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Alice Scarling

Extraits

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Littérature Espagnole

Tirant le Blanc

Et comme il faisait très chaud dans la pièce, les fenêtres étant restées longtemps fermées, l'Infante était dans un désordre qui laissait voir sur sa poitrine deux poitrines du paradis comme de cristal, qui captivèrent les yeux de Tirant de telle sorte que ceux-ci ne trouvèrent plus de porte de sortie ; dès lors, ils furent prisonniers au pouvoir d'une personne libre, jusqu'à ce que leur mort à tous deux les séparât. " Le meilleur livre du monde ", comme l'appelait Cervantès, a déclenché un enthousiasme tel qu'à cinq siècles de distance, Mario Vargas Llosa le qualifie encore de " roman total ", à la mesure de La Divine Comédie, de La Guerre et la Paix, ou de Moby Dick. Les aventures du chevalier breton Tirant le Blanc en Angleterre, en Sicile, à Byzance ou en Berbérie tissent un monde où résonnent les cavalcades effrénées, le choc des armes et les plaintes des héros brisés, blessés ou déçus. Dans un univers flamboyant transformé en une immense lice de tournois, où les jeux de l'amour et de la guerre s'entremêlent, des personnages de chair et de sang rivalisent d'honneur et de vertu, et lâchent la bride à leurs passions. La poussière âcre des batailles et les parfums capiteux des lits obscurs, les amours de Tirant et Carmésine et l'espièglerie de l'extraordinaire demoiselle Plaisirdemavie, le verbe puissant de Tirant le Blanc enfin, n'étaient guère accessibles au public francophone qu'à travers l'adaptation de Caylus, datée de 1737. Voici la traduction intégrale du fleuron de la littérature du Siècle d'or catalan.

10/2023

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Princesses et compagnie

Princesse d'Afrique

Un voyage sur le continent africain grâce à sept princesses au destin exceptionnel. Voyagez en Tanzanie, en Mauritanie, en Côte d'Ivoire, en Namibie, au Ghana, aux Seychelles et en Afrique Centrale, aux côtés de sept princesses au fabuleux destin, fortes, rusées et combatives. Princesse de la savane, du fleuve, des villes et des jardins, des dunes, de la forêt, de la mer ou princesse guerrière, toutes sont capables de transformer leur avenir grâce à leur intelligence et leur sensibilité.

10/2023

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Enseignement professionel

Bac Pro ASSP 2de, 1re, Tle. Sciences médico-sociales

- Des situations personnalisables permettant de familiariser les élèves avec leur environnement professionnel. - De nombreuses vidéos pour varier l'approche pédagogique. - Une préparation aux certifications intermédiaires et finales comprenant une présentation des épreuves ainsi qu'un quiz pour réviser les savoirs associés fondamentaux.

04/2019

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Littérature étrangère

A malin, malin et demi

Douglas Raymer est chef de la police de North Bath, ancienne cité industrielle du New Jersey mal remise de la crise, voisine de la si pimpante Schuyler. Quand Dougie était collégien, sa professeur d'anglais écrivait dans les marges de ses rédactions : "Qui es-tu, Douglas ?". Trente ans plus tard, Raymer n'a pas bougé de Bath et il ne sait toujours pas répondre à la question. Qui est-il ? Dégarni, certes, enclin à l'embonpoint, veuf d'une femme qui s'apprêtait à le quitter. Pour qui ? Voilà une autre question qui torture Raymer. Car depuis la mort accidentelle de Becka, ce policier élu à la tête de son district presque malgré lui vit dans un brouillard, tout juste égayé par la présence de son assistante, la jeune Charice, policière noire fière de son identité. De l'autre côté de la ville, un septuagénaire passe sa retraite sur un tabouret de bar. Sully connaît tout Bath et tout Bath connaît Sully : buveur, fumeur, aussi sarcastique et rusé qu'un vieux loup de mer. Mais comment garder son flegme lorsque résonne encore le diagnostic des cardiologues : "Deux années, grand maximum" ? En regardant, peut-être, les gens passer. Or pour cela, Sully a l'embarras du choix. Il y a Rub, son acolyte bègue ; Carl, le magnat de la ville, qui passe ses nuits devant des films X dans l'espoir de retrouver sa forme d'avant-prostatite. Jerome, le frère jumeau de Charice, maniaque, amoureux de la syntaxe et de sa Mustang rouge. Alice, la femme du maire, qui passe des coups de fil imaginaires depuis un téléphone cassé. Zack, le mari de Ruth, qui collectionne les vieux objets déglingués. Leur fille Janey, menacée par son ancien mari cogneur, à peine sorti de derrière les barreaux. Et puis Rub le chien, qui mordille son pénis en permanence... En quarante-huit heures d'un été torride qui voient - entre autres péripéties - Douglas Raymer s'évanouir au fond d'une tombe, un bâtiment du centre-ville s'écrouler mystérieusement et un cobra s'échapper d'un élevage clandestin, tout ce petit monde à la dérive va se retrouver bouleversé. De courses-poursuites en confessions, de bagarres en révélations, Raymer, Charice, Sully et les autres vont apprendre à affronter les grandes misères de leurs petites existences. Avec la virtuosité qu'on lui connaît, l'auteur du Déclin de l'Empire Whiting revient au roman pur dans cette symphonie humaine féroce et déjantée qui tient autant de Philip Roth que de David Lodge. Fidèle à la ville de North Bath, Russo pose sur ses habitants un regard caustique mais jamais perfide, qui déshabille la sexualité des uns, les frustrations des autres, et place toujours une lumière au bout du tunnel.

08/2017

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Revues de droit

Revue Droit & Littérature N° 6/2022

Sommaire - Droit & Littérature - Numéro 6-2022 Actualités In Memoriam Jean-Denis Bredin par Matthieu De Boisséson - In Memoriam Jean-Denis Bredin par Yann Delbrel - Le Mot du droit : Rural par Jean-François Sagaut - L'adresse littéraire par Jean-Michel Delacomptée - Le Portrait de Marie-Hélène Lafon - Le Questionnaire de Proust par Christophe Jamin Le thème : A travers champs - Entretien avec l'Association des Ecrivains et Artistes Paysans - René Bazin : scènes de la vie de province à la fin du XIXe siècle par Jacques Foyer - Une aventureuse histoire littéraire du droit rural par Hubert Bosse-Platière - Les rapports agriculture-nature dans le champ littéraire par Benoît Grimonprez - Des paysans face au droit : "Qui terre a, guerre a" Les Paysans (Balzac), L'homme-frère et La Malchimie (Gisèle Bienne), Pleine terre (Corinne Royer) par Colette Camelin - Le statut de la coopération agricole à l'époque d'Emile Guillaumin par Christine Lebel - L'agriculture intensive en procès : une colère littéraire contemporaine par Fabien gris - Féminisation, service public et investigation participante : vers un nouveau paradigme de l'enquête dans le Country noir français et étasunien contemporain par Alice Jacquelin - Réenchanter la terre malgré l'Affaire : Fécondité d'Emile Zola par Sophie Delbrel - Harmonie sociale et ruralité poétique chez Charles-Louis Philippe, romancier du Bourbonnais par Gil Charbonnier - Au coeur des contradictions de Tolstoï : la propriété de la terre par Raymond Legeais - Ode ou code ? Poétique du droit naturel "sur la coustume de Jersey" par Emmanuel Araguas - Libres considérations sur la campagne par Didier Guével Variétés - L'opportunisme juridique - Bel-Ami ou le droit au service de Georges Duroy par Thibault de Ravel d'Esclapon - L'Architecture ou le roman de l'anthropologie dogmatique ? par Baptiste Rappin - Proust et la hiérarchie des normes : un système circulaire par Luc Grynbaum - Recherche de la vérité et élaboration du deuil : un parcours entre le droit et la littérature par Anna Sansa. Flatland : la dictature géométrique ou les sciences exactes au service de l'inégalité entre les êtres par Franck Laffaille - Enquête, délibération et réhabilitation dans oedipe Roi et Odipe à Colone par Malcolm Harvey - Les lumières inquiètes de Sciascia par Maria Chiara Vitucci et Silvia Vitucci Un texte Commentaire de la citation tirée de L'après littérature, d'Alain Finkielkraut par Mathilde Havet L'entretien "La littérature n'est pas un pansement sur les plaies d'une société. Elle constate, elle enquête, elle accompagne notre relation au droit et même plus généralement notre condition d'êtres juridiques" , entretien avec Christine Baron Chroniques : Création littéraire et droit - Champs croisés, par Michel Vivant - Les oeuvres littéraires, par Jean-Marie Bruguière - Le Théâtre du Soleil d'Ariane Mnouchkine, un théâtre humaniste utopique sous les auspices de la devise républicaine par Emmanuelle Saulnier-Cassia

