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Aurélie Breton

Extraits

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Menuiserie et charpentes

Construction de structures bois : barres et assemblages. Tirer le meilleur parti d'une suite logicielle

Lorsque l'on conçoit aujourd'hui un bâtiment, qu'il soit en métal, en béton ou en bois, on emploie un logiciel pour calculer comment dimensionner sa structure en vue de garantir sa fiabilité dans le respects des normes appliquées à la construction, notamment les Eurocodes (la réglementation n'est constituée de normes françaises que pour moins de 10%). Ce nouveau manuel auquel le spécialiste de l'ossature bois a travaillé permet d'optimiser le recours à l'un des deux logiciels français de calcul des structures bois, MD Bât pour réaliser les assemblabes des pièces de la struucture. L'emploi d'un logiciel de calcul exigeant des concepteurs qu'ils maîtrisent d'abord les principies de la construction et sachent faire les calculs par eux-mêmes améliore la rentabilité du travail et garantit l'exactitude des résultats sans pour autant dispenser les ingénieurs d'en contrôlerla pertinence à l'apui de leur savoir faire et de leur expérience. Ce manuel technique permet donc de comprendre ce que fait le logiciel, sans toutefois balayer tout ce qu'il permet de caluler . En permettant notamment d'identifier d'éventuels résultats trompeurs, l'ouvrage contribue à l'objectif des constructeurs : ne pas mettre en danger la vie des usagers du futur bâtiment. Pareille demarche s'applique tout auusi aux autres logiciels, ce sont ici les copies d'écran qui correspondenr en particulier à MD Bât (version 5. 6). Ce que l'on ne pourra calculer qu'à l'aide du logiciel, ce sont les effets que peuvent produire sur la structure d'un bâtiments les actions qui portent sur les extrémités des barres (poteaux et poutres). L'auteur illustre la méthode de calcul des assemblages par des cas d'études.

01/2022

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Littérature française

Polaroïds

Ma première expérience des Polaroïds de Marie Richeux, ce fut il y a quelques mois. Je suis entré dans un studio radiophonique pour participer à une émission dont je ne savais rien (je n’écoute jamais la radio l’après-midi) avec cette jeune femme qui posait de si belles questions, avec des phrases très calmes mais très enjouées, comme improvisées mais si précises, en réalité. J’ai alors pensé à ce que dit Walter Benjamin dans son texte sur "L’auteur comme producteur" : quand le travail, et non l’ego, prend lui-même la parole dans certaines circonstances favorables. Et puis Marie Richeux a, soudain, marqué un temps, produit une césure dans le dialogue, selon une règle du jeu que j’ignorais complètement, et elle a lu devant le micro un texte écrit où il était question, d’abord d’une "fissure dans le sol", d’une "fissure dans le béton", et ensuite de quelques perles colorées gisant au sol, probablement tombées d’un coffret de beauté pour petites filles. Polaroïds, donc : "se polariser" sur la texture même des choses. S’approcher, se pencher, donner sa place au minuscule. Mais, aussi, "polariser" les rapports que chaque chose entretient avec ses voisines : se déplacer, faire changer l’incidence de la lumière, donner sa place à l’intervalle. Dans l’économie, je veux dire le rythme de vie, de Marie Richeux, il s’agit, si j’ai bien compris, d’écrire chaque jour un récit en miniature, l’ekphrasis d’une seule image, l’état des lieux d’une seule situation, et de le transmettre presque aussitôt, façon d’en partager la jouissance, à la radio, par lecture interposée, la voix jouant ici le rôle du matériau polarisant permettant le "développement instantané" de l’image racontée.

10/2013

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Littérature française

GRANDE HUMORESQUE. Opus 27

D'une certaine manière, il s'agit de la chronique d'un petit village provençal près de l'Isle-sur-la-Sorgue, où l'auteur a vécu une dizaine d'années. Humoresque ? Oui. Humeur ? humour ? mauvaise humeur ! Vingt-deux mouvements possibles, dans la logique de l'imaginaire. Histoires sans fin... sans suite, se chevauchant, se télescopant, s'annulant. Récits tronqués, amours truquées, personnages traqués. Le tout ponctué d'incipit célèbres mais dévoyés, comme, par exemple : " L'égoïsme est la chose du monde la mieux partagée "... " L'intelligence (n ') est (pas) ma faiblesse "... " Un coup de pot toujours précédera la tuile "... Ou bien de remarques en porte-à-faux : " Si j'étais mort avant la parution de ce bouquin, je ne m'en serais jamais remis. " A moins que vous ne préfériez : " Entre dilemme (ou bien... ou bien) et alternative (ou bien... ou mal), que choisir ? Soit le retour à la foi de notre enfance - une reconversion -, soit le suicide... Nous n'avons opté pour aucune de ces deux solutions. " Mais c'est aussi un journal d'exil, n'est-ce pas : " Ma mère depuis quelques jours au cimetière du village, dans une case du dépositoire (quel mot délicat !) - en attendant qu'une certaine société d'exploitation (sic) construise un caveau (de famille) sur l'emplacement - 7 m2 - de la concession perpétuelle (! ! !) acquise en catastrophe... Fosse en béton pour quatre personnes. (On pourra jouer au bridge. Qui fera le mort ? Une place pour moi ? Compartiment fumeurs). Monument bas en granit rose de la Clarté. Dalle rectangulaire en pente. Epitaphe : " Frappez avant d'entrer ! " Tous les personnages de ce roman ( ?), célébrités et autres inconnus, ont été, sont, seront parfaitement fictifs, à commencer, et pour finir, par le narrateur.

11/1997

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Technologies

Le projet de construction parasismique. Utilitaires de génie parasismique

Prenant son origine dans les sciences de la Terre autant que dans celles de la construction, le génie parasismique est une science en continuelle évolution. A ce titre, elle exige de ceux qui l'exercent une remise en cause incessante des acquis. On admettra dès lors que chaque séisme majeur enrichit nos connaissances : il nous permet de progresser et de développer une construction parasismique constamment mieux adaptée, à la fois sûre et économique. Si l'on veut augmenter la fiabilité des constructions parasismiques il convient donc - à chaque étape, de la conception à la réalisation - d'intégrer dans le cadre d'une coopération permanente les éléments suivants : les enseignements tirés des séismes récents, l'évolution des connaissances et de la réglementation, les résultats des recherches. Une chose est sûre : architecte, ingénieur et constructeur doivent avoir l'intelligence des situations comme celle des critères débattus et explicités, mais aussi le courage d'en tirer les conclusions. C'est pourquoi formuler des critères économiquement justifiés tout en étant techniquement cohérents demeure finalement la meilleure façon de réussir les constructions parasismiques. Au format A5, imprimé en couleurs, ce guide professionnel destiné aux professionnels de la construction est un aide-mémoire de calcul des structures appliqué à la construction parasismique. Il repose sur l'emploi et le respect des normes réunies dans les Eurocodes Calcul des structures en béton (EC2), Calcul des structures en acier (EC3) et Calcul des structures pour leur résistance aux séismes (EC8). Outre le fait d'être écrit par l'auteur qui fait autorité en la matière, il présente l'avantage supplémentaire de donner aux lecteurs les clés d'utilisation des différents logiciels de calcul (les "utilitaires") désormais à la disposition des techniciens et des ingénieurs.

08/2019

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Science-fiction

Pigeon, canard et patinette

En 2016, Fred Guichen imagine que des impasses de la toute-puissance naîtra le pouvoir de la fragilité. An 103 après La Catastrophe. Quelque part sur les côtes bretonnes. D'abord, il y a Le Secteur, un petit coin tranquille, bien protégé par une enceinte de terre, de roches et de béton haute de 20 mètres ; derrière, trois villages coupés du monde extérieur et administrés par une trentaine d'individus solidaires, doux comme des agneaux et rongés par les mutations mais tellement heureux de (sur)vivre. Il y a Patinette, un bon gars au pied bot et aux bras trop courts, sa soeur Hermeline, frappée de progeria mais tellement adorable, et Canard, le cousin, dont la tumeur galopante au cerveau n'entame pas la joie de vivre. Et puis, il a Pigeon, le maire de la communauté, fragilisé par sa taille de géant mais toujours présent pour ses amis, Globule, Jacotte, Moignons, La Bouquin et les autres. Seul lien avec l'état, le Contremaître supervise l'activité de tout ce petit monde, car ils ont l'insigne honneur de s'occuper, d'entretenir, de dorloter le réacteur numéro 2 de La Centrale, responsable de La Catastrophe du 18 mai 1970, il y a un siècle de cela. Mais la nouvelle est tombée : le gouvernement a décidé d'arrêter les frais ; cette cour des miracles n'est plus rentable et on dit qu'une guerre couve, alors... Alors, que vont devenir Pigeon, Canard, Patinette et les autres ? Quel est ce formidable lien qui les unit tous ? Quel avenir pour ces enfants de l'atome dans un monde qu'ils ne connaissent pas ? Et s'ils étaient le salut de l'Humanité ?

