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Sociologie du travail

Je travaille au Luxembourg. Une socio-histoire d'un espace transfrontalier de qualification

A la question "Qu'est-ce que tu fais ? " ou "Qu'est-ce que tu deviens ? ", les habitants des zones frontalières françaises du Luxembourg, qui représentent parfois plus de la moitié de la population active, répondent souvent : "le travaille au Luxembourg", comme si le lieu d'emploi devenait plus important que la profession ou le contenu du travail. 40 ans plus tôt, la référence dominante (et masculine) était sidérurgique et beaucoup d'ouvriers se définissaient par leur métier. Qu'en est-il aujourd'hui dans l'espace frontalier ? Comment les qualifications acquises, individuelles et collectives, ont-elles été renégociées à travers le mouvement d'affrontement du travail au capital ? Les politiques de gestion de la main d'oeuvre définissent-elles de nouveaux espaces sociaux et spatiaux de qualification ? Contribuent-elles ou non à limiter les capacités d'initiatives locales et, si oui, au profit de quels groupes sociaux ? L'hypothèse centrale de l'ouvrage est que l'évolution de l'emploi aux frontières révèle de nouvelles frontières de l'emploi, celles d'un passage en tension de la qualification à l'employabilité, c'est-à-dire d'une qualification inscrite dans des droits collectifs liés à l'emploi à une évaluation individualisée et récurrente comme condition d'accès à l'emploi. L'analyse s'appuie sur des recherches ancrées dans le bassin de Longwy sur un temps long de plus de 40 ans et sur des travaux récents menés dans le cadre de la Maison des sciences de l'Homme Lorraine. Trois secteurs du travail frontalier sont privilégiés : la sidérurgie, la banque et le travail social. De nombreux et longs extraits d'entretiens avec des travailleurs frontaliers sont proposés. Ils contribuent à cette socio-histoire d'un espace transfrontalier de qualification.

12/2021

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Sciences historiques

Histoire du citoyen. L"'être nouveau" (de 1789 à nos jours)

Le citoyen, sujet de ce livre, est la créature de la Révolution française. Il est l'être nouveau. Les manuels de droit l'ignorent. Il est encore sous nos yeux. Il ne se reproduit pas lui-même. C'est l'éducation nationale qui le reproduit. Il est armé depuis sa naissance. Aux armes citoyens est sa devise. Il combat pour les Droits de l'homme, prend la Bastille, renverse le trône, fait inlassablement la guerre aux rois, aux empereurs et aux dictateurs. Il fournit en victimes les grandes tueries des guerres contemporaines. Il est républicain depuis l'instauration de la République en 1792, et ne peut pas ne pas l'être, s'identifiant à une république qui n'est pas un régime politique, mais un mythe, une idéologie, des valeurs. Si la République disparaît, il travaille sans relâche à son retour et la fait revenir. C'est le cas par exemple en 1875 et en 1945. Si la République a des ennemis intérieurs vrais ou supposés, il les accable de sa vindicte. Il les tue. Il tue les prêtres réfractaires en septembre 1792, et les Communards en 1871. Aujourd'hui sa vindicte est la même, mais sa mission a changé. Il ne fait plus la guerre aux nations étrangères. Il a été désarmé. Sa nouvelle mission consiste à promouvoir la diversité. Dans ce nouveau combat il mobilise avec lui la société toute entière. L'entreprise, la banque, les équipes sportives, les actions humanitaires, tout doit être citoyen. C'est encore un combat. Le citoyen ne doit jamais cesser de combattre. Il est dans la servitude et ne saurait l'accepter s'il ne votait pas, mais il vote et on le fait voter de plus en plus. Le scrutin l'aide à vivre en lui procurant l'illusion de la liberté.

10/2014

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Histoire de France

Colonisation. Carnets romanesques

Colonisation, Carnets Romanesques n'est pas un manuel scolaire ni une synthèse historique de l'ancien Empire français. De nos vagues souvenirs de livres d'écolier, souvent pudiques sur ce sujet récent, qui se rappelle encore de Kouang Tchéou, du Sandjak d'Alexandrette, de la reine Ranavalona III ou bien du roi Behanzin ? Des rives du Mékong aux côtes de l'Afrique équatoriale, en passant par un Maghreb disparu, Jean de la Guérivière nous raconte, d'une plume alerte et amusante, les traversées sur les paquebots des lignes coloniales, nous promène dans les palais des gouverneurs des colonies, dans les grands hôtels mythiques d'Outre-mer. Comme un documentaire thématique, la vie des colons y est rendue sans complaisance ni nostalgie au fil des chapitres. Ayant côtoyé les grands et les moins grands de ce monde disparu, l'auteur croque pour nous quelques portraits de personnages marquants et des colons d'Afrique et d'Indochine. Les passages en Afrique et en Asie de Loti, Gide, Céline, Malraux ou Simenon nous replongent dans l'atmosphère littéraire et artistique des années 1930 à 1950 ; le mélange entre Art nouveau et exotisme africain ou indochinois illustrant timbres-poste et billets de banque d'inspiration coloniale nous étonne ; tandis que les gaietés de la médecine tropicale et quelques faits des troupes coloniales sont rappelés. Ces Carnets romanesques nous font partager la réalité des spahis, des administrateurs coloniaux, des mauresques, des moussos et des congayes à travers des facettes inédites, insolites, ou pas encore dévoilées de l'histoire de l'Empire colonial français. Si la colonisation est, souvent aujourd'hui, synonyme de blessures toujours sensibles, Colonisation, Carnets Romanesques est avant tout un voyage divertissant et instructif, sans ambiguïté sur le point de vue adopté, riche en anecdotes puisées dans les coulisses de l'histoire récente des colonies françaises.

04/2014

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Ethnologie

Pétrole et changement social au Tchad. Rente pétrolière et monétisation des relations économiques et sociales dans la zone pétrolière de Doba

Le Tchad est l’un des derniers États africains à être entrés dans le cercle restreint des pays pétroliers. C’est en effet le 15 octobre 2003 que fut mis sur le marché le premier baril de pétrole en provenance du bassin de Doba dans le Logone Oriental. Remadji Hoinathy nous livre ici un ensemble d’informations sur la découverte des gisements, sur les étapes qui ont abouti à la création, dans les années 1990, d’un consortium de compagnies pétrolières, sur la mise en place des infrastructures et du pipeline Tchad-Cameroun, sur la coopération internationale qui a accompagné l’évolution du projet auprès du gouvernement tchadien et, notamment, de la Banque mondiale. L’auteur a focalisé son étude sur le canton de Béro situé au coeur du bassin. Il observe et analyse le changement social survenu depuis le lancement du projet. Dans la zone, les installations pétrolières et leur entrelacement avec les champs, les villages et les troupeaux sont les premières réalités qui attirent l’attention. L’argent est arrivé de manière substantielle grâce aux compensations versées aux paysans et aux salaires mensuellement perçus par ceux qui travaillent pour le projet. Dans une économie agraire, avec des niveaux de revenus relativement peu élevés, cela a bouleversé nombre de manières de faire. Une institution comme le mariage, caractérisée par le versement de compensations matrimoniales, a connu des modifications profondes. Cette monétisation n’a pas épargné les réseaux de parenté et les rapports de pouvoir dans la société. Fondé sur une démarche ethnographique et plus largement socio-anthropologique, le livre s’appuie sur des entretiens approfondis, des observations participantes, des interviews libres ou semi-directives. Cette enquête permet non seulement de découvrir les nouvelles logiques sociales du Tchad, mais aussi de comprendre les changements de vie en milieu rural et pétrolier.

