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Lucile Ahrweiller, Magalie Lebot

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Guides pratiques

Pouilles et Basilicate. 4e édition

Le guide idéal pour voir l'essentiel et vivre le meilleur - A vous le meilleur du Sud de l'Italie ! Des falaises blanches du Gargano, plongeant dans la mer, à la plaine du Salento, couverte de vignes et d'oliviers, en passant par Matera, la perle de la Basilicate, ne manquez aucunes pépites de ces régions. - Plongez dans les incontournables et nos pages itinéraires pour organiser votre séjour. - Vous êtes plutôt randos en forêt ou farniente sur la plage ? Amateur d'architecture baroque ou des recettes de la mamma ? En famille ou à en amoureux ? Pour une personnalisation totale de votre séjour, cap sur nos pages "En voilà des idées ! " . - Et entre deux visites ? Piochez dans nos carnets d'adresses pour siroter un café en terrasse, boire un verre sur une plage, déguster des orechiette (des pâtes en forme de petites oreilles), acheter des dragées artisanales... - Envie de sortir des sentiers battus ? Des habitants nous ont livré leurs adresses coups de coeur pour vous faire découvrir leur région autrement.

04/2024

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Art contemporain

Theodor Ushev. La matière de la mémoire

Depuis son immigration au Québec en 1999, l'artiste d'origine bulgare Theodore Ushev s'est affirmé à travers le monde par ses films d'animation puissants et poétiques, au style éminemment personnel. Au carrefour de divers médias, la peinture, le collage, la photographie, le cinéma en prises de vues réelles, le cinéma d'animation et l'art contemporain, l'œuvre de Theodore Ushev est polymorphe et se nourrit d'influences multiples. L'artiste se les approprie et les transforme pour réaliser une oeuvre personnelle, atypique dans le paysage de l'animation. Qu'elles soient plastiques, musicales ou littéraires, les influences multiples de l'artiste nourrissent toujours une œuvre complexe au service d'un discours radicalement politique et humain. Ce volume présente de façon exhaustive une démarche et une œuvre à la puissance émotionnelle rare.

07/2023

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Penser l'écologie

Propos pour une République écologique N° 2 : Décider l'écologie, l'Etat écologique

PROPOS fait siennes les aspirations des citoyens à prendre soin de la planète et ses habitants en construisant les chemins d'une gouvernance écologique. Le n° 2 interroge la transformation de la société pour " décider dans un Etat écologique ", il bouscule les idées reçues et cherche à définir une écologie régalienne. C'est au moment où se décident en France les orientations politiques de la décennie critique pour le climat, la justice sociale et la démocratie, dans un contexte mondial des plus instables après deux années de pandémie, que la revue PROPOS pour une République écologique initie, dans ce deuxième numéro, une réflexion sur ce que pourrait être une écologie régalienne. Il ne peut y avoir de véritable passage à une société écologique sans changement de République. Il est dès lors indispensable de se pencher de façon systémique sur l'architecture de l'Etat, les institutions, le fonctionnement de l'économie, la place de l'éducation, la santé, l'armée, la réaffirmation de l'Etat de droit, des libertés, de l'égalité et de la sécurité des citoyennes et de la nature, comme autant de moyens de construire une société viable et résiliente. La République écologique est le cadre nouveau adapté au XXIe siècle qui place l'intérêt commun, dans les limites planétaires et la solidarité entre les humains - mais aussi avec le milieu naturel -, au coeur de l'organisation de l'Etat, préserve l'ensemble du vivant, lui donne des droits, garantit l'égalité et la justice dans la multi-culturalité et la diversité des territoires où s'exerce une démocratie renouvelée. Articulés autour des missions régaliennes de l'Etat et des leviers pour une transformation des institutions, les sujets abordés ici cherchent à tracer le chemin qui donne toute sa place à la puissance publique dans la transformation écologique, sociale et démocratique de la société. De nombreuses personnalités de talent, reconnues dans leurs domaines, expertes, souvent engagées et toujours enthousiasmantes, ont bien voulu contribuer à éclairer cette réflexion et rédiger des textes pour ce nouveau numéro de la revue PROPOS. Ainsi, Arié Alimi, Félix Blanc, Laure Bonnevie, Kassim Bouhou, Céline Cael, Carolina Cerda-Guzman, Céline Danion, Patrick Farbiaz, David Flacher, Alain Fournier, Jérôme Gleizes, Claire Lejeune, Noël Mamère, Dominique Méda, Philippe Meirieu, Timothée Parrique, Frédéric Pitaval, Laurent Reynaud, Lucile Schmid, François Thiollet ont participé, à nos côtés, à décrire ce que pourrait décider, et comment, un Etat écologique.

05/2022

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Littérature française

Rencontres

Rencontres est un roman d'inspiration mettant en scène Tom, un homme dans la mi-trentaine qui a toujours vécu pour sa réussite professionnelle et financière, mais dont le destin prend une tournure tragique lorsqu'il se fait escroquer par ses associés et découvre que sa femme est amoureuse d'un autre. Il s'ensuit une lourde dépression qui culminera dans sa rencontre avec une Voix qui le sort de sa logique habituelle et de sa grande solitude. Mais cette rencontre n'est que la première d'une série de rencontres. Un matin, il décide partir sans destination précise pour s'aérer l'esprit dans la nature. Sur son chemin improvisé, il croisera des gens qui l'aideront petit-à-petit à délaisser son amertume et à poser un regard plus lucide sur la vie. Ils provoqueront chez lui une réflexion sur la nature des rapports humains, les valeurs, les choix, l'amour et le sens de la vie. Tour à tour, le yogi qui le prend en autostop, le professeur qui s'apprête à donner une conférence au centre de santé où il fait halte, Andréa, la nutritionniste qui l'invite à monter avec elle pour poursuivre sa route, Max, l'invétéré citadin devenu fermier, l'"ambassadrice" à la retraite assise à ses côtés dans le car qui le ramène en ville et d'autres personnages accompagneront Tom dans son introspection difficile mais néanmoins salutaire. Ils lui apprendront à réfléchir et l'encourageront à voir la vie autrement. Au bout du compte, toutes ces rencontres l'amèneront à mieux apprécier ses semblables et, surtout à se rapprocher de sa propre humanité. Avec Rencontres, son premier roman, l'auteur poursuit sa quête de sens, en empruntant des chemins où se croisent le scepticisme et le mystérieux.

