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Littérature française

L'opinion changée quant aux fleurs

Collection "les essentiels" Un nom de collection peut avoir de multiples sources et ce faisant diverses significations. Il peut être un symbole, un signe, un sigle ; il peut être un logo, un graphisme. Mais parfois il arrive qu'il porte sens, très simplement : celui du mot qui le désigne. Les essentiels, donc. Le nom de la collection s'est imposé simplement, dans la plus grande évidence. Parce que, condensé en un texte court, le propos d'un auteur qu'il importe de connaître peut devenir tel. Parce que cet "essentiel" là, s'il ne suffit pas à parcourir l'entièreté d'une oeuvre, remplit néanmoins son office : témoigner fortement d'une vision ou d'une pensée. Parce qu'enfin, à parcourir une collection "d'essentiels" , ce que l'on arpente c'est un chemin sûr dans l'histoire de la littérature. Les textes qui ont vocation à exister dans les essentiels ont un dénominateur commun. Ils ont pour origine et pour inspiration un même fil rouge : une plongée fascinante dans cet âge d'or de la littérature que représentent cinquante années des plus prestigieuses revues littéraires européennes, entre 1920 et 1970. Des textes alors choisis ou écrits par les plus grands écrivains du XXème siècle. Ces pépites de la littérature étaient jusqu'alors voués à rester celés dans ces écrins éphémères que sont les revues littéraires. Avec les essentiels, elles retrouvent vie. De fait, c'est à une pérennité retrouvée que nous convie cette nouvelle collection des essentiels. "L'opinion changée quant aux fleurs" En 1954, en liminaire du texte éponyme, Ponge annonce son propos : "provoquer une modification de l'idée de fleurs, en y faisant rentrer bien des choses tenues à l'écart jusqu'ici". Dans cette perspective, il réunit sous ce titre singulier divers écrits consacrés aux végétaux, ou plutôt au végétal, depuis 1926. L'entreprise poétique de l'auteur du Parti pris des choses se double ici d'une recherche philosophique, pourrait-on dire encore accrue. Il s'en explique en évoquant le projet de "faire adopter une idée philosophique de cet objet (ou plutôt, de ce moment de tout individu, de tout être". Nous ne sommes plus là en face de ces courts moments d'éblouissement poétique consacrés aux "choses" auxquels Francis Ponge nous a accoutumés, mais bien dans la traque méthodique, patiente, exhaustive, organisée d'une essence. Ce texte à part dans l'oeuvre de Ponge, particulièrement magnifique, profondément philosophique, a été publié au printemps 1968 dans la revue L'éphémère (n° 5), puis à fait l'objet d'une nouvelle publication par Gallimard en 1992 dans l'ouvrage Nouveau nouveau recueil

03/2024

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Hydraulique

Hydraulique pour l'ingénieur généraliste

L'ouvrage s'adresse aux ingénieurs généralistes, agents de maîtrise ou étudiants de licence qui n'ont pas obligatoirement suivi de formation en mécanique des fluides ou en mécanique des milieux continus. Un effort est fait pour faire appel aux notions de physique et de mathématiques les plus simples pour expliquer les concepts de base de l'hydraulique en vue de leurs applications à des situations concrètes.
L'ouvrage présente les principaux concepts utiles pour comprendre, décrire et calculer les phénomènes les plus courants rencontrés dans les applications pratiques faisant in­tervenir l'hydraulique. Le premier chapitre est un rappel d'hydrostatique qui débouche sur la notion de travail fourni par une presse hydraulique. Le passage à la puissance d'une centrale hydroélectrique en régime stationnaire met en évidence la notion de pertes de charge qui est au coeur de l'ouvrage.
Le chapitre 2 définit la charge hydrau­lique pour les écoulements souterrains, en charge ou à surface libre. La loi de Darcy pour les écoulements dans des milieux poreux est illustrée par quelques exemples. Le chapitre 3 relie les pertes de charge au frottement sur les parois. Le coefficient de frot­tement est présenté à l'aide d'une analyse dimensionnelle. Sa détermination à l'aide du diagramme de Moody est illustrée à l'aide d'exemples concrets.
Le chapitre 4 traite de l'hydraulique en charge à l'aide des formules de Colebrook ou de Hazen-Williams. Le chapitre 5 traite de l'hydraulique à surface libre à l'aide de la formule de Manning-Strickler, présentée à partir des régimes rugueux du diagramme de Moody. Les notions de nombre de Froude, de hauteurs critique ou normale, de régime fluvial ou torrentiel et de courbes de remous y sont présentées.
Les régimes instationnaires sont abordés au chapitre 6 sous l'angle des petites intumescences pour les écoulements à surface libre et des coups de béliers pour les écoulements en charge. Le dernier chapitre ouvre vers des sujets comme les lois de débits à travers des orifices et des déversoirs ou la détermination du point de fonctionnement d'un réseau hydraulique alimenté par une pompe. Ces notions sont illustrées à l'aide d'une maquette hydraulique conçue pour cet ouvrage.
Olivier Thual est professeur des universités à l'Institut National Polytechnique de Toulouse. Ses travaux de recherche portent sur la mécanique des fluides géophysiques. Il enseigne la mécanique des fluides et l'hydraulique à l'ENSEEIHT.

03/2024

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Littérature érotique et sentim

Croire encore au bonheur. Romance

Alors qu'elle débute un nouvel emploi à Marseille, Lou tombe peu à peu sous le charme de son employeur. A la suite d'un drame personnel qui la contraint à reprendre sa vie à zéro, Lou accepte un poste de secrétaire dans une société à Marseille. Une surprise de taille l'attend en découvrant la somptueuse demeure où elle sera hébergée le temps de son contrat, mais ce n'est rien à côté de sa stupéfaction lorsqu'elle apprendra l'étrange activité de son employeur. Très vite, un lien passionnel se tisse entre la tendre et secrète Lou Saint-Pierre et le ténébreux Valère Castrosa... Lou et Valère pourront-ils vivre pleinement leur passion ? Plongez-vous dès à présent dans une romance forte où l'amour et la sensualité se confrontent aux entraves du destin. EXTRAIT Le bureau de Lou se situait dans l'aile gauche de la villa. Elle disposait d'un ordinateur, une imprimante et une ligne téléphonique. - J'ai mis du temps avant que le patron ne consente à m'installer cette machine, plaisanta Sarah. Il a une sainte horreur de tout ce qui est moderne. C'est vrai qu'à force de vivre dans ce sinistre couvent, on finit par en oublier le progrès ! Avec cet ordinateur, vous planifierez tous les rendez-vous. Les consultants sont souvent des personnalités importantes, vous devrez les accueillir comme il se doit et parfois les raccompagner jusqu'à la sortie. En général, c'est Valère qui s'en charge. - Comment ça ? Reçoit-il vraiment des gens ici ? - Oui, une personne dans la journée, parfois deux... ou zéro. C'est selon son humeur. Une partie de votre travail consistera à rappeler le consultant pour lui dire que Valère ne pourra finalement pas le recevoir, sachant tout de même que le rendez-vous a été pris quatre mois à l'avance. Je vous assure, c'est affreusement gênant. Surtout lorsque vous annoncez à la personne qu'elle devra encore patienter tout autant pour un autre rendez-vous ! A PROPOS DE L'AUTEUR C'est en lisant les oeuvres de Colleen McCullough et Kathleen Woodiwiss durant l'adolescence que Eléanore Vendereven a eu envie d'être écrivaine. Aujourd'hui mère au foyer, elle s'occupe de ses deux enfants tout en s'adonnant à ses deux grandes passions que sont l'écriture et les arts.

09/2019

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Esotérisme

Le temple de Satan. Le serpent de la Genèse. Première septaine (Livre 1)

LE SERPENT DE LA GENESE comprend trois livres (Le Temple de Satan — La Clef de la Magie noire — Le Problème du Mal) de sept chapitres l'un : soit vingt et un chapitres. Un vingt-deuxième chapitre forme Epilogue, — et chacune de ces subdivisions correspond, autant que le sujet général s'y prête, à l'un des vingt-deux arcanes du Tarot des Bohémiens. Il ne faut pas chercher, dans les vingt-deux subdivisions du Serpent de le Genèse, un commentaire régulier des vingt-deux clefs du Tarot. Notre ouvrage, traitant d'un objet relativement restreint, ne saurait se prêter à de pareils développements (d'ordre synthétique, mathématique, nécessairement universel). Cet objet, nous nous contenterons de l'exposer à la lumière (les vingt-deux Arcanes) ; il s'assimilera à cette lumière dans la mesure de sa réceptivité propre : comme un miroir, il réfléchira pour nous les seuls rayons qui auront rencontré sa surface. Ainsi, la première Septain — Le Temple de Satan — ne se rapporte aux sept premières lames que d'une façon tout indirecte et détournée. Les initiés estimeront cependant -ces dérivations d'analogie moins lointaines qu'on ne serait tenté de croire de prime abord. Dans la Clef de la Magie noire — la deuxième Septain — nous nous rapprochons beaucoup du sen , propre et immédiat des lames 8 à 14 du Tarot ; nous y touchons même à peu près constamment. E faut voir la cause de cette concordance dans la presque identité des objets ce livre ne traite-t-il pas, n effet, des mystères sacrés de la Nature, dont le Tarot nous présente parallèlement les hiéroglyphes ? Aussi aurons-nous l'occasion, tout au long de cette deuxième partie, de décrire et même de commenter les lames numériquement correspondantes aux sept chapitres qui la composent. Le Problème du Mal — la troisième Septain — nous fait un peu dévier de cette voie centrale, en nous rejetant vers les interprétations dérivées et médiates. Mais, bien que parfois indirectes, les correspondances avec les vingt-deux clefs du Livre de Thoth n'en demeurent pas moins irréprochables jusqu'au bout. En somme, notre ouvrage est construit tout entier sur les proportions magiques du Tarot. D'une aile à l'autre, il a pour base et pour soutien, tantôt les constructions, tantôt les substructions de ce vaste monument de la synthèse ésotérique. Puissent les occultistes juger notre humble travail solidement appuyé à l'inébranlable édifice.

