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Joseph Stenger

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Littérature française

Le singulier voyage d'une bretonne

Pour prolonger l'émotion éprouvée par la lecture "de Quimper à Cayenne, le singulier destin d'une Bretonne" , Jean-François Tifiou et Antoine Guirriec nous invitent à parcourir un nouvel album consacré à la Guyane. Cartes postales et gravures anciennes fixent dans le temps l'itinéraire de Marie-Corentine dans une réalité brute, sans artifice et aux accents poétiques. De Saint-Martin-de-Ré d'où partent les bagnardes à l'arrivée en Guyane, nous la suivons et découvrons la Guyane d'antan aux couleurs sépias, les rues de Cayenne, le café de Paris, la place des Palmistes, le magasin La conscience. Guidés par ses commentaires souvent avisés, nous faisons un bond dans le temps jusqu'à Saint-Laurent, terre de l'Administration Pénitentiaire, qui y reçoit les déportés, les relégués, hommes, femmes qui n'avaient plus le droit de vivre en Métropole. Les bâtiments du bagne tout en briques et punitions nous rappellent à la réalité affreuse, sinistre image de la Guyane encore vivante aujourd'hui. "Je voudrais mourir d'un coup sans souffrance" dit notre héroïne comme pour accepter son sort. Et puis elle a un sursaut de vie, elle ouvre les yeux, découvre les hommes et les femmes. Elle n'est pas indifférente à ce qu'elle voit, qu'elle perçoit de ce pays qui lui fait penser au sien... Le lecteur est happé par l'histoire et s'imagine à ses côtés quand elle réalise chaque jour qu'elle est reléguée sans espoir de retour, sans espoir de pouvoir un jour revoir "son Joseph" . Elle aimera cette terre jusqu'à sa mort devant l'église de St Laurent le 23 décembre 1903. Extirpées de l'oubli, choisies avec soin, ces images nous remémorent notre passé pas si lointain et nous relient à jamais à Marie-Corentine. Marie-George THEBIA

11/2019

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Littérature anglo-saxonne

Du sang sur la Lune

Du sang sur la lune marque l'accomplissement du " Cycle des bas-fonds " de Jim Tully qui n'hésitait pas à briser les tabous de l'Amérique pudibonde. Il dépeint plusieurs aspects violents et scandaleux de la société d'alors. L'expression " du sang sur la Lune " fait référence au ciel rouge des marins irlandais qui annonce un malheur imminent. Du sang sur la Lune marque l'accomplissement du " Cycle des bas-fonds " de Jim Tully. Il s'ouvre sur son passage à l'orphelinat de St. Joseph, peu après la mort de sa mère, se développe sur la route sinueuse qui l'a menée de l'enfance à l'âge adulte et se referme sur le moment où il décide de devenir écrivain. En chemin, il rencontre des personnages qui auront une influence déterminante sur son destin : son grand-père Hughie, la bibliothécaire Nellie Dingley, le boxeur Joe Gans, par exemple. Tully, qui n'hésitait pas à briser les tabous de l'Amérique pudibonde, dépeint plusieurs aspects violents et scandaleux de la société d'alors. L'expression " du sang sur la Lune " fait référence au ciel rouge des marins irlandais qui annonce un malheur imminent. Et si elle donne une idée précise de la météo mentale de Jim Tully en 1931, année de la rédaction de l'ouvrage (son fils venait d'être arrêté pour viol, la faillite de sa banque l'avait ruiné...), elle est aussi parfaitement adaptée au climat général l'époque. Le livre fut très bien accueilli par la critique. L'Herald Tribune de New York nota : " La matière sensationnelle de ses expériences nous est balancée dans une atmosphère de tension furieuse. La trahison et la fraternité, la faim et la gloutonnerie, le meurtre et l'amour passent comme des gros titres à travers ces réminiscences vertigineuses. "

09/2021

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Ouvrages généraux

Une histoire sociale du Nouveau Monde

En 1503 apparaît pour la première fois l'expression "Nouveau Monde" dans une lettre attribuée au navigateur florentin Amerigo Vespucci. Elle désigne les Amériques que les Espagnols puis les Portugais ont entrepris d'explorer et coloniser depuis 1492. Désormais, ces territoires constituent bien des mondes "nouveaux" , tant pour les Européens qui choisirent de s'établir outre-Atlantique que pour les Africains transportés de force et les Amérindiens confrontés à ces migrations. C'est à la construction de sociétés multiethniques d'un type inédit que la situation coloniale donna naissance, souvent dans la violence. En articulant les points de vue des trois populations en contact, l'approche comparatiste de cet essai collectif pose un regard neuf sur l'histoire sociale de l'ensemble des Amériques à la période moderne. Le dialogue entre des historiographies nationales qui d'ordinaire s'ignorent permet de dépasser l'opposition sociopolitique entre Amérique du Nord et Amérique latine, tout en révélant la centralité de la Grande Caraïbe. Trois perspectives sont mobilisées - hémisphérique, atlantique et impériale - qui mettent au jour autant de facettes des mêmes dynamiques sociales : migrations et mobilités, travail, marchés, territoire et propriété, famille(s), religions, droit et justice, ordre social. Ce livre démontre ainsi la spécificité de l'impérialisme et du colonialisme d'Ancien Régime, étroitement associé à la traite des esclaves et à l'esclavage et, plus largement, la singularité de l'histoire d'un monde atlantique qui sert de laboratoire social à la première globalisation. Avec des textes de : António de Almeida Mendes, Auge Argouse, Pedro Cardim, Charlotte de Castelnau L'Estoile, Vincent Cousseau, Manuel Covo, Cláudia Damasceno Fonseca, Jean Hébrard, Marie Houllemare, Aliocha Maldavsky, Federica Morelli, Dominique Rogers, François Joseph Ruggiu, Jean-Frédéric Schaub et Cécile Vidal.

10/2021

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Musique, danse

Critique musicale. Volume 10 (1860-1863)

Alors que Berlioz entame en 1860 ses dernières années de collaboration au Journal des débats, le monde musical est en émoi avec l'arrivée de Wagner, venu conquérir Paris. Hermétique à la "musique de l'avenir", Berlioz préférera confier à son ami d'Ortigue le compte rendu de Tannhäuser, représenté à l'Opéra en 1861. Malgré cette création et quelques autres, comme celles de Pierre de Médicis de Joseph Poniatowski, La Statue de Reyer ou La Reine de Saba de Gounod, le répertoire de l'Opéra est d'une désespérante monotonie. Cependant, la reprise d'Alceste, avec la bouleversante Pauline Viardot dans le rôle-titre, stimule Berlioz, qui consacre aux oeuvres inspirées par l'Alceste d'Euripide six articles pour mieux souligner le génie dramatique de Gluck. Très actifs au contraire, le Théâtre-Lyrique et l'Opéra-Comique montent une quarantaine d'ouvrages, parmi lesquels nombre de créations, et la représentation de Fidelio en français dont Berlioz rend compte avec ferveur. Les concerts continuent à un rythme effréné, et Berlioz ne sait plus quels éloges trouver pour tous ces virtuoses solistes, chambristes, et ces orchestres qui, comme dans les concerts populaires de Pasdeloup au Cirque Napoléon, améliorent le goût du public. Même s'il obtient un vif succès à Bade avec Béatrice et Bénédict dans lequel Anne Charton-Demeur l'enchante, Berlioz est épuisé par sa santé qui se dégrade, démoralisé par la méfiance qu'inspirent Les Troyens pour être joués, et tout à fait lassé de son métier de critique. L'occasion de démissionner se présente enfin et le 8 octobre 1863, il signe son dernier article du Journal des débats, sur Les Pêcheurs de perles de Bizet. Un monde se referme, un autre s'ouvre…

