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Illumination Entertainment

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Critique littéraire

Rimbaud

"Tel qu'en eux-mêmes, hélas ! Les critiques le changent, Rimbaud se disloque et s'évanouit. Le seul fait que tous les hommes intelligents aient exhumé de Rimbaud leurs idées, leur croyance ou leurs goûts : Jacques Rivière, une mystique chrétienne ; Rolland de Renéville, une rêverie orientale ; Benjamin Fondane, l'angoisse de Kierkegaard et de Dostoïevski, ce seul fait devrait éveiller la méfiance. A quoi s'ajoute, pour confirmer notre inquiétude, que ceux qui n'ont point transformé le poète en leur sosie, ceux-là, à peu d'exceptions près, n'ont point compris les Illuminations, ni la Saison. Ceux donc qui auraient pu définir le génie de Rimbaud, aveuglés par leur foi et leur mépris du fait historique, n'ont pas su ou peut-être pas voulu s'y astreindre. Ceux qui l'auraient voulu en étaient incapables. Nous prétendions échapper aux reproches et toujours contrôler par l'histoire l'intuition. "Une première partie", écrivions-nous, "qui dénonce dans les interprétations jusqu'ici proposées, les erreurs et les préjugés, prépare et prétend justifier une seconde partie où se précise, espérons-nous, le sens d'un texte dont nous n'acceptons pas qu'il soit annexé par tel clan." Avec les années, l'opinion s'accrédita que nous n'avions pas tellement tort d'intituler Rimbaud notre travail, et non Rimbaud blanc, ou bien Rimbaud noir." Etiemble.

09/1991

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Littérature française

Macadam trémolos

Uni dans un lien tragique au coeur d'un système social en perdition, un couple de fripouilles insensées rêve de prendre la poudre d'escampette. Pour ce duo de fantaisistes irrésistibles au comble du délire les querelles sont quotidiennes. Plongés au coeur d'un intrigant road-trip, où une nouvelle idée fait apparition à chaque instant, tous deux raisonnent ou s'essayent à cela. Des disputes éclatent à propos de tout mais de puissantes illuminations ont souvent le pouvoir de réconcilier tout le monde. Il y a malgré tout des limites à ne pas dépasser pour l'un, alors qu'elles ne sont nullement infranchissables pour l'autre. Il faut bien parvenir à se mettre un peu d'accord un jour quand on s'apprécie et préserver sa vie des menaces, de toutes sortes de confusions, surtout quand on forme un joli petit couple. Les événements forcent quelques fois le destin ; il est aussi vrai que certains poussent au crime plus que les autres. Or, nous devrons le reconnaître, le sort est parfois cruel avec tout le monde ! Personne ne naît courageux, et pourtant voilà la réserve de tous. Et qu'il y a-t-il donc là en travers du chemin de ces deux canailles ? Photo : Anne-Marie Massy Illustration de couverture : Clair Horveno "Fille ou garçon" 2012

11/2015

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Littérature française

Vers les confins. Voyages, dérives, épiphanies

Explorateur de sensations, aventurier des mondes intérieurs, j'écris d'un pays lointain, attentif aux rumeurs souterraines, aux télescopages d'histoires, aux moments les plus imprévisibles de l'existence, aux réminiscences incertaines. Il se passe quelque chose, et l'écriture en retrouve l'épaisseur, dénoue les fils Ci' coïncidences qui ont précipité l'avènement de ce bouleversement intérieur, cherche un langage pour dire, pour nommer les faits. L'épiphanie vient quand on ne s'attend précisément à rien : se laisser surprendre par le minuscule, accepter la dérive, l'illusion du déjà-vu, les hasards qui n'en sont pas. L'épiphanie favorise la fiction, notre capacité à dire ce qui n'existe pas. Walter Benjamin parlait d'illuminations profanes, de main heureuse. En marche vers les confins, j'arpente les routes de l'arrière-pays, d'un continent dont s'estompent peu à peu les rives. Perceptions et voyages dessinent des territoires parallèles. Le long de la frontière qui sépare Mongolie et Russie, de l'Inde à la Chine, Vers les confins rassemble une quinzaine de récits publiés dans des revues et des ouvrages collectifs : ce montage permet d'appréhender les tensions entre l'écriture et la pensée, entre le voyage intérieur qui produit du texte, la littérature qui nous emmène ailleurs, et le voyage réel qui favorise l'ensemble.

02/2018

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Biographies

La constellation Rimbaud

Plus d'un siècle qu'on lui reproche sur tous les tons d'avoir à vingt ans abandonné la poésie. Or personne ne s'est demandé si ce n'était pas plutôt elle, la poésie, qui s'était dérobée sous ses "semelles de vent", devenue obsolète, désuète, avec ses alexandrins marchant d'un pas militaire à la rime, inapte à rendre compte des prodigieux changements que la technologie et l'industrie, au nom du Progrès, imposaient à la société de son temps. Et le jeune Rimbaud en fut le témoin, qui fut hébergé par Charles Cros, poète et inventeur du phonographe, qui fréquenta Paul Demeny dont le frère Georges fut un des pionniers du cinéma, qui connaissait par Castaner les discussions enflammées du café Guerbois où Monet, Manet, Cézanne, procédaient au dynamitage de l'académisme. "Il faut être absolument moderne", lâche-t-il dans Une saison en Enfer, moins pour s'en convaincre que reprenant un mantra du temps. Et la poésie dans tout ça ? Il s'en était ouvert à Banville, alors grand maître du Parnasse : "Ne va-t-il pas être bientôt temps de supprimer l'alexandrin ? ". Avant d'exécuter lui-même la sen- tence dans les Illuminations. Et à Germain Nouveau qui se proposait de l'accompagner à Londres : "La poésie écrite ne me dit plus rien. Je préfère les voyages". Et il partit. J. R.