02/2019

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Littérature française

Une courtisane aux péripéties à l'eau d'ortie

Ce roman est un roman vivace, vivant écrit par un homme en colére. Connu pour avoir vomi ses vérités sur l'incarcération des cadres gestionnaires au temps de la purge initiée par des forces pas si occultes que cela, RACHID HARBI Kabyle-Algérien a pris cette fois sa plume pour aile, tâter les douleurs sociétaires. Ancien cadre de l'eniem emprisonné en 1996, deux fois acquitté, il a réglé ses comptes avec le pouvoir et le systéme judiciaire à travers des écrits journalistiques et deux livres parus il ya quelques années. A soixante sept ans, attendri peut etre, il vient de publier un récit qui narre l'histoire singuliére, mais pas du tout ordinaire, d'une jeune algérienne moyenne éprise de vie tout simplement une jeune fille martyrisée et qui à l'aide de son seul " karma ", a fini par sortir la téte de l'eau. Chebha personnage de cet ouvrage, prénom d'emprunt, a bel et bien éxisté. Cette histoire est bien réelle. C'est celle de l'éclosion d'une fillette de son extinction puis de sa résurrection. Violée par le deuxième mari de sa mére qui s'avérera étre son géniteur à l'age de trois ans. Déchirée donc par le doigt de son pére, elle survit au choc, se soulève et se porte avec la douleur accrochée à ses haillons, pour aller courageusement affronter le monde et l'école algérienne. Elle en sort bachelière devient universitaire. Un jour, elle découvre que ferroudja sa mére couche avec un amant dans un garage égaré dans les bois. Le traumatisme la féle, elle se met à boire, à fréquenter les bouges et les cabarets. Elle découvre l'argent et le luxe. Chebha est d'une beauté lumineuse. Elle devient méme la femelle d'un prince Quatari et d'une vice consul étranger. Elle vend surtout son corp tous les soirs notamment lorsqu'elle va chez el houaria la madame claude algérienne, entremetteuse de son état. La fiction se méle à la réalité lorsque Pédro, un ibérique en tombe amoureux. Il la sort de la nasse et lui rend sa dignité. La vraie chebha éxiste, elle est aujourd'hui mére de famille, propriétaire d'un superbe commerce et d'une très belle villa sur les hauteurs de la corniche oranaise. La chebha du roman livre sous la plume de l'auteur toute cette détresse et ses insanités que subit la femme algérienne au quotidien.

11/2015

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Poésie

L'état d'enfance. IV

L'Etat d'enfance est un vaste projet littéraire initié en 1992 et dont nous publions aujourd'hui le quatrième volume. Livre d'heures composé de fragments compacts de proses arrachés à la nuit, véritable poésie-sismographe, dont la fine aiguille sensible note le moindre soubresaut, la plus intime variation d'un "vent intérieur" - sautes, griffures de cette aiguille, qui sont autant de signes et de blessures. Le temps est "devenu le regard" , dit Hervé Piekarski dans ce livre ouvert et infini qui est peut-être avant tout une "méditation scopique" . Chaque nuit y creuse un peu plus la nuit, chaque nuit enfonce la nuit-même un peu plus loin, pour aller toucher quelle lumière ? Celle du récit peut-être, de cette grande trame qui nous recouvre comme la nuit recouvre le monde, dans laquelle Piekarski vient griffer le temps, comme le prisonnier dans sa cellule marque en une suite de traits acérés l'accumulation des jours sur le mur. Mais si chaque incise est un jour métaphysique, il reste le mur, et jamais le livre n'esquive la réalité. Ni celle des souvenirs, des maisons du souvenir, ni la présence du bégonia dans la cour, de la radio qui crépite dans la cuisine, des pavillons de banlieue, ou de l'imaginaire du roman noir avec ses berlines sombres sur des parkings, ses coups de revolvers, ses hommes en imperméable et les femmes au rouge-à-lèvres incandescent. Autant de flashes fugaces, de fulgurances de récits pris en route et remis à plus tard, plein de lieux natals, de silhouettes et de légendes. Il s'agit de dresser l'histoire de l'homme, de trouver la coïncidence totale de la langue et du récit, de la langue et du mouvement, mouvement qui réunirait en un seul geste l'origine et la fin. Fin, ou béance, ou faillite. Ce qui menace l'homme chez Piekarski, ce qui dévore jour après jours le foie de Prométhée, ce n'est pas l'aigle (divin), mais lui-même : une "bête sourde et aveugle, issue de la chair de son foie" . Difficile d'échapper à sa propre dévoration. Il faudrait alors poser sur le papier une possibilité de langage, une barque de mots pour traverser ou remonter le temps, l'espace intérieur, le passé, les échos. Ouvrir un trou sans tomber dans l'un de ces "ouvertures partout dans les mémoires" . Le coeur comme les étoiles est en expansion constante, c'est pourquoi il faut prolonger le geste d'écrire, de noter, face à l'accumulation sur soi du temps, de la mort, de la nuit. Barque, "abri" , ou "bivouac" : écrire un lieu qui résiste, un lieu respirable malgré le poids du temps dans sa poitrine. Piekarski tient dans ces pages une position de présence et de retrait simultané, il est en "observation" , comme si le corps pouvait devenir l'espace réversible du temps et de la fiction, de la vie et de la mort, de la fable et du prosaïque. Il ouvre l'espace par le langage, la pente des enfers qu'il nous appartient de descendre ou de monter, chacun dans son mystère et sa nuit propre. Tenir encore le récit pour repousser un peu la faillite humaine, "la faillite mondiale du langage" . Descendre chercher la noirceur et la douleur jusqu'à la rupture avant que "la nuit ne referme son cercle" , avec pour seul bagage une langue poétique qui n'est pas le langage, mais la langue du langage. On songe à Orphée, un Orphée dont l'Eurydice serait le langage et qui ne pourrait en contempler la puissance destructrice sans disparaître soi-même, mais comme le dit Piekarski dans un dernier vertige : "Orphée parce que le monde entier se retourne" .

02/2024

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Littérature étrangère

Bloody Miami

Une invasion armée, c'est une chose, évidemment. Mais Miami est la seule ville d'Amérique – et même du monde, à ma connaissance – ou une population venue d'un pays étranger, dotée d'une langue et d'une culture étrangères, a immigré et établi sa domination en l'espace d'une génération à peine – par la voie des urnes. Je veux parler des Cubains de Miami. Dès que j'ai pris conscience de cette réalité, j'ai trépigné d'impatience : il fallait que j'y aille. C'est ainsi que j'ai passé deux ans et demi dans la mêlée, en plein coeur de l'immense foire d'empoigne qu'est Miami. Il faut le voir pour le croire ; ou bien (oserais-je le suggérer ?) le lire dans Bloody Miami. Dans ce livre – ou il n'est pas question d'hémoglobine, mais de lignées –, Nestor, un policier cubain de vingt-six ans, se retrouve exilé par son propre peuple de la ville d'Hialeah, la véritable « Little Havana » de Miami, pour avoir sauvé de la noyade un misérable émigrant clandestin de La Havane ; Magdalena, sa ravissante petite amie de vingt-quatre ans, leur tourne le dos, à Hialeah et à lui, pour des horizons plus glamour en devenant la maîtresse d'abord d'un psychiatre, star des plateaux télé et spécialiste de l'addiction à la pornographie, puis d'un « oligarque » russe dont le plus grand titre de gloire est d'avoir donné son nom au Musée des beaux-arts de Miami (en lui vendant des faux pour soixante-dix millions de dollars...) ; un professeur haïtien risque la ruine pour que ses enfants mulâtres soient pris pour des Blancs ; un chef de la police noir décide qu'il en a assez de servir d'alibi à la politique raciale du maire cubain ; le rédacteur en chef WASP de l'unique quotidien anglophone encore publié à Miami, certes diplômé de Yale mais qui ne comprend rien aux contradictions intrinsèques et complètement cinglées de cette ville, meurt de peur de perdre sa place – et ses privilèges ; tandis que son jeune reporter vedette, également sorti de Yale – mais qui, lui, a tout compris –, s'échine (avec succès et avec l'aide de Nestor, notre jeune policier cubain) à traquer le scoop qui lui permettra de se faire une place à la hauteur de son ambition... et je n'évoque là que neuf des personnages de Bloody Miami, qui couvre tout le spectre social de cette mégapole multiethnique. J'espère qu'ils vous plairont. C'est un roman, mais je ne peux m'empêcher de me poser cette question : et si nous étions en train d'y contempler l'aurore de l'avenir de l'Amérique ?

03/2013

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Littérature française

L'escalier de Jack

"Et vous, qu'est-ce que vous vouliez faire quand vous étiez petit ?" L'escalier de Jack répond à la question. C'est un récit qui dit "vous". A la fois pour s'adresser au lecteur, mais parce que le narrateur s'interpelle lui-même, sans que jamais cela tourne au vase clos. Des souvenirs, égrenés sur le mode "vous avez 5 ans, et vous faites du vélo". Comme un chapelet des différents travaux ou métiers exercés, depuis l'enfance (un peu), à l'adolescence (beaucoup) puis le jeune âge adulte (surtout). Un premier travail rémunérateur (de la pâte à modeler vendue sur le marché pour le compte du curé) au trafic de métaux, papiers ou divers déchets transportés dans une remorque attelée au vélo. Où vous découvrez que tous les matériaux n'ont pas la même valeur commerciale. L'enfant puis adolescent grandit dans une ville du nord normand, dans une cité ouvrière où les usines dessinent de drôles de couleurs dans le ciel et aliènent les travailleurs tout en nourrissant les familles. Le narrateur a une conscience aigüe de ce qui l'entoure et en même temps une distance amusée qui tourne en dérision bien des situations. Y compris un rapport filial doux-amer qui laisse traîner dans l'air des volutes d'incompréhension, de malentendus, de rejet et d'affection tout en retenue. Car l'adolescent ne passera pas son bac mais ne fera rien non plus pour se faire embaucher dans l'usine où son père travaillera trente-cinq ans. Le narrateur est un beatnik, les années 70 fleurissent et il part sur les routes, la guitare en bandoulière. Il ramasse des fraises, puis des salades, mais aussi des pommes pour gagner de la hauteur. Il porte des cageots d'un train à l'autre à la frontière espagnole, puis assemble des circuits électriques. Le tout sous la douceâtre influence de cigarettes qui font rire. L'homme a du succès, tant auprès des filles que des employeurs qui finissent tous par lui proposer de monter en grade et devenir chef d'équipe. Gagner plus ? Pas de ça chez vous ! Le narrateur découvre la littérature par hasard, grâce aux trésors dont regorge la bibliothèque parentale : Des souris et des hommes, Le désert des Tartares, Le vieil homme et la mer... Et lorsque LA fille vous offre LE livre, c'est la révélation, rien de moins. Allen Ginsberg, Jack Kerouac. Vous êtes assis sur une moitié d'escalier en pierre, vous êtes aussi maçon, et vous lisez Allen racontant comment Jack, décidé à aller voir comment la vie est ailleurs, dévale l'escalier en disant au revoir à chaque marche. "Votre trente-sixième boulot sera poète."

