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Graphisme

Factory Records. Une anthologie graphique

Un beau livre sur Factory Records un des labels les plus importants des années 80 à qui l'on doit Joy Division et New Order et qui a su se créer une identité visuelle. De 1978 à 1992, Factory Records fut l'un des plus importants labels discographiques de Grande-Bretagne. On lui doit la mise sur orbite de groupes aussi célèbres que Joy Division, New Order ou les Happy Mondays, la création des hauts lieux légendaires de la vie nocturne mancunienne que furent l'Haçienda et le Dry, mais aussi l'entrée d'un graphisme d'avant-garde dans le monde de la musique. Les langages visuels élaborés pour cette scène musicale hors norme par des graphistes ou des agences tels que Peter Saville, Central Station Design ou 8vo ont profondément marqué toute une génération et continuent d'influencer de nombreux graphistes contemporains. Cet ouvrage est le premier à retracer l'intégralité des créations visuelles de Factory. L'avant-propos, rédigé par l'un des fondateurs du label, le célèbre Tony Wilson, est suivi d'une introduction qui retrace l'histoire de Factory et de ses principaux graphistes qui tous contribuèrent à initier un vaste public au graphisme de qualité. Organisé chronologiquement, la quasi-totalité des créations portant le célèbre numéro de catalogue Factory - pochettes de disque, éditions spéciales, flyers, affiches, papeterie et même projets architecturaux - est illustrée et commentée. Tous ceux qui se passionnent pour le graphisme et tous les fans du cultissime Factory Records ne pourront être que séduits par ce livre qui relate l'une des aventures culturelles les plus extraordinaires du xxe siècle et transmet toute l'énergie, la créativité et l'enthousiasme d'une des maisons de disques les plus dynamiques - et chaotiques - de toute l'histoire de la musique. Factory Records a déjà été publié en France aux Editions Thames & Hudson en 2006. Il est épuisé depuis près de quinze ans. Il s'agît de sa réédition.

12/2022

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Poésie

Comme un cri d'os, Jacques Simonomis

L'aventure de la revue "Le Cri d'os" s'est achevée en mai 2003, avec la parution d'un ultime numéro double, après avoir publié en dix ans, plus de neuf cents notes de lecture, trois cents auteurs différents, quatre-vingts illustrateurs et réalisé de nombreux numéros spéciaux (Max Jacob, L'école la poésie, François Jacqmin, L'Homme et l'oeuvre, Jean Cassou, Le surréalisme américain, Norbert Lelubre, Théodore Koenig, Luc Decaunes, L'Erotisme...). Moins de deux ans plus tard, le 15 février 2005, le fondateur et directeur du "Cri d'os" , Jacques Simonomis, disparaissait à l'âge de soixante-quatre ans. "Le Cri d'os" renaît de ses cendres, en 2015, l'espace d'un "ultime dernier" numéro. "Comme un cri d'os, Jacques Simonomis" est un essai, suivi d'un choix de textes, qui a paru initialement en 2001, sous le titre de "Jacques Simonomis, l'imaginaire comme une plaie à vif" , et qui reparaît en 2015, dans une édition revue et augmentée à l'occasion du dixième anniversaire de la disparition de Jacques Simonomis. Dans la lignée d'un Tristan Corbière, d'un Alfred Jarry ou d'un Paul Vincensini, Jacques Simonomis, irrité par la bêtise bien-pensante de ses contemporains, a toujours pris fait et cause pour ce qui sort de la norme. Aucune trace du "politiquement correct" chez lui ; mais plutôt de l'humour d'attaque, de la dérision. Son oeuvre est taillée d'un seul tenant dans les méandres mystérieux de la vie, avec son ton, son style, ses différents registres (qui savent aussi parfaitement s'imbriquer les uns dans les autres), ses images, son vocabulaire ; le tout inséparable de la vie collective ; de la vie en société. Cette vie qui, tour à tour, mènera le poète du désarroi à la révolte ; de la douleur à l'amour ; de la dérision à l'imaginaire ; de l'humour au merveilleux burlesque et déchiré.

04/2015

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Littérature française

La ceinture des mariés

"Kaïru, je sais depuis longtemps que tu n'es pas comme les autres. Même si tu es né de cette terre, de notre sang, ton esprit est différent. Tu n'es pas comme les gens de la tribu. Tu marches avec nous, mais je vois bien qu'en fait, tu es d'ailleurs..." Le corps tremblant, en proie à la fièvre, un jeune homme gît inconscient au fond d'une grotte. Seul, au milieu de la chaîne montagneuse de Nouvelle-Calédonie, le jeune Kaïru est plongé dans une transe profonde. Si profonde qu'elle l'emporte très loin, jusqu'aux terres sacrées d'Amérique du Nord. Si intense qu'une ancienne vie lui est rappelée, des liens que même le temps ne pourrait briser. Des années plus tard, Kaïru n'a rien oublié. Toute sa vie durant, il a forgé son esprit, son corps et son âme, et il n'attend plus qu'un signe de l'Esprit pour agir, pour réaliser ce pour quoi il est né : retrouver ce couple qui lui est apparu dans sa vision, et comprendre le lien entre le serment millénaire qu'ils ont fait lors de la cérémonie chamanique de la Ceinture des Mariés et leurs vies d'aujourd'hui. Bien plus qu'une histoire d'amour extraordinaire défiant le Temps, La Ceinture des Mariés est un roman initiatique qui propose une vision énergétique du monde à travers l'enseignement du sorcier-guérisseur Kaïru. Inspiré d'un rêve fait par l'auteure en 1996, ce livre révèle un condensé de ses recherches sur différents courants de pensée et systèmes de croyances, et intègre de façon atypique le nagualisme (le chamanisme toltèque décrit par Carlos Castaneda) et le principe de la réincarnation. Des rencontres significatives ont permis à l'écrivaine de fusionner ces connaissances et de nourrir cette fiction avec le sens et la profondeur que ce rêve a éveillés.

06/2020

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Economie (essai)

ESS : une dynamique d’innovations et d’émancipation

Economie sociale et solidaire (ESS)A : une tradition d'innovations et d'émancipation Les militantes et militants d'une ESS émancipatrice continuent à innover et à transformer la société française. A partir de l'expérience de l'auteur, le livre cherche à montrer comment en France, au XIXème siècle, des femmes et des hommes, en voulant répondre aux situations nées de la première révolution libérale, en faisant face à la nécessité, en portant leurs projets collectifs, ont été contraints à innover, à mettre en place des formes nouvelles, à créer des mouvements qui vont marquer leur temps et transformer en profondeur la société. Tandis que l'Etat et le capitalisme ont, en permanence, cherché à intégrer, à récupérer ces propositions nouvelles, mutualistes, coopératives et associationnistes, en s'efforçant ainsi de desserrer les pressions sociales ou en assurant la marchandisation de tout ou partie des champs où l'Economie sociale intervenait, de nouvelles générations militantes confrontées aux prédations libérales actuelles ont continué à apporter des réponses innovantes aux besoins et situations ainsi créées. Ces nouvelles générations, comme beaucoup parmi les précédentes, répondent par des initiatives solidaires et démocratiques aux évolutions du temps et outillent les nouveaux mouvements sociaux autour du travail, du logement, des combats environnementaux, de la libération des femmes, de l'accueil et de la défense des immigrés. Face aux impasses du capitalisme financier, confrontées aux nouvelles stratégies d'un Etat devenu celui du Marché, aux questions nées des évolutions numériques, ces forces militantes de l'Economie sociale et solidaire posent celle-ci en norme alternative pour l'économie de demain. Elles s'inscrivent, notamment, dans le débat sur les communs qui postule d'autres approches de la propriété et cherche un dépassement du capitalisme. A l'instar des fondatrices et fondateurs de l'Economie sociale dans leurs rapports aux philosophes socialistes du XIXème siècle, ces forces inspirent bien des penseurs critiques de notre temps et, dans un effet dialectique, s'emparent de leurs travaux dans leur bataille pour l'émancipation.

