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Pactum salis

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Romance et érotique LGBT

Weston

Nico J'ai quitté ma famille et ma petite ville natale du Texas il y a quinze ans pour échapper aux commérages et pour permettre à ma mère et à ma soeur d'avoir une vie meilleure. Mais lorsqu'un avocat m'appelle pour m'informer que ma soeur est décédée, me laissant la garde de son nouveau-né, je suis forcé de quitter ma vie paisible de propriétaire de salon de tatouage à San Francisco. Le fait est que je ne suis pas trop bébés. Ni petites villes. Ni engagement. Et surtout pas trop famille. Mon plan est de retourner à Hobie juste assez longtemps pour signer les papiers d'adoption, offrant à ma nièce un avenir dans une famille stable et aimante, le genre que je ne pourrais jamais lui fournir. Mais dès que je la vois dans les bras de Weston Wilde, le meilleur ami de ma soeur et le beau médecin de la ville, mes projets commencent à changer. Parce que soudain, je vois un avenir différent. Un avenir avec ce que je pensais ne jamais mériter : une famille. Si seulement je pouvais convaincre West que je ne suis pas le même bon à rien prêt à m'enfuir lorsque les choses deviennent difficiles. Weston Il y a une chose dont je suis sûr au sujet de Nico Salerno : c'était un bon à rien quand il était enfant et à en juger par le punk tatoué aux cheveux violets qui se présente à l'enterrement de sa soeur, il n'a pas changé. Il n'y a aucune chance que je le laisse obtenir la garde du bébé de ma meilleure amie. Mais plus je passe du temps avec lui, plus je me rends compte que son extérieur brut n'est qu'une protection et que sous tous ses tatouages se cache un homme effrayé et peu sûr de lui, à la recherche d'un endroit où s'intégrer. Et très vite, je sais exactement où est sa place : dans mon lit et à mes côtés. Le problème, c'est qu'il a déjà abandonné sa famille une fois, comment puis-je savoir que si nous devenons une famille, il ne le fera pas à nouveau ?

04/2021

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Littérature française

Iran, ma déchirure

"Souvent le hammam n'est pas chaud quand j'arrive. Après l'avoir mis en chauffe, je patiente en allant chercher dans l'eau du jacuzzi les caresses que nulle ne me prodigue plus. Aujourd'hui, la vasque est déjà occupée par trois trentenaires que j'identifie comme étant Iraniens en reconnaissant quelques mots de persan dans leurs conversations. Après quelques minutes de discrète observation mutuelle, ils m'interpellent. "Are you German ? " . Je me demande bien ce qui a pu leur laisser penser que je pouvais être allemand avec mon mètre soixante-dix et mes cheveux bruns (enfin ceux qui ne sont pas blancs ! ). Dès que je les ai éclairés sur qui je suis - je suis Français, je viens en Iran pour travailler, je ne connais pas encore bien le pays - ils me demandent "do you like Iran ? ". A leurs regards qui plongent dans mes yeux, à leur immobilisme soudain, je sens combien la réponse à cette question est importante pour eux. Je n'ai pas d'efforts à faire pour les rassurer. Je ne sais encore rien de la beauté du pays mais je suis sûr qu'ils lisent sur mon visage la sincérité de mes mots quand je leur dis combien je suis déjà enchanté par la montagne, par la façon dont les habitants de Téhéran en ont fait leur terrain de jeu, de pique-nique, voire occasionnellement de camping. Combien mes compagnons d'expatriation et moi sommes impressionnés par la gentillesse des Iraniens à notre endroit, s'assurant constamment que nous ne sommes pas dans l'embarras et nous aidant spontanément dans le cas contraire. "Do you like Iran ? " Je découvrirai plus tard que cette question est récurrente chez les jeunes Iraniens, et qu'elle dépasse les considérations architecturales et folkloriques. C'est une vraie interrogation existentielle. Cette jeunesse a le sentiment d'être méprisée et rejetée par le monde entier. Ont-ils tort ? Plus que tout ils ne veulent pas être assimilés aux ayatollahs qui les gouvernent et ils sont révulsés par l'idée qu'on puisse les prendre pour des terroristes".

03/2023

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Actualité politique France

Journal d'un maire de campagne

31 ans au service d'une communauté : Christian Blanckaert raconte, au travers d'une cinquantaine de scènes aussi variées qu'étonnantes et émouvantes, sa vie quotidienne de maire d'un village de campagne. Un témoignage d'engagement et d'humanité. Un hommage à cette fonction plus que jamais essentielle. " Je vous invite à découvrir une aventure. Je viens vous raconter ce que j'ai vu, connu, vécu, comme maire d'un petit village de Normandie. Chaque chapitre raconte un évènement, un bonheur, une surprise, une banalité, une difficulté, un accident, la vie d'un maire. Je suis passé de la contrariété à la sérénité, de l'étonnement à la colère. L'arc en ciel des sentiments, impressions, réactions, est sans limites. J'ai côtoyé richesse et grand dénuement, appris à me méfier des apparences et à percevoir l'invisible. Ce mandat est singulier. Les circonstances décident, inattendues, qui vous attrapent ou collet. Gestionnaire et architecte, le maire conduite une communauté fluctuante, dans un contexte d'une rare complexité, souvent seul aux prises avec des lois, textes, règlements, qui évoluent au fil du temps. Du singulier au collectif, le maire est à la fois gestionnaire et assistant social. Happé par le quotidien, il doit réfléchir au lendemain, à l'avenir. Il s'occupe de toutes petites choses, et en réalise de grandes, c'est le paradoxe du métier. Ses regrets sont permanents, ses moyens limités, mais il avance, il édifie. Mon histoire de maire est peut-être une histoire d'amour. Ce n'est pas une histoire d'ambition, ni une question de pouvoir ou d'argent. Est-ce l'histoire d'une dette à rembourser ? Une façon de remercier, de rendre ce qui m'a été donné, ou de voir autrement l'existence, que sais-je ! Trente et un ans au service d'une communauté, 12 ans adjoint aux maires, 19 ans maire. C'est l'histoire d'un maire comme il y en a des milliers d'autres, de ceux qui tout simplement s'occupent des gens au quotidien. C'est l'histoire d'un engagement. "

05/2023

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XVIIIe siècle

Anthropologie jésuite du Beau et culture moderne dans les Mémoires de Trévoux (1701-1762)

Normal021falsefalsefalseFRJAX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin-top : 0cm ; mso-para-margin-right : 0cm ; mso-para-margin-bottom : 8. 0pt ; mso-para-margin-left : 0cm ; line-height : 107% ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 11. 0pt ; font-family : "Calibri", sans-serif ; mso-ascii-font-family : Calibri ; mso-ascii-theme-font : minor-latin ; mso-hansi-font-family : Calibri ; mso-hansi-theme-font : minor-latin ; mso-bidi-font-family : "Times New Roman" ; mso-bidi-theme-font : minor-bidi ; mso-fareast-language : EN-US ; } Quel sens les jésuites donnaient-ils à l'idée de Beau ? Les Mémoires de Trévoux analysent les publications européennes entre 1701 et 1762. Leur discours ne se borne pas à un panorama " raisonné " de la culture moderne, il prolonge l'exigence ignatienne d'une spiritualité active. Ce livre interroge le sens donné par les jésuites des pré-Lumières à l'idée de Beau. Dans la quête d'un " je ne sais quoi " mystérieux, frappant l'âme humaine comme un " feu céleste " pour l'élever au Beau absolu, les religieux veulent montrer l'alliance du Beau et du Vrai, point de rencontre avec la Vérité divine. Les " extraits " critiques des Mémoires de Trévoux, dont ils assurent la rédaction entre 1701 et 1762, analysent les publications européennes en Sciences, Lettres, Arts et Moeurs. A côté de la mise en valeur de l'harmonie de la nature par les physiciens et les naturalistes, les "Trévousiens" soulignent la beauté des mathématiques, tout particulièrement la "sublime et transcendante" géométrie. Parmi les productions artistiques et les "ouvrages de l'esprit" , la musique donne lieu à une intense querelle autour de la nature du son. Le potentiel didactique des vers latins est mis en avant, et l' "expression mesurée de la nature" fait de la poésie une philosophie authentique. Quant à la peinture, elle doit prioriser "la vérité" . Pour autant, le discours anthropologique trévousien ne se borne pas à un panorama "raisonné" d'une culture moderne qui s'émancipe des pesanteurs traditionnelles. Il correspond aux exigences ignatiennes d'une spiritualité active et féconde.