10/2013

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BD tout public

La survie de l'espèce

Si l’on en croit Paul Jorion, l’économie est une chose trop sérieuse pour être laissée aux mains des seuls économistes ! Preuve en est faite avec La Survie de l’espèce, un essai dessiné percutant, drôle, et pas complètement désespéré, mis en images par Grégory Maklès, connu jusqu’ici pour ses bandes dessinées de fantasy humoristique. En une succession de courts chapitre et d’analyses aussi pointues sur le fond, que délirantes dans la présentation, pimentées d’un brin de souvenirs personnels et d’un zeste d’actualité, Jorion brosse au vitriol un portrait érudit et rigolo de l’idéologie politique et de l’organisation de l’humanité actuelles, qui s’acheminent vers leur extinction naturelle, et il propose quelques idées pour l’éviter. Jouant des symboles connus de tous, Maklès vulgarise les écrits de Jorion, avec la volonté de faire sourire plutôt que de se laisser abattre. Cela commence avec le procès de monsieur x, trader et mercenaire zélé de la banque d'investissement Gloldman Sax, accusé d'avoir créé un produit financier à partir des créances les plus pourries du marché, qu'il a revendu sciemment à ses clients avant de parier sur l'effondrement de cette "camelote". Pourquoi ? Parce que ces clients étaient faibles, et que le système dit M.A.F. (Mort Aux Faibles) ! Bien sûr, cela nous rappelle quelque chose… Comment a-t-on bien pu en arriver là ? C’est le postulat de départ des auteurs : comprendre. Alors, avec trois symboles simples (le Salarié, un petit jouet en plastique, le Patron, un général d'armée, et le Capital, un financier à haut de forme et gros cigare), Jorion et Maklès expliquent pourquoi et comment. Cyniquement, ironiquement et avec beaucoup d'humour (noir), ils décortiquent l'invention du travail, le partage des richesses, le management, la Bourse ou encore l'ultra libéralisme.

11/2012

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Littérature française

Brut

Milieu du XXIe siècle. A l'écart des grands continents minés par la violence et la pollution, la Norvège remet chaque année le prix Nobel de la Paix. Comme en retour, l'ONU classe ce petit royaume au premier rang du développement humain, offrant la vie dont tous ont toujours rêvé : opulente, juste, pacifique, dans une démocratie à taille humaine, en symbiose avec la nature. A quelques mois des élections générales, tandis que Katrin, ancienne mannequin mariée à un riche homme d'affaires, vit comme un coq en pâte à Oslo, sa fille Sigrid atterrit à Ekofisk, la plus ancienne plate-forme de la mer du Nord. Tel est le rituel offert par la Banque centrale aux jeunes diplômés recrutés pour gérer le bon millier de milliards d'euros de la cagnotte nationale. Car le secret de la plénitude norvégienne est le pétrole et sa gestion austère dans un Fonds éthique, afin d'échapper à la dilapidation et à la corruption. Rivalisant de bonnes intentions, le royaume a même transformé une partie du Nigeria en paradis de l'agriculture biologique. Le parrain de Sigrid, Kurt Jensen, grand constructeur de barrages, ne croit pas à tant de bonté et rêve de finir sa brillante carrière au comité qui remet le Nobel. Mais il va se heurter aux intérêts du parti populiste qui promet d'enfin distribuer la manne, et aux turpitudes sous-marines de l'Etat-pétrolier. Il va aussi croiser la route de Geir Lund, un ancien plongeur qui a participé à la construction des premières plates-formes off shore en mer du Nord. A travers Geir, c’est la légende noire d’un âge industriel révolu qui refait surface, tandis qu’on s'en prend aux immigrés et que des jeunes meurent, atteints d’un mal mystérieux.

08/2011

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Histoire internationale

Laurent le Magnifique

Prince modèle de la Renaissance, Laurent le Magnifique donne le ton à l'Europe civilisée de la fin du XVe siècle. Homme politique, il dispose à Florence de tous les pouvoirs sous l'apparence d'institutions républicaines habilement vidées de leur contenu. Banquier, il impose sa volonté aux souverains du monde en utilisant l'arme de l'argent par l'intermédiaire d'une société financière à développement multinational. Protecteur des arts et des lettres, il encourage la magnifique floraison de l'Humanisme et de la Renaissance qui font de l'Italie le moteur de l'Occident à l'aube des temps modernes. Cette réussite est obtenue à travers des drames, les révoltes sociales de la misère et de l'ambition qui ont permis aux ancêtres de Laurent de bâtir leur fortune. Lui-même forge sa toute-puissance dans la répression de la sanglante conjuration des Pazzi. Mais le succès politique a pour corollaire la ruine financière : la crise frappe de plein fouet la banque Médicis. Laurent déploie alors son génie d'homme d'Etat. Il établit la paix dans une Italie déchirée par la cupidité des princes, le népotisme des papes et les intrigues des dynasties étrangères dont il réussit à éviter l'intervention. Mais Laurent est aussi un merveilleux poète. Ses œuvres d'une extrême variété révèlent un tempérament amoureux, une fraîcheur d'âme, une angoisse de l'être qui aujourd'hui encore nous touchent profondément. Unissant la quête du bonheur platonicien et les exigences chrétiennes, il reflète le génie d'un temps qui sut mettre en images, sous le pinceau de Ghirlandaio et de Botticelli, la douceur et le charme des heures les plus fragiles de la vie.

11/1997

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Beaux arts

L'art, avec pertes ou profit ? Des compétences de l'art dans l'entreprise

On voit fleurir en Europe des entreprises arty à l'image des entreprises "éthiques" . Ainsi, la banque Neuflize OBC (France) et le groupe Lhoist (Belgique), producteur mondial de chaux, passent régulièrement commande auprès de photographes contemporains ; l'industriel Akzo Nobel (Pays-Bas) a créé une fondation qui accueille des artistes en résidence ; le groupe Teseco (Italie), spécialisé dans le traitement écologique des déchets, a mis en oeuvre un "laboratoire pour l'art contemporain" ; le Deutsche Guggenheim (Berlin), nouveau musée d'art contemporain, est issu d'une joint-venture entre la Deutsche Bank et la fondation Guggenheim. Cet intérêt, voire cette prédilection pour l'art touche les grands groupes comme les petites et moyennes entreprises. Pourtant, l'alliance ne va pas de soi. Dans quel (s) but (s) l'entreprise s'intéresse-t-elle à l'art ? Et avec quelle légitimité ? Quelle finalité l'art peut-il trouver dans le monde du travail ? S'y dévoie-t-il ? A ces questions les auteurs répondent en étudiant différents exemples européens et la particularité française : le pays de l'exception culturelle demeure aussi celui du mécénat modeste, en dépit de signes encourageants, telle la loi du 1er août 2003. Que l'entreprise soit utile à l'art et singulièrement à l'art d'aujourd'hui, les auteurs en sont cependant convaincus. Car ils ont enquêté à l'échelle européenne et relevé, pays par pays, des stratégies et des méthodes entrepreneuriales convaincantes : soutien de projets, production d'oeuvres, collections et fondations d'entreprise. Ils analysent cette capacité de l'art à jouer divers rôles : faciliter l'expression des identités, véhiculer des valeurs culturelles, enrichir le quotidien des salariés... Autant de raisons pour lesquelles l'oeuvre d'art exerce sur l'entreprise une attraction sans précédent.

