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Economie

L'Europe est-elle vraiment condamnée au déclin économique ?

Si on la compare à celle des États-Unis, qui semble voler de succès en succès depuis vingt ans, l'économie du vieux Continent paraît bien mal en point : croissance anémique, chômage de masse, recul technologique, insertion problématique dans la mondialisation. Nombreux sont ceux qui pensent que la messe est dite et que le XXIe siècle sera celui de l'axe Washington-Pékin. Sans nier ses incontestables déboires, l'Europe économique mérite cependant une analyse plus nuancée. Si elle souffre de maux, ce ne sont pas forcément ceux qu'on lui impute le plus souvent. Surtout, elle dispose d'atouts considérables, souvent méconnus et mal interprétés, qu'illustrent des réalisations partielles ou locales -certains pays s'en sortent remarquablement - et qui permettent d'entrevoir ce que pourrait être un " modèle économique européen " adapté à la mondialisation. Quelle peut être la contribution de l'Union à la mise en place effective de ce " modèle ", en fait pluriel, et sa contribution de ce fait à la prospérité du Continent ? Il faut analyser les réussites, certes, mais aussi les défaillances et les ambiguïtés du processus d'intégration européen pour mieux comprendre à quelles conditions l'Union pourrait redevenir un catalyseur de croissance. Rigoureux, solidement argumenté, exempt de parti-pris, cet essai de fond apportera information et pistes de réflexion à tous ceux, étudiants, enseignants, décideurs, cadres d'entreprises, citoyens pour qui notre avenir est chose trop sérieuse pour être d'avance contraint par les a priori idéologiques et les analyses approximatives.

09/2005

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Psychologie, psychanalyse

Étrangers à nous-mêmes

Vous en avez assez des étrangers ? Vous êtes vous-même un étranger ? Ou bien vous sentez-vous étranger dans votre propre pays ? Ce livre s'adresse à vous, à votre douleur, à votre agacement. A l'heure où la France devient le melting pot de la Méditerranée, une question se pose, qui est la pierre de touche de la morale pour le XXIe siècle : comment vivre avec les autres, sans les rejeter et sans les absorber, si nous ne nous reconnaissons pas " étrangers à nous-mêmes "? Ce livre invite à penser notre propre façon de vivre en étranger ou avec des étrangers, en restituant le destin de l'étranger dans la civilisation européenne : les Grecs avec leurs " Métèques " et leurs " Barbares " ; les Juifs inscrivant Ruth la Moabite au fondement de la royauté de David ; saint Paul qui choisit de prêcher en direction des travailleurs immigrés pour en faire les premiers chrétiens, sans oublier Rabelais, Montaigne, Erasme, Montesquieu, Diderot, Kant, Herder, jusqu'à Camus et Nabokov qui ont chacun médité avant nous les merveilles et les malaises de la vie étrangère. Au coeur de cet avenir cosmopolite : les Droits de l'Homme sous la Révolution française, qui commence par honorer les étrangers avant de faire tomber la Terreur sur leurs têtes. En contrepoint : le nationalisme romantique et, pour finir, totalitaire. L'" inquiétante étrangeté " de Freud conclut ce parcours en suggérant une nouvelle éthique : ne pas " intégrer " l'étranger, mais respecter son désir de vivre différent, qui rejoint notre droit à la singularité, cette ultime conséquence des droits et des devoirs humains.

12/1988

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Philosophie

Kierkegaard en France au XXe siècle : archéologie d'une réception

Le nom de Kierkegaard est aujourd'hui bien connu des Français : " Ah, oui, le père de l'existentialisme ! ". Ou encore : " Sa fiancée ne se prénommait-elle pas Régine ? N'a-t-il pas été affreusement malheureux en amour ? ". Ou parfois " Le solitaire de Copenhague, l'original, l'isolé... ". Et aussi : " Un non-philosophe ou même un anti-philosophe, un contempteur du système hégélien, précurseur de Nietzsche, frère en esprit de Rimbaud, de Van Gogh, de Dostdevski, de Pascal - et de quelques autres ". Pourtant, l'œuvre de Soren Kierkegaard (Danemark, 1813-1855) mérite mieux que ces amalgames, ces approximations, ces jugements à l'emporte-pièce. Le présent ouvrage, résultat d'une longue et patiente enquête, retrace les principales étapes de la réception de Kierkegaard en France ; documents à l'appui, il montre comment, au fil du XXe siècle, les malentendus autour de sa personne et de son œuvre se sont accumulés, se confortant curieusement les uns les autres jusqu'à devenir " vérité avérée ". Dès 1835 Kierkegaard disait, avec une belle lucidité prémonitoire, que " suivre le chemin des commentateurs, c'est souvent faire comme ce voyageur qui se rendait à Londres : le chemin mène bien à Londres ; mais lorsqu'on veut y aller, on doit se retourner ". Retournons-nous donc ! Et reprenons à notre compte, pour notre plus grand bonheur, ces paroles de Constantin Constantius, l'auteur pseudonyme de La répétition : " C'est un art d'être un bon lecteur, sans même parler du fait que c'est aussi un art d'employer du temps à le devenir ".

04/2005

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Religion

Il n'y a qu'un amour. Traversées spirituelles

La vie spirituelle est-elle accessible en dehors du langage qui l'énonce et surtout, de l'expérience où elle se représente sans cesse, au long des siècles chrétiens ? Quelques portraits issus de l'Ecriture sainte, puis certains visages emblématiques de diverses époques de l'histoire offrent ici de mieux entendre ce que les âges de nos vies et le jeu des rencontres donnent, quelles que soient nos trajectoires, d'éprouver de la mort et de l'amour. Commencées avec Marie et Joseph de Nazareth, ces pages s'achèvent à la résurrection : un périple intérieur, promis à qui veut bien tendre l'oreille de son coeur. On réfléchit beaucoup dans cet ouvrage, et dans de nombreux domaines. Mais tout est porté par le même courant de fond propre au christianisme : Dieu est là pour l'homme et l'homme est là pour Dieu ; le lien entre eux est indissoluble. Dr, la foi prend racine dans le terreau de la réflexion. C'est à l'Eglise - surtout l'Eglise catholique - que revient l'honneur et le mérite d'avoir toujours maintenu que la raison est le socle sur lequel nous pouvons établir notre foi et qu'en même temps, la dévotion populaire continue à nourrir la foi et l'action chrétiennes. Un livre comme celui-ci, loin d'échouer sur le rivage de la cérébralité, de se trouver immobilisé par le virus de la critique permanente, ou d'être emporté par une mystique fausse et sentimentale, est un cadeau de la théologie à l'Eglise (Cardinal Godfried Danneels, Préface).

