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Littérature française

Ma tribu plus que française

Quand il a été baptisé en 1941, à l'âge de neuf ans, Philippe Alexandre n'avait jamais entendu parler de Dieu. Et encore moins des chrétiens et des juifs. Il ignorait aussi qu'avec trois grands-parents " israélites ", comme on disait alors, il était promis à un voyage vers la mort. Trois quarts de siècle plus tard, il a voulu savoir d'où et de qui il venait puisque personne n'a jamais cru bon de l'éclairer. Tout est parti d'un village près de Francfort et d'un marchand de chevaux juif et allemand. Au lendemain de la Révolution, cet aïeul a été pris d'un amour absolu, inconditionnel, pour la France, seul pays d'Europe qui avait donné à ceux de son peuple le privilège d'être des citoyens de plein droit, bénéfi ciant de la Liberté, de l'Egalité, de la Fraternité. Il a légué à toute sa lignée cette superbe passion française qui perdure depuis deux siècles, à travers tant d'événements cruels ou éblouissants. Pour prix de cette glorieuse identité, il a fallu renoncer à une religion, des souvenirs, des traditions, une langue, une histoire. Au fil des générations, personne, dans cette famille, n'a refusé ces sacrifices, nul n'a voulu revenir en arrière. Tous ont adopté une loi appelée tour à tour " intégration " ou " assimilation ". Ils ont voulu, chacun avec ses talents, être des Français exemplaires. Rien que français, plus que français. Philippe Alexandre rend ici à la mémoire des siens un hommage aussi émouvant qu'éclairant.

11/2017

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Religion

La paix par le pardon. Son itinéraire

Ecrivain, poète, musicien, conférencier, bâtisseur, éducateur... Mansour Labaky est tout cela et chacune de ces activités remplirait une vie. Mais l'essentiel est ailleurs : il est prêtre. Prêtre à la manière de jésus qui allait partout chez les riches et chez les pauvres, chez les bien-portants et chez les malades, d'un même pas, d'un même amour, d'un même pardon, d'une même vérité. A la manière aussi de Jésus qui, sur la Croix, authentifia sa Parole. Prêcher le pardon, voilà qui est à portée d'homélie ! Le vivre, voilà qui est impossible ! Impossible aux hommes, mais possible à Dieu. C'est là que nous attendons qu'un prêtre soit prêtre... Avec Mansour Labaky, avec Jésus, nous allons rencontrer les riches et les pauvres, les bien-portants et les malades, du moins ceux que nous appelons ainsi à vue humaine. Nous allons mettre nos pas dans ceux d'un disciple qui, aujourd'hui chargé d'honneurs et de reconnaissance, peut plonger sans ciller son regard dans celui de l'enfant qu'il fut et qui gambadait dans les collines de son Liban bien-aimé. Car, lorsque la violence ensanglanta son royaume, l'homme, se souvenant de ce Notre Père commun à tous les chrétiens, le récita jusqu'au bout, jusqu'au pardon. Nous sommes nombreux, à travers le monde, qui attendions ce livre d'humilité et de pardon. D'humilité car nul n'est propriétaire des dons de Dieu - de pardon car nous manquons de témoins.

04/2004

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Exégèse

Job 19. Révolte, espérance ?

Issu des dix-huitièmes "Journées bibliques", ce volume revient sur un des chapitres les plus fascinants de la Bible, le chapitre 19 du livre de Job. Le livre de Job est l'un des plus fascinants de la Bible et son chapitre 19 est certainement l'un des textes les plus étonnants : d'un côté, les paroles de révolte de Job accusent Dieu d'injustice, de l'autre côté, on a l'affirmation exaltée d'une foi en un Rédempteur toujours vivant. L'exégèse traditionnelle a tenté d'atténuer la violence des propos et mis en valeur la foi de Job. Mais la complexité du livre n'a pas échappé aux commentateurs juifs et chrétiens. Après Jean Chrysostome, l'exégèse chrétienne occidentale est dominée par les Moralia in Iob de Grégoire le Grand, qui accentuent l'approche morale. Au XIIIe siècle, après la traduction latine de Maïmonide, l'approche est plus volontiers théologique, avec notamment le commentaire de Thomas d'Aquin et la mise en relief du problème de la Providence. Les exégètes protestants (Johannes Fischer, Jean Calvin) exploitent le chapitre dans une perspective morale, tandis que les catholiques (Cajetan, Balthasar Cordier) développent les thèmes théologiques et l'approche christologique. Les exégètes juifs optent pour une approche philologique (Rashi, Abraham Ibn Ezra, les Qimhi) ou théologique (Gersonide, Isaac Arama). Ce volume est issu de la dix-huitième des " Journées bibliques " organisées par le Laboratoire d'Etudes des Monothéismes/Institut d'études augustiniennes, UMR 8584 (CNRS-EPHE Sciences religieuses- PSL-Sorbonne Université) et l'UR 4378, Faculté de théologie protestante (Université de Strasbourg).

