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Jacqueline Lévi-Valensi

Extraits

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Histoire ancienne

Brutus. La République jusqu'à la mort

"Toi aussi, mon fils..." C'est à ce cri de Jules César que Marcus Junius Brutus doit sa célébrité. Né vers 85 av. J.-C. , Brutus n'est pas le fils de César, mais celui de sa maîtresse Servilia. C'est un jeune homme brillant que le grand général a pris sous son aile protectrice, le pensant promis à un grand avenir. Pourtant, le 15 mars de l'an 44, Brutus est l'un de ceux qui percent de vingt-trois coups de poignards le corps de César. Les conjurés reprochent à celui qui vient d'être proclamé dictateur à vie d'avoir piétiné une République déjà moribonde au profit de sa toute-puissance. Pire, on le soupçonne de vouloir être fait roi. S'il n'est pas l'instigateur du complot, Brutus en a pris la tête, poussé par les Républicains, en raison de sa réputation d'homme vertueux et de grande rigueur morale. Mais, faute d'un projet élaboré, l'attentat se solde par un fiasco politique. Poursuivi par la haine de Marc Antoine, qui se pose en vengeur de César, Brutus choisit l'exil. Féru de philosophie, ami de Cicéron, Brutus n'aime ni la violence, ni la guerre. S'il fait couler le sang de César, c'est au nom d'un idéal de liberté et de justice. S'il lève des légions avec son complice Cassius, c'est dans l'espoir de rétablir la République d'antan. Mais c'est encore un échec. Brutus meurt en octobre 42 à la bataille de Philippes, défait par Marc Antoine et Octave, le futur empereur Auguste. En tuant César, Brutus a-t-il rendu service à Rome ? Rien n'est moins sûr si l'on en juge par les quinze années de désordre qui ont suivi son geste. Une histoire aux multiples rebondissements entre amitié et trahison, idéalisme et duplicité, que nous racontent Plutarque, Appien, Suétone, Dion Cassius, Nicolas de Damas et Cicéron.

02/2017

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Beaux arts

Mons. Ouvrir les murs (1865-2015)

A travers des documents inédits et des témoignages d'époque, cet ouvrage richement illustré met en lumière les processus qui ont permis à Mons de devenir la ville ouverte sur l'avenir qu'elle est aujourd'hui. La ville de Mons, chef-lieu du Hainaut (Belgique), est située sur une colline au confluent de deux petites rivières et de leurs vallées facilement inondables. Exploitant les caractéristiques du site, elle se dota au cours des siècles d'imposantes fortifications, régulièrement adaptées à l'évolution des techniques de guerre. Mais la ville était étouffée par cette enceinte. En 1861, la Ville obtint enfin le démantèlement de ses murs. Mons put alors développer un nouveau projet pour exploiter les vastes espaces rendus disponibles autour de l'ancien centre. Ce livre montre combien ces transformation propulsèrent dans la modernité une ville jusqu'alors enfermée dans ses remparts. De nombreux aspects du développement de la ville de Mons sont évoqués, basés sur des études récentes et la découverte de documents inédits : création de voies nouvelles (boulevards et avenues) ; choix posés en matière d'hygiène avec le détournement de la rivière Trouille (qui traversait la ville) et développement d'un système de distribution d'eau ; permanence de la présence militaire ; tentatives de développement industriel ; contraintes imposées par la nature du sol ; démographie et réflexions sur le logement... La transformation de la ville se poursuit encore aujourd'hui. L'ouvrage propose d'ailleurs des pistes en matière de patrimoine, notamment la réaffectation d'anciens bâtiments dans l'intra-muros et l'extension de la zone ouest de la ville, avec le quartier de la gare et l'espace des Grands Prés. «Mons est une citadelle ; et une citadelle plus fort, qu'aucune des nôtres. Il y a huit ou dix enceintes avec autant de fossés autour de Mons. En sortant de la ville on est rejeté pendant plus d'un quart d'heure de passerelles en pont-levis a travers les demi-lunes, les bastions et les contrescarpes.» Victor Hugo

06/2015

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Criminalité

Moi, le Serpent. Autobiographie

L'un des plus célèbres serial killers du XXe siècle, condamné pour le meurtre de 18 touristes étrangers principalement en Inde, raconte son parcours. Un document exceptionnel, composé d'écrits exfiltrés du bagne-forteresse de Katmandou, où Charles Sobrahj, 78 ans, purge sa peine de prison à perpétuité. Les mémoires du plus énigmatique des serial killers : un document exceptionnel Charles Sobhraj : meurtrier diabolique, tueur en série le plus emblématique des années 1970. Appelé tantôt " le Serpent ", tantôt " le Cobra " pour son aptitude à enjôler ses victimes et à filer entre les doigts des enquêteurs. Selon les sources, le nombre de ses victimes varie de neuf à près de cent. Il parlerait cinq langues, serait un spécialiste du droit international... et l'un des plus grands psychopathes du XXe siècle. On ne compte plus ses escroqueries et ses évasions spectaculaires. Il a sévi en Grèce, en Inde, en Thaïlande, en Iran, au Pakistan. Emprisonné à maintes reprises, il a passé près de 45 années derrière les barreaux. Libéré, il revient en France, se fait un temps oublier, puis, erreur fatale, s'envole pour le Népal en 2003. Arrêté, jugé, il est condamné à vingt ans de détention pour les meurtres d'une Américaine et d'un Canadien... Ses mémoires, écrits en détention, ont été mis en forme par Jean-Charles Deniau : plusieurs centaines de feuillets, couverts d'une écriture minuscule, sortis clandestinement de la prison centrale de Katmandou dans des gamelles ou roulés dans les vêtements d'une visiteuse, ou encore envoyés par SMS avant d'être brûlés. A ce matériel s'ajoutent quinze années d'entretiens, d'échanges téléphoniques et électroniques, ainsi que le témoignage de l'avocate française du criminel. Ce livre est son histoire, racontée par lui-même : celle de son enfance, de sa jeunesse délinquante, de son mariage, de son parcours criminel et judiciaire chaotique et des motifs réels de son départ pour le Népal.

02/2023

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Histoire du judaïsme

Sur les pas de Jonas. L'algorithme de Jonas

Si l'on compare la situation du prophète Jonas à celle de notre vie entourée d'objets " connectés et artificiellement intelligents " qui nous donnent des instructions auxquelles il faut obéir sans chercher à comprendre, on saisit immédiatement toute la modernité du texte biblique. "Lève-toi et va à Ninive convaincre ses habitants de se repentir" , dit Dieu au prophète Jonas. Sans prononcer un mot, Jonas part dans la direction opposée ! Ce livre évoque le dilemme entre un commandement, fût-il divin, et l'intuition d'un être humain, fût-il prophète. Dieu mettra en place une scénographie extraordinaire digne de Jules Verne pour convaincre Jonas d'obéir. Si l'on compare cette situation à celle de notre vie entourée d'objets " connectés et artificiellement intelligents " qui nous donnent des instructions auxquelles il faut obéir sans chercher à comprendre, on saisit immédiatement toute la modernité du texte biblique. " Ce conte peut nous guider, et nous montre comment une tradition multimillénaire peut nous accompagner dans la modernité ", dit Cédric Villani dans sa préface. L'histoire de Jonas est un conte universel commun aux trois religions monothéistes, mais avec un sens diffèrent dans chacune. Il existe bien d'autres versions de cette histoire dans la littérature, ne serait-ce que l'aventure de Pinocchio ou celle de Moby Dick. Ce texte a inspiré de multiples auteurs, de Rachi à Voltaire, de Spinoza à Camus et bien d'autres. Il reste avant tout la très belle histoire d'un personnage qui nous ressemble, avec ses faiblesses et son caractère rebelle. Pour Serge Uzan, ce livre est aussi un témoignage très personnel où il dévoile ses souvenirs d'enfance, ses espoirs dans sa vie de médecin, son rapport intime à la religion et à l'histoire du prophète, à la vie, à la mort et à sa volonté de transmission aux plus jeunes d'une prophétie empreinte de spirituel.