09/2020

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Littérature française

On l'appelait Maïco. Marie-Claude Vaillant-Couturier, la révoltée

Marie-Claude Vaillant-Couturier, dite Maïco, est la fille gâtée de Lucien Vogel, éditeur d'avant-garde, et d'Yvonne de Brunhoff, soeur du créateur de Babar. Adolescente à l'aube des années 30, Maïco danse aux bals russes, pose pour Vogue, croise Aragon, Picasso, Gide, Malraux, bien d'autres... Apprentie peintre à Berlin en pleine montée du nazisme, elle en revient métamorphosée et se tourne vers la photo. Elle fréquente alors les jeunes Capa, Cartier-Bresson, Gerda Taro, qui, comme elle, voient en l'URSS le seul rempart contre le nazisme. En 1933, son reportage clandestin au camp de Dachau est un scoop mondial. Elle rencontre alors Paul-Vaillant Couturier, rédacteur en chef de L'Humanité, leader communiste et prophète vénéré des " lendemains qui chantent " . Coup de foudre absolu. L'amour et la politique ne feront désormais qu'un. A la mort de Paul, en 1937, la jeune veuve de 25 ans incarne les espoirs du héros du Front Populaire. Résistante de la première heure, déportée à Auschwitz puis à Ravensbrück, son courage est inébranlable. Libérée par l'Armée Rouge, elle choisit de rester auprès des mourants et afin que " le monde sache l'horreur concentrationnaire " . Seule femme à témoigner au procès de Nuremberg, Maïco avance sans faillir vers Göring et les accusés nazis, devant une assistance saisie par un " effroi sacré " , selon Joseph Kessel. Les images de sa déposition implacable font le tour du monde. " Regardez-moi, car à travers mes yeux, ce sont des centaines de milliers de morts qui vous regardent, par ma voix ce sont des centaines de milliers de voix qui vous accusent " . Devenue député, elle fera voter à l'Assemblée Nationale l'imprescriptibilité des crimes contre l'humanité, sans jamais renier son dévouement à l'URSS et sa foi en l'idéologie stalinienne.

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Religion

Précurseur dans le combat pour la famille. Pierre Lemaire

Dès 1945, Pie XII lance un appel solennel aux pères de famille réunis à Montmartre : « Pères de familles chrétiennes, l'honneur et la vitalité de la France, il vous appartient et vous avez le devoir d'agir et de parler au nom de vos familles, au nom de la France. » Ces paroles embrasent le cœur d'un jeune ingénieur et capitaine de réserve, Pierre Lemaire (1903-1995), revenu depuis peu de captivité. Il crée alors un rassemblement de pères de famille. Il dénoncera avec énergie les dérives de la catéchèse et interviendra souvent en faveur de la responsabilisation des parents dans l'éducation. Yves Chiron restitue, à travers la précision des événements, la couleur du catholicisme français d'après-guerre. Il trace ici un portrait extrêmement documenté et passionnant de ce « porte-voix » de la pensée des papes. C'est en effet auprès « du Saint-Père et de ses collaborateurs que Pierre Lemaire recevait les conseils les plus sûrs et les orientations les plus précieuses pour inspirer ses initiatives et ses actions offensives » (Préface de Gérard Leclerc). Il assistera, avec enthousiasme, à toutes les sessions du Concile Vatican II dont il combattra, avec vigueur, certaines interprétations déviantes. Pierre Lemaire prendra la direction des éditions Téqui durant plus de vingt-cinq ans. Avec le père Fillère, le père Caffarel, l'abbé Richard, Jean Ousset, etc., tous deviennent les artisans des premières lueurs de la « nouvelle évangélisation ». Cet ouvrage ne manquera pas d'offrir aux « sentinelles » d'aujourd'hui le témoignage d'un chrétien d'une grande audace, qui a porté tout « son amour pour l'Église et pour le successeur de Pierre » (cardinal Joseph Ratzinger, 1995). Préface de Gérard Leclerc - Postface du père Yannik Bonnet

09/2015

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Allemagne

La liste de Kersten. Un juste parmi les démons

Tout le monde en France connaît l'histoire d'Oskar Schindler, qui a sauvé un millier de juifs durant la Seconde Guerre mondiale. Mais on connaît beaucoup moins l'exploit de Felix Kersten, et pourtant, un mémorandum du Congrès juif mondial établissait dès 1947 que cet homme avait sauvé en Allemagne " 100 000 personnes de diverses nationalités, dont environ 60 000 juifs, [... ] au péril de sa propre vie " . Encore, à l'issue du récit qui va suivre, de tels chiffres sembleront-t-il passablement sous-évalués. Un des ouvrages les moins connus et les plus émouvants de Joseph Kessel s'intitule Les mains du miracle. Ce roman retraçait déjà l'exploit du thérapeute d'Himmler qui se faisait rémunérer en libérations de juifs et de résistants sans que le lecteur puisse toujours distinguer la part de Kessel de celle de Kersten. Pour reconstituer la véritable histoire au travers des archives, des mémoires, des journaux, des notes et des dépositions des principaux protagonistes, il fallait un historien spécialiste de la Seconde Guerre mondiale, qui connaisse également l'allemand, l'anglais, le suédois, le norvégien, le danois et le néerlandais. Le résultat est un récit de terreur, de lâcheté, de générosité, de fanatisme et d'héroïsme qui tiendra jusqu'au bout le lecteur en haleine. Combien de fois dans l'existence rencontre-t-on un périple de cette envergure - sans un mot de fiction ? Le professeur François Kersaudy, qui a enseigné aux universités d'Oxford et de Paris I, est connu en France pour ses ouvrages sur Winston Churchill et sur le général de Gaulle. Mais il est également l'auteur d'une biographie du maréchal Goering qui fait autorité, ainsi que du best-seller Les secrets du Troisième Reich. Historien polyglotte, il parle neuf langues et a reçu douze prix littéraires français et étrangers.

