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Aviculture industrielle. Incubation, nutrition, reproduction

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Récits de voyage

Sibérie ma chérie

« Sibérie ma chérie« Vingt ans que je voyage en Russie. J’y retourne avec obsession sans savoir très bien ce qui m’y porte. Vingt ans qu’on m’interroge sur cette fascination et vingt ans que j’échoue à toute explication ». ST. Sylvain Tesson, Thomas Goisque et Bertrand de Miollis sillonnent la Russie depuis la chute de l’Union soviétique. Entre le Pacifique et l’Oural, ils ont parcouru des milliers de kilomètres à pied, à cheval, en engin blindé, en canot, à motocyclette et en raquettes à neige. Sylvain a vécu sur les bords du lac Baïkal dans une cabane d’ermite pendant six mois, recevant à l’occasion la visite de ses deux amis ; il en a tiré un récit : Dans les forêts de Sibérie. Sibérie ma chérie est une déclaration d’amour à des terres méconnues où toutes les aventures sont possibles. Non, la Sibérie ne se réduit pas à une étendue de marais gelés, piquetée de goulags en ruine et de friches industrielles où divagueraient des moujiks qui se seraient ébroués du communisme historique pour s’acheminer vers l’alcoolisme. Ce livre donne à voir une Sibérie vaste, sauvage, libre et capable d’accès de douceur inattendus . Une terre où le voyageur n’est jamais à l’abri d’une belle rencontre : un ours brun, une escadre d’oies sauvages, un pêcheur à l’âme généreuse, une fillette nostalgique. Ce carnet de voyage aux confins de la Russie fait vivre leur passion commune et redonne à lire quelques-uns des aphorismes dont Sylvain a parsemé ses nouvelles, récits et reportages, illustrés par les photos de Thomas et les peintures de Bertrand. Carnet type « Moleskine » avec élastique.

11/2012

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Beaux arts

DAVID DELLEPIANE. Peintre, Affichiste, Illustrateur

D'origine génoise, David Dellepiane (1866-1932) émigre en France en 1875 avec sa famille pour s'installer à Marseille, dans la vieille ville, foyer de l'immigration italienne. Son milieu familial d'artisans d'art l'encourage très tôt à suivre l'enseignement de l'école des Beaux-Arts où il est vite reconnu comme portraitiste et paysagiste. Il enrichit sa formation à Paris en fréquentant l'atelier de Jules Chéret et côtoie les avant-gardes avec son contemporain Mucha. Dellepiane se familiarise ainsi avec les procédés de la lithographie, s'intéresse au japonisme, à l'Art nouveau et se laisse séduire par le pointillisme, trois courants artistiques majeurs qu'il intègre dans son esthétique. De 1896 à 1927, Dellepiane poursuit une brillante carrière illustrateur en maniant toutes les techniques des arts graphiques. Outre la célèbre affiche du 25e centenaire de la ville de Marseille et celles des expositions coloniales de 1906 et 1922, il a répondu à de nombreuses commandes des compagnies maritimes et industrielles et entretenu une collaboration avec de nombreux écrivains et éditeurs. Cette notoriété lui permet dans le même temps de décliner son œuvre de peintre en décors intérieurs, portraits, marines et paysages parfois de veine orientaliste. La guerre de 1914 marque un tournant décisif quand David découvre le potentiel pictural du santon d'argile crue, utilisé comme modèle et objet de création. Cette quête n'entraînera aucunement l'abandon des thèmes qui lui sont chers puisqu'il poursuivra l'ensemble de ses recherches jusqu'au terme d'un itinéraire artistique riche, varié et fécond. Cette première monographie regroupant son œuvre peint et imprimé vise à rétablir l'image d'un artiste trop longtemps réduit à sa seule production d'affichiste et d'imagier des santons, alors qu'il traversa tous les courants picturaux à l'origine du Modernisme.

11/1999

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Histoire et Philosophiesophie

La technologie introuvable. Recherche sur la définition et l'unité de la Technologie à partir de quelques modèles du XVIIIème et XIXème siècles

Le progrès technique occidental repose sur un étrange paradoxe : alors que se développent les puissances et les conquêtes des machines et des organisations industrielles, le Savoir technique, la Technologie au sens littéral du terme restent à l'abandon, disparates, confus. Il suffit de considérer le statut de l'enseignement technique, en France au moins. La Culture technique, en un mot, ne suit pas la Civilisation. C'est un paradoxe que l'auteur aborde ici, en une enquête détaillée qui prend ses sources aux origines de l'industrialisation, au point d'enracinement du progrès technique moderne. Ainsi est-il amené à envisager, de manière récurrente, certaines œuvres oubliées (Reuleaux), d'autres connues pour des raisons différentes (l'Encyclopédie) et nombre de ces tentatives inachevées (mais fort instructives) faites à diverses époques pour systématiser le domaine technique, lui fournir une langue, une " culture ". L'enquête est donc amenée aussi à prendre en compte des questions de Méthode et plus généralement, d'Epistémologie des techniques : place de la technologie dans l'éventail des disciplines, rapports science/technologie, histoire/technologie. La question n'est pas tant ici celle des réalités techniques elles-mêmes que celle des Ecarts qui séparent les faits techniques (et les paroles ponctuelles, indirectes qui les expriment) des entreprises de systématisation mentionnées plus haut. C'est le rapport du fait et du Droit qui est ainsi analysé, au sens philosophique de ces termes. C'est par ce biais qu'il faut également comprendre la technologie en Situation culturelle, selon les rapports épistémologiques de la technique à la Vie mais, plus encore, ses rapports symboliques à la Mort. A ce point l'enquête s'ouvre non plus sur notre passé mais sur notre avenir et les incertitudes qui le parsèment.

04/1980

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Manga

Vie de Mizuki Tome 2 : Le survivant

Le succès sans commune mesure de la bande dessinée au Japon, son ancrage dans la société, sa forme unique et ses thèmes de prédilection, s'expliquent une fois placés en regard de l'Ere Showa (1926-1989). Les biographies des pionniers du manga, de Vie de Mizuki de Shigeru Mizuki à Une vie dans les marges de Yoshihiro Tatsumi, témoignent autant de l'explosion d'un art populaire que de cette période parmi les plus complexes de l'histoire du Japon. La Vie de Mizuki rappelle qu'en un peu plus d'un siècle, cet archipel presque exclusivement constitué de villages de pêcheurs s'est mué en l'une des plus grandes puissances industrielles mondiales. Entre-temps, un élan de modernité et de nationalisme a emporté ses hommes vers la guerre, avant de rapatrier les survivants sur une terre occupée, en perte d'identité, en marche d'industrialisation forcée, démunie de son armée et de son besoin de produire de l'énergie. Cette société qui n'aurait plus besoin de se défendre ni de se nourrir allait accoucher d'une forme d'expression naturellement enfantine, mais d'une richesse indéniable : le manga. Shigeru Mizuki, cet artiste qui a ressuscité le goût du folklore au Japon, incarne plus que quiconque cette édifiante réaction artistique face au poids de l'Histoire : celle d'un homme qui a perdu un bras au combat et rentre dans son pays pour donner vie à un courageux fantôme à qui l'on a volé un oeil. Récit d'un destin hors du commun, témoignage unique sur la mutation d'un monde, Vie de Mizuki est une extraordinaire fresque romanesque qui embrasse un siècle de chaos et d'inventions.

