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Hôtel Mahrajane

Extraits

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Roman d'amour, roman sentiment

L'été de la séduction. Des retrouvailles bouleversantes ; Une île pour deux ; Une parenthèse enchantée

Des retrouvailles bouleversantes, Louise Fuller "Je t'aiderai à une condition : que tu partes avec moi sur une île paradisiaque". Addie est folle de rage. Comment Malachi ose-t-il lui faire un tel chantage alors qu'il s'est servi d'elle cinq ans plus tôt en l'épousant par intérêt ? Pourtant, alors qu'elle veut le quitter, elle comprend que les choses ne seront pas aussi simples. Car Malachi ne la laissera pas partir sans contrepartie... Une île pour deux, Susan Stephens Des eaux cristallines, une plage de sable blond... Dans ses rêves les plus fous, jamais Rosie n'aurait imaginé hériter un jour de l'Isla del Rey. Alors, aujourd'hui, elle est prête à tout pour préserver ce paradis sur terre. Et même à affronter don Xavier del Rio, qui cherche à lui racheter ses précieux terrains pour y construire l'un de ses gigantesques hôtels. Un projet que Rosie est bien résolue à lui faire abandonner, dût-elle user de sa séduction... Une parenthèse enchantée, Julia James "Partez en voyage avec moi". Lorsque l'éblouissant Nikos Parakis lui a fait cette proposition, Mel a décidé d'accepter. Aujourd'hui, pourtant, elle se demande si elle n'a pas fait une erreur : les sublimes plages des Bermudes risquent bien, pour elle, de se transformer en une cage dorée... Pour s'en échapper, elle devra faire preuve de détermination et poursuivre seule son périple, même si elle sent bien que, après ces deux semaines passées à ses côtés, le souvenir de Nikos restera imprimé dans son coeur à tout jamais.

06/2022

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France

Escapades vers le vivant

Partir redécouvrir le sens de la nature aux côtés des meilleurs guides, voilà ce que proposent ces petites immersions dans le grand vert, et les grands bleus, de l'Hexagone. Dans le Vercors sur les traces du loup, au large de Cancale chez le grand dauphin, dans la Loire des îles sur les terres du castor, à l'affût de la vie sauvage aux portes des Pyrénées, dans les Alpilles sur la piste de l'abeille noire... Et, entre deux expériences, se poser dans un jardin, une maison d'hôtes, à une table étoilée ou juste dans une cabane, chez les pionniers du savoir-revivre ! Paysans contemporains, chefs maraîchers, jardiniers punk, hôteliers fermiers... Parce qu'il faut se dépêcher de considérer la nature autrement que comme un simple décor, prenons le temps d'aller vers elle. Voici des virées en harmonie avec elle, des plongées dans cette vie sauvage spectaculaire qui palpite tout près de nous. Des escapades en douceur qui nous emmènent à la rencontre, chez eux, dans leur habitat et leur quotidien, de ces voisins qui nous veulent du bien : insectes, mammifères, oiseaux rares et "mauvaises" herbes ! Tous nous tendent les bras, nous initient aux secrets de cette fameuse et si précieuse biodiversité... Célébrons notre reconnexion à la nature au travers d'expériences au coeur du vivant, en tête-à-tête avec un monde animal et végétal insoupçonné... Suivons ces éclaireurs passionnés et passionnants qui nous embarquent, aux quatre coins de la France, dans un grand souffle sauvage, à la découverte de "petits pays" aussi essentiels que fascinants.

04/2023

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Littérature étrangère

La tristesse des anges

Lorsque Jens le Postier arrive au village, gelé, il est accueilli par Helga et le gamin qui doivent le détacher de sa monture avec laquelle il ne forme plus qu’un énorme glaçon. Après une nuit passée dans l’auberge peuplée des fantasques personnages rencontrés dans Entre ciel et terre, Jens est envoyé par Sigurour, le médecin du village, comme postier remplaçant jusqu’à Vetrarströnd, la Rive de l’Hiver, puis à travers les fjords de Dumbsfiroir. De son côté, le gamin poursuit sa découverte de la poésie, et prend peu à peu conscience de son corps, des femmes, et des désirs que son être d’une naïveté passionnée renferme. Il doit bientôt débuter sa formation intellectuelle à l’Hôtel du Bout du Monde, et en particulier l’apprentissage de l’anglais afin de pouvoir traduire les plus grandes plumes. Mais avant de devenir ce passeur de mots, c’est en affrontant la tempête que le gamin va physiquement éprouver cette mission. Helga ne veut pas laisser Jens, que la mer effraie, partir seul. Le gamin est chargé de l’épauler pour se rendre dans cet enfer blanc, « là où l’Islande prend fin pour laisser place à l’éternel hiver ». Le contact des rames le ramène à ses souvenirs tragiques de Bárður que le froid a enlevé, mais il ne peut se laisser emporter par la nostalgie dans ce périple de tous les dangers. Jens et lui caressent sans cesse la mort, seuls face au froid assassin et à un terrain extrêmement périlleux. Heureusement, chaque étape, à la chaleur d’une maison, est salvatrice. Pour eux, c’est l’occasion d’y rencontrer des familles intenses, recluses dans cette inexorable autarcie, mais aussi d’affronter leurs propres démons, les rêves et les délicates amours qui les habitent. La raison a du mal à s’accrocher dans cet espace de glace, et les fantômes se mêlent à la neige qui tombe… Avec une délicatesse poétique singulière, Jón Kalman Stefánsson nous plonge dans un nouveau parcours à travers les tempêtes islandaises. Au milieu de la glaciale tension vers la mort, il parvient à y faire poindre une étonnante chaleur sentimentale et érotique. Avec sa plume il marie la douceur et l’extrême pour nous projeter, désarmés et éblouis, dans cette intense lumière qui nous nourrit et nous torture.

09/2011

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Critique littéraire

Elsa Triolet et Lili Brik, les soeurs insoumises

Les deux soeurs Kagan, Lili Brik et Elsa Triolet, sont nées à Moscou à la fin du XIXe siècle. Fameuses pour leur beauté comme pour leur intelligence, elles formèrent un quatuor célèbre avec deux des plus grands poètes du XXe siècle, Vladimir Maïakovski et Louis Aragon. Lili collectionna et stimula les génies avec un oeil infaillible : Pasternak, les peintres Rodtchenko et Malevitch, le compositeur Chostakovitch, le cinéaste Eisenstein ou la danseuse étoile Maïa Plissetskaïa. Elsa, la cadette, fascinée par son aînée, dut livrer bataille pour exister et quitter l'ombre de Lili. Mais Maxime Gorki l'encouragea à écrire et lorsqu'elle fut la première femme à recevoir le prix Goncourt, après s'être illustrée dans la Résistance, Elsa comprit qu'elle avait supplanté sa soeur, confinée au rôle d'inspiratrice et d'égérie. Cette rivalité n'altéra jamais l'amour qui les unissait et le soutien indéfectible qu'elles s'apportèrent mutuellement jusqu'à la mort. Ces figures légendaires de la mythologie soviétique suivirent une longue route dans la nébuleuse communiste et surmontèrent tous les aléas de la politique en URSS ou avec le PCF en France. Elles ne furent jamais des femmes du juste milieu. Armées face aux réalités les plus cruelles, Elsa et Lili étaient prêtes à tout sacrifier pour protéger leur idéal artistique. Lili fut toute sa vie la figure centrale de l'avant-garde russe avec une originalité et des exigences très hautes. Elsa défendit sans relâche sa position et sa vie d'écrivain, tâche que ne lui facilitait pas la présence d'Aragon à ses côtés. Elles avaient plus de courage qui quiconque quand il s'agissait de défendre un talent bafoué ou de réhabiliter la mémoire d'un disparu, elles ne se laissaient pas déranger dans leurs convictions. Ces deux forces de la nature traversèrent le XXe siècle portées par l'idée que la société russe était à recréer de fond en comble et que le fascisme devait être combattu à tout prix. Exaltées par une vision plus romantique que politique de la révolution, elles condamnèrent tardivement les excès du stalinisme. Dans des appartements moscovites truffés de micros, des datchas fleuries, un hôtel particulier parisien et un moulin d'Ile-de-France roula la vie tumultueuse de ces deux "stars" que Pablo Neruda appelait l'une Lili "l'indomptable Lili" et l'autre, Elsa"une épée aux yeux bleus".