03/2021

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Monographies

Paul Tissier. L'architecte des fêtes des Années Folles, 1e édition

Paul Tissier a, durant sa brève existence (1886-1926), abordé de nombreux domaines de la création artistique ? : peinture, architecture, puis, activité qui consacrera son talent, scénographie de fêtes pour les palaces de la Côte d'Azur et du Sud de la France. Il se positionne dès la fin de la guerre comme un acteur de la Reconstruction. Imaginant la restructuration d'une commune dont il avait déjà peint les ruines, Revigny-sur-Ornain, il réalise des projets de fermes dans la Meuse puis travaille sur l'hôtel des postes de Bar-Le-Duc avant de s'installer en Provence vers 1921, où il va développer un singulier catalogue de maisons modulables d'inspiration régionaliste mêlant architecture traditionnelle et éléments modernes : escaliers extérieurs, toit-terrasses, fenêtres en bande... En 1923, Tissier se voit confier par la Société des grands hôtels de Nice l'organisation de fêtes exceptionnelles à destination de la clientèle fortunée des environs. Russie, Moyen ou Extrême-Orient, Grèce, Rome ou Egypte antique vont servir de thème de départ à l'architecte et scénographe pour élaborer des mises en scène d'un grand raffinement : salles de bal, pompes nuptiales ou funéraires, arcs de triomphe, monuments éphémères, cortèges, joutes navales, feux d'artifices ou illuminations... Paul Tissier organisera en trois ans près de cent fêtes avant de s'éteindre brutalement.

05/2022

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Thèmes photo

Vibrations

Henri Foucault propose dans "Vibrations" un voyage poétique au coeur du jardin mythique de Giverny à travers l'un des procédés photographiques les plus anciens de l'histoire, le photogramme. L'ensemble se compose comme un herbier des rayographies lumineuses et en mouvement des plantes et feuilles récoltées par Henri Foucault. Les pages, liées par une reliure amovible, deviennent des planches botaniques. Les empreintes d'ombres et de lumière évoquent ici, selon l'auteur, les vibrations du vent sur la végétation, et rendent hommage aux scintillations de la peinture de Monet. C'est l'entrelacement entre les arts (sculpture, cinéma et photographie) et la volonté de jouer avec les procédés qui détermine la pratique artistique d'Henri Foucault. S'inscrivant dans la lignée de Man Ray, László Moholy-Nagy, ou encore d'Anna Atkins, il considère le photogramme comme étant l'expression photographique originelle. Invité par le Musée des Impressionnismes de Giverny à participer à l'exposition "Photographier les jardins de Monet" (2015), Foucault s'est donc naturellement tourné vers son procédé de prédilection pour livrer une interprétation et une évocation du jardin d'eau. Dans son texte inédit, "Le Nénuphar Blanc" en référence à un texte en prose de Stéphane Mallarmé, Bertrand Schefer puise dans ses souvenirs nocturnes et nous livre une ode aux illuminations végétales de Henri Foucault.

05/2022

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Littérature anglo-saxonne

Excursions dans la zone intérieure

Après avoir, dans Chronique d'hiver, revisité son passé sous l'angle du corps et de la sensation, Paul Auster s'attache ici à arpenter le paysage mental de son enfance peuplé d'objets doués de vie, d'éclectiques héros de romans, de créatures cinématographiques, de prodigieux joueurs de base-ball, et parfois hanté par un Dieu fréquemment courroucé et toujours culpabilisant. D'illuminations en incertitudes, de longues rêveries en moments d'exaltation, un jeune garçon s'initie au monde tandis que son identité d'adulte se façonne sous le double signe de l'imaginaire et de l'environnement socioculturel des Etats-Unis de la seconde moitié du XXe siècle, dont plus de cent illustrations sélectionnées par l'écrivain viennent, en fin de volume, incarner figures tutélaires et temps forts. Outre la reconstitution a posteriori d'un itinéraire intellectuel et des chemins singuliers qu'une vocation d'écrivain dessine sur la carte du monde, une capsule temporelle où sont restituées les lettres jadis adressées par Paul Auster à sa future première épouse la romancière Lydia Davis donne à entendre dans toutes ses harmoniques la voix de ce jeune homme solitaire et obstiné qui, n'ayant cessé d'obéir aux impérieuses injonctions de la création, a bâti l'oeuvre littéraire d'exception qui l'a imposé comme l'un des écrivains les plus remarquables de sa génération.

05/2014

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Religion

De la tendresse

Dans ce petit ouvrage, nous proposons de réunir deux discours du pape François sur la tendresse et la miséricorde qu'il nous appelle à redécouvrir urgemment. En avril 2017, le leader spirituel donnait sa première TED conférence (Technology, Entertainment & Design : conférences à but non lucratif accessibles sur Internet et destinées à promouvoir des idées qui valent la peine d'être diffusées). Dans ce message plein d'espoir et résolument tourné vers le futur, le pape 2.0 nous éclaire sur le monde d'aujourd'hui et appelle à ce que l'égalité, la solidarité et la tendresse prévalent. En effet, l'Amour est source de créativité. " La révolution de la tendresse " à laquelle le pape François nous propose de participer est une révolution totale d'écoute, d'attention, d'adaptation à l'Autre. C'est en se mettant au niveau de l'Autre que l'on parle le langage concret de l'Amour, comme un parent s'adapte au langage de l'enfant. Dans le second discours, le pape nous montre en quoi la communication et la miséricorde peuvent être fécondes. La communication a le pouvoir de créer des ponts, de favoriser la rencontre et l'inclusion. Elle doit nous aider à sortir des cercles vicieux de la violence, de la haine et de la vengeance. Pour guérir les relations déchirées, il ne faut pas briser le lien. Mais au contraire, c'est en avançant sur le chemin difficile et courageux de la miséricorde et de la réconciliation que l'on construira une société meilleure, c'est-à-dire non pas un espace dans lequel des étrangers rivalisent et cherchent à se dominer, mais plutôt une maison dont la porte sera toujours ouverte. Comme dans le petit livre A la jeunesse que nous avions publié en 2016, le pape François manifeste son engagement politique pour l'ouverture et la communication. Ce qu'il faut également retenir de cet engagement, c'est son inscription dans notre époque contemporaine. Loin de renier les nouvelles technologies, le pape les valorise et les utilise sans omettre de rappeler que ce n'est pas la technologie qui décide de l'authenticité de notre relation aux autres.