01/2023

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Littérature française

Poe, Edgar Allan - Sa vie et ses oeuvres. Un essai de Charles Baudelaire

C'est vers 1848 que Charles Baudelaire découvrit l'oeuvre de Poe ; il entreprit alors de le traduire. Quelques contes parurent ainsi dans des revues, puis, en 1852, la notice biographique que nous publions ici, reprise en 1856 dans la publication chez Michel Lévy du premier recueil intitulé Histoires extraordinaires. Un second volume, les Nouvelles histoires extraordinaires, parut un an plus tard chez le même éditeur. Vinrent ensuite les Aventures d'Arthur Gordon Pym en 1858, Eureka en 1864 et enfin les Histoires grotesques et sérieuses publiées en 1865. Bien que parfois contestées pour une certaine infidélité aux textes originaux, ces traductions permirent à l'oeuvre de Poe d'atteindre à une véritable notoriété en France. Les noms de Charles Baudelaire et d'Edgar Allan Poe sont en France intimement liés. C'est que s'il ne fut pas le premier à traduire Poe pour le public français (certains contes avaient déjà été publiés dans des revues), Charles Baudelaire entreprit ce travail avec l'intention résolue de faire de l'auteur américain "un grand homme pour la France" (lettre de Baudelaire à Sainte-Beuve du 19 mars 1856). Edgar Poe, sa vie et ses oeuvres, paru pour la première fois en 1852 dans la Revue de Paris, puis repris comme introduction aux Histoires extraordinaires (1856), contribua largement à forger cette légende. Car c'est bien d'une légende qu'il s'agit ici, dans la mesure où cette notice ne retrace pas exactement la vie de l'auteur américain. Mais là n'est pas son véritable intérêt. Au-delà de sa dimension strictement biographique, ce texte apparaît plutôt comme un plaidoyer. En racontant l'histoire "d'un de ces illustres malheureux, trop riche de poésie et de passion, qui est venu, après tant d'autres, faire en ce bas monde le rude apprentissage du génie chez les âmes inférieures" , Charles Baudelaire s'attache surtout à défendre l'Artiste, amoureux du Beau, contre une société tout entière imprégnée de matérialisme et de pragmatisme.

01/2023

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Géographie

Demande(s) territoriale(s)

Pourquoi a-t-on (encore) besoin de territoires ? Comment s'expriment les demandes pour que soient créés, recréés, renouvelés des territoires ? Quels types de territoires sont attendus, souhaités ou réclamés ? Cet ouvrage propose de poursuivre la réflexion sur les enjeux contemporains du rapport des sociétés à l'espace, au pouvoir et à l'action en partant du constat que la demande territoriale est la fois sociale, culturelle, économique, politique, environnementale, matérielle et symbolique. Elle met au centre des préoccupations la dynamique de transformation sociale tendant vers une infinité de territoires bien au-delà des seuls territoires offerts par les Etats. Les textes, issus du 3e colloque du Collège international des sciences territoriales, sont organisés en 4 parties : politiques publiques environnementales, d'économie sociale et solidaire ou d'accès à la santé ; implantation universitaire dans la diversité des demandes exprimées et latentes ; demande de données territoriales pour mieux connaître les inégalités, la métropolisation ou la patrimonialisation ; diversité des refus et réticences à l'institutionnalisation ou tactiques utilisées par les territoires existants pour se relégitimer en prenant en compte de nouvelles demandes. Cet ouvrage constate qu'à chaque demande ne correspond pas une offre et réfute l'existence d'un marché territorial régulant les attentes sociales. Bien au contraire, la quête territoriale incomplète, imparfaite et infinie de nombreux collectifs tend à montrer une réinvention continuelle des cadres dans lesquels les sociétés contemporaines organisent les interactions entre les humains, les intérêts, les enjeux. La dimension territoriale de ces actions apparaît alors déterminante pour comprendre ce qui se joue avec la territorialisation des demandes sociales. Ont également contribué à cet ouvrage : Aude Arrighi, Fabienne Barataud, Jacques Baudry, Marie-Aimée Berthelot, Céline Bourbousson, Sébastien Bourdin, Arnaud Brennetot, Julie Chaurand, Johan Desbannet, Pierre Gautreau, Claude Grasland, Marianne Guérois, Eric Kergosien, Déborah Kessler-Bilthauer, Renaud Le Goix, Rachel Levy-Cohen, Malika Madelin, Elsa Martin, Myriam Matray, Florence Nussbaum, Sylvie Occelli, Christophe Parnet, Hugues Pécout, Geisa Z. Rorato, Aldomar A. Rückert, Marta Severo, Catherine Soldano, Jean-Philippe Tonneau, Jean-François Valette, Olivier Vergne.

07/2019

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Littérature française

Le journal intime d'un ancien président d'une grande puissance. Les secrets du pouvoir : Premier mandat

Je suis un président en exercice. Mon premier mandat vient de prendre fin, et je suis en attente des résultats de l'élection qui vient de se dérouler. Dans ce livre, j'ai livré mon intimité, sans tabou, avec franc-parler. De la manière dont je me suis hissé à la tête de mon parti politique jusqu'au moindre détail, de l'exercice de mon premier mandat, tout y est relaté. Il s'agit de mon journal intime, et non d'un quelconque mémoire. A la différence du mémoire, qui, ne se concentre que sur la vie publique, ici, vous trouverez tout sur les coulisses du pouvoir. Ces informations qui, ont toujours été confidentielles, s'y trouvent. J'ai décidé d'écrire ce journal afin de permettre aux gens de mieux comprendre ce qu'est l'homme politique, et de pouvoir faire les bons choix concernant les leaders qu'ils hissent à la tête de leurs différents pays. Je reconnais que mon acte est contraire à la déontologie de ma fonction, et je m'en excuse auprès de mes pairs. Mais, à un moment donné, il faut bien que quelqu'un lève le voile sur le mystère du pouvoir politique afin de permettre aux peuples de ne plus être des victimes des faux leaders politiques, qui considèrent, pour la plupart, l'activité politique comme un jeu malsain, qui se permettent de s'en mettre plein les poches. La publication du dit-journal sera faite après mon décès, par un écrivain inconnu du grand public. Car, mes pairs considéreront mon acte comme une haute trahison, et je risque d'en subir les représailles. Vous y trouverez des secrets d'Etat, qui ne devraient jamais être révélés au grand public. Je n'ai pas eu suffisamment du temps pour l'écrire, raison pour laquelle, il n'est pas volumineux. Mais néanmoins, vous y trouverez l'essentiel des secrets d'Etat. Je vous souhaite une agréable lecture donc.

05/2021

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Biographies

Edgar Poe, sa vie et ses oeuvres

C'est vers 1848 que Charles Baudelaire découvrit l'oeuvre de Poe ; il entreprit alors de le traduire. Quelques contes parurent ainsi dans des revues, puis, en 1852, la notice biographique que nous publions ici, reprise en 1856 dans la publication chez Michel Lévy du premier recueil intitulé Histoires extraordinaires. Un second volume, les Nouvelles histoires extraordinaires, parut un an plus tard chez le même éditeur. Vinrent ensuite les Aventures d'Arthur Gordon Pym en 1858, Eureka en 1864 et enfin les Histoires grotesques et sérieuses publiées en 1865. Bien que parfois contestées pour une certaine infidélité aux textes originaux, ces traductions permirent à l'oeuvre de Poe d'atteindre à une véritable notoriété en France. Les noms de Charles Baudelaire et d'Edgar Allan Poe sont en France intimement liés. C'est que s'il ne fut pas le premier à traduire Poe pour le public français (certains contes avaient déjà été publiés dans des revues), Charles Baudelaire entreprit ce travail avec l'intention résolue de faire de l'auteur américain "un grand homme pour la France" (lettre de Baudelaire à Sainte-Beuve du 19 mars 1856). Edgar Poe, sa vie et ses oeuvres, paru pour la première fois en 1852 dans la Revue de Paris, puis repris comme introduction aux Histoires extraordinaires (1856), contribua largement à forger cette légende. Car c'est bien d'une légende qu'il s'agit ici, dans la mesure où cette notice ne retrace pas exactement la vie de l'auteur américain. Mais là n'est pas son véritable intérêt. Au-delà de sa dimension strictement biographique, ce texte apparaît plutôt comme un plaidoyer. En racontant l'histoire "d'un de ces illustres malheureux, trop riche de poésie et de passion, qui est venu, après tant d'autres, faire en ce bas monde le rude apprentissage du génie chez les âmes inférieures" , Charles Baudelaire s'attache surtout à défendre l'Artiste, amoureux du Beau, contre une société tout entière imprégnée de matérialisme et de pragmatisme.

