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Hôtel Mahrajane

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Littérature étrangère

Orange amère

Pour échapper, le temps d'un dimanche d'été, à sa femme enceinte et à ses trois enfants, Albert s'incruste au baptême de Franny, la fille d'un flic qu'il connaît vaguement. Tandis que les invités se laissent gagner par l'ivresse, il succombe à la beauté renversante de Beverly, la mère du bébé baptisé ce jour de 1964. Le baiser qu'ils échangent est le premier des éboulements que subiront leurs familles, à jamais liées. Albert et Beverly se marient et quittent la Califomie pour la Virginie. Chaque été, ils se retrouvent avec leurs six enfants sur les bras — un petit clan plus ou moins livré à lui-même, prêt à tout pour tromper l'ennui. Mais un drame fait voler en éclats cette fratrie recomposée. Des années plus tard, alors qu'elle travaille comme serveuse dans le bar d'un hôtel de luxe, Franny a un soir l'honneur inattendu de servir quelques whiskys à un auteur culte qu'elle révère. Devenue sa compagne, elle lui livre des confidences sur son histoire, dont il s'empare pour faire son grand retour sur la scène littéraire. L'immense succès du roman fait resurgir la tragédie familiale et vient à nouveau chambouler les relations entre les membres de cette tribu éparpillée, soudée par le souvenir, le mensonge, la culpabilité. Et un inaltérable attachement. Conteuse hors pair, ce qui lui a valu aux Etats-Unis une popularité jamais démentie, Ann Patchett livre un roman poignant et tendre sur l'enfance, le mystère de la famille et la persistance des liens. Suivant sur plusieurs décennies k destin de personnages lumineux jusque dans leurs zones d'ombre, elle compose un texte intime et littéraire sur ces histoires qui n'appartiennent qu'à nous.

01/2019

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Récits de mer

Latitude mer

Mer Libre est un mook de 200 pages consacré exclusivement à l'océan. C'est un magazine qui traite des mers avec les méthodes du nouveau journalisme : récits, longues histoires, enquêtes, portraits. Un journalisme et une littérature d'immersion. Il s'attache aussi bien aux plages de nos vacances, qu'aux profondeurs de l'océan, convoque la peinture, la photo pour ouvrir notre regard et tous nos sens. Les mers françaises y seront traitées du Nord-Pas-de-Calais en passant par la Normandie, La Bretagne, le Sud-Ouest, la Méditerranée et la Corse. Il y aura aussi des sujets sur des mers exotiques puisque nous ne pouvons plus voyager. Des écrivains, des chanteurs, des scientifiques, des peintres, des philosophes, des marins y participeront. Le mook s'ouvrira sur des photos impressionnantes de mer. Il y aura ensuite des récits : Port-la Forêt (Finistère), berceau d'entrainement du Vendée des Globes, la saga de L'Optimist (bateau de l'enfance et véritable mythologie maritime), l'humour et la mer d'Alphonse Allais à Jean le Cam, les calanques de Cassis photographiées par ses alpinistes, les îles Eparses : journal de bord de Sylvain Tesson. Sempé et la mer. Une interview de Christophe Miossec. Pourquoi la mer est-elle rouge par le biologiste de Marine et directeur de recherches au CNRS Laurent Chauvaud (L'auteur de La Coquille St-Jacques, sentinelle de l'océan) ? Le trafic de la cocaïne sur le port du Havre. Une station balnéaire racontée de chambre de l'hôtel de la plage. La presqu'île de Crozon (Bretagne), le lieu le plus demandé en 2021 sur Airbnb, Les sorcières et la mer, Erbalunga, le port le plus philosophique de Corse, les secrets du premier marégraphe de Marseille etc ...

07/2021

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Littérature érotique et sentim

La société Tome 3 : A votre service

Les jeunes femmes d'aujourd'hui croient-elles encore aux contes de fées ?  C'est peu probable pour ce qui concerne Pascaline Villers. À vingt-six ans, celle que tout le monde surnomme Cali a cessé de rêver au prince charmant. Elle se contente d'un job pas franchement à la hauteur de ses espérances dans un hôtel parisien poussiéreux et tue le temps comme elle peut.  Aussi, quand sa meilleure amie, la pétillante et dévergondée Daphné lui propose de la remplacer incognito comme serveuse dans une partie fine donnée par un notable libertin et membre de La Société, elle y voit une excellente occasion de se distraire tout en arrondissant substantiellement sa fin de mois. Pascaline va alors découvrir à ses dépens qu'on ne badine pas avec les règles strictes de l'organisation secrète et qu'on ne défie pas Alexis Duivel sans en payer chèrement les conséquences.  Acculée par le troublant vice-président de la Société à honorer sa dette et défendre la cause de son amie, la loyale Cali s'attend à tout sauf à trouver beaucoup d'intérêt et de plaisir dans le travail d'un genre très très particulier qui s'impose à elle, et pourtant...  Après Qui de nous deux ? et Mission Azerty, ce troisième opus de la série va vous éclairer davantage sur certaines valeurs fondamentales régissant la Société qui sait se montrer tout aussi implacable envers ceux qui la menacent que généreuse envers ceux qui la servent, jusqu'à faire croire parfois, aux contes de fées. Chaque femme vit plusieurs existences à la fois : fille, amie, sœur, mère, compagne, enseignante, infirmière, amante... Qu'importe qui elle est vraiment, Angela Behelle est une femme comme toutes les autres, tranquille et sage... en apparence.

05/2014

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Littérature française

Une fille

Une fille raconte le passage d'une adolescente à la vie adulte, entre un père qu'elle rencontre sporadiquement et une mère mélancolique. La jeune fille vit chez sa mère, entourée d'une soeur et d'une grand-mère fantasque, et, lorsque surgit le père, un Don Juan anarchiste et flambeur, l'aventure est à son comble : c'est ainsi qu'elle se retrouve un soir aux prises avec un vieil écrivain entreprenant ou croise dans un hôtel new-yorkais une amante excédée. Car son père est Maurice Girodias (fondateur des éditions du Chêne en 1941, de Olympia Press en 1955, a publié Lolita de Vladimir Nabokov, les oeuvres de Henry Miller, Samuel Beckett, Georges Bataille, Jean Genet, et des romans pornographiques qui lui ont valu moult procès). Tous ces gens sont célèbres et l'époque est au libertinage, dans ce milieu-là. L'adolescente comprend qu'elle ne peut guère compter que sur elle-même. Elle entreprend un voyage aux Etats-Unis, qui se transforme en un véritable parcours initiatique au terme duquel elle perd sa virginité sur une plage et sous la tente d'un déserteur, qui préfère l'amour à la guerre. La guerre du Vietnam en l'occurrence. Mai 68 n'est pas loin, Juliette devenue femme se révolte. Juliette Kahane a publié des récits de voyage et des portraits de ville avant de se consacrer à l'écriture de fiction. Mais dans ce nouveau livre, Une fille, la fiction est évincée au profit d'une quête de la "vérité". Vérité de sa propre construction, vérité d'un père qui fut longtemps pour elle un douloureux mystère et dont elle fait un magnifique portrait, vérité d'une époque en plein bouleversement politique et social qu'elle dépeint avec beaucoup d'humour.

