Recherche

Edwige Iwy

Extraits

ActuaLitté

Littérature française

Warrnambool ou Rien

Tout commence avec Vassili. Vassili, c'est un prophète, le petit nouveau du 21e siècle, celui qui fera voler les papillons dans des arcs-en-ciel en argent massif. Mais ça, c'était avant qu'ils n'essayent de lui couper ses ailes à lui, qu'ils n'y parviennent pas vraiment et que par dépit, ils ne finissent par les lui bourrer de plomb. Depuis, cloué au sol, il fait ce qu'il peut pour ne plus se rappeler qu'il vient du royaume des cieux. Il s'enterre dans la fange des bas quartiers pour oublier. Il se déguise si bien qu'il s'en retrouve prisonnier, de ce marasme, englué comme une mouette prise dans le pétrole d'un paquebot touché/coulé. Vassili a bien une soeur, Yeva, qui tente de l'aider mais il la déteste si amèrement, avec tant d'acidité, que tous les ponts qu'elle essaye de construire sont corrodés et finissent pas disparaître dans les tourbillons de sa vie. De toute manière, Yeva, elle n'est plus vraiment là. Ca fait tellement longtemps qu'elle est morte et c'est d'ailleurs précisément à ce moment-là que la vie de Vassili a si bien dérapé. Ensuite il y a Gabriel. Lui non plus n'a pas eu de chance. Une enfance dorée, mais ça ne compte pas vraiment quant l'or sert à forger les barreaux d'une cage minuscule plutôt qu'à acheter des balançoires et des tourniquets. Entre des parents absents et des parents qui ont pourtant tant à dire sur la façon dont il devrait mener sa vie, il tente de s'en sortir, de tracer sa propre voie. Puis Ivy, sa soeur, se rajoute à l'équation et tous ses calculs tombent à l'eau. Il ne sait pas trop quoi en faire, de cette soeur dont il découvre l'existence alors qu'il avait enfin trouvé une certaine quiétude. Elle bouscule ses habitudes, elle l'entraine sur les routes à la poursuite de mirages. Elle finit par ramener leur mère dans leur vie à tous le deux. Cette mère dont l'indifférence est à la racine de leur mal-être. Alors c'est à trois qu'ils reprennent cette folle course vers un endroit qui leur permettrait de tout oublier et de recommencer à zéro. Enfin, Arianne arrive. Arianne, qu'une bonne grippe entraîne dans cette aventure. Arianne sans qui rien ne serait possible. Arianne qui est la plus humaine, la plus sage d'entre eux. Et pourtant elle aussi, elle rentre dans la course et se joint aux autres

09/2016

ActuaLitté

Photographie

Photoquai 2015 - 5e biennale des images du monde. We are family

Créée en 2007 par le musée du quai Branly, la biennale Photoquai présente au public international des artistes dont l'oeuvre est inédite en France. Les quatre premières éditions ont fait découvrir plus de deux cents photographes venus chaque année d'une trentaine de pays différents. Photoquai présente des expositions accessibles gratuitement sur les quais de la Seine, en face du musée, ainsi que dans les jardins attenants. La manifestation propose par ailleurs un dispositif mettant en réseau à la fois des institutions parisiennes partenaires - au premier rang desquelles les galeries d'art contemporain dédiées à la photographie contemporaine -, des espaces de débat avec des professionnels de l'image (écoles d'art, agences et collectifs photographiques, éditeurs internationaux...), des projections, des lectures, etc. Saluée dès sa première édition pour sa pertinence et son originalité, Photoquai poursuit sa mission fondamentale : mettre en valeur et faire connaître des photographes dont l'oeuvre reste inédite ou peu connue en France ; susciter des échanges, des croisements de regards sur le monde. Si les éditions précédentes de Photoquai présentaient des photographes contemporains non occidentaux, en 2015, Frank Kalero propose d'ouvrir le champ géographique et d'élargir la sélection au monde entier, considérant que "les enjeux sociaux, politiques et culturels qui ont inspiré la création de Photoquai sont des sujets globaux, tous interconnectés". Il choisit ainsi d'inscrire le dialogue des cultures dans des "croisements géographiques, mais aussi mentaux et sociaux". Les quarante photographes et leurs oeuvres sont sélectionnés et présentés par Azu Nwagbogu (Afrique), Michket Krifa (Moyen-Orient), Kevin Wy Lee (Asie), Lisa Faktor (Fédération de Russie), Claudi Carreras (Amérique latine), Louise Clements (Monde et nouvelles interactions).