02/2021

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Philosophie

Les livres que je n'ai pas écrits

Un vieux dicton - une malédiction peut-être- veut que l'on souhaite à son ennemi de devoir écrire un livre. Sept, rajoute George Steiner, comme le temps de la Création, comme le nombre de branches du chandelier. Que ces livres Steiner ait jamais voulu les écrire réellement, peu importera au lecteur. On le croira volontiers dans certains cas, où il n'est pas jusqu'au plan qui ne nous soit exposé. On en doute dans d'autres où le sujet annoncé est prétexte, à la manière de Montaigne, à dériver vers un autre propos, plus autobiographique. En ouverture, la mésaventure du jeune journaliste Steiner qui entreprend de se lancer dans la biographie d'un monstre sacré de la sinologie occidentale, Joseph Needham, l'auteur d'une impressionnante histoire de la science en Chine, inachevée malgré ses huit forts volumes. L'occasion toute trouvée de s'interroger sur ces œuvres continents qui finissent par n'avoir d'autres fins que de se maintenir en vie, par leur inachèvement. Les œuvres suscitent souvent des jalousies qui frisent chez certains sujets la démence criminelle, comme le poète Cecco d'Ascoli qui, toute sa vie, se jugea persécuté par la splendeur de Dante. Qu'est-ce que vivre à l'ombre de génies reconnus, quand on n'est soi-même qu'un brillantissime esprit ? Nous entrons dans la sphère intime de Steiner, qui parlera tour à tour du sexe dans différentes langues, de son rapport à Israël ou à la culture européenne à travers la crise des humanités au profit des sciences exactes, sans oublier la grande question - celle de ses convictions politiques. Chemin faisant, le lecteur est promené à travers siècles et continents par l'auteur. Si ce dernier n'a pas écrit ces livres, ne serait-ce pas qu'il n'entendait répondre directement à aucune des sept questions ?

01/2008

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Littérature française

Lucienne

Lucienne a soixante-seize ans et vit seule à l'entrée d'un petit village du sud-ouest de la France. Elle est veuve et n'a pas beaucoup de compagnie en dehors de ses lapins et de son aide ménagère, Yvonne, qui vient le vendredi. Elle a pris l'habitude d'aller au cimetière tous les jours pour papoter avec son défunt mari Edmond et partager avec lui ses angoisses, ses pensées sur la vie quotidienne, mais aussi sur la vieillesse, la solitude, le monde moderne et ses nouvelles règles. Souvent elle lui décrit avec humour sa vision et les travers du monde contemporain. Depuis la dernière guerre, elle a vécu une existence monotone rythmée par les saisons et les travaux de la ferme, les visites chez le docteur ou les courses chez le boucher. A petits pas, elle nous laisse découvrir son intimité, son passé, l'accident qui a tué Edmond et le grand trou qui remplace sa jeunesse effacée par l'amnésie à l'âge de dix-huit ans. Sa nouvelle amie Eglantine est une Parisienne un peu délurée qui a eu une vie bien remplie, passionnante, pleine de sorties, d'amants, de soirées, de spectacles et de bijoux. Leurs conversations vont éclairer Lucienne qui va prendre peu à peu conscience de la médiocrité de son existence. Le départ brutal de Joseph, un clochard auquel elle donnait un abri depuis le début de l'hiver et à qui elle s'était attachée, la bouleverse si profondément qu'elle prend une série de décisions à l'emporte-pièce qui ne seront pas sans conséquence. Ces actes de liberté l'amèneront chez les gendarmes puis chez les fous... Qu'importe, elle est sur le chemin de ses origines et de son identité.

11/2011

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Science-fiction

Symfonia. Tome 2, L'orchestre de l'Atome

La Symfonia : entité puissante et mystérieuse à l'origine de tous les phénomènes surnaturels de notre monde. Réfutée par la Science, méconnue du grand public, elle attise cependant la curiosité et la convoitise d'une poignée d'hommes pour le meilleur, aussi bien que pour le pire. Ainsi, en Allemagne, l'organisation Dragon Rouge, spécialisée dans le recrutement et l'utilisation de tueurs à gages très particuliers. On y rencontre Pacôme Sycomore, vampire mélancolique et tyrannisé par ses pulsions, ou Ange d'Orypan, sirène à la beauté diabolique et à l'intelligence acérée. En échange d'un droit d'asile et de protection, ils exécutent les cibles qu'on leur désigne afin de s'en nourrir, semant ainsi la terreur dans le pays et rivalisant de sauvagerie dans leurs crimes. A des lieues de là, dans les profondeurs de la forêt de Brocéliande, le professeur Henri Tubert rêve d'une société où les êtres surnaturels et les individus normaux se côtoieraient en toute harmonie. Dans ce but il a fondé l'Institut Evnôm, établissement où l'on peut croiser la sorcière Alice Sycomore, soeur cadette de Pacôme dont elle a été brutalement séparée, le télépathe Joseph Lognes, autre connaissance du vampire avec lequel il conserve une connexion mentale fortuite, ainsi que l'enchanteresse Olympe Chevallier, qui apprend à maîtriser ses pouvoirs souvent incontrôlables dans l'espoir de bientôt réintégrer la société ordinaire. Pour l'heure, Dragon Rouge et Evnôm ignorent chacun l'existence de l'autre, se croyant protégés par leur anonymat. Mais une force nouvelle vient d'entrer en action, et ces deux univers si opposés semblent soudain destinés à se rencontrer, au risque de modifier le cours de l'Histoire.

06/2013

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Critique littéraire

Edmond Vermeil, le germaniste (1878-1964). Du Languedocien à l'Européen

Destin singulier que celui d'Edmond Vermeil. Petit écolier, dans les années 1880, d'un village languedocien, il va devenir l'un des pères fondateurs de la germanistique française. Des maîtres disponibles et bienveillants s'employèrent à combler les lacunes d'un système scolaire déficient et à rendre possible l'accès à un cursus universitaire. Agrégé, c'est la chaire des Etudes germaniques que Vermeil reçoit, d'abord à Strasbourg, puis, dès 1933, à la Sorbonne. Sur les pas de son maître Charles Andler, il pratique sa discipline comme une "science de l'Allemagne" incluant, au-delà du cadre étroit de la philologie, une analyse politique lucide et critique. Dominant parfaitement la culture allemande, il agit, dans les années suivant la guerre de 14-18, pour un rapprochement franco-allemand. Mais il perçoit et dénonce très tôt la perversion de l'idéologie nazie et sa menace sur la paix en Europe. Entré en Résistance, il est privé de sa chaire. A Londres, il va jouer un rôle de conseiller auprès des Alliés pour un programme d'éradication du nazisme. A la Libération, il récupère sa chaire à la Sorbonne où il aura pour élèves Alfred Grosser, Robert Minder, Joseph Rovan. Auteur de nombreux ouvrages, Edmond Vermeil a communiqué sa vision de l'Allemagne à plusieurs générations de Français de l'entre-deux-guerres. A la lumière du texte inédit de ses Souvenirs d'enfance et de jeunesse, sont analysées les influences et les circonstances qui marquèrent de leur empreinte un parcours exemplaire dans un contexte historique particulièrement sombre et douloureux. Les auteurs des deux pays, revisitant ses écrits, apportent leurs réflexions sur les deux peuples, français et allemand, leurs relations, leur rapprochement et l'avenir que l'on peut en attendre.