03/2007

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Economie

L'homme de tous les marchés. Comment, de Las Vegas à Wall Street, j'ai battu les casinos et les marchés

Préface de Nassim Nicholas Taleb L'incroyable histoire vraie d'un professeur de mathématiques compteur de cartes qui a expliqué au monde comment battre la banque au casino et qui, en devenant le premier des grands investisseurs quantitatifs de Wall Street, a lancé une véritable révolution sur les marchés financiers. Edward O. Thorp, un enfant de la Grande Dépression, un mathématicien légendaire, a inventé le comptage de cartes, et a ainsi prouvé une chose qui paraissait impossible jusqu'alors, que vous pouvez battre le casino au blackjack. Cette découverte est à l'origine de la renaissance des jeux de hasard. Son remarquable succès - et sa méthode irréfutable - ont provoqué un tel scandale que les casinos sont allés jusqu'à changer les règles du jeu pour le contrecarrer ainsi que les légions de joueurs qu'il a inspirés. Ils lui ont interdit l'accès de leurs établissements, et ont même essayé d'attenter à sa vie. Malgré cela, le monde des jeux d'argent a été transformé à jamais. Ensuite, Thorp a porté son attention sur "le plus grand casino du monde" : Wall Street. En élaborant et en utilisant des formules mathématiques destinées à battre le marché, il a conduit vers une ère nouvelle qui repose sur la finance quantitative et perdure jusqu'à aujourd'hui. Chemin faisant, cet homme que l'on appelle le parrain des quants a eu le temps, entre autres, de défier au bridge Warren Buffett, de croiser le fer avec un encore jeune Rudy Guliani, de détecter la combine d'un certain Bernard Madoff bien avant tout le monde et d'inventer avec Claude Shannon le premier "wearable computer" au monde pour battre les casinos à la roulette.

03/2019

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Actualité et médias

Human web. Engagés pour une humanité connectée

3,9 milliards de personnes. C'est plus de la moitié de la population mondiale qui n'est toujours pas connectée à l'internet mobile. Ce chiffre, trop peu connu, doit servir de catalyseur à un débat et une mobilisation mondiale qui n'ont que trop tardé. Stéphane Richard en a la conviction : la connexion est un enjeu dont le XXIe siècle ne devra pas se passer. Accès à l'éducation, à la santé, à l'emploi, participation à la vie économique et politique ; comment envisager sereinement un futur qui priverait la moitié des habitants du globe des fondements mêmes d'une vie sociale ? Ce livre est l'expression directe d'un vécu. En Afrique, en particulier, la demande de la population est tellement forte que son accès à Internet est inéluctable. Ce livre est un manifeste, une déclaration d'engagement adressée aux citoyens, aux acteurs économiques comme politiques : il est urgent d'accélérer la connexion à Internet qui donnera à chacun la possibilité de se réapproprier son destin. A charge pour les acteurs qui le peuvent de s'engager concrètement pour la diffusion universelle de cet outil technologique. Le temps de l'incantation humaniste est passé. Connectés de tous les pays, passons aux actes et construisons notre avenir numérique. Stéphane Richard est Président-directeur général d'Orange depuis 2011. Il ambitionne défaire du Groupe un acteur leader dans l'univers de services digitalisés : distributeur d'électricité en Pologne, plateforme de transfert de fonds et de paiement mobile en Afrique (Orange Money), banque mobile et humaine avec Orange Bank en 2017. En 2018, le Groupe apparaît à la dix-neuvième place des cinquante entreprises les plus innovantes du monde dans le classement établi par The Boston Consulting Group. Au niveau européen, il occupe la première place.

09/2018

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Faits de société

Le coup de marteau sur la tête du chat. La science des faits divers

Considérez deux titres d'articles récemment parus : " Pour se venger de sa mère, il tue son chat à coups de marteau " et " Etude expérimentale de l'embolie gazeuse par voie carotidienne chez le chat ". Dans les deux cas, le chat a passé un mauvais quart d'heure. Dans les deux cas, les faits se sont produits à Marseille, dans un quartier défavorisé de la ville pour l'un, à l'Institut de neurophysiologie et psychophysiologie pour l'autre. Le premier article est un fait divers, le second, de la science. Et si le premier chat est mort pour rien, les autres ont fait progresser la connaissance sur les embolies. Mais la différence est-elle aussi profonde qu'on le croit ? Afin de le savoir, pourquoi ne pas traiter le fait scientifique comme un fait divers, et – plus ardu – le fait divers comme un fait scientifique ? La presse offre bien des exemples : Physique : " Le présumé violeur se défend : "J'ai trébuché et je l'ai pénétrée par accident." " Chimie : " Ils vendaient une potion magique capable de changer du papier ordinaire en billets de banque " Médecine : " Des radios du poumon de Marilyn Monroe adjugées 45 000 dollars dans une vente à Las Vegas " Ethnologie : " Il meurt en plein acte sexuel avec un épouvantail " Un panel de cas choisis avec saveur pour nous faire rire autant que réfléchir. Edouard Launet a été ingénieur et journaliste scientifique, notamment au service Culture du quotidien Libération. Il est cofondateur de la revue culturelle en ligne Délibéré et a déjà publié une dizaine d'ouvrages, dont ses succès au Seuil, Au fond du labo à gauche (2004), Viande froide cornichons (2006), Sexe machin (2007), Au fond du zoo à droite (2009).

10/2017

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Economie

L'innovation en stratégies de développement en Afrique. Acteurs nationaux, régionaux et internationaux de 1960 à nos jours

Ce livre s'intéresse à la question de l'innovation politique et institutionnelle en Afrique subsaharienne. Il propose une analyse du rôle des acteurs internationaux, régionaux et nationaux dans l'émergence et les trajectoires des stratégies de développement depuis 1960 - stratégies incluant les plans quinquennaux, les programmes d'ajustement structurel, les filets de sécurité sociale, les objectifs du millénaire pour le développement et les plus récentes stratégies de réduction de la pauvreté et de croissance. Une analyse comparée de neuf pays francophones apporte de la substance empirique aux arguments théoriques. Il s'agit du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, du Congo, de la Côte d'Ivoire, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Togo, auxquels il faut ajouter des acteurs régionaux et internationaux comme le Nouveau Partenariat pour le développement de l'Afrique, le Fonds monétaire international, la Banque mondiale et les Nations unies. Contrairement à la plupart des analyses qui accordent une attention particulière aux phénomènes de continuité, ce livre propose de renouveler la discussion sur le changement institutionnel, en s'intéressant aux processus d'innovation. Afin d'expliquer l'origine et la séquence des innovations, les institutions et le temps sont les variables indépendantes qui ont été retenues. Les concepts de situation critique, de diffusion, d'apprentissage, de sédimentation, de conversion, et de dépendance au sentier sont utilisés dans une perspective critique qui permet d'en développer de nouveaux, ceux d'inclusion et d'intrusion institutionnelles, rendant ainsi mieux compte des phénomènes complexes observés en Afrique. Ces nouveaux concepts, mi- stratégiques, mi- idéationnels et mi-structurels, expliquent les marges de manoeuvre et les stratégies qu'utilisent les acteurs africains pour transformer les interactions et contraintes internationales ou régionales en opportunités et innovations politiques, tout comme l'émergence et les transformations de ces innovations sur trois décennies.

07/2015

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ouvrages généraux

L'aigle et le léopard. Les liaisons dangereuses antre l'Angleterre et le IIIe Reich

Les " cousins germains ". Après la chute de la France, en juin 1940, l'Angleterre a bien failli faire la paix avec le IIIe Reich et accepter le partage du monde qu'Hitler lui proposait depuis son arrivée au pouvoir. Nul doute qu'alors l'issue de la guerre eût été tout autre. En parvenant, sur le fil, à faire échouer ce plan, Churchill n'a pas seulement triomphé des anciens partisans de l'" apaisement ", regroupés derrière son prédécesseur Neville Chamberlain, l'homme des accords de Munich. Les forces qu'il a vaincues in extremis s'activaient depuis deux décennies, tantôt dans l'ombre, tantôt au grand jour, pour répudier l'ancienne " Entente cordiale " entre Londres et Paris au profit d'un accord géopolitique global avec l'Allemagne : à cette dernière, la direction politique du continent, assortie d'une intégration économique et financière poussée avec le monde anglo-saxon ; à l'Empire britannique, un leadership écrasant sur le commerce mondial. Ce rêve n'a pas seulement été poursuivi par de nombreuses figures de l'aristocratie britannique, sans parler d'une partie de la famille régnante, fidèle à ses origines allemandes - à commencer par le roi Edouard VIII, authentiquement nazi. Largement partagé, il avait pour chef de file le gouverneur de la Banque d'Angleterre en personne, Montagu Norman, et ses adeptes se recrutaient dans tous les secteurs de l'opinion, syndicats compris. Quant à Hitler lui-même, c'est peu dire que sa fascination pour l'Angleterre était inséparable de sa doctrine raciste. Cette dernière fut forgée au contact d'un idéologue britannique, Houston Stewart Chamberlain, considéré par les nazis comme leur second " prophète ". Ecrite d'une plume alerte et riche de nombreuses révélations, voici l'histoire inédite et prenante de ces liaisons dangereuses qui faillirent changer la face du monde et perdurèrent jusqu'à la chute du IIIe Reich.