12/2017

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BD tout public

Les chroniques de Player One

Il y a 20 ans naissait Player One, le premier magazine européen dédié aux consoles de jeux vidéo. A cette époque héroïque, les jeux vidéo étaient considérés comme - au mieux - des jouets douteux ou - au pire - des outils dangereux pour décérébrer les enfants. En ces années obscures, les bandes dessinées et les dessins animés japonais étaient méprisés, voire ignorés de tous. Tous ? Non. La rédaction de MSE, le jeune éditeur qui publiait le magazine Amstrad CPC, avait pressenti que le jeu vidéo deviendrait un jour un divertissement universel. Cette coalition de "nerds" et de "geeks" avait aussi parié que les mangas et les animés seraient un jour reconnus à leur juste valeur, et que Miyazaki, Toriyama et Otomo deviendraient les héros de toute une génération. MSE lance Player One, en septembre 1990. Dès son premier numéro, le magazine intègre le jeu vidéo dans une vision panoramique de l'entertainment où se bousculent films, bandes dessinées, séries TV et mangas. Le succès est instantané. Les lecteurs se reconnaissent dans la rédaction du magazine. Ils viennent de rejoindre une équipe qui assistera à la naissance de nouvelles légendes, celles de Super Mario, Dragon Ball, Street Fighter II, Final Fantasy, Lara Croft, GTO, etc. En 1994, Player One prépublie le manga Ranma 1/2. L'année suivante, apparaît le mensuel Manga Player, qui propose des mangas inédits en France comme Ghost in The Shell. Il est suivi, en 1996, par les premiers livres de MSE, dont Magic Knight Rayearth et Card Captor Sakura du studio CLAMP. Vingt ans après la naissance de Player One, le jeu vidéo pèse plus lourd que les industries du cinéma et de la musique réunies. Des millions d'enfants et d'adolescents ont renoué avec la lecture pour lire les milliers de mangas traduits chaque année. Les auteurs des Chroniques de Player One ont rencontré les principaux acteurs de ces vingt années passionnantes : professionnels du jeu vidéo (Nintendo, Sega, Sony, Cryo, Atari, Ubisoft...) et du manga (Glénat, Tonkam, Delcourt, Kana...) bien sûr, mais aussi toute une foule de journalistes spécialisés, de créatifs et de passionnés, connus ou pas, qui ont participé à l'avènement de cette culture contemporaine et universelle.

02/2010

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Roman d'amour, roman sentiment

The Love Hypothsis. Edition collector

(Re)découvrez Love Hypothesis dans une édition reliée avec de magnidiques effets de fabrication ! En bonus : un chapitre inédit reprenant une scène importante du roman... selon le point de vue d'Adam. " Une perle dans le monde de la comédie romantique : en plus d'être profondément intelligent, ce roman propose un délicieux moment d'évasion ! " Christina Lauren Hy-poth-è-se (nom commun) Supposition ou tentative d'explication faites sur la base de preuves limitées, servant de point de départ à des recherches plus poussées. Exemple : d'après les informations disponibles et les données collectées à ce jour, mon hypothèse est que plus je me tiens éloignée de l'amour, mieux je me porte. Olive Smith, étudiante en troisième année de thèse, ne croit pas aux relations durables ; Anh, sa meilleure amie si, raison pour laquelle Olive se trouve dans le pétrin. Afin de convaincre Anh qu'elle est heureuse en amour, Olive ne peut se contenter d'un simple mensonge : les scientifiques ont besoin de preuves. Comme tout biologiste qui se respecte, Olive panique et embrasse le premier homme qu'elle voit. Or cet homme n'est autre qu'Adam Carlsen, jeune professeur sexy et tyrannique à Stanford. Contre toute attente, Adam accepte de prétendre être son petit ami. Plus surprenant encore : il est parfait en tout point. Soudain, leur expérience est proche de la combustion, et Olive découvre que tester ses hypothèses sur l'amour peut s'avérer dangereux quand c'est son propre coeur qu'on met sous un microscope... " Des dialogues intelligents et pleins d'esprit, une galerie de personnages charmants... Un roman réaliste et amusant impossible à lâcher. "Library Journal " Un premier roman réussi ! Notre hypothèse : il marque le début d'une grande carrière pour Ali Hazelwood, cette autrice qui a l'audace d'être à la fois une grande universitaire et une romancière divinement talentueuse. " Entertainment Weekly " Avec ses personnages attachants et brillants, son style énergique et sa version originale d'un trope apprécié des fans de romance, Ali Hazelwood raconte de manière convaincante les écueils du monde universitaire. " Publishers Weekly " Désopilant et réconfortant, ce roman représente ce que la comédie romantique a de meilleur ! " Shelf Awareness " Drôle, sexy et intelligent. Une lecture formidable ! " Mariana Zapata

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Histoire ancienne

Greek, Roman and Byzantine Lamps from the Mediterranean to the Black Sea. Acts of the 5th International Lychnological Congress

Avec près de 25 articles — hors préfaces et introduction —, ce volume offre un imposant recueil de recherches dédiées au luminaire antique, mais aussi de l'âge du bronze (Komnos) et de la période médiévale (décoration et illumination des églises byzantines, matériel des récentes fouilles urbaines de Timisoara). Malgré le fait que le congrès, matérialisé par le présent volume, s'est tenu dans la 'capitale' culturelle de la Transylvanie, Sibiu, seules deux recherches novatrices proviennent du territoire de la Roumanie actuelle : une analyse des importations et des copies grecques du 3e s. apr. J.-C. découvertes à Tomis (aujourd'hui Constanta), ainsi qu'un inventaire des lampes du castrum de Micia, en Transylvanie méridionale. En revanche, quel florilège de lampes inédites de sites Italiens, d'Agrigente à Lucera, de Pompéi et Cumes à Ostie et Musama jusqu'à la septentrionale Mediolanum (Milan)! Le monde égéen n'est pas en reste, avec des études consacrées à Nea Paphos, Rhodes, Corinthe et Salonique, complétées, pour la mer Noire, sur les importations hellénistiques d'Olbia. Le Sud de la Méditerranée livre deux recherches du plus haut intérêt sur Beit Natif et sur Antioche. Deux études françaises viennent compléter le tableau : la publication du corpus complet du Musée de Saint-Omer ainsi qu'une étude typologique des lampes découvertes à Lyon. Last but not least une comparaison entre l'iconographie et les sources littéraires romaines concernant les objets d'éclairage révèle de nombreuses surprises. L'importance de ce volume est sans aucun doute de dévoiler autant de lampes inédites issu de sites mineurs méconnus que, au contraire, de cités aussi célèbres que rarement traitées sous l'aspect des lampes et des objets en général.

