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Mandalas Sorcières

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Magie

La Magie des Déesses. Sortilèges et rituels divins

Laissez-vous emporter par le pouvoir divin de ce livre, qui propose un répertoire de divinités ainsi que 50 sorts, autels et exaltations pour amplifier vos vibrations les plus élevées et attirer l'épanouissement, le succès, l'amitié, la croissance, l'amour et la fortune. Pour toute personne souhaitant renouer avec son pouvoir intérieur et sa divinité, la Magie des Déesses, est LE livre qu'il vous faut ! Protectrices, féroces, puissantes guerrières et magiciennes, les déesses peuplent les spiritualités et les mythologies du monde entier. Dans ce livre complet et pratique, vous y découvrirez plus de 60 déesses venant des 4 coins de l'univers, mais aussi des rituels, des méditations et des offrandes, afin de transformer votre vie. Les déesses, anciennes et nouvelles, prêtent leurs pouvoirs à ceux qui recherchent leurs faveurs. La magie des déesses vous aide à canaliser le pouvoir divin tout en vous aidant à trouver la divinité protectrice de votre choix. Connectez-vous à votre héritage spirituel et puisez dans les pouvoirs de vos ancêtres et de tous les êtres mystiques qui vous entourent. Ce magnifique manuel présente des déesses bien connues du monde antique, revendiquées par les sorcières à travers les âges, ainsi que d'autres, moins courantes, comme les saints patrons catholiques, autour desquelles se sont développés des sorts et des rituels spécifiques. Chaque déesse règne sur son domaine, protégeant et inspirant ceux qui recherchent ses faveurs par des rituels traditionnels et des sorts qui la louent. Ses symboles, offrandes favorites et ses formes de culte préférées sont expliqués et illustrés. Voici un avant-goût des puissants mécènes que vous pourrez découvrir : HECATE est la déesse grecque de la sorcellerie et de la divination. Son homologue romaine s'appelle TRIVIA et toutes deux acceptent des offrandes aux carrefours. Elle transmet les bonnes nouvelles de l'avenir, réside en tant que divinité protectrice des sorts de divination. Elle est un excellent guide pour les nouvelles entreprises et une puissante gardienne. KAMALA est une incarnation de la déesse hindoue Lakshmi, la déesse de la richesse et de la créativité. Invoquez-la pour qu'elle vous apporte des compétences créatives afin que vous puissiez remplir votre vie de plaisirs et de richesses de toutes sortes en faisant des offrandes de riz et de ghee. MARIE LAVEAU est peut-être la praticienne américaine des arts magiques la plus influente. La célèbre reine Vodou de la Nouvelle-Orléans distribuait des charmes et des potions (elle a même sauvé plusieurs condamnés de la potence), prédisait l'avenir et guérissait les malades. SAINTE LUCIE est la porteuse de lumière dans l'obscurité de l'hiver. Elle est la patronne des aveugles, des auteurs, des couteliers, des vitriers, des ouvriers, des martyrs, des paysans, des selliers, des vendeurs et des vitraillistes. YEMAYA est l'orisha Yorùbá ou la déesse de l'océan vivant, considérée comme la mère de tous. Elle est la source de toutes les eaux, y compris les rivières de l'Afrique occidentale, en particulier la rivière Ogun. Elle est associée à l'Orisha Olokin (qui est diversement décrite comme femelle, mâle ou hermaphrodite), qui représente les profondeurs de l'océan et l'inconscient, et ensemble ils forment un équilibre. Elle est la soeur et l'épouse d'Aganju, le dieu du sol, et la mère d'Oya, déesse des vents.

03/2023

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Musique, danse

Images de femmes. Avec 1 CD audio

La place des femmes dans la société : un thème d'une brûlante actualité... depuis des siècles !! Il est de telles évidences, si profondément ancrées dans nos cultures et dans nos comportements, qu'on a parfois du mal à les reconnaître, à les discerner ou, tout simplement, à les admettre. Ainsi, malgré une pléiade de lois autour de la parité hommes-femmes, force est de constater que les inégalités persistent toujours dans de nombreux domaines et que les bonnes intentions sont rarement suivies d'effets. Dès lors, la prise de conscience de cette situation, condition nécessaire pour faire réellement évoluer les choses, passe par des chemins bien plus efficaces que l'action politique, autrement dit par l'éducation. L'objectif de ce nouvel opus consiste à faire de l'art, de la musique et de l'histoire les vecteurs d'une approche différente pour sensibiliser les nouvelles générations à l'importance des rôles et fonctions que la femme a occupé aussi bien dans les mythologies des mondes antiques qu'au XXIe siècle. Agrémenté de nombreuses illustrations, tant graphiques que sonores, ce large survol apporte une autre regard sur l'histoire de l'humanité qui a trop souvent fait de la femme un "homme partiel", voire "un être invisible". Bref, qu'elles soient sainte, sorcière, chef de guerre, philosophe, maître à penser ou stratège politique, diverses figures exceptionnelles sont ainsi abordées (Hypathie d'Alexandrie, Cléopâtre, Jeanne d'Arc, Christine de Pisan, Yennenga, Isabelle d'Este, Louise Labbé, Olympe de Gouge, Anna Zingha, Kimpa Vita, Lalla Fatma N'soumer, Marianne, Louise Michel, Mary Shelley, Ada Lovelace, Victoria, Tarenorer, Joséphine Baker, Alexandra David-Néel, Rosa Parks, Aung San Suu Kyi, Mère Térésa, Soeur Emmanuelle...). Par ailleurs, Jérôme Dorival s'attache à présenter les vies et oeuvres de quelques rares compositrices qui ont jalonné l'histoire de la musique : Hildegard von Bingen, Francesca Caccini, Elisabeth Jacquet de La Guerre, Louise Farrenc, Fanny Hensel-Mendelssohn, Clara Schumann, Germaine Tailleferre, Yi-Xu... et Hélène de Montgeroult (indépendamment de la qualité de son oeuvre, trop méconnue, il faut découvrir l'histoire de sa rocambolesque traversée de la Révolution française !! ). De plus sera proposé un dossier consacré à la portraitiste Elisabeth Vigée La Brun et à la présence de la musique dans son oeuvre... De son côté, Claude Dietrich décrypte les parcours atypiques de plusieurs femmes qui se sont illustrées dans les domaines de la chanson (Edith Piaf, Marlène Dietrich...), du cinéma (Marilyn Monroe, Greta Garbo...) ou du jazz (Bessie Smith, Billy Holiday, Ella Fitzgerald) ainsi que l'écoute d'oeuvres marquantes. Enfin, Phalika Ngin nous entraînera dans le sillage de deux reines (Indradevi et Jayarajadevi) qui, au cours du XIIe siècle, ont marqué par leurs initiatives diverses tout le royaume khmer (Cambodge) alors à son apogée. Un grand pan de l'histoire trop souvent ignoré par l'Occident nous est ainsi révél