02/2014

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Poésie

Poèmes

Qu'un poète au destin aussi tragique que celui de Li He (791-817) ait eu pour troisième nom Li Changji ("Infaillible Bon Augure"), voilà qui tient de la gageure. Pourtant les meilleurs auspices semblaient réunis : une bonne famille - le poète descend du clan impérial - et un vrai talent - le célèbre lettré Han Yu, qui deviendra ministre, lui accorde son appui après avoir admiré ses poèmes. Son destin s'éclaire-t-il alors ? Non, puisqu'on lui refuse jusqu'au droit de se présenter au concours de "lettré avancé" pour des raisons onomastiques. Il obtient à grand-peine un poste subalterne au Bureau des Rites, insuffisant pour les nourrir, lui, sa mère et son jeune frère. De Changgu, sa ville natale au Henan, à Chang'an, la capitale, il promène son tragique destin. L'homme inquiète par sa silhouette squelettique, ses cheveux blancs, ses sourcils d'un seul tenant et ses ongles démesurés. Cultive-t-il son air de fantôme (les Chinois le nomment "poète fantôme" ou "fantôme parmi les poètes"), on ne sait, mais ce n'est pas étonnant que les anthologies l'aient boudé et que les lecteurs l'aient fui. Trop de malheur ! Il ne se nomme guère dans ses vers, mais tout parle de lui, tout est lui : ministre évincé, favorite oubliée, palais déserté... jusqu'à l'armoise qui l'envahit. Peut-on encore ignorer quel génie fut Li He ? Donnons-lui auprès des Li Bo et Du Fu la place qu'il mérite.

03/2007

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Critique littéraire

Une histoire des haines d'écrivains

" Avez-vous bien des ennemis " Voilà ce qui préoccupe Balzac, dans la lettre qu'il écrit à son confrère Eugène Sue le 18 novembre 1832. Sue répond sur le même ton : " Les ennemis ; Oh ! très bien, parfaits et en quantité. " La course aux honneurs et à la gloire est indissociable de la condition d'écrivain, particulièrement au XIXe siècle, quand la presse devient toute-puissante et que les tirages des livres augmentent toujours plus. Autant de motifs d'envie et de ressentiment pour nos chers auteurs : Balzac accuse Hugo d'utiliser des journalistes à sa botte pour l'éreinter, lequel Hugo se brouillera avec Dumas pour une sombre histoire de rivalité théâtrale ; Lamartine, qui vend ses fonds de tiroir pour gagner de l'argent, devient la risée de ses pairs ; quant aux Goncourt, ils crient au plagiat perpétuel : Flaubert a copié leur usage de l'imparfait, Zola leur vole le sujet de leurs livres... Tous trouvent que leurs confrères sont injustement célèbres. Le Rouge et le Noir est écrit en patois, claironne Hugo ; Sainte-Beuve, dit " Sainte-Bave et Bloy tirent sur tout ce qui bouge ou à peu près ; Jules Renard, lui, confesse le succès des autres me gêne, mais beaucoup moins que s'il était mérité. " C'est parce qu'ils sont écrivains, parce qu'ils savent quel mot fait mouche et fait rire, que leurs haines sont si savoureuses pour nous, lecteurs. Fulgurances de l'esprit, ruses et dédains, mensonges et duperies : ne boudons pas notre plaisir...

01/2009

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Couple, famille

Les pédagogies alternatives. Mieux les comprendre pour en retirer le meilleur

L'irruption des pédagogies alternatives dans le paysage éducatif est peut-être l'un des phénomènes les plus marquants en éducation au XXIe siècle. Elles ne sont pas un effet de mode mais bien une tendance de fond des systèmes éducatifs contemporains. Pourtant, leur connaissance et leur étude restent le plus souvent caricaturales ou réductrices. Si elles ne laissent pas indifférent, c'est qu'elles sont révélatrices de l'évolution de nos sociétés. Elles interrogent notre propre éducation, celle que nous souhaiterions pour nos enfants et la réalité de la situation éducative. Le terme "d'alternative" annonce une autre façon d'éduquer, d'enseigner, de comprendre les apprentissages. Il illustre cette volonté d'incarner une autre façon de penser l'éducation et de créer de nouvelles relations entre parents et enfants. Cet ouvrage aux interrogations des parents ou futurs parents mais aussi à toute personne intéressée par l'éducation. Sa vocation est de faire la lumière sur les principes fondateurs de chaque courant : Montessori, Freinet, Decroly, Steiner, les écoles démocratiques Sudbury, l'instruction à domicile, les Forest schools et écoles éco-citoyennes. Indéniablement, le choix d'une école alternative n'est pas anodin et mérite une réflexion globale. Cet ouvrage se veut donc une aide à cette réflexion naissante ou déjà mûrie de certains parents. Introduction Chapitre 1. L'éducation alternative. Chapitre 2. La pédagogie Montessori Chapitre 3. La pédagogie Freinet Chapitre 4. La pédagogie Decroly Chapitre 5. La pédagogie Steiner-Waldorf Chapitre 6. Les écoles démocratiques Sudbury Chapitre 7. L'éducation à domicile Chapitre 8. Les forest schools et écoles éco-citoyennes