01/2015

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Science-fiction

Les nuits du Boudayin. L'intégrale des enquêtes de Marîd Audran

Le Boudayin était un coin dangereux et tout le monde le savait. C'est pour ça qu'un mur le ceignait sur trois côtés. Pour dissuader les voyageurs d'y entrer, mais ils venaient quand même. Toute leur vie durant, ils en avaient entendu parler, et ils s'en seraient voulu de rentrer chez eux sans l'avoir connu de visu. La plupart entraient par la porte orientale et remontaient la Rue, curieux? ; ils commençaient à se sentir nerveux au deux ou troisième carrefour et se cherchaient un coin où s'asseoir pour boire un coup et avaler un ou deux cachets. Après ça, ils rebroussaient chemin vite fait en s'estimant heureux d'avoir pu regagner leur hôtel sans encombre. Quelques-uns n'avaient pas cette chance et restaient sur place, au cimetière. Marîd Audran est un privé, habitué des bars de sa ville, plus porté sur l'alcool et la drogue que sur le Coran, ami des prostituées et des loubards, et farouchement indépendant. Contrairement à une bonne partie de ses amis, il refuse de se faire câbler le cerveau jusqu'au jour où un tueur fou se met à massacrer à tout va dans le Boudayin et que Marîd va devoir mener l'enquête. Avec la trilogie consacrée à Marîd Audran et au Moyen-Orient futuriste, Effinger rend un hommage amoureux au roman noir. Le même monde imaginé par l'auteur, avec son mélange de palabres, d'implants cybernétiques, de sourates et de transsexuels connectés, est d'autant plus convaincant à la vue de l'actualité. En trois romans et huit nouvelles, Effinger a tout simplement bâti l'une des oeuvres incontournables des littératures de l'imaginaire, à la fois originale, ironique et transgenre. Entre polar et anticipation, cette trilogie est un chef d'oeuvre !

01/2015

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Histoire de France

Financer la guerre au XVIIe siècle. La dette publique et les rentiers de l'absolutisme

Ce livre retrace l'histoire du principal instrument qui a servi à financer les guerres françaises au XVIIe siècle : les rentes sur l'Hôtel de Ville de Paris. Et bien plus encore : il analyse les implications politiques et sociales de l'institutionnalisation d'une dette publique alourdie à chaque conflit militaire et dont l'extinction est devenue impossible pour l'Etat. Ces rentes publiques, qui redistribuent une fraction croissante du produit de l'impôt au profit d'un petit nombre de bénéficiaires, créent un lien nouveau entre le souverain et les sujets, un lien d'intérêt qui se mue en ferment de contestation lorsque les paiements s'interrompent et que la banqueroute menace. Katia Béguin analyse le bouleversement profond du système d'emprunt instauré par François Ier en 1522, qui a fragilisé les sécurités antérieures des rentes, ébranlé la crédibilité du souverain absolu et rendu la condition des rentiers plus hétérogène, de Henri IV à Louis XIV. Elle retrace les choix difficiles des responsables des finances royales, hantés par le besoin impérieux d'alléger le service de la dette, convaincus des effets délétères de ce mode de financement et non moins obsédés par la nécessité d'emprunter à tout prix pour soutenir des conflits militaires presque incessants et de plus en plus coûteux. Elle observe la destinée de ces rentes dont la vie s'allonge, leurs usages et les modalités de leur diffusion sociale, par transmission successorale ou par ventes, à l'intérieur du royaume et hors des frontières, pour comprendre les motivations des rentiers, leurs savoirs, leur appréhension des risques qu'ils prenaient en confiant leurs capitaux au roi. Cette étude des transformations sociopolitiques majeures du Grand Siècle pose ainsi de manière totalement renouvelée la question fondamentale de la crédibilité du régime absolutiste, en éclairant les dynamiques inexorables de l'endettement qui a contribué à sa perte par la Révolution.

03/2012

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BD tout public

Gil St-André Tome 5 : Enquêtes parallèles

Après son bain forcé dans le lac de Joux, Gil débarque dans un petit hôtel suisse dont le patron lui parle d'une étrange secte basée dans la région qui porte le nom de "Renaissance". Il s'est intégré à ce groupe mystico-ésotérique pour approfondir ses recherches sur la disparition de sa femme et celles-ci n'ont pas progressé d'un iota. Mais il y retrouve néanmoins le fameux Range-Rover blanc, et découvre un bien étrange laboratoire où sont enfermés souris, rats et singes... Quelles curieuses manipulations peuvent bien y être pratiquées ?... Parallèlement, la belle Djida Feschaoui poursuit son enquête pour retrouver Gil. C'est parce que le professeur Medjic semblait bien louche qu'il fut décidé de l'approcher. C'est ce mystérieux homme que la belle-mère de Gil a appelé avant de mourir, et c'est lui qui aujourd'hui donne une conférence saluée par tous où il annonce être capable d'éradiquer le cancer et de donner à l'homme la pilule de jouvence éternelle. Ne serait-il pas lié à cette étrange secte et à ses expériences génétiques ?... Et ne serait-il pas tout simplement le responsable de l'enlèvement de l'épouse de Gil ?... Le suspense est à son comble et les indices commencent à proliférer... Gil St-André parviendra-t-il à retrouver sa femme vivante ?... En tous cas nous le saurons tous à la fin de cet album, car ce cinquième tome marque la fin d'un premier cycle d'aventures qui va s'achever sur les chapeaux de roues ! Le scénario à engrenages remarquablement huilés de Kraehn et le dessin à la parfaite ligne claire de Vallée sont deux des clefs de la réussite de cette grande série. Chef de file de la collection Bulle Noire, elle conquiert un public de plus en plus important !

06/2010

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Critique littéraire

Lettres de France et de Belgique (1881-1889)

Avocat, écrivain et amateur d'art, Edmond Picard héberge en 1883 dans son luxueux hôtel bruxellois le romancier français Léon Cladel, témoin comme lui au mariage de Camille Lemonnier. Ce séjour, le premier des quatre que l'auteur d'Ompdrailles fera en Belgique, marque le début d'une amitié qui s'étendra bientôt aux deux familles. L'écrivain méridional sera aussi l'un des modèles dont Picard se réclamera tout au long de la campagne qu'il mènera dans sa revue, L'Art moderne, en faveur d'un art social, qui soit aussi un art national, c'est-à-dire révélateur d'une identité " belge ", septentrionale. Car l'oeuvre de Cladel, que Barbey d'Aurevilly avait surnommé " le rural écarlate ", exalte, dans un langage patiemment ciselé, à la fois le Quercy et la Commune de Paris, l'authenticité du Sud et l'héroïsme de la vie ouvrière. La rencontre de Cladel et de Picard intervient, de plus, à un moment crucial de la trajectoire de l'avocat : celui-ci se voudrait, au début des années 1880, en même temps le chef de file incontesté du jeune mouvement littéraire belge et, par-delà l'opposition stérile du " parti clérical " et des libéraux doctrinaires, le champion d'un nouveau courant progressiste. Picard échoue toutefois aux élections de juin 1884 et n'obtient pas à Paris, en dépit du soutien que lui apporte Cladel auprès des critiques et des éditeurs, la reconnaissance littéraire que le milieu intellectuel belge tarde à lui accorder. Chaleureuse et sans concession, à l'image de ces deux hommes également intraitables et colériques, la correspondance Picard Cladel nous ouvre les coulisses des grands débats politiques et esthétiques qui agitent, dans les années 1880, les mondes littéraires belge et français.