02/2016

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Littérature érotique et sentim

Le Droit du plus fort. Nouvelle érotique

Sacher-Masoch s'interroge sur les rapports de force entre les deux sexes.POUR UN PUBLIC AVERTI. Dans une contrée rurale d'Europe de l'Est, une jeune femme va porter son choix amoureux sur le mâle dominant.Un classique de la littérature érotique masochiste.Ce court récit laisse transparaître les instincts naturels de l'homme !EXTRAITLe brouillard du matin remplissait encore les vallées sauvages qui séparaient les hautes montagnes. En bas, il bouillonnait comme dans une grande chaudière de sorcière ; mais en haut, sur les pointes aiguës des rochers, au-dessus des cimes noires des sapins, le soleil triomphait déjà, et baignait tout, de près et de loin, de sa lumière chaude et dorée.Au milieu du désert aride de granit s'étendait une petite prairie couverte de fleurs et de hautes herbes. Là, une pauvre fille faisait paître ses brebis.C'était une paysanne du village misérable dont les chaumières étaient collées, comme des nids d'hirondelles, à la pente de la montagne. Assise sur une pierre, elle regardait par-dessus les nuages. A ses pieds s'étendait la belle Transylvanie, son pays natal, et derrière elle, la Moldavie où, de l'autre côté des poteaux, habitaient des gens qui, eux aussi, étaient de sa race et parlaient sa langue.Au premier regard se trahissait en elle la fille de cette antique Rome, dont jadis une des légions avait construit là son camp. C'était une apparition fière et vraiment princière. Sa tête était belle et noble ; mais dans se yeux noirs on retrouvait un peu de la volupté rêveuse de l'Orientale, et dans ses mouvements la gravité de la patricienne s'alliait à la grâce du harem.A PROPOS DE L'AUTEURLéopold von Sacher-Masoch (1836-1895) est un écrivain et historien né en Autriche et aux origines cosmopolites. Son ouvre est principalement constituée de contes nationaux et de romans historiques regroupés en cycles. Il s'y trouve généralement une héroïne dominatrice ou sadique, et le sens narratif vient des légendes et histoires du folklore slave, ayant bercé d'enfance de l'auteur. Le terme " masochisme " est forgé à partir du patronyme de Sacher-Masoch par le psychiatre Krafft-Ebing dans Psychopathia Sexualis (publié en 1886), et est considéré par celui-ci comme une pathologie. Pour Gilles Deleuze, qui a analysé et popularisé l'auteur, son ouvre est pornologique, car projetant la pornographie dans le champ philosophique.A PROPOS DE LA COLLECTIONRetrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans " l'Enfer des bibliothèques ", les auteurs de ces ouvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.

03/2018

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Essais

Peaux de vaches. Avec 1 DVD

" Ce que le cinéma français compte de plus précieux est moins à trouver dans sa tradition que dans sa capacité à produire des objets à part, des comètes vouées à ne traverser son ciel qu'une seule fois. Ce fut le cas pour Peaux de vaches, premier long métrage tourné par une jeune femme de 28 ans, Patricia Mazuy, sorti en 1989, resté invisible pendant 32 ans. Une belle restauration le ramène sur les écrans. Il ne faut pas le rater, le recul n'ayant fait que renforcer sa nouveauté, sa posture revêche, sa promesse encore vive. [...] La cinéaste s'en remet à une inspiration libre, une grande syncope stylistique soutenue par les accords dissonants du folk hanté de Theo Hakola. [...] Le motif est inséparable d'une expérience physique, comme dans cette scène où éclate la violence des deux frères se battant dans la boue, et se retrouvant maculés d'une couleur grisâtre qui estompe leurs différences. Peu à peu, l'objet du film se précise : l'éclosion d'un sentiment que personne n'avait vu venir, comme une fleur sur un tas de fumier. Ce geste d'amour pur porte un nom : la poésie, la grande, tout simplement. " Mathieu Macheret, Le Monde Le Blu-ray / DVD Peaux de vaches de Patricia Mazuy 1989, 88 minutes + sous-titres anglais, STME et AD Scénario et réalisation Patricia Mazuy Production Titane - Jean-Luc Ormières Image Raoul Coutard / Son Jean-Pierre Duret Musique Theo Hakola avec Sandrine Bonnaire, Jean-François Stévenin, Jacques Spiesser, Salomé Stévenin, Laure Duthilleul, Jean-François Gallotte, Pierre Forget, Yann Dedet Ivres, les frères Roland et Gérard Malard ont mis le feu à la ferme du second, provoquant la mort d'un vagabond caché là. Dix ans plus tard, Roland sort de prison et retourne chez Gérard, qui est marié à Annie avec qui il a une petite fille, Anna. L'arrivée de Roland bouleverse leur vie... Bonus Des taureaux et des vaches De Patricia Mazuy (documentaire, 1992, 56 min.) L'élevage bovin laisse de moins en moins de place au hasard ou à l'empirisme. Tout en mettant l'accent sur les rapports que l'éleveur entretient avec ses vaches, Patricia Mazuy nous entraîne avec humour sur le grand carrousel de la sélection animale et de la recherche de la performance. Colin-Maillard De Patricia Mazuy (documentaire, 1982, 14 min.) Avec Auguste Mazuy et Marthe Mazuy Entre l'Ain et la Saône-et-Loire, un pays dépeuplé où il y a encore des sorciers... et les grands parents de la réalisatrice. Le livre Photographies du tournage de Peaux de vaches par Claudine Doury " Une moissonneuse-batteuse et une ensileuse ", récit de la réalisation du film par Patricia Mazuy " Que faire de la campagne au cinéma ? " entretien entre Patricia Mazuy et Serge Daney " Les plus beaux westerns ont un côté Antonioni, " entretien entre Patricia Mazuy et André S. Labarthe