08/2020

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Pédagogie

Vocation

Vocation nous parle de la pertinence d'une pédagogie pratiquée par un professeur et moniteur de théâtre. A la lumière du témoignage présenté dans ce livre, on découvre l'histoire d'un enseignant dont l'objectif a consisté à former et éduquer les jeunes afin qu'ils deviennent des leaders dans le service aux autres. Un objectif universel et tellement recherché de nos jours. Le professeur-moniteur de théâtre y relate sa recherche de l'excellence au cours de ses quarante années de carrière auprès des jeunes, en veillant en permanence à unir compétence professionnelle élevée à un savoir-être pédagogique et humain finement ciselé. Il nous explique comment il a cherché à mettre haut la barre dans ses relations avec les élèves, les parents et les autres enseignants, quitte quelquefois à paraître quelque peu exigeant aux yeux de ses proches et de son entourage professionnel. Car le professeur aujourd'hui retraité pense que la recherche de l'excellence a un prix, et que celle-ci se mérite : à partir du moment où elle devient un projet de vie, nul ne peut composer avec elle s'il désire en récolter les fruits et les bénéfices mutuels. Les jeunes gens d'aujourd'hui ont besoin de cette quête de l'excellence ; notre société vit de telles mutations que nos jeunes n'imaginent même pas que cette excellence est à leur portée ; il suffit pourtant de revenir aux fondamentaux et de leur en montrer le chemin : l'apprentissage du théâtre et de ses contraintes constitue un des chemins qui permettent d'atteindre ce but.

03/2019

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Histoire internationale

Un européen chez les Turcs. Auger Ghiselin de Busbecq (1521-1591)

Candidate à l'Union européenne en ce début du XXIe siècle, la Turquie suscite la crainte et souvent un rejet violent en Europe occidentale. Ce n'est pas nouveau. Déjà, au début du XVIe siècle, alors que leurs ancêtres ottomans occupaient Budapest et un tiers de l'Europe, la puissance militaire des Turcs, leur mode de vie et leur religion inspiraient la terreur chez de nombreux Européens. Quelques savants, voyageurs et diplomates, dont Auger Ghiselin de Busbecq, contribuèrent à cette époque à modifier sensiblement l'image des Turcs. Né en 1521 au cœur de la Flandre, alors la région la plus riche du monde, Busbecq parvient, grâce à ses dons multiples, à représenter pendant huit années à Constantinople l'Empire des Habsbourg auprès de Soliman le Magnifique. Au-delà de ses talents de diplomate, Busbecq a retenu l'attention des historiens de toute l'Europe par sa description aussi fine et originale qu'amusante de la société ottomane alors à son apogée. La discipline, la propreté, le sens de la solidarité et, surtout, la priorité donnée au mérite sur la naissance sont quelques-unes des qualités turques auxquelles Busbecq rend d'autant plus volontiers hommage qu'elles sont alors presque inconnues en Europe occidentale. Rédigée dans un latin qui lui vaut l'admiration des meilleurs spécialistes de la langue de Cicéron, l'œuvre de Busbecq est un témoignage incomparable sur une période charnière de l'histoire de l'Europe marquée par la Renaissance, la découverte du Nouveau Monde, la Réforme et les ambitions ottomanes.

05/2008

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Religion

Le désir de conversion

Pourquoi quitter sa religion pour une autre ? Un événement, une rencontre suffisent-ils à expliquer qu’on embrasse une foi qu’on n’a jamais pratiquée ? A travers l’itinéraire de cinq grandes figures du XXe siècle, Catherine Chalier interroge le sens et l’enjeu de la conversion. Comment pourrait-on venir à Dieu par ses propres forces s’il n’avait avec l’homme un lien ineffaçable, fût-il fragile et oublié ? Depuis l’Antiquité grecque et biblique, philosophes et spirituels ont médité cette interrogation pour penser la conversion. Au coeur de l’histoire tragique du XXe siècle, malgré l’impuissance du Dieu biblique à se manifester par des signes secourables, les penseurs étudiés dans ce livre ont continué de veiller sur ce lien. Se convertir, ce fut en effet pour eux résister à la fatalité du mal, à l’absurdité et à la défaite humaine. Que leur itinéraire soit essentiellement philosophique avant de s’ouvrir à la mystique (Henri Bergson), qu’il s’accompagne d’une méditation ininterrompue des livres juifs (Franz Rosenzweig) et chrétiens (Simone Weil, Thomas Merton) ou des deux (Etty Hillesum), ils ou elles discernent ainsi, peu à peu, comment le plus profond, l’âme ou le soi humain, est habité par le plus haut. Venir à Dieu serait donc bien revenir à Lui dont l’appel en chacun reste vivant, même quand il reste longtemps en souffrance. Dans l’optique biblique toutefois, ce revenir ne ressemble pas au retour philosophique de l’âme vers une patrie perdue : il se produit comme un advenir et une promesse.

01/2011

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Critique littéraire

Sienkiewicz dans le temps et dans l'espace

Le succès universel de Quo vadis ? a quelque peu figé l'image de son auteur, Henryk Sienkiewicz (1846-1916) et occulté la richesse et la diversité de son oeuvre. Les auteurs de Sienkiewicz, voyageur dans le temps et dans l'espace, armés des outils de la critique contemporaine, en nuancent et approfondissent la portée ; ils n'oublient pas l'aventure de l'homme Sienkiewicz qui, tout en étant de son temps et de son milieu, sut s'affranchir des contraintes. Avec beaucoup de liberté, ce nouvel homo viator infatigable, sillonna en effet Amérique, Europe, Afrique... Attentif au comportement de l'individu et à l'organisation de la société dans des pays "lointains", il observe, imagine, médite, raconte. Ses voyages d'un continent ou d'une époque à l'autre témoignent, dans la description des faits comme dans les emportements romanesques, d'une authentique empathie pour tout ce qui est humain. On découvre aussi que l'ironie, si présente dans les textes de Sienkiewicz, est plutôt une défense devant l'irrésistible et angoissant mouvement de l'Histoire. Le lecteur rencontrera ainsi le témoin d'une époque où le désenchantement du monde commence à se déployer et il pourra suivre les confrontations de Sienkiewicz avec ses contemporains, Zola notamment ; il sera également surpris par le parallèle esquissé entre l'écrivain polonais et le romancier Houellebecq... Voyages multiples dans le temps, l'espace, les civilisations. Le volume est accompagné de larges extraits des Lettres de voyage en Amérique traduits en français.