06/2022

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Régionalisme

Essai sur l'histoire de la ville de Roanne et de ses environs

A l'époque romaine, la cité paraît avoir occupé principalement les quartiers de la Livatte et du Marais. Les importantes quantités de tuiles, de meules et d'objets domestiques entretiennent la légende d'une ancienne ville ensevelie sous les eaux dont on entend encore "sonner les cloches à certains jours". Après six siècles de barbarie, la ville avait perdu de son ancienne splendeur et n'était plus qu'un bourg, chef-lieu d'une petite circonscription civile et ecclésiastique. L'archiprêtre conserva les mêmes limites jusqu'en 1781, mais la maison seigneuriale qui fut sans doute le lot de quelque chef barbare, burgonde ou franc après la conquête, ne subit pas le même sort. Si les sires de Roannais avaient été favorisés par la fortune et animés d'un esprit persévérant d'agrandissement, ils auraient pu arriver peu à peu à se constituer une petite souveraineté féodale, comme le firent autour d'eux les sires de Beaujeu ou de Semur. Mais ce fut le contraire qui arriva. Le pagus Rodonensis, encore à peu près au complet à la fin du Xe siècle, alla toujours en se morcelant. Au XIe siècle, les sires de Beaujeu l'entamèrent à l'est et lui enlevèrent toute la rive droite de la Loire. Au XIIe siècle, les comtes de Forez l'envahirent par le sud et rendirent effective une suzeraineté qui d'abord n'avait été que nominale, et que leur disputaient les chanoines comtes de Lyon. Le Roannais devint dès lors un satellite du Forez. Au XIIIe siècle, les sires de Semur le démembrèrent encore au nord et formèrent à ses dépens la petite Bourgogne. Au XVe siècle, la baronnie de Roannais ne comprenait plus que les paroisses de Roanne, Saint-Haon et Saint-Romain-la-Motte. Quand en 1440, pendant la guerre de la Praguerie, Charles VII vint faire le siège de Saint-Haon, Jacques Coeur jugea combien pouvait être utile à son commerce la possession du Roannais où la Loire devenait navigable. En novembre 1447, il acheta donc les riches seigneuries de la Motte, la Forest, Roanne et une partie de Saint-Haon, à Eustache de Lévis et à sa femme Alice de Couzan. Il acquit aussi le château de Boisy qu'il transforma et auquel restent attachées de multiples légendes inspirées par celui qui devint "le symbole de l'enfant du peuple parvenu", mais qui vit tous ses biens confisqués, quelques années plus tard. Puis, sous les familles Gouffier, La Feuillade et d'Harcourt, le Roannais devint successivement baronnie, marquisat et duché. Il s'agrandit constamment et atteint son apogée au XVIIIe siècle, par l'annexion de quatre châtellenies voisines. La ville de Roanne reprit, elle aussi, toute son importance.

12/2012

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Littérature française

Renaissance

Renaissance

Êtes-vous heureux ? Qui sont vos guides ? Et, surtout, que pèse ce bonheur lorsque l’adversité vient jouer les trouble-fêtes ?

Voilà le fil rouge du troisième tome « Renaissance » que vient d’achever Alexis Wetzel.

Pour notre plus grand plaisir, le globe-trotter nous emmène au bout du monde et continue de décortiquer le cœur des hommes. On le suit dans le désert namibien, au Sénégal, auprès des lépreux de Kolda ou sous les ors de la présidence du Nicaragua. 

Chaque voyage et chaque rencontre amorcent un enseignement puissant, une leçon de vie.

L’auteur brosse d’abord le portrait de ses mentors déchus (Carlos Ghosn ou le Père Marie Dominique Philippe) avec un humour sans pareil et une acuité saisissante.

C’est aussi l’occasion de passer en revue un monde en crise, ses nouveaux prophètes   ainsi que notre rapport biaisé à la réalité, donc au bonheur.

Mais la critique est aisée ! Et maintenant que notre château de cartes est à terre que faudrait-il faire ?

Débutant un second chapitre, justement, par la célèbre antienne de Bécaud, Alexis Wetzel nous donne les clefs d’une seconde vie, libre et heureuse ; à la recherche moins du temps perdu que du sens des choses. Il suggère une renaissance à soi, assumant à la fois notre fragilité humaine et une liberté ultime : celle d’aimer et de croire.

C’est un livre qui fait du bien et qui tombe à pic dans ces temps de crise ! 

 


« Ce livre est un manuel de bonheur ! Il y a eu comme un déclic en moi. À lire et à relire à l’infini… » Alice F.

« J’ai ri, beaucoup aimé ; mon plus beau compliment, c’est qu’à 68 ans, cette lecture va, je l’espère, changer ma façon de voir la vie et de la vivre ! » Roselyne L.N

***

Alexis Wetzel est né en 1975 à Mulhouse. Marié et papa de deux enfants, il vit en Allemagne depuis une dizaine d’années.

Diplômé des Mines de Nancy, il a fait sa carrière dans l'industrie automobile et a voyagé dans le monde entier.

Alexis est aussi le co-fondateur de l'association caritative Amatis-France. Depuis plus de vingt ans, il multiplie les projets de développement en Afrique et en Asie.

 


En 2015, on lui diagnostique un cancer ; il décide alors de publier ses carnets de voyages et de tenir son journal de bord. « C’est un travail d’entrailles » avouera-t-il dans son premier Tome coup de poing : « Les Lumières qui dansent sur les eaux du port » (paru aux EDN en 2018). Il est également l’auteur de « Sous les nuages, les blés d’or » (paru en 2019).

