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Valérie Katzaros

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Ecrits sur l'art

Esprit Pop, es-tu là ?

Exposition-dossier "Esprit Pop, es-tu là ? Elle ressemble plutôt à une réflexion sur ce que les années soixante, années pop, ont apporté et continuent d'inspirer sur le plan esthétique. Dans cette "chapelle" haute du second étage du Musée Hambourg, il s'agit d'installer une atmosphère et de donner quelques repères. Eprouver, qu'aimerait réussir le dispositif - image et son - de l'exposition. Le pari, c'est qu'ainsi, à poser un regard, à plus de soixante ans de distance, sur cette société dite, parfois avec ironie "heureuse", et que nos contemporains puissent mieux comprendre ce qui fait défau à la nôtre. La collection d'Edouard Carmignac, installée dans l'île de Porquerolles, socle de l'exposition présentée aux Franciscaines de Deauville, témoigne, à travers le parcours d'un jeune français vivant à la fin des années 60 à New-York, de l'effervescence artistique de la période Les lieux, les concerts, les rencontres, l'atmosphère, se réverbèrent dans les choix du collectionneur. Le "pop art" n'est pas séparé de la société dans laquelle il émerge et de la bande son qui l'accompagne - plutôt américaine (Lou Reed, Velvet Underground, Janis Joplin, Bob Dyla... de Warhol à Martial Raysse), fabriquées avec du "plastic" (l'acrylique) manifestent ce lien avec les formes les plus démocratiques de la culture. L'exposition "Esprit Pop, es-tu là ? - organisée en deux parties, Pop Origine / Pop Héritage - et son appendice "psychédélique" (installé dans la galerie des Maîtres) part à la recherche de ce monde perdu et retrouvé, en déployant quelques-unes des oeuvres marquantes de la collection "pop", et en les complétant par de nombreux autres prêts. L'exposition présentera des toiles du "pop" original (Warhol, Lichtenstein, Raysse...), des photographies du New York sixties de William Klein, des affiches "psychédéliques" les images de "contreculture" reconstituées de Matt Henry. L'exposition donnera ainsi au visiteur non seulement l'occasion de découvrir l'esprit "pop", mais offira une véritable expérience sensible. En même temps qu'une introduction à la lecture des images de notre temps, toujours marquée par l'esthétique pop. 2. 11. 0. 0

02/2023

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Histoire de la photographie

Instants très simples

En deux décennies, Claude Batho a produit une oeuvre d'une rare sincérité. Opérant dans le cadre circonscrit de son univers familial, la photographe a patiemment construit sa photographie à l'abri des regards. Sous son objectif se déclinent les mille et une variations d'une poésie du quotidien : une lumière de fin d'après-midi, un coin de cheminée, un enfant qui s'ennuie. Alors que les femmes photographes font l'objet ces deux dernières années d'une relecture et d'une (re) mise en valeur, l'oeuvre de Claude Batho est encore méconnue. Pour en saisir toute la complexité, il nous faut plonger dans l'intimité de son univers qui décrit tout autant sa condition de femme - épouse et mère - à une époque où le féminisme voit le jour que son combat quotidien avec le temps qui passe, hélas trop vite pour elle. Mais la puissance de son oeuvre réside également dans son acharnement à percer un certain mystère de la photographie. Réalisé avec la participation de son mari John Batho, ce livre voit le jour grâce au soutien de la Médiathèque du Patrimoine et de la Photographie qui accueille aujourd'hui son archive. Dès son plus jeune âge, Claude Batho dessine et peint. En 1950, elle est admise à l'Ecole supérieure des arts appliqués Duperré à Paris. C'est grâce à son père qui lui offre son premier appareil photo qu'elle vient à la photographie. Elle se spécialise dans la reproduction documentaire aux Archives nationales de France, où elle rencontre son mari John Batho, lui- même photographe. En 1975, elle réalise un portfolio intitulé Portraits d'enfants, dont les modèles sont Marie-Angèle et Delphine, leurs deux filles. Cet ensemble permet à la photographe d'affirmer un style empreint de sensibilité dans des photographies en noir et blanc au thème classique. En 1977, elle expose une sélection d'images à la galerie Agathe Gaillard à Paris et acquiert une notoriété grâce au livre qu'Antoinette Fouque, directrice des Editions des femmes, lui propose de publier : Le Moment des choses (1977). Atteinte d'un cancer, la photographe décède en 1981. Une exposition organisée au Musée d'art moderne de la ville de Paris lui rend hommage l'année suivante.

06/2023

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Historique

Une Révolution nommée Raspoutine

La chute d'un homme, la naissance d'un mythe : qui était vraiment Raspoutine ? Au cours de l'hiver 1916, dans une Russie en guerre, un homme étend de plus en plus son influence sur la famille royale : l'énigmatique Raspoutine. Homme de confiance de la tsarine Alexandra, celui que l'on surnomme le "Moine Fou" s'est déjà fait une réputation en raison de ses prétendus miracles et ses penchants dépravés. Il continue d'accueillir et de soigner les plus démunis dans sa résidence de Saint-Pétersbourg. C'est au cours d'une de ces séances qu'il va recevoir une jeune fille, Alissa. La fillette, qui doute de ses pouvoirs surnaturels, connaît son influence et lui demande d'intervenir pour empêcher que son père ne soit déporté ! Intriguée par son intelligence fulgurante, Raspoutine fera tout pour l'aider. Mais pendant qu'il oeuvre à l'extérieur contre l'antisémitisme grandissant et la guerre qui affame la population, de sombres rumeurs circulent dans les couloirs du palais... Raspoutine est devenu nuisible. L'aristocratie, mais aussi la droite ultranationaliste et l'Eglise orthodoxe veulent voir tomber ce fanatique idolâtré. Une conjuration menée par le prince Youssoupov se prépare ! Pour l'heure, la tsarine, toujours aussi dévouée à son conseiller spirituel, ne voit pas le danger. Elle présente ses quatre belles filles à Raspoutine et les place sous la protection bienfaitrice de l'homme de foi. C'en est trop pour le tsar Nicolas II. La chute de Raspoutine est proche. Bientôt, c'est toute la Russie tsariste qui va sombrer... Mysticisme et sensualité, mais aussi oppression et lutte des classes s'entremêlent dans ce one shot qui retrace de manière flamboyante les derniers moments de la vie de Raspoutine confronté à la jeune Alissa, qui n'est autre que la future auteure à succès Ayn Rand. En résulte un duel féroce à mi-chemin entre perversion et innocence. Au-delà de la fascination, Hernán Migoya interroge la vérité historique plutôt que la légende dans le tumulte de la pré-révolution russe. Une fresque vivante qui détone par sa galerie de personnages et son style pictural aux traits enivrants et arrive à s'emparer d'un mythe qui conservera toujours sa part d'ombre.

05/2023

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Thèmes photo

Skyline. Edition bilingue français-anglais

En 1978, le livre Skyline de Franco Fontana contribua à ouvrir la voie à la nouvelle photographie italienne par son radicalisme et son approche typiquement photographique. Ce fut aussi le premier livre des éditions Punto e Virgola fondées par Luigi Ghirri à Modena, un sacré label où se retrouvèrent avec lui à peu près tous les photographes importants de sa génération (Basilico, Jodice, Chiaramonte, Guidi, Salbitani, etc) dans un voyage qui les révéla tous au grand public. Le livre publié simultanément en France par Contrejour connut un énorme succès et fut réédité deux fois dans la même année. Cet ouvrage de quatre-vingts pages, très simplement fabriqué, sans prétention graphique excessive, présentant une photographie par page fut l'aboutissement d'une oeuvre en pleine maturité, affranchie de tous les tics en vogue dans les photo clubs, la publicité ou le photojournalisme conventionnel. Skyline ne faisait l'éloge d'aucune ville, ne vantait nulle production locale, il s'agissait d'un travail clos sur lui-même. Partant du réel tangible, en l'occurrence ici le paysage, et les lignes d'horizon, il excluait tous les éléments inutiles pour préserver l'essentiel, l'exaltation des formes et des couleurs. Fontana mit en code ses paysages familiers aussi bien que les étendues inconnues de telle façon que les signes, l'espace, la forme et la couleur devinrent les seuls éléments de l'image même lorsqu'il circulait à vive allure sur l'autoroute. Avec Skyline, quelques mois avant le fameux livre Kodachrome de Luigi Ghirri et six ans avant Viaggio in Italia, Franco Fontana fut le premier à questionner les possibilités linguistiques du procédé couleur et les caractéristiques esthétiques de la photographie en réinterprétant personnellement le monde qui l'entourait tout en entamant une relecture du paysage italien. Ce livre reprend l'édition et la couverture souple originale italienne autant dans son format que dans la présentation et le nombre de photographies comme l'avaient mis en page Paola et Luigi Ghirri. Afin d'améliorer la qualité, la photogravure a été refaite en partant des diapositives. Le tirage est limité à 500 exemplaires. L'exposition Franco Fontana se tiendra à la galerie Polka en septembre et octobre 2023

