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Juilet Carey

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Religion

Après le film « Des hommes et des dieux ». L'Autre enquête sur l'enlèvement et la mort des moines de Tibhirine

Un journaliste de La Stampa a pu s’entretenir longuement avec un haut fonctionnaire européen, naguère en poste à Alger et qui réside aujourd’hui à Helsinki. Il révèle (dans l’édition du 6/7/08) : « Les sept moines français séquestrés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996 à Tibhirine par un groupe islamique infiltré par la sécurité militaire furent tués depuis un hélicoptère de l’armée algérienne ». C’était à la mi-mai, après le crépuscule, l’hélico qui surveillait le maquis autour de Médéa, où l’armée ne s’aventurait plus guère à pied, avait repéré le feu d’un campement. Le colonel commandant l’opération, qui comportait deux hélicoptères, mitrailla le bivouac. Puis ils atterrirent à proximité. Le colonel appela alors son commandant de base à Blida : « Nous avons fait une idiotie, nous avons tué les moines. » Ainsi se conclut leur séquestration. On ne peut que s’étonner du peu d’écho que ces révélations ont rencontré dans la presse française, tous médias confondus ! Ouest-France et le Figaro international en ont rendu compte. Mais au-delà ? On s’en étonne d’autant plus que le Président Bouteflika fait partie des invités très courtisés du Président Sarkozy à la rencontre élyséenne du 13 juillet. Or, au moment où nous écrivons, la presse française ne semble pas s’intéresser au séisme que pourraient provoquer, dans les relations franco-algériennes, les révélations de la Stampa. Circulez, y a rien à voir ! Au Vatican, le cardinal Martino ( Justice et Paix ) a déclaré : « Les nouvelles hypothèses sur le meurtre des sept moines en Algérie sont surprenantes et inquiétantes. Et elles ne peuvent être liquidées a priori comme une pure fantaisie parce que ce ne serait pas la première fois que, sur le meurtre de religieux, seraient démenties des vérités d’Etat. » A quand une information judiciaire en France pour faire la vérité sur l’enlèvement et la mort de ces ressortissants français ? « Cela fait douze années que la mort de ces religieux reste enveloppée dans la réticence des institutions et dans l’indolence de la Justice » constate notre haut fonctionnaire. On ne saurait mieux dire !

11/2010

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Droit

Droit et pratique de l'adoption

Si l'adoption revêt de multiples facettes, elle se traduit toujours par la création d'un lien filial entre l'adopté et l'adoptant. Dans tous les pays, elle constitue la rencontre institutionnalisée entre un besoin : celui d'un enfant privé de famille, abandonné ou orphelin, et un désir : celui d'un couple, ou d'une personne seule, de fonder une famille ou agrandir celle déjà formée. Elle peut également concerner, dans certains cas, des familles recomposées, notamment au profit d'adoptés majeurs. D'apparence simple, la procédure d'adoption est régie par des textes, nationaux et internationaux, épars et vieillissants et se traduit, en pratique, par des mécanismes complexes, révélant une distorsion entre le désir et la réalité de l'adoption. Pour pallier les lacunes et écueils de cette réglementation mal adaptée aux défis de l'adoption contemporaine, cet ouvrage envisage le droit de l'adoption de manière globale, tarît dans sa dimension nationale qu'internationale, civile que sociale et tente de concilier ces différentes approches pour apporter des réponses pragmatiques aux professionnels de terrain issus de formations diverses. La baisse du nombre d'enfants adoptables à l'étranger et l'évolution de leur profil rendent la définition des projets d'adoption et leur accompagnement plus complexe. Les évolutions sociétales et l'apparition de "nouvelles familles" sont autant de nouveaux enjeux qui entraînent un changement de regard sur l'institution de l'adoption. Confrontés à ces mutations, les professionnels et les futurs parents doivent déterminer ensemble le projet le plus adapté, entre adoption plénière ou adoption simple, par une meilleure connaissance des effets de ces deux formes d'adoption connues du droit français. Ces problématiques, et bien d'autres, pratiques et théoriques, trouveront leurs solutions dans cet ouvrage à jour des dernières réformes (la loi n° 2013-404 du 17 mai 2013 ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe ou encore la loi n° 2013-673 du 26 juillet 2013 relative à l'arrêté d'admission en qualité de pupille de l'Etat) et de la jurisprudence la plus récente (CEDH, 26 sept. 2013, arrêt relatif à la déclaration judiciaire d'abandon).

10/2013

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Poésie

Fin du monde

Aragon publie en 1922 dans la revue Littérature sa traduction du poème le plus célèbre de Hoddis, Fin du monde. Poème prophétique dont la parution a consacré son auteur de 22 ans comme chef de file de la poésie berlinoise. André Breton salue lui aussi le jeune écrivain : "Nous sommes ici à l'extrême pointe de la poésie allemande, la voix de Van Hoddis nous parvient de la plus haute et la plus fine branche de l'arbre foudroyé". En quelques textes parus entre 1910 et 1914, Jakob van Hoddis (pseudonyme de Hans Davidsohn) est devenu le symbole de l'expressionnisme, aux côtés de ses amis Georg Heym, Hugo Bail et Alfred Lichtenstein. Mouvement essentiel, sans lequel le dadaïsme et le surréalisme seraient incompréhensibles. Il faut revenir au Berlin du Nouveau Club, du Cabaret Néopathétique, des revues Der Sturm et Die Aktion et au geste novateur que représenta, dans un Reich militariste et matérialiste, la publication des textes de Hoddis avant la catastrophe. Hoddis ne tombera pas sur les champs de bataille. Mais la maladie mentale le gardera prisonnier pendant près de trente ans. Comme Hôlderlin chez le menuisier Zimmer, Hoddis partagera à Tübingen la vie de l'aubergiste Julius Dieterle. Diagnostiqué schizophrène en 1927, il ne quittera plus les institutions psychiatriques. En janvier 1933, Hitler accède à la chancellerie. Contrainte par sa situation matérielle, la mère du poète part pour la Palestine et le confie à un établissement de soins israélite, près de Coblence. En juillet 1939, Hitler décide d'incorporer les malades mentaux adultes au programme d'élimination déjà mis en oeuvre pour les enfants handicapés. Près de 250 000 malades mentaux et handicapés seront assassinés. Le 30 avril 1942, l'ensemble des malades et personnels de l'hôpital de Bendorf-Sayn sont déportés et gazés, semble-t-il, au camp de Sobibor. Ainsi Hoddis aura vu le désastre s'accomplir jusqu'au bout : l'hécatombe de la Grande Guerre, la déportation de masse des juifs, la persécution de "l'art dégénéré", l'extermination des êtres "qui ne valent pas de vivre". Quatre fois coupable : poète, pacifiste, juif, schizophrène.

09/2013

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Histoire internationale

La vie quotidienne en Angleterre au temps de l'expérience socialiste (1945-1951)

Roland Marx Professeur à l'Université des sciences humaines de Strasbourg, Roland Marx s'est spécialisé depuis plus de quinze ans dans l'étude de l'histoire et de la civilisation britanniques. Ses ouvrages antérieurs, consacrés en particulier à la révolution industrielle, aux mouvements révolutionnaires, à la vie religieuse, aux fondements de la société en GrandeBretagne ont contribué à faire connaître aux lecteurs français les réalités et les mutations d'un pays voisin, mais souvent étranger à nos mentalités et difficile à comprendre. Ses articles et communications scientifiques font autorité. La vie quotidienne en Angleterre au temps de l'expérience socialiste (1945-1951) "C'est nous les maîtres à présent ! " : ce cri d'orgueil et de joie émane de l'un des députés travaillistes élus lors des élections générales de juillet 1945. La surprenante majorité obtenue par le parti de Clement Attlee sème la panique parmi les bons bourgeois : "les rouges" sont au pouvoir et paraissent décidés à édifier le "Commonwealth socialiste de Grande-Bretagne". Ils disposeront de six ans pour construire un Etat-Providence dans lequel d'aucuns ne voudront voir qu'une forme humaine de capitalisme réaménagé. C'est l'époque où l'on rêve d'assurer à tous une sécurité du berceau à la tombe, le temps de la médecine nationalisée, du plein emploi et aussi d'importantes nationalisations. On vit le rêve de l'égalité... et on réalise souvent l'unité de la nation dans l'austérité et le rationnement. C'est que la Grande-Bretagne sort d'une guerre ruineuse dans un monde en ruines et bien des promesses et des espérances sont bientôt fanées. A travers le destin et la vie quotidienne des fermiers, des ouvriers, des bourgeois et des aristocrates d'une société avide de bien-être, mais aussi de culture et de jeux, d'un peuple qui a tendance à reléguer Dieu au chômage, d'une nation encore fière de sa grandeur historique, on découvrira le fonctionnement d'une démocratie à l'heure du socialisme. Un modèle à méditer au moment où les Européens de l'Ouest oscillent entre les tentations du socialisme et le retour au moins partiel à un nouveau libéralisme !

