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Roland Dumas

Extraits

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Musique, danse

Jesus Elvis junkie blues

Que l'on n'attende pas de ce JESUS ELVIS JUNKIE BLUES une aimable hagiographie collectant les faits à la manière d'un universitaire critique-rock. Ici est un récit sauvage, punk et romantique, innervé par une écriture brûlante, dont le fil conducteur d'électricité, l'affection vasculaire, serait GG Allin, ce diable d'homme, de sa naissance à sa mort. Merle Leonce Bone y raconte cette vie indocile, à sa façon. Le lecteur, en état second, doit s'attendre, au rythme des dérives, à emprunter des portes, basculer et voyager à travers des visions, des anecdotes au factuel chirurgical, des géographies inquiétantes, où l'on y croise tant des figures tutélaires, Nick Cave, Kid Congo Powers, Rowland S. Howard, Blixa Bargeld, Theo Hakola ou Lydia Lunch, à la même enseigne, épique, que des maudits, artisans orfèvres de ce radical underground. Que l'on n'espère pas de ce JESUS ELVIS JUNKIE BLUES qu'il se fasse tour-opérateur, guide touristique sur les sentiers balisés d'une Histoire officielle morte, pourrie sous le botox. Ici est un hommage vibrant à la part la plus sombre, musique du Diable sous Haute Dépendance Stooges, Birthday Party, Scientists, Gun Club & Cramps, d'un certain Rock'n'roll possédé, tapi dans l'ombre, celui des caves, des cryptes, des garages, des marécages et des backrooms. Fruit de trente années d'une passion indéfectible, obsessionnelle, à dénicher des tubercules, creepy, sleaze & swamp, rares, Merle Leonce Bone y conte, néo-dada expressionniste, les scènes musicales de ceux qui, de la fin des années 70 aux années 80 et 90, à Melbourne, Berlin, Adelaide, Sydney, San Diego, Philadelphie, Prague ou Boston, ont dévoué leur vie et leur âme à l'hybridation dangereuse du blues, du rock urbain, de l'art brut, de la shooteuse et du voodoo. Ce qu'est aussi ce Livre d'essence Monstre : un cri de guerre esthétique conspuant l'hygiénisme bigot, consumériste, ambiant.

06/2018

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Divers

Les mains glacees

Bande dessinée “reportage”, Les mains glacées donne une vision sensible du milieu marin polaire et de la fragilité de son éco-système. 

De retour d’une résidence le long des côtes du Groenland sur le voilier Knut de l’association MaréeMotrice, MarieMo élabore cette série de petits sketches magnifiquement illustrés à l’encre de chine. Mélanges entre réalité et imaginaire
marin, ils dévoilent un certain regard sur les aléas d’un continent en proie au réchauffement climatique. Un dialogue entre l’océan, la glace, la faune et l’illustratrice.

Plusieurs expositions ont déjà vu le jour autour de ce projet d’exploration : une installation « Iceberg » lors de l’exposition « Pôles, feu la glace » au Muséum d’histoire naturelle de Neuchâtel, une exposition et une lecture-projection dans le cadre du printemps culturel « Grand Nord » à Neuchâtel, ainsi qu’une exposition à Delémont’BD en 2019.

En 2021, l’autrice expose ses planches inédites et dédicace sa BD au festival Tramlabulle (Tramelan, BE), à la Ferme du Grand-Cachot-de-Vent (NE), signe chez Papiers gras et Cumulus (GE), au festival SO’BD (Paris, FR)...

Graphiste et illustratrice indépendante formée à l’École d’art de Bienne, Marie-Morgane Adatte se passionne pour la bande dessinée et la sérigraphie. Portée par ses voyages, la nature et le dessin, elle évolue dans un monde créatif entre illustrations, narrations et éditions, notamment avec La Bûche, un fanzine féminin suisse romand.

Soucieuse de l’avenir de la planète et de l’humanité, elle trouve les moyens de s’engager par le biais de ses projets artistiques. En 2018, elle quitte l’Atelier A, son espace collectif à Neuchâtel, et embarque sur le voilier de l’association MaréMotrice pour une résidence d’un mois dans les glaces du Groenland afin de rendre compte, sur place et en dessin des dégâts causés par le changement climatique. 

Dossier - Nouvelles têtes : les éditeurs suisses jeunesse et BD la jouent collectif

10/2021

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Théâtre

Théâtre populaire et représentations du peuple

La question du théâtre populaire occupe nombre de débats sur les pratiques théâtrales contemporaines. Elle est de celle qui suscite des avis et des partis pris tranchés. pour célébrer avec nostalgie un temps révolu ou pour dénoncer avec vigueur un supposé élitisme des scènes d'aujourd'hui. Les noms de Firmin Gémier. de Romain Rolland, de Maurice Pottecher, de Jacques Copeau ou de Jean Vilar sont brandis comme guides et modèles d'un théâtre public en crise, qui semble rechercher dans le passé des sources de légitimité politique. Pourtant, les discours restent muets ou elliptiques sur les contributions spécifiques de ces artistes à l'histoire du théâtre. Ce volume entend contribuer à combler cette lacune. en replaçant chaque expérience dans sa singularité. Grâce à la participation de spécialistes de différentes disciplines (Etudes théâtrales, Lettres, Histoire et Sociologie), l'ouvrage prête une égale attention aux projets politiques et aux réalisations esthétiques, en interrogeant la construction historique de ce qui est loin de former un ensemble homogène et transhistorique. Au-delà d'une approche trop souvent globalisante et uniforme du théâtre populaire. le tableau qui se dégage témoigne des réalités contrastées d'un mouvement politique et esthétique, qui émerge au tournant du XIXe et du XXe siècle, en même temps que la modernité artistique, dans un contexte politique où se mêlent les soubresauts des crises politiques passées et présentes et le développement de l'instruction publique et de l'éducation populaire. La perspective historique choisie, parce qu'elle cherche à saisir les héritages et les résurgences, les points de convergence et les facteurs de divergence, le rôle de l'événement et le poids de l'histoire, rend compte des effets de distorsion entre mémoire et histoire. L'ouvrage propose donc un retour vers le passé pour mettre en lumière les usages contemporains de la référence au théâtre populaire et les malentendus que contribue à développer la méconnaissance d'une réalité historique.

06/2010

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Critique littéraire

Le Cahier Rouge du journal intime

Dans cette anthologie inédite, et originale, on ne trouvera ni Marie Bashkirtseff, ni Maine De Biran, ni Amiel, ni Restif de la Bretonne, enfin aucun des auteurs si machinalement reproduits dans les ouvrages consacrés aux journaux intimes. En revanche, on y trouvera les meilleurs passages des journaux de grands écrivains français : Alphonse Daudet, les frères Goncourt, Victor Hugo, Jean-Jacques Rousseau, George Sand, Stendhal, Jules Renard ou encore Alfred de Vigny. Ce livre dévoile aussi des extraits de journaux très rarement reproduits, comme celui de Klaus Mann, qui évoque l'effervescence artistique du Berlin des années 1920, celui du journaliste Robert de Saint Jean, qui décrit la montée du nationalisme en France au début des années 1930, celui du comte Kessler, allemand anti-nazi et cosmopolite de l'entre-deux-guerres, ami de Cocteau, de Maillol et d'Einstein, celui de Philippe Jullian, où il relate le Paris improbablement mondain des années 1940 à 1950. C'est aussi l'occasion de lire des journaux écrits par des témoins d'époques décisives : le journal de l'Estoile, qui assiste à la saint Barthélemy ; de l'Anglais Pepys, qui raconte le quotidien de la vie londonienne au XVIe siècle, époque des épidémies de peste, des incendies et de la chute du roi Charles Ier ; de Louis II de Bavière, prince des arts et de toutes les excentricités ; mais aussi de Harold Nicolson, proche de Churchill, qui révèle les secrets de la diplomatie britannique pendant la guerre. Portraits de la vie littéraire et mondaine, joies, peines et confidences d'écrivains, révélations sur des événements majeurs de l'Histoire : voilà ce que renferme cette anthologie inédite où sont réunis plus de trente auteurs. Quelques-uns des auteurs de cette anthologie inédite par ordre alphabétique : Benjamin Constant, Eugène Delacroix, Lucile Desmoulins, Matthieu Galey, Edmond et Jules de Goncourt, Victor Hugo, Paul Klee, Harold Nicolson, Jules Renard, Romain Rolland, Germaine de Staël, Stendhal, Paul-Jean Toulet, Alfred de Vigny, Voltaire...