02/2020

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Histoire internationale

J'ai combattu avec Geronimo

De sa prime jeunesse à presque l'avant-dernière année de sa vie mouvementée, en 1959, ce cousin de Geronimo que fut le centenaire apache chiricahua Jason Betzinez nous relate, du côté indien, ses dernières années de liberté puis de captivité en tant que prisonnier de guerre. Sur un ton allant de la chronique au récit - et parfois même relevant de la confidence familiale et ethnographique - nous suivons Betzinez dans les ultimes combats de Geronimo contre les Mexicains et les Américains, jusqu'aux successives assignations à la réserve de San Carlos et de leurs non moins successives et rocambolesques évasions qui, juste après la reddition de Geronimo en 1886, mèneront tout droit les Chiricahuas dans le train de la déportation en Floride. Betzinez se souvient des grands chefs : l'ombre céleste de Cochise, la puissance guerrière de Victorio ; il se remémore dans le détail les courses dans le désert et les montagnes, les performances de Geronimo, tout comme les coups de folie et de férocité de ce dernier. Enfin, de ces années de captivité jusqu'en 1914, puis de son existence jusqu'à l'âge de 99 ans, il nous conte ce que fut la vie des Chiricahuas, et la sienne comme Apache "intégré" à l'Amérique et lucide sur les temps nouveaux qui faisaient table rase de son passé, des Apaches. Né en 1860 à Canada Alamosa au Nouveau-Mexique, Betzinez a été dès les années 1920 un excellent fermier et un forgeron réputé de l'Oklahoma où, avec quelques autres Chiricahuas, il avait choisi de rester après la libération de la tribu. Jason Betzinez mourra à peine une année après avoir achevé ce récit, le 1er novembre 1960. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Thierry Chevrier

11/2019

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Critique littéraire

Chroniques du Caire (1937-1939). Une certaine idée de la critique

Pour avoir abandonné l'écriture fictionnelle en 1948 (malgré de belles réussites dans ses Nouvelles et contes dont Fritz, paru en 1936), Henri Guillemin n'aura jamais, en revanche, cessé d'exercer ses talents de critique, littéraire mais pas que. La période 1937-1939 est à cet égard particulièrement riche avec sa collaboration hebdomadaire à La Bourse égyptienne, quotidien francophone du Caire : "98 chroniques dominicales rendant compte en tout de 109 livres : romans, essais, histoire littéraire, documents..." comme nous le précise Patrick Berthier, éminent spécialiste d'Henri Guillemin, qui a opéré un immense travail de chercheur pour rassembler ces écrits issus des lectures de l'historien alors en poste à l'Université française du Caire où il enseigna de 1936 à 1938. Le résultat est impressionnant et constitue une leçon méthodologique à l'attention des critiques de tout temps. Nous y trouvons déjà le style Guillemin, toujours passionné, parfois enflammé, qui sait aller jusqu'au souffle épique lorsqu'il parle, par exemple, de corrida à propos d'Hemingway. Le jeune historien (il a 34 ans au début de ces chroniques) fait preuve d'une maturité d'analyse sidérante, et, à le relire aujourd'hui, très rarement pris en défaut sur la longueur. C'est à une traversée de quelques décennies de littérature (et au-delà) que nous invite un Patrick Berthier enthousiaste, certes, mais lucide et sans complaisance quand il faut l'être, dans sa présentation des auteurs concernés. La concision, allant à l'essentiel, des brèves biographies en notes de bas de page constitue un véritable dictionnaire (im)pertinent des écrivains de la première moitié du XXe siècle. "Jovial, non ? " se serait exclamé un Henri Guillemin ravi d'être ainsi parfois surpassé par son élève. Un travail d'analyse et de présentation exemplaire pour une oeuvre de critique remarquable.

06/2019

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Histoire de France

L'affaire Guingouin

On a souvent écrit à propos de Georges Guingouin qu'il a été le "premier maquisard de France". Figure majeure de la Résistance, il a en effet, dès la première heure, donné bien du fil à retordre à l'occupant et au pouvoir de Vichy. Personnage hors normes, communiste lucide qui n'a pas obéi aux diktats de son parti, ce rebelle du 18 juin 1940 a tout de suite envisagé la guérilla alors que le PCF tentait de pactiser avec l'ennemi. Et plus tard, en juin 1944, lorsque la hiérarchie lui intima l'ordre d'attaquer la garnison de Limoges, une fois encore, Georges Guingouin refusa pour éviter à la ville un sort dramatique. À plusieurs reprises et avec un singulier acharnement, le parti communiste tenta de lui faire payer le prix de cette indépendance d'esprit et d'action. Pendant la guerre, on essaya de l'exécuter. Devenu, à la Libération, maire de Limoges, Guingouin demeurait un insoumis et, en 1952, il fut exclu du Parti selon les procédés les plus bas de la tradition stalinienne. Curieusement, on déterra à cette époque une sordide affaire de droit commun, dont on s'efforça de lui faire endosser la responsabilité. On l'emprisonna et, le 23 février 1954, dans une cellule de la prison de Brive, on tenta de l'assassiner et de faire croire à son suicide. Après avoir frôlé la mort en prison et connu l'univers psychiatrique, Georges Guingouin fut totalement innocenté en 1959 par la Chambre des mises en accusation de Lyon. Il restait à élucider ce qui fut bien, dans l'encre et le sang mêlés, "l'affaire Guingouin". Michel Taubmann s'y est appliqué au terme d'une enquête scrupuleuse de sept années. Il livre ainsi ici « la véritable histoire du premier maquisard de France ».

11/2015

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Philosophie

LA PENSEE UNIQUE. Le vrai procès

L'heure de la pensée unique a-t-elle sonné en France ? Pourquoi en effet, tant de nos contemporains se sentent-ils méconnus, méprisés, voire exclus ? Pourquoi sont-ils aussi nombreux à ne plus oser s'exprimer ? Pourquoi ce rejet aussi massif du politiquement correct ? Cette situation est paradoxale. On peut tout dire, tout écrire en France ; on peut débattre de tout, critiquer, contester, interpeller. Jamais sans doute on n'a vu fleurir autant de lieux d'échanges, de tribunes. Mais pour écouter qui, pour parler de quoi ? Un sentiment profond se dégage aujourd'hui de la société : la parole n'est pas vraiment libre, elle est accaparée par quelques voix, l'expression est confisquée par une poignée de maîtres penseurs. Le citoyen, si compétent soit-il, ne peut réellement se faire entendre ni réellement savoir ce qui se passe d'important. A l'évidence, un fossé se creuse chaque jour davantage entre les principaux médias et l'opinion, qui laisse redouter le pire. Comment en est-on arrivé là ? Des esprits libres, des hommes et des femmes de conviction dressent ici un constat lucide dans leur domaine d'activité. Quelle que soit leur famille de pensée, de droite, de gauche ou d'ailleurs, ils expliquent et démontrent le phénomène qui conduit la pensée unique à se substituer au véritable débat démocratique. Ces hommes et ces femmes n'ont pas forcément le même regard sur la pensée unique. Certains même récusent l'expression. Mais tous refusent de se laisser confiner dans un nouveau conformisme qui stérilise l'imagination, fige la pensée et risque d'enfermer l'avenir dans un carcan totalitaire. Leur témoignage est un plaidoyer en faveur du pluralisme dans la société française. Une mission d'urgence.