03/1983

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Récits de voyage

Maewan, l'aventure arctique. Marins et alpinistes autour du monde

Erwan Le Lann a aimé passionnément la montagne sous toutes ses formes : il a été grimpeur, alpiniste globe-trotter, base jumper, organisateur d'événements pour un grand fabricant français de matériel de ski. Un jour, il s'est souvenu de ses racines bretonnes et a rêvé un grand voyage autour du monde, à la recherche des montagnes accessibles seulement par la mer. Il a acheté et restauré un bateau auquel il a donné le nom du dériveur de son enfance : le projet Maewan Adventure Base était né, un voyage de quatre ans, auquel tous ses amis aventuriers sont invités à participer. En février 2015, Maewan a descendu l'Aber Wrac'h et mis le cap sur l'Islande pour une navigation initiatique en plein hiver dans l'Atlantique nord. Le bateau s'est couvert de glace pendant les tempêtes, puis les marins alpinistes ont débarqué, chaussé leurs crampons et empoigné leurs piolets pour remonter des lignes de glace sur les falaises d'Islande. Sous les aurores boréales, Maewan est reparti vers d'autres tempêtes, toujours plus au nord. Il a exploré pendant deux printemps et deux étés les côtes sauvages du Groenland, à la recherche de pentes vierges à skier ou à escalader. Puis, en juillet 2016, dans le jour sans fin de l'été arctique, il a mis le cap sur les glaces du Passage du Nord-Ouest, toujours plus loin vers l'inconnu. Au fil des étapes, Erwan Le Lann se découvre et se raconte. Les réminiscences du passé entrent en phase avec la découverte de nouvelles terres et de ceux qui les habitent, l'exploration d'une nature vierge. Il raconte son voyage au bout du monde et au bout de la fatigue, l'attachement au bateau, la tension de l'aventure et la tension plus grande encore des retours à terre... Maewan, l'aventure arctique retrace les deux premières années de cette très longue circumnavigation, de la Bretagne au Kamtchatka. L'un des " invités ", le skipper Eric Loizeau, summiter de l'Everest, raconte le quotidien de Maewan à travers son journal de bord. Erwan Le Lann, lui, est déjà reparti vers le Pacifique.

10/2017

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Critique littéraire

L'Héritage de Martin Luther King

"I have a dream" . La phrase, devenue culte, vient couronner une quasi-décennie de lutte, parfois sanglante, pour les droits civiques des Noirs aux Etats-Unis. Le combat du pasteur Martin Luther King pour l'égalité commence au sud des Etats-Unis, en Alabama, où la ségrégation sévit depuis 1865. En prônant le boycott des bus après l'affaire Rosa Parks, emprisonnée en 1955 pour avoir refusé de céder sa place à un homme blanc, le jeune pasteur lance un mouvement qui gagne tout le pays. Malgré la répression policière ou les représailles des militants racistes, la protestation, non-violente, prend de l'ampleur. Enfin, en août 1963, la grande marche de Washington est organisée, avec l'aval d'un Kennedy très inquiet des éventuels débordements. 100 000 personnes étaient attendues, elles seront finalement 250 000 à défiler dans le calme, sous la surveillance d'un impressionnant service d'ordre. C'est devant une foule immense et recueillie que Luther King monte à la tribune, à l'issue de la marche. Devant la statue du mémo-rial Lincoln, abolisseur de l'esclavage, il improvise en partie le discours qui fera le tour du monde, scandant les revendications des Afro-Américains de son "J'ai fait un rêve" . Un passage absent du discours écrit à la hâte la veille de la manifestation. L'Amérique blanche découvre en direct ce vibrant plaidoyer pour l'égalité. Des revendications auxquelles elle n'avait souvent prêté qu'une oreille distraite. L'Europe suit également ce moment de très près, grâce à une couverture médiatique exceptionnelle. La présence de stars, comme Bob Dylan, Joan Baez ou Burt Lancaster, participe à rendre l'événement très télégénique. Assez habilement, l'administration Kennedy tente d'utiliser le rassemblement à son profit, soulignant la liberté d'expression dont bénéficient les manifestants. Un pied de nez au bloc communiste, mais aussi une main tendue vers les pays d'Afrique fraîchement décolonisés, susceptibles d'être séduits par l'égalitarisme communiste plus que par une Amérique encore largement ségrégationniste. Le texte proclamant l'égalité des droits entre Blancs et Noirs sera signé un an plus tard, le 2 juillet 1964, par le successeur de Kennedy, Lyndon Johnson.

06/2017

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Religion

Epître aux Romains

Le commentaire de l'épître aux Romains paru au début de la guerre et très rapidement épuisé attend déjà depuis longtemps une réédition. Le texte du Père Huby garde toute sa valeur. Ce qu'un juge particulièrement impartial en la matière, M Goguel, a écrit du commentaire sur les épîtres de la captivité vaut certainement et à plus forte raison de celui sur l'épître aux Romains : il ne craignait pas de dire son "admiration pour la manière dont l'auteur s'était acquitté d'une tâche délicate en évitant à la fois deux écueils opposés, la superficialité d'une exégèse banalement édifiante et l'aridité d'une présentation trop technique". Il reste, le lecteur désire connaître la pensée du "maître", non celle d'un autre, fût-il un de ses disciples. Nous nous sommes donc décidés à reproduire sans changement le texte même du Père Huby et à présenter en appendice une série de notes destinées soit à compléter les indications bibliographiques soit à suggérer une explication différente. En ce qui concerne notamment l'exégèse de Rom, v, 12 et suiv, le Père Huby nous a dit lui-même avant sa mort que, s'il avait un jour à préparer une nouvelle édition, il adopterait sans aucun doute une autre interprétation. L'importance théologique du problème nous a contraints de dépasser les limites d'une simple annotation et de publier cette note à part : elle constitue l'appendice II. Ailleurs, nous ignorons si l'exégèse que nous proposons lui eût agréé. Elle a souvent été discutée et développée en divers articles parus dans Biblica et Verbum Domini, auxquels nous nous sommes permis de renvoyer le lecteur. Si nous n'avions craint d'allonger encore le présent volume, nous aurions aimé ajouter une notice biographique. On lira l'article qu'au lendemain de la mort du Père lui a consacré le Père René d'Ouince dans les Etudes d'octobre 1948, et les notes intimes, brèves, mais si émouvantes, que vient de publier la revue Christus (n° 7, juillet 1955). A leur lumière, on comprendra mieux sans doute comment le Père Huby savait allier exégèse scripturaire et théologie spirituelle.

01/1957

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Sciences politiques

La maladie infantile du communisme (le "communisme de gauche")

La maladie infantile du communisme (Le "communisme de gauche") fut publié par Lénine en juillet 1920. Cette oeuvre s'insère dans le cycle politique caractérisé par la plus grande crise révolutionnaire que le prolétariat européen et mondial ait vécue. Notre école marxiste requiert une lecture léniniste de l'oeuvre de nos maîtres. Cela vaut encore et surtout pour l'étude de La maladie infantile du communisme. Ce travail de Lénine a été l'un des chevaux de bataille de l'idéologie stalinienne. Il était présenté comme une sorte de manuel de la tactique d'où l'on pouvait extraire à tout moment la formule magique pour exorciser et supprimer toute critique de l'idéologie du socialisme dans un seul pays. Pour l'idéologie démocrate et social-démocrate, en revanche, c'était une sorte de nouveau Prince de l'oligarchie russe qui, travesti en bolchevik, servait de couverture à un régime totalitaire. Cette phase-là, caractérisée par les idéologies du monde bipolaire imposait sa propre lecture de La maladie infantile du communisme. Il ne pouvait en être autrement : l'idéologie dominante est l'idéologie de la classe dominante, tel est l'enseignement que Marx et Engels nous ont légué dès le lointain 1846. Cette idéologie devait être mise en pièces par la minorité révolutionnaire qui, fidèle à la leçon de Lénine, lisait cette oeuvre pour en chercher le sens profond là où Lénine l'avait placé. "... certains traits essentiels de notre révolution n'ont pas une portée locale, ni particulièrement nationale, ni uniquement russe, mais bien internationale" . Lénine précise que le sens de cette affirmation réside dans "la répétition historique inévitable, à l'échelle internationale, de ce qui s'est passé chez nous" . La validité historique et universelle du léninisme était le point d'aboutissement auquel était parvenue la science. Il n'était pas possible de revenir en arrière. Dans son écrit, Lénine explique, à l'aide d'une série d'exemples concrets tirés de la lutte révolutionnaire incessante et chauffée à blanc de ces années-là, que le parti est l'instrument de la stratégie.