10/2018

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Musique, danse

Monteverdi et Wagner

Monteverdi et Wagner : hiatus, mariage impossible, défiance à l'entendement. Le mélomane proteste. Mais le parallèle n'est pas inédit. Car mettre en relation Monteverdi et Wagner, qu'à priori tout oppose, permet de lever le voile sur I'essentiel. A deux siècle, d'intervalle, les changements de paradigme opérés par les deux artistes ont un terreau commun. Au-delà des analogies formelles, les attaques portées aux deux compositeurs et leurs répliques sous forme d'écrits théoriques mettent en évidence un monde d'idées. Nietzsche commença sa carrière philosophique en le soulignant. A travers Ficin et Politien pour Monteverdi - Hölderlin, Schelling et Novalis pour Wagner -, Ies racines néoplatoniciennes communes aux deux créateurs constituent une autre correspondance révélatrice. On les retrouve au seuil du baroque comme du symbolisme. Venise. Pétrarque et Le Tasse ne laissent pas de réunir Monteverdi et Wagner tandis qu'Orphée et Tristan offrent au chercheur une série d'analogies frappantes. Alors pourquoi ce rapprochement a-t-il été si peu approfondi ? Certes la dénonciation des frontières interdisciplinaires propres au système académique n'est pas nouvelle. Mais faut-il rester muet devant leur persistance ? Il existe aujourd'hui toute une philosophie de la musique, ou précisément de la musique instrumentale. Mais où est la philosophie de l'opéra ? Après avoir évoqué les apports lumineux de Romain Rolland et de Jean-Jacques Nattiez à la musicologie. Olivier Lexa établit un bref historique de la philosophie de l'opéra, de Rousseau à Nietzsche en passant par Hegel, Novalis, Schopenhauer et Kierkegaard. Par la suite, l'auteur aborde la portée exemplaire de l'histoire de l'art, de l'histoire culturelle et de l'esthétique analytique, avant de se pencher sur les relations que plusieurs grands penseurs récents et contemporains ont entretenues avec l'art lyrique : Adorno, Lévi-Strauss, Barthes, Deleuze, Foucault, Bourdieu, Badiou, Lacoue-Labarthe et Zizek. Sera-t-on surpris de retrouver les noms de Monteverdi et Wagner parmi les récurrences dominantes ?

12/2017

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Autres philosophes

Thoreau, yogi des bois

En 1844, un jeune diplômé d'Harvard de 28 ans décide de se retirer deux ans dans les bois, au bord d'un étang nommé " Walden ", au coeur du Massachussetts, avec dans ses bagages Homère et la "Bhagavad Gita". Il construit une cabane, arpente, hume, contemple, médite, plonge corps et âme dans la vie " sauvage ", goûte à une existence sobre mais emplie de joie, à l'écart de la société, des mondanités, de l'urbanisation et de l'industrialisation galopantes. Ce jeune disciple et ami de Ralph Waldo Emerson, yogi en herbe, précurseur de la cause écologique et de la désobéissance civile, s'appelle Henry David Thoreau. Vivant au rythme et à l'écoute de la forêt, il ne fait bientôt plus qu'un avec la trame vibrante de la Nature, avec le Yoga, qui signifie union, résonnance avec la Vie universelle dans tous ses aspects. Sentinelle lucide d'un monde en pleine mutation, Thoreau a d'abord marqué les esprits de Gandhi, Romain Rolland, Jean Giono, Léon Tolstoï, Ernest Hemingway, Jim Harrisson, Kenneth White, Martin Luther King, Nelson Mandela, l'architecte Franck Lloyd Wright ou encore les naturalistes John Burroughs et John Muir avant de devenir, un siècle et demi plus tard, l'icône des écologistes, des zadistes, des végétariens et autres défenseurs du vivant tels que Vandana Shiva ou le groupe Extinction Rebellion. On connaît le Thoreau philosophe des bois, mais que sait-on du Thoreau yogi des bois ? En quoi la philosophie de Thoreau nous permet de penser ensemble et donc de relier le vivant dont nous faisons partie au yoga et à la méditation ? En quoi Thoreau nous permet d'expérimenter et de penser un nouveau rapport au monde et à soi ? Et si Thoreau était un précurseur de l'écospiritualité ? Grâce aux magnifiques illustrations originales d'Emilie Poggi et à la langue poétique et percutante de Colette Poggi, nous sommes transportés du côté de Walden, entre promenade philosophique et méditation sauvage, et les influences de la philosophie indienne.

11/2023

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Royaume-Uni

Marie Stuart

La vie passionnée de la reine d'Ecosse (1542-1587), accusée du meurtre de son second mari et décapitée sous les yeux d'Elisabeth Ire, symbole de l'esprit humaniste face au fanatisme calviniste. Une destinée digne d'une tragédie antique, magnifiée par le travail de conteur, d'historien et de psychologue de Stefan Zweig. Un classique de la littérature du XXe siècle Sans l'exemple de Marie Stuart, disait Zweig, " il n'y eût pas eu d'exécution de Charles Ier, ni ensuite de Louis XVI et de Marie-Antoinette ". Son intérêt pour la reine d'Ecosse (1542-1587) remonte à l'été 1906, lorsqu'il visita pour la première fois ce pays. C'est à Londres, en 1933, qu'il délaisse ses projets romanesques pour corriger les erreurs commises au sujet de la reine décapitée, examinant chaque pièce du dossier à la façon d'un détective. " Etait-elle vraiment impliquée dans le meurtre de son second mari [Henri Darnley], ne l'était-elle pas ? " Une nouvelle fois, son ambition est d'expliquer comment " d'une destinée ordinaire naît soudain une tragédie aux dimensions antiques ". Mais aussi de mettre en lumière la culture humaniste de Marie Stuart face au " sombre fanatisme " et au " caractère dictatorial " du réformateur calviniste John Knox, allusion limpide à la situation de l'Europe en 1935. Portrait enflammé d'une reine aveuglée par la passion, tout autant que de son ennemie jurée Elisabeth Ire, voici l'une des biographies les plus enlevées de Zweig, pleine de péripéties et d'éclairages crus sur une personnalité qu'il n'hésite jamais à qualifier de " romantique ". " Votre Marie Stuart se dévore. Combien les autres drames, qui traitent du même sujet, paraissent pauvres à côté de cette histoire ! " (Romain Rolland) " Un livre qui divertit comme le meilleur des romans tout en ayant la gravité, l'impartialité, le poids de la vraie recherche. " (Klaus Mann)

02/2024

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Animaux sauvages

Les bêtes sur Terre qui pincent, qui pissent, qui percent à la campagne. Edition collector

- Un collector des bêtes parues dans Dame Nature, la collection vendue à plus de 120 000 ex, qui fête ses 15 ans - Des illustrations naturalistes, réalistes et humoristiques sur le thème des animaux à la campagne, à la montagne et à la ville - Des bonus inédits : Méthodes d'observations et de dessin, quizz animal, ... A travers de nombreux exemples d'animaux, découvre toute la richesse du monde animal. Avec les bêtes qui se sont adaptées aux contraintes de la ville, ou celles qui n'ont pas le vertige, en passant par celles qui peuplent nos campagnes, tu n'es pas au bout de tes surprises avec ce magnifique collector Dame Nature.