03/2015

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Littérature étrangère

L'ombre

Alors que la dictature est encore debout dans son pays de l'Est européen, le personnage principal, un cinéaste plus ou moins raté, bénéficie de temps à autre du privilège d'être envoyé en mission à Paris. A chacun de ses retours de la Ville-Lumière, il est tenu de rendre des comptes à ses amis restés, eux, en deçà des cercles de l'enfer. Cette métaphore dantesque n'est pas déplacée, s'agissant du contenu de l'oeuvre, mais aussi et d'abord de son destin : rédigé dans une version semi-codée en 1984-86, le manuscrit fut déposé dans un coffre de banque à Paris, ordre étant donné à l'éditeur de le publier aussitôt en cas d'" accident " survenu à l'écrivain. D'une certaine façon, l'oeuvre avait franchi la frontière de l'enfer en lieu et place de son auteur. Mais le roman ne se limite pas aux variations sur ce premier argument. En Occident, le narrateur découvre de manière graduelle qu'il n'appartient pas vraiment au monde des vivants, qu'il est " gelé " par la mort dont le royaume s'étend à l'Est. La brièveté et les conditions de son séjour, l'angoisse du retour ne lui permettent pas le réchauffement espéré : il lui faut repartir s'enfermer dans son pays, regagner son cercueil, comme les personnages des ballades anciennes (on pense à Konstantin et à sa soeur Doruntine dont le thème devient de plus en plus présent au fil des pages). Ce roman est le roman du franchissement de l'impossible frontière : dépassement de la mort, rêve de réincarnation _ aspirations qui ont obsédé l'humanité depuis les origines. A ceci près qu'elles sont traitées ici dans le décor de la vie moderne : avions, cafés, boîtes de nuit, ambassades, soirées mondaines, rues, chambres d'hôtel, téléphone, etc _, tout en conservant la dimension tragique des schémas narratifs d'autrefois, quand les héros remontaient des enfers entre les serres d'un aigle, et non pas à bord d'un vol Tirana-Paris... Le thème de l'isolement d'un pays, de ses habitants, de l'artiste doublement solitaire, est traité ici dans une dimension quasi cosmique, majestueuse, qui n'est pas sans évoquer, au fur et à mesure que le roman s'élève de la quotidienneté, certains accents bibliques.

12/1994

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Littérature française

Romans, récits, souvenirs - Tome 1

" Quand j'étais petite, une grande sagesse précoce m'envoya, au plus beau de mes joies, plusieurs avertissements mélancoliques, d'une amertume savoureuse au-dessus de mon âge. Elle me dit... Vous pensez à une belle dame en blanc avec un diadème, qui m'apparut parmi l'obscur feuillage du vieux noyer ? Pas du tout ! C'était simplement, banalement, la " voix secrète ", une immobilisation presque douloureuse de ma pensée, de tout mon petit animal bien portant, excité et repu, une porte entrouverte qui pour les enfants de mon âge demeure d'habitude fermée... Elle me disait : " Vois, arrête-toi, cet instant est beau ! Y a-t-il ailleurs, dans toute ta vie qui se précipite, un soleil aussi blond, un lilas aussi bleu à force d'être mauve, un livre aussi passionnant, un fruit aussi ruisselant de parfums sucrés, un lit aussi frais de draps rudes et blancs ? Reverras-tu plus belle la forme de ces collines ? Combien de temps seras-tu encore cette enfant ivre de sa seule vie, du seul battement de ses heureuses artères ? Tout est si frais en toi que tu ne songes pas que tu as des membres, des dents, des yeux, une bouche douce et périssable. Où ressentiras-tu la première piqûre, la première déchéance ? ... Oh ! souhaite d'arrêter le temps, souhaite de demeurer encore un peu pareille à toi-même : ne grandis pas, ne pense pas, ne souffre pas ! Souhaite cela si fort qu'un dieu, quelque part, s'en émeuve et t'exauce ! ... " Colette, La Retraite sentimentale (1907) Cette édition des oeuvres de Colette comprend trois volumes de Bouquins " La collection ". Le tome 2, Romans, récits, souvenirs (1900-1919), contient : Chéri - La Chambre éclairée - Le Voyage égoïste - La Maison de Claudine - Le Blé en herbe - La Femme cachée - Aventures quotidiennes - La Fin de Chéri - La Naissance du jour - La Seconde - Sido - Douze dialogues de bêtes - Le Pur et l'Impur - Prisons et Paradis - La Chatte - Duo - Mes apprentissages - Bella-Vista - Le Toutounier - Chambre d'hôtel. Le tome 3, Romans, récits, souvenirs (1941-1949). Critique dramatique (1934-1938), contient : Journal à rebours - Julie de Carneilhan - De ma fenêtre - Le Képi - Trois... six... neuf... - Gigi - Belles saisons - L'Etoile Vesper - Pour un herbier - Le Fanal bleu - Autres bêtes - En pays connu - La Jumelle noire.

04/2023

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Revues

La règle du jeu n°74

SPLENDEURS ET MISERES DU MONDE CONTEMPORAIN Fidèle à son ambition de donner à voir le monde contemporain dans sa diversité et son étrangeté, La Règle du jeu propose ici un numéro qui, à l'image de l'oeuvre Acidquiat figurant sur sa couverture, aspire à dépeindre les splendeurs et les misères de la modernité. Les réseaux sociaux sont-ils vraiment un lieu de socialisation ? Permettent-ils de rompre les distances qui séparent le " moi " de son prochain ? Sont-ils un incubateur d'amitiés ? Faut-il, en somme, se fier à leurs faux-semblants d'agora universelle ? Ou, au contraire, les tenir pour une dystopie réalisée ? Comment la " Génération Tinder " réinvente-t-elle l'amour et le désir ? Une rencontre peut-elle faire l'objet d'une application digitale ? Et, si oui, quels sont les effets, vertueux et contreproductifs, d'un tel phénomène ? La dérision contemporaine n'est-elle pas le dernier masque endossé par l'esprit de sérieux ? Et les " humoristes " ses derniers avatars ? Comment retrouver, en ce cas, la possibilité du rire ? Comment décrire, enfin, l'empreinte laissée dans notre société par l'absence de Dieu ? Ce n'est pas un hasard, en somme, si le numéro 74 de La Règle du jeu s'ouvre sur un dossier rendant hommage au rocker Nicolas Ker - figure qui, à elle seule, cristallisait bien des éclats, bien des énigmes de la modernité. Mais aussi : - " Souvenirs de Nicolas Ker " : un dossier où Bernard-Henri Lévy, Arielle Dombasle, Florine Delcourt et Patrick Mimouni saluent la mémoire de l'artiste défunt. - " Sartre et Simone de Beauvoir, chambre à part " : un texte de Julie Lautier sur les années que passèrent les deux écrivains à l'hôtel Lousiane - Un texte de Gilles Hertzog sur le rapport que Turner et Manet entretinrent avec Venise. - Un dialogue, pour le moins étonnant, entre Marie S'Infiltre et la rédaction de La Règle du jeu. - Vieux Couples, un roman-nouvelle inédit de Camille Cabestan, l'auteur anonyme de notre revue. - " De quoi Charlus est-il le nom ? " : un article d'Avery Colobert proposant une nouvelle hypothèse de lecture à propos de l'onomastique proustienne. - " Quelques philosophes " : un dossier photographique de Bruno de Monès, qui revient sur ses rencontres avec Foucault, Deleuze ou encore Derrida. - " La Fontaine et l'amour " : un article de Vincent Roy - Des textes inédits de Baptiste Rossi et Florent Zemmouche