11/2023

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Littérature érotique et sentim

Company of Killers Tome 1 : A la recherche de Sarai

"Enorme ! Cinq étoiles !" The Book Enthusiast Elle devrait le fuir, mais pour rester près de lui, elle est prête à tout... même à tuer ! Sarai n'a que quatorze ans quand sa mère l'abandonne au Mexique entre les mains d'un trafiquant de drogue. Neuf ans plus tard, elle attend toujours une occasion inespérée de s'enfuir. Persuadée de trouver un allié en Victor, un tueur à gages engagé par l'homme qui la séquestre, elle profite d'une visite de celui-ci pour monter dans sa voiture. Même si la jeune femme n'a peur de rien, elle ne tarde pas à découvrir que Victor est aussi dangereux que le criminel qu'elle vient de quitter. Pourtant, quelque chose en lui l'attire et la rassure. Et au lieu de le fuir, elle se découvre prête à tout même l'irréparable pour ne plus le quitter. "Waouh... A la recherche de Sarai est une lecture étourdissante. C'est violent, à vous couper le souffle, captivant, sauvage". critique sur Goodreads "J'en sors totalement bouleversée... au point de ne pas trouver les mots... Tout simplement GENIAL". critique sur Amazon "Ce livre était mortel !" critique sur Goodreads "J'ai été captivée par ce roman dès la première page et l'ai lu d'une seule traite, le coeur battant". critique sur Amazon "A la recherche de Sarai est un magnifique suspense mené avec brio". critique sur Goodreads Extrait : "Ecoute-moi bien, Sarai, dit-il. Il faut que tu saches que m'accompagner en mission, c'est prendre le risque de te faire tuer. Je ferai tout pour te protéger, mais il m'est impossible de te garantir que j'y arriverai. Je sais que tu as confiance en moi, mais tu ne dois jamais remettre entièrement ton sort entre mes mains. Je ne suis pas ton héros et encore moins ton ange gardien. Fie-toi d'abord à ton instinct. Quoi qu'il arrive. Et ensuite à moi, si c'est ce qu'il te conseille". Copyright © 2012-2015 Jessica Ann Redmerski. Tous droits réservés. © Bragelonne 2018, pour la présente traduction

08/2018

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Témoins

Mort au cléricalisme ou résurrection du sacrifice humain

Par cet ouvrage, publié initialement en 1877, Mgr Gaume traverse les siècles et les peuples, pour nous faire entendre ce cri de guerre, ce cri sanguinaire " mort au cléricalisme " - terme qui signifie d'ailleurs catholicisme, mais employé pour le salir et le mépriser -, et qui retentit aux quatre vents. L'adoration du Veau d'Or, commença lorsque Satan, en singe de Dieu, voulut ses propres sacrifices. Haine du Christ, Adoration du Démon. Cette révolte contre Dieu, cette haine formelle du Verbe, cette malignité spirituelle réintroduite, véritable actualisation du péché originel, loin d'être éteinte avec les 3000 hommes d'Exode XXXII, 28, a entrainé les nations dans la barbarie, favorisant directement les sacrifices humains par immolation, égorgement, carnage, et même anthropophagie, etc., en l'honneur de divinités fausses et d'idoles malfaisantes et pernicieuses. L'histoire démontre que le sacrifice humain est une affaire de culte. Il a toujours existé et il est partout. Le seul sacrifice qui peut abolir le sacrifice des victimes humaines c'est le sacrifice (indirect) d'une victime divine. Dieu lui-même s'est sacrifié pour mettre fin à ces cruautés. Et parmi les peuples où le catholicisme a été enseigné, les sacrifices humains ont cessé. " Le catholicisme c'est la grande charte de l'humanité, nous dit Mgr Gaume ; c'est l'unique raison du pouvoir et du devoir ; c'est la religion descendue du ciel, la reine de la vérité, la mère de la vertu, la sauvegarde de tous les droits, la bienfaitrice de l'univers ". Cette réédition, devenue aujourd'hui nécessaire, permettra à chacun de méditer quant à l'actualité de notre monde. Et qu'y verra-t-il ? Un retour au paganisme, des chrétiens traqués, des églises brûlées, des prêtres attaqués et tués, etc. Car un retour au sacrifice humain n'est pas une éventualité, il est déjà une réalité. Un sacrifice aujourd'hui sans statue, sans idole, sans temple mais simplement en pensées par ces sacrificateurs du XXIème siècle. Sans une réforme radicalement chrétienne de l'éducation sur la jeunesse prônée par Mgr Gaume, et comme il le pressentait déjà au XIXème siècle, le passé est-il la prophétie de l'avenir ? Si le sacrifice divin venait à disparaître, alors le sacrifice humain recommencerait-il ? Sylvain Durain, dans sa préface, retrace les études traditionnelles sur la question du sacrifice et montre - par le lignage allant de Mgr Gaume à René Girard, en passant par Joseph de Maistre – que la modernité est bien le temps du retour du sacrifice sanglant. La religion du Progrès ramène l'humanité aux temps archaïques.

09/2021

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Histoire internationale

L'Algérie au présent. Entre résistances et changements

Cet ouvrage a pour objectif de faire l'état des lieux général d'un pays qui est sans doute un des moins étudiés des pays de la rive sud de la Méditerranée. Appréhendée bien trop souvent par le gigantisme de son territoire, par son économie rentière et par l'opacité de son régime politique, l'Algérie est considérée comme une énigme. Celle d'un pays "hors-champs", dont les expériences historiques auraient construit une spécificité politique, économique, religieuse pour constituer une sorte de "modèle algérien" qui ne s'appliquerait qu'à lui-même et qui n'aurait pas à se soumettre à l'analyse critique et à la déconstruction de ses catégories théoriques. Soixante-quatre auteurs sont réunis ici pour pallier cette situation et offrir des clés de lecture pour saisir ce pays passionnant qui tourne aujourd'hui avec courage une longue page de son histoire. L'ouvrage s'articule autour de plusieurs entrées thématiques (espaces et territoires, politiques économiques, analyse de jeux politiques, questions de société, langues d'Algérie, besoins d'histoire, questions religieuses, gestion post-conflit des années 1990, relations internationales...) qui se présentent comme autant de lectures réflexives sur des réalités économiques, sociales, politiques et religieuses de l'Algérie du temps présent. Des approches par des terrains et des objets divers, des explorations fines et intelligentes proposent des éclairages inédits et fort utiles sur des dynamiques collectives adossées à des connaissances empiriques, fruits d'enquêtes de terrain originales. Cet ouvrage participe à la compréhension des forces motrices de la société algérienne, de ses dynamiques et de ses acteurs en pleine ébullition aujourd'hui. Ont contribué à cet ouvrage : Frédéric Abecassis, Maissa Acheuk-Youssef, Akli Akerkar, Emmanuel Alcaraz, Joëlle Allouche-Benayoun, Malika Assam, Amina Azza-Bekkat, Layla Baamara, Jean-Marie Ballout, Nabila Bekhechi, Badia Belabed-Sahraoui, Zakaria Benmalek, Omar Bessaoud, Saliha Boumadjene, Fériel Boustil, Rafael Bustos García de Castro, Kemal Cheklat, Salim Chena, Fatima Zohra Cherak, Pierre Daum, Samy Dorlian, Abderrazak Dourari, Philippe Dugot, Jean-Paul Durand, Giulia Fabbiano, Jacques Fontaine, Carmen Garraton Meteu, Ahmed Ghouati, Fanny Gillet, Nora Gueliane, Ali Guenoun, Augustin Jomier, Myriam Kendsi, Nadji Khaoua, Yaël Kouzmine, Soraya Laribi, Djaouida Lassel, Loïc Le Pape, Farid Marhoum, Makram Mici, Rachid Mira, Amar Mohand-Amer, Meriem Moussaoui-Meftah, Abdenour Ould-Fella, Moussa Ouyougoute, Tayeb Rehaïl, Patrick Ribau, Anna Rouadjia, Hicham Rouibah, Oissila Saaidia, Muriel Sajoux, Salah-Eddine Salhi, Saradouni Karim, Isabel Schäfer, Thomas Serres, Elyamine Settoul, Catherine Sicart, Nedjib Sidi Moussa, Mélanie Soiron-Fallut, Mehdi Souiah, Sassia Spiga, Issam Toualbi-Thaâlibi, Bradreddine Yousfi, Zohra Aziadé Zemirli.

05/2019

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Religion

Genève - Annecy

Le diocèse d'Annecy n'existe dans ses limites actuelles que depuis 1822 (Bulle du 15 février 1822). Auparavant son territoire était englobé dans le diocèse, beaucoup plus étendu, de Genève qui en fut le siège épiscopal, jusqu'à l'établissement dans cette ville de la Réforme qui en chassa l'évêque et le chapitre. Installés à Annecy, les évêques continuèrent à s'intituler « évêques et princes de Genève », et le diocèse « diocèse de Genève ». Ils considéraient en effet leur exil comme provisoire, ne désespérant pas, tout comme les souverains de Savoie, de reconquérir leur premier siège qui avait vu s'implanter et s'organiser le christianisme depuis plus de mille ans (IIIe et IVe siècles) L'histoire religieuse est ainsi profondément mêlée à l'histoire politique de la Savoie. La politique de la Maison de Savoie, dans ses rapports avec Genève, mais aussi avec les autres pays européens, notamment France et Espagne, ne peut être pleinement comprise si l'on dissocie ces deux aspects. L'adhésion du Chablais à la Réforme en 1536, puis sa reconversion par saint François de Sales à la fin du siècle, en donnent une excellente illustration. A ce caractère général s'ajoute le fait que l'ouvrage que nous publions vient à son heure. Ces toutes dernières années, en effet, l'histoire du diocèse s'est très notablement enrichie et précisée. Nos connaissances sur les origines chrétiennes ont été renouvelées par les importantes découvertes dues aux fouilles archéologiques faites à l'occasion de la restauration de la cathédrale Saint-Pierre à Genève, tout comme à celles effectuées sur divers points du département où furent mises à jour trois basiliques paléochrétiennes (VIe-VIIIe siècles). De même, plusieurs thèses universitaires ont apporté un éclairage nouveau dans bien des domaines, et notablement modifié et précisé notre conception de la vie religieuse au Moyen Âge et au XVIIe siècle (formation et moralité du clergé, vie monastique, mœurs et coutumes du peuple chrétien…). Même pour la période moderne, des documents inédits (correspondance d'un curé chablaisien avec Marc Sangnier) ont permis de jeter une lumière crue sur les courants, notamment le Sillon, qui ont alors agité le clergé diocésain. C'est dire tout l'intérêt que présente ce volume, tant pour l'histoire générale de la Savoie du Nord, que pour la connaissance des aspects auxquels s'attachent plus précisément les historiens actuels : vie quotidienne et mentalité d'une population façonnée par un christianisme qui, dans son évolution au cours des âges, a beaucoup contribué, par les réactions mêmes qu'il suscita, à donner à notre pays son visage d'aujourd'hui.