03/2023

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Littérature française

Notes sur les manières du temps

Notes sur les manières du temps est un recueil de fragments de taille variée et de caractère autobiographique, romanesque et fortement digressif ; tous ont pour prétexte, néanmoins, la question des manières (ou de leur défaut) dans la vie sociale aujourd'hui. Il ne s'agit nullement d'une anthologie plus ou moins modernisée des préceptes classiques du savoir-vivre, encore moins d'un tableau de la "mondanité" au sens étroit, mais plutôt d'une série d'épisodes ou de saynètes touchant au plus quotidien de l'existence en commun : manières des garages, des cafés, des restaurants, des hôtels, des cinémas, des théâtres, des chauffeurs de taxi, des agents de police, des douaniers, des journalistes, des employés de banque ; rites du bonjour, du pardon, de l'invitation à dîner, du petit-déjeuner, de la drague, de la correspondance, de la galanterie ; syntaxe de l'escalier, de la porte, de la banquette, du sentier de montagne. Le thème central des manières est orchestré par une réflexion fragmentaire et récurrente sur la nature et la culture, la sincérité et la politesse, la franchise et la distance, la subjectivité et la profondeur, la simplicité et le décorum, et sur leurs antinomies réelles ou prétendues : déjà exploitée par Renaud Camus dans Buena Vista Park et dans toute son oeuvre, la "bathmologie", science à demi sérieuse des degrés, des niveaux de langage et de comportement, devient ici un véritable instrument d'investigation. Mais les figures qu'elle révèle sont soumises à variations par les voyages, ceux d'une écriture baladeuse, qui ne tient pas en place, et ceux d'un écrivain promeneur, de l'Espagne à l'Italie, de la Yougoslavie à la Grèce, du métro parisien à un vallon perdu de Naxos. Le tout s'ordonnant autour d'une conviction discrète mais obstinée : la nécessité "politique" d'une nouvelle urbanité.

02/1985

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Développement personnel

50 exercices pour terrasser ses ennemis

Ce livre est-il fait pour vous ? Parmi les propositions ci-dessous, cochez celles qui vous correspondent. - Votre voisin qui ressemble à Rocky Balboa écoute de la techno à 4 h du matin. - Cela vous arrangerait bien d'avoir un Dédé le Trancheur dans vos relations. - Kevin du marketing se sert dans votre bureau comme dans son frigo. - Votre banquier en plus de nuire gravement à votre compte en banque perturbe votre santé. - "Si vis pacem para bellum", c'est une formule homéopathique non ? - Quand on voit les parents d'Achille-Jason, on ne s'étonne pas qu'il ait volé tous les devoirs de votre fils. - Votre boss a offert LA promo de votre carrière à ce crétin de Jean-Claude pour éviter que vous ne lui fassiez de l'ombre. - Au cours de salsa, Samantha (95 bonnet D) gigote outrageusement devant votre partenaire de vie et de danse. - C'est la 3e fois que le garagiste ricane ouvertement en vous tendant sa facture. - Votre belle-mère est une sorte de Cruella. Avec plus de fourrures. Aucune réponse : vous n'avez aucun ennemi, il faut croire que vous êtes la prochaine mère Teresa. 1 à 5 réponses : la violence c'est salissant, on vous le concède. Mais ce n'est pas une raison pour laisser les malotrus pavoiser. Avec un peu de préparation et quelques techniques simples, éradiquez le nuisible. 6 à 10 réponses : "Qui veut la paix, prépare la guerre" dit la maxime n°5. Hé non, tendre la joue gauche n'est pas le meilleur moyen d'obtenir la tranquillité. Voici 50 exercices qui vous assureront la victoire sur les malintentionnés, escrocs et autres indésirables du quotidien.

10/2012

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Actualité et médias

Anne Lauvergeon, le pouvoir à tout prix

"Anne Lauvergeon, classée 3e chef d’entreprise préférée des français, est la seule femme en France à avoir dirigé une entreprise du CAC 40. Depuis les années 90, elle affiche une longévité exceptionnelle dans un milieu où tous les coups sont permis. Sa force, elle la tire de ses réseaux : les réseaux socialistes, mais aussi les puissants réseaux de l’école des Mines dont elle est diplômée, et ceux d’Anne Méaux, sa grande amie, qui conseille les PDG du CAC 40 et une partie du gratin politique. Son ascension très rapide, commencée à la banque Lazard Frères et chez Alcatel, se poursuit en 1999 à la Cogema où elle est nommée par DSK. C’est Anne Lauvergeon qui, en deux ans, transformera cette entreprise privée en groupe public rebaptisé Areva et qui en fera un leader du nucléaire à l’échelle mondiale. Cette réussite ne la sauvera pourtant pas, et en juin 2011, Nicolas Sarkozy mettra fin à son mandat. Elle accusera la loge P2 d’avoir eu sa peau. Sa guerre avec Henri Proglio n’est pas la seule raison de sa chute. Il y a aussi son bilan très contesté, un contrat à 20 milliards d’euros perdu en 2007, et l'affaire Uramin qui s’est soldée par une perte de 2,5 milliards de dollars pour Areva en Afrique du Sud. Le nom de son mari, Olivier Fric, apparaît en filigrane. Quel rôle a-t-il joué dans cette histoire ? Jean-Louis Perez pour dresser ce portrait a rencontré tous ceux qui comptent dans la vie privée et professionnelle d’Anne Lauvergeon. En guise de fil rouge : le rapport que l’ancienne patronne d’Areva entretient depuis toujours avec le pouvoir. L’obtenir puis le conserver est son obsession".

11/2014

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Ethnologie

Madagascar : les ancêtres au quotidien. Usages sociaux du religieux sur les Hautes-Terres malgaches

Cette recherche concerne les Hautes-Terres malgaches, au centre desquelles la capitale, Tananarive, est entourée d'une plaine rizicole densément peuplée. Elle éclaire le rapport aux ancêtres dans le quotidien : offrandes, dialogues, vision, possession lors de pèlerinages sur des sites de culte royal. Elle vise à restituer ce qui se passe et se fait sans se dire mais qui est essentiel pour comprendre le rapport à l'autre (menaces de sorcellerie), le rapport à la terre (enracinement et subsistance), le rapport au corps (guérir). Pour éviter le refoulement des ancêtres dans l'oubli, une société précocement christianisée a pratiqué l'alternance des codes religieux et la hiérarchisation de conduites a priori contradictoires, de manière à accumuler sources et modes de bénédiction. Il ne s'agit cependant pas ici de scruter la survie des traditions. A l'opposé de tout passéisme, les relations avec le monde invisible sont au coeur de la modernité. Les ancêtres sont partie prenante aux côtés des vivants dans leur affrontement des épidémies, des "dragons" du FMI et de la Banque Mondiale, de la mondialisation en cours. Cette dimension concerne chacun dans le quotidien. Mais il est deux milieux sociaux qui entretiennent avec les ancêtres royaux des liens spécifiques, essentiels à la constitution de leur identité. Ce sont les descendants d'anciens esclaves et serviteurs royaux ainsi que les andriana (nobles). Ce travail offre une première synthèse sur le mouvement dit de "l'andrianité", nostalgique d'un passé monarchique fortement idéalisé. Le cas merina fournit une contribution à la compréhension des stratégies identitaires infranationales et des syncrétismes religieux, ainsi qu'à l'approche des sociétés hiérarchisées en groupes proches de castes, évoluant dans des systèmes de démocratie formelle.