08/2013

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Monographies

Yonel Lebovici

Première monographie consacrée à l'oeuvre de Yonel Lebovici (1937-1998). Le projet est de définir les contours d'une oeuvre protéiforme produite par un créateur dont on cherche à définir la nature : artiste ou designer ? Cet original épouse son temps, il projette dès les années 60 son énergie dans l'accomplissement artistique de ses compétences techniques. Première monographie consacrée à l'oeuvre de Yonel Lebovici (1937-1998). Le projet est de définir les contours d'une oeuvre protéiforme produite par un créateur dont on cherche à définir la nature : artiste ou designer ? Cet original épouse son temps, il projette dès les années 60 son énergie dans l'accomplissement artistique de ses compétences techniques. Passionné d'aéronautique, il imagine des oeuvres ou plus exactement des sculptures utiles, audacieuses et ingénieuses. Remarqué et édité par Pierre Cardin, il entre sur la scène artistique parisienne. Dans son travail, la fonction se drape d'un aspect ludique et se compose selon divers processus créatifs : la transposition, l'effet loupe, la réversibilité, la combinatoire et le modulaire. Sa quête de beauté se déploie en suivant une logique de génial bricolage. Par un phénomène d'assemblage, d'association il usine des matières industrielles : les matières plastiques, l'aluminium, le plexiglass, par exemple. Esprit libre, il évoque ses passions par le biais d'objets métamorphosés : le flotteur, le niveau du maçon, la fiche électrique, le trombone, le code-barres, le masque de soudeur... Il transpose en sculptures ces objets anonymes, par une forte attention à la forme, une fonction équivoque, elles sont produites en séries limitées. Lebovici les transfigure, mû par le désir de nous les faire regarder autrement. Cette oeuvre joyeuse et unique, s'inscrit dans la grande histoire des " objetistes " du XXème siècle.

09/2022

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Littérature française

The black Programs. Tome 1 ; Tome 2 ; Tome 3

Les informations classifiées sont des documents dont l'accès est restreint par la loi, à une catégorie particulière de personnes, dans le but de préserver le secret de ces informations. Une habilitation d'accès au secret, appelée clearance est attribuée, afin d'autoriser une personne à manipuler des documents classés ou une certaine catégorie d'informations, nécessitant souvent une vérification des antécédents professionnels, avant qu'elle ne soit octroyée. Ce genre de système hiérarchique du secret est utilisé par presque tous les gouvernements, ainsi que par de nombreuses sociétés privées, travaillant pour la Défense. Le but de la classification et le secret sont de protéger les informations, pour éviter qu'elles ne soient utilisées à de mauvaises fins (ou de mettre en danger) les objectifs de sécurité nationale. Aux Etats-Unis, une information ne peut théoriquement pas être classée par pure commodité, simplement parce qu'elle serait embarrassante, ou par le caprice d'un supérieur hiérarchique quelconque. L'information ne peut être classée que par rapport aux risques réels qu'elle pourrait causer, sur les objectifs de la sécurité nationale de l'Etat. La plupart des autorisations d'accès et la classification des informations, concernant le gouvernement des Etats-Unis, sont organisées en fonction de systèmes de classifications établis par le directeur de la CIA, et utilisés en vertu du décret 13292 (modifiant l'Executive Order 12958) promulgué par le président George W. Bush en 2003. Ce décret fixe les systèmes de classifications des informations traitées par le gouvernement et ses différents fonctionnaires et employés, par les entrepreneurs et les entreprises industrielles, lorsqu'elles travaillent pour la Défense, concernant l'utilisation de matériels ou d'informations classifiées. Pascal Dague vous livre, entre ces pages, ce que personne ne devrait savoir...

12/2019

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Histoire de la philosophie

Walter Benjamin à l'ère du monde digital

Walter Benjamin est le penseur de la reproductibilité technique au XXe siècle, et il nous a donné de nombreuses pistes de lecture pour comprendre ce que la technique fait et défait dans nos sociétés industrielles fondées sur l'exploitation de l'autre. Déclin de l'aura, disparition de l'original, exposition généralisée, vulgarisation, performance, émergence de la star et du dictateur, choc, contrôle des masses et émancipation, il nous laisse un précieux viatique de fragments, célèbres ou méconnus, qui nous permettent de poser cette question : Comment appréhender le monde digital qui est en train de révolutionner notre siècle ? Dans cet essai, nous faisons l'hypothèse, soufflée par Benjamin lui-même, que nombre de ses intuitions fulgurantes, suscitées par l'essor de la photographie et l'irruption du cinéma, puis de la radio, sont restées en sommeil à son époque, et se réveillent maintenant à la faveur de l'irruption du monde digital. La logique de l'accessibilité mondiale prend racine dans le monde de la reproductibilité mécanique et en révèle le sens. De la même façon que le philosophe a pris au sérieux la technique de la radiodiffusion, au point de devenir lui-même réalisateur d'émissions à la fin des années 20, nous proposons de relire ses textes à l'aune d'une observation matérialiste du monde numérique, où chaque lecteur est en train de devenir auteur et producteur, témoin de sa propre existence en voie de dédoublement. Que se passe-t-il vraiment avec l'appareillage de numérisation du monde ? Quels en sont les effets, non seulement sociétaux, mais politiques ? Et que penser aujourd'hui de la stratégie benjaminienne de la flânerie, "protestation contre la division du travail" , à une époque où celui-ci est en voie d'extinction.

10/2022

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Ethnologie

Secrets du Vaudou. Edition français-anglais-allemand

Ouvrage réunissant de superbes photographies de rituels vaudous. Peu de religions dans le monde ont autant été décriées que le vaudou. Pourtant, son nom, emprunté à la langue du peuple Fon du Bénin, ne signifie rien de plus que " dieu " ou " divin ". Le vaudou, ou plus exactement vodoun, désigne ainsi les dieux anciens du Bénin, auxquels sont associés de très nombreuses croyances et coutumes fascinantes en Afrique, mais également chez des peuples issus de la diaspora africaine (vaudou haïtien). Dans ces régions, loin du regard des nations industrielles occidentales, des mondes parallèles continuent d'exister, dans lesquels des connaissances traditionnelles ancestrales permettent aux hommes de trouver des solutions efficaces à tous leurs problèmes. Ces vastes savoirs secrets autour des plantes médicinales et de leur emploi sont directement liés à une vision du monde dans laquelle chaque humain fait partie d'un tout significatif spirituel et magique. Au cours de nombreux voyages d'études s'étendant sur plusieurs années, le célèbre ethnologue et photographe Henning Christoph a pu avoir accès à ces sphères et les documenter. Il lui a souvent fallu plusieurs visites dans les régions les plus reculées, avant que la confiance mutuelle soit suffisante pour le laisser prendre part aux événements. Il a alors pu photographier des manifestations jusqu'ici restées taboues pour le monde extérieur, et dont certaines étaient considérées comme disparues. Ses images témoignent avec force que l'approche scientifique des faits et explications n'est qu'une manière parmi d'autres de dépeindre notre existence. Les photographies de rituels, représentations divines et sociétés secrètes regroupées dans ce livre constituent une collection d'une ampleur unique. Nombre des cérémonies n'avaient encore jamais été présentées dans un livre de photographies et jettent un éclairage nouveau sur une religion africaine mal comprise et pourtant ancestrale et authentique : le vodoun.

02/2020

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Beaux arts

Du Grand Paris à Paris en grand

La beauté pour chacun c'est le meilleur moyen de lutter durablement contre le sentiment de mépris et d'abandon. La poétique en oeuvre dans le rapport de Roland Castro a un énorme avantage, elle se fout des questions institutionnelles, des frontières. Il se balade dans Paris en grand, ses jardins suspendus, partagés, ouvriers, ses parcs, une oasis métropolitaine. Il se balade dans ses 3000 villages, car pour que la Métropole soit vivable il faut qu'elle fabrique des villages. Il a absorbé les horribles entrées de ville, effacé les limites des "zones industrielles". Il a d'immenses balades le long de la Seine, dans ce Paris en grand, à la fois intense et agreste. Il indique ce que chacun a à faire, L'Etat, casser les corporatismes d'Etat, multiplier les lieux d'intérêts publics, ministères, universités et musées ; Le Parlement, légiférer sur l'inondable, le bruit, les rez-de-chaussée, le dézonage ; Les Maires, en se coalisant par thèmes ou par secteurs, les Maires des promontoires, ceux de la Seine Amont ou de la A86, le centre intérieur de Paris en grand. Les citoyens, en lançant des campagnes de plantation d'arbres, de jardins partagés, de guinguettes, et d'échoppes ; en construisant, tous et chacun, une ville-monde jardin. C'est une aventure moderne indispensable, climatiquement responsable, l'embellissement pour tous, le désenclavement pour tous, tous scénaristes urbains. C'est la mise en pratique à l'échelle métropolitaine du droit à l'urbanité pour chacun. Un exemple pour l'aménagement du territoire et pour le monde entier. Une lettre de mission d'Emmanuel Macron, Président de la République à Roland Castro. Un rapport en 3 mois. 27 contributeurs, bateleurs et architectes, politiques et créatifs complètent ce rapport.