Site internet de l’association : https://www.amatis-france.com/

Site internet de l’auteur : https://www.facebook.com/wetzelbook/

03/2022

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Romans policiers

L'Homme qui grimpait. Une nouvelle d'Arthur Conan Doyle

L'Homme qui grimpait (The Adventure of the Creeping Man en version originale) est l'une des cinquante-six nouvelles d'Arthur Conan Doyle mettant en scène le détective Sherlock Holmes. Elle est parue pour la première fois dans la revue britannique Strand Magazine en mars 1923, avant d'être regroupée avec d'autres nouvelles dans le recueil Les Archives de Sherlock Holmes (The Case-Book of Sherlock Holmes). Résumé Mystère initial Trevor Bennett, secrétaire personnel d'un professeur nommé Presbury, se rend chez Holmes pour lui exposer un problème étrange. Bennett est fiancé à la fille du professeur, Edith, tandis que le professeur lui-même est fiancé à une jeune femme, Alice Morphy, malgré son âge avancé de 61 ans. Leur prochain mariage n'a pas causé de scandale, mais des difficultés ont surgi peu de temps après les fiançailles. Tout d'abord, le professeur a brusquement quitté la maison sans prévenir personne de sa destination, avant que sa famille ne découvre plus tard qu'il était allé à Prague. A son retour, Presbury a imposé à Bennett une interdiction d'ouvrir certaines lettres timbrées. Le professeur avait également ramené de Prague une boîte en bois sculpté et s'est mis en colère contre Bennett pour l'avoir touchée. Les proches du professeur Presbury ont remarqué des modifications significatives dans sa personnalité, il est devenu secret et sournois, avec des variations dans ses émotions et ses habitudes, certaines d'entre elles étant très étranges, mais n'affectant pas ses fonctions. Bennett rapporte des événements particulièrement bizarres : il a vu le professeur ramper le long du couloir sur ses mains et ses pieds, Edith a vu son père à deux heures du matin à la fenêtre de sa chambre située au deuxième étage. Holmes et Watson se rendent dans la ville de Camford pour voir le professeur. Ils prétendent avoir un rendez-vous, mais le professeur découvre la ruse et se met furieusement en colère contre cette intrusion. En quittant les lieux, Holmes confie à Watson que cette visite lui a permis de constater que l'esprit du professeur est sain et fonctionnel, malgré son comportement étrange. Bennett annonce à Holmes qu'il a trouvé le destinataire des lettres mystérieuses : homme nommé Dorak, un nom d'Europe centrale qui correspond au voyage secret du professeur à Prague. Holmes apprend plus tard de Mercer, son "homme de service", que Dorak est un Bohémien âgé, qui tient un grand magasin général à Londres. Holmes examine la fenêtre de la chambre d'Edith et constate que le seul moyen d'y grimper est d'utiliser une liane, ce qui est inhabituel pour un homme de 61 ans.

01/2023

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Code civil

Code civil annoté. Edition 2021

Une édition majeure, à jour notamment des textes sur les violences conjugales, la copropriété, la réforme de la justice, le divorce, le Covid-19... Les + de l'édition 2021 du Code civil : - Edition enrichie de plusieurs centaines de nouveaux arrêts - Création d'un appendice COVID-19 - Plus de 30 000 décisions citées - Une jurisprudence profondément remaniée RDO : table des renvois des articles portant sur la RDO, renvois systématiques entre les anciens et nouveaux articles, et inversement - Inclus : mise à jour mensuelle par lettre d'actualité Le Code civil Dalloz comprend le Code civil proprement dit et des centaines de textes complémentaires indispensables et rigoureusement mis à jour. Le code est complété d'annotations de jurisprudence indispensables à l'application des textes, constamment enrichies, avec plus de 30 000 décisions citées. Et toujours, pour la RDO : table des renvois des articles portant sur la RDO, renvois systématiques entre les anciens et nouveaux articles, et inversement. Le Code civil 2021 Edition limitée est à jour de : - La loi du 19 juillet 2019 de simplification, de clarification et d'actualisation du droit des sociétés et l'ordonnance du 21 octobre 2019 modifiant les dispositions relatives aux offres au public de titres - L'ordonnance du 30 octobre 2019 portant réforme du droit de la copropriété des immeubles bâtis Le décret du 30 décembre 2019 relatif à la nationalité française - Les décrets des 11, 17 et 20 décembre 2019 réformant la procédure civile et le divorce - La loi du 28 décembre 2019 visant à agir contre les violences au sein de la famille - L'ordonnance du 11 mars 2020 relative au régime des décisions prises à l'égard des personnes majeures faisant l'objet d'une mesure de protection juridique. Ce code est autorisé par la Commission nationale de l'examen du CRFPA.

07/2020

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Littérature française (poches)

Djinn. Un trou rouge entre les pavés disjoints

Robbe-Grillet nous revient, au meilleur de sa forme, avec une manière de conte fantastique, décoré d’un titre hugolien : Djinn. Que ce djinn-là soit une transcription phonétique du prénom féminin américain Jean, porté par une des figures majeures du récit, c’est une première malice. Elle sera suivie de beaucoup d’autres. Tout est jeu dans ce texte qui ne cesse de se dédoubler, en faisant oublier ce qu’il est pour donner l’illusion parfaite d’autre chose. Ce livre réussit à être, en même temps, une merveilleuse « histoire à dormir debout », aussi étrange qu’un conte d’Hoffmann, aussi souriante qu’une rêverie de Lewis Caroll, aussi rebondissante qu’une aventure de James Bond, et il nous apporte une excellente synthèse de l’univers romanesque de Robbe-Grillet. Tout y est. Ses décors préférés, ses objets fétiches, ses intrigues favorites d’espionnage et ses reprises maniaques des mêmes scènes sous un éclairage différent. Simon Lecoeur, à la recherche d’un emploi, tombe dans les rets d’une mystérieuse Américaine, Jean, qui le subjugue au point qu’il en devient aussitôt amoureux. Sans rien lui expliquer, elle le charge d’une mission qu’un obstacle, apparemment imprévu, la chute d’un enfant sur le pavé disjoint d’une ruelle obscure, l’empêche d’accomplir. Cet accident, parfaitement programmé au contraire, remets Simon entre les mains de deux enfants, Marie et Jean, qui le contraignent à jouer l’aveugle pour découvrir quelle organisation souterraine il sert : c’est une société de lutte contre le machinisme où l’on n’use, par ironie, que de machines et dont tous les agents, découvre-t-on à la fin du récit, après plusieurs variantes, ne sont que des robots. Je pense que Robbe-Grillet n’est jamais allé aussi loin dans ses angoisses. C’est pourquoi Djinn, avec ce titre hanté et ce fil conducteur imposé, me paraît être un de ses ouvrages les plus prenants. Jacqueline Piatier, Le Monde.

04/2013

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Littérature française

Hémoglobine

Ce livre est détonant... Des corps éventrés, des crânes qui explosent, des consciences qui étouffent, des âmes qui gémissent. Un concert d'aventures et une étonnante mutilation, ressemblant fort à l'autodestruction sociétale que l'on devine. A travers cette chirurgie ambulatoire, la violence est banalisée. Notre héros tire son épingle du jeu en faisant miroiter tous les ersatz d'une réussite sociale frelatée. Dans la bande où la loi du Talion est une devise incontournable, Aldin, le boss insatiable, se nourrira de cette violence anthropophage pour asseoir son autorité tout au long des chapitres, qui font figure de coupe-gorges. Enfant perdu de la drogue pour lequel le fétichisme de l'argent va de paire avec l'apologie de la violence, ce personnage central miné par un destin fracassant qui le hante symbolise une large frange de cette jeunesse antillaise en perdition, sans repères, déstructurée par une société moribonde et en panne. Le chômage endémique, la crise identitaire, l'imposture politique, la cherté de la vie et l'obscurantisme intellectuel... Ces thématiques resurgissent au détour des pages comme des bouffées délirantes, colorant l'oeuvre nébuleuse d'une épaisse couche noirâtre. Au détour d'un réalisme cru, l'écriture finement ciselée vient toutefois dessiner les pastels d'un romantisme douceâtre. Magie de l'amour, on oublie soudain que la Martinique est une plaque tournante de la drogue pour les cartels colombiens, et l'esprit s'envole dans l'alizé des rêves... Jean-Pierre Octavius est un auteur antillais né à Rivière-Pilote, en Martinique. Romancier, essayiste, journaliste indépendant, c'est avec un regard lucide empreint d'une sensibilité à fleur de peau qu'il nous dépeint ici un pays en butte à la réalité de la drogue. La violence, les cambriolages ou encore les équipées sauvages y sont passés au peigne fin à travers le prisme d'une émotion romanesque d'une grande densité psychologique.