09/2023

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Essais généraux

SOS planète Terre. Des voix s'élèvent pour un monde meilleur

La planète souffre. La planète se meurt. Tel est le cri d'alarme que lance ce livre poignant qui regroupe les témoignages de scientifiques, visionnaires, personnalités du spectacle, hommes d'affaires et jeunes activistes, qui n'ont pas l'intention de rester les bras croisés et appellent à agir, et à réagir. Maintenant. Non, la cause environnementale n'est pas une lubie d'écolos bobos. Non, elle n'épargne personne. Oui, il est temps de sortir du déni collectif. Et oui, nous devons changer nos habitudes et modes de vie. Et vite. Saviez-vous que des140 milliards (sic) de vêtements que nous produisons chaque année, 70% finissent dans une décharge ? Saviez-vous que près de 80% du plastique des océans provient de 1% des fleuves et rivières du monde entier ? Saviez-vous qu'une personne sur neuf dans le monde n'a pas accès à l'eau potable ? Vous apprendrez bien d'autres choses encore dans cet ouvrage à la fois saisissant et passionnant. Les enjeux et l'état des lieux que dresse le fameux climatologue Gavin Schmidt sont alarmants, mais les messages d'espoir et d'appel à une action collective, comme celui lancé par le président du Forum économique mondial, Borge Brende, sont encourageants. Des voix s'élèvent donc... et pas n'importe lesquelles : Robert Redfort, Marion Cotillard, Leonardo DiCaprio, Cate Blanchett, Javier Bardem, Al Gore, Greta Thunberg, Elon Musk, Richard Branson, Sting, Brad Pitt, Obama, pour n'en citer que quelques-unes. Toutes animées d'un amour et d'un grand respect pour la nature, mais aussi d'une détermination à agir pour la préservation et la survie de notre planète, illustrée ici de photographies à la fois merveilleuses et poignantes. Des idées innovantes, des initiatives judicieuses, des rêves qui se rapprochent de la réalité, une philosophie green qui s'appliquent à la mode, les affaires, le tourisme, l'art et la culture... , et qui pourraient bien sauver la planète, si tout le monde s'y mettait.

10/2021

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XVIIe siècle

Vauban, l'homme. Infatigable serviteur et modèle d'humanité

Le titre du livre en dit l'objet : faire connaître le génie en tant qu'homme. Ce que le maréchal Le Prestre de Vauban a édifié et écrit ne constitue pas le thème de l'ouvrage. Et pourtant, chacune de ses réalisations et chacune de ses réactions portent des traces de son être intime. Les messages au roi sur l'état de certaines campagnes témoignent de son attention et de son humanité. Son étude sur les galères dévoile sa curiosité intellectuelle. Les citadelles et leurs portes font voir l'artiste. Plusieurs comportements tout au long de sa vie prouvent sa sensibilité. L'auteur s'efforce de rassembler et classer ces innombrables "signaux faibles" , ces petits tessons, comme les témoignages des contemporains du maréchal, pour esquisser en mosaïque, un portrait de la personnalité de cet homme moderne, indépendant et plein d'humour. La France et la Belgique sont constellées de citadelles et d'ouvrages fortifiés par Vauban. L'homme est surtout connu comme architecte militaire et preneur de place. Mais l'auteur veut apporter un éclairage différent sur le personnage. Il étudie son caractère et sonde son coeur pour découvrir les ressorts de son âme. Il cherche à reconnaître les qualités qui animent une telle énergie dans la vie et soutiennent une telle richesse dans les oeuvres. Sa passion du service et son souci patriotique de la France profonde restent un modèle. Vauban et sa famille ont leurs racines notamment dans la région de Vézelay. Ces racines sont un élément essentiel pour qui veut comprendre le bon sens de ce personnage hors norme. ------------------------ - l'auteur présente la double qualité d'être officier de Marine et d'appartenir à la famille ; il descend en ligne directe de Vauban, par sa fille Charlotte épouse de Charles de Mesgrigny, comte d'Aunay, le seul de ses enfants à avoir eu une descendance (légitime) ; - le livre contient ou fait référence à des documents inédits ; - pour le public de Belgique, à noter que l'auteur a une ascendance belge (pierre tombale dans la cathédrale Saint-Michel à Bruxelles).

10/2022

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Art, culture

Déviances féminines dans la famille hispanophone. Evolution et transgression du modèle familial traditionnel, Textes en français et en espagnol

Cet ouvrage explore les concepts de modèle et de transgression tels qu'ils se manifestent en "terres hispanophones". Dans la continuité du séminaire "femmes en résistance(s) ou en rupture", les communicants se sont intéressés à la question de la déviance féminine. Toutefois, dans un esprit de renouveau, la famille fut au coeur de cette nouvelle activité de recherche. Constitutives de l'ordre social, les normes et les transgressions structurent la société et régulent les relations entre les hommes et les femmes. Société et famille sont deux réalités intimement liées : les choix de la communauté familiale sont déterminés par la norme sociale et sont, par conséquent révélateurs de valeurs sociétales. Structure de base de toute communauté, le cercle familial constitue le cadre privilégié dans lequel les enfants apprennent l'ensemble des règles de comportement qu'ils devront assimiler pour intégrer pleinement la collectivité à l'âge adulte. Espace de fabrication des individus, de conventions, de contraintes et d'interdits, la famille est également source d'oppression. Dans de nombreuses sociétés, la raison du "sexe fort" s'impose aux autres membres de la maisonnée, notamment aux épouses et aux filles, premières victimes des normes de genre. Aussi, l'existence de modèles familiaux sexués implique des pratiques féminines "hors la loi" qui sont à l'origine de profils de femmes "atypiques" telles que les divorcées, les prostituées, les filles-mères, les mères infanticides ou celles qui délaissent leur(s) enfant(s) pour diverses raisons, les femmes dont la transgression s'inscrit dans la violence comme les filles parricides ou les épousés maricides. C'est pourquoi la question des marginalités féminines au sein de l'intimité familiale nous donne l'occasion de mieux saisir les règles sociales que tout individu se doit de respecter s'il ne veut pas se retrouver marginalisé ou exclu. Aucune construction sociale n'étant immuable, nous nous sommes également attachés à comprendre comment des pratiques féminines dissidentes contribuent, ou pas, à déplacer les interdits et à faire évoluer les normes familiales et sociétales. 3RIX 22 €

07/2021

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Pléiades

Romans, récits et nouvelles. Volume 1 : L'appel du monde sauvage ; Le peuple de l'abîme ; Le loup des mers ; Croc-blanc ; Nouvelles (1899-1908)