10/2019

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Poésie

J'aurais un royaume en bois flottés

Nimrod est un écrivain, essayiste, poète d'origine tchadienne, dont le nom même est une épure : de Nimrod Bena Djangrang ne subsiste, sur la couverture de ses livres, qu'un prénom aux consonances bibliques. Celui que lui a donné son père, pasteur luthérien du pays de Kim, sur les rives du fleuve Logone. L'oeuvre poétique et romanesque de Nimrod évoque la guerre et ses avatars, mais ne la montre que fort peu. Il s'en est expliqué : "J'ai toujours mal toléré le catalogue d'horreurs que certains romanciers africains font de la guerre. De mon point de vue, la création littéraire sera toujours tenue de faire montre de pudeur. L'excès qui lui est propre ne vient pas de sa capacité à faire complaisamment la peinture du mal, mais de la forme efficace qui lui permet de tout suggérer et de tout faire sentir". Elégance donc, et force de la suggestion... En vérité, Nimrod se méfie du rôle que l'Histoire impose, au prix de mille falsifications, à l'écrivain africain, condamné à adopter le comportement littéraire que l'on attend de lui. Reste que la poésie de Nimrod va et vient entre deux mondes et que l'exil a fait de lui un apatride à vie. Les premières pages de Babel, Babylone, recueil dont le poète a souhaité la reproduction intégrale dans cette anthologie personnelle, sont à cet égard des plus significatives. Le retour à la terre natale, où vit encore sa famille, s'apparente à un deuil tant l'exilé se sent étranger en son propre pays. Et l'on comprend que le titre de la première section du recueil - Peine capitale - est à prendre au pied de la lettre : l'exilé qui revient sur la terre de son enfance est en danger de mort ; sa peine est incommensurable ; l'air qu'il respire est un suaire. Dans ces conditions, la question est moins de savoir où vivre que de savoir quelle place offrir en soi au passé. On ne peut échapper aux aspirations passéistes de la nostalgie qu'en la déportant sur l'axe du temps à venir. Pour l'écrivain, la mémoire n'est pas derrière nous, mais devant. Elle se réinvente chaque jour, comme se réinvente le paysage. (Extraits de la préface de Bruno Doucey).

03/2017

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Religion

Une odyssée monastique. Une communauté cistercienne en exil en quête d'un lieu d'accueil

Au printemps de 1989, la « Bibliothèque Beauchesne » accueillait l'ouvrage de Mère Marie de la Trinité KERVINGANT ocso, Des moniales face à la Révolutionfrançaise (B.B. / 14). Sur la couverture, une reproduction colorée mettait en scène un épisode de la longue errance des fils et des filles de dom Augustin de Lestrange à travers l'Europe, durant les années qui vont de 1798 à 1816. On y distingue, voguant sur le Danube, deux embarcations où se pressent, dans l'une des moines, dans l'autre des moniales, en coules blanches, chantant l'Office divin comme en deux chœurs. D'où venait cette aquarelle ? Elle appartient à un ensemble, sorte de bande dessinée disposée en tableau, voici un demi-siècle, par une moniale anglaise, pour narrer par l'image l'étonnante aventure dont était issu son propre monastère, parmi d'autres de même provenance, où l'esprit de Cîteaux allait revivre après la tempête. Le tableau est réalisé sur carton. Il semble avoir été peint à la seule intention de la communauté de Holy Cross Abbey (Angleterre), hors de laquelle on ne le connaissait guère. L'originalité de cette œuvre, à laquelle l'éditeur de Moniales face à la Révolution française avait eu l'inspiration d'emprunter la vignette de couverture, a fait germer l'idée de publier la série tout entière dont la fraîcheur naïve mérite qu'on la tire de l'ombre. Son auteur, Sis -ter Clare NASH, était née le 15 juin 1900 en Angleterre, à Crick, près de Matlock, dans le Derbyshire. En 1930 elle est reçue dans l'Eglise catholique. Elle entre sept années plus tard au monastère de Holy Cross, alors à Stapehill (Dorset). Douée d'un grand sens de l'humour, d'un grand sens de la couleur comme en témoignent ses aquarelles, et d'un grand amour de la famille monastique qui l'avait accueillie pour toujours, elle termine sa course en la fête de la Toussaint 1988, sans se douter du sort réservé à son tableau. L'album présente, sur la page de gauche, le titre de la vignette (français-anglais) et un extrait des Moniales face à la Révolution française en rapport avec l'histoire évoquée, Sur la page de droite, vignette en couleurs avec l'explication de l'histoire évoquée.

01/1992

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Généralités

Note sur les armes franques trouvées au lieu de la Unarde (2258m d'altitude) dans les Pyrénées ariégeoises. Une hypothèse plausible pour la localisation d'un épisode périphérique de la Bataille de Roncevaux ?

La bataille de Roncevaux, rendue célèbre par la Chanson de Roland, est une embuscade tendue par une troupe de soldats vascons le 15 août 778 au col de Roncevaux dans les Pyrénées, au cours de laquelle l'arrière-garde de l'armée de Charlemagne, de retour de Saragosse, fut détruite. Comme aucune trace archéologique n'a jamais été trouvée des combats, le lieu de la bataille reste inconnu. Diverses hypothèses ont été émises selon lesquelles le combat n'a pas seulement été situé à proximité du col de Roncevaux mais tout au long de la chaîne pyrénéenne, depuis le Pays basque jusqu'à la Catalogne. Au milieu XIXe siècle, un archéologue ariégeois, Adolphe Garrigou, émet l'hypothèse que des Francs, en revenant d'Espagne, seraient passés, entre autres lieux, par le port de Siguer actuel correspondant au "porz de Sizer" évoqué dans le chanson de Roland, et situé aujourd'hui à la frontière entre la France et l'Andorre. De tout temps, le port de Siguer a, en effet, constitué un passage évident vers les pays hispaniques, pour le commerce et la contrebande. Coïncidence, à seulement quelques kilomètres de là, sur le plateau de la Unarde (Ariège), une tradition locale tenace y situe des combats anciens... Quelques années plus tard, un autre archéologue, Casimir Barrière-Flavy, poursuit les travaux de Garrigou et entreprend des fouilles méthodiques qui permettent, en 1894, de sortir de terre deux autres armes dont la ressemblance avec des armes franques alors conservées dans les musées français s'avère troublante. Pour les érudits qui ont cherché à localiser Roncevaux, la Unarde, plus qu'une bataille en règle, aurait plutôt été le théâtre d'une escarmouche entre quelques poursuivants et fuyards pris au piège du haut-plateau. Sans prêter au sensationnalisme ni aux conclusions hâtives, cette reproduction du rapport de fouilles de Casimir Barrière-Flavy qui fit l'objet d'une communication devant la Société archéologique du midi de la France dans sa séance du 20 décembre 1893 et fit l'objet d'une édition chez Privat à Toulouse l'année suivante, se veut avant tout une pièce à apporter à la connaissance de l'archéologie militaire pyrénéenne du haut Moyen-Age et à la façon dont elle se pratiquait au XIXe siècle par les sociétés savantes locales.