01/1985

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Economie

Oeuvres complètes. Tome 21, Faits et théories

Cet ouvrage, publié en 1920, est l'avant-dernier que Pareto a fait éditer de son vivant. Il s'agit d'un recueil de textes (articles et études), qu'il a donnés à des revues durant la dernière période de sa vie. Le sociologue avait déjà percé sous l'économiste, et de façon toujours plus prépondérante la réflexion sur la politique occupait une place prédominante. C'est donc à propos de questions délimitées que Pareto affirme dans ces écrits la maîtrise de sa pensée, en appliquant à des analyses ponctuelles les principes de la méthodologie qu'il venait d'élaborer (action logique et action non-logique, procédure logico-expérimentale, différence entre résidus et dérivations). En même temps cet ouvrage prend un caractère testamentaire, du fait que Pareto y a joint un long épilogue, dans lequel il résume les grandes lignes de sa pensée, tout en apportant parfois l'une ou l'autre précision nouvelle. Saris doute l'ouvre de Pareto est-elle en général touffue, pleine de digressions parfois ennuyeuses, mais il faut également reconnaître que l'auteur possédait le sens du trait. On trouvera dans Faits et théories quelques formules bien frappées, qui ramassent de façon saillante l'essentiel de l'un ou de l'autre aspect de sa pensée. Si l'on considère la substance de cet ouvrage, il excite l'intérêt du lecteur à divers titres. Tout d'abord il présente de nombreux éléments d'autobiographie intellectuelle, principalement en ce qui concerne l'évolution discutée de Pareto. La pensée globale d'un auteur peut ne pas être "homogène". S'il est attentif aux faits qu'il analyse et aux problèmes qu'il rencontre il est obligé, à moins d'être un dogmatique de ses propres idées, d'élargir son horizon, de modifier ses méthodes, d'adopter des points de vue nouveaux, d'infléchir la ligne générale de ses réflexions et parfois de se mettre en question lui-même. Cela ne va pas sans hésitation, variations et parfois contradictions, que l'on aurait tort de lui reprocher. Au contraire il témoigne ainsi de son ouverture d'esprit et de sa capacité à dominer ses propres préjugés. L'originalité consiste précisément à tracer de nouvelles voies, de rompre avec d'anciens maîtres, sans pour cela les renier, d'accepter certaines équivoques et obscurités. C'est à ce prix qu'une recherche progresse. Il faut du temps à une pensée avant qu'elle ne parvienne à maîtriser le champ qu'elle entend explorer. C'est dans cette optique qu'il faut lire ce livre, que ce livre est important.

01/1976

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Criminalité

Le combat continue. Résister à la mafia et à la corruption

Des accords de piano, un refrain entraînant, c'est sur l'air enjoué du " Vieni via con me " (Pars avec moi) de Paolo Conte que s'ouvre le premier numéro de l'émission éponyme, conçue et animée par Roberto Saviano en duo avec le présentateur Fabio Fazio. L'heure n'est pourtant pas à l'allégresse : partir ou rester en Italie, telle est, en effet, la question provocatrice posée d'emblée par les protagonistes de ce programme ô combien insolite dans un paysage télévisuel italien d'une rare indigence. L'intervention de Saviano consacrée à la " machine à salir ", ce " mécanisme grâce auquel on parvient à diffamer n'importe qui ", donne le ton. Le pari fou de Saviano et Fazio ? Faire de la télévision, lieu par excellence du divertissement, un lieu d'analyse, afin de chercher à expliquer la réalité au lieu de la subir et de mettre au jour les travers de l'Italie contemporaine. Et le miracle à l'italienne a lieu. Concurrencée par une demi-finale très attendue de Ligue des champions Inter Milan-FC Barcelone et par le très populaire " Il Grande Fratello " (cousin transalpin de " Loft Story "), l'émission, vilipendée avant sa diffusion par les propres cadres dirigeants de la chaîne, fait mieux que tirer son épingle du jeu : elle bat tous les records d'audience ! Du 8 au 29 novembre 2010, les quatre épisodes de " Vieni via con me " réuniront chaque semaine en moyenne dix millions d'adeptes fervents. Le principal ingrédient de ce succès ? La rencontre entre un homme - Roberto Saviano -, intellectuel et romancier épris de liberté, accusé par Silvio Berlusconi de donner une mauvaise image de l'Italie, et un pays, souvent décrit comme désabusé de la politique, en attente d'un profond changement. Le présent recueil réunit les monologues écrits par Roberto Saviano pour l'émission " Vieni via con me " - huit récits qui traitent de sujets aussi divers que les nouveaux mécanismes de la censure, l'expansion de la criminalité organisée dans le nord de l'Italie, l'Eglise face à l'euthanasie, les déchets toxiques à Naples ou le tremblement de terre de L'Aquila, et qui donnent à lire en creux un portrait tout en nuances de l'Italie d'aujourd'hui. La grande force de Saviano est de donner à de simples histoires, a priori ancrées dans la réalité italienne, un statut universel et de transformer toute question, qu'elle soit politique ou non, en un récit captivant. Le sentiment que Saviano sait éveiller est toujours au service d'une analyse critique et d'un idéal.

02/2012

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Policiers

Kirnoya la noire

Depuis des mois, la fin du monde est le sujet de conversation préféré. L'on s'interroge… l'on s'inquiète… L'idée m'est alors venue d'écrire quelques lignes sur une fin éventuelle, la fin des temps. Ceci me rappelle une histoire vraie que je m'en vais vous conter : j'avais huit ans, je dormais dans une chambre toute rose comme une bonbonnière. La maison de mes parents était posée à l'orée d'une forêt magnifique. Un matin, je m'éveille assise dans mon lit, mes avant-bras posés sur mes genoux, mes mains arrondies comme si elles emprisonnaient quelque chose. Maman entre dans la chambre : "Debout elaine, le déjeuner est prêt ! - Maman, j'avais cueilli un bouquet de fleurs pour offrir à ma maîtresse et je ne les ai plus !" Souriante, Maman me rassure : "Tu as rêvé ma chérie, allons vite !" J'avais effectivement rêvé mais ce rêve était si réel qu'il m'a amenée à la réflexion... "Maman, j'avais vraiment ce bouquet entre les mains, il était !! s'il n'est plus c'est parce que je suis éveillée ? - Bien sûr ! - Mais alors peut-être que le Bon Dieu dort en ce moment et que nous sommes son rêve… je suis dans son rêve mais je n'existe pas réellement ? lorsqu'Il va se réveiller, je n'existerai plus ? - Tu as trop d'imagination, ce n'est qu'un rêve et tu es bien là !" Pourtant ce rêve m'a poursuivie et me poursuit encore, c'est ce qui a fait que, très jeune, je me suis sentie attirée par tout « l'irrationnel ». Je cherchais l'explication de l'inexplicable ! J'ai étudié toutes les religions, anciennes et modernes, j'ai suivi ma religion avec ferveur et passion jusqu'à ce qu'elle ne m'apporte plus ce que j'attendais d'elle : la réalité ! Je sentais des mystères derrière les paraboles et j'ai voulu savoir, mais que sais-je en vérité après des années de recherche ? Pourtant j'ai gardé ma religion et mon amour pour le Divin... La philosophie m'a attirée. N'était-ce pas la porte qui menait vers d'autres réalités ? Je n'étais pourtant pas satisfaite. Il me manquait quelque chose mais je ne savais pas quoi lorsque j'ai rencontré l'ésotérisme. Pour autant Kirnoya la Noire est une pure fiction, j'ai joué à mixer des faits réels, la peste noire, les attentats, les viols avec les faits de mon imagination. Je tiens à dire que je ne suis ni voyante extralucide ni médium, et lorsque je ferme mes yeux, je ne vois que du noir ! ter : j'avais huit ans, je dormais dans une chambre toute rose comme une bonbonnière. La maison de mes parents était posée à l'orée d'une forêt magnifique. Un matin, je m'éveille assise dans mon lit, mes avant-bras posés sur mes genoux, mes mains arrondies comme si elles emprisonnaient quelque chose. Maman entre dans la chambre : "Debout elaine, le déjeuner est prêt ! - Maman, j'avais cueilli un bouquet de fleurs pour offrir à ma maîtresse et je ne les ai plus !" Souriante, Maman me rassure : "Tu as rêvé ma chérie, allons vite !" J'avais effectivement rêvé mais ce rêve était si réel qu'il m'a amenée à la réflexion... "Maman, j'avais vraiment ce bouquet entre les mains, il était !! s'il n'est plus c'est parce que je suis éveillée ? - Bien sûr ! - Mais alors peut-être que le Bon Dieu dort en ce moment et que nous sommes son rêve… je suis dans son rêve mais je n'existe pas réellement ? lorsqu'Il va se réveiller, je n'existerai plus ? - Tu as trop d'imagination, ce n'est qu'un rêve et tu es bien là !" Pourtant ce rêve m'a poursuivie et me poursuit encore, c'est ce qui a fait que, très jeune, je me suis sentie attirée par tout « l'irrationnel ». Je cherchais l'explication de l'inexplicable ! J'ai étudié toutes les religions, anciennes et modernes, j'ai suivi ma religion avec ferveur et passion jusqu'à ce qu'elle ne m'apporte plus ce que j'attendais d'elle : la réalité ! Je sentais des mystères derrière les paraboles et j'ai voulu savoir, mais que sais-je en vérité après des années de recherche ? Pourtant j'ai gardé ma religion et mon amour pour le Divin... La philosophie m'a attirée. N'était-ce pas la porte qui menait vers d'autres réalités ? Je n'étais pourtant pas satisfaite. Il me manquait quelque chose mais je ne savais pas quoi lorsque j'ai rencontré l'ésotérisme. Pour autant Kirnoya la Noire est une pure fiction, j'ai joué à mixer des faits réels, la peste noire, les attentats, les viols avec les faits de mon imagination. Je tiens à dire que je ne suis ni voyante extralucide ni médium, et lorsque je ferme mes yeux, je ne vois que du noir !