10/2009

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Beaux arts

Tout

Inviter des inconnus à dormir dans son lit, suivre un homme dans les rues de Paris jusqu'à Venise, engager un détective pour l'espionner elle-même et lui rendre un compte rendu de sa journée, se faire engager en tant que femme de chambre dans un hôtel pour photographier les objets personnels des clients, demander à des aveugles de lui raconter la dernière image dont ils se souviennent, chasser les fantômes d'oeuvres volées dans les musées... Sophie Calle orchestre de petits moments de vie depuis près de trente ans. Ces sortes de règles du jeu qu'elle se fixe, autant à elle-même qu'aux autres, estompent la frontière entre l'art et la vie. Si elle choisit méthodiquement les expériences à vivre qu'elle met en scène, la "faiseuse d'histoires", selon l'expression d'Hervé Guibert, n'a pas peur de dévoiler l'intime de ses amours déçues ou les douleurs exquises des absences qui peuvent rendre mélancolique. La conservatrice et critique d'art, Christine Macel, résume les contours de son travail ainsi : "L'association d'une image et d'une narration, autour d'un jeu ou d'un rituel autobiographique, qui tente de conjurer l'angoisse de l'absence, tout en créant une relation à l'autre contrôlée par l'artiste." Sophie Calle ne cesse d'explorer cette relation avec les autres et conçoit une façon de voir singulière, autant qu'une quête personnelle poétique et artistique. Ses récits à la première personne sont souvent associés à toutes sortes de supports possibles (livres, photos, vidéos, films, performances). Ce jeu de cartes postales en est une trace de plus, une nouvelle facette. Il devient un portfolio embrassant l'ensemble de ses oeuvres.

11/2015

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Photographie

Dans l'objectif d'Albert Perronne. Porrentruy et l'Ajoie en photographies, 1920-1970

En 1981, Albert Perronne (1891-1982) léguait au Musée de l'Hôtel-Dieu de Porrentruy (MHDP) l'intégralité de son oeuvre photographique, soit près de 30 000 clichés consacrés en majorité à la ville de Porrentruy et à son district, réalisés entre 1922 et 1974. Le lecteur découvrira au fil des pages toute la valeur de ces images qui représentent un témoignage historique unique de la vie ajoulote. Pendant plus de quarante ans, le photographe a en effet immortalisé les événements et personnalités de la vie sociale, religieuse ou économique. Au travers de très beaux clichés, parmi lesquels de nombreux portraits, il nous fait revivre des moments comme la foire de Porrentruy, la fête des narcisses à Damvant, les premières autos tamponneuses, le carnaval, mais également des sujets plus graves comme la guerre. Guidé par une préoccupation quasi scientifique. Albert Perronne n'a pas non plus cessé de s'intéresser aux changements dans l'urbanisme bruntrutain, nous permettant de retrouver les étapes qui ont conduit la ville sur la route de la " modernisation " : apparition de nouveaux quartiers, adaptation des rues au trafic automobile, pavage de la vieille ville, installation du téléphone, mais aussi électrification des chemins de fer ou construction des viaducs. Pionnier de la photographie aérienne dans le Jura, Albert Perronne offre les premières vues du ciel des localités ajoulotes. Enfin, il nous emmène aux temps "héroïques" des débuts de la spéléologie jurassienne, en proposant des photographies des fouilles réalisées au Mont Terri, de ses explorations dans le trou du Creugenat ou de sa découverte de la rivière l'Ajoulote. Les photographies présentées dans cet ouvrage, accompagnées d'un texte d'introduction, constituent une occasion rare de (re)découvrir en images l'histoire régionale, avec des événements, des personnes, des lieux chargés de souvenirs et d'émotions.

02/2014

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Musique, danse

Derrière les lunettes. La biographie de Michel Polnareff

La carrière de Michel Polnareff commence sur les chapeaux de roue par deux succès enregistrés dans la seule année 1966 : La poupée qui fait non et Love Me Please Love Me. Huit ans plus tard, en 1974, après de nombreux triomphes dans les plus grandes salles de France, un scandale dont Gainsbourg en personne s'avoua jaloux (6000 affiches de concert dévoilant les fesses du chanteur placardées dans tout le pays) et d'importants succès discographiques, floué par son comptable, complètement ruiné, Michel Polnareff s'exile aux Etats-Unis.Naît alors un mythe qui tient à la fois de Dorian Gray et du Fantôme de l'Opéra. Immensément populaire en France, Michel Polnareff est à la fois présent et absent. Non seulement ses retours ne sont jamais définitifs mais, alors même qu'il est bel et bien à Paris, il est capable de rester 900 jours sans sortir de son hôtel - autre façon d'être là sans y être. Par ailleurs, depuis 1989, aucune nouvelle composition n'est venue enrichir son répertoire, dont le succès demeure pourtant intact, comme figé dans le temps, indifférent à l'évolution des modes et des styles.S'il se range parmi les fans du chanteur, Christian Eudeline n'en a pas moins gardé son indépendance d'esprit pour rédiger cette biographie, interrogeant plus de cinquante témoins, connus ou anonymes, jusque sur les plus infimes détails du parcours de cette star aussi célèbre que mystérieuse. Sa grande connaissance de l'histoire de la musique lui a permis en outre de resituer la vie et l'ouvre de Michel Polnareff dans leur contexte historique, culturel et social, de l'euphorie libertaire et pacifiste des années 1960 à aujourd'hui.

