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Autres éditeurs (P à T)

Isidore Dé, couturier des fées

Plongez dans la secrète et volatile histoire de l'illustre maison, Isidore Dé, haute couture, robes & fantaisies pour fée. " Voilà une pelote d'années, sur la margelle du puits de l'île Madame, j'ai trouvé ce coquillage... A l'intérieur, posé sur du velours, un dé, une paire de minuscules ciseaux, un étui à aiguilles. " A la demande du petit peuple des fées, un créateur de robes doit imaginer les plus belles parures de six fées issues de la mythologie ou de légendes populaires : -C'est ainsi que Titania commande une robe fraîche et légère pour une nuit d'été (Le songe d'une nuit d'été de Shakespeare) -Mélusine demande une robe flamboyante pour le Bal des Serpents (Fée issue des contes légendaires et chevaleresque du Moyen-âge) -Viviane rêve d'une robe du soir, aussi noire qu'une nuit blanche (Dame du lac, personnage mythique des légendes arthuriennes) -La Fée des lilas lance le défi de créer une robe couleur d'âme (Fée issue du conte Peau d'âne) -Loreleï aimerait une robe porte-bonheur (Nymphe de la mythologie germanique) -Et la fée Morgane, désenchantée, désire une robe feuilletée d'histoire (Demi-soeur magicienne du roi Arthur dans les légendes arthuriennes) Entre cahier de style et fiction, fééries et mythologies, ce bel album nous plonge au coeur d'un univers magique où la couture est omniprésente. Les différentes robes se retrouvent d'ailleurs en pleine page à la fin de chaque chapitre, ce qui permet au lecteur d'apprécier chaque détail des parures réalisées. Le texte très littéraire écrit de manière romanesque fourmille de références mythologiques et littéraires.

11/2021

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Vie chrétienne

Evangile et musique. La pastorale en accords

Musique est son nom : le Créateur établit le cosmos comme une splendide harmonie, jouant des astres, des montagnes et des arbres comme autant d'instruments. Pour dire l'indicible divin, rien ne vaut la via pulchritudinis musicale, cette voie de la beauté qui recèle des paraboles pour faire entendre "l'inouï" de l'Esprit et réconcilier les désaccords entre les humains. Destiné aux quêteurs de sens, aux aventuriers de la spiritualité, comme aux agents pastoraux laïcs et prêtres, aux catéchistes et aux parents, sans oublier les compositeurs et les musiciens auxquels il lance des appels, l'ouvrage déploie 12 notes et 12 petits chapitres, comme autant de sons différents, de do à si, à disposition des chanteurs de l'infini : le bruit du silence ; l'accord trinitaire à trois sons : les 7 notes de la gamme divine ; l'Eglise à 4 voix ; les 5 lignes de la portée ; la justesse des 6 cordes de la guitare ; la transcendance de la mélodie divine ; la stéréophonie entre ciel et terre ; la nouveauté du Maranatha biblique final ; les deux mains et les dix doigts du pianiste ; le chant et la musique en catéchèse et pastorale : les 144'000 voix des cantiques de l'Apocalypse. A chaque étape correspondant subtilement à un chiffre de 1 à 12, l'auteur propose à partir de sa propre expérience de prêtre-musicien des pistes pour une pastorale musicale inépuisable. De manière à renouveler la vie ecclésiale, la liturgie, la catéchèse et les rencontres de tous ordres. Car rien ne vise mieux le coeur de Dieu, au-delà des mots, qu'un accord parfait, en finale d'un oratorio. Ou plutôt le silence qui le suit...

11/2021

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Hindouisme

Si Thomas l’apôtre avait lu la Bhagavad Gîtâ…. Etre auteur de sa pratique spirituelle

Est-il possible de trouver son propre chemin spirituel, de créer sa propre pratique, voire son propre rituel ? Un chemin qui nous ferait éviter les travers des communautés, l'emprise des pseudogourous, la morale culpabilisante, la discipline mortifère, la dévotion aveugle... un chemin qui ne retomberait pas dans la métaphysique qui sépare la création du créateur, qui nous encouragerait à contempler la plénitude de l'Univers plutôt que son vide, qui ferait de notre vie une célébration quotidienne de la multitude de couleurs que nous offre la vie. Est-il possible d'élargir le champ de sa propre conscience en s'appuyant sur elle-même ? Stéphane Thomas propose de reprendre tous les concepts présentés par la Bhagavad Gîtâ afin de bien saisir les opportunités offertes par le Bhakti-Yoga. En suivant l'exemple de l'apôtre Thomas qui n'a cru en la résurrection du Christ qu'après l'avoir vu, l'auteur décide de ne s'en tenir qu'à sa propre expérience. Préférant la conviction à la foi, il s'attache au précepte cité deux fois dans la Bhagavad Gîtâ : "Sa propre loi d'action, même imparfaite, est préférable à la loi d'autrui parfaitement appliquée.". Puis, il proposera une réflexion qui vous permettra de créer votre propre pratique, du rituel aux petits gestes de la vie quotidienne, sans toutefois déroger à un cahier des charges : pas de communauté, pas de discipline, l'expérience plutôt que la foi, rester dans l'action, la création, l'individuation, refus du nihilisme et de la vacuité. Une seule injonction conclut ce livre : être soi-même pour cheminer dans le même sens que l'univers.

10/2021

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Critique littéraire

Saint-Exupéry en Suisse. Fribourg 1915-1917

Et si le Petit Prince devait une part de son existence – à commencer par celle de son géniteur – à l'apaisante Helvétie qu'il parcourra de Genève à Lucerne ? Son créateur, Antoine de Saint-Exupéry, aurait pu s'envoler vers l'Eternité, non pas après avoir donné à l'Humanité l'essentiel de son oeuvre, au coeur de l'été 1944, mais avant même d'en avoir esquissé le moindre trait de plume, en s'engageant prématurément, comme tant d'anonymes et de génies en herbe fauchés par la Grande Guerre. L'enseignement humaniste des Pères marianistes, dont il bénéficia à la Villa Saint-Jean de Fribourg, a selon toutes vraisemblances nourri son oeuvre, comme en témoigne le souffle universel qui remplit les pages de Terre des Hommes. Surtout, les bords de la Sarine représentent l'ultime moment de son enfance. En des temps plus que difficiles, Saint-Exupéry tombe sur cette ville pétrie d'histoire, aussi étonnamment que plus tard l'aviateur égaré dans le désert sur le petit bonhomme qui est peut-être celui qu'il a été dans une autre vie, sur une autre planète du côté de la paisible Helvétie épargnée par la guerre. La recherche originale d'Alain-Jacques Tornare est prolongée par une étude de Jean Rime sur les échos ultérieurs de Saint-Exupéry à Fribourg. Son oeuvre y trouve dès la fin des années 1940 une résonance particulière grâce à l'enseignement de Pierre-Henri Simon, avant que le grand public ne s'empare à son tour de la geste émouvante du Petit Prince. Planétaire, la légende de Saint-Exupéry s'est donc aussi enracinée dans les lieux de sa jeunesse.

