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Lucie Mougenot

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Critique littéraire

Mort de la littérature

On peut me répondre, comme le fit un jour un ami : "Celui qui attend de l'argent de ses livres n'a qu'à crever." On peut, comme lui, exiger que l'écrivain soit un saint ou un héros. Qu'on le dise clairement et qu'on ne s'étonne pas si les héros écrivent surtout de mauvais livres. Sainte-Beuve, à qui on reprochait son manque de courage physique, répondait : "Ce serait grave si j'étais général." Les qualités nécessaires à l'écrivain sont assez nombreuses pour qu'on ne lui demande pas d'être en plus un ascète, un patriote ou un champion de football. Faire un livre est un métier difficile et même un ouvrage médiocre ne tombe pas de son auteur comme une pomme de l'arbre. " Le ton est donné ! Ecrit en 1950, Mort de la littérature part en croisade pour la survie de la littérature et la défense des écrivains. La puissance des auteurs anglo-saxons, les rapports troubles des artistes avec l'argent, la difficulté de la littérature française à s'exporter... : rien n'échappe aux griffes de ce pamphlet aussi lucide que caustique et tout nous montre que les problèmes qui agitent notre sphère littéraire sont à peu près les mêmes qu'après-guerre.

09/2009

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Littérature étrangère

La saison du concours

Eliza Naumann, une fillette de neuf ans, désespère de s'assimiler un jour à sa famille de surdoués : son père, Saul, absorbé par ses recherches sur le mysticisme juif, son frère, Aaron, porteur exclusif des ambitions de leur père, et Miriam, sa brillante mais distante et singulière mère avocate. Pourtant, lorsque Eliza remporte le concours d'orthographe de son école (sport national auquel tous les parents d'Amérique rêvent de voir leur progéniture participer), son père la pressent destinée à un grand avenir. Il lui prodigue toutes les attentions qu'il réservait jusqu'alors à son frère, lequel, frustré, s'embarque dans une quête aventureuse d'épanouissement spirituel. Et quand la vie secrète de Miriam est brutalement révélée, c'est à Eliza que revient la tâche de remettre de l'ordre dans le chaos familial. Avec un humour en filigrane qui transparaît constamment, Myla Goldberg déroule la trame d'une famille qui s'effiloche. A travers le regard d'Eliza, à la fois lucide et rêveur, elle explore la découverte par les enfants du monde des adultes, et le fossé qui se creuse entre les demandes des uns et les désirs des autres. Son analyse des relations humaines fait preuve d'une subtilité rare.

01/2002

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Cinéma

Sacha Guitry. Une vie d'artiste

Comédien, auteur de pièces et d'opérettes, journaliste et écrivain, Sacha Guitry (1885-1957) fut aussi un photographe, un dessinateur et un publicitaire de talent. Cinéaste original et inventif, revendiqué par la Nouvelle Vague, il s'est intéressé très tôt aux nouveaux médias que sont la radio et la télévision. Paradoxe d'un artiste façonné par l'esprit 1900, mais qui sut prendre au XXe siècle ce qu'il avait de plus moderne. Marié à cinq reprises, Guitry n'a jamais cessé de gommer la frontière entre sa vie sur les planches et sa vie privée, s'inspirant de celle-ci pour une grande part de ses pièces et de ses films. A l'exemple de son père, Lucien Guitry, l'un des plus grands acteurs de la Belle Époque, il côtoie hommes d'État, intellectuels et artistes de son temps. Porté à l'admiration et à la révérence, croyant au génie de la France, il conserve les traces de tous ses "grands hommes" dans la collection qu'il rassemble en son hôtel particulier de l'avenue Élisée-Reclus. A travers les contributions d'une vingtaine d'auteurs d'horizons divers et un corpus iconographique de deux cent cinquante documents inédits, ce catalogue d'exposition fait revivre une œuvre éclectique, nourrie d'une curiosité encyclopédique.

10/2007

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Critique littéraire

Je vous écris : Escrevo-lhe

Voici un nouveau recueil d'articles sur l'épistolaire dans le monde luso-brésilien. Pour le Portugal, les études portent sur l'émouvante lettre au roi Emmanuel où l'on trouve le premier dessin de la Croix du Sud ; les savantes épîtres en vers d'un intellectuel de la Renaissance ; les multiples missives qu'adresse de sa prison Francisco Manuel de Melo à ses correspondants ; l'épître didactique de Pedro Galego, franciscain féru d'équitation ; les manuels de lettres d'amour du début du XXe siècle ; la correspondance intime d'Antonio Sardinha ; celle de Fernando Namora, médecin et romancier, peu avant sa mort ; l'utilisation de la lettre par un poète contemporain ou le romancier José Saramago. Pour le Brésil, les travaux concernent deux romans épistolaires peu connus, l'un de Lucio de Mendonça, l'autre de João do Rio ; ainsi que les correspondances de deux écrivains, Lima Barreto, témoin de son temps, et Pedro Nava, dont les lettres confirment et précisent les mémoires. On se rend compte que le thème, loin d'être dépassé, est dune richesse inépuisable, tant il est vrai que de tout temps et sous toutes les latitudes, la lettre a été et demeure un moyen de communication privilégié.