11/2022

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Poésie

Aérogramme

Aérogramme, a été écrit pour le frère disparu, d'abord en pensant à lui, mais vite la masse invisible des effacés est apparue plus imposante que jamais. Tous ces jeunes corps égarés, offrandes aux guerres, à la famine, au travail, où sont-ils passés ? à peine abimés, retournés au grand tas. Le frère fait partie de ce grand tas de corps-là. Né juste après la deuxième guerre mondiale, à une période où l'Europe a beaucoup procréé. Avec la guerre, tant de disparus, il fallait des corps neufs de garçons pour relancer la production et des corps neufs de filles pour la reproduction. Des corps pour aller travailler à l'usine, ou ailleurs, des corps ponctuels et obéissants. Cependant de tout temps il y eut des réfractaires, le frère fut l'un d'entre eux. Il aimait lire et se promener à pied, ne voulait pas qu'on l'enferme, ni à l'école, ni à la chaîne. Pour le mater, on l'a emprisonné, d'abord au pensionnat, puis en Maison d'arrêt. Pour lire, la prison c'était bien, pour la promenade c'était moins bien. Il en est sorti avec la conviction que nul n'enfermerait plus son corps. Il a pris la route vers l'Inde, la terre où les dieux sont aussi nombreux que les parias et pas plus sacrés que les vaches. Le pays où l'on peut renaitre plein de fois, dans plein d'autres corps, quand celui qu'on habite est usé. A vingt-cinq ans le sien était déjà très abîmé par la prison et la drogue. Mais son errance fut un mouvement joyeux que retranscrivent les aérogrammes écrits à chaque halte. D'autres que lui sans cesse disparaissent, engloutis sans avoir eu le temps de poster une lettre. Mais leurs pas, comme ceux de mon frère, sont une écriture. La première de toutes les écritures. Parallèlement, on suit les différentes scènes de Camarades, film de Marin Karmitz a tourné en 1969 à Saint-Nazaire, ville ouvrière détruite pendant la guerre, reconstruite juste après, décor parfait pour ce film militant, dans lequel le frère fut figurant. Durant 32 secondes, le frère réapparaît, mais plus Frédérique Guétat-Liviani a regardé cet extrait plus l'image de son frère est devenue obscure. Elle a pensé alors qu'il lui fallait réécrire le film, ailleurs et autrement. Ecrire un film qui ne se projette pas.

11/2023

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Beaux arts

Andy Warhol, Seven Illustrated Books 1952-1959. Coffret en 7 volumes : Love in a Pink Cake ; A is an Alphabet ; 25 Cats Name(d) Sam and One Blue Pussy ; A la recherche du Shoe perdu ; In the Bottom of my Garden ; A Gold Book ; Wild Raspberries, Edition fr

Dans le New York des années 1950, avant qu'il devienne l'un des noms les plus célèbres du XXe siècle, Andy Warhol fut un dessinateur publicitaire talentueux et apprécié. A cette époque, dans le cadre de sa stratégie pour séduire et fidéliser ses clients et sceller des amitiés, il réalisa de sa main sept livres promotionnels envoyés à des contacts triés sur le volet, où s'exposent ses dessins uniques et ses textes excentriques, et où s'exprime son goût pour les chats, la nourriture, les mythes, les chaussures, les beaux garçons et les filles magnifiques, entre autres sujets. Des dizaines d'années plus tard, alors que les originaux s'échangent pour des milliers de dollars en salles des ventes, TASCHEN présente un impeccable coffret rassemblant les sept livres, reproduisant aussi fidèlement que possible les originaux de Warhol jusque dans le format, les dimensions et le papier. Avec des titres comme Love Is A Pink Cake (L'Amour est un gâteau rose), 25 Cats Named Sam (25 Chats nommés Sam) et A la Recherche du Shoe Perdu, la série révèle le caractère excentrique de l'artiste autant que ses talents de dessinateur accompli, sa créativité sans limites et son humour rempli de sous-entendus. Les livres jouent délicieusement avec les styles et les genres autant qu'avec la maquette, les matériaux et les formats. Le portfolio de lithographies A is for Alphabet consacre une page à chaque lettre de l'alphabet, avec des illustrations complétées par des strophes déroutantes de trois vers qui racontent des rencontres étranges entre l'homme et l'animal. In the Bottom of My Garden est à la fois la version warholienne d'un livre pour enfants et une célébration cachée de l'amour homosexuel. Quant à Wild Raspberries, il s'agit d'une parodie de livre de cuisine contenant pléthore de recettes audacieuses en 19 pages au format portrait contenant instructions et illustrations. Joyaux peu connus mais fort convoités de la couronne du roi Warhol, ces opus écrits et dessinés à la main sont aussi intéressants et originaux aujourd'hui qu'ils le furent dans les lointaines années 1950. Avec un essai introductif de la spécialiste de Warhol Nina Schleif ainsi que des illustrations contemporaines et des photographies de Warhol, cette reproduction méticuleuse offre un regard unique sur un génie en herbe, à l'aube de la renommée mondiale.

10/2017

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Science-fiction

L'apprenti perdu

Au XXIIe siècle, l'humanité ne peut plus vivre que dans certaines zones, contrôlées par des " synthétiques ". La liberté ressemble à un concept éculé. Le libre-arbitre n'existe plus pour l'Homme. Placés en élevage d'orphelins dans des cités dortoirs, la seule vocation des humains semble être la reproduction de l'espèce à des fins inconnues. Lewis a été reçu dans une société interdite, le "Craft". Il doit rencontrer son mentor, le Gardien. Avec ses compagnons, Lewis va oser. Il va défier les "cowans", au service des synthétiques. Son souhait le plus cher, revenir heureux sur le chemin qui lui a été tracé. Il pourrait exercer un autre choix, mais il décide qu'il en sera autrement. Entre la fuite et les épreuves, il affrontera ce que sa conscience lui dicte non sans être revenu dans le présent. Il fera la découverte de monstres domestiqués, génétiquement créés lors des guerres qui ont ravagé la planète : les chimères. Il se lie d'affection avec un jeune sphinx mais aussi avec un vieil homme surnommé "le vieux Gildas". Accompagné de ce mentor de substitution Lewis se remet sur le chemin de son aventure en compagnie d'Emilie. Mais pour cela, ils doivent partir à la recherche de moyens de défense et d'armes dans la vieille Cité interdite. Le héros ira de découverte en découverte, de surprise en surprise, jusqu'à comprendre à travers des aventures initiatiques et inquiétantes, comment l'humanité a pu évoluer ainsi. L'Homme peut-il ou non jouer à Dieu, renverser le divin, et dans l'affirmative, quel prix aurait-il à payer ? Cet ouvrage plonge à la fois dans un futur particulier et dans un présent qui au-delà des apparences, serait porteur de cet avenir qu'en principe un être libre ne peut vouloir vivre. A travers ce livre de science-fiction spirituelle ou d'anticipation sociétale, l'auteur nous emmène sur des chemins où il s'avère capital de ne jamais perdre sa route, de savoir qui on est, d'où on vient et où on va. Bien plus, il met en scène un monde qui questionne sur ce qu'est le véritable libre-arbitre. Un apprenti est-il vraiment perdu avant de cheminer dans une direction qui soit en phase avec ses choix ? Tout commencera en juillet 2142, dans un secteur condamné, Grand Lyon.

03/2021

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Littérature française

Traverses

Retour sur la vie d'une femme, épouse et mère, ayant bravé la guerre civile, la pauvreté et les surprises de la vie. Cette histoire raconte la vie d'Alma, à travers les destins de quatre générations de femmes, à des époques différentes. Née en 1923 à Melilla, cette enclave espagnole en terre marocaine, elle y vécut les premiers éclats de la guerre civile d'Espagne qui déchira son pays et son enfance de misère. Deux témoignages de vie se succèdent, celui d'Alma elle-même puis celui de sa fille Lola, comme deux déclarations échangées d'un amour absolu. Comment continuer à vivre lorsque même la mort de l'une ne réussit pas à rompre le cordon ?Thésou Estrada nous signe une déclaration d'amour, d'une fille à sa mère, d'une rare intensité. Un hommage pour toutes les femmes, mères et épouses qui restent dans l'ombre. EXTRAITElle avait connu une nature indomptable qui s'étendait voluptueusement de tout son corps sur des champs étirés à perte de vue, couverts d'amanderaies, d'oliveraies et de figuiers de barbarie. Elle avait mangé des légumes sortis de terre à l'air libre, sans couverture plastique brillant comme une étendue d'eau sous les rayons. Elle avait connu avant la révolution industrielle, le travail harassant d'une femme de son temps, munie de simples outils, de ses mains rugueuses et de traditions l'asservissant. Elle avait connu la guerre et la faim, la cruauté et le sang, le chagrin et la douleur. Elle avait connu la passion d'un premier amour parti trop tôt puis un second mariage sans amour. Elle avait connu l'amour absolu pour ses enfants et la peur intense de ne pas pouvoir les nourrir. À PROPOS DE L'AUTEURNée dans l'Hérault et amoureuse de son Languedoc natal, Thésou Estrada y puise son inspiration. Elle a d'abord suivi une carrière administrative au Ministère de l'Intérieur puis d'Assistante Maternelle Agréée pendant douze ans. Elle a publié un premier roman La faute d'inattention aux Éditions du Vénasque.

