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Musicologie

Contrepoints. Dialogues entre musique et peinture

Contrepoints, le livre que Philippe Junod a consacré aux relations entre musique et peinture (dont la première édition date de 2006), a conservé toute son actualité, tant cette problématique, au centre des recherches créatrices actuelles, a été peu étudiée. Philippe Junod explore différents aspects de ce dialogue entre les deux arts, depuis les problématiques qu'il soulève, comme les analogies musicales à l'intérieur des théories picturales ou la question de la synesthésie et de la convergence des deux arts, jusqu'aux réalisations concrètes, comme celles suscitées par des compositeurs tels que Wagner ou J. S. Bach, en passant par des questions telles que l'audition colorée ou le jeu des comparaisons. Cette quête de correspondances entre l'auditif et le visuel apparaît pour Philippe Junod comme l'expression d'une nostalgie, celle de l'unité perdue. Elle se manifeste dans deux directions principales, qui sont ici analysées : celle du mythe de la correspondance sensible et celle des proportions mathématiques. A l'heure où beaucoup recherchent une nouvelle alliance entre les deux arts, notamment à travers les moyens nouveaux de la vidéo ou des outils informatiques, les neuf chapitres du livre de Philippe Junod fournissent une base de réflexion essentielle. Elle est extrêmement documentée, faisant référence à des centaines d'ouvrages ou d'articles. A l'occasion de la réédition de ce livre, Philippe Junod a actualisé la bibliographie, et l'a fait précéder d'une brève postface.

03/2021

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Histoire de la musique

Quand la musique fait l'histoire

Depuis le XVIIIe siècle, les rivalités entre Etats se sont autant exprimées sur la scène militaire et diplomatique que sur la scène musicale. Les notes, mêmes dépourvues de mots, ont un écho politique. Voici un livre unique en son genre qui revient sur 15 instants légendaires où la musique a remplacé les armes. Le 2 décembre 1804, en apprenant le sacre de Napoléon, Beethoven lui retire la dédicace de l'Héroïque et devient son premier opposant. Porte-paroles de jeunes nations en quête d'identité, Verdi et Wagner réveillent les patriotismes italiens et allemands dans le Printemps des peuples. En 1932, l'ouverture du Congrès de musique du Caire signe l'acte de naissance de la musique arabe et soutient les aspirations panarabes du roi Fouad Ier. Dans Paris occupée, à l'Opéra Garnier, Poulenc glisse des chants résistants dans son ballet Les animaux modèles. En 1942, sous les bombes allemandes, Chostakovitch compose sa symphonie n°7, Leningrad, et ravive la résistance d'une ville assiégée. A la chute du mur de Berlin, en interprétant les Suites de Bach, Rostropovitch veut réunir deux pays déchirés. En Chine, depuis les années 1990, l'édification de plus de 300 gigantesques Grands Théâtres ultramodernes incarne l'affirmation de cette puissance sur la scène internationale. En 2008, en pleine négociation nucléaire, le New York Philharmonic est invité à Pyongyang et fait de l'orchestre un instrument de l'action diplomatique.

05/2023

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Cinéma

Le nouveau guide des films. Tome 5

Ce cinquième volume d'une série qui compte parmi les best-sellers de la collection " Bouquins " offre un large panorama de la production cinématographique depuis 2010. Cette année-là était publié le premier supplément du Guide des films, dont la dernière édition en trois volumes remontait à 2005. Un nouveau supplément s'imposait huit ans plus tard, tant la création cinématographique reste vivante et florissante : 599 films sont sortis dans les salles en 2010, 609 en 2011, 638 en 2012, 677 en 2013, 679 en 2014, plus de 600 en 2015, autant en 2016 et en 2017. A quoi il faut ajouter ceux parus directement en DVD ou en Blu-ray. Au total, ce sont ainsi plus de 800 films nouveaux qui sont offerts aux amateurs du septième art chaque année. Le cinéphile pressé ou le simple curieux trouveront dans ce Guide non l'intégralité de cette production, mais un répertoire des 2 000 oeuvres qui ont compté durant cette période : des James Bond successifs au Camille Claudel de Bruno Dumont ou au Loup de Wall Street de Martin Scorsese... Une large part est faite aux films anciens sortis à la télévision ou en DVD chez Bach, Montparnasse ou Sidonis, la plupart étant inédits ou oubliés. On trouvera aussi à la fin de ce livre un index général recensant tous les titres analysés dans les cinq volumes de ce Guide, soit plusieurs milliers de films - ceux qui ont fait, du point de vue occidental, l'histoire du cinéma.

04/2018

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Religion

Les mots du christianisme. Catholicisme, protestantisme, orthodoxie

De la terre promise à la parabole des talents, du bon larron et du bon Samaritain au fils prodigue, notre langage est pétri de références bibliques dont le sens originel échappe pour une bonne part à notre monde sécularisé. Cette perte des points de repère s'étend aussi à de larges pans de notre culture alors pourtant que les expositions de peinture ancienne, les musées, les concerts de musique sacrée et les édifices religieux connaissent une faveur croissante auprès du public. Savons-nous ce que désignent au juste des mots comme indulgence, dormition (de la Vierge), reliques, visitation, action de grâce, agneau pascal ou carême - sans parler d'ostensoir, de manipule, d'ambon, de pain bénit et de quantité d'autres choses qui ont fait le quotidien de nos aïeux ? Sommes-nous bien sûrs de savoir saisir tous les enjeux d'une pièce comme Polyeucte, de tableaux comme ceux de Botticelli, de Poussin ou de Rouault, des cantates de Bach, des messes de Messiaen, faute de maîtriser le vocabulaire et la " grammaire " du christianisme - à plus forte raison celui qui appartient à des univers peu familiers des Français : les chrétientés d'Orient, le monde protestant ? Avec 7 300 définitions de termes et de notions - certains répandus mais mal compris, d'autres un peu passés d'usage, d'autres franchement techniques -, ce foisonnant dictionnaire s'adresse à tous : aux chrétiens à la recherche d'enracinement tout autant qu'aux non-croyants désireux de connaître avec précision ce qui constitue le principal fondement de la civilisation européenne.