10/1998

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Sociologie

Jean Rostand. Prophète clairvoyant et fraternel

Une amitié quadragénaire liait Jean Rostand, "le solitaire de Ville-d'Avray", à l'auteur, qui rappelle la personnalité complexe de cet homme exceptionnel et tente de le faire revivre au travers de ses activités protéiformes. Il fut, tour à tour, le biologiste expérimentateur, le biologiste des anticipations, l'informateur de talent qui initie, le vulgarisateur populaire qui a su établir le dialogue avec tous les hommes, l'historien des sciences qui a révélé le profil de la biologie ; il fut aussi le moraliste aux quelque quatre mille maximes et aphorismes savoureusement ironiques, percutants, teintés de tendresse désabusée, l'écrivain remarquable doublé d'un poète sensible, le biologiste et l'agnostique anxieux, le polémiste redoutable, l'accusateur lucide des inégalités sociales, le combattant infatigable en faveur de la paix, le dénonciateur de l'atome militaire ; il fut enfin le tribun à la voix vibrante, à l'éloquence fougueuse, parfois emphatique ou féroce, qui défend les idéaux les plus nobles. Son oeuvre considérable a exercé une profonde influence sur la pensée de plusieurs générations et notamment sur la jeunesse. Les sujets privilégiés de Jean Rostand font l'objet d'une analyse objective ; elle a en outre le mérite d'être complétée par un rapide examen des recherches actuelles qui prolongent les travaux rostandiens et mettent en évidence l'évolution des idées et les pratiques qui en découlent. L'oeuvre de jeunesse, douze livres parus de 1919 à 1931, épuisés pour la plupart, mérite une attention particulière. A. Tétry en présente un exposé détaillé ; il révèle un auteur satirique dénonçant impitoyablement les inégalités sociales et décrivant les vices, les ridicules, les injustices de nos sociétés ; les observations accusatrices éclairent les positions militantes prises par Jean Rostand au soir de sa vie.

02/1983

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Littérature française

Souvenirs de la Belle Epoque

Quand Madeleine Yeatman (1873-1955) a rédigé ces pages, elle cherchait à revivre les années heureuses d'une vie privilégiée. Née à Boulogne-sur-Mer où son père dirigeait la Banque Adam fondée par l'arrière-grand-père, elle restitue sa vie de petite fille choyée au sein d'une famille cultivée, décrivant la Côte d'Opale avec tendresse et amusement. Très tôt, elle vit les mois d'hiver à Paris avec ses parents, fréquentant les salons littéraires, artistiques et musicaux de la Belle Epoque. Tandis que sa mère s'intéresse aux peintres admis au Salon, son père visite les galeries présentant les artistes novateurs et invite Renoir à passer un mois chez lui, à Boulogne, pour faire les portraits de ses deux plus jeunes filles, dont le sien (illustration de couverture). Ayant épousé Léon Yeatman, fils d'un journaliste américain exilé à Paris, avocat, fort apprécié dans les salons les plus courus et déjà certain du génie de son ami Marcel Proust, elle rejoint le petit cercle entourant l'écrivain. Celui-ci s'invite volontiers chez eux en voisin, en pleine nuit, pour de longues conversations. Chez Mme de Caillavet, elle se lie avec Anatole France, assiste à la récitation par Anna de Noailles de son Hymne au soleil en présence de Jaurès qui ne dédaignait pas de fréquenter la bonne société. Elle invite Reynaldo Hahn à chanter chez elle ses mélodies, demande à son amie Marie Laurencin de faire le portrait de sa fille Sylvie. Avec drôlerie, d'une plume alerte, lucide et indulgente à la fois, elle brosse des portraits libres, souvent agrémentées d'anecdotes amusantes, des personnalités fréquentées pendant ces brillantes années. Ces souvenirs nous restituent le mode de vie disparu d'une société encore présente aujourd'hui par ses écrits, ses oeuvres, ses pensées et qui n'a pas cessé de faire rêver.

12/2018

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Psychologie, psychanalyse

J'aimais le diable

Ce livre est le récit lucide d'une femme dont on a un jour volé bien plus que l'innocence ; un prédateur s'est servi de l'image de l'amour idéalisé qu'elle chérissait pour lui tendre un piège. C'est l'histoire d'une descente aux enfers, jusqu'à frôler la mort... Une écriture pour exorciser, qui va fouiller loin, sans complaisance. Ce livre est également l'histoire d'une résilience. Celle d'une femme qui va réussir à refuser d'être victime, va devenir aidante dans une association à Barcelone, puis dans la même ville, suivre le premier diplôme universitaire qui propose une approche pluridisciplinaire des violences conjugales. Elle reviendra en France pour occuper le poste de référente départementale violences conjugales pour le Nord et créera un réseau de professionnels sur le territoire de la Flandre intérieure. Aujourd'hui, Julie Bodelot est mariée et heureuse, et a décidé d'être formatrice indépendante depuis avril 2017. Son expertise porte sur les violences conjugales et l'enfant face aux violences conjugales. Ce livre pose question. Dans la partie pédagogique, un certain nombre d'éclairages théoriques renvoient à des pages précises du témoignage, afin de confronter les mots d'une victime à la réflexion et l'expérience de professionnels travaillant autour des violences conjugales. Posture de raccompagnant, définition des violences, mémoire traumatique, approche systémique, réseau et intelligence collective sont quelques-unes des pistes livrées à tous les intervenants qui souhaitent se donner les moyens d'aider au mieux les victimes de violences conjugales. Ce livre, enfin, est pour l'entourage la possibilité de mieux comprendre une victime qu'il sera incapable d'aider, s'il ne prend pas en considération les mécanismes qui la maintiennent prisonnière de son agresseur.

