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Aviculture industrielle. Incubation, nutrition, reproduction

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Sciences de la terre et de la

Main basse sur les fromages AOP. Comment les multinationales contrôlent nos appellations

Dès 1978, Lactalis ouvre le bal sur le terrain des fromages AOP, porteurs d'image et juteux en subventions publiques. Camembert, puis Roquefort, la liste s'allonge et fait des émules. D'autres industriels y prennent goût (Savencia, ex-Bongrain, Soddial). Loin de s'en inquiéter, la France, pourtant pionnière du concept d'appellation, leur donne les clés du terroir, trahissant là l'esprit même de ce qu'elle avait créé. Laxisme, naïveté ou complicité, le constat est là. La domination industrielle dans les AOP sous couvert de les développer, a entrainé l'uniformisation du goût, la perte de la biodiversité, la baisse de la qualité, parfois même la mise en danger de l'appellation elle-même. Comble du comble : mettre un pied dans l'appellation leur permet de siéger dans les institutions publiques en charge des appellations, leur offrant toute latitude pour favoriser leurs intérêts. Ils s'infiltrent aussi dans les syndicats professionnels et organismes de formation pour y financer des événements, prix, voyages et concours. La dernière prise de guerre de Lactalis en territoire normand, avec le rachat de l'un des derniers fabricants de camembert au lait cru AOP, place le géant laitier dans une position de quasi monopole, sans que l'Autorité de la concurrence n'ait levé le petit doigt. Le groupe industriel a privatisé l'AOP ! D'autres grands noms du fromage sont menacés (Cantal - Roquefort - Ossau Iraty - Banon - Maroilles - Epoisses) de voir leur label se vider de sa substance, alors que des fermiers bataillent pour continuer à fabriquer de grands fromages et donner au terroir ses lettres de noblesse, sans aide, sans label, sans subvention. C'est eux qui mériteraient d'être dans la lumière. Après La Vache qui pleure (Nouveau Monde 2016) et France ton fromage fout le camp (Michel Lafon 2012), Véronique Richez-Lerouge nous emmène dans un document richement étayé aux quatre coins de la France à la rencontre des producteurs et acteurs de la filière laitière. Sujet tabou...

02/2017

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Histoire de France

Foch, chef de guerre

A l'appui d'archives jusqu'alors non exploitées, mais aussi à partir des journaux et mémoires de contemporains, de lettres, Elizabeth Greenhalgh étudie la contribution de Foch à la victoire alliée en 1918, ses méthodes de commandement, ses relations avec les chefs militaires français et alliés et avec les hommes politiques. En 1914, Ferdinand Foch, maréchal de France, n'a jamais commandé de troupes sur le terrain et est à deux ans de la retraite. L'auteur s'attache donc à montrer comment la Première Guerre mondiale a forgé la personnalité et les compétences de celui qui devient le commandant en chef des forces alliées. Dans cette perspective, elle traite de la contribution d'un commandement unifié à la victoire des Alliés, du rôle d'un Etat-Major général, des mécanismes de commandement au niveau du corps et de l'armée. Son étude porte encore sur le rôle des niveaux intermédiaires de commandement, et celui des généraux, enfin, sur le rôle d'une coalition dans une guerre moderne et industrielle. Foch, chef de guerre est l'analyse détaillée de la carrière de Foch, de ses idées et de ses méthodes pendant la guerre, de la manière dont ses idées ont évolué tout au long de la guerre, jusqu'au poste de commandant en chef. Sont aussi apportées les réalités politiques de la paix - comment Foch a perdu la guerre (la question du Rhin) -, le rôle "diplomatique" de Foch et ses relations avec les chefs des armées alliées et les chefs politiques de cinq nations de la Première Guerre mondiale : Joffre, Pétain, Nivelle, Clemenceau, Poincaré, Pershing, Haig, Kitchener, Wilson... Cette étude pionnière prend la guerre de haut. L'étude des relations entre les chefs militaires alliées, détaillées, sont particulièrement éclairantes, de même que les relations avec les politiques, en particulier les relations avec Clemenceau. Salué par la critique à l'occasion de sa publication en anglais, ce livre dense offre une lecture très enrichissante et "neuve" de la Première Guerre mondiale.

09/2013

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Sciences de la terre et de la

14-18, la terre et le feu. Géologie et géologues sur le front occidental

Cet ouvrage présente une histoire inhabituelle et originale de la Grande Guerre, sur le Iront occidental, vue sous l'angle de la géologie et des géologues, observateurs ou protagonistes "privilégiés" du conflit. Il est écrit par des historiens des sciences et des géologues d'aujourd'hui. Le temps qu'il fait, le paysage, le sol, la végétation... les soldats font abondamment référence à leur environnement immédiat dans leurs journaux et leurs correspondances de guerre. Dessins, peintures et photographies témoignent aussi de leurs difficiles conditions de vie avec la corvée d'eau et la boue des tranchées et des champs de bataille... Cet environnement qui conditionne le e fait guerrier n est en grande partie contraint parla composition et la structure du sol et du sous-sol. Pour naturel qu'il soit, ce lien étroit entre la géologie et la Grande Guerre n'a cependant été abordé, jusqu'à présent, en France, que dans tris peu d'ouvrages. Ce volume vise à combler cette lacune. Ce livre traite aussi de l'activité des géologues pendant le conflit avec leur place sur le front, valorisée ou négligée suivant les armées, ainsi qu'à l'arrière et dans les régions envahies où la vie scientifique, forcément bouleversée, a dù s'adapter à la mobilisation et/ou à l'occupation. Leur engagement patriotique influença les relations scientifiques internationales encore plusieurs années après la fin du conflit. Enfin, dans cette première guerre industrielle, le rôle des géologues - trop souvent ignoré - a été déterminant pour subvenir aux besoins des armées en eau et pour découvrir de nouvelles ressources minérales : matériaux d'empierrement, fer, charbon, pétrole. Cent ans après, les effets de la guerre sur l'environnement sont encore perceptibles sur l'ancienne ligne de front : habitat reconstruit et modifié, paysage rural transformé et surtout sols et eaux contaminés. Les approches modernes de la géologie permettent d'aborder ici cette histoire environnementale. La Grande Guerre est toujours présente au meut de la nature comme dans la mémoire des hommes !

12/2018

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Philosophie

La logique totalitaire. Essai sur la crise de l'Occident

Notre époque est celle de la crise : mais une crise n'est jamais que la phase critique atteinte par un processus de plus lointaine provenance. La crise contemporaine est ainsi révélation, à la fois de la dépendance de notre époque à l'endroit de l'histoire dont elle procède et de l'essence même de cette histoire : la pensée de la crise impose de la concevoir comme accomplissement d'un destin qu'il s'agit de mettre au jour. La logique de ce destin est restituée à partir de Hegel, qui découvre dans l'histoire un processus de totalisation achevé dans la " totalité autonome " de l'État, régie par la terreur et la guerre. Cette figure de l'État correspond au concept de totalitarisme, qu'il importe alors d'étudier. Or ce que montre le nazisme, caractérisé par la désintégration de l'appareil d'État, c'est que le totalitarisme n'est pas forcément étatique : il existe un processus immanent de totalisation dont les régimes totalitaires ne furent que des phénomènes dérivés. Ce processus est celui que Tocqueville a vu dans la massification des sociétés démocratiques. Il échoue à l'expliquer, le fondant en dernière instance sur la Providence divine, mais a cependant vu son lien avec la révolution industrielle. C'est Marx qui a pensé jusqu'au bout le processus de totalisation immanent au champ des pratiques, en découvrant dans le Capital la puissance de mobilisation et de massification caractéristique de la modernité : le capitalisme est en cela l'essence même du totalitarisme, et la mondialisation contemporaine n'est autre que la totalisation propre au Capital. Le surmontement de la crise s'identifie dès lors au dépassement du capitalisme : mais si le capitalisme se définit par l'autonomisation du système des objets, alors l'automatisation propre au dispositif technique s'avère plus fondamentale encore que le capitalisme, et il faut avec Günther Anders parler d'un " totalitarisme technocratique ", dont on peut craindre qu'il soit indépassable. Reste alors à penser ce qui se dit dans une telle catastrophe.