01/2016

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Santé, diététique, beauté

L'amour m'a sauvé du naufrage

C'est l'histoire d'un enfant très tôt abandonné. Puis d'un adolescent marqué à vie par le sentiment d'injustice. A l'âge de 19 ans, Michel Vaujour "emprunte" une voiture pour aller danser. Il est arrêté et condamné à deux ans et demi de prison. Verdict vécu comme une terrible injustice. Michel Vaujour entre alors en guerre contre la société. Il s'évade une première fois et bascule dans le banditisme. Braquages, cavales. Repris, il prépare aussitôt une nouvelle évasion. En 1986, du toit de la prison de la Santé, il s'agrippe à un hélicoptère et disparaît dans le ciel de Paris. Quatre mois plus tard, lors d'un braquage qui tourne mal, il prend une balle en pleine tête. Sa survie tient du miracle. Devenu la terreur des directeurs de prison, il retourne en quartier de haute sécurité (QHS) : l'isolement absolu, dans une cellule en béton sans lumière du jour. Enfermé dans le silence, il se réfugie dans la pratique du yoga. Mais une étudiante en droit, Jamila, vient bouleverser son existence. Elle lui écrit tous les jours. Ils décident de tenter une nouvelle évasion pour vivre ensemble au bout du monde. L'opération échoue. Jamila est condamnée à sept ans de prison. A sa sortie, elle le convainc de tirer un trait sur cette logique de samouraï. Pour la première fois, Michel Vaujour accepte de lâcher prise et de faire confiance. Détenu exemplaire, il sort enfin par la grande porte. Il a 52 ans. Aujourd'hui, après vingt-sept années de prison, dont dix-sept en QHS, Michel Vaujour respire la vie auprès de celle qui est devenue sa femme et décide d'écrire lui-même son histoire. Un livre d'une puissance rare, sur le sens de la vie, le prix de la liberté et la force des sentiments.

09/2018

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Suspense

Foo Fighters - Bataille Royale Tome 1 : Tic tac tactique ; Féroce-cité

Bataille Royale - Tic-tac tactique : Au milieu du chaos planétaire provoqué par le Fog - un brouillard toxique et radioactif - se trouve une île où les trouées sont aussi prévisibles qu'éphémères. Il n'en fallait pas plus aux survivants réfugiés dans leurs stations spatiales pour en faire un terrain de jeu leur permettant de se divertir et d'aiguiser leurs sens. Ils y organisent des Batailles Royales dans lesquelles 100 combattants surmotivés sont parachutés et s'affrontent jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'un. Dans cette arène bordée par le Fog qui se réduit irrémédiablement, il n'y a pas d'autres règles que celles du plus malin et du plus fort. L'éclaireuse Puce, aussi élégante qu'imprévisible, va participer à sa première Bataille Royale et brûle d'envie de faire ses preuves. Dans la campagne ou dans les rues, ses 99 adversaires feraient mieux de s'en méfier. Son unique objectif est la Victoire Royale ! Sauver le Monde - Féroce cité : La planète Terre est à l'agonie. Après l'écrasement d'une météorite venue des confins de l'Espace, le "Fog" l'a totalement envahie, transformant les êtres vivants en redoutables zombies-mutants nommés "Muzos" . Réfugiés dans des stations spatiales, des survivants mènent une guerre impitoyable contre ce fléau. Leur seul espoir est "l'Espérithe" , un mystérieux minerai aux puissants pouvoirs. Dès qu'un cristal fait surface, des combattants sont téléportés sur Terre pour l'activer et stabiliser la trouée qu'il génère dans le Fog. La guerrière Sun-Tzu, l'exploratrice Jessy, l'ingénieur Phi et l'éclaireur Salto sont les combattants désignés pour une mission urbaine à hauts risques. Face à des Muzos déchaînés, ils vont devoir faire preuve d'un courage en béton. L'enjeu est de sauver le monde !

03/2021

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Bâtiments et travaux publics

Travaux de façade. Prescriptions techniques et recommandations pratiques, 2e édition

La rénovation de façade doit tenir compte de l'état de la façade, analyser ses éventuels problèmes et les traiter afin d'assurer la pérennité des murs extérieurs. Elle se compose de plusieurs étapes : nettoyage et/ou décapage, réparation et traitement, finitions protection. Le guide définit les conditions de mise en oeuvre des différentes techniques de nettoyage (écologiques, traditionnelles ou novatrices comme le laser ou la biominéralisation) et des techniques de décapage (écologiques, chimiques, thermiques, mécaniques, etc.) en fonction de la nature du matériau, de l'efficacité, de l'impact environnemental, etc. L'auteur détaille chaque étape du projet : comment lancer le projet ? quelles sont les démarches à faire ? comment s'établit le diagnostic et les traitements à mettre en place ? quelles sont les erreurs à éviter ? Il expose les techniques et les procédés propres à chaque matériau : pierre, brique, béton, carrelage, enduit de façade, bois, fer, aluminium, verre, etc. Il met l'accent sur la vérification de l'incidence du processus sur le matériau ou sur les éléments attenants. C'est en s'appuyant sur les DTU 42. 1 et 59. 1 ainsi que les Règles ETICS que les auteurs illustrent et commentent toutes les étapes du ravalement de façade tout en insistant sur les points sensibles, les diverses situations rencontrées et les choix possibles. Le guide propose aussi des exemples de solutions techniques à mettre en oeuvre pour éviter l'apparition prématurée des salissures ou encore y remédier. La dernière partie du guide passe en revue les différents types d'enduits, leurs propriétés, leurs caractéristiques, les divers aspects de finition. Elle fait le point sur la norme NF DTU 26. 1 : les dispositions à respecter, la mise en oeuvre des enduits ou encore leur impact environnemental.

03/2021

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Livres-jeux

Archi et Basile - Quel chantier ! - tome 2

Archi et Basile est une nouvelle collection destinée à la jeunesse. Avec cette série de livres, ce duo attachant invite le jeune lecteur à une promenade amusante et passionnante à travers l'architecture et l'urbanisme. Dès qu'une fenêtre s'entr'ouvre... Archi file et se réfugie au rez-de-chaussée de son immeuble, dans l'agence d'une architecte accueillante. Ainsi, au fur et à mesure de ses visites pour le récupérer, Basile fait la connaissance de la jeune équipe et découvre le métier d'architecte et les savoir-faire qui y sont liés. Un monde à part, mystérieux au premier abord avec son vocabulaire bien étrange, mais dont Basile se rend compte qu'il est à l'origine de son univers quotidien. Livre-jeu illustré, chaque volume fait découvrir l'architecture de façon ludique et créative à travers 20 doubles pages dans lesquelles toutes les questions de Basile trouvent des réponses, développées par des zooms, des jeux et des activités de dessin qui laissent libre cours à l'imagination du lecteur. Dans le deuxième volume, accompagné d'Archi, Basile visite avec son amie l'architecte le chantier de construction d'une annexe en bois de son école : intrigué par l'activité des différents artisans, il pose toutes les questions qui lui passent par la tête... Est-elle le " chef " du chantier ? Comment coule-t-on un sol en béton ? Comment isoler un bâtiment du froid et du chaud ? Quels sont les outils nécessaires à la réalisation du chantier ? Et d'ailleurs, comment construit-on une gare ou un stade ? Est-ce l'architecte qui aménage les salles de concert ? Une fois encore, le lecteur sera mis à contribution pour aider Basile, à travers toutes sortes d'activités ludiques et... enrichissantes !