04/2019

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Histoire de France

Moi et Marie-Louise

Janvier 1814, Napoléon s'apprête à affronter la sixième coalition menée par l'Europe contre la France. Divorcé le 19 décembre 1809 de l'Impératrice Joséphine qui ne pouvait lui donner d'héritier et remarié avec l'Archiduchesse d'Autriche Marie-Louise le 2 avril 1810, Napoléon évoque avec cette dernière, lors d'une ultime rencontre le 24 janvier 1814, son parcours depuis cette époque. Exilé à l'île d'Elbe et définitivement éloigné de Marie-Louise, Napoléon continue à entretenir avec son épouse, réfugiée en Autriche avec leur fils le Roi de Rome, une relation épistolaire jusqu'en juillet 1815, date de son embarquement pour l'île de Sainte- Hélène, son dernier séjour. Marie-Louise, fille de l'Empereur François Ier d'Autriche, élevée à la Cour d'Autriche dans un climat de haine envers "l'ogre Corse" , découvre progressivement la vraie nature de Napoléon et s'attache désormais à cet époux attentionné qu'elle finit par aimer sincèrement. Napoléon, à son tour, s'éprend de cette jeune Princesse de dix-huit ans qui lui donne enfin le fils tant attendu pour assurer la dynastie Napoléonienne sur le trône de France. Marie-louise, dont la personnalité s'affirme rapidement, assure par deux fois la régence de l'Empire, en 1813 lors de la campagne d'Allemagne et en 1814 lors de la campagne de France. Au cours de ce dialogue imaginaire, mais qui aurait pu avoir lieu, Jacques di Costanzo fait revivre le fastueux mariage de Marie-Louise et de Napoléon qui a fasciné l'Europe ; le somptueux voyage de noces à travers les territoires récemment acquis par la France ; le périlleux accouchement de leur fils en 1811 ; les désastreuses campagnes de Russie en 1812, d'Allemagne en 1813 et de France en 1814 ; la première abdication à Fontainebleau le 21 avril 1814 ; le court séjour à l'île d'Elbe suivi de l'incroyable "vol de l'Aigle" ; les cent jours ; la mythique bataille de Waterloo et finalement la seconde abdication le 22 juin 1815 jusqu'au départ pour Sainte Hélène, la dernière demeure de l'Empereur déchu.

03/2018

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Histoire internationale

Les grandes expéditions autour du monde. Toulon 1817-1840

Arsenal et port de guerre, Toulon a été le point de départ d'opérations militaires. La chose est connue. En revanche, on tend à oublier les expéditions faites au nom de la science. Certes, on n'ignore pas les voyages autour du monde effectués sous l'Ancien Régime et le Consulat, mais ceux qui furent organisés sous la Restauration et la monarchie de Juillet, restent méconnus. Or, en deux décennies, plusieurs circumnavigations ont été organisées au départ de Toulon et ont permis une impressionnante moisson de connaissances en sciences de la Terre et de la navigation, en anthropologie et en sciences naturelles. Non dépourvues d'enjeux économiques et politiques, ces expéditions ont été conduites par des "marins savants" dont les noms sont familiers : Freycinet, Duperrey, Dumont d'Urville, Laplace, Vaillant. Chargés de missions précises, ils ont été accompagnés de scientifiques, médecins, pharmaciens et artistes, moins connus, mais dont les observations et les collectes ont approfondi nos connaissances et entraîné de véritables découvertes (Antarctique). Récits de voyages, mémoires, rapports, croquis et relevés cartographiques témoignent de l'ampleur des résultats. Les aventures océanes ont bénéficié des progrès techniques de l'époque rendant la navigation plus sûre. Elles ont aussi contribué, grâce à de soigneux préparatifs, à améliorer le matériel naval par diverses innovations. Senteurs nouvelles et lieux enchanteurs ne sauraient pourtant faire oublier les dures conditions de navigation, les multiples dangers, les longues absences et les pertes au sein des équipages. Lots ordinaires des navigations anciennes, les risques et périls n'étaient pas ignorés de Rose de Freycinet, la passagère clandestine qui s'est glissée à bord de l'Uranie que commandait son mari ! Ces campagnes autour du monde marquent la fin des grands voyages de découvertes entamés au XVe siècle. La France n'y avait pris qu'une modeste part mais, grâce à ces circumnavigations, elle s'est fortement impliquée dans le mouvement qui entraîne au XIXe siècle l'Europe vers les autres continents. Qui plus est, ces voyages ont laissé en héritage les Terres australes antarctiques françaises (Taaf), dont la terre Adélie. Elles participent aujourd'hui aux recherches sur les grands enjeux planétaires.

05/2018

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Histoire de France

Journal du Général Edmond Buat 1914-1923

En 1914, à 46 ans, le polytechnicien Edmond Buat est lieutenant-colonel. Il est chef d'état-major général des armées lorsqu'il meurt soudainement en 1923. Cette carrière remarquable est celle d'un homme exceptionnel. De la Grande guerre, il a tout connu : chef de cabinet du ministre de la Guerre Millerand d'août 1914 à novembre 1915, il est à l'articulation souvent difficile entre le pouvoir politique et le haut commandement militaire. Commandant une division puis une armée au front, il a vécu au plus près la violence des combats. Créateur en 1917 et chef de la Réserve générale d'artillerie qui permettra de l'emporter sur les Allemands l'année suivante, il est un technicien prophétique de la guerre industrielle. Nommé en juillet 1918 major général des armées françaises, c'est à dire n° 2, auprès de Pétain, il est l'un des artisans de la victoire. Expert auprès du gouvernement lors des négociations du traité de paix, et alors que des troupes françaises occupent la Rhénanie, interviennent en Europe centrale, en Russie, au Proche-Orient, il s'emploie dans ses dernières fonctions à préparer la France au nouveau conflit qu'il juge inévitable. Si Buat n'était pas mort à 55 ans, il eût été à coup sûr généralissime de l'armée française à la place de Weygand, et le destin en eût peut-être été changé. Le général était doublé d'un observateur prodigieux de finesse et d'un écrivain de talent. Tous les soirs, il a consigné dans des cahiers les faits et les réflexions de la journée. Tout y passe, les hommes qu'il a tous connus, les événements, les pensées. Alors que les mémoires des grands chefs, Joffre et Foch, ont été rédigés en vue de servir leurs auteurs, cet énorme et prodigieux document a toute la fraîcheur du spontané et de l'inédit. Dans sa préface, Georges-Henri Soutou, de l'Académie des Sciences morales et politiques, donne toute sa portée à ce témoignage d'un «esprit libre, volontiers mordant». Le colonel Frédéric Guelton, ancien chef du service historique de l'armée de terre, a introduit et annoté en spécialiste le texte donné ici dans son intégralité.