07/2019

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Poches Littérature internation

Au cabaret de l'amour

Kabîr naquit vers 1440 et mourut en 1518 après avoir vécu l'humble vie de tisserand. Ses Paroles sont à l'origine du mouvement religieux des Kabîr-Panthî (4 millions d'adhérents) ; les Sikh eux aussi le tiennent pour un de leurs maîtres. Musulman d'ascendance - car Kebir, en arabe, signifie " grand " -, Kabîr s'était pourtant assimilé à l'hindouisme. Il subit l'influence de Râmânanda et du Hatha-Yoga, puis, à la suite d'une " illumination ", prêcha les petites gens. Pandits, mollahs, yogis, tous ceux qui vivent en parasites des religions, il les condamnait. Il veillait à se garder " du Véda comme du Coran ". Ainsi que Toukârâm, le mystique marathe, il aspirait à l'union directe avec Râm, l'Absolu, qui transcende toutes les sectes. On l'accusa donc de vouloir se diviniser, ainsi qu'à Bagdad un peu plus tôt Mansur Hallâj. Plus chanceux, il échappa de peu au supplice. Aujourd'hui, musulmans et hindous se reprochent mutuellement de l'avoir persécuté. A la différence des prétendus poèmes de Kabîr publiés par Mme Mirabeau-Thorens d'après l'anglais de Tagore, et qui n'offrent guère de garantie d'authenticité, ceux-ci sont directement traduits du dialecte hindi qui fut celui de Kabîr : langue malaisée, de syntaxe toute personnelle, et truffée de mots arabes ou persans. La belle traduction de Mlle Vaudeville colle à ce chant si simple et fulgurant, très modeste et plus ambitieux encore, celui d'un homme qui répudie à la fois le syncrétisme banal et les arcanes de l'ésotérisme, et qui, prophète une fois de plus de l'Unité, à ce titre doit toucher l'agnostique aussi bien que le croyant.

05/2006

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Réussite personnelle

Cessez de vous corriger. Réveillez-vous ! Tout va bien !

Pouvez-vous imaginer à quel point ce serait libérateur de ne plus jamais être déçu ? De ne plus jamais être désillusionné ou trahi ? Voulez-vous vous éveiller, prendre votre vie en main et être libre ? Ce livre est la réponse que vous cherchiez ! La question que pose " Cessez de vous corriger " d'Anthony De Mello et à laquelle il répond avec succès est la suivante : pouvons-nous atteindre l'illumination sans le moindre effort de notre part ? Les chercheurs spirituels, épuisés par des années d'efforts infructueux, pourraient bien soupirer profondément et penser : " Si seulement c'était vrai ". Pourtant, Anthony De Mello affirme que c'est vrai ! Et son livre nous fournit une voie simple et facile pour vivre une vie éclairée. De Mello nous dit que si nous sommes vigilants et éveillés, tout ce qui est faux et névrosé en nous disparaîtra et nous commencerons à vivre de plus en plus, d'instant en instant, une vie rendue entière, heureuse et transparente grâce à la conscience. L'éveil de notre conscience nous transforme de chercheur en celui qui trouve, ouvrant nos yeux sur la réalité de l'amour, de la paix et de la beauté qui nous a toujours entourés. L'éveil de notre conscience nous libèrera des fausses croyances et de l'endoctrinement que la société nous a imposés. Dans " Cessez de vous corriger ", l'enseignement concret de De Mello nous aide à découvrir la vraie conscience, à libérer la divinité tout autour de nous et à rendre notre vie significative, belle et prospère. Redécouvrons la vie que nous étions censés vivre !

02/2023

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Littérature francophone

Lemniscate. Du terrestre à l’infini !

Des virus qui ont le toupet de varier, des bombes en tous genres, un attentat et... c'est la mort !! A notre époque, peut-on encore croire à l'Immortalité ou n'est-ce que pure utopie ? Cette histoire, qui repose en partie sur des faits réels, souhaite présenter l'un des scénarios possibles de la part de " complotistes " qui ne sont pas forcément actifs sur notre bonne vieille Terre, mais qui auraient des pouvoirs inconnus de l'homme de la rue. Vous n'y croyez pas ? Alors, lisez le livre et jouez, vous aussi, les aventures à la Sherlock Holmes, dont l'auteur était passionné de sciences occultes. Vous aurez sûrement des réponses et votre vie pourrait prendre un tout autre chemin que celui de la peur, de l'anxiété, voire de l'angoisse. Pour les sympathiques lecteurs que vous êtes, sans aucun doute, mais pas forcément entichés d'ésotérisme, un autre roman, Tire-toi que je me pousse, est paru avant celui-ci, qui nous entraîne dans la recherche spirituelle d'une mère et de son fils, Jason, qui sera seul présent dans ce nouveau roman, avec une singulière héroïne. Dans le premier roman, le sous-titre est : " Par ici la dernière sortie ", faisant allusion à la recherche de l'Illumination de l'héroïne, car face à une situation mondiale hors du commun, il serait judicieux, dans notre recherche spirituelle, d'envisager un sérieux retour sur son Soi intérieur. Toutefois, si vous nagez ici-bas, dans un bonheur momentanément parfait, alors passez votre chemin et assumez votre destin, quel qu'il soit !

08/2021

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Récits de voyage

Oeuvres

A quel envoûtement obéit un jeune Suisse bien né, sur le berceau duquel les fées se sont penchées, pour "prendre la route" à 24 ans, ses diplômes en poche, en Fiat Topolino, mais sans un sou vaillant et pour un aller simple ? Il est décidé à en découdre. Avec lui-même, avec la vie et avec l'écriture. De la Yougoslavie au Japon, c'est dur, mais c'est cette dureté qu'il recherche : la descente en soi qui peut être illumination ou descente aux enfers, l'intensité de l'instant et l'ennui qu'il faut meubler avec des riens. Le pittoresque, l'observation ne sont que des supports à la quête de soi et à la douleur de l'écriture, mais ils nous valent des portraits truculents, des récits merveilleux car ce conteur est un enchanteur. Il fait son miel avec les surprises de la route qui ne sont pas ce que l'on croit. Ainsi ce corps encombrant qui réclame chaque jour sa pitance et que frappe un cortège de malarias, de jaunisses à répétitions, sans parler des dents qui prennent la poudre d'escampette. On s'en va "pour que la route vous plume, vous rince, vous essore, vous rende comme ces serviettes élimées par les lessives qu'on vous tend avec un éclat de savon dans les bordels... Sans ce détachement et cette transparence, comment espérer faire voir ce qu'on a vu ? " . Mission accomplie. Nicolas Bouvier a payé sa livre de chair et bien au-delà, et son écriture de l'extrême exigence, de l'économie du mot, fait de nous des visionnaires par procuration auxquels il arrache "des râles de plaisir" .