02/2013

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Critique littéraire

Ecofictions & Cli-Fi. L'environnement dans les fictions de l'imaginaire

L'écocritique s'est installée dans le paysage universitaire international comme une des tendances marquantes de la dernière décennie. Elle est ici envisagée par les chercheurs du CERLI (Centre d'Etudes et de Recherches sur les Littératures de l'Imaginaire) sous l'angle des fictions catastrophistes aussi bien qu'à travers la sensibilisation du public à la cause écologique. Si les Ecofictions proprement dites, en phase avec la création du GIEC en 1988 et le lancement des Conférences pour le climat (COP) à Kyoto en 1997, ont marqué un tournant dramatique dans le traitement de la question environnementale, recouvrant toutes les formes de cataclysmes naturels, la thématique est ancienne. En 1910, la publication coup sur coup de L'Eternel Adam par Michel Verne - le fils de Jules - et de La Mort de la terre par J. -H. Rosny Aîné, atteste les inquiétudes apocalyptiques qui travaillent le tournant du XXe siècle. Les peintres ruinistes avaient senti, bien avant, la poésie des constructions humaines abandonnées à la végétation. Tout au long de l'ère industrielle, le saccage des paysages, la pollution des villes, l'épuisement programmé des ressources ont eu leurs prophètes de malheur ou plutôt leurs visionnaires inquiets. Cette généalogie continue de résonner dans les oeuvres contemporaines. Elle interroge sur la permanence d'une fascination pour la fin du monde, qui a pris les dehors d'une menace scientifiquement établie. Les Climate-Fictions qui prolifèrent depuis quelques années sur les rayons des librairies se posent, de plus en plus, en nouvelle littérature engagée. En relayant le cauchemar annoncé, elles militent contre le réchauffement planétaire, pour la préservation de la biodiversité, contre l'empoisonnement des milieux naturels, etc. Les rêveries mélancoliques d'antan nourrissent désormais jusqu'aux romans édifiants destinés au jeune public. Explorer l'imaginaire qui les dynamise, c'est s'autoriser à discerner la part anthropologique de notre actualité : c'est soumettre le présent à l'épreuve de l'intemporel.

08/2019

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Sports

L'homme à la conquête de l'air. Tome 1, Le règne des aéronautes 18e et 19e siècles

A la fin du 18ème siècle, la société française bascule brusquement dans l'ère enivrante et chargée de promesses du vol humain. Peu à peu une sensibilité nouvelle apparaît qui poussera l'homme à idéaliser un pouvoir extraordinaire dont les racines plongent au coeur du mythe Icarien et puisent aux sources des révolutions scientifique, politique et industrielle. Alors commence une fascinante entreprise de séduction et d'expérimentation qui conduira acteurs et spectateurs à projeter dans l'élan aéronautique une certaine idée du progrès : les scientifiques vont se saisir du vol pour l'utiliser ou le mettre en équation, les professionnels le vendront et le peuple jouira de son spectacle, les militaires vont convoiter sa puissance et les élites célébreront son caractère distinctif avant d'en codifier "sportivement" la pratique, l'homme de toutes conditions tentera de l'apprivoiser, de le contrôler et cherchera à redéfinir sa perfection comme pour mieux se l'approprier. Tour à tour les forces vives de la société vont impulser, à son développement, une énergie, un dynamisme, qui n'est pas le fait d'un ensemble travaillant à l'unisson mais plutôt le fruit d'une multitude d'apports dont la place et l'intensité varient dans le temps, dans l'espace, et dans le champ social avec une certaine cohérence. A chaque époque, à chaque milieu, correspond une image du vol. L'histoire des pratiques aéronautiques montre de quelle manière cette image évolue et comment le vol reflète les ambitions et les espoirs de l'individu ou du groupe. Entre Paris et la région Aquitaine, cette étude qui débute avec l'expérience aristocratique, éclairée et académique des premières ascensions aérostatiques pour s'achever au moment où l'industrialisation d'un vol contrôlé, sportivisé, cédera le pas aux appétits nationalistes et guerriers du vingtième siècle naissant, propose, à travers la lutte de l'homme contre la pesanteur, une lecture originale des rapports que la société française entretient avec la notion de progrès, une lecture du regard que l'homme porte sur sa propre existence.

06/1998

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Vins, alcools, boissons

Moët & Chandon. De Claude Moët à Bernard Arnault

Commencé en 1717 par Claude Moët, le commerce du vin s'est développé constamment dans sa Maison jusqu'à donner naissance à LVMH. Avec leurs économies et leur esprit d'entreprise, ses héritiers achètent des vignes et des terrains, creusent des caves, construisent des bâtiments, font oeuvre industrielle. Ils reçoivent successivement Napoléon Ier et le tsar, Louis-Philippe et Napoléon III, Georges V et le Kronprinz... Ils font connaître le champagne au monde entier. Mais ils n'oublient ni le personnel ni les vignerons. Dès 1868, bien avant les lois correspondantes, ils créent une réglementation du travail, une caisse de retraite et de prévoyance. Ils défendent les producteurs de raisin, face aux exigences des maisons de commerce. Ils gèrent Moët & Chandon, déjà leader du négoce champenois, à travers guerres, crises, phylloxéra, différends familiaux et accroissement des lourdeurs administratives. De plus, ils maintiennent leur avance. Introduite en bourse en 1962, la Maison se développe en France et à l'étranger avec, outre la sienne, d'autres marques de champagne, de parfum, de cognac... La croissance est fulgurante. Au Palais Brongniart, Moët-Hennessy, après Moët & Chandon, reste un des "blue-chips" de la cote. En 1987, des accords sont passés avec le brasseur britannique Guinness ; Moët-Hennessy est présent partout dans le monde. La fusion avec Louis Vuitton-Malletier modifie la raison sociale, qui devient LVMH. Elle permet à Bernard Arnault d'entrer dans le groupe, de le diriger et d'en prendre le contrôle. Bien diversifié, LVMH devient, à l'aube du XXIe siècle, le premier groupe mondial de produits de prestige. Son histoire méritait d'être racontée, sa réussite analysée et ses hommes ressuscités. Outre trois cents heures d'entretiens avec les actionnaires et les membres du personnel, une riche bibliographie, le dépouillement des archives de la Maison, la consultation des actes notariés et d'état civil ont permis à l'auteur de vérifier ses sources, de rectifier les légendes verbales, d'authentifier les faits. La réalité est belle à dire, elle doit être transmise, elle peut servir de modèle.