10/2022

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Littérature française

La jeune fille et la nuit (Edition TV)

Un campus prestigieux figé sous la neige Trois amis liés par un secret tragique Une jeune fille emportée par la nuit Côte d'Azur - Hiver 1992 Une nuit glaciale, alors que le campus de son lycée est paralysé par une tempête de neige, Vinca Rockwell, 19 ans, s'enfuit avec son professeur de philo avec qui elle entretenait une relation secrète. Personne ne la reverra jamais. Côte d'Azur - Printemps 2017 Autrefois inséparables, Fanny, Thomas et Maxime - les meilleurs amis de Vinca - ne se sont plus parlé depuis la fin de leurs études. Ils se retrouvent lors d'une réunion d'anciens élèves. Vingt-cinq ans plus tôt, ils ont emmuré un cadavre dans le gymnase du lycée. Celui que l'on doit entièrement détruire aujourd'hui pour construire un autre bâtiment. Dès lors, plus rien ne s'oppose à ce qu'éclate la vérité... Dérangeante, Douloureuse, Démoniaque... "Un thriller stupéfiant digne de Twin Peaks". Riccardo De Palo, Il Messaggero "Magistralement construit ! Jamais Guillaume Musso n'a creusé aussi bien ses personnages, ne leur a donné autant de profondeur psychologique". Bernard Lehut, RTL "Un "campus novel " au pays de Pagnol". Marianne Payot, L'Express "L'écriture est toujours aussi fluide, incisive, haletante. L'histoire nous emporte en sortant des sentiers balisés de la morale à travers un personnage central ambigu". Bernard Thomasson, France Info "Un "cold case" vengeur [... ] un polar divertissant et habilement mené". Sophie Pujas, Le Point "Un suspense en béton. [Guillaume Musso] se recentre sur une forme plus classique et proche des maîtres du polar qui l'ont nourri, Patricia Highsmith en tête". Pierre Vavasseur, Le Parisien "Ouvrir le nouveau Musso, c'est l'assurance de ne pas fermer l'oeil de la nuit". Amélie Cordonnier, Femme actuelle "C'est un événement. Un livre formidable". Patrick Simonin, TV5 Monde

10/2022

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Littérature française

Tangos anisés sur plancher de verres

Quel genre d’auteur suis-je ? Une femme avec un métier d’homme qui vient de passer les quinze dernières années au cœur des fibres et des écailles mortifères puisque spécialisée dans le domaine de l’amiante et du plomb dans le bâtiment. Le fil conducteur entre mon métier et l’écriture c’est bien entendu la construction. À la place du béton, des briques et des pierres j’ai assemblé des ouvrages en empilant les mots dans des domaines imaginaires très différents, trop longtemps réservés à ma seule lecture. Aujourd’hui je me sens prête à les partager, les laisser émerger de leurs terres de solitude pour qu’enfin ils puissent rencontrer leur public. Quel est le point commun entre le tango et l’alcool ? Ils nous font danser tous les deux mais évidemment de manière extrêmement différente. Le premier est l’expression de la sensualité, de l’union entre les corps. Il prend sa source au creux des reins, remonte lentement le long de la colonne vertébrale, vibre dans la poitrine pour finir en plein cœur en y dispersant ses multiples éclats émotionnels. Le chemin du second peut se montrer aussi élégant si la danse initiée reste tout en légèreté. Il commence son mouvement sur le bout de la langue pour descendre délicatement vers le ventre avant de remonter jusqu’au cerveau pour y déposer ses baisers euphoriques. Mais attention si le tempo s’accélère et devient plus brutal avec une consommation conséquente, il montre toute sa puissance en plantant impitoyablement ses échardes dans chaque neurone faisant de votre cervelle une rivière au lit aride qui, quelques heures plus tard, chargée de l’orage de la nuit, vous laissera un goût amer au fond de la gorge et une formidable gueule de bois.

08/2018

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Aménagement du territoire

Utopies en Immobilier. Recueil d'idées pas si farfelues pour transformer l'immobilier au profit d'une meilleure performance environnementale et sociale

Depuis 70 ans, la forme urbaine a suivi la finance. Et si elle a gagné en fonctionnalité, la ville a peut-être perdu en humanité. Durant le siècle passé, elle n'a pas toujours favorisé la mixité, la convivialité, la mobilité, les changements de vie, le partage ou le vivre-ensemble. Le secteur immobilier a fini par bâtir des produits immobiles, incapables de s'adapter aux évolutions d'usage, aux urgences climatiques, sanitaires, économiques ou sociales. Le bâti s'est standardisé en faisant du béton sa base, son facteur d'efficacité, garant d'une rentabilité financière à court-terme assurée pour ses investisseurs et promoteurs. Finalement nos villes et périphéries se sont imperméabilisées et n'absorbent plus ni les pluies diluviennes, ni les chocs sociétaux. En 2024, le statu quo n'a plus sa place. Appeler à une transition du secteur immobilier n'est même plus suffisant. Il faut intégralement le transformer, à commencer par les instruments financiers qui contribuent à lui donner corps. C'est la raison pour laquelle ce livre a interpellé plus de 50 acteurs du secteur sur leurs utopies pour la ville, l'immobilier et les façons d'habiter en 2050. De manière contre-intuitive peut-être, l'utopie souhaitable qui se dessine dans ces pages ne met pas la nouveauté, la technologie ou la fameuse smart city à l'honneur. La ville du futur ressemblera de bien des manières à celle d'aujourd'hui. Car le changement viendra de l'intérieur. Du réemploi de l'existant pour en faire des espaces plus agiles, mieux partagés, plus résistants, mieux isolés, et moins gourmands, plus abordables et adaptables et bien mieux connectés à la nature. Le changement viendra d'une finance réinventée au service d'actifs urbains fructueux, en harmonie avec le Vivant.

03/2024

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Religion

Le miracle des roses et autres études et lectures entre histoire religieuse et légendes

Ce présent ouvrage est un recueil de diverses études et recensions, déjà publiées ou inédites et étalées sur plusieurs années, concernant l'histoire religieuse catholique du Moyen Age à nos jours, principalement dans l'Ouest de la France mais pas seulement. Le but de l'auteur est de faire partager sa passion et son intérêt pour certains aspects symboliques souvent oubliés ou mis de côté, dans un travail de mémoire vivante, comme une invitation à la recherche de nos racines sacrées. Entretiens Entretien avec Thierry Jolif. Recension de livres 1. Les phénomènes mystiques chrétiens et le problème du discernement : trois cas modernes. 2. A propos des Rencontres autour de Jean de Bernières (1602-1659). Mystique de l'abandon et de la quiétude. 3. Jean-Paul le Buhan, Les signes sur la pierre. Les marques lapidaires des anciens tailleurs de pierre de Bretagne. 4. Préaux-Saint-Sébastien et les confréries de Charité du Pays d'Auge. 5. Ile Verte, Haut Pays, Société des Amis de Dieu. 6. Le message de saint Nicolas de Flüe. 7. Un musée du coeur à Bruxelles. 8. Méditation de pleine conscience et méditation chrétienne. 9. La prière de simple regard. 10. " En tuant le silence, l'homme assassine Dieu". 11. Trois beaux livres sur la Bretagne mystique. 12. Le miracle des roses. Etudes I. Domaine breton 1. Le rêve fou d'une épopée de granit : l'abbé Fouré et ses rochers sculptés à Rothéneuf. 2. La "Croix des Templiers" de Dingé. 3. D'une croix à l'autre : le Prieuré de Dinard en Ille-et-Vilaine et l'enclos de Saint-Maudez dans les Côtes-d'Armor. 4. La légende du tombeau de Mélusine dans le couvent des Trinitaires de Sarzeau. II. Domaine normand 1. Christ Pantocrator, mosaïques et coupole de lumière. Une église néo-byzantine en Basse-Normandie : Saint-Julien de Domfront. 2. La " Croix glorieuse" de Dozulé : erreur ou mensonges ? 3. Notes sur le groupe des " alchimistes de Flers". III. Etudes diverses 1. " L'honneur et la gloire de Dieu sont en grande souffrance". Saint Ignace de Loyola et le rachat des captifs. 2. Le roi René d'Anjou et la délivrance de " très douce Merci". 3. A propos de trois ordres chevaleresques du Moyen Age. 4. Gilles le Muisit et l'évêque Joséphé. 5. Le coeur crucifié et transpercé de l'église de Taverny. 6. Un sermon pascal (début 16e s.). 7. Tchernobyl et l'Etoile Absinthe. 8. La chevalerie spirituelle et prophétique du Carmel.