07/2019

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Histoire internationale

Une élite de transition. Les entrepreneurs marocains des années 60

Nous sommes bien loin aujourd’hui de la pensée économique dominante des années 60, où le terme de «libéralisme» était banni et où les doctrines économiques en vogue présentaient l’expérience soviétique et son système de planification comme le modèle à suivre par les pays nouvellement indépendants. Bien évidemment, dans cet état d’esprit, l’entrepreneur n’était pas bien considéré. Lorsqu’au lendemain de l’indépendance, l’Etat a mis en oeuvre sa politique d’industrialisation par substitution d’importation, en vue de créer un pôle industriel national, avec des mesures incitatives généreuses, c’est ce dernier qui en profite le premier, en créant une série d’entreprises publiques dans plusieurs branches d’activité industrielle, souvent avec une position de monopole, donnant naissance à un véritable capitalisme d’Etat. Mais parallèlement, peu à peu, on voit aussi venir investir dans l’industrie, des entrepreneurs marocains, issus d’activités commerciales traditionnelles. Un comportement nouveau de la part de ces commerçants, dans un environnement chargé de contraintes, marqué par le poids de l’Etat, et par des préoccupations d’ordre technique auxquelles ils n’étaient pas habitués. Ces nouveaux entrepreneurs «postindépendance» ont du mérite. Ils sont les pionniers du capitalisme privé marocain. Le Maroc a bien changé depuis. Après l’apparition de l’élite d’entrepreneurs traditionnels des années 60, on a assisté à l’émergence de nouvelles élites qui se sont succédées, conduisant sans cesse à une recomposition du capitalisme privé marocain. Si aujourd’hui on voit se multiplier les initiatives destinées à stimuler l’esprit d’entreprise, beaucoup d’entrepreneurs aujourd’hui ignorent les défis que leurs aînés ont relevés dans le passé. Ce livre est un témoignage historique de ces vrais guerriers des années 60 portés par des valeurs authentiques : sens du travail, sens du patriotisme et respect des engagements. Il analyse leurs origines, leurs comportements, leurs motivations, leur rôle dans la transformation de la société, les investissements qu’ils ont réalisés, leur mode de financement, leurs forces, leurs faiblesses, et en définitive comment ils ont joué le rôle d’une élite de transition.

10/2014

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Histoire internationale

Histoire de Saint-Pétersbourg

Dès sa fondation, en 1703, Saint-Pétersbourg engendra des mythes tenaces. Pour la construire, Pierre le Grand mobilisa des dizaines de milliers d'ouvriers, dont beaucoup moururent, d'où la légende d'une ville édifiée sur des ossements. En moins de dix ans, à coup d'oukazes et de déplacements de population, le tsar fit surgir une ville qui devait surpasser toutes les capitales d'Europe. Bâtie sur le principe de la perspective " régulière ", elle serait un modèle d'ordre et de raison, le phare de l'Empire russe, une ouverture sur l'Europe. Les héritières du tsar, Elisabeth et surtout la Grande Catherine, reprirent l'ambitieux dessein de Pierre. Sous la houlette de Rastrelli, l'inventeur du baroque russe, palais et églises se multiplient. La cour de Pétersbourg vit alors au rythme des bals masqués et des feux d'artifice, et leur magnificence fait dire aux étrangers que les impératrices, à l'instar de Louis XIV, veulent ruiner la haute noblesse. S'affirmant digne héritière du tsar fondateur, Catherine érige la célèbre statue de Pierre le Grand. A la fois Auguste et Mécène, elle transpose les rêves d'architecture néoclassique de l'Occident, couvre la capitale de colonnades et fait construire l'Ermitage où elle réunit ses collections de peinture. Au XIXe siècle, salons littéraires, cabinets de lecture, spectacles font de Pétersbourg une grande capitale européenne. La cité est en même temps le centre d'un Etat en pleine expansion, qui s'affiche à l'occasion des parades militaires de Nicolas Ier et dont le dynamisme surprend les étrangers. A la fin du siècle, la révolution industrielle bouleverse le visage de Pétersbourg alors même que la société russe s'y enracine. La ville semble cependant marquée par la malédiction originelle qui, de Pouchkine à Dostoïevski, imprègne toute la littérature et que viennent illustrer des événement tragiques : l'inondation de 1824, l'assassinat d'Alexandre II, le Dimanche rouge de 1905. En 1914, Saint-Pétersbourg perd son nom : après la Révolution de 1917, elle cède à Moscou son statut de capitale, avant d'entrer dans l'ère soviétique.

05/1996

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Sciences historiques

Ernst Kantorowicz, une vie d’historien

Ernst Kantorowicz (1895-1963) est considéré à la fois comme un spécialiste d'histoire de l'art, de théologie médiévale et de droit canonique, de philologie et de droit patristique, de littérature et de philosophie médiévales. Peut-être le doit-il d'abord à sa nature artiste. Sa biographie de Frédéric II de Prusse parue en 1927 est devenue un best-seller et Les Deux Corps du roi (publié en 1957), une expression de la science politique et du langage courant. Sa vie elle-même traverse les tragédies du siècle. Né dans une famille juive industrielle de Poznán, il débute en ardent nationaliste, engagé volontaire au service du Kaiser, blessé à Verdun, volontaire encore pour la lutte contre les spartakistes. C'est à ce titre qu'après la Première Guerre il est étroitement lié au Cercle de Stefan George — considéré alors comme le plus grand poète vivant — qui avait constitué autour de lui une sorte de secte fanatique d'antimodernisme et d'antirationalisme dévouée au culte du héros et à la recherche d'une Allemagne secrète et souterraine. Nationaliste conservateur, Kantorowicz s'engage pourtant dans la lutte antihitlérienne dès 1933, ce qui le conduit à refuser de prêter serment au régime nazi et donc à devoir démissionner de son poste universitaire en 1934. Il échappe de peu à la Nuit de cristal en 1938 et réussit à fuir, par l'Angleterre, aux Etats-Unis où il trouve un poste à Berkeley. Il s'y attache, fait école jusqu'à ce que le maccarthysme fasse de lui un des défenseurs de l'indépendance universitaire (à l'allemande), un des premiers intellectuels à refuser le serment de loyauté. Déchu de nouveau de son poste universitaire, il est accueilli à Princeton au sein de l'Institute for Advanced Study. Mais c'est sa personnalité qui rend Kantorowicz fascinant : cet érudit avait l'élégance d'un dandy, un charme personnel qui lui valait toutes les conquêtes, féminines et masculines. Il s'est lancé dans des liaisons brillantes avec l'aristocratie allemande et fut tout proche, sa vie durant, du grand historien d'art d'Oxford Maurice Bowra, autour de qui se pressait une cour d'esprits brillants.