04/2011

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Non classé

Rugby à XIII : Il était une fois… Le rugby de Liberté - Tome I : 1933-1941, de la naissance à l’inte

En Août 1895, se produit dans le Rugby Anglais, une scission, qui va entraîner la naissance d'un nouveau Sport, le Rugby à 13 Joueurs. Les Pratiquants y seront dédommagés, de façon à permettre au nouveau Salariat, principalement ouvriers en usines, mineurs des Régions en pleine expansion industrielle, d'y avoir accès, ce que ne leur permettaient pas les Dirigeants Aristocrates du Rugby originel, qui souhaitaient réserver le Rugby à ceux qui pouvaient y jouer sur leur temps libre. Il faudra attendre le 31 Décembre 1933, pour qu'un premier match de Rugby à XIII se dispute en France. Dans la foulée, 17 Joueurs amenés par le légendaire Jean Galia vont partir en tournée Outre-Manche pour mieux le découvrir et l'assimiler. A leur retour ils vont se multiplier pour le faire connaître et l'implanter, dans plusieurs Régions et Villes Françaises. Ainsi de Bordeaux et du Pays Basque à Lyon, en passant par Toulouse et Pau, de Perpignan à Paris, en s'arrêtant à Albi et Roanne de nombreux Clubs Professionnels, mais aussi Amateurs vont se créer dès 1934 et se multiplier au cours des 5 saisons suivantes. L'Equipe de France est crée et affronte Anglais, Gallois, et aussi Australiens... Championnats, Coupe de France sont lancés. Et en quelques mois le Rugby à XIII Français va attirer les meilleurs joueurs de Rugby et va rassembler dans les stades, grâce à son côté spectaculaire, des dizaines de milliers de spectateurs. Vous aussi, comme eux il y a plus de 80 ans, vous serez plongés dans plus de 800 matchs de Rugby à XIII qui se sont déroulés entre le 31 décembre 1933 et le 5 mai 1940 : résultats, descriptions, commentaires, vous suivrez les exploits des plus grands joueurs de l'époque : Rousié, Noguères, Bergèze, Bès... Mais vous découvrirez aussi les interdits, les brimades, les chausse-trappes lancés contre ce néo-Rugby, qui ne pourront empêcher le Public toujours plus nombreux de se presser dans les stades pour admirer la beauté de ce Rugby...

07/2019

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Sciences historiques

L'usine des ressorts du Nord depuis ses origines (1856). Une entreprise métallurgique douaisienne à vocation internationale

Originaire de Purgerot en Haute-Saône où il naquit en 1797, Etienne Bernot demeure peu connu en France. Pourtant, cet artisan spécialisé dans le travail de l'acier joua un rôle clef dans la Révolution industrielle par la mise au point d'une machine à tailler les limes, outils essentiels pour l'ajustage des pièces métalliques. Sa renommée internationale, plus que nationale, s'explique par le recours à son brevet en Amérique, afin d'alimenter l'industrie d'armement des forces de l'Union lors de la guerre de Sécession (1861-1865), et par le fait qu'il soit considéré comme un bienfaiteur de l'humanité. En effet, son oeuvre ingénieuse relègue au second plan la taille manuelle aux conséquences mortelles. En 1856, avec Jules Prignet et l'appui de plusieurs dirigeants des établissements Cail, il fonde une société qui établit une limerie à Douai. Sans négliger la production des limes de cette fabrique, le Nivernais Philippe Mansoy y lance la production de ressorts pour l'équipement des chemins de fer, tâche que poursuit son gendre Alphonse Guillaume. A la fin du XIXe siècle, l'appui d'industriels douaisiens donne une nouvelle impulsion à l'entreprise, alors dénommée Usine des ressorts du Nord, par la fourniture de ressorts à l'industrie automobile naissante. Installée depuis 1913 en périphérie de Douai, l'entreprise concourt à l'industrialisation du Douaisis mais connaît les affres des deux conflits mondiaux. Les versements pour une caisse de retraite et les allocations familiales avant le cadre législatif de l'Etat, ou encore la construction de la cité ouvrière Achille Dincq témoignent de son oeuvre sociale. S'appuyant sur les ressources humaines locales, elle conserve une réputation et une vocation mondiale. A l'aube du XXIe siècle, elle demeure un acteur économique incontournable par le biais des trois sociétés héritières de l'Usine des ressorts du Nord : Allevard Reina autosuspensions, Railtech international et Styria ressorts véhicules industriels.

05/2013

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Développement durable-Ecologie

La faim, la bagnole, le blé et nous. Une dénonciation des biocarburants

Les biocarburants sont une formidable trouvaille, mais pour qui? Dans le monde entier, usines et raffineries poussent comme des champignons après la pluie. Le blé, le colza, le tournesol chez nous, le palmier à huile, la canne à sucre, le soja ou le maïs dans les pays du Sud servent désormais à remplacer le pétrole. De fabuleux végétaux, utilisés depuis les débuts de l'agriculture pour nourrir les hommes, remplissent aujourd'hui les réservoirs des bagnoles et des camions. Fabrice Nicolino a décidé d'écrire sur le sujet un pamphlet, d'envoyer un coup de poing à ceux qui prétendent que ce bouleversement est une bonne nouvelle, mais aussi aux naïfs qui croient le discours officiel sur ces nouveaux carburants présentés comme " écologiques ". Car la réalité est aux antipodes. En France, le lobby de l'agriculture industrielle, activement soutenu par l'État, cherche depuis la réforme européenne de 1992 de nouveaux débouchés pour ses productions de masse. Le boom des biocarburants relance aussi la machine à engrais et à pesticides, et il détruira bientôt ces réservoirs de biodiversité imposés que sont les " jachères ". Ailleurs dans le monde, c'est bien pire. De l'Indonésie au Brésil, en passant par le Cameroun, les rares forêts tropicales intactes sont dévastées pour laisser la place à ces nouvelles cultures. La demande indécente du Nord, qui veut continuer à rouler en bagnole quoi qu'il en coûte, fait exploser le prix de certains produits de base: dans un monde qui compte près d'un milliard d'affamés permanents, le système industriel préfère donc l'automobile au droit pourtant imprescriptible de manger à sa faim. Et le comble, c'est que les biocarburants ne sont nullement écologiques. Ils contribuent et contribueront toujours plus au dérèglement climatique, comme le montrent de très nombreuses études. Ce petit livre dévoile une mystification totale. Et dénonce ses profiteurs, plus nombreux qu'on croit. Car derrière l'automobile individuelle, il y a nous.

10/2007

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Histoire internationale

Max Léo Gérard, Un ingénieur dans la cité (1879-1955)

Explorer plus d'un demi-siècle d'histoire de Belgique en brossant le portrait d'un acteur et témoin privilégié, tel est l'objet de cette biographie. Ingénieur issu d'une dynastie industrielle libérale liégeoise, passionné de politique et d'économie, Max-Léo Gérard a vécu un parcours à virages multiples. Cadre supérieur d'un groupe financier liégeois, haut fonctionnaire, secrétaire du roi Albert Ier, patron de presse, ministre des Finances, banquier, il évolue pendant plus de quarante ans dans les hautes sphères du pouvoir économique et politique. Homme de plume, animateur de réseaux de diffusion des idées libérales, il contribue activement à l'émergence des experts dans la prise de décision politique. Des archives publiques et privées - dont les souvenirs de Max-Léo Gérard -, dévoilent nombre d'aspects inédits de sa carrière, qu'il s'agisse de sa collaboration avec Albert Ier au lendemain de la guerre 14-18, de sa reprise en main du quotidien libéral L'Indépendance belge, de son action dans la réforme du crédit et de l'administration des finances publiques pendant la crise des années trente, de son rôle dans l'ascension du groupe de Launoit, de sa participation à la politique dite " du moindre mal " pendant la deuxième guerre mondiale ou de son engagement dans la question royale. Bon nombre de thèmes abordés relèvent d'une brûlante actualité. Ainsi, au fil de la vie de ce militant engagé depuis sa jeunesse, assiste-t-on aux vaines tentatives d'un parti libéral profondément divisé de reconquérir dans le système politique la position d'alternative qu'il a perdue depuis l'adoption du suffrage universel à la fin du XIXe siècle. Le rôle de la monarchie fait l'objet d'une réflexion permanente et de débats dont l'argumentation conserve une résonance surprenante, notamment dans les échanges de vues entre Max-Léo Gérard et son neveu jean Rey, figure marquante du libéralisme wallon et de la construction européenne.

