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Depuis la sortie du film Jurassic Park, qui n’a jamais imaginé, avec bonheur ou effroi, tomber sur un tyrannosaure rugissant au détour d’un chemin ?
Depuis des millénaires, l’homme bricole les gènes des plantes et des animaux qui l’entourent grâce à la sélection artificielle. Aujourd’hui, d’autres procédés plus high-tech cherchent à recréer des espèces disparues.
Ces prouesses scientifiques nous placent devant une évidence : les espèces s’éteignent lorsqu’elles sont inadaptées ou lors d’extinctions de masse, en particulier celle que nous provoquons depuis quelques dizaines de milliers d’années et qui s’accélère dangereusement.
Il est de notre devoir de protéger les espèces menacées. Mais ne devrions-nous pas aussi faire revenir des espèces disparues par notre faute ? Par exemple, une Europe en partie ré-ensauvagée devrait-elle accueillir des mammouths, recréés ou transformés à partir d’éléphants, qui habitaient ce continent avant que les humains ne participent à leur extermination ?
Vouloir faire revivre des espèces disparues soulève des questions d’ingénierie génétique, mais cela interroge aussi notre définition de la nature, notre acceptation du monde dit sauvage et la relation que nous souhaitons entretenir avec lui pour les siècles à venir.
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