06/2002

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Cinéma

Les Carnets d'un cinéphile

Explorer près de quatre-vingts ans de cinéma, c'est aborder les thèmes centraux de l'histoire des hommes. Initier son regard, changer de vision pour appréhender et expliquer les événements de notre société sont les conditions nécessaires pour réfléchir sur la toile, "seul au monde". Dans ces carnets, les arrêts sur image et les thèmes retenus peuvent être critiques, s'attacher à un contexte historique ou remettre en question des poncifs ; ils offrent avant tout un voyage au cœur d'un maelström d'images, de sons et de personnages, où le fond et la forme s'entrelacent pour donner vie au septième art : à la fois le plus accessible et le plus riche. Issu de la génération de la nouvelle vague, cinéphile depuis plus de quarante ans, Tony Jagu partage avec un enthousiasme contagieux les moments forts de cette histoire d'amour. Comme toute déclaration, celle qu'il adresse aux salles obscures s'avoue subjective, intime, et révèle un itinéraire personnel, jalonné de rencontres troublantes et de souvenirs marquants ; metteurs en scène, scénaristes, acteurs, compositeurs, producteurs : l'auteur rend hommage à chacun. Spectateur mais aussi critique, il n'oublie pas de poser un regard lucide sur un art qui se travestit parfois en industrie, pour le meilleur comme pour le pire.

04/2014

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Littérature étrangère

Et ce n'est pas toute mon histoire

... Et ce n'est pas toute mon histoire, nous prévient d'emblée Alissa Walser qui telle l'héroïne de son roman, souhaiterait tout raconter et ne rien révéler. Son livre s'ouvre sur la description d'une relation père-fille très complexe. Dans le moindre détail, la fille raconte à son père, au téléphone, comment elle s'est payé un amant avec l'argent qu'il lui a donné pour son anniversaire. C'est cette même jeune femme, la narratrice, qui est au centre de chacun des récits. Elle retrouve son amant à l'hôtel. Elle travaille comme mannequin. Elle rencontre dans un aéroport l'homme de ses rêves et lui fait part de ses fantasmes. Elle disparaît avec son amant au milieu des noces de ce dernier. Et surtout, elle ne veut pas être seule. Un destin contemporain, celui d'une jeune femme lucide poussée par le désir - désir de voyages, de nouvelles rencontres. Et qui dit l'intimité du malheur et du bonheur, la solitude et les moments partagés, dans une prose de la fin du XXe siècle : abstraite et glacée comme le chrome et l'ordinateur, affectant l'insensibilité des robots mais, en réalité, débordant d'une tendresse qui va droit au coeur.

04/1995

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Littérature française (poches)

Le deuil du printemps

Le domicile conjugal est envahi par sa " bande ". Marie, vingt-cinq ans, se venge ainsi de Paul qui la délaisse. Politicien ambitieux, d'un cynisme croissant, Paul semble ne l'avoir épousée que pour bénéficier du prestige et de l'influence de son père, grande figure de la gauche radicale. La crise cardiaque qui terrasse son mari va conduire Marie à bien des découvertes. Elle s'avisera - mais trop tard - qu'il l'adorait, et surtout qu'il tentait de la protéger face aux pièges, aux désillusions et aux scandales du pouvoir et de l'argent. Pour Marie, il s'agira alors d'entrer enfin dans la vie adulte et d'affronter un monde où chacun doit se battre et s'engager sans illusions. Et faire, le jour venu, son deuil du printemps... La comédienne, auteur du Bal du gouverneur, nous offre, à travers le regard de sa jeune héroïne, un roman lucide et désenchanté sur les mœurs politiques modernes. Un talent fait d'esquives et d'esquisses, de phrases cinglantes qui zèbrent une prose mélancolique... Le roman de Marie-France Pisier est un très joli texte littéraire qui se déroule au rythme du temps qui passe, le nôtre. Jean-François Josselin, Le Nouvel Observateur

05/1999

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Littérature française

Le cornac

Contraint pendant ses années de reportage de rendre compte de situations parfois cocasses, rarement heureuses, souvent cruelles, Maurice Denuzière reprend à son compte la réplique de Figaro : " Je me presse de rire de tout, de peur d'être obligé d'en pleurer. " A travers les aventures d'un jeune diplômé sans emploi, cramponné à une vocation que les nouvelles techniques rendent inutile, l'auteur évoque avec humour et causticité ce qui, pour des milliers d'individus, représente une véritable tragédie : le chômage. Le héros de ce roman picaresque d'aujourd'hui devient tour à tour père Noël chez des banquiers, promeneur de teckels, conducteur de caninette, souffleur de feuilles, chauffeur de maître, sondeur pour une multinationale de la collanterie, figurant de parc d'attractions, laveur de carreaux, livreur de pizzas, baby-sitter, etc. Grâce à une série de portraits contemporains, Maurice Denuzière porte un regard lucide, perspicace, souvent ironique, jamais amer, parfois tendre, sur une société dont le sens commun se dilue dans une compétition économique barbare où l'individu est réduit au statut de " ressource humaine ". Après les séries Louisiane et Helvétie, l'auteur d'Un chien de saison et de Pour amuser les coccinelles propose, à travers ce roman d'humour, une séquence de la nouvelle comédie humaine.