09/2012

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Littérature érotique et sentim

Demande à la maîtresse. Romance contemporaine

Camille, ou un coeur d'artichaut dissimulé sous un cynisme affiché. Maîtresse à la vie comme à l'école, Camille déteste au moins autant les enfants que l'engagement amoureux. Trentenaire au caractère bien trempé, elle vole de bras en bras, avec une nette préférence pour les hommes mariés afin d'être certaine de ne pas s'attacher. Pourtant, sa rencontre avec Stéphane, directeur d'une école d'art, va mettre à mal ses certitudes. De petits bonheurs en déceptions, elle va alors se rendre compte que Stéphane n'est pas du tout celui qu'il prétendait être. Plongez dans l'histoire de Camille et découvrez la romance touchante et réaliste d'une femme contemporaine, racontée avec un humour redoutable ! EXTRAIT J'ai enfilé une petite robe bleu pâle qui met mes formes en valeur sans les mouler, et je joins à ma tenue un joli foulard anthracite, assorti à mes ballerines. J'ai beau faire des efforts de tenue, je sais très bien que ma mère trouvera toujours quelque chose à redire sur ce que je porte. Pourtant, à chaque fois, je fais de mon mieux. Et, à chaque fois, j'ai droit à un de ses petits tacles verbaux : - C'est terriblement gras ce que vous mangez dans ces cantines scolaires, non ? - Singulière, ta robe, elle était soldée, j'imagine ? Tu as dû faire une affaire ! - C'est étrange la génétique, tout de même, quand je pense qu'à ton âge on me prenait tout le temps pour un mannequin... CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE Bref, j'ai passé un bon moment de lecture avec ce roman car Camille a su me faire rire grâce à cette auto dérision qui la caractérise. Elle prend la vie comme elle vient et ne se soucie pas du regard des autres. - blog The Lovely Teacher Addictions A PROPOS DE L'AUTEUR Pas-tout-à-fait-quadra, presque-plus-trentenaire, Béatrice Ruffié Lacas vit dans le Sud de la France, avec ses quatre enfants et son mari. Après avoir exercé pendant plusieurs années le métier de chargée de communication, elle a choisi, il y a trois ans, de se diriger vers l'écriture. Elle a publié depuis une quinzaine de nouvelles dans des anthologies, un recueil personnel et différents ouvrages destinés à la jeunesse. Elle se lance aujourd'hui dans la romance contemporaine avec le plus grand plaisir.

11/2019

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Littérature érotique et sentim

Je t'ai rêvée - Tome 2. Dérives

Entre drames et bouleversements sentimentaux, Yohann et Greg pourront-ils compter sur leur inébranlable amitié pour reprendre goût à la vie ? A la suite du drame qui a bousculé leur vie, Yohann et Greg doivent se reconstruire. Au chevet de Lena qui est toujours dans le coma, ils attendent son réveil... Alors que Yohann, malgré son grand sentiment de culpabilité vis-à-vis de Lena, s'engage davantage dans les bras de Rachel, Greg perd pied et s'éloigne de plus en plus d'Emily. Entre jalousie, infidélité, désir d'enfant et amitié fusionnelle, leur cheminement sentimental n'est pas de tout repos... Dans ce second tome d'une saga pleine de passion et d'émotions, il est temps pour Yohann et Greg d'avancer en affrontant leurs responsabilités... EXTRAIT Et si ça recommençait ! C'est pour ça que j'ai peur tout le temps. J'ai peur sans Greg, je le veux avec moi en permanence, ou presque... surtout la nuit... Quant à Rachel, c'est encore pire ! Je ne supporte pas qu'elle m'abandonne ! Elle aussi je la veux constamment près de moi, je... je ne sais pas comment la garder davantage. C'est pour ça que je veux l'épouser, je veux lui faire un enfant, je veux lui faire l'amour tout le temps. Je suis fatigué, tellement fatigué, dis-je en me prenant la tête entre les mains. J'ai tout le temps peur. Ca me donne des palpitations cardiaques, je tremble, j'ai des flash-back qui me hantent, je frissonne, je me mets en colère. J'ai des sautes d'humeur aussi, je peux être vraiment désagréable, avec Rachel surtout... Et quand elle n'est pas là, c'est les crampes dans le ventre, la gorge qui se serre... Je ne dors pas, je suis assailli de cauchemars épouvantables... Je n'en peux plus... Je suis épuisé moralement et physiquement... A PROPOS DE L'AUTEUR Eva B. a toujours aimé lire et mûrissait depuis longtemps l'idée de passer du côté de l'écriture. Alors, quand la maternité dans laquelle elle travaillait a fermé ses portes, elle s'est dit que rien n'arrive par hasard, et elle a décidé de relever le défi d'écrire ! Ainsi naquit le premier tome de Je t'ai rêvée.

08/2019

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Littérature française

Blason d'un corps

" "Tout homme de quarante ans, toute femme de trente, s'ils ont aimé ou vécu, voyez leur corps balafré de cicatrices : les plus douloureuses, les invisibles, se cachent à l'intérieur. Au lieu de tuer son partenaire, l'amant, par maladresse, la femme, par cruauté, presque toujours se bornent à le blesser. Je m'exerce à deviner quel endroit de mon corps si vulnérable fatalement par vous souffrira : quand, comment, pourquoi frapperez-vous ? je l'ignore ; mais je sais que vous frapperez. Ainsi soit-il ! A-t-il vécu, celui qui meurt indemne ?" Ainsi pense Jean, le héros du récit, au début de sa longue passion pour Mayotte. Il sera exaucé : onze ans plus tard elle frappera en effet, mais pour se revancher d'un coup qu'il lui porta parce qu'elle lui faisait par trop de bien. Echec ? ou réussite ? Pour plaire, je devrais suggérer que j'ai voulu écrire, comme tout le monde, un roman de l'échec. Je mentirais : il s'agit bien d'une réussite. Tout au plus, de l'échec d'une réussite. J'ai assez bien connu les héros de cette passion pour affirmer qu'elle rendit heureux, à un point qu'ils qualifiaient d'inadmissible, ce couple qui ne parlait de soi qu'en s'appelant "nous un". Journaliste aussi engagé dans l'histoire que dans la chair, Jean ne put éviter ni la bombe d'Hiroshima, ni le calvaire des personnes déplacées, ni les horreurs du fachisme chinois, ni la crise du Maghreb, ni toutes les plaies de l'Egypte. Pourtant, ce qui lui importait plus que tout, c'était ce qui dépendait de lui, de sa volonté d'être heureux contre toutes les raisons qui le destinaient au malheur. Heureux, oui , avec la plus méprisable des créatures, ou du moins la plus méprisée : une métisse de Caraïbe, de nègre et d'Indien, une de celles qu'on appelle aux Antilles une "échappée-couli". Quoique le héros "se défie du romanesque", il avoue un jour à son amie : "Si j'étais autre chose qu'un pauvre diable de petit grand reporter, comme j'aimerais illustrer mon pays par un vrai roman d'amour !" Au lecteur de décider si mon ami a réussi l'échec de sa réussite." Etiemble.