04/2019

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Sciences historiques

La naissance de l'industrie à Paris. Entre sueurs et vapeurs : 1780-1930

Pour devenir capitale industrielle de l'Europe continentale, Paris développe entre 1780 et 1830 deux révolutions techniques. La première, biochimique, se déploie grâce à l'humidité ambiante et à la fermentation des matières organiques qui imbibent le sous-sol et la nappe phréatique : la capitale est la principale productrice de salpêtre et assure ainsi près du tiers des besoins en poudre. Peaux, graisses, os, sang, grains, chiffons, poils, verre, ferraille, cendres, ces matières brutes sont collectées, triées et transformées en atelier pour devenir des matières premières de haute valeur travaillées par le corroyeur, le hongroyeur, le chandelier, l'amidonnier ou le boyaudier, le fondeur, l'étameur, le plombier. Parallèlement à cette révolution artisanale qui tire parti d'un milieu particulièrement riche, une révolution chimique s'enclenche à l'initiative de l'Etat et des scientifiques qui s'impliquent pour rendre le royaume, la république, l'empire, moins dépendants des importations de soude, d'acide, de céruse, de cuivre, de fonte, d'or. Les manufactures - start-up dirions-nous aujourd'hui - prolifèrent dans les proches faubourgs, Grenelle, Vaugirard, La Gare, et aux portes, Saint-Martin, Saint-Denis, Temple, Saint-Antoine, engendrant de nouveaux métiers - blanchisseurs, cérusiers, raffineurs, laveurs de cendres - et de nouveaux produits - colle forte, bleu de Prusse, noir animal, platine, zinc, eau de Javel, soude - qui font du département de la Seine la première technopole. Enfin, dans les années 1820, la mécanique se déploie, comme en Grande-Bretagne. L'atmosphère séquanaise évolue dangereusement. La nappe souterraine est très saline. L'air devient nauséeux. Aux pollutions organiques dégagées par l'artisanat et la putréfaction de matières résiduaires - boues, eaux usées - s'ajoutent les pollutions minérales provenant de l'industrie consommatrice de houille, de la métallurgie et de l'orfèvrerie qui diluent des vapeurs chargées de métaux, de la chapellerie qui exhale du mercure. Les hôpitaux sont débordés ; les citadins rentiers se plaignent ; des épidémies couvent, malgré les mesures prises par la préfecture de Police pour enrayer les maux du progrès. Ambiance noire que quelques lumières éclairent avec peine. Cette histoire saisit l'ambiance ouvrière des arts industriels, elle décape une époque et une économie qu'on croyait bien connaître. C'est une histoire des techniques dans leur milieu.

02/2007

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Sciences historiques

Aristide Bergès, une vie d’innovateur. De la papeterie à la houille blanche

Pionnier de l’hydroélectricité, l’un des initiateurs de ce qui fut la base du développement industriel et économique des Alpes à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, créateur des premières "hautes chutes" de 200 puis 500 mètres de hauteur dans les Alpes françaises qui resteront longtemps inégalées, ingénieur fécond et industriel de talent, Aristide Bergès est un personnage marquant de l’histoire des techniques et de l’industrie française de son époque. Homme de communication doté d’un sens de la formule incontestable, il utilise la métaphore de "la Houille blanche" pour frapper l’imagination. Mais pour cet ardent propagateur du développement économique et social à partir du progrès technique, tout n’aura pas été facile. Issu de la bourgeoisie industrielle rurale, fier ingénieur diplômé de la jeune Ecole centrale des Arts et Manufacture, il devra batailler contre un père tout-puissant : sa fuite d’amour romantique à Londres pour y épouser la belle Marie, tailleuse de robes de son état, au mépris de l’avis paternel opposé à cette "mésalliance", ses débuts difficiles dans les chemins de fer, alors que son père lui refuse toute aide, les emprunts qu’il est obligé de faire pour lancer ses différentes affaires en sont la preuve. Mais rien n’altère l’énergie de cet homme qui a l’innovation chevillée au corps. Au-delà de l’image publique et officielle, enjolivée ou décriée, cet ouvrage dévoile la trajectoire étonnante d’un homme à la fois ingénieur, innovateur et entrepreneur, créateur d’une des plus grandes papeteries de France. L’innovateur foisonnant, certes, mais aussi l’homme privé, excellent père de famille, patron préoccupé par le progrès social, entrepreneur aux prises avec les turbulences de la crise économique des années 1880, avec ses difficultés et ses doutes, ses enthousiasmes et ses limites, supporté par sa famille, base essentielle de l’entreprise au XIXe siècle. Pour la première fois, une biographie précise et complète de ce personnage du "panthéon technique français" restitue un portrait intime de l’homme et de l’entrepreneur derrière la figure héroïsée du père de la Houille blanche, finalement mal connue.

02/2013

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Développement personnel - Orie

Les métiers du transport et de la logistique

Le secteur transport-logistique poursuit sa mutation pour s'adapter à l'internationalisation des échanges, aux nouveaux modes de consommation, à l'essor du e-commerce, à l'informatisation et à l'automatisation des process, aux contraintes environnementales. Globalement, il offre un marché de l'emploi dynamique pour les jeunes diplômés. Cette publication présente 43 METIERS classés en 4 familles : Le transport de voyageurs, tous modes confondus (route, rail, aérien, maritime, fluvial), tous types d'activités (accueil, conduite/pilotage, gestion du trafic, exploitation des transports, sécurité) Le transport de marchandises, tous modes confondus (route, rail, aérien, maritime, fluvial), tous types d'activités (conduite/pilotage, fret, déménagement, livraison, exploitation des transports, sécurité) La logistique, à toutes étapes de la chaîne (approvisionnement, entreposage, stockage, expédition) Le commercial, sous ses divers aspects (achats, analyse de prix, prospection, négociation, après-vente) Pour être au plus près du réel, des professionnels racontent leur activité au quotidien, évoquent leurs conditions de travail, leurs débuts dans le métier, leur parcours. Un reportage sur une plateforme logistique francilienne illustre la nécessaire collaboration entre les professionnels exerçant sur le site. Côté ETUDES, l'édition 2019 dresse un panorama de l'offre de formation pour chaque famille de métiers et précise les formations accessibles, avec ou sans le bac. Sont ensuite présentés les diplômes conduisant aux métiers du secteur : CAP, bacs professionnels, BTS, DUT, licences professionnelles, licences générales et masters, écoles d'ingénieurs, écoles de commerce, formations spécialisées (aérien, ferroviaire, maritime, logistique), y compris les titres professionnels et certificats de qualification. Pour chaque cursus, sont précisés les profils requis à l'entrée, les programmes et les spécialisations possibles, les poursuites d'études et les débouchés professionnels. Sans oublier les témoignages de jeunes qui évoquent les grandes étapes de leur parcours de formation. Côté EMPLOI, une enquête permet d'appréhender les dernières tendances du recrutement et les compétences attendues par les employeurs. De jeunes professionnels parlent, l'un de ses débuts dans une entreprise industrielle, l'autre chez un transporteur. Le GUIDE PRATIQUE fournit les coordonnées des établissements de formation, ainsi que les ressources Onisep et les sites utiles pour compléter son information. Un lexique définit les termes techniques.

05/2019

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Critique littéraire

Correspondance de la famille de Chazal 1767-1879

"A l'île Maurice, il y a deux types de gens : les Mauriciens et les Chazal". Tout est dit dans cette sentence qui, dit-on, a cours aussi à Paris. Les Chazal sont à part, toujours à contre-courant, toujours là où on les attend le moins. Peu de familles peuvent se prévaloir d'avoir enfanté des caractères aussi forts, des tempéraments de feu capables de toutes les audaces. La Correspondance rend compte de ces destins, à la fois ordinaires et exceptionnels, d'un milieu, la noblesse, d'une aspiration sans cesse en mouvement vers le progrès : les Chazal sont résolument des modernes même s'ils cultivent volontiers la tradition. La figure de Malcolm de Chazal, le mage de l'île Maurice, incarne bien cette propension familiale à vouloir déchirer des habits traditionnels trop étroits pour ceux qui les portent. Malcolm le flamboyant n'est finalement qu'un rameau parmi d'autres de cette luxuriante maison. Il cache par son aura bien d'autres excentriques : Pierre, le juge charitable de la cour des aides, François, le Rose-Croix alchimiste, Toussaint, le novateur, Charles, le royaliste, Edmond, le réformateur apostat, Evenor, l'aventurier de Madagascar, Lucien, le médecin au grand coeur. Comme il y a un esprit Mortemart, il existe un esprit Chazal que les initiés appellent "le moutouc-Chazal". Etre Chazal, c'est en effet accepter de ne pas être comme tout le monde, d'être parfois incompris, d'être en permanence en avance sur son temps. En un mot, être moderne. La correspondance, véritable roman épistolaire, permet en outre de comprendre par l'exemple une époque, une classe sociale, une aventure humaine - celle de la colonisation - l'histoire même de la France et de l'île Maurice. A travers les personnes dont on suit la trajectoire, à travers la somme des destins individuels, les naissances, les mariages, les héritages, les drames, elle met en lumière les grandes scansions d'une aventure collective : l'Ancien régime, la Révolution française, le développement et la valorisation des terres coloniales, les débuts de l'aventure industrielle sucrière.