11/2003

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Droit

Empreintes d'histoire, 50 chroniques historiques, judiciaires, drôles et tragiques. Tome 1

Tel est le message de l'ancien Bâtonnier de l'Ordre des avocats de Paris reçu en 2018 par le rédacteur en chef du Journal Spécial des Sociétés, qui publie régulièrement les chroniques de l'auteur. Celui-ci, avocat, ancien magistrat, qui a longtemps enseigné, qui a dirigé une administration centrale et présidé des associations nationales et des institutions internationales, voyage beaucoup et prend des milliers de photos dans les lieux historiques qu'il aime faire découvrir dans ses ouvrages ou lors de ses nombreuses conférences. Devant les innombrables témoignages enthousiastes des lecteurs de ce journal, il a été décidé, sur plusieurs dizaines de textes déjà parus, d'en regrouper 50 dans le présent ouvrage. Vous y découvrirez des anecdotes inconnues, y apprendrez qu'un général célèbre a offert un arbuste à une prison lors de son incarcération, qu'il y a une tortue au Palais de la Cité à Paris, que Madame de Gaulle a changé de confesseur, que des avocats ont brûlé publiquement la robe de l'un de leurs confrères devenu ministre, que les frères Lumière ont failli figurer sur un billet de banque, que la coupe du monde de football a été volée et retrouvée par un chien. Qu'un ministre est représenté en peinture sous la forme du diable dans une église aveyronnaise et que le zouave du Pont de l'Alma doit sa présence à Paris à un enfumeur. Et que Prosper Mérimée, incarcéré à la Conciergerie pour outrage à magistrat, s'est finalement plu dans la célèbre prison. Ou encore qu'un procureur de Paris, ayant inspiré L'Avare de Molière, a été assassiné, et qu'un fromage porte le nom d'un magistrat, Brillat-Savarin. Des histoires multiples, parfois incroyables, mais vraies, à déguster, un livre à savourer !

10/2018

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Analyse de données

Calcul différentiel

Calcul différentiel : sciences humaines, c'est un ouvrage qui rend l'apprentissage plus stimulant par un habile dosage de formalisme et d'intuition, de façon à faciliter la compréhension des concepts tout en répondant aux exigences de la rigueur mathématique. Les trois raisons de choisir Calcul différentiel : sciences humaines 1. Un manuel de mathématiques adapté au programme de sciences humaines Tous les sujets du cours de calcul différentiel sont abordés en mettant l'accent sur le sens à donner aux calculs effectués et en insistant sur les stratégies de résolution de problèmes. Les divers exemples et exercices sont inscrits dans des contextes concrets afin d'aider les étudiants à établir des liens entre les notions mathématiques et leurs connaissances en sciences humaines, ce qui favorise la compréhension de la matière. 2. Des outils pratiques pour une planification de cours simplifiée Afin de faciliter la planification d'enseignement, Calcul différentiel : sciences humaines préserve la même structure éprouvée et offre une multitude de ressources complémentaires vous permettant de tout trouver au même endroit : des exemples appliqués aux sciences humaines, des animations GeoGebra, un aide-mémoire, une rubrique Rappels des notions mathématiques et plus encore. Un tableau de correspondance vous est fourni pour faciliter l'intégration des éléments de la nouvelle compétence à votre plan de cours. 3. Des exercices variés pour mettre en pratique l'apprentissage des étudiants Une bonne assimilation des concepts est liée au nombre d'exercices effectués par les étudiants. C'est pourquoi Calcul différentiel : sciences humaines comporte quatre catégories d'exercices utiles pour les différentes étapes d'apprentissage : des questions éclair, des exercices de chapitres, des exercices récapitulatifs et des exercices de révision. Les enseignants bénéficient également d'une banque impressionnante d'exercices supplémentaires solutionnés qui peuvent être utilisés à des fins d'évaluations formatives ou sommatives.

07/2023

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Littérature française

Le Prince de Zongo. Entre le marteau et l’enclume

Irisia et Timoléon ont vécu le début d'une histoire fabuleuse qui a commencé tel un conte de fée, une histoire qui était comme la promesse d'un Amour éternel que, malheureusement, les Dieux de l'Amour n'ont pas tenue. Timoléon Boladji est un 'feyman' (escroc) chevronné aux méthodes radicales et expéditives. Il est un grand maître dans l'art de la contrefaçon de billets de banque et du blanchiment de capitaux. C'est un grand spécialiste dans le recel d'argent sale. Dans les heurts et disputes de l'après-divorce, Irisia, après avoir menacé de délation fiscale Timoléon, est partie en voyage dans son Cameroun natal. Mais, elle sera portée disparue quelques heures seulement après son arrivée à Yaoundé. Que s'est-il réellement passé sur le trajet Yaoundé-Douala-N'Gaoundéré ? Le Prince de Zongo est une oeuvre dans laquelle l'auteur nous raconte l'extraordinaire aventure d'un Prince de la 'feymanie' (l'escroquerie très culotée d'origine africaine). Un univers opaque et glauque où les coups bas et les magouilles se justifient par l'intensité de la convoitise et l'acidité de la vengeance. Guillaume ADOUVI-BOANERGES nous rappelle dans cet opus le cheminement et l'aboutissement de l'affaire des vrais-faux billets de 20 dinars de Bahreïn. Un scandale monétaire qui a éclaté en France en 1998, avec des ramifications au Bahreïn, au Maroc, au Tchad, au Niger et en Belgique... 'Le Prince de Zongo - Entre le marteau et l'enclume' est un roman captivant et plein de suspens où l'intrigue vous mène jusqu'au bout du livre pour découvrir une fin inattendue. Une énigme habilement construite par Guillaume ADOUVI-BOANERGES.

03/2024

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Histoire des idées politiques

Un entrepreneur du national au Maroc. Ahmed Benkirane, traces et discrétion

L'historiographie nationale au Maroc repose sur les figures de trois rois, et sur un certain nombre de héros de la lutte pour l'indépendance ou de victimes des " années de plomb ". Mais que se passe-t-il lorsque l'on s'éloigne de tels legs biographiques ? Le protagoniste de ce livre est Ahmed Benkirane, témoin de presqu'un siècle de changement politique au Maroc. Militant nationaliste durant sa jeunesse, grand commis de l'Etat à l'indépendance, homme de presse mais aussi d'affaires, notamment dans la banque et l'assurance. A partir du dépouillement de son archive privée et de la réalisation d'un terrain biographique, Irene Bono explore les multiples expériences individuelles dont est tributaire la formation de la nation. Elle met en exergue le rôle que les opérateurs économiques y tiennent. Apparaît alors l'importance que la discrétion revêt au coeur des rapports de pouvoir et des conflits politiques. Rarement prise en considération par les sciences sociales, la discrétion révèle moins le caractère arbitraire, informel, secret de l'agir politique que la valeur de l'intime et du privé dans le gouvernement des affaires publiques. L'analyser, c'est exhumer des formes d'appartenance à la nation que la société marocaine contemporaine délaisse et même oublie. Née du dialogue, long de dix ans, entre une chercheuse italienne et un acteur aussi éminent que discret de l'histoire du Maroc, l'expérience épistémologique dont ce livre a été le laboratoire alimente la réflexion sur le rapport entre les catégories d'analyse de la mobilisation politique et les sources qui sont considérées comme légitimes pour la documenter. Là où la science politique reprend le flambeau de l'école historiographique de la microstoria et en piste les traces...