09/2023

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Surréalisme

Surréalismus N° 9, hiver-printemps 2023

Nous rentrons dans l’univers d’Alice (découvrir les deux entretiens et s’émerveiller devant le portfolio des illustrations de John Tenniel !) et en sortons retournés. Inventer. Se construire un monde, des mondes, est le souhait cher aux artistes véritables. Les fondateurs du Surréalisme, génération fracassée par la Grande Guerre, voulaient créer de nouveaux espaces, littéraires et plastiques, issus de la psyché humaine. Une première contradiction apparente émerge : faut-il libérer l’homme de sa folie, comprise comme passion du conflit avec l’autre, l’altérité ou, au contraire, l’encourager à libérer ses ressources enfantines, seules à même de dépasser l’égo, le moi adolescent ? Les deux mouvements, externe et interne, ne se complètent-t-ils pas ? Sous la surface, l’homme face à lui-même, seul. On ne peut comprendre l’esprit confraternel, de partage, du collectif, très présent dans ce numéro de Surréalismus, du mouvement surréaliste et des ses héritiers si on n’intègre pas l’humanité profonde de ses créateurs (lire l’entretien avec Jean-Jacques Lebel). Cette humanité portée depuis plus de cinquante ans par le galeriste Marcel Fleiss, passeur incontournable du surréalisme dont le fils, David, reprend le flambeau. Vous retrouverez aussi des individualités fortes et iconiques (pour parler comme les jeunes !). Certains dans la Galerie des inconnus célèbres de Marie-Isabelle Taddeï, ouvrage qui fera date. Victor Brauner et son art magique retournent, le temps d’une rétrospective, en terre natale. Radu Stern analyse avec justesse le rapport complexe de la Roumanie avec cet artiste d’avant-garde. Frida Kahlo, admirable de courage et d’esprit caustique, incarnée avec une force stupéfiante par la comédienne Claire Nebout dans le seule-en-scène Viva Frida ! écrit par Didier Goupil. Une incursion inédite de Surréalismus dans les arts vivants. En prolongement, Alba Romano Pace retrace pour nous la genèse du bel ouvrage qu’elle vient de consacrer à l’artiste mexicaine. Paul Eluard et l’incroyable itinéraire du poème Liberté ont inspiré le premier roman de Xavier Donzelli. Marine Nédélec nous propose une nouvelle rubrique consacrée à une «petite histoire» du surréalisme… Et enfin, retour sur le surréalisme japonais par le biais d’un entretien avec Vincent Manigot, incollable sur le sujet.

02/2023

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Thèmes photo

Hakanai Sonzai

Les images de Pierre-Elie de Pibrac parlent d'obsolescence et donnent à voir la fragile beauté de notre condition humaine. Poursuivant son travail photographique sur la résilience, Pierre-Elie de Pibrac se rend au Japon en 2020 ; pays qui a connu le terrible tsunami de Fukushima et où les habitants se livrent peu sur leurs émotions, leurs inquiétudes psychiques et intimes. Poursuivant la démarche initiée dès 2016 lors d'un voyage d'un an sur l'île de Cuba durant lequel il photographia le quotidien des populations délaissées des ouvriers du sucre et la fin de l'utopie castriste, Pierre-Elie de Pibrac entreprend de sillonner la région de Fukushima pour aller à la rencontre de personnes dont le destin a été bouleversé suite au séisme. Lors de ce long périple, le photographe saisit des instants de vie : les Japonais sont au coeur des dérives de l'anthropocène, sujet brûlant de nos sociétés modernes. Réalisés à la chambre - mode de prise de vue hérité des origines de l'invention du médium -, ses portraits résultent de rencontres durant lesquelles, à rebours du geste furtif du reporter, hommes et femmes, adolescents et adultes se sont livrés sur leur histoire personnelle, leur fragilité, leurs inquiétudes existentielles. Ces visages semblent au premier abord tous emprunts d'une même impénétrabilité. Mais pour qui prend le temps de les scruter, ils apparaissent alors d'une grande singularité et constituent au final une galerie de portraits universels. Doucement, on entre dans la vie de chacun d'eux, chacun est devenu un personnage qui exprime la fuite du temps, la difficulté d'être au monde, une certaine mélancolie. Pays où la pression sociale et l'exigence du paraître influent fortement sur l'identité de la personne, mais aussi pays où les forces aléatoires de la nature, avec ses séismes terrestres et marins récurrents, le Japon a développé depuis des siècles le concept de mono no aware, une sensibilité pour l'éphémère, une perception aigue de la vanité et de l'impermanence des choses. Ponctués de portfolios d'images aux profonds noir et blanc, ces portraits tous pris dans des décors et lumières naturels, nous immergent dans la culture japonaise. Une atmosphère mystérieuse plane.

10/2023

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Thèmes photo

Et bientôt l'obscurité

Un photographe illuminé et un écrivain "polarisé" ne peuvent faire que des étincelles dans la ville de Rennes ! La situation, ouverte sur la mer et tendue vers d'autres horizons, imprime l'identité bretonne et ses territoires, elle relie ses paysages et ses habitants à la manière d'un port d'attache, mi-terre, mi-mer, ancrage réconfortant en même temps que matière à utopies. C'est ici, depuis cet "espace tangible" que s'est imaginé Territoire rêvé Bretagne, un programme triennal de résidences, qui offre à six artistes - trois photographes et trois écrivains - d'explorer librement la géographie des lieux traversés pour créer une oeuvre poétique reliant le visible et l'invisible se concluant par un livre. Rennes est la troisième ville après Saint-Malo en 2019 et Chartres de Bretagne en 2020, à accueillir ce programme avec les photographies de Guillaume Zuili et la nouvelle de Pascal Dessaint. Il s'agit d'une déambulation dans une ville fantôme entre rêves et réalité, prétexte à divaguer et à inventer de nouvelles images mentales et photographiques. Guillaume Zuili est représenté par l'agence Vu et la galerie Clémentine de la Ferronnière. Il questionne les notions d'empreinte et de signe, interroge la nature même du médium photographique, en mêlant les techniques et en portant une attention particulière aux tirages. Il révèle entre plein soleil, néons nocturnes et l'abstraction du grain, les impressions et les atours d'un univers fantasmé qui n'existe déjà plus. Pascal Dessaint est un écrivain français, une voix essentielle dans le paysage du polar ayant su imposer une approche toute personnelle du roman noir, en délaissant les rebondissements et intrigues policières. Son texte courant dans le livre s'apparente à un roman-photo. "C'était près de la gare, d'où on n'arrivait ni repartait plus. Il voulait profiter de la pluie et marchait dans les flaques. Une enseigne aurait pu le faire sourire : Rennes sous la Pluie. Il n'en tombait jamais plus tant désormais. Et c'était bon à entendre, cette musique de l'eau, qui éclabousse, qui cingle, qui martèle. Il dansait maintenant, dans d'autres flaques, et il pensait : le pied dans la pluie laissera toujours une trace invisible". .