11/2021

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Cuisine, hôtellerie

Culture professionnelle de la cuisine et du service 2e Bac Pro. Edition 2021

Cet ouvrage de Culture professionnelle de la cuisine et du service de 2de Bac Pro répond aux enjeux de la nouvelle Famille des Métiers de l'Hôtellerie-Restauration (FMHR) qui regroupe le Bac Pro Cuisine et le Bac Pro Commercialisation et Services en Restauration. Il est proposé au choix en livre papier + licence numérique i-Manuel ou en 100% numérique i-Manuel. En version imprimée, cet ouvrage propose en complément une licence numérique i-Manuel 2. 0, la solution pour mettre les élèves en activité sur ordinateur ou sur tablette. >> Les infos pratiques sur le i-Manuel 2. 0 à découvrir ci-dessous Cet ouvrage appartient à une offre de trois ouvrages consommables conformes à l'esprit de la FMHR et favorisent une approche transversale des compétences. Un contexte professionnel commun Les 3 ouvrages mettent les élèves en situation dans un contexte professionnel réaliste et détaillé (hôtel-restaurant Les Saisons présenté avec un plan 3D, l'organigramme des brigades, etc.) qui est ? lé tout au long des ouvrages de la collection. L'établissement Les Saisons possède une salle de restaurant " côté Bistrot " avec une offre de plats simples et une salle de restaurant " côté Restau " avec une offre semi-gastronomique. Une structure commune pour tous les ouvrages - Des chapitres construits sous forme de missions permettant une mise en activité des élèves au sein du contexte professionnel. - Chaque chapitre est introduit par un tableau qui permet d'identi ? er les compétences de Bac Pro Cuisine et de Bac Pro CSR travaillées dans le chapitre. - Une rubrique " Avant la classe " permet de découvrir le thème abordé (lancement du cours ou classe inversée). - Des synthèses sous forme de schémas à compléter. - Des rubriques " Développement durable " permettent d'intégrer la compétence transversale et commune " C5-1. 3 Intégrer les dimensions liées à l'environnement et au développement durable dans sa pratique professionnelle ". - Des vidéos et des quiz. Dans cet ouvrage - A la fin de chaque chapitre : des pistes de mise en pratique pour faire le lien avec les ateliers professionnels ; des approfondissements " Pour les experts " pour favoriser la différenciation pédagogique et aller plus loin sur certaines compétences (certains approfondissements peuvent être réalisés en co-intervention - Mathématiques ou Français). - En fin d'ouvrage : des planches récapitulatives du matériel de base en cuisine et en service ; un lexique commun cuisine et service.

05/2021

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Sciences historiques

Histoire de Chartres. Tome 1, Des origines au XIVe siècle

L'ouvrage que je donne au public est le fruit de huit années d'études. A peine arrivé à Chartres, j'ai voulu connaître son histoire et j'ai feuilleté ses historiens. Je cherchais la cité, la commune je trouvais partout la cathédrale et le Chapitre. Je me suis demandé si les archives de ce pays se taisaient complètement sur son passé municipal ; je les ai consultées, et une mine inexplorée s'est ouverte à mes yeux. J'en ai conclu que l'histoire de Chartres restait à faire. J'ai pensé que je devais, autant que possible, circonscrire mon récit aux murs de la cité, et qu'en écrivant une monographie, il était de mon devoir de me défier de cette tendance de quelques-uns de mes devanciers à sortir des bornes de leur sujet pour aborder le champ des hypothèses de l'histoire générale ; en un mot, il m'a semblé que je ne devais pas faire une histoire de France à propos de Chartres. J'ai emprunté les divisions de mon travail aux faits principaux de l'histoire locale ; j'ai cherché à conduire de front les hommes et les choses, de manière à offrir à mes lecteurs un tableau animé et vrai de la vie de Chartres à chaque siècle ; lorsque j'ai jugé que certaines matières exigeaient quelque développement, je les ai traitées à fond dans des chapitres particuliers, après en avoir fait incidemment usage dans le corps du récit. Sans prétendre avoir fait mieux que mes devanciers, je puis affirmer que j'ai fait autrement. J'ai travaillé avec l'intime conviction que, pour être goûté, l'auteur d'une histoire locale doit être consciencieux, exact, exempt de froideur comme de pédantisme ; qu'il ne lui est pas permis de négliger les sources même les plus arides ; que son mérite gît presque tout entier dans le classement judicieux des documents dont il fait usage. Si je ne réussis pas, je ne devrai m'en prendre qu'à mon inhabileté, car les matériaux ne m'ont pas manqué ; sans parler de l'ample récolte que m'ont fournie les archives du département, de l'Hôtel-Dieu et de la Mairie. Que les Chartrains lisent mon livre, et s'ils y trouvent leur histoire nationale, mon labeur sera largement payé ! .. (extrait de l'Avant-propos, édition originale de 1854).

06/2019

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Cinéma

Louis Jouvet

Louis Jouvet est né le 24 décembre 1887 dans le Finistère, d'un père corrézien et d'une mère ardennaise, et il est mort le 17 août 1951 à Paris. D'où vient-il ? Après la mort de son père dans un tunnel dont il supervisait les travaux, adolescence à Rethel auprès de la famille de sa mère, "étroitement catholique". Il se passionne pour le théâtre et subit son destin de futur pharmacien. Il écrit que le "refrain de sa jeunesse" a été cette phrase maintes fois entendue : "Le théâtre est un métier honteux." Qui est-il ? Un spectateur de théâtre, dès qu'il est venu, étudiant, s'installer à Paris pour finir ses études de pharmacie. Son rêve qu'il est en train de concrétiser : devenir un "vrai bohème". Un acteur de théâtre qui a cherché à se créer une silhouette et une diction, sous la férule de son professeur, Louis Leloir, qui l'a repéré pendant le concours d'entrée au Conservatoire, où il n'est jamais entré après avoir échoué trois fois. L'homme de deux rôles majeurs, celui d' Arnolphe dans L'Ecole des femmes qui le hantera toute sa vie et celui de Knock qu'il immortalisera et grâce auquel il remplira les caisses quand le besoin s'en fera sentir. Le directeur de théâtre qui a d'abord été le bras droit de Jacques Copeau au moment de la création du Vieux-Colombier, avant de s'émanciper de son aîné pour diriger la Comédie des Champs-Elysées d'abord, puis le théâtre Pigalle et enfin le théâtre de l'Athénée. Le comédien dans des films mythiques : Drôle de drame, Quai des orfèvres, Hôtel du Nord, Rentrée des artistes où il tient son propre rôle de professeur au Conservatoire (à défaut d'y avoir été élève, il y est devenu professeur) ou la transposition cinématographique de Knock. Le chef de troupe qui aime autant s'entourer de comédiens avec qui il engage un compagnonnage fervent que de prendre en considération tous les aspects techniques de la vie théâtrale. Un duettiste fidèle avec des dramaturges qui étaient en train d'inventer un théâtre moderne : Jean Giraudoux et Jules Romains, tous deux lui ayant apporté des rôles magistraux et des succès bien utiles pour faire tourner les salles. Un mari, un père de famille, un amant, cet amalgame de rôles dans lequel le quotidien rejoint les coulisses...

01/2021

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Policiers historiques

Le mystère des origines Tome 1 : Une mort de trop

France, Lyon : Nicolas Hengen est un journaliste lyonnais célèbre et reconnu. De mystérieux commanditaires l’ont engagé à prix d’or pour réaliser des reportages sur un mouvement politique en pleine ascension : le MEFE. Ce tout nouveau parti aux puissants moyens, prône l’instauration d’une Europe Fédérale des Ethnies, et dénonce les dérives mafieuses et l’institutionnalisation de la magouille, de l’affairisme et de la corruption qui dévorent la France et l’Europe. Région lyonnaise, col du Pilon : Nicolas assiste, bien involontairement, au meurtre d’un très étrange prêtre. Flairant le scoop, Hengen tente de découvrir son passé. Mais il est victime, à son tour, d’un attentat au siège de son journal, à Meyzieu. Il en réchappe par miracle. Dans le Beaujolais : Des hommes puissants et influents réunis autour du Député-Maire Édouard Guillot, pour certains au- dessus des lois, s’intéressent tout à coup à lui, lui proposant des ponts d’or en échange de... Mais de quoi au juste ? Qu’est-ce que ce prêtre pouvait bien détenir, ou connaître, de si extraordinaire, qui justifie un tel déploiement de moyens financiers et mobilise autant de gens si importants et terriblement déterminés à le récupérer ? États-Unis siège de la CIA : Quels liens unissent la CIA et le Vatican ? Quel pacte lie étroitement le MEFE, les Templiers, et la si mystérieuse Confrérie de Saint-Gall, société secrète millénaire ? Quel rapport a-t-elle avec Godefroy de Bouillon et les Croisades ? Jésus et le mystère de sa mort ? La dynastie des Habsbourg et Clovis ? Pourquoi des phénomènes inexpliqués apparaissent-ils à ce moment précis ? Est-ce en rapport avec la déliquescence aggravée qui mine la civilisation Occidentale ? Et, surtout, qu’est-ce qui relie la Palestine de Jésus et de l’époque romaine avec Rennes-le-Château ? Lyon, Hôtel Sofitel : Invité par un mystérieux personnage qui semble tout savoir, Nicolas va enfin comprendre qu’il est au cœur d’une lutte souterraine, implacable, dans laquelle tous les coups sont permis. De France, en passant par l’Italie, la Suisse et les USA, Hengen se voit alors entraîné dans une aventure qui va l’emmener jusqu’aux origines mêmes de l’Homme ! Mais n’y aurait-il pas quelque chose de plus terrifiant encore ?