02/2000

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Histoire internationale

Le Che, à mort

" Pour comprendre la portée du miracle, il faut commencer par l'effet qu'il a produit : la transformation du Che en héros éthique. Cette "décoration" résulte d'une comparaison entre lui et nous, le commun des mortels, qui n'aurions d'autre Dieu que notre intérêt individuel, notre égoïsme, la quête de notre propre plaisir. Tandis que le Che, mû par l'amour qu'il éprouvait pour l'humanité, sacrifia sa vie pour elle. Peu importe que ses idées aient été erronées, que le type de société qu'il cherchait à faire naître soit exécrable. Ce qui compte, c'est qu'il ait cru que le chemin pour la rédemption de l'humanité était celui-là et qu'il ait tout donné pour l'atteindre. " Cinquante ans après sa mort, Che Guevara reste une figure aussi mythifiée que controversée. Saint ou démon, criminel ou bienfaiteur de l'humanité ? L'auteur livre ici un portrait très personnel, lucide et sensible du dernier héros révolutionnaire. Elle raconte l'itinéraire et les combats, mais surtout l'invention par lui-même d'un personnage " assassin et martyr ", voué à un destin grandiose. Sans le juger ni l'absoudre, Marcela Iacub le saisit au plus vif de sa vérité.

09/2017

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Cinéma

Il faut du temps pour rester jeune

L'obsession de Michel Drucker est bien connue : durer et tenir la forme. Il ne veut pas décrocher. A plus de soixante-dix printemps, est-ce bien raisonnable ? Lucide et plein d'autodérision, sans fard, il s'interroge ici sur le temps et l'âge. Au détour des couloirs de France Télévisions ou sur les routes de Provence qu'il sillonne à vélo - désormais électrique pour les cols les plus raides -, un Michel Drucker à la parole plus libre se fait jour. L'homme de télé a toujours eu une autre vocation : celle de médecin généraliste, comme Abraham, son père. Avec autant d'énergie que d'humour, il transmet son expérience de la vitalité grâce à la prévention, le sport, l'hygiène de vie, la diététique, le goût des autres, des endives et des carottes râpées. "Une vie de con", lui disait Johnny... A travers son savoir, des situations cocasses, des moments de doute poignants aussi, il invite chacun à faire de la résistance face au jeunisme ambiant. On peut tous décider d'"arrêter de vieillir". "C'est du boulot", mais un brin de sagesse et un grain de folie aidant, quel que soit son âge, "la vie reste à venir et le meilleur devant soi". Profitez-en, c'est un expert !

10/2018

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Sciences politiques

Les gangsters et la République

Les voyous traqués par la police de la République ? C'est la version officielle. La face cachée, ce sont des décennies de services rendus ! La France a toujours eu besoin des gangsters pour effectuer les basses besognes que les services officiels ne pouvaient accomplir. Ce sont ces petits arrangements entre amis que décrypte ce livre, sur une période s'étendant de l'Occupation à aujourd'hui, en passant entre autres par le Service d'action civique (SAC), la guerre d'Algérie et le Marseille de Gaston Defferre. Comment la brigade mondaine a couvert les hôtels de passe en échange de précieux renseignements ? Comment le milieu corse a fait main basse sur les cercles parisiens au lendemain de la Libération ? Comment a-t-on échangé une forme de paix sociale dans les quartiers contre la mainmise des dealers sur leurs territoires ? Comment la République s'est-elle servie des voyous, tout en les laissant se servir allègrement ? Réponses avec les témoignages exclusifs de politiques de tous bords (de Charles Pasqua à la sénatrice de Marseille Samia Ghali), de policiers (de Lucien Aimé-Blanc, ancien de la mondaine, à Bernard Squarcini, ex-patron des RG), de gangsters de toutes les générations, mais aussi d'historiens et de criminologues.

09/2016

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Critique littéraire

Ma collection littéraire. Notes sur la littérature russe Tome 1

C'est après avoir terminé ses deux titanesques "cathédrales d'écriture", l'Archipel du Goulag d'une part, la Roue rouge d'autre part, qu'Alexandre Soljénitsyne entreprit de lire ou de relire la littérature russe, celle du XIXe siècle, comme celle du XXe siècle. Ma collection littéraire est ainsi, à l'état brut, le fonctionnement mental d'un grand écrivain défrichant le texte d'un autre. On trouve dans ce premier tome des lectures d'écrivains du grand siècle classique : Lermontov, Tchekhov, Alexeï Tolstoï, et d'autres du suivant : celui des années soviétiques (1920-1930) : Andreï Biély, Mikhaïl Boulgakov, Iouri Tyniavov, Pantéleïmon Romanov, puis des années 1970 comme Iouri Naguibine, ou de la dissidence comme Guéorgui Vladimov. Ce volume est tout sauf un essai de critique ou un cours de littérature, mais un texte où, tour à tour admiratif, rageur, emporté, un maître de l'écriture dévore ce qu'il lit et perce le mystère de l'écriture. Alexandre Soljénitsyne (1918-2008) a obtenu le prix Nobel de littérature en 1970. Déchu de sa nationalité en 1974 après la parution en Occident de l'Archipel du Goulag, il fut expulsé d'URSS, émigra aux Etats-Unis, où il vécut vingt ans avant de revenir en Russie. Traduit et annoté par Georges et Lucile Nivat.