05/2023

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Allemagne

Mémoires

Comme Napoléon avant lui, Bismarck (1815-1898) domine de sa stature le XIXe siècle européen. A la tête du gouvernement pendant près de trente ans, de 1862 à 1890, comme ministre-président de Prusse puis comme chancelier du Reich, cet homme à la fois conservateur et révolutionnaire qui a façonné le visage de l'Allemagne et bouleversé le rapport des forces en Europe reste d'abord dans l'histoire comme le bâtisseur de l'unité allemande, obtenue au moyen de deux guerres victorieuses. La première en 1866 contre l'Autriche, la seconde en 1870-1871 contre la France, au terme de laquelle l'Empire allemand est proclamé le 18 janvier 1871 dans la galerie des Glaces du château de Versailles. L'objectif atteint, Bismarck s'emploie à l'enraciner. Cette lutte, il la mène sur deux fronts : à l'intérieur contre les "ennemis du Reich", les catholiques et les socialistes ; à l'extérieur contre une France avide de revanche, qu'il travaille à isoler, édifiant un système diplomatique qui rassemble les grandes puissances continentales autour de l'Allemagne. Aussitôt après avoir remis sa démission en mars 1890, Bismarck entreprend d'écrire ses Mémoires, qui couvriront sa vie entière, de son enfance jusqu'au terme de sa carrière politique. A l'exemple de César avec ses Commentaires, de Frédéric II avec ses Mémoires et de Napoléon avec son Mémorial, il veut dresser un monument à sa gloire. Entrer dans la légende. C'est aussi pour lui l'occasion de régler des comptes avec des personnalités allemandes et étrangères qui se sont mises en travers de sa route. Parmi ses cibles figure en bonne place le kaiser Guillaume II, qui l'a contraint à la démission et s'est empressé de jeter aux orties certains pans de sa politique. Ce témoignage rare et incontournable, pour qui veut comprendre ce siècle tumultueux, paraît en 1898 aussitôt après la mort de son auteur sous le titre Gedanken und Erinnerungen ("Pensées et Souvenirs") et connaît immédiatement un énorme succès. En voici enfin l'évaluation critique de référence, présentée et annotée par Jean-Paul Bled, le plus grand spécialiste du "chancelier de fer".

01/2021

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Grandes réalisations

Talleyrand en son château de Valençay

" Je veux que vous ayez une belle terre, que vous y receviez brillamment le corps diplomatique, les étrangers marquants... " Napoléon Bonaparte à Talleyrand " Je veux que vous ayez une belle terre, que vous y receviez brillamment le corps diplomatique, les étrangers marquants... " Napoléon Bonaparte à Talleyrand A l'orée du XVIe siècle, le Val de Loire se couvre de fastueux châteaux Renaissance, fruits d'une émulation entre grands commis de l'Etat. Valençay est élevé dans la lignée de cette fièvre bâtisseuse pour la famille d'Estampes. Le blanc donjon, achevé avec le siècle, en exprime la puissance par sa monumentale modernité et l'originalité de son décor. La Grande Mademoiselle le visitant en 1653 crût " entrer dans une demeure enchantée ". Quand George Sand le décrit comme " l'un des lieux les plus beaux de la terre ", le château a bénéficié de la fortune et de la gloire du prince des diplomates, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord. L'ex-évêque d'Autun, alors ministre des Relations extérieures du Consulat l'achète en 1803, commande à ses architectes d'importants travaux d'aménagement, le meuble dans le style Empire, y crée une galerie d'ancêtres et ponctue le parc de nombreuses fabriques ou " folies ". C'est là que dans le contexte de la guerre d'Espagne, Napoléon le compromet vis-à-vis de l'Europe en lui intimant l'ordre de transformer Valençay en prison dorée pour l'héritier de la couronne. Le futur Ferdinand VII y reste de 1808 à 1813, s'y ennuie malgré le charmant théâtre à l'italienne construit pour l'occuper, mais n'en voudra pas à son geôlier puisqu'il lui offrira son portait. Au gré des changements de régimes, le Diable boiteux, qui en a servi neuf, reste attaché à son coin de Berry sur lequel règne la duchesse de Dino, sa nièce et maîtresse, jusqu'à sa mort en 1834. Les façades illustrent la manière dont les architectes mettent en oeuvre les ordres d'architecture Antique depuis la première Renaissance jusqu'au XVIIIe siècle. Les allées du parc, redessinées à l'anglaise conduisent les pas des visiteurs à travers cinquante hectares de paysages variés, aménagés pour la promenade de la cour d'Espagne en exil à Valençay.

05/2023

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Référence

Henry Moore - Reclining Figure: Arch Leg 1969-70. Photographié par/Photographed by Laura Benedetti Klein

Laura Benedetti Klein a découvert 'Reclining Figure : Arch Leg (LH610)' sur le chemin qui la menait à son travail. Elle traversait la Promenade de l'Observatoire à Genève, pour échapper au trafic et chercher l'ombre bienfaisante d'un hêtre pourpre centenaire. Elle aperçut ensuite cette sculpture monumentale d'Henry Moore près de l'arbre. Le feuillage se reflétait sur le bronze luisant. A cette période, en 2003, elle avait acheté un appareil moyen format analogique pour apprendre à photographier de manière lente et précise. La sculpture lui a semblé être le sujet idéal ... car elle ne bougeait pas ! elle n'avait ainsi aucune pression à trouver "l'instant décisif" si cher à Henri Cartier-Bresson. Elle se sentait inspirée par la méthode dite "Straight Photography" , celle de la photographie pure, une technique appréciée des photographes américains Alfred Stieglitz et Edward Weston. La photographie pure exige une composition rigoureuse qui transcrit la réalité. Toute modification ou intervention sur le négatif est évitée. Elle a photographié cette sculpture monumentale de 2005 à 2013, en tournant autour d'elle, encore et encore, de manière presque obsessionnelle, capturant et mémorisant ses formes sous toutes les lumières du jour, en toutes saisons et durant certaines nuits. Elle possédait une trentaine de bonnes photographies quand elle a décidé de les montrer à Luca Notari, éditeur qui lui a suggéré de les montrer au galeriste et éditeur Patrick Cramer, qui a une galerie contemporaine à Genève et une collection unique de gravures de Henry Moore, parmi d'autres très grands artistes d'art moderne, telle que Miro, Picasso et Chagall. Dans les années septante, son père, Gérald Cramer, avait été l'intermédiaire de la vente de 'Reclining Figure : Arch Leg' au Musée d'art et d'histoire à Genève. Le collectionneur a regardé attentivement les photos et lui dit franchement que le livre, ainsi, serait un peu "plat" . Il lui a par contre suggéré de photographier toutes les éditions de la sculpture, s'agissant d'un multiple. Textes en français + traductions anglaises et autres, selon le pays où chaque multiple de la statue a été photographié.

06/2022

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Résistance

La maison d'à côté ou les trois filles du professeur Lot

En 1939, le grand historien Ferdinand Lot achète la villa Breiz-Izel à Trégastel sur la Côte de Granit rose. Le prix Osiris obtenu pour l'ensemble de son oeuvre lui permet cette acquisition. Il a 73 ans. Avec son épouse Myrrha d'origine russe, médiéviste et théologienne, il projette d'y retrouver ses filles lors des longues vacances d'été : Irène et son mari Boris Vildé, linguiste et ethnologue né à Saint-Pétersbourg comme sa belle-mère, Marianne et son mari Jean-Berthold Mahn, historien, et Eveline, la cadette. La défaite de juin 1940 ne le permettra pas. La famille Lot ne peut tolérer que les principes de la République française soient piétinés par les envahisseurs nazis et les Français qui les soutiennent. Dès la fin de l'été 1940, Boris prend la direction de ce qui va devenir le Réseau du Musée de l'Homme. Eveline y participe, tapant des articles pour le journal publié par Boris et ses amis : Résistance. Jean-Berthold, après un séjour en Espagne, rejoindra les armées de la France Libre. Le 23 février 1942, Boris est fusillé avec six camarades au Mont Valérien. Le 23 avril 1944, Jean-Berthold est tué dans une embuscade lors de la conquête alliée de l'Italie. Amoureuse d'Anatole Levitsky, ethnologue d'origine russe lui aussi, adjoint de Boris, fusillé ce 23 février 1942, Eveline sera doublement frappée. Les trois soeurs sublimeront leurs souffrances dans un intense travail intellectuel : Irène, bibliothécaire et linguiste, Marianne, historienne, et Eveline, ethnologue. Chaque été, les trois filles du Professeur Lot venaient se ressourcer à Trégastel. L'auteur les a connues dès le milieu des années 1950. Sa maison familiale est voisine de Breiz-Izel. Dans ce livre, ses souvenirs de vacances ouvrent les portes de leurs histoires et de leurs oeuvres. Invitation à saisir l'âme d'une demeure à l'aspect sévère dans un cadre magnifique, comme si elle gardait en ses murs la tristesse qui l'imbibe, le récit célèbre une famille d'intellectuels exigeants : eux aussi portaient haut une certaine idée de la France.