08/2019

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BD tout public

Ar-Men. L'enfer des enfers

"J'ai choisi de vivre au fond du monde. Par temps clair, je crois apercevoir la silhouette sombre de la pointe du Raz qui s'avance comme une griffe. Plus à l'ouest, l'île de Sein résiste aux assauts incessants d'une mer jamais tendre... Maigre échine d'une terre que l'on prétend aujourd'hui engloutie. Et puis un chapelet de roches qui court jusqu'à moi : la Chaussée. Pendant des siècles les navires se sont fracassés sur ses récifs meurtriers. Un cimetière. Le territoire sacré du Bag Noz, le vaisseau fantôme des légendes bretonnes. A la barre oeuvre l'Ankou, le valet de la Mort. Au bout de cette Basse Froide, un fût de vingt-neuf mètres émerge des flots. Ar-Men. Le nom breton de la roche où il fut érigé. C'est là où je me suis posé, adossé à l'océan. Loin de tout conflit, de tout engagement, je suis libre. Ici, tout est à sa place... et je suis à la mienne. " Germain, Ar-Men, 1962. Au loin, au large de l'île de Sein, Ar-Men émerge des flots. Il est le phare le plus exposé et le plus difficile d'accès de Bretagne, c'est-à-dire du monde. On le surnomme "l'Enfer des enfers". Germain en est l'un des gardiens. Il y a trouvé sa place exacte, emportant avec lui sa solitude et ses blessures. La porte du phare cède sous les coups de butoir de la mer en furie, et l'eau vient griffer le crépi de l'escalier. Sous le crépi, médusé, Germain découvre des mots, des phrases, une histoire. Un trésor. Le récit de Moïzez. Fortune de mer trouvée parmi les débris d'un bateau fracassé, Moïzez grandit à l'écart des autres sur l'île de Sein. Merlin, natif de l'île, est son compagnon d'aventure, Ys la magnifique, son royaume perdu. Sur la Chaussée de Sein glisse le Bag Noz, le bateau fantôme, piloté par l'Ankou, le valet de la mort, et Moïzez est aux premières loges. Plus tard il participera à la folle entreprise de la construction d'Ar-Men, quatorze ans durant, de 1867 à 1881. Fébrilement, Germain note tout sur un carnet. Après le travail quotidien, une fois répété les gestes précis et nécessaires à l'entretien du phare et de son feu, Germain raconte encore et encore. Blottie au fond de la salle de veille, une silhouette est tout ouïe...

11/2017

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Beaux arts

Résonances ; Kandinsky et la nécessité intérieure. Coffret 2 livres, Edition bilingue français-allemand

Klänge est le titre de l'album mythique que publia Kandinsky en 1913 à Munich, à 300 exemplaires. C'est d'abord le recueil des poèmes écrits pendant sa période que l'on a qualifiée de « géniale ». Mais en outre, l'album était illustré par des gravures sur bois constituant une récapitulation de ses découvertes picturales : au total trente-huit poèmes accompagnés de cinquante-six bois gravés dont douze en trois ou quatre couleurs. Cet ensemble, du propre aveu de Kandinsky, donne la clef du passage du figuratif à l'abstrait autour des principaux thèmes qui habitent sa peinture. Cette réédition, réalisée avec le plus grand soin, vise à mettre entre les mains du lecteur l'équivalent de l'œuvre originale accompagnée des éléments de son interprétation. Le livre comprend une annexe destinée à éclaircir l'intention de Kandinsky, les thèmes complémentaires des poèmes et des gravures qui correspondent aux expériences fondatrices dont l'artiste veut rendre compte et qu'il s'attache à rendre perceptibles dans la représentation graphique et poétique. À travers cette étude et par la confrontation aux textes et aux images d'une rare beauté, le lecteur est introduit au cœur de l'aventure créatrice de Kandinsky. Il se révèle ici le grand inspirateur de Dada et de la poésie zaoum, mais aussi de la pensée russe de son époque dont il annonce et met en œuvre les principaux thèmes que l'on retrouve chez Vladimir Soloviev, Pavel Florensky ou Serge Boulgakov (cousin de l'artiste) — ou encore chez Fiodor Dostoïevski. C'est ce que montre l'analyse qui accompagne cette réédition en soulignant l'importance de la pensée de Kandinsky et de son invention poétique. Les gravures de Kandinsky, par ailleurs, parachèvent des thèmes préalablement explorés dans des esquisses, aquarelles, fixé-sous-verre ou huiles sur toile que reproduit l'illustration de cette seconde partie. La richesse de la vie, de l'œuvre et de la pensée de Kandinsky en font un des tout premiers acteurs de la modernité artistique. Ses théories et son action en tant que fondateur du Blaue Reiter ont influencé les acteurs de presque tous les mouvements ou écoles artistiques de son époque, de Dada au Bauhaus, en passant par De Stijl et le constructivisme russe. Admiré par André Breton, ami de Marcel Duchamp, de Paul Klee et de Hugo Ball, il eut aussi des échanges exemplaires avec les musiciens de son temps comme Arnold Schönberg ou Thomas von Hartmann.

10/2015

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Critique littéraire

Comment devient-on écrivain ? Sartre, Aragon, Perec et Modiano

Comment devient-on écrivain ? Partir de la question de Sartre, dans Les Mots, c'est interroger le rapport que quatre écrivains de générations différentes entretiennent avec l'Histoire du XXe siècle, en ce qu'il rend possible (Je n'ai jamais appris à écrire ou les incipit d'Aragon) impossible (W ou le souvenir d'enfance de Perec, Dora Bruder et Un pedigree de Modiano) de raconter ses débuts d'écrivain. Les rares et douteux souvenirs de la prime enfance n'ouvrent plus, chez Perec ou chez Modiano, aucun récit des commencements de soi, aucune esquisse de vocation, voulue par soi ou par les siens. L'enfance est fondatrice dans Les Mots comme Les incipit. Mais le livre de Sartre a été conçu pendant la guerre froide, Je n'ai jamais appris à écrire après l'écrasement du Printemps de Prague. Les Mots témoigne de la possibilité de se changer et de changer le monde, ce n'est plus le cas des Incipit. Pas de reniement de soi, ni de l'engagement communiste pourtant dans le livre d'Aragon. Il appartient aux images de dire la noirceur des temps et d'en revenir à A.B. : André Breton par qui, dans ce nouveau roman de la création aragonienne, tout a commencé. Alors que Je n'ai jamais appris à écrire ou Les incipit est un livre tout en B, W ou le souvenir d'enfance est un livre tout en V. Perec y explore deux " déportations " : celle des siens dans la fable olympique, la sienne propre, enfant, " déporté " à Villard de Lens pendant l'Occupation. Sur l'île règne un " sport" inspiré de celui que David Rousset a analysé dans L'Univers concentrationnaire, à Villard la " vie sans repère " qui a tant frappé le jeune Perec à la lecture du livre de L'Espèce humaine de Robert Antelme. Mais Perec fait disparaître le nom d'Antelme qui n'apparaît que dans les avant-textes de l'oeuvre. C'est autour d'un autre " pauvre et précieux secret " que se construit Dora Bruder : c'est la fugue qui relie Dora et le jeune Patrick, elle encore qui détache, en partie, l'histoire de Dora de celle des siens. W relie deux " déportations ", Dora Bruder délie deux disparitions. Chacun des livres retenus dans ce parcours relie, à sa manière propre, histoire de soi et histoire des siens. Mais des Mots à Un pedigree s'esquisse peut-être aussi un dénouement, une déliaison de l'intime et du collectif.