01/2024

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Divers

Mycelium Wassonii

A l'heure où la recherche autour des psychotropes dans le traitement de nombreuses maladies mentales revient en force, le rôle essentiel joué par Valentina et R. Gordon Wasson dans l'étude des champignons psychoactifs reste pourtant peu connu du grand public. Le parcours des Wasson démarre en 1927 dans une cabane du nord de l'Etat de New York, pendant la lune de miel du couple, où Valentina réussit à vaincre la mycophobie de son mari. La découverte de l'univers des champignons est un véritable coup de foudre pour Gordon qui, banquier de son état, consacre désormais tout son temps libre à la mycologie. Quelques années plus tard, le couple compile un livre de cuisine qui peu à peu se transforme en essai, fusion de mycologie et anthropologie. Leurs recherches les amènent au Mexique, dans l'état d'Oaxaca, où ils rencontrent la chamane mazatèque María Sabina et étudient l'emploi cérémonial des champignons sacrés ; Gordon est l'un des premiers Blancs à participer à un rituel mazatèque et documente, dans un historique reportage publié dans Life, son expérience de consommation de psilocybes devenant le pionnier de l'usage des champignons psychoactifs en occident. Dans un récit où on croise la C. I. A. , l'écrivain Robert Graves et la banque Jp Morgan, Brian Blomerth retrace avec rigueur et une bonne dose d'humour la fascinante aventure humaine et scientifique de Valentina et Gordon Wasson. Blomerth fait preuve d'un rare talent en déclinant à l'infini, avec des solutions à chaque fois surprenantes, une même structure narrative en vis-à-vis sur deux pages ; sa créativité, sa maîtrise de multiples techniques et son incroyable palette font de la lecture de Mycelium Wassonii une formidable expérience visuelle.

01/2024

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Histoire internationale

Histoire de Fribourg - Tome 1. La ville de Fribourg au Moyen Âge (XIIe-XVe siècle)

Le 10 juin 1452, lors d'une cérémonie solennelle dans l'église paroissiale Saint-Nicolas, la ville de Fribourg change de suzerain et se soumet au duc de Savoie, abandonnant ainsi la suzeraineté des Habsbourg qu'elle considérait comme tyrannique. Fribourg est l'une des très rares villes du Moyen Age à changer aussi abruptement de suzerain. Elle a d'abord été soumise aux Zaehringen (1157-1218), puis aux Kybourg (1218-1277), aux Habsbourg (1277- 1452) et enfin aux Savoie (1452-1477), soit quatre des dynasties parmi les plus importantes et les plus en vue de l'Europe médiévale. Après les guerres de Bourgogne, Fribourg devient une ville libre d'Empire en 1478 et entre dans la Confédération en 1481. Dès la fin du XIVe siècle et jusqu'au milieu du XVe siècle, l'économie fribourgeoise est florissante (tannerie, draperie, fabrication de faux), amenant une main-d'oeuvre spécialisée venue de loin. Fribourg est alors une ville très "ouverte", qui concède généreusement le droit de bourgeoisie aux étrangers. Elle dispose d'importantes institutions sociales (l'hôpital des Bourgeois et la Grande confrérie du Saint- Esprit) qui lui servent également de Banque d'Etat avant la lettre. L'histoire de Fribourg est longtemps restée liée à celle de Berne, mais au Moyen Age, les relations entre les deux villes sont souvent conflictuelles. Si Fribourg rencontre de grandes difficultés à former un territoire - le futur canton de Fribourg - c'est notamment parce que l'expansion de Berne ne permet pas son développement vers l'Est. Et la soumission des Anciennes Terres - les terres qui entourent la ville - passe par des chasses aux sorcières qui comptent parmi les plus précoces en Europe (vers 1440).

04/2018

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Ethnologie

Les influences de l'arabe et de l'Islam dans la langue, la littérature et la culture du peuple Wolof

Le wolof, principale langue nationale du Sénégal, s'est considérablement nourri de l'influence linguistique berbère, mais aussi et surtout de la civilisation arabo-islamique. Ce qui n'est pas surprenant pour celui qui sait que, même sous la colonisation, la langue arabe avait une place importante dans l'espace linguistique sénégalais parce qu'étant la doublure des textes coloniaux. En effet, elle figurait sur les billets de banque, et était enseignée à l'école primordiale sénégalaise, l'ancêtre des universités sénégalaises (école des otages, école des fils de chef, medersa). Elle était aussi présente dans les tribunaux avec un régime judiciaire qui fonctionnait selon la charia, notamment en matière matrimoniale et d'héritage. Mais avec les indépendances, ce rôle s'amenuisera jusqu'à l'évanescence. En effet, toutes les politiques linguistiques qui ont eu cours au Sénégal, de 1960 à aujourd'hui, n'ont fait jouer à l'arabe qu'un rôle très marginal. Pour preuve, toute la production intellectuelle en wolofal, qui a permis au peuple wolof de construire les premiers édifices de sa culture, est comme négligée par les hommes politiques plus préoccupés par la prise en charge du français d'abord et des autres langues de communication occidentales ensuite : anglais, portugais, espagnol, allemand, etc. Cette publication, en revenant avec un regard nouveau, sur tous les aspects de cette rencontre entre le wolof et la civilisation arabo-islamique, est comme une invite à un changement de paradigme. On peut, en effet, y tirer la conclusion que le Sénégal doit repenser sa politique linguistique afin de mieux faire connaître toute la production littéraire et scientifique écrite en caractères arabes, production qui dispose de beaucoup de textes de très haute facture venant principalement des chefs religieux et de leurs disciples, et de donner, enfin, à la langue arabe la place qui doit être la sienne dans l'espace linguistique sénégalais.

01/2021

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Histoire des Etats-Unis (1776

La véritable histoire des héros du Far West

On ne nous a pas dit toute la vérité sur ces héros du Far West qui ont enchanté notre enfance : qui étaient-ils vraiment ? Si les Buffalo Bill, Davy Crocket et Kit Carson font figure de héros plutôt honorables, beaucoup d'autres ne méritent pas la gloire dont le cinéma et la bande dessinée les ont auréolés. Qui était vraiment ces Jesse James, Billy the Kid, Butch Cassidy, Wild Bill Hickok, Wyatt Earp, Doc Holliday, les frères Dalton et cette étrange diablesse de Calamity Jane, dont fort peu sont morts dans leur lit ? Retour en arrière sur des personnages et une époque où la vérité se confond souvent avec la légende... Quand a vraiment commencé la conquête du Far West ? Quels rôles jouèrent le Colt et la Winchester dans la conquête de l'Ouest ? Qui furent les véritables cow-boys ? Quel est le premier " visage pâle " qui osa s'aventurer à l'Ouest et y construire un village au milieu des Indiens ? Quel fut le dernier héros à mourir dans les ruines de Fort Alamo ? Combien de bisons a tués Buffalo Bill pour mériter son surnom ? Quelles cartes de poker Wild Bill Hickok tenait dans ses mains quand il fut assassiné par derrière ? Quand les guerriers peaux-rouges ont-ils inventé la " file indienne " ? A quel âge Billy the Kid a-t-il tué son premier homme ? Qui participa à la bagarre au pistolet la plus célèbre du monde à OK. Corral ? Quel est le traître qui abattit Jesse James, l'inventeur du hold up de banque ? A la suite de quel défi insensé le gang des frères Dalton fut-il exterminé ? Quel était le vice principal de Calamity Jane ?