09/2023

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Histoire de France

Szkolnikoff, le plus grand trafiquant de l'occupation

Le 10 juin 1945, un corps calciné est découvert à proximité de Madrid. L'homme est identifié sous le nom de Mendel Szkolnikoff, un Juif d'origine russe, curieusement détenteur d'un passeport allemand. Il s'agit sans doute du plus gros trafiquant de l'Occupation, plus important que le célèbre Joanovici. Arrêté avant guerre pour diverses escroqueries, il est, depuis 1941, un agent financier des Allemands, notamment de la SS. Mais l'affaire Szkolnikoff, c'est surtout le plus grand séquestre de la Libération : 2 milliards de francs de l'époque accompagnés de 2 autres milliards d'amende. Car Szkolnikoff a bâti en très peu de temps, pour le compte de l'occupant, un immense empire immobilier et hôtelier : il détient des rues entières de l'Ouest parisien et des dizaines de "palaces", essentiellement sur la Côte d'Azur. Tous ces biens étant mis sous séquestre à la Libération, l'affaire Szkolnikoff se prolonge jusqu'à nos jours. Cet ouvrage révèle que les autorités françaises poursuivent en effet les descendants de l'affairiste au nom d'une condamnation prononcée après sa mort, ce qui est illégal ! L'hôtel Martinez à Cannes, dont les procédures sont encore en cours, soixante-dix ans après les faits, est au coeur de ce rocambolesque dossier qui n'a pas livré tous ses secrets. Pour qui Szkolnikoff travaillait-il vraiment et d'où tirait-il ses protections ? De Himmler, de Goering l'affairiste, ou de plusieurs dignitaires nazis à la fois ? Quelles sommes, apparemment énormes, a-t-il mis à l'abri dans les banques monégasques, espagnoles ou suisses avant de mourir, et que sont-elles devenues ? D'où venait le mystérieux commando qui a capturé et tué Szkolnikoff en Espagne en 1945, après l'avoir délesté des 600 millions de francs en bijoux qu'il emportait dans sa fuite ? Szkolnikoff est-il même mort en 1945 ? Personnage à tiroirs, connu jusqu'ici des seuls spécialistes, Szkolnikoff n'avait jamais fait l'objet d'une recherche fouillée. Cette enquête, menée dans plus de 6000 cartons d'archives provenant de cinq pays différents, apporte enfin des réponses étayées aux multiples fantasmes autour de cette affaire. Ancien grand reporter et journaliste d'investigation à TF1, auteur de nombreux documentaires, Pierre Abramovici, est aujourd'hui historien.

01/2014

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Science-fiction

La mort et quelques amis s’invitent chez le club Diogène (1787-1885)

La gaffe se produisit au coeur tortueux de l'escalier, là où les marches étaient les plus traîtresses. Le tonneau trompa-t-il les doigts de Franklin ou triompha-t-il des biceps du Maréchal, qu'importe, pendant que les deux hommes s'accusaient mutuellement, le tonneau dégringolait par rebonds dans un vacarme de tous les diables. Miraculeusement, il finit sa chute debout, calé d'aplomb contre ses congénères. Mais les secousses avaient dérangé ce qui croupissait à l'intérieur. Au début, ça se mit à taper. Le Maréchal et Franklin supposèrent qu'il s'agissait des remous du liquide, amplifiés par le ballottage des morceaux solides qui nageaient dans cette drôle de soupe. Mais voilà que ça se mettait à cogner plus fort ! Avec des poings, eût-on dit. Quelque chose paraissait vouloir sortir du tonneau. "Y a quelqu'un ? " appela le Maréchal en se baissant malgré lui sur le fût. Ca répondit. --- Les années passent, mais au cinquième étage de l'hôtel Impérial, tel un phare sans compassion, la lumière du club Diogène veille toujours sur les hauts-lieux et les bas-fonds de Paris, à l'affût d'une distrayante monstruosité qui viendrait à passer. Rien n'a vraiment changé. Certains en prennent peut-être plus à leur aise avec les règles édictées par Monsieur : ainsi Vayec et Franklin, en compagnie leurs belles, arpentent-ils en plein jour Montmartre. Mais, "D'une rue à l'autre" , ils risqueront bien de se perdre. Le Maréchal commence à ressentir les affres de la vieillerie : qu'à cela ne tienne ! Ce sera l'occasion pour le Club de se mesurer à un effarant gang de p'tits vieux. Il y a aussi les ennemis séculaires du Club, comme le vieil Esope, qui à grands coups de fables, de métamorphoses et d'incendies cherchent à prendre leur revanche. Fédor et les siens en ont maté d'autres. Enfin O tempora o mores oblige, la gente féminine entend bien occuper le devant de la scène, comme dans cette vaillante "Histoire de filles" , où Camille et Lison en remontrent à tous les goujats. Un sentiment de truculente invulnérabilité pourrait légitimement gagner ces héros sans discipline et les lecteurs éblouis de leurs exploits pas toujours recommandables. Pourtant, au terme de ces quinze nouvelles aventures, le club Diogène perdra l'un des siens...

01/2011

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Littérature étrangère

Sanctuaire du coeur

La fugue de Thanh plonge dans la stupeur ses parents, un couple de professeurs respectés, ainsi que toute la petite ville proche de Hanoi où vit cette famille modèle. A seize ans, le jeune homme était promis à un brillant avenir et n'avait jamais donné le moindre signe de trouble ni de rébellion. Quand on le retrouve quatorze ans plus tard - en 1999, le temps du récit -, il est devenu gigolo, entretenu par une femme d'affaires rencontrée dans la maison close de Saigon où il exerçait ses talents de prostitué. Comment - et pourquoi - ce jeune homme sans histoires en est arrivé là, c'est ce que dévoile ce roman diaboliquement construit. Thanh a tout le temps, pendant ses longues journées dans la villa de la côte que seuls rythment des dîners dans des établissements de luxe, de se remémorer son passé. Ses jeunes années sont autant de souvenirs lumineux : elles ont été à jamais marquées par la présence radieuse de Tra My, son amie de toujours, la petite fille que ses parents avaient recueillie et dont il était tombé éperdument amoureux. Sa descente aux enfers après sa fugue vient en sombre contrepoint de cette enfance heureuse : les scènes époustouflantes de son arrestation par erreur dans un hôtel de passe, de son emprisonnement avec des droit commun ou de sa rencontre avec le proxénète qui l'a embauché donnent à Duong Thu Huong la matière d'un portrait sans appel d'une société vietnamienne déstabilisée et corrompue que dominent le sexe, le pouvoir et l'argent. Quand Thanh ne supporte plus sa vie oisive d'objet sexuel et qu'il décide de prendre un nouveau départ, il ne peut s'empêcher de buter sur le traumatisme subi lors de ses seize ans. La scène qui le hante, et dont son propre père est l'acteur principal, donne la clé de sa dérive et du roman tout entier. La question sous-jacente que pose en effet Duong Thu Huong tout au long de ce livre consacré aux enfants des hommes et des femmes de sa génération, celle qui s'est battue pour des idéaux et qui ne se reconnaît pas dans le Vietnam d'aujourd'hui, est déchirante : qu'avons-nous fait à nos enfants ? quel monde leur laissons-nous ?