09/2019

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Littérature française

Matrices

Après Une Vie avec Eschyle, ouvrage dans lequel Bernard Deforge relatait son expérience professionnelle d'universitaire, l'auteur rend compte de ses autres vies professionnelles menées en parallèle depuis 1974 jusqu'à ce jour : membre de cabinets ministériels, batailles électorales, associé d'une firme internationale d'audit et de conseil, élu local. Ce faisant, il brosse un tableau, rempli d'anecdotes, de ces différents milieux, de ces différentes matrices dans lesquelles il s'est engagé, témoignant ainsi de la polyvalence d'une formation humaniste, laquelle met à même de vivre pleinement le monde d'aujourd'hui, en en bousculant les rigidités, en faisant fi des cloisonnements, sources de blocages et d'incompréhension entre les différents univers professionnels qui meuvent notre société. Dynamique personnelle en phase avec la dynamique du monde. Pour ce travail de mémoire, Bernard Deforge a choisi la forme, elle-même dynamique, d'une série d'entretiens avec un journaliste imaginaire, lui permettant de se questionner lui-même dans un subtil mouvement introspectif, et de porter un regard en recul, à la fois lucide et malicieux, sur ces matrices qu'il a habitées, sur leur fonctionnement et sur les hommes qu'il y a côtoyés, ministres, hauts fonctionnaires, militants, hommes politiques, auditeurs, consultants, avec leur noblesse et leurs petitesses, avec leurs vertus et leurs limites. Ce livre est aussi un message d'espérance pour les jeunes d'aujourd'hui, à l'opposé du tableau déprimant de l'avenir qu'on se plaît à leur peindre. Le monde est à prendre, il leur appartient, comme il appartenait aux jeunes d'hier, pourvu qu'ils sachent attraper le dieu Kairos par les cheveux, ce qu'on appelle plus prosaïquement saisir les opportunités.

04/2018

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Sciences historiques

En témoignage

Victoria Ocampo (1890-1979) est née dans une illustre famille argentine; écrivaine et intellectuelle, elle est une figure majeure de la vie des lettres du XXe siècle. Elle a "quarante ans quand elle fonde la revue Sur, en 1931 et, peu après, les éditions du même nom. Pendant un demi siècle, elle y publie les plus grands écrivains de la planète en les mettant à la portée de tous en Amérique du Sud, ouvrant ainsi son pays à la littérature mondiale de la plus haute qualité", (lit d'elle Silvia Baron Supervielle dans la préface du livre. De cette incessante activité, elle a porté "témoignage" durant cinquante ans sous la forme de chroniques, essais, études, comptes rendus, conférences et autres "exercices d'admiration" où sont évoqués quelques-uns des plus prestigieux acteurs du monde culturel: Anna de Noailles, José Ortega y Gasset, Aldous Huxley, Virginia Woolf, Pierre Drieu la Rochelle, Gandhi, T. E. Lawrence, Albert Camus, George Bernard Shaw, Jorge Luis Borges, André Malraux, Roger Caillois... Mais En témoignage rapporte aussi des souvenirs plus personnels sur son enfance, sa famille, sa maison, ou encore la nature qu'elle aimait tant... Les articles de ce recueil ont été choisis par Eduardo Paz Leston, l'un des plus éminents spécialistes de l'auteure. Il rend compte d'une vie, celle d'un "écrivain citoyen de la planète", comme elle aimait à se définir, une femme libre à l'intelligence aussi généreuse que lucide et critique. Victoria Ocampo fut aussi une femme engagée pour les droits des femmes: elle a fondé en 1936 avec Susana Larguia et Maria Rosa Oliver la Union de mujeres argentinas. Elle fut la première femme à entrer à l'Académie argentine des Lettres, en 1977.

03/2012

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Littérature française

Ce qui est nommé reste en vie

Pour titre de son troisième roman, Claire Fercak a choisi un aphorisme tiré du Livre contre la mort d'Elias Canetti : "Ce qui est nommé reste en vie". Inspirée par ce mantra résilient, elle explore avec pudeur l'expérience de la maladie, de la perte d'un proche, cette situation impartageable et pourtant si commune. Qu'espèrent encore les personnes atteintes d'une tumeur incurable ? Comment leurs familles appréhendent ce combat perdu d'avance ? Comment les accompagner dans cette épreuve ? Et ensuite, comment supporter la durée de leur effacement, puis assumer cette "hypernuit"... et vivre encore ? Dans Ce qui est nommé reste en vie, les patients de divers âges souffrent de la même pathologie neurologique : le glioblastome, une tumeur au cerveau inguérissable. D'une chambre à l'autre, bribes de confessions et diagnostics forment un corps collectif, anonyme et bouleversant. Un corps qui se transforme, dégénère, dont la mémoire s'étiole, qui connait des périodes d'hallucinations inquiétantes sinon d'affabulations drolatiques et où une grande agitation alterne avec des phases de sommeil profond, mais aussi d'énergie lucide. Réactivant le conte de La Belle au bois dormant ou s'attachant au sort des souris de laboratoires, l'auteure entrouvre les portes d'un imaginaire à l'oeuvre chez ces alités qui endurent "une fin du monde répétée chaque jour". Avec la sensitivité poétique qui habitait déjà ses romans précédents, Claire Fercak entreprend de raconter les aventures intérieures, entre désarroi total et fantaisie désinhibée, d'un groupe de malades et de leurs proches. Et l'on s'attache aux moindres de leurs paroles en voie d'extinction, de leurs moments de vacillement - à travers les ronces et la rose sauvage, les steppes désertiques d'un mauvais sommeil jusqu'au jardin du souvenir -, pour nommer enfin chaque absenté(e) dans ce livre, devenu ainsi stèle rappelant à la vie les vivants.

01/2020

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Sciences politiques

Minorités d'Orient. Les oubliés de l'Histoire

L'année 2014 a vu les images des Yézidis du Sinjar ou des chrétiens de la plaine de Ninive fuyant l'Etat dit islamique, faire le tour du monde. Pour beaucoup cette tragédie a été vécue et ressentie comme une répétition de 1915. Mêmes lieux, mêmes victimes, mêmes réactions timorées de la communauté internationale, même indignation face à la barbarie. La différence, on la trouve dans les images colorisées, la tragédie étant diffusée en temps réel. Le règne de l'immédiateté nous a fait oublier que les guerres qui ravagent cette région depuis les "Printemps arabes" ne constituent qu'un énième avatar de la Question d'Orient. Si les dramatiques événements de l'été 2014 ont permis de sensibiliser l'opinion sur l'urgence de secourir les minorités opprimées du Moyen-Orient, le traitement de cette question dans les médias souffre d'une approche essentialiste voire réductrice. Citoyens à part entière dans certains pays, "protégés" ou discriminés dans d'autres, ces communautés évoluent dans des contextes sociaux, culturels et politiques qui ont chacun leur propre singularité. Les englober dans un tout homogène brouille notre champ de vision. Ce livre propose un éclairage lucide et sans complaisance sur les causes de leur malheur mais aussi une nouvelle lecture du fait minoritaire en Orient, véritable machine de guerre géopolitique. Déconstruisant plusieurs mythes comme celui des Kurdes protecteurs des minorités, ou du rôle traditionnel de la France à l'égard des chrétiens, il entend débattre sur leur présent et leur avenir à la lumière de leur passé. Diplômé de Sciences Po Paris et des Langues'O, Tigrane Yégavian est journaliste et arabisant. Il collabore notamment pour les revues Politique Internationale, Diplomatie, Moyen Orient, France Arménie et le Monde Diplomatique et est membre de la rédaction de la revue de géopolitique Conflits.