10/2020

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Humour

Game of Trolls. Une parodie

Fraîcheur is coming... ... comme on dit à Winterfrais, royaume du Nord dirigé par Ned Stroke, un brave homme à la tête d'une famille recomposée et épuisante. Il faut dire que dans un monde où les saisons durent des années, on ne voit pas approcher avec sérénité les vacances d'hiver de la zone B. Pour couronner le tout, l'armée de cadavres qui grogne, qui sent fort et qui va déferler sur le Sud suscite bien des questions : sont-ce des retraités en partance pour leur résidence secondaire ? Ou, comme le pense Jean Neige, une déferlante de Mexicains avides de franchir le Mur ? Mais surtout : comment diable le gobelet d'une célèbre marque de café a-t-il débarqué au milieu de tout ça ? Cette parodie d'une série qu'on ne présente plus plonge le lecteur dans un monde où on boit beaucoup trop et où on ne réfléchit pas assez. Une alternative réconfortante à la saison 8. Tu trouves pas ça bizarre ? interrogea Victor à voix haute. De ? Derrière lui, sa soeur Danny Tapurien sirotait son café Starbucks® en ajustant ses Ray-Ban® pour mieux voir l'écran de son iPhone®. Victor leva un sourcil inquisiteur dans sa direction. Quoi ? insista Danny. C'est le placement de produits que tu trouves bizarre ? T'inquiète, personne va rien remarquer. Tiens, tu veux des M&M's® ? Hmmmm... non. Non, Danny, ce que je voulais dire, c'est que c'est quand même bizarre. Le continent à l'ouest se nomme Ouestecoste, et celui à l'est, Estecoste. C'est quand même pas bien inspiré. Tu sais très bien que toute la géographie de notre monde a été établie il y a bien longtemps par le célèbre géographe monsieur de La Palice. Et puis, qu'est-ce que tu voudrais ? Qu'on vive sur un gros continent en plein milieu de la carte, qu'on aurait bêtement appelé "Terre du Milieu" ? Non, c'est vrai que ce serait con. T'as raison, Danny.

11/2019

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Littérature française (poches)

Romancero aux étoiles

Il est là-bas, en Haïti, une misérable petite île où le soir, à la veillée, les " composes " et tireurs de contes joutent de verve sous les yeux écarquillés des enfants, sous les prunelles fatiguées mais radieuses des adultes. Ils chantent des rêves et des merveilles. C'est le neveu et disciple du Prince des " composes ", l'élève conteur, l'écrivain lui-même, qui a voulu nous dire ces histoires. Tout au long de ce Romancero aux étoiles pourtant, deux Sambas, deux conteurs, l'auteur et son maître le Vieux Vent Caraïbe, rivalisent d'invention en s'inspirant des contes de la tradition, de la légende du temps des grands Caciques - quand corossols, pommes-cajou, abricots fructifiaient pour tous -, du mythe de la Reine Anacaona (Dit de la Fleur d'Or), des fables de Bouqui et de Malice, pour arriver à la nouvelle moderne à quoi s'essaie Alexis, en bon élève ayant profité des leçons de la tradition orale. Véridiques et belles histoires ! Celle du Sous-lieutenant enchanté, Wheelbarrow, qu'une femme à la tumultueuse chevelure noire ensorcela ; celle de l'étincelante Chronique d'un Faux-Amour, véritable petit roman dans une pure veine fantastique, qui cède la parole à la plus jolie fiancée transformée en " zombie " au jour de ses noces. Poésie parlée, fantaisie surnaturelle, humour insolite à géométrie variable et en trompe-l'œil dans Le Roi des Songes, où la Trans-Dreaming-Air-Lines nous emporte vers une divine utopie... Il s'agit avant tout, pour notre émerveillement, d'empêcher que les anciens récits ne soient oubliés, mais il s'agit aussi d'ajouter au patrimoine de nouvelles histoires, d'explorer de nouvelles voies qu'Alexis, dès 1960, tente pour la dernière fois de déchiffrer, mariant le réel au fantastique où l'art de jadis et de toujours s'adapte en souplesse à la réalité la plus moderne, celle de la Caraïbe d'aujourd'hui.

02/1988

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Théâtre

Maria Casarès. L'étrangère

Maria Casarès incarne à elle seule plus d'un demi-siècle de théâtre et de cinéma français. Née en 1922, à La Coruña, elle est la fille du Premier ministre de la République espagnole, qui sera condamné à trente ans de prison par contumace. Contrainte de fuir, en compagnie de sa mère, la menace franquiste qui se précise, Maria trouve refuge à Paris, où son génie de la scène se révélera - elle n'a que dix-neuf ans - et lui fera atteindre des sommets qu'elle ne quittera plus. Arrachée à sa Galice natale, dont elle gardera toujours la nostalgie, longtemps privée d'un père que les événements mondiaux contraignent à fuir à Londres, et d'une demi-sœur retenue en Espagne pendant dix-huit ans par la dictature, Maria semble vivre sans repères. Elle multiplie les conquêtes et ne pose jamais ses valises. Un homme, peut-être, un seul, eût été en mesure d'apporter un semblant de sérénité à sa vie ; l'homme qu'elle aima le plus, après son père : Albert Camus. Mais Camus meurt bien trop vite. Maria ne trouvera pas la paix. A la scène, la comédienne semble animée d'une énergie inépuisable. Dans les premiers films de Marcel Carné ou de Bresson ; dans le cinéma onirique de Cocteau ; dans les pièces philosophiques de Sartre, morales de Camus, absurdes de Pirandello ; dans l'invention du Théâtre National Populaire de Vilar ou dans la création du Festival d'Avignon ; en Europe ou en Amérique latine ; avec Gillibert, Chéreau, Lavelli, Sobel, Maria est partout. Le temps passe, les genres et les modes se fanent, elle demeure. Fondée sur l'étude de nombreux documents inédits, de coupures de presse et de témoignages, voici la première biographie de l'une des plus grandes actrices de l'histoire de notre théâtre, qui optera finalement pour la nationalité française, après un retour frustrant en Espagne, en 1975.

04/2005

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Actualité médiatique France

La décoration

"C'est avec des hochets qu'on mène les hommes". Lorsqu'il crée la Légion d'honneur en 1804, Napoléon sait déjà tout de l'usage qu'il fera de cette décoration, qu'il souhaite autant militaire que civile. Prolongation de l'ancien régime par d'autres moyens, c'est aussi un formidable outil politique qu'il lègue à ceux qui conduiront le pays après lui. Dans cette enquête exceptionnelle, pleine de lumière et d'ombres, Romain Gubert nous livre des chapitres sublimes d'histoire - jeunes morts au champ d'honneur, talents exceptionnels, héros du quotidien - mais aussi un univers d'ambitions, d'intrigues et de petits arrangements. De la guerre secrète De Gaulle - Pétain pour le contrôle de la grande Chancellerie à la course folle entre Mitterrand et Chirac pour honorer Johnny Hallyday ; de Michel Audiard décoré en silence à un secret de Robert Badinter ; d'un psychodrame provoqué par Sarkozy à une démission fracassante à l'état-major ; sans oublier les passions d'après-guerres et les folies d'un grand écrivain... La Décoration lève le voile sur un théâtre de gloire et de coulisses, de réseaux et d'oublis, où tout pèse, compte, révèle... . . Carton d'invitation maladroit, contrordre ministériel, discours et larmes, vengeances, signes et tabous : personne n'avait raconté ainsi cette passion française. Avec talent et malice, et une tendresse pour le coeur humain, Romain Gubert nous offre le tableau d'une France mêlée, aristocratique, méritante, rarement paritaire, où la notion " d'honneur républicain " est à géométrie très variable. On l'accompagne aux réceptions et cocktails, souriant à un discours, surpris de telle amitié politique, ou épluchant des listes de gloires trop vites rayées. Vous saurez tout des chanteuses, footballeurs, inconnus, amis de la famille, agents d'influence, créatrices et petits messieurs, et des célèbres mains qui portent hochet parfois mérités. Un récit exceptionnel, jamais loin de Saint-Simon, Balzac et Courteline, et qui fera grand bruit...