05/2012

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Histoire internationale

Congo (RDC), Puissance et fragilité

Cinquante ans après l'indépendance de leur pays, les Congolais peuvent-il revendiquer d'être enfin les acteurs de leur théâtre et non plus les éléments du décor ? Peuvent-ils sortir du chaos et des conflits récurrents et s'engager dans la paix et le développement ? Ce livre brosse des portraits de nombreux acteurs de la RDC. Il rapporte des témoignages. Il parcourt le pays dans ses profondeurs. Il raconte la vie à Kinshasa, qui sera bientôt la première mégapole d'Afrique. Il explique les causes des tensions et des violences dans le Kivu. Il dévoile le dessous des cartes des contrats miniers et pétroliers et identifie les enjeux environnementaux associés à l'un des grands fleuves d'Afrique et au second bassin forestier du monde, riche d'une biodiversité encore préservée. Il donne des clés pour la compréhension du jeu politique mené autour de Joseph Kabila et son groupe de fidèles au pouvoir depuis 10 ans et d'une opposition postulant pour occuper un espace plus large dans l'échiquier. Il propose des interprétations sur les tendances qui font se mouvoir la société congolaise en quête de dignité, d'identité et de progrès Il tente de mettre en lumière les lignes de force en oeuvre dans un pays virtuellement riche, mais encore marqué par les stigmates de tant de drames. Un pays potentiellement puissant, mais en réalité encore d'une extrême fragilité. Si son auteur, qui occupe en RDC une position d'observateur privilégié, ne se retient pas dans la critique contre la gouvernance et les pratiques des élites, il tente d'éviter l'analyse simpliste et binaire - bon versus mauvais. En fin de compte, ce livre recèle une forte dose de confiance dans la formidable créativité et la capacité d'adaptation des Congolais.

02/2011

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Histoire et Philosophiesophie

Préhistoire de Pasteur

Vie d'un héros solitaire : c'est ainsi que l'on présente souvent la carrière de Pasteur en faisant l'impasse sur son entourage, sa vie de tous les jours, sa préhistoire enfin, c'est-à-dire sur la cohorte de ses ancêtres dont il est impossible que la manière d'être et de penser ait été sans conséquence sur lui : " Nous portons notre passé en nous ", a dit Jung. Et Pasteur écrivit lui-même à propos du chimiste d'origine jurassienne Auguste Lamy : " De telles vertus ont des racines profondes dans l'hérédité ". Auparavant, en 1876, il avait invoqué les " artisans de nos montagnes, les pâtres de nos vallées ", en retraçant la vie du sculpteur jurassien Jean-Joseph Perraud. Pasteur ne fut pas un mutant dans le monde de la Science. " Notre province l'avait préparé durant des siècles, a écrit Victor Bérard en 1923. Pour donner à ses ancêtres toutes les qualités diverses et parfois contraire qu'elle inculque aux enfants de ses divers finages, elle les avait conduits, étape par étape, sur cette route coutumière qui, des forêts et des granges de là-haut, amena toujours nos rudes " montagnons " vers la douceur et vers les villes du bon pays ". On trouvera ici leur histoire en contrepoint de celle de leur descendant le plus illustre. " Involontairement l'homme s'empreint des couleurs du pays qu'il habite. Les figures humaines sont mélancoliques dans un pays triste, graves dans un pays sévère, malheureuses et souffrantes dans un pays désolé, animées et gaies dans un pays riant, insignifiantes dans un pays insignifiant ", disait le philosophe Théodore Jouffroy. Pasteur fut à l'image de sa Franche-Comté qu'il aimait avec passion. Retrouvons-le au milieu de ses ancêtres.

01/2002

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Sciences historiques

Archives et manuscrits précieux tournaisiens. Volume 2

La seconde livraison des Archives et Manuscrits précieux tournaisiens analyse tout d'abord le plus ancien manuscrit conservé à la cathédrale, daté de l'an mil, découvert en 2006, et qui contient le commentaire sur l'évangile de Matthieu composé en 398 par saint Jérôme (par Pierre-M. Bogaert). Le manuscrit dit " Psautier Hirn " en raison d'un ex libris de l'évêque de Tournai bibliophile François-Joseph Hirn (1802-1819), est un psautier de travail qui se distingue des psautiers traditionnels utilisés pour la liturgie par la présence d'une glose. Muni d'une nouvelle reliure au 15e siècle, ce superbe manuscrit d'origine probablement anglaise, enrichi de lettrines qui introduisent onze des 150 psaumes, pourrait avoir fait partie de la bibliothèque de l'officialité (par Nathalie Demaret). Le missel de Noyon dit " Missel d'Ourscamp ", du 17e siècle, a été utilisé au choeur de la cathédrale jusqu'à la fin du 19e siècle. Son réalisateur, Claude Ruffin, a réutilisé quatre magnifiques miniatures tardo-médiévales. Ce manuscrit possède une belle reliure renouvelée au 18e siècle et des estampes en taille-douce coloriées issues d'ateliers renommés, dont celui de Pierre Paul Rubens (par Max Schmitz). La section " Archives " analyse en profondeur tous les recueils d'épitaphes de la cathédrale dispersés en Occident et dont la plupart sont restés inédits : ceux-ci font état de plus de 600 personnes inhumées entre 1252 et 1829 dans la cathédrale, alors qu'on ne conserve plus actuellement que 205 dalles funéraires et 25 stèles gravées. L'auteur met en garde les chercheurs qui se contenteraient de puiser des renseignements biographiques dans des recueils d'épitaphes dont ils ne connaîtraient ni l'auteur, ni l'origine, ni le modèle recopié ou ... trafiqué ! (par Florian Mariage, historien et historien d'art, attaché aux Archives de l'Etat à Tournai).

01/2008

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Religion

Sermons sur l'écriture. Tome 1, Sermons 81-105, Edition bilingue français-latin

Dans un pays livré à la violence guerrière, l'évêque d'Arles Césaire s'efforce de faire découvrir les richesses de l'Ancien et du Nouveau Testament à des populations encore imprégnées de paganisme : tel est l'objet de ce groupe de sermons qui dépasse en nombre les Sermons au peuple déjà édités dans la collection Sources Chrétiennes et représente près de la moitié de son œuvre oratoire. L'appellation d'homélies conviendrait du reste mieux à cet ensemble de Sermones de Seriptura, si l'on entend par homélie " un commentaire exégétique et pratique d'un texte scripturaire ". La dette de Césaire d'Arles à l'égard de ses devanciers est importante, mais s'il emprunte à de nombreux autres Pères la matière de ses homélies, il transforme souvent son modèle pour l'adapter à son auditoire. Retranchant ce qui lui paraît superflu, il développe les images, met en valeur les allégories, oriente vers la figure du Christ l'interprétation de l'Ancien Testament, incite à mettre en œuvre la vie chrétienne dans toutes ses dimensions : le mariage, les rapports sociaux,... C'est vraisemblablement au cours du Carême qu'ont été prononcés, sur plusieurs années, les sermons appartenant à ce groupe (Serm. 81-130), afin de mettre en évidence, dans le texte et les épisodes de l'Ancien Testament, l'annonce symbolique de la venue du Christ et du mystère chrétien. Les sermons 81 à 105, ici édités, portent sur la Genèse, l'Exode et le Lévitique de manière fort inégale il est vrai. Ils ont pour thèmes les patriarches - Abraham, Jacob, Isaac, Joseph -, Moïse, les dix plaies et les dix commandements, et s'achèvent avec les bénédictions spirituelles du Lévitique.