08/2012

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Travail social

Voyager avec les mineurs non accompagnés. Repères pour une pratique décentrée en Protection de l'enfance

Après un "avant-propos" qui situe le contexte et les contours de la réflexion et une introduction qui présente les Mineurs non accompagnés comme un analyseur de l'adolescence contemporaine (métissée, transculturelle), de l'institution de la Protection de l'enfance (famille, parentalité, lien social) et du vivre ensemble dans la Cité (faire tenir ensemble les altérités), l'ouvrage est structuré en 6 chapitres illustrés de nombreuses vignettes cliniques ou d'encadrés pour alimenter et aller plus loin dans la réflexion. - Le chapitre 1 est consacré à l'âge et à l'héritage des "adolescents du monde" : les Mineurs non accompagnés, les adolescents dits de banlieue, les "issus de l'immigration" et les "autres" adolescents vivant dans un même monde. L'ensemble de ces adolescents ont l'âge de l'Histoire. - Le chapitre 2 propose un voyage dans le Temps et l'Espace ainsi que dans la dynamique transférentielle et contre-transférentielle avec ces jeunes. Des exemples précis sont donnés pour mettre en évidence l'actualisation des fantômes du passé dans la rencontre clinique ou éducative. - Dans le chapitre 3, il est question de la perception et du traitement socio-politique des corps de ces adolescents et de leur résonance avec l'Histoire globale, notamment de l'esclavage et de la colonisation. Ces jeunes sont souvent marqués dans leurs corps, qui portent les cicatrices de leurs périples migratoires, mais aussi la mémoire des temps anciens. - Le chapitre 4 met en évidence le défi posé par le syndrome victime-délinquant que présente parfois le tableau clinique de ces jeunes. Des stratégies d'intervention sont proposées pour tenter de faire évoluer ce syndrome vers la créativité. - Le chapitre 5 propose de réfléchir sur notre filiation généalogique et sur la nécessité de figures parentales mondialisées - dégagées des idéologies raciales, nationalistes et ethniques - pour ces jeunes en quête affective dans l'institution de la Protection de l'Enfance, dans la société et dans l'environnement-monde. Il ressort que c'est la même question qui a toujours été posée pour tout enfant ou adolescent confié en famille d'accueil ou en institution et qui sont en recherche de reconstruction du lien filial. - Le chapitre 6 propose, de manière synthétique, quelques éléments pour une pratique décentrée ainsi que pour l'analyse des pratiques auprès des Mineurs non accompagnés. Les pratiques et dispositifs interculturels sont notamment revisités sous l'angle d'une clinique de la mondialité, clinique pour tous. - La conclusion remet le cap sur ce voyage inorganisé, improvisé, chez ces jeunes et en nous-mêmes, auquel nous invite l'accueil de ces rejetons de l'Humanité dans la Protection de l'Enfance et la société en général.

02/2021

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Essais biographiques

Käthe Kollwitz - Regard(s) croisé(s)

Ce volume collectif est issu du premier colloque français consacré à Käthe Kollwitz alors que l'historiographie se développe surtout en Allemagne et aux Etats-Unis. Le principal enjeu en est de sortir du domaine des spécialistes de l'estampe et de faire d'une lacune, le peu de développement de la recherche sur Kollwitz en France, un potentiel heuristique. Le parti-pris était en effet d'ouvrir le propos du colloque à des chercheurs et chercheuses extérieur-e-s au champ de l'estampe allemande, de proposer une lecture croisée de l'oeuvre de Kollwitz, en invitant non seulement des chercheuses et chercheurs en histoire de l'estampe et en histoire de l'art mais aussi en histoire de la photographie, en histoire culturelle ou en études germaniques. Chacun considérant Kollwitz sous l'angle de ses connaissances mais aussi des objets et méthodes propres à sa discipline, leur confrontation permet ainsi de renouveler la recherche sur l'artiste. Trois lignes forces structurent l'ensemble des contributions de ce volume. La première interroge les fonctions de l'image dans l'oeuvre de Kollwitz, à travers l'expressivité des sujets qui, avec récurrence ou au contraire de manière plus marginale, sont chargés d'une signification symbolique, dans le champ artistique ou l'espace social, et jusque dans la pénombre discrète voire secrète de l'atelier, en explorant les potentialités de la gravure, de la photographie ou de la sculpture dont l'artiste a été la praticienne. La deuxième voie d'approche examine la situation de Kollwitz face à l'histoire, en éclairant la confrontation de l'artiste aux combats et violences de son temps, qu'elle vécut dans un enthousiasme parfois inquiet (la révolution allemande) ou qu'elle subit dans la douleur (la mort d'un fils tué à la guerre, dès l'automne 1914, la convertit au pacifisme), cependant qu'à partir de 1933 le nazisme lui retirerait ses droits d'artiste et d'enseignante en la plongeant dans la nuit de l'art décrété dégénéré. La troisième et dernière partie de l'ouvrage réunit des essais interrogeant la portée de l'oeuvre de Kollwitz, en s'intéressant à ses réceptions et ses lectures comme autant d'interprétations qui, parfois, croisent d'autres destins d'artistes, tels George Grosz ou Lea Grundig, et qui varient selon des contextes changeants ? : l'engagement de l'artiste dans l'Allemagne des années 1920, sa postérité dans la RDA d'après 1945 ou les significations de la monumentalité de son oeuvre dans les régimes d'idéologie communiste. Contributions de ? : Aurélie Arena, Claire Aslangul-Rallo, Jérôme Bazin, Annette Becker, Marine Branland, Jean-Numa Ducange, Thierry Dufrêne, Marie Gispert, Christian Joschke, Philippe Kaenel, Morgane Lafagne, Juliette Mermet, Denis Pernot, Emmanuel Pernoud, Chiara Ripamonti, Bertrand Tillier, Catherine Wermester.

08/2022

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Autres philosophes

Le Livre dont Jean Baudrillard est le héros

Le Livre dont Jean Baudrillard est le héros répond à un double enjeu. Il est d'abord conçu comme une porte d'entrée vers la pensée de cet auteur inclassable et souvent mécompris dans le monde francophone. L'ouvrage répond au défi suivant : comment peut-on concevoir une initiation à la pensée de Jean Baudrillard, sans passer par le commentaire universitaire, l'exégète classique ou la glose herméneutique ? Comment détourner le savoir totémique des universitaires, qu'il disait lui-même honnir, tout en permettant aux lecteurs et aux curieux de s'approprier sa pensée et ses concepts en douceur ? L'ouvrage reprend le format bien connu des " Livres dont vous êtes le héros ", ou fictions interactives qui ont connu un certain succès éditorial notamment auprès des jeunes public, il organise donc une fiction interactive autour de cet auteur en mêlant le biographique au philosophique, l'intime au conceptuel, le propédeutique au burlesque. Trois grandes voies narratives s'entremêlent. D'abord, une première voie permet de naviguer dans la vie de Jean Baudrillard – une vie plus ou moins fictionnalisée, dans la plus pure tradition baudrillardienne. Cette voie mobilise des sources inédites de et sur l'auteur (correspondance privée avec ses parents, archives de l'IMEC, photographies personnelles, etc.) Des éléments parfois très ordinaires sont mobilisés pour dire sa pensée. Ensuite, un double fictionnel organise une voie en contrepoint (la question du double hante l'oeuvre de Baudrillard). Ce personnage est marqué par une absence de destin, des péripéties de l'ennui et de la médiocrité. Une troisième voie narrative est plus théorique, abstraite et conceptuelle. Elle permet de se balader dans son oeuvre, en sillonnant de citations en citations, sa philosophie ainsi mise en intrigue. Au final, cette première partie permet à la fois au lecteur de " jouer " à suivre et incarner la vie et la pensée de Baudrillard, tout comme elle peut être parcourue dans un ordre aléatoire. La seconde partie du livre intitulée " Morale de la Traverse " se veut réflexive et théorique, elle pose la question suivante : comment vivre sa vie avec la pensée de Jean Baudrillard, en tant que " mode d'emploi " de la vie. En quoi la spécificité de cette pensée peut être envisagée sous un angle moraliste, voire acquérir une dimension ésotérique qui ramène du hasard dans le destin ? Et comment cette dernière permet une lecture du monde au quotidien : comment traverse-t-on une existence avec le système de pensée de Baudrillard et son renversement perpétuel que nous proposons de nommer la Traverse ? On y parle autant de l'homme-dé, d'un guide de survie à l'attaque d'un ours, de la fin du recoin, du détournement médiatique, du simulacre de la nostalgie et du monde qui va se venger de nous. Avec une préface d'Edgar Morin.