07/2023

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Littérature française

Jean diable. Tome 2

A Londres, Grégory Temple, enquêteur de Scotland Yard est désespéré. En dépit de l'aide de James Davy, son adjoint, et de celle de Richard Thompson, son élève, il ne parvient toujours pas à confondre Jean Diable qu'il pourchasse pourtant depuis des années. Une comédienne célèbre, Constance Bartalozzi vient d'être assassinée d'une assez étrange manière, par simple compression d'un point précis au niveau de la gorge. Un crime qu'il attribue à Jean Diable. Après avoir interrogé la femme de chambre de la victime, Temple, n'étant pas plus avancé, décide d'envoyer sa démission. Quelque temps plus tard, apparait du côté de L'Isle-Adam, Henry de Belcamp, fils d'un hobereau installé depuis peu dans un château de la région. Ce fringant jeune homme marque son arrivée de manière particulièrement chevaleresque. Il sauve une jeune fille dont l'attelage s'est emballé. De l'autre côté du Channel, deux brasseurs anglais, qui ont eu un franc succès dans leurs affaires respectives, l'un à Lyon, l'autre à Bruxelles, fêtent leurs retrouvailles dans une taverne à huitres. Le plus amusant et le plus surprenant pour eux c'est que la belle Constance leur avait promis à tous deux le mariage... "Jean Diable" est le premier tome d'un roman fleuve qui en comporte deux. Il est assez difficile de classer ce pavé de 549 pages paru sous forme de feuilleton au départ. C'est à la fois un roman d'aventures, un roman historique, un roman policier et, selon les experts littéraires, l'un des tout premiers thrillers modernes. En effet, les cadavres s'accumulent dans cette sombre affaire et on connait l'identité du serial-killer. En plus de la comédienne, on a droit aux deux brasseurs, puis aux assassins des brasseurs. On retrouve aussi tous les codes du roman-feuilleton classique avec ses chapitres relativement cours et bien fournis en rebondissements. L'ambiance générale est assez proche de celle des "Mystères de Paris" ou des "Mystères de Londres" . Paul Féval semble prendre un malin plaisir à embrouiller son lecteur avec des personnages hauts en couleurs mais qui disposent de plusieurs identités, changent d'aspect ou de milieu social comme de chemise et à le perdre dans un dédale de pistes qui finissent bien autrement qu'il pourrait s'y attendre. En dépit de quelques descriptions qui peuvent sembler un peu longuettes aux lecteurs pressés que nous sommes, c'est un vrai régal que de lire une oeuvre d'aussi grande qualité, à plus d'un siècle et demi de distance. Quelle chance avaient les lecteurs de journaux de l'époque (1862) de pouvoir profiter chaque jour de plumes aussi déliées que celles de Féval, Zévaco, Sue ou Dumas !

02/2023

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Lettres classiques

Jean diable. Tome 1

A Londres, Grégory Temple, enquêteur de Scotland Yard est désespéré. En dépit de l'aide de James Davy, son adjoint, et de celle de Richard Thompson, son élève, il ne parvient toujours pas à confondre Jean Diable qu'il pourchasse pourtant depuis des années. Une comédienne célèbre, Constance Bartalozzi vient d'être assassinée d'une assez étrange manière, par simple compression d'un point précis au niveau de la gorge. Un crime qu'il attribue à Jean Diable. Après avoir interrogé la femme de chambre de la victime, Temple, n'étant pas plus avancé, décide d'envoyer sa démission. Quelque temps plus tard, apparait du côté de L'Isle-Adam, Henry de Belcamp, fils d'un hobereau installé depuis peu dans un château de la région. Ce fringant jeune homme marque son arrivée de manière particulièrement chevaleresque. Il sauve une jeune fille dont l'attelage s'est emballé. De l'autre côté du Channel, deux brasseurs anglais, qui ont eu un franc succès dans leurs affaires respectives, l'un à Lyon, l'autre à Bruxelles, fêtent leurs retrouvailles dans une taverne à huitres. Le plus amusant et le plus surprenant pour eux c'est que la belle Constance leur avait promis à tous deux le mariage... "Jean Diable" est le premier tome d'un roman fleuve qui en comporte deux. Il est assez difficile de classer ce pavé de 549 pages paru sous forme de feuilleton au départ. C'est à la fois un roman d'aventures, un roman historique, un roman policier et, selon les experts littéraires, l'un des tout premiers thrillers modernes. En effet, les cadavres s'accumulent dans cette sombre affaire et on connait l'identité du serial-killer. En plus de la comédienne, on a droit aux deux brasseurs, puis aux assassins des brasseurs. On retrouve aussi tous les codes du roman-feuilleton classique avec ses chapitres relativement cours et bien fournis en rebondissements. L'ambiance générale est assez proche de celle des "Mystères de Paris" ou des "Mystères de Londres" . Paul Féval semble prendre un malin plaisir à embrouiller son lecteur avec des personnages hauts en couleurs mais qui disposent de plusieurs identités, changent d'aspect ou de milieu social comme de chemise et à le perdre dans un dédale de pistes qui finissent bien autrement qu'il pourrait s'y attendre. En dépit de quelques descriptions qui peuvent sembler un peu longuettes aux lecteurs pressés que nous sommes, c'est un vrai régal que de lire une oeuvre d'aussi grande qualité, à plus d'un siècle et demi de distance. Quelle chance avaient les lecteurs de journaux de l'époque (1862) de pouvoir profiter chaque jour de plumes aussi déliées que celles de Féval, Zévaco, Sue ou Dumas !

02/2023

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Critique littéraire

Petite physique du roman. (Des années 1930 à aujourd'hui)

Ce livre cherche à faire entendre une énergétique du roman. Car la forme romanesque doit se lire comme une négociation des forces qui mobilisent l'écriture, dans une transaction incessante où l'écrivain suit le mouvement qui le porte selon un vouloir-dire qui est autant celui de l'auteur que celui du livre. Cette dialectique sans résolution de la force et de la forme interdit de produire une typologie du roman. Elle ouvre plutôt à un plaisir du commentaire que l'on suivra sur une vingtaine de romans écrits en France entre 1930 et aujourd'hui. Ce sont ces tensions irréductibles que je désigne sous le terme de physique du roman. Pour chaque commentaire, c'est donc la tension plus ou moins grande du fil narratif que je voudrais faire éprouver, en restant attentif à ce qui donne à ce fil son tranchant et son allant. Envisager ainsi la création romanesque, c'est rappeler qu'on n'écrit et qu'on ne lit que poussés par une impulsion dont les ressorts demeurent largement obscurs, et que la poursuite du récit a pour mission d'éclairer. Restituer au roman ses dynamiques plurielles, c'est affirmer un principe critique, plutôt qu'une véritable méthode. Le parcours que j'ai voulu dessiner témoigne aussi, contre une certaine doxa, que l'art du roman reste bien vivant et qu'il faut justement le mettre dans une perspective assez longue. C'est une série de solutions romanesques inédites et originales que j'ai voulu rassembler, depuis le trop méconnu Jim Click de Fleuret jusqu'à des tentatives très récentes, en ouvrant le spectre au roman d'aventure ou au roman policier. Organisé de façon chronologique, de Guilloux et Bataille à Houellebecq, Mauvignier ou Kerangal, en passant par Camus, Simon, Duras, Perec, Manchette, Modiano, Quignard et NDiaye, ce livre dessine un continuum qui réintègre le Nouveau Roman dans le mouvement d'une réinvention permanente, où je vois le gage de la vitalité de l'art romanesque.