04/2018

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Ouvrages généraux et thématiqu

L'ordre de Saint-Michel et l'essor du pouvoir royal

Apparus aux XIVe et XVe siècles, les grands ordres de chevalerie médiévaux ont nourri de nombreuses légendes et tout un imaginaire d'honneur et de valeurs courtoises souvent inspirées du cycle arthurien. Ces compagnies chevaleresques telles que la Jarretière en Angleterre et la Toison d'or en Bourgogne furent fondées avec pour objectif de rassembler autour du souverain un cercle de fidèles et plusieurs existent encore aujourd'hui. Institué en 1469, l'ordre français de Saint-Michel demeure méconnu. Longtemps resté dans l'ombre du prestigieux ordre du Saint-Esprit, créé un siècle plus tard par Henri III, il laisse l'image d'une institution improvisée, qui n'a jamais réellement fonctionné, si ce n'est durant les règnes de François Ier et d'Henri II. A l'occasion du 600e anniversaire de la naissance de son créateur, le roi Louis XI, la fondation Saint-Louis, en partenariat avec le musée de la Légion d'honneur et des ordres de chevalerie, a souhaité se replonger dans l'histoire de cette "amiable Compagnie" de "Monsieur saint Michel Archange" créée au château d'Amboise. Le destin de cet ordre mérite incontestablement un réexamen posthume. Révélateur de l'essor du pouvoir royal à l'aube de la Renaissance, il se réinventa et évolua au cours des siècles pour demeurer l'une des principales distinctions royales jusqu'à sa mise en sommeil en 1830. Dans le cadre de l'exposition "L'ordre de Saint-Michel et l'essor du pouvoir royal" organisée au château d'Amboise, ce catalogue propose une étude renouvelée de cet ordre de chevalerie royal.

06/2023

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Essais généraux

Le puritanisme vert. Aux origines de l'écologisme

Pour la plupart d'entre nous, l'écologie est un courant politique de gauche qui s'appuie sur la science du même nom. Or, écologie "punitive", injonctions de tous ordres (alimentaires, comportementales...), frugalité austère et catastrophisme sont autant de signes qui devraient nous interroger : et si l'écologisme (le courant politique) s'enracinait aussi dans le puritanisme anglo-saxon conservateur ? C'est du moins l'hypothèse de Philippe Pelletier qui met au jour un " puritanisme vert " ayant partie liée avec la confession protestante du même nom, dont les membres, embarqués sur le Mayflower, choisirent d'émigrer en Amérique à partir de 1620. L'homme, depuis Adam chassé du paradis terrestre (un jardin ! ), serait pécheur et viendrait, par essence, déséquilibrer une nature sans lui harmonieuse, création parfaite du Créateur de toutes choses. Est-ce un hasard si la protection de la nature passe par la création de parcs naturels et de réserves où l'homme n'est plus le bienvenu, et si les collapsologues nous prédisent l'apocalypse (au sens de "révélation") ? Cet essai solide, stimulant et iconoclaste, mobilise une abondante littérature internationale et permet d'éclairer d'une lumière neuve l'histoire des pensées liées à l'écologisme. Il présente le mérite de nous forcer à repenser les responsabilités des crises environnementales actuelles, qui sont peut-être moins liées à la nature pécheresse et définitivement déchue de l'humanité qu'à un système économique et politique bien particulier. Des incursions du côté du Japon ou encore de la mésologie y sont autant d'invitations à penser selon d'autres schémas peut-être plus fructueux...

10/2021

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Littérature française

Création culinaire d'une française en Bohême. Étude de la question du goût au regard d'une attitude créatrice confrontée à une réalité sociétale

Dès lors que l'on s'invite dans le champs gastronomique, à un moment ou à un autre, la question du goût se pose inévitablement. En se remémorant le chemin de la création culinaire pour essayer d'en retracer les implications et les impacts, la définition générale du goût évolue nécessairement en glissant vers ses différents domaines de compétences. Il est alors possible de démontrer que le goût est un sens artistique, qu'il est créateur d'art et qu'il développe la cuisine comme une oeuvre d'art. Mais en même temps, parce qu'il se joue sur la scène de la gastronomie et non pas dans le théâtre artistique, parce que son oeuvre est lu à travers des yeux pensés avec la mémoire du corps, il donne sens à notre identité, il est de la condition humaine. Le goût porte en lui le paradoxe de l'ultra individualité et de l'extra social. De ce fait, on comprendra que lorsqu'il fait défaut, en absence de référence sociétale, dans un univers économique où il est presque introuvable, avec une organisation politique de la société qui n'en produit qu'une référence négative, ce sont d'autres formes de plaisirs alimentaires qui vont se développer. L'homme est intrinsèquement à la recherche de plaisir. Ce dernier peut naître, par exemple, dans la gastronomie des liquides, où la table retrouve sa place au centre de la cérémonie. Le sentiment de nostalgie Proustien qui survient alors, semble également participer à cette recherche hédonique et apparaître enfin, dans cette mémoire d'une convivialité partagée, comme une projection d'un futur meilleur, vers une table promise.