06/2021

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Thèmes photo

America Americas

En 1971, Alain Keler, 26 ans, arriva aux Etats-Unis, par amour, pour rejoindre une Américaine rencontrée lors d'un voyage en Asie. Un aller simple pour New York et un attaché-case de ses photos sous le bras, il y rencontra John G. Morris, légendaire directeur de la photographie du New York Times, pour qui le travail du jeune photographe n'est pas "very exciting" , mais qui l'invite néanmoins à rester en contact avec lui. Vingt-six ans plus tard, c'est le même homme qui l'appellera pour lui dire qu'il est le lauréat du Prix W. Eugene Smith - le plus prestigieux prix remis à un photojournaliste, et dont Alain est l'un des seuls Français, avec Gilles Peress en 1984, à être titulaire. Alain Keler photographie sur son temps libre la ville à hauteur de foules, dans les rues de New York ou de Washing- ton lors de la seconde investiture de Richard Nixon, entre protestations et célébrations. Son regard s'aiguise sur la ville américaine avant son retour en France et son passage à l'agence Sygma. America Americas est une oeuvre retrouvée. Certains néga- tifs n'ont été développés pour la première fois qu'à la fin des années 1990 et d'autres uniquement l'année dernière. Cet ouvrage invite à se plonger dans les images d'un jeune passionné qui deviendra le photographe que l'on sait. Texte extrait de la présentation de l'exposition à la galerie Fisheye (Paris) Alain Keler a couvert de nombreux événements dans le monde (Moyen- Orient, Amérique centrale...) pour l'agence Sygma. Il est lauréat en 1986 du Grand Prix Paris Match du photo- journalisme pour son reportage L'Ethiopie sous la pluie et du World Press Photo dans la catégorie nature. Devenu photo- graphe indépendant, son travail personnel sur les minori- tés dans l'ex-monde communiste lui a valu le prestigieux prix W. Eugene Smith en 1997. Il a collaboré avec de nombreux maga- zines français et étrangers dont Géo, Time Magazine, Newsweek, L'Express, Marie-Claire. Membre de l'agence MYOP, il a publié en 2018 un livre qui retrace l'ensemble de sa carrière, Journal d'un photographe, aux Editions de Juillet.

11/2021

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Littérature française

No présent

No présent s'ouvre sur une gueule de bois. Nous sommes en 1990, le narrateur vient d'obtenir son bac et régurgite les années 80, marquées par Margaret Thatcher et Action directe, la dictature de la Bourse et l'élection de François Mitterrand, alors que les médias commencent à résonner du fracas de la guerre économique. Lui revient aussi en flash-back son enfance dans une HLM de Vaulx-en-Velin, avec une mère soixante-huitarde qui reçoit à la maison amants et militants, exige de ses enfants qu'ils justifient idéologiquement chacun de leurs choix, et leur dit regretter de ne pas s'être fait avorter, ignorant que le monde allait tourner si mal.Dès lors, que faire de son existence dans ce contexte de violence et d'héritage brouillé ? Devenir « esclave dans le tertiaire », choisir le terrorisme ou renoncer à tout statut social et sauter dans le vide ?Avec d'autres enfants déboussolés de la classe moyenne décidés à « ne pas entrer dans le rang », le narrateur crée un collectif, Tabula rasa, au coeur du quartier de la Croix-Rousse de Lyon, et squatte un atelier dans lequel chacun s'invente un monde sans entrave ni responsabilité, censé être dédié à la création. Mais le projet artistique se transforme en une vaste fumerie de joints que Lionel Tran met en scène avec une lucidité glaçante. C'est une galerie de portraits impressionnante de réalisme que dresse l'auteur, n'épargnant aucun des travers, aucune des névroses dont souffre chacun des protagonistes. L'écriture, nerveuse, habitée, percutante est de celle qui laisse des traces et des images indélébiles, et recrée sous les yeux sidérés du lecteur la noyade d'une génération qui n'a pas même conscience de la force tragique et comique qu'elle dégage.Dans cet environnement nihiliste, le narrateur s'oblige à écrire quotidiennement, tente de raconter l'irracontable, approche la folie, avant de prendre conscience, in extremis, que l'absolu qu'il cherchait n'existe pas. Pour s'extraire de cet engrenage destructeur, il témoigne, invente une langue de l'urgence et de la survie aux accents post-punk et nous tend le miroir inquiétant d'un monde qui dévore ses enfants.

09/2012

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Faits de société

Flics. Chronique d'un désastre annoncé

Les flics vont mal. Pris eux aussi comme tous les fonctionnaires de l’état dans la tourmente de l’entreprise de déconstruction lancée par l’équipe au pouvoir contre les services publics, mais avec ce paradoxe : alors que le pouvoir fait de la lutte pour la sécurité son fonds de commerce, il attaque de plein fouet les conditions d’exercice et la nature même des missions dévolues à la police républicaine. Étranglés par une réduction drastique d’effectifs, (11 000 effectifs en moins depuis 2004), les policiers sont empêchés d’assurer un véritable service de proximité, d’accueil et de secours sur le terrain. Soumis à la dictature du chiffre qui les pousse à faire de l’interpellation et du contrôle à tout va, ils sont contraints de se livrer à des pratiques aux frontières de l’illégalité, le profilage ethnique par exemple. Accablés de directives ultra sécuritaires, ils voient leurs fonctions de prévention détournées au profit exclusif de la répression. Managés à coup de peur, de prime et de triche, ils ont le sentiment de ne plus travailler que pour fournir à la hiérarchie des résultats qui pourront être utilisés à des fins de communication politique. Expropriés de leur mission républicaine de service public, ils sont pris dans les rais d’une idéologie racisante consistant à stigmatiser toute une partie de la population reléguée dans des ghettos de misère à la périphérie des grandes villes, qu’on leur demandera d’aller pacifier, au cours d’opérations coups de poing, sans autre objectif que d’épater la galerie et rassurer l’électeur en voie de lepénisation. Tandis que le ministre de l’Intérieur Claude Guéant continue ses sorties fracassantes sur sa volonté d’éradiquer la délinquance à coup d’effets d’annonces, les policiers sur le terrain font les frais du double langage. Ni effectifs ni moyens supplémentaires ne leur sont alloués, mais ce sont au contraire les polices municipales, les réserves civiles, les officines privées de sécurité et les systèmes de vidéo-surveillance qui sont convoqués en lieu et place de la police nationale. Aux risques et périls de nos libertés démocratiques.

02/2012

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Histoire de France

Napoléon et l'Opéra. La politique sur la scène (1810-1815)

Qui aurait soupçonné que Napoléon était un spectateur assidu de l'Opéra de Paris ? Que, dans le feu des batailles, il s'inquiétait des pièces à l'affiche et du contenu des livrets ? Qu'il fut lui-même à l'origine de certaines créations et parlait d'égal à égal avec les compositeurs ? Napoléon mélomane : cet aspect du grand homme serait bien inattendu s'il ne cachait un intérêt moins innocent. En effet, l'expert en propagande qu'était l'Empereur a vu dans la scène de l'Opéra, fleuron de la vie parisienne, un lieu idéal pour faire valoir son action auprès de l'opinion. Sous couvert de personnages de théâtre - dieux, rois et héros -, c'est sa propre légende qu'il donnait à voir, exaltée par la musique chantée en français (le privilège de l'Opéra), magnifiée par l'éclat des costumes et des décors, parfois mise en mouvement par de fastueux ballets. Derrière Les Bayadères, Les Abencérages ou même Le Laboureur chinois, se profile toujours l'ombre impériale... On découvrira ici comment l'Opéra a été un miroir de la politique napoléonienne, miroir embellissant bien sûr. Six années du règne sont passées au crible, années cruciales. 1810 marque ce qu'il est convenu d'appeler le " tournant monarchique " : souverain d'un empire qui s'étend sur une grande partie de l'Europe, Napoléon est entré dans le club très fermé des dynastes. 1815 sonne le glas du régime, l'homme porté aux nues s'effondre. Entre ces deux dates, événements fastes et échecs alternent, qui infléchissent curieusement les créations lyriques. C'est aussi un répertoire oublié que ressuscite cet ouvrage. S'appuyant sur des sources inédites, il analyse autant la thématique des œuvres que les conditions de leur production, de l'examen du livret au spectacle final. Il démonte les mécanismes cachés par lesquels Napoléon fait de l'Opéra un théâtre à sa gloire : censure et autocensure, noyautage du milieu des artistes, contrôle de l'administration. De là une étonnante galerie de portraits où les vrais créateurs - Spontini, Le Sueur, Kreutzer, Cherubini, Méhul... - côtoient courtisans serviles et hommes d'appareil. Tous ces éléments jamais mis en lumière ajoutent une page très nouvelle à l'histoire politique et culturelle de la société française.