Nul n'est plus difficile à saisir que Jack London. Ecrivain populaire, selon un étiquetage hâtif, lu dans les foyers plutôt qu'à l'université, mal édité aux Etats-Unis, pourtant traduit dans toutes les langues, connu et aimé dans le monde entier, il semble appartenir, plutôt qu'à la littérature, à un imaginaire collectif où la dénomination "Jack London" incarnerait l'esprit d'aventure sous ses formes les plus violentes. Sa vie, menée à un train d'enfer, est souvent confondue avec ses livres, l'ensemble composant une sorte de légende hybride dans laquelle "la vie" ne cesse de l'emporter en prestige sur des ouvrages qui n'en seraient que la pâle imitation. C'est oublier que les équipées du jeune London sont inspirées des récits héroïques lus dans son enfance : la littérature précède et commande la carrière tumultueuse du jeune aventurier risque-tout. Ses livres sont les produits d'une authentique volonté créatrice. Mais il faut être juste : London, mythographe de lui-même, n'a pas peu contribué à cette confusion. L'autodidacte, l'ange au corps d'athlète, l'écrivain-chercheur d'or, l'écrivain-navigateur, le reporter, le prophète de la révolution socialiste, le gentleman-farmer - les images qui composent le mythe sont largement une création de cet homme acharné à goûter de toutes les intensités que la vie peut offrir. Revenir aux textes de Jack London et le rendre à la littérature, telle est l'ambition de ces volumes, enrichis de la totalité des illustrations et photographies des premières éditions américaines. Les traductions, nouvelles, s'efforcent de ne pas atténuer les étrangetés d'un style que l'écrivain a souvent déclaré s'être forgé sans autre maître que lui-même. Tous les genres que London a abordés sont représentés : le roman, le récit, le reportage, l'autobiographie. Une place importante a été faite à la nouvelle : on propose en tout quarante-sept proses brèves, et c'est peut-être par là qu'il faut commencer pour saisir ce que London demande à l'écriture de fiction.

10/2016

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Contes et nouvelles

Au ciel comme en terre. Nouvelles

Les dix nouvelles que le lecteur va découvrir dans ce livre sont reliées par un fil d'Ariane. Chacune d'entre elles met aux prises des hommes et des femmes avec la terre où ils vivent, avec les arbres et plantes qu'ils y cultivent et qui forment les paysages qui sont devenus leur cadre de vie. Que ce soit au coeur de Paris, sur les plateaux du Doubs, à Marrakech ou dans la plaine marrakchie, chacune et chacun de ces personnages ne saurait se comprendre sans que soit observée la relation qui est la leur avec leur environnement familier, natal ou d'adoption. L'enracinement de chacun d'entre nous dans un substrat où il puise sa force, sa folie parfois, l'essence de ses passions, est en effet une donnée fondamentale de nos vies. Tous ont un point commun : leur destinée est liée, indissolublement, à la terre qu'ils cultivent ou possèdent et, pour Angel, à l'infiniment petit des végétaux qu'il sait faire pousser dans ces jardins en miniature que sont les bonsaïs en pot. Ces personnages sont les fils - et les filles - du hasard ou de la nécessité. Leurs caractères, leurs pulsions, leurs impulsions, le chemin qu'ils ont emprunté, guidés par on ne sait quelle attraction tellurique, ont forgé leur singulier destin. Tous ont croisé sur leurs chemins improbables des êtres sans lesquels rien de ce qu'ils vécurent ne se serait produit. Des êtres chers, des êtres sulfureux, des êtres malveillants ou nocifs, des hommes et des femmes qu'ils ont aimantés par leur charisme ou leur fragilité, leur réputation ou leur seule présence fortuite quelque part, à un instant de leur destin. Ils sont désormais figés comme des figures de cire, dans ces pages, saisis dans l'instant qui scelle leur sort, souvent cruel, comme la vie sait le réserver aux femmes et hommes de bonne volonté. Car tous l'étaient, de bonne volonté...

12/2021

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Terrorisme

Hyper-Héros. L'histoire de l'homme à la casquette

Après les best-sellers Le Code d'Esther et le Secret de la Ménorah, Yohan Perez vous livre une enquête inattendue sur l'attentat de l'Hyper Cacher, avec un témoignage inédit, accompagné pour cette nouvelle aventure de Camille Salomon, autrice engagée de romans jeunesse. Le 9 janvier 2015 en début d'après-midi, soit deux jours après le drame tragique de l'attentat contre Charlie Hebdo qui a mis la France en émoi, un terroriste de la même sphère djihadiste que les frères Kouachi rentre dans un supermarché cacher, porte de Vincennes, pour y commettre l'irréparable. Son but ultime : assassiner le plus de personnes possibles... Quatre hommes perdront la vie : Yohan Cohen, 20 ans, Philippe Braham, 45 ans, François-Michel Saada, 64 ans, Yoav Hattab, 21 ans. Le 20 janvier, Lassana Bathily, sera hissé au rang de héros national et naturalisé français pour acte de bravoure, pour avoir sauvé des otages. Il sera surnommé par la presse "Le héros de la Porte de Vincennes" . En parallèle, une rumeur avec des vidéos et des photos à l'appui circulera sur les réseaux sociaux, concernant l'étrange comportement d'un homme portant une casquette, qui sera très vite soupçonné, d'après une thèse complotiste, d'être un complice du terroriste. Et si cet homme était celui qui avait permis de mettre fin à cette prise d'otages en sauvant de nombreuses vies ? Et si cet homme était le vrai héros de cette journée ? Etes-vous prêts à vivre ces moments en immersion dans le huis clos de l'Hyper Cacher ? Alors suivez nous ! Grâce au témoignage inédit de l'homme à la casquette, ce héros de l'ombre et à l'analyse de quatre éminents intellectuels, nous tenterons de comprendre comment se forge l'esprit des héros. Avec la participation de Mariacha Drai, Raphaël Enthoven, Boris Cyrulnik et du Rabbin Merovah Zerbib.

12/2021

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Beaux arts

Chevaux et cavaliers arabes dans les arts d'Orient et d'Occident

En arabe, le terme furûsiyya désigne les disciplines scientifiques et techniques se rapportant au cheval dans son acception la plus large. Forgé dès la seconde moitié du VIIIe siècle de l'ère chrétienne sous le règne des califes abbassides, ce vocable recouvre l'équitation et le dressage, l'hippologie et l'art vétérinaire, l'art et la technologie militaires, la formation du cavalier et du fantassin, la cynégétique et les sports d'adresse. A ces pratiques s'ajoute un code de vertus chevaleresques. Cet ensemble témoigne de la passion que les Arabes nourrissent pour le cheval depuis l'Antiquité tardive, héritiers en cela de traditions antérieures ou voisines. Les arts islamiques reflètent cette passion et la place du cheval dans le vécu et dans l'imaginaire arabo-musulman. Les représentations de chevaux et de cavaliers foisonnent évidemment dans les manuscrits et les miniatures, mais aussi sur les céramiques, les métaux, les textiles. Ces figurations, dans lesquelles le harnachement du cheval et l'équipement du cavalier sont détaillés avec soin, transcrivent une réalité qui dépasse la nécessité fonctionnelle pour faire de ces éléments des chefs-d'œuvre de l'art décoratif. L'ouvrage invite à la découverte des univers équestres de l'Islam - les sources, la furûsiyya, le cheval et le prince, le cheval littéraire - et propose d'aller au-delà avec la vision du cheval arabe, s cette fois en terme de race, dans la création artistique occidentale du XIXe siècle. À la suite de la campagne d'Égypte et du voyage des artistes en Orient, celui-ci véhicule le goût de l'ailleurs et féconde l'imagination. Les essais et les commentaires d'œuvres rédigés par des historiens, des historiens de l'art, des conservateurs de musées et de bibliothèques apportent un éclairage nouveau et multiple sur la relation de l'homme avec sa " plus belle Conquête ". Catalogue de l'exposition présentée à l'Institut du monde arabe à Paris du 26 novembre 2002 au 30 mars 2003.