11/2012

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BD tout public

Le landais volant Tome 3 : Sketch sur le ketch

Où qu'il aille, où qu'il soit, le baron vit toujours des aventures aussi trépidantes que surprenantes ! À Tikal, une des plus belles cités Mayas, au nord-est du Guatemala, Jean-Dextre, pourtant rompu à tous les traquenards et malgré son flair occitan légendaire, est aux prises avec le seau de m****... C'est une coutume de bizutage des touristes ! Une expérience humiliante, qui le perturbe terriblement, car enfin, il n'est pas un touriste ! Arrivé, le 11 septembre 2001, dans un hôtel de luxe à Antigua, le baron est perplexe quant à la gravité de l'attentat perpétré contre les tours du World Trade Center, en comparaison au résultat du match crucial de football entre le Salvador et le Guatemala ; comme quoi, tout est relatif. À Ilha, au Mozambique, il découvre comment un Breton, architecte, arrivé il y a 25 ans et jamais reparti, a provoqué la grève du sexe chez les femmes du coin. Il vit alors une expérience unique avec la volupté, non sans s'être vivement inquiété d'une possible homosexualité, non qu'il soit homophone, mais humilié de cette révélation tardive, en pleine force de l'âge... À bord du Gitane III, un bateau de plaisance, ayant ni plus ni moins appartenu à l'ex-mari de Marlène Jobart, une certaine rouquine, vedette de cinéma dans les années 80, rien ne va. Il est vrai que l'équipage est fort disparate. Nous avons le capitaine René, particulièrement acariâtre et gueulard, qui préfère parler à la photo de Marlène Jobart plutôt qu'à sa femme Annie. Leur fils, Jack, un bellâtre, à la gueule d'acteur hollywoodien. Dédé, le frère de René, qui ne se lave plus depuis la mort de son épouse et, à n'en pas douter, ça remonte à loin... Vanille, une viticultrice. Milo, sourd et muet, très bon marin, il en faut un. Et une pimpante naufragée, recueillie à bord dès le début du voyage. Mais cet étrange équipage, explique-t-il cependant la disparition de la pipe, du coussin et du caleçon préféré (celui avec des Popeye partout dessus) du capitaine, ainsi que celle des pâtes et des biscuits ? Est-ce une mutinerie ? Y a-t-il un traître à bord ? Un rat par exemple, qui voudrait faire le tour du monde... La Mémé de Jean-Dextre aurait-elle raison : « Le bateau, y a deux moments heureux : quand on y monte et quand on en descend ! » ? Ah, mais combien la vie du chevalier-baron est palpitante depuis qu'il voyage !

10/2010

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Beaux arts

Jacques Hérold et le surréalisme. 1910-1987

A l'occasion du centenaire de la naissance de Jacques Hérold, le Musée Cantini célèbre en 2010, pour I. première fois dans un musée en France, l'oeuvre de cet artiste majeur et singulier dans l'histoire du surréalisme. L'exposition retrace son parcours, depuis ses premières tentatives picturales à son arrivée à Paris, jusqu'à son adhésion au surréalisme en 1934, groupe qu'il côtoiera de 1934 à 1951, puis son évolution jusqu'aux années 1960. L'exposition rencontre un écho évident au Musée Cantini, dont le fonds surréaliste forme un des axes majeurs de la collection, articulé à l'histoire de Marseille. Formé à l'Ecole des beaux-arts de Bucarest de 1927 à 1929, Hérold arrive à Paris en 1930. Son goût de l'imaginaire et du mystère, issu de ses racines roumaines, le conduit naturellement à se rapprocher du groupe surréaliste par l'intermédiaire d'Yves Tanguy qu'il rencontre en 1932. En 1940, au moment du grand mouvement d'exil des intellectuels vers le sud de la France, en attente de visas pour les Etats-Unis, Jacques Hérold se réfugie à Marseille, aux côtés d'André Breton, Jacqueline Lamba son épouse, Victor Brauner, Oscar Dominguez, Max Ernst, Wifredo Lam, André Masson... Au cours de ces vacances forcées, Jacques Hérold réalise, avec ses amis surréalistes réunis à Marseille, le jeu de cartes de Marseille (1941) et un ensemble de cadavres exquis et de dessins collectifs (1940), dont certains sont aujourd'hui conservés au Musée Cantini. De cette période, datent des tableaux où surgissent dans un univers fantastique des personnages écorchés et déchiquetés. En 1943, il s'installe à Paris, participe à la revue La Main à plume éditée par le poète Robert Rius et réalise en 1945 avec Oscar Dominguez, Marcel Jean, Victor Brauner et d'autres, les fresques de la salle de garde de l'hôpital Sainte Anne. À partir de 1942, il séjourne durant l'été à Lacoste dans la vallée du Lubéron ; la proximité des ruines du château du Marquis de Sade lui inspire des peintures chargées de symboles où l'espace se resserre selon une trame de fils impénétrables, comme tissée par une araignée invisible, dans laquelle sont prises au piège des figures étranges. Son oeuvre évoluera ensuite vers l'élaboration de formes organiques et végétales dans des tons contrastés pastel et brun. Il est également l'auteur de décors de théâtre et l'illustrateur de nombreux ouvrages, en particulier de Julien Gracq, Francis Ponge, Tristan Tzara, Gherashim Luca, Michel Butor, le Marquis de Sade, Georges Bataille ...

10/2010

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Littérature française

Le temps des bohèmes

Le temps des Bohèmes est le roman vrai des aventuriers de l'art moderne entre les deux guerres, quand Paris était encore la capitale du monde. Première saison : Bohèmes. Sur les trottoirs de Montmartre et de Montparnasse, entre le Bateau-Lavoir et la Closerie des Lilas, allaient les sublimes trublions : Jarry, son hibou et ses revolvers, Picasso sympathisant anarchiste, Apollinaire l'érotomane, Modigliani et ses femmes, Max Jacob et ses hommes, Aragon le flambeur, Soutine le solitaire, Man Ray, Braque, Matisse, Breton et les autres... Ils venaient de tous les pays. Ils étaient peintres, poètes, sculpteurs, musiciens. Fauves, cubistes, surréalistes, fêtards, amoureux - libres. Pendant trois décennies, ils menèrent le bal des plumes et des pinceaux. Ils y convièrent des brocanteurs devenus marchands, des couturiers-mécènes, une poignée de milliardaires, des filles de rues peintes comme des princesses. Leurs vies sont flamboyantes comme leurs ouvres. Et leurs ouvres, belles comme la vie. Ils demeurent à jamais les personnages de leurs propres légendes. Deuxième saison : Libertad ! Une fresque dont les héros s'appellent Malraux, Saint-Exupéry, Dos Passos, Prévert, Hemingway, Orwell, Dali. Un kaléidoscope d'enthousiasmes et d'illusions tendu entre la montée du fascisme et la guerre d'Espagne. Ce sont des temps déraisonnable : là, Aragon vend son âme à Staline ; ici, Gide pontifie aux obsèques de Gorki ; ailleurs, Gala passe des bras d'Eluard à ceux de Dali tandis que Picasso peint et que Robert Capa photographie tout ce qui bouge - ou meurt. Nous sommes entre Paris, Madrid, Berlin et Moscou, dans une époque qui hésite avec désinvolture entre l'espoir et le chaos. Troisième saison : Minuit. De la débâcle de 1940 à la Libération, voici l'épopée des écrivains, des artistes et des intellectuels sous l'Occupation.Char, Paulhan, Vercors, Sartre et Beauvoir, Camus, Picasso, Cocteau, Aragon et Elsa, Matisse, Prévert, Desnos, Saint-Exupéry, Prévost, Drieu La Rochelle, Beckett, Marc Bloch, Mauriac et tant d'autres : le grand bal de la France qui écrit, peint, dessine, filme, joue, publie, collabore, résiste, s'accommode. Tel un metteur en scène, Dan Franck nous entraîne dans sa ronde : de Paris à Marseille dans la débandade de l'exode, de Marseille à New York dans les bateaux de l'espoir, de Paris à Berlin dans les trains de la honte, des gares de la déportation aux camps de la nuit et du brouillard, on partage avec admiration, stupeur ou incrédulité les destins croisés de cette génération dont la tragédie de l'Histoire a transformé la vie en roman.