01/2023

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Esotérisme

Histoire de la Grande Loge Nationale Indépendante et Régulière pour la France. et Les Colonies Françaises 1899 - 1940 2021

Dans le tome I Francis Delon s'appuie essentiellement sur des sources inédites, et retrace l'histoire qui a conduit à la création de la Grande Loge Nationale Indépendante et Régulière pour la France et les Colonies Françaises (l'actuelle Grande Loge Nationale Française) et au rétablissement de la régularité maçonnique selon la maçonnerie anglo-saxonne. Il retrace ainsi les tentatives de créer, au sein d'une maçonnerie française quelque peu anticléricale et progressiste, des loges apolitiques et symboliques, d'abord à la Grande Loge de France en 1899 avec l'atelier anglophone Anglo-Saxon n° 343, puis, à partir de 1910, au Grand Orient de France avec le réveil du Régime Ecossais Rectifié grâce à l'appui du Grand Prieuré d'Helvétie qui en était l'unique dépositaire. Les difficultés rencontrées par ce rite, en raison de son message " évangélique ", et l'hostilité des dirigeants de l'obédience conduisirent alors Le Centre des Amis, à l'automne 1913, à s'ériger en une Grande Loge souveraine. Celle-ci fut aussitôt reconnue par la Grande Loge Unie d'Angleterre qui souhaitait le rétablissement d'une franc-maçonnerie régulière en France. Affaiblie par des divisions internes et la mobilisation d'une majorité de ses membres lors de la première guerre mondiale, elle échappa à une disparition prévisible en accueillant les loges militaires constituées par des francs-maçons anglophones servant dans les régiments de l'Empire britannique. Le tome II met d'abord l'accent sur l'échec du projet initial de grande loge francophone traditionnelle en raison de la marginalisation progressive des francs-maçons du Rite Rectifié consécutive : au désaveu du Grand Prieuré Indépendant d'Helvétie ; au départ de loges ; à l'impossibilité de rallier les courants spiritualistes de Memphis-Misraïm et du martinisme. L'incompréhension voire l'hostilité des membres britanniques les empêcha également de créer un second atelier rectifié parisien ainsi que d'accueillir Camille Savoire et son Grand Prieuré des Gaules et de participer ainsi la réunification de l'Ordre Rectifié en raison de la séparation existant dans la maçonnerie anglaise entre les ateliers symboliques et les hauts grades. La Grande Loge Nationale Indépendante et Régulière devient alors une obédience de type anglo-saxonne à la position originale au sein de la franc-maçonnerie française avec des travaux uniquement rituels, des loges d'instruction et de recherche pour une interprétation du fait maçonnique appréhendée sous l'angle de son histoire. Elle bénéficia alors d'une reconnaissance internationale auprès des grandes loges de l'Empire britannique grâce notamment à la promulgation, par la Grande Loge Unie d'Angleterre, des Basic Principles en 1929, complétés en 1938 par les Aims and Relationships of the Craft rédigés conjointement avec les grandes loges d'Irlande et d'Ecosse

09/2021

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Ethnologie et anthropologie

Citoyens du monde ?. Le sujet à l'oeuvre à l'échelle globale

Daniel Argelès, Meghann Cassidy, Heidi Knörzer, Chantal Schütz et Jeffrey Swartwood enseignent au département Langues et Cultures de l'Ecole polytechnique. Ils sont membres du Groupe de Recherche "Identités, Cultures, Histoires" (GRICH). Comment habiter la planète en citoyens d'un monde toujours plus global ? Cette question, les enseignants du Département Langues et Cultures de l'Ecole polytechnique ont souhaité l'explorer en commun. Depuis les spécificités de leur discipline, de leur "aire culturelle" ou de leur champ de recherche, ils ont observé la façon dont individus et groupes cherchent ou aspirent à se constituer en sujets en négociant à leur manière, dans leurs pratiques sociales ou culturelles, leur engagement ou leurs créations, les dimensions enchevêtrées du local et du global. Les contributions abordent des sujets extrêmement divers. Sous un angle très actuel, elles s'inté¬ressent au plurilinguisme chez les Ouïghours de France, à la notion de citoyenneté mondiale chez les Kurdes, aux manifestations vite devenues virales des femmes chiliennes protestant par le geste et la parole contre les violences sexistes lors du mouvement social d'octobre 2019. Dans une approche plus historique, elles explorent la fluidité des identités de caste chez les habitants de la San Diego coloniale, les modalités d'écriture de la conquête du Mexique par un conquis¬tador et un romancier mexicain du XXe siècle, les tribulations et la place du globe de Gottorp dans la Russie de Pierre le Grand à aujourd'hui, le parcours et l'engagement cosmopolitique d'un essayiste juif de Moravie émigré en France et aux Etats-Unis. Dans une optique plus littéraire, elles se penchent sur la façon dont la littérature et le cinéma contemporains appréhendent l'échelle globale : romanciers et poètes afro-américains et afro-britanniques contemporains cherchant à se définir dans l'espace de la globalisation et de la Relation chère à Edouard Glissant, interrogations d'un auteur québécois sur les possibilités d'habiter (et de représenter) le monde à l'ère des flux de containers sillonnant la planète, possibilités de résistance, chez un cinéaste de science-fiction américain, face au dystopies cosmopolitiques d'Empires à venir reflets de notre présent. Cet ouvrage fait suite à une journée d'étude éponyme qui s'est tenue à l'Ecole polytechnique en 2021, elle-même nourrie par un séminaire de lectures théoriques où les travaux d'Arjun Appadurai et de Stuart Hall ont fait écho à ceux de David Harvey ou d'Hartmut Rosa, les réflexions d'Amin Maalouf et de Rosi Braidotti à celles d'Anna Lowenhaupt Tsing ou de Michel Agier. Il s'inscrit également dans la continuité de deux ouvrages collectifs précédemment parus aux Editions de l'Ecole Polytechnique : le Détail à l'oeuvre (2012) et le Sujet à l'oeuvre (2018).

10/2023

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Templiers

Les Templiers. Prémices, Mystères et Secrets

Pourquoi l'intérêt pour les Templiers demeure-t-il aussi intense au 21e siècle, plus de 7 siècles après la chute de l'Ordre en 1307 ? Cet ouvrage éclaire les secrets et la spécifié qui caractérisent les Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon depuis le concile de Naplouse en 1118 en Palestine actuelle et même depuis les prémisses dès les visites antérieures d'Hugues de Payens et du comte de Champagne au Moyen-Orient. Les découvertes et les archives vaticanes permettent d'avoir un autre regard sur cet Ordre de Chevalerie extraordinaire et unique. On s'aperçoit aujourd'hui qu'il n'est né ni du néant ni du hasard, ni pour répondre à des besoins simplement militaires ou de protection mais dans le cadre d'un autre projet, politico-économique, récupéré par l'Ordre à son profit oecuménique. Il fut révolutionnaire et d'une puissance méconnue, maritime, économique, commerciale, politique et spirituelle, au-delà des clivages religieux et sans oublier un ésotérisme qui interpelle. Les Maîtres du cryptage et du double langage ont créé une Chevalerie nouvelle qui a marqué les esprits. Les recherches précieuses de l'auteur permettent d'examiner cette nouvelle Chevalerie sous un éclairage qui illumine des mystères bien gardés. L'auteur le passe l'Ordre au peigne fin. Il va au-delà des apparences et met en lumière ce qui reste largement inconnu : l'apport templier, leur influence, leur trésor véritable et leur expansion. Il ouvre des portes sur les lendemains de la fin officielle de l'Ordre en 1312, sur base d'une riche bibliographie pour que qui le veut aille plus loin. Dans d'autres ouvrages il aborde les suites spirituelles de l'Ordre et son devenir matériel, de même que ses environ deux cents années de domination. Les initiateurs du Temple ont su convaincre l'Occident de soutenir l'Ordre et de le doter de moyens considérables et jamais vus. Ils ont découvert au Moyen-Orient des éléments ignorés de la plupart de leurs contemporains et ont alimenté leur propre légende. Ils sont bu à la source des ancestrales sagesses antéreligieuses et se sont nourris des antiques mystères, pour les perpétuer. Ce que sauront les Templiers sera craint du pape, servira l'Eglise, préparera un nouvel Occident, fera naître une nouvelle Chevalerie mais attisera des jalousies fatales. Elle ne sera plus jamais égalée, mais elle vit encore notamment en chacun d'entre nous au 21e siècle. Le Temple puisera dans le passé la force inimaginable d'une expansion unique, qui n'est pas celle d'un Ordre de moines-soldats seulement mais d'une structure inédite de révolution sociétale qui est entrée dans l'Histoire au point d'être passée sous silence pendant plusieurs siècles. Elle a survévu, à sa manière.

10/2023

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Sociologie

Inflexions N°13 Transmettre Janvier 2010

Avec pour thème "Transmettre" , la revue Inflexions pourrait paraître aborder un sujet relativement neutre. En effet, stricto sensu et de prime abord, du point de vue du militaire, s'il s'agit de transmettre des connaissances, un savoir-faire, voire une culture, on pourra penser que c'est affaire de pédagogie au sens le plus large. Transmettre une expérience est plus problématique, mais nous restons là face à des difficultés, précisément, pédagogiques. Quant à la transmission des valeurs, elle relève pour une large part de la "tradition" , dont la connotation reste, dans les armées, résolument positive : il s'agit bien de transmettre, mais, en l'occurrence, plus qu'un savoir, un savoir-être. Voilà donc un numéro d'Inflexions qui échapperait à la mise en évidence de problématiques aiguës, touchant au coeur de la conscience individuelle ou de la condition humaine, dont cette revue, en croisant les regards du soldat et de l'intellectuel, s'est fait en quelque sorte une spécialité ? Il n'en est rien, car si l'on va aux contributions "civiles" , tout se passe comme si l'on traitait d'un autre sujet. En effet, que ce soit pour le professeur Jean-Pierre Rioux ou pour la présidente Hélène Waysbord, la transmission est abordée sensiblement sous le même angle, celui du "devoir de mémoire" sur lequel s'interroge le premier, celui d'un "impératif catégorique" que met en évidence la seconde, l'un et l'autre se référant à la Shoah comme point focal... "02. Défendons à tous nos sujets, de quelque état et qualité qu'ils soient, d'en renouveler la mémoire, s'attaquer, ressentir, injurier ni provoquer l'un l'autre par reproche de ce qui s'est passé, pour quelque cause et prétexte que ce soit, en disputer, contester, quereller ni s'outrager ou s'offenser de fait ou de parole, mais se contenir et vivre paisiblement ensemble comme frères, amis et citoyens, sur peine aux contrevenants d'être punis comme infracteurs de paix et perturbateurs du repos public". Mais depuis Auschwitz, peut-il y avoir "repos public" ? Pour autant, au nom même de la mémoire, il y a des "frères, amis et citoyens" , dont le soldat est le délégataire pour user de la force des armes qui lui sont confiées, sans succomber à la barbarie. Se souvenir d'Auschwitz, sans se perdre dans le champ gravitationnel du "trou noir" de la Shoah, mais faire que ce soldat soit haussé au-delà de lui-même par l'appropriation des valeurs résolument positives qui lui sont transmises, tel est le défi. N'éclaire-t-il pas quelque peu celui du "devoir de mémoire" caractérisé par le professeur Rioux ? Si tel est le cas, à travers ce thème, la revue Inflexions est bien dans sa vocation.