10/2005

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Littérature française

Une vie n'est pas suffisante pour apprendre à aimer

Lùcia est professeure de samba, sa passion, à Los Angeles où elle vit avec John Joseph, son époux. Lors d'un voyage à Paris, Lùcia découvre que son mari la trompe : sa vie bascule. Venue dans la capitale romantique pour revoir sa famille d'adoption, Lùcia va petit à petit reconstituer le puzzle de ses origines. Née dans une favela à Rio de Janeiro, l'héroïne découvre le terrible secret qui entoure sa conception. En quête de réponses, elle croise le chemin d'Alexandre, violoniste virtuose qui enchaîne les concerts à travers l'Europe. Lùcia le suit, emportée par le lyrisme des partitions classiques mais aussi par l'affection grandissante entre elle et le concertiste. Sensible et attentionné, Alexandre devient le confident idéal et le dépositaire du secret de Lùcia... Le roman de Marie-Christine d'Welles invite au voyage, entre Rio de Janeiro et ses favelas, et Paris, Saint-Germain-des-Prés et les Deux Magots. Même si ses certitudes s'effondrent au début du roman, Lùcia ne se laisse pas abattre et choisit de suivre son coeur, toujours au rythme de la musique, samba ou classique. Marie-Christine d'Welles, romancière hors pair, nous fait également découvrir les oeuvres des musiciens célèbres : Bach, Mozart et Beethoven, mais dont les vies sont souvent méconnues. De leurs écrits intimes, l'auteure a su tirer des enseignements universels sur l'amour et les relations humaines. Une vie n'est pas suffisante pour apprendre à aimer est un roman riche de mélanges et de métissages, à lire absolument !

07/2020

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Critique littéraire

Envois & Dédicaces

Envois et Dédicaces constitue une réflexion sur le don du livre, qu'il se manifeste par un ex-dono, un envoi manuscrit ou une dédicace imprimée. Si cette dernière a été étudiée à propos de tel ou tel auteur, il nous manquait encore une réflexion d'ensemble sur celle-ci. Quant à l'envoi, jugé marginal et mondain, il n'a guère été abordé, hormis par les bibliophiles. On en trouvera ici un " bref traité " qui en souligne toute la richesse. Pas plus qu'il n'existe d'éléments insignifiants dans la vie psychique, ainsi que Freud nous l'a appris, il n'existe dans le livre de détail dépourvu de valeur. La modernité s'est intéressée longuement à la signature, beaucoup moins à l'envoi et à la dédicace, parce qu'elle estimait la littérature intransitive. Elle transite cependant et s'adresse à quelqu'un. Et ce qui semble à première vue accessoire joue un rôle non négligeable, sinon capital, dans la constitution du sens d'un livre. Telle est l'hypothèse d'Envois et Dédicaces, et son pari. Sa première partie, " Perspective cavalière " s'interroge, entre autres, sur la position en tiers du lecteur ainsi que sur la place de la dédicace, premiers mots d'un livre qui se révèlent souvent aussi ses derniers mots. La seconde, " Couleurs locales ", examine la façon dont quelques auteurs se sont appropriés ce geste : un musicien, Bach, et cinq écrivains, Voltaire, Hugo, Baudelaire, Montherlant, Goffette, ce dernier nous offrant, en guise de conclusion, un poème inédit adressé " à ceux qui partent ".

06/2010

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Notions

La Musique chair du silence

Parler du silence ?? Et de plus le définir comme ce que la musique nous fait entendre ?? Projet doublement insensé? ? C'est pourtant très loin de toute provocation artificieuse ou spéculation gratuite que cet essai parie sur la fertilité du paradoxe quand il est mis en oeuvre dans l'exigence d'une pensée rigoureuse. Par une démarche phénoménologique qui le traque pas à pas, cet impossible objet d'expérience et de connaissance que se révèle être le silence est circonscrit comme condition de possibilité de toute musique et par-delà, de toute dimension sonore en général. Si l'on ne peut dire ce qu'est en propre le silence, reste ouverte la voie du sens figuré et telle est la proposition ici faite de la notion d'incarnation. L'absence de propriété attribuable au silence défait tout discours philosophique classique et ouvre à une compréhension originale de la musique comme chair sensible de ce silence dont apparaît chemin faisant la neutralité ontologique déroutante, car on ne peut dire de lui ni qu'il est ni qu'il n'est pas. Ce questionnement qui renouvelle entièrement la caractérisation habituelle de la musique comme art du temps permet une approche de la temporalité au coeur de nos existences et par là se décline en compréhension du sujet que chacun est, aux antipodes de la souveraineté cartésienne et tout de réceptivité. Husserl et Heidegger principalement mais aussi Jean-Louis Chrétien accompagnent certaines étapes de ce cheminement qui rencontre bien sûr des musiciens, J. S. Bach, Ravel ou Olivier Greif notamment ainsi qu'un trio de jazz.

09/2022

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Littérature française

Suite en do mineur

Perdu dans Jérusalem, le narrateur se maudit de n'avoir su refuser le voyage organisé que lui a offert son neveu à l'occasion de ses cinquante ans. Tout l'agace, à commencer par le groupe de touristes avec qui il est contraint de se déplacer, lui le célibataire endurci qui n'aime rien tant que le calme de sa petite librairie à Bar-sur-Aube. Au moins se félicite-t-il, à la vue de tous les ultra-orthodoxes arpentant la Via Dolorosa, que ses arrière-grands-parents aient atterri en France après avoir quitté leur shtetl ukrainien. Mais Robert Stobetzky est également très troublé : dans une silhouette familière, il croit avoir reconnu la jeune femme avec qui, l'été 1969, il a vécu trois semaines de bonheur intense sous les toits parisiens. Vingt-six ans plus tard, il comprend, à la violence de son désarroi, qu'il ne s'est jamais remis de leur rupture. Pour tenter de surmonter ce nouvel abandon, l'orphelin dont les parents sont morts tous deux alors qu'il n'avait que onze ans était parti s'installer en Champagne. Errant dans Jérusalem, cet homme désormais au mitan de sa vie se remémore ses années de solitude, éclairées par la lecture et la révélation de la musique, quand la Suite en do mineur de Bach, entendue par hasard à la radio, l'avait littéralement foudroyé. Sans doute lui fallait-il le fantôme de Madeleine, entrevu dans cette ville toute pétrie de passée pour accepter enfin de remonter le fil de son existence.