11/2019

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Histoire internationale

Saladin

Pour le monde arabo-musulman, Saladin est une figure mythique : de Nasser à Saddam Hussein, nombreux sont les dirigeants du XXe siècle qui se sont réclamés de lui, nombreux les poètes et les artistes qui ont exalté sa mémoire. A Damas, son mausolée est aujourd'hui encore un lieu de pèlerinage. En Occident aussi, une véritable légende s'est construite autour de ce sultan kurde (1137-1193) devenu champion de l'islam et souverain d'un immense empire. Par-dessus tout, il est celui qui sut reprendre Jérusalem aux croisés et susciter chez ses adversaires chrétiens, notamment Richard Coeur de Lion, un sentiment proche de l'admiration. Près de dix ans de travail ont été nécessaires pour écrire cette biographie, la première en français depuis un demi-siècle : à partir de sources variées (chroniques. récits de voyages. lettres. poèmes. traités administratifs...), Anne-Marie Eddé a voulu comprendre la formidable popularité qui fut celle de Saladin, une popularité à laquelle il veilla toujours de très près. Une propagande inlassable encensait le sultan, défenseur de l'islam, serviteur fidèle du calife de Bagdad, parangon de justice, magnanime et généreux envers ses sujets comme envers ses ennemis... S'efforçant de faire la part de l'imaginaire et de la réalité, Anne-Marie Eddé replace le personnage dans l'époque tourmentée qui fut la sienne. Elle décrit l'ascension d'un homme doté d'un grand sens politique, qui parvint à étendre sa domination sur un territoire allant du Nil à l'Euphrate et du Yemen au nord de la Mésopotamie ; un homme authentiquement intéressé par la vie religieuse, soucieux d'appliquer la loi musulmane, sans concessions mais sans excès non plus, notamment à regard des communautés juives et chrétiennes qu'abritait son empire ; un homme qui fut un guerrier infatigable, mais aussi un administrateur doué d'une prodigalité qui faisait le désespoir de ses proches. Un homme, enfin, qui montra autant de volonté dans la maladie, le deuil et les combats déçus que sur les chemins de la gloire.

11/2012

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Romans historiques

Saladin. Rassembleur de l'Islam

Qui connaît Saladin aujourd'hui ? Au XIIe siècle pourtant, ce nom fit trembler la Chrétienté. Dans les mémoires arabes, il résonne encore comme un symbole d'unité et de lutte de l'Islam contre l'Occident. Né dans une famille kurde, à Takrit, en Irak, dans le même village où naîtra huit cents ans plus tard un certain Saddam Hussein, le jeune Youssef, cadet de famille, vassal entre les vassaux, se sentait davantage attiré par l'aventure spirituelle que par la guerre et les vanités du monde. Obéissant à la volonté divine, il sera néanmoins obligé de se forger une âme de rassembleur et de conquérant pour reprendre Jérusalem, la ville sacrée, occupée par les Croisés depuis 1099. Devenu malgré lui le célèbre " Salah-ed-Din ", sultan d'Egypte, de Syrie, de Mésopotamie et du Yémen, il parviendra après trente ans de luttes à rallier sous sa bannière couleur soleil ses voisins arabes divisés, puis à les entraîner, à la tête d'une armée colossale, sur les chemins de la Guerre Sainte et de la victoire. Dans ce passionnant récit peuplé de héros, de traîtres, de rois, de reîtres, de sages, de fous sanglants que nimbent les noms magiques de Bagdad, Damas, Beyrouth, Le Caire, Byzance, St Jean d'Acre... c'est Saladin lui-même selon une reconstitution historique rigoureuse qui raconte son prodigieux destin d'homme de paix, condamné à se battre jusqu'à son dernier souffle et à affronter deux conceptions de Dieu, alors que, pensait-il, il n'existait qu'un Dieu unique pour rassembler tous les hommes. La grandeur d'âme, la clémence de Saladin bousculent bien des idées reçues. Elles permettent surtout de découvrir, non sans stupeur, l'envers trop souvent occulté des Croisades. Saladin n'est pas mort. Depuis plus de huit siècles son souvenir et son exemple entretiennent un incendie qui ne pourra s'éteindre tant que l'Islam et l'Occident ne manifesteront pas la réelle et mutuelle volonté de se comprendre.

01/1991

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Histoire de l'Eglise

Le Christianisme en histoire(s). Tome 1

Avec deux mille ans dhistoire, lEglise apparaît aujourdhui encore comme un continent largement inexploré. Plutôt que de laborder de front, Philippe Roy- Lysencourt a choisi de lexplorer à travers des événements ciblés, mêlant faits majeurs et anecdotes, offrant aussi des portraits de personnages connus ou méconnus mais aussi de lieux illustres et insolites qui sinscrivent dans la grande Histoire du christianisme. Chaque chapitre a été ciselé comme une véritable pièce dorfèvrerie, chaque affirmation ayant été vérifié et contre-vérifié afin de donner aux lecteurs des informations justes et agréables à lire. Plus quune longue description, le sommaire indique la richesse et loriginalité de cet ouvrage de belle facture. Au sommaire : Jésus-Christ centre et fin de lhistoire , LAve Maria ou Salutation angélique , Le procès posthume du pape Formose , Les frères Lémann et le Postulatum pro Hebraeis au concile Vatican I , La grippe espagnole dans le diocèse de Québec en 1918 , Le premier concile oecuménique du Vatican (1869-1870) , Le père Lagrange et lEcole biblique de Jérusalem , La Reconquista espagnole , Les premiers cultes rendus aux saints , La Chandeleur , François dAssise et le sultan Al-Malik al-Kâmil , Antonin Jaussen : un espion dominicain pendant la Première Guerre mondiale , Lattentat dAnagni contre Boniface VIII , La fondation du Séminaire français de Rome , Les massacres de Septembre 1792 , DIsraël au Carmel : le "chemin de Damas" dEdith Stein , La question sociale et lencyclique Rerum novarum , Le mariage fictif de Madame de la Peltrie , Les diaconesses dans lAntiquité chrétienne et au Moyen Age , Thomas More face à sa conscience , Les rugissements du Lion de Münster , Saint Dominique et la fondation des Frères prêcheurs , Paul de Geslin de Kersolon : un prêtre au service de la presse populaire catholique , Marie Guyart de lIncarnation A propos de l'auteur : Philippe Roy-Lysencourt est docteur en Histoire et docteur en Sciences des religions et chroniqueur dans le bi-mensuel LHomme Nouveau. Il est chargé de cours à lUniversité Laval (Canada) et à lInstitut catholique dEtudes supérieures (France). Ses recherches porte essentiellement sur lhistoire du christianisme contemporain.

08/2022

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Sports

Retour intérieur

Interrogé par le journaliste Matthieu Lartot de France 2, Fabien Galthié, n'éludant aucune question, se confie et nous offre un formidable voyage en terres d'ovalie. Demi de mêlée le plus capé du rugby français, élu meilleur joueur du monde en 2002, Fabien Galthié possède un palmarès incomparable. Au fil d'une carrière exceptionnelle de joueur débutée à Colomiers puis refermée en Australie pour sa quatrième Coupe du monde, l'enfant de Cahors vit une trajectoire sportive et humaine unique. Capitaine emblématique, il mène avec brio et caractère les grands combats du XV de France d'abord au côté de Serge Blanco puis face aux Springboks, aux All Blacks de Jonah Lomu ou au XV de la Rose de Jonny Wilkinson. Une fois les crampons raccrochés, il conserve " le nez à la fenêtre " et entame une brillante carrière d'entraîneur. D'abord au Stade Français, puis avec les Pumas argentins et enfi n à Montpellier qu'il conduit, en compagnie d'Eric Béchu son ami et mentor, en fi nale du Top 14 dès sa première année. Dans un milieu où le collectif écrase parfois l'individu, Fabien Galthié a, depuis près de 30 ans, toujours su cultiver son jardin secret. Dans Retour Intérieur et grâce à la forte complicité nouée avec Matthieu Lartot, son coéquipier au micro de France Télévisions, il se livre sans tabou. Les longs moments passés ensemble autour des stades mythiques de l'Ovalie font remonter à la surface les souvenirs les plus marquants d'une personnalité singulière et attachante. D'anecdotes savoureuses en révélations inédites, du récit épique de ses plus grands exploits à ses confessions les plus secrètes, Fabien Galthié, aussi fi dèle à lui-même qu'à ses compagnons de route, se met à nu avec une sincérité exemplaire. Avec Retour Intérieur, inaugure une collection de témoignages de grands sportifs à paraître chez Solar