12/2018

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Philosophie

Lévinas phénoménologue

" N'oubliez pas que je suis phénoménologue ", disait un jour Lévinas à l'un de ses amis philosophes lors d'une discussion. Tel est le parti que prend délibérément ce livre, écrit par un jeune chercheur japonais, à l'écart des récupérations philosophiques, et le plus souvent idéologiques, dont l'œuvre de Lévinas est généralement l'objet. Avec une audace cependant maîtrisée par une lecture attentive et rigoureuse de tous les textes, avec un esprit critique qui pourra choquer tant il va à l'encontre des idées reçues, l'auteur tente de dégager les structures d'une pensée qui, à travers ses évolutions, se montre d'une remarquable cohérence, dans la confrontation qui n'a cessé de la hanter avec la question du non-sens. Structures, pourrait-on dire, " en feuillets ", qui se redoublent et s'enchevêtrent aux différents registres successivement rencontrés, comme en une amplification des problématiques initiales. C'est bien le phénoménologue de la facticité humaine, d'entrée de jeu à l'écart de Heidegger, qui est ici étudié, et non pas le philosophe rangé sous telle ou telle bannière. Certes, ce livre laisse ouvertes pas mal de questions. Mais c'est là son plus grand mérite. Loin d'induire à un sommeil dogmatique, d'ordre métaphysique, il montre jusqu'à quelles profondeurs inouïes plonge l'œuvre de Lévinas, et quel champ de problèmes la phénoménologie se doit de traiter, tout au moins, puisqu'il s'agit de la facticité humaine, en tant qu'anthropologie phénoménologique.

11/2002

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Religion

Croire et connaître : Einstein, Polyani et les lois de la nature

Quels rapports entre engagement religieux et étude de la nature, entre théologie et science ? Préoccupation fondamentale que les trois études réunies dans cet ouvrage abordent sous des angles différents. Penseur original, méconnu de bien des francophones, Michael Polanyi met en lumière l'engagement personnel inhérent à tout acte de connaissance, y compris l'entreprise scientifique. Se pose alors le problème de l'objectivité du savoir humain. Albert Einstein voit dans la recherche scientifique le fruit exquis de la " religion cosmique ". Celui que l'on peut considérer comme le plus grand savant du vingtième siècle donne ainsi une réponse particulièrement limpide à la question du rapport entre foi et science, réponse qui mérite une analyse attentive. L'auteur s'intéresse enfin au fait que la science utilise fréquemment le concept de loi de la nature, que l'on retrouve dans la Bible. S'interroger sur les similitudes et les différences ouvre une troisième voie d'accès au dialogue interdisciplinaire. Trois études faisant ressortir la complicité entre le croire et le connaître, établissant ainsi un pont entre les nobles activités humaines que sont la foi et la recherche scientifique. Dans une lettre ouverte à l'auteur, publiée en guise de postface, Henri Blocher doyen honoraire de la Faculté libre de théologie évangélique de Vaux-sur-Seine (Yvelines), propose une clé de lecture pour l'ensemble de l'ouvrage. Il affronte en particulier la problématique de la connivence entre la " réalité " et la pensée humaine, prend position sur la question du réalisme.

11/1999

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Théâtre

Seize aperçus sur le théâtre espagnol du siècle d'or

Ce recueil de travaux est le fruit de longues recherches et d'une enquête persévérante auprès des traducteurs, metteurs en scène, comédiens ou décorateurs qui contribuèrent à faire revivre sur les planches, au siècle dernier, un genre littéraire qui eut son heure de gloire sous les règnes de Philippe II, Philippe III et Philippe IV d'Espagne. Toujours avec le même refus du convenu, il dresse un historique largement inédit de la réception en France de ces comédies et tragi-comédies qui inspirèrent à Corneille, Rotrou, Molière et Marivaux des oeuvres aussi applaudies que Le Cid, Le Menteur, Le Véritable saint Genest, Dom Juan, La Surprise de l'amour et Les Fausses confidences ; il découvre les racines secrètes de drames toujours admirés comme Peribánez, Fuenteovejuna, El caballero de Olmedo ou la plaisante comédie El vergonzoso en palacio ; il déterre une tragédie politique aussi puissante que El duque de Viseo ; il illustre, par des exemples tirés de vingt-deux comédies ou tragi-comédies, la fidélité avec laquelle Lope de Vega s'est plu à refléter les sentiments des Espagnols de son temps ; il révèle les origines familiales de Tirso de Molina ; il propose une lecture de El médico de su honra dégagée de toute concession au "prêt-à-penser" identitaire et rend un hommage mérité à tous ceux qui, à l'exemple de Charles Dullin, Jean-Louis Barrault, Daniel Leveugle ou Jean Vilar, osèrent rompre avec les facilités du théâtre de boulevard pour faire applaudir à travers toute la France quelques-uns des plus beaux drames du théâtre espagnol du Siècle d'or.

01/2013

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BD tout public

La Passion de Diosamante. Suivi des Enfants de Diosamante

Jean-Claude Gal (1942-1994) appartenait au club très fermé des auteurs de bande dessinée pouvant se permettre de passer des années à peaufiner des albums rares et précieux. Amateur éclairé, il fit partie très tôt des premiers promoteurs en France de la bande dessinée comme " Neuvième Art ". Il était logique qu'il adhère dès l'origine à la formidable aventure pionnière du magazine Métal Hurlant (1975). Il y dessina les récits d'un des pères fondateurs des Humanoïdes Associés, Jean-Pierre Dionnet : d'abord Les Armées du Conquérant (1977), puis la saga d'Arn (deux tomes en 1981 et 1988). Des livres mettant en scène une Antiquité imaginaire dans un noir et blanc d'une méticulosité extraordinaire. Au point qu'il paraissait impossible d'imaginer son univers sculpté dans l'ombre et la lumière, soudain paré des éblouissements de la quadrichromie. C'est pourtant le défi qu'Alexandro Jodorowsky lui lança : il lui écrirait une histoire flamboyante et tragique à la seule condition que Jean-Claude Gal se mette à la couleur, indispensable pour coucher sur le papier les visions du créateur de L'Incal. Ainsi naquit La Passion de Diosamante, chef-d'oeuvre commencé en 1987 et publié en 1992... Une suite était prévue, Les Enfants de Diosamante. Les planches dessinées par Jean-Claude Gal, reproduites intégralement dans ce volume avec de nombreux suppléments, montrent qu'il avait encore franchi un seuil dans la maîtrise et l'enrichissement de son art, laissant à ses lecteurs cette sorte de regrets que procure une grande symphonie inachevée.