08/2015

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Critique littéraire

La querelle des Anciens et des Modernes XVIIème-XVIIIème siècles précédé de Les abeilles et les araignées

Anciens et Modernes ? La question est résolue. " Les anciens sont les anciens, et nous sommes les gens de maintenant ". a tranché depuis le XVIe siècle l'Angélique du Malade imaginaire de Molière. Cette adorable jeune fille avait raison, comme ont toujours raison toutes les jeunes générations qui veulent vivre avant de se souvenir. Le point de vue " jeune " n'est pourtant pas le seul possible, et pour cause. Marc Fumaroli, dans cet essai suivi d'une anthologie européenne de textes relatifs à la Querelle des Anciens et des Modernes, montre que cette ancienne question, débattue à neuf et avec une extraordinaire passion, a occupé les meilleurs esprits français et européens du XVIIe et du XVIIIe siècle et souvent dans un sens qui n'est pas celui d'Angélique. La raison adulte ne saurait se passer de comparer le présent et le passé, et le discernement dans les choses de la vie a besoin du pessimisme critique et lucide qui éclaire les vices du présent à la lumière de l'amère expérience passée. Les " Anciens " de la Querelle ont donc beaucoup à nous apprendre, même si les " Modernes " ont aujourd'hui l'illusion rétrospective d'avoir eu aisément le dessus et de pouvoir tranquillement écrire l'histoire en vainqueurs.

01/2001

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Beaux arts

Goya à l'ombre des Lumières

Au lendemain de la Révolution française, les idées des Lumières se répandent en Europe. Niais, en Espagne, elles sont revendiquées par l'armée de Napoléon, qui occupe le pays entre 1808 et 1813, ce qui ne va pas sans poser des questions graves aux défenseurs du progrès. Faut-il imposer le bien par la force? Peut-on contrôler la violence par la raison ? Quelle voie reste ouverte lorsque toutes les promesses ont été trahies? Un homme est le témoin privilégié de ces bouleversements: le peintre Goya, qui fréquente les milieux éclairés de Madrid. Dès 1793, il entreprend une exploration de tout ce que les Lumières ont laissé dans l'ombre. Sa quête se poursuit jusqu'à sa mort en 1828. Elle lui fait découvrir les puissances nocturnes qui, non moins que la volonté et la raison, dirigent la vie des hommes, et peuvent conduire au meurtre et au viol, à la torture et à la folie. Les illuminations de Goya concernent aussi notre temps.Tzvetan Todorov, observateur lucide et inquiet des nouveaux désordres du monde, met en évidence la pensée puissante de cet artiste de génie. Quarante-deux images en noir et blanc et vingt-quatre images en couleur accompagnent ce récit passionnant.

03/2011

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Sociologie

Sur l'Etat. Cours au Collège de France (1989-1992)

Transversale à l'oeuvre de Pierre Bourdieu, la question de l'Etat n'a pu faire l'objet du livre qui devait en unifier la théorie. Or celle-ci, à laquelle il consacra trois années de son enseignement au Collège de France, fournit à bien des égards la clé d'intégration de l'ensemble de ses recherches : cette " fiction collective " aux effets bien réels est à la fois le produit, l'enjeu et le fondement de toutes les luttes d'intérêts.Ce texte, qui inaugure la publication des cours et séminaires du sociologue, donne aussi à lire un " autre Bourdieu ", d'autant plus concret et pédagogue qu'il livre sa pensée en cours d'élaboration. Dévoilant les illusions de la " pensée d'Etat ", vouée à entretenir la croyance en un principe de gouvernement orienté vers le bien commun, il se montre tout autant critique à l'égard de l'" humeur anti-institutionnelle ", prompte à résumer la construction d'un appareil bureaucratique à une fonction de maintien de l'ordre social.A l'heure où la crise financière permet de précipiter, au mépris de toute souveraineté populaire, le démantèlement des services publics, cet ouvrage apporte les instruments critiques nécessaires à une compréhension plus lucide des ressorts de la domination.