10/2021

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Critique littéraire

Le pavillon des fantômes

Tour à tour journaliste, éditeur littéraire, éditeur musical, organisateur de concerts et impresario, Gabriel Astruc (1864-1938) fut aussi fondateur du Racing-Club de France et le maître-d'œuvre des saisons des Ballets Russes de Diaghilew. Mais, surtout, il prit l'initiative de faire construire, avenue Montaigne à Paris, le Théâtre des Champs-Elysées, dont il fut le premier directeur. C'est sous son règne qu'eut lieu la création du ballet d'Igor Stravinski, Le Sacre du printemps, en mai 1913. Ruiné, mis en faillite six mois à peine après l'ouverture de ce " Temple " dédié à la musique et à la danse, traîné dans la boue par tous les antisémites de l'époque, c'est Marcel Proust qui lui apporta le réconfort de son admiration et de son amitié, allant jusqu'à lui proposer de l'aider à rédiger ces souvenirs, publiés en 1929, quelques mois avant la disparition de Serge de Diaghilew. Cette nouvelle édition du Pavillon des fantômes, augmentée de documents rares et inédits, remet enfin Gabriel Astruc à sa juste place : une place centrale dans la vie artistique de la première partie du XXe siècle. Personnalité forte, inclassable, prodigue, d'une grande sûreté de goût et de jugement, Gabriel Astruc a " tout vu, tout compris, tout retenu de son temps ", jugera son ami et collaborateur de toujours, le critique musical Robert Brussel. En ce sens, il ne fut pas seulement un observateur de son époque mais un acteur essentiel de la vie culturelle et un créateur irremplaçable qui contribua à faire du Paris de la Belle-Epoque la capitale artistique du monde. Olivier Corpet.

07/2003

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Urbanisme

La déconstruction de la ville européenne. Euralille, 1988-1995

Au tournant des années 1990, la ville de Lille fut le théâtre d'une des opérations d'urbanisme les plus commentées et les plus controversées de la fin du xxe siècle, non seulement à l'échelle locale, mais aussi nationale et internationale. Baptisée Euralille, celle-ci portait sur un secteur de 70 hectares autour de la nouvelle gare Tgv qui allait bientôt mettre la capitale des Flandres à une heure des grandes métropoles européennes : Paris, Londres ou Bruxelles. Avec une trentaine d'années de recul, Valéry Didelon revient sur Euralille, devenu le troisième quartier d'affaires en France, en s'intéressant non pas tant à ses formes urbaines ou à son style architectural qu'au processus qui l'a généré et qui reflète le tournant néolibéral de l'aménagement des villes : mélange de déclin de l'Etat-providence, de montée en puissance des opérateurs privés et de crise du statut de l'architecte-urbaniste. L'ouvrage est ainsi organisé autour des trois personnages principaux de cette histoire, acteurs majeurs et pionniers de leurs domaines respectifs : Rem Koolhaas, architecte néerlandais de réputation mondiale qui deviendra l'une des plus grandes stars de l'architecture, Pierre Mauroy, maire socialiste de la ville et homme politique d'envergure nationale mais surtout Jean-Paul Baïetto, véritable manager de ce projet, créateur de la société d'économie mixte qui le finança, et inventeur en France, à cette occasion, de la figure mi-publique mi-privée de l'" aménageur ", aujourd'hui centrale dans les opérations urbanistiques. Armé d'une bibliographie et d'un index, le livre est complété par un entretien inédit avec Rem Koolhaas, réalisé par l'auteur.

06/2021

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Pères de l'Eglise

Le fruit de l'esprit

Le Fruit de l'Esprit, recueil d'articles sur Irénée de Lyon, traite de l'homme et de l'Eglise. Face aux gnostiques qui opposent la chair et l'esprit, Irénée affirme que " le fruit de l'Esprit, c'est le salut de la chair " et invoque la " règle de vérité ". L'Esprit est présent dans l'Eglise : " là où est l'Eglise, là aussi est l'Esprit de Dieu ". Il anime l'Eglise en répandant en elle ses charismes, en particulier les apôtres, les prophètes et les docteurs. Il ne faut donc pas opposer charisme et institution dans l'Eglise. Elle est une, sainte, catholique et apostolique et la " Tradition apostolique " est transmise par la " succession épiscopale ". Face aux divisions introduites par les gnostiques, Irénée est le docteur de l'unité : unité de Dieu, créateur et Père, unité du Christ, vrai Dieu et vrai homme, unité de l'homme, des testaments, des économies divines, unité qu'Irénée exprime par une image musicale : la symphonie du salut. Le Concile de Vatican II a retenu trois aspects de la pensée d'Irénée : 1. la Tradition apostolique et la succession épiscopale, ainsi que le " sûr charisme de vérité " donné aux évêques, 2. la récapitulation de tout dans le Christ, et 3. la Vierge Marie dans le dernier chapitre de Lumen Gentium. Enfin ce recueil d'articles s'achève sur une présentation de l'oeuvre du Père Antonio Orbe S. J. , professeur à l'Université Grégorienne à Rome et de sa Théologie des IIe et IIIe siècles. Celuici a dirigé la thèse de l'auteur : Homo vivens. Incorruptibilité et divinisation de l'homme chez Irénée de Lyon.

07/2021

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Cuisine des chefs

Yves Thuriès. Un chef de légende - Double meilleur ouvrier de France

Yves Thuriès fut l'un de ceux qui ont érigé les fondements d'une nouvelle pâtisserie. A la fois cuisinier, pâtissier, chocolatier, il est aussi éditeur, chercheur, inventeur, créateur... Sans oublier Compagnon, membre de l'Académie culinaire de France, consacré deux fois Meilleur Ouvrier de France... Toute sa vie, Yves Thuriès a mis son nom au service de la gastronomie française. Il naît dans un petit village du Tarn. Dès l'âge de 14 ans, il débute son apprentissage en tant que Compagnon du Tour de France. A 38 ans (en 1976), il est consacré Meilleur Ouvrier de France dans deux catégories : "pâtissier, confiserie, traiteur" et "glaces, sorbets, entremets glacés" . Une performance unique et inégalée dans l'histoire du concours. A l'apogée de sa carrière, il entreprend d'écrire Le livre des recettes d'un compagnon du Tour de France, au final une encyclopédie de 12 tomes qui deviendra la référence incontournable de tous les professionnels. Il a tenu une table étoilée (Le Grand Ecuyer) à Cordes-sur-Ciel et y a créé le musée des Arts du sucre et du chocolat. Il a aussi créé la revue de gastronomie Thuriès magazine, les boutiques de chocolat Yves Thuriès et a co-fondé avec Alain Ducasse L'Ecole Nationale Supérieure de la Pâtisserie située à Yssingeaux (Haute-Loire). Son nom est devenu une référence et a marqué, influencé, voire orienté plusieurs générations d'hommes et de femmes. Cette biographie écrite par son neveu comporte deux préfaces signées Guillaume Gomez et Alain Ducasse et le témoignage de grands chefs : Philippe Urruca, Alexandre Couillon, Michel Sarra, Philippe Conticini,