10/2019

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Romans historiques

Henri Baudin, médecin de la Grande Guerre

Juillet 1919 : le major de l'armée du Levant Henri Baudin, lucide, gît sur un lit d'hôpital près de Beyrouth (actuel Liban). La Grande Guerre s'apprête à ajouter son nom à la longue liste dont elle s'est abreuvée. Soit en rêve, soit par le biais de conversations avec ses deux infirmiers, Laurent Verdier et Jean Seynac, dont les patronymes figurent réellement comme témoins sur son acte de décès, il se remémore, sans respect chronologique, ce qu'ont été ses quarante-cinq années d'existence. Son arrivée en provenance de la capitale à Aprey (Haute-Marne), ses études de médecine à Paris, sa thèse sur l'infection puerpérale en 1901, le conseil de révision au chef-lieu de canton, l'engagement politique, l'installation de son cabinet au village des Sources de la Vingeanne, les soins prodigués au plus proche du front : tout défile sous ses yeux, qui - il en est parfaitement conscient - bientôt s'éteindront. Amours et amitiés prennent toujours le pas sur haine et férocité, dans des conditions pas toujours favorables, pour que triomphent l'humanisme et le serment d'Hippocrate. Le roman, s'appuyant sur des sources et des personnages authentiques, met en avant le sens des autres, l'enfer de 14-18, l'inutilité des conflits, la place déterminante du mot Paix, un langage tout droit sorti de la bouche de quelqu'un appelé à soigner et guérir, et non pas à tuer. Par-delà, se dessine aussi le devoir de mémoire et d'hommage face au sacrifice de tous les combattants de la part de toutes les générations et en particulier des plus jeunes. Tombes, stèles et monuments aux morts ne se trouvent-ils pas érigés pour nous le rappeler ?

03/2014

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Littérature étrangère

Le noyau blanc

Rüdiger Stolzenburg a presque la soixantaine. Chargé de cours à l'université de Leipzig, il n'a aucune chance de voir sa carrière universitaire progresser ; en général, lorsqu'un poste de professeur se libère, il est attribué à un collègue de l'Ouest. Son champ de recherches - le librettiste et compositeur Weiskern - n'intéresse personne : impossible donc de trouver des crédits de recherche. Sa vie privée n'est guère plus enthousiasmante, bien qu'il collectionne les femmes, jeunes, voire même très jeunes, et piétine allègrement l'amour de la seule femme qui tienne vraiment à lui. Or, Stolzenburg a des difficultés financières, car dans la nouvelle Allemagne son maigre salaire de chargé de cours ne suffit plus à lui assurer le train de vie auquel il aspire, d'autant que le fisc de la réunification vient de lui notifier un redressement d'impôts assez conséquent. Rüdiger croit voir son heure de chance dans une proposition qui lui parvient via Internet : un collectionneur l'informe être en possession de manuscrits inédits et inconnus de Weiskern pour lesquels il cherche un acquéreur. Pris d'une passion furieuse pour ces textes, il remue ciel et terre pour trouver l'argent. Envisage même de se laisser acheter par un étudiant en échange d'un diplôme. Christoph Hein a habitué ses lecteurs à son regard lucide et à ses descriptions sobres et incisives. Dans ce roman il souligne la façon dont la chute du Mur et la réunification ont profondément modifié le cours de la vie des Allemands de l'Est. Son héros, naïf, mal à l'aise avec les règles d'une société dans laquelle chacun est en concurrence avec tous pour conquérir sa place au soleil, est l'éternel perdant de ce nouvel ordre du monde.

09/2016

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Littérature française

Caprices

Tel un musicien pour se délasser se laisse aller à une composition sans plan déterminé, pour nous faire entendre ses fantaisies sur les thèmes les plus variés, Francis de Miomandre nous ouvre un univers des plus variés où il accueille les plus humbles choses de la vie quotidienne : une bulle de champagne, une touffe de chiendent, une pierre. Les ayant accueillies il les pénètre, leur insuffle son âme emplie d'amour universel, leur prête nos sentiments humains, nos rêves, nos déceptions, et jusqu'à nos larmes. Puis il nous enchante par de petites histoires, vrais contes d'Andersen où l'humour se mêle au lyrisme et nous révèle quelques-uns des symboles les plus pathétiques de notre absurde existence, nous fait entrevoir les vérités les plus profondes. Ce livre que l'on peut ouvrir n'importe où, lire dans tous les sens sans perdre un iota de son charme et de sa haute portée philosophique est enveloppé d'un halo de féerie, d'une vapeur somnambulique, et l'on se demande où est le réel, où est le rêve parce que les envols du songe reposent sur les bases solides de la plus lucide connaissance de la réalité. Caprices est un pas de plus sur la voie royale que l'artiste a empruntée depuis Direction Etoile, Le Fil d'Ariane, Samsara, Les Jardins de Marguilène, Fugues, avec une sûreté sans cesse plus grande. Tout frémissant d'amour bouddhique et nimbé du sourire tendre et mélancolique de la sagesse, Caprices, dans un style de plus en plus dépouillé et ruisselant de poésie, nous amuse, nous enchante et nous laisse au bord de cette angoisse métaphysique qui préoccupe tant d'écrivains plus réalistes.

02/1960

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Littérature étrangère

L'archipel du goulag. Tome 2

" Dans sa lutte inégale contre le pouvoir terrestre, usurpateur et mystificateur, l'homme désarmé n'a pas eu depuis des siècles, sous aucune latitude, de défenseur plus lucide, plus puissant et plus légitime qu'Alexandre Issaïevitch Soljénitsyne... " " C'est probablement le livre de ce siècle. Il va écraser sous sa masse, sous son poids spirituel et temporel, tout ce qui a été publié depuis la guerre... " Ces deux phrases résument les milliers de réactions qui ont salué de toutes parts la publication du premier tome de l'Archipel du Goulag. Ce volume central plonge à présent le lecteur au cœur même de l'histoire et de la géographie de l'Archipel. On assiste à son surgissement, à sa consolidation, à son essaimage et à sa prolifération à la surface de ce pays qui a fini par devenir une sorte d'immense banlieue de ses propres camps, vivant du travail exterminateur d'une nouvelle nation d'esclaves, tout en s'imprégnant peu à peu de ses mœurs et de ses mots. Voici décrite par le menu cette " culture " concentrationnaire qui s'est perpétuée pendant des décennies chez des dizaines de millions d'indigènes de l'Archipel, avec ses rites, ses règles, sa tradition orale, sa hiérarchie et ses castes, jusqu'à engendrer comme une nouvelle espèce infra-humaine -les zeks, peuplade unique dans l'Histoire, la seule sur cette planète à avoir connu une extinction aussi rapide et à la compenser par un mode de reproduction non moins accéléré : les flots successifs d'arrestations massives. Impossible à un seul rescapé de tout vouloir décrire en quelques centaines de pages, précise Soljénitsyne ; ajoutant toutefois : " Mais la mer, pour savoir quel en est le goût, il n'est besoin que d'une gorgée. "