11/2015

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Poésie

Poèmes et chansons

Eugène Pottier (1816-1887) est connu comme l'auteur d'un chant qui a fait le tour du monde, repris par des millions d'hommes et de femmes dans toutes les langues : l'Internationale. Lui-même ne l'a d'ailleurs pas entendu, sur la musique de Paul Degeyter, chanté pour la première fois, de façon con+dentielle en juillet 1888, un an après sa mort, par une chorale syndicale de Lille. Mais Eugène Pottier fut un poète et chansonnier révolutionnaire proli+que, qui, tout en menant une activité artisanale de dessinateur, écrivit de nombreux autres chants célèbres comme L'Insurgé, Quand viendra-t-elle ? ou Elle n'est pas morte. Jeune homme, il est influencé par Béranger dont il copie et apprend les chansons. Il écrira des chansons à boire (lui qui, pour des raisons médicales, ne buvait que de l'eau...). C'est avec la révolution de 1848, qu'il entre dans l'action. Il a été influencé par les idées de Babeuf, Fourier, Proudhon. Lui-même se disait communiste et anarchiste. En 1870, il signe l'appel aux socialistes allemands pour essayer d'éviter la guerre. En vain. Paris assiégé, il rejoint la Garde nationale, milite activement et se retrouve même (de façon éphémère) maire du Deuxième arrondissement. Après la répression versaillaise de la Semaine sanglante, condamné à mort par contumace, il doit prendre le chemin de l'exil pour la Belgique, Londres puis l'Amérique du nord où il rejoindra le Labour socialistic party. A son retour, en 1880, il a tout perdu et vit dans la misère, mais il est auréolé de gloire parmi les cercles ouvriers. Sa production poétique est abondante et de grande qualité. Poète populaire, attaché à la belle ouvrage et au travail du vers, admirateur de Hugo, il a comme personne le sens de la formule et du sentiment populaire, sans que jamais ses paroles ne cèdent à la démagogie. Ce choix qui permet de découvrir un vrai poète du peuple, comme Jean-Baptiste Clément mais d'un tempérament très différent, a été établi et présenté par Jacques Gaucheron, qui fut un compagnon d'Eluard et un des poètes de la Résistance.

09/2016

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Histoire de France

André Malraux - Charles de Gaulle : une histoire, deux légendes. Biographie croisée

"D'abord le passé..." Premiers mots adressés par le général de Gaulle à André Malraux. Première rencontre. Il est 11 heures du matin, le mercredi 18 juillet 1945, au ministère de la Guerre, rue Saint-Dominique, à Paris. Deux légendes se font face : le chef de la France libre et la figure mythique de l'écrivain engagé dans la lutte antifasciste de l'entre-deux-guerres. Sans s'embarrasser ni de circonlocutions ni de formules de politesse, le général de Gaulle s'attaque directement à l'essentiel : André Malraux et ses engagements passés. D'abord surpris ("Surprenante introduction"), celui-ci commence alors par expliquer la raison profonde de son engagement : "Je me suis engagé dans un combat pour, disons, la justice sociale. Peut-être, plus exactement : pour donner aux hommes leur chance." Puis, il enchaîne en expliquant ses combats dans les années 1930 contre le fascisme : "J'ai été président du Comité mondial antifasciste avec Romain Rolland, et je suis allé avec Gide porter à Hitler - qui ne nous a pas reçus - la protestation contre le procès de Dimitrov et des autres soi-disant incendiaires du Reichstag". Il poursuit en parlant de la guerre d'Espagne pendant laquelle il a combattu aux côtés du gouvernement républicain espagnol contre les militaires du général Franco, en prenant bien soin d'ailleurs de préciser qu'il ne s'est jamais compromis avec les communistes de Staline : "Puis il y a eu la guerre d'Espagne, et je suis allé me battre en Espagne. Pas dans les Brigades internationales, qui n'existaient pas encore, et auxquelles nous avons donné le temps d'exister : le parti communiste réfléchissait." Enfin, André Malraux termine par une profession de foi : "Puis il y a eu la guerre, la vraie. Enfin est arrivée la défaite, et comme beaucoup d'autres, j'ai épousé la France..." Le coup de foudre est réciproque entre les deux hommes. Débute alors une amitié indéfectible sur les hauteurs pendant plus de vingt-cinq années. Pourtant, cette première rencontre n'a pas été une évidence. Elle a même été tardive.

11/2016

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Guerre d'Algérie

Reporter en Algérie

Né à Paris en 1938, Jean-Baptiste Ferracci a vécu la fin de la Seconde Guerre mondiale dans la capitale, traversant dans son enfance des événements qui l'ont endurci. Fin 1957, il réussit à entrer dans la presse quotidienne comme reporter-photographe au journal L'Aurore. Il couvre alors, entre faits divers et sujets magazines, les grands événements qui bouleversèrent la vie politique française en 1958 : chute de la IVe République et arrivée au pouvoir du général de Gaulle, avec une obsession : être là pour "faire la une" . En janvier 1959, il est appelé sous les drapeaux au 1er Choc à Calvi. Arrivé en Algérie en juin, il participe à des opérations dans le Hodna et à la frontière tunisienne. Affecté en septembre comme reporter à l'hebdomadaire des forces armées Bled, il couvre les "événements d'Algérie" sur le terrain comme en ville où, à Alger, il frôle la mort lors de la fusillade des barricades, le 24 janvier 1960. Aux côtés de nos soldats, d'unité en unité ou lors d'opérations dont il nous livre le récit, il parcourt toute l'Algérie, s'attache à ce pays qu'il quitte en catastrophe, libéré de ses obligations militaires lors du putsch des généraux, fin avril 1961. Il reprend alors son job de reporter dans la grande presse pour, au coeur d'une actualité ordinaire, couvrir notamment les émeutes qui ensanglantent Paris, les actions violentes de l'OAS, les grands procès des généraux et des "militaires perdus" . Après les accords d'Evian en mars 1962, son journal le renvoie en Algérie pour rendre compte des drames inimaginables qui ont suivi le cessez-le-feu : bouclage de Bab-el-Oued, fusillade de la rue d'Isly, exode tragique des Français d'Algérie, curée anti-européenne du 5 juillet à Oran, massacre des harkis. Cette chronique vivante d'une époque mouvementée, qui prend parfois des allures de roman, offre au lecteur un point de vue unique : celui d'un jeune reporter, civil et militaire, dont on découvre la vie quotidienne au coeur d'événements que les générations qui ne les ont pas vécus découvriront soixante ans après. Ceux qui les ont traversés douloureusement s'y retrouveront.

04/2022

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Histoire de France

La dernière division. Sacrifiée à Soissons pour sauver Paris (27 mai 1918 - 5 juin 1918)

Emergeant de la brume, des silhouettes casquées et grisâtres franchissent l'Ailette et s'emparent des crêtes du Chemin des Dames, sévèrement bombardées les heures précédentes. Trois jours plus tard, les Allemands atteignent la Marne et menacent Paris, comme à l'été 1914. Surpris, le commandement français doit improviser pour endiguer coûte que coûte la déferlante que personne n'attendait sur cette portion du front. La bataille se raidit sur l'aile droite de l'offensive allemande et Soissons devient rapidement une charnière pouvant ouvrir la route vers Paris. Stationnée à Saint-Dié dans les Vosges, la 170e division d'infanterie est en manoeuvre dans la forêt de Compiègne lors de ces événements. La " p'tite dernière " de l'armée française est aussitôt jetée dans la fournaise à Soissons... Avec "La dernière division", l'auteur, s'appuyant sur les archives officielles et les écrits inédits laissés par les protagonistes dont il a retrouvé les familles à l'issue de longues recherches, vous fait revivre heure par heure un épisode méconnu de l'histoire qui aurait pu modifier le cours de la guerre, à un moment où les Allemands bénéficiaient de la supériorité numérique, juste avant que les Américains n'entrent en lice. Vous découvrirez comment l'un des secteurs les plus emblématiques du Chemin des Dames a si facilement été reconquis, puis vous suivrez la 170e division dans la Cité du vase et sur les rives de l'Aisne, tout en faisant connaissance avec des hommes dont l'histoire avait déjà retenu les noms, comme l'aspirant Louis Jaurès, fils du parlementaire socialiste Jean Jaurès assassiné le 31 juillet 1914, ou le lieutenant Léon Forzinetti dont le père fut le tout premier défenseur du capitaine Dreyfus. " Sacrifiée ", la 170e division a payé le prix fort avec la perte de plus du tiers de ses effectifs et une ingratitude du commandement qui releva ses chefs parce qu'elle avait été contrainte de reculer sans pour autant concéder la victoire à l'adversaire. Or, cette résistance opposée jour et nuit durant une semaine a sans doute permis au général Foch de s'organiser et de rassembler les forces nécessaires pour lancer une contre-attaque victorieuse, celle qui débouchera sur l'armistice quelques semaines plus tard...