10/2021

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Anglais apprentissage

The complete stories, Flannery O'Connor

Flannery O'Connor est un écrivain paradoxal. Ses nouvelles s'arrêtent au seuil de l'unique sujet qui compte à ses yeux : la révélation divine. Sans doute parce que le Mystère de Dieu est irreprésentable et qu'il serait présomptueux de la part d'un écrivain, simple mortel, de se mesurer à Sa Puissance. C'est tout le sens de son dernier texte, " Parker's Back ", qui fustige cette vanité humaine, résumant ainsi le propos de l'ensemble de l'œuvre. Puisque le Mystère n'est pas à sa portée, elle se contentera des Mœurs (" Manners "). Si le Paradis lui échappe, elle se complaira dans la description minutieuse de ces Enfers quotidiens ou de ces Purgatoires ordinaires que sont nos vies terrestres. Ce matériau impur, elle le pétrit et elle le tord, comme un sculpteur la glaise, faisant surgir des figures hideuses, des monstres familiers qu'elle gratifie parfois in extremis d'une illumination, d'un éclair de beauté. Les articles qui composent ce recueil se situent à la fois en aval et en amont du seuil de la fiction d'O'Connor. Certains choisissent plutôt d'explorer le sens de la révélation divine et les différentes modalités de son inscription dans le texte. D'autres s'attachent surtout à montrer les vicissitudes de l'existence de l'homme sans Dieu. Mais tous s'accordent à souligner l'originalité de la lettre et de la forme. L'examen minutieux de quelques exemples de cette écriture riche et complexe est une invitation au lecteur à poursuivre l'expérience par d'autres micro-analyses personnelles. Le résultat ne pourra que s'avérer stimulant.

09/2004

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Littérature française

Abstracts et brèves chroniques du temps. Tome 2, Corollaires d'un voeu

Venant à la suite de Chapitre Los (2013), ce livre est un autre des chapitres du Livre-Que- Je-N'écris-Pas. Un pétale détaché de la Fleur. Depuis les commencements Le Livre-Que-Je-N'écris-Pas contient mes vies et leurs morts, les cultive et les garde. Il est avec moi, devant moi, au-delà de moi. De mes moi-s il sait ce que je ne sais pas. Je le suis. Je le lis et le copie, tel qu'il se donne par chance à déchiffrer, par moments d'illumination, par Abstracts et Brèves chroniques du temps. Il est structuré comme une fleur. Vies superposées, éloignées, simultanées, certaines mortes certaines immortelles. Le Temps me presse, moi. Quand je me tairai, dans cinq ans, huit ans peut-être, le livreque- je-n'écris-pas sera fini sur cette terre, je ne serai plus là pour prélever ses pétales vivants dans mes cahiers. Resteront les cahiers. Relisant en 2015 les cahiers sans âge mais non sans date (des ans 60, 70, 80...) je ne peux plus m'arrêter. Je revis tout, que dis-je, j'apprends mes secrets pour la première fois, je découvre "la vérité", perdue - "gardée-perdue", mondes terreurs et beautés. Je m'étonne, de mes personnages. Un vertige me prend : tout, plus grand, plus haut d'âme que moi, petit moi, toi, nous. Essors et chutes. Moi qui lis en ces années descendantes j'ai curiosité, compassion, admiration, pour eux, Isaac et H, les êtres que nous avons été, ces fous de passion bandeaux sur les yeux, et donc aussi par conséquence pour J et A et C, ces corollaires d'un Voeu.

09/2015

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Témoins

Sois le berger de mes agneaux

" J'ai raconté les grâces reçues tout au long de mes années de noviciat au contact de mes ânesses et de mes chevaux. Je livre ici le récit plus éprouvé, mais également plus approfondi de la suite, où en une année mon troupeau et moi avons tout connu : l'adversité de l'environnement et la félicité d'improbables rencontres, la dureté de l'apprentissage et la légèreté d'épiphanies équestres, la morsure de la mort et l'illumination des naissances nouvelles... J'étais l'ami de mon troupeau. Voici comment, à l'épreuve du temps, du monde et de la mort, je suis devenu son berger". Auprès de ses bêtes, l'expérience d'Alexandre Siniakov a continué de s'enrichir, donnant une nouvelle dimension spirituelle à son récit. Au gré des travaux, des épreuves ou des joies quotidiennes, il poursuit sa réflexion sur le rapport entre l'homme et l'animal, la nature, la hiérarchie, le service, la confiance... Un livre à la fois simple, touchant et lumineux. Né en 1981, Alexandre Siniakov est le recteur du séminaire orthodoxe russe en France. Après avoir grandi dans le Caucase, il a découvert la France où il s'est établi et où il est devenu, au fil des années, une figure de l'orthodoxie et du dialogue entre les chrétiens. Ses ouvrages précédents : Comme l'éclair part de l'Orient (prix du livre de spiritualité La Procure-Panorama 2018) et Détachez-les et amenez-les-moi (prix littéraire de la fondation 30 millions d'amis 2019) lui ont valu le surnom de Petit Prince de la littérature spirituelle.