10/2022

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Monographies

Georges troubat

Le jeu, toujours recommencé, est donc infini. Assemblages, recouvrements, juxtapositions. Bleus, rouges, jaunes. Lignes, surfaces, figures. Une exposition de Georges Troubat est toujours une expérience singulière : comme un musicien avec un ensemble limité de notes, l'artiste multiplie les variations, les improvisions, offrant l'étonnante impression d'un ruissellement permanent. Cet homme a toujours été très actif dans sa vie ; rien n'est définitif, le courant nous emporte et il nous faut nager avec lui. L'acte créatif n'existe que répété puisqu'il est lié à la marche, aux mouvements du temps, aux passages des saisons, aux rythmes du monde. La peinture de Georges Troubat est vivante, au sens plein : elle régie son pas sur les impulsions du vivant. Son animation procède de la vie elle-même, à laquelle elle retourne comme un acquiescement permanent. Cet homme que l'on croit pressé est un nageur ébloui, et sa peinture témoigne pour un monde qui ne serait qu'éblouissement. The game that is started over and over, is then infinite. Assemblages, collections, juxtapositions. Blus, reds, yellows. Lines, textures, shapes. An exhibition of Georges Troubat is always a peculiar experience : just like a musician with a few limited notes, the artist multiplies the variations, improvisations, offering the astonishing feeling of an on-going flow. This man was always very active in his life, but nothing lasts forever, the flow takes us with it and we have to swim with it. The creative act only exists by repetition as it's tied to the pace, to the mouvements of time, to the passing seasons, to the world's rhythms. George Troubat's painting is alive, taking on the whole meaning of the word : it regulates its pace on the impulsion of the living. Its animation begins from life itself, to whom it goes back to, like a perpetual approbation. This man, who we think in a hurry, is a dazzling swimmer and his painting attests for a world which would only be dazzling.

03/2022

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Littérature française

Daft

1993. Paris danse sur les beats d'une nouvelle musique électronique. On croise dans la nuit Michel Gondry, Ariel Wizman, Aline Can Dance, DJ Falcon, Didier Lestrade, Sven Love et tant d'autres. On écoute Radio Nova, FG et les mix du Rex. Dans la chambre d'un magnifique duplex, deux adolescents expérimentent sur des machines et révolutionnent le son. Ils n'ont pas encore revêtu les casques qui dissimuleront bientôt leurs visages mais ils sont déjà jaloux de leur anonymat. Inconnus, maniaques, mystérieux, ils veulent faire danser la jeunesse "around the world" . Jamais les débuts des Daft Punk n'avait ainsi été raconté, le groupe français le plus connu au monde, le plus secret aussi, des bancs du lycée Carnot à sa métamorphose en robots admirés et inatteignables. Daft est le récit des premières fois, par une bande de copains qui ont tout découvert en même temps et dont certains, parmi les plus intimes, n'avaient jamais parlé. Ils se sont confiés à Pauline Guéna et Anne-Sophie Jahn, qui en tirent un récit exceptionnel et inoubliable : premier tube "Da Funk" , premier enregistrement à L. A. , première nuit folle à Londres, première diffusion de leur nouveau morceau dans un club légendaire, premier concert dans un champ du Wisconsin, première négociation - serrée - avec Virgin, première rave, première visite aux artistes noirs du South Side de Chicago, premier amour... Les voix mêlées de cette bande de garçons qui ont hanté les soirées parisiennes et réinventé, pendant dix ans, une mode, un monde, des références, dessinent le portrait d'une génération qui a fait sortir la techno de son antre disco et lui a donné une nouvelle histoire, un renouveau. Daft est une épopée musicale et tendre, une traversée de la jeunesse perdue, de l'amitié, de l'insouciance, de la fête créatrice. Alternant révélations, images et dialogues, les auteurs nous livrent avec grâce et liberté des commencements "aux charmes inestimables" ...

02/2022

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Théâtre - Pièces

Arsenic et Eczéma

Lieu : les égouts de Paris, très en profondeur. Personnages : Deux types avec casques et lampes, tenues d'égoutiers, bardas, sacoches, l'un arrive de la gauche, l'autre de la droite Azema, dit Eczéma. Un rêveur, un optimiste, une boule de malice et de bonne humeur. Peut-être un intello contrarié capable de s'adapter à tout. Il a une grosse tache sur le visage et une autre sur le bras. Passe son temps à se gratter et les démangeaisons s'accentuent en fonction de l'action. Bavard, sympathique, aime à susciter l'inquiétude. Père mineur en Alaska ayant abandonné sa famille. Mère prostituée. Pas d'attache. Arsène, surnommé Arsenic par ses collègues de boulot. Très grand, voûté, l'oeil clair, râleur. Le genre revenu de tout. Sens de la répartie aigre-douce. Bosseur, " pro ", toujours syndicaliste mais grand déçu de la politique et des humains en général. Au fond pour lui il n'y a pas d'issue. On naît, on vit, on meurt dans un boyau. Pas de choix. " La vie est un long fleuve de merde ". Il est comme la plupart d'entre nous, incrédule, pragmatique, réaliste et pourtant il rêve d'autre chose, d'un ailleurs, différent. Marié, père de deux enfants qu'il ne voit plus, divorcé. Travaille depuis 30 ans dans les égouts. Passionné contrarié, Il se veut lucide, froid, cynique. Eczéma court dans les égouts... On entend comme un galop à sa poursuite... Il passe devant le 109, s'arrête un instant, le téléphone pend avec le même grésillement qu'au début de la pièce. Il finit par trouver l'échelle de sortie, grimpe, trébuche, tombe, se raccroche, continue de monter, soulève enfin la plaque d'égout donnant sur la rue, sort... Clarté aveuglante... Plus rien... La ville a disparu, désintégrée. On entend alors la voix d'Arsène qui hurle en ricanant : Pourquoi tu cours ma poule ! Je te l'ai dit, y'a plus rien là-haut... Y'a plus rien... Les dieux sont revenus...

05/2022

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Littérature étrangère

Le secret de la manufacture de chaussettes inusables

Raconté par les voix de trois narratrices pleines d'esprit – Layla, Jottie et sa nièce Willa –, ce récit nous plonge dans l'univers cocasse et charmant d'une petite ville de Virginie-Occidentale, Macedonia, pendant l'été 1938. Layla Beck, une jeune citadine fortunée, fille d'un puissant sénateur du Delaware, refuse d'épouser le riche parti que son père a choisi pour elle et se voit contrainte d'accepter un emploi de rédactrice au sein d'une agence gouvernementale. Elle n'a jamais travaillé de sa vie, mais en ces temps de grande dépression, nécessité fait loi. Sa mission : se rendre dans la petite ville de Macedonia, interroger ses habitants hauts en couleur, et rédiger l'histoire de cette ville sur le point de célébrer le cent-cinquantenaire de sa fondation. Elle prend pension chez les Romeyn, des excentriques désargentés, autrefois propriétaires d'une grande fabrique de chaussettes et autres articles de bonneterie – Les Inusables Américaines – qui a été ravagée par un incendie plusieurs années auparavant. Ce drame, qui a coûté la vie au grand amour de Jottie Romeyn, reste gravé dans les mémoires et suscite encore bien des questions. Ce même été, Willa Romeyn, douze ans, grande admiratrice de Sherlock Holmes, décide de tourner le dos à l'enfance et d'utiliser ses dons de déduction pour percer les mystères qui semblent entourer sa famille. De question en réponse, de soupçon en révélation, Layla et Willa vont bouleverser le cours des choses, changer profondément et à jamais l'existence de tous les membres de leur petite communauté, et mettre au jour vérités enfouies et blessures mal cicatrisées. Avec la même maîtrise et la même malice que dans son précédent chef-d'œuvre, Annie Barrows a le don de nous faire partager la vie de ces personnages uniques auxquels elle donne chair. On ne peut que tomber sous le charme de cette aventure familiale romantique, délicate et désopilante.