10/2015

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Ecrits sur l'art

Le corps et l'anagramme

" Avec l'avènement en 1933-1934 du fascisme en Allemagne, cessation de tout travail utilitaire. Début de la construction de la poupée. " C'est ainsi qu'Hans Bellmer décrit sa volonté d'oeuvrer à une destitution des autorités paternelles et politiques : autrement dit à un démontage et à un remontage des corps, pour tendre vers ces choses qu'il dit souhaiter le plus – " celles qu'on ignore ". Porté par un violent désir révolutionnaire, qu'il cultiva au sein de la nébuleuse surréaliste, aux côtés d'André Breton, René Magritte, Gisèle Prassinos, Unica Zürn ou Georges Bataille, ses dessins, comme ses écrits proposés dans cette édition inédite, ont tenté d'ouvrir de telles voies vers l'inconnu du corps et du langage. Pour cela, Hans Bellmer use des possibilités de décomposition de la réalité consensuelle offertes par l'expérimentation anatomique ou par l'élaboration d'anagrammes. Il procède par étranges déplacements d'organes, comme dans ses Lettres d'amour : " Pas plus petites qu'un grand oeil, tes oreilles sont les mains de l'enfant qui occupe ta tête, bercée de tes mains dont l'enfant n'est pas plus grand que toi qui m'aimes... " Les oreilles de la femme aimée font ressurgir le fantôme d'un enfant perdu, selon une technique de déplacement, de détournement, et finalement de " délivrance ", comme dit Bernard Noël. Hans Bellmer insiste là-dessus : " L'objet identique à lui-même reste sans réalité. " Sa quête graphique et littéraire vise la désarticulation et la délivrance des corps. Mais ce n'est pas seulement un Hans Bellmer théoricien ou poète surréaliste que l'on découvre au fil de ces pages. Dans ses lettres, on approche également un personnage touchant, oscillant entre tourments historiques, angoisses matérielles, et joies discrètes. Ainsi trouve-t-on trace de son intranquillité politique dans une lettre à René Magritte de novembre 1946 : " La défaillance en Europe de la race humaine que nous avons entendu appeler "la guerre" etc. — et les répercussions de cela en ma vie intime m'ont enlevé tout goût de dessiner ou d'écrire sur du papier dentelé. " Ce qui n'empêche pas des évocations d'une persévérance sereine, comme dans une lettre à Joë Bousquet de janvier 1948 : " Grâce à Monestier, j'ai un petit coin tranquille où je peux travailler en paix, sans avoir froid. – Et je suis content d'être encore dans le Midi et près de mes amis. " C'est donc un Hans Bellmer aux multiples visages que donnent à lire ses écrits ici rassemblés, incarnant l'idée que les êtres doivent être diffractés pour être vivants.

02/2023

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Histoire de France

Constance de Bretagne (1161-1201). Une duchesse face à Richard Coeur de Lion et Jean sans Terre

En 1166, le duc de Bretagne Conan IV doit abdiquer après s'être révélé incapable d'endiguer la fronde contre son seigneur, le roi d'Angleterre et duc de Normandie Henri II Plantagenêt, suzerain du duc depuis 1158. Conan lui remet également sa fille, âgée de cinq ans, destinée à lui succéder à sa mort. La petite Constance va donc grandir en Angleterre. A cette époque, la cour anglaise vibre aux récits des exploits du roi Arthur popularisés par le clerc gallois Geoffroy de Monmouth. Son livre, l'Histoire des rois de Bretagne, publié vers 1135, appelle à la renaissance bretonne en évoquant avec Arthur le premier roi légendaire de la Bretagne armoricaine, Conan Mériadec. Ces récits invoquant la gloire de la terre dont elle était l'héritière n'ont pas laissé Constance indifférente, elle dont le père portait le même prénom royal que le compagnon du roi Arthur ! Dans un tel environnement, la jeune fille dut se dire très tôt qu'elle reprendrait le flambeau de la lutte pour l'indépendance bretonne dès que possible. En 1181, Constance épouse Geoffroy Plantagenêt qui, comme sa femme, prendra fait et cause pour l'indépendance du duché. De cette union, en 1187, naîtra un fils que Constance appellera Arthur... Le nouveau-né est vu comme la réincarnation du roi légendaire, appelé à libérer les Bretons de la domination anglaise. Successivement, Henri Il puis, après sa mort en 1189, Richard Coeur de Lion qui lui a succédé, tentent de s'emparer de l'enfant. Leurs tentatives sont vaines en raison de l'opiniâtreté de la duchesse. Après la mort de Richard sans héritier direct en 1199, la duchesse défend les droits de son fils à la couronne anglaise. Constance, dont les historiens s'accordent à dire que son deuxième mariage avec Guy de Thouars (avec qui elle aura trois filles) fut un mariage d'amour, apparaît comme un personnage d'une étonnante modernité et, peut-être, comme la plus grande duchesse bretonne.

10/2018

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Littérature étrangère

Moi, Claude, Empereur Tome 3 : Le divin Claude et sa femme Messaline

Dans ce dernier volet des mémoires de l'empereur Claude, nous le voyons céder peu à peu à griserie du pouvoir. Il entreprend la conquête de l'Angleterre. La guerre de chars attelés à des poneys, menée par les Bretons, le déroute d'abord, mais il a tôt fait d'adapter son armement et ses méthodes de combat à ces tactiques guerrières qui lui sont inconnues. Sa victoire le rend populaire et Rome lui fait un triomphe. Messaline, sa troisième épouse, le mène par le bout du nez. Aveuglé par la passion, il sera le dernier à apprendre les débordements et les indélicatesses de sa femme : trafic de droit de cité, de titres de sénateur, de monopoles commerciaux. Non contente de se refuser à lui, elle sa vautre dans le stupre avec une audace confondante. C'est la vieille maîtresse de Claude, Calpurnia, ancienne prostituée au grand cœur, qui lui ouvrira les yeux sur l'atmosphère de corruption qui règne autour de lui à son insu. Mais Claude ne se consolera pas de l'exécution de Messaline, à laquelle il n'a pu ni voulu s'opposer. Pour sa perte, il épousera Agrippine, qui lui réservera le sort que l'on sait. Avec un parti pris avoué d'anachronisme, Robert Graves fait revivre cette période des débuts de l'ère chrétienne comme s'il s'agissait d'un épisode de l'histoire moderne. Le parallèle entre l'Antiquité et l'actualité est sous-jacent tout au long de l'ouvrage. Certes, les mœurs ont changé à bien des égards, mais les hommes, eux, demeurent tels qu'ils ont toujours été : intègres ou rusés, lâches ou courageux, avides de pouvoir ou d'argent, pervers, glorieux. Ce journal imaginaire, fondé sur une scrupuleuse documentation historique, est aussi passionnant qu'un roman, aussi vivant que le reportage d'un témoin oculaire. Il laisse du divin Claude l'image humaine, trop humaine d'une destinée intemporelle.

06/1978

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Sciences historiques

Auray 1860-1980. Chronique des quartiers

Comme de nombreux ports bretons de fond d'estuaire, Auray commerce pendant des siècles avec ses voisins, mais aussi avec l'Espagne, l'Angleterre et les pays nordiques. C'est au moment où la souveraineté de ce trafic maritime est mise en cause par le chemin de fer que débute la visite de la ville. Les premiers pas de Jacques Guillet nous conduisent à la gare, celle par ou le "mal" arrive. Le nouveau quartier retient toute l'attention de l'auteur : il pousse la porte de certains commerces et s'invite aussi dans des familles qui nous font découvrir le monde si particulier des cheminots. La longue avenue de la gare, bordée de maisons bâties dans l'entre-deux-guerres, nous amène au centre-ville, dont le commerce et les marchés attirent des chalands venus des campagnes voisines et des îles de Houat, Hoedic, et même d'Yeu. Autour de l'église, des halles et de la mairie, artisans et commerçants sont essentiellement au service du monde agricole. Au cours du dernier quart du XIXe siècle, une activité émerge rapidement au point de devenir une véritable industrie : la fabrication de meubles. Comment résister aux odeurs de bois, de cire et de vernis quand d'anciens patrons ou compagnons sont prêts à évoquer cette période faste ? Alors que des témoins sont encore là pour faire revivre leur enfance au temps des derniers caboteurs, l'auteur évoque le combat qui oppose le port au chemin de fer. ce duel n'est qu'un baroud d'honneur puisqu'un nouvel "adversaire", qui se tenait jusque-là en embuscade, remportera la mise : le transport routier. Cet ouvrage relate les attentes et les craintes, les ascensions et les déclins propres à toutes les périodes de grands bouleversements. Il s'appuie sur les archives publiques, mais il serait bien fade sans le témoignage des Alréens qui se souviennent et qui racontent, avant d'aller enfin chercher la boîte de photos ou l'album de famille, pour notre plus grand plaisir.