11/2002

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Sociologie

Histoire de l'action sociale à Pantin (XVIIe-XXe siècle)

Pierre Trudeau nous livre une page de l'histoire de la commune de Pantin en Seine-Saint-Denis. La période étudiée, qui commence au XVIIe siècle, est suffisamment longue pour mesurer l'ampleur des bouleversements entraînés par le progrès des connaissances scientifiques, le développement de la communication, les mutations dans le domaine politique, économique, social et religieux. On a souvent l'habitude de dire que l'action sociale a vraiment pris naissance avec la Révolution française qui a créé des bureaux d'aide pour le service des démunis. Pourtant, cette naissance n'a pas été spontanée et des initiatives avaient existé antérieurement. Une grande évolution a eu lieu dans la manière de regarder et de soutenir les blessés de la vie. Elle a été sous-tendue par trois courants de pensée qui se sont parfois rudement affrontés mais qui, en s'additionnant, ont permis à la société civile de s'emparer du problème. Le premier courant est issu dans notre pays de la mouvance chrétienne : Vincent de Paul en a été une figure centrale au XVIIe siècle. Le deuxième a ses origines dans la réflexion des philosophes du siècle des Lumières. Il a permis de définir la séparation du politique et du religieux, et de réfléchir à la tolérance et aux droits de l'homme. Le dernier courant a été porté par les luttes de la classe ouvrière qui est devenue actrice de sa libération. Toutes ces forces ont permis de travailler à construire un monde plus juste. Cet essai examine comment a été vécue, pas à pas, cette évolution dans un petit village de la plaine de France, devenu une ville industrielle malgré les blessures de différentes guerres. Durant cette longue période, les Pantinois ont été attentifs à la place donnée aux pauvres. Cette attitude a marqué durablement le service social qui y est né et qui s'y est développé ; les progrès se sont réalisés à travers initiatives et conflits. Ce parcours n'est ni un modèle, ni une norme, mais il a l'avantage d'avoir véritablement existé.

04/2014

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Littérature étrangère

Alphabets

Jorge Luis Borges se plaisait à dire qu'il laissait à d'autres le soin de se glorifier des livres qu'ils avaient écrits, car il préférait pour sa part tirer gloire des livres qu'il avait lus. Cette anecdote donne le ton d'Alphabets, ouvrage dans lequel Claudio Magris nous convie à un long voyage à travers des livres qui ont laissé en lui une durable empreinte. La littérature est à ses yeux une expérience de vie. Elle soutient ou attise l'intensité de notre existence et en dilate infiniment les confins. Il évoque dans Alphabets des livres qui nous forment, mais aussi des livres qui ont à la fois le pouvoir de nous blesser et d'apaiser la blessure. Des livres qui nous permettent de connaître et d'ordonner le monde, et d'autres qui en révèlent le chaos destructeur, l'enchantement et l'horreur. Des livres qui s'entrelacent à la vie, se confrontent à l'Histoire et nous marquent parfois de leur "signe absolu" . Des livres qui transcendent leur propre perfection esthétique pour dire la douleur non moins que la beauté, l'amour non moins que la tragédie ou l'abjection. Des livres traversés par des lueurs salvatrices et d'autres qui se penchent au bord du néant. Au terme d'un vaste et passionnant périple qui nous emmène à la rencontre de nombreux écrivains et qui explore des thèmes aussi divers que la colère, le courage, la mélancolie ou la guerre, Alphabets se conclut par une réflexion lucide et nuancée sur les rapports entre littérature, éthique et politique. On découvre alors que, avec ce nouveau livre, le grand écrivain triestin a dessiné en filigrane une sorte d'autobiographie littéraire, comme dans le célèbre apologue borgésien où un artiste peint des paysages, des montagnes, des îles et s'aperçoit au soir de sa vie qu'il a en réalité composé son autoportrait.

02/2012

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Sociologie

Signes, couleurs et images de l'Europe

Notre vaste communauté de peuples peine à s'accorder sur l'originalité de sa propre personnalité, cinquante ans après la signature des traités de Rome et tandis que se poursuit l'élargissement de l'Europe de 1957. Malgré ces quelques repères officiels que sont le drapeau bleu étoilé, L'Hymne à la joie, la célébration de la journée du 9 mai et la devise "Unie dans la diversité", l'Europe souffre d'une manifeste carence en matière de représentation emblématique et symbolique. Ensemble disparate dont on peut se plaire à souligner l'imprécision des frontières, le continent se défait lentement des pesanteurs de la tradition historiographique et de la prégnance des mémoires collectives. L'histoire écrite et racontée conserve l'empreinte de ces nationalismes qui ont empêché de "dégager le tronc commun des mémoires européennes", selon l'expression de Charles-Olivier Carbonell. La réflexion sur les thèmes croisés des signes, des couleurs et des images de l'Europe proposée dans cet ouvrage procède du questionnement de chercheurs d'horizons disciplinaires très divers. Les auteurs ont ici été invités à éclairer les enjeux de leur représentation dans une perspective imagologique, au sens historique et sociologique du terme et les ont explorés à partir de la notion de point de vue. Ils ont interrogé l'histoire de la construction européenne en se fondant sur la représentation qu'en ont donnée et qu'en forgent sans cesse les différents protagonistes. Ils proposent une réflexion sur l'image de l'Europe et, au-delà, sur les images conceptuelles que chacun se forge de soi à travers l'autre - représentations iconographiques (photographies, situation véridique ou fantasmée des territoires et des populations sur la carte de l'Europe, dessins de presse, affiches, logos, drapeaux...), symboliques culturelles (repères et formalisations langagières, recherche de racines communes) et concluent à la lente et difficile formation d'un "imaginaire européen", mélange de traditions séculaires et d'expériences plus actuelles.

09/2011

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Droit

Principes des négociations pour servir d'introduction au droit public de l'Europe

Admiré à l'égal de Rousseau par les révolutionnaires de la fin du XVIIIe siècle, utilisé comme référence par les apprentis diplomates dans toute l'Europe, Mably (1709-1785) est l'un des philosophes des Lumières qui a le plus influencé la pensée du XVIIIe siècle sur les relations internationales. Les Principes des négociations (1757) s'inscrivent dans le débat sur les relations entre les Etats qui parcourt toute l'époque moderne. La contribution de Mably est capitale. Les Principes des négociations contribuent à fixer une norme de même importance, dans le domaine restreint des relations entre les peuples, que L'Esprit des Lois pour l'ensemble de la réflexion politique des Lumières. Le projet de Mably est de fonder une science morale des négociations. Il s'agit de montrer qu'au-delà des événements et de l'action des passions des hommes d'Etat, il existe des éléments objectifs qui déterminent les relations entre les peuples. La critique mablienne de l'ordre européen est une remise en cause globale de la politique internationale de son temps. Elle ne se contente pas d'une condamnation morale des pratiques de la diplomatie d'Ancien Régime, mais cherche en profondeur les causes structurelles des conflits qui ensanglantent l'Europe et le monde. Ces facteurs premiers des guerres entre les puissances, Mably les trouve dans l'organisation des Etats et dans une politique économique d'accumulation primitive. La société internationale et le modèle de l'Etat-nation qui lui sert de base traversent aujourd'hui une crise de redéfinition. Cette phase historique de transition réactualise la problématique de la paix et de la puissance au centre de l'œuvre de Mably. Bien que vieux de plus de deux siècles, le programme mablien de justice, de modération et de transparence dans les relations internationales peut encore nous aider à penser les dialectiques de la puissance et du droit, de l'hégémonie et de la régulation, de la politique et de la morale.