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Comptabilité

Crédits documentaires, lettres de crédit stand-by, cautions et garanties. Guide pratique, 3e édition

Face aux risques de non-paiement dont le niveau varie en fonction de la situation économique du pays de l'acheteur et de l'évolution des taux de change, les exportateurs ont tendance à recourir à toute la panoplie des sécurisations proposées par les banques et les assureurs-crédit et, entre autres, au crédit documentaire. Les acheteurs, quant à eux, requièrent la mise en place de couvertures en leur faveur : clauses contractuelles plus sévères et garanties bancaires pour se prémunir contre les risques de défaillance de leurs fournisseurs. Ce guide pratique est unique. Il propose une lecture simple et exhaustive des problématiques relatives à la pratique des crédits documentaires, LCSB, cautions et garanties indépendantes dans leurs aspects juridiques, commerciaux et financiers et présente les deux volets de la sécurisation des contrats. Cette troisième édition, mise à jour des dernières révisions — des règles et usances des crédits documentaires (RUU 600) et des garanties sur demande—, intègre la dimension "conformité" ou "compliance" ainsi que les évolutions technologiques en matière de digitalisation du Trade Finance. En référence aux RUU 600, la première partie de l'ouvrage étudie la protection des intérêts de l'exportateur au travers des crédits documentaires et des lettres de crédit stand-by ; les auteurs ont développé la dimension"import" réclamée par nos fidèles lecteurs. L'ouvrage en décrit les mécanismes et les différentes formes et analyse la position de chacun des acteurs sous l'angle des risques et des sécurités obtenues. Il aborde également les crédits documentaires et stand-by à l'import avec les clauses spécifiques liées à certains secteurs d'activité, les exportateurs étant souvent confrontés à des problématiques d'achat international. La deuxième partie traite de la sécurisation de l'acheteur par la mise en place de cautions et garanties de marché par l'exportateur. Après un exposé juridique, l'ouvrage souligne les aspects pratiques conseils aux exportateurs lors de la phase de négociation, puis de gestion. Il présente les différentes garanties et passe en revue les clauses à recommander ou à éviter. Il explique le contexte de mise en jeu des garanties. détaille les recours offerts aux exportateurs et expose un panorama de la jurisprudence en la madère. La troisième partie est consacrée au poids renforcé des mesures de sanctions internationales et d'embargos, de lutte anti-blanchiment et contre le financement du terrorisme dans la gestion des opérations de commerce international. Le respect des mesures d'ordre réglementaire ne se limite pas aux banques, mais concerne aussi les exportateurs, les importateurs ainsi que les prestataires logistiques, par exemple. Ce guide rappelle à tous les acteurs du commerce international — PME, grandes entreprises exportatrices. professionnels du secteur bancaire et de l'assurance, enseignants et étudiants en commerce international et en écoles de commerce — les règles applicables, les usages et les pièges à éviter.

04/2019

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Littérature française

Je ne me souviens pas

Tout le monde... se souvient du célèbre Je me souviens de Georges Perec ou de celui de Joe Brainard (I remember). Mais il est peut-être une autre manière de se décrire, en creux, en angle perdu ou mort, et c'est d'essayer de faire remonter à la surface ce dont on NE se souvient PAS. Dite comme ça, cette proposition paraît futile, ou légère, ou même un peu niaise. En fait il n'en est rien et le travail que cela nécessite est intense et, ici, littérairement enthousiasmant. Cela met en jeu une sorte d'autobiographie modeste, spéculative et méticuleuse mais irrémédiablement floue. Qu'on en juge par les premières pages de ce livre si déconcertant : " Je ne me souviens pas du vase de Soissons. Que je suis allé à l'école, oui, naturellement je me le rappelle, quoique pas dans le détail. Que j'y ai appris des choses, je veux bien le croire. J'étais un as en arithmétique. Mais qu'il fut un temps où j'ignorais que Louis XI utilisait ses fillettes en toute immoralité, que Saint-Louis rendait la justice sous un arbre et que Louis XVI a été guillotiné, ça semble invraisemblable et c'est pourtant une évidence inattaquable. Que, dans le cas de l'auxiliaire avoir, il faut accorder avec le complément d'objet direct situé avant le verbe, que pour ce qui ne se produira que dans l'avenir on doit employer le futur alors que l'imparfait s'impose souvent pour le passé, que, dans la majorité des cas, un s signale le pluriel des substantifs et des adjectifs même s'il y a pléthore d'exceptions, aussi difficile à imaginer que ça puisse aujourd'hui me paraître, il m'a également fallu l'apprendre. Je ne me souviens pas qu'il y eut un moment où j'errais, analphabète, insoucieux du monde intellectuel et de la civilisation. Le vase de Soissons, je ne me souviens pas si j'ai appris son existence au lycée ou dans ma famille. Il est un événement collectif que je peux partager avec tous les Français. Si je ne cherche pas à me documenter, j'ai ceci en tête : après la prise ou le sac de Soissons, Clovis guignait tel vase qu'un autre lui refusa, arguant que la communauté était la règle et le vase aussi partageable que l'enfant à la mère indécise présenté devant le roi Salomon. Rage impuissante de Clovis puisque nul Salomon n'empêcha l'étripage du vase. Là-dessus, des années plus tard, à la suite de circonstances redevenues inconnues pour moi, le roi des Francs se venge de l'autre, lui coupant la tête, le tue en tout cas, en prononçant la fameuse phrase dont il serait un peu fort que je ne me souvienne pas.

03/2016

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Littérature française

J'ai toujours aimé les nuages

J'AI TOUJOURS AIME LES NUAGES - Une histoire qui vous entrainera dans un monde dont vous ne saurez jamais vraiment s'il est réel ou imaginaire ! Rêver, inventer, fantasmer, s'évader... Depuis son plus jeune âge, David excelle à métamorphoser chaque minute de son existence en une délicieuse divagation. Lorsqu'un drame fait basculer sa vie, le destin lui accorde une seconde chance en le ramenant à l'âge de huit ans. Mais est-ce bien la providence qui lui fait ce cadeau ou s'agit-il d'une simple projection de l'esprit ? EXTRAITS : J'étais devenu expert dans la pratique du rêve éveillé. Il faut dire que j'avais commencé très jeune. Ma mère me racontait souvent que je n'étais qu'un nourrisson lorsqu'ils s'aperçurent, mon père et elle, que mes innombrables sourires ne leur étaient pas adressés, mais qu'ils semblaient émerger de mon intérieur profond et s'offrir plutôt au vide qui m'entourait. Ma mère en était toujours un peu désappointée quand mon père, plus cartésien, cherchait obstinément à savoir ce qui me transportait ainsi. Il passait alors un long moment à essayer de comprendre ce que mon regard planant ne fixait jamais vraiment ; un cadre, un coin de meuble, un chausson, une mouche... Comment aurait-il pu imaginer que j'étais déjà dans les nuages ? - Qu'avez-vous fait du corps ? - Je l'ai déjà dit cent fois, monsieur le président. Je ne l'ai pas tué. Ces gens-là ont la vie dure. Ce n'est pas deux ou trois petits coups de pelle... - Vingt-sept ! Les témoins ont compté vingt-sept coups de pelle ! - Oui, bon, vingt-sept si vous voulez ! Mais il n'était pas mort ! Je peux vous l'assurer ! Pendant le voyage, il a englouti le panini, les frites, le sac en papier et même le bidon de lave-glace qu'il a trouvé dans le coffre ! - De quel voyage parlez-vous ? De celui où vous l'avez reconduit dans les Pyrénées ou bien de celui ou vous l'avez ramené à son époque ? J'étais là, sur la paillasse crasseuse, à regarder le ciel à travers les barreaux. Ma libération n'était plus qu'une question de jours ; d'heures peut-être ? Kéline avait eu la bonne idée de faire analyser les cheveux et les poils retrouvés dans le coffre de la voiture. Ils dataient du paléolithique moyen, et plus précisément de 50 000 avant le présent... LES LECTEURS EN PARLENT : SUNSET J'ai adoré ce tourbillon de vie entre rêve et réalité. EMELINE Ce petit bijoux mériterait 100 pages de plus ! SOPHIE Lecture originale et émouvante. Dommage que ça aille si vite !

01/2023

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Poésie

Souvenirs de la maison des fous

Novembre 1943. Menacé par ses activités clandestines, Paul Eluard doit quitter Paris et disparaître. Il trouve refuge chez Lucien Bonnafé, psychiatre résistant et visionnaire, directeur de l'asile des fous de Saint-Alban, et passera des mois caché parmi les aliénés... Dans L'Immaculée Conception, en 1930, Paul Eluard et André Breton offraient cinq variations autour des délires recensés par la psychiatrie pour démontrer qu'il n'y avait pas de frontière entre le langage des prétendus fous et celui des poètes, sauf aux yeux de la société. En novembre 1943, lorsque Eluard est accueilli à Saint-Alban par Lucien Bonnafé, épisode auquel fait allusion Xavier Donzelli dans Les Messagers également publié en janvier 2023 chez Seghers, les temps ont changé : l'euphorie et les provocations du surréalisme sont loin, la France est occupée, la poésie doit s'engager. Face aux fous de l'asile public départemental de Lozère, aux aliénés atteints cette fois réellement de débilité mentale, de manie aiguë, de paralysie générale, de délire d'interprétation ou de démence précoce, Eluard se fait confident, interlocuteur. Rappelons-nous que le poète du lyrisme amoureux est aussi le poète de l'indignation face aux injustices et de la compassion envers les malades des sanatoriums, les soldats du front, les femmes tondues de l'après-guerre et de toutes les misères du monde. Dans ce long poème composé de sept parties et d'un épilogue, " Le Cimetière des fou ", il dresse sept portraits de malades servis par les dessins poignants de Gérard Vulliamy, artiste peintre graveur proche du surréalisme et futur gendre du poète. Empreints d'une profonde empathie, ces textes font résonner des voix : celle du poète confronté au mystère impénétrable de l'esprit perdu, " chantant la mort sur les airs de la vie ", ou celle des fous en proie aux hallucinations, à des absences ou à de rares éclairs de lucidité. " Le mannequin en croix est-il un homme ou moi ? " s'interroge une jeune femme triste ; " Peut-être aurais-je pu cacher cette innocence qui fait peur aux enfants ? " laisse entendre une vieille dame dont " un mur de regret cerne l'existence ". Saint-Alban, berceau de la psychiatrie institutionnelle, fut le premier lieu en France à offrir une prise en charge thérapeutique aux fous devenus des patients - à une époque de restrictions qui allait voir mourir de faim la moitié de la population des asiles, soit quarante mille personnes. De la même façon, à travers ce texte, Eluard arrache ces individus à une solitude carcérale et les rend à leur humanité. A notre époque, à l'heure de l'inflation sécuritaire dans les hôpitaux psychiatriques, ses Souvenirs de la maison des fous nous rappellent plus que jamais à notre esprit et à notre humanisme.