03/2021

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Critique littéraire

De l'émerveillement

" Au lieu de supposer que l'émerveillement est le propre des enfants et des ingénus, une émotion agréable et passagère dont on se défait en comprenant l'objet qui l'a provoqué ou en revenant aux choses sérieuses, ce livre invite à penser qu'il n'y a rien de plus adulte ni de plus sérieux que de s'émerveiller. " Michael Edwards nous fait parcourir en quinze étapes quelque vingt-cinq siècles de littérature occidentale, de Platon à Philippe Jaccottet, du ciel des idées à la poésie de tous les jours, avec des escales inattendues, comme cette éblouissante évocation d'un chef-d'œuvre musical du XVle siècle redécouvert à Cambridge en 1960, le " Spem in Alium " de Thomas Tallis. Pour sonder les mystères de la création il ne néglige, en effet, aucun allié : la musique (Purcell, Bach), la peinture (Vermeer) y sont ici largement représentées, notamment dans les rapports qu'elles entretiennent avec la poésie. Sans ignorer les théories critiques modernes mais pour en avoir sans doute éprouvé les limites (et peut-être jaugé les naïvetés) Michael Edwards préfère, dans l'esprit des premiers " Lecteurs royaux ", faire revivre un art de lire oublié, qui s'en tient au texte seul. Qu'il s'arrête, pour étayer son propos sur une page de Dickens, sur quelques vers de Wordsworth ou de Chrétien de Troyes, c'est toujours comme s'il s'agissait de la dernière nouveauté. Cette leçon de lecture est aussi une leçon de sagesse. En préservant ou en ranimant notre aptitude à l'émerveillement, la littérature nous suggère une autre façon de voir et de vivre.

04/2008

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Ouvrages généraux

C'était Georges, mon père

L'ancien président de la République raconté comme jamais. En 1989, Pierre Messmer se demandait ce qu'un jeune Parisien répondrait à la question : " Pour vous, que signifie le nom de Georges Pompidou ? " Il imaginait qu'on évoquerait, la plupart du temps, Beaubourg et les voies sur berge. Le jeune Parisien d'aujourd'hui ne donnerait sans doute pas une réponse très différente. Ses parents se souviendraient peut-être de l'affaire Markovic ou de son travail à la banque Rothschild. Ses grands-parents se rappelleraient mai 1968 et les accords de Grenelle. Pourtant, l'existence des Français est encore imprégnée de son action : la mensualisation des salaires, c'est lui ; le SMIC, c'est encore lui ; l'élargissement du congé maternité à toutes les salariées, c'est toujours lui. Président sensible et mesuré, loin du froid banquier parisien dépeint par ses opposants, il fut aussi un khâgneux dilettante et engagé, un professeur de français dynamique, un amoureux de la nature, un passionné d'art et de poésie, un mari, un père. C'est le quotidien de cet homme méconnu qu'a partagé Alain Pompidou, son fils unique. Avec lui, il a joué aux cartes les week-ends à Orvilliers, écouté du Bach en vacances à Cajarc, chassé chez les Rothschild à Ferrières, pris des petits déjeuners à Matignon et à l'Elysée... Retraçant sa vie, de son enfance dans le Cantal à sa mort après des années de maladie, il nous fait pénétrer dans l'intimité de son père et nous révèle quelle était la personnalité de ce président qui a tant marqué la France.

09/2023

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Musique, danse

Voyage musical dans l'Europe des Lumières

Le présent volume réunit la traduction de deux livres publiés à Londres, en 1771 et 1773, sous le titre de L'Etat présent de la musique en France et en Italie et L'Etat présent de la musique en Allemagne, aux Pays-Bas et dans les Provinces-Unies. Leur auteur, qui n'était qu'un musicien sans renom particulier avant de s'embarquer pour le continent, en revenait tout auréolé de ses rencontres avec Grétry, Voltaire, Galuppi, Diderot, Rousseau, Gluck, Métastase et CRE. Bach, sans compter diverses têtes couronnées. Même s'il avait conçu ses voyages comme une étape préparatoire à la rédaction de son Histoire générale de la musique, Burney voua la plus scrupuleuse attention à la vie musicale de son propre temps, dans ses aspects matériels (salles de spectacle, enseignement, statut des musiciens) aussi bien qu'artistiques (théorie, styles de composition et d'exécution). Inlassablement, Burney nous fait revivre ses expériences d'auditeur et de spectateur, avec la précision d'un homme de l'art et avec la pédagogie souriante d'un esprit nourri des philosophes de son siècle. Aux fausses certitudes de nos histoires de la musique, la lecture de Burney oppose le kaléidoscope d'une description éclatée, nous livrant en vrac les mille composantes hétérogènes qui font la musique de son époque, du plain-chant aux quatuors de Haydn, des carillons flamands à l'Iphigénie de Gluck. Véritable pionnier de la vulgarisation musicale, Burney semble avoir trouvé d'emblée le ton juste, puisque Diderot le remerciait ainsi de son premier livre : " J'ai voyagé avec vous, et c'est voyager en bonne compagnie ".

03/2010

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Histoire de la musique

Histoire de l'instrumentation et de l'orchestration. Du baroque à l'électronique

Publié pour la première fois en 2009, cet ouvrage reste une référence. De fait, les études sur l'instrumentation et l'orchestration sont rares. Et c'est d'autant plus vrai pour l'époque contemporaine, en raison du foisonnement et de l'hétérogénéité des oeuvres musicales. L'art du choix des instruments (l'instrumentation) et de leur combinaison pour créer un "timbre" particulier (l'orchestration) est une préoccupation fondamentale dans la musique savante occidentale depuis l'ère baroque, avec notamment les grandes formations conçues par Monteverdi. Il atteindra un point culminant avec les orchestres géants de Berlioz puis de Wagner. Plus près de nous, les oeuvres musicales de Ligeti, Stockhausen, Boulez, et les compositeurs récents en font largement usage. Dans le présent ouvrage, l'auteur retrace toutes les grandes évolutions de la pratique de l'orchestration, depuis la fin de la Renaissance jusqu'à nos jours. Il décrit les différentes formations et les genres musicaux auxquels elles ont donné naissance (concerto, symphonie...). Il passe en revue les instruments apparus dans les orchestres à partir de la seconde moitié du XIXe siècle (vibraphone, ondes Martenot...). Il examine les arrangements et les réorchestrations effectués par les compositeurs modernes à partir d'oeuvres anciennes. Deux chapitres portent sur le XXe siècle, avec, pour la période récente, un examen des procédés utilisés par les oeuvres électroniques et mixtes. Enfin, un chapitre est consacré à l'analyse détaillée d'un choix d'oeuvres majeures, de Bach à Stravinsky. Ce livre constitue une véritable mine d'informations et d'analyses. C'est dire son utilité pour tous les musiciens et mélomanes, et sa place véritablement originale dans l'ensemble des publications musicales actuelles.