09/1974

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Littérature française

Les enfants du quartier sombre

« Avant de se lever et partir, ils ont tous compris, à travers tous les récits de Conakry-Matin, les vicissitudes inutilement vécues. Ils comprennent à ce point que leurs rêves ont fondu, puisqu'ils savent pertinemment qu'ils sont loin d'obtenir gain de cause auprès de monsieur Emploi, cambré à verser le sang à flots comme gage de survie. De même, ils viennent de loin pour marcher vers le devenir, éclairant ceux qui sont insensibles ; ils veulent aller vers cette raison longtemps désavouée. Aussi, ils partent avec la conviction qu'ils y arriveront dans l'ivresse de la liberté en marche. » Tragédie moderne, chronique lucide de la société guinéenne, ce roman choral est un uppercut qui renvoie directement à l'horreur du Stade du 28 septembre, voilà plus de quinze ans. Comme l'explicite la préface d'Alimou Camara : « Les Enfants du quartier sombre, c'est le récit d'une marche, inéluctable et tragique, vers la mort. Mohamed Salifou Kéita dépeint dans son roman le quotidien d'une jeunesse en perdition qui se rebelle, une jeunesse qu'on perd et qui se perd dans la ville de Conakry. De fait, l'organisation d'une marche de protestation contre les puissants de la ville occupe le « cercle » des jeunes désœuvrés, chômeurs et déflatés. Les quatre meneurs, férus de littératures, de philosophies, de discussions et de débats sans fin, sont sans illusions sur l'issue de la marche. Maracaibo, Conakry-Matin, Decoya et Houssei sont comme des âmes damnées et errantes de la ville. [...] C'est le roman d'une ville et de ses habitants. Une humanité qui se débat pour rester debout ; une ville dont le cœur palpite et dont le pouls bat au rythme de ses quartiers sombres. » Une œuvre bouleversante mais nécessaire.

10/2015

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Théâtre

Théâtre. Tome 2, Le voyage de derrière la montagne ; Le drame du Fukuryu-Mary

Le tome II du Théâtre de Gabriel Cousin contient deux pièces consacrées à des problèmes actuels. Les choeurs sont promus au rang de protagoniste et les véritables héros en sont la foule, la vie quotidienne et l'homme moyen. Le Drame du Fukuryu-Maru est l'histoire d'un couple japonais qui se débat entre les préjugés anciens et les exigences de la vie moderne. Une jeune fille de famille aristocratique, Matsuyama, défigurée et stérile depuis l'explosion de la bombe atomique de Nagasaki, refuse l'amour d'un jeune pêcheur, Urashima. Au cours d'une campagne de pêche, celui-ci subit à son tour les effets radioactifs de l'expérience de la bombe H. Matsuyama accepte alors son amour et décide de se faire faire une opération de chirurgie esthétique. Pendant son absence Urashima meurt. Et Matsuyama, dont l'opération a réussi, veut rejoindre son fiancé pendant la procession des cendres. Mais la foule l'en empêche : redevenue belle, elle ne sera pas seule, le peuple a besoin de beauté pour vivre. Le voyage de derrière la montagne met en scène la vie quotidienne d'un petit village d'une région du tiers-monde où règne l'angoisse de la faim. La vieille Orin réfléchit sur sa vie et cherche une bru pour son fils veuf qui la conduit au sommet de la montagne parmi les squelettes de vieillards ayant déjà accompli ce pèlerinage. Sous prétexte d'atteindre le dieu, elle se laisse mourir de faim, abandonnant sa nourriture aux plus jeunes. Mais son petit-fils, plus lucide et moins résigné, rêve à une vie meilleure et espère aller un jour de l'autre côté de la montagne où la faim est inconnue.

11/1964

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Critique littéraire

Drôle de vie

Née à Bologne en 1916, fille d'une exilée russe juive et d'un extravagant père italien, Elisabeth Naldi rencontre Roger Vailland en 1949. C'est une renaissance, pour elle comme pour lui. Elle a trente-trois ans, a connu la scène, deux maris, la Résistance en Italie. Il est écrivain, communiste, libertin, il émerge de la drogue. Ensemble, ils entrent dans la passion d'une vie dédiée à la littérature, la politique et aux ballets nocturnes. Fuyant Paris, ils s'installent à la campagne, dans l'Ain, près des paysans et des ouvriers. C'est là que Roger, poursuivant l'œuvre commencée avec Drôle de jeu et Bon pied bon œil, écrit Beau Masque, 325000 francs, La Loi (prix Goncourt 1957), La Fête, La Truite. Il meurt à cinquante-sept ans d'un cancer du poumon. Elisabeth reste seule dans leur maison de Meillonnas, où elle assume avec courage et humour son nouveau rôle de veuve d'écrivain, en même temps que son statut de personnage de roman. Toute leur vie, Elisabeth et Roger auront cherché un bonheur loin des convenances. Avec la liberté de ton d'une femme lucide et pleine de fantaisie, Elisabeth raconte la storia Vailland, l'ascèse de l'écriture et du militantisme, mais aussi les filles et l'alcool quand Roger avait bien travaillé, les relations avec le " Parti ", ainsi qu'avec d'autres couples fameux - Aragon et Elsa Triolet, Sartre et Beauvoir... Elle livre sa vérité propre, tragique et loufoque à la fois, et, au fil d'épisodes cocasses et de portraits grinçants, jette une lumière nouvelle sur une époque que l'Histoire et la littérature ne sont pas près d'oublier. Elisabeth est morte juste avant la parution de ces mémoires (1984), écrits avec Philippe Garbit, producteur à France Culture, et réédités à l'occasion du centenaire de la naissance de Roger Vailland.

02/2007

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Education nationale

Quelle université pour le XXIe siècle ?

En France, il y a désormais un ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation. Si l'on se réfère à ce titre, les universités relèvent de l'enseignement supérieur. Mais que deviennent-elles ? Trois logiques au moins s'affrontent : la logique financière et organisationnelle, la logique administrative et la logique des finalités. Et cinq options sont envisagées. Restaurer l'université selon une forme ancienne devient impossible. La réformer par de nouvelles structures devient insuffisant et constitue même une impasse. Certains veulent sa disparition. Enfin, d'autres en font l'analyse d'une destruction calculée. Pour l'auteur, il y a une cinquième voie. Dans cet essai, il propose deux lectures : l'université au XXIe siècle et l'université pour le xxi° siècle. La première peut être en partie appréhendée en termes de tendances lourdes, faisant de l'université un enseignement supérieur parmi d'autres. La seconde peut être esquissée en référence à des finalités. La première s'exprime en termes d'abord quantitatifs, la seconde en termes qualitatifs. Si les ouvrages sont nombreux sur l'école, ils sont rares concernant l'université et alors souvent centrés sur l'histoire, ou plus récemment sur le "management". L'auteur, outre son vécu, privilégie ici, dans un premier temps, des analyses secondaires et des auteurs, dont certains trop oubliés en ce domaine, comme Gaston Bachelard, Jean Fourastié, Henri Laborit et Edgar Morin. Puis il étudie les principaux auteurs contemporains ayant travaillé sur l'université. Dans un second temps, il écoute et recueille des dires et écrits d'universitaires, d'étudiants, de seniors et d'observateurs. Un essai courageux, lucide et qui propose des perspectives mettant l'accent sur les finalités.