04/2013

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Musique, danse

Sexe, drogues et rock'n'roll

La vie de Fabienne Shine est un condensé de cet esprit nouveau qui anime les filles à l'orée des seventies, celles qui vont vraiment vivre la révolution contre-culturelle, avec leur corollaire de sexe, de drogues et de voyages. Après des histoires d'amour avec Jean-Pierre Léaud et Charles Aznavour (il a 44 ans, elle 17), elle est tin peu mannequin, comédienne, aventurière, fréquente Salvador Dali, tourne avec Vadim et Fellini, forme un trio sensuel avec Klaus Kinski et une jolie vietnamienne puis devient le jouet sensuel d'un monument de la littérature, Alberto Moravia. Tout au long de cet étonnant parcours de femme libre, l'héroïne croise la route et le destin des plus grandes stars de son époque, elle est amie avec Bob Marley, les Rolling Stones, Nico, Patti Smith, amante de Rick Wright des Pink Floyd, de Johnny Thunders des New York Doits, et devient la compagne officielle de Jimmy Page de Led Zeppelin, pendant leur tournée américaine de 1975. Avec deux futurs membres de Téléphone, elle monte un groupe de rock à Paris, Shakin' Street, qui tutoie la gloire aux tISA, puis elle épouse une rock star underground qui la force à témoigner a de sa déchéance opiacée. s Sur trois continents, entre utopies et quotidien marqué par les stupéfiants et l'instinct de survie, c'est une trajectoire unique de . bohémienne électrique, de muse devenue créatrice. I)e la Coupole au Chelsea Hotel, du Gendarme de St Tropez aux tournées de Led Zeppelin, de Rome à New York, San Francisco ou Bombay, Sexe, Drogues et Rock'n'roll : c'est un bon résumé de cette vie échevelée, dans un roman du réel qui prend des allures de conte épique.

03/2014

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Littérature française

Les Ours et le collier de la princesse. Histoire d'une famille de montagnards au pays du Mont-Blanc (1920-1960)

Une histoire extraordinaire nous conduit du 19e au 21e siècle, en suivant les pas d'une famille de montagnards du Pays du Mont-Blanc. C'est la vie rude de l'alpage, au sommet de tout, sur les hauteurs de Megève, sans route, ni électricité, ni téléphone durant les trois mois d'été avec les troupeaux et les enfants en bas âge. Ces générations de paysans, heureux d'accomplir leur tâche, aimaient la terre et leur vie de liberté. La nature faisait vivre la famille. Dans les fermes, la fenaison, la moisson, la batteuse, rythmaient les saisons. Les longues processions des rogations sollicitaient le Ciel pour donner des récoltes abondantes. L'hiver venant, les enfants en galoches foulaient la neige pour rejoindre l'école du village, en bandes joyeuses. Puis la guerre arriva, les conscrits furent enrôlés, le STO devint obligatoire...alors les montagnards refusèrent et devinrent réfractaires. Prisonniers, ils s'évadèrent. Les enfants des villes trouvèrent refuge et nourriture dans les fermes. Au village des juifs furent dénoncés et raflés, des règlements de compte aboutirent à des drames. Puis la vie reprit son cours et tout changea. De riches banquiers impulsèrent une dynamique touristique de haut standing au Mont d'Arbois. Les princesses et artistes se montraient sur les pistes. L'argent des riches villégiateurs apporta une manne nouvelle. Les rapports entre citadins fortunés et paysans vivant en partie en autarcie, créèrent un choc de civilisation déclenchant un bouleversement de la vie locale. Le cheval de labour transporta les skieurs en traîneaux, le paysan devint moniteur de ski, le commerçant construisit un hôtel... Tout au long de ce récit, le lecteur pourra vivre avec intensité ces histoires qui ont marqué la vie des montagnards.

04/2014

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Gestion

L'esprit design. Comment le design thinking transforme l'entreprise et inspire l'innovation, Edition revue et augmentée

Dans un monde digital et connecté, tout le monde s'intéresse au design thinking ! Créée en 1991 à Palo Alto (Silicon Valley), IDEO est une entreprise de design d'interface, qui a très vite su se montrer créative et surtout, très novatrice. Parmi leurs plus beaux succès ; : la conception des premiers ordinateurs portables (Compass), de la première souris (pour Apple), du premier assistant personnel (Palm). La méthodologie d'innovation développée par IDEO, le design thinking, s'est révélée si efficace qu'elle ne concerne plus seulement le design de produit, elle s'est depuis étendue à la conception de nouvelles interfaces, de nouveaux services, de nouveaux espaces, de nouvelles organisations... Bref, elle est devenue LA méthode des innovateurs. Dans L'Esprit Design, Tim Brown, PDG d'IDEO, révèle tous les secrets de la méthode révolutionnaire et vous apprend : comment IDEO a été conduite, sous l'impulsion de ses clients, à sortir de ses champs habituels de réflexion à mettre en oeuvre toute la puissance du design thinking, appliquée à quelques cas très concrets : améliorer l'accueil d'un hôtel, développer un récit qui motive les citoyens sur un sujet d'intérêt public, optimiser la sécurité d'un aéroport ou encore repenser le vélo et son usage... Pour le 10ème anniversaire de ce livre culte, Tim Brown met en exergue la pertinence nouvelle du design thinking en 2019 avec notamment une " ; réintroduction ; " et un nouveau chapitre où il donne quelques nouvelles pistes d'application de la méthode, pour répondre aux défis actuels et repenser : les organisations... ... la responsabilité sociale de l'entreprise... ... la place du travail dans nos vies... ... la place de l'homme face à l'intelligence artificielle... ... les liens entre les communautés, physiques ou virtuelles...

04/2019

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Littérature française

Nouveau nouveau recueil. Tome 2

1923-1942 L'homme qui désire voyager. Au lecteur. De amicis meis. De la pluie. Le processus des aurores. Idée du texte... La simple. Aurore. Le bec d 'oiseau. Torses et chefs... La serviette-éponge. La pluie. Les gars du bâtiment. L'Egypte et les Egyptiens. Petite suite vivaraise. La Pentecôte. L'ortie. Promenade au fort de Romainville. Conférence de M. Déat. Comptine. La scie musicale. Souvenirs interrompus. Rouen, masure humide. L'énergumène. Tournoiements aveugles. Pour étrenner ma droite. Hiver de famine. Billets "hors sac". Je suis un suscitateur. Je lis Montaigne... Paysage près du Moulin-de-Charix. 1967-1984 "Eppur, si mu ove !". Pour Marcel Spada. Son nom seul aujourd'hui. Pour Max Bense. Ecrits récents. With and to Hemi Maldiney Cheer up ! Plutôt rien que pas assez. Le petit oiseau qui sortira de la chambre noire sera fusillé. Notes pour mon Picasso-Draeger. Envoi à Henri Maldiney d'un extrait de mon travail sur "La Table". Voici déjà quelques hâtifs croquis pour un "portrait complet" de Denis Roche. Petite machine d'assertions pour aider à l'élévation à son rang de notre Gabriel Audisio. Avant-propos. L'Ecrit Beaubourg. Grand Hôtel de la Rage de l'Expression et des Velléités Réunies. Sans titre. Nous, mots français. Anne Heurgon-Desjardins. In Memoriam Gaëtan Picon. "La Belle Lurette". Petit récit de l'assomption d'un ange qui ne fut d'abord qu'un bottier. Préface à l'édition japonaise de "La Rage de l'Expression". Pour Joan Miro. [Jean Hélion]. Nouvel hommage d'un frère cadet. Bref condensé de notre dette à jamais et re-co-naissance à Braque particulièrement en cet été 80. "Allons plus vite, nom de Dieu, allons plus vite". Préface. Pour André du Bouchet (quelques notes). Braque-Argenteuil. Paul Valéry. Cher André Villers. Notes pour l'éditeur. La Table.