04/2014

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Littérature française

Le chemin d'Izarra

En 1944, à la libération de Bayonne, Zeta, 18 ans, fille de chocolatiers, est tondue en place publique. Manex Irribarne, collaborateur et trafiquant au marché noir, résistant de la dernière heure, excite la foule dans ce sens. Puis il assassine les parents de la jeune fille pour les voler. Mais Zeta le surprend et lui fait signer des aveux. Quelques années plus tard, Manex récupère ces aveux et s'efforce de ruiner Zeta, qui entre-temps a repris et développé la chocolaterie familiale. Par peur, elle prend la fuite avec sa fille, Mayalen, et s'installe sous un faux nom à Pampelune. L'Espagne est encore sous la coupe de Franco. Tandis que ses entreprises criminelles prospèrent des deux côtés de la frontière, Manex rencontre une riche industrielle et l'épouse. Ils ont une fille, Bidane. Mayalen et Bidane font connaissance à Pampelune et deviennent amies. Lorsque, à sa mort, Zeta dévoile son passé à sa fille, celle-ci n'aura de cesse de se venger de Manex ; elle y parviendra par l'intermédiaire d'un groupuscule de l'ETA avant de s'enfuir en exil. Puis, à la mort de Franco, en 1975, elle rentrera en Espagne et se fera violer à Biarritz par le fiancé de Bidane, la veille de leur mariage. Conçus quasiment la même nuit, naissent alors Jakes, le fils de Mayalen, et Jakine, la fille de Bidane. De nos jours, Jakes et Jakine marchent sur le chemin de Compostelle, mais pas dans le même sens : lui, parti de Bayonne, se rend à Saint-Jacques pour expier une humiliation vécue par sa mère jadis ; elle a pris la route pour moderniser le chemin séculaire, développer un chaîne d'hôtels et de restaurants. Ils vont se croiser à Ostabat, et tomber amoureux alors qu'un crime est commis au refuge où ils dorment. Quand on retrouve leur ADN sur le corps de la victime, ils ne comprennent pas, se savent innocents et prennent la fuite. Commence alors une grande traque. Quel lien secret peut unir deux familles issues d'horizons aussi éloignés ?

06/2015

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Décoration

Parer la mode. Bijoux de 1750 à 1990

Les bijoux non précieux sont le fil conducteur de ce livre. Ils ont marqué, du milieu du XVIIIe siècle à la dernière décennie du XXe siècle, l'histoire du costume et son évolution, mais aussi les transformations du goût féminin et plus encore. Ces objets en matériaux non précieux sont d'un prix accessible. Deanna Farneti propose une narration illustrée, au fil des époques et des styles (bijoux victoriens, édouardiens, Arts & Crafts, Jugendstil, Liberty, créations des années 1910 et 1920 jusqu'aux années 1980), mettant en relief pour chaque période le lien étroit qui unit l'histoire du costume et les déclinaisons stylistiques de l'accessoire qui vient l'enrichir et l'embellir. La veine sentimentale et romantique des créations victoriennes s'estompe devant les strass et les ornements argentés qui caractérisent les productions de l'époque édouardienne. Dans le même temps, les formes abstraites et géométriques se répandent en Autriche et en Allemagne, et l'avènement de l'ère industrielle, associée à l'évolution du rôle des femmes - avec la fin de la Première Guerre mondiale - fait le succès de pièces en plastique, souvent colorées, qui tranchent sur les robes noires de la grande époque du charleston. Lignes nettes, couleurs contrastées et abstraction caractérisent le style Art déco. C'est justement dans les années 1920 que s'affirme en France, grâce à Coco Chanel, le concept de bijoux de mode. La réflexion de Deanna Farneti est illustrée encore plus précisément pour cette période, l'auteure soulignant que le bijou reflète de façon surprenante le style de la femme qui le porte. Pour correspondre aux goûts des années 1930, les "bijoux fantaisie" deviennent très voyants et délibérément factices. Dans les années 1950, Dior lance une sorte de renaissance, et les bijoux apparaissent comme des tissus qui s'adaptent au corps. La révolution des années 1960 bouleverse aussi le costume, tandis que les matériaux innovants et les couleurs fluo sont au premier plan. Les années 1970 revisitent le passé et les années 1980, en conclusion de l'ouvrage, sont marquées par des créations très inventives à grand succès, comme celles d'Ugo Correani pour Versace et de Karl Lagerfeld pour Chanel.

11/2019

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Communication - Médias

Les nouvelles routes de notre servitude. Aliénation, normalisation, soumission

Internet, les réseaux sociaux et la multitude d'applications disponibles ont radicalement bouleversé notre rapport au réel. Nous sommes comme envoûtés par les promesses qu'ils portent et les possibilités infinies qu'ils ouvrent ; mais aussi sous leur dépendance, tant ces dispositifs se sont immiscés dans notre quotidien. Sur ce monde nouveau, beaucoup a été dit et écrit, tour à tour pour s'en émerveiller, s'en émouvoir ou s'en inquiéter. Cet essai propose une autre voie : le propos n'est pas de dénigrer la révolution numérique que nous vivons - aussi capitale que l'a été hier la Révolution industrielle- ni le progrès technique, manifestation du génie humain, mais de questionner la multiplication des contrôles que ces nouvelles technologies imposent déjà à nos vies, dans tous ses aspects, à notre insu souvent, de la part des Etats comme des géants de la Tech. Miroir du nombrilisme individuel et refuge des revendications communautaires, internet alimente les fractures sociales tout en promouvant un conformisme normalisateur sous la contrainte de minorités galvanisées par des calculs algorithmiques qui les persuade d'incarner la nouvelle doxa. Prenons garde de ne pas " offrir au peuple en masse l'holocauste du peuple en détail " (Benjamin Constant). Quand l'outil de connaissance devient outil de surveillance et de contrôle, quand on veut faire des valeurs (propres à chaque individu ou chaque groupe) des normes (règles que tous doivent respecter), la pensée et la pratique totalitaires ne sont pas loin. Car même ce qui nous est présenté comme le recours à la dépendance aux Big Tech, à savoir la prise en charge par la puissance publique, est un risque majeur pour nos libertés, comme le montre la dérive chinoise longuement développée ici : deux faces de la même médaille de la sujétion (pile l'Etat gagne, face l'internaute perd). Ce sont ces nouvelles routes de la servitude volontaire que dévoile ici l'auteur en trois parties : aliénation, normalisation, soumission. Parce que la liberté est le bien le plus précieux, surtout pour ceux qui en sont privés, c'est pour la défendre et la restaurer que ce livre a été écrit. Comme le disait Victor Hugo " Sauvons la liberté, elle s'occupera du reste ! " .

11/2022

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Economie internationale

Le capital et le travail dans les chaines mondiales de valeur. strate gies de profit et conditions d

La difficulté d'approvisionnement en équipements médicaux de base et en denrées alimentaires dans plusieurs pays au début de la pandémie du COVID-19 a montré une fois de plus la forte intégration et interdépendance de nos économies où les chaînes mondiales de valeur (CMV) constituent une forme d'organisation industrielle dominante. Grâce à celles-ci, les firmes leaders, le plus souvent des multinationales des pays riches, organisent la production à travers la soumission des firmes et des travailleur·euse·s du monde entier en contrôlant les ressources stratégiques et le travail dans les CMV en obtenant ainsi la part du lion des profits. La littérature dominante et les organisations internationales affirment que la participation des entreprises aux CMV permet d'élever les compétences, la valeur ajoutée de la production et les profits et, de surcroît, d'améliorer la croissance économique et le bien-être des travailleur·euse·s. Une récente littérature critique a remis en cause cette vision en montrant comment les firmes leaders recherchent une main-d'oeuvre précaire et à faible coût. Cependant, ces différentes études se focalisent sur les secteurs à forte intensité de main-d'oeuvre dans le Sud et sur une seule composante des CMV : le capital ou le travail. Cet ouvrage vise à combler cette lacune en étudiant l'effet des CMV sur les firmes et les travailleur·euse·s dans l'industrie suisse des machines, des équipements électriques et des métaux (MEM). Sur la base d'une analyse documentaire et de soixante entretiens approfondis avec des dirigeants et des salariées de deux firmes leaders suisses et de trois soustraitants, ainsi que des syndicats et des associations patronales, l'auteur met en évidence une dynamique de double divergence par rapport aux effets étudiés dans la littérature : la participation aux CMV dominées par les firmes leaders implique une détérioration de la performance des firmes subordonnées, de l'emploi et du travail dans l'industrie MEM. L'auteur dévoile les mécanismes sous-jacents à cette dynamique et identifie des pistes pour les surmonter, ce qui permet d'envisager les CMV comme une organisation favorisante un développement économique au service du travail.