02/2004

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Cinéma

Espace négatif

««Dieu merci, je suis athée», aimait à dire Bunuel dans l'une de ces boutades malicieuses dont il avait le secret, qui sert de titre à un tableau de Manny Farber en 1981. Peut-être faut-il nous en souvenir à notre tour pour pouvoir suivre ce dernier (aussi original comme peintre que comme critique), ainsi que sa compagne Patricia Patterson (elle a coécrit une partie de ce livre), sur la voie inattendue de la mobilisation aventureuse du cinéma et de ses auteurs, qui l'a mené de la découverte, dans les années cinquante, des «films souterrains» de Hawks, Fuller ou Siegel, alors méprisés par l'ensemble de la critique américaine, à la défense pas toujours évidente là-bas, dans les années soixante-dix, de ceux de Godard, Fassbinder ou Chantal Akerman. Mais peut-être faut-il surtout, plutôt que de rappeler une fois de plus ses combats longtemps solitaires en faveur des séries B et de leur style bas de casse (à l'encontre des prétentions arty d'un certain cinéma hollywoodien et européen), revenir aujourd'hui avec lui à ce qui, ici et là, n'a toujours pas été enseveli sous les oripeaux du Grand Art. En substituant ainsi à la transcendance «éléphant blanc» de l'auteur l'immanence «termite» de la politique, à la fixation sur le nom propre de l'un la ligne de fuite anonyme de l'autre, à l'avenir majoritaire du tout-à-l'auteur le devenir minoritaire des films eux-mêmes, aux filiations internes du cinéma les alliances externes avec le réel, aux héritages critiques de la cinéphilie les contagions cliniques des alliages artistiques, et aux invariants religieusement entretenus de la politique des auteurs les variations chaotiques de ses ritournelles funky, Manny Farber, le critique termite, a su faire flèche de tout bois pour s'en prendre au bois même de l'arbre de la cinéphilie, à ses racines les plus profondes autant qu'à ses branches les plus apparentes. Plus encore qu'un terrier, on l'aura deviné, la galerie termite est un rhizome en creux, en négatif, qui prolifère tel un bienheureux chiendent à l'orée, dans les interstices et sous la surface du bâti cinématographique.» Patrice Rollet.

03/2004

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Littérature française

L'assassinat du Dieu Argent

Le Président : "Mais je ne vous parle pas de la loi ! Ce que vous allez faire est immoral ! D'abord, comment ces 100 personnes vont-elles survivre sur votre île ?" Ikariane Slidovyne : "Ah, ça ? Sauf votre respect, Monsieur le Président, si vous nourrissez la moindre inquiétude au sujet des conditions matérielles d'existence sur cette île, je pense que vous vous égarez. Vous semblez oublier que les personnes dont nous parlons sont des winners, des High Net Worth Individuals, des self-made-women et des self-made-men, elles appartiennent à l'élite du genre humain, elles se sont construites toutes seules, et à partir de rien. A ce propos, il s'agit là d'une heureuse coïncidence, sur cette île déserte, à part des ressources naturelles, il n'y a vraiment pas grand-chose. Si l'on se réfère à leurs revenus et à leurs patrimoines, on peut affirmer sans l'ombre d'une contestation possible que chacun de ces individus ultra-méritants est infiniment plus productif que 50 000 losers réunis. Oh, pardon ! Restons polis : chacun de ces individus ultra-méritant est infiniment plus productif que 50 000 salariés ordinaires réunis. Autrement dit, Monsieur le Président, n'en doutez pas une seule seconde, en moins de 72 heures passées sur cette île, ces êtres d'exception auront évidemment bâti, et de leurs propres mains, toutes les infrastructures nécessaires pour fonctionner. Citons, entre autres choses, des logements avec l'eau courante, l'électricité, le gaz, le chauffage pour la nuit, la climatisation pour le jour, une grande surface et une galerie marchande régulièrement approvisionnées, un hôpital totalement opérationnel, sans négliger, naturellement, quelques boutiques de luxe : ce n'est pas parce qu'on se trouve sur une île déserte qu'il faut renoncer à se faire plaisir ! Par ailleurs, Monsieur le Président, n'oubliez pas, je vous prie, que tous ces événements seront filmés et diffusés à la télévision, ainsi que sur Internet. Aussi, chaque spectateur pourra, de ses propres yeux, admirer les prodiges que les grands de ce monde sont capables". d'accomplir lorsqu'ils déploient leur énergie, leur talent, leur imagination, leur dynamisme, leur force de travail, leur créativité.

01/2017

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Littérature française

La marchande de simples

Ce roman, terminé le 2 novembre 2018, s'appuie sur un contexte historique réel de l'histoire de la Martinique parfaitement bien décrit et maîtrisé par Monsieur Armand Nicolas, professeur d'histoire. A cet égard, je dois lui rendre un hommage parce que son ouvrage m'a été très utile tout au long de mon roman du point de vue de certains faits et repères historiques. Aussi, dois-je lui adresser mes vifs remerciements, pleins de gratitude. Je dois avouer avoir consacré six ans à l'élaboration de ce roman qui est avant tout un roman d'amour. Mais, c'est également un témoignage de mémoire " longtemps avant l'antan " que je souhaite laisser à mes enfants et petits-enfants. En effet, l'héroïne principale n'est autre que la femme qui a fondé la filiation des Jeanne-Rose, nom mystérieusement matronymique ; un mystère que j'ai pu élucider en élaborant notre arbre généalogique, avec l'aide de mon père et de mon petit frère. Et c'est ainsi que l'idée d'écrire l'histoire de la Dame Jeanne-Rose est née. Au-delà du côté familial, l'objectif de ce livre est de faire découvrir comment une esclave affranchie, mère de cinq enfants, sans famille et sans amis, va réussir à nourrir sa " marmaille ", à se faire respecter dans une société raciste, ségrégationniste... Une société coloniale machiste où la condition de la femme était bafouée, niée et méprisée. Trouver sa place dans un monde esclavagiste que rien ne semble pouvoir atteindre, n'est pas chose aisée. Et pourtant, elle y arrive grâce à sa pugnacité, sa détermination et sa résilience... Elle croit que son travail de tisanière, de guérisseuse peut lui servir de laisser-passer dans le monde opulent des colons blancs. Autour d'elle, une galerie de personnages, à la fois romanesques et authentiques, se montrent représentatifs de la société coloniale martiniquaise en proie à la cruelle division (un peu systématique) des abolitionnistes et des esclavagistes. Pour autant, n'est-ce pas en dépassant ce genre de dichotomie que l'on arrive à faire son chemin ?

04/2019

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Photographie

Annie Leibovitz. The early years, 1970-1983, Edition français-anglais-allemand

Depuis plus d'un demi-siècle, Annie Leibovitz est l'auteur de photos qui décrivent la culture de leur époque. Ses portraits de politiciens, d'artistes, d'athlètes, d'entrepreneurs et de têtes couronnées composent une galerie de notre temps, imprimée dans notre conscience collective autant par la singularité de ses sujets que par le style inimitable de Leibovitz. Catalogue de l'installation présentée par la Fondation LUMA, à Arles, Annie Leibovitz : The Early Years, 1970-1983 revient sur les origines de Leibovitz. Il commence par une révélation artistique : un cliché pris sur le vif, celui qui lui a donné à penser qu'elle pourrait étudier la photographie plutôt que la peinture au San Francisco Art Institute. Ce recueil, composé personnellement et avec le plus grand soin par Leibovitz, présente ensuite des planches contact et des Polaroid qui racontent de façon saisissantune époque charnière et la formation d'une jeune artiste. Les séries de photos presque documentaires que Leibovitz publie dans Rolling Stone, où elle commence à travailler alors qu'elle est encore étudiante, rendent compte d'événements politiques, culturels et contre-culturels aussi exaltants que les manifestations contre la guerre du Vietnam, le lancement d'Apollo 17, la campagne présidentielle de 1972, la démission de Richard Nixon en 1974 ou la tournée des Rolling Stones en 1975. A cette période, comme encore aujourd'hui, Leibovitz gagne la confiance des célébrités et des puissants, si bien que les pages du livre s'animent de visages connus, parmi lesquels Mohammed Ali, Mick Jagger, Keith Richards, Ken Kesey, Patti Smith, Bruce Springsteen, Joan Didion et Debbie Harry qui côtoient John Lennon et Yoko Ono, immortalisés dans une étreinte devenue iconique, quelques heures à peine avant l'assassinat de Lennon. D'un bout à l'autre du livre, portraits et reportages sont ponctués d'images de voitures, de ses trajets et même d'une série sur les patrouilleurs d'autoroutes en Californie. A bien des égards, il s'agit d'une célébration de la vie nomade, avec ses cadences effrénées, ses rencontres impromptues, ses fenêtres méditatives. Elles forment aussi des archives précieuses témoignant d'une époque révolue et montrant la maturation d'une jeune photographe au sein d'une culture elle-même en transition.