03/1961

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Critique littéraire

L'auteur, l'autre. Proust et son double

En mars 1921, quand les plaisirs et les jours viennent à manquer et qu'il est entré dans la phase finale de la recherche du temps retrouvé, Proust écrit une étrange lettre à un jeune homme, Thiébault Sisson. A lui, un inconnu qu'il aimerait connaître, comme à ses amis, ses proches, ses amants, il ne cesse de se dire mourant. Ça finira par arriver, un an et demi plus tard. Dans cette lettre, il inclut un article d'une dizaine de pages, assez plat mais extrêmement louangeur de La recherche . Croyant sans doute qu'on n'est jamais mieux critiqué que par soi-même, il souhaite le faire publier anonyme ou pseudonyme sous l'intitulé : L'esthétique de Marcel Proust. Proust par Proust, donc, mais sans son nom. L'auteur et l'homme qui vit et meurt sont deux. L'auteur, c'est toujours l'autre, écrivait-il dans le Contre Sainte-Beuve . C'est ce texte qui sert de noyau, avec d'autres lettres inédites, à une sorte de roman essai ou de nouvelle par lettres. Une histoire de pseudonymie, de dédoublements, de feintes, d'immortalité, de nom d'auteur, de critique littéraire. Un étrange ballet d'ombres que ce théâtre où l'on voudrait bien ne pas être celui qu'on est et vivre sur le papier ce qu'on ne vivra jamais, qui s'appelle un roman. Quel est le statut de ce texte de Proust ? Une autocritique ? La recherche contient une critique et une analyse de l'oeuvre autrement plus juste et profonde. Un autoportrait masqué ? Une épitaphe ? Qui vit ? Qui meurt ? Qui écrit ? L'autre, le jeune homme, mourra aussi. La lettre ne sera jamais publiée. Comme dans toutes les histoires de double, l'un est l'autre. Sur quoi mon livre est-il écrit ce que ce que c'est qu'être auteur, auto citation, auto plagiat, autocritique mots volés, prêtés, jamais rendus ; sur les rencontres amoureuses ; sur la vie parmi les autres ou parmi les livres ; sur ce dilemme : vivre sa vie ou l'écrire. L'écriture est-elle vraiment " la vraie vie " comme l'écrit Proust dans Le temps retrouvé ? Sur qui ce " Proust par lui autre ", si j'ose dire, est-il écrit ? Marcel et Proust, Proust et Proust ou bien Proust et moi. Je ne sais. (Michel Schneider)

10/2014

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Critique littéraire

Correspondance générale de Verlaine. Volume 1, 1857-1885

Ce premier volume (1857-1885) ébauche toute une période passionnante de la vie de Verlaine : ses débuts comme poète ; la réception de ses premiers recueils de poésie - les Poèmes saturniens, les Fêtes galantes - ; l'estime et l'indéfectible soutien de ses aînés Hugo et Sainte-Beuve et de ses pairs Coppée, Blémont et Mallarmé ; ses liens avec le Parnasse ; ses articles sur les Poètes maudits. Ces lettres dévoilent la sensibilité à fleur de peau du poète, son besoin de reconnaissance et d'amitié, son humour cabochard. A Mathilde Mauté, qu'il épouse, il adresse les vers émouvants de La Bonne Chanson. A Rimbaud, qu'il suit, il confie sa détresse : (" aime-moi, protège et donne confiance. Etant très faible j'ai très-besoin de bontés ") surtout quand Mathilde le quitte au " fatal mois de février " 1872, alors que leur fils Georges n'a que trois mois. Deux ans plus tard, Verlaine commet l'irréparable : il tire sur Rimbe et passe de longs mois en prison en Belgique. Malheureux, il demande à Hugo d'intercéder en sa faveur auprès de Mathilde : " Parlez-lui, dites-lui [...] que seule elle peut me sauver du remords, de l'angoisse, seule elle peut m'aider à refaire ma vie. " Heureusement ses liens épistolaires et la poésie le préservent : il écrit les vers de Cellulairement, et les Romances sans paroles sont publiées grâce au fidèle Lepelletier. Après ces épreuves, Verlaine se convertit : " dis que tu sais que je me porte mieux et que je me suis absolument converti à la religion catholique " et écrit Sagesse. Enseignant à Stickney, Bournemouth ou Rethel, il se préoccupe de son fils qu'il voit peu : " Et j'ai revu l'enfant unique ". Désireux de mettre en avant l'œuvre poétique de Rimbaud, il cherche inlassablement des éditeurs et de l'argent, amorce une relation paternelle avec l'un de ses anciens élèves Lucien Létinois, et renoue en 1883 avec les milieux littéraires. Cette Correspondance est d'autant plus intéressante que, pour citer Lepelletier, Verlaine " écrit à la va-comme-je-te-pousse, sans souci du tiers et du quart, ne s'adressant qu'à l'ami auquel il se confie. Il ne soupçonne guère l'imprimerie future ". Truffée d'argot, de jeux de mots de potaches, elle témoigne d'une époque et de solides amitiés. Près de 200 dessins souvent humoristiques de Verlaine et de ses comparses, Ernest Delahaye et Germain Nouveau, illustrent leurs échanges.

05/2005

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Cuisine

MES 100 RECETTES de PÂTISSERIE A compléter, cuisiner et savourer. Livre de recettes à écrire soi-même I Carnet & Cahier I gâteaux et tartes I Brownie ... I Madeleine

C'est un beau carnet de cuisine vierge qui va vous servir à mettre vos propres recettes de cuisine dedans. C'est un peu votre livre de recettes qui vous permet d'écrire les repas, plats et préparations que vous faites tout le temps. Parce que je ne sais pas vous ... mais moi personnellement j'ai beau avoir près de 10 livres de recettes et je continue de chercher quasiment tout le temps mes recettes sur Internet !!! Peut-être que vous faites pareil ? Résultat, on fait les mêmes recettes et il faut rechercher à chaque fois sur Internet, n'est-ce pas ? LES AVANTAGES Avec ce livre de cuisine personnalisé : - fini les onglets sauvegardés. - fini les marques pages sur les livres de recettes. - fini les temps de recherche dans les 10 livres de cuisine qu'on a. - terminé la recherche dans l'historique de son navigateur. - fini la recherche dans ses vidéos en ligne likées. - fini ses post-it collés et/ou illisible, des fois perdu. - fini l'ordinateur où l'écran qui se met en veille lorsqu'on est en train de cuisiner (mais lol). - fini le moment ou il faut cliquer sur pause dans une vidéo de recettes. Et quand on cuisine vous savez qu'on n'a pas toujours son ordinateur ou tablette à côté de soi - et en plus ce n'est pas très "safe" pour l'ordinateur. Surtout si on en met partout ! La solution magique est votre petit carnet de recette dans lequel vous allez écrire ; les recettes que vous faites souvent les fiches recettes que vous pourrez retrouver facilement les entrées, plats et desserts que vous avez inventés des recettes de votre maman, copine, grand-mère des préparations culinaires que vous avez trouvées dans un livre de recettes ou concocter sur un bout de papier ici et là. Avec votre beau livre de cuisine à remplir soi-même, c'est l'idée de pouvoir retrouver les recettes que vous faites régulièrement et qui vont toutes être concentrés dans cet album. Avec votre cahier de recette personnalisé, plus besoin d'aller chercher dans un livre de cuisine ou sur internet Vous avez différentes sections ; - table des matières - 100 fiches recettes avec des petits pictos mignons - liste des ingrédients par recette - étapes de la recette - et l'astuce du chef ASTUCE TENDANCE Prêtez votre carnet à cinq de vos ami(e)s Et chacune décrira leurs trois recettes préférées. Bonne cuisine

06/2020

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Cuisine

MES 100 RECETTES de CUISINE ASIATIQUE. A compléter, cuisiner et savourer

C'est un beau carnet de cuisine vierge qui va vous servir à mettre vos propres recettes de cuisine dedans. C'est un peu votre livre de recettes qui vous permet d'écrire les repas, plats et préparations que vous faites tout le temps. Parce que je ne sais pas vous ... mais moi personnellement j'ai beau avoir près de 10 livres de recettes et je continue de chercher quasiment tout le temps mes recettes sur Internet !!! Peut-être que vous faites pareil ? Résultat, on fait les mêmes recettes et il faut rechercher à chaque fois sur Internet, n'est-ce pas ? - LES AVANTAGES : Avec ce livre de cuisine personnalisé : fini les onglets sauvegardés ; fini les marques pages sur les livres de recettes ; fini les temps de recherche dans les 10 livres de cuisine qu'on a ; terminé la recherche dans l'historique de son navigateur ; fini la recherche dans ses vidéos en ligne likées ; fini ses post-it collés et/ou illisible, des fois perdu ; fini l'ordinateur où l'écran qui se met en veille lorsqu'on est en train de cuisiner (mais lol) ; fini le moment ou il faut cliquer sur pause dans une vidéo de recettes. Et quand on cuisine vous savez qu'on n'a pas toujours son ordinateur ou tablette à côté de soi - et en plus ce n'est pas très "safe" pour l'ordinateur. Surtout si on en met partout ! La solution magique est votre petit carnet de recette dans lequel vous allez écrire : les recettes que vous faites souvent ; les fiches recettes que vous pourrez retrouver facilement les entrées, plats et desserts que vous avez inventés ; des recettes de votre maman, copine, grand-mère ; des préparations culinaires que vous avez trouvées dans un livre de recettes ou concocter sur un bout de papier ici et là ; Avec votre beau livre de cuisine à remplir soi-même, c'est l'idée de pouvoir ; retrouver les recettes que vous faites régulièrement et qui vont toutes être concentrés dans cet album. Avec votre cahier de recette personnalisé, plus besoin d'aller chercher dans un livre de cuisine ou sur internet. Vous avez différentes sections : table des matières ; 100 fiches recettes avec des petits pictos mignons ; liste des ingrédients par recette ; étapes de la recette ; et l'astuce du chef. - ASTUCE TENDANCE : Prêtez votre carnet à cinq de vos ami(e)s ; Et chacune décrira leurs trois recettes préférées. Bonne cuisine

08/2020

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Psychologie, psychanalyse

Les violences sournoises dans la famille. De la transmission d'une malédiction à la réparation de soi