06/2022

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Littérature française

Le sens de l'orientation

Ferdinand est chirurgien du coeur. Il aime la moto, le foot et la montagne. Eléonore, sa femme, le quitte. Pour une histoire professionnelle, un juge le poursuit. Dans un Paris imaginaire, au café l'Etoile du Nord, il rencontre Paola, solaire, providentielle, énigmatique. S'il est parfaitement concentré sur son activité de chirurgien, il est désorienté dans sa vie amoureuse. Il consulte plusieurs fois par semaine Valentin, médecin des âmes. Valentin, quant à lui, dilue ses émotions dans le jeu. S'étant fait interdire en France, il ira assouvir ses pulsions destructrices dans les salles de jeu de Belgique puis à Monte Carlo où il vérifiera qu'il n'y a pas pour lui de martingale heureuse. Ayant reçu une convocation au Tribunal de Bobigny, Ferdinand suit les conseils de Jules, son avocat, et répond aux questions du policier qui s'interroge sur les liens entre l'industrie médicale et son métier de chirurgien. Quels gestes, quels risques, quelles responsabilités, quels financements ? Ferdinand partage son goût pour la montagne avec Pascal, son ami du Massif des aiguilles rouges. Il leur arrive d'affronter des situations délicates parfois liées à la distraction de l'un ou de l'autre. Au-delà des sommets, le rêve de Ferdinand est de trouver un refuge hors de la maison, une chambre avec vue sur les toits pour jouir de la solitude, quitter cette pesanteur, cette plainte continuelle. Paola lui présente Samir, un jeune couturier dont elle montre les créations et organise des défilés. Mystérieuse et séductrice, Ferdinand va bientôt succomber à son charme de sorcière. Jules et Ferdinand partent en Italie pour un procès qui lui est intenté à la suite d'une opération qui a mal fini. Tout se passait bien mais la patiente n'a pas survécu. Erreur médicale ? Négligence post opératoires ? Telles sont les questions des juges. Ferdinand rentre à Paris, retrouver Paola qui a promis de l'attendre à Orly. Mais elle n'y est pas. Elle ne viendra pas, Ferdinand comprendra plus tard qu'elle a rejoint Valentin. S'il avait eu le sens de l'orientation, Ferdinand aurait remarqué certains signes annonciateurs de ce qu'il prendra pour une trahison : certains silences de Valentin, mais surtout, le vol balancé des mésanges de la volière de Valentin à la terrasse de Paola, et de la terrasse à la volière. Le destin de Ferdinand semble alors se tracer dans la neige : il fera l'expérience de l'impesanteur. Comme T E Lawrence sur sa moto, au début du récit qui glissera sur une route sinueuse de la campagne anglaise, Ferdinand disparaît en montagne sans que l'on sache qui, du désir de s'évanouir ou du hasard - ou de la conjonction des deux, va marquer son sort. Le Sens de l'orientation est le roman d'un chirurgien qui applique à la démarche romanesque l'extrême précision que requiert sa profession.

01/2015

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Littérature française

Le silence ne sera qu'un souvenir

Mikluš, le vieux Tsigane, emporte son secret dans sa tombe. Et se repend. Il revoit le petit Dilino, l’idiot, qui jouait du violon pour les gadjé, sur une rive slovaque du Danube, Dilino le souffre-douleur des autres enfants rom. Il est trop tard pour raconter, toute sa vie Mikluš aura été trop lâche et se sera tu. Il est trop tard pour raconter, « s’il suffisait de glisser un erratum sur la dernière page de sa vie pour se réconcilier avec elle, ça se saurait ». Et pourtant. La communauté rom qui vit aux abords de Stupava a traversé les décennies. Du début du XXe siècle jusqu’à la chute du mur de Berlin, alors que les journalistes occidentaux affluent, Mikluš en invective un au hasard, ou tout aussi bien prend à partie le lecteur, l’attrape par le col et lui crache : « Regarde ! » Alors le lecteur regarde, enfin, et découvre « ces crasseux Tsiganes, voleurs de poules et sans savates ». Dilino avec son violon et ses cheveux blonds ne sait pas d’où il vient, ni qui est la Vieille, cette sorcière qui parfois s’occupe de lui. Avant d’être la Vieille, elle était Chnepki. Chnepki avait une si jolie voix, qui enchantait toute la communauté rom. Elle devait son surnom à ce petit oiseau qui ne fait pas d’esbroufe, picore quand il a le temps et passe le plus clair de ses journées à chanter, un oiseau qu’on n’entend plus guère sur cette rive-ci du Danube. Chnepki non plus ne chante plus. Depuis qu’un jour maudit, alors que résonnaient les bottes et fleurissaient les croix gammées, son enfance fut volée. Le père fou de douleur est assassiné. Chnepki n’a plus chanté jusqu’au jour où apparut Lubko, le gadjo à la belle tignasse blonde. Avec ses gouges et son violon, il a égayé la communauté au rythme de sa musique et de la danse de ses marionnettes sculptées. Mais le mal était entré. Et le régime communiste,par ses méthodes expéditives et discriminatoires de contrôle des naissances, achève de rendre folle la pauvre Chnepki. Elle a eu un enfant, elle n’en aura pas deux. Le silence ne sera qu’un souvenir porte le poids de la culpabilité, celle du vieux Mikluš qui n’a pas su faire se rejoindre les êtres, alors qu’un mot aurait suffi à les rendre à leur existence ; celle aussi qui pousse à stigmatiser une communauté, dans l’ignorance et l’aveuglement. Avec l’histoire que nous raconte Mikluš, c’est l’histoire des Roms et du XXe siècle que nous traversons, celle d’une communauté persécutée dont on aura égaré le dossier à Nuremberg. Une discrimination qui se poursuit sous des formes de plus en plus sournoises en ce début de XXIe siècle. Sans jamais sombrer dans le plaidoyer, Laurence Vilaine s’attache avant tout à faire parler Mikluš, enfin, et à nous raconter l’histoire de Chnepki, Lubko, Maruška et Dilino. Quand les étiquettes tombent et que surgissent les visages et les destins.