02/2022

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Poésie

Amers. (suivi de) Oiseaux. (et de) Poésie

"Par la pensée analogique et symbolique, par l'illumination lointaine de l'image médiatrice, et par le jeu de ses correspondances, sur mille chaînes de réactions et d'associations étrangères, par la grâce enfin d'un langage où se transmet le mouvement même de l'Etre, le poète s'investit d'une surréalité qui ne peut être celle de la science. Est-il chez l'homme plus saisissante dialectique et qui de l'homme engage plus ? Lorsque les philosophes eux-mêmes désertent le seuil métaphysique, il advient au poète de relever là le métaphysicien ; et c'est la poésie alors, non la philosophie, qui se révèle la vraie "fille de l'étonnement", selon l'expression du philosophe antique à qui elle fut le plus suspecte. Mais plus que mode de connaissance, la poésie est d'abord mode de vie - et de vie intégrale. Le poète existait dans l'homme des cavernes, il existera dans l'homme des âges atomiques parce qu'il est part irréductible de l'homme. De l'exigence poétique, exigence spirituelle, sont nées les religions elles-mêmes, et par la grâce poétique, l'étincelle du divin vit à jamais dans le silex humain. Quand les mythologies s'effondrent, c'est dans la poésie que trouve refuge le divin ; peut-être même son relais. Et jusque dans l'ordre social et l'immédiat humain, quand les Porteuses de pain de l'antique cortège cèdent le pas aux Porteuses de flambeaux, c'est à l'imagination poétique que s'allume encore la haute passion des peuples en quête de clarté. " Extrait de Poésie, allocution au banquet Nobel du 10 décembre 1960.

03/2007

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Religion

Sous le pommier. Une lecture du Cantique des cantiques 2020

Quel livre de la Bible aura suscité plus d'interrogations que le Cantique des cantiques ? Le nombre et la diversité de ses interprétations au long des siècles n'épuisent pas, aujourd'hui encore, le charme du " Chant des chants ". Adossé à ces traditions de commentaires, Xavier Perrin choisit de suivre, au fil des versets, l'histoire d'une rencontre amoureuse entre un homme et une femme : le texte en retrace les émois, les doutes et les illuminations. Mais, prévient l'auteur, " l'amour n'est pas qu'un sentiment, si fort soit-il. Il est une ouverture et une promesse, un chemin et une vie où, selon des rythmes d'union et de séparation, de proximité et de distance, les amants apprennent à devenir un, tout en demeurant deux. " Ainsi se dessinent une évolution et, en filigrane, un itinéraire spirituel. Vraie parabole de l'alliance de Dieu avec l'humanité, le Cantique révèle dans les fugues du Bien-Aimé une divine pédagogie qui amène peu à peu l'âme à s'ouvrir au don infini de l'amour. Dans la partition de leur dialogue, Xavier Perrin nous aide à entendre la musicalité du texte hébreu, les thèmes d'un chant, les harmonies qui se répondent. Alors peut retentir au coeur de chacun l'écho du cri de l'Epouse : " Voici mon Bien-Aimé ! ", prélude à la rencontre où Dieu l'attend, l'appelle, se donne... sous le pommier.

10/2020

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Littérature française

L'Homme-soeur

L'Homme-soeur raconte l'histoire d'un amour incestueux : celui qu'éprouve Cooper - le personnage principal - pour sa soeur. Amour à distance, amour doublement impossible, puisque la soeur de Cooper vit aux Etats-Unis. De temps en temps, il reçoit une lettre, un mail, un appel téléphonique, parfois une photo mystérieuse, qui sont comme de brèves illuminations dans sa vie de prisonnier volontaire. Car il est devenu le prisonnier de son attente. L'Homme-soeur est donc d'abord un livre sur l'obsession et sur la solitude de l'attente ; étant précisé que la solitude de Cooper est tout à fait paradoxale et déconcertante, car elle est peuplée de jeunes femmes - quelquefois tarifées - auxquelles il s'attache subitement comme si chacune pouvait être le double ou la remplaçante introuvable de sa soeur. En fait, Cooper mène une vie d'agent double, qui trompe tout le monde, ses voisins, ses collègues, ses amis, ses conquêtes féminines, sans deviner qu'il sera pris un jour à son propre piège et que son obsession finira par le dévorer. Lorsque sa soeur reviendra enfin, il sera trop tard : Cooper sera devenu méconnaissable. Histoire dramatique, écriture légère, parfois même gaie : de ce personnage en proie a une idée fixe finit par se dégager une poésie étrange, allusive, triviale et métaphysique où toutes les nuances se conjuguent pour suggérer un au-delà rêveur et décalé de la psychologie.

01/2004

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Critique littéraire

Correspondance 1942-1976

"Philippe Jaccottet n'a que dix-sept ans lorsqu'il rencontre pour la première fois Gustave Roud. Il trouve en cet homme qui pourrait être son père une écoute d'exception, toujours disponible, généreuse, impatiente d'échanges et remplie de gratitude pour leur amitié naissante. Dès le départ, Roud fait figure de maître : il conduit, rassure, conseille son jeune ami. Jaccottet lutte contre le découragement et la difficulté d'être ; cherche une place, une voix, entre morosité et nihilisme, ardeur et accablement. Lorsqu'il s'essaie à écrire, il hésite entre l'écriture dramatique, le poème en vers et la prose. Roud l'aide à trouver confiance, à se comprendre dans ce qu'il a de meilleur. En homme de métier et de maturité, Roud ouvre ainsi au jeune Jaccottet, de la manière la plus naturelle, les portes de son univers. Mais pour Jaccottet, au-delà de ces précieux échanges, Roud est avant tout un poète dont l'oeuvre le bouleverse. Non pas celui qui sait et qui professe : mais un poète qui doute, qui écoute et qui cherche ; infatigable marcheur sur des routes infinies, le plus souvent nocturne et solitaire, frère du Rimbaud des Illuminations ; un poète de l'errance, mais une errance obscure, au frontière du jour et de la nuit, en quête d'une transcendance perdue dont seules, quelques intuitions fulgurantes seraient garantes ; poète de la séparation, et du questionnement". José-Flore Tappy.