04/2000

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Religion

Economie biblique. Réalité socio-économique depuis les temps bibliques jusqu'à nos jours

Ce livre montre la fidélité de Dieu dans ses promesses et la prise en compte du social dans l'Economie. Il démontre la place des Activités Economiques depuis des millénaires, dans le développement des Nations et du Christianisme. La première partie du livre instruit le lecteur sur l'Economie Biblique depuis la Mésopotamie, l'Egypte jusqu'à la création de l'Etat d'Israël. Elle présente les Activités Economiques des Cités/Etats, de l'Egypte et de la vie d'Abraham, son Alliance avec Dieu, sa richesse, les promesses faites à sa postérité accomplie en Joseph, l'esclave devenu Vice-roi en Egypte et qui y régna avec toute la famille d'Israël. Les Israélites furent ensuite esclaves durant 430 ans et sortirent de l'Egypte avec de grandes richesses selon les promesses de l'Eternel sous la conduite de Moïse. Leur désobéissance à l'Eternel eut pour conséquence leur déportation et dispersion à travers le monde. Ce livre montre la fidélité de l'Eternel dans l'accomplissement de ses promesses. Les juifs sont rentrés à Canaan et ont fondé la Nation d'Israël, un Etat très puissant et stratégique au plan mondial, où coulent le lait et le miel. Dans la seconde partie, l'auteur met l'accent sur les Activités Economiques, la Solidarité et la Foi en l'Eternel, comme outils d'expansion de l'Evangile depuis l'Eglise primitive devenue Religion d'Etat jusqu'à sa séparation de l'Etat. Le livre expose également les stratégies de gestion et de management de l'Economie et des Eglises ainsi que les NTIC devenues incontournables dans toute gestion économique, sociale et religieuse. L'Entrepreneuriat féminin et de la jeunesse rendra l'Eglise riche et forte avec des Dirigeants capables d'impacter la gestion des Nations. Les Théories encouragent une Economie moderne à visage humain.

01/2021

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Romans historiques

Capitaines des Ténèbres

En 1898, la mission " Afrique centrale " part planter le drapeau tricolore sur les bords du lac Tchad. L'affaire Dreyfus agite les esprits, on a rogné sur les crédits. Pour le ministère des Colonies, une poignée de tirailleurs et quelques spahis doivent suffire à traverser la moitié de l'Afrique. En réalité, il faudra recruter plusieurs centaines d'irréguliers qui se paieront sur la bête, et réquisitionner près de mille porteurs en chemin. Cela n'effraie pas Paul Voulet et Julien Chanoine, les deux capitaines qui conduisent la colonne. Ils sont jeunes et ambitieux. En période de paix, il faut du temps et bien des intrigues pour obtenir un galon supplémentaire, surtout quand on est, comme Voulet, sorti de rang. Ensemble, ils rêvent de bâtir un empire blanc au cœur de l'Afrique. Voulet, familier du continent, prompt à l'action, commande avec l'exaltation des pionniers. L'Afrique est son sésame. Mais il part la mort dans l'âme : Josefa, la femme qui lui a enseigné le véritable amour, a repris sa liberté. Chanoine son adjoint, fils de général et Saint-Cyrien, tel un mauvais génie, comprend quel parti tirer de ce chagrin. Dépassés par l'envergure de leur mission, les deux hommes luttent contre la terre rouge d'Afrique, qui les fascine et les prend dans sa tourmente. Peu à peu, Voulet se réfugie dans la mégalomanie. Pillages, incendies et massacres se multiplient. Et la rumeur de ces exactions finit par atteindre les autorités militaires françaises. Un drame se prépare. A partir de cet épisode peu glorieux, tragiquement célèbre, d'une conquête coloniale qui tourna à la folie et inspira à Joseph Conrad son chef-d'œuvre Au cœur des ténèbres, Serge Moati et Yves Laurent rouvrent un dossier terrible, à l'heure où la France commence à regarder en face le temps des colonies.

01/2006

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Religion

Chemins de guérison des blessures de l'enfance. Sur les pas de Thérèse de Lisieux

Toute famille porte en elle-même un trésor, des richesses et des joies mais aussi des limites, des pauvretés et des souffrances. L’homme naît et se construit au sein d une famille. Il y fait, très jeune, l’expérience de l’amour en même temps que, parfois, celle du manque de tendresse vraie et de présence sécurisante, ce qui peut le gêner, voire entraver sa croissance vers la maturité. Ce livre s’adresse à tous ceux qui, célibataires ou mariés, cherchent un chemin de libération et de guérison de leur propre histoire familiale, afin d’accéder à leur pleine identité d’homme et de femme. La Sainte Famille leur est donnée ici comme lieu de pacification des blessures de l’enfance. Le Christ nous offre ses parents, saint Joseph et la Vierge Marie, pour être nos modèles et nous accompagner dans la résolution de nos blessures passées. La proximité entre sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et l’auteur, nous dit Mgr Aillet, permet d’heureux rapprochements. L’héroïcité des vertus des parents de la carmélite, les bienheureux Louis et Zélie Martin, n’a pas empêché que celle-ci porte des blessures profondes : angoisses, scrupules, fragilité affective. Pour être un saint, il ne faut pas forcément être le modèle accompli de ce que l’on pense être l’équilibre humain. C’est le mystère de notre humanité blessée par le péché originel mais restaurée dans le Christ. Ce livre peut être lu comme un guide de la vie familiale, par les repères qu’il donne sur l’identité du père, de la mère et de l’enfant d’une part, les indications sur l’éducation et la gestion de la relation au sein d’une famille d’autre part.

11/2014

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Beaux arts

Canaletto à Venise

Canaletto est le plus célèbre des vedutisti vénitiens du XVIIIe siècle. Giovanni Antonio Canal (1697-1768) n’a jamais connu, au fil du temps, de revers de fortune. Ses œuvres ont toujours été avidement recherchées par les collectionneurs du monde entier. Grâce au marchand et collectionneur anglais Joseph Smith, il est très populaire en Angleterre, où il séjourna de 1746 à 1751. Des collections anglaises, tant publiques que privées, conservent plusieurs chefs-d'oeuvre de l'artiste. Ses vedute semblent posséder un charme éternel, insensible aux modes. Canaletto c’est la clarté limpide d’un homme fidèle à l’esprit des Lumières, avec une vision très personnelle du réel. Sa peinture réussit à capter l’essence même de la lumière, et transmet une vibration si sensible et si singulière. Le musée Maillol rend hommage à l'artiste avec une exposition exclusivement consacrée, pour la première fois, à Canaletto à Venise. Une cinquantaine d'oeuvres du peintre, sélectionnées avec rigueur, provenant des plus grands musées et des collections souvent historiques, seront présentées à Paris. En plus des peintures, un choix de dessins enrichira l'exposition, et son célèbre cahier conservé au Cabinet des dessins et des estampes des Gallerie dell’Accademia de Venise, sera présenté aux visiteurs qui pourront non seulement l'admirer mais aussi le feuilleter « virtuellement ». Grâce à à des spécialistes et à d’habiles maîtres artisans vénitiens, le musée Maillol, en collaboration avec la Soprintendenza al Polo Museale de Venise, a pu reconstituer la chambre optique utilisée par Canaletto pour ses dessins. Cet instrument, dérivé de celui de Caravage, avec un jeu de loupes savamment orientées, offrait un champ de vision et une précision de transcription unique à l’époque. Les visiteurs de l’exposition pourront en apprécier eux-mêmes l’efficacité.