05/2023

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Technologies

Méthodes productique et qualité

Niveau A (Approches) La productique - ou recherche de l'efficacité maximale pour les systèmes de production - y est étudiée en l'associant à la démarche de qualité. Méthodes, organisation et gestion, qui en sont les outils, sont présentées en les regroupant selon les besoins différents des différentes entreprises, depuis la petite société peu sensible à l'optimisation, jusqu'à la grande entreprise très structurée engagée dans une démarche d'excellence. Chaque outil présenté est aussi mis en oeuvre dans des exercices d'application et des études de cas. SOMMAIRE Partie I - PRODUCTION ET PRODUCTIQUE. 1. HISTORIQUE. 2. IDEES GENERALES. 3. LES OUTILS DE LA PRODUCTIQUE. 4. LA QUALITE D'ABORD ! 5. ILLUSTRATION DE LA COURBE ABC. 6. ILLUSTRATION DU DIAGRAMME CAUSES-EFFET. Partie II - L'ENTREPRISE. 7. LES FONCTIONS DE L'ENTREPRISE. 8. STRUCTURE ET ORGANISATION. 9. CREATION D'ENTREPRISES. 10. LA PROPRIETE INDUSTRIELLE. 11. LES INVESTISSEMENTS. Partie III - OUTILS DE BASE. 12. L'ORDONNANCEMENT. 13. L'ANALYSE DU PRODUIT. 14. EXERCICES D'APPLICATION. 15. ETUDE DE CAS : L'ARTISAN (A). 16. ETUDE DE CAS : L'ARTISAN (B). Partie IV - COMPLEMENTS POUR LES P. M. I. 17. LES STOCKS. 18. METHODES DE REAPPROVISIONNEMENT. 19. GESTION DES STOCKS. 20. LE LANCEMENT. 21. LE DOSSIER DE FABRICATION. 22. METHODES DE LANCEMENT. 23. LE PLANNING. 24. EXERCICES D'APPLICATION. 25. ETUDE DE CAS : LA PMI. Partie V - OUTILS STATISTIQUES. 26. LOIS STATISTIQUES. 27. STATISTIQUES A L'ATELIER. 28. EXERCICES D'APPLICATION. Partie VI - COMPLEMENTS POUR LES SOUS-TRAITANTS. 29. LE SOUS-TRAITANT. 30. LE MANUEL D'ASSURANCE QUALITE. 31. ETUDE DE CAS : LE SOUS-TRAITANT (A). 32. ETUDE DE CAS : LE SOUS-TRAITANT (B). Partie VII - COMPLEMENTS POUR LES GRANDES ENTREPRISES. 33. L'INDUSTRIEL. 34. LA METHODE T. P. M. 35. L'ANALYSE DE LA VALEUR. 36. FIABILITE - SECURITE - SÛRETE. 37. LA METHODE A. M. D. E. C. 38. LA DEMARCHE D'EXCELLENCE. 39. ETUDE DE CAS : L'INDUSTRIEL. Partie VIII - OUTILS COMPLEMENTAIRES MODERNES. 40. L'ADHOCRATIE. 41. LA METHODE P. E. R. T. 42. LA G. P. A. O. 43. METHODES DE G. P. A. O. 44. LA METHODE O. P. T. 45. OPTIMISATION DES FLUX. 46. EXERCICE D'APPLICATION. 47. ETUDE DE CAS. Partie IX - TABLEAUX DE SYNTHESE. Lexique.

12/1996

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Histoire de France

Exils intérieurs. Les évacuations à la frontière franco-allemande (1939-1940)

Sait-on que les évacuations de population ont une histoire longue en Europe depuis le XXe siècle, dont les racines plongent dans les deux guerres mondiales ? En septembre 1939, près de deux millions de Français et d'Allemands furent ainsi évacués préventivement par leurs Etats des zones frontalières de l'Alsace et de la Moselle côté français, et de la Sarre, du Palatinat et du pays de Bade côté allemand. Cette migration forcée ouvre la série des grands déplacements de population qui marquèrent l'histoire de l'Europe durant et au lendemain de la seconde guerre mondiale. Pour l'Allemagne nazie, elle constitue le laboratoire des déportations ultérieures de populations indésirables. Pour la France républicaine, elle préfigure les flots incontrôlables de l'exode de 1940. Dans les deux cas, les régimes ont dû faire face à la difficulté d'évacuer les zones de départ, mais également d'accueillir et de reloger ces populations dans des régions plus éloignées des frontières. Les Etats et les différents acteurs sociaux et humanitaires durent s'adapter à des problématiques nouvelles à cette échelle, telles que le convoyage de centaines de milliers d'individus, l'accueil et l'assistance aux réfugiés, la relocalisation industrielle, le dédommagement et les réquisitions. Bouleversant les pratiques et la vie quotidienne des populations et confrontant des cultures régionales très différentes, cet épisode devait laisser des traces durables dans la mémoire des régions de départ et d'accueil comme de la nation française, mais aussi dans les pratiques de la gestion publique des populations à l'heure de la nécessaire solidarité nationale, tant en Allemagne qu'en France. Résultat de quatre années de recherches d'un programme franco-allemand financé par l'Agence nationale de la recherche et la Deutsche Forschungsgemeinschaft, cet ouvrage redonne à cet événement largement méconnu toute son importance fondatrice dans l'histoire des cultures de guerre et des migrations de population : les évacués de 1939-1940 constituaient le dernier groupe à devoir être étudié après les émigrés, les exilés, les réfugiés, les déportés et les prisonniers des conflits du XXe siècle.

11/2017

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Ecrits sur l'art

Écrits et discours

L'oeuvre vise à faire découvrir au public français la figure d'Adriano Olivetti, un entrepreneur-intellectuel qui, à travers son usine de machines à écrire, a oeuvré pour un renouveau de la société et de la culture italiennes après la Seconde Guerre mondiale. L'architecture - des usines, des services sociaux, des activités collectives - le design - des machines à écrire ou à calculer - l'art - des artistes, écrivains, graphistes qu'Olivetti impliquait dans ses projets - sont les éléments qui contribuent à améliorer la vie de l'usine et de la communauté, en apportant qualité, beauté, dignité. Les activités d'Olivetti rayonnent depuis Ivrea, une ville proche de la frontière française et qui a récemment été inscrite par l'UNESCO sur la liste du patrimoine mondial en tant qu'exemple de "ville industrielle du XXe siècle" . Les textes ont été composés par Olivetti à des occasions particulières, dont certains ont ensuite été rassemblés par Olivetti lui-même dans une anthologie en 1960 et réédités récemment par Edizioni di Comunità , la maison d'édition qu'il avait fondée en 1946. La pensée d'Olivetti, que les textes choisis illustrent, est encore aujourd'hui au centre des débats en Italie et dans d'autres pays, en raison de l'originalité de ses objectifs et de l'ampleur de ses buts, qui visent à réunir tous les aspects de la vie humaine. Cet ouvrage est constitué d'une collection d'écrits et de discours d'Adriano Olivetti, organisés en trois sections différentes : l'usine et la communauté, le travail et ses fins, l'architecture et l'urbanisme. Afin de fournir un cadre historique et d'illustrer l'actualité de la pensée d'Olivetti, les textes sont précédés d'une introduction d'un historien et critique d'architecture, Fabio Gallanti, directeur du musée arc en rêve de Bordeaux, qui présente la pensée et l'activité d'Olivetti, en l'illustrant dans son contexte historique et culturel et en proposant ses aspects les plus originaux et actuels. Une postface du président des Edizioni di Comunità , Beniamino de' Liguori Carino, illustre le projet de maintenir vivant et de diffuser le patrimoine culturel qu'Adriano Olivetti a construit.

04/2023