10/2002

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Critique littéraire

Correspondance posthume (1912-1920)

Ce nouveau volume de correspondance et documents sur Arthur Rimbaud couvre la période 1912-1920. On ferraille beaucoup autour du poète : Paterne Berrichon, son beau-frère posthume, qui s'est érigé en défenseur de sa mémoire, s'illustre dans diverses querelles : avec Remy de Gourmont, qui se gausse de la prétendue "héroïque pureté" du compagnon de Verlaine ; avec Georges Izambard, accusé d'avoir instillé des idées révolutionnaires dans la tête de son élève du collège de Charleville ; avec Marcel Coulon, qui conteste les affirmations de Berrichon. Le combat se situe aussi à d'autres niveaux, plus élevés : entre Paul Claudel, chantre du poète catholique, et André Suarès, qui veut dénoncer ce mythe. Cette décennie voit par ailleurs paraître de nouvelles lettres inédites de Rimbaud, dont la célèbre lettre sur le poète "voyant", que publie la Nouvelle Revue française en 1912. La Première Guerre mondiale éclipse un temps les tentatives de récupération et d'interprétation de l'oeuvre du poète, et creuse encore son tombeau : à la destruction de la ferme familiale de Roche, avec laquelle sont perdues de nombreuses reliques, s'ajoutent les disparitions d'Isabelle Rimbaud, de Paul Demeny, le destinataire de la "Lettre du Voyant", et de Germain Nouveau, le compagnon de Rimbaud à Londres en 1874. Mais entre en scène la jeune génération surréaliste, qui ne va pas rester indifférente à l'oeuvre et au destin de l'auteur des Illuminations.

04/2014

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Littérature française

Le crève-songe

Prenez une histoire - un fait réel que vous romancez sans pour autant bâtir un récit classique - et deux thèmes de méditation qui vous sont chers, puis tressez ces trois fils directeurs autour desquels vont s'agencer une quarantaine de textes. Voilà l'exercice auquel Thierry Fournier s'est livré avec le Crève-songe, dans une prose poétique et contemplative qui, à la suite de Mystérieuses, s'avère toujours aussi exigeante. L'histoire est celle de Matthias, un jeune paysan au destin tragique, de sa fiancée Béatrice et de son ami Jean. Les deux thèmes sont l'éveil spirituel et le désir, qui apparaissent peu à peu comme les véritables personnages du Crève-songe. Nous assistons ainsi, libérés des astreintes d'une exacte chronologie, à un échange incessant entre dialogues et réflexions, scènes inspirées d'anecdotes historiques ou légendaires, illuminations à la fois terribles et drôles, et tableaux peints à petites touches impressionnistes. Ces multiples perspectives, parce qu'elles s'ouvrent sur une même interrogation et sur une même réalité : le tréfonds de l'être, donnent à l'ensemble du livre une grande cohérence. L'ange de Jacob, le vigilant, l'enveloppe de ses ailes pour mieux nous aider, au cours de notre combat spirituel, à crever les songes, à vaincre les erreurs qui nous aveuglent. Après le combat, à l'extrémité de la tresse, le dernier texte du recueil s'ouvre alors sur le silence, l'essentiel silence qui nous engendre et nous appelle à le rejoindre.

12/2002

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Littérature étrangère

La mort en habits de fête

Quelques mois avant d'être foudroyé par l'orage, un garçon de douze ans est initié par un mystérieux étranger à la magie macédonienne des coïncidences, des illuminations, des parentés imprévues et du triomphe mystique des toupies. Le cimetière est son école et sa mère, qui y repose, lui enseigne les secrets des ténèbres. Anastàsis est ce voyageur énigmatique, de retour au pays natal après bien des années d'absence. Son enfance fut peuplée d'étranges présages. Anastàsis aux yeux gris, aux cheveux fauves sculpte dans le bois toupies et baguettes. Le récit se déploie en spirale autour de sa figure solaire, ressuscitée à l'ombre de la forge paternelle. Redonne-t-il vie à la folie des mères, au vol des oies sauvages, à la conjuration des esprits ? A profusion se nouent récits et croyances paysannes locales. L'histoire est peuplée d'enfants, pas encore nés ou déjà morts, ou vivants ; de tous âges, douze-treize ans surtout, l'âge où l'enfance est près de mourir. Les animaux sont très présents aussi. Brumes, pluies diluviennes, tempêtes, orages, raz de marée, les éléments se déchaînent sans cesse - et ils tuent. Car l'homme ici est peu de chose, jouet des phénomènes naturels, faible flamme vite soufflée par la mort. Le titre nous l'annonce : c'est elle, la Mort, le héros du livre. Superbe en ses habits triomphaux, traînant ses innombrables victimes.

01/2007

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Poésie

Oeuvres complètes. 2e édition

Rimbaud a si peu publié, et il a consacré si peu d'années à la littérature, qu'on peut s'étonner de l'épaisseur de ses Œuvres complètes. C'est que l'écriture y est inséparable d'une étonnante aventure : d'une aventure avec les mots, des premiers essais scolaires aux Illuminations ; d'une aventure sans les mots, quand il répond à l'appel du lointain, du commerce et parfois du trafic. Ce volume permettra de revivre tout cela, et aussi d'en comprendre l'unité, malgré l'apparente rupture de la vingtième année. Rimbaud a toujours été fasciné par " l'inconnu " : le poète l'a recherché quand il a voulu se faire Voyant, l'homme aux semelles de vent l'a passionnément désiré. Mais autant Rimbaud va vite, comme son " Génie ", et procède par bonds, quand il crée, autant il stagne et s'enlise dans l'ennui à Chypre, à Aden et au Harar. Sa poésie est placée sous le signe du bond ; sa correspondance d'Afrique, interminable comme le désert, en présente parfois l'aride beauté. Aussi complète que possible, cette édition richement annotée et commentée obéit à des principes qui trouvent leur source dans l'œuvre même de Rimbaud : le lien entre les poèmes et les lettres, la présentation juxtaposée des différentes versions et, pour la correspondance, la répartition en " lots ", comme pour un solde nouveau. Non pas pour une liquidation, mais pour l'inventaire d'un trésor et un nouveau Reliquaire.