Quand un mari dit à son épouse : " Quand je te vois, je vois juste une nana qui veut en foutre le moins possible, ça va vraiment pas le faire, nous deux ", " Cette sculpture, c'est comme toi, ça sert à rien " ; quand un parent dit à son enfant : " Je ne t'ai pas sonné, tu parleras quand je te le dirai ", " Ne fais pas ça, tu sais pas faire, tu vas tout casser ", " Dégage, tu es la pire erreur de ma vie ! " ; quand une belle-mère dit à sa belle-fille : " Je peux être ta meilleure amie comme ta pire ennemie "... Quelles sont les paroles qu'ont entendues ces adultes dans leur enfance ? Après Les Violences sournoises dans le couple, l'axe horizontal de sa recherche, Isabelle Levert reprend aujourd'hui la plume pour s'interroger sur les violences sournoises dans la famille, son pendant vertical. Elle met l'accent sur le vécu infantile des auteurs et des victimes, et se penche sur leurs enfants qui, frappés par la violence, sont en risque de la reproduire à l'âge adulte. Car il faut en comprendre les rouages et les ancrages, en parler et entreprendre un travail de psychothérapie, pour éviter que cette violence se transmette de génération en génération. Dans une première partie, Isabelle Levert décrit la réalité des familles dans lesquelles règne la violence domestique sournoise, elle analyse les traumatismes psychiques et la perte de l'illusion chez l'enfant. De ces blessures non cicatrisées surgiront à l'âge adulte les fantômes intérieurs, l'insécurité dans les relations affectives, le narcissisme pathologique, le besoin d'emprise et de destruction - car, tel un automate, il se dirigera vers un nouveau désastre, reproduisant cette violence sur l'un ou l'autre registre, en tant qu'agresseur ou victime. La seconde partie de ce livre décrit les phases nécessaires d'un processus thérapeutique pour casser cette spirale. Etre témoin de la violence entre ses parents est un traumatisme majeur, source de douleur et d'angoisse. Comment se réparer ? Restaurer ses repères ? Retrouver confiance ? Quand on est l'objet de l'autre, on ne pourra redevenir sujet qu'avec l'aide d'un thérapeute qui qualifiera, d'une manière catégorique, toute forme de violence comme étant inacceptable, distinguera la victime et l'auteur, restituera sa légitimité à la colère.

03/2016

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Littérature étrangère

Ton visage demain. Tome 2, Danse et rêve

" Si seulement personne ne venait nous dire "S'il te plaît" ou "Dis-moi", ce sont les premiers mots qui précèdent les demandes, presque toutes les demandes : "Dis-moi, est-ce que tu sais ?", "Dis-moi, pourrais-tu me dire ?", "Dis-moi, as-tu ?", "Dis-moi, je voudrais te demander : une recommandation, un renseignement, un avis, un coup de main, de l'argent, une intercession, ou une consolation, une grâce, de me garder ce secret ou de changer pour moi et d'être quelqu'un d'autre, ou de trahir pour moi et de mentir et de te taire et ainsi me sauver."" Par ces mots débute Danse et rêve, le deuxième et avant-dernier volume de la trilogie Ton visage demain, l'une des œuvres maîtresses de Javier Marias. Nous y renouons le fil de l'histoire qui, par une nuit de pluie, avait conduit un mystérieux visiteur jusqu'à l'appartement du protagoniste à Londres. Rappelons que ce dernier, Jaime Deza, est doué du pouvoir de deviner à quoi ressemblera demain le visage des gens qu'on rencontre aujourd'hui. C'est grâce à ce don qu'il a été embauché par l'étrange Mr Tupra, chef d'un inquiétant groupe sans nom, espèce d'excroissance souterraine du MI5 ou du MI6, les Services secrets britanniques. Et voilà que nous les découvrons tous deux au cœur de la nuit londonienne, dans une discothèque à la mode où Mr Tupra essaie de gagner la confiance d'un certain Manoia alors que Jaime s'occupe de surveiller - et d'amuser- la femme de celui-ci. Mais le drame -on le dit - ne tient parfoisqu'à une seconde de distraction. Lorsqu'elle disparaîtra soudain dans les bras du jeune attaché culturel espagnol, De la Garza, Jaime sera bien obligé d'aller la chercher partout, et même là où un espion un peu novice de Sa Majesté ne devrait jamais entrer... Comme dans le premier volume, cette intrigue sert de support à une longue méditation sur la nature humaine, en particulier lorsque l'homme est confronté à la violence et à la peur. Avec sa prose ensorcelante, Javier Marias nous invite aussi à faire ce voyage intérieur mais sans oublier la trame de l'histoire qui nous est racontée. Et c'est encore sur un suspense très habilement ménagé que se clôt cette deuxième partie. Et la troisième s'annonce déjà...

04/2007

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Littérature étrangère

Le Bruit du temps

" Je n'ai pas envie de parler de moi, mais d'épier les pas du siècle, le bruit et la germination du temps... " Même s'il s'en défend, avec Le Bruit du temps, publié en 1925 et rédigé en Crimée dès 1923, Mandelstam signe son livre le plus autobiogaphique et donc la meilleure introduction qui soit à son oeuvre. Il y évoque le Pétersbourg d'avant la révolution et sa formation de poète : de la bibliothèque (russe et juive) de son enfance à l'étonnant professeur de lettres, V. V. Gippius, qui lui a enseigné et transmis la " rage littéraire ". Mais le livre est aussi une éblouissante prose de poète, qui annonce Le Timbre égyptien. Une prose où le monde sonore du temps (concerts publics, mais aussi intonations d'acteurs, chuintements de la langue russe) constitue la base du récit, une prose qui jaillit d'un regard à travers lequel le monde semble vu pour la première fois, avec une étonnante intensité. Mandelstam compose ainsi une suite de tableaux d'une exposition sur la préhistoire de la révolution. Le livre s'achève au présent sous une chape d'hiver et de nuit (" le terrible édifice de l'Etat est comme un poële d'où s'exhale de la glace "), face à quoi la littérature apparaît " parée d'un je ne sais quoi de seigneurial " dont Mandelstam affirme crânement, à contre-courant, qu'il n'y a aucune raison d'avoir honte ni de se sentir coupable. Pourquoi traduire une nouvelle fois Le Bruit du temps alors qu'il existe déjà deux traductions en français, l'une, médiocre, dans une anthologie de proses de Mandelstam intitulée La Rage littéraire chez Gallimard, jamais rééditée ; l'autre, extrêmement précise, par Edith Scherer, à L'Age d'homme, reprise dans la collection " Titres " chez Christian Bourgois ? Sans doute parce qu'il fallait faire appel à un poète pour donner à entendre dans une langue d'une grande richesse, la musique et l'éclat si particuliers de cette prose. Nous avons commandé cette traduction nouvelle à Jean-Claude Schneider, admiré de poètes allemands comme Hölderlin, Trakl, Bobrowski, qui avait déjà traduit de Mandelstam, à La Dogana, des poèmes de Simple promesse et surtout le magnifique Entretien sur Dante, précédé de La Pelisse.

02/2012

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Romance et érotique LGBT

Danger et Garde du corps. Prime Time, T1

Sean devait juste faire semblant d'être le petit ami de Xander le temps de mettre la main sur le tordu qui veut lui faire du mal. Il n'avait pas prévu qu'ils allaient un peu trop se prendre au jeu. Xander Si je devais décrire Sean Bailey, j'utiliserais les mots "bourru" , "caractériel" et "sacré emmerdeur" . Jamais je n'aurais ajouté "petit ami" à cette liste, et pas seulement parce qu'il est hétéro. Sean est le frère aîné d'un ami d'enfance et travaille à la police de Chicago, où on le surnomme souvent "Inspecteur Trouduc" puisque... eh bien, c'est un homme bourru, caractériel et un sacré emmerdeur. Mais c'est leur meilleur, et c'est pour cette raison que je me suis rendu chez lui le soir où j'ai reçu une menace de mort anonyme. Je voulais simplement qu'il me donne les coordonnées d'un bon garde du corps. Je ne m'attendais pas à ce qu'il se porte volontaire. Voilà comment je me suis retrouvé avec un garde du corps, mais aussi un faux petit ami. Sean Que ce doit être difficile de s'appeler Alexander Thorn, d'être le présentateur télé le plus prisé des Etats-Unis, de gagner des millions de dollars et d'avoir une voiture plus coûteuse que ma maison ! Ecoutez, j'ai le droit de me moquer, mais hors de question de laisser un tordu dépasser les bornes et s'en prendre à lui. Je n'ai jamais eu de mal à mener des missions sous couverture jusque-là, je ne vois pas pourquoi cette fois-ci serait différente. Je connais Xander depuis des années, ça devrait être du gâteau. Sauf que, soudain, mon estomac se met à faire des bonds quand il me regarde et mon corps s'éveille lorsqu'il me frôle. Je sais que je suis doué dans mon boulot et que je peux jouer un rôle sans souci, mais la situation m'échappe. Je ne suis plus sûr que nous fassions semblant, lui et moi. #MM #Mystère #Crime #Suspense #GayForYou #GardeDuCorps #Célébrité --- "Je suis vraiment impatiente de lire la suite, de voir comment chaque personnage va évoluer, de voir aussi comment ils vont se construire en tant que couple". - Zaza (Goodreads) "J'adore les histoires de protection rapprochée et de faux petits amis, et ce premier tome regroupe tout ce que j'aime". - Stéph62Hapiot (Goodreads)