05/2010

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Littérature française

Journées de lecture. Tome 1

«Le mérite des études qui sont réunies dans cet ouvrage, c'est qu'elles n'ont rien de didactique, et Dieu sait qu'elles n'en sont pas moins instructives. Au contraire. Presque toujours, notre jeune critique aborde avec sympathie les écrivains dont il parle sans acrimonie. S'il est quelquefois dur, agressif, c'est au-delà de tout parti pris, en passant. Ce qu'il se propose chez ceux qu'il considère comme ses maîtres ou ses amis, ce n'est ni de les exalter, ni de les abaisser, ni de les louer, ni de les honnir, mais de les comprendre. Il cherche uniquement à saisir le caractère dominant de chacun, son point fort, sans laisser de signaler les faiblesses, s'il y en a. Il a quelquefois de l'humeur. Il donne plus volontiers dans l'humour. Où il excelle, c'est, comme les prospecteurs de bons vins, à dégager et définir le fumet, la saveur d'un ouvrage, pour nous en faire partager le parfum, le goût. Il n'est pas rare de rencontrer des jeunes gens qui aient une connaissance approfondie, minutieuse, et sans lacune de notre littérature, que ce soit celle du passé ou la production contemporaine, dont l'abondance est cependant accablante. Ce qu'on peut admirer chez Roger Nimier, c'est qu'il n'ignore rien des dessous et des arrière-plans historiques, propres à nous éclairer sur les écrivains dont il se propose de nous entretenir, fussent-ils antérieurs de trois générations à la sienne.» Marcel Jouhandeau.

02/1965

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Sciences politiques

L'Afrique face à ses problèmes de sécurité et de défense

De toutes les parties du monde, l'Afrique est le seul continent où États, peuples et communautés, cultures et civilisations, se sont laissé endormir dans la nuit des temps, alors qu'ailleurs, tout le monde est resté éveillé et actif. Résultat, l'Afrique s'est exclue des centres nerveux où se décident non seulement les affaires du monde, mais également son propre destin. C'est pourquoi les perspectives qui s'ouvrent à elle de fédérer ses intérêts collectifs vitaux en force de défense commune, chargée d'assurer la police régionale, sont la condition sine qua non de sa survie en tant que sujet historique, un pôle de puissance régional. L'immensité de ce nouveau défi et l'intensité de l'investissement des auteurs dans l'analyse des enjeux et des stratégies possibles, fait de cet ouvrage un événement qui mérite considération et applaudissement. D'autant qu'en l'occurrence, ce travail est original et comporte, dans un domaine que nul jusqu'à présent ne maîtrise, une contribution positive. Il ne s'arrête pas, en effet, à l'analyse de l'Afrique " enjeu " et de l'Afrique "théâtre " de la compétition Est-Ouest. Il insiste sur la dialectique entre cette dernière et les conflits internes, sur les contradictions entre les velléités sincères et profondes d'unité que recèle l'Afrique et les faiblesses dont fait preuve l'Organisation de l'Unité africaine, minée notamment par l'État postcolonial. Fait notable, l'examen est sans complaisance et évite des incantations panafricaines, en ce domaine trop fréquentes.

07/1989

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Histoire internationale

Le révélateur du globe. Christophe Colomb et sa béatification future

"C'était en 1856. Un homme, en ce temps-là, s'aperçut, un jour, de la monstruosité sous laquelle le monde vivait en paix et allait son train. Christophe Colomb n'avait littéralement pas d'histoire. Transporté de honte pour le compte du genre humain, cet homme [Roselly de Lorgues] qui était un écrivain du talent le plus élevé, résolut d'arracher, dans la mesure de ses forces, Christophe Colomb à la destinée de silence et d'ingratitude qui pesait depuis près de quatre siècles sur sa mémoire, et qui avait mis la grandeur de l'oubli en proportion avec la grandeur du service rendu, par lui, au monde tout entier. Jusque-là, de maigres notices, menteuses ou dérisoires, griffonnées sur Christophe Colomb, avaient montré qu'elles étaient dignes des mains qui avaient raturé son nom pour en mettre un autre à sa place sur sa grandiose découverte et, pour la première fois, la vie de Christophe Colomb fut écrite... Christophe Colomb et Roselly de Lorgnes, arriveront, chacun à son rang, dans le partage de la même immortalité", écrit Jules Barbey d'Aurevilly dans sa préface au Révélateur du globe. Léon Bloy découvre le Christophe Colomb de Roselly de Lorgnes en 1879, il est bouleversé. Pour relancer la cause, il faut du sang neuf, des soutiens accrus, une force persuasive nouvelle. Léon Bloy vase vouer à cette tâche ; son livre condense en formules frappantes une pensée qui mérite d'être explicitée : quel modèle d'argumentation, quel régime de preuves utilisent ces deux défenseurs de Christophe Colomb ?

09/2019

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Animaux, nature

Kamala, une louve dans ma famille

C'est un récit bouleversant, une réflexion scientifique passionnante. C'est une aventure hors du commun qui débuta un jour de 1975: Pierre Jouventin accepte alors d'adopter un louveteau nouveau-né, que le zoo de Montpellier s'apprête à sacrifier. Lui, dont le métier est d'étudier le comportement des animaux sauvages dans leur environnement, sera amené à réaliser l'impossible: élever une louve en appartement ! Il deviendra non pas son maître, mais sa famille. Car la louve aimera Pierre, Line et leur fils comme s'ils étaient ses "parents", sa meute. Ce livre remet en question toutes les croyances, tous les clichés sur notre plus vieil "ennemi". Et nous découvrons qu'il nous est plus facile de nous entendre avec un loup qu'avec un chimpanzé, notre cousin ! Le loup est un modèle de gestion des ressources naturelles, mais aussi de savoir-vivre en société. Craintif, puissant, éventuellement dangereux, il se révèle joueur, très solidaire, très affectueux et doté d'un sens strict de la hiérarchie. Il n'est pas docile, mais il veille sur ses proches et sait faire preuve d'altruisme, ce qui est démontré ici pour la première fois. Cet ouvrage, rempli d'anecdotes sur la relation intime avec une louve, nous apprend mille choses sur les moeurs de cet animal sauvage et sur ceux de son descendant domestique, le chien. A être mieux compris, le loup en devient plus fascinant encore. Et à mieux connaître le loup, on en apprend beaucoup sur l'homme.