02/1992

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Littérature française

Sans domicile fixe

Déhanché par le sac trop bourré qu'il porte à l'épaule, le vagabond au masque de Pierrot lunaire avance en titubant sur le trottoir. Son nom : Bébert. Son âge : trente-cinq, quarante ? Voici que dans sa poitrine soudain trop étroite le coeur s'emballe. Encore une crise ? La brume de novembre étouffe la petite ville de l'Est où l'a conduit, en fraude, un wagon de marchandises parti à l'aube de Paris. Avant de devenir un sans-domicile-fixe, Bébert a été Gilbert, un garçon doux, sensible et fin, grandi entre un père, Luc, et une mère, Cécile, attentifs et aimants. Luc d'abord, Cécile ensuite sont morts, peut-être un peu trop tôt, surtout pour un jeune homme qui semblait porter en lui la rupture et l'échec. Des illusions au chômage, de la boisson à la rue, Bébert l'a emporté sur Gilbert. Il va, pour la première fois depuis des années, grâce à la générosité d'un passant de la ville inconnue, coucher cette nuit dans une vraie chambre et un vrai lit, à l'hôtel de la Gare. Par un sursaut que rien ne laissait prévoir, il ne boira pas de vin ce soir. Défilent dans sa tête, entre deux crises qui lui tordent le coeur, les images de l'enfant amoureux de poésie et de fables, celles de Fanny, la jeune fille en casquette sous les marronniers en fleur, leurs vacances au bord de l'Océan, avant la rupture et l'échec. Comme les précédents romans de Marilène Clément, dont l'un a reçu le prix Charles Veillon et deux ont été adaptés à la télévision, celui-ci reflète un problème familial et social actuel, raconté avec une sobriété et une gravité qui ne vont pas sans humour, poésie et tendresse.

04/1988

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Beaux arts

Saint-Louis des Invalides. La cathédrales des armées françaises

Voulu par Louis XIV pour soigner les soldats meurtris par ses guerres et pour affirmer la gloire de son règne, l'Hôtel des Invalides est un des sommets de l'architecture classique française, mis en valeur depuis la Seine dans la perspective d'une esplanade grandiose. Les plus fameux talents architecturaux et artistiques de l'époque furent mobilisés, dont Jules Hardouin-Mansart, qui conçut l'église des Soldats et le fameux Dôme, illuminant d'or tout Paris. La richesse des décors peints et sculptés, tapisseries, mobilier, objets liturgiques, cloches et horloge, livres enluminés, témoigne certes d'un faste Grand Siècle que le château de Versailles amplifiera encore, mais aussi d'une organisation réglée de l'espace et du temps, adaptée aux malades et invalides. Sanctuaire royal sous l'Ancien Régime, malmené sous la Révolution, le Dôme fut converti en mausolée impérial par Louis-Philippe pour accueillir les cendres de Napoléon, devenant au fil du temps un des sites les plus visités de Paris. Quant à l'église des Soldats, elle acquit la particularité de présenter les drapeaux pris à l'ennemi, mais aussi d'accueillir les sépultures de glorieuses figures militaires du pays, puis le siège de l'évêque aux Armées, ce qui lui a conféré le statut de cathédrale, affirmant par là le lien fort, dans un cadre laïc serein, entre l'armée, la religion et la nation. La Monarchie, l'Empire et la République se sont continûment mobilisés pour entretenir et valoriser ce site unique, véritable panthéon militaire, qui abrite le prestigieux musée de l'Armée. Les Invalides sont ainsi, aujourd'hui plus que jamais, le lieu symbolique du rassemblement de la nation dans les grands moments de deuil et d'émotion collective.

10/2018

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Histoire internationale

Thomas Cook. 1808-1892 L'inventeur des voyages

Béatrix de l'Aulnoit et Philippe Alexandre nous révèlent le destin d'un pionnier méconnu, dont le nom est pourtant célèbre dans le monde entier. Leur biographie a le souffle de l'aventure, portée par cette magie de l'ailleurs à laquelle le nom de Cook reste attaché depuis qu'il la fit découvrir au plus grand nombre. Quand Jules Verne publie, en 1872, son Tour du monde en 80 jours, les Anglais lisent dans le Times le récit du vrai voyage de Thomas Cook, parti deux mois plus tôt pour son premier tour du monde organisé. Ce génie du tourisme a tout inventé : la publicité, la brochure de voyage, l'agence, le coupon d'hôtel, le traveller's cheque... Il a créé le "voyage pour tous". Il n'est pourtant jamais allé à l'école. Le 5 juillet 1841, Cook affrète son premier train pour emmener 570 militants à un meeting anti-alcoolique. Puis il organise une excursion à Liverpool pour 1 200 travailleurs : c'est un tel succès qu'il en monte une autre quinze jours plus tard. Il s'aperçoit alors que non seulement le voyage détourne les excursionnistes des tavernes mais qu'en plus il éduque ceux qui ne savent ni lire ni écrire. Pendant quinze ans, il fera visiter la Grande-Bretagne aux Anglais, avant de leur faire traverser la Manche et découvrir Paris, l'Italie, Constantinople, la Terre sainte, où aucun touriste ne s'est encore hasardé... En 1863, ses premiers tours à Genève, Chamonix et Lucerne vont lancer l'hôtellerie alpine. En 1869, il sera le seul Anglais présent à l'ouverture du canal de Suez. Jusqu'à la fin du siècle, il possédera l'unique flotte de bateaux de croisière du Nil et sera le maître de l'Egypte. Ce qui va faire sa fortune.

10/2018

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Histoire de France

Le général de Gaulle et le Québec

Le "Vive le Québec libre ! " lancé le 24 juillet 1967 par le général de Gaulle du haut du balcon de l'Hôtel de Ville de Montréal a retenti à travers le monde à la manière d'un coup de tonnerre. Ce point d'orgue de son voyage dans la Belle Province vient de loin. Il n'est ni l'effet d'un coup de chaud ni la confirmation que la vieillesse est un naufrage. Comme les archives de la Présidence de la République en apportent la démonstration, il est un acte mûri, le point d'aboutissement d'un processus engagé depuis 1960 après l'enclenchement de la "Révolution tranquille" au Québec et l'installation d'une Délégation générale du Québec à Paris, munie au surplus de toutes les prérogatives diplomatiques. C'est aussi le rappel fort d'un principe gaullien par excellence : le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. La politique québécoise de la France ne s'éteint pas avec le départ du général de Gaulle. Le fondateur de la Ve République a jeté les bases d'une coopération dynamique entre la France et le Québec. Par-delà les vicissitudes politiques des deux côtés de l'Atlantique, celle-ci s'est poursuivie et approfondie au fil des décennies. Elle s'est par ailleurs révélée un agent actif de la francophonie. Les contributions réunies dans cet ouvrage éclairent ces diverses problématiques et soulignent la profondeur du lien entre la France et le Québec. Avec la participation d'Eric Anceau, Michel Anfrol, Patrice Bachand, Mme Line Beauchamp, Louise Beaudoin, Eric Bédard, Jean-Paul Bled, Guy Bouthiller, Oliver Dard, Jacques Godfrain, Catherine Lanneau, Maxime Laporte, Denis Monière, Gaël Nofri, Gilbert Pilleul, Philippe de Saint-Robert, Pierre-André Wiltzer.