01/2023

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Droit international

Le droit d auteur en questions. 1 Objet de la protection - Conditions et formalités

DROIT BELGE Le droit d'auteur en questions est le fruit des connaissances, des réflexions et de l'expérience d'un avocat qui pratique le droit d'auteur au quotidien. La théorie est ainsi confrontée à la pratique et les questions procédurales ne sont pas en reste. La structure n'est pas vraiment classique pour un ouvrage juridique : ce sont des questions qui font office de chapitres. Cette approche sous forme de questions présente l'avantage d'être plus directe et facilite l'accès à la matière pour ceux qui n'y sont pas encore familiers. L'approche sous forme de questions est également un terreau particulièrement fertile pour l'approche critique. En la matière, la réponse est rarement binaire. Il faut bien le constater, le droit d'auteur est une branche du droit complexe et tout en nuances. La logique dans l'ordre des questions se révélera d'autant plus si le lecteur prend le temps de lire l'ensemble de l'ouvrage de façon linéaire. Dans le même temps, l'index a été particulièrement travaillé afin de permettre au lecteur qui a besoin d'une réponse sur un point spécifique de naviguer facilement à travers l'ouvrage. Les questions développées dans ce premier tome dédié à l'objet de la protection, aux conditions et aux formalités du droit d'auteur, sont les suivantes : . Que protège le droit d'auteur ? . Le droit d'auteur protège-t-il les interprétations d'oeuvres ? . La notion d'oeuvre au sens du droit d'auteur est-elle limitée aux objets perceptibles par la vue ou par l'ouïe ? . Quelles sont les conditions pour bénéficier de la protection par le droit d'auteur ? . Pour être protégée par le droit d'auteur, une oeuvre doit-elle être nouvelle ? . La valeur artistique de l'oeuvre est-elle une condition de protection par le droit d'auteur ? . La longueur de l'oeuvre est-elle une condition de protection par le droit d'auteur ? . La quantité de travail, l'expérience, le savoir-faire... sont-ils des critères pertinents pour déterminer si une oeuvre est protégeable ? . Peut-on tenir compte du succès de l'oeuvre ou de son caractère distinctif pour déterminer sa protection ? . Le droit d'auteur protège-t-il les idées ? . Quelles formalités faut-il accomplir pour être protégé par le droit d'auteur ? . A quoi sert le sigle © ? . Une oeuvre doit-elle être fixée sur un support pour être protégée par le droit d'auteur ? . Faut-il dire le droit d'auteur ou les droits d'auteurs ? . Un animal ou un robot peut-il être un auteur ? Le droit d'auteur en questions s'adresse à tous : tant aux praticiens du droit qu'à ceux qui souhaitent apprendre la matière ou trouver une réponse à l'une de leurs - petites ou grandes - interrogations.

10/2022

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Droit fiscal international

La dénonciation à l'ère des lanceurs d'alerte fiscale. De la complaisance à la vigilance

Depuis des siècles, les dénonciateurs assistent la puissance publique en vue de garantir le bon fonctionnement de la justice. De l'accusation populaire athénienne à la révélation publique de "scandales", la dénonciation a donné lieu à une multitude de variations en fonction de la tradition juridique nationale et du cadre politique. La figure du lanceur d'alerte ("whistleblower") jouit cependant, parmi ces figures, d'une aura remarquable. Cette nouvelle figure de la dénonciation a particulièrement été mise en lumière par les fuites de données de ces dernières années. Qu'il s'agisse de l'affaire Snowden, de celle des Panama Papers ou encore de celle des Cambridge Analytica Files, tous ces "media leaks" ont pu éclater au grand jour grâce à l'intervention de "lanceurs d'alerte". Tirant les enseignements d'une affaire en particulier, celle des Panama Papers, la présente étude a pour objectif de répondre à la question de recherche suivante : la réception juridique du phénomène (non juridique) des lanceurs d'alerte fiscale dans l'ordre juridique belge, européen et international provoque-t-elle une évolution ou une révolution du droit belge ? Si une évolution du droit belge est possible et souhaitable, moyennant une (ré)interprétation des principes et des règles qui le gouvernent, l'institution ancestrale de la dénonciation est-elle capable d'accueillir le phénomène des lanceurs d'alerte fiscale dans toutes ses virtualités ? Si oui, comment ? Quelles en sont les conséquences précises sur la notion et le régime juridique de la dénonciation en droit belge ? Au travers d'une analyse fouillée en droit national et en droit supranational, aux confins du droit public et du droit privé, l'étude montre combien le phénomène des lanceurs d'alerte fiscale a profondément bouleversé l'institution de la dénonciation tant dans ses contours que dans ses limites. Les contours de la dénonciation sont redessinés. L'Etat a perdu son monopole dans la captation des dénonciations. Aussi, on constate que les faits dénoncés dépassent le registre de la légalité et mènent pourtant, dans certains cas, à des réactions, juridiques et/ou sociales. Les limites de la dénonciation ont également bougé. L'appréhension du phénomène des lanceurs d'alerte sous l'angle du droit à la liberté d'expression provoque une réévaluation de la dénonciation à la lumière des droits fondamentaux. L'analyse est pertinemment enrichie d'éléments de disciplines non juridiques, en particulier de références historiques et sociologiques. Si l'étude poursuit une vocation conceptuelle en ébauchant une théorie de la dénonciation, elle offre également un intérêt pratique indéniable pour toute personne, praticien, chercheur ou citoyen, amenée à s'intéresser à la problématique des lanceurs d'alerte - en droit fiscal et au-delà - en dressant pour la première fois le cadre juridique de la dénonciation en Belgique.

03/2021

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Littérature anglo-saxonne

Girls of Summer

Je me sentais comme une déesse grecque. Mais bien sûr, c'était avant. Avant que les chuchotements ne commencent à assombrir l'air de l'été comme un orage imminent. Avant que la police ne débarque sur l'île, uniformes oppressants et sombres sous le soleil de midi. Avant que le corps ne s'échoue, brisé, sur la plage. Rachel est amoureuse d'Alistair depuis ses dix-sept ans. Même si elle ne l'a pas revu depuis des années et qu'elle est maintenant mariée à quelqu'un d'autre. Même si elle était adolescente lorsqu'ils se sont rencontrés. Même s'il a vingt ans de plus qu'elle. Elle n'a jamais pu oublier l'été qu'ils ont passé ensemble sur une île grecque isolée et baignée de soleil. Mais lorsque Rachel renoue inopinément avec une fille qu'elle a connue à l'époque, ses souvenirs idylliques se couvrent de nuages. Le malaise va grandissant à mesure qu'elle replonge dans les souvenirs de cet été-là. Et si rien de ce qu'elle avait vécu ne s'était passé comme elle le pensait ? Roman coup de poing post #MeToo, Girls of Summer s'attaque frontalement au rapport de domination et au consentement. Il explore le rapport entre mémoire et traumatisme et la façon de se réapproprier son véritable passé. "Un roman terriblement percutant. Katie Bishop s'est inspirée des débats sur #MeToo pour écrire ce récit troublant sur le consentement et le contrôle". The Times "Sombre, d'actualité et qui donne à réfléchir. C'est un livre qu'il faut lire". The Sun "Une lecture incontournable, captivante, viscérale et crue. A acheter absolument". Glamour "Ecrit comme un thriller, vif et efficace. Un succès garanti". The Independent "Une lecture sombre parfaite pour les fans de My Dark Vanessa". Cosmopolitan "Ce premier roman prometteur est une exploration opportune de la façon dont les hommes prédateurs plus âgés séduisent et manipulent les jeunes femmes... Une dissection sans faille du pouvoir abusif des hommes et de la force de la solidarité féminine". Publisher's Weekly "Le premier livre de Katie Bishop, très perspicace, montre une compréhension aiguë de la façon dont les choses étaient et de la façon dont elles sont maintenant. L'histoire actuelle est peut-être une fiction, mais il y a beaucoup de vérités dans les pages, et cela donne une lecture puissante, captivante et pleine de suspense". Culturefly "Il y a longtemps que je n'avais pas lu un premier ouvrage aussi captivant. Magnifiquement écrit et incitant à la réflexion, plein de suspense. C'est le livre que je recommanderai à toutes mes amies d'emporter en vacances cet été". Lucy Clarke "Un premier roman envoûtant, troublant et captivant". Catherine Ryan Howard "Une nouvelle voix audacieuse. C'est LE livre de l'été". Katie Couric Media