06/2022

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Actualité et médias

Le kit du 21e siècle. Nouveau manuel de culture générale

Le G 20, le séquençage du génome humain, la crise des dettes souveraines, ou encore la cuisine moléculaire sont des notions que l'on voit passer dans les journaux : êtes-vous bien sûr d'avoir compris exactement ce qu'elles signifiaient ? Le monde dans lequel nous vivons est compliqué. Ce livre a pour ambition de l'expliquer de façon simple. Il existe dans les librairies de nombreux « précis de culture générale », souvent très bien faits, qui rappellent aux lecteurs les bases des connaissances classiques. Ce « manuel » propose quelque chose de tout à fait nouveau : donner à tous les clés de la culture générale du XXIe siècle, faire comprendre à chacun tout ce qui a changé depuis l'an 2000. Exemples : Géographie, Le siècle à venir sera dominé par les « pays émergents », la Chine, l'Inde, le Brésil. Pourquoi sont-ils si puissants ? Quelles sont leurs forces et leurs faiblesses ? Mathématiques, On découvrira pourquoi les algorithmes sont si importants aujourd'hui et encore la façon de se servir de toutes les touches de la calculette de son téléphone. Économie, On comprendra enfin comment fonctionne l'euro (et sa banque centrale européenne) ainsi que les bases de la spéculation financière. Arts et musique, On apprendra les trois ou quatre notions qu'il faut connaître pour se repérer dans un musée aujourd'hui et les dix mots à retenir pour parler à un D-J. Arts ménagers, On saura enfin comment faire la différence entre tous les nouveaux régimes amaigrissants et même comment trier dans ses ordures ménagères. Le propos du livre, tour à tour sérieux et ludique, inventif ou drôle, est le plus varié possible. Son principe est toujours le même : rendre la connaissance d'aujourd'hui simple, claire, et accessible au plus grand nombre.

10/2012

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Histoire de France

La mobilisation financière pendant la Grande Guerre. Le front financier, un troisième front

Avec le front militaire et le front social, un troisième front, celui des finances de guerre, s'est ouvert en 1914. Par les ruptures et les bouleversements qu'il a engendrés en matière de financement et d'équilibres économiques et monétaires mondiaux, il constitue le véritable tournant du XXe siècle, celui de la dette publique et de l'inflation pour la plupart des pays belligérants. Ce thème a fait l'objet de la première manifestation scientifique du cycle des quatre journées d'études consacrées au ministère des Finances dans la Grande Guerre et dont cet ouvrage collectif est le fruit. Concentré sur la mobilisation des ressources financières des principaux pays belligérants et sur les ruptures engendrées par le conflit en termes de finances publiques, ce recueil de travaux inédits comble une lacune importante de l'historiographie française sur la dimension économique et financière de la Grande Guerre. La crise financière de l'été 1914, les ruptures monétaires et financières à l'échelle du monde, la mobilisation tous azimuts des ressources par les pays belligérants, l'appel aux épargnants, autant de thèmes novateurs qui sont ici traités, sans oublier les relations complexes entre le ministère des Finances et la banque centrale, ici revisitées. Le conflit engendre également des changements institutionnels, car une guerre non préparée suscite des improvisations et la pénurie est parfois source d'innovations : quel a été l'impact de la guerre sur les ressources financières de l'Etat à court et moyen termes ? Comment les circuits de l'argent se sont-ils modifiés ? Quelles formes a revêtues l'appel au patriotisme financier d'un pays à l'autre ? Un index des noms et une bibliographie thématique complètent cet ouvrage qui éclaire d'un jour nouveau une dimension essentielle du premier conflit du XXe siècle.

12/2015

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Littérature française

L'adultère ingénue

Roman moderniste, roman à clefs, roman épistolaire, roman-journal intime. Et l'un des premiers romans lesbiens. Quand elle écrivit Etude d'une passion en 1912, Natalie Barney avait 36 ans et sa légende, la légende de l'Amazone, était en train d'éclore. Dès les premières lignes d'Etude d'une passion, Natalie Barney nous indique son dessein, la ligne de son roman : analyser en profondeur le sentiment amoureux. Elle le décortique, ce sentiment, elle le met sous un microscope et nous raconte son développement, ses incertitudes, ses angoisses. Et ses joies et ses triomphes. Elle le fait avec un langage nouveau en rupture avec tout réalisme du XIXe , une écriture, la sienne, parfois informelle où il y a presque un refus de la linéarité au profit d'une structure plus circulaire. Natalie Barney, avec L'Adultère Ingénue, peut être considérée l'une des grandes romancières modernistes telles que Gertrude Stein, Djuna Barnes, Mina Loy, Katherine Mansfield, Rebecca West et Marianne Moore. Dans ce roman précurseur, Natalie Barney introduit des éléments technologiques absolument novateurs et hyper modernes : le téléphone, l'automobile et même l'avion. D'autre côté, en revanche, et cela justement pour déstabiliser le lecteur et déjouer tout rythme établi, elle y greffe une forme de style plus traditionnelle, celle du roman épistolaire, en insérant entre ses pages plusieurs vraies lettres échangées entre elle et Elisabeth de Clermont-Tonnerre. Natalie Barney n'a pas peur de dire l'amour charnel, impudique, entre deux femmes : " L'immense force de mon désir qui me change de sexe et même d'aspect, déchaîne le grand dieu du rut que je porte dans ma tête par mes flancs. ", écrit-elle. Jamais auparavant il y eut un roman rédigé avec cette même impulsion sensuelle et jubilatoire qui, contre toute attente de ses contemporaines, ne se termine pas avec la mort de l'une des deux héroïnes ou un adieu forcé par une catastrophe naturelle. C'est peut-être pour ces raisons qu'il ne trouva pas un éditeur " courageux " prêt à le publier. Ecrit directement en français par une Américaine - manuscrit d'abord dans deux cahiers noirs, dactylographié et corrigé à la main par la suite - il est resté cent dix ans caché dans des tiroirs. C'est le troisième roman de Natalie - le premier, Lettre à une connue (également inédit) dit l'histoire entre Natalie et Liane de Pougy, une sorte de réponse à Idylle saphique, le deuxième, Je me souviens (1910) est une réponse lui aussi à Une femme m'apparut de Renée Vivien - c'est ce troisième roman, qui est le plus novateur et original. Il était temps de lui donner la place qu'il mérite.