01/2012

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Littérature française

Un Journal

Un Journal n'est pas ce qui s'appelle un journal intime. C'est le cahier impersonnel et singulier d'un poète qui fait des confidences générales. Dans la difficulté, comme un Merlin après le départ de Viviane, il trouve une continuité, une suite musicale de pensées. Sous la cloche de verre, ou prison d'air enchantée, il regarde intensément le monde et ses rudesses ambiguës, ses œuvres. Il écrit des lettres ouvertes. Et le journal se change en lieu de rendez-vous. C'est une bande de liberté peuplée de gens aimés et de passants considérables. On y voit Joubert, Cyrano, Thoreau, Arendt, Benjamin, Maurice Leenhardt, Etty Hillesum et Lucile Desmoulin, Tchekhov, Akhmatova, Tristan, Haydn ou Bergman, Dreyer, Ninon de Lenclos et Renoir... D'autres aussi, Turner, John Ford, Matisse, Lipavski sortent de chez eux. Ils sont les noms de rêves éveillés, de gestes purs qui délivrent des leçons ou quasi-sermons. Le Journal se fait table d'hôte publique pour changer les dispositions d'un monde. Bien des thèmes y sont évoqués : lumière, sommeil, attente, oubli, génie, cœur parlant, silence, politique, amour et travail, sincérité, mièvrerie, démasque... Et la prose est gagnée par le rythme de la force de contacter, qui s'appelle poésie.

02/2008

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Critique littéraire

Henry James à l'ouvrage. suivi de Extraits du Journal de Theodora Bosanquet

L'énergique, la lucide, l'indépendante Theodora Bosanquet (1880-1961) fut la secrétaire de Henry James de 1907 jusqu'à la mort de l'écrivain en 1916. Dans Henry James à l'ouvrage, elle donne le témoignage unique des méthodes de travail de James, depuis les détails les plus prosaïques jusqu'à ceux de la conception du projet artistique et de son exécution. Avec une finesse, une discrétion, une tenue exceptionnelle, elle montre la force, l'incorruptible détermination nécessaires à l'accomplissement de l'œuvre. Elle montre un homme profondément amical, un grand artiste dont la générosité se double d'une stupéfiante modestie - celui, qui, dans les préfaces, en particulier, tend véritablement la main au lecteur, distillant son expérience de créateur pour la lui communiquer. Ce travail de l'artiste, elle se consacra sans réserve à en faciliter l'aboutissement : c'est plus que de l'admiration, c'est une véritable adhésion, sur laquelle l'écrivain s'appuya lui aussi sans réserve. Les extraits de son Journal choisis par Leon Edel et Lyall H. Powers pour offrir un contrepoint à une monographie où elle s'efface presque complètement, nous permettent de mieux nous représenter, sur fond de verte campagne ou d'agitation londonienne, cette piquante Anglaise aux choix forts, elle-même écrivain.

02/2000

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Sciences historiques

L'invention de Paris. Il n'y a pas de pas perdus

Places royales et faubourgs brumeux, enceintes, barricades et passages, c'est la trame serrée des quartiers parisiens qui organise cette déambulation proposée aux flâneurs des rues et des livres. On y voit naître, au rythme des enceintes successives, l'éclairage public, l'enfermement des pauvres et des fous, le numérotage des maisons, les terrasses des cafés et la police de proximité. Du Marais des Précieuses au XIe arrondissement des " branchés ", on assiste aux migrations de la mode, à l'apparition de microvilles dans la ville, celles de Scarron, de Des Grieux, de Desmoulins, de Rubempré et de l'autre Lucien, Leuwen, celles de Gavroche, de Baudelaire et de Manet, d'Apollinaire, celles encore de Nadja, de Doisneau ou d'Anna Karina. Mais les vrais héros du livre, ce sont des anonymes, les architectes du désordre qui, de génération en génération, se sont transmis l'art d'empiler les magiques pavés, au faubourg Saint-Antoine en prairial an III, au cloître Saint-Merri en juin 1832, au clos Saint-Lazare en juin 1848, à Belleville en mai 1871, au quartier Latin en mai 1968, démontrant chaque fois - et plaignons ceux qui croient la série close - la force de rupture de Paris.

10/2002

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Critique littéraire

Cahiers Saint-John Perse. Tome 5

"Une rare fortune" lui ayant donné de rencontrer le texte de l'édition d'Oxford (de Heyne) qui conservait l'ancienne distribution métrique, Saint-Leger Leger entreprit de traduire les Epinicies, travail d'étude pour sa "commodité personnelle". Le 23 mars 1908, il écrit à Gabriel Frizeau : "Dans l'art contractuel d'un Pindare, la collaboration étroite du récitatif avec le chant, avec la danse même ou l'ambulation du choeur, l'astreint d'emblée à une triple discipline, qui accroît singulièrement la servitude du texte analytique. Nulle prodigalité réelle chez ce grand asservi qui fut, à tort, suspecté à Athènes de "semer à plein sac". Poète à trois dimensions, il est certes celui qui n'écrit pas de profil ; mais il y a dans son ivresse lucide, dans son ivresse à froid, un grand sens unitaire imposant la retenue du souffle, le mouvement même, chez lui, l'indispensable mouvement s'attachant au seul rythme d'une modulation préassignée. "Ivresse pindarique" : ivresse du nombre et des clés musicales, toutes clés maniées comme des vannes, pour une irrigation sonore qui semble plus qu'une distribution verbale. C'est la rétribution du Juste." Texte grec en regard, la traduction de la 3e Pythique est accompagnée de la reproduction du manuscrit calligraphié de Perse.