09/2023

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BD tout public

Magic Pen

Dans Hicksville, Dylan Horrocks racontait avec malice l'histoire du 9e art et les coulisses de l'industrie du divertissement. Avec ce nouveau récit en forme de mise en abyme, il rend hommage aux forces de l'imaginaire tout en questionnant les liens qui unissent créateur et création dans l'univers parfois névrotique de la bande dessinée. Il y a quelque chose de très pur dans les bandes dessinées de Dylan Horrocks. C'est peut-être un terme étrange pour décrire ce livre qui parle tant de désir. Mais le trait d'Horrocks et son imagination semblent tous deux couler librement et directement de quelque source primale. S'il vous est jamais arrivé de souhaiter qu'Hergé ait écrit des BD pour adultes, des aventures joyeuses et superbement dessinées qui explorent les angoisses sérieuses de la maturité, votre souhait est exaucé, et même davantage. Alison Bechdel Ce livre est nécessaire pour quiconque se sent paralysé ne serait-ce qu'un peu par la confusion créative/spirituelle de l'ère numérique. Horrocks explore le rôle et la responsabilité du raconteur d'histoires, il jongle avec les genres, joue avec les mécanismes de la forme bande dessinée et se réapproprie la sensation magique qui régnait autrefois sur le média, un goût du jeu contagieux pour le lecteur. Comme son Hicksville, c'est un must dans toute bibliothèque. Craig Thompson Magic Pen est un roman d'apprentissage pour les fantasmes de notre passé et une joyeuse accolade aux raconteurs d'histoires de notre avenir. Un livre magique que l'on lit sans effort du début à la fin. Scott McCloud.

10/2014

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Littérature française

Oeuvres vives

Un jeune journaliste parisien, de passage au Havre, découvre un livre d’un écrivain nommé Antoine Sorel, qui se trouve avoir toujours habité cette ville. Le lendemain de cette découverte, si importante dans sa vie de lecteur, le jeune journaliste apprend la mort de l’écrivain, qui s’est suicidé à l’âge de quarante-cinq ans. Sans se dire qu’il y a un "mystère Sorel", le jeune admirateur décide de mener l’enquête et de retrouver ceux qui avaient été proches de Sorel pour les interroger, certain qu’en rassemblant les témoignages il réussirait à écrire un livre d’hommage, à faire le portrait de celui qu’il considère déjà comme un créateur inclassable. Des amis du mort, un de ses frères, son père, des femmes qu’il a connues, tous accepteront de parler, et le jeune journaliste, régulièrement, se rendra au Havre, découvrant ainsi la ville natale de Sorel. Il enregistrera les propos des témoins et cherchera jour après jour à mener à bonne fin la tâche qu’il s’est fixée, quoiqu’il se heurte à bien des difficultés. Portrait d’un écrivain en rupture avec le monde dans lequel il vivait, enquête sur un fils qui a peut-être souffert d’être condamné par son père, tombeau d’un homme perdu qui a marqué la vie de plusieurs femmes, ce livre est aussi une interrogation sur un sécessionniste qui a choisi un cheminement solitaire mais a quand même laissé de profonds souvenirs chez ceux qui ont croisé sa route et qui, presque tous, rendent hommage à son art, qu’ils l’aient compris ou pas.

08/2014

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Musique, danse

Claude François. Cloclo toujours là !

De son enfance au soleil à la brûlure de l’exil. De sa carrière fulgurante à ses éclairs de génie, du marketing et des affaires. De ses coups de foudre médiatiques à l’électrocution qui lui coûta la vie : Claude François s’est brûlé les ailes comme Icare, mais a laissé une trace de feu qui brûle encore le cœur de ceux qui l’ont adulé. Cloclo était son propre Pygmalion, à la fois le créateur et la créature, il a transcendé son image et s’est hissé au niveau des plus grands. Il ne voulait pas vieillir et il aurait aimé sa sortie, affirme Claude François Junior, son fils aîné, qui a repris en main les rênes de la carrière posthume de son père. Des dettes pharaoniques laissées par un Cloclo aussi talentueux que mégalo, ses héritiers tentent de faire une mine d’or et d’en exploiter le filon. Mais peut-on réellement à coup de livres, de spectacles, de rééditions, d’émissions de sosies et de films ressusciter la légende ? Que vaut l’oeuvre de Claude François sans sa présence électrique, sans son fabuleux sens du spectacle ? Pour ses nombreux fans, dont certains ne l’ont jamais vu “en live” mais ont hérité de la passion de leurs aînés, Claude François est toujours vivant. Certains même disent communiquer avec lui dans cet au-delà, où leur idole continuerait à chanter et enchanter les anges du paradis. Le parfum de la nostalgie est tenace, et le film qui relate la vie de Cloclo va certainement encore accroître le nombre de ses fidèles. Le Phénix renaîtra-t-il de ses cendres ?

03/2012

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Histoire internationale

Le Prince Eugène de Savoie et le sud-est européen (1683-1736)

Les Confins militaires autrichiens constituèrent, à partir de la fin du XVIIe siècle, une barrière destinée à endiguer le flot turc et à isoler le royaume de Hongrie de tout contact avec l'Empire ottoman ; ils formèrent une véritable zone tampon dépendant du Conseil de la Guerre de Vienne et firent partie intégrante de l'armée de l'empereur. L'auteur de ce livre se propose de déterminer l'influence exercée par le Prince Eugène de Savoie sur la délimitation et l'organisation de cette institution originale ainsi que sur la politique balkanique de l'Autriche. Créateur de la politique balkanique de l'Autriche, le Prince Eugène a porté très loin de la capitale les frontières méridionales de la Monarchie. Déplaçant ainsi le centre de gravité de la Monarchie autrichienne vers le sud-est européen, cette politique posa à terme un nouveau problème aux Habsbourg dont la politique était empirique. À la question hongroise s'ajouta le problème des Slaves du sud, qui fut à l'origine de l'effondrement de 1918. L'ouvrage de Jean Nouzille comble une lacune de l'historiographie. Il s'inscrit dans une perspective plus vaste des relations entre l'islam et la chrétienté ; il est aussi une contribution à l'étude du problème des nationalités, à l'éviction de fait des Hongrois de la Slavonie et à la genèse du problème serbe. Jean Nouzille avait préparé cet ouvrage avant de disparaître en 2007. Après une carrière d'officier, devenu historien, il a tout naturellement orienté ses travaux vers l'histoire militaire de l'Europe centrale. Jean Nouzille a enseigné pendant 20 ans à l'université Marc Bloch de Strasbourg.