11/2018

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Littérature érotique et sentim

Les hommes de Tokyo : Tigre blanc Tome 2 : Un bonheur inattendu

Ayant désespérément besoin de vacances, Koji passe la semaine la plus délicieusement érotique de sa vie au Tigre Blanc, un luxueux hôtel pour les hommes gays. Naoto, son "serviteur" personnel, est tout ce que Koji a fantasmé dans sa vie : musclé, de longs cheveux, robuste, beau et doux. Naoto est un Tigre Blanc après tout, formé dans les arts érotiques, bien informé de tous les moyens existants afin d'amener un homme à la félicité. L'oeil connaisseur de Naoto voit l'homme honorable et sexy que Koji-san est sous la coquille. Peu à peu, ses massages - et plus - amènent l'homme réel, le Koji passionné, artistique, amoureux du sexe, à la surface. Pourtant, plus Naoto passe de temps avec Koji, plus sa propre âme désire un partenaire à nouveau, la seule chose qu'il pensait ne plus jamais trouver après que son amant a été tué trois ans auparavant. Il n'est pas certain d'être prêt à se laisser approcher comme ça à nouveau. Et même s'il était prêt, cela ne signifie pas que Koji veuille la même chose. En fait, Koji a mentionné une fois qu'il était censé se marier. Pourtant, quand un secret du passé de Naoto lui est révélé, ce dernier ne veut que se tourner vers Koji. Quand il vient lui demander de l'aide, Koji est soudain confronté à une décision angoissante : rester dans son monde guidé par travail et dévoreur d'âme, ou suivre le chemin que son corps et son coeur ont vraiment choisi pour lui ? Et il doit choisir - car dans un monde où la passion et l'esprit trouvent l'union, il n'y a pas milieu.

04/2017

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Décoration

Jean-Michel Frank. Le chercheur de silence

Jean-Michel Frank ? L'auteur de la "huitième merveille du monde". C'est ainsi qu'Yves Saint Laurent qualifie sa décoration du fumoir de l'hôtel de Charles et Marie Laure de Noailles, que Frank avait imaginée au milieu des années 1920. Avec quelques passionnés, le plus grand couturier du monde a ainsi contribué à faire redécouvrir dans les années 1970 celui dont on avait oublié l'importance primordiale dans l'histoire du goût. Fils de Juifs allemands installés en France avant la Première Guerre mondiale, Jean-Michel Frank fait partie de la bourgeoisie "assimilée" de la IIIe République. Elève à Janson-de-Sailly, il s'y lie d'amitié avec René Crevel, qui lui présente Drieu la Rochelle. A côté de ces jeunes écrivains en devenir, Frank choisit la décoration. Très vite, il invente son style. Un style apuré, épuré, dépouillé, renversant la lourde esthétique qui triomphait jusque-là. Minimaliste avant l'heure, il traite la marqueterie de paille comme le parchemin ou le gypse d'une manière inédite ; avec Jean-Michel Frank, c'est une révolution de l'art décoratif qui se joue. Des personnalités aussi diverses que Cole Porter, François Mauriac - qui l'appelle le "Dr Frank", Elsa Schiaparelli, ou Nelson Rockefeller font appel à son talent. Ses complices ont pour nom, Francis Poulenc, Christian Bérard, Alberto Giacometti. La vie de Frank est à l'image de ses créations : effacé, fantomatique, il cherche le silence comme il cherche la pureté : "il aimait l'invisible de la véritable élégance" écrira Jean Cocteau. Homosexuel dans une société où cela n'est admis que par certaines personnes, juif à une époque de montée du fascisme et de l'antisémitisme, Frank cherche un refuge dans la drogue. Paris occupé, il s'exile à New York en 1941 et s'y suicide.

04/2017

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Policiers

Mémoires secrets d'un valet de coeur

Crimes Belle Epoque, médailles miraculeuses et travestis : une équation gagnante. Paris, 1910. La ravissante Dédée, née André vingt ans plus tôt, officie dans le très huppé et fort discret hôtel Sélignac, claque pour messieurs qui apprécient les travestis. Tout roule pour ces " dames ", à l'abri des violences du monde extérieur grâce à des protections en haut lieu, jusqu'au jour où l'on découvre l'une d'elles la gorge tranchée, émasculée. Seul indice : une médaille miraculeuse plantée dans son corps. Incarnation froufroutante de la Parisienne, Dédée, qui se morfond dans son écrin de velours rouge, saute sur l'occasion. Grâce au manuel du professeur Lacassagne et à la lecture assidue de revues spécialisées, elle a quelques notions de police scientifique, assez pour se lancer dans l'investigation ! Mais la tâche se complique quand d'autres meurtres sont commis en divers lieux de la ville, selon le même mode opératoire sanglant et fétichiste. Que ferait-elle sans le soutien du docteur Féclas, un remarquable médecin légiste, magicien à ses heures perdues, amant de Nijinski et ami de Marcel Proust ? Six décennies plus tard, Dédée a quatre-vingt-deux ans, elle écoute Sardou et se souvient de sa belle époque. Dans ces mémoires, le récit de ses exploits d'enquêteur se double de l'évocation savoureuse d'un monde révolu : une touche de Grand-Guignol, beaucoup de gouaille et un brin de nostalgie. Née en 1956 à Cannes, Brigitte Aubert a développé son goût pour le polar dans la pénombre du cinéma familial. Parmi ses nombreux romans publiés au Seuil et traduits dans plus de vingt pays, l'on retiendra Les Quatre Fils du Dr March, La Mort des bois (Grand Prix de littérature policière 1996), Transfixions (adapté au cinéma sous le titre Mauvais Genres), Funérarium... Elle est la reine du thriller à humour grinçant.