10/2018

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Littérature érotique et sentim

Les protecteurs Tome 1 : Absolution

Mais ce que je ressentais le plus, c'était la perfection que ces deux hommes m'apportaient. Et je sus à ce moment-là que je ferais n'importe quoi pour la préserver. N'importe quoi. - Cole Après quatre années passées à l'étranger, l'artiste Jonas Davenport revient à la maison pour réaliser son rêve de posséder son propre studio et galerie d'art. Mais, alors qu'il est prêt à mettre son obscur passé derrière lui pour toujours, celui-ci revient le hanter avec une ardeur redoublée. La seule chose qui retient l'ex-policier Mace Calhoun de retourner son propre pistolet contre lui après une perte douloureuse est son rôle dans une organisation souterraine cherchant à obtenir justice pour des innocents en prenant la vie des coupables. Mettre fin à la vie du jeune artiste qui avait commis des crimes indicibles contre les victimes les plus vulnérables aurait dû être la chose la plus facile au monde. Alors, pourquoi ne peut-il appuyer sur la gâchette ? Après des années de combats dans une guerre dévastatrice et sans fin, le Navy Seal Cole Bridgerton rentre à la maison pour se livrer à une tout autre bataille - faire face à la découverte que la jeune soeur qui a fui la maison huit ans plus tôt est perdue à jamais. Il a besoin de réponses et la seule personne pouvant les lui donner est un jeune homme luttant pour se reconstruire. Mais il ne s'attendait pas à ressentir quelque chose de plus fort pour l'artiste torturé. Cole et Mace. L'un vit selon les règles, l'autre fait les siennes. L'un veut rendre justice par la loi tandis que l'autre veut utiliser son arme. Deux hommes, l'un lumière, l'autre obscurité, se retrouveront eux-mêmes et l'un l'autre lorsqu'ils seront obligés de collaborer afin de protéger Jonas d'un mal invisible qui ne reculera devant rien pour faire taire à jamais le jeune artiste. Mais les cicatrices de chaque homme sont profondes, si bien que la force de leur trio pourrait ne pas être suffisante pour les sauver...

05/2017

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Italie, Florence, Toscane

Explorez Florence et la Toscane

Guide Ulysse Florence et la Toscane, l'outil idéal pour planifier un voyage et tirer le maximum de votre séjour : attraits, activités, restaurants, boutiques, bars, hôtels. Le guide Ulysse Explorez Florence et la Toscane est l'outil idéal pour planifier un voyage et tirer le maximum d'un séjour dans cette superbe région du nord de l'Italie. Tout en couleurs et en photos, le guide de voyage Explorez Florence et la Toscane est aussi agréable à consulter qu'ultra-pratique grâce à son format de poche et sa structure facile à comprendre en un clin d'oeil. La première section, intitulée " Le meilleur de Florence et la Toscane ", met en lumière à l'aide de listes thématiques ce que la destination a de mieux à offrir et facilite l'organisation générale de son séjour selon ses envies, tout en ciblant les incontournables. Le chapitre " Découvrir Florence et la Toscane " propose ensuite une série d'itinéraires clés en main pour ne rien manquer des villes et villages de la région : Florence, avec son célèbre Duomo (Santa Maria del Fiore), les oeuvres d'art de sa Piazza della Signoria, ses Palazzo et Ponte Vecchio et ses fabuleux musées tels que la Galleria degli Uffizi (galerie des Offices), la Galleria dell'Accademia et le Palazzo Pitti ; Sienne, avec sa magnifique Piazza del Campo et son splendide Duomo, et ses environs incluant San Gimignano et Volterra ; Le Chianti et ses vignobles légendaires ; Arrezzo, le Val d'Orcia et le Val di Chiana ; Pise et le nord-ouest de la Toscane ; La côte centrale et l'île d'Elbe ; La Maremme et le sud de la Toscane. Pour chaque itinéraire, un plan double-page clair et précis permet de se repérer dans le secteur couvert, avec localisation des attraits, activités, boutiques d'artisans, restaurants, bars, boîtes de nuit et lieux d'hébergement. Impossible de louper quoi que ce soit ! Qui plus est, un système d'étoiles et les coups de coeur d'Ulysse guident le lecteur vers les adresses qui se démarquent. Le chapitre " Florence et la Toscane pratique ", bourré de renseignements utiles pour mieux voyager, complète l'ouvrage. Cartes additionnelles en couvertures : vues générales de la Toscane et de Florence.

03/2022

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Géopolitique

L'Ukraine en toutes lettres

Sur chaque sujet, un éclairage court et précis : événements, villes, personnages, sujets de société, etc. Les notices nous emmènent des deux côtés du front, en Ukraine bien entendu, mais aussi en Russie et au Bélarus et nous font découvrir des sujets, présentés parfois sous des aspects inattendus ou originaux. Un parcours au travers d'une guerre dévastatrice qui n'en finit pas. Une galerie de portraits d'Ukrainien·nes engagé·es dans la défense de leur pays. L'Ukraine en toutes lettres apporte un éclairage senseible sur la réalité humaine de la résistance ukrainienne. Cette résistance qui fait l'objet également de notices qui l'abordent sous différents aspects : résistance militaire et résistance civile. Les acteurs sociaux sont également présents : mouvements syndicaux, féministes, LGBT+, culturels... Du côté de l'agresseur, la Russie, ses sanglants méfaits sont mis en accusation. Ses massacreurs y sont montrés du doigt, ainsi que ses hommes de pouvoir. Leur idéologie donne lieu à plusieurs entrées. En ce qui concerne la solidarité internationale avec l'Ukraine, plusieurs exemples sont mis en avant, notamment les convois syndicaux qui se sont rendus en Ukraine pour apporter une aide matérielle aux syndicats ukrainiens. L'ouvrage est illustré de couvertures de livres ukrainiens parus entre ? 1910 et ? 1930. L'histoire de l'édition ukrainienne est douloureuse car elle se mêle à l'histoire de l'oppression nationale du pays. Cependant, pendant une brève période, l'édition ukrainienne a connu un âge d'or où les titres en ukrainien se sont multipliés. Au cours de cette période, "l'art du livre a commencé à se développer comme un ensemble artistique unique" , explique Marcela Mozhina, spécialiste de la typographie ukrainienne. Outre les couvertures, les artistes créaient le ­lettrage : "Ce sont les lettres - qui étaient, le plus souvent, créées par le même artiste qui s'occupait du dessin de couverture - qui permettaient d'atteindre une unité souhaitée de la couverture. Un nouveau champ d'expérimentations créatives s'est alors ouvert aux graphistes ukrainiens" ajoute Marcela Mozhina. La couverture de l'ouvrage est une oeuvre de Katya Gritseva, artiste ukrainienne à laquelle le magazine Elle a consacré une page.

02/2023

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Monographies

Ambroise Dubois. Un maître de l'École de Fontainebleau

Le goût pour l'art antique se développe en France sous le règne de François Ier, et aboutit à l'avènement d'un mouvement artistique sans précédent dans le royaume, en tout cas en peinture, qui s'est développé lors des chantiers décoratifs du château de Fontainebleau, dirigés par le Florentin Rosso jusqu'à sa mort en 1540, puis par le Bolonais Primatice jusqu'en 1570. Bien qu'italiens, ces deux peintres et stucateurs participèrent à la création d'un style nouveau. Cet art élégant et sensuel, aux formes allongées et qui cultive la profusion ornementale, peut être considéré comme franco-italien. Il est en tout cas proprement bellifontain ; on l'a nommé l'Ecole de Fontainebleau. Si Henri IV fait réaliser de grands décors peints au Louvre, aux Tuileries ou à Saint-Germain, c'est Fontainebleau qui a sa faveur, et il y relance les travaux en 1594. Le nom d'Ambroise Dubois y apparaît pour la première fois dans les registres paroissiaux en 1595, et il commence l'exécution de son premier grand décor, la galerie de la Reine, en 1600. Ambroise Dubois est un des seuls peintres du tournant du XVIIe siècle dont autant de tableaux soient conservés aujourd'hui. L'oeuvre peint des autres artistes de l'Ecole de Fontainebleau a dans la plupart des cas été détruit. Cet ouvrage se propose de renouveler la connaissance de la vie et de l'oeuvre d'Ambroise Dubois, et de s'interroger sur les modalités d'insertion dans la cour de France d'un artiste flamand. Un retour systématique aux documents d'archives originaux et les plus anciens a permis, outre de découvrir de nouveaux documents ou d'en améliorer la lecture, d'en reprendre l'analyse afin de proposer, entre autres, de nouvelles dates de naissance et de décès. Cette étude précise la position du peintre dans le jeu social et professionnel de Paris et de Fontainebleau à l'époque, que ce soit vis-à-vis de la cour, ou de ses co-religionnaires flamands ou natifs de France, afin de mieux apprécier le succès de l'insertion de ce peintre, étranger et inconnu au départ, dans le paysage artistique français sous Henri IV et Marie de Médicis.