01/2012

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Sociologie

Jean d'Arcy, penseur et stratège de la télévision française

Intervenant dans le cadre de l'émission Eurêka le 12 novembre 1969, Jean d'Arcy, alors directeur de la télévision française depuis 1952, décrit avec une précision déconcertante l'avenir de notre société. Dans cet entretien, seul le terme "Internet" lui fait défaut quand il énonce "les possibilités extraordinaires de circulation des images et du son". Sylvie Pierre nous montre qu'il était un penseur mais aussi un homme de terrain, considérant la télévision comme un outil de culture populaire. "Dans les années 1950, en France, on voyage peu, on ne sait pas ce qui se passe. La télévision était, pour Jean d'Arcy, un réel créateur de lien social, au niveau national mais aussi international" analyse Sylvie Pierre. Un visionnaire extraordinaire peu connu du grand public mais qui a posé tous les jalons de la télévision, de la communication d'aujourd'hui et a fortiori d'Internet. Pour Jean d'Arcy, la télévision est "un outil de communication au service des hommes". Défenseur du droit à l'information et de la diversité culturelle, il crée l'Eurovision en 1954 et prend l'initiative de programmes communs avec d'autres pays dès 1950. Respecté par ses pairs et par les professionnels de la communication, ce précurseur était l'ami de Pierre Tchernia qui dira de lui : "En juillet 1952, quand Jean d'Arcy nous tomba du ciel, le Père Noël était en avance." Mort en 1983, l'année où le mot "Internet" devient une appellation officielle, Jean d'Arcy n'a pas connu l'expansion du réseau de communication qu'il cherchait à définir mais a construit la télévision d'aujourd'hui.

09/2012

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Religion

À l'école de la louange

Celui qui dit "Merci Père ! " ou "Gloire à Jésus-Christ l'Agneau de Dieu ! " loue YAHWEH l'Eternel. Un coeur sincère dresse ainsi un trône de reconnaissance et de gloire au Seigneur. Dieu vient à lui sans conditions. Cependant, nul ne peut louer le Père si ce n'est par Christ-Jésus. De même, nul ne loue l'Agneau de Dieu si ce n'est le Père qui le lui inspire. A l'école de la louange, vous apprenez à entrer dans le lieu secret du coeur et à vous tenir face à face avec le Créateur des cieux et de la terre. Dès lors commencent les rendez-vous de larmes et d'abandon de soi dans les bras de Dieu, mais également de vibrantes célébrations de l'oeuvre de la croix. C'est la culture du royaume des cieux. Par la pédagogie de la louange, Dieu fixe votre regard sur ses merveilles indépendamment des circonstances, parce qu'elle accroît le zèle dans le combat spirituel d'une part, et d'autre part, parce qu'elle soutient la foi, dans le désert comme dans l'épreuve. Ses ressorts changent les cris de détresse en chants d'allégresse. A l'école de la louange quotidienne, vous érigez une tribune sur mesure à Dieu. Le Saint-Esprit peut alors librement se révéler, parler, agir puissamment et transformer des vies. Si vous pouvez évaluer ce que Dieu est capable de faire même avec un simple "Alléluia" , vous allez sans cesse élever son nom du lever du soleil jusqu'à la fin du jour, et même pendant les veilles de la nuit !

04/2013

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Cuisine

Plats du jour. Sur l'idée de nouveauté en cuisine

Aujourd'hui encore la plus grande partie de l'humanité ne se soucie pas de nouveauté culinaire. L'idée même de ne pas rattacher à la tradition cet acte si fondamental et symbolique peut paraître inconcevable. Cette notion n'a même concerné qu'une frange de la population jusqu'à récemment. Ce qui ne laisse pas d'étonner quand on constate comme elle est aujourd'hui inhérente à nos comportements alimentaires. Cette histoire débute en France, au milieu du XVIIe siècle. La cuisine devient, dès le début du XVIIIe siècle, objet de spéculations intellectuelles qui l'entraînent sur le terrain de l'esthétique, discipline qui naît au même moment. Le restaurant lui offre un lieu où peut se former un public. Le XIXe siècle, quant à lui, voit apparaître la notion du cuisinier créateur qui s'épanouit à partir de l'entre-deux-guerres et triomphe avec la Nouvelle Cuisine. Libérant les cuisiniers de toute référence à une quelconque tradition et les sommant d'être inventifs, elle est, avec la globalisation, la cause principale du développement mondial de la cuisine et de l'apparition, ici et là, de grandes cuisines nationales. Aujourd'hui, le débat autour de la cuisine semble se réduire bien souvent à des questions d'esthétique. En ce sens, le courant moderniste, incarné par ce que l'on a appelé « cuisine moléculaire », a accentué cette tendance. Est-ce la fin de la gourmandise ? Face à un cuisinier devenu omniprésent et quelque peu autocrate, les « gastronomes » doivent s'interroger sur leurs pratiques, afin de mieux percer les secrets de leur gourmandise et pouvoir, alors, la revendiquer bien fort.

03/2013

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BD tout public

Dans la peau de Tintin

Tintin est une peau, une armure, une carapace. Hergé le conçut ainsi, d'abord pour conquérir la jeune femme qu'il aimait, ensuite pour obtenir la reconnaissance sociale dont il avait besoin. Il s'investit si bien dans cette saga qu'elle peut se lire aujourd'hui comme une autobiographie cachée de son créateur. On y retrouve ses peurs, ses blessures secrètes, ses aspirations les plus nobles comme ses désirs les moins avouables. Tout cela forme le terreau sur lequel il bâtit une oeuvre complexe, comique, riche en rebondissements et présentée sous une enveloppe enfantine, à la manière des contes de fées du XVIIIe siècle. A la suite d'Hergé, le lecteur est invité à entrer dans la peau de Tintin, pour se sentir plus fort, pour vaincre les peurs de son enfance. La peau de Tintin se fait alors corps collectif et le petit reporter acquiert le statut d'un mythe. Ce mythe nouveau permet à ceux qui y participent de se reconnaître entre eux comme des frères unys et de solidifier leur rapport au monde contemporain, un rapport souvent fondé sur l'inquiétude et le défi. Enfin, ce volume s'attache à éclaircir une situation paradoxale : qu'arrive-t-il lorsque les ayants droit se sentent eux-mêmes exclus de la peau de Tintin, qu'ils ne comprennent ni la force ni la spécificité de ce mythe, perpétué hors de leur contrôle ? Le danger est grand qu'ils cherchent à réduire le personnage d'Hergé au statut d'une marque commerciale, de façon à regagner le contrôle d'un produit dont ils se veulent les propriétaires exclusifs et jaloux.