02/2022

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Histoire des mentalités

Le sabbat des sorcières

Du XIVe au XVIIe siècle, dans toute l'Europe, des femmes et des hommes accusés de sorcellerie ont raconté s'être rendus au sabbat : là, de nuit, en présence du diable, on se livrait à des festins, à des orgies, à l'anthropophagie, à la profanation des rites chrétiens. D'où vient le sabbat ? Les accusés se sont-ils laissé extorquer, souvent sous la torture, le récit que leurs juges attendaient d'eux ? Selon Carlo Ginzburg, pas toujours. Dans quelques cas, l'écart entre les questions des juges et les réponses des accusés laisse affleurer des éléments liés à une couche plus profonde. Partant de ces anomalies, appuyé sur un immense matériel documentaire, il a entrepris de retrouver et de recomposer les pièces dispersées de cette histoire nocturne. L'enquête conjugue plusieurs approches auxquelles correspondent autant d'hypothèses : une approche historique qui, des lépreux aux juifs, aux hérétiques et aux sorciers, dessine à la fin du Moyen Age la place du complot ourdi en son sein par les ennemis de la chrétienté ; une approche morphologique, qui rassemble les éléments disjoints d'une très ancienne culture à fond chamanique, largement attestée dans le monde eurasiatique ; une dernière hypothèse, plus ambitieuse encore, lie l'identification de formes générales de l'expérience essentielle de la mort et de l'au-delà et les structures élémentaires du récit. Un programme immense, mais aussi une rigoureuse leçon de méthode qui veut, à chaque moment, rappeler les exigences, les limites et les possibilités du métier d'historien.

02/2022

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Littérature française

Les Murs Blancs

"Personne ne soupçonne l'existence des Murs Blancs. Pourtant cette propriété a marqué l'histoire intellectuelle et politique du XXe siècle. Elle a été aussi le lieu, où enfants, nous passions nos dimanches après-midi : la maison de nos grands-parents... Après la guerre, ce magnifique parc aux arbres centenaires, niché dans le vieux Châtenay-Malabry, est choisi par le philosophe Emmanuel Mounier, pour y habiter avec les collaborateurs de la revue qu'il a fondée : Esprit. Quatre intellectuels, chrétiens de gauche et anciens résistants, comme lui, Henri-Irénée Marrou, Jean Baboulène, Paul Fraisse, Jean-Marie Domenach, le suivent avec leurs familles dans cette aventure. Ils sont bientôt rejoints par Paul Ricoeur. Pendant cinquante ans, les Murs Blancs sont le quartier général de leurs combats, dont la revue Esprit est le porte-voix : la guerre d'Algérie et la décolonisation, la lutte contre le totalitarisme communiste, la construction de l'Europe. Et bien sûr, Mai 68... Une vingtaine d'enfants, dont notre père, y sont élevés en collectivité. Malheureusement, les difficultés nourries par le quotidien de la vie en communauté y deviennent de plus en plus pesantes... Peut-être est-ce une des raisons pour lesquelles cette demeure est tombée dans l'oubli. Pourtant, beaucoup d'intellectuels, d'artistes et d'hommes politiques y ont fait leurs armes : Jacques Julliard, Jean Lebrun, Ivan Illich, Chris Marker, Jacques Delors et... Emmanuel Macron. C'est aussi grâce à leurs récits et confessions que nous avons pu renouer avec notre passé : transformer un idéal difficile en récit familial et politique." L. et H. Domenach.

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Religion

L'apologie qui nuit à l'Eglise. Révisions hagiographiques de l'attitude de Pie XII envers les juifs

Trois citations illustrent l'esprit de ce livre : "Dans les communications d'Église durant la domination nazie, jamais les Juifs ne furent explicitement nommés comme tels et leur persécution ne fit jamais l'objet d'une condamnation ecclésiale spécifique" (Martin Rhonheimer) ; "S'efforcer d'expliquer, comme l'a fait Pie XII, aux survivants de l'Holocauste, la "grande bienveillance de l'Eglise", et leur rappeler qu'"au milieu de [leurs] angoisses", ils ont "senti les bienfaits et les délicatesses de l'amour", serait une impardonnable arrogance si ces propos étaient émis aujourd'hui" (Michael R Marrus) ; "L'apologie est grande consommatrice d'à-peu-près dans tous les domaines : ses ravages dans l'ordre de l'histoire et de la charité ne se comptent plus" (Fadiey Lovsky). Tout en prenant acte des progrès accomplis depuis la déclaration Nostra Aetate, 4 du second concile du Vatican (1965), l'auteur déplore la résurgence d'un discours apologétique visant à justifier à tout prix l'attitude de l'Eglise envers les Juifs, avant et durant la Seconde Guerre mondiale, et il en réfute les arguments à la lumière de documents incontestables. Faisant fond sur des déclarations impressionnantes de repentir de hauts dignitaires catholiques et protestants, qu'il cite largement, il invite les chrétiens à s'inscrire dans cette démarche de vérité, plutôt que de nier ce qui fut regrettable dans l'attitude de la chrétienté d'alors, au risque de tomber dans un révisionnisme historique aussi dommageable pour la cause qu'ils veulent défendre que pour l'Eglise elle-même.