09/2011

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BD tout public

Marvel Comics Library. Avengers. Vol. 1. 1963-1965

Début 1963, les fondations de l'ère Marvel sont posées. Après les Quatre Fantastiques en 1961, la maison présente l'extraordinaire (Spider-Man), le stupéfiant (Ant-Man), l'étrange (Docteur Strange), l'incroyable (Hulk), l'invincible (Iron Man) et le puissant (Thor). L'éditeur de Marvel Stan Lee trouve cependant qu'il manque encore quelque chose. "J'écrivais ces personnages et je me suis dit que ce serait amusant de les rassembler dans une équipe," se souvenait-il. C'est ainsi que Lee et l'artiste Jack Kirby réunirent Iron Man, Ant-Man et la Guêpe, Thor et Hulk pour former les Avengers. Dès ses premiers pas, l'équipe tranche sur ses prédécesseurs. Si les Quatre Fantastiques étaient une famille, les Avengers sont des collègues par obligation. L'entente ne règne pas entre tous ses membres, mais en unissant leurs forces ils parviennent à vaincre les pires méchants de Marvel, comme Loki, Kang le Conquérant alias Immortus et les Maîtres du Mal. La composition de l'équipe change en permanence : Hulk s'en va, Captain America arrive et Ant-Man se mue en Giant-Man. Quand soudain, les méchants Hawkeye, Vif-Argent et la Sorcière rouge deviennent les nouveaux héros vengeurs et les membres fondateurs du groupe disparaissent du jour au lendemain, laissant Captain America à la tête d'un groupe tout neuf. Retrouvez ces classiques que sont les vingt premières aventures des Avengers dans une édition format XXL, plus grosse que le poing de Hulk, plus lourde que le marteau de Thor et plus riche en accessoires que l'armure d'Iron Man. Plutôt que de recolorer les oeuvres originales (méthode la plus appliquée pour rééditer des comics jusqu'alors), TASCHEN a voulu créer une reproduction idéale de ces revues en retrouvant leur aspect originel. Les exemplaires les mieux conservés ont été aplatis et photographiés en étroite collaboration avec Marvel et la Certified Guaranty Company. Chaque page a été photographiée telle qu'elle fut imprimée il y a plus d'un demi-siècle, puis ces clichés ont été numérisés et retouchés avec les outils les plus modernes pour corriger les défauts liés à la piètre qualité du papier et des encres employées à l'époque. . . Tous chauds, comme s'ils sortaient des meilleurs presses des années 1960. Pour accompagner ces histoires, le patron des studios Marvel Kevin Feige signe un avant-propos exclusif et l'auteur Kurt Busiek, lauréat du prix Eisner, nous livre le récit détaillé de cette saga, illustré d'oeuvres originales, de photos peu publiées et d'autres documents rares. Cette collection consacrée aux Héros les plus puissants de la Terre est digne de la bibliothèque de Tony Stark. . . ou de la vôtre! © 2022 MARVEL À propos de la collection La BIBLIOTHÈQUE DE COMICS MARVEL est le résultat d'une collaboration exclusive de longue date entre TASCHEN et Marvel. Les comics classiques les plus rares, parmi lesquels Spiderman, Avengers et Captain America, sont méticuleusement reproduits dans toute leur gloire originelle, en très grand format. La collection offre aux collectionneurs une chance unique de posséder les comics les plus recherchés au monde. Chaque tome contient un essai signé par un historien du comic book, ainsi que des centaines de photos et de documents, notamment des compositions et croquis originaux exceptionnels.