04/2014

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Histoire des techniques

Histoire de l'énergie hydraulique

La découverte de l'énergie hydraulique a été l'une des plus grandes conquêtes de l'humanité. Dans un monde où les ressources énergétiques vont se raréfiant, cette énergie inépuisable constitue toujours un enjeu d'avenir. Ce livre en présente une fresque historique très illustrée des tout premiers indices de son apparition dans l'Antiquité, jusqu'aux perspectives offertes par l'hydroélectricité en ce début de XXIe siècle. C'est une grande page de l'histoire des machines à eau qui est ici relatée, depuis les premiers moulins pour moudre le blé dans les campagnes gallo-romaines, à Rome, à Athènes, en Orient ou en Afrique du Nord, en passant par les moulins du Moyen-Age, en Occident, en Andalousie et dans le monde arabe ? ; depuis les premiers pilons et soufflets métallurgiques de la Chine ancienne, à l'époque de la dynastie Han, en passant par les forges, les filatures, les papeteries hydrauliques et les roues à eau dans les mines, à l'époque de la révolution industrielle jusqu'aux étapes plus récentes du développement de l'hydroélectricité pour l'électrochimie et l'électrification des villes. Le livre cerne aussi les perspectives de développement de l'hydroélectricité. Ce livre décrit les techniques des roues hydrauliques romaines, les aménagements des rivières au Moyen-Age, les barrages à moulins et comment sont nées les turbines modernes. Il raconte l'histoire des pompes hydrauliques, des anciennes norias à la machine de Damas et à celles, renommées en leur temps, dont le souvenir s'est perpétué? : l'Artificio de Tolède, la pompe de la Samaritaine et celle du London Bridge, ainsi que la machine de Marly du roi Louis XIV. Il décrit aussi les interactions de la technique avec la société? : qui étaient les entrepreneurs et les scientifiques qui ont marqué cette histoire, les travailleurs des centres artisanaux et industriels qui utilisaient cette énergie, quels furent les conflits pour l'usage de l'eau ?? Ouvrage de référence pour l'histoire des techniques, ce livre offre de surcroît au lecteur un voyage passionnant à travers les civilisations.

08/2022

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Géopolitique

La Révolte

L'objection de conscience d'un ancien mercenaire de Wagner C'est la bataille de Deir ez-Zor, le 7 février 2018, qui aura tout changé pour Marat. Ce jour-là, les mercenaires de Wagner venus en Syrie pour combattre Daesh se retrouvent lancés dans un assaut contre les Kurdes, pourtant eux-mêmes adversaires déterminés de l'Etat islamique. Le combat sera meurtrier pour les soldats de fortune russes qui dénombreront deux cents morts que le Kremlin ne reconnaîtra jamais. Après une nuit blanche à réfléchir, Marat décide de tout remettre en cause. Pour qui se bat-il ? Pour qui accepte-t-il de servir de chair à canon ? Pour libérer la population syrienne de Daesh, comme on le lui a vendu, ou simplement pour soutenir le régime de Bachar al-Assad ? Déjà, auparavant, en mars 2018, le " nettoyage " sanglant de la Ghouta, un quartier des environs de Damas devenu un fief des opposants au pouvoir de Bachar al-Assad mais surtout à Daesh, avait ébranlé sa conscience de soldat. Le contact avec les populations, souvent pillées par l'armée régulière elle-même, l'intérêt exclusif des mercenaires russes pour l'argent avaient fait germer l'impression tenace de se trouver du mauvais côté. Malgré les risques encourus, Marat va démêler le fil des mensonges officiels et révéler les dessous d'une guerre sordide : intérêts particuliers des Présidents russe et syrien, incapacité de l'armée régulière à intervenir sur le terrain autrement que par des bombardements meurtriers... Enfin, son témoignage livre un portrait rare et inédit d'Evgueni Prigojine, le fondateur du groupe Wagner que Marat a beaucoup fréquenté à Saint-Pétersbourg : surnommé " Le cuisinier ", cet oligarque puissant et mystérieux serait l'un des " faucons " du Kremlin, capable de s'opposer frontalement au président Poutine pour amener le pays à épouser une ligne de plus en plus dure. Un livre essentiel pour comprendre la course folle où se trouve lancée la Russie d'aujourd'hui.

02/2023

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Psychologie, psychanalyse

Paul, l'apôtre qui "respirait le crime". Pulsions et Résurrection

Ceci n'est pas un livre de plus sur saint Paul, l'inventeur du christianisme d'après Freud et le père fondateur de l'Eglise depuis ses origines. Il s'agit d'une lecture de ses courtes épîtres qui ont changé la face du monde, à la lumière de la psychanalyse et de l'imagination créatrice qu'elle libère. A suivre le chemin de Paul, il devient possible de comprendre comment la vie pulsionnelle est capable, de par sa plasticité, d'irriguer la vie spirituelle d'un individu mémorable. Loin de ne concerner que la religion, l'expérience de Paul est à même d'éclairer un lecteur, croyant ou non, sur les capacités du psychisme à subvertir la violence pulsionnelle qui l'habite pour la faire servir à la construction du vivant. Voici Paul de Tarse, un homme aux immenses qualités intellectuelles, qui aurait pu devenir un rabbin d'exception. Dès sa jeunesse, peu de temps après la mort de Jésus, il est impliqué dans des scènes cruelles, relatées dans les Actes des Apôtres, où ses pulsions de destruction se manifestent lors de la persécution des adeptes de Jésus. Ces représentations de la violence qui anime le futur saint de l'Eglise catholique complètent le tableau de l'inévitable alliance entre pulsions et passions mis à jour par la pensée freudienne. Mais elles relancent l'énigme de la destructivité à l'oeuvre en chacun. Une fois saisi par la force christique mystérieuse qui, en chemin vers Damas, le jette à bas de son cheval, Paul met au service du scandale et de la folie de la croix de Jésus, comme de sa résurrection, toute la violence et l'intelligence qui le caractérise. Il ne sert plus la loi de Moïse qui, selon lui, ne mène qu'à la mort, mais s'abandonne à une foi en Jésus ressuscité qui devient le centre et le sens d'une vie riche en péripéties.

10/2014

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Sociologie

Villes maghrébines en situation coloniale

Issu d’un programme de recherche collectif, mené au sein de l’Institut de recherche sur le Maghreb contemporain, de 2009 à 2013, cet ouvrage s’est fixé deux objectifs : d’une part, participer à la connaissance et à la compréhension des divers processus de transformation des villes maghrébines en situations coloniales et, d’autre part, identifier, exploiter et valoriser au maximum les fonds d’archives, souvent inédits, qui se rapportent directement ou indirectement à ces entreprises de transformation urbaine, et dont le potentiel nous semblait trop sous-estimé. Dans la lignée de nombreux travaux publiés ces dernières années, il est montré qu’il n’existe pas «une» ville coloniale, entité abstraite aux caractéristiques bien déterminées, mais il y a des villes dans des situations coloniales contrastées, dont leurs transformations ne furent ni similaires, ni linéaires, ni lisses. Les transformations urbaines ont résulté de processus complexes, produits par des acteurs nombreux (services centraux, municipalités, acteurs ordinaires européens ou indigènes, communautés religieuses, etc.) dont les logiques s’entremêlaient, parfois même concurrentes, et s’imbriquaient toujours les unes dans les autres en fonction de rapports de forces, certes inégaux, mais ô combien fluctuants. Cet ouvrage rappelle enfin que les transformations des villes maghrébines en situations coloniales sont le résultat d’une succession de projets, aboutis ou avortés, de contre-projets et de réalisations procédant, souvent, de hasards et, presque toujours, de bricolages incessants, ce qui donne à voir une réalité bien éloignée de l’image de la ville conquérante que se plaisait à véhiculer la propagande coloniale. Charlotte Jelidi est historienne de l’architecture contemporaine, chargée de recherche au sein du laboratoire CITERES-EMAM de l’Université de Tours, après avoir passé quatre ans à l’Institut de recherche sur le Maghreb contemporain, en tant que chercheure post-doctorante. Ont contribué à cet ouvrage : Boussad Aïche, Clara Ilham Alvarez Dopico, Leïla Ammar, Myriam Bacha, Esmahen Ben Moussa, Hounaïda Dhouib Morabito, François Dumasy, Christophe Giudice, Lucy Hofbauer, Charlotte Jelidi, Habib Kazdaghli, Assïa Malki Allouani, Bernard Pagand, Colette Zytnicki.