05/2023

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Compositeurs

Dictionnaire amoureux de Chopin

" On grandit sous le regard de Bach, on est heureux près de Mozart, mais on pleure d'extase avec Chopin. " Ainsi commence le Dictionnaire amoureux de Chopin d'Olivier Bellamy qui est un " gai savoir " sur l'un des grands musiciens les plus populaires. De A comme Aéroport (musique d') à Z comme Zelazowa Wola, Olivier Bellamy remonte le temps, de l'époque moderne au charme mystérieux des origines et de l'intime. L'auteur part à la recherche du vrai Chopin dans toutes les directions. D'où vient l'universalité de son langage ? Quelle influence a eu George Sand sur son oeuvre ? Aimait-il jouer en public ? Quels étaient ses plus proches amis ? Ses élèves préférés ? Ses pianos favoris ? Ses maîtres adorés ? Quels sont les écrivains et les peintres qui l'ont saisi le mieux ? Quels sont les compositeurs qu'il a influencés ? Qu'est-ce que le fameux rubato ? De quoi véritablement est-il mort ? Comment composait-il ? Le livre analyse avec clarté les plus grands chefs-d'oeuvre sans négliger les perles méconnues. Il fait le point sur ses meilleurs interprètes avec subjectivité et passion. Il ne fait pas l'impasse sur des sujets comme l'homosexualité ou son rapport avec les juifs. Il recense aussi ses voyages, ses logements à Paris, les monuments construits à sa gloire, les détournements de son oeuvre au cinéma, dans la chanson, le jazz et même le rap, qui vont du meilleur au pire. Jusqu'à son goût pour le chocolat et les bouquets de violette. Au bout du compte, un ouvrage réellement a-mou-reux.

10/2021

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Autriche

Les grands ministres des Habsbourg. Du XVIIe siècle à la chute de l'Empire

L'histoire de l'empire des Habsbourg à travers les portraits de ses plus grands serviteurs. La grandeur de l'Autriche est d'abord l'oeuvre de ses souverains, les empereurs qui se succédèrent de 1450 à 1918. Mais ceux-ci n'auraient pu accomplir leur mission sans le concours des ministres qui les assistèrent. C'est toute l'originalité de ce livre qui propose neuf portraits de grands serviteurs de l'Etat habsbourgeois. Il commence à la fin du XVIIe siècle quand l'Autriche accède au statut de grande puissance européenne après les victoires sur les Turcs et la reconquête de la Hongrie qui forme dorénavant un ensemble compacte avec le noyau austro-bohême. Il s'ouvre avec la brillante figure du prince Eugène de Savoie. Puis viennent le prince Wenzel Anton von Kaunitz, le principal collaborateur de Marie-Thérèse et le père de l'alliance avec la France de Louis XV ; le prince Klemens Wenzel von Metternich, le vainqueur de Napoléon ; le prince Félix zu Schwarzenberg, le restaurateur du pouvoir monarchique après la révolution de 1848 ; Alexander von Bach, la figure emblématique de l'ère néoabsolutiste ; le comte Friedrich Ferdinand von Beust, l'artisan du compromis austro-hongrois de 1867 ; le comte Eduard von Taaffe qui pratiqua une politique des compromis permanents, la mieux adaptée à la nature pluraliste de l'Autriche-Hongrie ; le baron Max Wladimir von Beck, le dernier grand ministre de François-Joseph, qui fit voter l'adoption du suffrage universel. Cette galerie s'achève avec le Premier ministre hongrois, le comte Istvan Tisza, partisan résolu du dualisme dont la mort en octobre 1918 coïncide avec l'effondrement de la double monarchie.

03/2023

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Musique, danse

Montrez-moi vos mains

"Mes mains, je veux bien vous les montrer. Touchez, c'est gratuit. Blanches, veineuses, rien d'extraordinaire". C'est avec la modestie des grands artistes qu'Alexandre Tharaud, l'un des plus célèbres pianistes vivants, nous parle de son métier. Non pas de façon grandiloquente et abstraite, mais à partir des détails les plus pratiques et des expériences les plus sensibles. Souvenir par souvenir, bribe par bribe, il nous livre ces petites choses qui composent la vie d'un musicien. Ses doutes et ses certitudes. Ses manies les plus intimes et ses émotions les plus intenses. Ses souvenirs de jeune pianiste courant le cachet dans des restaurants de Paris jusqu'à ses triomphes éclatants dans les plus prestigieuses salles de concert du monde. Quelle est la différence entre un concerto de Bach et un ballet de Ravel ? Entre une loge du Symphony Hall de Boston et celle du Musikverein de Vienne ? Entre le public de Tokyo et celui de Paris ? Quelle est la sensation des touches sous les doigts ? Quelle est l'irritation que procure un spectateur mal élevé qui déballe un bonbon au milieu d'un concert ? Qu'est-ce que cela change, de jouer de côté plutôt que face au public ? Par petites touches, exactement comme on pianote, Alexandre Tharaud nous fait pénétrer au plus profond, non seulement de l'art et de la pratique du piano, mais aussi de la vie de forçat d'un pianiste. Apparaît alors une personnalité sensible, fragile, passionnée, tout autant que rigoureuse, courageuse, déterminée. Un homme qui consacre chaque mesure de la partition de sa vie - chaque note, chaque silence, chaque soupir surtout - à la musique.

03/2017

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Gestion

Un peu de désordre = beaucoup de profit(s)

Etes-vous " structurellement " ou " temporairement " désordonné ? adepte du " minifoutoir ", des " gratte-ciel de papier " ou du " bon débarras " ? Rassurez-vous, le désordre n'est pas une tare ! Il a même de grandes vertus : on savait qu'il était source de créativité, on apprend qu'il peut être efficace et rentable. A la maison comme dans l'entreprise. Car l'ordre coûte cher, lui, sans être toujours payant. Et si les sept piliers de la gestion du temps de travail étaient autant de préjugés et de mauvaises habitudes ? Et si les systèmes, les institutions ou les gens modérément désorganisés se révélaient souvent plus adaptés, plus résistants, plus efficaces que s'ils étaient soumis à une organisation stricte ? Oui, le désordre est rentable. Il suffit d'observer le changement des mentalités dans les entreprises les plus innovantes : un géant comme Microsoft a toujours travaillé dans le désordre ; même Hewlett-Packard et IBM, ce monstre d'organisation, se sont ouverts à la culture anticonformiste du logiciel libre. Quand le FBI échoue par trop d'organisation, Schwarzenegger, désordonné chronique, triomphe sur tous les fronts. Combien de progrès scientifiques, de grandes réalisations sont le fruit d'un prodigieux désordre : la découverte de la pénicilline, celle des plastiques conducteurs, l'observation du rayonnement fossile du Big Bang, les improvisations fougueuses d'un Jean-Sébastien Bach, des chefs étoilés qui font de leur cuisine un chorus de jazz, un traitement médical qui transforme des vibrations aléatoires en bain de jouvence... Un livre surprenant, réjouissant, dont les idées feront le management de demain. Un livre qui ouvrira les yeux aux inconditionnels de l'ordre et déculpabilisera les désordonnés.