01/2023

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Poésie

Swifts. 2021

Construit en trois parties, comme Eparpillements (éd. isabelle sauvage, 2017), Swifts en est selon l'autrice le jumeau, mais aussi une suite, au sens musical, une variation sur les mêmes motifs, avec toujours cette même attention aux choses, à la nature, aux bêtes... Le mot anglais swift (en français martinet) dit à la perfection tout à la fois le vol, la trace, la promptitude, le son que produit dans l'air le passage de l'oiseau, mais aussi son sifflement strident si caractéristique - "leurs longs sifflets s'entrecroisent en filets / seul sillon à l'écoute / hauts fins filants" . Les swifts "volent au travers du corps" , restent constamment en vol, plongent mais ne se posent : ils ne pourraient plus repartir - "car je n'en ai pas tenu dans ma main / je sais que s'ils tombent ils ne sauraient se relever" . Comme les mots ? "la parole attendue ne vient pas / les mots tombent en avant de la bouche / par terre" . Mais "il existe une autre langue / que je ne parle pas / qui s'apprend / (je l'approche dans le vent)" . Il faudrait donc pouvoir se taire - "car si une parole sort / un silence doit souffrir" - ou "parler la langue des swifts" , "la langue de la chienne" , "la langue de la laie" , la langue des bêtes en somme, une langue qui s'apparenterait au silence, "un silence qui n'a pas peur du silence" , une langue du silence qui rassemblerait hommes et bêtes "tandis que la parole nous coupe" . La chienne, les sangliers, les swifts, le jardin aussi, disent tous ce silence, les gestes du silence, une langue du silence à opposer au silence du père, à cette langue paternelle devenue incompréhensible - "car que peut-on dire quand on ne parle pas la même langue / dans la même langue" . A la recherche de cette langue du silence, le texte de Camille Loivier avance par répétitions, reprises ou allitérations, se bat "avec le tourbillon qui écrit" pour finir par écrire le silence même, que ce silence demeure écrit et n'encombre plus la bouche, ne l'asphyxie plus - "ce qui occupe la bouche en sa cavité profonde / est un mot que l'on cherche et qui ne vient pas" . Dire enfin "(qu'écrire redonne vie et ne la retire pas)" et aussi, simplement, retrouver la "joie qu'apporte l'animal sauvage chaque fois qu'on le croise" .

10/2021

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Ouvrages généraux

Essais. Une oeuvre majeure de Michel de Montaigne (1533-1592) (livre 1)

" Essais par Michel de MontaigneLes Essais sont l'oeuvre majeure de Michel de Montaigne (1533-1592), à laquelle il consacre un labeur d'écriture et de réécriture à partir de 1572 continué pratiquement jusqu'à sa mort. Il traite de tous les sujets possibles, sans ordre apparent : médecine, amour et sexualité, livres, affaires domestiques, histoire ancienne, chevaux, maladie entre autres, auxquels Montaigne mêle des réflexions sur sa propre vie et sur l'Homme, le tout formant un pêle-mêle où se confondent comme à plaisir les choses importantes et futiles, les côtés vite surannés et l'éternel. Les Essais, véritable essai constamment renouvelé sur son âme, sa vie, ses sensations d'homme, sont cependant devenus un livre universel, le seul livre au monde de son espèce, un livre unique qui met sous les yeux du lecteur non pas simplement un homme en train de se décrire, mais une vie en train de se faire. Tout ce à quoi s'intéresse leur auteur se résume en effet en une seule question fondamentale : qu'est-ce que l'homme ? ou, plus exactement, que sais-je, moi, Michel Eyquem de Montaigne ? Pour saisir ce qu'est l'Homme, Montaigne, autant observateur curieux que lecteur érudit, cultivant le doute sur les traditions philosophiques ou savantes dogmatiques, le décrit aussi bien dans ses misères que dans ce qu'il a de grand : les Essais dressent le portrait d'un être dans la moyenne, divers, ondoyant, et surtout plus riche que tous les modèles idéaux auxquels on s'efforce de l'identifier. Les Essais sont de ce point de vue à l'opposé de tout système philosophique si Montaigne cherche la réalité de la condition humaine, c'est à travers l'observation de ce qu'elle a de plus quotidien, de plus banal -chez lui comme chez les autres. A cela s'ajoute la malice de l'auteur à diminuer ce qu''l écrit : Toute cette fricassée que je barbouille ici n'est qu'un registre des essais de ma vie. Toutes les choses de la vie, même les plus humbles, sont dignes d''ntérêt à ses yeux son plaisir est de mettre au jour une humanité nue et crue en scrutant son propre être intérieur, son arrière-boutique selon ses propres mots. Un tel livre, prodrome littéraire de la science humaine en gestation et même des sciences exactes en devenir, ne pouvait évidemment laisser indifférent".

11/2022

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Autres collections (6 à 9 ans)

Parce que tu es un garçon formidable. Des histoires inspirantes sur le courage, la force intérieure et la confiance en soi

Salut, toi ! Sais-tu que tu es spécial ? Même s'il existe plusieurs millions de garçons sur cette terre, il n'y a qu'un seul toi. Tu es totalement unique et tu dois toujours t'en rappeler ! Le monde est rempli de petits et grands obstacles, et parfois tu penseras peut-être que tu ne peux pas les surmonter. Tu ressentiras peut-être beaucoup d'angoisse ou alors, tu douteras de toi-même. Mais je vais te dire un secret : il arrive à tout le monde de se sentir ainsi de temps en temps ! Même aux adultes. Une vie sans embûches ni problèmes n'existe pas. Car sans le mal, il n'y aurait pas de bien. Même les choses qui te font peur, ou que tu ne souhaites pas faire, font partie de ta vie. Et derrière une mauvaise expérience, il peut toujours se cacher quelque chose de positif. Dans ces histoires, tu vas rencontrer des garçons formidables. Des garçons qui n'avaient pas confiance en eux au début, mais qui ont trouvé le courage de vaincre leur peur. De jeunes garçons qui doutaient d'eux-mêmes, mais qui ont fait preuve de force intérieure. Des garçons qui ont failli abandonner, mais qui ont eu confiance en eux et ne se sont pas laissés abattre. Je suis sûre que toi aussi tu peux faire tout ça. Cependant, tu dois commencer à croire en toi. Ces histoires t'y aideront. Après chaque histoire, tu trouveras une image avec un message important. Tu peux bien sûr colorier l'image. Si possible, avec plein de couleurs différentes. Ainsi, tu pourras mieux assimiler les messages, et tu n'oublieras jamais, dans les moments difficiles de ta vie, que tu es unique, adorable et important pour ce monde. Tu es très bien tel que tu es ! Ce qui t'attend dans ce livre : - Des histoires inspirantes pour garçons, à propos de courage, de force intérieure et de confiance en soi. - Une plume passionnante et proche de la réalité, adaptée à la lecture à voix haute ou pour soi-même. - Des images magnifiques et des messages de courage pour construire une personnalité forte. Ce livre aide les garçons à : - S'accepter (avec toutes leurs forces et faiblesses) - Parler ouvertement de leurs problèmes avec leurs parents - Surmonter leurs peurs et être courageux - Mieux gérer la pression à l'école - Développer l'attention et la confiance en soi

05/2023

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Littérature française

Je hais les dimanches

Je hais les dimanches chantait Juliette Gréco. Cette formule, Hervé Bellec la chantonne quasiment chaque fin de semaine. Quelle journée étrange que le dimanche ! Que faire qui puisse la rendre belle, ou drôle, ou singulière ? 52 chroniques, comme les 52 dimanches de l'année. Et Hervé Bellec nous trimballe de promenade en dîner de famille, de souvenirs sensibles à des scènes épiques, et aussi, parfois, d'une femme à une autre... Il nous dévoile des récits personnels mais dans lesquels tout un chacun se retrouvera, pour le meilleur... et pour le pire ! Extrait : Des années durant, observant depuis ma fenêtre le manège des cyclistes, je ne pouvais m'empêcher de ressentir le plus profond mépris envers ces sportifs du dimanche qui s'imposaient de leur plein gré de tels châtiments. Mon petit blanc dominical à portée de lèvres, je ricanais méchamment tout en tirant sur la première clope de la journée. C'était la belle vie. Jusqu'au jour où un abruti de cardiologue est venu tout gâcher en me disant l'air sinistre que s'il avait juste un conseil à me donner, eu égard à mes antécédents, ça serait d'y aller mollo mollo. "Quels antécédents ?" Il a débranché une à une les électrodes pincées sur ma peau. "Vous savez très bien de quoi je veux parler !" Et de me dresser une liste d'interdits aussi longue que le cahier des charges d'un salafiste. J'ai sursauté : "Les cacahuètes aussi ?" Il a hoché la tête et m'a pétri le ventre la mine navrée avant d'ajouter sans finir sa phrase qu'avec un peu d'exercice... C'est ainsi que j'ai acheté un vélo idiot. Un vélo idiot, c'est une bicyclette sans roue qui avance dans le vide, ou plutôt qui n'avance pas. On a beau suer comme un haleur de la Volga, on ne bouge pas d'un pouce. En résumé, on pédale dans la choucroute. Et c'est ainsi que chaque dimanche que Dieu fait, j'exécute ma petite heure de surplace tout en regardant à la télé les épreuves de biathlon. Moi aussi, j'ignorais jusqu'à ce jour ce qu'était le biathlon, je pensais que c'était un médicament contre les remontées gastriques. A présent, je sais.