10/2022

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Littérature française (poches)

L'autre rive

" En quête de ses véritables origines, Benoît fut élevé par une mère adoptive aussi affectueuse que crasseuse, ancienne faiseuse d'anges devenue taxidermiste. [D'Ecorcheville,] cette cité des ténèbres nichée au bord du Styx, Georges-Olivier Châteaureynaud énumère les particularismes avec une délectation hypnotique. "Le régime n'avait rien d'une dictature. Une séducture, ou plutôt une enjôlure", précise-t-il, humant jusqu'à l'ivresse les recoins d'une ville hors du temps, où "les ragots couraient à la surface des jours avec une désarmante facilité, comme le feu dans l'herbe sèche." Bombes propulsant le récit à une vitesse frénétique, ses phrases fascinent par leur mélange de cynisme et de candeur, de lucidité ricanante et de crédulité enfantine. Ersatz flamboyant de Prague et de Bagdad, de Londres et du Caire, Ecorcheville est régie par un "principe d'incertitude" doublé d'une vérité imparable : "S'il existe une chose digne d'être sue, cette chose est forcément cachée." Peuplée d'êtres aussi excentriques que leurs noms (Superbe et Aimé Proquinquor, Alcyon et Bételgeuse, Onagre, Cambouis ou Fille-de-Personne), c'est l'antichambre cotonneuse de l'au-delà. Quiconque se lève à l'aube et se tapit sur les berges du fleuve peut voir les défunts s'embarquer vers leur dernière demeure. Si la mort est omniprésente dans ce livre trépidant et guilleret, elle prend les formes les plus inattendues (églises abandonnées comme des squelettes, machines à suicides mitraillant les volontaires pour 10 euros, pluies de mouches crevées criblant les murs), et reste une fatalité distrayante. D'une grande malice, Georges-Olivier Châteaureynaud chatouille les questions métaphysiques pour écouter le rire qui en sourd. Un peu comme l'incroyable personnage de Faunet, un satyre qui met ses pieds de bouc dans le plat et bouscule toutes les âmes d'Ecorcheville sur son passage. Y aura-t-il quelqu'un pour offrir ce livre à Jean-Pierre Jeunet ou à Tim Burton ? " Marine Landrot, Télérama. Cont

10/2017

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Policiers

La Vallée des Rois

L'énervement était contagieux. Le soleil du Sahara lui-même, impitoyable dans le ciel sans nuages, ne parvenait pas à atténuer le suspense. Les fellahins qui apportaient des corbeilles de gravats de l'entrée de la tombe de Toutânkhamon accéléraient la cadence. Ils avaient atteint une seconde porte à neuf mètres de la première, au bout d'un corridor. Celle-ci aussi était scellée depuis trois mille ans. Qu'y avait-il derrière ? La tombe serait-elle vide, pillée depuis des siècles comme les autres ? Personne ne le savait. Sarouat Raman, le chef d'équipe enturbanné, gravit les seize degrés le séparant du niveau du sol. Son visage était couvert d'une couche de poussière comme de la farine. Empoignant sa jalabiya, il se dirigea vers l'auvent de la tente qui fournissait la seule parcelle d'ombre dans cette vallée accablée de soleil. — Je viens prévenir Votre Excellence que le corridor est complètement dégagé, annonça-t-il en s'inclinant légèrement. La seconde porte est parfaitement visible. Howard Carter leva les yeux de sa citronnade, cillant sous le chapeau noir qu'il s'entêtait à porter malgré la chaleur. — Très bien, Raman. Nous inspecterons cette porte dès que la poussière sera retombée ; — J'attends vos instructions. Raman fit demi-tour et s'en fut. – Eh bien, vous n'êtes pas ordinaire, Howard, remarqua lord Carnarvon, baptisé George Edouard Standhope Molyneux Valentin. Comment pouvez-vous rester là à finir votre verre sans chercher à savoir ce qu'il y a derrière cette porte ? Carnarvon sourit et cligna de l'oeil vers sa fille, lady Evelyn Valentin ; — A présent, je comprends pourquoi Belzoni s'est servi d'un bélier quand il a découvert le tombeau de Séthi Ier. — Mes méthodes sont diamétralement opposées à celles de Belzoni, protesta Carter, et celles de Belzoni lui ont valu de trouver une tombe vide à l'exception du sarcophage. (D'instinct, le regard de Carter alla à l'entrée proche de la tombe de Séthi Ier.)

10/2019

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Bénélux

Les dessins du diable

Né à Anvers en 1942, Arthur Langerman échappe par miracle à la Shoah qui va décimer sa famille. Seule sa mère en réchappera. L'enfant pauvre connaît les affres de la misère et de la solitude. Il doit abandonner une scolarité brillante pour travailler dans le diamant où il végète jusqu'au jour où il comprend que les pierres de couleur, alors méprisées, vont prendre de la valeur. Devenu "Le roi du diamant de couleur" , il vendra ses gemmes dans le monde entier, non sans aventures rocambolesques. Mais jamais il n'oubliera le massacre des siens. Pourquoi cette haine viscérale des Juifs qui a conduit à leur massacre ? Il croit entrevoir la réponse en découvrant sur le marché aux puces de Bruxelles une horrible carte postale caricaturant "âun vieux "Juif" dégueulasseâ" en train de sodomiser une petite fille. En un éclair, il comprend que la banalisation du mépris et de la haine des Juifs sous couvert d'un humour nauséabond a conditionné les esprits et déblayé pour Hitler et ses sbires la voie du génocide. Il va dès lors collectionner les affiches, dessins, tableaux antisémites. Des caricaturesâ? Non, la dégradation de millions d'êtres humains en vermineâ! Après en avoir exposé une partie au mémorial de Caen, il cédera les dix mille pièces de cette collection hors du commun à une fondation allemande qui la fera circuler dans le monde. A l'heure où l'antisémitisme connaît une recrudescence dramatique. José-Alain Fralon nous offre la biographie passionnante et pleine d'humour d'un homme hors du commun. José-Alain Fralon, journaliste né en 1945 en Algérie, a été grand reporter pour Le Matin, l'Express et Le Monde avant d'être correspondant du Monde à Bruxelles puis rédacteur en chef-adjoint du journal. Il a publié chez des éditeurs comme Fayard, Gallimard, Calmann-Lévy ou J. C. Lattès des ouvrages d'inspiration journalistique, dont "Baudouin : L'homme qui ne voulait pas être ro"i. Préface de Diane von Fürstenberg.

04/2024

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Esotérisme

Le Prince, la Bête et le Prophète. Tome 2

Et le soleil devint noir comme un sac de crin, et la lune entière devint comme du sang, et les étoiles du ciel tombèrent sur la Terre comme un figuier jette ses fruits encore verts, quand il est secoué par un grand vent. (Apocalypse.10.12) Vivant, dynamique, le cosmos, au fur et à mesure de son expansion, ordonne et positionne tout ce qui le constitue afin que son énergie soit dispensée entre tous harmonieusement. Vaste organisme qui puise sa substance dans des desseins et une volonté supérieure, et son énergie, dans l'activité des étoiles. Dynamique et croissance d'un incommensurable organisme qui laisse entrevoir, lorsqu'il aura atteint sa taille et son équilibre définitif, le potentiel mis en oeuvre pour que l'espèce humaine n'ait plus à redouter tant les maladies que la mort. Une nouvelle fois, c'est la configuration du cosmos qui délivrera tous les moyens pour que la Vie soit définitivement pérenne et que l'espèce humaine puisse en jouir pleinement sans avoir à se perpétuer par la reproduction sexuelle. Et qui dit immortalité, dit aussi paix et béatitude d'une espèce métamorphosée qui n'aura plus à redouter ni à affronter des influences sournoises en provenance des cieux dans lequel se sera abrité et aura sévi en toute impunité, celui qui aura égaré durant plusieurs millénaires, l'espèce humaine. ... et de leurs péchés et de leurs illégalités, je ne me souviendrai plus. (Hébreux. 10.17) Par ce second et dernier tome, l'auteur, Alain de Belsain, fort de quelques décennies d'études et de recherches, s'est attaché à rendre le message apocalyptique de Jean accessible à toutes celles et ceux que la numérologie et les allégories rebutent. Il nous fait découvrir que le message délivré, s'il est ponctué de maux et cataclysmes divers, est avant tout un message d'espoir annonçant, paix justice et félicité pour une humanité régénérée par de nouveaux cieux et une nouvelle terre.