09/2012

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Faits de société

Sectes et prophètes d'Afrique noire

Ce surprenant panorama des Églises " afro-chrétiennes " et des cultes syncrétistes éclaire d'un jour inattendu l'évolution du continent noir, dont l'auteur est l'un des spécialistes. Dona Béatrice, brûlée vive pour hérésie en 1706 en Angola sous domination portugaise à l'instigation de prêtres capucins; Nonggawuse la prophétesse, qui provoqua en 1857 une épouvantable famine en Afrique du Sud en prédisant le retour des ancêtres; Matsoua le syndicaliste " passe-muraille ", gaulliste de la première heure, mort en prison en 1942 à Brazzaville; Joseph Kony, le chef des assassins de l'Armée de résistance du Seigneur en Ouganda, amnistié en 2006. Tels sont quelques-uns des prophètes et prophétesses d'Afrique noire dont l'étonnant destin est largement méconnu au-dehors. L'auteur retrace encore l'histoire de Simon Kimbangu, emprisonné pendant vingt ans au Congo alors belge, celle d'Alice Lenshina, qui dirigeait en Zambie la secte des Lumpa décimée en 1964 par les forces de l'ordre, et celle d'Alice Lakvvena qui disait commander une armée imaginaire de cent quarante mille esprits. L'auteur évoque les centaines de membres de la secte des " Dix commandements de Dieu " brûlés vifs dans une église ougandaise en 2000, sur ordre d'un illuminé qui était aussi sans doute un escroc. II étudie le culte du prophète Harris, le Christ noir des lagunes, qui eut maille à partir avec l'administration coloniale française en 1913. II analyse la prolifération des Églises dites " sionistes " d'Afrique du Sud, qui s'abstinrent de lutter contre l'apartheid, et décrit, entre autres, la secte -très riche - des Chérubins et Séraphins du Nigeria et l'Église du christianisme céleste, florissante en République centrafricaine. Au total, ces pages saisissantes permettent de découvrir ce qu'on pourrait appeler la " face cachée " de la réalité africaine.

01/2007

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Histoire de France

Ces français qui ont collaboré avec le IIIe Reich

La poignée de mains de Montoire, le 24 octobre 1940, entre le maréchal Philippe Pétain et le chancelier du IIIe Reich Adolf Hitler, est le symbole d'une collaboration qui s'annonce entre un pays vaincu et son vainqueur. Dans son discours aux Français du 30 octobre 1940, le chef de l'Etat français emploie lui-même le terme de collaboration : "J'ai rencontré, jeudi dernier, le chancelier du Reich. Cette rencontre a suscité des espoirs [... ]. Une collaboration a été envisagée entre nos deux pays. J'en ai accepté le principe [... ]. Cette collaboration doit être sincère". Par ce discours, les bases d'un rapprochement politique entre les deux pays sont bien jetées. Dès lors, certains pousseront très loin leur collaborationnisme avec les nazis, au point d'avoir du sang sur les mains. Ce livre trace le portrait des plus significatifs d'entre eux : hauts ou modestes fonctionnaires, militaires (Raoul Dagostini, Joseph Darnand, René Bousquet...), responsables politiques et économiques (Jacques Doriot, Philippe Henriot dit le "Goebbels" français...), artistes, écrivains, journalistes (Robert Brasillach, Ferdinand Céline, Alphonse de Châteaubriant, Lucien Rebatet...), et voyous (Henri Lafont, André Francis dit "Gueule-Tordue" , Maurice Solnlen...) se mettent, pour beaucoup, au service de l'occupant. Un ouvrage passionnant qui s'intéresse aux individualités afin de comprendre comment ces hommes ont glissé, basculé dans la collaboration. Un travail d'enquête minutieux, s'appuyant sur de nombreux documents d'archives. Surnommé "le détective de l'histoire" , Jean-Paul Lefebvre-Filleau, ancien colonel de gendarmerie, diplômé de l'université en droit, criminologie et théologie, a publié une vingtaine d'ouvrages, dont le dernier, La Franc-maçonnerie au coeur de la République, de 1870 à nos jours, réédité aux éditions De Borée en 2016.

01/2017

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Sciences historiques

Emigrer au Mexique à 15 ans. Correspondance de Jean-Baptiste Lissarrague (1902-1906)

Les archives familiales recèlent souvent des documents permettant de faire se côtoyer la petite histoire et la grande et nous proposons ici de présenter le parcours de vie d'un jeune adolescent basque émigré au Mexique durant le Portiriat, au début du XXe siècle. Jean-Baptiste Lissarrague, quitta son village de Hasparren au Pays Basque en 1902 à l'âge de quinze ans. Il émigra pour rejoindre son oncle, Saint-Martin Lissarrague et ses deux cousins, Laurent et Joseph qui possédaient un commerce de tissus appelé "La Bufa" à Guanajuato, une ville au centre du Mexique. Il rédigea tout d'abord un journal de voyage à bord du vapeur qu'il emprunta pour la traversée depuis la France vers le Mexique, un récit empreint de fraicheur et d'humour qui illustre fort bien les conditions de transport des émigrants vers l'Amérique. Puis Jean-Baptiste envoya presque chaque semaine une lettre à ses parents et une centaine de ces missives écrites entre 1903 et 1906 ont été conservées par sa nièce Mayou Lissarrague. Il y parle de son intégration progressive, de son travail et décrit avec ses yeux et ses mots d'adolescent la ville, les fêtes populaires et les événements qui se produisaient. Souvent, ses lettres étaient accompagnées de photographies du magasin où ìl était employé ou des personnes qu'il côtoyait, des émigrants pour la plupart. On peut souligner le caractère exceptionnel de ces documents car il n'est pas fréquent de disposer de correspondances suivies et régulières de la part d'émigrants. Encore moins fréquent qu'un spécialiste de l'émigration basque depuis Hasparren mette ces sources au jour et les commente avec finesse et précision. Tout cela fait de Jean-Baptiste Lissarrague un témoin précieux de son temps.

08/2020

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Histoire de France

Dans l'enfer de Dunkerque, mai-juin 1940. Matelot sur le contre-torpilleur Léopard

Le 3 avril 1939, Pierre Paillon est appelé à rejoindre Toulon pour effectuer son service militaire, dans la Royale. Il est affecté comme matelot-cuisinier sur le contre-torpilleur Guépard de la division Guépard-Verdun-Valmy où il accomplira de nombreuses missions d'observations et de surveillance des convois alliés en Méditerranée. La guerre est déclarée le 2 septembre 1939. Le matelot-cuisinier-mitrailleur Paillon est muté à Brest pour embarquer sur le Léopard de la division Jaguar-Chacal-Léopard. Il participera à l'expédition de Narwik. Puis ce sera la bataille des ports à Boulogne-sur-Mer, Dunkerque et Calais, en mai 1940. Il faut retarder l'avance des troupes allemandes. La division navale de Pierre Paillon a pour mission de détruire les ports de Boulogne-sur-mer, Calais et Dunkerque. Plus de 500 navires de tous tonnages seront sur place pour essayer de sauver ce qui peut être sauvé et notamment évacuer 340 000 soldats et marins. Dans la bataille, le Jaguar et le Chacal sont coulés par les torpilles allemandes ou les bombes des stukas. Le Léopard, quant à lui, est chargé, le 6 juin 1940, de conduire le reporter de guerre Joseph Kessel, à Folkestone, en Angleterre. Dès son arrivée, le Léopard est immobilisé à quai par la marine britannique et ne peut rejoindre la France. Son équipage est vidé manu militari et jeté derrière les barbelés jusqu'en décembre 1940. Pierre Paillon parle de trahison sans honneur des alliés anglais. Revenu en France, il s'enrôlera, dès 1942, malgré tout, dans le Groupe Ange, une branche du réseau Buckmaster. La préface est du médecin-général Henri Delolme. La postface est rédigée par le colonel Mouyren.