05/2022

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Littérature étrangère

Granny webster

Caroline Blackwood affirmait que la majorité de ses écrits n’étaient pas particulièrement autobiographiques, à l’exception de Granny Webster, dans lequel elle s’inspire de sa famille. Ce livre, publié en 1977, a été sélectionné pour le prestigieux Booker Prize. La jeune narratrice orpheline de père s’installe chez son arrière-grand-mère, l’avare et glaciale Granny Webster, dans une grande demeure sombre de la banlieue de Brighton, à Hove. Son regard impitoyable d’adolescente révèle la folie noire qui se dissimule derrière les décors des grandes demeures de l’aristocratie. Le personnage de Granny Webster est inspiré par l’arrière-grand-mère de Caroline Blackwood, une héritière écossaise pingre nommée Woodhouse. Le portrait qu’en dresse l’auteur est à la fois drôle et effrayant. La seule chose qui intéresse Granny Webster, c’est son coeur. Elle ménage ce dernier autant qu’elle le peut, jusqu’à l’absurde. De fait, la vieille dame évite toute émotion, toute parole inutile et toute nourriture qui pourrait être appétissante. Granny Webster n’a jamais tenté de nouer des liens avec d’autres personnes, préférant vivre seule dans sa demeure glaciale. Granny Webster a été le premier livre de Caroline Blackwood dans lequel elle condamna l’égoïsme absolu d’une matriarche riche et mesquine, d’une sorcière diabolique qui observe sans bouger la ruine de son enfant. Car, la narratrice s’interroge sur sa grand-mère, la fille de Granny Webster, que son arrière-grand-mère n’évoque jamais. C’est Tommy Redcliffe, un ami de la famille, qui dévoile à la jeune fille l’histoire de sa grand-mère. On apprend que, une fois mariée, cette femme frêle était incapable de tenir la maison, qu’elle passait ses journées cachée dans sa chambre, et ses nuits à errer aux abords de la demeure familiale de Dunmartin Hall. Elle ne semblait même plus reconnaître les membres de sa famille. Puis, elle donna libre cours à sa passion pour les fées sans se soucier de personne et se mit à apprendre leur langage. La folie de la grand-mère allant grandissante, la maisonnée tomba dans la décadence. Granny Webster finit par agir, uniquement pour ne pas salir le nom de la famille, et se déplaça pour faire interner sa fille, laissant son beau-fils nourrir une tristesse sans égale. D’autres personnages, tout aussi truculents et affligeants, complètent cette galerie de portraits. Tante Lavinia est un personnage inoubliable. Blackwood s’est inspirée de sa propre tante, Veronica Blackwood. Lavinia est une « jolie-laide » qui raconte des histoires scandaleuses, qui vit au-dessus de ses moyens et est connue pour ses nombreux mariages. Piégée dans l’inexorable vie de plaisirs de la haute société délurée de Londres, elle tente de se suicider dans sa baignoire de marbre. Cette scène devient comique sous la plume de Blackwood, de même que le devient la tentative de viol par le psychiatre à l’hôpital où on emmène Lavinia après qu’elle se soit taillé les veines. Le livre se clôt sur les funérailles de Granny Webster. Les seules pleureuses qui y assistent sont la narratrice (qui revient à Hove pour la première fois depuis quinze ans) et l’ancienne domestique borgne de son arrière-grand-mère, Richards. Le coup de grâce, à la fois comique et horrible, vient lorsqu’un flocon de cendre, tout ce qui reste de la vieille dame , s’engouffre dans l’oeil valide de sa servante dévouée.

05/2011

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Littérature étrangère

Swamplandia

"Quand on n'est qu'au commencement de la fin, on peut très bien se croire déjà au milieu. Quand j'étais petite, je ne voyais pas ces nuances. C'est seulement après la déchéance de Swamplandia que le temps s'est mis à avoir comme un début, un milieu et une fin. En bref, je peux résumer toute l'histoire d'un seul mot : chute". Swamplandia a longtemps été le parc d'attractions le plus célèbre de toute la Floride, et sa star, Hilola Bigtree, dompteuse d'alligators de classe internationale, cuisinière exécrable et mère de trois enfants, n'y était pas pour rien. Mais à sa mort, l'entreprise sombre dans le chaos. Seule sa fille Ava, treize ans, semble en mesure de sauver les Bigtree du naufrage et de la menace du Monde de l'Obscur, leur redoutable concurrent... Sélectionné par le New York Times comme l'un des cinq meilleurs romans américains de l'année 2011, Swamplandia plonge le lecteur dans l'univers luxuriant et magique de Karen Russell, dont l'écriture inventive n'est pas la moindre des qualités. La presse "Richesse de la langue, exubérance des personnages... Une merveille ! Des écrivains de la trempe de Miss Russell, il s'en trouve un sur un million. ". . The New York Times "Une histoire excentrique, merveilleusement extravagante. Un auteur brillant, doté d'une étonnante imagination". The Times "Un vrai tour de force". Elle U. S. "D'une originalité stupéfiante". The Boston Globe "Magnifique, sombre et drôle". Rolling Stone "Chant d'amour au paradis et à l'innocence perdue, ce premier roman d'une incroyable richesse est une révélation". Library Journal "Karen Russell s'impose déjà comme une voix singulière et forte de la jeune littérature américaine". Livres Hebdo "Vaste succès public et critique aux Etats-Unis, Swamplandia est un puzzle surprenant aux multiples facettes... L'apparition d'une nouvelle voix dans le concert de la littérature américaine, une voix envoûtante où la sensibilité s'épice de vénéneux... La voix d'une auteure à suivre. Magnétique". Page "Un vrai grand huit d'émotions subtiles. Epatant". Elle (Belgique) "Une merveille de fantaisie, d'immersion dans l'enfance, de divagation poétique". Les Inrockuptibles "D'une grâce infinie". Be "Un roman délirant et fantaisiste, joli capharnaüm insensé voyant Mark Twain lorgner vers John Kennedy Toole. Une féérie azimutée très recommandable". Le Figaro Magazine "Un roman palpitant, brûlé jusqu'à l'os par le malheur et la lumière de la Floride". Biba "Un miracle de fantaisie, d'immersion dans l'enfance et de délire poétique". Les Inrockuptibles "La sensation US du moment (finaliste du prix Pulitzer). A lire fissa en attendant la future adaptation par HBO". Technikart "Une belle surprise". L'Optimum "Un imaginaire luxuriant à la Lewis Carroll, une sensibilité et une profondeur rares et un style ultra-inventif... Si ce roman foisonne d'idées et de suspense, Karen Russell éblouit aussi par son écriture imagée. Une petite merveille, un joyau. On adore ! " Le Parisien "Fantaisiste et poétique, une sublime dérive adolescente". Grazia "Bienvenue dans le monde décati de Swamplandia. Bienvenue dans la prose luxuriante de Karen Russell ! " Libération "Un premier roman qui a enchanté l'Amérique... Une fulgurante "failure story" , le récit vertigineux d'un mauvais rêve américain... Une conteuse sans doute un peu sorcière". Les Echos "Roman initiatique rude et sincère, conte exotique et réaliste, Swamplandia est un monde à lui tout seul". Elle "Amusant et mélancolique (effrayant à l'occasion), Swamplandia touche le lecteur grâce à la singularité de son univers et la poésie de sa langue particulièrement inventive". Lire "Le lecteur est projeté dans ce parc d'attractions comme dans une sorte de galerie des mystères et parfois des horreurs. Amateurs de réalisme s'abstenir. Mais les amoureux de Lewis Carroll sont priés d'aller voir. Ceux de Stephen King aussi... Comme Flannery O'Connor et Carson McCullers, Karen Russell a élagué, concentré, pour que son lecteur ne soit jamais détourné de la folle histoire des Bigtree. Et c'est une réussite". Le Monde des livres "Baroque et aussi foisonnant qu'une mangrove". 20 Minutes "Ce premier roman est une pépite. A croquer".