06/2022

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Littérature française

Comme des dieux

Une émission de téléréalité pour se choisir un dieu ? C'est l'idée folle et géniale lancée par une église évangélique américaine. Le principe en est simple : après un gigantesque casting mené dans le monde entier, treize candidats choisis pour leurs aptitudes extraordinaires, réelles ou prétendues, concourent dans l'émission He is alive ! et c'est au peuple - nous, les millions de téléspectateurs - de voter pour le messie des temps modernes. Notre messie. Qui éliront-ils ? Martin Schnapper dont le tatouage en forme de coeur saigne comme un stigmate ? Lei qui affirme n'avoir jamais dormi de sa vie et qui considère, étant asiatique, que ses chances d'être choisi par la providence sont supérieures statistiquement ? Ou encore la belle Dorothy Olsen, fille d'agriculteurs du Colorado, qui ressuscite des animaux et n'a pas de mère connue sur Terre ? Ce projet fantasque ne peut manquer d'attirer l'attention de Jeff Jefferson, un universitaire franco-américain qui, il y a une vingtaine d'années, a écrit sa thèse sur le groupe sectaire qui donne lieu aujourd'hui à cette révolution évangélique. Le voici arraché à son chemin mélancolique, et plongé dans un phénomène télévisuel au coeur de l'Amérique : entre cynisme et grâce... . Ce roman aux allures de quête métaphysique est à la fois drôle, puissant, essentiel : et si Jésus revenait réellement, combien de temps la société du spectacle s'y intéresserait-elle ? Gérald Bronner, romancier, sociologue, passionné de raison, nous offre un texte jubilatoire et sombre, analysant avec finesse nos comportements humains tout en interrogeant la possibilité du sublime dans un monde désenchanté.

01/2022

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Etats-Unis (XXe et XXIe siècle

Wall Street et la révolution bolchévique

Pourquoi Trotski, alias Lev Davidovitch Bronstein, voyagea-t-il avec un passeport officiel américain lorsqu'il retourna en Russie en 1917 rejoindre Lénine pour la révolution ? Pourquoi la mission américaine de la Croix-Rouge en Russie, en 1917, comportait-elle plus d'hommes d'affaires que de médecins ? Au fil d'une enquête magistrale, qui se lit comme un roman d'espionnage, Antony Sutton établit des liens historiques tangibles entre capitalistes américains et communistes russes. Tirant ses informations de l'examen de dossiers du Département d'Etat, des archives personnelles de personnages clés de Wall Street, de biographies, d'articles de presse et de livres d'historiens classiques, Sutton nous révèle : - Le rôle que jouèrent les dirigeants des banques du groupe Morgan dans l'acheminement illégal d'or bolchevique vers les Etats-Unis. - Le détournement de la mission de la Croix-Rouge américaine en Russie par les puissants de Wall Street. - L'intervention de Wall Street pour obtenir la remise en liberté de Léon Trotski, le révolutionnaire dont l'objectif était de renverser le gouvernement russe. - Les accords passés par de grandes entreprises afin de capter l'énorme marché russe, quinze ans avant la reconnaissance officielle du gouvernement soviétique par les Etats-Unis. - Le soutien au communisme, actif mais secret, par des hommes d'affaires de premier plan, lesquels se faisaient publiquement les champions de la libre entreprise."Wall Street et la révolution bolchevique" est le premier volume d’une trilogie consacrée à l’implication directe des financiers new-yorkais dans la révolution Lenino-trotskiste en Russie, l’élection de Franklin D. Roosevelt aux États-Unis et la montée du nazisme en Allemagne.

03/2021

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Sociologie

Le structuralisme

Aborder les problèmes de notre temps en une loyale discussion - tel est le but de Verse et Controverse - devait inévitablement amener à traiter du structuralisme, non pas comme d'une mode ou d'un engouement passager, mais comme courant de pensée significatif d'une évolution culturelle. Certes, la variété des représentants du structuralisme, Lévi-Strauss, Lacan, Foucault, pour ne citer que les plus connus, explique que certains refusent d'y voir une véritable école ou un mouvement de pensée ayant des traits bien définis. La nouveauté du structuralisme est plutôt dans l'attitude globale de l'esprit affronté au réel et à l'homme lui-même. On sait que la tradition philosophique occidentale moderne a centré son attention sur l'homme, devenu vraiment pour elle mesure de toutes choses. La phénoménologie en a été l'expression la plus générale, se retrouvant sous des formes bien diverses, communes à l'athéisme et à la réflexion religieuse : le monde ne peut être appréhendé que vécu existentiellement par l'homme ; toute connaissance qui exclurait cette expérience ne pourrait être que partielle. De là à penser que c'est le regard et la conscience signifiante de l'homme qui crée le monde et les valeurs, il n'y a qu'un pas. Le structuralisme est dans le refus de privilégier la part de l'homme dans la recherche du vrai ; en, un certain sens il est bien la "mort de l'homme" , de l'homme comme centre d'organisation et de signification du réel. Si certains se sont effrayés de voir en lui resurgir une sorte de néo-positivisme, il n'en reste pas moins qu'il a été une réaction salutaire vers un sens plus réaliste de l'objectivité, même si celle-ci n'a guère de traits communs avec celle des anciens. C'est dire l'intérêt du sujet. Il touche une des questions les plus graves de la réflexion philosophique, et même théologique, que le progrès des sciences humaines pose à nouveau d'une façon singulière et propre à notre temps. Jules Gritti. Ancien professeur de philosophie au séminaire de la Mission de France, à Pontigny, est actuellement aumônier des étudiants et des jeunes réalisateurs de cinéma et de télévision. Sociologue, il participe sous la direction de George Friedmann à un centre d'études de communications de masse - le C. E. C. M. A. S. - centre qui est associé au C. N. R. S. Comme sociologue, il a le souci d'être présent à l'événement ; aussi ne s'étonnera-t-on pas de le voir ici défendre le structuralisme comme méthode d'approche et de compréhension du réel. Paul Toinet. Auteur de L'Homme en sa vérité, également ancien professeur de philosophie au séminaire de la Mission de France à Pontigny. Bien qu'ayant les mêmes options fondamentales en philosophie et en théologie que le Père Jules Gritti, c'est-à-dire d'adhésion à une métaphysique de consentement à l'être, leur situation diffère quelque peu. En effet, il se livre actuellement à un travail de réflexion et de rédaction aussi bien dans le domaine philosophique que théologique. Il nous a donc sem