06/2015

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Littérature française

La nostalgie de l'aile

Voici l'histoire d'une non-histoire, celle d'un homme qui aurait pre ? fe ? re ? ne pas e^tre. A uble ? d'un corps qui n'a pour lui que peu de re ? alite ? , il peut sans di culte ? exister a` co^te ? de son enveloppe charnelle. Il devient alors observateur de sa propre identite ? et revient a` la source, celle de son enfance. Une enfance marque ? e par un double manque : la relation avec un fre`re ai^ne ? qui habitait sous le me^me toit, mais qui e ? tait exclu du noyau familial, et la pre ? sence-absence d'un troisie`me enfant dont il occupe la place dans l'imaginaire familial. En grandissant, il recherche le fre`re manquant. Il l'a de ? couvert jeune adulte en la personne d'un e ? tudiant qui semblait exister a` sa place. Cet Uriel moderne, archange solaire, ne t qu'accentuer la solitude mortelle cause ? e par l'e acement de sa personne. Une seconde rencontre, celle d'un chanteur tout aussi ange ? lique, creuse cette disparition de soi comme programme ? e de`s l'enfance Ce re ? cit d'une construction malgre ? soi, traverse ? par une nostalgie sans fond, tempe ? re ? par la pre ? sence bienveillante de la famille actuelle du narrateur et par la re ? ve ? lation de la radio - ou` le son prend la place du corps - emme`ne le lecteur dans un univers a` l'e ? criture singulie`re et sensible. Une expe ? rience de lecture proche de l'apne ? e ou` Pascal Go aux nous emme`ne dans l'intimite ? de son enfance, avec un humour noir, mordant, a` la limite de l'autosabotage. Laurent Quillet explore cette non-pre ? sence au monde dans un travail d'e acement volontaire de sa personne sur d'anciennes photos de famille. Les univers de ces deux hommes se rejoignent et se re ? pondent. Dans leur démarche d'absence et de retrait du monde, ils ont trouvé leur alter ego.

10/2021

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Dessin

Chambre d'amies

Une jeune fille caresse un tigre endormi à ses pieds, une autre cultive des plantes carnivores, des amies jouent au badminton au milieu de vases en porcelaine, des couples se fondent pour mieux s'affronter... Au sommet de son art graphique, Anna Sommer utilise les motifs des papiers peints en les opposant aux siens propres pour nous présenter des scènes intimistes, immobiles et cependant vibrantes de tension intérieure. Rien ne bouge et néanmoins - tout est en mouvement : derrière les traits lissés des personnages et leurs attitudes à première vue innocentes, des drames se jouent, des stratégies se tissent, des fantasmes se font jour. Les animaux deviennent plus humains que les humains, les objets acquièrent une vie qui leur est propre : qui manipule qui dans cet univers foisonnant, où chaque détail regorge de malice ? secrète ? De subtil érotisme aussi, relevé d'une pointe de sadisme... Entre la fable intemporelle et l'instantané de la vie quotidienne, ces collages allient l'humour au malaise, la tendresse à la cruauté, et introduisent une distance fantastique dans ce qui nous est le plus familier. Mieux que jamais, Anna Sommer nous raconte sans mot dire les pièges de nos intérieurs douillets et les illusions de nos existences intranquilles. Préface de Julie Bouvard. Anna Sommer est née en 1968 à Aarau, en Suisse. Graphiste de formation, elle devient illustratrice et travaille pour divers journaux tels que le magazine féminin suisse-allemand Annabelle, le magazine musical francophone Vibrations, le magazine de bandes dessinées allemand Strapazin, et aussi L'Imbécile et L'Amour. En 1996, elle fait paraître Remue-ménage, sa première bande dessinée, dont le trait atypique fera de nombreux émules. Egalement graveuse, elle pratique depuis 2012 le "? papier découpé? ", qu'elle réalise avec un cutter et de la colle en aérosol. Depuis 2002, elle a publié plusieurs albums aux Cahiers dessinés ainsi que L'Ouf, en 2014, aux éditions Actes Sud. Elle vit à Zurich.

09/2023

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Histoire internationale

Charge of the Bull

Few will deny that 11th Bristish Armoured Division, the "Charging Bulls" of this story, was the finest armoured division on any side in the Normandy campaign in 1944. Soon after the end of the war, the history of the Division, Taurus Pursuant, was published in England in 1946. About 30 years later, Jean Brisset published his French-language book, La Charge du Taureau, about the same Division. It quickly went through two editions in France. What ensured its success was that it enlivened and humanized the well-know official accounts of the Division's battles in Operations EPSOM, GOODWOOD, BLUECOAT and others with the personal stories of participants in those battles who were often soldiers of humble but honourable rank. In addition, he paralleled the British military story with accounts of the experiences of French civilians caught up in the terror of thoses same battles, the anguish of theur tragedies and losses and the joy of their liberation. It is a history unique of its kind and deserves to be presented in this English translation. In addition to the story about 11th Armoured Division an Appendix telles about the battles in the Normandy bocage fought alongside the "Charging Bulls" by the hard-fighting 43rd (Wessex) Infantry Division and how the local civilians and Resistance fighters helped them. Another Appendix recounts, among other adventures, how a little 5-year-old French girl saved an Australian Spitfire pilot from recapture by the Germans after he had been shot clown in the bocage. Finally, an Epilogue brings the story up to date. It pays homage to those, both British and French, who strove to keep alive the flames of remembrance, mutual gratitude and friendship. Containing over 100 photographs and illustrated by 9 maps, specially draw for this edition, The Charge of the Bull is a nostalgic trip back for those who fought in Normandy in 1944 and an important addition to the litterature about that campaign.

06/2012

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Critique littéraire

Disgrâce couronnée d'épines, journal d'un homme qui meurt. Suivi d'un choix de lettres, de "Dans la contagion de Méclisas Golberg" d'André Rouveyre (1922), et d'un Envoi (Aux "littérateurs" parisiens) "je voudrais..."

Le téléphone sera-t-il installé à temps pour que Golberg puisse, depuis son lit de malade, appeler lui-même Paris ? Le "gros" Guillaume (Apollinaire, l'ami) fera-il le voyage de Fontainebleau pour saluer une dernière fois le camarade alité et mourant ? Au moins passera-t-il, comme celui-ci le lui demande, chez Matisse quai Saint-Michel — y prendre les photos requises pour l'article ? Pourra-t-on solliciter à nouveau pour les Cahiers Derain, Picasso, Puy ? Obtenir un article de Max Jacob ? Bourdelle achèvera-t-il à temps le buste de Golberg pour que celui-ci puisse le voir — en photographie au moins ? Et Rouveyre, comme il le craint, va-t-il voir apparaitre la silhouette branlante du malade ("abject, fétide" mais remuant encore "ses mâts" et "sa voilure décâblée") à la grille de sa si belle maison de Fontainebleau ? En 1922, faisant par écrit (après l'avoir fait à la plume plusieurs fois) le portrait de Golberg, que cherche-t-il encore ? Quelle dette à effacer, à dire, sur ces années de sa jeunesse ? Au moyen d'un montage de textes, de lettres, de notes, absolument passionnant (par où circulent les désirs, les rancoeurs, les déceptions, les exhortations, les dettes...), Catherine Coquio propose une reconstitution des derniers mois et années de la vie de Mécislas Golberg, alors réfugié à Fontainebleau en sana. Elle nous installe par ce livre dans l'activité bouillonnante de la bohème littéraire et artistique du Paris de 1905, 1906, 1907... Elle nous installe au plus près de l'écrivain mourant, qui jour après jour écrit ce texte extraordinaire — qui deviendra Disgrâce. A vrai dire, elle nous installe jusque dans son lit — depuis lequel Golberg infatigable continue, non seulement d'écrire, mais de commander, d'adresser, d'exhorter par lettres, avec une énergie bouleversante... C'est depuis ce lit de sana que dès lors tout ce montage nous parvient. De Fontainebleau vers Paris. D'alors vers maintenant. De là-bas vers ici... Pontcerq