10/2010

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Littérature française

Libres tropiques (1968-1980). Tome 2

Après avoir parcouru leurs années d'enfance dans une ville du nord de la France à la fin de l'ère industrielle (1947-1967), Serge Gruzinski et Corinne Vandewalle poursuivent leur saga en s'attaquant à une longue décennie qui s'ouvre en 1968 et s'achève en 1980. Comment ont-ils appris à affronter la fin des Trente Glorieuses ? Pourquoi sont-ils partis ailleurs chercher de quoi se forger de nouveaux repères ? A l'instar de toute une génération, Serge et Corinne se construisent dans un monde qui est alors autant celui de Woodstock que de Che Guevara, en un temps où les sociétés et les modes de vie commencent à se globaliser. En choisissant le Mexique, après un détour par l'Italie et l'Espagne, Serge découvre sa vocation d'historien et bâtit son existence à cheval entre deux continents. En choisissant l'Inde, Corinne répond inconsciemment à un appel profond. En quête de sens, elle se retrouve sur des chemins qui la mèneront au bord du Gange. La rencontre d'un maître hors du commun donne alors une autre dimension à sa vie. Histoire personnelle et histoire familiale, cette traversée du siècle est aussi et avant tout l'histoire d'une France dont les prémices remontent à 1914 et qui se prolongera jusqu'à l'aube du xxie siècle. Une histoire ouverte sur l'Europe et le monde, par-delà les frontières. Diplômée de l'Ecole supérieure de Commerce de Lille, Corinne Vandewalle fut emportée par le mouvement hippie. Après de nombreux séjours en Orient, au Maroc et aux Etats-Unis, elle pratique et enseigne le yoga en Vendée. Serge Gruzinski est historien, spécialiste de l'Amérique latine. Il a publié entre autres chez Fayard La Guerre des images (de Christophe Colomb à Blade Runner - 1492-2019) (1990), La Machine à remonter le temps (2018) et plus récemment Conversation avec un métis de la Nouvelle-Espagne (2021).

11/2021

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Ouvrages généraux

Frontières en Europe depuis le congrès de Vienne (1815). Enjeux diplomatiques, stratégiques, militaires et économiques

A l'issue des guerres de l'Empire napoléonien, le congrès de Vienne redessine de nombreuses frontières à travers l'Europe. Pendant près d'un siècle, cette reconfiguration offre au continent européen une relative stabilité, entre Etats, qui favorise la révolution industrielle, le développement des entreprises, les échanges commerciaux et la croissance économique du XIXe siècle. Parmi les exceptions qui tranchent avec l'équilibre européen qui prévaut au XIXe siècle, la guerre qui éclate en 1870 entre la France et la Prusse conduit, pour la France, à la perte de l'Alsace et de la Moselle au profit de l'Allemagne naissante. A l'issue de la Grande Guerre, les traités de 1919-1923 visent à sceller la paix mais les traitements différenciés sur le plan territorial entre les vaincus du conflit, en particulier entre l'Autriche-Hongrie et l'Allemagne, suscitent des interrogations sur les motivations qui les sous-tendent. Le règlement des frontières à la fin de la Deuxième Guerre mondiale permet à l'Union soviétique de concrétiser ses ambitions territoriales, en Europe orientale, en dépit des aspirations des peuples qui passent sous son contrôle dans le cadre des nouvelles délimitations territoriales. Le "rideau de fer" évoqué par Churchill en 1946 illustre l'idée que l'influence de Moscou dépasse le cadre des frontières nouvellement dévolues à l'Union soviétique. Le démantèlement du "rideau de fer" et la chute du mur de Berlin en 1989 puis l'implosion de l'Union soviétique en 1991 ébranlent les frontières de nombreux pays, tandis que l'éclatement de la Yougoslavie (1991-1999) en crée de nouvelles. Dans l'intervalle, la mise en place de l'espace Schengen en 1995 parait éloigner l'idée même de frontières que la pandémie sanitaire liée au virus COVID-19 réactive en 2020. Au gré des circonstances et du règlement des conflits, les frontières surgissent, demeurent, se désagrègent avant de connaître, parfois, une réactivation. Autant de perspectives contrastées qui invitent à réfléchir sur leur sens, leurs enjeux et leur portée.

06/2021

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Economie

Cultiver les communs. Une sortie du capitalisme par la terre

Ce livre commence par expliquer comment l'appropriation de la terre a joué un rôle central dans l'émergence du capitalisme et la façon dont elle joue un rôle tout aussi important dans sa perpétuation. Le foncier agricole est intégré à la logique capitaliste par son accaparement, sa marchandisation, sa financiarisation et la simplification de ses usages. Cela permet l'extraction de profit tout à la fois par la rente foncière, par la plus-value volée au travail paysan et par la destruction des écosystèmes. Cette extension de la sphère capitaliste aux terres détruit les sociétés et les écosystèmes. De plus, elle restreint drastiquement l'exercice possible des droits humains et de la nature. Le livre détaille ensuite les mouvements sociaux qui s'inspirent des théories des communs pour mettre en oeuvre une sortie du capitalisme par la terre aujourd'hui en France. C'est le cas de l'acquisition et de la gestion collectives de terres pour y déployer des alternatives à l'agriculture industrielle. Mais c'est aussi l'objet de luttes d'occupation de terres et de désobéissance civile. De manière plus méconnue, la tradition juridique de la régulation foncière agricole française a créé des mécanismes non marchands de distribution de la terre. Initialement mis en oeuvre pour faire rentrer l'agriculture française dans le capitalisme, ils pourraient aussi être une piste pour le dépasser et éroder fortement la propriété privée. L'ouvrage se termine en dressant des pistes pour parvenir à réunir pour cela un bloc social assez large autour d'un récit politique suffisamment unificateur. Il s'agit d'aboutir à l'entente d'une majorité de la paysannerie, d'aujourd'hui et de demain, avec une fraction importante de la société civile. Si le projet de faire de la terre un commun peut fournir un début de réponse, il n'est pas suffisant. Il faudra donc le relier aux questions d'alimentation et à celles de nos rapports aux non-humains ou encore à l'Etat.

06/2023

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Jardinage

Le jardin vivrier. Autosuffisance et non-travail du sol

Agir au quotidien selon ses convictions ? C'est le choix qu'a fait Marie-Thérèse Thévard (Marie-Thé, pour les intimes) il y a une trentaine d'années en développant avec succès son autosuffisance alimentaire en non-travail du sol au Saguenay, sa région d'adoption au Québec. Le jardin vivrier est le récit de ses pratiques, convictions et recherches pour incarner un mode de vie écologique fondé sur l'indépendance vis-à-vis des énergies fossiles, la résilience, l'alimentation saine, la permaculture, l'agroécologie et la vie en communauté. Elaboré de façon à suivre mois par mois toutes les étapes pour obtenir un potager biologique foisonnant, ce manuel détaille les principes et techniques pour cultiver des légumes, des fruits, des légumineuses et même des céréales. Un principe conducteur guide sa démarche : le non-travail du sol. Devant l'épuisement des sols qui est le lot de l'agriculture industrielle, Marie-Thé défend ale génie du sol", en évitant de le labourer tout en l'enrichissant de paillis. Tout cela en climat boréal, dans un contexte jugé difficile pour la culture maraîchère. Les nombreuses années d'expérience de Marie-Thé vous apprendront : les principes de la permaculture, de l'agroécologie et du non-travail du sol ; les associations de cultures pour créer un écosystème vivant et résilient ; les techniques de protection des cultures contre le froid ; les moyens biologiques de se débarrasser des principaux ravageurs ; une boîte à outils pour organiser votre jardin (entreposage, outils, calendriers de semis, de plantations et de récoltes) ; des méthodes de conservation des légumes et des recettes de saison ; l'essentiel à savoir concernant l'élevage de volailles. Rédigé par la fille de Marie-Thé, Le jardin vivrier est le manuel essentiel pour réussir son jardin vivrier en non-travail du sol et parvenir progressivement à l'autosuffisance alimentaire. Richement illustré de schémas et de photos, cet ouvrage est un incontournable du jardinage écologique.