01/2018

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Littérature française

Repentirs

C’est en l’apercevant posant en vieil esthète sans illusion devant une étudiante dans un café parisien en août 2006 que le narrateur, un spécialiste d’histoire romaine, se retrouve obnubilé par la figure de cet artiste plasticien qu’il a bien connu dans sa jeunesse. Au fil de la journée, il tente de recomposer la mosaïque d’éléments ramassés sur Simon V depuis leur rupture à la soirée des lauréats des Beaux-arts en 1979, alors que V repartait avec Michèle, l’amour de jeunesse du narrateur. Celui-ci s’interroge depuis sur le don exceptionnel pour le cabotinage et l’histrionisme qu’il croit repérer tout le long de la carrière de Simon V, artiste maudit lors de ses années de bohème. Il remonte jusqu’à cette nuit mystique dans un train, en juillet 1974, où V l’avait envoûté par ses discours sur la mort de l’art. En chemin vers l’hôpital où Michèle se meurt d’un cancer, il se rappelle aussi ce qu’elle lui avait raconté sur V : son enfance et ses années de formation, ses relations singulières avec sa mère, une scène sexuelle fondatrice mais traumatisante, sa visite à l’un de ses mécènes dans une abbaye très singulière, sorte de Disneyland artistique, et l’agitation carnavalesque qu’il y avait provoquée. Dans la chambre d’hôpital où Michèle est endormie, le narrateur découvre un flirt étrange entre Simon V et une jeune malade, Chloé. Simon y raconte son scandale iconoclaste en 1999, qui avait déclenché des poursuites en justice et lancé son apothéose sur le marché de l’art. Puis, après une embrassade sur le lit, Chloé le rejette avec frayeur. V s’effondre et s’enfuit, tandis que le narrateur se retrouve face au vide, aux impasses et aux impostures de la création artistique…Un roman remarquable par sa maitrise de la narration et par son ampleur de vue, qui embrasse avec vigueur une période historique de trente ans. Les personnages sont forts, incarnés, d’une complexité qui leur donnent une présence particulièrement puissante. La langue, d’une beauté singulière, inculque au roman par sa fluidité et sa richesse un rythme et un allant jusqu’à la dernière ligne.

03/2011

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Egypte

Abdel Fattah al-Sissi, le Bonaparte égyptien et son ambition pour l'Egypte, ses alliés, ses ennemis et sa vision pour la région

Abdel Fattah al-Sissi est le chef d'Etat arabe le plus menacé par tous les islamistes de la planète qui lui promettent le sort de Sadate, assassiné en 1981. En dépit de ses atteintes répétées à liberté d'expression que l'on ne peut que condamner, et même si la démocratie devra encore attendre sur les bords du Nil, le sulfureux président égyptien semble toujours néanmoins, depuis sa prise du pouvoir en juillet 2013, intègre, honnête et surtout animé par une réelle volonté, sans précédent historique, de réformer et moderniser son pays pour le bien commun et l'intérêt général. L'Egypte a toujours été incontournable. C'est le pays le plus puissant militairement et le plus peuplé du monde arabe (avec plus de 100 millions d'habitants). Or, pour assurer la stabilité du pays des Pharaons et lui redonner son rôle de phare du sunnisme et du monde arabe sur la scène régionale et internationale, Sissi, qui se veut être un nouveau "? dictateur éclairé? ", sait pertinemment qu'il doit avant tout relever avec succès le défi majeur du redressement de l'économie égyptienne tout en luttant contre la corruption endémique et l'islam politique. Aujourd'hui, le raïs égyptien est un sauveur pour certains. Pour d'autres, sûrement plus nombreux, il est un moindre mal. Facteur de stabilité indéniable, reste à savoir s'il ne commettra pas les mêmes erreurs que ses prédécesseurs en tombant finalement dans les mêmes travers... Présent en Egypte pendant la Révolution de 2011 et retournant régulièrement depuis dans ce pays ainsi qu'au Moyen-Orient pour ses travaux, Roland Lombardi est un spécialiste reconnu et clairvoyant de la région. Il nous propose ici une analyse pertinente, loin des partis pris et du sensationnalisme médiatique, de l'évolution politique de l'Egypte, pays phare du monde arabe. Il brosse également un portrait inédit du président égyptien et nous éclaire sur ses défis, ses projets nationaux, ses ambitions et sa stratégie régionale au prisme de ses alliances avec les princes héritiers d'Arabie saoudite et des Emirats arabes unis.

03/2023

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Littérature classique

Le Lys dans la Vallée

E Lys dans la vallée, selon la nomenclature classique, fait partie de "Scènes de la vie de campagne" - éventuellement des "Scènes de la vie de province" . LA COMEDIE HUMAINE, si elle peut se lire brique par brique, forme aussi un ensemble aux ramifications nombreuses et vertigineuses. Comment Balzac a-t-il pu produire une telle cohérence, dès les premiers instants, dès Le Lys dans la vallée ? Une oeuvre applaudie du vivant de Balzac, et ensuite, comme en témoignent la rédaction des Rougon-Macquart par Emile Zola vingt ans plus tard, ou encore ces quelques mots de Charles Baudelaire dans un article sur Théophile Gautier en 1859 (paru dans la revue "L'Artiste") : "Visionnaire passionné. Tous ses personnages sont doués de l'ardeur vitale dont il était animé lui-même. Toutes ses fictions sont aussi profondément colorées que les rêves [... ] bref, chacun dans Balzac, mêmes les portières, a du génie". Sa vie durant, Honoré de Balzac n'aura cessé d'écrire pour cerner le réel ; de raconter l'humain pour fixer un peu d'éternité. C'est à l'aube de la Monarchie de Juillet qu'une démarche littéraire raisonnée voit peu à peu le jour dans son esprit fertile. Certes, Balzac a déjà publié. Le jeune homme de trente ans a même de nombreux ouvrages à son actif mais n'est pas connu, ses textes ayant paru sous pseudonymes ; il a tenté quelques aventures professionnelles, plus ou moins hasardeuses, telles l'entreprise d'imprimerie qui l'aura laissé très endetté. En 1829, la carrière d'Honoré de Balzac prend donc un tournant : il a jadis espéré faire fortune en composant des romans sentimentaux, le voilà décidant d'édifier différemment ses intrigues ainsi que le cadre historique et géographique dans lequel elles prennent place. Ce projet inaugural porte un titre, Le Dernier Chouan ou la Bretagne en 1800 - devenu Les Chouans par la suite ; il s'enorgueillit de la paternité balzacienne, puisque son auteur accepte enfin de le signer de son nom ; et il marque le début d'une avalanche de succès pour ce dernier.

10/2022

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Bâtiments et travaux publics

Maçonnerie de la maison individuelle. En blocs de terre cuite ou de béton

Quel type de fondations est adapté au terrain ? Quels sont les avantages et les inconvénients des constructions en parpaings ou en briques ? Comment protéger les murs de soubassement de l'humidité ? Comment choisir le type de mur et traiter les ponts thermiques pour être conforme à la réglementation thermique ? Quelles sont les possibilités de cheminement des réseaux d'électricité et d'eau ? Comment assurer une protection contre les séismes ? C'est à ces questions - et à de nombreuses autres - que cet ouvrage apporte des réponses claires et précises. Illustré de photographies tout en couleurs, il décrit toutes les dispositions techniques et la mise en oeuvre de la maçonnerie de petits éléments - en blocs de béton (parpaings) ou de terre cuite (briques) - pour construire une maison conforme aux normes et à la réglementation. Il est notamment à jour de la norme NF DTU 20.1 sur les ouvrages en maçonnerie de petits éléments, parue en juillet 2020. Enrichi de schémas de principe et de détails de construction, ce livre, conçu comme un manuel de maçonnerie, traite successivement : - de l'infrastructure de la maison : prise en compte des caractéristiques du sol, détermination du type de fondations adaptées, dispositions constructives dans le cas de la mise en oeuvre d'un vide sanitaire puis dans le cas d'un dallage ; - de la construction de la superstructure : montage des murs, pose des joints, installation des chaînages, planchers, poteaux, etc. ; - des cheminements des réseaux d'électricité, d'eau, etc. ; - de la construction parasismique ; - enfin, du choix des matériaux en fonction de leur résistance à la compression et de leur prix. Particulièrement pédagogique, cet ouvrage s'adresse aux professionnels de la construction (maîtres d'ouvrage, architectes, ingénieurs et techniciens des bureaux d'études techniques, promoteurs, maçons...), qui s'en serviront comme livre de référence pour maîtriser les dispositions techniques permettant d'aboutir à une mise en oeuvre réussie et conforme aux règles de l'art. Il est également destiné aux particuliers qui souhaitent réaliser des travaux de gros oeuvre ou simplement suivre la construction d'une maison ; ils y trouveront les connaissances techniques indispensables et de nombreux conseils pratiques.