03/2013

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Cuisine

Le bouquin de la gastronomie

A travers les textes fondateurs de la gastronomie française, Jean Vitaux nous offre une plongée riche, gourmande et rigoureuse dans notre imaginaire culinaire. On découvrira, au gré de ces pages, comment nos aïeux du XVe siècle dégustaient du bouillon de tétine de truie agrémenté de fromage vieux et de girofle. On se souviendra qu'avant d'être un prophète abscons Nostradamus fut un théoricien du sucré dans son Traité des confitures. On ira saluer Rabelais, dont le nom même a donné un adjectif synonyme de plaisir et d'excès. On appréciera les doux aphorismes d'Alexandre Dumas, pour qui "la truffe embellit tout ce qu'elle touche" et "le vin [est] la partie intellectuelle du repas". On suivra les pas de l'admirable La Reynière, fils de fermier général, neveu de Malesherbes et créateur des premiers guides gastronomiques. On retrouvera bien sûr l'incontournable Brillat-Savarin, qui sut si bien mettre les saveurs en mots dans sa Physiologie du goût. On fera des pas de côté chez Maupassant, Proust, Flaubert, Balzac, Zola, Daudet, qui décrivirent par la fiction les habitudes alimentaires d'un siècle où la cuisine devint bourgeoise et qui vit la naissance de la restauration telle qu'on la pratique encore aujourd'hui. On savourera la prose de Marcel Rouff, de Joseph Delteil ou du merveilleux Jean-François Revel. On verra à quel point les plaisirs de la table n'ont jamais cessé d'être le terrain de querelles opposant anciens et modernes, cellesci culminant au coeur des années 1970 avec ce "Manifeste de la nouvelle cuisine" lancé par Henri Gault et Christian Millau qui mit à bas un siècle de suprématie du gras. Nicolas d'Estienne d'Orves

10/2020

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Régionalisme

Guide officiel des bouchons lyonnais (non-labellisés). Tome 4

Pourquoi non-labellisés ? Un peu d'histoire… En décembre 2012, Christophe Marguin et Joseph Viola tentaient d'imposer aux bouchons lyonnais, une charte aux obligations intolérables. Il était notamment question : d'élire Christophe Marguin, président des bouchons lyonnais, du paiement d'une cotisation, de l'achat d'une plaque, de l'acceptation de nouvelles règles de fonctionnement, et surtout : de refuser aux non signataires leur présence sur la liste des bouchons lyonnais offerte à tous les touristes. 22 bouchons acceptèrent de signer la charte, définie par la Chambre de Commerce (dont Christophe Marguin est l'un des vice-présidents) et Mr Gaillard de l'Office de Tourisme de Lyon. Ils obtinrent ainsi leur labellisation. En face, la résistance s'organisa autour des enseignes les plus réputées : Chez Hugon, le Mercière, les Fédérations, le Bouchon des Filles, le Morgon, le Musée… etc. Plus d'une vingtaine au total. Alain Vollerin, par ce guide, tente de rétablir un équilibre qui n'aurait jamais dû être rompu. Car, il ne s'agit pas d'une simple querelle de bouchons, comme il y eut la célèbre guerre des boutons, mais bien d'un réel préjudice commercial, d'une discrimination négative, en n'inscrivant pas, dans le document remis aux touristes, la liste des bouchons dissidents. La même liste irrespectueuse est d'ailleurs publiée sur Internet. La Chambre de Commerce et l'Office de Tourisme commettent ainsi un grave acte de concurrence déloyale. Voici donc, le tome 4 du Guide officiel des bouchons lyonnais non labellisés : 14 bouchons sélectionnés. Entre 4 et 5 pages chacun avec de multiples photos. Et bien sûr un édito toujours croustillant avec pour titre cette année : Pourquoi tant de sel ? Et, particularité des guides gastronomiques de Mémoire des Arts : des articles sur des livres gastronomiques (histoire, recettes et bandes dessinées).

05/2018

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Religion

Sagesse biblique et mission

Malgré les progrès de la recherche exégétique, la Sagesse biblique demeure difficile à cerner. Elle n'apparaît pas seulement dans les livres des Proverbes, de Job et de Qohélet ou dans des récits comme l'histoire de Joseph (Gn 37, 1-50,26), elle est aussi présente dans une figure, celle de Salomon, et le Nouveau Testament, qui nous présente un Jésus tout aussi proche du sage que du prophète, utilise la littérature de Sagesse pour dire le mystère du Christ (1 Co 1,24 ou Col 1,15-20). De plus, la Sagesse biblique entretient un rapport complexe avec les cultures environnantes, depuis celles de l'Orient Ancien jusqu'à l'Hellénisme, dans lesquelles les sages puisent, mais desquelles ils entendent aussi se démarquer. Cet ouvrage, bénéficiant de l'apport de biblistes, de théologiens et de missiologues de diverses confessions, nous aide à mieux comprendre cet "art de vivre" qu'est la Sagesse hier et aujourd'hui. Mais il nous aide aussi à réfléchir sur les leçons à tirer aujourd'hui de l'attitude ambivalente des écrits sapientiaux face aux cultures qui l'entourent. S'il peut apparaître surprenant de rapprocher "Sagesse et mission", ce livre nous montre l'intérêt d'une telle recherche pour l'annonce de l'Evangile à des hommes et des femmes en quête d'une autre manière de vivre sur une planète menacée non seulement par des guerres mais aussi par notre soif de bien-être. A la croisée de la recherche biblique et de la théologie, voire de la philosophie, ce livre, fruit d'un colloque oecuménique tenu à l'Université catholique de Lille en mai 2014, manifeste la fécondité d'une réflexion interdisciplinaire, et ce n'est pas le moindre de ses apports.