04/1982

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Histoire de France

AVEC DE GAULLE. Du Tchad 1941 à Baden 1968

1er mai 1941 au Tchad, dans la région désertique du Tibesti. Le capitaine d'infanterie coloniale Massu, commandant le poste de Zouar - quelques casemates rudimentaires faites de pierres et de banco - reçoit la visite du chef de la France libre, le général De Gaulle, auquel il s'est rallié pendant l'été 1940. De cette première rencontre, Massu écrira sur son journal de poste : " Un grand monsieur bienveillant et froid, un peu fatigué, écœuré de pas mal de choses et de gens. Nous finirons par gagner la guerre. " Le 29 mai 1968, à 14h45, le général Massu, commandant les Forces Françaises en Allemagne, à Baden-Baden, reçoit un appel téléphonique l'informant que le général de Gaulle, président de la République, a quitté Paris dans le plus grand secret et va se poser dans quelques minutes sur l'héliport de la résidence. Commence alors une étonnante visite sur laquelle beaucoup s'interrogent encore aujourd'hui. Entre ces deux dates, vingt-cinq ans d'une relation faite d'admiration, d'amitié, de controverses, et surtout de fidélité. De rencontres en rencontres, ce sont ses liens avec cette personnalité complexe que le général Massu évoque aujourd'hui. Le regard lucide et sans complaisance d'un soldat sur le chef qu'il s'est choisi.

05/1998

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Histoire de France

Charles VI. La folie du roi

1392 : un roi de 24 ans devient fou. Pendant trente ans, il va vivre une vie de souffrances, entre des crises atroces et des rémissions qui le laissent lucide et anxieux. Quelle était cette maladie ? Comment affectait-elle ses relations avec sa femme, Isabeau de Bavière, avec son frère, le brillant duc d'Orléans, marié à la belle Valentine Visconti, avec ses nombreux enfants ? Comment était-elle ressentie par ses sujets ? Scandale, fléau de Dieu, châtiment pour des péchés collectifs ? Seule l'écoute du discours du roi malade et des hommes de son temps, avec leur langage, leurs croyances, leurs peurs, permet de répondre à ces questions. Le règne de Charles VI passe à juste titre pour désastreux : guerre civile des Armagnacs et des Bourguignons, guerre de Cent Ans, la moitié de Troyes, l'abandon de la couronne à Henri V, roi d'Angleterre, le dauphin déshérité, la France vaincue, coupée en deux, humiliée, et partout les divisions, la misère, les ruines. Mais, derrière le désastre, se décèle le lent progrès des structures. Le sentiment national naissant, Jeanne d'Arc elle-même, peuvent s'expliquer par l'identification qui se produit alors entre la nation souffrante et son roi de douleurs.

09/1995

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Droit

Rendre justice aux enfants

Parfois dure pour les adultes, la justice est-elle plus attentive, plus vigilante pour les enfants et les adolescents qu'elle est chargée de protéger ? Malgré le dévouement extraordinaire de certains magistrats, la justice, pour les mineurs, est un colosse aux pieds d'argile. Dans les divorces, il arrive que les petits arrangements entre adultes laissent des enfants blessés à vie. La résidence alternée, ces enfants-valises, n'en est qu'un exemple quand elle oblige les tout-petits à ne plus savoir où est leur maison. Les enfants victimes, martyrisés par leurs parents ou par des pédophiles de rencontre, sont-ils mieux protégés par le système judiciaire ? Encore faudrait-il que celui-ci en ait les moyens. Quant aux mineurs délinquants, notre société sait-elle toujours les remettre dans le droit chemin ? Parvenue au terme de son mandat de Défenseure des Enfants, Claire Brisset dresse ici un tableau lucide, sans concessions, des ombres et lumières de la justice des mineurs et de la protection de l'enfance. Elle ouvre des perspectives pour que les enfants de France soient enfin mieux protégés. Le professeur Marcel Rufo, directeur de la Maison des Adolescents à Paris, apporte dans la postface l'éclairage d'un pédopsychiatre aux questions soulevées par ce livre.