01/1968

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Littérature française

L'autre Joseph

" Joseph Djougachvili, dit Staline, surnommé Sosso dans les premières années de sa vie, est né en Géorgie, à Gori, en 1878. Quelques années plus tard, à quelques rues de là, naissait un autre Joseph, Davrichachvili, ou Davrichewy. " Dès les premières lignes de son nouveau roman, Kéthévane Davrichewy avertit son lecteur : la mémoire familiale sera la matière de son livre, tout comme pour La Mer Noire, paru en 2010. Mais cette fois, parce que son mythique arrière-grand-père a grandi avec Staline, et que sa vie entière en a été marquée, l'histoire intime prend une autre dimension, que ne manquera pas d'interroger la romancière. Kéthévane Davrichewy, avec la simplicité et le naturel qu'on lui connaît, entre de plain-pied dans l'enfance de " l'autre Joseph " : fils du préfet de Gori, il grandit dans une communauté encore archaïque, au milieu des gamins des rues, fascinés comme lui par les légendes bibliques et par les histoires de bandits caucasiens racontées lors des veillées. Même si le gamin exalté, batailleur et arrogant qu'est Sosso - dont la mère travaille dans sa famille comme couturière - agace bien souvent le petit Joseph, il partage avec lui des rêves d'héroïsme et de grandeur. La ressemblance entre les deux garçons est frappante, mais c'est bien plus tard, alors que son père continue de subvenir aux besoins de Sosso jeune homme, que Joseph comprendra les liens de sang qui vraisemblablement les unissent. Après les années d'enfance, tous deux sont envoyés à Tiflis afin de poursuivre leur scolarité : Sosso au séminaire, Joseph au collège. Le solide gaillard que ce dernier est devenu y prend sous sa protection un gamin malingre, romantique et poète, Lev Rosenfeld. Il se garde bien de lui parler de Sosso, qu'il voit le moins possible, et qui, les années passant, se révèle au séminaire un agitateur notoire, puis un activiste qu'on finit par expédier en Sibérie. Lev Rosenfeld, devenu Kamenev, sera avec Staline et Zinoviev l'un des membres du triumvirat soviétique. Pendant que Sosso met à profit son exil pour réfléchir à son avenir - c'est ce qu'il confiera à Joseph -, celui-ci part étudier à Paris. En ces premières années du vingtième siècle, la ville bouillonne d'idées révolutionnaires. Joseph y retrouve Kamenev, amoureux de la soeur de Trotsky. De retour à Tiflis, les deux amis de Gori vont bientôt combattre au coude à coude dans les rangs de la révolution de 1905. Joseph veut une Géorgie indépendante ; Sosso le Bolchévik a d'autres visées. La distance se creuse, nourrie par les anciennes rivalités... Alors que le futur Staline marche vers son destin, Joseph entre dans une vie adulte tumultueuse, dont la première étape sera la fuite et l'exil. Alternant une narration enlevée où le quotidien des gamins bagarreurs de Gori transformés en ardents révolutionnaires se vit à hauteur d'homme, et des chapitres où elle met en perspective la figure de son fougueux aïeul, Kéthévane Davrichewy écrit un roman de formation en miroir : depuis sa tendre enfance, Joseph a été obligé de prendre en compte son encombrant camarade. Ses choix ultérieurs - pilote d'avion, il s'engage du côté de la France lors de la Grande Guerre, avant d'entrer dans les services secrets... - ont certainement été dictés par l'ombre menaçante du maître du Kremlin. Et c'est bien après la mort du dictateur qu'il publiera des mémoires au titre improbable : Ah ! Ce qu'on rigolait bien avec mon copain Staline. Kéthévane Davrichewy - ses livres précédents l'ont illustré - excelle dans la peinture des années déterminantes qui marquent le passage à l'âge adulte et la perte de l'innocence. Apprivoisant la légende familiale, elle a mené son enquête et, sous sa plume subtile, l'autre Joseph s'incarne en un passionnant personnage de roman.

01/2016

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Littérature étrangère

La Fille du Colibri

Avec la petite Teresita qui naît en 1873 dans l'État du Sinaloa au nord du Mexique, Alberto Urrea nous transporte dans un univers encore entre deux mondes. La mère de Teresita est une Indienne illettré qui, dès l'âge de 14 ans, a un enfant du riche propriétaire terrien Do Tomàs Urrea. Cependant, très tôt, Teresita se distingue par ses don qui attirent l'attention de Huila, la femme-médecine du ranch de son père. Consciente de la fabuleuse destinée de l'enfant, cette dernière en fait son apprentie et lui enseigne les secrets des herbes qui soignent et des prières qui influent sur la destinée du monde. En 1889, lorsque le Mexique s'enfonce une nouvelle fois dans la guerre civile Teresita l'" enfant choisie ", a 16 ans. Violée et laissée pour morte, elle tome en catalepsie, un profond sommeil dans lequel elle rêve de sa propre mort et où Dieu lui apparaît et lui ordonne de vivre. A son réveil allongée dans son cercueil, elle décide de consacrer sa vie aux autre La nouvelle de cette résurrection se répand comme une traînée c poudre et, bientôt, des centaines de pèlerins vont se rendre auprès de cette miraculée, rapidement surnommée la Sainte de Cabora L'histoire de Teresita est non seulement celle du Mexique de la fin du XIXe siècle mais aussi le symbole des contradictions, des paradoxes des déchirures de ce pays jeune, en quête d'identité, partagé entre culture indienne héritée du passé et la culture occidentale, lei omniprésent de la période coloniale. Ce récit brillant nous révèle u Mexique à la fois mystérieux, intriguant et qui n'a rien oublié de son passé. Il envoûte par sa beauté, ses saveurs ; et son histoire, forgée par les différentes populations qui le composent, nous est restituée avec un réalisme attachant

03/2008

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Histoire internationale

Le mystère Olga Tchekhova

Jeune et belle comédienne de théâtre, Olga Tchekhova, la nièce d'Anton Tchekhov, eut un destin aussi énigmatique qu'exceptionnel. En 1920, fuyant la misère et les persécutions communistes avec pour tout bagage une bague en diamant, elle quitte la Russie et se réfugie en Allemagne, où le prestige de son nom lui ouvre bien des portes. Un rôle de figurante dans un film muet aux studios de Babelsberg, puis un autre, et la voilà lancée. Actrice de talent, belle, distinguée, elle ne tarde pas à devenir une star du cinéma allemand des années trente, l'actrice préférée de Hitler. Elle est aussi pragmatique, et ce pragmatisme l'amène très vite à fréquenter les plus hauts dirigeants nazis, fascinés par le cinéma et les arts du spectacle en général. Son frère Lev Knipper, un ancien officier russe blanc, l'a accompagnée en Allemagne, mais lors d'un séjour en URSS en 1921, le piège s'est refermé sur lui. Forcé de devenir un informateur de la Guépéou, il a été renvoyé en Allemagne par ses agents traitants avec pour mission d'être l'œil de Moscou auprès de la communauté russe émigrée de Berlin. Quant à sa sœur, la belle Olga, ses hautes relations en feront plus tard une recrue de choix... En pleine Seconde Guerre mondiale, les services secrets russes échafaudent même des plans pour faire de la sœur et du frère des kamikazes au cœur du régime nazi. Le Mystère Olga Tchekhova est la saga dramatique d'une famille prise entre les deux feux totalitaires du XXe siècle, pour qui jouer la comédie n'est pas seulement une activité professionnelle, mais aussi une question de survie. Courage et lâcheté, idéalisme et opportunisme s'affrontent constamment dans ce récit, souvent dans le cœur même des protagonistes.

10/2005

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Collectivités locales

Communes et intercommunalités. Fonctionnement et pouvoir d'agir

Selon différents sondages, les Français reconnaissent aux collectivités un véritable savoir-faire dans la gestion de la proximité et du quotidien. En outre, le développement de l'intercommunalité entraîne des évolutions importantes dans le rôle et le fonctionnement des communes et leurs relations avec le niveau intercommunal. Cet ouvrage vise à présenter de façon synthétique, dans une première partie, les différents niveaux de collectivités territoriales, l'organisation communale et l'intercommunalité au rôle croissant. Une seconde partie est consacrée aux droits des élus, aux possibilités d'action et d'implication des citoyens dans ces deux niveaux de collectivités. A jour des modifications apportées par la loi Engagement et proximité du 27 décembre 2019, les développements s'appuient aussi sur les articles du Code général des collectivités territoriales (CGCT) concernés. De nombreux exemples pratiques viennent également illustrer les propos de l'auteur. Communes et intercommunalités apporte l'essentiel des connaissances utiles aux nouveaux élus locaux, aux candidats, aux étudiants, et à tous les citoyens soucieux de s'impliquer dans les affaires locales. Gwénaël Doré est un ancien élu municipal d'une petite ville. Titulaire d'une habilitation é diriger des recherches en géographie et aménagement, docteur en sciences économiques et diplômé d'études supérieures spécialisées du cycle supérieur d'aménagement et d'urbanisme de Sciences Po Pans, d a exercé dans différentes structures nationales d'appui au développement territorial et il a été professeur associé a l'université de Poitiers et chargé de cours dans un master a l'université de Paris-13. Il est aujourd'hui consultant et chercheur associé a l'UMR SAD-APT (Equipe Proximités, AgroParisTech-Paris). Ses thèmes de recherche portent notamment su/ lev territoires non métropolitains.