09/2011

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Musique, danse

Mécènes et musiciens. Du salon au concert à Paris sous la IIIe République

De Fauré à Stravinsky, de Debussy à Poulenc, d'Arthur Rubinstein à Clara Haskil, nombreux sont les musiciens qui entretiennent des liens souvent étroits avec la Société parisienne, bénéficiant ainsi de la publicité nécessaire à la promotion de leur carrière. Sous la IIIe République, le rôle majeur joué par les mécènes dans la diffusion et la création musicale semble pallier les carences de l'Etat qui ne mène pas de véritable politique musicale. Des concerts de la Société nationale de musique à ceux du groupe Jeune France en passant par les Ballets russes ou les Concerts Wiéner, une grande partie des manifestations qui font date dans l'histoire de la musique de cette période doivent leur survie et parfois leur existence à l'appui que les classes sociales fortunées apportent à ces initiatives privées. Animateurs de salons, dédicataires, commanditaires de partitions nouvelles, organisateurs de concerts publics, les mécènes s'illustrent en apportant un soutien matériel et moral à des musiciens, compositeurs ou interprètes. Non dénués de snobisme, ils sont nobles ou bourgeois, femmes pour la majorité, amateurs pour la plupart, l'amour de la musique s'accompagnant volontiers de sa pratique. Pour leur plaisir, la musique occupe l'espace privé que constituent les salons ; dictée par le goût, la fréquentation des concerts publics obéit aussi aux usages de leur milieu. Du salon au concert, des réseaux se dessinent, assurant une circulation subtile entre l'espace privé et l'espace public. Les activités musicales du salon de Madame Verdurin sont le reflet d'une réalité admirablement perçue par Marcel Proust. Simple réjouissance de l'intimité ou accessoire des réceptions mondaines, la musique occupe une place de choix dans les salons, lieux de sociabilité mais aussi lieux de travail pour les musiciens. Le salon de Marguerite de Saint-Marceaux offre un cadre aux débuts de la jeune Isadora Duncan, qui y danse accompagnée au piano par Ravel ; en s'improvisant organisatrice de concerts publics, la comtesse Greffulhe permet la création française d'oeuvres de Wagner, Mahler ou Schoenberg ; confidente de Diaghilev, Misia lui apporte un soutien sans faille ; quant à la princesse Edmond de Polignac, elle commande à Stravinsky, Satie ou Falla des oeuvres destinées à être interprétées dans son fastueux hôtel particulier. Ce qui a longtemps été considéré comme "la petite histoire" n'est en réalité pas anecdotique dans l'histoire de la vie musicale parisienne de cette époque.

04/2004

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Histoire internationale

Histoire de Vienne

Ville princière, puis résidence des Habsbourg, Vienne s'affirme dès la Contre-Réforme comme l'un des grands pôles européens. Le péril turc repoussé, elle devient un foyer de l'art baroque : églises somptueuses, imposants palais de l'aristocratie, Chancellerie de Bohême manifestent avec éclat la puissance de la dynastie. Bientôt, le château de Schönbrunn est aménagé afin de permettre à la monarchie d'y déployer ses fastes. Après les conquêtes napoléoniennes, Vienne retrouve la gloire en accueillant les congrès qui réorganisent l'Europe. Commence alors l'époque Biedermeier, qui accompagne les débuts de l'ère industrielle et l'essor de la grande bourgeoisie. Un nouvel art de vivre apparaît, plus sobre, à l'image de ces intérieurs où les Viennois recherchent le " bien-être " ; c'est le triomphe de la valse, des guinguettes du Prater et du Theater an der Wien. En 1848, la ville s'embrase, contraignant Ferdinand Ier à abdiquer en faveur de François-Joseph. Le jeune empereur, qui prend la tête d'un empire réunissant cinquante millions de sujets de onze nationalités, veut donner à sa capitale un visage conforme à son rang. En quelques années, le prestigieux Ring s'élève à la place des anciens remparts tandis que d'innombrables bâtiments officiels en font la vitrine de la monarchie habsbourgeoise. Musiciens et écrivains en ont fait depuis longtemps la capitale des arts ; à la fin du siècle, Klimt, Otto Wagner et bien d'autres artistes fulminent contre les artifices de la Vienne libérale et lancent le mouvement de la Sécession. La culture viennoise entre dans la modernité. Elle est inséparable des cafés : Schnitzler, Hofmannsthal et Karl Kraus se retrouvent au Griensteidl ; au café de l'hôtel Impérial, on croise Rilke, Freud et Mahler ; Berg, Kokoschka, Schiele comptent parmi les familiers du Museum. Au crépuscule du siècle, les affrontements entre les déçus du libéralisme et la montée de l'antisémitisme annoncent les heures sombres. Le cortège funéraire du vieil empereur qui s'éteint en 1916 préfigure l'enterrement de la monarchie. Au lendemain de la Première Guerre, Vienne n'est plus que la capitale d'un petit Etat en quête de son identité. Première victime des Nazis, il lui faudra bien des années pour se relever de ses ruines, immortalisées par Le Troisième Homme.

02/1998

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Littérature française

La bête creuse

Gaspésie, 1911. Le village de La Frayère a un nouveau facteur, Victor Bradley, de Paspébiac, rouquin vantard aux yeux vairons. Son arrivée rappelle à un joueur de tours du nom de Monti Bouge la promesse de vengeance qu'il s'était faite enfant, couché en étoile sur la glace, une rondelle coincée dans la gueule. Entre eux se déclare alors une guerre de ruses et de mauvais coups, qui se poursuivra leur vie durant et par-delà la mort. Mais auparavant elle entraîne Monti loin de chez lui, dans un Klondike égaré d'où il revient cousu d'or et transformé. Et avec plus d'ennemis. Il aura plumé des Américains lors d'une partie de poker défiant les lois de la probabilité comme celles de la nature elle-même : une bête chatoyante a jailli des cartes et le précède désormais où qu'il aille, chacune de ses apparitions un signe. Sous son influence Monti s'attelle au développement de son village et laisse libre cours à ses excès – ambition, excentricités, alcool –, dont sa descendance essuiera les contrecoups. Près d'un siècle plus tard, son petit-fils François, historien obsessionnel et traqué, déjà au bout du rouleau à trente ans, est convaincu que l'alcoolisme héréditaire qui pèse sur les Bouge a pour origine une malédiction. Il entend le prouver et s'en affranchir du même coup. Une nuit il s'arrache à son exil montréalais et retourne, sous une tempête homérique, dans sa Gaspésie natale, restée pour lui fabuleuse. Mais une réalité plus sombre l'attend à La Frayère : une chasse fantastique s'est mise en branle – à croire que s'accomplira l'ultime fantasme de Monti de capturer sa bête. Comédie truculente, parente des Looney Tunes et du tall tale américain, où affleure une mélancolie crépusculaire, La bête creuse dépeint une Gaspésie hallucinée, creuset de prodiges et d'exploits inouïs. Avec ce premier roman, héritier de l'esprit des grandes oeuvres comiques, de Rabelais à Thomas Pynchon, de Don Quichotte à Buster Keaton, Christophe Bernard nous offre une fresque foisonnante, une chronique familiale hors-norme, nourrie par l'humour et la langue irréductibles de cette Gaspésie qu'on se raconte encore là-bas, dans les bars d'hôtel ou au large de la baie des Chaleurs.