08/2012

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Contes et nouvelles

Nuit des Légendes 5

Le livre Nuit des Légendes 5 fait partie de la collection ethnographique Nuit des Légendes, qui illustre la vivacité de la littérature orale en ce début du XXe siècle. Ce livre réunit les contes traditionnels et les histoires du temps présent livrés avec mystère et malice par la conteuse Céline GUMUCHIAN et le conteur Pépito MATEO lors du spectacle organisé par l'association Nuit des Légendes dans le parc de la Mairie de Pleuven (Finistère) le 22 juillet 2022. On y retrouvera également les histoires des conteuses et du conteur qui ont animé la Balade contée du 9 septembre 2022 sur la commune de Pleuven : Lulu MOISAN, Alain SAINRAT, Sophie PABOEUF et YANNICK de MIRETTES-ECOUTILLES, et Marie-Thé SAINRAT. Et en bonus, on y découvrira un conte inédit de l'écrivaine Eve-Lyn SOL. Sommaire : "Nuit des Légendes 2022, Entre mystère et malice" , par Claude Arz Céline Gumuchian - Dans ma famille, on ne racontait pas - La Flèche - Le Témoin 25 - Le Colibri - Regarde ! - Nour de Tabriz - Le Rendez-Vous - Bibliographie De Céline Gumuchian Pépito Matéo - Comment je suis Devenu Conteur - Istanbul - Les deux jumeaux - La montre - Suikiriçaïra - Le Tara - La Rêverie - Bibliographie Sélective De pépito matéo 81 - CDgraphie sélective De Pépito Matéo Lulu Moisan - Les Korrigans et Les deux petites Chouettes du Lavoir du StyveL - BiBliographie de Lulu Moisan Alain Sainrat - Le Clou - Bibliographie D'Alain Sainrat Mirettes-Ecoutilles - Il Etait une Fois... Mirettes-Ecoutilles Sophie Paboeuf - Les Deux coups De Baguette magique, ou comment je suis Devenue conteuse - La Grotte des korrigans Yannick - Marie Mémère, Marie sans Dents, La Sorcière de Lîle Tristan - Bibliographie De Yannick Marie-Thé Sainrat - La P'tite Fourmi qui cherchait Le Bonheur - Bibliographie De Marie-Thé Sainrat Et un conte venu d'ailleurs... - Sur Les Ailes d'Ada, par eve-lyn sol - Bibliographie D'Eve-Lyn Sol Préface : Nuit des légendes 2022, Entre mystère et malice Entre mystère et malice, le spectacle Nuit des Légendes du 22 juillet 2022 fut une grande soirée, rassemblant plus de trois cents personnes dans le parc de la Mairie de Pleuven. Deux artistes, deux styles différents. En première partie, Céline GUMUCHIAN, la conteuse de bonnes aventures. En seconde partie, Pépito MATEO, le jongleur de mots. Céline Gumuchian, la conteuse de bonnes aventures Bretonne par sa mère, Arménienne par son père, Céline Gumuchian explique que cette double ascendance a influencé son destin de conteuse, les contes devenant des racines qui l'ont aidée à grandir, éclairant son chemin, sa place dans le monde. Je suis en amour des contes, de ceux qui nourrissent notre âme, surtout en cette époque de fer et de plomb, confie-t-elle. Elle ajoute qu'on ne trouve pas les contes mais que ce sont les contes qui nous trouvent, histoire d'avertir que les terres de l'imaginaire nourrissent les hommes souvent à leur insu. Céline Gumuchian est ainsi devenue une conteuse itinérante, initiée à l'art de la parole par d'autres conteurs tels que Michel Hindenoch, Jihad Darwiche, Gigi Bigot, Amandine Orban de Xivry, Ludovic Souliman... A son tour, elle est devenue gardienne de l'oralité, n'hésitant pas à rappeler que les contes populaires rééquilibrent les injustices, changent les rôles, ouvrent des perspectives et nous révèlent notre héroïsme. Sur la scène de Nuit des Légendes 2022, Céline Gumuchian, la conteuse de bonnes aventures, a invité le public dans son antre de magicienne des forêts, dans une ambiance mystérieuse aux frontières des contes et de la cartomancie. A tour de rôle, des spectateurs choisis au hasard ont tiré une carte divinatoire, sachant qu'à chaque carte correspondait un conte que la conteuse dévoilait au public. Aucun mauvais sort, seulement de bonnes aventures. Un univers propice à de multiples voyages fantastiques. Pépito Matéo, un jongleur de mots Pépito Matéo est un jongleur de mots qui trace depuis trente ans une voix originale dans la forêt de l'imaginaire contemporain. Chargé d'humour et de jeux de mots, Pépito Matéo est un conteur au long cours. Il a en effet reçu l'amour de la langue française dès son enfance car le petit Pépito a grandi du côté de Troyes (Aube), entre un père espagnol qui mélangeait parfois certaines consonnes et une mère champenoise aux expressions hautes en couleur. Très jeune, les mots lui ont semblé, confie- t-il, comme un jardin des possibles, laissant libre cours à l'imaginaire, dans leur mystère à créer des images, à générer des musiques par leurs sonorités. A l'école, il prenait déjà plaisir à inventer des histoires, des "mensonges" selon sa mère, ce qui lui a valu de nombreux renvois et une fin précoce de ses études secondaires (il a quitté l'école dès l'âge de 16 ans pour vivre de petits boulots et n'est retourné qu'à 23 ans à la fac de Vincennes, où il a appris à "penser librement"). Très vite, il s'est fabriqué des vies fictives, transformant le monde qui l'entourait en fabrique à histoires. Lors de son passage au Théâtre de Belleville, à Paris, en février 2022, Cristina Marino (Le Monde, 20 février 2022) décrira Pépito Matéo comme un éternel passeur de mots, d'histoires et de frontières. Il fait partie de ces artistes capables de dire la folie du monde tout en gardant cette légèreté salvatrice, cette jubilation de la parole vagabonde, qui nourrit les spectateurs. Sur la scène de Nuit des Légendes 2022, Pépito Matéo, tour à tour moqueur, farceur et surréaliste, a fait rire le public aux éclats pendant plus d'une heure, virevoltant sur scène, jonglant avec les mots, attrapant des contes qu'il tordait avec jubilation. Sans contrainte d'écriture, improvisant, oscillant entre humour et poésie pour mieux toucher le coeur des spectateurs, le malicieux Pépito Matéo a embarqué les grands et les petits dans ses contes où les baleines et les calamars sont des personnages à part entière. Une pluie de mots est tombée sur Pleuven devant un public hilare. Un triomphe. Claude ARZ Coat Questenn, Pleuven, octobre 2022