12/2018

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Littérature française

Un long voyage ou l'empreinte d'une vie Tome 3 : Le cercle littéraire

UN LONG VOYAGE ou L'empreinte d'une vie est le parcours d'un homme, Louis Bienvenu, qui naît avec le siècle (le 20e) et meurt avec lui. Cet homme n'a jamais attiré l'attention publique sur lui, ni réalisé aucun exploit susceptible de lui valoir la manchette des journaux. Et pourtant ce voyage tant vers les autres qu'au bout de lui-même est plus long et plus riche que celui accompli par la plupart d'entre nous. La soif de ressentir et de comprendre, et l'Amour avec un grand A, le filial d'abord, puis celui de l'autre sexe en sont les fils conducteurs. Les six femmes qu'il a aimées, à commencer par Germaine, sa mère, ponctuent justement les six époques chronologiques de cette vaste fresque. Dans ce troisième tome, suite de la 1re époque, Louis découvre pour la première fois la Femme, en la personne de sa cousine Georgette, son aînée de neuf ans. Celle-ci, aussi belle que coquette et aguicheuse, tourne la tête de tous les garçons, et elle le leur rend bien : de moeurs faciles, ses frasques figurent en bonne place dans les annales de la famille. Après ses tournées de chanteuse de cabaret, Georgette est venue pour un mois de relâche, et a pour l'occasion loué un pavillon. Elle s'offre à Louis en compagnie d'une amie, chanteuse d'opéra, avec laquelle elle vit. Louis, à l'imagination pourtant fertile en la matière, est trop ému et l'aventure tourne au fiasco. Elles parties, Louis retombe lourdement dans la routine de sa petite vie provinciale bien rangée. Il trouve d'abord refuge dans la poésie, son amie de toujours, puis dans un grand projet dont son ami Léon est l'initiateur : le Cercle littéraire. Cercle qui va faire son chemin, et qui, bientôt connu dans la ville, occupera toutes les énergies vives de Louis, son Président. Au point que celui-ci en viendra à négliger le reste, en particulier Aline, son amie de coeur, et plus grave, ses études.

06/2016

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Critique littéraire

Le nom des langues. Tome 4, Nommer des langues romanes

Ce volume IV de la série Le nom de langues créée par A. Tabouret-Keller porte sur la nomination des langues romanes. En abordant dans le cadre d'un même phylum les processus de nomination - qui manifestent en réalité, comme il a été plus que démontré dans les volumes précédents, des processus de création et d'élaboration des langues -, ce volume pose la question des héritages du latin et d'une éventuelle cohérence millénaire. On ne prétend cependant pas ici résoudre cette question. Envisagé dans des profondeurs diachroniques diverses, un même questionnement principal traverse les différents cas : quel est le rapport de la nomination à l'existence même des langues, c'est-à-dire à leur accession à l'existence reconnue socialement et politiquement ? Les études de cas portent sur la français d'Acadie, le castrapo de Galice, le francoprovençal, le cajun de Louisiane, le genovese, le catalan, le gallo et le picard. On se rappellera que les volumes précédents de la série abordaient aussi des cas comme le roman, l'aroumain, l'occitan, le francanglais, le nouchi ou des créoles portugais d'Afrique. Cette simple énumération suggère assez le caractère novateur de la problématique de la nomination - et pas seulement du "nom des langues" : sans s'arrêter à une nomenclature consensuelle des savants, plutôt peu évolutive, les chercheurs observent ici, en socio-linguistes autant qu'en philologues, des processus créatifs nombreux et multiformes, en tout cas complexes par la récurrence des conceptions sur les pratiques. Toutes ces variétés illustrent que l'individuation linguistique, dont la nomination est un moyen ou un aboutissement, met en cause des données anthropologiques fondamentales et tout le jeu des réalités sociales, politiques et des débats idéologiques au sens le plus large. La rencontre proposée ici, entre l'intérêt porté traditionnellement aux langues romanes et le développement contemporain des recherches sociolinguistiques, contribuera sans doute à renouveler une thématique romaniste aux nombreuses implications d'avenir.

04/2016

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Littérature française

Un long voyage ou l'empreinte d'une vie Tome 6 : Le conscrit

Après un premier conseil de révision au chef-lieu, où Louis s'était vu ajourné pour raison de taille non règlementaire, un second à Laon l'année suivante l'avait, curieusement, déclaré "bon pour le service armé". Une véritable réhabilitation pour lui, immédiatement visible au bureau, et un triomphe attendu auprès de ses parents, de ses amis, d'Aline. Finalement, non, pour elle - il l'avait appris peu après -, ça n'avait plus d'importance, elle s'était promise à un autre. Dans ce sixième tome, suite de la 1re Epoque, Louis, assis dans un compartiment du train en partance, quitte La Fère et l'administration, destination le chef-lieu. Avant de bientôt rejoindre Aix-en Provence et la caserne Miollis. Là, c'est l'immersion brutale dans la vulgarité et la grossièreté des moeurs des jeunes hommes des classes populaires, auxquelles il appartient pourtant. A la visite d'incorporation, ses derniers espoirs s'envolent : adieu le service armé, ce sera le conseil de réforme et le service auxiliaire, le médecin est formel. Gratte-papier à l'intendance ? Lui ? Impensable ! Dès lors, il fera tout, y compris une mémorable ascension de la montagne Sainte-Victoire, pour arriver à ce conseil de réforme, sinon sur une civière, du moins dans un tel état d'épuisement qu'on n'aura d'autre issue que de le réformer. Réformé définitif ? Non, ce serait faire aveu de son inaptitude. Réformé temporaire, voilà ce qu'il demande au médecin-chef, et obtient, avec en sus un sursis jusqu'au prochain conseil de révision. Retourné à la vie civile, en attente d'une nouvelle affectation administrative, Louis profite de deux mois de bonheur retrouvé, ponctués d'un drame familial et d'un autre, extérieur, sur fond d'une éphémère aventure platonique avec une jeune fille du quartier. Jusqu'à la catastrophe, en forme de pli de la poste. Retour à la case départ : il est de nouveau nommé à La Fère...