09/2015

ActuaLitté

Histoire régionale

Le Rouge Gazon. Histoire d'une chaume

PK)6jV^Æ2 ''mimetypeapplication/vnd.oasis.opendocument.textPK)6jVConfigurations2/progressbar/PK)6jVConfigurations2/menubar/PK)6jVConfigurations2/popupmenu/PK)6jVConfigurations2/statusbar/PK)6jVConfigurations2/toolbar/PK)6jVConfigurations2/images/Bitmaps/PK)6jVConfigurations2/accelerator/PK)6jVConfigurations2/floater/PK)6jVConfigurations2/toolpanel/PK)6jV styles.xmlíZÝ�Û6¿¿ÂPÑ{£eyw›µ›M -�ô€&÷Ч‚–(‹JHÊùë;C‰%K^%›ÞÎyØÀœá|ü83’zýÃ)‹SšËâ)ˆ–«`ÁŠX&¼Ø?ÿüðy ~xó·×2My̶‰Œ«œ†hsL/`r¡·5ñ)¨T±•Ts½-hÎôÖÄ[Y²ÂMÚúÜ[«ª±ÂæN·ÌþlÃNfîdäíÍ¥»ùš-³?;Qô8w2ò¦þôTÎ�|Ò‚¤’Ä2/©á+N‚Ÿ‚̘r†Çãqy¼[Jµ£ÍfZjkpÜò••–+‰C&*Óa´ŒBÇ›3CçÚ‡¼¾IE•ï˜š 5ôbUõa?;"û h〉ٱa™ûË{—Ì_޻ğ›S“M¬ÉcøˆöÏ»·],¨|®.äíA+^Îv³æöçK)[SqB� ÖÜõjuÖ¿=îãUö£â†)�=¾ÊS·ˆË| 4à‹Bà ì€aê¸:=)ù!T¬”Ê´†¤ó  ³nÓ+3¹˜N/¤:Ö½J’QV0ç.„Tƒ@'ÎŽß½Êy}6ƒ°eè¹)–ɯSW'D«yÚ´�%銪ڷe?•UNÀVÑÈN%SITØiÛž?Ê„ü‘Í^áIèP΄ËÐÖ¥Q1R’\^@`ÊrëÍîU ­ïÌØò}ø-DÁÝêc£ÇÛ4×Á·C¦vǔƌ$,úÍ뺲µÃ‹ú7ù¼­bžÐÅ{Zè(X@s|9ç§àï´”ú{�©=™ÈKö¬w!Óô‘k„ÏèåPž-è‹÷0-�Ö=`œa€’9-z%71ÃUÜFåg>ϲís°y‰iÝR|­å:kÃò—ØôŽÇJj™šÅïôgÆ'íðý[l{Ïó÷U1bRKx©öp*íšñºOuV&,¥•hºW'¹1i¯h™ñ8p¼ÍoRBÅ`ÊpèvÑ m”üÈ ßœoîî¿{ ÷ÁË'T!ZÊ«õ&�!³R¹=‚("Kc«E! þn¦èŒ&òHÀZÍ 9=«å]œ�Ï¢�v…@wLj.i ½%ɤâŸ$V Sñ%+l‡s¥^°ŽÈl@àÇ‘›ŒÔÝzJ…ö¢§¤ŠZ¼{h[òZ‰: ¤xÂdÍJE™Q§Àš±SŒB' KÄcÓ‹^$ 7z‹!àáÿŠŠá&Û.‚m ÛPq¤gý\É™¨'6Í\9ùëÃÊu_šÉâsÙ•_hn8¿¬;w³§ºdG*ƒ£^ÑóÕc8š_8`Âñ{vÔ˜5Ô‘Éÿ± ™×øy>´ôÆ‹ÙQö hO_1Ƹ•w5ƾRâ+G�.‘J;k²‘ìøÿ�.yN]Ø)%-õŠétäl´Òt£ƒÒK¼Ã4Î&U`K_ò�îËEµ�HÐ`©0(ÒB´x ÷oÔÁʺºÇ&°Á?õÜ3=! _–u’‰°È a §ôE´!ŒvÑO�¯õàÄß–;jŸÚ\D�¨Yt`WÉÆ›±Å„q™#Uæ4Öšƒ(µÕ¦‚ÚÖU…Û%8ï à2v ¹å½Š�å=ñeìT?y�w ™7îb6ÁÉ/®>ùu„” 6ÈÙ.TúÆ)Vo¨’—rÅe%X_–dLZX7aZ¯_ŠŠ‹‹+€~|¡íAÀò®YÚÞÌ5‡SNj�×q“q¿“#Qñ†ìœ¢÷'­œòлH×ÁJ%hØÕÞC$Ö&ÛW/ñ¹öTäùý¯øʺ=·E¹!’ ÊŒ’‡TÛ '9>Žø²kÄû‚¾~Ø×ÖÑ � ö{BÇ~!ÉN®¿ƒ F¸a)î�êù_øI,¬Ìú�ÀåVwcô7A @( €P @( €P @( €P @( €P @( €P @( €P @( €P @( €P @( €P @( €P @( €P @( €P @( €P @>íí?ú��ØRJí¥IEND®B`‚PK)6jV content.xml½XKrã6Ýç]LUV¢hÙIÊV,Ï"SùTÙ›±“J–0ФP¤ì¬r�ì²!kÝ$'I”(J#ÙtœÊƶ€×ݯ?€|ùæ¡TРuÒèY2Ÿ$€š!u1K~ºû.=OÞ\}viò\rœ ÃëµO¹Ñž~Yk7mwgImõÔ0'ÝT³ÝÔó©©Po¬¦}ô4ÆjWœTƒÍ#¸oíñÁ5Ø[v?gAý¹ù¤Áä$ ˜®�©D¶CÞÝ=”›ZÓ!èîZ ˆZ¶˜ŠfÓýªWæ_¸\ß]=;]¢ÚLŒîHÝ“–Ž ˆÅTÓžõîý`ˇaîBs‘ï{Üܹ3¨îÞea/ ×#]ëH½gÁirµy´óÃeÝBNo�4gS�\¹«Ëv–wËÐ~¼gÉuÍ¥`pË´›$@“{ƒ+¥zœ%_°Ê¸oz v!�Ÿ›¨Iš-n!�K²gâJº�bZá–Ìòã±÷€XS2½ƒ¨¤ç4þfe¬û�£3âöm^Cm›Šÿ*]�ÎcùN7’[ãLîáWöÊ£¼öpÿ ·[YÞÖú¥nãµÑ³cm·^gµ§zô’§ÑO¯Qï�xì>„Vïµ0Ý”ÇÅÖ