09/2017

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Sciences historiques

Aventures des corsaires et des grands navigateurs bordelais

On a souvent adressé aux Bordelais le reproche de se montrer beaucoup trop insouciants de leur passé historique. Cette accusation n’est malheureusement que trop justifiée. Il n’est pas un de nous qui ne connaisse et qui, au besoin, ne puisse redire les grandes actions de ces héros de la marine française, dont le nom sera l’éternel honneur de notre pays, qui ne soit depuis longtemps familiarisé avec les aventures, les voyages ou les combats des Duquesne, des Jean-Bart, des Duguay-Trouin, des Tourville, etc. Mais si à côté de ces noms, nous venions évoquer ceux de quelques enfants de Bordeaux, dont les titres de gloire sont restés enfouis, dans les archives de notre ville, dans les colonnes du Moniteur ou dans les registres de l’Hôtel de la place Tourny, combien en est-il parmi nous qui puissent dire ce que furent Pierre Castets, Barrault, Dominique de Gourgues, Montauban, Giraut, Rigal, Dubedat, Aregnaudeau, Limousin, Destebetcho, Rey, Roquefeuil et tant d’autres. Ces hommes qui sont restés inconnus ont tous été de grands navigateurs, ou de hardis corsaires ; tous appartenaient au port de Bordeaux et la plupart auraient mérité de trouver place parmi les illustrations de la marine française à côté des Ducasse, des Cassart, des d’Estrées, des Forbin et des Lapeyrouse ; les historiens seuls leur ont manqué. Une occasion s’est présentée de leur rendre la justice qui leur est due, nous nous sommes fait une obligation de la saisir. En faisant connaître à nos concitoyens, la vie et les exploits de ces Bordelais qui ont soutenu partout avec tant d’éclat l’honneur de notre pavillon, nous avons dû en même temps mettre sous leurs yeux un tableau de la situation commerciale et maritime de la capitale de la Guyenne, dans les différentes phases de son existence…

12/2015

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Littérature française

Fumées d'automne

La Pescheria est l'un des derniers libres territoires des expropriés de Venise : les Vénitiens. Les mouettes chapardeuses vous y frôlent. Les marchandises qu'on y expose ravivent la mémoire de l'ancienne opulence, des anciens comptoirs, de l'ancien empire. Elles sont comme les offrandes d'un passé glorieux aux survivants du déclin. "Vous ne le reconnaîtriez pas si vous le rencontriez ici !" La Comtesse, qui a fait la connaissance du restaurateur sous les arcades du bâtiment, raconte en riant que, devant les bourriches d'huîtres et les coquillages, les oursins, les pyramides de langoustes, de crevettes, de gambas et de scampi, de granceole, de cappelunghe, de crabes (parfois mous : moeche), de calamars, devant le thon frais débité "en tranches rouges" que chantait Théophile Gautier, devant les bancs de bars, de soles, de seiches, d'anguilles, de trilles, de turbots, de gobies, de queues de lotte, de rougets, d'esturgeons, de sardines, de dorades des Pouilles toutes luisantes, flanquées d'espèces plus insolites, le terrible Giuliano lui-même se sent intimidé. Elle évoque aussi ces visiteurs, amoureux fous de la ville, qui, bien que logés à l'hôtel, ne peuvent se retenir d'acheter quelque chose, afin de se donner l'illusion de participer à la vie locale, de réaliser en miniature et à l'éphémère un vieux rêve, à jamais compromis, de s'établir un beau jour quelque part, campo San Margherita par exemple, campo San Polo, ou sur les Zattere, encore si songeuses, ou, juste en face, dans la douceur cafardeuse de la Giudecca, d'où l'on assiste au miracle permanent de la ville-théâtre. Ils iront plus tard rendre à la mer ce précieux talisman.

03/2017

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Littérature française

Marco Pantani a débranché la prise

"Combien d'hommes sombrent dans une tristesse torride en cherchant à rattraper leurs rêves qui se brisent dans les drogues ! Je me sens un ex dans tous les sens du terme. J'ai débranché la prise." Marco Pantani Une écriture économe dans un esprit reportage, à coups de séquences vives qui s'enchaînent et nous tiennent dans une lecture compulsive. On court de page en page, au plus près de la trajectoire hors-normes de Marco Pantani, vainqueur du Tour de France et du Tour d'Italie 1998. Jacques Josse dresse un portrait du sportif, du battant qui ne s'en laissait pas compter, du grimpeur au tempérament de feu, du solitaire qui aimait s'isoler dès que la pente devenait très dure. Mais aussi de l'homme qu'il a senti fragile, peu à l'aise parmi les autres, rêveur sans doute, dur au mal, orgueilleux, profondément humain, victime d'un système trop grand pour lui (l'argent, la performance, la gloire) qui l'a éjecté aussi rapidement qu'il l'avait porté aux nues. La destinée fulgurante d'une personnalité particulière Avec un parcours d'étoile filante à l'image de Jim Morisson, Jimmy Hendrix ou Janis Joplin, Marco Pantani est toujours extrêmement présent dans la mémoire collective, il a incontestablement marqué de son empreinte la sphère du cyclisme durant son passage éclair entre 1994 et 2003. à la fois secret et soucieux de son image, Marco Pantani aimait à brouiller les pistes en changeant régulièrement d'apparence, son dernier look étant celui du pirate avec bandana, diamant à l'oreille et crâne rasé. Enfant pauvre devenu cycliste de renommée mondiale, adulé, vénéré et vite rattrapé par les chutes à répétition, puis le dopage, il a vécu une fin tragique, à 34 ans, d'une overdose de cocaïne, dans une chambre d'hôtel à Rimini.

08/2015

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Sciences politiques

J'étais l'agent de Staline

Voici le témoignage fascinant d'un des piliers du système d'espionnage stalinien dans l'entre-deux-guerres. Jeune juif polonais bolchevique, Krivitsky est de toutes les guerres de l'ombre entre 1918 et 1939. Envoyé derrière les positions des Russes blancs qui combattent les communistes, il mène des actions de sabotage. En Allemagne, au début des années 1920, il organise la lutte du mouvement ouvrier contre l'occupation française et la police allemande. Un temps enseignant à l'Académie militaire de Moscou, il est envoyé en Europe pour organiser des réseaux d'agents communistes. A la demande de Staline, il organise un trafic de faux dollars pour saper l'économie capitaliste et approvisionner l'URSS à peu de frais. Basé à Rotterdam en 1933, il gère un grand nombre d'agents, y compris au sein du gouvernement du Front populaire en France et des services secrets britanniques. En 1936, il est envoyé en Espagne pour organiser les Brigades internationales mais il découvre que Staline veut éliminer à cette occasion les trotskistes et autres "déviants" de la ligne du Parti. Des purges secouent le NKVD. De retour à Moscou, Krivitsky prend conscience du fossé qui s'est creusé entre Staline et une majorité de la population. Certains de ses amis de l'appareil sécuritaire sont éliminés. Il fait défection en France, puis déménage avec sa famille aux Etats-Unis où il devient célèbre en quelques articles et interviews. Ses Mémoires, J'étais l'agent de Staline, connaissent un succès foudroyant. Il annonce, bien avant le pacte germano-soviétique, que Staline s'alliera avec Hitler. Le 9 février 1941, il est retrouvé mort dans une chambre d'hôtel de Washington. La police conclut au suicide, mais dans les sphères gouvernementales et sécuritaires, on pense que Krivitsky a été assassiné.