01/2008

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Religion

Quand le lointain se fait proche. La musique, une voie spirituelle

Quelle place a la musique dans la quête spirituelle ? A travers des oeuvres emblématiques, ce livre montre que loin de nous tourner vers un « au-delà » fantasmé, c’est dans sa confrontation de sa fragilité avec la violence du monde que la musique nous ouvre à la dimension spirituelle. Quelle place peut-on reconnaître à la musique dans la quête spirituelle ? L'interrogation est ici abordée de façon nouvelle dans la mesure où la musique n'y est pas considérée d'abord comme un art, mais comme un fait anthropologique capital : le chant et la danse sont fondés sur notre capacité de parler et de marcher. Aussi la musique chante et danse notre rapport au monde sous le mode du sentir et non du connaître. La quête spirituelle est envisagée à même cet enracinement existentiel. Loin de se tourner vers un « au-delà » fantasmé, elle cherche et trouve son chemin dans l'expérience rythmique, le travail sur le matériau musical. Peut-on alors établir une parenté entre le chemin qu'emprunte en nous la musique et celui qu'emprunte le Verbe en son périple d'incarnation tel que l'entend la tradition évangélique ? Cette quête spirituelle revêt des allures différentes selon les grands moments stylistiques que le livre traverse au rythme d’oeuvres emblématiques, de Bach à Messiaen en passant notamment par Monteverdi et Mozart. Mais c'est dans sa confrontation avec la violence du monde que la musique révèle la puissance paradoxale de sa fragilité, capable de libérer l'oreille d'un imaginaire trompeur. Une oreille ainsi pacifiée peut se laisser surprendre par l'appel de l'Ouvert, quand d'aventure pour elle le lointain se fait proche.

01/2011

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Littérature française

Ainsi parlait Marcel Proust. Dits et maximes de vie

Proust est à lui seul, a-t-on dit, toute la littérature comme Bach est à lui seul toute la musique. On trouve en son oeuvre toute la modernité, et toute la tradition classique. On sait le goût qu'il avait des moralistes comme Pascal, La Rochefoucauld ou La Bruyère. Bernard de Fallois, l'un des meilleurs connaisseurs de l'oeuvre de Proust, a publié dans son Introduction à la Recherche du temps perdu un large choix de maximes et de pensées de Proust, qui atteste qu'il est aussi, dans la concision et la lucidité, le parfait continuateur des moralistes du Grand Siècle. Au reste voulait-il vraiment écrire un roman ? " J'ai trouvé plus probe et plus délicat comme artiste, écrit-il à Jacques Rivière en 1914, de ne pas laisser voir, de ne pas annoncer, que c'était justement à la recherche de la Vérité que je partais, ni en quoi elle consistait pour moi [...] Ce n'est qu'à la fin du livre, et une fois les leçons de vie comprises, que ma pensée se dévoilera. " Quelles sont donc ces essentielles " leçons de vie " ? A travers l'imposante masse de l'oeuvre de maturité, des textes de jeunesse et de la correspondance, ce nouveau volume de la collection Ainsi parlait le fait clairement apparaître. Quelle sont les sources de cette pensée ? On s'en tient souvent à son lien familial avec Bergson, c'est oublier qu'il a suivi lui-même des études de philosophie à la Sorbonne et que, admirateur de Wagner, il s'est également passionné, comme le montre la préface du présent volume, pour la philo-sophie allemande, de Schelling à Schopenhauer.

01/2021

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Santé, diététique, beauté

Maman, pas vrai que les nuggets c'est des fruits ? Chronique d'une année (presque) 100% bio

"Avouons-le tout de suite, pour la vie en bio, nous étions plutôt mal partis, et cette histoire n'aurait jamais commencé si nous n'étions pas anxieux et, surtout, quotidiennement bombardés d'études en tous genres : dix-sept brocolis par mois, trente-sept minutes de sport quotidiennes et une poignée d'amandes, trois parties de jambes en l'air hebdomadaire, et halte au dentifrice cancérigène et au papier d'alu ! "Je me suis donc donné un an. Un an pour partir à la découverte de cette planète bio qui nous promet de vivre mieux, de vivre vieux, à grand renfort de cure détox et de superaliments. Un an pour convertir mon mari Lorenzo, et mes enfants, Valentina, trois ans, et Felipe, un an, aux légumes, au petit épeautre, aux laits végétaux, au tofu et, pourquoi pas, au tri, à la méditation et aux huiles essentielles. La peur au ventre, je me donne un an pour expier et convertir toute la famille à ce que mon ami Pierre n'hésite pas à qualifier de nouvelle religion." Anne-Louise Sautreuil, dont l'hypocondrie se réveille à chaque nouvelle alerte sur les dangers de nos modes de vie, nous entraîne dans un marathon échevelé vers une vie plus saine. Des patchs anti-ondes aux fleurs de Bach, en passant par les monodiètes, elle essaie tout, absolument tout. Le récit de ses expériences, réussies ou catastrophiques, nous guide sur les chemins parfois sinueux de la planète "bien-être" sans jamais donner de leçon. Ce journal de bord désopilant, fourmillant d'astuces, s'adresse autant aux néophytes qu'aux convertis et séduira même les sceptiques.

03/2018

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Théâtre - Pièces

Le visiteur de marbre et autres oeuvres théâtrales. Suivi de Pouchkine et sa musique par Andreï Vieru

Russie, fin du XVIe siècle. Le tsar Boris Godounov languit, dévoré par le remords d'avoir ordonné le meurtre sanglant du petit tsarévitch, âgé d'à peine huit ans. Avec épouvante, il voit resurgir le fantôme de sa victime. Loin de ces intrigues politiques, au coeur de la campagne, la fille d'un meunier trompée par un prince, éperdue de désespoir, se jette dans le Dniepr : elle deviendra Roussâlka, divinité des eaux. Plus loin encore, en Europe, alors que Don Juan est transi d'horreur devant la statue de marbre du commandeur, venue l'entraîner aux enfers, un chevalier rumine des désirs parricides. Et Salieri sanglote en écoutant Mozart jouer son Requiem. Passions, tragédies, histoire, légendes : le théâtre de Pouchkine est un kaléidoscope, qui saisit en quelques pièces tous les registres de l'écriture et de l'inspiration, des grandes figures du folklore ou du mythe aux plus obscurs tourments de l'âme humaine. Il est ici donné dans une traduction d'Andreï Vieru, sans doute la plus apte à rendre la musicalité d'un auteur qui fut avant tout poète - seule la sensibilité d'un grand pianiste pouvait nous emporter dans le rythme et la légèreté mozartienne de ces drames, petits joyaux de la littérature russe qui inspirèrent Moussorgski et Rachmaninov. Andreï Vieru a traduit les pièces de Pouchkine et rédigé l'ample postface de cet ouvrage. Pianiste, il s'est produit en récital, seul ou en musique de chambre, dans les grandes salles parisiennes où il joue Liszt, Bach, Beethoven ou Stravinsky. Ecrivain et philosophe, il a notamment publié Le Gai Ecclésiaste. Regards sur l'art (Seuil, 2007) et Eloge de la vanité (Grasset, 2014).