06/2021

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Histoire internationale

L'Humanité à la Porte du vingt-et-unième siècle

L'Homme a son histoire, elle est passionnante et remonterait à une très longue période qui l'a vu traverser de multiples étapes depuis son apparition. Son évolution l'a transformée graduellement jusqu'à épouser la forme du genre humain actuel. Après une épopée préhistorique caractérisée par un mode de vie très primitif, l'Humanité est parvenue à se prendre en charge en levant tous les obstacles et les problèmes de sa survie, de son évolution et de son expansion. Des millions de siècles se sont ainsi écoulés avant que l'Humanité ne parvienne à amorcer les prémices d'un début de développement, en instaurant les fondements des premiers peuplements, puis des premières Civilisations, à travers des Empires et des Royaumes puissants qui se sont succédés à eux-mêmes en Mésopotamie, en Egypte, en Chine et en Méditerranée. Après avoir vécu des périodes d'épanouissement, d'apogée ainsi que des confrontations historiques, une grande partie de ces Civilisations naissantes ont fini par être perturbées par de multiples déferlements d'invasions de hordes barbares qui ont freiné leur élan, puis se sont engagées dans des guerres de religions sans fin, caractérisées par des périodes troubles et des croisades répétées. Il s'en est suivi une période d'explorations de nouveaux territoires, une véritable fièvre de conquêtes et d'accès aux marchés de produits précieux, ainsi qu'une meilleure compréhension de certains mondes encore inconnus, ouvrant ainsi à l'Europe le chemin de ses grandes aventures coloniales qui allaient changer profondément l'avenir de l'Occident. En effet une véritable révolution industrielle allait suivre et permettre une nouvelle forme de développement marqué du sceau de la démocratie, des sciences et du savoir, l'Humanité était enfin arrivée à la modernité et à un mode de vie ou l'homme avait atteint un niveau appréciable de développement et une évolution non négligeable. Quel chemin fantastique parcouru !

10/2018

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Sociologie

Histoire de l'action sociale à Pantin (XVIIe-XXe siècle)

Pierre Trudeau nous livre une page de l'histoire de la commune de Pantin en Seine-Saint-Denis. La période étudiée, qui commence au XVIIe siècle, est suffisamment longue pour mesurer l'ampleur des bouleversements entraînés par le progrès des connaissances scientifiques, le développement de la communication, les mutations dans le domaine politique, économique, social et religieux. On a souvent l'habitude de dire que l'action sociale a vraiment pris naissance avec la Révolution française qui a créé des bureaux d'aide pour le service des démunis. Pourtant, cette naissance n'a pas été spontanée et des initiatives avaient existé antérieurement. Une grande évolution a eu lieu dans la manière de regarder et de soutenir les blessés de la vie. Elle a été sous-tendue par trois courants de pensée qui se sont parfois rudement affrontés mais qui, en s'additionnant, ont permis à la société civile de s'emparer du problème. Le premier courant est issu dans notre pays de la mouvance chrétienne : Vincent de Paul en a été une figure centrale au XVIIe siècle. Le deuxième a ses origines dans la réflexion des philosophes du siècle des Lumières. Il a permis de définir la séparation du politique et du religieux, et de réfléchir à la tolérance et aux droits de l'homme. Le dernier courant a été porté par les luttes de la classe ouvrière qui est devenue actrice de sa libération. Toutes ces forces ont permis de travailler à construire un monde plus juste. Cet essai examine comment a été vécue, pas à pas, cette évolution dans un petit village de la plaine de France, devenu une ville industrielle malgré les blessures de différentes guerres. Durant cette longue période, les Pantinois ont été attentifs à la place donnée aux pauvres. Cette attitude a marqué durablement le service social qui y est né et qui s'y est développé ; les progrès se sont réalisés à travers initiatives et conflits. Ce parcours n'est ni un modèle, ni une norme, mais il a l'avantage d'avoir véritablement existé.

04/2014

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Gestion

Les annales de l'Ecole de Paris du management. Tome 20, Travaux de l'année 2013

Les ravages que la guerre économique sème dans la société font se développer en France la morosité, maladie fort contagieuse et même dangereuse. Toutefois, si les citoyens sont déboussolés, ce n'est pas uniquement de la faute des politiques, mais c'est aussi selon Pierre Rosanvallon dans Le parlement des invisibles, parce que la société s'est tellement transformée qu'elle est devenue illisible. Il convient alors de revenir au travail de déchiffrage qu'ont opéré, lors de la révolution industrielle, des auteurs comme Zola, Balzac ou Flaubert. Un retour au récit est un moyen de mieux comprendre la société. Depuis vingt ans, l'Ecole de Paris du management a justement engagé un travail d'exploration passant par la description et le débat, qui se traduit par plus de mille comptes rendus de réunions, au cours desquelles des entrepreneurs et des chercheurs dans les domaines les plus variés sont venus témoigner de leur vécu et de leurs réflexions, devant un auditoire attentif et averti, qui leur impose un effort de dialogue dont ils gardent un souvenir impérissable. Se révèlent ainsi des expériences passionnées, insolites, intraduisibles dans la langue de bois économique, mais puissamment explicatives du cours des événements ainsi relatés. Elles montrent que tout ne va pas à vau-l'eau, et qu'il conviendrait de repérer les expériences porteuses d'une renaissance, de les comprendre et de les démultiplier. On retrouvera dans ce vingtième tome des Annales des sujets comme: - Les vertus de la transgression managériale - Adapter le réseau ferré à la France du futur - Computer On Wheels, l'ordinateur à roues de Tesla - Osciller entre succès et échec: la trajectoire d'une start-up innovante - L'art de générer des prouesses - Itinéraires de patrons atypiques, ou la place de "l'étranger" - Comment être petit et conquérir le monde. L'aventure de Clextral - Tourisme, le coûteux mépris français Et 48 autres thèmes passionnants sur la vie des affaires publiques et privées.

10/2014

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Littérature française

Oeuvres complètes. Volume 2, Ecrits posthumes (1922-1940)

"Ce deuxième volume rassemble ce qui, rédigé par Georges Bataille entre 1922 et 1940, est resté inédit. II contient des articles achevés, des conférences, des fragments abandonnés, des notes, de simples esquisses ou programmes. Le volume s'ouvre sur le récit d'un Rêve. Sous le titre de L'Oil pinéal sont groupées les ébauches d'une "anthropologie mythologique" qui effectue l'articulation de l'expérience érotique et des différents niveaux de la pensée rationnelle. Au moment de la rupture avec André Breton, Georges Bataille dénoncera l'exploitation par les surréalistes à des fins purement littéraires d'oeuvres qui, comme celle de Sade, tiennent leur pouvoir de fascination d'avoir su excéder les limites de la littérature. Avec Le Paradoxe de l'utilité absolue se précisent les premiers développements de l'économie générale qui aboutira à La Part maudite. Le souci de l'utilité, du gain, l'avarice économique ne suffisent pas à contenir l'existence humaine. L'intérêt pour les structures politiques fasciste et communiste tient à leur tentative de surmonter ce rationalisme économique étroit en réintroduisant sous une autre forme la souveraineté des anciennes sociétés religieuses. Les essais d'Hétérologie (ou scatologie) proposent une classification des différents processus de rejet selon lesquels toute société sacralise un certain nombre d'individus, de choses ou d'actions. Ces diverses élaborations se développent alors sur un double plan : exotérique (et "scientifique") avec les exposés à la Société de Psychologie collective et au Collège de Sociologie, ésotérique avec le groupe Acéphale et le Manuel de l'Anti-chrétien. En 1939 la guerre apparaît à Georges Bataille comme la forme industrielle de sacrifice dans l'imminence de laquelle l'utilitarisme des sociétés modernes fait l'épreuve de ses échecs. Ainsi s'élaborent au cours de ces vingt années les trois discours dont le contrepoint composera l'oeuvre de Bataille : discours érotique et "littéraire" ; discours économique et "religieux" ; discours mystique et antireligieux." Denis Hollier.