02/2015

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Grandes réalisations

Pierre Le Muet, ingénieur et architecte du roi (1591-1669). Bâtir pour toutes sortes de personnes

Avec Pierre Le Muet, ingénieur et architecte du roi, Claude Mignot, l'un des meilleurs spécialistes de l'histoire de l'architecture, réévalue l'oeuvre de cet immense artiste qui, au temps de Louis XIII et de Louis XIV, travailla à la charnière de deux époques. Aujourd'hui injustement oublié, Pierre Le Muet (1591-1669) fut célèbre de son vivant grâce à ses traités d'architecture, ouvrages essentiels et sans équivalent dans l'oeuvre de ses contemporains. Recueil de modèles de maisons, sa Manière de bâtir pour toutes sortes de personnes, parue en 1623, offre un véritable discours de la méthode architecturale, qui rencontra un succès durable et international et fascinait encore Viollet-le-Duc. Sa version de la Règle des cinq ordres d'architecture de Palladio, sortie en 1632, eut de même un immense retentissement. Mais loin de se cantonner aux traités de papier, Pierre Le Muet fut d'abord un important architecte bâtisseur. Il est notamment l'auteur de l'hôtel d'Avaux, rue du Temple à Paris (actuel musée d'Art et d'Histoire du judaïsme), et de toutes les parties hautes du Val-de-Grâce. Avec Pierre Le Muet, ingénieur et architecte du roi, Claude Mignot, l'un des meilleurs spécialistes de l'histoire de l'architecture, réévalue l'oeuvre de cet immense artiste qui, au temps de Louis XIII et de Louis XIV, travailla à la charnière de deux époques. Il rend ainsi à celui que l'érudit Henri Sauval présentait au milieu du XVIIe siècle comme " l'un des premiers architectes de notre tems " sa juste place : aux côtés de Jacques Lemercier, François Mansart et Louis Le Vau, celle d'une des plus grandes figures de l'architecture française.

11/2022

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Littérature française

Conversations avec Rainer Maria Rilke. Suivi de De Paris à Strasbourg et Colmar avec Rainer Maria Rilke

Rilke comme si on était avec lui, comme si on l'écoutait : "Rilke arrivait chez moi, raconte Betz, d'ordinaire un peu après dix heures. Lorsque son coup de sonnette ne résonnait qu'à onze heures, c'était que, profitant du beau temps, il avait traversé le Luxembourg". De l'Hôtel Foyot, rue de Tournon, où habitait Rilke, au 1 rue Médicis où était l'appartement de Betz, dominant les jardins, il n'y avait que quelques pas. Rilke et Betz travaillaient à la traduction des Cahiers de Malte Laurids Brigge : "Avec quelques interruptions, notre collaboration se prolongea ainsi pendant plusieurs mois. Je ne suis pas loin de soupçonner Rilke d'avoir mis une secrète complaisance à faire durer ces conversations". Elles portent sur les sujets les plus variés : de la poésie et la traduction aux paysages de France et à la Russie, mais aussi bien aux chiens et aux chats. Betz n'a pas 30 ans, il est ébloui. Mais il consigne ces propos et nous pouvons les partager aujourd'hui. Un de ces jours où Betz travaille avec Rilke, le jeune Camille Schneider rend visite à son compatriote Betz. "Vous avez dû croiser Rilke dans l'escalier, lui dit Betz. Si vous voulez le voir de près, allez au jardin du Luxembourg. Vous le trouverez sur l'un des premiers bancs, au milieu des pigeons". Schneider s'y précipite : "Venez, lui dit Rilke, je voudrais voir le Luxembourg avec vous". Ils marchent, et au moment de se séparer : "J'aimerais revoir Strasbourg avec vous, et Colmar". Car c'est à Strasbourg que Rilke a publié son premier recueil, en 1897. Le départ se fait le soir-même. Et là encore le détail de ce voyage étonnant avec Rilke nous a été conservé. Comme si nous y étions...

03/2022

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Actualité politique France

L'Elysée, visite privée

Sous la forme d'un reportage, qui associe portraits, témoignages et anecdotes, Julie Marie-Leconte dévoile le fonctionnement, service par service, de l'Elysée et raconte la vie quotidienne des 800 personnes qui y travaillent. L'Elysée comme vous ne l'aviez jamais vu En mai 2017, un président encore trentenaire s'installe à l'Elysée. Il prend possession d'un palais défraîchi où règne un protocole pesant. Pendant cinq ans, Emmanuel Macron va appliquer à ce lieu le programme qu'il a pour la France : rénover, réformer, réorganiser. Changement de décor : les services sont en partie délocalisés, loin des dorures du " château ", où le chef de l'Etat introduit art contem porain et meubles design. Nouveaux codes vestimentaires, nouveau chef en cuisine, nouvelle marque, nouveaux métiers. Au palais, on ne travaille plus, on ne se déplace plus, on ne parle plus tout à fait comme avant. On trie les déchets, on télétravaille, le jean-basket est autorisé, on est accro aux réseaux sociaux. La " première maison de France ", relookée, entre dans le xxie siècle en même temps que sur Tik-Tok et Instagram. Pour autant, l'Elysée n'est pas devenu une start-up. L'immixtion de youtubeurs n'a pas chassé les huissiers à chaîne. Les maîtres d'hôtel servent toujours " à la française " et il reste interdit de fouler le gravier de la cour d'honneur. Emmanuel Macron a cassé les codes, mais il en a surtout joué, utilisant le château comme un décor au service de sa propre mise en scène. Le reportage immersif de Julie Marie-Leconte invite le lecteur dans le quotidien des quelque huit cents personnes - employés, salariés, prestataires - qui y travaillent et qui racontent ici leur quotidien. Un monde secret, où l'on n'entre jamais sans y avoir été invité...

03/2022

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Histoire urbaine

Paris quand même. Edition

Qu'est devenue, que devient l'ex "capitale du XIXème siècle" que Walter Benjamin sut reconnaître dans Paris ? N'est-elle plus qu'une ville-musée, doublée d'une ville de pouvoir d'où le peuple est exclu et où les traces de ce qu'elle fut disparaissent ou sont marchandées ? Il y a de ça, hélas, et malgré de nombreuses résistances très inégalement réparties entre les quartiers, la cote d'alerte est souvent dépassée : dans des zones entières la ville ne se reconnaît plus. A l'âge des destructions systématiques a succédé une autre forme d'intervention, plus subtile mais tout aussi efficace, qui consiste à modifier la texture et les contenus de pans entiers de l'être urbain. Au centre presque exact de Paris se trouvait un magasin, La Samaritaine, dont le slogan était qu'on pouvait tout y trouver. Or aujourd'hui ce magasin n'a pas été détruit mais il est transformé en un énorme cartel de marques de luxe doublé d'un hôtel où les chambres les moins chères sont à 1150 euros la nuit. Ce n'est là que l'exemple le plus criant d'une liquidation scandaleuse au terme de laquelle ne resteraient plus de Paris que des souvenirs littéraires. Or la force de cette ville a toujours été de savoir conserver en son sein, fut-ce de façon secrète, non seulement les traces de ce qu'elle a traversé, mais aussi les signes de ce qu'elle a suscité comme espérance. Conçu, à l'instar de ceux d'Eric Hazan, comme une promenade, le livre de Jean-Christophe Bailly se propose de donner un état des lieux, en mêlant à la protestation contre les opérations immobilières du capitalisme le plus éhonté l'évocation de glissades heureusement encore possibles, mais menacées.

09/2022