10/2016

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Rugby

Une vie de Rugby. 1000 et une anecdotes d'une vie de rugby

Le rugby, selon Jean-Pierre Rives, c'est l'histoire d'un ballon avec des copains, et quand il n'y a plus de ballon, il reste les copains. C'est quand même l'essentiel. Pierre Aylagas est surtout connu du grand public comme un des hommes qui aura marqué la vie politique du département des Pyrénées-Orientales. Mais ce que l'on connaît moins dans la vie de "Pierrot" Aylagas c'est son amour et son engagement pour le Rugby. Une carrière sportive de 43?ans et de fidélité à ce sport si cher aux Catalans (qu'il s'agisse du XIII ou du XV). Une vie rugbystique en plusieurs étapes qui se sont parfois chevauchées : de joueur à éducateur, d'entraîneur à arbitre, de conseiller technique à spectateur et supporter. Aujourd'hui à la "retraite" ayant décidé de ne plus être un élu de la République, il prend le temps de revenir sur cette vie de Rugby. Il pose avec plaisir un regard sur toutes ces décennies dédiées au sport favori des Catalans et à ses pratiquants, retrouvant avec joie (parfois avec émotion) certains moments forts de ce long engagement, et sur certains compagnons de route (joueurs, éducateurs, entraîneurs, dirigeants, arbitres, supporters) avec lesquels il a travaillé dans ses différentes fonctions, et qui, espère-t-il, se reconnaîtront en le lisant. Cet ouvrage n'aurait pas été complet s'il n'avait pas été accompagné de témoignages d'acteurs importants du monde du rugby venus apporter leur regard sur la longue carrière de "?Pierrot?" : Dorothée Perez, Aline Sagols, Bruno Cali, Thomas Lièvremont, Marc Lièvremont, Nicolas Mas, Jean Dunyach, Jean Carrère, Jo Maso, Marc Justrafré, Bernard Goutta, Francis Palmade, Eric Planes, Roland Puig et Pierre Roux. Durant 43?années Pierre Aylagas a été acteur dans le monde de l'Ovalie. Une vie de rugby que Pierre Aylagas voulait faire partager avec pour seul objectif de faire aimer ce sport.

04/2022

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guides cyclotourisme

Compostelle Le Camino Francés

Une itinérance à vélo sur l'un des chemins les plus célèbres du monde. Après nous avoir guidé sur la Voie du Puy dans le premier tome, Philippe Calas nous invite à franchir les Pyrénées et à suivre le Camino Francés, peut-être le plus célèbre des chemins de randonnée au monde. Les 918 kilomètres de ce parcours de tous les superlatifs vous mèneront de Saint-Jean-Pied-de-Port à Saint-Jacques-de-Compostelle puis à Fisterra, une centaine de kilomètres plus loin, site considéré comme le bout du monde au Moyen-Age ! Contrairement à la Voie du Puy en France, le Camino Francés est tout à fait adapté, sur l'essentiel de son parcours, à la pratique cycliste et vous voyagerez ainsi au plus près des marcheurs et du chemin historique. Près de 300 000 pèlerins, dont environ 10% de cyclistes, foulent tous les ans les chemins de la Galice et traversent ainsi le nord-ouest de la péninsule ibérique. Aujourd'hui, grâce au vélo à assistance électrique ce voyage est accessible au plus grand nombre. Vous ne manquerez pas de vous sentir portés par ce flux ininterrompu de pèlerins-randonneurs qui convergent tous vers la Praza do Obradoiro au pied de la cathédrale de Saint-Jacques. Vous trouverez dans ce guide pratique de terrain : - les bons conseils pour vous équiper et préparer votre itinéraire, - des descriptifs précis accompagnés de cartes détaillées et de profils altimétriques, - les traces GPS téléchargeables grâce à un QR-Code, - un découpage en tronçons afin que vous construisiez votre parcours selon votre forme et vos envies, - toutes les infos pratiques, et notamment plusieurs centaines de propositions d'hébergement de tous types qui vous permettront de choisir le degré de confort adapté à votre budget. Les 918 kilomètres et 11 000 mètres de dénivelée en 9, 12 jours, 15, 18 ou 23 jours, à vous de choisir. Bonne route !

01/2023

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Romans de terroir

Campomoro, la rocca, le taravo

Le site de Campomoro est fréquenté depuis au moins cinq mille ans. Indices rémanents et preuves tangibles l'attestent à travers les millénaires. Aux temps préhistoriques, les premières implantations humaines connues se concentrent sur la plate-forme de Capu di locu dominant la baie ; ce qui les place en sentinelle sur le Vallinco, probablement le golfe de l'ouest insulaire le plus anciennement pratiqué sur les itinéraires maritimes de la Sardaigne et de la péninsule Ibérique. L'Antiquité romaine privilégie la baie. Ses galères profitent, six siècles durant, de la sûreté et de la profondeur du mouillage qui sera dénommé Porto Elice. La grande nuit barbare couvre un demi-millénaire, pendant lequel la côte est une proie continuelle. Gênes finit par prendre le relais et y fortifie le promontoire dont le nom - Campomoro – supplantera à la fin du XVIe siècle l'appellation latine du "port". L'activité agropastorale connaît un notable essor dans l'arrière-pays. La province de La Rocca, alors politiquement influente dans l'Au-Delà-Des- Monts, rattache à son haut lieu, Fozzano, le territoire de Campomoro. Il faut attendre Napoléon III pour que le hameau échappe à la tutelle fozzanaise. Il fusionne avec la commune limitrophe de Belvédère pour créer une nouvelle entité administrative : Belvédère - Campomoro. Sans attendre et sans états d'âme, le nouveau venu devient par son poids démographique l'épicentre de la commune. Le développement des activités de pêche à la fin du XIXe siècle et l'explosion touristique de ces cinquante dernières années finiront de légitimer cette captation à la hussarde qui, à une ruade près, s'est opérée, les liens familiaux aidant, sans traumatisme apparent. Dans ces pages, il n'est question que de la vie des hommes et des femmes qui se sont attachés à cette terre et à ses criques labourées en tous sens et maintes fois dominées ou razziées. Leur destin est inséparable de celui des communautés des vallées du Taravo, de Baracci et du Rizzanesi qui confinent au Vallinco.

07/2017

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Littérature française (poches)

L'autre rive

" En quête de ses véritables origines, Benoît fut élevé par une mère adoptive aussi affectueuse que crasseuse, ancienne faiseuse d'anges devenue taxidermiste. [D'Ecorcheville,] cette cité des ténèbres nichée au bord du Styx, Georges-Olivier Châteaureynaud énumère les particularismes avec une délectation hypnotique. "Le régime n'avait rien d'une dictature. Une séducture, ou plutôt une enjôlure", précise-t-il, humant jusqu'à l'ivresse les recoins d'une ville hors du temps, où "les ragots couraient à la surface des jours avec une désarmante facilité, comme le feu dans l'herbe sèche." Bombes propulsant le récit à une vitesse frénétique, ses phrases fascinent par leur mélange de cynisme et de candeur, de lucidité ricanante et de crédulité enfantine. Ersatz flamboyant de Prague et de Bagdad, de Londres et du Caire, Ecorcheville est régie par un "principe d'incertitude" doublé d'une vérité imparable : "S'il existe une chose digne d'être sue, cette chose est forcément cachée." Peuplée d'êtres aussi excentriques que leurs noms (Superbe et Aimé Proquinquor, Alcyon et Bételgeuse, Onagre, Cambouis ou Fille-de-Personne), c'est l'antichambre cotonneuse de l'au-delà. Quiconque se lève à l'aube et se tapit sur les berges du fleuve peut voir les défunts s'embarquer vers leur dernière demeure. Si la mort est omniprésente dans ce livre trépidant et guilleret, elle prend les formes les plus inattendues (églises abandonnées comme des squelettes, machines à suicides mitraillant les volontaires pour 10 euros, pluies de mouches crevées criblant les murs), et reste une fatalité distrayante. D'une grande malice, Georges-Olivier Châteaureynaud chatouille les questions métaphysiques pour écouter le rire qui en sourd. Un peu comme l'incroyable personnage de Faunet, un satyre qui met ses pieds de bouc dans le plat et bouscule toutes les âmes d'Ecorcheville sur son passage. Y aura-t-il quelqu'un pour offrir ce livre à Jean-Pierre Jeunet ou à Tim Burton ? " Marine Landrot, Télérama. Cont

10/2017