09/2010

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Pléiades

Oeuvres

C'est l'histoire d'une licorne qui croyait que les petites filles étaient des monstres fabuleux. La petite fille, elle, ne croyait pas aux licornes. Jusqu'à ce qu'Alice et la Licorne se rencontrent de l'autre côté du miroir : «Eh bien, maintenant que nous nous sommes vues une bonne fois l'une l'autre, dit la Licorne, si vous croyez en mon existence, je croirai en la vôtre. Marché conclu ?» Tout Carroll est là, comme en raccourci : l'enfance et le merveilleux ; l'univers réel et l'univers fabuleux ; l'interrogation sur l'existence de chacun de ces deux univers ; et la question, fondamentale, du pacte conclu ou à conclure entre eux. L'inventeur du Chapelier fou et de la Tortue fantaisie est à bien des égards un original (un excentrique, disent les Anglais). Ce n'est pas la moindre de ses originalités que d'avoir décrit, par la biais d'une vision enfantine, un monde d'adultes absurdes dans lequel c'est l'enfant qui détient justice, sagesse et vérité ; et de l'avoir décrit dans la double perspective d'aider les enfants à se comprendre et de rouvrir pour les adultes les lieux qu'habite l'enfance. Le révérend Charles L. Dodgson-Lewis Carroll entre dans la Pléiade, dans une édition soigneusement annotée - et illustrée de près de trois cents dessins - qui a pour ambition de faire découvrir derrière le créateur d'Alice le poète, le diariste, l'épistolier, le pamphlétaire et le logicien, soit toutes les facettes d'un auteur qui, comme il arrive, fut trop longtemps masqué par l'extraordinaire popularité dont jouit l'un de ses personnages.

05/2005

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Critique littéraire

Rousseau et le spectacle

Le spectacle apparaît comme une notion centrale dans l'oeuvre et la vie de Rousseau. Sa réflexion critique sur les spectacles procède, en effet, d'une problématique à la fois intellectuelle et existentielle impliquant le "système" de l'oeuvre en sa totalité. Car le spectacle, chez Rousseau, n'est pas seulement l'emblème de la dénaturation : s'il est bien à l'origine du mal dans la société, il est aussi une expérience essentielle. D'une part Rousseau expose à ses contemporains le haut prix du "spectacle de la nature" consolateur de tous les maux et preuve persistante de la Providence. D'autre part il se révèle toujours hanté d'images et de chimères et il voit dans la fête antique le spectacle (humain et sociétal) pur par excellence : celui où rien n'est représenté et où le spectateur est à lui-même (et à ses congénères en empathie) son propre spectacle. Ce volume, qui réunit quelques uns des meilleurs spécialistes de Rousseau, s'efforce de relire son oeuvre à la lumière d'une notion qui permet en particulier de considérer simultanément le penseur et le créateur de formes : loin de se limiter au Rousseau pourfendeur des spectacles, on s'est proposé non seulement de réévaluer la composante proprement dramatique de sa production, mais d'insister sur une dimension essentielle de sa pensée et de son écriture. En cette oeuvre où le registre visuel est sollicité en permanence, fût-ce pour faire signe vers un invisible qui le dépasse, c'est cette partie liée de l'écriture et du spectacle qu'il s'agit d'explorer.

07/2014

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Critique littéraire

Dans l'atelier de Cendrars

"Ce matin est le premier jour du monde." Avec le poète du Panama, toujours nous sommes ramenés à la naissance mystérieuse de tout. l a passion des origines étend son empire à tous les domaines de la vie et de la création. Rien n'est plus exaltant pour lui que partir. Mais, dans la bourlingue à la Cendrars, l'amour du voyage ne fait qu'un avec le désir d'aller à la rencontre de l'inconnu et à la recherche de soi. Partir, c'est renaître. Son univers est traversé de voyageurs hallucinés, qu'une idée fixe a jetés sur les routes : tout quitter pour se refaçonner. Se faire enfin la belle. La quête de l'élixir de longue vie ou du secret des choses dévore ces aventuriers de l'esprit. Brûlés, boiteux, rongés, manchots, ils ont lâché la proie pour l'ombre et rêvent de voir le monde surgir à l'état naissant, avec des yeux d'enfant émerveillé. Autant qu'une règle de vie, partir est un précepte d'écriture : ne jamais s'enfermer dans une formule. L'étonnante diversité des livres de Cendrars (poèmes, romans, reportages, mémoires), de même que l'inventaire des enthousiasmes qui l'ont porté vers la musique, la peinture, le cinéma, la publicité ou la radio, révèlent un créateur en mouvement perpétuel, à l'écoute du "profond aujourd'hui". Ce qui fascine dans l'atelier du poète est le refus de dissocier l'expérimentation des formes et l'expérience de soi. Sous le plaisir de rompre se relance une seule et même hantise : l'amour des commencements.

03/2014

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Critique littéraire

Pierre Michon, la lettre et son ombre. Actes du colloque de Cerisy-la-Salle, août 2009

L'oeuvre de Pierre Michon n'est-elle pas déjà celle d'un classique ? La question émerge à un tournant historique : à un moment où les textes de Michon atteignent de nouveaux cercles de lecteurs et où son écriture elle-même pourrait, à cette occasion, chercher à se construire de nouveaux défis. Certains textes comme La Grande Beune ou Les Onze ne vont-ils pas connaître une seconde floraison ? Le charme et le démon de l'inachevé traversent l'écriture de Pierre Michon comme un label de l'inimitable et la promesse d'une perpétuelle continuation. La possibilité nous est donnée par l'écrivain lui-même de chercher à comprendre cette aventure à l'état naissant : dans l'épaisseur sauvage de ses carnets de travail, â même la genèse du texte tel qu'il est en train de s'inventer, dont nous avons la chance exceptionnelle de pouvoir interroger le créateur. Ce sera, pour la lecture de l'oeuvre, l'une des grandes nouveautés de ce colloque et des recherches à venir. Que va-t-on trouver à travers ces traces de la création ? Un formidable chantier intellectuel, une profusion de matériaux imaginaires et quelques aperçus inédits sur l'art de l'écrivain... mais surtout une énergie, une logique, une "percolation" qui constituent la signature inimitable d'une écriture. Comment la qualifier ? Comment résumer la singularité paradoxale de cette oeuvre, à la fois baroque et boutonnée, naturelle et fardée, noble et roturière, sauvage et réglée, cruelle et généreuse, si ce n'est par cette hypothèse : cette écriture ne serait-elle pas tout simplement en train de construire la langue classique de notre temps ?