02/2019

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Littérature française

Un long voyage ou l'empreinte d'une vie Tome 24 : L'appel du Sud

Encore sous le coup de son accident de moto et de sa condamnation à quinze jours de prison avec sursis, Louis pense que le moment est venu : Nadine et lui doivent quitter Saint-Valat, son temps de chien, ses mornes horizons et ses pipelettes. Il s'est décidé à aller prospecter la Côte d'Azur, et plus particulièrement la région de Grasse, moins chère que le bord de mer. Mais il faut ménager Hélène et Germaine, leurs mères respectives, et leur laisser croire qu'ils partent pour quelques jours de repos (fin du tome 23). Au chef-lieu, départ au petit matin, le car, puis le train. Cannes, et enfin l'autobus pour Grasse. S'enquérir d'abord d'une chambre : un petit hôtel près de la Place aux Aires fera l'affaire, puis d'une agence immobilière : ce sera Courrin, boulevard du Jeu de Ballon. Une première maison, lépreuse, dans la direction de Nice, la seule dans leurs moyens. Le spécialiste conseille le Var, plus accessible que les Alpes-Maritimes. Une vingtaine de kilomètres vers Draguignan, une bifurcation à droite, et une route qui escalade un versant abrupt, débouchant sur une vaste place ombragée de platanes : Saint-Martin. Au-delà, après un tournant, un autre village apparaît, enroulé autour de son château-fort : Esclarmont. On s'arrête. La maison, un peu plus haut, est visible de la route et semble engageante. L'agent, soucieux de prévenir le propriétaire, laisse ses clients et prend le raidillon. Mais il redescend presque aussitôt : un mot sur la porte indique qu'il sera absent pour la journée. Retourner à Grasse et revenir après déjeuner avec la clé ? Oui, mais eux vont rester sur place ; seuls, ils pourront explorer à leur aise. A leur tour d'emprunter le sentier. Un petit jardin non clôturé, une vue imprenable sur l'Estérel... ils rêvent déjà. Ils font le tour de la bâtisse, et là, patatras ! une autre vue imprenable, sur le cimetière. Ils n'ont plus qu'à rentrer par l'autobus, et en attendant, se trouver un restaurant pour déjeuner en amoureux. Sur la route, ils rattrapent un grand paysan à casquette, chaussé de sabots : "Bonjour, monsieur, vous ne connaîtriez pas quelque chose à vendre, par ici ? - Une maison, non. Mais si c'était pour un terrain. . ".

03/2021

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Littérature française

L'Argent. Un roman d'Emile Zola

Les Rougon-Macquart : histoire naturelle et sociale d'une famille sous le second Empire. XVIII (1891). Texte intégral. Cet ouvrage s'inscrit dans un projet de sauvegarde et de valorisation de bibliothèques et fonds patrimoniaux anciens appartenant à la littérature des 19e et 20e siècles. Une collection de grands classiques, d'écrits pour le théâtre, de poésie, mais aussi des livres d'histoire, de philosophie ou d'économie, des récits de voyage ou des livres pour la jeunesse à retrouver sur papier avec une mise en page étudiée pour optimiser le confort de lecture. Le héros est Aristide Saccard, frère du ministre Eugène Rougon, qu'on avait déjà vu amasser une fortune colossale dans La Curée. Après une succession de mauvaises affaires, il doit repartir de zéro, mais son ambition est demeurée intacte. Il vend sa luxueuse propriété du parc Monceau afin de régler ses créanciers, puis loue deux étages d'un hôtel particulier à Paris où il installe la Banque Universelle, destinée à financer des projets de mise en valeur du Moyen-Orient. Tout est fait pour attirer petits et moyens épargnants, auxquels on promet des gains faciles et rapides. Les communiqués et articles de presse, les rumeurs savamment dosées font s'envoler les titres de la société. Saccard se retrouve à nouveau au sommet de la gloire et de la puissance. Mais celles-ci sont construites sur du sable, car il ne cesse d'acheter ses propres actions. Thème : Zola en livre une description haute en couleur et en personnages, complétée par la solide documentation qu'il avait amassée1, en plaçant l'action vingt-cinq ans plus tôt, en mars 1864. Comme dans Germinal, il préfère ce décalage dans le temps qui lui permet une relation plus solide de l'intrigue. L'Argent évoque la spéculation financière à une période où Paris est, avec Londres, la première place boursière au monde. Le romancier se livre par endroits à des considérations philosophiques sur le changement "qualitatif" qu'opère dans l'esprit la disposition de ressources importantes, permettant de transformer jusqu'aux paysages eux-mêmes. Avant Francis Scott Fitzgerald, chez qui ce sera un thème récurrent, il laisse entrevoir cette nouvelle perception bien éloignée des principes de 1789 : "Les riches sont différents". Ce thème était déjà en partie abordé dans La Curée.

01/2023

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Ouvrages généraux et thématiqu

Dictionnaire des decores de l'ordre de saint louis - tome iii - regne de louis xv

Créé le 5 avril 1693, l'ordre de Saint-Louis était attribué aux officiers catholiques ayant plus de dix ans de service. Cette durée fut ensuite portée à vingt ans puis devint variable suivant les grades atteints. Cette décoration pouvait aussi être donnée à des officiers qui s'étaient particulièrement distingués au combat et à ceux qui avaient perdu un membre. Pour des actions honorables, des officiers pouvaient obtenir une réduction d'un an sur la durée exigée. Les titulaires de cette décoration devaient prêter serment d'obéissance au roi et à la religion catholique, aussi les officiers protestants en étaient-ils exclus, tout comme les soldats protestants ne pouvaient être admis à l'Hôtel des Invalides. L'ordre de Saint-Louis comptait trois niveaux : grand'croix, commandeur et chevalier. Les deux premiers, dont le nombre était limité, recevaient des pensions de 6000 livres, 3000 ou 4000 livres. Les simples chevaliers pouvaient obtenir des pensions de plusieurs centaines de livres, qui étaient du même montant que les pensions de retraite, aussi étaient-elles très recherchées et encore plus pour leur caractère honorifique. Et c'est ainsi que des officiers renonçaient à leur pension de retraite pour obtenir la décoration sur l'ordre de Saint-Louis pour quitter le service. Les décorations de Saint-Louis et du Mérite Militaire fut supprimées sous la Révolution et ceux qui en étaient décorés durent les renvoyer ainsi que les brevets mentionnant le nom du roi. Beaucoup, qui étaient très attachées à leur croix de Saint-Louis ne le firent pas, et furent accusés d'être des contre-révolutionnaires, ils en subirent les conséquences. L'ordre de Saint-Louis fut rétabli le 22 septembre 1814 et fut décerné à 20 000 reprises entre 1814 et 1830, date où il fut supprimé. Jean-Jacques Lartigue nous propose une nouvelle fois un travail de recherche exemplaire en nous présentant les éléments de carrière de chacun des décorés ainsi que les sources documentaires concernant chacun des membre de l'Ordre de Saint Louis. Fruit de longues recherches, l'ouvrage remédie aux insuffisances de l'ouvrage d'Alexandre de Mazas sur l'ordre de Saint-Louis, paru en 1861, qui comportait beaucoup d'omissions et d'imprécisions sur les titulaires de l'ordre de Saint-Louis, et en le complétant des sources. 1500 p. en 3 vol. , 21 x 29 pour le règne de Louis XV (1715-1774)

11/2022

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Littérature française

La comedie humaine les comediens sans le savoir. Les comediens sans le savoir

" Léon de Lora, notre célèbre peintre de paysage, appartient à l'une des plus nobles familles du Roussillon, espagnole d'origine, et qui, si elle se recommande par l'antiquité de la race, est depuis cent ans vouée à la pauvreté proverbiale des Hidalgos. Venu de son pied léger à Paris du département des Pyrénées-Orientales, avec une somme de onze francs pour tout viatique, il y avait en quelque sorte oublié les misères de son enfance et sa famille au milieu des misères qui ne manquent jamais aux rapins dont toute la for- tune est une intrépide vocation. Puis les soucis de la gloire et ceux du succès furent d'autres causes d'oubli. Si vous avez suivi le cours sinueux et capricieux de ces Etudes, peut-être vous souvenez-vous de Mistigris, élève de Schinner, un des héros de Un début dans la vie (SCENES DE LA VIE PRIVEE), et de ses apparitions dans quelques autres Scènes. En 1845, le paysagiste, émule des Hobbéma, des Ruysdaël, des Lorrain, ne ressemble plus au rapin dé- nué, frétillant, que vous avez vu. Homme illustre, il possède une charmante maison rue de Berlin, non loin de l'hôtel de Brambourg où demeure son ami Bridau, et près de la maison de Schinner son premier maître. Il est membre de l'Institut et officier de la Légion-d'Honneur, il a trente-neuf ans, il a vingt mille francs de rentes, ses toiles sont payées au poids de l'or, et, ce qui lui semble plus extraordinaire que d'être invité parfois aux bals de la cour, son nom jeté si souvent, depuis seize ans, par la Presse à l'Europe, a fini par pénétrer dans la vallée des Pyrénées-Orientales où végètent trois véritables Lora, son frère aîné, son père et une vieille tante paternelle, mademoiselle Urraca y Lora. Dans la ligne maternelle, il ne reste plus au peintre célèbre qu'un cousin, neveu de sa mère, âgé de cinquante ans, habitant d'une petite ville manufacturière du départe- ment. Ce cousin fut le premier à se souvenir de Léon. En 1840 seulement, Léon de Lora reçut une lettre de monsieur Sylvestre Palafox-Castel-Gazonal (appelé tout simplement Gazonal), auquel il répondit qu'il était bien lui-même, c'est- à-dire le fils de feue Léonie Gazonal, femme du comte Fer- nand Didas y Lora... ".