03/2015

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Correspondance

Lettres à Elsa Triolet

Une découverte merveilleuse et attendrissante : les lettres d'amour envoyées par Victor Chklovski à Elsa Triolet, issues du fonds Aragon/Triolet. L'existence de ces Lettres était connue et trois avaient fait l'objet d'une traduction, mais les 64 lettres manuscrites en russe n'avaient jamais été déchiffrées dans leur intégralité et encore moins publiées. Ils s'étaient rencontrés lorsque, en exil comme tant d'autres après la révolution en Russie, ils avaient trouvé refuge à Berlin, devenue pour un temps "la 3e capitale russe". Leur brève liaison n'eut pas de suite pour Elsa, mais laissa le pauvre Victor profondément amoureux d'elle, ne cessant de la poursuivre de ses assiduités et de l'assurer de son amour. Chklovski, déjà écrivain reconnu, écrit à Elsa des lettres passionnées auxquelles celle-ci ne donne pas suite mais qu'elle conserva toute sa vie et qu'Aragon lui-même joignit à ses archives léguées au CNRS et maintenant entreposées à la BNF. Les lettres d'Elsa Triolet à Chklovski n'ont quant à elles jamais été retrouvées, sans doute détruites par la veuve de Chklovski à la mort de celui-ci. Ce sont les lettres d'un écrivain amoureux d'un amour non réciproque, mais qui ne perd pas son sens de l'humour et sa malice , qui allaient devenir sa marque de fabrique. Ce sont aussi les lettres d'un homme auquel celle qu'il aime a enjoint de cesser de lui parler de son amour : "Cesse de m'écrire combien, combien, combien tu m'aimes, parce qu'au troisième "combien" je commence à penser à autre chose." Chklovski se plie à l'injonction, et il tirera rapidement de ses lettres un chef-d'oeuvre : Zoo ou Lettres qui ne parlent pas d'amour (réédité en parallèle dans la collection semi-poche "Petite Bibliothèque Slave".) On assiste alors à la fois à la genèse d'un chef-d'oeuvre, Zoo, et au déroulement d'un amour qui dura toute une vie. "Cher ami", écrit-il à Aragon en 1970, à la mort d'Elsa. "C'est seulement maintenant que je me décide à t'écrire. La mort d'Elsa Triolet m'a bouleversé. Tu sais combien j'ai été amoureux d'Elsa. [...] Si elle m'avait aimé, je serais devenu un génie."

07/2023

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Mémoire

Mémoire : vous avez le pouvoir ! : tout comprendre pour mieux s'entraîner et la développer

Développer sa mémoire, la stimuler, l'entretenir et utiliser tout le potentiel de notre cerveau : c'est ce que propose cet ouvrage mené par un duo de choc, Michel Cymes et Fabien Olicard. Car comme on dit deux cerveaux valent mieux qu'un. Fabien Olicard : Michel, si je te demande combien font 7 x 7 ou 12 x 11. Tu connais forcément la bonne réponse ? Michel Cymes : Ben oui Fabien, 49 et 132. Tu sais, je m'en suis farci des maths à l'école et pas que des tables de multiplication, et je m'en sers régulièrement comme tout le monde. F. O. : Si je te demande maintenant de retenir un code qui n'est ni celui de ta carte bleue ni l'accès à ton immeuble. Disons 7698 ? Moins évident non ? M. C. : Dans ce cas, je vais faire appel à une phrase qui va se référer à mon univers mental pour m'en souvenir. Par exemple, 76 m'évoque le match du Bayern de Munich contre l'A. S. Saint-Etienne à Glasgow en 1976 (tu n'étais même pas né ! ). Quant à 98, cela me rappelle... F. O. : ... la première Coupe du Monde remportée par les Bleus ? M. C. : Bingo ! Et un code de plus dans la mémoire ! F. O. : Et il y a encore de la place... M. C. : Surtout chez moi (je rigole ! ). F. O. : Eh non Michel, pas que, on a tous une extraordinaire mémoire... Oui, notre mémoire est prodigieuse, mais ne savons pas toujours exploiter cet énorme potentiel... Et pourtant, que vous soyez encore en étude, dans la vie active, que votre charge mentale personnelle déborde ou que simplement vous preniez un peu d'âge, vous avez forcément à gagner en comprenant mieux vos capacités parfois cachées ! Dans cet ouvrage inédit écrit à quatre mains, Michel Cymes et Fabien Olicard nous livrent toutes les clés pour comprendre le fonctionnement de notre mémoire (comment on retient ? pourquoi on oublie ? ), apprendre à s'en servir efficacement, la stimuler et en prendre soin au quotidien. De la bonne hygiène de vie pour entretenir ses neurones (moins de stress, une alimentation cerveau-friendly, de l'activité physique, des relations sociales...) aux techniques de mémorisation simples et efficaces, vous avez le pouvoir de développer tout le potentiel de votre mémoire. Ne l'oubliez jamais !

08/2023

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Littérature étrangère

Faiseurs d'histoires

" Je sais bien pourquoi je suis là - je suis venue parce que le monde est en train de tourner le dos aux réfugiés, parce que l'Amérique n'est plus l'Amérique, et que l'Europe suit le même chemin : ces nations autrefois chrétiennes ont délaissé leur devoir, remplacé par la certitude de leur privilège et un instinct tribal. " Née en 1979 à Ispahan, Dina Nayeri a vécu une enfance heureuse malgré la rigueur de la société iranienne. Jusqu'au jour où sa mère, convertie au christianisme, est menacée de mort par le régime islamique et fuit le pays avec ses enfants. Pendant deux années difficiles, la famille vit dans la clandestinité à Dubaï puis dans un centre d'accueil pour réfugiés en Italie, avant d'obtenir l'asile aux Etats-Unis. Dina a 10 ans lorsqu'elle commence une nouvelle vie en Oklahoma. Décidée dès la première heure à gommer son identité iranienne pour s'intégrer, elle entreprend alors une métamorphose douloureuse. Ses efforts acharnés la mènent à Princeton, puis à une brillante carrière et un beau mariage. Mais cette existence finit par lui sembler vide de sens : elle décide alors de tout quitter pour entamer une carrière d'écrivain, refait sa vie à Londres et donne naissance à une petite fille. En 2016, pour mieux comprendre son passé et la crise humanitaire qui se joue aux portes de l'Europe, elle part à la rencontre des réfugiés d'hier et d'aujourd'hui, de la Grèce à l'Angleterre en passant par les Pays-Bas. Ainsi, au fil des pages, sa voix se mêle à celle des réfugiés dont elle a croisé la route. Il y a Valid et Taraa, partis d'Afghanistan avec leurs enfants pour échapper aux Talibans, Kaweh, un jeune militant kurde devenu avocat en droit d'asile à Londres ou encore Kambiz, désespéré par des années d'errance et de rejet, qui s'immolera par le feu à Amsterdam. Tous ont quitté un pays qu'ils aimaient et affronté de terribles dangers pour rejoindre l'Europe, où ils peinent à survivre dans des camps surpeuplés. Et s'ils parviennent à obtenir l'asile, une autre épreuve commence : il leur faudra apprendre à réconcilier leur ancienne vie et la nouvelle, à s'intégrer sans se perdre tout en faisant face à une société qui ne leur pardonne rien mais attend d'eux une gratitude infinie...

09/2020

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Critique littéraire

L'atelier du roman N° 40, Décembre 2004 : Jacques Audiberti. Par le feu et par le rire

Audiberti prend pied quelque part du côté de la commedia dell'arte, du burlesque, du mystère de la Passion, de la tragédie shakespearienne, de la clownerie, de la comédie-ballet, de la pantomime dialoguée, voire du Grand-Guignol et de la parapsyrchocomédie. Alain Absire. Dans L'Abhumanisme, traité philosophique qui en vaut bien d'autres, Audiberti rappelle au sens de la mesure le pédant homoncule " livré à la guerre, aux courses de taureaux, à la cuisine, à la femme, à l'instabilité numérale des morts et des naissances, fuyant de toute part dans la bouillabaisse de l'univers ". Et de clore ce chapitre par une sentence sans appel : " L'homme est à gifler quand il prétend avoir des droits. " Pierre Joannon. La terre est vide et le ciel creux jadis peuplés de tant de fêtes. Un temps où nous étions heureux Quand les dieux dansaient sur nos têtes. Fernando Arrabal. Ah oui, Le Cavalier seul d'Audiberti, c'est grandiose. Avec Les Paravents de Jean Genet, de façon un peu différente, c'est l'une des rares pièces occidentales qui parlent de cette fracture, de cette convulsion entre l'Islam, enfin l'Orient en général, puisqu'une grande partie se passe à Byzance et à Jérusalem, et l'Occident. Marcel Maréchal. Nourri du passé, et cependant tout à fait neuf, d'autant plus que les livres de Fabrice Lardreau ne se ressemblent pas, Contretemps est surprenant, amusant, grand et petit, inclassable. Pascale Privey. Il suffit d'entrer dans une discothèque à Paris, Londres ou Tokyo, pour constater que plus personne ne danse encore la valse, le menuet, la gigue ou je ne sais quelle danse vénérable d'Asie. On y dame le sol et se déhanche, en frappant dans les mains, comme dans les villages bantous de mes grands-parents. La mondialisation sécrète ses anti-corps. Henri Lopes. Sous son langage technique et policé, respectueux de grands principes moraux, notre société adopte les normes d'une psychologie d'affaires, obscurantiste et médiatique à la fois, pressée d'attaquer, de réprimander, de facturer. La phraséologie du " travail de deuil " est l'un des masques de ce recul intellectuel et de cette avancée économique qui contribue à faire de la mort un marché comme les autres. Benoit Duteurtre.

12/2004