12/2014

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Histoire internationale

Le Hezbollah. Un mouvement islamo-nationaliste, Edition revue et augmentée

Le Hezbollah libanais, au travers de ses vingt années d'existence, est une illustration vivante de l'émergence et de l'évolution d'un mouvement islamo-nationaliste. Créé après l'invasion du Liban par l'armée israélienne en 1982, ce parti devient en quelques années le principal acteur de la résistance nationale contre Israël. Les développements intervenus sur les scènes locales et régionales (fin de la guerre civile libanaise et du conflit Iran-Irak), vont inciter le Hezbollah à adapter sa stratégie et son action à la nouvelle donne. Son intégration au système politique national, son ouverture en direction des autres composantes du pays concourent à la construction d'un véritable consensus libanais autour de son combat contre l'occupation. Son efficacité militaire, son réalisme politique en font un allié de choix pour Damas, Téhéran et même, dans une certaine mesure, pour Le Caire et Riyad face à ce qu'elles appellent les " visées hégémoniques " d'Israël. Il devient également un interlocuteur reconnu par les diplomaties européennes, russe ou chinoise. En revanche, pour Washington, engagé dans sa campagne mondiale antiterroriste, le Hezbollah constitue " l'équipe A du terrorisme, alors qu'Al-Qaïda n'est actuellement que l'équipe B ". Après la seconde guerre d'Irak, de nombreux responsables, experts et analystes américains invitent l'administration Bush à l'éradiquer. Ce refus des Etats-Unis de reconnaître le Hezbollah comme l'une des composantes politiques essentielles du Liban révèle la nature et l'ampleur des bouleversements que Washington entend provoquer dans le cadre de son projet de " remodelage du Moyen-Orient ". Ce livre est à l'intersection de l'enquête journalistique et de l'analyse politique. Il traduit une volonté d'apporter un éclairage nouveau sur l'un des principaux acteurs de la scène proche-orientale, et celle de contribuer à créer les conditions d'un dialogue rendant possible une alternative commune aux confrontations régionales et à leurs conséquences désastreuses.

11/2006

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Critique littéraire

Colette ou la Force Indestructible de la Femme

La volupté, la volupté, la volupté ! On a souvent reproché à Colette de ne s'occuper que de la volupté dans son œuvre. S'il est vrai que pour l'héroïne colettienne éprouver l'amour-passion est un droit, c'est la première fois qu'une romancière ose le dire ouvertement. La franchise de Renée de L'Entrave nous renseigne sur la façon nouvelle et personnelle dont la femme de Colette envisage la volupté lors de l'étreinte amoureuse : " Je ne suis pas vaincue, je suis contente ". Il n'y a personne à vaincre, il n'y a pas de don, on ne se donne pas à un amant. Il existe un échange " démocratique " dans lequel la notion de chute n'existe pas, affirme Graciela Conte-Stirling. D'une écriture provocante et passionnée, l'auteur se propose de démontrer qu'à travers ses personnages féminins Colette attaque une certaine vision de la personne et de la mission de la femme, en façonnant, très tôt dans le XXe siècle, une héroïne qui doit faire valoir la force avec laquelle elle est née pour survivre dans le monde, loin de la tutelle de l'homme, pour pouvoir vivre en harmonie avec lui. L'approche psycho-sociologique de la première partie conduit Graciela Conte-Stirling à poser des questions plus amples sur le statut de la femme, son rôle dans la société et l'univers du travail, tout en insistant sur l'influence de l'école républicaine chez la petite Claudine, personnage colettien par excellence. La seconde partie aborde une étude comparative, abondamment documentée, qui surprend par son originalité et sa finesse en traçant des parallèles qui rapprochent Colette des grands écrivains du XXe siècle : Proust, Gide, Sarraute et Duras. Ce travail, d'un schéma extra-hexagonale, ouvre de nouvelles voies pour la compréhension de l'œuvre de Colette et du monde de la femme.

03/2002

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Ethnologie

Ces autres comme nous-mêmes. Carnet de route

A travers ces quelques pages, Bernard Blethon a voulu évoquer des souvenirs, des rencontres, partager des interrogations aussi, nées de l'apparente diversité des événements, des personnages. A y regarder de bien près, c'est une quête semblable d'absolu qui guide des cheminements en apparence distincts, que ce soit dans une version religieuse, philosophique ou politique. Une inclination à la félicité, à la plénitude, dans l'action, la réflexion ou, plus prosaïquement, dans la promenade des passants italiens sur le front de mer dans la simplicité d'un bonheur quotidien. Mais cette quête ne saurait masquer les angoisses, les inquiétudes du lendemain, les blessures de l'histoire, pour ceux que le destin a placés en ces lieux de conflits, que ce soit à Belfast, à Naplouse, Hébron ou Ramallah. Face à la détresse du moment, et l'auteur pense bien entendu à Alep, cette ville qu'il a aimée, à Damas aussi, il y a les espérances des hommes : le philosophe de Palmyre ou les "indignés" de New York ; lesquelles d'entre elles accoucheront de lendemains meilleurs ? Il y a des conditions de vie, liées à des rapports de force, de production, tout autant qu'à l'héritage des structures sociales (les saulniers de la Sebkha d'Idjil), mais aussi à celui des soubresauts de l'histoire (Irlande, Palestine). Le pèlerin de Lourdes, d'Alep, de Jérusalem ou d'un village proche du domicile de l'auteur, viennent dans une même disposition afin de trouver une solution à leurs maux. Le Peul comme le Maure portent une amulette renfermant un verset coranique, au même titre et dans la même intention que le hassid arbore son étui de cuir contenant la lettre du rebbe, initiateur de sa voie. Ce sont ces parentés, dans la finalité ou la perception de l'efficience de ces usages, qui sont mises en avant dans cet ouvrage. Elles sont parcelles de cette commune humanité, étincelles éparses que le hasard a placées sur cette route.

02/2017

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Histoire ancienne

Brutus. La République jusqu'à la mort

"Toi aussi, mon fils..." C'est à ce cri de Jules César que Marcus Junius Brutus doit sa célébrité. Né vers 85 av. J.-C. , Brutus n'est pas le fils de César, mais celui de sa maîtresse Servilia. C'est un jeune homme brillant que le grand général a pris sous son aile protectrice, le pensant promis à un grand avenir. Pourtant, le 15 mars de l'an 44, Brutus est l'un de ceux qui percent de vingt-trois coups de poignards le corps de César. Les conjurés reprochent à celui qui vient d'être proclamé dictateur à vie d'avoir piétiné une République déjà moribonde au profit de sa toute-puissance. Pire, on le soupçonne de vouloir être fait roi. S'il n'est pas l'instigateur du complot, Brutus en a pris la tête, poussé par les Républicains, en raison de sa réputation d'homme vertueux et de grande rigueur morale. Mais, faute d'un projet élaboré, l'attentat se solde par un fiasco politique. Poursuivi par la haine de Marc Antoine, qui se pose en vengeur de César, Brutus choisit l'exil. Féru de philosophie, ami de Cicéron, Brutus n'aime ni la violence, ni la guerre. S'il fait couler le sang de César, c'est au nom d'un idéal de liberté et de justice. S'il lève des légions avec son complice Cassius, c'est dans l'espoir de rétablir la République d'antan. Mais c'est encore un échec. Brutus meurt en octobre 42 à la bataille de Philippes, défait par Marc Antoine et Octave, le futur empereur Auguste. En tuant César, Brutus a-t-il rendu service à Rome ? Rien n'est moins sûr si l'on en juge par les quinze années de désordre qui ont suivi son geste. Une histoire aux multiples rebondissements entre amitié et trahison, idéalisme et duplicité, que nous racontent Plutarque, Appien, Suétone, Dion Cassius, Nicolas de Damas et Cicéron.