04/2016

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Régionalisme

Guide officiel des Bouchons lyonnais (non labellisés). Les vrais bouchons lyonnais parlent à vos papilles

Un peu d'histoire... En décembre 2012, Christophe Marguin et Joseph Viola tentaient d'imposer aux bouchons lyonnais, une charte aux obligations intolérables. Il était notamment question : d'élire Christophe Marguin, président des bouchons lyonnais, du paiement d'une cotisation, de l'achat d'une plaque, de l'acceptation de nouvelles règles de fonctionnement, et surtout : de refuser aux non-signataires leur présence sur la liste des bouchons lyonnais offerte à tous les touristes. 22 bouchons acceptèrent de signer la charte, définie par la Chambre de Commerce (dont Christophe Marguin est l'un des vice-présidents) et Mr Gaillard de l'Office de Tourisme de Lyon. Ils obtinrent ainsi leur labellisation. En face, la résistance s'organisa autour des enseignes les plus réputées : Chez Hugon, le Mercière, les Fédérations, le Bouchon des Filles, le Morgon, le Musée etc. Plus d'une vingtaine au total. Alain Vollerin, par ce guide, tente de rétablir un équilibre qui n'aurait jamais dû être rompu. Car, il ne s'agit pas d'une simple querelle de bouchons, comme il y eut la célèbre guerre des boutons, mais bien d'un réel préjudice commercial. En effet, la Chambre de Commerce de Lyon et Christophe Marguin, liés à Mr Gaillard de l'Office de Tourisme, font de la discrimination négative, en n'inscrivant pas, dans le document remis aux touristes, la liste des bouchons dissidents. La même liste irrespectueuse est d'ailleurs publiée sur Internet. La Chambre de Commerce et l'Office de Tourisme commettent ainsi un grave acte de concurrence déloyale. Voici donc, le Guide officiel des bouchons lyonnais non labellisés : 20 intra muros et 3 extra muros. Chacun bénéficie de deux pages avec photos couleur.

04/2015

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Sciences politiques

Ton père honoreras

Bel homme de cinquante-neuf ans aux cheveux gris, Bonanno ne répondit pas. Ce soir-là il était sorti sans garde du corps ni arme. Même s'il y avait eu foule sur l'avenue, il n'aurait pas appelé à l'aide, parce qu'il considérait déjà son enlèvement comme une affaire privée. Il s'efforça de recouvrer son calme pour mieux saisir la situation. Les deux truands continuaient à l'entraîner le long du trottoir en lui paralysant les bras. La pluie froide et le vent filtrant à travers son complet de soie gris le firent frissonner. Dans la brume de Park Avenue il ne vit rien que les feux rouges arrière de son taxi qui s'éloignait et n'entendit que la lourde respiration des deux forbans. Tout à coup un bruit de pas rapides retentit sur le trottoir derrière lui et Maloney cria : «Hé, que diable ! qu'est-ce qui se passe ?» Un mardi d'octobre 1964, un homme est enlevé. Il s'agit de joseph Bonanno, alias «joe Bananas», parrain d'une famille de la mafia new-yorkaise. Ainsi commence l'enquête de Gay Talese. Ainsi commence la «guerre des Bananes», conflit opposant les principales familles du crime organisé. Fascinante plongée dans l'univers de la Cosa Nostra, ce chef-d'oeuvre du journalisme n'est ni un roman ni un livre d'histoire. Dans Ton père honoreras, rien n'est imaginaire, tout est vrai. Mais la vérité de la mafia est plus extraordinaire que la fiction. Et aussi plus émouvante. Considéré par Tom Wolfe comme le père du «Nouveau journalisme» – ce type de reportage croisant les exigences du journalisme aux techniques de la fiction –, Gay Talese, maître dans l'art d'évoquer «le courant fictif qui coule sous le flux de la réalité», capte dans l'ombre d'une histoire l'esprit d'une époque.

03/2015

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Science-fiction

Les Socialistes au Pouvoir

Nous sommes à la fin du XIXe siècle et la Démocratie devient "sociale" . Joseph Martin, un Français moyen pétri d'idées socialistes nous conte l'aventure de l'arrivée tant attendue de ce régime, et ses péripéties concrètes vécues par lui-même et sa famille. Mais la belle aventure finira-t-elle comme il l'espère, et tant d'autres avec lui l'avaient espéré ? Au fil du récit, nous voilà pris par la promesse ; elle est belle, on y croit, on veut y croire. Tableau après tableau, la logique implacable pourtant se déroule, qui conduit à un tout autre type de rêve, au cauchemar. Dans cette dystopie d'avant l'heure, l'auteur reprend point par point l'argumentaire de la société de pure égalité, porté par les Bebel et autres, pour le mettre en scène dans la vie quotidienne de la famille Martin. L'écriture est celle de tous les jours, mais Hippolyte Verly a su y glisser la dose d'ironie qui garde son récit au-dessus du tragique des événements. Cette capacité à prendre la doctrine socialiste au mot, avec recul et lucidité, contribue largement à la richesse de la lecture. Y contribue également beaucoup l'actualité du propos et de l'analyse. Ouvrir "Les Socialistes au Pouvoir" dans la France des grèves chroniques et de l'égalitarisme omniprésent ne peut qu'interpeller le lecteur sur la similitude. C'est précisément notre motivation à publier ce texte oublié que d'aider à entrevoir un avenir bien trop probable, tout en tirant plaisir à sourire du ridicule des scènes. L'auteur préfère sourire, suivons-le ! Hippolyte Verly (1838-1916) fut journaliste, patron de presse et homme politique. Très populaire de son vivant, il s'oppose à "La Sociale" . Auteur prolixe, il écrivait aussi en tant que Van Ryvel et Etienne Durand.

01/2023

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Philosophie

Simone Weil. Le courage de penser

Simone Weil est une des personnalités les plus extraordinaires du XXe siècle. Il fallait un "redoutable dénicheur d'archives, connaissant admirablement les courants intellectuels de la première moitié du XXe siècle" (Daniel Lindenberg) comme Domenico Canciani pour brosser le portrait de l'étudiante en philosophie dans la mouvance d'Alain, suivre ses premiers pas d'enseignante, ses engagements de militante, syndicaliste, pacifiste et anticolonialiste, en faisant une large place aux témoignages de ceux qui ont croisé son chemin : Pierre Monatte, Robert Louzon, Boris Souvarine, Daniel Guérin, Albertine et Urbain Thévenon et combien d'autres de ces "intellectuels mineurs" qui ont fait l'originalité de l'histoire politique et sociale des années trente. Sans chercher à la loupe les traces de son génie ni en faire le produit mécanique de son époque, l'auteur voit sa spécificité dans les réponses qu'elle a apportées aux sollicitations de son temps. Cette méthode historique qui, selon Robert Chenavier, "fait merveille dans l'analyse de la première partie de la vie de Simone Weil", n'est pas abandonnée dans la reconstruction de la seconde. Les Cahiers, les lettres, les inédits, l'apport d'interlocuteurs privilégiés, tels le père Joseph-Marie Perrin, le philosophe paysan Gustave'l'hibou, le poète Joë Bousquet, Maurice Schumann, porte-parole de la France libre, permettent de la suivre dans ses engagements derniers, la Résistance, la rédaction de textes admirables où le politique, le religieux et le mystique s'éclairent mutuellement. Inlassable dans la recherche de la vérité, ne séparant jamais la pensée de l'action, elle griffonne peu avant de mourir son utopie extrême : "Bâtir une civilisation nouvelle - Antique d'esprit - Vivante - Si nous pouvons..." Toute recherche ne fait qu'ouvrir une porte. Ce n'est que dans le tête-à-tête que le lecteur peut poser sur Simone Weil la question fondamentale : "Dit-elle vrai ou non ?"

11/2011