01/2023

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Sécurité incendie

Livre "Formation des Jeunes Sapeurs et Marins Pompiers - JSP3"

La formation des jeunes sapeurs et marins-pompiers a pour objectifs principaux : - d'inculquer aux JSP/JMP des valeurs citoyennes, d'engagement, de solidarité et d'éthique, - de développer certaines connaissances, habiletés et attitudes requises pour participer, en tant qu'équipier de sapeurs-pompiers, à l'activité opérationnelle des services d'incendie et de secours dans le domaine des missions de lutte contre les incendies, de secours d'urgence aux personnes et de protection des personnes, des biens et de l'environnement, - de sensibiliser les jeunes aux risques et de les initier aux messages de prévention afin qu'ils puissent se positionner en tant que citoyens, acteurs de leur propre sécurité et de celle des autres. Ce livre reprend toutes les connaissances nécessaires au cycle 3 de la formation des JSP/JMP. Ce livre est basé sur le référentiel national de formation des JSP et des JMP de juillet 2022 ainsi que sur les données fondamentales des GDO, GTO, PIO, PEX en cours à la date d'édition. La partie prompt secours est basée sur les recommandations relatives aux Prévention et Secours Civiques de niveau 1 de décembre 2021. SOMMAIRE : PROMPT SECOURS Bilans Surveillance de la victime Transmission du bilan - Généralités Fiche bilan ou d'intervention Urgences vitales Malaises Traumatismes PROTECTION INDIVIDUELLE ET COLLECTIVE L'explosimétrie La coupure des fluides L'engagement sous ARI Les systèmes d'information et de communication Procédures et langage radio Exploitation des équipements SIC embarqués dans les véhicules Equipement sélectif d'alarme SAUVETAGES ET MISES EN SECURITE Le lot de sauvetage et de protection contre les chutes L'échelle à crochets ALIMENTATION, ETABLISSEMENTS, EXTINCTION Les notions élémentaires d'hydraulique Les points d'eau incendie (PEI) Les établissements Les moyens facilitant l'action des secours INTERVENTIONS DIVERSES Les matériels d'épuisement et d'assèchement LA PREVENTION DES RISQUES ET LA SECURITE Les risques majeurs ORGANISATION ET MISSIONS DU SIS L'organisation et les missions des SIS Missions des SIS ACTIVITES PHYSIQUES ET SPORTIVES Préparation physique L'hygiène de vie Ma section 1ère édition - octobre 2022 - ISBN 978-2-35738-752-2 - format 17 x 24 cm - 184 pages - Réf. JSMP3

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Littérature française

Ma soeur aux yeux d'Asie

Revenu pour quelques jours dans la petite ville de mon enfance Fontenay-le-Comte, en Vendée, une lectrice me dit : - J'ai connu autrefois une Odette Ragon que l'on appelait la Tonkinoise. Vous n'en parlez pas dans l'Accent de ma mère. Elle n'était pas de votre famille ? Odette m'était renvoyée brutalement et, en toute justice, en pleine figure, comme une gifle. Odette, la petite Cambodgienne que mon père, sous-off de la coloniale, avait ramenée d'Indochine et qui fut l'une des énigmes de mon enfance ; Odette, ma soeur aux yeux d'Asie. Dans l'instant, je revis la bourrellerie de cousin Gaston où nous nous étions retrouvés en juillet-août 1940, dans cette période floue entre l'armistice et l'occupation allemande institutionnalisée ; cet été 40 où nous nous sommes sentis si proches, si délicieusement fraternels ; et où nous avons découvert, dans une vieille cantine noire, les lettres que notre père envoya de 1909 à 1922 du Tonkin, de la Cochinchine, du Cambodge. Quelles découvertes ! Cette demi-soeur (mais était-elle la fille de mon père ou un enfant adopté comme on le disait dans la famille ? ) et cette Indo-Chine ressuscitée des Chinois à nattes, avec son goût trouble du péché, ses diableries, ses congaïs qui s'achètent, la morbide torpeur des petits postes dans la brousse encerclés par des pirates invisibles, ses deux premières batailles de Diên Biên Phu ; et ce racisme d'un sous-off de la coloniale, cet impérialisme tranquille, étalés sans complexe. Je revoyais nos dernières grandes vacances de l'été 40, avant l'interminable temps de guerre. Et notre affection trouble, à la limite d'un amour pudique... Aristide-le-Cochinchinois, la terrible tante Victorine, l'Exposition coloniale de 1931, les invraisemblables manuels militaires trouvés aussi dans la vieille cantine noire, la boutique du bourrelier... Je répondis sans trop réfléchir à tout ce que je devrais interroger : - Odette ? Mais oui, c'était ma soeur. Je n'en ai pas parlé parce que, pour elle aussi, je ferai un livre. Le voici.

02/1982

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Poésie

Le Départ. Edition bilingue français-allemand

Livre unique d'Ernst Stadler (Colmar, 1883 - Zandvoorde, 1914), oeuvre majeure de l'expressionnisme, Le Départ n'a jamais été traduit intégralement en français. On y trouve cependant certains des plus beaux poèmes qu'ait inspirés l'Alsace, comme le final sur les statues du portail sud de la cathédrale de Strasbourg célébrant la beauté de la Synagogue aux yeux bandés, "la vaincue, la répudiée". Stadler est tué au combat en Belgique le 30 octobre 1914, quelques semaines seulement après Péguy : "La légende prétend savoir, note Ernst Robert Curtius, que de tranchée à tranchée il aurait salué et parlé à ce Français dont il était proche par l'esprit". Stadler avait traduit Péguy, Balzac, Jammes. Il avait étudié à Oxford et à Londres, enseigné à l'université libre de Bruxelles et, en mars 1914, été nommé professeur associé à l'université de Toronto. On imagine mal culture plus ouverte, plus généreuse que la sienne. Dès 1902, n'avait-il pas créé avec son ami Schickele la revue Der Stürmer pour secouer le conformisme du Reich ? "Ce qui hier avait de la valeur, écrit-il, a cessé d'en avoir aujourd'hui. L'art de Goethe ne peut plus être le nôtre. Mieux vaut tituber sur des voies nouvelles que de marcher droit dans des sentiers battus et rebattus". Tel est le sens de son titre : Le Départ, Der Aufbruch, qui est aussi rupture, élan, éclosion. En avril 1914, Stadler donne une conférence à Bruxelles, en français. Un abîme, dit-il, sépare la partie moderne et la partie conservatrice de l'Allemagne. La jeunesse d'Alsace doit contribuer aux forces de liberté. Ses propos ont un large écho dans la presse. Stadler est rappelé à l'ordre par le recteur de l'université et en tire une amère leçon : "Nos souhaits et nos espoirs sont encore largement prématurés, si même nous devons jamais en vivre la réalisation. L'Allemagne me fatigue vraiment". Le 28 juillet 1914, mobilisé sous l'uniforme allemand, il fait ses adieux à ses amis strasbourgeois réunis chez le peintre Henri Beeke : bien après minuit, raconte le peintre, "alors que dehors une garde renforcée faisait sa ronde, retentit soudain dans l'atelier, comme une protestation contre la guerre, La Marseillaise".