11/2013

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Gestion

Mes vies d'Entrepreneur

Entrepreneur et fier de l'être ! La plus grande réussite d'Yvon Gattaz, fils et petit-fils d'enseignants, ingénieur de formation, c'est d'abord d'être parvenu à pérenniser sa création, ce petit atelier de bricolage, comme il le dit plaisamment, devenu une moyenne entreprise prospère défiant les multinationales, une constellation d'unités de production à taille humaine, indépendantes, terrain idéal pour l'innovation et l'adaptation aux caprices du marché. La passion du créateur coule à l'évidence toujours dans les veines de cet incorrigible optimiste à l'humeur frondeuse, de cet homme courtois qui ne renonce jamais. Et c'est d'abord à ses successeurs que, manifestement, il a pensé en écrivant ces pages : jeunes entrepreneurs, bien sûr, mais jeunes tout court aussi, tentés par l'aventure de la France qui bouge : créer, développer, transmettre, tel est le programme qu'ils auront à appliquer demain, et c'est pour les guider, pour les encourager, pour les inciter à oser, pour leur éviter aussi quelques-unes des erreurs qu'il aura lui-même commises dans ses rapports avec les politiques, les syndicats, l'administration, qu'il a décidé de rapporter son expérience. Il le fait ici avec humour, enthousiasme communicatif et gaieté, en évoquant sans fard les grandes joies et les petites misères qui auront ponctué ses vies d'entrepreneur, celle du chef d'entreprise, bien sûr, celle du patron des patrons aussi, celle enfin de l'académicien comblé par les honneurs que la République réserve à ses enfants les plus méritants, et en l'occurrence l'un de ses plus facétieux.

05/2006

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Musique, danse

Felix Mendelssohn. La lumière de son temps

Lumière de son temps, Felix Mendelssohn le fut à plus d'un titre. Né dans une famille de haute culture, petit-fils du philosophe Moses Mendelssohn, il fut le premier né de la " génération de 1810 " qui vit éclore tant de génies (Schumann, Chopin, Liszt, Wagner...). Ses dons précoces encouragés par sa famille firent de lui un artiste accompli, chef d'orchestre magnétique, âme de festivités édifiantes et de projets pédagogiques ambitieux, qui pratiqua l'art musical dans sa globalité. Brigitte François-Sappey avait déjà consacré à Mendelssohn un bref ouvrage. Elle développe ici, avec une empathie érudite, les traits de l'artiste dont la réputation posthume, modeste par rapport à l'éclat qu'il connut de son vivant et sujette à controverses, commence à être réévaluée. Elle s'attache à éclairer les passages entre l'être affectif et le créateur exigeant, le musicien attiré par les arts du silence (ses dessins et aquarelles témoignent d'un incontestable talent) et l'organisateur d'événements qui réunissent des foules (la recréation de la Passion selon saint Matthieu), le juif converti au protestantisme qui œuvre à la constitution d'une identité allemande, le frère ébloui par sa sœur bien-aimée Fanny dont il ne soutient pourtant pas l'ambition de compositrice. L'auteur commente avec finesse une œuvre animée par deux tendances extrêmes, la féerie et la solennité, dans laquelle elle fait mesurer l'absolue efficacité de la précision et l'économie de la magique orchestration, en mettant en évidence comment, par sa hauteur de vue et sa volonté de conciliation, l'immense artiste fut amené à dépasser l'égotisme romantique pour conjuguer au suprême degré esthétique et éthique.

08/2008

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Critique littéraire

Beckett

Samuel Beckett, auteur irlandais jusque-là peu connu, est devenu un des plus grands écrivains français dans l'après-coup d'une cure psychanalytique à Londres avec Wilfred R. Bion, qui allait lui-même devenir un des théoriciens les plus originaux de la psychanalyse. Didier Anzieu, psychanalyste qui s'est intéressé au processus créateur, a reconstitué le déroulement de cette cure, son impasse, sa reprise à la fois thérapeutique et littérairement féconde, sous la forme d'une auto-analyse. Il montre que le célèbre soliloque du narrateur beckettien est composé d'associations libres adressées à un psychanalyste fictif. Auto-analyse effectuée par écrit, comme celle de Freud pour ses rêves. Mais l'auto-analyse de Freud explorait le champ de la névrose. Celle de Beckett met au jour des angoisses qui menacent les bases mêmes de la personnalité humaine : le lecteur reçoit ces textes comme le visiteur reçoit les toiles de Francis Bacon, cet autre Irlandais célèbre, comme un coup porté au creux de son âme. À l'instar de Beckett inventant le Nouveau Roman, Anzieu renouvelle l'approche psychanalytique des œuvres. Son ouvrage participe de l'essai, de l'observation clinique, du livre de bord, du pastiche, de la biographie, de l'hommage. Il se présente comme une défense et illustration tantôt de la lecture, tantôt de l'écriture. Ce n'est pas seulement un livre sur Beckett. Ce n'est pas non plus le livre que Beckett n'a pas pu faire sur lui-même. C'est le journal d'un psychanalyste qui compose un livre sur l'auteur qui le fascine depuis près de quarante ans.