02/2012

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Sociologie

Penser les médiacultures. Nouvelles pratiques et nouvelles approches de la représentation du monde

Les médias d'un côté, la Culture de l'autre. Ce grand partage n'a qu'un siècle mais il pèse sur les représentations des médias, interdisant d'en évoquer la valeur esthétique, imposant de faire rimer populaire avec vulgaire. Ce clivage imposé est pourtant débordé depuis longtemps par de multiples objets hybrides : culture de masse, pop culture, pop art, subcultures, contre-cultures, cultures fan, cyber-culture, publics et contre-publics... C'est pourquoi nous parlons de médiacultures, points d'intersection des pratiques de construction du sens, pour décloisonner études médias, de la culture et des représentations. Il est ici question de conflits de définition dans la sphère publique, de différenciation des pratiques culturelles, de la place de l'esthétique dans les vies contemporaines. Ce livre manifeste a pour ambition d'être lu à deux niveaux : comme un bilan des approches qui ont profondément renouvelé depuis trente ans le regard sur les médias (cultural studies, sphère publique, interactionnisme, queer studies...), et comme un essai à plusieurs voix (avec Dominique Pasquier, Laurence Allard, Hervé Glevarec) sur les frontières théoriques et méthodologiques à franchir au cours des prochaines Réédition d'un ouvrage fondamental : la France est l'un des rares pays ne pas avoir vu déferler une vague de recherche "Cultural Studies" pourtant indispensable à la compréhension des mondes contemporains. Les théories dénonciatrices ont largement découragé l'éclosion de recherches sur ce qui ne mérite pas un tel dédain élitiste : les nouvelles cultures médias. Pour saisir ces dernières, il est nécessaire d'opérer un tournant théorique symbolisé par l'usage de l'expression "médiacultures".

06/2020

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Cinéma

Cinéma et bioéthique. Etre plus ou moins un sujet

Comment vivre avec le coeur d'un.e autre ? Le clonage reproductif est-il par essence immoral ? Peut-on fixer des critères pour décider si une vie mérite d'être vécue ? Doit-on se réjouir ou s'inquiéter des projets transhumanistes ? Faut-il dépénaliser l'euthanasie et le suicide assisté? Les problèmes politiques peuvent-ils avoir des solutions techniques ? La loi concernant l'anonymat des donneurs de sperme doit-elle être modifiée ? Peut-on attendre des biotechnologies qu'elles nous rendent plus intelligents ? L'eugénisme peut-il prendre des formes légitimes ? A partir de vingt-huit longs métrages de fiction appartenant à des genres divers, l'auteur montre comment le cinéma peut nous aider à penser les problèmes moraux et politiques relatifs aux progrès des biotechnologies. En incarnant les grandes questions dans des formes esthétiques et des récits singuliers, le septième art nous incite à nous méfier des réponses soi-disant évidentes et d'une application trop mécanique des " grands principes ". Il nous invite plutôt à cultiver le sens de l'hésitation. La perplexité produite par le contact avec les films ne porte pas seulement sur les valeurs morales, mais aussi sur le statut même de sujet. A sa manière, chacun des longs métrages analysés questionne les concepts d'identité, de connaissance de soi, de souveraineté, de conscience, ou encore de personne. Est-il toujours aisé de fixer la frontière entre les sujets et les choses ? Au terme d'un parcours nourri par le doute, il apparaîtra que les enjeux ontologiques, éthiques et esthétiques sont, du moins au cinéma, inséparables.

05/2019

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Philosophie

Journal d'ailleurs

Guy Sorman publie depuis quarante ans une chronique hebdomadaire dans plusieurs journaux internationaux. Le présent volume procède de la sélection par l'auteur de quatre-vingt chroniques durant les trois dernières années (dont moins de 10% ont été publiées dans la presse française) Elles sont comme autant de lettres persanes envoyées des quatre coins du monde (Singapour, Madrid, Baltimore, Jerusalem, Tokyo, Hangzhou, Yokusa, Stanford, New York, New Delhi...) par un globe-trotter de l'intelligence et un franc-tireur de la pensée dont le propos, décalé par rapport à l'actualité politique hexagonale, décrypte l'événement immédiat ou révèle l'anecdote signifiante en les replaçant dans l'histoire longue. Sa vision de l'Islam, du judaïsme, des technologies modernes, de l'avenir de l'Occident, de la crise des réfugiés, de la mondialisation, de l'économie, du populisme, ses portraits de Glucksman, de Reagan, d'Obama ou de Macron, sont à la fois déroutants et stimulants : on peut ne pas souscrire à ses vues, mais elles ont l'immense mérite de nous faire prendre de la hauteur géographique (le monde est son terrain de jeu) et de la profondeur de champs historique. Lointain descendant d'un Tocqueville en plus accessible, disciple de Raymond Aron en plus optimiste, ami de Jean-François Revel en plus progressiste sur le plan des moeurs, Guy Sorman écrit un journal profondément libéral : il appréhende la manière dont il reste possible de vivre civilement, avec notre diversité, dans un monde imparfait, avec une humanité qui l'est tout autant.

03/2018

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Poésie

D'âge en âge

Le poème prend ici sa dimension propre, selon un rythme patient et médité qui le fait naître à proportion de sa charge d'expérience. Autant dire que ce recueil est d'une grande ambition : assumant un lyrisme que l'on pourrait dire critique, tant il allie l'expression de la douceur et de l'éloge, liée aux moments d'accueil du monde comme un don et une grâce immenses, à une accusation tournée contre tout ce qui vient réduire cette immensité à un jeu d'intérêts et d'appropriations. L'ampleur des tons, l'étendue de la "palette" poétique : il se joue ici une pensée, une pesée du monde tel qu'il se trouve présentement, et tel qu'on trouve ou non en lui matière aimantant la vie. On pourrait appeler cette pensée. tout simplement, une attention ; et, à partir d'elle, la poésie se déploie comme réponse à ce qui est vu et perçu, et donc comme responsabilité l'auteur prend le risque de dire, prend le risque du discours et du récit dans la poésie même, il prend le risque du jugement ; poésie exposée, en un sens, et poésie précaire, en ceci que s'exposant, elle se montre à nu. elle se montre engagée éperdument dans l'acte de vivre. ce qui est précisément l'état de la parole quand elle se fait prière. De l'invective à la prière : beau "dessein" poétique, d'une richesse sans guère d'équivalent aujourd'hui cela qui pourrait, devrait se transmettre "d'âge en âge", et honore la parole.