06/2012

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Photographie

Pierre Jahan : Libre cours

Il est des artistes à qui rien n'importe davantage que d'affirmer leur liberté, leur individualisme, en mariant pulsions de vie et ressorts de création, goût pour la fantaisie et esprit frondeur, ils fondent leur œuvre sur le plaisir qu'ils éprouvent à l'accomplir. Pierre Jahan était de ceux-là: un photographe au libre cours, un artiste qui laisse une œuvre considérable dont seules quelques crêtes majeures ont affleuré de son vivant à la visibilité, et que la masse d'images publiées depuis 1934 ne reflète guère. Cet ouvrage comme l'exposition qu'il accompagne entendent faire la part belle à l'œuvre artistique de Pierre Jahan photographe, en puisant en toute liberté, à son exemple, dans ses différentes veines au gré de séries constituées par lui-même, ou subjectivement assemblées à posteriori, en un parcours d'une centaine de tirages de l'époque. A la curiosité et à la poésie, il alliait un sens de l'étrangeté, de la facétie, et une prédilection acérée pour les dérapages et les télescopages visuels qu'offre l'observation du monde, ou que les jeux de laboratoire permettent à la photographie - photomontage, photogramme, surimpression... -, ce qui a fait qualifier une partie de son oeuvre de surréaliste, alors que pour Pierre Jahan il s'agissait d'invention plastique et de libérer des idées, sans relation conceptuelle avec le mouvement constitué. Son oeuvre participe néanmoins de la succession des enjeux historiques et esthétiques du médium entre les années 1930 et 1960, tout en s'affirmant singulière et particulièrement diversifiée. Capable de passer d'une légèreté spontanée, d'accent souvent humoristique, à des enjeux graves qu'il traite métaphoriquement, de la photographie naturellement directe à des constructions élaborées, de la tendresse lovée dans les ombres lumineuses du nu féminin au chant nocturne de la ville, du reportage en temps de guerre à des impertinences publicitaires, de la commande industrielle à l'expérimentation libre, Pierre Jahan a traversé le siècle de biais, sans contrainte, avec la photographie comme manière de vivre.

07/2010

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Histoire internationale

Histoire de la population de la Belgique et de ses territoires. Actes de la Chaire Quetelet 2005

Sur le plan démographique, la Belgique est un excellent laboratoire d'études. Ses deux grandes régions linguistiques ont suivi des parcours démographiques parfois très différents. Une révolution industrielle précoce a marqué de son empreinte certaines dynamiques démographiques. Dès le 19e siècle, la Belgique s'est dotée de l'un des meilleurs systèmes statistiques du monde. Elle dispose d'un patrimoine incomparable de statistiques, souvent disponibles à une échelle spatiale fine (communes, villes, arrondissements, etc.). A cela s'ajoutent les travaux d'éminents démographes au premier rang desquels, bien sûr, Adolphe Quetelet lui-même. Ces richesses sont aujourd'hui disséminées et largement sous-exploitées. Qui plus est, en dépit d'une littérature abondante (près de 5 000 références publiées) et souvent de qualité, il n'existe pas une synthèse récente de l'histoire sociodémographique de la Belgique et de ses particularités régionales et "sous-régionales" . De larges pans de cette histoire demeurent méconnus : moyen âge, 16e, 17e et 18e siècles. Enfin, les comportements de fécondité, de mortalité et de mobilité au cours de la période qui s'étend de l'entre-deux-guerres aux années 1970 sont rarement étudiés. L'ouvrage reprend 25 des 32 communications présentées lors de la Chaire Quetelet 2005. Elles se répartissent en six thématiques : les sources statistiques ; l'évolution de la population et de ses structures démographiques ; les mobilités ; la fécondité ; la nuptialité et la famille ; la santé et la mortalité. En dépit de la qualité des contributions qui le composent, cet ouvrage n'a pas la prétention de faire le tour de la question et doit être considéré modestement comme une pierre à l'édifice de la connaissance de l'histoire de la population de la Belgique et de ses territoires. De nombreuses questions demeurent sans réponse. Il faut espérer que la lecture de ces contributions suscitera de nouvelles vocations et de l'intérêt pour l'histoire sociodémographique de ce pays si particulier qu'est la Belgique.

01/2010

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Sciences historiques

Les hommes en mer. De Trafalgar au Vendée Globe

La mer, les marins, la marine marchande, la marine de guerre, la pêche : autant de termes qui évoquent un monde à part, l'aventure, les horizons lointains, l'homme qui se construit à l'épreuve du danger... pourvu qu'il soit question des flibustiers des temps héroïques de la voile. Car ce qui s'est passé sur les mers du globe depuis 1805 n'incite pas nécessairement au romantisme, qu'il s'agisse de la suprématie anglo-saxonne, des voiliers livrés à la rationalisation avant de céder la place aux navires mécanisés, de l'intégration des chemins de l'océan à une économie mondialisée, de la chasse industrielle aux cétacés ou du choc entre cuirassés puis entre porte-avions. Pour comprendre ce que fut le travail des gens de mer et ainsi mettre en perspective les réalités actuelles, il faut s'embarquer à bord des navires, étudier la logique technique de leur mise en œuvre, s'intéresser au fonctionnement de leur espace socioprofessionnel. Il faut aussi pénétrer dans les bureaux des armateurs et des ministres de la marine. Le présent ouvrage invite à un tel voyage virtuel. La mer étant le monde de l'imprévu, il reprend le dossier d'événements maritimes célèbres (naufrages de la Méduse et du Titanic ; batailles de Traflagar, de Midway, etc.) mais il propose aussi un éclairage concret sur des aspects plus méconnus telles l'intensification du travail à bord des voiliers rapides ou les relations sociales à bord d'un grand cuirassé. Les gens de mer, passeurs et nourriciers indispensables, ont su s'adapter à la révolution technique permanente, mais celle-ci va peut-être les faire disparaître des océans. On nous prédit la fin de la pêche en mer au profit de l'aquaculture. On nous prédit la mise en service de cargos et de porte-avions automatisés, sans personne à bord. Les verrons-nous bientôt croiser la route des derniers hommes à affronter la haute mer, les skippers des catamarans de compétition ?