06/2024

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Beaux arts

Michel-Ange. Les Esclaves

Enchaînés, les deux captifs s'opposent par tous les sentiments qu'ils expriment. L'un, superbement jeune et beau, semble s'abandonner à un sommeil peut-être éternel. On l'a surnommé l'esclave mourant. L'autre, plus brutal, se débat dans une torsion vibrante de tout son être. Il est dit l'esclave rebelle. Tous deux ont été conçus par Michel-Ange pour le somptueux monument funéraire que le pape Jules II rêvait de se faire élever et qui connut bien des vicissitudes. Enchaînés, les deux captifs s'opposent par tous les sentiments qu'ils expriment. L'un, superbement jeune et beau, semble s'abandonner à un sommeil peut-être éternel. On l'a surnommé l'esclave mourant. L'autre, plus brutal, se débat dans une torsion vibrante de tout son être. Il est dit l'esclave rebelle. Tous deux ont été conçus par Michel-Ange pour le somptueux monument funéraire que le pape Jules II rêvait de se faire élever et qui connut bien des vicissitudes, pendant quarante années de programmes successifs. Michel-Ange donna les deux grands marbres inachevés, considérés très tôt comme se suffisant à eux-mêmes, à l'exilé florentin Roberto Strozzi, lequel en fit hommage au roi de France. Les esclaves gagnèrent donc la France du vivant du sculpteur et ont successivement été placés dans deux niches du château d'Ecouen, construit par le connétable Anne de Montmorency, puis prélevés par le cardinal de Richelieu pour son château en Poitou. Ils purent enfin être vus et admirés à partir de 1814, date de leur entrée au Louvre. Ils sont présentés depuis 1994 dans la galerie qui, au rez-de-chaussée de l'aile Richelieu relie le pavillon Denon au pavillon Mollien et qui a pris le nom de galerie Michel Ange. Peu d'éléments permettent d'apprécier le thème iconographique. Symbolisent-ils les provinces soumises ? Les arts réduits en esclavage par la mort du pontife ? Participent-ils à son triomphe éternel ? Peut-on y voir les passions asservies, ou, selon le thème platonicien qui animait Michel-Ange, représentent-ils l'âme humaine enchaînée par la pesanteur du corps ? Jean René Gaborit, conservateur général honoraire, autrefois chargé du département des Sculptures, et spécialiste de Michel Ange, nous soumet dans cet ouvrage ses propres réflexions nourries des nombreuses recherches qu'ont suscitées ces chefs-d'oeuvre. C'est un véritable travail de retour aux sources et d'investigation qu'il nous propose, rapprochant des analyses, comparant des techniques, délaissant des hypothèses par trop ambiguës : un travail de chercheur au service de l'amateur

10/2020

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Littérature française

Un jour, Aliénor m'a dit

Deux femmes, deux époques, une rencontre... Quand les parcours d'Aurélia - une femme d'aujourd'hui - et d'Aliénor d'Aquitaine se télescopent, c'est une belle histoire de solidarité féminine qui se noue au-delà du temps. Un roman de développement personnel qui explore le Féminin sacré, pour reprendre le pouvoir sur sa vie et prendre sa place de femme en toute légitimité. Aurélia, 38 ans, grande passionnée d'histoire du Moyen-âge, est journaliste reporter d'investigation pour la société de production de son mari. Entre son boulot prenant, son couple qui bat de l'aile, et ses enfants en bas âge qu'elle n'a pas le temps de voir, Aurélia est dépassée par ce quotidien stressant, en marge d'elle-même et incapable de se poser pour envisager une autre vie... Mais un étrange concours de circonstances va changer le cours de son existence. Envoyée en mission à Bordeaux pour enquêter sur les pratiques douteuses d'une société high-tech, elle se retrouve confrontée avec violence au pdg de cette société qui menace la sécurité de ses enfants si elle insiste trop. Encore sous le choc, Aurélia se réfugie alors aux toilettes pour déverser sa rage quand elle se retrouve nez à nez avec... Aliénor d'Aquitaine ! Son héroïne historique en personne, celle dont elle se passionne pour le parcours depuis toujours... Aliénor lui confie qu'elle est assignée à résidence depuis quinze ans par son propre époux Henri II, alors Roi d'Angleterre, pour avoir tenté de remonter leur fils contre lui. Depuis sa captivité, elle s'amuse, au cours de grandes méditations, à défier l'espace-temps à la recherche d'une solution pour pacifier les liens avec son époux. Elle passe ainsi avec aisance de l'an de grâce 1185 à l'année 2019, persuadée d'avoir été amenée à Aurélia pour de bonnes raisons. De confidences en révélations, les deux femmes vont apprendre chacune à mieux se connaître en confrontant leurs parcours respectifs, jusqu'à sceller un pacte : Aliénor initie Aurélia aux fondements du Féminin sacré (qu'elle tient de son oncle Raymond d'Aquitaine) pour l'aider à redevenir maîtresse de sa vie, en échange de quelques conseils pour changer son rapport au Roi et recouvrer sa liberté. Petit à petit, Aurélia se réapproprie son pouvoir personnel et sa parfaite autonomie, retrouve des rapports plus harmonieux et s'autorise enfin à être qui elle est pour mener une vie en accord avec ses désirs profonds.

06/2019

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Poésie

L’Essaim des jours

Dans un précédent livre (Ces mots-là) que nous avons commis ensemble, tu m'avais présenté, tes motspoèmes, ces mots-là précisément, et je les avais interprétés par la présence de photographies. Une alliance poétique et fructueuse a surgi lentement entre l'art photographique et ton art poétique. Les photos que je viens de te passer pour ce nouveau livre Les Essaims est d'une autre nature car ce peuple des images sera vu par les mots de ton écriture. Les photographies qu'au fil des années j'ai fixées sont des points de repères pour ma propre poésie. La tienne me confirme que tes mots changent le regard du poète-photographe sur ses archives personnelles. Photographier, c'est ajuster ses pas et ses visions passagères à la réalité alentour. Ecrire, c'est fixer des images nouvelles comme une invention à méditer sur ce que tu appelles : un retour d'images liquides. Cette alliance entre des essaims de mots (leur poème-ton poème) et les photographies de ce livre raconte une histoire particulière, des mémoires des instants qui jouent à la marelle des regards et des échanges. Ta poésie a bien saisi l'esprit des solitudes qui gît dans ces photos car elle pose comme tu l'écris si bien l'éternelle question du Temps. Et ce dialogue entre poètes que tu délivres dans ton livre me touche vraiment. Merci de consigner ce que le poète voit dans l'oeil de l'oiseau : son prêt, l'aile de sa libre volonté. Belle trouvaille. Tu me fais prendre conscience que ma poésie ne fait que capter "Les ondes tumultueuses/ D'un rêve ancien/Sur la feuille opaline" . Je suis tout à fait en accord avec toi pour imaginer tes suggestions "de la douceur/ D'une main de miel/ Sur les lèvres d'une aube évasive/ Incertaine" . Ta poésie est musicale et harpe délicate. Je ne sais pas si mon regard de poète ouvre la fenêtre du temps. Mais je sais qu'au fi l du temps tes poèmes acquièrent avec bienveillance une multitude d'éclats et de scintillements imprévus qui sauraient écrire les jours de soleil sous les flambeaux de la nuit, peut-être. Unir le verbe et l'image et le coeur des amis véritables comme un certain S. côté grognard de préférence ou bien le philosophe P. dans le reflet de sa psyché avec comme tu le notes si bien : "A l'horizon le feu de l'amitié/Qui ne saurait vieillir/ Et la question demeure sans raison".

12/2018

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Gestion

Les atouts en Chine du savoir-faire français : sports, loisirs, environnement

La transformation en cours de l'économie et de la société chinoises modifie les perspectives d'activité qu'y trouvaient les PME. Si hier encore la Chine pouvait se présenter comme une aubaine pour leur développement, il leur faut à présent considérer que c'est un peu l'inverse : ce sont les Chinois qui font en somme leur marché parmi les entreprises susceptibles de répondre à leurs besoins, et ce dans le monde entier en commençant par la Chine elle-même, qui en fourmille. Cette inversion en cours (elle prendra encore des années, mais la tendance est là) de l'avantage comparatif, oblige les PME désireuses de poursuivre ou d'accentuer leur participation à l'essor de la Chine à devenir aussi chinoises qu'il se peut, c'est-à-dire à se pénétrer d'une bonne intelligence des besoins de ce pays. On n'y réussit plus sans y avoir un peu pris racine. Une seconde évolution se dessine. Le progrès engrangé par la Chine se traduit notamment par l'émergence d'une ample classe moyenne, moins riche encore mais plus nombreuse que celle de l'Europe entière. Tous ces gens jouissent désormais des principales sécurités - le vivre et le couvert -, leur revenu semble durablement voué à s'élever régulièrement, leur épargne peut se relâcher un peu, et ils disposent déjà d'une gamme de biens matériels gratifiants, du frigidaire à la voiture souvent. Beaucoup ont déjà voyagé. Mais leur vie dans les mégalopoles peut commencer à leur peser et éveiller des besoins d'évasion. Leur désir se porte à présent vers des agréments de la vie, et notamment ceux qui profitent au bien être personnel : sport, loisir, détente, etc. Comme la Chine ne trouve pas grand-chose sans son long patrimoine historique pour répondre à cette attente, elle se tourne avec pragmatisme vers les champions en la matière que sont réputés être les Français. Ainsi s'ouvre pour le savoir-faire français en matière de ski, d'équitation, de nautisme, de fitness, de camping, etc. un des domaines d'activité promis à la plus rapide expansion dans la Chine en devenir... Pourvu du moins que les leaders qui s'avanceront pour y réussir aient à l'esprit le premier point ci-dessus. L'objet des cinquièmes rencontres de la Rochelle sur PME et Chine était, le 5 octobre dernier, de partager expériences et diagnostics sur cette nouvelle aile marchante de l'émergence chinoise. Le présent opuscule en tire une brève synthèse.

01/2019

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Religion

Initiation à la psychanalyse

Quel mystère n'a cessé d'entourer la psychanalyse dans l'esprit du profane ? Quelle méfiance n'a-t-elle pas suscité à mi-chemin de la curiosité et de l'angoisse ? Echec ou défaillance dans la communication des connaissances psychanalytiques, ou difficulté inhérente à une doctrine qui, par la richesse de sa teneur, se veut celle de quelques-uns ? Les tentatives entreprises pourraient nous en convaincre qui, tantôt s'égarent dans une imagerie facile et inexacte, provoquant l'enthousiasme puéril d'une foule plus avide d'occultisme que de science, de magie que de médecine, tantôt se ramassent en des formules lapidaires, prenant place au milieu des "idées reçues" pour être abandonnées aux commentaires autodidactes. Et lorsque les essais sont plus sérieux, ne se partagent-ils pas entre l'obscurité d'un langage hermétique, la clarté de notations psychologiques quasi anecdotiques, source d'un étonnement amusé qui ne conduit pas aux grandes questions, ou encore une rigueur didactique dont l'ordre et la densité satisfont la pensée par des définitions bien situées mais sans résonance affective ? Sans doute, dans l'exposé d'un domaine aussi vaste que la psychanalyse, convient-il d'accepter de n'être pas complet. N'est-ce pas d'ailleurs ce caractère incomplet qui définit toute initiation, si lui est donné son sens étymologique de commencement, d'introduction dans les voies préférentielles pour parvenir le plus directement possible au coeur même de l'étude proposée ? Tel est le but de cet ouvrage, modeste et ambitieux tout à la fois, qui ne vise ni à l'ampleur exhaustive, car il n'est pas un traité, ni à la concision exacte, car il n'est pas un précis, mais à éveiller cette inquiétude intérieure d'où naît l'interrogation ou l'angoisse que chacun, suivant ce qu'il est, pourra négliger, fuir... ou poursuivre dans l'une ou l'autre science de l'homme où la psychanalyse, sous des formes différentes, pose et éclaire les mêmes questions. Il ne sera guère évitable de rechercher dans le pathologique ce qui, sans être moins présent, demeure dissimulé ou terne derrière la banalité quotidienne. Aucun terme médical ne sera toutefois employé, malgré l'évocation diagnostique possible à certaines descriptions cliniques, car cet ouvrage n'est pas non plus un livre médical. - Aussi bien, est-ce à travers les données de la psychologie que nous chercherons l'angle d'observation le plus évocateur des notions psychanalytiques (1), - Qui nous conduiront, de proche en proche, aux grandes lois de la biologie (II), - Et aux prolongements des dimensions individuelles dans la sociologie (III). - Un retour à la thérapeutique psychanalytique, à son esprit plus qu'à sa technique (IV), - Achèvera de donner aux origines historiques des idées psychanalytiques un caractère moins anecdotique, mais plus prodigieux (V). Quelques courtes indications bibliographiques termineront ces pages dont ce serait, en effet, le succès de laisser leur lecteur insatisfait.