09/2018

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Beaux arts

Au prisme du manuscrit. Regards sur la littérature française du Moyen Age (1300-1550)

Ce volume réunit douze contributions de spécialistes issus de différentes disciplines qui ont pour dénominateur commun le fait de considérer l'objet-livre comme un véritable prisme, capable à la fois d'absorber et de réfracter le savoir aussi bien que de distinguer les nuances de son spectre afin d'en permettre l'étude détaillée et approfondie. Les essais sont réunis dans quatre sections qui explorent chacune un problème particulier. La première revient sur la primauté de l'auteur sur l'artiste et de l'écrit sur l'image. La deuxième se focalise sur les paramètres qui permettent la survivance du livre après ses premiers lecteurs. La troisième section s'intéresse aux femmes du Moyen Age et de la Renaissance qui auraient eu un certain rapport à la culture livresque. La dernière section revient enfin sur la question du rapport entre manuscrit et livre imprimé pour étudier l'effet du support sur le texte et sur sa survivance. La richesse de cet ensemble d'études réside dans les perspectives nouvelles apportées à la discipline de l'histoire du livre. Ainsi les spécialistes du livre y trouveront les possibilités d'une meilleure compréhension du rôle des manuscrits et des livres à une époque importante, mais malheureusement trop souvent négligée. De même, les spécialistes de la littérature reconnaîtront à ce recueil le mérite de replacer des oeuvres dans leur contexte intellectuel, culturel et commercial en prenant en considération les intérêts et les ambitions qui ont pu pousser une communauté à produire, promouvoir et préserver certains textes.

01/2019

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Littérature érotique et sentim

Une famille à tout prix. Un papa sous le charme ; Une famille pour Alec McAvoy ; Réunis par un bébé

Un papa sous le charme, Margaret Way Sur le point de revoir Cate, Julian contient mal son impatience. Enfin, il va savoir pourquoi elle l'a quitté il y a sept ans, sans la moindre explication. Et pourquoi elle lui a caché l'existence de leur fils, un petit garçon auprès duquel, dorénavant, il compte bien jouer son rôle de père ! De toute façon, quoi qu'elle dise, Cate ne mérite pas son pardon. Pourtant, dès l'instant où Julian la revoit, il ne peut réprimer un bouleversant élan de tendresse... Une famille pour Alec McAvoy, Jackie Braun Alec McAvoy, P-DG d'une marque d'accessoires de puériculture, aurait mieux fait de tenir sa langue. Depuis qu'il a avoué dans une interview sa gêne face aux enfants, les ventes s'effondrent. Si bien qu'on lui impose les services d'une conseillère : Julia Stilwell. Alec enrage à cette idée. Mais lorsqu'il rencontre Julia et ses deux adorables enfants, il commence à se dire que l'expérience sera plus agréable qu'il l'imaginait... Réunis par un bébé, Ami Weaver Lorsque, après une aventure passagère, son test de grossesse vire au bleu, Lainey comprend que rien ne sera jamais plus comme avant. Jusqu'ici, elle vivait loin de ses proches. Mais la perspective d'élever seule son enfant l'effraie. Alors, quand son ami Ben Lawless lui propose de l'aide, Lainey est tentée. Mais Ben sera-t-il prêt à aller au-delà et à lui donner ce à quoi elle aspire le plus au monde : une vraie famille ?

01/2019

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Sciences historiques

La vallée du Vançon, ce pays silencieux qui bruisse. Tome 2, de la révolution à nos jours

La vallée du Vançon recèle une grande diversité de paysages. Cette diversité des milieux ne doit pas faire oublier l'unité bien enracinée de la vallée. Cet ouvrage s'attache à faire revivre une terre hier très peuplée, aujourd'hui parsemée de villages oubliés, mais n'ayant rien perdu de leur âme. La Révolution va finalement apporter un ordre nouveau qui aura du mal à s'imposer dans la vallée et singulièrement à Salignac. Au 19e siècle, la vallée connaîtra un développement certain, mais de courte durée : multiplication des moulins, réponses aux multiples enjeux de l'eau, exploitations de mines et carrières à Authon, Entrepierres, Saint-Geniez et Sourribes, développement de la sériciculture, construction d'un réseau scolaire dense, lente amélioration du réseau routier avec la construction de plusieurs ponts. La vallée du Vançon deviendra une terre profondément républicaine au sein de laquelle le débat politique sera longtemps resté tonique, lors des évènements de 1848 et 1851 bien sûr, mais également jusqu'à la Grande Guerre. La révolution industrielle et la perte d'une centaine de jeunes gens dans la guerre de 1914-18 accéléreront le déclin de la vallée du Vançon. A cet égard, les destins singuliers de Feissal et Beaudument ont mérité un développement qui se révèle passionnant. L'ouvrage nous emmène aux portes de l'histoire contemporaine et n'obère pas les enjeux de la fusion des communes et de l'intercommunalité ainsi que la nécessaire préservation du patrimoine. Parsemé de portraits, le livre de Philippe Nucho-Troplent ravive la mémoire de ceux qui ont fait la vallée.