05/2006

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Psychologie, psychanalyse

50 ans de l'Institut de psychologie (1968-2018). L'enseignement de la psychologie à la faculté des sciences sociales et politiques de l'Université de Lausanne (1918-2018)

Cet ouvrage retrace l'histoire de l'enseignement de la psychologie à L'Université de Lausanne et de l'Institut dédié à la recherche et à la formation des professionnels en ce domaine depuis sa fondation, en 1968, jusqu'à nos jours. L'auteur a mis l'accent, d'une part, sur quelques figures marquantes précédant la création de l'Institut de psychologie - Jean Larguier des Bancels, Jean Wintsch, Jean Piaget, Pierre Jaccard, Lucien Bovet, JacquesBergier -, sur son premier directeur - Jean-Blaise Dupont - et d'autre part sur les raisons qui ont amené les autorités universitaires de l'époque à soutenir cette création, ainsi que sur les contenus et les différents programmes d'études qui ont jalonné l'histoire de l'enseignement d'une psychologie devenue de plus en plus plurielle. Cet historique est aussi un reflet de l'importance pour la société actuelle d'une psychologie professionnelle ouverte. Comment expliquer autrement l'attrait grandissant qu'elle suscite auprès des étudiants depuis cinquante ans ? Les nombres parlent d'eux-mêmes : le petit institut consacré à la formation des seuls conseillers en orientation professionnelle et scolaire est devenu le plus grand de l'Université de Lausanne, puisqu'environ un étudiant sur dix suit la formation qu'il dispense.

04/2019

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Couple, famille

T'es vraiment nul et vieux. Lettre à ma fille qui ne va plus à l'école

" Voir, au-delà de mon inquiétude, la vérité en face, nos vérités et la difficulté d'être père aujourd'hui. " Tout commence par deux mots, qui sonnent comme une maladie mystérieuse ou un animal bizarre : " phobie scolaire " . Louise a quatorze ans. Cette jeune fille précoce a été harcelée en sixième, au collège. Depuis plus d'un an, elle refuse d'aller en cours. Louise est atteinte de phobie scolaire. Pour elle, pour lui et aussi pour nous, son père essaye de décrire et de comprendre. T'es vraiment nul et vieux est l'enquête d'un père qui se demande, observant sa fille au quotidien - métamorphosée par l'adolescence- qui elle est (devenue), ce dont elle souffre, comment l'aider et l'aimer au mieux. Dédramatiser l'adolescence et comprendre le malaise parfois lié à cet âge, réfléchir à ce que signifie être père aujourd'hui. C'est tout cela à la fois que s'exerce François Cuel, de sa plume franche, bienveillante et profondément lucide. François Cuel a été projectionniste, puis journaliste, puis producteur de cinéma, et enfin éditeur de livre de photographies. Mais le seul métier qu'il ait exercé plus de dix ans est celui de père. Il est l'auteur de Comment devenir Président de la République (2017).

04/2019

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Littérature étrangère

Le colis

Madhu est une hijra : née dans un corps d'homme, amputée de ses attributs sexuels masculins, elle est une sorte de troisième sexe, ni homme ni femme. La quarantaine passée, après des années de prostitution, Madhu doit mendier pour vivre et rester auprès de sa gurumai, sa guide. Par l'entremise de cette dernière, Madame Padma, tenancière redoutée, lui confie une mission qu'elle ne peut refuser : s'occuper d'un colis. Les colis, ce sont ces fillettes, vendues par leurs familles pour devenir des esclaves sexuelles, à qui il faut faire comprendre que leur sort est scellé, qu'elles ne pourront jamais s'échapper de Kamathipura, le quartier rouge de Bombay. Beaucoup de souvenirs remontent à l'esprit de Madhu : son enfance engoncée dans un corps qui n'était pas le sien, sa rencontre avec celle qui fera d'elle une hijra, le rejet de sa famille, ses années fastes, puis les regrets, la nostalgie, les remords aussi. Malmenée par la vie, éminemment lucide, Madhu raconte la noirceur du monde dans lequel elle vit. Pour autant, une petite lueur continue à lui dire qu'une rédemption est possible - si ce n'est pour elle, peut-être pour les autres.

01/2018

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Policiers

Les casseurs d'os

Bohème, parc naturel du Diable. Le corps d'une historienne est retrouvé au coeur de la vallée. Quelques kilomètres plus loin, la dépouille de son assistant est remontée des eaux troubles d'un lac. Le pays, petit par sa taille, grand par ses aspirations, vit des heures sombres. Pour l'enquête, il va falloir s'en remettre à la caractérielle Elodie Fasel et au peu orthodoxe Eugène Young, qu'on ne connaissait que de (mauvaise) réputation il y a quelque temps encore. Ce double meurtre, particulièrement sauvage, survient au moment où un scandale impliquant un ministre promet de bouleverser l'échiquier politique. Le lanceur d'alerte n'est autre qu'Elias Neuman, journaliste intègre et ambitieux, homme-caméléon aussi à l'aise dans une salle de rédaction que sur la scène d'un cabaret. Comment, au coeur de l'idyllique Bohème, des crimes d'une telle violence ont-ils pu être commis ? Quelles réalités cache un territoire où liberté et égalité sont plus que de douces utopies ? Ce qu'on dit est-il vrai ? Là où les dernières neiges tardent à fondre, les loups seraient de retour. Tour à tour explosif, hilarant ou cruel, Les Casseurs d'os, c'est un regard lucide braqué sur le monde et la tourmente à venir.