04/2021

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Musicologie

La musique parle, la musique peint. Les voies de l'imitation et de la référence dans l'art des sons . TOME 2. Sémiotique

Le premier tome de cet ouvrage l'a montré, la musique occidentale, qu'elle ait voulu imiter (avant 1800) ou référer (après 1800), est un art mimétique. Le médium sonore n'étant pas représentatif, contrairement aux mots et aux images, l'iconisme musical, qu'il parle ou qu'il peigne, est nécessairement analogique. Partant de ce constat, ce deuxième tome propose une approche entièrement nouvelle de la sémiotique musicale. Une approche spécifiquement musicale, car fondée exclusivement sur le fonctionnement des signes musicaux : les propriétés sonores (hauteurs, durées, intensités, registres, masses, consonances et dissonances, rythme, monodie et polyphonie, écriture harmonique et écriture contrapuntique, etc.), et les procédés de déploiement dans le temps de ces propriétés (la thématique, la variation, la forme). Une approche historique, prenant en compte d'une part les procédés de composition inventés au cours de l'histoire ainsi que les possibilités offertes par l'instrumentarium, et d'autre part les représentations diverses que les époques successives se sont faites de la musique. Une approche sémique, car elle montre comment la musique est liée au langage verbal, non pas tant par le signifiant ou la structure, mais bien par la signification et la référence, en raison de sa proximité avec la rhétorique, avec les modèles poétiques que les musiciens ont élus depuis quatre siècles (le discours, l'action théâtrale, le récit), en raison également des deux éléments fondamentaux de la sémiotique musicale que sont l'analogie et l'exemplification. Des oeuvres de J. S. Bach, Mozart, Beethoven, Berlioz et Liszt sont commentées au filtre de cette nouvelle sémiotique musicale, entièrement libérée de l'emprise déformante de la linguistique.

10/2022

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Musique, danse

Cinq Préludes. partition pour piano

J'ai composé ces préludes à l'intention de mon ami Charles Lavaud, qui joue Mompou avec une rare et émouvante connivence. Il ne s'agit nullement d'un ajout - variante ou repentir - à mes Vingt-quatre Préludes parus chez Durand (1993). Les vingt-quatre, comme l'avoue d'emblée leur nombre, consacré depuis Bach, se voulaient un hommage recommencé à la déesse Tonalité, dont je n'ai jamais abandonné les autels, quoi qu'on pense des aromates que j'y brûle. Ces cinq nouveaux préludes seraient plutôt l'écho de mon propre attachement à Federico Mompou, à sa musique où je me reconnais comme dans un terroir natal, ou mieux une famille. Avec celle de Milhaud, elle a nourri la mienne, et le premier venu le sent d'emblée. Milhaud m'a conforté dans l'idée qu'une harmonie est encore plus tonale, et colorée, si elle mêle adroitement les tons, alors que l'atonal est gris comme la cendre et ennuyeux comme le désert ; et Mompou dans ces deux autres certitudes : rien ne chante plus vrai, plus juste, qu'une chanson enfantine, et rien ne cause aux sens une alerte plus vive que la brièveté (je n'ai pas dit : la simplicité). Ce petit cycle doit être pris dans son ensemble, et dans l'ordre indiqué. C'est par allusion à l'un des Préludes de Mompou que j'ai mis, entre parenthèses, un titre à l'un des miens ; c'est à un de ses Charmes que j'emprunte cette indication troublante, "lent, en apparence" , qui me semble aujourd'hui la clé de bien des musiques - et des êtres - que j'aime. Guy Sacre

04/2015

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Romans historiques

Une fille de M. Buxtehude. Histoire d'une femme sans histoire

Au printemps de l'année 1706, Anna Margreta Buxtehude prit la décision de mener à bien le dessein qu'elle avait formé lors de la visite à son Père de jeunes musiciens venus de Hambourg - celui de raconter l'histoire de sa vie. Son désir un peu vague de l'époque avait peu à peu pris le pas sur tout ce qu'elle considérait comme donnant un sens à ses tâches. Celle qu'elle s'assignait aujourd'hui se faisait pressante, son Père entrant dans ces moments où les forces s'amenuisent et la mémoire devient nonchalante. Lui-même ne semblait guère s'inquiéter de ce que quiconque sût quels avaient été les événements notables de sa vie, car il estimait que son oeuvre disait de lui davantage. Et que son éloge funèbre, dont il notait en ces jours les grandes lignes pour celui qui aurait à l'écrire et à le prononcer, suffirait aux éventuels curieux, ou aux hommes reconnaissants. La fin de l'après-midi de ce premier dimanche de novembre avait été glacée et pluvieuse. Il restait tout juste un mois avant les célébrations et nous devisions sans grande inquiétude de ce qui restait à accomplir. Un jeune homme arriva à ce moment-là, transi de froid mais heureux d'être enfin parvenu au but de son voyage. Il s'appelait Johann Sebastian Bach et venait rencontrer Père, "? écouter Père ? " , et apprendre de lui. Père avait été prévenu de sa possible venue par son ami Reincken et par des musiciens itinérants qui ne manquaient pas de colporter de telles nouvelles. Cela ne nous embarrassa pas, nous avons fait face à la tradition d'hospitalité sans réserve entre musiciens, malgré le peu de place qui restait dans la maison, deux chanteurs étant hébergés chez nous.