09/2022

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Littérature étrangère

Le serpent de dieu

Le serpent de Dieu, d'Irini Spanidou, est l'enfance d'Anna en Grèce, dans les années qui suivent la guerre civile. Famille a priori traditionnelle : père officier de carrière, mère au foyer, une soeur cadette, des grands-parents attentionnés, des collatéraux - ô combien - nombreux... Et puis, c'est autre chose. Un récit partiellement, sinon totalement autobiographique, une prise de conscience, une maturation. Le lecteur suit l'itinéraire d'Anna qui la mènera de l'enfance à l'âge adulte - et à la littérature - à travers une série de rencontres, d'abord avec des animaux, puis avec des humains, au cours desquelles elle se trouvera confrontée aux trois réalités qui désormais la hanteront : l'amour, le sexe, la mort. La fillette, pleine de la grâce naïve de l'enfance et, en même temps, d'une stupéfiante précocité, subit l'influence dominatrice - que ne compense en rien la présence discrète d'une mère sacrifiée - d'un père qui cherche à la modeler à sa propre image. Il aime sa fille comme il aime ses soldats et veut lui imposer ses principes et sa discipline. Anna se rebelle, mais au cours d'une ultime épreuve, elle parviendra enfin à la difficile réconciliation de sa conception d'un monde d'amour avec la vision cruelle et destructrice de son père. Anna brosse avec tendresse, toujours avec verve, une galerie de portraits d'un naturel saisissant : le cousin Menelaos, dit "le Boeuf" ; Manolis, l'ordonnance de son père qui lui sert de nounou ; le général Dimitriadis, grand amateur de serpents... Tous, parents, amis, camarades de classe, personnages de rencontre, sont remarquables d'authenticité. Anna sait être observatrice et son imagination l'entraîne parfois aux frontières d'un monde magique où volent les corbeaux fantômes, où revivent les soldats tués au combat, où s'imbriquent la vie et la mort. Par la précision des souvenirs et la puissance de la vision que nous transmet l'enfant à travers les yeux de l'adulte, Le serpent de Dieu est un roman passionnant, une oeuvre qui dérange, attachante comme son héroïne.

10/1988

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Roman d'amour, roman sentiment

The Love Hypothsis. Edition collector

(Re)découvrez Love Hypothesis dans une édition reliée avec de magnidiques effets de fabrication ! En bonus : un chapitre inédit reprenant une scène importante du roman... selon le point de vue d'Adam. " Une perle dans le monde de la comédie romantique : en plus d'être profondément intelligent, ce roman propose un délicieux moment d'évasion ! " Christina Lauren Hy-poth-è-se (nom commun) Supposition ou tentative d'explication faites sur la base de preuves limitées, servant de point de départ à des recherches plus poussées. Exemple : d'après les informations disponibles et les données collectées à ce jour, mon hypothèse est que plus je me tiens éloignée de l'amour, mieux je me porte. Olive Smith, étudiante en troisième année de thèse, ne croit pas aux relations durables ; Anh, sa meilleure amie si, raison pour laquelle Olive se trouve dans le pétrin. Afin de convaincre Anh qu'elle est heureuse en amour, Olive ne peut se contenter d'un simple mensonge : les scientifiques ont besoin de preuves. Comme tout biologiste qui se respecte, Olive panique et embrasse le premier homme qu'elle voit. Or cet homme n'est autre qu'Adam Carlsen, jeune professeur sexy et tyrannique à Stanford. Contre toute attente, Adam accepte de prétendre être son petit ami. Plus surprenant encore : il est parfait en tout point. Soudain, leur expérience est proche de la combustion, et Olive découvre que tester ses hypothèses sur l'amour peut s'avérer dangereux quand c'est son propre coeur qu'on met sous un microscope... " Des dialogues intelligents et pleins d'esprit, une galerie de personnages charmants... Un roman réaliste et amusant impossible à lâcher. "Library Journal " Un premier roman réussi ! Notre hypothèse : il marque le début d'une grande carrière pour Ali Hazelwood, cette autrice qui a l'audace d'être à la fois une grande universitaire et une romancière divinement talentueuse. " Entertainment Weekly " Avec ses personnages attachants et brillants, son style énergique et sa version originale d'un trope apprécié des fans de romance, Ali Hazelwood raconte de manière convaincante les écueils du monde universitaire. " Publishers Weekly " Désopilant et réconfortant, ce roman représente ce que la comédie romantique a de meilleur ! " Shelf Awareness " Drôle, sexy et intelligent. Une lecture formidable ! " Mariana Zapata

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Télécommunications

Les réseaux en fibres optiques. Notions fondamentales, 4e édition

LAN, MAN, WAN, PON, WDM... pour avoir une bonne connaissance de ce que recouvrent ces acronymes des réseaux – locaux, métropolitains, étendus, optiques passifs et autres – cet ouvrage vous propose une approche complète et pédagogique pour explorer trois grands domaines : les fibres optiques et les câbles, les composants et les équipements, et les protocoles et la typologie des réseaux. Les cinq premiers chapitres présentent les caractéristiques des fibres optiques, puis leur diversité (fibres optiques en silice unimodales G.652 à G.657, fibres en silice multimodales OM1 à OM5, fibres optiques en plastique, fibres en ruban, fibres multicoeurs, etc.) ainsi que la grande variété des câbles permettant leur protection et dédiés à des environnements divers : en intérieur, en extérieur, enterrés, sous conduite, en galerie, en égouts, en aérien, etc. Les fibres et câbles décrits sont accompagnés par des commentaires sur leurs " recommandations " respectives de l'UIT. Quatre chapitres présentent ensuite l'aboutement des fibres optiques à travers différentes connectiques dont les connecteurs simples, les multifibres et ceux à forte densité, ainsi que l'épissage via les soudeuses pour fibres optiques, puis les équipements de tests et de mesure dont les légers de type pince ou stylo optique, les classiques comme les photomètres et les réflectomètres et les spécialisés tels les analyseurs de spectre. Les composants électro-optiques tels les lasers, ou optoélectroniques telles les diodes, et les diverses familles d'émetteurs-récepteurs (transceivers) sont également détaillés. Les derniers chapitres explorent les protocoles tels Ethernet, InfinBand et Fibre Channel, puis donne un panorama sur les réseaux locaux d'entreprise (LAN), la fibre jusqu'au bureau (FTTO), les réseaux de campus (CAN), les centres de données (data center) ou encore les réseaux industriels et de vidéoprotection. L'auteur présente également les réseaux des exploitants de réseaux et/ou opérateurs tels les réseaux sous-marins, étendus (WAN), métropolitains (MAN), de distribution et d'accès dont les réseaux optiques passifs (PON) et, enfin, des réseaux spécifiques pour l'habitat, les capteurs, le militaire, l'automobile, l'avionique... En annexe, vous trouverez les sites Internet des organismes de normalisation et d'associations d'industriels ainsi qu'une liste d'acronymes