04/2021

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Religion

L'Epître aux Romains dans son contexte communautaire

Le présent ouvrage est le fruit d'une série de cours et de séminaires sur l'Epître aux Romains qui ont été donnés pendant plusieurs années à la Faculté Notre-Dame de l'Ecole Cathédrale, au Collège des Bernardins. Cet ouvrage entend rester au niveau d'une introduction, tout en proposant un regard synthétique à partir d'une lecture proche du texte et de son contexte communautaire. La structure mise à jour pour l'ensemble de l'épître nous a paru intéressante à cause du dynamisme qu'elle permet de reconnaître à la pensée de saint Paul sur la justice de Dieu telle qu'elle se déploie dans l'Evangile et en dehors de lui. Vu la richesse et la complexité de cette grande épître, cette structure et la lecture qui la sous-tend ne sont qu'une invitation parmi d'autres à rechercher sans cesse les formes littéraires et les interprétations globales qui s'appuient sur la lettre du texte et sur l'approfondissement du sens pour déployer la vision majestueuse de l'Apôtre et, en même temps, son attention concrète à la vie communautaire des croyants. Le jeune christianisme romain est complexe et traversé de tensions identitaires entre les croyants qui viennent du judaïsme et ceux qui viennent du paganisme. L'épître que saint Paul leur adresse est marquée par cette complexité. Mais elle est aussi finalisée par la charité qui permet d'assumer ces tensions. Pour exhorter à vivre cette vertu, l'Apôtre expose la foi et l'espérance que les romains ont en partage. Il leur montre comment Dieu, dans sa justice, les sauve en permanence : de la perdition par la foi en lui, du règne de la mort par l'appartenance au Christ, et de la domination de la Loi par la vie dans l'Esprit-Saint. Connaissant leurs milieux d'origine, il leur montre aussi comment cette même justice traite l'impiété païenne et le refus juif de l'évangile. Si l'Apôtre lève un coin du voile sur la portée cosmique de ia rédemption et sur l'avenir historique de notre monde, c'est pour mieux laisser le dernier mot à l'amour fraternel et au service de l'unité.

08/2019

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Spécialités médicales

Oeuvres complètes. Tome 2

Ce second volume des oeuvres complètes d'Arthur Tatossian (1929-1995) contient des textes parus entre 1970 et 1978, textes qui correspondent a sa prise de fonction comme Chef de Service de Psychiatrie a l'Hôpital Sainte-Marguerite de Marseille, service nouvellement créé et qu'il a organisé selon ses conceptions novatrices. Au fil des chapitres, le lecteur voit se déployer le large spectre de compétences nécessaires clans la clinique appliquée a la psychiatre et l'intérêt, pour l'appréciation du vécu du patient, de la Phénoménologie. Les travaux d'A. Tatossian montrent qu'un psychiatre doit être à la lois clinicien et chercheur et ce sont justement ces qualités-là de l'auteur ainsi que son aptitude à transmette à la fois la méthodologie et les connaissances qui ont contribué a sa réputation et en ont fait une figure incontournable de la psychiatrie contemporaine et en particulier de la Phénoménologie, inspirée essentiellement par Husserl, Heidegger, Binswanger, Tellenbach. Les thèmes abordés ici sont toujours d'actualité et conduisent a s'interroger sur l'origine de la pathologie et sur la thérapeutique la plus adaptée par exemple au cours de la toxicomanie ou lors de pathologies rares et peu connues - comme par exemple le syndrome de Kleine-Levin et les algies faciales - ou plus connues comme la dépression, le vieillissement clans la maladie mentale, la cancérophobie, le transsexualisme, le vagabondage.... L'antipsychiatrie est aussi abordée. D'autres travaux portent sur la classification en psychiatrie, sur la communication avec les malades mentaux et aussi entre professionnels par exemple entre médecins psychiatres et médecins non psychiatres. Les publications datant d'après 1968, la notion de l’autonomie sociétale du patient apparaît.. Dans tous ses travaux, l'auteur insiste sur l'importance de cet aspect sociétal qui influence toujours les manifestations pathologiques observées. La psychiatrie phénoménologique est ici pleinement développée. L'auteur a inséré l'approche phénoménologique a la clinique, démontrant que c'est la seule position qui permet au psychiatre, et au clinicien en général, de comprendre le vécu du patient et d'adapter la thérapeutique aux possibilités de ce dernier.

07/2019

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Théâtre

La Bonne Ame du Se-Tchouan

" J'ai toujours entendu dire : quand on aime, on marche sur un petit nuage, mais ce qui est bon, c'est qu'on marche sur la terre, sur l'asphalte. Vous savez, le matin, les pâtés de maison ressemblent à de gros tas d'ordures dans lesquels on aurait allumé des lumières, quand le ciel est déjà rose et encore transparent parce qu'il n'y a pas de poussière. Vous voulez que je vous dise, vous perdez beaucoup si vous n'êtes pas amoureux et que vous ne voyez pas votre ville à l'heure où elle se lève de son lit, comme un vieil artisan qui, le ventre vide, emplit ses poumons d'air frais et saisit ses outils, ainsi que chantent les poètes. " Le 18 mai 1941, Lion Feuchtwanger écrit à Brecht depuis son exil californien : " J'ai reçu le manuscrit de La Bonne Ame du Se-Tchouan. C'est un petit miracle qu'au milieu de cette confusion barbare vous ayez pu réaliser quelque chose d'aussi beau, clair, tranquille et classique. " Dans le Se-Tchouan, une province fort reculée de la Chine, trois dieux voyagent. Ils recherchent des justes. Ils en trouvent une seule : Shen Té, la prostituée. Pour la récompenser, ils lui donnent un peu d'argent ; elle quitte son métier, ouvre une boutique de tabac. Les ennuis commencent : passer de l'autre côté de la misère, c'est aussi devoir l'affronter. Misère physique, sociale. Mais aussi misère morale. Dans la clairvoyance avec laquelle sont dépeints les habitants du Se-Tchouan, parle toute la tristesse et la révolte de l'exilé Brecht devant l'incapacité des peuples à faire échec aux structures de domination. Brecht écrit cette pièce pendant que la guerre achève de détruire son pays. On retrouve, transporté en Chine, le monde de L'Opéra de quat'sous, mais s'y ajoute une tonalité morale, qui n'est pas sans rappeler parfois La Flûte enchantée. La fresque épique des aventures de Shen Té est ponctuée d'appels désespérés à la bonté et d'explosions de colère, devant la médiocrité et la passivité des humains. À l'heure où les libertés civiles sont de plus en plus menacées, la pièce n'a rien perdu de sa force.

01/2010

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Littérature française

Le corps perdu de Suzanne Thover

" Et à présent je fais comment ? " Suzanne Thover est seule dans son appartement parisien, enlisée depuis des mois dans une profonde dépression. Elle se lève à peine, ne sort plus, ne travaille plus, elle a perdu tout contact avec l'extérieur. Seuls vivent à ses côtés ses deux enfants, Frédérique et Pierre, adolescents désemparés. Elle tente de se faire comprendre de ses amis, des soignants, mais ils ne parlent plus le même langage. Ce matin-là, elle a appelé les urgences en se heurtant, là encore, à un mur. Non, elle n'a pas d'idées noires, elle ne demande même pas qu'on l'aide, elle veut seulement qu'on lui dise que faire de ce corps fatigué, souffrant qu'elle traîne depuis si longtemps. Alors Suzanne se tait. Les mots sont douloureux. Parler la briserait. Que dire de ce corps inhabité qui regarde l'asphalte au bas de l'immeuble ? Des années plus tard, assise à son bureau, devant la mer, enfin sereine et calme, Suzanne se souvient de cet enlisement progressif, de l'éloignement de tous, du désarroi de ses enfants, de ses journées si lentes, si douloureuses, elle se souvient aussi de ces phrases, toujours les mêmes : tu pourrais faire un effort...tu n'as qu'à... Enfin elle nous dit comment elle a, grâce à une aide totalement inattendue, repris pied, lentement, douloureusement, dans une autre forme de vie. A petits pas fragiles, avec des pointes d'humour pince sans rire qui rendent le récit plus fort, plus humain, Marie Le Drian nous livre des fragments, des détails, des noyaux épars de la souffrance d'une femme fatiguée. Elle s'attarde aux choses simples d'un quotidien qui dévaste. Et c'est en s'appuyant sur ces détails qu'elle nous mène vers cette nouvelle Suzanne, enfin sortie de l'anonymat, qui s'approche lentement de ce que l'on appelle la beauté, dans l'harmonie des jours. Cette description de la dépression, qui évite la psychologie introspective, a quelque chose de singulier, à commencer par un humour que l'on n'attendrait pas sur un tel sujet.