06/2012

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Phénomènes occultes

La mer hantée. Journal de bord à l'usage des chasseurs de fantômes

La terre ferme ne détient pas l'exclusivité des phénomènes paranormaux. Les spectres peuplent aussi les océans. Pour s'en convaincre, il suffit de garder en mémoire les récits des gens de mer. Loin de relever de la légende pure, certains pêcheurs, marins, capitaines au long cours ou équipages de la " Royale " ont connu une expérience surnaturelle. Les journaux de bord regorgent d'incidents troublants que la raison seule ne parvient pas à expliquer. Apparitions spectrales, naufrages tragiques, épaves à la dérive, batailles navales fantomatiques qui se rejouent sans cesse, disparitions inexpliquées de navires, plages de Normandie ou de la lointaine Singapour, hantées par les victimes de la Seconde Guerre mondiale, phares bretons - tel celui de Tévennec - qui rendit fous presque tous ses gardiens, ou encore les îles maudites - telles Lokrum dans l'Adriatique - où rôdent dans un silence sépulcral les moines fantômes d'une abbaye, ainsi que Poveglia l'Italienne et ses victimes de la Grande Peste, qui sont plus présentes qu'on ne le croit. Les paquebots de croisière ne sont pas en reste. A bord des plus luxueux et plus modernes géants des mers, les fantômes de membres d'équipage et de passagers décédés à bord sont aperçus par des touristes au détour d'une coursive ou sur un pont, tranquillement accoudés au bastingage. Ces histoires possèdent tous les ingrédients pour composer des récits macabres. Sylvie Havart nous fait revivre les expériences les plus terrifiantes, aux frontières du surnaturel. Elle nous propose de découvrir un florilège des énigmes marines les plus déroutantes et d'explorer les profondeurs abyssales où se cachent d'étranges créatures. Prenez le large, larguez les amarres, carguez les voiles et embarquez pour une traversée du paranormal maritime. Ne craignez rien moussaillons, ces êtres, qui peuplent parfois les rêves des matelots, ne sont plus de ce monde. Cependant, n'oubliez jamais, en mer... tout peut arriver...

11/2021

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Histoire de France

Petites patries dans la Grande Guerre

"Nous sommes relevés par le 65e, des Bretons qui, avec vingt-cinq kilomètres dans les jambes et douze heures sac au dos sans arrêt, ne se plaignent pas et s'entassent sans un mot dans les abris. C'est une race plus sympathique que nos Méridionaux du 16e corps, à qui la division était rattachée". Par ces quelques mots griffonnés dans ses carnets en décembre 1915, le Bourguignon Pierre Perrin, mobilisé dans un régiment dijonnais, dit bien la force des stéréotypes régionaux dans la France de la Grande Guerre, les tensions qui en résultent parfois aussi malgré l'Union sacrée affichée. Pourtant, en dépit des profonds renouvellements de l'historiographie du conflit depuis une trentaine d'années, cette dimension régionale et périphérique des différents phénomènes, loin de Berlin, Londres ou Paris, reste très inégalement prise en compte par la recherche universitaire. En questionnant les liens essentiels entre "petites" et "grande" patries, ce livre souhaite interroger, pour lui-même, le fait régional en guerre. Conditions du recrutement et de la mobilisation, force des solidarités nées d'origines géographiques communes, cultures gustatives spécifiques, traditions musicales valorisées, langues locales ou régionales contribuant à forger une "langue des tranchées", constitution et évolution de stéréotypes régionaux combattants sont quelques-unes des pistes ici empruntées : elles permettent, entre autres, de mieux comprendre comment la "petite patrie" interagit avec la grande et contribue à renforcer la capacité des soldats à endurer les conditions dans lesquelles ils survivent au quotidien. En certains cas, la défense du pays conduit d'ailleurs à une redéfinition des identités régionales, à leur renforcement notamment. On l'aura compris : la région est ainsi moins le cadre de l'étude que l'objet même de la réflexion, à travers des contributions portant sur la Bretagne, la Normandie, le Nord-Pas-de-Calais, mais aussi l'Alsace alors allemande ou encore l'Empire britannique, plus particulièrement le Québec et la Nouvelle-Zélande.

09/2013

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Sciences politiques

Capital, travail et mondialisation. Vus de la périphérie

En ce début du XXIe siècle, le néolibéralisme occidental joue son leadership mondial face à des puissances dites émergentes : Chine, Inde, Brésil...Tandis que d'un côté s'accumulent les fonds souverains, de l'autre se creuse le fossé de la dette souveraine. Les raisons profondes de ce paradoxe sont connues et l'on peut les retracer depuis l'antiquité et le Moyen-âge à travers l'histoire de l'évolution de l'ordre marchand occidental. Pour l'Amérique la plus conservatrice actuelle cependant, les ennemis de l'Occident chrétien et capitaliste ont surtout les visages de l'islamisme radical et de la Chine considérée comme toujours communiste. Le premier adversaire du capitalisme occidental ne se trouve-t-il pas pourtant en son propre sein, tapi dans les excès de sa tendance ultralibérale ? Quelles chances aura le discours ci-dessus auprès des gurus de Wall Street, de la City et de Bretton Woods ? Leurs idéologues, exonérant les responsabilités internes, semblent privilégier pour l'instant la thèse d'un conflit civilisationnel. Tandis que la colère des masses spoliées enfle et menace de basculer les sociétés dans la violence et le chaos, c'est tout juste si le capitalisme établi consent en Occident de petites réformettes. Ce n'est pourtant pas cela qui mettra fin à la crise actuelle qui est loin d'être terminée quoiqu'on en dise. Depuis deux siècles, la mondialisation libérale fait des victimes par centaines de millions partout dans la périphérie ; elle touche de plus en plus aujourd'hui les masses du centre. Comment combattre de tels excès sans comprendre le système qui les génère? Comment sortir du manichéisme qui veut que quiconque critique l'ultralibéralisme ne soit qu'un dangereux socialiste ? Comment faire passer l'idée simple que les idéologies ne sont que des outils entre les mains de groupes organisés - religieux, chefs de guerre et marchands - pour empêcher les travailleurs de jouir concrètement des deux valeurs centrales d'une démocratie véritable, la liberté et l'égalité ?

02/2011

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Sciences historiques

La fin des terroirs. La modernisation de la France rurale (1870-1914)

Voici un portrait saisissant, nouveau, étrange du paysan français du XIXe siècle. Etrange en effet, et étranger, ce " sauvage " couchant dans des huttes sur des bottes de fougère, largement illettré, ignorant le système métrique, la monnaie et la langue française, parfois même le plus grand pays au-delà du sien. Les proverbes - ce livre en fourmille -, les chansons et les contes populaires, les témoignages des contemporains - fonctionnaires, magistrats, prêtres, militaires, instituteurs, touristes - constituent la palette de l'historien Eugen Weber. L'un des bénéfices de son approche est de faire apparaître le fossé qui sépare la France des villes de la France des campagnes, et la diversité de ces dernières. Fiction d'une nation une et indivisible, qui ne fut réalisée qu'au XXe siècle. La communauté paysanne n'est pas une non plus. De notables différences existent entre les paysans bretons et ceux du Limousin, de l'Ardèche, des Alpes, du Morvan, des Pyrénées, entre les parlers, les coutumes, l'alimentation, l'habitat, les modes de cultures... Autant de chapitres encore sur les fêtes et les veillées, la religion, l'émigration, la criminalité et la nuptialité, les communications et la politique, les foires et les marchés, la circulation des nouvelles... Une foison de détails tantôt saugrenus, tantôt monstrueux, insoupçonnés. Weber fait renaître, ce monde disparu. Car le " sauvage " s'est urbanisé, civilisé, policé. Il a gagné les villes, parce que c'est là qu'on peut gagner sa vie ; et les modes des villes l'ont gagné à leur tour. Les grandes peurs, les anciennes croyances, la misère, les maladies ont reculé. Comment ce monde est-il passé de son isolement à l'ouverture sur l'extérieur, d'une économie de subsistance à une économie de marché, de l'usage de la langue locale à celui de la langue officielle ? Weber analyse les facteurs de changement : la francisation de la France.