04/2001

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Pléiades

Oeuvres complètes. Volume 3, Histoires Tome 1

Les oeuvres publiées dans ces deux volumes furent longtemps qualifiées, en France, de "Drames historiques". Mais l'esthétique des pièces de Shakespeare n'a évidemment rien à voir avec celle du Cromwell de Hugo. C'est sous l'intitulé "Histoires" (Histories), qui figure explicitement au titre de l'une d'entre elles, L'Histoire d'Henry IV, que les éditeurs des Ouvres complètes de 1623 publièrent dix des douze pièces reprises ici. Shakespeare y met en scène l'histoire d'Angleterre, hantée par le spectre de la guerre civile. De Richard II, monarque renversé, et d'Henry IV, usurpateur légitimé, jusqu'à Richard III, le dernier Plantagenêt, il retrace les ruptures dynastiques qui ont abouti à l'avènement des Tudor, dont la dernière représentante, Elisabeth I ?? , règne encore quand il écrit. Il reste fidèle, pour l'essentiel, au modèle transmis comme "vrai" par l'historiographie de son temps ; les chroniqueurs, par exemple, propagent presque tous la légende d'un Richard III démoniaque et contrefait, meurtrier et tyran régicide dont la Providence veut qu'il tombe sous les coups de l'ange de lumière qu'est le premier souverain Tudor. Mais Shakespeare écrit en poète, non en historien. Mieux, c'est en écrivant l'histoire qu'il devient poète : sa carrière de dramaturge commence avec les trois parties d'Henry VI, qui le rendent imméditement célèbre. Ces Histoires mêlent le mythe, l'épopée et la tragédie. Réclamant "un royaume pour théâtre, des princes pour acteurs", Shakespeare met en oeuvre toutes les ressources de sa poésie pour donner à voir tantôt les froids calculs de la politique machiavélienne, tantôt les "vastes champs" des batailles de France, tantôt les souffrances de l'Angleterre. Mais ces pièces mêlent aussi "les rois et les bouffons", et c'est en créateur hors norme, et non en chantre de la mythologie nationale, que Shakespeare a créé l'un de ses personnages les plus drôles et les plus inoubliables : "l'énorme montagne de chair", nommée Falstaff.

10/2008

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Musique, danse

Dieux et divas de l'opéra

Art d'exhibition et art populaire, l'opéra est un monde fantastique et enchanteur : les décors et costumes splendides, les illusions produites par les machines soutiennent le charme puissant des voix qui, à la scène comme à la ville, provoque les passions. La diva appartient pleinement à la magie de cet univers : les applaudissements que mérite son talent sont prolongés par une adoration qui entraîne les extravagances et parfois les caprices. En retraçant la carrière de plusieurs centaines de ces interprètes illustres, Roger Blanchard et Roland de Candé, tout en laissant sa part au mythe et en relatant de nombreuses anecdotes, brossent une histoire de l'opéra : on passe ainsi des virtuoses de cour, des grands castrats et des prime donne qui fleurissent dans l'Europe baroque (Florence, Venise et Naples, Paris, Vienne, Prague, Dresde...) à l'époque reine où triomphent les divas, telles la Malibran ou la Pasta. A ce triomphe du bel canto, dominé par les Italiens (Rossini, Bellini, Donizetti...) succède un approfondissement dramatique qui, tout en exigeant des interprètes un héroïsme immense, s'attache moins au " beau chant " cultivé pour lui-même. Verdi et Wagner imposeront de nouveaux styles vocaux. Après la tragédie des deux guerres mondiales, peut-il exister encore des dieux et des divas ? Le temps des Malibran, Jenny Lind, Patti, Melba est révolu. Dans les années 1950, le mythe s'est trouvé passagèrement revivifié par la personnalité de Maria Callas : son destin tragique a fait d'elle la dernière diva. Alors que, de nos jours, la rigueur exigée fait perdre aux chanteurs leur " aura ", que le professionnalisme est la norme et que les grands chefs d'orchestre imposent leur autorité musicale aux divinités soumises, on retrouvera dans ce livre une époque révolue où les aficionados assiégeaient la loge d'une cantatrice, arrêtaient sa voiture dans la rue, provoquaient sur son passage une véritable émeute, donnaient la sérénade sous ses fenêtres...

10/2004

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Sociologie

Le partage. Forum international Le partage Maison de l'Unesco, 25 et 26 novembre 2003

L'Académie Universelle des Cultures que préside Elie Wiesel, prix Nobel de la Paix, organise chaque année un prestigieux Forum international : dans ce cadre, les membres de l'Académie et des experts de toutes disciplines ont réfléchi en 2003 sur le partage. " Serait-ce une utopie de suggérer la vision morale d'un autre monde qui, en raison des turbulences qui le traversent, reste lié par sa démarche et uni dans son destin, autrement dit, par la nécessité absolue de partager à tous les niveaux ? " s'interroge Elie Wiesel. Les intervenants ont exploré le sens profond ainsi que les dimensions et les applications du partage. Prenons par exemple la société démocratique où " le devoir de partage " constitue la base même de la vie commune, le domaine économique où la part du gâteau prise par chacun conditionne la taille de la part de tous les autres, le domaine culturel où le désir de partager inspire les créateurs, qui font de leur talent, de leur savoir, une offrande qui envahit toute la société. Ils nous ont aussi fait part de leur expérience. Parmi eux, Jacqueline de Romilly a évoqué la complexité du partage entre frères, Alain Minc et Christophe Aguiton : le partage des richesses, Jérôme Bindé : le partage des connaissances et du savoir, Umberto Eco et Franz-Olivier Giesbert : le partage de l'accès à l'information, Bernard Kouchner : l'invention d'un système de santé universel, Junzo Kawada : le partage de la mémoire collective, Jorge Semprun : les mémoires récalcitrantes, Heinz Wismann : deux mémoires : celle de l'Europe de l'Ouest et de l'Europe de l'Est, Michelle Perrot : le partage des sexes, Helena Kennedy : le partage des cultures ; enfin, autour d'une table ronde, Julia Kristeva, le Père Pierre Ceyrac, Furio Colombo, Pierre Zemor et Sœur Emmanuelle ont évoqué le partage comme expérience humaine, expériences religieuses, usages ou traditions pour conclure : être humain signifie partager.

11/2004

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Histoire de France

Marie de Gournay. Itinéraires d'une femme savante

A vingt-cinq ans, Marie le Jars croyait avoir atteint la gloire : Lipse, le plus célèbre érudit du temps, l'avait présentée à toute l'Europe lettrée comme un prodige et reconnu le nom qu'elle s'était donné, Marie de Gournay. A trente ans, elle assurait la première publication posthume des Essais et justifiait ainsi le titre que leur auteur lui avait offert : la Fille d'alliance de Monsieur de Montaigne. Gloire fragile : aux yeux de ses contemporains, une femme peut souffrir et sentir, elle ne saurait penser. Elle persiste pourtant, bien décidée à tenter l'aventure d'une vie hors norme. Les guerres civiles qui ruinent sa famille lui offrent un espace de liberté. Suivant l'exemple des hommes de lettres, elle travaille à se construire un réseau de protecteurs : non sans mal, ni sans échecs, puisque ses espoirs de ligneuse s'effondrent devant la victoire finale d'Henri de Navarre. Du moins devient-elle de plus en plus habile à se mouvoir parmi les soubresauts de la politique. Elle offre sa plume aux souverains, quels qu'ils soient, et à leurs serviteurs : la reine Marguerite, Henri IV, Marie de Médicis, Louis XIII, la marquise de Guercheville, première dame d'honneur de la reine mère, les ministres Villeroy et Jeannin, puis Richelieu. Elle obtient les privilèges d'édition des Essais et de ses propres œuvres. Elle bénéficie d'urne pension royale. Elle s'affirme alors comme femme qui pense, publie ses avis sur la traduction, la langue, la poésie, l'actualité politique et religieuse. On la traite de " femme publique " ou de vieille folle : peu lui importe. Par sa vie, par ses écrits, elle démontre l'égalité des femmes. Sur ce chemin écarté elle rencontre d'autres aventuriers : Théophile de Viau, le poète persécuté dont elle prend la défense, et tous ceux qui ont fait le pari d'explorer l'impensable, les libertins. Avec eux, elle peut enfin rire de la folie du monde.