01/1965

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Cinéma

To be or not to be, Ernst Lubitsch. Un classique dans l'histoire

To Be Or Not To Be a suscité une abondante littérature critique au cours de ces trente dernières années, et la récente mise au programme du film au baccalauréat a accru encore cette production. Mais le film d'Ernst Lubitsch est une matière inépuisable, surtout lorsqu'on l'approche avec un faisceau de méthodes capables de révéler ce qui était jusqu'ici resté dans l'ombre. Le lecteur amateur ou spécialiste, l'enseignant et l'étudiant de cinéma trouveront dans ce livre non seulement tout ce qu'on attend d'une étude du film en termes d'histoire, d'esthétique, de style, de contenu, mais ils trouveront bien davantage, grâce à des spécialistes d'histoire, d'histoire culturelle, de sociologie, de génétique, de philosophie, d'études germaniques. Tous analysent le film avec la précision critique qu'on devrait toujours attendre de la passion cinéphilique. Le sociologue Jean-Marc Leveratto nous révèle ainsi la version radiophonique du film, grâce à laquelle Lubitsch entrait dans le quotidien du grand public américain de l'époque. Jean-Pierre Esquénazi examine tout ce qui inscrit To Be Or Not Be dans la descendance du Dictateur, mais aussi tout ce qui l'en sépare ; Clélia Zernik passe pour sa part le film au filtre du thème de la répétition envisagée comme un motif philosophique. Le film a souvent été étudié sous l'angle de la théâtralité, mais l'influence du célèbre couple de théâtre formé par Alfred Lunt et Lynn Fontanne n'avait jamais jusqu'ici été étudié de façon aussi détaillée que le fait Marguerite Chabrol, comme une matrice possible du couple formé par Joseph et Maria Tura. Le riche point de vue de François Genton et Matthias Steinle permet d'approcher le versant germanique du film, parfois sacrifié à sa dimension de comédie "américaine". La question de l'engagement des Etats-Unis dans la Seconde Guerre mondiale est de nouveau mise sur le métier : Katalin Por examine en détail le contexte d'écriture et de production du film, Alain Kleinberger brosse un panorama des comédies qui constituent le cadre culturel, générique et cinématographique du film de Lubitsch, Jacqueline Nacache se demande si Lubitsch avait pour but d'expliquer le nazisme ou d'en exposer l'incompréhensible nature. Enfin, le film étant proposé à l'analyse des lycéens, Barbara Laborde examine le film à la lumière de la nouvelle épreuve du baccalauréat et en déploie les ressources esthétiques et théoriques que permet la confrontation des photogrammes. Au terme de cette lecture, on n'aura certes pas fini de découvrir tous les sens, exposés ou voilés, de ce film exceptionnel. Mais To Be Or Not To Be apparaîtra sous un nouveau jour à tous ceux qui l'aiment et l'admirent depuis longtemps, et ne manquera pas d'émerveiller ceux qui le découvrent et l'analysent pour la première fois.

10/2014

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Philosophie

Le respect du vivant sous toutes ses formes

Je suis né en 1954, pour ne rien apprendre des institutions. En entrant en sixième, j'avais déjà trois ans de retard. A sa sortie, j'ânonnais. Ma curiosité est arrivée en croisant des gens passionnés. J'ai bâti toute ma logique autour des principes universels que nous montre l'intelligence divine de la nature et que quelques savants ont découvert. Je sens les gens tourner en cage. Et quand quelques-uns leur proposent d'en sortir, c'est pour rentrer dans une autre. Je vous propose donc la philosophie de la nature, car elle les englobe toutes. Ce fascicule fait la révolution, pour certains et révolution pour d'autres. Celle des religions, des philosophies, des systèmes, des pouvoirs, et des symboles. Je vais vous décrire ce que ce livre offrirait pour le symbole des jeux pacifiques et olympiques. de 2024 au lieu de ce sigle assez quelconque, d'ailleurs j'aurais lancé, à tous les Français ce défi sur internet, de tramer un logo pour les Jeux olympiques. La symbolique du livre vous propose, une main noire, une main blanche entrelacées, les pouces joints représentant les arches de le tour Eiffel pour le lieu, surmontés d'une flamme jaune. Les trois couleurs de l'humanité pour symbole, sur la mosaïque de tous les drapeaux du monde, sans exception. Les sportifs qui portent les drapeaux je les encourage, ils sont les seuls à les faire voyager olympiquement et pacifiquement. Les costards cravatent qui portent les drapeaux, je me tais. Les treillis qui les sortent de leurs pays, je les siffle, car ils les ramènent avec du sang. Vive le sport ! honneur aux vaincus ! L'univers a créé le cerveau humain afin de pouvoir réfléchir sur lui-méme, et qu'il se joigne à lui, dans sa croissance, malheureusement il ne s'en sert que pour son nombril, et la destruction de la nature. La création ne se réalise que parce qu'elle se donne, et se respecte. Ma route est sa route. Le meilleur moyen de la suivre et de commencer par ses principes, c'est ce que j'essaie de faire tout au long de ce fascicule. Je réinstalle la démocratie avec un fédéralisme, non régional, mais à son origine, électorale communale. Le pouvoir doit être sur le lieu de son exercice. J'assassine les assassins, tels les inhibiteurs de la pompe a proton (ipp), qui pour soigner une simple remontée d'acidité augmentent de 44% le risque d'Alzheimer. de 122% les maladies cardiovasculaires, de 44% les fractures de la hanche, avec les produits du monopole de la chimie, tels Mopral, Eupenthol, Lanza, Pariet... Quand un simple mélange de mélisse et gentiane, ou huile essentielle d'origan, fait des miracles comme il y en a tous les jours dans la nature. Ce fascicule fait l'apologie de la nature, de l'intelligence de sa création, de sa cohabitation, de sa philosophique. C'est l'alchimie dans tous ses états.

07/2018

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Histoire d'entreprises

Bourse de Paris : 10 grands patrons, 10 grandes histoires

Le livre Les Français connaissent davantage la vie d'une "star" de téléréalité que celle de leurs grands patrons créateurs de millions d'emplois. A l'opposé, les Anglo-Saxons ne sont pas avares de livres sur leurs patrons. D'ailleurs, la jeunesse française qui rêve d'entrepreneuriat connaît l'histoire d'un Jeff Bezos ou d'un Elon Musk, mais pas celle d'un François Pinault, un Vincent Bolloré ou un Xavier Niel. Pourtant, nos grands patrons peuvent davantage servir de modèles, de sources d'inspiration pour les jeunes et les moins jeunes qui rêvent de réussir, vu que toute réussite s'appuie sur un contexte, et que le contexte américain est difficilement extrapolable en Europe. Mais les milliardaires français ne font pas l'unanimité. Ce livre vise à mieux les faire connaître, à réconcilier les Français avec ces gens au talent exceptionnel. Il tente de retracer honnêtement le parcours fait d'ombre et de lumière de 10 grands patrons ayant coté leur entreprise sur la Bourse de Paris, qui est un formidable levier de développement... Comment ont-ils démarré ? Avec quelle somme en poche ? Comment sont-ils devenus riches ? En combien de temps ont-ils bâti un empire ? Quelle est leur richesse aujourd'hui ? Quels compromis ont-ils dû faire ? Jusqu'où ? Que vaut leur entreprise en bourse ? Quelle croissance sur les 20 dernières années ? Est-ce un bon investissement boursier ? Un titre intéressant pour les traders ? Vous découvrirez donc l'histoire de Paul Dubrule et Gérard Pélisson (Accor), de Bernard Arnault (LVMH), de Vincent Bolloré, de la famille Bouygues, de Jean-Claude Decaux, de Xavier Niel (Iliad), et aussi celles de la famille Michelin, des familles Schueller et Bettencourt (L'Oréal), des familles Pernod et Ricard (Pernod-Ricard). Et en bonus, en comparaison, à la fin de l'ouvrage, les histoires d'Edouard Leclerc et d'Yves Rocher qui ont bâti leur empire totalement hors de la Bourse. Avec, là aussi, une analyse économique. Donc, en tout, 12 grandes histoires qui font notre quotidien, dont 10 qui ont eu lieu sur la Bourse de Paris, et autant d'illustrations. Cet ouvrage unique en France s'adressera bien sûr aux cadres des entreprises concernées, aux étudiants des écoles de commerce, aux actionnaires individuels férus de placements boursiers, aux traders, aux entrepreneurs qui recherchent des sources d'inspiration, et à tous les Français désireux de découvrir le parcours de ces personnages hors normes. A livre d'exception, équipe rédactionnelle d'exception. L'angle historique de Yoann Laurent-Rouault, écrivain et illustrateur, sera dévoilé en premier ; celui de la saga, la belle histoire avec ses polémiques, et surtout ses fameux encarts "Le saviez-vous ? " qui permettront au lecteur de faire beaucoup de découvertes, aussi bien sur l'origine du Pastis que sur la Seconde Guerre mondiale, la piscine Molitor ou encore l'origine du Bibendum.

04/2022