11/2005

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Sociologie

Enrichissement

Luc Boltanski et Arnaud Esquerre restituent le mouvement historique qui, depuis le dernier quart du XXe siècle, a profondément modifié la façon dont sont créées les richesses dans les pays d'Europe de l'ouest, marqués d'un côté par la désindustrialisation et, de l'autre, par l'exploitation accrue de ressources qui, sans être absolument nouvelles, ont pris une importance sans précédent. L'ampleur de ce changement du capitalisme ne se révèle qu'à la condition de rapprocher des domaines qui sont généralement considérés séparément - notamment les arts, particulièrement les arts plastiques, la culture, le commerce d'objets anciens, la création de fondations et de musées, l'industrie du luxe, la patrimonialisation et le tourisme. Les interactions constantes entre ces différents domaines permettent de comprendre la façon dont ils génèrent un profit : ils ont en commun de reposer sur l'exploitation du passé. Ce type d'économie, Boltanski et Esquerre l'appellent économie de l'enrichissement. Parce que cette économie repose moins sur la production de choses nouvelles qu'elle n'entreprend d'enrichir des choses déjà là ; parce que l'une des spécificités de cette économie est de tirer parti du commerce de choses qui sont, en priorité, destinées aux riches et qui constituent aussi pour les riches qui en font commerce une source d'enrichissement. Alors l'analyse historique revêt, sous la plume des auteurs, une deuxième dimension : l'importance, l'extension et l'hétérogénéité des choses qui relèvent désormais de l'échange ouvrent sur une critique résolument nouvelle de la marchandise, c'est-à-dire toute chose à laquelle échoit un prix quand elle change de propriétaire, et de ses structures. La transformation, particulièrement sensible dans les Etats qui ont été le berceau de la puissance industrielle européenne, et singulièrement en France, devient indissociable de l'analyse de la distribution de la marchandise entre différentes formes de mise en valeur. On comprend d'entrée que cet ouvrage est appelé à faire date.

02/2017

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Anglais apprentissage

L'Écosse depuis 1528

Pittoresque, l'Ecosse évoque la légende plus volontiers que l'Histoire. Romancée par Walter Scott et R.L. Stevenson, folklorisée par Hollywood, l'histoire de l'Ecosse est pourtant bien plus qu'un clinquant cortège de clans, de kilts et de cornemuses ponctué de querelles calvinistes. La construction navale et l'électronique, Adam Smith et David Hume, figures marquantes des Lumières d'une Ecosse riche de cinq universités alors que l'Angleterre n'en comptait que deux, Sean Connery et Billy Connolly, comédiens d'origine irlandaise catholique, sont tout aussi écossais que la tourbe et le whisky, John Knox et Marie Stuart, Keir Hardie, le père du travaillisme britannique, et Irvine Welsh, l'auteur de Trainspotting, Depuis le fiasco du premier référendum sur l'autonomie parlementaire, en 1979, nombre d'intellectuels écossais se sont attachés à faire justice des divers mythes sur lesquels, selon eux, se fondaient leur histoire et leur identité nationales. Première histoire de l'Ecosse à paraître en français depuis un quart de siècle, ce livre tient compte de leurs apports. Il a pour ambition de présenter, à partir de la Réforme (l'introduction retraçant brièvement les siècles précédents), l'évolution d'une nation qui, après l'Union de 1707 avec l'Angleterre, balança longuement entre assimilation au sein de l'ensemble britannique et affirmation identitaire, avant de choisir massivement, en septembre 1997, la voie de l'autonomie parlementaire. Documents à l'appui - statistiques et articles savants, mais aussi extraits de mémoires et de récits de voyages, de romans et de poèmes - L'Ecosse depuis 1528 s'efforce également d'éclairer les controverses qui divisent encore les historiens de l'Ecosse, à propos, notamment, du calvinisme et de l'Union des parlements, du jacobitisme, des Lumières et des Highland clearances (les évictions massives de petits paysans gaéliques), de la révolution industrielle et de l'Empire britannique, de la littérature, de l'enseignement, du mouvement ouvrier, du nationalisme ou de l'Europe. Chaque chapitre comporte une bibliographie historique et littéraire, ainsi qu'une filmographie.

12/1998

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Sports

L'homme à la conquête de l'air. Tome 2, L'aventure aéronautique et sportive 19e-20e siècles

A la fin du 18ème siècle, la société française bascule brusquement dans l'ère enivrante et chargée de promesses du vol humain. Peu à peu une sensibilité nouvelle apparaît qui poussera l'homme à idéaliser un pouvoir extraordinaire dont les racines plongent au coeur du mythe Icarien et puisent aux sources des révolutions scientifique, politique et industrielle. Alors commence une fascinante entreprise de séduction et d'expérimentation qui conduira acteurs et spectateurs à projeter dans l'élan aéronautique une certaine idée du progrès : les scientifiques vont se saisir du vol pour l'utiliser ou le mettre en équation ; les professionnels le vendront et le peuple jouira de son spectacle, les militaires vont convoiter sa puissance et les élites célébreront son caractère distinctif avant d'en codifier "sportivement" la pratique, l'homme de toutes conditions tentera de l'apprivoiser, de le contrôler, et cherchera à redéfinir sa perfection comme pour mieux se l'approprier. Tour à tour les forces vives de la société vont impulser. à son développement, une énergie, un dynamisme, qui n'est pas le fait d'un ensemble travaillant à l'unisson mais plutôt le fruit d'une multitude d'apports dont la place et l'intensité varient dans le temps, dans l'espace, et dans le champ social avec une certaine cohérence. A chaque époque, à chaque milieu, correspond une image du vol. L'histoire des pratiques aéronautiques montre de quelle manière cette image évolue et comment le vol reflète les ambitions et les espoirs de l'individu ou du groupe. Entre Paris et la région Aquitaine, cette étude qui débute avec l'expérience aristocratique, éclairée et académique des premières ascensions aérostatiques pour s'achever au moment où l'industrialisation d'un vol contrôlé, sportivisé, cédera le pas aux appétits nationalistes et guerriers du vingtième siècle naissant, propose, à travers la lutte de l'homme contre la pesanteur, une lecture originale des rapports que la société française entretient avec la notion de progrès, une lecture du regard que l'homme porte sur sa propre existence.

06/1998

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Informatique

Intelligence artificielle et cognitive business

L'Intelligence Artificielle ou IA est au coeur de nombreux débats et est le fer de lance de la majorité des entreprises. Il ne se passe plus une journée sans qu'une communication ne soit faite sur une nouvelle intelligence artificielle capable d'en faire plus que la précédente. La guerre industrielle est lancée et tout prête à imaginer qu'elle ne se terminera que par une entité artificielle égale ou supérieure à l'humain. C'est dans ce nouveau monde qui se prépare qu'apparaît la branche cognitive de l'intelligence artificielle qui s'appuie sur des domaines et outils tels que l'apprentissage et l'auto-apprentissage, les réseaux de neurones, la langue naturelle, les arbres de décision, et dont les objectifs sont de déduire des faits marquants, repérer des motifs, prédire des tendances, imaginer de nouveaux services à mettre en place et ainsi aider l'humain à décider. J'ai voulu ce livre accessible au plus grand nombre, même s'il aborde parfois des points techniques assez pointus, chacun pourra y trouver les informations au niveau qu'il le désire ainsi que des sources d'information qui lui permettront, si nécessaire, d'aller plus loin. La structure de ce livre est une progression, néanmoins les chapitres peuvent être abordés séparément. Je décris tout d'abord les aspects et les domaines de l'intelligence artificielle, j'aborde ensuite les différents types de données et leur utilisation, puis je détaille le processus cognitif et par extension ce qu'est le " Cognitive Business". Un chapitre est consacré à la transformation digitale des entreprises et je fournis des exemples concrets de cette digitalisation. Enfin, pour terminer ce livre, je fais le tour des futurs probables de l'intelligence artificielle, leurs avantages et leurs risques, tels qu'ils sont décrits par certains de nos scientifiques, chercheurs et entrepreneurs. Les chapitres du livre : Introduction - Les domaines de l'Intelligence Artificielle - Les données - Le Cognitive Business - La transformation digitale - Le futur de l'Intelligence Artificielle - Conclusion

04/2018

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Entreprise en difficulté, proc

Le refinancement d'entreprises en difficulté. L'optimisation juridique du concept de capital-retournement