02/2017

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Mode

Le détail qui tue. Petit précis de style de Marcel Proust à Rihanna

SOPHIA LOREN - PAUL BOWLES - FRANK SINATRA - AMELIA EARHART - MARGUERITE DURAS - THELONIOUS MONK - MARIANNE FAITHFULL - WILLY DeVILLE - JACKIE ONASSIS - KAREN BLIXEN - GRETA GARBO - MARVIN GAYE - CAROLE LOMBARD ET CLARK GABLE - WOODY GUTHRIE - LAUREN BACALL - THE KILLS - C. ISHERWOOD ET W. H. AUDEN - MILES DAVIS - BRIAN JONES - LOUISE BOURGEOIS - CURZIO MALAPARTE - AMY WINEHOUSE - CARY GRANT - JAMES BROWN - GRAM PARSONS - RIHANNA - MARLENE DIETRICH - LEONARD COHEN - MICHAEL CAINE - THE WHO - JIMI HENDRIX - DAVID CROSBY ET GRACE SLICK - MARTIN ET KINGSLEY AMIS - JEAN COCTEAU - BRYAN FERRY - JOHNNY ROTTEN - DIANA ROSS - JULIE CHRISTIE - JEANNE MOREAU - BIANCA JAGGER - DOLLY PARTON - YAYOI KUSAMA - GRACE JONES - STEVE McQUEEN - BILLIE EILISH - DANI ET ZOUZOU - CHLOË SEVIGNY - ELVIS PRESLEY - JANE RUSSELL - BRUCE SPRINGSTEEN - CARDI B - GABRIELE D'ANNUNZIO - FRANCIS SCOTT FITZGERALD - BOB DYLAN - PATTI SMITH - GRACE KELLY - ALAIN DELON - SIGOURNEY WEAVER - ANAÏS NIN - WILLIE NELSON - FRED ASTAIRE - CHARLIE PARKER - JACK LONDON - CHET BAKER - SACHA GUITRY - SIMONE DE BEAUVOIR - YUKIO MISHIMA - JOHN UPDIKE - MEL GIBSON - JANE FONDA - MARLON BRANDO - JAMES DEAN - PABLO PICASSO - DEBBIE HARRY - DENISE HO - CHRISTOPHE - ANDY WARHOL - ALBERT CAMUS - IRIS APFEL - PETER FONDA - ANDRE BRETON - FRIDA KAHLO - NANCY CUNARD - MARCEL PROUST - CARSON McCULLERS - PETER DOHERTY - MADONNA - PHARRELL WILLIAMS - FRANCOISE DORLEAC - NENEH CHERRY - RAYMOND ROUSSEL - JIM MORRISON - JANE BIRKIN - KANYE WEST - GEORGIA O'KEEFFE - AUDREY HEPBURN - JOAN CRAWFORD - DAVID BOWIE - ANNEMARIE SCHWARZENBACH - JEAN-PAUL GOUDE - JOANNE WOODWARD ET PAUL NEWMAN - NEIL YOUNG - KATE MOSS - FRANCOISE HARDY - JIM HARRISON - AVA GARDNER - FRANCOISE SAGAN ET ANNABEL SCHWOB - JAMES JOYCE - BALTHUS - KIRK DOUGLAS - ANGELINA JOLIE - TILDA SWINTON - RITA HAYWORTH - PJ HARVEY - MARILYN MONROE - JACK KEROUAC - PRINCE - ELIZABETH TAYLOR - URSULA ANDRESS - CHARLOTTE RAMPLING - ROMY SCHNEIDER - FAYE DUNAWAY - WILLIAM FAULKNER - THE BEATLES - TERENCE STAMP - LEE MARVIN - CHARLOTTE GAINSBOURG - SALVADOR DALÍ - JACQUES PREVERT - FOUJITA - JAMES TAYLOR - INGRID BERGMAN - ANDRE GIDE ET JEAN-PAUL SARTRE - LEONARDO DiCAPRIO - BRIGITTE BARDOT - JAYNE MANSFIELD - KATHARINE HEPBURN - JACK LEMMON - ANTHONY PERKINS - ERROL FLYNN - WES ANDERSON - EDWARD NORTON - G. B. SHAW - JACQUES DUTRONC - DAVE DAVIES - RAMÓN NOVARRO ET ROBERT MONTGOMERY - DENNIS HOPPER.

10/2022

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Psychanalyse

Cahiers jungiens de psychanalyse n°156 : Contagion / Contamination - Automne-Hiver 2022-2023

Les thèmes de la contagion et de la contamination ont été fortement constellés par la pandémie du Covid 19. Les deux expressions, que Jung utilise dans les champs langagier, transférentiel et archétypique, qualifient des phénomènes intérieurs et extérieurs, où règnent l'indifférenciation aveugle, la confusion et la transmission inconsciente. Ce Cahier les aborde dans un double registre, collectif et individuel ; la contagion dans et par le collectif d'un côté, qu'elle soit en lien avec les représentations liées à la pandémie ou en rapport avec les guerres actuelles (Syrie, Ukraine) et à leur destructivité ; la contamination de l'autre, par l'activation de contenus inconscients chez un individu ou entre individus. Jung la désigne tour à tour comme infection psychique, participation mystique, bain transférentiel ou commune inconscience. Les auteurs de ce Cahier s'attachent à esquisser des voies de dégagement de ce qui apparaît comme un élément constitutif du psychisme. Toutes misent sur les capacités de conscience de l'individu et sur le travail psychique porteur d'un potentiel transformateur et libérateur. Editorial - Véronique Beldent, Laurence Lacour, Christian Marnette, Samira Richer-Villar Images de rêve autour de la maladie et la guérison - Aniela Jaffé, Carl Gustav Jung Autour du Phénix - Véronique Beldent Contagion dans un foyer pour demandeurs d'asile et dans un pays d'accueil : perspective de la psychologie analytique, application thérapeutique dans le cas clinique d'un enfant syrien - Maria Giovanna Bianchi Paranoïa : La folie qui fait l'histoire - Préface à l'édition française - Luigi Zoja La guerre des symboles - Dmytro Zaleski Fragments d'une "rêverie photographique" , ombres portées du transfert - Ingrid Berckmans La contamination et Marguerite Duras - Christiane Fonseca Portfolio - Maryse Dardaillon Mon expérience du début de la pandémie de COVID-19 en Italie - Antonio Karim Lanfranchi Plaie mobile n'est pas un jeu d'enfant - Carole Mercier Coronavirus : l'activation d'archétypes du mal provoque-t-elle un excès de souffrance psychologique ? - Nancy van den Berg-Cook Rêver la pandémie - Delphine Renard Hommage à Denyse Lyard - Brigitte Allain Dupré Bloc-notes - Delphine Renard Revue des revues - Laurence Lacour

12/2022

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Philosophie

Histoire(s) de vie

Edgar Morin, dont on vient de fêter le centième anniversaire avec grand éclat, est la dernière des grandes figures intellectuelles de notre temps. Sa parole continue de faire autorité. Tout autant que sa pensée, c'est sa longue destinée qu'il évoque ici avec son amie Laure Adler dans cet ultime témoignage qui a valeur de testament. Ce livre est le fruit d'une longue complicité intellectuelle qui a fait de Laure Adler une interlocutrice privilégiée d'Edgar Morin. Au cours de ces échanges réguliers poursuivis jusqu'à ces derniers mois, ils font ensemble le tour de la vie du philosophe, de ses engagements, de ses rencontres. Ils évoquent son enfance marquée par la mort de sa mère, ses relations, entre autres, avec Marguerite Duras et François Mitterrand dans le cadre de la Résistance, autour de ce qu'il appelle "la communauté de la rue Saint-Benoît", brossant d'eux un portrait très personnel. Il revient sur son engagement au sein du Parti communiste, puis durant la guerre d'Algérie, sur Mai-68 et le conflit israélo-palestinien, parmi les innombrables thèmes d'actualité qui ont alimenté sa réflexion et ses prises de position. Tout a intéressé, passionné, mobilisé Edgar Morin dans cette époque complexe et tourmentée qui se confond avec l'histoire de son existence. L'idée européenne, le défi écologique, la création artistique dans son ensemble, le sujet migratoire, le racisme et l'antisémitisme, le rôle et le devoir des intellectuels en période de crise, en particulier à l'heure du Covid. Sur tous ces sujets, Edgar Morin livre à Laure Adler l'analyse, le point de vue d'un sage plein d'acuité et capable d'autocritique. Les multiples reflets d'une pensée sans cesse en mouvement chez cet intellectuel que Laure Adler présente comme ?un baroudeur du savoir?", en perpétuel vagabondage à?travers toutes les disciplines. "Un anti-maître à penser?" auprès de qui elle nous invite à puiser à notre tour des leçons d'optimisme et de vitalité.