01/1998

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Autres vignobles

Le renouveau de la vigne et du vin en Bretagne

Historiquement, depuis les temps gallo-romains, le territoire de la Bretagne a toujours accueilli la vigne et produit du vin. Autour de Nantes bien sûr, donnant des appellations célèbres comme le muscadet et le gros-plant, mais aussi dans bien d'autres zones propices comme la vallée de la Rance, la presqu'île de Rhuys, celle de Guérande... L'auteur revient sur ce parcours millénaire et sur le succès des vins nantais, afin de mieux décrire ensuite le progressif abandon de la viticulture en dehors des bords de Loire au sens large, et ses causes qui sont multiples. Les motivations commerciales et les contraintes administratives n'étant pas les moindres. Pourtant, les vins nantais ont désormais rénové leur image, diversifié leur production, affiné leurs goûts. Surtout, de nouveaux vignobles ont vu le jour depuis vingt ans, replantations parfois très urbaines assurées par des passionnés qui, de joyeux farfelus parfois clandestins peuvent être aujourd'hui regardés comme pionniers. Car, le réchauffement climatique aidant, mais aussi grâce à une meilleure connaissance des pratiques adaptées à ses sols, la Bretagne renoue un peu partout avec la vigne. Et des cépages anciens sont remis à l'honneur, du pays de Retz aux îles du Ponant, en passant par Quimper et, de nouveau, les coteaux du fleuve Rance, à cheval entre Côtes d'Armor et pays Rennais. Ce livre très illustré en couleur de cartes, documents d'archives, photographies récentes, cartes postales anciennes fait le tour de ces initiatives. Il analyse, à l'appui d'une documentation impressionnante, autant scientifique qu'humaine, les trajectoires passées et contemporaines de cette activité dont l'intérêt par le grand public va croissant, du niveau local au national. Toutes les études prouvent que le renouveau de la vigne en Bretagne est lancé, et que demain les vins bretons, bien plus variés et riches qu'on ne le pense, tireront leur épingle du jeu. Un livre-découverte à consommer sans modération.

10/2022

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Critique littéraire

Histoire Auguste. Tome 4, 3e partie, Vies des trente tyrans et de Claude, Edition bilingue français-latin

Ce volume comble une solution de continuité entre plusieurs volumes d'ores et déjà parus de la série Histoire Auguste dans la "Collection des Universités de France" : IV 2, Vies des deux Valériens et des deux Galliens (O Desbordes-St. Ratti, 2000) ; V 1, Vies d'Aurélien et de Tacite (F Paschoud, 1996) ; V 2, Vies de Probus, Firmus, Saturnin, Proculus et Bonose, Carus, Numérien et Carin (F Paschoud, 2001). Les Trente Tyrans constituent une biographie sui genris dans l'Histoire Auguste de fait qu'elle regroupe en fait trente-deux (trente hommes et deux femmes), et non pas seulement trente petites biographies, les plus brèves ne dépassant pas quelques lignes, la plus longue, celle de la reine Zénobie comptant plusieurs pages. L'idée dominante de ce petit recueil est que l'abjection de l'empereur Gallien a été telle qu'elle a suscité partout dans l'Empire l'apparition d'usurpateurs (c'est le sens de tyrannus en latin dès la seconde moitié du 4e s) qui se sont substitués avec des succès divers à un prince indigne et inefficace. Le chiffre "trente" est sans doute calqué sur les trente tyrans d'Athènes, un parallèle assez malheureux : il n'y a rien de commun entre des usurpateurs apparus aux quatre coins de l'Empire romain dans une période de plusieurs années et le groupe dictatorial de trente individus chargés des purges à Athènes durant un bref laps à la fin de la guerre du Péloponnèse. Le pseudo-auteur, "Trebellius Poollio", peine du reste à atteindre le nombre de trente-deux et en est réduit à inventer plusieurs personnages, à transformer en usurpateurs des individus qui ne se sont pas emparés du pouvoir suprême, et à situer sous Valérien et Gallien des usurpateurs surgis sous d'autres règnes. La Vie de Claude, aussi attribuée à "Trebellius Pollio", est fort médiocre. Elle escamote une partie des campagnes menées par ce valeureux guerrier et narre avec beaucoup de confusion certaines autres. Il s'agit surtout d'un panégyrique de ce prince, prétendu ancêtre de la dynastie constantinienne. Ce motif de propagande apparu en 310 quand Constantin se dégage du système tétrarchique ne peut pas jouer un rôle dans un texte dont l'auteur prétend écrire avant mai 305, ce qui est le cas pour "Pollio". On tient donc ici la preuve principale du brouillage chronologique qui domine l'ensemble de l'Histoire Auguste. Le dernier tiers du texte est occupé par de faux documents, essentiellement des listes de dotations prétendument attribuées à Claude avant son accession à l'Empire, qui réunissent un grand nombre objets hétéroclites, parfois avec des sous-entendus ou égrillards, ou moqueurs envers le christianisme.

10/2011

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Pléiades

Oeuvres complètes. Volumes 3 et 4

Au sommaire des Oeuvres complètes de Marguerite Duras figurent l'intégralité des livres publiés du vivant de l'écrivain et de nombreux textes ou documents peu accessibles, voire inédits. Les deux premiers volumes menaient le lecteur jusqu'en 1973, l'année d'India Song. Les tomes suivants couvrent chacun une décennie : 1974-1984 pour le troisième volume, 1985-1995 pour le quatrième. Les livres que Duras publie entre sa soixantième et sa soixante-dixième année (tome III) sont souvent brefs, à moins qu'ils ne prennent, comme Outside et Les Yeux verts, la forme de recueils. Ils marquent un désir de renouvellement, et tous ne touchent pas immédiatement le public, mais il est aujourd'hui évident que Le Navire Night, L'Eté 80, Savannah Bay ou La Maladie de la mort sont des jalons majeurs de l'oeuvre. En 1984, enfin, L'Amant connaît un triomphe critique et commercial inouï. Le statut littéraire et public de Duras bascule. Les années 1974-1984 sont aussi une "décennie cinématographique". Les films - Le Camion, Baxter, Véra Baxter, Le Navire Night, les deux Aurélia Steiner, etc - dialoguent avec les livres qui leur correspondent et infléchissent notre façon de lire Duras. Les scénarios et autres tentatives d'adaptation figurent donc en bonne place parmi les textes réunis "autour des oeuvres". La décennie suivante (tome IV) est d'une certaine manière celle de la "réécriture". Certes, Emily L est un texte entièrement nouveau. Mais Duras revient souvent sur ses propres pas : en 1986, Les Yeux bleus cheveux noirs "récrit" La Maladie de la mort (1982) ; en 1990, La Pluie d'été "récrit" un livre pour enfants paru en 1971 ; en 1991, L'Amant de la Chine du Nord est en quelque sorte une nouvelle version de L'Amant. et le quatrième livre tiré de l'expérience indochinoise de l'auteur. L'oeuvre semble alors former une boucle, sentiment renforcé par la tonalité testamentaire de certains ouvrages (Ecrire, 1993), mais aussi par le retour opéré par Duras sur quelques-uns de ses textes les plus anciens. En 1985, La Douleur reprend des pages écrites dès le lendemain de la guerre. En 1990, à l'occasion de la rédaction de Yann Andréa Steiner (1992), l'écrivain revient au manuscrit de Théodora, un roman des années 1940, inachevé et resté inédit ; on en trouvera en appendice les passages les plus aboutis. L'édition se clôt sur des "Textes épars" : jamais recueillis par leur auteur, ces articles ont été rassemblés ici en raison de leur intérêt propre ou parce qu'ils font écho à de grands thèmes de l'oeuvre. Certains d'entre eux jouèrent un rôle dans la manière dont Marguerite Duras fut et demeure perçue : non seulement comme un écrivain, mais comme un "personnage", une légende, presque un mythe.

05/2014