01/2004

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Littérature française

Les 12 travaux d'Emeraude Kelly qui voulait changer sa vie

Emeraude Kelly, que tout le monde appelle Emmy, a 33 ans et descend d'une famille d'aristocrates aujourd'hui sans le sou. Elle vit seule dans un studio à Paris avec son chat, accuse quelque kilos en trop, et travaille pour la société Dulac, qui fabrique des arrosoirs, parce qu'il " faut bien travailler ". Bien sûr, Emmy a de quoi manger, un toit au-dessus de la tête, un boulot stable et sécurisant, une famille pas trop dégénérée, des amis fidèles. Mais elle attend tellement plus de la vie ! Comment faire ? Entre l'amour, le poids, et l'accomplissement professionnel, le " chantier " paraît démesuré à la jeune femme. Alors qu'elle visite une exposition sur l'univers de Disney, la jeune femme fait une rencontre providentielle. A la manière d'une Mary Poppins, Maud, une femme d'un certain âge, se matérialise devant elle. Elle propose à Emmy de relever 12 défis pour réenchanter sa vie. Emmy accepte de jouer au Hercule du développement personnel, et se se livre, pendant 12 semaines, aux exercices concoctés spécialement pour elle par son nouveau coach en imaginaire. A l'issue des douze semaines de travaux, Emmy aura accompli un remarquable travail sur elle-même : elle s'est réconciliée avec son corps, ce grand inconnu qu'elle considérait si mal ; elle a lancé un nouveau projet professionnel d'envergure : racheter le château où elle a grandi, le restaurer, et le transformer en un lieu unique d'évasion et de magie ouvert au public ; Enfin, elle s'est engagée dans une belle et saine histoire d'amour avec un homme inattendu : Lancelot Dulac, fils du créateur de la société Arrosoirs Dulac.

11/2017

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Littérature française (poches)

Sauver Ispahan

Ispahan, 1721. La capitale de la Perse est au faîte de sa splendeur et de son raffinement, mais de lourdes menaces s'accumulent autour d'elle. Jean-Baptiste Poncet a trouvé refuge dans cette ville heureuse où il exerce son métier d'apothicaire, en compagnie de sa femme Alix et de leurs enfants. Vingt ans ont passé depuis les aventures contées dans L'Abyssin. L'arrivée en ville d'un mystérieux inconnu va rompre la vie paisible de Jean-Baptiste et le précipiter, à la recherche d'un ami menacé, dans un périple aventureux vers le Caucase, les steppes de l'Oural, jusqu'aux redoutables khanats de l'Asie centrale. Pendant ce temps, Ispahan assiégée tente de résister aux coups de ses ennemis afghans. Alix et sa fille Saba prennent une part décisive dans cet événement. Au cours de cet ultime assaut, vont se nouer tous les fils d'une intrigue foisonnante : on retrouve tout au long du livre la vivacité, la tendresse et l'humour qui ont fait le succès de L'Abyssin. Derrière ce grand récit d'aventures, se dessine une réflexion profonde sur les pouvoirs de l'imaginaire. Sauver Ispahan est en effet l'histoire d'un mensonge qui prend vie. Ce mensonge créateur est le sujet même du livre. Comme le dit un personnage : "La vérité n'est pas pour les hommes. Quand bien même ils prétendent la découvrir ou la préserver, elle ne leur appartient jamais tout à fait. Tandis qu'un mensonge ! Voilà qui fait de chacun de nous l'égal des dieux. Pourquoi croyez-vous que nous autres Persans plaçons si haut les conteurs et les poètes ?"

02/2014

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Pléiades

Oeuvres complètes. Tome 1

« Villiers, c'est le vaincu-type, le général tombé au combat, le rêveur et le railleur dont les troupes légitimistes et révolutionnaires (paradoxe qui va s'éclaircir au siècle suivant) peuvent faire leur emblème sombre, leur martyr prématuré. La bataille se continue aujourd'hui, bien entendu, et sous d'autres formes, mais il est temps de relire les pages fiévreuses et lucides de l'auteur des Contes cruels et de L'Ève future. » Philippe Sollers a su définir, dans ces quelques lignes, la personnalité complexe et l'étrange destin de Villiers de l'Isle-Adam : écrivain de génie mais auteur dramatique boudé par le public, témoin à charge d'un XIXe siècle qu'il détestait mais prosateur étonnamment actuel, le père de Tribulat Bonhomet est, à l'image de son ouvre, fantastique et multiple. La Bibliothèque de la Pléiade donne de ses ouvres complètes une édition qu'on peut sans exagérer considérer comme définitive. Les spécialistes qui l'ont établie ont nourri leur travail d'une masse considérable de documents sur les milieux où a vécu Villiers ; une recherche menée sur les manuscrits a mis en lumière les premières phases de la création et a aidé à en reconstituer les étapes successives. Tous les commentaires sont réunis dans les appareils critiques des deux tomes. On trouvera également, à la fin du tome II, les ouvres non recueillies et les ébauches et fragments divers, qui sont d'un intérêt incontestable pour quiconque veut entrer dans la familiarité du créateur. Ainsi, il nous est aujourd'hui permis, en redécouvrant dans sa totalité cette ouvre multiforme, de mesurer son importance dans notre histoire littéraire.

04/1986

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Pléiades

Oeuvres complètes. Tome 2

« Villiers, c'est le vaincu-type, le général tombé au combat, le rêveur et le railleur dont les troupes légitimistes et révolutionnaires (paradoxe qui va s'éclaircir au siècle suivant) peuvent faire leur emblème sombre, leur martyr prématuré. La bataille se continue aujourd'hui, bien entendu, et sous d'autres formes, mais il est temps de relire les pages fiévreuses et lucides de l'auteur des Contes cruels et de L'Ève future. » Philippe Sollers a su définir, dans ces quelques lignes, la personnalité complexe et l'étrange destin de Villiers de l'Isle-Adam : écrivain de génie mais auteur dramatique boudé par le public, témoin à charge d'un XIXe siècle qu'il détestait mais prosateur étonnamment actuel, le père de Tribulat Bonhomet est, à l'image de son ouvre, fantastique et multiple. La Bibliothèque de la Pléiade donne de ses ouvres complètes une édition qu'on peut sans exagérer considérer comme définitive. Les spécialistes qui l'ont établie ont nourri leur travail d'une masse considérable de documents sur les milieux où a vécu Villiers ; une recherche menée sur les manuscrits a mis en lumière les premières phases de la création et a aidé à en reconstituer les étapes successives. Tous les commentaires sont réunis dans les appareils critiques des deux tomes. On trouvera également, à la fin du tome II, les ouvres non recueillies et les ébauches et fragments divers, qui sont d'un intérêt incontestable pour quiconque veut entrer dans la familiarité du créateur. Ainsi, il nous est aujourd'hui permis, en redécouvrant dans sa totalité cette ouvre multiforme, de mesurer son importance dans notre histoire littéraire.

05/1986