02/2023

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Littérature scandinave

Le volume du temps Tome 1

Solvej Balle a passé une vingtaine d'annéesà travailler sur le chef-d'oeuvre de sa vie, Le volume du temps. Ce grand projet de littérature fantastique est rapidement devenu un phénomène au Danemark, puis dans le monde entier. Récompensé par le plus grand prix littéraire des pays nordiques en 2022, le Nordic Council Literature Prize, et traduit dans plus de vingt langues, cette extraordinaire série en sept volumes raconte l'histoire de Tara Selter - pour qui le temps s'est arrêté un 18 novembre. Dans ce premier tome, Tara Selter se réveille à Paris. Antiquaire spécialiste de livres anciens, elle était venue dans la capitale pour examiner un ouvrage rare. Mais en sortant de sa chambre d'hôtel le lendemain matin, elle n'en croit pas ses yeux : les mêmes gens que la veille se ruent dans la salle du petit déjeuner, elle découvre la même édition du journal lorsqu'elle l'ouvre en buvant son café. Et cela recommence le jour suivant, et le jour d'après. Elle réalise qu'elle est bloquée le 18 novembre. Quand elle décide de rentrer chez elle dans le nord de la France, Tara découvre alors que son mari Thomas vit lui aussi ce "jour sans fin" , mais sans avoir conscience de cette infinie répétition. Les jours passent et Tara cherche à comprendre pourquoi elle est la seule à avoir conscience d'être ainsi piégée. Lassée d'avoir à expliquer chaque jour à son mari cette boucle temporelle, Tara décide de s'installer dans la chambre d'amis alors qu'il la croit à Paris. Elle découvre alors une étonnante liberté qui lui permet de questionner en profondeur son couple, son foyer, et le sens de l'histoire. Mais après plusieurs mois de vie répétée et à l'aube de la 366ème journée maudite, le vrai 18 novembre de l'année suivante, tout pourrait-il enfin rentrer dans l'ordre ? Le volume du temps est une incroyable aventure aux frontières de la raison. En mettant au défi le temps, Solvej Balle nous pousse à réfléchir aux dangers et à la beauté d'une vie ritualisée, à la nature humaine lorsque celle-ci n'a pas pour horizon que la monotonie du quotidien. Une grande enquête existentielle et le premier tome d'une saga palpitante. Traduit du danois par Terje Sinding

03/2024

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Graphisme

Menu Design in Europe. A Visual and Culinary History of Graphic Styles and Design 1800-2000, Edition français-anglais-allemand

Consacré à la forme visuelle et graphique des menus en Europe, le nouveau livre de Jim Heimann est un festin pour les yeux qui vous fera venir l'eau à la bouche, avec plusieurs centaines de menus européens allant du début du xixe siècle à la fin du second millénaire. Histoire de la cuisine européenne et vaste panorama des styles graphiques, Menu Design in Europe satisfera l'appétit des gourmets comme des passionnés de graphisme. La prédominance de la cuisine française a fait de celle-ci un modèle des plaisirs culinaires qui s'est propagé dans toute l'Europe (et au-delà). Avec le développement des restaurants et de la gastronomie au xixe siècle, la nécessité d'une présentation plus rigoureuse des plats proposés a donné naissance à toutes sortes de menus imprimés, simples ou extravagants. Orné d'une illustration découpée, le menu de 1891 du Grand Véfour, à Paris, évoque la brasserie bouillonnante de la Belle Époque, tandis qu'en 1932, celui du Royal Palace Hotel de Londres vous entraîne dans un bar nocturne et plein de verve de l'époque du jazz. À l'autre extrémité de cet éventail graphique, le menu du restaurant Lasserre s'exprime, au milieu du xxe siècle, avec une simplicité surréaliste. Plusieurs décennies de styles artistiques sont représentées, depuis les chefs-d'oeuvre de l'Art nouveau et de l'Art déco jusqu'aux appropriations graphiques de la République démocratique allemande. On trouvera aussi les restaurants étoilés par le Guide Michelin à l'époque des chefs vedettes et des raretés comme le menu d'un repas militaire allemand durant la Seconde Guerre mondiale. Bien plus qu'une simple énumération de plats, ces menus évoquent souvent un repas mémorable et sont parfois présentés avec une attention aussi soignée que les mets eux-mêmes. S'il ne nous est plus possible d'être attablés à La Tour d'Argent en 1952 pour y déguster son fameux Caneton Tour d'Argent, nous en imaginons sans peine l'ambiance grâce au gibier d'eau qui illustre le menu du dîner de ce grand restaurant parisien. Avec un texte introductif de Steven Heller, historien du graphisme, et des légendes d'illustration par Marc Selvaggio, grand marchand de livres anciens et d'objets éphémères, Menu Design in Europe réunit des menus issus de grandes collections privées et d'institutions, dans un somptueux banquet visuel qui fait aussi l'histoire de deux siècles de traditions gastronomiques.

07/2022

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Récits de voyage

La griffe du jaguar. Au coeur de la forêt lacandone

Bor, jeune garçon lacandon, ne retient pas sa joie de vivre dans la selva tropicale dont il est l'hôte depuis sa naissance. Elle irradie dans son regard, elle saute avec lui dans chacun de ses gestes. Son père qui le voit grandir garde derrière son sourire protecteur, le secret qui lie tous les siens, les Hach Winik, les "vrais hommes". "Les hommes naissent libres et égaux en droit." Ces mots n'apportent pas partout sur notre terre les promesses de lumière qu'ils contiennent. Dans la forêt lacandone, son écho s'arrête au pied des géants verts qui tombent sur des siècles d'histoire humaine. Immergée dans cet univers, éloignée du monde occidental qui est le sien, l'auteure, par des rencontres attachantes, mystérieuses, pénètre un monde, une culture, un peuple démuni mais digne, abandonné, poussé dans l'oubli par l'implacable monde moderne. Dernières sentinelles de la forêt, hommes humbles mais responsables, ils ramènent l'auteure vers les préoccupations écologiques du monde occidental. Dans un monde détruit aujourd'hui par ceux qui prétendent l'épanouir, elle trouve là, nichée sous cette épaisse canopée en danger, des êtres debout que l'on croyait brisés, arborant un bonheur vrai, simple, ruisselant d'humanité. Des villages de huttes aux grandioses ruines mayas occultées par la végétation, par des chemins abandonnés, elle découvre l'étroite relation qui les lie à la selva au point de ne faire qu'un avec elle et d'unir leur destin au sien.

09/2019

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Comics

Grave ; Denaeus. Les contes du cimetière

De son titre original Shadows on the grave, cette série a été publiée entre décembre 2016 et septembre 2017 aux États-Unis en huit « comics » de 32 pages. Elle a été créée en référence aux séries que Richard Corben lisait, enfant, comme les Contes de la Crypte et autres magazines devenus classiques de l'éditeur défunt EC Comics. On y retrouve également l'esprit des magazines cultes Creepy & Eerie, publiés à partir des années 1960, auxquels, jeune adulte et artiste, Richard Corben envoyait ses travaux en espérant y être publié (ce qui fut fait, ses œuvres ayant été rassemblées dans les éditions Eerie et Creepy Présentent Richard Corben, 2 volumes chez Delirium). Quasi entièrement réalisée en noir et blanc et niveaux de gris, Grave, Les Contes du Cimetière reprend comme ses illustres références, le format d'histoires courtes fantastiques ou d'horreur, chacune d'elles présentée par un hôte, dans la lignée de l'Oncle Creepy et du Cousin Eerie ! On y retrouve aussi en plus une histoire complète découpée en épisodes courts, celle de Denaeus, héros qui évoquera l'une des plus grandes créations de Richard Corben, Den, dans une quête se déroulant dans un univers proche de celui de la mythologie grecque antique. Grave est publié avec un cahier couleurs en plus et des contenus éditoriaux additionnels: une interview de Richard Corben réalisée pour la sortie de la série aux États-Unis et un texte exclusif de son scénariste Bruce Jones !