01/2023

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Fantasy

Recueils de nouvelles saisonnières Tome 3 : Cueille l'automne

Le vent se lève. D'abord inaudible, il forcit et me balaie le visage, me projetant huit ou neuf feuilles mortes éparses. Quelques clochettes pendues parmi les branches sont bousculées par ses caresses amères, et susurrent leur chatoiement métallique aux Palarbres qui conversent à voix basse. Je me tiens à l'orée du bois, sur les rives de la Clepsydrale qui le bordent. La lune se mire déjà dans ses eaux calmes, si noires qu'on dirait les flots d'encre du Mélanflot. La nuit n'est pas si avancée, et le soleil hésite à disparaître vraiment, à laisser sa place. Drakôn lui a demandé de rester encore un peu, pour magnifier la scène et offrir aux Soeurcières de la Troisième Voie l'intensité dramatique qui leur sied si bien. La lumière est d'or, et les tons sont rouges. Les feuillages brasillants rivalisent de couleurs, veulent afficher du mieux qu'ils le peuvent leur déclaration d'amour à l'automne. C'est bien pour cela que nous sommes toustes ici en cette fin d'après-midi. Pour les célébrations de la Moisson des Mots, comme chaque année dans notre douce Vallée. Aujourd'hui, je tremble de fierté dans tout mon coeur draconique. Les Soeurcières approchent, une à une, menées par maon collègue LAncoLibre, qui tient entre ses bras le produit de la Moisson. Notre assemblée doit communier ensemble autour de ces nouveaux mots. Parmi les silhouettes qui me rejoignent, enveloppées de brumes qui floutent leurs contours et dont elles s'arrachent à chaque pas, dans des volutes enfumées, se trouvent quatre autrices que je connais, et une nouvelle venue. Enfin, pas vraiment. LAncoLibre s'immobilise à mon niveau, me confie son fardeau. J'accueille les Soeurcières. Elles ont la tête baissée, comme l'exige notre rituel. Nous rejoignons une table de pierre emmoussée, au-dessus de laquelle se tendent les premières branches d'ors et de grenats des Palarbres enluminés d'automne. Notre cercle s'étend tout autour de la boîte que j'ai posée sur la pierre. Alors que je prends place en son coeur, la Vallée des Mots m'accompagne de sa grâce, et un rayon de lune s'attache à ma personne draconique, faisant miroiter mes écailles de mille réfractions opalines. J'admire un temps ces cinquante nuances de parme qui me nimbent d'un halo mystique, puis je prends la parole pour performer l'ouverture de la cérémonie. - Nous voici réuni·e·s pour accueillir de nouveaux mots, et glorifier la créativité de la mousse, des champignons et des sporules, des vrilles de cucurbitacées et des feuilles rousses. Ami·e·s, qu'apportez-vous à notre congrégation ?? Qui s'avancera dans la lumière de Drakôn ?? Je me retire, cédant la place à une première ombre, féliforme au demeurant. Lorsqu'elle entre dans la lumière de lune, qui a cessé de me suivre, un flash se produit, et elle paraît dans toute sa vérité. - Je me présente à vous, je suis Qat2kx. Je n'ai du chat que l'apparence, les iris verts et le miaulement déterminé même si faussement plaintif. Je vous emmène... Jodai Tokushu Kanazukai. Elle se tourne vers la table, se penche sur le coffret-aux-mots, qui frémit alors qu'elle s'apprête à l'ouvrir prudemment. Une sombre clarté en jaillit, aux couleurs de l'âme humaine torturée, qui nous parle d'une école, lointaine, perdue dans le bassin lémanique. Le ciel de l'automne se couvre d'images ? : des fuites d'eau, un chat, une directrice manipulatrice qui se délecte continuellement de mets psychiques savoureux, des conversations un rien absurdes... et Salomon, dont j'identifie aisément la pensée machinique. - Merci, Qat2kx, pour ces ... hum ... saveurs incongrues, j'argue. Qui poursuivra la ronde des mots ?? Ah, voilà. Avant même que la lumière de Drakôn ne se saisisse de son ombre, je la reconnais : elle arbore sur sa longue cape brune des motifs de feuilles dorées. Nous avons beaucoup travaillé ensemble récemment. J'apprécie beaucoup Ema, qui vient me rendre visite de temps en temps, quand elle n'a rien à faire à Vilaltierre. - Mais qui êtes-vous ?? Elle marque un temps d'arrêt théâtral, puis se place dans le cercle de lumière que sa consoeur a laissé vide. La lune la révèle toute sourire. - Je me présente à vous à mon tour, je suis Lordesfeuilles. Après ma Deuxième Quête, je me suis donné l'objectif d'une quête troisième. Et voici ma contribution ? : La Préférée. Le coffret-aux-mots crache son texte sans se faire prier, et les images envahissent de nouveau le ciel qui s'assombrit de minute en minute. La première chose que nous découvrons est un carosse. Noir. Des citrouilles énormes. Une bibliothèque pleine de secrets. Un lit à baldaquin. Nous lisons dans ces scènes disparates une sorte d'inquiétude rampante, nous y devinons une situation de sorcellerie ? ; pas de celle que nous pratiquons actuellement, marquée par de bonnes intentions et un rêve commun. - Merci, Lordesfeuilles, pour cette tempête et ces vents d'espoirs. Qui poursuivra la ronde des mots ?? Une ombre leste louvoie parmi