04/2014

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Littérature française

Lettre aux paysans sur la pauvreté et la paix

La Lettre aux paysans sur la pauvreté et la paixest écrite durant l'été 1938, entre le début juillet et la mi-août. Jean Giono la rédige dans une atmosphère de bouleversement. En pacifiste convaincu il sait que depuis l'Anschluss les Français se préparent de plus en plus à la guerre et sont prêts à la faire. Son intention n'en est que renforcée ? : "? Continuer à combattre, écrit-il le 16 mars dans son journal, contre le militarisme et forcément commencer par lutter contre celui de ma patrie. ? " Or abattre la guerre, c'est abattre l'Etat, quel qu'il soit. Le Giono des premiers écrits, le romancier décrivant un monde paysan accordé aux grands rythmes élémentaires, somme toute assez inoffensif, laisse place au penseur engagé, politiquement incorrect. La lutte que le "? pacifiste-anarchiste ? " engage ici, aux côtés des paysans du monde entier, contre la guerre et contre l'Etat est une lutte perdue d'avance. La guerre et l'Etat, tant totalitaire que démocratique, passeront par là. Et pourtant en parlant aux paysans, Giono sait qu'il parle de choses humaines valables pour tous. Il sait que son message portera loin, et ce faisant qu'il saura à sa manière rendre compte de l'évidence ? : "? tous les peuples du monde sont prisonniers ? " . Paysans et non-paysans partagent, malgré eux, la même communauté de destin. Celui d'un monde aux prises avec le culte de la vitesse, de la technique et du progrès, dont le propre est, petit à petit, d'éliminer le naturel au profit de l'artificiel. Un monde qui aujourd'hui voit plusieurs centaines de millions de paysans souffrir de la faim. Cet éloge de la pauvreté et de la paix nous force à nous retourner sur la figure du paysan, mais aussi à questionner une société occidentale se donnant en modèle et refusant de fait toute contestation. Recevoir cette lettre et la lire c'est un peu devenir paysan soi-même, c'est regagner le droit d'être libre et autonome. Extrait de la préface rédigée par Alexandre Chollier

05/2013

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Littérature française

Dans la prison de mes souvenirs

"Charles Baron a été l'une des grandes figures de la mémoire de la Shoah, très tôt investi dans des associations et auprès des jeunes. Il présentait ainsi son livre dans sa première édition restée confidentielle : A partir des nombreux témoignages que j'ai pu faire dans les écoles au contact de notre belle jeunesse, j'essaie de donner une impression de l'enfer que j'ai vécu durant les trente-deux mois de captivité dans l'univers concentrationnaire, dans lequel règnent l'arbitraire et le sadisme, où la violence et la mort sont omniprésentes. Sa voix portait d'autant plus auprès du jeune public que Charles a été déporté à 16 ans et deux mois, le 18 septembre 1942. Sans qu'alors il le sache, les nazis avaient déjà fait de lui un orphelin : ses parents, victimes de la rafle " du Vél' d'Hiv' " (16-17 juillet 1942), ont été assassinés à Auschwitz avant même son arrestation. Son parcours de déporté est impressionnant, avec pas moins de neuf camps différents. Charles a fait partie des Juifs accaparés par l'industrie de guerre et d'armement du IIIe Reich en manque de main-d'oeuvre, lors d'un arrêt de son convoi, le no 34, à Cosel. La description des camps de travail forcé qu'il nous rapporte, mettant en lumière leur fonction-nement et leur diversité à travers ses cruelles expériences, est un apport fondamental à la connaissance de l'univers concentrationnaire nazi. Entre les camps de Silésie et ceux de Bavière où il a été transféré, Charles a également été détenu au camp d'Auschwitz II-Birkenau. Tatoué A17594, il y végète trois mois à la quarantaine, où il échappe de peu à deux sélections pour la chambre à gaz. Exceptionnelle aussi est sa sortie de l'enfer des camps nazis, fin avril 1945, avec la réussite de son évasion dont on lira ici la version détaillée écrite peu après son retour à Paris, le 18 septembre 1945. Avec ce témoignage d'une grande probité, Charles Baron prolonge son exhortation à la jeunesse afin qu'elle puise dans la mémoire des rescapés les ressorts du combat quotidien pour la liberté et la sauvegarde de l'humanité."

02/2024

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Travail social

Le travail de la relation. La recherche en travail social & santé dans les sciences de l'éducation

Cet ouvrage rassemble une partie des actes du colloque TRESSE - La recherche en Travail Social et Santé dans les Sciences de l'Education, qui s'est tenu au Centre International de Recherche Normand en Education et Formation (CIRNEF) de l'Université de Rouen du 30 juin au 2 juillet 2021. Le travail social et la santé sont d'abord des champs de pratiques marqués par la diversité de leurs publics, de leurs acteurs, de leurs activités professionnelles, de leurs cadres épistémologiques, institutionnels et politiques. Ces deux champs sont traversés par des enjeux de pratiques, de formation mais aussi de recherche qui s'articulent à des champs d'investigation déjà anciens ou d'actualité très forte en sciences de l'éducation et de la formation : pratiques et recherches cliniques, éducation inclusive, éducation thérapeutique du patient, formation professionnelle et pratiques d'évaluation... Dans la période récente, plusieurs phénomènes ont contribué à renforcer les liens entre la recherche en travail social et en santé dans les sciences de l'éducation et de la formation. Tout d'abord, les approches socioéconomiques (pour le travail social) et biomédicales (pour la santé), souvent fortement présentes dans ces deux champs, semblent rencontrer des limites dans le traitement des problématiques sociales et sanitaires les plus récentes. Ce contexte a d'une part favorisé le déploiement d'innovations pédagogiques et de modalités d'accompagnements éducatifs spécifiques, par exemple en ce qui concerne les troubles mentaux ou psychosociaux, ou sur un autre registre, dans le cadre de l'accueil des migrants. D'autre part il a conduit à identifier de nouvelles questions de recherche nécessitant d'autres approches épistémologiques et théoriques, particulièrement lorsqu'elles se rapportent à l'analyse de l'activité et des apprentissages. L'objectif de cet ouvrage consiste donc à procéder à une vaste recension des travaux et dispositifs scientifiques dédiés aux domaines du travail social et de la santé dans les sciences de l'éducation et de la formation, afin d'en interroger les contenus, les articulations, les orientations et les modes de diffusion ; puis partant des matériaux ainsi recueillis, d'en dégager les traits saillants et d'en structurer les perspectives de recherche pour les années à venir.

02/2024

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Assurances

Code commenté des assurances. Edition 2024

Au plus près de la pratique professionnelle des acteurs de l'assurance et de leurs partenaires, la 40° édition annuelle de ce code est à jour des derniers textes législatifs et réglementaires, notamment : - l'arrêté du 2 août 2023 modifi ant l'article A. 125-6-5 du code des assurances ; - l'arrêté du 17 juillet 2023 portant soutien au pouvoir d'achat des épargnants bénéficiaires de rentes inférieures à un certain montant minimal ; - le décret n° 2023-449 du 7 juin 2023 relatif aux règles de comptabilisation de la provision pour résilience constituée par les entreprises captives de réassurance ; - l'ordonnance n° 2023-393 du 24 mai 2023 portant réforme du régime des fusions, scissions, apports partiels d'actifs et opérations transfrontalières des sociétés commerciales ; - le décret n° 2023-182 du 16 mars 2023 relatif aux modalités techniques de résiliation et de dénonciation des contrats et règlements par voie électronique ; - l'ordonnance n° 2023-78 du 8 février 2023 relative à la prise en charge des conséquences des désordres causés par le phénomène naturel de mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols ; - le décret n° 2022-1737 du 30 décembre 2022 relatif à l'indemnisation des catastrophes naturelles ; - l'arrêté du 22 décembre 2022 relatif à l'information précontractuelle pour les contrats d'assurance sur la vie ou de capitalisation ; - l'arrêté du 13 décembre 2022 relatif à la classifi cation des engagements d'assurance consécutifs aux atteintes aux systèmes d'information et de communication ; - le décret n° 2022-1495 du 24 novembre 2022 relatif à la gestion des véhicules hors d'usage et à la responsabilité élargie des producteurs de voitures particulières, de camionnettes, de véhicules à moteur à deux ou trois roues et quadricycles à moteur. Pour répondre à vos exigences professionnelles, les commentaires sont rédigés par des spécialistes reconnus et intègrent les dernières jurisprudences pertinentes. Les intitulés d'articles, les bibliographies actualisées, les annexes thématiques et l'index de plus de 3 000 entrées font de ce code commenté un véritable outil de travail opérationnel et performant.