09/2013

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Critique littéraire

Pierre Loti

Il y a cent ans, après avoir définitivement clos son journal intime tenu toute sa vie durant, Pierre Loti (1850-1923) publiait chez Calmann-Lévy un remarquable récit autobiographique de l'adolescence : Prime jeunesse. Cent ans plus tard, chez le même éditeur, Alain Quella-Villéger, qui entend redonner à l'homme et à l'oeuvre une seconde jeunesse, nous livre ici, non pas le roman d'une vie, mais une vie de roman ! Une existence fascinante, bercée entre tentation des ailleurs et besoin de refuge, entre conformisme et transgression, tant l'homme apparaît fantasque, inattendu, désinvolte, révolté, hédoniste jusqu'à l'excès, goinfre et gouffre à la fois ; mille vies n'auraient jamais pu l'assouvir. Il édifie à Rochefort une maison-palais exotique. Un véritable roman-photo le montre tour à tour spahi, Albanais, acrobate de cirque, bédouin sur dromadaire, à dos d'éléphant en Inde ou fumant le narghilé en Turquie, mandarin à Pékin, joueur de pelote basque, pêcheur breton, Osiris, soldat des tranchées en 14-18 ou bien encore presque nu... Voici la figure singulière d'un officier de Marine anticolonialiste et grand ami de l'Islam devenu académicien français à 42 ans, bourgeois quasiment bigame et ami des têtes couronnées autant que des matelots athlétiques. On a trop souvent réduit à l'exotisme le plus kitsch celui qui fut l'un des écrivains "engagés" du début du XXe siècle et dont on ne cesse de découvrir aujourd'hui la savoureuse modernité. Et une oeuvre dont la magie, d'Aziyadé à Pêcheur d'Islande, de Madame Chrysanthème à Ramuntcho, opère encore, celle d'un inclassable écrivain-voyageur, remarquable dessinateur et photographe, qui nous emmène de l'île de Pâques à Istanbul, de la Terre sainte à la Patagonie, de Pékin à New York, de Tahiti au Sénégal, de la vallée du Nil à celle du Gange. Sacha Guitry écrivit qu' "on devrait mentir en racontant la vie de Pierre Loti, on devrait dire aux jeunes gens : vivait jadis un écrivain que l'on admirait tellement dans son pays qu'une escadre l'accompagnait quand il faisait le tour du monde" ...

09/2019

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Photographie

Helmut Newton. Magnifier le désastre

On reconnaît immédiatement une photographie d'Helmut Newton. Comme s'il avait inventé un monde, le sien, à nul autre pareil, et une écriture photographique singulière, totalement maîtrisée, apollinienne, presque froide. Et, de Newton, l'imaginaire collectif a retenu une iconographie triomphante, solaire, faite de femmes en gloire, athlétiques, puissantes et désirantes, d'un érotisme glacé, de piscines californiennes à la David Hockney, de palaces fastueux, de fourrures et de bijoux. Bref, le monde des riches. Mais on sait moins le versant obscur, dionysiaque de l'oeuvre : la satire des riches et des puissants, l'élaboration d'un érotisme des ténèbres, où se jouent rituels SM, minerves, prothèses, enserrements du corps, et qui ouvre l'apollinisme apparent des images à la blessure dionysiaque. Jusqu'à la mise en scène des " doubles " à l'inquiétante étrangeté freudienne, des " écorchés ", des vrais-faux cadavres, des meurtres. Jusqu'à la cruelle lucidité, enfin, de son regard sur le vieillissement des corps - y compris le sien, qui fut confronté à la maladie. Surtout, et d'autant plus qu'il en a très peu parlé et s'est toujours refusé à en faire son fonds de commerce, on ignore que le jeune Helmut est d'abord un Juif berlinois rescapé de l'extermination nazie, dont la vie a sans cesse rejoué la figure mythique du Juif errant et qui trouva dans Paris, sa ville d'élection, le lieu où s'enraciner enfin, après Singapour, l'Australie, Londres et Los Angeles. Et c'est précisément à l'aune de cette judéité, jamais revendiquée comme telle mais douloureuse, que l'auteur a voulu réexaminer le corpus newtonien : en témoignent ces corps de femmes puissantes qui s'avèrent la réplique du corps aryen glorifié par le nazisme, le fétichisme des uniformes, du cuir et des casques, la présence obsédante des chiens, ou encore les portraits de Léni Riefensthal, l'égérie du Troisième Reich. Mais, de ce désastre " germanique ", Newton n'aura jamais fait la plainte amère ou rageuse : il a choisi, tout au contraire, de le magnifier. Premier essai consacré à l'oeuvre du photographe Helmut Newton.

09/2019

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Non classé

Kifène nsour - Le douar de la grotte des aigles

Ainsi, au douar chaque pierre, chaque grotte, chaque arbre, cachaient un mystère. Ils portaient aussi des noms ; la pierre des serpents, l'arbre de l'ogresse, la grotte des aigles... Les paysans vivaient avec tout cet enchantement. Cela faisait désormais partie de leur vie. Sans montrer la moindre surprise, ils écoutaient toutes ces histoires qui ressemblaient à des contes, sous les regards étonnés des habitants de la ville quand ils étaient présents au douar pendant les fêtes de fin de moissons. Les paysans ne faisaient pas attention à eux, ils savaient ce que pensaient les gens de la ville, ils ne pouvaient comprendre, car ils se sont détachés petit à petit de ce qui les entourait, disaient les paysans. Ils ne lèvent plus les yeux vers le ciel ; ils sont aussi très occupés. Puis il n'y a pas d'étoiles non plus dans le ciel des villes. Tout serait caché par les bâtisses que l'on avait construites l'une à côté de l'autre. On n'écoute plus le vent, il ne dit plus rien, d'ailleurs il ne chante plus dans les arbres de la ville, ou même s'il faisait frémir quelques branches des arbres qui garnissaient les rues et les jardins, personne ne l'écoutera. Les habitants des villes s'enferment et n'entendent rien de ce qui se passe dehors. Ils ont leurs propres histoires, qui ne ressemblent d'ailleurs en rien à celles des paysans. Belles étaient-elles ces histoires, les paysans restaient silencieux après avoir écouté attentivement, et trouveront qu'elles étaient difficiles à comprendre. Sauf pour le cinéma, qu'ils trouvaient être une merveille, mais parfois, ils ne pouvaient résister à certaines scènes ; une fois Miloud, le cordier du douar n'a pu retenir son cri quand il vit dans un film un serpent se faufilait et se cacher sous le lit ; alors lorsqu'il vit une femme pénétrer dans la chambre, il se leva le pauvre et commença à hurler en agitant ses bras : - Sous le lit ! Sous le lit ! Un serpent ! Un serpent ! Sous les rires et les jurons de la salle.