nous, et son manteau est de nuit constellée d'écailles rouge passion. Il y a autant du loup que du dragon dans sa démarche, qui me rappelle mon lointain cousin Manidriss. Je ne me suis pas trompé. - Je me présente à vous, je suis Cécilia Perrot Gilbert. Je laisse Aurélie & Yanis se débrouiller seul·e·s un moment, le temps de vous présenter Le Rituel de la Voix. Elle enclenche le mécanisme. Effets son et lumière dans le ciel de la Vallée. Nous voyons une forteresse, des dragons (coucou Mani ? ! ), une guerre qui menace, des animaux parqués comme des marchandises. Puis la nuit éclate et se répand. Nous croyons à la fin du film, mais une tête de louvetelle s'étale devant nos yeux, tout en finesse, tout en sourire, parmi les étoiles. - Merci, Cécilia, pour la vibrante défense de celles et ceux qui ne peuvent dire, merci de porter leur parole. Qui poursuivra la ronde des mots ?? Des particules sablonneuses, comme autant de grains rêveurs, s'agrègent en une forme difficile à définir. Mais je ne suis pas dupe. Je sais qui elle est ? : comment la confondre avec qui que ce soit ?? C'est ma première stagiaire, avec qui nous avons partagé l'encre et les mots de la préface du précédent recueil. Et je ne partage pas l'encre avec n'importe qui ? ! La voilà grandie, maintenant. Autrice parmi nous. - Je me présente à vous, je suis The Dreaminoux. Je dois encore soutenir un rapport de stage, Ed ?? (Elle rit, et son rire a la saveur des embruns.) Trêve de bavardages, voici Depuis les Nuits de Sable. Le coffret-aux-mots s'est enhardi, et les images viennent alors qu'elle ne s'est même pas encore tournée vers lui. Des diapositives. Une fille en regarde une autre dans les yeux. Un bel échange de sourires d'amour. Diapo suivante. La fille est seule et contemple le souvenir enfumé de sa compagne envolée dans les sables du temps. Diapo suivante. Elle rêve. Il y a quelqu'un d'autre avec elle. Que font-iels ?? Diapo suivante. Un temple aux boiseries rouges, qui me rappelle l'ambassade d'Akage. Des reflets dans l'eau. Une prise de conscience. Diapo suivante. Des illusions perdues. La grandeur. La révolte. Des phonèmes volètent dans le ciel, comme la persistance d'un murmure. /amaja ? / - Merci, Dreamy, pour ton combat dans l'arène. Tes pensées sont magnifiques et laisseront leur empreinte dans un sable qui ne s'envolera plus. Porte haut le flambeau ? ! Qui poursuivra la ronde des mots ?? Je reconnais l'odeur de sa prose puissante alors que la dernière ombre s'avance. J'en suis persuadé. Il y a ce petit quelque chose, ces détails ? : une cape qui évoque une forêt printanière, hiatus certain et assumé de sa part. Comme une parcelle de Farasie qui hésiterait encore à hiverner. La lumière de la lune me donne raison. - Je me présente à vous, je suis Emeline Di Sopra. Il y a ici quelque chose qui me pousse à y revenir. Serait-ce la forêt ?? Ces anciens Palarbres, qui me rappellent mon Ariège, ou les Ardennes ?? Je souhaite vous offrir ce soir une Pure Merveille. Ce n'est pas une blague ? ! Elle fait un petit pas de côté, touche le boîtier, qui s'entrouvre pour laisser passer une flopée d'invectives. Puis s'estampe la mer. Déchaînée. Une falaise. Un port bruissant d'émeutes. Des luttes et des femmes qui se soulèvent contre un pouvoir oppressant. On y gueule, on y raconte la Croisée des Chemins et la Sorcière. On y assiste à l'émergence de tout un courant revendicatif. La brume est collante, un peu comme celle qui enveloppe les Palarbres ce soir. Puis le ciel s'embrase ? : une autre révolte, pleine de rage et d'espoirs. - Merci, Line. Puissent tes mots toucher les coeurs endormis afin qu'ils combattent ensemble et rythment de plus beaux avenirs. Il ne reste plus que LAncoLibre. Iel n'est pas silhouette, mais dessin bleu et flou, enfantin, comme une envolée de pieds et de cheveux dans une grande pièce parquetée et jonchée de jouets en bois. Iel entre dans la lumière de Drakôn. Les yeux d'(Hydr@cène) ; s'attachent sur les jeux de la lune sur ses écailles, plus fines que les miennes, qui se moirent de vermeil et de turquoise. - Je vais conclure le rituel, si tu me le permets, Ed. J'acquiesce gravement. C'est ainsi que tout doit se terminer ce soir. - Je me présente à vous, je suis LAncoLibre. Je me joindrai à vos voix avec Comme l'arôme de framboise perdu dans un café noir. La Vallée prête volontiers sa magie à l'instant et répond à LAnco. La mystique boîte s'ouvre pour ne plus jamais se refermer et disparaît de la table de pierre. Les cieux frémissent, sont balayés de tremblements. Une soeur et un frère. La Sagrada Familia. L'avenue Diagonale. Barcelone la belle. Des tanks, de la fumée, du bruit. Des fusils. Du métal. Des espoirs brisés, re-brisés, cassés. Un élan. Des promesses. Du café qui n'est jamais bu. De douces lanternes. Du thé et des framboises. Et Edran et Malek qui naissent sous nos yeux. Axone Zéro qui s'esquisse déjà dans les volutes d'un café oublié. - Merci, LAnco. Concluons toustes ensemble, voulez-vous ?? Suite de la préface sur https : //lezarddesmots. fr/cueille-automne/

12/2023