10/2023

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Troisième République

Oeuvres. Tome 15, Guerre à la guerre ! 1912-1914

Guerre à la guerre ! est le dernier tome à paraître des Ouvres de Jean Jaurès. Il concerne une période particulièrement dramatique qui s'étend du 1er octobre 1912 jusqu'au 31 juillet 1914, date de l'assassinat de Jaurès et veille du déclenchement de la Première Guerre mondiale. Il reprend le titre choisi par l'Internationale à l'issue de son congrès de Bâle pour son appel à la mobilisation contre le danger de guerre. Est-il possible de circonscrire les conflits qui ravagent les Balkans et de trouver des solutions pacifiques aux fortes tensions qui opposent entre elles les puissances européennes ? De grands rassemblements, à Paris et dans les autres capitales européennes, des rencontres parlementaires à Bâle comme à Berne, des tentatives de coordination au sein de l'Internationale s'efforcent d'organiser la lutte contre un embrasement guerrier généralisé. En France, le combat se polarise sur la loi portant à trois ans la durée du service militaire et qui est adoptée par le Parlement, malgré une intense campagne menée au cours du printemps et de l'été 1913 par Jaurès et les socialistes. En France, le débat sur la Représentation proportionnelle, toujours présent, est bousculé par de nouveaux thèmes d'affrontements : la réforme fiscale avec le projet d'impôt sur le revenu, les revendications féminines, la question de l'immigration, qui s'ajoutent à des thèmes plus traditionnels, avec un syndicalisme qui lui aussi évolue, changement que Jaurès cherche à penser dans le sens de l'émancipation. Une recomposition politique, assez confuse, met aux prises radicaux, modérés et nationalistes. Le parti socialiste SFIO obtient "cent élus" aux législatives d'avril-mai 1914 sans pouvoir néanmoins devenir maître du jeu politique. Jaurès s'efforce d'utiliser tous les moyens à sa disposition pour affirmer le socialisme et sauver la paix, jusqu'à l'issue tragique. Cette édition est préparée par Marion Fontaine, professeure des universités à Sciences Po, vice-présidente de la Société des études jaurésiennes, et Christophe Prochasson, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, directeur de Mil Neuf Cent, revue d'histoire intellectuelle.

11/2023

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Second Empire

Eugénie, impératrice des Français. Actes du colloque du Centenaire de la disparition d'Eugénie de Montijo

Le 11 juillet 1920, l'impératrice Eugénie s'est éteinte à l'âge canonique de quatre-vingt-quatorze ans. Née dans l'Europe du Congrès de Vienne, elle disparait dans celle du Congrès de Versailles. De cette odyssée longue de près d'un siècle, la mémoire nationale a presque tout oublié. Après avoir été l'hôtesse éclatante de la Fête impériale, l'impératrice Eugénie a été accablée par une impitoyable légende noire qui, aujourd'hui, laisse place à un mélange d'opprobre et d'oubli. A l'occasion du centenaire de sa disparition, un colloque scientifi que sans précédent s'est réuni, sous le patronage de S. A. S. le prince de Monaco et de S. A. I. le prince Napoléon, dans le cadre prestigieux de l'opéra de Monte-Carlo puis du lycée Henri-IV à Paris, afi n de faire le point sur cette souveraine longtemps calomniée et souvent méconnue. Sous la direction de Maxime Michelet, biographe de l'impératrice, de nombreux intervenants lèvent le voile sur un règne qui mérite mieux que les caricatures habituelles. Toutes les facettes de la riche personnalité d'Eugénie ont pu être étudiées : ses relations avec son mari, avec la noblesse française ou avec la principauté de Monaco, son rapport à l'architecture ou à la diplomatie, ses racines espagnoles, son amitié avec Mérimée, ses responsabilités politiques et institutionnelles, ses investissements artistiques, son rôle dans le faste impérial, son insertion dynastique, les tragédies de l'exil et les réconforts de sa villa de Cyrnos. Cet ouvrage propose un tour d'horizon inédit d'un règne, d'une vie et d'une femme. Historien de la IIe République et du Second Empire, résident de la société historique des Amis de Napoléon III, Maxime Michelet a publié en 2020 une biographie inédite et remarquée : L'Impératrice Eugénie, une vie politique (Editions du Cerf). A l'occasion du centenaire de la disparition d'Eugénie, il a réuni autour de lui les meilleurs spécialistes parmi lesquels Eric Anceau, Xavier Mauduit, Marie-Hélène Baylac, Yves Bruley, Eric Mension-Rigau et bien d'autres.

04/2024

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Histoire de France

Pierre Laval : de l'armistice au poteau

Personnage complexe, Pierre Laval est l'objet de juge­ments con­tra­dictoires qui s'expliquent par sa politique de collaboration, ses mé­thodes de négociation et par certains défis à l'opinion. Né le 28 juin 1883 à Chateldon, licencié d'his­toire naturelle et de droit, il s'inscrit au barreau de Paris. Socialiste, maire d'Auber­vil­liers, député en 1914, réélu en 1924, il devient sous-secrétaire d'Etat à la présidence du Con­seil et aux Affaires étrangères en 1925, puis ministre de la Justice l'année suivante. Elu sénateur en 1927, il est ministre du Travail en 1930, pré­sident du Conseil en 1931, tout en cumulant d'abord les fonc­­tions de ministre de l'In­té­rieur, puis celles des Affaires Etran­gères. Plusieurs fois minis­tre jusqu'à la guerre, il est l'un des artisans du vote qui donne les pleins pouvoirs au maréchal Pétain et entre dans le gouvernement de celui-ci comme vice-président. Le 13 décembre 1940, il est arrêté par la police spéciale du Ma­ré­­chal pour incompatibilités personnelles et crainte de le voir mener une politique ultra collaboration­niste... Il est libéré sur l'intervention de ses amis et sous la pression de l'ambas­sa­deur allemand Otto Abetz. Il devient chef du gouvernement en avril 1942 et le restera jus­qu'en août 1944, étant le successeur désigné par le maré­chal Pétain au cas où ce dernier serait empê­ché d'exercer les fonc­tions de chef de l'Etat... Il part d'abord en Alle­magne, puis en Espa­gne pour finir par se rendre aux autorités alliées en Autriche le 30 juillet 1945. En octobre 1945, il est condamné à mort et tente de se suicider. Sauvé de jus­tesse, il est traîné, moribond, devant un peloton d'exé­cu­tion pour être fusillé. Le livre de Michel Letan est une série d'instantanés sur le Prési­dent du Conseil du gouvernement de l'Etat français. L'auteur, dans un texte objectif, décrit sa difficile tâche, entre les ultras de la Collaboration et les fidèles du Maréchal... La plupart des faits rapportés se situent entre 1940 et avril 1945.

07/2014

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Histoire de France

La grande histoire des Français sous l'Occupation. Volume 5, Les passions et les haines

Dans Les Passions et les haines Henri Amouroux aborde les événements les plus tragiques des quatre années de l'occupation allemande. Il dévoile les passions antisémites qui conduisirent aux rafles de juillet et d'août 1942 en zone occupée et au départ d'hommes, de femmes et d'enfants depuis Drancy en direction du camp d'extermination d'Auschwitz. Les témoignages donnés dans ce livre sont bouleversants. La France était-elle pour autant un pays foncièrement antisémite ? La question mérite d'être posée ! Si l'on considère que la France légitime est celle de la République, la réponse est non ! En ces temps troublés, et si fragile que cela fut, cette France était incarnée par de Gaulle. Il existait bien un antisémitisme culturel dans certains milieux intellectuels d'avant-guerre ainsi qu'un antisémitisme religieux traditionnel. Ce qu'il y avait de nouveau avec l'Etat français et la mise en place du Statut des Juifs, c'est que l'antisémitisme devenait légal du fait de son institutionnalisation. Il était désormais possible de s'approprier les biens d'autrui en toute légalité du simple fait que ces biens étaient juifs, à l'instar de ce qui s'était passé dans les années trente en Allemagne. La défaite de 40 a renforcé momentanément un sentiment antisémite auprès d'une population en manque de repères et à la recherche de responsables. L'infamie qu'a représentée le Statut des Juifs fut dénoncée par les instances religieuses, catholiques et protestantes, qui rappelèrent que de telles idées étaient incompatibles avec la foi chrétienne. Année sombre, 1942 s'achèvera par l'espoir offert par le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord le 8 novembre, mais aussi sur les tristesses de l'invasion de la zone libre, puis sur le sabordage de la flotte française à Toulon, flotte qui échappera aux Allemands, mais dont on se demandera toujours si — par une décision rapide — elle n'aurait pas pu rejoindre les Alliés. La fin de l'année 1942 et le début de l'année 1943 vont constituer un tournant dans le conflit mondial, notamment pour l'Allemagne qui subira un grave revers à Stalingrad qui mettra le mythe de l'invincibilité de la Wehrmacht à mal.

07/2020