09/2018

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Roman d'amour, roman sentiment

Les hommes de loi. La menace cachée ; Pour l'amour d'un garde du corps ; Au coeur du risque

Leur seul devoir : défendre et protéger. La menace cachée Andre fixe le revolver que Juliette Lawson braque sur lui. Ainsi, son intuition ne l'a pas trompé : la prise d'otage dont la jolie graphiste vient d'être victime n'était pas un hasard. Mais qui est-elle en réalité, cette fragile jeune femme qui dirige sur lui son arme d'une main tremblante ? Quel secret la pousse ainsi à menacer un agent du FBI ? Pour l'amour d'un garde du corps Troublée, Shaye soutient le regard de Cole Walker. Pour la seconde fois en un an, le policier vient de risquer sa vie pour la sauver du malfaiteur qui a mis un contrat sur sa tête... Mais, cette fois, le bel inspecteur souhaite devenir son garde du corps. Une proposition que Shaye hésite à accepter car, s'il reste à ses côtés nuit et jour, Cole deviendra aussi la cible des tueurs qui la traquent... Au coeur du risque Marcos regarde la femme que son hôte vient de lui présenter comme étant une de ses amies. Pourquoi Brenna, son premier amour, se trouve-t-elle dans la demeure du baron de la drogue qu'il est venu espionner ? Priant pour qu'elle ne révèle pas son identité, il croise le regard de Brenna et se détourne. Car ce qu'il y a lu le déstabilise : un trouble égal au sien, preuve que leurs sentiments n'ont rien perdu de leur intensité... Romans réédités

03/2023

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Immigration

Le Québec, terre d'hospitalité ? Réflexions sur l'accueil de l'étranger

Les interminables vagues géantes de migrants qui ont déferlé sur l'Europe et le continent nord-américain ont conduit plusieurs pays à resserrer les contrôles frontaliers et rendre plus contraignants les critères d'immigration sur leur territoire. Comment rester, par ailleurs, insensible à la détresse humaine de ces millions de migrants fuyant la guerre, la persécution ou l'insécurité alimentaire ? Comment concilier l'obligation instinctive d'aider l'étranger dans le besoin et la légitime et essentielle édification du "chez-soi". C'est tout le paradoxe de l'hospitalité. Le Québec, comme le Canada, bénéficie à l'échelle internationale d'une bonne réputation en matière d'immigration. Celle-ci contribue certainement à la perception que nous avons de nous-mêmes comme terre d'hospitalité. Un bref rappel historique des manifestations de xénophobie et de racisme, des pratiques et politiques discriminatoires, des mesures législatives visant la réduction de l'immigration, permettra de nuancer cette perception. Le présent ouvrage examine comment l'imaginaire religieux, en particulier celui de la règle d'or — "Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse" — compose avec la tension suscitée par les deux pôles du paradoxe de l'hospitalité. Le modèle québécois de l'interculturalisme y est présenté comme satisfaisant à cette double exigence de l'hospitalité : respect égal du "chez-soi" de l'hôte et de l'altérité de l'invité.

06/2021

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Essais généraux

Réhabiter le monde. Pour une politique des biorégions

La métropolisation du monde a bouleversé les paysages. Les villes sont désormais géantes et leur étalement sans fin. Nos existences se déroulent dans ces cités irriguées de réseaux invisibles d'acheminement d'eau, d'électricité et de nourriture. Mais depuis ces îlots de production et de consommation, que reste-t-il de nos liens avec le vivant ? Et si l'horizon bitumé n'était pas le seul futur possible ? L'urgence sociale et écologique nous enjoint de mobiliser de nouvelles échelles d'existence afin d'inventer d'autres formes de sociétés en commun : réhabiter le monde. Pour insuffler un nouvel imaginaire et réparer les liens et les lieux, ce livre explore la vision biorégionale, élaborée il y a un demi-siècle dans le creuset de la contre-culture californienne. Abordé ici dans sa dimension cosmopolitique et permaculturelle, le biorégionalisme se fonde sur la nécessité d'entrer dans un rapport de résonance avec la terre : savoir où et de quoi l'on vit et ce qui vibre sous nos pas. Réhabiter la terre, c'est se penser comme hôte cohabitant et non comme propriétaire, dans des sociétés écologiques ouvertes. A travers un exercice prospectif appliqué à l'Ile-de-France se déploie un nouvel imaginaire de la métropole. En 2050, le territoire francilien est désormais éclaté en 8 biorégions quasi autonomes sur le plan alimentaire à base de low tech et à échelle humaine. Engagé dans une vision émancipatrice, l'ouvrage invite à une remobilisation politique.

10/2023

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Poésie

Les Satires. Edition bilingue français-italien

Plus me plaît dans ma demeure une rave, que je cuis, et cuite enfile sur une broche, épluche, et arrose de vinaigre et verjus, qu'à la table d'autrui grive, perdrix ou porc sauvage ; et sous une vulgaire couverture,je me couche aussi bien que sous la soie ou l'or. Et plus me plaît de reposer mes membres paresseux, que de les vanter d'être allés chez les Scythes, Indiens, Éthiopiens et au-delà. Les appétits des hommes sont variés : aux uns plaît la tonsure et à d'autres l'épée, patrie aux uns, et lointains rivages à d'autres. [.] J'ai visité Toscane, Lombardie, Romagne, le mont qui partage et celui qui l'Italie en serre, et l'une et l'autre des mers qui la baignent. Cela me suffit ; quant au reste de la terre, sans jamais payer d'hôte, je l'exploreraiavec Ptolémée, qu'il soit en paix ou en guerre ; Et la mer entière, sans former des voeux dès qu'il fait des éclairs, en sûreté sur des cartes j'irai parcourant, plutôt que sur des navires. Satire, III 43-66, 1518 Cesare Segre (1928-2014), un des tout premiers philologues et linguistes italiens des soixante dernières années - et grand connaisseur, entre autres, de la littérature française du Moyen-Âge -, a tout au long de sa carrière consacré une part considérable de son activité au texte tant des oeuvres mineures de l'Arioste que du Roland furieux.

04/2014

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Cuisine

A quoi sert vraiment un critique gastronomique ?

Le critique gastronomique est un animal étrange qui n’a qu’une bouche, un ventre, deux yeux, une langue, mais doit parler, pour l’humanité gourmande, de ce qu’il mange, aime, déteste, découvre, admire. Il établit des hiérarchies, se pose en défenseur du consommateur et en arbitre du (bon) goût, livre ses émotions, fait partager ses craintes, ses agacements, ses hantises. Il est détesté, adulé, respecté, craint, comme l’inspecteur scolaire qui visite ses objets d’étude. Un animal à part ? Il y a de ça. Gilles Pudlowski nous montre en tout cas que le chroniqueur gourmand est un bourreau de travail qui avale des kilomètres, doit disséquer des milliers de repas, d’adresses de bouche en tout genre, visitant bistrots, grandes tables et commerces d’artisans qui prouvent que la France est encore une vaste table d’hôte où chacun peut puiser à son goût et à son gré.Son rôle ? Traquer l’essentiel, découvrir les stars de demain, remettre à leur place les réputations usurpées. Bref, classifier sans cesser de jauger, d’estimer et de commenter. Ce travail de mangeur de fond est d’abord un immense labeur d’écriture qui flirte avec l’ouvrage d’art. C’est aussi un travail qui touche profondément aux représentations que le pays se fait de lui-même, de ses traditions, de son rapport au monde, de l’éthique du travail ou du respect des dons de la nature. 

05/2011