03/2024

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Esotérisme

Témoignages. Chemins d'éveil

Notre premier ouvrage jetait une nouvelle lumière sur des sujets qui touchent la société partout dans le monde, entre autres la politique, l'éducation, l'économie, l'art, le rôle des femmes. Dans le présent ouvrage, nous souhaitons toucher votre coeur et partager avec vous les éveils de conscience que nous avons connus à une étape de notre vie où nous nous posions des questions sur le but de l'existence... où nous nous sentions interpelés par une autre réalité que celle du simple "manger, dormir, travailler, élever une famille et acquérir des possessions". Bien que toutes ces choses aient été importantes, une partie de nous-mêmes demeurait insatisfaite, assoiffée, prête à explorer d'autres régions de notre être. C'est ainsi que chacun de nous a entrepris sa propre quête vers la montagne sacrée de l'âme et de l'esprit. Les sentiers qui mènent au sommet sont tous différents, et pourtant nous avons tous découvert un élément essentiel : l'escalade d'une montagne requiert la présence d'un guide expert. C'est vital. Chacun de nos récits décrit la découverte d'un guide spirituel, d'un Maître alpiniste dans le domaine de l'âme et de l'esprit : Omraam Mikhaël Aïvanhov. Sa maîtrise personnelle et les nombreuses méthodes qu'il suggère nous ont guidés vers une nouvelle direction et nous poursuivons notre escalade dans la joie ! Nous souhaitons entraîner tous nos lecteurs sur ce chemin d'une nouvelle conscience. "L'esprit est au-dessus de tout et quand vous allez vous joindre à lui, vous identifier avec lui, vous recevrez des forces, un éclaircissement, une illumination, un soulagement." Omraam Mikhaël Aivanhov, Connais-toi toi-même, tome II, Prosveta.

11/2019

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Littérature étrangère

La femme fleuve et le lamantin

Nés au Burkina, ces contes et légendes des savanes entendus ou imaginés au fil des routes et dévidés aux étapes sont des traces d'une rencontre entre l'Europe et l'Afrique. Ils disent en français des réalités nées ailleurs et en d'autres langues. Aux bivouacs, chacun parle de ce qu'il connaît : de là où il vient, de ce qu'il vit, de ce qu'il croit. Qu'importe que ce pays d'origine soit le rêve ou que cette vie soit une simple apparence : on sait qu'on y habite. Un conte, c'est le plain-pied de la nature et du merveilleux. C'est le glissement sans rupture de l'homme et de l'animal dans l'unité de ce qu'ils sont : amours, contraintes et désirs. Que l'on ne sache pas très bien, ni qu'on veuille vraiment le savoir, si c'est l'ange, l'homme ou la bête qui aime, qui rit, qui punit ou qui raconte, l'important est de maîtriser par le récit le temps qui fuit, de tisser le sens de notre destin et de renforcer par la parole amitié et connivence... Tout cela pour que, comme Alaksane " la mouche qui voulut aller mendier à Ouagadougou " nous recevions l'illumination de la sagesse que procurent les vrais voyages. Elle ne tient pas dans la diversité du monde mais dans la révélation de celle de l'âme et de tous ces possibles qui sont notre être... Ce n'est pas le voyage qui fournit le récit, mais le récit qui fait le voyage. Pour écrire ces contes, l'auteur a puisé tant dans les événements vécus au jour le jour du travail de terrain au Burkina Faso, que dans le fonds burkinabé ou international des contes.

06/2001

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Thrillers

Manhattan Sunset

Il n'y a pas pire vengeance que ce qui blesse ceux qu'on aime. A moins qu'on ne les tue. Il n'y a pas pire obsession qu'un fantôme qui vous hante. A moins que ce ne soit celui d'un ami. Il n'y a pas pire crime que de tuer une enfant. A moins de la tuer deux fois. Un New York sombre et violent, avec des rues comme des canyons dans lesquels la vie se perd et la mort s'engouffre. Avec fracas parfois, comme lorsqu'elle vient saisir une petite fille, retrouvée assassinée, le corps mutilé, au milieu d'un amas d'épaves de voitures. En équilibre précaire, accroupi tout en haut d'une pile de carrosseries déglinguées, Pfiffelmann interroge son partenaire, l'inspecteur Donnelli : " Alors, tu en dis quoi ? " Un début d'enquête somme toute normal. Sauf que " Pfiff " est un fantôme, qui exige lui aussi la vérité sur les circonstances de sa mort. Comme si Donnelli n'avait pas déjà tout son soûl de crimes, d'obsessions et de vengeances. Comme si la ville ne lui avait pas déjà arraché un lourd tribut. Pourtant, une fois par an, New York lui offre aussi un instant magique, lorsque le soleil couchant symétrique et flamboyant du Manhattanhenge prend la 42e rue en parfaite enfilade. Une illumination divine, comme la révélation d'un indice éclaire un crime d'une lumière nouvelle. Avant que tout, la ville comme la vie de Donnelli, ne sombre à nouveau dans la nuit. Un polar noir et puissant, dans une ville que l'on croit connaître mais dont Roy Braverman fait un portrait inédit, aussi tragique et attachant que ses autres personnages, aussi à l'aise dans l'humour que dans le suspense, et porté par une écriture remarquable.

02/2021

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Littérature française

Le paradis des impatients. Tome 2

L'évocation du discours de Cécile concernant "les Lumières" , n'avait été, au vu de son sens aiguisé du synthétique, qu'un amas de mots presque identiques : lumière, luminique, lumens, années et frères Lumières et luminosité via le cinéma, Lux eterna, illumination et allumnie. Tous ces mots, bien souvent encore enluminés d'hyper ou d'anti à supra, constituaient certes, un tout en vrac Bartholdien, mais qui sans l'Eiffel effet-lien... n'étaient et ne seraient pas une Ouvre tant qu'ils n'auraient aucune colonne vertébrale. Donc un simple amas de tôles de cuivre sur Levallois, très loin d'être l'entrée du nouveau Monde outre atlantique, statue forcément féminine, porteuse de rêves fantasmatiques rivetés à chaud, donc indéboulonnables. Certes, ceci avait l'extrême avantage de parler de Lumière et de Liberté, c'était clair. Mais n'ouvrait pas de chemin pour autant, et restait en cet instant du moins, des têtes de chapitres sans isthme ni delta, pour lesquels il fallait se policer, se secouer la cervelle, se passer le bulbe rachidien à la ponceuse, pour arriver à l'heureux évènement, le "faire naître" , où l'Ouvre lumineuse et luminique restait, hélas encore, bien lointaine. Il avait beau échafauder déjà la Lumière, dans le règne des splendeurs ; dont à son évocation, il devait bien se rendre compte, également, qu'il ignorait à peu près tout d'elle, encore une chose inconnue au palmarès de l'humanité ; comme tuteur, stairway à la Liberté, de constater la dégonflade de son "Spiritof". Mais, c'était encore une fois, juste singer, il s'y refusait provisoirement, parce que trop facile, pour ne pas dire simpliste. A force de penser, il allait bientôt pouvoir exiger le statut de la liberté...

07/2021