05/2004

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Littérature française

Histoires d'amour & autres atrocités

Depuis qu'il était au chômage, les choses n'avaient fait qu'empirer à la maison. Il fallait se rendre à l'évidence, les vingt-huit mètres carrés de l'appartement HLM étaient incapables de contenir leur haine réciproque. De la chambre à la salle de bains, tout n'était que recoins malcommodes, réduits exigus où étouffait leur bien-être, angles aigus auxquels sans cesse s'affûtait un peu plus leur rancoeur. Seul le séjour pouvait passer pour une pièce à vivre, par ses dimensions en tout cas. Car pour ce qui était du quotidien, il s'apparentait plutôt à un champ de bataille où tous les coups étaient permis, les plus bas de préférence. Ursula buvait, ce qui n'était pas nouveau, mais elle buvait maintenant dans des proportions bien plus considérables que par le passé, quand ils vivaient dans leur sordide cabane, du côté des étangs. Sa pension d'invalidité passait dans l'alcool. Elle buvait de la vodka ; celle avec de l'herbe de bison dedans, qu'elle achetait avec les économies qu'elle cachait dans son immense soutien-gorge. - T'avise pas d'y fourrer tes gros doigts dégoûtants ! avait-elle dit un jour à Eugène sans qu'il eût manifesté quelque intention que ce fût. - Pas d'danger que j'aille salir mes doigts délicats sur tes gros nibards crados ! avait rétorqué Eugène et il n'avait eu le temps que de baisser la tête pour éviter la gifle monumentale qui rôdait dangereusement dans l'orbite de sa face. A travers les destins singuliers d'hommes et de femmes que tout semble séparer, ces dix-huit récits baroques et grinçants, souvent teintés d'humour et de poésie, composent à petites touches une fresque haute en couleur de ce que peut devenir la vie à deux dans ce qu'elle a de torride, terrible ou émouvant. Chaque étape de la vie amoureuse est jalonnée de moments intenses, tragiques parfois, ici mis en lumière au fil d'une narration polyphonique, chaotique, mais diaboliquement cohérente.

06/2020

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Beaux arts

Alain Kirili

Né en 1946, Alain Kirili vit et travaille à Paris et New York. En 1972, il expose pour la première fois à la galerie Sonnabend à Paris. Sa sculpture actualise les moyens et les matériaux traditionnels (terre cuite, plâtre peint, fer forgé, bronze). Il transforme également des matériaux contemporains tels que l'aluminium et la résine. La diversité des médiums et la dimension spirituelle de la création sont aussi des traits caractéristiques de son oeuvre comme l'ont montré par exemple ses collaborations avec des musiciens de jazz américains. Ses sculptures figurent dans de nombreuses collections privées et publiques telles que le Museum of Modern Art de New York, le musée Ludwig de Cologne, la collection Raymond Nasher de Dallas, les musées de Grenoble et de Saint-Etienne. Parmi les commandes publiques qu'il a réalisées, on peut voir ses sculptures Grand Commandement blanc à Paris, dans le jardin des Tuileries et Ascension (récemment installée) à l'abbaye de Montmajour. Robert C. Morgan a un Master of Fine Arts en sculpture et un doctorat en philosophie de l'art. Il est critique d'art et écrit dans un grand nombre de revues internationales et de magazines professionnels. Il est rédacteur à Sculpture Magazine, New York Arts et Tema Celeste (Milan) ; il collabore également à Art News. Il est en outre l'auteur de catalogues et de monographies. Parmi ses ouvrages récents, citons Art into Ideas : Essays on Conceptual Art (1996), The End of the Art World (1998), Bernar Venet, 1961-1970 (1999), Gary Hill (2000) et Bruce Nauman (2002). En 1999, il obtient le premier prix Arcale de critique d'art, à Salamanque, et il est élu membre du jury du prix Unesco à la biennale de Venise. Robert Morgan est également poète et artiste ; il vit et travaille à New York mais voyage aussi dans le monde entier. Il occupe les fonctions de professeur adjoint des beaux-arts au Pratt Institute et de conseiller du doyen au Rochester Institute of Technology de New York.

09/2002

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Beaux arts

Michel-Ange Tome 2 : Depuis la chapelle Sixtine. De 1512 à 1564

Ce livre a pour ambition de donner à voir et à comprendre, chronologiquement, le meilleur de tout l'oeuvre peint, de tout l'oeuvre sculpté et de tout l'oeuvre dessiné de Michel-Ange (1475-1564). Ovni dans le monde de l'édition, il est le fruit d'un dispositif éditorial hors norme : plusieurs centaines d'images, reproduisant les détails époustouflants de plus de cent peintures, sculptures et dessins, forment un récit visuel apparenté à la BD, où chaque image s'accompagne d'une phrase, ou d'une amorce de commentaire, dont la continuité produit une véritable et nouvelle histoire de l'artiste. A égale distance du livre d'art classique, doctoral, et de l'album d'images, enfantin, le Michel-Ange d'Hector Obalk dialogue autrement avec son lecteur : il s'agit tout d'abord de dérouler un texte, dont chaque segment de phrase est illustré, sur le mode de la conversation. Ce n'est donc ni une BD, ni un roman photo, d'abord parce qu'il n'y a pas de personnages ni de bulles (ou très rarement), mais aussi parce que seule la voix du narrateur court de case en case - et dirige la mise en pages. Bref, c'est un essai édité sous l'apparence d'une BD. Il découle de recherches conjuguées dans les champs de l'histoire de l'art (et de la critique d'art), du cinéma documentaire (puisqu'il a inspiré le scénario de la série Grand'Art diffusée sur arte), et du graphisme (la forme " BD "). On y retrouve le ton d'Hector Obalk, critique, lyrique, volontiers subjectif, parfois poétique, toujours pédagogique et non dénué d'humour. Ce second volume passe en revue l'oeuvre de Michel-Ange depuis la chapelle Sixtine (1508-1512) jusqu'à sa mort. Il y sera notamment question des Esclaves du Louvre (Paris), de la statue de Moïse (Rome), des tombeaux de la chapelle Médicis (Florence), de la pinta Bandini et des nombreux dessins qu'il nous a laissés.