01/2021

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Religion

Le rosaire sur le monde

Louis Avan était physicien, au sens moderne, féru de sciences dures, formé au contact des Pauli, Shockley, Fermi, Hofstaedter... , créateur d'un laboratoire de physique des particules qui reste à ce jour leader du domaine. Auteur avec Jean-Jacques Bonnet d'un cours télévisé de Physique diffusé sur chaînes nationales dans toute la francophonie, il a tout simplement anticipé Internet de trois décennies. Comment concilier cette approche scientifique avec un sens passionné de la fraternité, aiguisé par un travail quotidien au service de l'insertion sociale (voir L'Homme Réparé chez Gallimard avec Michel Fardeau), avec la spiritualité d'un Chrétien héritier de siècles de tradition familiale, avec plus de 80 ans de pratique musicale combinant la méditation grégorienne et la rigueur quasimathématique poussée au sommet par JeanSébastien Bach ? La réponse d'un scientifique chrétien comme Louis Avan est de garder sa priorité au facteur humain, admirant l'univers physique et la beauté de ses lois tout en chérissant le sens du Sacré. Ainsi le Rosaire, qui depuis 900 ans offre à ses pratiquants un cadre de méditation sur les Mystères de notre existence et ses côtés les plus signifiants, lui a inspiré une quête historique et philosophique. Méditer, qu'on maitrise ou non la haute technicité du chant et des psaumes, conforte l'homme dans sa volonté indéfectible de traverser sans peur le silence des espaces infinis qui l'entoure. A propos de Louis Avan Originaire de Bretagne, Louis Avan (19252017) a été Professeur de Physique, créateur du laboratoire de physique corpusculaire à la faculté des sciences de Clermont-Ferrand, puis du laboratoire de recherche Brigitte-Frybourg pour l'insertion sociale des personnes handicapées, au CNAM de Paris. Humaniste et passionné d'orgue et chant grégorien, il partageait sa retraite entre l'animation d'associations et la rédaction de réflexions sur l'éthique, la science et la religion.

06/2020

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Musique et danse

La musique classique

La musique classique est toujours présente et enseignée dans les conservatoires et les écoles de musique. Le livre s'ouvre sur la description d'un orchestre et des différentes familles d'instruments, avec un zoom sur le piano en particulier. Puis, il invite le jeune lecteur à découvrir page après page l'histoire de la musique classique : comment les courants et les différents genres sont apparus, ce qui les caractérise et quels en sont les principaux représentants. Une histoire de la musique classique décrite pas à pas Baroque, période classique, romantisme, période moderne... On y apprend comment la musique classique a évolué, comment elle s'est diversifiée selon les époques, les compositeurs et les genres musicaux (opéras, concertos, oratorios, symphonies...). Mais aussi comment la musique classique s'est enrichie en croisant d'autres arts comme le théâtre et la danse. L'occasion de découvrir en même temps qui étaient Vivaldi, Mozart, Bach ou Debussy et comment ils ont marqué leur temps par leur talent, leurs oeuvres et leur personnalité. Par ailleurs, le livre permet d'approfondir ses connaissances musicales à travers le vocabulaire et d'apprendre par exemple ce qu'est un soliste, un récital ou une sonate. Un récit vivant Des petites anecdotes livrées sur les oeuvres et les artistes au gré des pages ainsi que la présence de la mascotte viennent donner vie aux informations et au récit, tout comme les portraits et dessins du livre viennent plonger le lecteur dans l'univers de chaque époque. En complément, une playlist d'extraits classiques à écouter gratuitement sur Deezer ou Spotify est accessible via un flaschcode. Une façon ludique et immédiate d'éprouver par l'écoute ce qui est décrit dans le livre !

06/2023

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Littérature française

Ne me cherchez pas

"Le reste de la phrase se perdit dans la confusion de pensées et, d'un coup, Juliette lança l'archet sur les cordes du violon. Nue, absolument nue, elle fit jaillir les sonorités incomparables de sa musique. Les notes semblaient voler clans une grâce absolue, une inspiration puisée dans un tempo poignant. Un frémissement émotionnel surfant sur l'écume d'une vague. Un jeu d'une puissance éperdue, des salves passionnelles irrésistibles. C'était une musique qui envahissait les sens soumis au délectable joug de la mélodie, des subtilités des enchaînements, une intensité magistrale. Dans la pureté du jeu, Juliette déployait des arpèges, une révolte intérieure saisissante, la densité d'un feu, une puissance absolue. Dans cette constellation d'harmonies, l'âme plongeait dans ce flot à vitesse réglée d'éclats cadencés. Du haut de cette falaise, d'éboulis en éboulis, j'étais précipité jusque dans la gorge des sons, dans ces coulées d'éblouissements, leurs énergies saisissantes. Une atmosphère de brûlots érotiques, la défiance, la violence en huis clos. Puis, au coeur de cette emprise, cette partita pour violon numéro 2 de Bach livra des émotions qui allèrent jusqu'à bouleverser la profondeur de l'âme quand se fit entendre l'invincible note bleue. Jean Philippe Kempf livre ici un roman qui met en scène l'histoire d'un homme confronté au hasard. En effet, flânant dans une librairie, il trouve un journal intime. À partir de sa lecture va naître en lui un sentiment d'amour unilatéral. Une grande plongée dans les sentiments sans cesse jouant entre le vrai et le faux. Un livre qui permet de comprendre toute la magie des émotions se mêlant au profond étonnement devant les enchaînements de cc que sont les circonstances. Et puis cet embarras parfois de se sentir incapable de déchiffrer le spectacle de l'inconnu.

09/2012

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Pensée positive

Mon cahier Glow

Le cahier qui fait rayonner ! L'alimentation, le lifestyle, la pensée positive et les rituels beauté qui rendent naturellement belle à l'intérieur, et ça se voit à l'extérieur ! Le glow, c'est être belle, naturelle, healthy et rayonnante. #NoFilter, le glow, c'est l'éclat de la surfeuse californienne, au quotidien. Le secret ? Tout un lifestyle qui illumine de l'intérieur, grâce à une nutrition saine qui donne de l'énergie et des beautyfood, à un état d'esprit good vibes et à des rituels beauté naturels qui révèlent l'éclat... Une beauté intérieure qui rayonne à l'extérieur ! Au programme : La nutrition glowy, saine et naturelle, qui prend soin du corps et du microbiote, pleine de vitamines et minéraux, afin d'optimiser l'assimilation du corps, être pleine d'énergie, de vitalité et de santé. Une nutrition fraîche et équilibrée + une détox + une cure de jus qui boostent le glow intérieur ! Du good mood ! L'idée : rayonner de good vibes et les diffuser autour de soi ! S'offrir de la bienveillance, cultiver des émotions positives grâce à des techniques feel good (respiration, EFT, fleurs de Bach...) et psy (gratitude, expression...), suivre ses aspirations... Objectif : prendre conscience de son bonheur et le développer ! Le lifestyle glowful, car pour sécréter du glow, le corps a besoin de bouger (yoga routine glowy) et de bien dormir pour récupérer ! Tous les secrets et les rituels d'une beauté authentique et naturelle ! D'abord, apprendre à connaître sa peau et mettre au point la routine parfaite. Puis drainer son corps pour lui rendre sa vitalité, obtenir des cheveux forts et redonner de l'éclat à son visage grâce à des DIY cocooning !