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Genres et mouvements

Etoffes et littérature. Les étoffes dans la littérature au XIXe siècle

Le XIXe siècle voit se développer l'intérêt des écrivains pour les tissus d'ameublement, aussi bien dans la décoration de leurs demeures que dans l'écriture de leurs romans. Certains auteurs sont particulièrement investis dans le choix des tissus meublant leurs intérieurs : Honoré de Balzac, Victor Hugo, George Sand, Edmond et Jules de Goncourt, Emile Zola et Guy de Maupassant. A une époque où l'obsession de l'apparence et la recherche du confort s'amplifient, jusqu'à créer des pièces habillées du sol au plafond, les étoffes reflètent la manière dont les écrivains s'approprient leur univers intime. La décoration, voire la mise en scène comme chez Hugo ou les Goncourt, recouvre des dimensions multiples : sociale, professionnelle, économique, créative, esthétique, symbolique, sensuelle, psychologique. Avec la floraison des romans réalistes, les textiles décoratifs occupent une place importante au fil des pages, parmi les détails caractérisant les personnages, et constituent un langage à part entière. Les auteurs utilisent une grande diversité de tissus, dont les sonorités rythment le texte : la moire, le damas, le velours d'Utrecht ou de Gènes, le lampas, le brocart pour les plus évocateurs. Sous l'impulsion de la révolution industrielle, de nouveaux thèmes se déploient : le développement des manufactures, l'apparition des grands magasins, la transformation de l'économie et des métiers du textile. Le Cousin Pons, Bel-Ami, Au Bonheur des Dames, Nana, La Conquête de Plassans illustrent ces univers. A contre-courant, Chateaubriand était peu intéressé par les tissus d'ameublement pour ses demeures, mais utilisait le vocabulaire des étoffes pour tisser des métaphores en lien avec la nature, tandis qu'Atala et Les Martyrs furent transposés dans les toiles imprimées. Cet ouvrage invite à une réflexion sur le rapport de l'écrivain aux étoffes, tant dans la sphère privée que dans ses écrits. Il accompagne et prolonge une exposition consacrée aux textiles d'ameublement chez les écrivains et dans la littérature au XIXe siècle, présentée au Domaine départemental de la Vallée-aux-Loups - parc et maison de Chateaubriand, en partenariat avec la Maison Pierre Frey.

03/2022

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Histoire contemporaine

Madame de Krüdener. Mystique et femme de lettres

La baronne Juliane von Krüdener (1764-1824) est une femme de lettres, sujette de l'Empire russe et d'expression française, connue en France sous le nom de Madame de Krüdener. Selon Sainte-Beuve, elle est en 1801 assez jeune et belle toujours, délicieuse de grâce, petite, blanche, blonde, avec des yeux d'un bleu sombre, un parler plein de douceur et de chant... Mémoires et pensées parait en 1802 avec une préface de Chateaubriand et Valérie, roman épistolaire autobiographique (son oeuvre la plus connue) en 1804 : il lui vaut un succès immédiat dans les milieux littéraires parisiens. Elle se vante d'avoir été l'inspiratrice de la Sainte-Alliance contre l'Empire français et tout juste après la défaite de Napoléon Ier, tient des salons célèbres au Faubourg Saint-Honoré à Paris, puis en Suisse. C'est un défilé des célébrités du temps dont René de Chateaubriand, Mme de Staël, Juliette Récamier, Pierre Jean Garat, Antonin Balthazar Dandré, intendant des Douanes sous Louis XVIII, Benjamin Constant, Claire Kersaint, duchesse de Duras, Alexandre III, Tsar de toutes les Russies dont elle fut l'égérie très visible, L. P. Bérenger, l'auteur aujourd'hui oublié de La Morale en Action, etc. De retour à Riga, en 1804, Juliane von Krüdener, jusqu'ici très orgueilleuse, est sujette à une crise mystique qui la rapproche du piétisme. A cela s'ajoute encore sa découverte du martinisme et de toute une littérature ésotérique et souvent contre-révolutionnaire. Elle mène après sa "conversion" une vie de visionnaire mystique et dispense son enseignement en Allemagne et en Suisse de 1808 à 1815. Après sa mort, Certains en feront une sainte, d'autres une folle. La duchesse d'Abrantès ne s'intéressera pas qu'à son côté mystique et écrira : "Madame de Krüdener est une des femmes les plus remarquables, comme talent". En tous les cas, à une époque où la plupart des femmes sont soumises à leurs maris, Mme de Krudener eut, elle, une grande influence sur les hommes.

06/2023

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Littérature française

Manhattan Blues

Ferdinand est noir et exilé. Il oscille entre Paris et New York. A Manhattan, il loge chez Jenny. Par la suite, il rencontre la belle Fran dans un bar de Greenwich Village. Ferdinand est découragé, Fran est désespérée. Pendant trois jours, ils vont marcher, courir, parier, déambuler, flâner, s'aimer aux quatre coins de New York. Au rythme de l'écriture et de la musique de Jean-Claude Charles, entre le swing et le blues, entre les larmes et le fou rire, le coeur de Ferdinand balance entre Jenny et Fran. Une nuit de lecture. C'est la nuit peut-être qu'on lit tout à fait et que la force d'un livre se fait plus visible. Quand les jours passent et qu'on s'éloigne de sa lecture, "Manhattan Blues" paraît de plus en plus beau. On voudrait être à le relire encore. On le fait lire à un ami. Il dit lui aussi que c'est très beau. Et le livre grandit encore. Il devient de plus en plus beau. C'est pourquoi j'écris aujourd'hui que c'est un livre magnifique. L'histoire d'amour est bouleversante, cachée, à l'auteur, d'abord cachée à lui, puis à nous, à tous... Jean-Claude Charles est sans doute un romancier, vrai, grand. Marguerite Duras. Après "Manhattan" (1979), ce film de Woody Allen où l'on n'a vu que des Blancs à l'écran, avant "She's Gotta Have It "(1986) du jeune Spike Lee où tous les personnages étaient noirs, voici "Manhattan Blues" (1985) ce roman où le coeur d'un écrivain noir oscille entre deux filles blanches. Jean-Claude Charles fixe sur nos rétines éblouies un Manhattan en noir et blanc sur fond de blues. C'est drôle, émouvant et ça vibre au rythme de ces années 1980 où Basquiat a surgi alors que Madonna débutait dans une boîte du Village.

09/2015

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Code civil

Code civil annoté. Edition 2023

Une édition "experte" avec des contenus en ligne exclusifs Les + de l'édition 2023 du Code civil : - Edition enrichie de plusieurs centaines de nouveaux arrêts - Appendice COVID-19 - Plus de 30 000 décisions citées - Une jurisprudence profondément remaniée, notamment pour intégrer la réforme des sûretés - Inclus : le Code en ligne, enrichi, annoté et mis à jour en continu. Le code est complété d'annotations de jurisprudence indispensables à l'application des textes, constamment enrichies, avec plus de 30 000 décisions citées. Et toujours, pour la RDO : table des renvois des articles portant sur la RDO, renvois systématiques entre les anciens et nouveaux articles, et inversement. Le Code civil 2023 est à jour de : - La loi du 21 février 2022 réformant l'adoption - La loi du 7 février 2022 relative à la protection des enfants - L'ordonnance du 15 septembre et le décret du 29 décembre 2021 portant réforme du droit des sûretés - Le décret du 29 décembre 2021 relatif au registre des sûretés mobilières et autres opérations connexes - La loi du 6 décembre 2021 visant à nommer les enfants nés sans vie - L'ordonnance ndu 29 septembre 2021 relative à la garantie légale de conformité pour les biens, les contenus numériques et les services numériques - La loi du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République - La loi du 2 août 2021 relative à la bioéthique Ce code est autorisé par la Commission nationale de l'examen du CRFPA.