10/2018

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Beaux arts

Fabriquer le regard. Marchands, réseaux et objets d'art africains à l'aube du XXe siècle

En Occident, le regard esthétisant posé sur les objets venant d'ailleurs n'est ni neutre ni spontané. Pour ce qui est des arts d'Afrique, ce regard construit s'est forgé au début du XXe siècle, dans le contexte d'une Afrique colonisée, par le biais d'actions concrètes et délibérées initiées par un petit groupe d'acteurs, mené par Guillaume Apollinaire : artistes d'avant-garde, critiques, collectionneurs et marchands. Prenant appui sur un ensemble d'archives largement inédites, le présent ouvrage se concentre sur le rôle joué par les marchands d'art au tournant du siècle dernier, dans la définition, la promotion et la circulation d'objets africains en tant qu'oeuvres d'art, en Europe et aux Etats-Unis. Cette fabrique du regard fut activée par un cercle étroit d'individus qui peuvent être considérés comme les principaux protagonistes de la création du marché des arts africains des deux côtés de l'Atlantique avant 1920 : Joseph Brummer, Robert J. Coady, Marius de Zayas, Paul Guillaume et Charles Viguier. Par le choix des oeuvres qu'ils opérèrent, les expositions qu'ils organisèrent et les ouvrages qu'ils publièrent, ils furent largement responsables de la construction du "canon" des arts africains, et influencèrent leur perception en Occident jusqu'à ce jour. Les cas de micro-histoire développés ici prennent en compte acteurs et oeuvres, les trajectoires internationales non linéaires de ces dernières ainsi que leurs modes de représentation complexes. Ils nous permettent de mettre en avant l'existence d'un marché actif et fondateur, et de définir la place de ce commerce comme foyer d'un jugement esthétique embryonnaire. En rétablissant les étapes de sa formation, au croisement de l'histoire des collections, du marché, du goût et de l'histoire coloniale, ce livre propose de réévaluer les concepts utilisés en histoire de l'art depuis des décennies pour appréhender la réception des arts de l'Afrique.

09/2018

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Littérature française

Akoun. Récit du Fokwé

Akoun, récit du Fokwé, " retrace les prouesses que doivent accomplir les futurs guerriers en chef des tribus Akhan avant d'obtenir des aînés le flambeau de la maturité et pour les braves l'épée héréditaire de leur clan et de leur classe d'âge ". Il se présente sous la forme d'un recueil de récits contés par le grand-père le soir au coin du feu. Nous suivons Akoun, le héros, depuis sa naissance jusqu'au jour où, élu Saphohin, il part pour la guerre contre les tribus voisines. L'auteur, maître d'une écriture riche, élégante, flamboyante, chante les étapes de son éducation virile, qui exige du garçon un perpétuel dépassement de soi dans des épreuves et des prouesses : tout petit encore, il participe à une chasse au buffle avec son père et Agbana le guérisseur, dont il reçoit des leçons de choses d'une rare qualité ; à dix ans, à la " conquête du palmier ", il livre un combat victorieux à un serpent naja ; plus tard le sollicitent joutes, durs travaux des champs, qui exigent vigueur et endurance, amitiés viriles et rivalités, enfin un duel titanesque contre Yapo - prouesses par lesquelles il veut mériter la belle Ahoua. Arrivé à l'âge d'homme, Akoun s'illustre à la guerre, et rapporte un glorieux trophée : une tête de Saphohin. Après une séance de palabres homériques, il est élu Saphohin à son tour. Doté d'un glaive forgé par 10 000 forgerons en 7 fois 7 jours et 7 fois 7 nuits, enduit de poison, éprouvé par 7 fois 7 chocs contre un rocher, béni par le féticheur, Akoun n'a plus qu'à partir guerroyer. " La paix c'est pour les femmes, les hommes font la guerre. " Il va attaquer Otchougoumou l'Imprenable. Laurent Mama Abéhikin reprend dans Akoun la tradition orale de son clan, la geste des Akhan, il se fait l'aède de cette épopée.

03/1980

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Théâtre

Combat de nègre et de chiens. (suivi des) Carnets

" Combat de nègre et de chiens ne parle pas, en tout cas, de l'Afrique et des Noirs - je ne suis pas un auteur africain -, elle ne raconte ni le néocolonialisme ni la question raciale. Elle n'émet certainement aucun avis. Elle parle simplement d'un lieu du monde. On rencontre parfois des lieux qui sont des sortes de métaphores, de la vie ou d'un aspect de la vie, ou de quelque chose qui me paraît grave et évident, comme chez Conrad par exemple les rivières qui remontent dans la jungle... J'avais été pendant un mois en Afrique sur un chantier de travaux publics, voir des amis. Imaginez, en pleine brousse, une petite cité de cinq, six maisons, entourée de barbelés, avec des miradors ; et, à l'intérieur, une dizaine de Blancs qui vivent, plus ou moins terrorisés par l'extérieur, avec des gardiens noirs, armés, tout autour. C'était peu de temps après la guerre du Biafra, et des bandes de pillards sillonnaient la région. Les gardes, la nuit, pour ne pas s'endormir, s'appelaient avec des bruits très bizarres qu'ils faisaient avec la gorge... Et ça tournait tout le temps. C'est ça qui m'avait décidé à écrire cette pièce, le cri des gardes. Et à l'intérieur de ce cercle se déroulaient des drames petits-bourgeois comme il pourrait s'en dérouler dans le seizième arrondissement : le chef de chantier qui couchait avec la femme du contremaître, des choses comme ça... Ma pièce parle peut-être un peu de la France et des Blancs : une chose vue de loin, déplacée, devient parfois plus déchiffrable. Elle parle surtout de trois êtres humains isolés dans un lieu du monde qui leur est étranger, entourés de gardiens énigmatiques. J'ai cru - et je crois encore - que raconter le cri de ces gardes entendu au fond de l'Afrique, le territoire d'inquiétude et de solitude qu'il délimite, c'était un sujet qui avait son importance. "

10/1996

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Religion

Tu es une si merveilleuse créature

La vie est loin d'être un long fleuve tranquille. Si tu veux t'en sortir, prends la précaution de recueillir la bonne information. au guichet de ton coeur, là où Dieu parle. Reconnais que "tu es quelqu'un d'exceptionnel, d'une valeur inestimable, conçu pour des oeuvres excellentes prédéfinies à l'avance ! Tu n'es pas le fruit d'une combinaison génétique sans lendemain. En vérité, tu es une si merveilleuse créature" . Quelle excellente nouvelle ! Prête bien l'oreille car Dieu ton Créateur veut t'apprendre à te reconnaître comme il t'a engendré. Comment procède Dieu ? Si tu te disposes à l'écouter, un dialogue de Père à fils ou fille s'établit aussitôt. Efforce-toi d'obéir à ses instructions ; mets en pratique ses recommandations. Si tu adhères à sa Parole avec persévérance, Dieu brise l'épouvantable barrière du péché qui l'empêche de te serrer près de son coeur. Ses faveurs attendent ton consentement. Crois seulement ! Si tu prends la peine de comprendre ce que signifie réellement être créé à l'image de Christ, l'empreinte du Dieu invisible, dans le Corps, l'Ame et l'Esprit duquel ton être est forgé avant que le monde soit, les oeillères de la religion humaine tombent. Le doute, le désespoir, la frustration et l'errance meurent progressivement. Les fausses croyances millénaires se taisent définitivement. Cela fait une sacrée différence. Qu'il pleuve, qu'il vante, qu'il neige au dehors, tu sais qu'au au-delà de l'adversité, des épreuves et des afflictions inéluctables, la vie de tous les jours s'ancre dans la paix et la joie du Seigneur. Quand tu réalises que l'homme est le bras choisi de Dieu, dûment mandaté pour exercer sa justice sur la terre par la foi en Jésus-Christ, tu mesures la plénitude de la grâce divine. Dieu t'aime !