05/2021

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Littérature française (poches)

Mon voyage en Amérique. suivi de Le retour

Premier texte autobiographique de son auteur, ce Journal d'une traversée de l'Atlantique donne l'occasion à Freddy Sauser, futur Blaise Cendrars, de faire l'inventaire de ses espoirs, de ses hantises et de ses lectures. Sur le Birma, il s'arrange pour ne jamais rencontrer l'"ostrogoth qui partage [sa] cabine". Vivant donc sur le pont, il observe l'océan qu'il associe à l'agitation de son âme. Sur un mode baudelairien, il perçoit le voyage comme un espace-temps suspendu. La contemplation de la mer - il compare les "collines" d'eau au "balancement gracieux des mammouths" - convoque une foule d'associations artistiques, et sous la plume du jeune écrivain défilent oeuvres et d'auteurs : Odilon Redon, Léonard de Vinci ou Ferdinand Hodler en peinture, Bach, Mozart et Beethoven en musique et, en littérature, Remy de Gourmont, Huysmans, Baudelaire, Verlaine, Maeterlinck, Maupassant. Ces jeux de reprise et de couture qui resteront sa marque sont nombreux dans ce premier écrit, rattachant l'écrivain en devenir à ce "jeu de miroirs littéraires dont Cendrars a très bien vu qu'il était la littérature même". Faisant diptyque avec Mon voyage en Amérique, Le Retour prend lui aussi la forme d'un cahier de notes. Mais le contraste est fort : oubliés l'orgueil et l'exubérance de l'aller, tout lyrisme a disparu. Confronté à lui-même, rentrant seul, le voyageur désabusé s'identifie à tous les "fatigués d'Amérique". Plus tard, en 1950, il confiera qu'à New York, en 1912, il mourait de faim mais "apaisait [s]a furie d'apprendre" en s'enfermant à la Central Library. Le jour de Pâques, la bibliothèque étant fermée, il était entré par hasard dans une église de la 5e avenue où se donnait La Création de Haydn. Et c'est à la suite de cette audition qu'il avait écrit, d'une traite, le poème qui signera son entrée dans l'avant-garde parisienne : Les Pâques à New York.

02/2015

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Musique, danse

Guide de la musique de chambre

La musique de chambre bénéficie dans notre pays, depuis plusieurs années, d'un regain d'intérêt de la part d'un public aussi exigeant qu'attentif, et qui correspond sans doute à une pratique musicale plus intime, plus "secrète" que celle des grandes salles de concert ou d'opéra. N'est-ce point là le signe d'un affinement du goût, ainsi que d'une volonté d'initiation aux arcanes de la musique ? Ce Guide de la musique de chambre, conçu dans le même esprit et selon la même présentation que les précédents Guide de la musique symphonique et Guide de la musique de piano et de clavecin, aborde à son tour un vaste répertoire avec l'intention d'accompagner efficacement, par les informations essentielles qu'il apporte, l'écoute - et peut-être la pratique active - des oeuvres du genre. "Genre" dont les frontières, au demeurant, ne se tracent pas sans peine : on observera que, s'il regroupe l'ensemble des oeuvres écrites pour un petit nombre d'instruments (de deux à dix, en principe), il exclut certes toute la musique de piano, mais non celle pour le violon ou le violoncelle seul, par exemple. Quelque cent soixante-quinze compositeurs sont alphabétiquement représentés dans ce volume, avec une très grande variété d'analyses (ou de commentaires plus succincts) qu'enrichissent des précisions sur les formes et les "styles", les circonstances de composition, les dates et lieux de création, les durées moyennes d'exécution. Les oeuvres du répertoire de base sont toutes présentes, - avec l'intégralité des musiques de chambre des grands "classiques" (de Jean-Sébastien Bach à Pierre Boulez); mais d'autres moins connues sont offertes à la curiosité du lecteur-auditeur, - qui ressortissent à des "écoles" ou sphères d'influence nationales encore mal explorées (slaves, scandinaves, anglaises, américaines, etc.). Ainsi ce nouveau Guide, qui s'est aussi donné pour but d'éviter toute technicité ardue par l'emploi d'un vocabulaire accessible au plus grand nombre, devrait-il devenir l'inséparable compagnon de tout "chambriste" et, plus généralement, de tout véritable mélomane.

04/1995

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Correspondance

Titien, la nymphe et le berger

John Quelques-uns des livres que j'ai écrits portent sur la peinture et les artistes. Ces ouvrages doivent beaucoup à certains philosophes et historiens de l'art - à Wölfflin, Antal, Max Raphael, Klingender, Ortega y Gasset, Hauser, Berenson, Friedländer, Walter Benjamin et d'autres. Or je ne suis pas historien de l'art. Je suis trop impatient pour cela, je vis trop dans le présent. Quand je veux me rapprocher d'oeuvres d'art du passé, j'en fais des croquis. (Comme j'ai fait des croquis à partir des peintures de Titien.) Il s'agit cependant d'une approche gestuelle, non pas historique. En dessinant, on essaie de toucher, ne serait-ce qu'un instant - comme des enfants qui jouent au loup -, la vision du maître. Katya Une rivière peinte par Courbet, pour peu qu'elle contienne quelque chose de mon expérience de l'écoulement ou de l'humidité, vivait plus intensément et plus éternellement que je ne pourrais jamais le faire. Elle me dépassait ; et m'aspirait dans l'universel. Un prélude de Bach, s'il empruntait les mêmes sentiers qu'avait pu suivre l'une de mes rêveries, surpassait celle-ci en solidité et en relief - et lui faisait la grâce de lui prêter ces qualités après coup. [... ] Et je me suis mise à traquer tout autour de moi les promesses de cette consistance magique, à la fois permanente et éphémère, inimitable et universelle, toujours à l'affût de cette solidité soudaine, de cette brutale incarnation qu'on appelle le sens. [... ] Quand je suis allée visiter l'exposition Titien à Venise en 1990, j'ai imaginé le peintre venir en personne à ma rencontre, et je me suis vue étalée avec le pigment sur une portion de toile. J'ai voulu faire dériver de cette rencontre un dialogue avec John : lui qui m'avait soufflé comment la vie accueille l'art, lui qui savait avec moi que tout nous échappe encore.

02/2022