02/2021

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Littérature étrangère

J'ai vécu si peu. Journal du ghetto d'Oradea

" Je ne veux pas mourir, mon petit Journal ! Je veux vivre, même si je dois être la seule à rester ici ! Je me cacherai dans une cave, un grenier ou n'importe quel trou jusqu'à la fin de la guerre. " C'est la dernière note du Journal. Quelques jours plus tard, Eva Heyman est envoyée avec ses grands-parents vers Auschwitz, où elle est morte dans une chambre à gaz le 17 octobre 1944. Elle avait treize ans. Commencé le 13 février 1944 et interrompu le 30 mai 1944, ce bref Journal a été écrit en partie entre les murs du ghetto d'Oradea, le plus grand du nord-ouest de la Transylvanie, considéré comme un modèle par les autorités fascistes de Budapest. La jeune adolescente y consigne avec une lucidité troublante son inquiétude qui, au fil des jours, devient panique devant l'évolution des événements : " Je pense toujours que nous avons vécu le pire et après je me rends compte que tout peut toujours être pire et même pire que pire... " À treize ans, Eva connaît et comprend des faits que d'autres, bien plus âgés, ignorent. Ses parents sont des intellectuels progressistes et donnent une appréciation lucide de l'évolution de la guerre, ressentent le danger de mort qui les guette. Ce texte, d'une grande sensibilité, montre une fillette intelligente, pleine de vie, qui veut se réjouir de la beauté des choses, qui aime les gens et a confiance en eux. Ainsi, sans le vouloir, et dans un récit d'une sincérité et d'une pureté impressionnantes, Eva Heyman a légué à la postérité l'une des plus importantes sources documentaires sur le sort des Juifs de cette région.

05/2013

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Théâtre

Les Contens. Comédie nouvelle en prose française

Fils du grand humaniste Adrien de Turnèbe, et élevé selon ses voeux, le jeune Odet vit sa carrière trop tôt fauchée : il mourut le 20 juillet 1581, à l'âge de 28 ans, ne laissant à la postérité pratiquement que cette comédie. En plus d'un sens, Les Contens sont une oeuvre unique, et passent, à très juste titre, pour le chef-d'oeuvre de notre comédie renaissante. Ils représentent l'aboutissement le plus achevé, le fleuron de tout l'effort mené depuis une trentaine d'années pour créer en France le genre de la comédie littéraire moderne. Si Les Contens, composés par Turnèbe en 1580 ou 1581 mais laissés manuscrits à sa mort, restent, par l'art et la pensée du dramaturge, une oeuvre singulière, ils se nourrissent des acquis français, eux-mêmes tributaires des sources italiennes. Dans la marche de l'intrigue, dans l'organisation du mouvement scénique des Contens, Turnèbe déploie déjà ses talents. C'est aussi un des attraits des Contens d'avoir su restituer la vie sur la scène - impression qui est due en grande partie à la prose choisie par Turnèbe. Il fait surtout merveille dans l'invention des personnages ; ayant observé la vie, il peut être original, alors même qu'il s'inspire fortement des traditions comiques italiennes et françaises de la Renaissance. Pas plus que le rire n'est éclatant chez Turnèbe, la satire n'est virulente. Pourtant le regard du dramaturge est aigu, acéré sur le monde qu'il met en scène, assez profondément immoral, mais sans cynisme. On voit chez Turnèbe plus d'indulgence que de mépris pour les hommes tels qu'ils sont, plutôt un détachement lucide mais souriant. Plus grinçants, Les Contens n'apporteraient pas ce bonheur au lecteur.

01/2020

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Littérature étrangère

Les cinq derniers jours du prophète

Ce roman évoque, le récit surprenant de la dégradation psychique d'un être, Rahmi Sônmez, poète révolutionnaire, surnommé " Le prophète ". A travers ce personnage à la fois lucide et perdu, drôle et déroutant, Tahsin Yücel nous donne un kaléïdoscope de la Turquie urbaine de la seconde moitié du XXe siècle. Nous accompagnons alors ledit prophète dans son parcours où, dans un état de semi conscience, voire de schizophrénie, il est persuadé que ses rêves se réalisent alors qu'ils sont en train de s'effondrer. C'est le récit d'une douce folie qu'alimente une quête sociale, identitaire et aussi littéraire, celle qui, pour le narrateur, cimente le tout. Le livre s'ouvre sur la présentation des deux amis inséparables que sont Rahmi Sônmez et Fehmi Gülmez. Leur cheminement individuel nous mène de façon inexorable aux cinq derniers jours d'errance qui incarnent et ponctuent la vie de Rahmi Sônmez au cours de laquelle il aura passé son temps, lui, le poète révolutionnaire - certainement plus poète que révolutionnaire - à vouloir être emprisonné, ce fait étant à ses yeux la seule preuve tangible de la réalité de son identité politique. Cette œuvre littéraire, très proustienne, dans la construction des phrases, a l'immense mérite de montrer une juste image de la Turquie de l'époque enfouie sous le joug étatique. La langue semble évoluer en même temps que le personnage qui passe d'un état de souffrance maximum dans la non réalisation de ses rêves à un état de paix intérieure une fois passé de l'autre côté du miroir ; un miroir souvent déformant quand les femmes désirées, les gardiens de cimetière, les geôliers, les enfants et petits-enfants " luciolisés " par la société de consommation naissante, envahissent de désespoir et de fausses illusions le coeur presque brisé du vieil homme. Ce roman a obtenu le prix Orhan Kemal en 1993.