Le refinancement d'entreprises en difficulté est entouré d'une grande part de mystification. Aux yeux du grand public, il s'agit avant tout d'un moyen efficace de faire fortune pour les investisseurs s'y aventurant. Cette activité, connue également sous le nom de capital-retournement, est pourtant le domaine d'exercice exclusif de hauts techniciens de la finance et du droit exploitant pour cela le droit de l'ingénierie financière. Plongeant le lecteur au coeur de la haute finance d'entreprise, ce livre démystifie le capital-retournement tout en voulant améliorer sa pratique. Pour cela, l'aspect juridique de la levée des fonds fait l'objet d'une profonde analyse. A partir de celle-ci et de l'inspiration du droit étranger, un nouveau type de fonds est élaboré : la Société de Libre Partenariat Simplifiée (SLPS). Il s'agit d'un limited partnership capable de rivaliser avec ses plus rudes concurrents anglo-saxons et luxembourgeois. L'investissement des fonds levés fait également l'objet de propositions concrètes. Une procédure de mandat séquestre complète un droit des entreprises en difficulté largement revisité au regard des exigences européennes. De nouveaux mécanismes financiers sont proposés tels que le gage croisé ou encore le cramdown ainsi que la fonction de président-contrôleur au sein des procédures de traitement judiciaire des difficultés. Le mécanisme de cotation de la Banque de France est repensé pour permettre l'évaluation financière précise des entreprises bénéficiant d'un plan de restructuration validé. Le Comité Interministériel de Restructuration Industrielle (CIBI) et ses entités locales s'y voient confier un rôle actif. Le refinancement participatif d'entreprises en difficulté est également au coeur de la réflexion. Un nouveau régime fiscal incitatif conforme aux règles européennes est proposé : l'IR-PME en difficulté. Cet ouvrage montre le rôle prépondérant du droit de l'ingénierie financière dans le sauvetage d'emplois en France.

04/2021

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Monographies

Albert Baertsoen

En collaboration avec l'Universiteit Gent, MSK Gand met à l'hon- neur le peintre, dessinateur et graveur Albert Baertsoen (1866- 1922) : rejeton d'une famille industrielle gantoise, cet artiste pratiquement autodidacte est un des protagonistes de la scène artistique belge et internationale de la Fin de siècle. Bartsoen était surnommé "le peintre de Gand" par les gens de son époque, un titre honorifique qui reflétait non seulement son im- portance artistique, mais aussi son amour singulier pour Gand. Son regard était surtout axé sur les coins délabrés, pollués, abandon- nés d'une ville qu'il a représentée d'innombrables fois à partir du début des années 1890. Cette fascination pour les cités médiévales condamnées à changer définitivement d'aspect sous l'effet de la modernisation explique aussi pourquoi Baertsoen a éveillé l'intérêt d'écrivains symbolistes comme Georges Rodenbach. Mais Baertsoen ne s'est pas limité à Gand. Il est devenu rapidement un paysagiste apprécié, peignant la région de l'Escaut, la mer du Nord et l'arrière-pays, mais aussi, en fils de fabricant textile qu'il était, les paysages industriels liégeois. Le succès international, Bartsoen le devait en partie à son vaste ré- seau de relations, à sa voix qu'il n'hésitait jamais à faire entendre et à son style impressionniste. A l'instar de certains confrères faisant partie de son cercle international d'amis - Henri Le Sidaner et Frits Thaulow -, il observait le monde avec un regard intimiste et mé- lancolique, dans un cadrage presque photographique. Il a d'ailleurs très souvent représenté ses paysages et ses villes par temps de pluie ou de neige. Plus que tout, il était un artiste attaché de ma- nière obsessionnelle à ses thèmes, qu'il a abordés dans différentes disciplines - non seulement la peinture, mais aussi le dessin, le pastel et l'eau-forte. 03/09/2022 ? 50 368 pp. 210x280mm 300 ill. Broché FR ISBN 978 94 616 1618 0

10/2022

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Entreprise

Innovation durable. Feuille de route pour intégrer la durabilité dans votre stratégie

L'innovation sera durable ou ne sera pas. Que vous démarriez ou gériez une entreprise, lanciez un nouveau produit ou souhaitiez intégrer le développement durable dans votre activité, ce livre contient tout ce que vous avez besoin de savoir pour relever le défi écologique qui nous attend. L'innovation et la durabilité ne sont pas réservées aux start-up de deep tech ou aux entreprises de l'économie circulaire. Ce livre est une invitation à considérer, indépendamment de votre activité, les outils qui vous aideront à mettre en oeuvre une stratégie d'innovation globale durable. Aujourd'hui, "développer durable" est au mieux synonyme de décarboner son activité pour répondre à l'urgence de diminuer les émissions de gaz à effet de serre et de juguler l'augmentation des températures. Même si cela montre déjà une prise de conscience vitale, cela est loin de suffire. Nous ne prenons pas suffisamment en considération, dès la conception, l'impact environnemental de toute la chaîne de production. Forte de 20 ans d'expérience en tant que chercheuse et directrice de l'innovation, l'auteur vous propose un cadre combinant théorie et pratique qui : bat en brèche les idées reçues sur l'innovation durable et les obstacles qui vous empêcheraient de l'adopter expose tous les bénéfices économiques de passer à l'innovation durable récapitule toutes les solutions existantes présente de nombreux exemples de la façon dont certaines entreprises inspirantes ont sauté le pas offre une feuille de route pour l'application de l'innovation durable, quelle que soit votre structure. Ne ratez pas le virage ! L'innovation durable représente non seulement l'opportunité de vous positionner en tant que leader sur votre marché, mais surtout la chance non négligeable de survivre sur long terme. L'innovation est un levier incroyable à mettre au service du développement durable, mais bien plus que cela, elle va être à l'origine d'une nouvelle révolution industrielle.

12/2022

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Histoire du cinéma

45 secondes qui ont change le cinema italien

Au début des années soixante-dix et pendant les années de plomb, les tournages de films italiens, qui se déroulaient habituellement à Rome, migrent vers Milan qui offre le décor inquiétant d'une cité industrielle tentaculaire noyée dans un brouillard permanent. On y tourne alors des polars sombres, d'une extrême violence. Mais au milieu des années quatre-vingt, la métropole lombarde opère une totale métamorphose. Une publicité pour une liqueur amère parvient en 45 secondes à incarner l'euphorie qui s'empare alors de la ville soudain devenue la flamboyante capitale de l'élégance, de la mode, de la finance, de l'avant-garde théâtrale et musicale, des nouvelles technologies et de la télévision. Le slogan de cette publicité est Milano da bere, Milan à boire. Dans une incroyable volte-face, le cinéma italien s'empare de cette nouvelle dynamique dans des films qui mettent en scène top models, yuppies et paninari, les héros insouciants de cette dolce vita à la milanaise. Ces films rencontrent un succès exceptionnel auprès du public italien et l'euphorie de la Milano da bere se poursuit jusqu'au jour où éclate l'opération "Mains propres", créant un séisme qui va secouer le pays tout entier... Jean-Philippe Guigou, auteur du livre "Les Cinéastes de l'Impossible", est aussi le traducteur de nombreux écrivains comme Mirella Tenderini, Mario Casella, Fulvio Mariani, Riccardo Cassin ou Krzysztof Wielicki. Après avoir fondé une agence de communication interactive à Milan, il revient en France et travaille avec le cinéaste Andrzej Zulawski sur de multiples illustrations pour ses livres et pour les éditions américaines de certains de ses films. Il est également l'auteur des scenarii de deux documentaires sur le cinéma, l'un tourné à Varsovie avec Andrzej Zulawski, l'autre à Rome avec le cinéaste italien Luigi Cozzi. A ce jour, il a distribué en France une quarantaine de films.

01/2023