10/2018

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Sciences politiques

Nom de code : M

Ses amis l'appellent Max. Mais ses collègues du MI5, le service britannique de contre-espionnage, ainsi que les agents doubles au sein de son réseau tentaculaire le connaissent mieux sous le nom de "M". Saviez-vous que M a vraiment existé ? Le mythique patron de l'Intelligence Service dans James Bond, incarné tour à tour à l'écran par Bernard Lee, John Huston, David Niven, Edward Fox, Robert Brown, Judi Dench et Ralph Fiennes, s'inspire de l'amiral John Henry Godfrey, et notamment de l'officier traitant Maxwell Knight dont le nom de code est l'initiale "M". La vie de Maxwell Knight est un vrai roman. Amateur de jazz et passionné d'animaux - il a vécu quelque temps avec un ours, un bouledogue et un babouin -, il est aujourd'hui connu comme étant le meilleur officier traitant que le MI5 ait jamais engagé. Sa force : avoir réussi à créer un réseau d'espionnage hors du commun. Il fut le premier à se rendre compte des avantages indéniables à recruter des femmes et reste l'un des artisans principaux du démantèlement des mouvements fascistes britanniques durant la Seconde Guerre mondiale ! M est devenu un maître espion d'exception grâce à sa capacité hors norme à transformer " Monsieur Tout-le-monde " en un agent intrépide. L'auteur révèle dans ce livre, pour la première fois, le nom et l'histoire de ces hommes et femmes qui, sous l'égide de M, prirenttous les risques en infiltrant les organisations politiques les plus dangereuses. Jusqu'ici, leurs identités étaient restées secrètes. La publication de ce livre rend enfin hommage à ces personnes courageuses qui ont su faire passer avant toutes choses l'intérêt de leur pays. Grâce à de nombreux documents récemment déclassifiés, des archives provenant de la famille de Maxwell Knight et de nombreuses interviews d'anciens agents et de leurs proches, ce livre nous fait pénétrer dans l'univers obscur de l'espionnage au temps de la lutte contre le fascisme et de la peur du communisme et lève (enfin) le voile sur un maître espion mythique aussi brillant qu'énigmatique !

10/2018

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Musique, danse

J'ai rendez-vous avec vous. L'intégrale de ses chansons enregistrées, paroles et musiques - 136 textes et partitions

Ses mots exquis et bourrus à la fois, sa tendresse retenue, son ironie délicieuse, son humour volontiers féroce, son sens naturel de la tolérance, son goût irrépressible de la liberté, ses chants d'amour insolents : telles sont les richesses de l'oeuvre de Georges Brassens, de ses chansons réunies dans J'ai rendez-vous avec vous. "Meilleur poète" de son époque pour Gabriel Garcia Marquez, "chanteur de blues" pour Boris Vian, véritable "vaccin contre la connerie" pour Maxime Le Forestier, Brassens est devenu un auteur intemporel et universel : il est d'ores et déjà traduit et chanté dans plus de quarante langues. "Brassens, a écrit son ami romancier René Fallet, s'est réfugié dans un total amour des mots." Appréciation exacte, mais insuffisante. Car ce fou de la langue française nourrissait aussi une profonde passion pour la musique, comme l'atteste la beauté ses mélodies. Toujours, en privé et en public, il se refusait à séparer ses mots et ses notes. Brassens en rêvait, J'ai rendez-vous avec vous le réalise : les paroles et les musiques de ses chansons sont publiées ensemble dans un seul et même volume. Pour rendre ces musiques vivantes et accessibles à qui voudrait les jouer, Yves Uzureau, compositeur et guitariste, a commis l'inattendu : d'une part, il signe un roman-méthode ludique, permettant à tous d'appréhender musicalement chaque chanson du Sètois ; d'autre part, s'éloignant de l'habituel solfège, il livre un système inédit de tablatures pour guitare qui permettra à chacun, même au néophyte, de devenir un interprète actif des chansons de Brassens. De ce fait, et c'est là son originalité, J'ai rendez-vous avec vous n'est pas un volume tout à fait semblable aux autres titres de la collection BOUQUINS : il n'est pas seulement à lire, il est aussi à écouter et à faire écouter. " Pour moi, expliquait volontiers Georges Brassens, une chanson, c'est une chose qui fait que n'importe qui, à un moment, se lève et se met à chanter pour une oreille quelconque, sans trop d'artifice. "

10/2016

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Actualité et médias

Anne Sinclair. Femme de tête, dame de coeur

« Belle », « ardente », « enfant gâtée », « grande professionnelle », « exaspérante »… Les qualificatifs et les épithètes ne manquaient pas dès qu’on évoquait Anne Sinclair, avant. De fait, avant le tremblement de terre du 14 mai 2011, tout souriait à l’ancienne star de TF1 : son mari, directeur général du Fonds monétaire international et favori des sondages en France, allait annoncer sa candidature à la présidentielle. Dans un an, c’était à l’Élysée qu’Anne et Dominique réuniraient peut-être leur belle et grande tribu familiale et amicale.jusque-là, l’existence d'Anne Sinclair avait plutôt ressemblé à un conte de fées pour enfant des Trente Glorieuses. Petite-fille d’un des plus grands marchands d’art de l’avant et l’après Seconde Guerre mondiale, fille d’un combattant de la France libre, elle a grandi dans le Paris bourgeois avant de concrétiser ses rêves d’adolescente. D’Europe Nº1 à France Inter en passant par TF1, avec ses émissions 7 sur 7 et Questions à domicile, la carrière d’Anne Sinclair a été récompensée par quatre Sept d’or et a fait d’elle une star. Ce livre est le récit d’une existence exceptionnelle, avec ses parts de lumière mais aussi celles, moins connues, d’ombre. Il s’agit d’une biographie autorisée mais non approuvée : si Anne Sinclair a consacré beaucoup de son temps aux auteurs et leur a ouvert les portes de sa famille ainsi que de ses amis, elle n’a eu aucun droit de regard sur le manuscrit avant sa publication. Le non-lieu prononcé à New York au bénéfice de DSK le 23 août, s’il lève l’hypothèque judiciaire, n’efface pas les cent jours de cauchemar qui ont ébranlé le monde d’Anne Sinclair, touché son cœur, fissuré ses sentiments et fait s’écrouler nombre d’ambitions sans pour autant la faire plier ni tomber. Car tout ce qui n’a pas tué la dame de cœur a renforcé la femme de tête. Elles se retrouvent aujourd’hui l’une face à l’autre afin de décider pour demain. Pour Anne Sinclair, peut-être le face-à-face le plus difficile de sa vie.

10/2011

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Dessin industriel

Numérisation 3D du patrimoine bâti. Acquisition des données, nuages de points et livrables

L'avènement du processus BIM (Building Information Modeling) dans le monde du bâtiment et des travaux publics révolutionne les pratiques et les usages professionnels. Le plus souvent, il fédère les intervenants autour d'une maquette numérique "telle que conçue" et donc modélisée nativement. Dans le cadre d'un patrimoine bâti, c'est une maquette "telle que construite" qui sera utilisée. La création de ce modèle nécessite une numérisation 3D du bâtiment en amont car bien souvent la documentation n'est pas à jour ou inexistante. Pour cette mission, il est nécessaire de réaliser un levé, de traiter les données, de contrôler les résultats, puis de délivrer les éléments nécessaires à la construction de la maquette numérique. L'acquisition de ces données est rendue possible grâce aux technologies de lasergrammétrie et de photogrammétrie qui permettent d'obtenir un nuage de points représentant la géométrie de la scène. Conçu comme un guide pratique, cet ouvrage détaille les concepts théoriques et le fonctionnement des instruments de mesure permettant de capturer la réalité en 3D, les réglages et les contrôles permettant d'obtenir un nuage de points de qualité, puis l'ensemble des étapes de création des livrables 2D et 3D qui en découlent (consolidation, nettoyage, segmentation, classification, boîtes d'extraction...). Même si les instruments et les logiciels de traitement ne cessent d'évoluer et facilitent certaines étapes, le contrôle et la qualification de la précision restent indispensables. Seules de bonnes connaissances théoriques, une connaissance appropriée de l'environnement ainsi qu'une maîtrise fine des réglages permettront d'obtenir un rendu de qualité adapté au cahier des charges. Ce livre s'adresse à tous les intervenants de la construction soucieux de comprendre les missions proposées par les professionnels de la rétroconception (reverse engineering), mais aussi à tous les maîtres d'ouvrage et maîtres d'oeuvre qui doivent deviser, appréhender et analyser les méthodes d'acquisition et de traitement de leurs partenaires. Il intéressera également les étudiants et non spécialistes qui souhaitent découvrir ces technologies de mesure 3D, en comprendre les principes, les avantages mais aussi les limites d'utilisation.

05/2023