08/2022

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Critique littéraire

Oeuvres morales. Tome 2, Traites 10-14, Edition bilingue français-grec ancien

Résumé des traités :Consolation à Appolonios Préambule : le moment propice à une consolation Ni insensibilité, ni excès dans la douleur Dans le malheur se comporter virilement Inconstance Obéir à la raison et se préparer aux vicissitudes de l'existence La mort n'est pas un mal, le cycle du devenir La sagesse socratique, la mort n'est peut-être qu'un sommeil La mort nous délivre de l'esclavage du corps La mort est la récompense de la piété La mort délivre de toutes les peines La mort prématurée La plus belle vie n'est pas la vie la plus longue Soumission aux dieux S'affliger est égoïste Les pleurs ne peuvent pas être éternels Se préparer à l'infortune Les excès dans le deuil sont indignes d'un grec La mort prématurée n'a rien d'affligeant La vraie façon d'honorer les morts Un deuil éternel n'est pas raisonnable La mort est préférable à la vie La vie nous est seulement prêtée Les leçons de la sagesse delphique Attitude insensée de ceux qui gémissent, méfaits des poètes La vie est brève, il faut l'utiliser à autre chose qu'à gémir Exemples de constance dans le malheur Eloge du défunt Le défunt est entré dans le bonheur éternel Mythe platonicien du «Gorgias» sur la vie future Epilogue Préceptes de Santé Préambule : médecine et philosophie Premier conseil : maintenir chaude les extrémités Second conseil : s'habituer au régime alimentaire des malades Précepte essentiel : la mesure Savoir refuser Ne pas manger sans faim ni boire sans soif N'accorder au corps que des plaisirs naturels Le plaisir même a besoin de la santé Il ne faut pas attendre d'être malade pour être tempérant L'excès favorise la maladie Tenir compte des symptômes Le plaisir que procure la nourriture dépend de notre santé Contre un régime trop rigoureux Observer tous les signes prémonitoires Leçons à tirer de nos amis malades Exercices recommandés aux intellectuels Préférer les bains chauds aux bains froids Préceptes concernant la nourriture Préceptes concernant la boisson Nobles moyens des intellectuels pour dominer leurs appétits Occupations appropriées après le repas Eviter vomitifs et purgatifs Pas d'abstinences strictes et à dates fixes Ni oisiveté ni surmenage Ménager le corps sans passer d'un extrême à l'autre Il faut se connaître et savoir régler soi-même son régime Nécessité de l'harmonie de l'âme et du corps Préceptes de mariage Plutarque à Pollianos et à Eurycide Dédicace et prélude Le coin, symbole du charme de la jeune épouse L'asperge symbole de l'intimité Eviter les premiers heurts La flamme de la passion doit pénétrer jusqu'à l'âme Ne pas se contenter de la volupté La femme ne doit pas rendre l'homme insensé pour le dominer Pasiphaé, symbole de la luxure Le mari ne doit pas non plus abaisser sa femme La femme ne doit être visible qu'en présence de son mari La pudeur, gage de l'amour L'harmonie dans le couple Persuader par la douceur Ne pas se quereller devant autrui La femme doit accorder son humeur à celle de son mari L'homme, lui doit associer sa femme à ses plaisirs honnêtes L'homme ne doit pas associer sa femme à ses excès Le mari inspire ses propres penchants à sa femme Réserve de la femme dans les rapports conjugaux La femme ne doit avoir que les amis et les dieux de son mari Tout doit être commun aux époux Les amours chastes apportent le bonheur, les autres le malheur Les petits désaccords continuels ruinent la vie commune Les qualités morales, jointes aux autres avantages, rendent la femme invincible Sans les qualités morales, les avantages matériels ne sont rien La vertu a plus de prix que la beauté La dignité, vraie parure de la femme La dignité doit rester aimable L'excès de gravité vaut toutefois mieux que l'excès de hardiesse Privée de bijoux, la femme préfère rester chez elle La femme doit cacher ses paroles comme son corps La femme ne doit se montrer et parler qu'avec son mari L'homme doit commander, mais avec tendresse La véritable union est une fusion totale La femme ne doit pas nuire à l'affection du mari pour sa mère La femme doit s'attirer l'affection de ses beaux-parents La femme doit calmer avec douceur les colères du mari Le lit conjugal, terrain de réconciliation Le lit conjugal pour ignorer les querelles La femme ne doit pas écouter les méchants propos La femme ne doit pas songer à se séparer de son mari Il ne faut pas souiller le mariage, fécondation sacrée L'homme doit faire régner l'harmonie Le mari ne doit pas exciter la jalousie de sa femme La femme, elle, doit éviter se qui irrite son mari La femme légitime doit briller par ses vertus Le mari doit avoir le plus grand respect pour sa femme Péroraison : Mari et femme doivent s'abstenir d'un luxe excessif Le mari doit se cultiver et instruire sa femme La vertu, suprême parure de la femme, lui apporte aussi la gloire et le bonheur Le Banquet des Septs Sages Prologue En route pour le banquet L'arrivée chez Périandre Le banquet Propos sur le gouvernement des Etats Le gouvernement domestique Le gouvernement de l'univers : la Providence divine Conclusion De La Superstition Sources de l'athéisme et de la superstition La superstition ajoute la crainte à l'erreur La crainte des dieux harcèle l'homme, même dans le sommeil Pas de refuge pour le superstitieux, même dans la mort Mieux vaut être athée que superstitieux, aveugle que fou La superstition transforme le bien en mal Comportements différents de l'athée et du superstitieux Le superstitieux ne fait qu'aggraver ses maux Dans la joie également, le superstitieux est malheureux La superstition plus impie que l'athéisme Le superstitieux, ennemi des dieux est un athée qui n'ose pas l'être La superstition favorise l'athéisme Rien n'est pire qu'une religion monstrueuse Il faut rejeter la superstition, non pour l'athéisme mais pour la piété.

01/2003

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Critique littéraire

Histoire romaine. Tome 5, Livre IX, Le livre illyrien ; Fragments du livre macédonien, Edition bilingue français-grec ancien

Ce livre, le neuvième de l'Histoire romaine, marquait une étape importante dans la série des guerres étrangères puisqu'il racontait comment les Romains, intervenant pour la première fois dans le bassin oriental de la Méditerranée, avaient vaincu et soumis Philippe V puis anéanti la monarchie macédonienne après la défaite de Persée à Pydna. Appien lui avait donc donné le titre de "Livre macédonien" et avait ajouté une sorte d'appendice, le "Livre illyrien", où il exposait les circonstances de la conquête, achevée par Auguste, des régions qui formeront l'Illyricum. Fâcheusement, le Livre macédonien fut perdu, peut-être dès le IXe siècle de notre ère et le Livre illyrien aurait sans doute connu le même sort si les éditeurs byzantins ne l'avaient pas inséré à la suite du livre V des Guerres civiles. Paradoxalement, nous avons donc perdu ce qu'Appien considérait à juste titre comme le plus important et conservé un appendice moins travaillé. Heureusement, les Extraits constantiniens nous ont conservé les passages du Livre macédonien relatifs aux négociations entre Romains et Macédoniens à l'occasion des trois guerres qui les opposèrent. On constate qu'Appien suivait une tradition différant sensiblement de celle qui prévaut depuis Polybe et, en particulier, qu'il n'était pas dupe des accusations portées contre Persée par des adversaires décidés à l'anéantir, quoi qu'il fît. Il était donc utile de rééditer et de traduire ces pages où il apparaît qu'Appien jugeait justifiée la rancune de Philippe V, ulcéré de l'ingratitude des Romains qu'il avait loyalement soutenus contre Antiochos III, et portait sur Persée un jugement favorable en montrant que ses qualités l'avaient rendu suspect aux Romains. Le Livre illyrien, malgré sa brièveté, reste une source historique de première importance. Dans la première partie du livre, consacrée aux guerres menées par les Romains dans la région de l'Adriatique contre des populations pratiquant la piraterie, Appien suit une tradition originale fort éloignée de Polybe, en particulier pour tout ce qui concerne Démétrios de Pharos. Dans la seconde partie, la plus détaillée, Appien relate, d'après les Mémoires d'Auguste, les opérations menées par celui-ci dans les Balkans après sa victoire sur Sextus Pompée et l'élimination de Lépide. Même s'il ne s'agit que d'un résumé, d'ailleurs plus complet que celui que Dion Cassius donne des mêmes événements d'après la même source, nous remontons à travers Appien au témoignage d'Auguste, qui, dirigeant les opérations et participant aux combats, donna de ces guerres engagées contre des populations mal connues une relation qui s'apparentait, semble-t-il, aux fameux "Commentaires" de César. Bref, en dépit des accidents de la tradition manuscrite qui ont entraîné la perte d'une partie de sa substance, et plus particulièrement le récit des fameuses batailles de Cynoscéphales et de Pydna, ce livre IX de l'Histoire romaine reste une source documentaire de première importance dont la réédition sur des bases scientifiques solides et la traduction en langue française paraissent entièrement justifiées. Le commentaire a bénéficié d'un concours de premier ordre, celui du professeur Pierre Cabanes, le meilleur connaisseur français des questions illyriennes.

11/2011