04/2018

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Histoire de France

Napoléon et les siens. Un système de famille

Que n'a-t-on pas écrit sur la famille de l'homme dont le destin étonna le monde ? A peu près tout et son contraire, une image dominant toutefois l'ensemble des autres, celle d'un clan avide d'argent, d'honneurs immérités et de dépouilles prélevées sur les cadavres d'antiques monarchies. Joseph, Louis, Jérôme, Elisa, Caroline et Murat, Pauline et Lucien : tous des frères dissipateurs, des soeurs ambitieuses et dépravées, des épouses indignes, des cousins sans scrupules... Pourtant, nul ne peut construire une dynastie sans compter sur son propre sang et c'est là le noeud gordien de toute l'entreprise de Napoléon Bonaparte : ses frères et soeurs ont accompagné, soutenu et parfois déterminé ce processus de conquêtes et de constructions civiles et militaires, partageant dès le début les douleurs de l'exil, la remise en cause systématique de leur place dans la société et les blessures d'amour-propre. Un homme seul, du reste, n'aurait sans doute pas pu réussir, lorsqu'un "système" (le mot est de Napoléon lui-même) multicéphale permettait ce succès, même éphémère. Vincent Haegele décrypte ce magnifique coup politique et offre une lecture novatrice du système familial impérial, loin des clichés convenus sur le clan Bonaparte.

08/2018

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Littérature étrangère

Petites choses formidables

Petites Choses formidables est sans doute l'un des recueils d'essais les plus célèbres de Gilbert Keith Chesterton (1874-1936). L'auteur se promène avec légèreté parmi les villes de France et d'Allemagne ou les collines d'Angleterre, et s'ingénue à tirer de petites anecdotes du quotidien des leçons pleines d'humour, de profondeur ou d'horreur. Le contenu de ses poches, les délices d'une grasse-matinée ou une terrifiante conversation avec un nihiliste sont autant d'occasions de dévoiler la beauté insoupçonnée du Paradis caché où vivent les hommes. "Le monde ne manquera jamais de merveilles ni d'aventures, c'est seulement d'émerveillement qu'il pourrait manquer". Au fil de trente-neuf historiettes, Chesterton révèle l'extraordinaire dissimulé sous les aspects de l'ordinaire, et la grande morale que peuvent représenter des tickets de tram, un canif, des touristes à la plage ou une gare ferroviaire. D'un rien, il lui est possible de discourir, avec la fraîcheur dont il a le secret, sur la famille, la guerre, la démocratie et le christianisme. Ces essais, inédits en français pendant plus d'un siècle, sont un concentré de la pensée loufoque et lucide du Prince du Paradoxe, et peuvent être considérés comme son testament philosophique. Traduction de Hubert Darbon.

08/2018

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Littérature française

Au fil des "temps". Une existence riche en singularités (synchronicités - coïncidences)

" Je me rappellerai toute ma vie de mon arrivée dans la capitale. D'abord, il y pleuvait comme vache qui pisse. D'autre part, je fus extrêmement surpris par l'impression de grisaille qui en ressortait, d'une tristesse inouïe, moi qui venais d'Alger la Blanche où le soleil et la chaleur régnaient en maîtres. J'ai demandé à Yvonne "c'est ça Paris ? ", sensiblement déçu. Elle m'a rassuré en me disant que cette ville cachait d'autres choses qui ne se voyaient pas au premier abord, mais qui me surprendraient. " C'est le 8 septembre 2016, jour de ses 70 ans, que le docteur Aime Bée décida d'écrire ses mémoires. Avec un stylo à encre et quelques cahiers pour simples outils, il a tracé sa vie riche de singularités et d'expériences. Doté d'une plume réfléchie et lucide, l'auteur se livre sans faux-semblants, partage souvenirs, rencontres, évènements heureux et douloureux. La vie, malgré ses mauvais coups et le poids des années, l'auteur arrive encore à la trouver belle. Il va même au-delà, car il croit toujours à la rencontre du véritable Amour. Un beau récit chargé d'espoir qui inspire le respect...

01/2019

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Littérature française

Fragment du grand art d'aimer

Dès l'âge de raison, je me demandais : « Que suis-je, qui suis-je, et comment vivre dans cette étrange société ? » La conscience toujours obstruée par des siècles d'obscurantisme pour certains, voici que d'autres sont désormais aveuglés par les lumières de l'ultralibéralisme. L'humain n'a plus comme seul gage de bonheur que la soumission aux diktats religieux et économiques déclinés dans toutes les nuances de gris et de rouge sang et ce, au détriment de notre raison d'être ici-bas, l'Amour ! Domestiqués, programmés à devenir de simples pantins, déconnectés de l'essentiel, nous avons fini par oublier notre vraie nature au point de ne plus savoir ce QUE nous sommes et QUI nous sommes réellement. Mêlant essai et témoignage, l'auteur nous invite à la quête ultime de l'humanité : l'Amour, avec un grand A ! Une véritable aventure à la découverte de soi, de l'autre, de ce lien qui change tout. Rare, fragile, mais réel, cet ouvrage vous décrypte ce je-ne-sais-quoi, ses pièges et ses sésames. Loin des romans à l'eau de rose, une synthèse personnelle et lucide qui nous éclaire sur le sens à donner à sa vie.

11/2015