10/2016

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Mondes fantastiques

Son of a Witch. La véritable suite de Wicked

La suite de la célèbre comédie musicale, bientôt adaptée au cinéma avec Ariana Grande ! Au pays d'Oz, le jeune adolescent, Liir, a été vu pour la dernière fois dissimulé dans un recoin poussiéreux de Kiamo Ko, le fameux jour où Dorothy a éliminé la Sorcière. Quelques années plus tard, meurtri et plongé dans le coma, il est soigné au Cloître de Sainte-Glinda par une novice prénommée Candèle qui use de ses talents musicaux pour le faire voyager dans ses souvenirs. Quelle puissance ténébreuse a laissé Liir dans cet état ? Est-il vraiment le fils d'Elphaba ? Il a le balai et la cape de la Sorcière, certes, mais qu'en est-il de ses pouvoirs ? Alors que le pays d'Oz, après le départ du Magicien, traverse une période d'instabilité politique ouvrant la voie à toutes sortes d'ambitions, Liir parviendra-t-il à survivre assez longtemps pour devenir adulte ? " Gardez une place sur votre étagère entre Alice au pays des merveilles et Le Hobbit - ce roman le mérite. " Kirkus " Aussi fantastique qu'un roman au pays d'Oz devrait l'être. " Entertainment Weekly " Le monde d'horreurs et de merveilles de Maguire illumine les liens entre bien et mal, vengeance et pardon. " People " Un nouveau coup de maître, délicieusement cruel et merveilleusement divertissant. " Boston Globe " Un récit qui mêle adroitement drame, humour et satire politique à travers un judicieux examen du bien et du mal. " Library Journal " Maguire est un narrateur plein de brio... Son monde d'Oz est méticuleusement élaboré. " New York Times

10/2022

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Vie chrétienne

Panorama - avril 2022 N° 594

Retrouvez chaque mois, l'essentiel de la spiritualité chrétienne à travers nos différentes rubriques : LA CONVERSATION : Chaque mois, une personnalité inattendue vous ouvre son jardin intérieur. Des rencontres inoubliables avec des êtres qui se sont laissé façonner par leur quête de sens. De Michel Serres au chanteur Vianney, Panorama cultive l'amour de la conversation, d'où naît la surprise, le déplacement, la grâce. LE DOSSIER : Tout au long de l'année, Panorama pose un regard différent sur les grandes questions spirituelles et existentielles pour vous aider à enraciner votre foi et nourrir votre relation aux autres. Ce va-et-vient entre la Nef et le Parvis, auquel nous invite instamment le Pape François, reste au coeur de notre projet éditorial. LE CARNET DE BORD : Le regard engagé d'un reporter sur un lieu riche de sens, un voyage, une initiative solidaire ou écologique. Une rubrique qui donne toute sa part à la beauté du monde. LA PAUSE SPIRITUELLE : Sur six pages, un dialogue fécond entre des photos d'exception et des paroles de sagesse, pour un moment hors du temps. L'un des rendez-vous phare de votre magazine. A NOTRE IMAGE : Un auteur propose un parcours méditatif, en écho à un moment singulier saisi par l'oeil du photographe. LE CARNET SPIRITUEL (carnet à détacher) : Chaque jour, l'Evangile médité par des soeurs dominicaines, qui porte les intentions des lecteurs dans sa prière. Une nourriture pour alimenter l'intériorité au quotidien. Sans oublier, les chroniques de Mgr Benoist de Sinéty, d' Anne-Dauphine Julliand, de Paul Clavier et de Florence Chatel.

04/2022

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Contes et nouvelles

Le Azzar et autres contes modernes

"J'aurais aimé écrire Le Petit Prince. C'est un livre d'une simplicité et d'une vérité qui forcent le respect de tous, enfants comme adultes. Il nous apprend la vie au travers de rencontres d'animaux et d'hommes. [... ]Eh bien, jeune lecteur, tu me crois ou pas, mais moi je sais que ce n'était pas une histoire inventée ; car le Petit Prince, je l'ai rencontré il y a bien longtemps". Durant sa vie professionnelle, l'auteur élabore un très grand nombre de documents sérieux et complexes. Aujourd'hui, il décide de renouer avec la simplicité des contes et légendes qui ont fait le bonheur de sa jeunesse. Ce recueil de douze contes fantastiques pour petits et grands s'intéresse aux problématiques actuelles et propose des morales. Né en 1963, Sébastien Léonnet est un ancien officier supérieur de l'Armée de l'air française, diplômé de l'enseignement militaire supérieur et expert en sécurité des systèmes d'information (cryptologie, sécurité informatique et réseau). Il occupe diverses fonctions telles que fusilier commando, ingénieur télémécanicien sur avions de chasse et sur matériels de guerre électronique, et responsable de la sécurité des systèmes de l'Armée de l'air. Depuis 2003, il exerce la fonction de chef d'unité au sein d'une entité opérationnelle du Conseil de l'Union européenne, laquelle s'attache à garantir la confidentialité des informations de l'UE. Afin d'exercer ses fonctions, il habite à Waterloo en Belgique. Chevalier de l'ordre national du mérite, l'auteur est marié et père de deux enfants.

04/2021

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Commentaires

Et dieu créa l'animal. L'animal dans le judaïsme

Cet ouvrage consacré à "l'animal dans le judaïsme" est rédigé par Bruno Fiszon qui possède la double qualité de docteur vétérinaire et de rabbin. Un privilège très rare qui mérite d'être souligné. Le grand rabbin de la Moselle, Bruno Fiszon, demeure le spécialiste reconnue de l'animal dans le judaïsme. A travers la Torah et les écrits des nombreux commentateurs du Talmud, le grand rabbin Bruno Fiszon nous rappelle que l'homme demeure l'acteur principal de son environnement naturel. Dans la mesure où il est placé au sommet de la Création, les lois de Moïse lui attribuent la responsabilité de veiller sur les espèces inférieures animales comme végétales. Le récit de l'Arche de Noé ordonne à l'homme de préserver ce que nous désignons pas la Biodiversité. Chaque animal a sa place dans l'ordre de l'univers et la disparition d'une espèce constitue une dégradation du Monde selon le projet biblique. Il est clair que l'homme et l'animal restent liés par un destin commun. La valeur intrinsèque de l'animal exige son respect. Tel est le sens des règles bibliques interdisant de lui infliger une souffrance quelconque. Cet ouvrage évoque d'autres questions fondamentales comme la shérita, ou l'abattage rituel, la consommation de viande, la place des animaux familiers ainsi que celle de la chasse dans le judaïsme. Ce livre répond aux débats actuels sur la biodiversité, et la protection animale et souligne les réoccupations anciennes du judaïsme sur ces questions.

04/2021