03/2023

ActuaLitté

Littérature étrangère

Désaccords imparfaits

Trois courtes nouvelles de Coe datant des années 1990 - les seules qu'il ait jamais écrites - sont publiées dans ce petit recueil, ainsi qu'un article sur Billy Wilder, " Journal d'une obsession ", écrit pour un numéro des Cahiers du cinéma. " Ivy et ses bêtises " voit un narrateur adulte revenir sur un épisode de son enfance, lors d'une soirée de Noël, où il fut convaincu d'avoir vu le fantôme d'un homme tué par sa femme, au procès de laquelle la grand-mère du narrateur avait participé. La fin de la nouvelle laisse planer un doute sur l'existence réelle de ce fantôme. " 9e/13e " est une sorte d'exercice de style : un pianiste de bar new-yorkais, à laquelle une séduisante jeune femme demande où elle peut loger ce soir-là, imagine ce qui ce serait passé s'il l'avait invitée à dormir chez lui... ce qu'il n'a bien sûr pas fait. " Version originale " est la nouvelle la plus longue et la plus aboutie ; elle manifeste le goût de Coe pour les intrigues complexes : lors d'un festival du film d'horreur dans une ville de la Côte d'Azur, un compositeur de musique de films, qui fait partie du jury, découvre qu'un des films en compétition a été écrit par une ancienne amie, qui était tombée amoureuse de lui mais que le narrateur avait un peu brutalement éconduite. Le souvenir de cette histoire lui revient à la vision du film, qui en offre une réécriture, et entre en écho avec le flirt qu'il ne peut s'empêcher d'entretenir avec une journaliste présente sur le festival. En peu de pages, Coe évoque les tentations, les opportunités ratées, les souvenirs qui hantent et une certaine mélancolie. " Journal d'une obsession ", dans un tout autre genre, évoque l'obsession, au sens littérale, de Coe pour un film mal-aimé de Billy Wilder, La vie de Sherlock Holmes, et plus précisément pour sa musique composée par Miklós Rózsa. Coe raconte, sous forme de journal intime, comment, à différentes étapes de sa vie, il a rencontré ce film, souvent par hasard. Il raconte aussi ses recherches pour mettre la main sur un enregistrement de cette musique, devenue introuvable. Dans l'introduction du recueil, Coe affirme que la nouvelle est loin d'être sa forme de prédilection, lui préférant la longueur et la complexité qu'offre le roman. Il n'empêche que ce recueil est une réussite, et offre un concentré de son écriture et de ses thèmes favoris : le mélange d'ordinaire et d'étrange dans la première nouvelle, les anti-héros un peu ratés, passant à côté de leur vie, dans les deux autres, et, toujours, un humour pince-sans-rire, mêlé à une tonalité mélancolique. Dans l'article sur Billy Wilder, particulièrement touchant, Coe adopte un mode plus autobiographique : derrière le prétexte de son obsession pour ce film, il évoque de façon assez émouvante un certain rapport à l'enfance, au passé, au temps qui passe. Ses différentes " rencontres " avec ce film et sa musique, scandées par l'évolution des technologies (du livre à la cassette vidéo et au DVD, du 33 tours au CD...) dessinent une sorte de portrait de l'artiste des années 1970 à nos jours. Les quatre textes, sous des dehors assez différents, sont ainsi unis par des thèmes ou des motifs récurrents, en particulier le rapport à la musique, véhicule de souvenirs et d'émotions. Ce recueil démontre s'il le fallait l'évidence du talent de Jonathan Coe, qui atteint en très peu de pages une densité et une émotion exceptionnelles.

03/2012