09/2014

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Littérature française

Des fenêtres sur l'océan

La coque noire et effilée du Djemnah, armé pour la ligne Singapour-Japon, brillait sous le soleil blafard de février. Ils étaient là, sur le quai, adossés au mur du hangar. Le froid leur mangeait le nez et les joues. Les mains rugueuses dans les poches, la langue figée, ils piétinaient le sol gelé. Ils étaient une trentaine, agglutinés autour de leur balluchon comme des corneilles sur un arbre dénudé, le visage fermé par la gravité d'un moment décisif. Ils avaient perdu le flegme des années insouciantes et dans leur regard mobile, perçait plus d'anxiété que de vigilance et de curiosité. Ils attendaient... Antonio s'était éloigné de ses compagnons. Il avait serré le col de son veston, posé son barda au pied d'un mât et grimpé dans les cordages. Il n'avait plus de mots mais une boule dans la gorge qui gonflait et l'étouffait. Son amour blessé. Le Djem na avançait et s'arrachaient de lui, le Piémont, son village, sa famille, ses amis et... Marta. Marta qui ne l'aimait plus, partie avec l'autre cazzo. Où était-elle ? Que faisait-elle, la puttana ? Le continent reculait et derrière lui, à des milliers de kilomètres, au bout de l'immensité, se trouvait une fie, française et sauvage. Une fie dont il ne connaissait rien : La Réunion ; un nom sur un papier où il avait apposé sa signature... Lorsqu'Angelo, jeune Réunionnais du bas de la rivière Saint-Denis, fait la connaissance d'Antonio, un Piémontais, il n'imagine pas à quel point cette rencontre va peser sur le cours de sa vie. Dans la société coloniale des dernières années du XIXe siècle où la construction du chemin de fer fait désormais partie de la vie des Réunionnais, nous plongeons dans le quotidien d'un adolescent, de sa famille, de son quartier. Avec en filigrane, l'histoire des Italiens venus percer les tunnels.

03/2019

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Poésie

Patrice Cauda, Je suis un cri

De tant de douleur comment faire une vie ? interroge, non seulement Patrice Cauda, mais son oeuvre entière. Le 9 juin 1944, à Tulle, quatre-vingt-dix-neuf hommes de dix-sept à quarante-deux ans sont pendus par les nazis aux balcons et aux réverbères de la ville sous les yeux de la population : Il ne reste qu'une pierre à leur bouche tordue, écrit Patrice Cauda, qui est un rescapé des massacres. Orphelin élevé dans la chaleur humaine, mais dans la pauvreté, la misère, prolétaire n'ayant quasiment pas été scolarisé, misérable, dénué de formation et de culture : Patrice, poète et homme du peuple, s'est forgé en tant qu'autodidacte et sera ouvrier dans une usine à douze ans, garçon de café, préposé au vestiaire dans vingt caravansérails de la Côte d'Argent ou d'Azur, d'Avignon ou de Paris, barman au "Chat qui pêche" et dans bien d'autres endroits, représentant des éditions Pauvert... Et c'est ce Cauda-là et la vérité inédite de sa poésie qui séduisent Henri Rode et les Hommes sans Epaules, mais aussi Alain Borne, Lucien Becker, René Char, Louis Aragon et bien d'autres. Jean Breton n'a pas écrit en vain, à propos du poète de "La mère défigurée" : "Ces poèmes demeurent un monument d'émotion que peu de poètes - à part Rilke ou, près de nous Renée Brock - ont pu en hauteur égaler... Il s'agit pour moi de l'un des plus beaux poèmes du demi-siècle écoulé". C'est toute sa vie, son métier ingrat à venir, ses rêves mêmes, que Patrice Cauda engage dans l'éblouissement de la page blanche : Le sang du rêve a tous les droits - quand l'or irise les épines. La douleur chemine sous la peau du poète ; elle creuse et s'élargit ; elle semble ne pas avoir de frontières : Je suis un cri qui marche.

04/2018

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Littérature française

Une nuit à Aden Tome 2

"Soudain, le fil de mes pensées cesse quand, dans l'obscurité, je perçois au loin comme le bruit d'un moteur, arrivant de nulle part ; il semble provenir du fin fond de cette nuit : c'est un son aussi fin que le soupir de la nuit si elle pouvait respirer. Il y a que je n'ai plus besoin de tendre l'oreille pour écouter la nuit profonde. De mes mois de captivité et d'isolement, j'ai appris à domestiquer les bruits du silence, à soupeser l'air de ma prison ; et je le sens cette nuit-ci plus léger ; ou est-ce mon corps qui est plus lourd à l'approche de la mort ? Oui ! l'idée me passe dans l'esprit que ce bruit peut plus facilement transpercer l'atmosphère si fine de cette nuit ; c'est celui d'un moteur très au loin, et je l'entends à ne point s'y méprendre. Je me tourne vers la sentinelle : elle dort toujours." Ce roman, en deux tomes, à l'intrigue palpitante d'émotion, raconte la jeunesse d'un Palestinien qu'un destin étonnant et une histoire d'amour hors norme conduisent à la découverte de lui-même, de sa conscience, et de sa relation avec les religions de son enfance, l'islam et le christianisme. Par une introspection à la fois insolite et spirituelle, il nous décrit comment les élans de la divine Providence le mèneront d'Alexandrie à New York, puis Sanaa, Aden, Djibouti, et enfin, Paris. Il est né musulman, certes ; mais sa raison défie cette réalité et son coeur refuse de le suivre. Il réalise peu à peu que cette religion à laquelle il se croyait enchaîné, occulte en fait la vraie nature de ce rite à l'emprise implacable sur un milliard et demi de fidèles... Un récit captivant. Une réflexion morale et spirituelle sans concession. Une lecture de rigueur pour comprendre le rôle du Coran au XXIe siècle et son emprise sur la pensée islamique confrontée à la vie moderne.

06/2018

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Littérature française

Une nuit à Aden Tome 1

"Mon père pensait qu'on "naissait musulman" et qu'être musulman était un statut qui dépendait du Tout Puissant uniquement. Et comme pour se soumettre à ses propres certitudes, il s'était convaincu que l'Islam était irréversible en ce qu'il l'emportait sur quelque autre religion ; il était de ceux pour lesquels l'Islam ne se limitait pas au seul culte, entretenant l'idée qu'être musulman préemptait pour ainsi dire tout autre choix de conscience. Pour lui, le christianisme ne serait qu'un avatar illégitime de son propre héritage, puisqu'il était désormais représenté par la religion vraie et transcendante qu'était l'islam. Sa suprématie sur les autres religions ou civilisations, et cette sorte d'inviolabilité du statut de musulman, semblaient d'ailleurs apaiser ses craintes : elles étaient censées me protéger de toute manoeuvre rusée de la part de ma mère. "Ce roman, en deux tomes, à l'intrigue palpitante d'émotion, raconte la jeunesse d'un Palestinien qu'un destin étonnant et une histoire d'amour hors norme conduisent à la découverte de lui-même, de sa conscience, et de sa relation avec les religions de son enfance, l'islam et le christianisme. Par une introspection à la fois insolite et spirituelle, il nous décrit comment les élans de la divine Providence le mèneront d'Alexandrie à New York, puis Sanaa, Aden, Djibouti, et enfin, Paris. Il est né musulman, certes ; mais sa raison défie cette réalité et son coeur refuse de le suivre. Il réalise peu à peu que cette religion à laquelle il se croyait enchaîné, occulte en fait la vraie nature de ce rite à l'emprise implacable sur un milliard et demi de fidèles... Un récit captivant. Une réflexion morale et spirituelle sans concession. Une lecture de rigueur pour comprendre le rôle du Coran au XXIème siècle et son emprise sur la pensée islamique confrontée à la vie moderne."

06/2018