03/2006

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Littérature étrangère

Les outrages

Le Houellebecq danois débarque en France ! Propulsé dans une Europe en crise face à l'islamisation, la montée de l'extrême droite ainsi que la recrudescence de réfugiés, Nielsen imagine une société danoise qui aurait trouvé sa solution : exporter tous ses étrangers sur un terrain racheté au Mozambique. Dans ce contexte intense, une galerie de personnages en crise se déploie. Il y a Stig, issu de la scène rock radicale, devenu un grand galeriste d'art contemporain toujours plus provoc. Son épouse, chercheuse en intelligence artificielle, mutée dans un labo en pleine campagne, les forçant à quitter Copenhague. Leur fille Emma, très fragile, qui a décidé contre leur accord de partir seule au Mozambique pour défendre la cause des immigrés. Et Christian, l'artiste star de Stig, très porté sur la gente féminine et en crise d'inspiration, jusqu'à ce qu'il croise la très jeune Mia, qui va restimuler sa créativité. Alors que Stig, propulsé avec horreur dans une communauté huppée de milliardaires ayant fuit la ville pour renouer avec la nature, trouve un plan diabolique pour que le monde de l'art ne l'oublie pas, sa fille découvre l'amour parmi les opprimés mais aussi les limites de son champ d'action, et Christian se retrouve pris au piège par Mia qui s'avère loin d'être stable mentalement... Dans un monde où le cynisme est roi, chacun va tenter de sauver sa peau, mais à quel prix ? Lecture explosive où humour très noir, plume ciselée, provoc et sexe gouvernent, Les Outrages est avant tout follement intelligent et cruellement lucide. Un roman choc qui ose nous bousculer pour mieux nous montrer les dérives de l'être humain.

01/2019

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Beaux arts

Peintres et vilains. Les artistes de la Renaissance et la grande guerre des paysans de 1525

Ce livre est la chronique illustrée d'une dissidence, une enquête qui soulève un pan de l'histoire méconnue des débuts diablement subversifs de la Réforme et éclaire les liens entre les divers bouleversements qui ont changé à jamais la face du monde au XVle siècle. Il offre un aperçu, aussi vivant qu'instructif, d'un formidable mouvement artistique qui advint en consonance avec un redoutable mouvement social et religieux. Dans la Rhénanie de 1525, la plèbe en révolte inspira les artistes les plus novateurs, parmi lesquels les plus radicaux côtoyèrent l'insurrection et ses meneurs, au péril de leur vie. Tel fut l'engagement des maîtres allemands du début de la Renaissance : Lucas Cranach l'Ancien, Albrecht Dürer, Hans Holbein le Jeune, mais aussi le turbulent Urs Graf et le truculent Hans Sebald Beham, ou Matthias Grünewald, l'anabaptiste subtil. Ils entreprirent de représenter le mode de vie des gens du peuple, transposant les aspirations des pauvres et relatant leurs tribulations comme leurs actes de résistance. C'est ainsi que ces transgresseurs sublimes ont porté témoignage de cette révolte aux relents d'hérésie et de lutte des classes que fut la guerre des Paysans. Composant le grand livre d'heures du petit peuple, les graveurs et peintres allemands de ces temps de trouble voulurent faire entrer dans le tableau la simplicité débonnaire des danses et débauches des paysans comme leur ardeur à se débarrasser des princes et évêques de toute confession. C'est cette histoire héroïque - et tragique par son sanglant dénouement - que narre Maurice Pianzola, mais aussi les artistes qui ont fourni les illustrations de son récit savant (mais limpide) et passionnant (mais lucide). Son ouvrage est une contribution essentielle à l'histoire de l'art, mais aussi à l'histoire sociale et à celle des aventures de la liberté.

11/2015

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Construction européenne

Les défis de l'Europe. Les racines d'une civilisation et les limites d'une bureaucratie

Envahie, divisée et culpabilisée, l'Europe semble se résigner à s'effacer discrètement et à sortir de l'histoire. Aux yeux de nombreux Européens, leur continent, mutilé et défiguré par les technocrates de Bruxelles, n'apparaît plus que comme une entité géographique sans frontières ni souveraineté, sorte de prélude à la construction d'un grand espace cosmopolite. Une civilisation aussi ancienne que la nôtre ne peut pourtant pas être réduite à quelques dizaines d'années de piètre gouvernance bureaucratique. L'Europe est avant tout une unité ethnique, anthropologique, culturelle, spirituelle et politique, une unité qui peut devenir un centre dans les eaux agitées et tumultueuses de l'actuel désordre mondial. Et si c'était justement dans une prise de conscience de leurs racines et des défis auxquels leur civilisation est confrontée au XXIe siècle que les Européens pouvaient retrouver le chemin d'une existence propre et originale ? C'est à une juste estimation de ces défis qu'est consacré l'essai de Pietro Ciapponi. Cet essai, écrit en Italie, nous offre une vision lucide des enjeux et des épreuves militaires, écologiques, technologiques et démographiques qui attendent nos peuples et dévoile l'immense potentiel qui sommeille encore en eux. De ce fait, il mérite une large diffusion à l'échelle européenne. Il est temps de reprendre conscience de nos origines et de tracer notre route vers des destinées plus glorieuses. Pietro Ciapponi, né en 1996, a grandi à Sondrio, en Lombardie. Nourrissant depuis toujours un vif intérêt pour la politique, l'histoire et la philosophie, il s'inscrit à l'université de Milan et obtient un diplôme en sciences politiques en 2021. La même année, il publie son premier essai, Les défis de l'Europe, aux éditions Passaggio al Bosco.

01/2023

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Spécialités médicales

Les États modifiés de conscience

On regroupe sous l'étiquette " états modifiés de conscience " un certain nombre " d'états seconds " au cours desquels le sujet vit une modification plus ou moins profonde de son état ordinaire de conscience, de sa perception de l'espace, du temps et de sa propre identité. Ces états peuvent se produire naturellement et nous pouvons en faire l'expérience, parfois, au moment de nous endormir. Un autre exemple est le rêve lucide où le rêveur sait qu'il rêve. La modification de l'état de conscience ordinaire se produit également dans l'expérience dite de " hors corps " - quand le sujet a l'impression de " quitter son corps " - dans la transe sexuelle de l'orgasme et celle du seuil de la mort. La modification de l'état ordinaire de conscience peut se produire encore par l'effet d'une induction hypnotique, par la consommation des drogues et par la pratique du yoga ou de la méditation zen. Elle peut surgir dans une foule, une émeute, une révolution ou être provoquée par un culte de possession comme le vaudou, un concert de rock, une séance de psychanalyse ou de bio-énergie. De nombreuses sociétés cultivent ces états qu'elles produisent par des ethnométhodes pour marquer certaines circonstances importantes de la vie quotidienne. Les Grecs et les Romains faisaient de même. Par contre, la civilisation occidentale a tendance à les ignorer, à les classer parmi les états anormaux ou paranormaux alors qu'ils sont en général normaux. Toutefois, depuis la " révolution psychédélique " des années 60, une nouvelle génération de psychologues et d'anthropologues commence à les étudier systématiquement soit en laboratoire, soit sur le terrain. Le présent ouvrage fait le point de ces recherches au carrefour de la psychologie et de l'ethnologie.

10/1987