04/2024

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ouvrages généraux

L'exil des collabos. 1944-1989

Ministres à Vichy, chefs de police, patrons de presse, speakers de radio, acteurs de cinéma ou simples quidams, ils sont partis au mois d'août 1944 dans les wagons de l'ennemi, puis ils se sont cachés. Leur exil a duré 45 ans pour certains ! Yves Pourcher nous offre ici une galerie de naufragés de l'histoire. Ils partent de France dans les wagons de l'ennemi. Leurs routes les conduisent à Sigmaringen, Baden Baden, Vienne, sur les bords du lac de Constance et dans toute l'Allemagne. Au milieu des ruines, fidèles à leurs idées, ils sauvent leur peau. Certains y parviennent, d'autres sont rattrapés par la justice, condamnés, exécutés. Les plus chanceux continuent encore : en Espagne, en Italie, et de l'autre côté de l'Atlantique, Argentine, Brésil, Canada où ils vivent en ruminant le passé. Ils font le tour du monde des collabos. Hôtels suisses, monastères italiens, auberges espagnoles, cafés de Buenos Aires... Dans ces lieux on croise, entre autres, Raymond Abellio devenu précepteur du fils de Jean Jardin, le nageur Jacques Cartonnet, l'académicien Abel Bonnard qui écrit pour La Vanguardia, le sinistre Darquier de Pellepoix qui finit près de Málaga, l'acteur Robert Le Vigan qui, après avoir suivi Céline, rejoint l'Argentine et vivote à Tandil. Le dernier de ces exilés, Paul Touvier, n'est arrêté qu'en 1989. A côté des grands noms de collabos apparaît toute une série de personnages sur lesquels l'histoire avait, jusqu'à présent, omis de se pencher : le garde du corps de Déat, Jacques Bourin, devenu fou ou feignant de l'être, le SS Robert Blanc, qui écrit des livres sur le protestantisme, le journaliste Axel de Holstein et sa maîtresse Geneviève du Boys, confortablement logés à Madrid, l'énigmatique René Bonnefoy, alias BR Bruss, journaliste de Laval devenu un maître de la science-fiction, etc. L'exil de cette troupe, véritables " gueules cassées " de la Collaboration, finit donc par une errance où, le plus souvent, ne transparaissent que le désordre de l'histoire et la course pathétique des vaincus.

03/2023

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Monographies

Pleased to meet you N° 13, février 2022 : Pleased to meet you Moffat Takadiwa. Edition bilingue français-anglais

" Présenter l'artiste comme une rock star " sert de boussole éditoriale à la collection Pleased to meet you qui souhaite offrir une approche la plus intime et inédite possible de l'artiste et de son oeuvre. Le choix du format " magazine ", à la structure plus libre et décontractée qu'un catalogue, est décisif pour susciter la proximité et l'empathie. Au fil des titres parus se dessine une galerie de portraits d'artistes singuliers, habités et inspirants. Le treizième numéro de la collection est dédié à Moffat Takadiwa, artiste né en 1983 au Zimbabwe, qui a rapidement acquis une importante notoriété sur la scène internationale de l'art contemporain grâce à ses sculptures de grande envergure réalisées à partir de rebuts. Après collecte et tri de déchets informatiques, bouchons plastiques, brosses à dents et tubes de dentifrice, réunis par formes et couleurs, toujours en très grande quantité, l'artiste tisse ensemble ces objets en de riches tentures. Suspendues aux murs, ces étoffes post-industrielles aux formes organiques atteignent par leur préciosité une aura d'objets totémiques ou ritualisés. Appartenant à la génération née après l'indépendance du Zimbabwe, Moffat Takadiwa traduit dans son oeuvre ses préoccupations liées aux questions de consommation, d'inégalité, de post-colonialisme et d'environnement. Mettant en pratique ses idées et convaincu que l'art peut servir de levier au développement de sa communauté, il prend une part active dans un espace culturel à Harare. Pleased to meet you Moffat Takadiwa, la première publication consacrée à l'artiste, rend compte de l'oeuvre au plus proche du processus à travers des vues de l'atelier et des gestes des assistants, de détails des sculptures et de photos d'exposition, sans oublier en arrière-plan un aperçu de l'effervescence de la scène artistique zimbabwéenne. Trilingue français, anglais et shona, la publication rassemble une variété de textes pour envisager les différentes facettes de l'oeuvre, depuis une dense interview avec le critique et commissaire d'expositions Morad Montazami jusqu'à un texte de fiction écrit par l'écrivain zimbabwéen Ignatius Mabasa.

01/2022

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Histoire de France

Abel Danos, dit "le Mammouth". Entre Résistance et Gestapo

Le 14 mars 1952, le truand Abel Danos, dit " le Mammouth ", tombait sous les balles d'un peloton d'exécution dans les fossés du Fort de Montrouge en criant " Vive la France ! ". Un cri inattendu, puisque Danos avait été condamné à mort pour trahison. Avec cette condamnation, la France tournait une des pages les plus noires de son histoire : celle de la " Gestapo française de la rue Lauriston ", dont le chef, Henri Lafont, avait lui-même été fusillé en compagnie de l'ex-policier Bonny quelques années plus tôt. Le condamné avait contre lui un dossier des plus épais : outre ses trop nombreuses condamnations, ses évasions et sa participation au sanglant " premier hold-up de l'Occupation ", il avait accumulé un lourd passif au sein de la " Carlingue " : opérations contre le maquis, pillage, meurtres. Les juges l'avaient condamné sans état d'âme en accordant toutefois " des circonstances atténuantes ". Derrière le " tortionnaire ", le " tueur à gages de la Gestapo " que la police, relayée par la presse, s'était acharnée à dépeindre, existait-il quelques éléments qui auraient pu faire pencher l'autre plateau de la balance ? Certains témoignages, en particulier celui de son ancienne maîtresse Hélène Maltat, affirmaient en effet que Danos s'était engagé, dès 1941, aux côtés du commissaire Blémant du contre-espionnage français, et qu'il avait appartenu au réseau Marco-Polo en 1944. L'affaire Danos n'était-elle pas aussi simple ? Après quatre ans de minutieuses recherches, Eric Guillon rouvre le dossier. A travers l'histoire de Mammouth défile une galerie de personnages parmi les plus grands du banditisme français : Pierre Loutrel, dit " Pierrot le Fou ", le " Grand " Jo Attia et Georges Boucheseiche, qui forment avec Danos l'ossature du redoutable " gang des tractions avant " ; le " Chauve " Jean Sartore, gestapiste décoré pour faits de Résistance, Raymond Naudy, l'ancien maquisard et tueur de gendarmes, Roger Lentz, l'associé de toutes ses cavales, mais aussi " Mimile " Buisson, l'ami et le complice de la rue de la Victoire, qui le livra au commissaire Chenevier... Ou encore Auguste Ricord, Joseph Rocca Serra, André Jolivot, Jean Rossi, Charles Cazauba, Alex Villaplana et des dizaines d'autres figures d'un Milieu disparu.

09/2006

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Monographies

Bissière. La part de l'Autre. Journal en images 1962-1964

Au cours des deux dernières années de sa vie, entre 1962 et 1964, Roger Bissière a peint ce qu'il appelait son "Journal en images" , composé de plus de 150 petits tableaux datés du jour de leur réalisation, et dédiés à la mémoire sa femme. Cette dernière avait d'abord été son modèle, puis le sujet de sa peinture. Dès le milieu des années quarante, elle participera en outre activement à la "fabrique" de l'oeuvre, en cousant et brodant des tentures faites de tissus appliqués. Quand elle meurt brutalement en octobre 1962, celle qui a été surnommée "Mousse" devient alors l'objet et la raison d'être de ce questionnement quotidien. La disparition de son épouse laisse en effet Bissière dévasté. Toutefois, il reprend vite le chemin de l'atelier. Et "comme un pommier fait des pommes" , le peintre crée, à l'aide de ses pinceaux et de quelques feutres, une imposante série de tableaux dans lesquels il livre jour après jour une chronique intime. Il ne cherche pas ici à recréer le monde mais à restituer, par les couleurs et les rythmes de son pinceau, la fraîcheur des bois, l'incandescence du feu, la légèreté d'une journée de printemps. Plongé dans la nature de ce pays qu'il affectionne, la campagne du Lot, il en redit la vie germinative et la perpétuelle renaissance. Ces images sont ainsi une projection de lui-même en quête d'une communion spirituelle avec celui qui contemple ses images, peignant "pour être moins seul en ce monde misérable" et pour tendre la main par-delà l'espace et le temps aux autres hommes. Cette publication, accompagnée de trois essais d'Isabelle Bissière, d'Alain Madeleine-Perdrillat et de Florian Rodari, est éditée à l'occasion de l'exposition présentée sous le même titre de septembre 2023 à janvier 2024 à la Chapelle des Pénitents du Musée Granet d'Aix-en-Provence, où la collection de Jean Planque - qui fut l'ami de l'artiste et son soutien auprès de la galerie Beyeler de Bâle - est déposée

11/2023