05/2012

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Littérature Espagnole

Sidi

Il n'avait ni patrie ni roi, mais une poignée d'hommes fidèles. Ils ne cherchaient pas la gloire, seulement à apaiser leur faim. Ainsi naquit le mythe. Ainsi se raconte une légende. Après avoir été banni du royaume de Castille par le roi Alphonse VI, Ruy Díaz vend, au mieux offrant, les services de sa troupe de soldats dévoués. Dans cette lutte pour la survie en territoire hostile, sa force de caractère et ses faits d'armes lui vaudront rapidement le surnom de Sidi Qambitur, maître triomphateur. Avec son talent habituel, Arturo Pérez-Reverte nous plonge dans l'Espagne du XIe siècle, celle des rois rivaux, des batailles sanglantes et des jeux d'alliances entre chrétiens et Maures. Loin du mythe manichéen du Cid patriote, Sidi est le portrait d'un chef de guerre hors pair, d'un formidable meneur d'hommes et d'un stratège au sens de l'honneur inébranlable. Un roman haletant, épique et magistral, une immersion au coeur de l'Histoire. Traduit de l'espagnol par Gabriel Iaculli "Un récit magnifique, du pur Pérez-Reverte". El Mundo Arturo Pérez-Reverte, né à Carthagène, Espagne, en 1951, a été grand reporter et correspondant de guerre pendant vingt et un ans. Avec plus de vingt millions de lecteurs, il est l'auteur espagnol le plus lu au monde, et plusieurs de ses romans ont été portés à l'écran. Il partage aujourd'hui sa vie entre l'écriture et sa passion pour la navigation. Il est membre de l'Académie royale d'Espagne.

05/2023

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Sociologie

La guerre en terre maya. Communauté, violence et modernité au Guatemala (1970-1992)

"Cette étude place le Guatemala au centre du plus grand problème du XXe siècle, celui des rapports de complémentarité ou d'antagonisme entre les deux plus grandes forces déchaînées par notre temps : les luttes de classes et les luttes nationales, entre l'idéologie et l'avant-garde de classe et les communautés ou les mouvements communautaires et nationaux, sociaux ou religieux. Est-ce ici, dans le Quiché et d'autres régions à forte population indienne, que s'opère, dans le feu des combats et de la répression, la soudure entre l'idéologie de classe de mouvements révolutionnaires et la défense de communautés indiennes ? Sa démonstration conduit l'auteur à une conclusion négative, que lui inspirent l'échec des guérillas au début des années 80 et la violente répression qui s'ensuit. Mais entre-temps, elle a pénétré au coeur des événements et, surtout, elle a isolé le lieu et l'instrument de la soudure tentée : les mouvements chrétiens. Ce qui nous vaut une analyse sociologique de la théologie de la libération qui laisse loin derrière elle les commentaires complaisants et superficiels de ceux qui séparent les textes des réalités sociales, et parlent des mouvements sociaux comme des théologiens soucieux uniquement de disputes érudites. Le livre d'Yvon Le Bot est plus que passionnant, indispensable : (...) il nous est nécessaire pour modifier notre vision de tout le continent et doit aussi nous aider à comprendre mieux, à partir d'un regard sur le Quiché, la société française elle-même." (Alain Touraine).

12/1992

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Vie chrétienne

L'expérience écologique et sociale du Campus de la Transition. Relecture spirituelle

Nos sociétés font face à un défi sans précédentA : inventer des trajectoires de transition qui permettent de traverser dans l'espérance les crises écologiques et sociales actuelles et dont la science nous dit qu'elles vont s'amplifier et se multiplier. Il s'agit d'inventer de nouveaux modes de vie sobres et heureux qui dessineront un avenir désirable pour tous et toutes, humains et autres qu'humains.
C'est ce que le Pape François appelle la "A conversion écologiqueA " ou "A l'écologie intégraleA ". Les deux auteurs de ce livre, une religieuse de l'Assomption et un jésuite, sont membres et pionniers de l'aventure du Campus de la Transition qui essaie de répondre à cet appel à la conversion écologique dans un cadre aconfessionnel et ouvert à la dimension spirituelle. Convaincus que la dimension spirituelle, personnelle et collective, est un enjeu majeur de la conversion écologique, les deux auteurs tentent dans ce livre de rendre compte de cette conviction à partir de l'expérience vécue depuis deux ans dans cet écolieu et laboratoire de formation à la Transition pour des publics universitaires et professionnels.
Quels sont les ingrédients d'une conversion écologique personnelle, collective et structurelleA ? Peut-on réellement qualifier ces itinéraires d'expériences spirituellesA ? Quelle Bonne Nouvelle l'Esprit vient-il faire entendre sur ces chemins partagés entre chrétiens et hommes et femmes de bonne volontéA ? Autant de questions auxquelles les auteures tentent d'apporter quelques éléments de réponse à partir d'une relecture spirituelle chrétienne et humaniste de leur engagement.

09/2021

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Agriculture

Paysans. La liberté en héritage

Quels types d'êtres humains voulons-nous et pouvons-nous promouvoir pour les siècles à venir  ? La paysannerie composa plus des trois quarts de la population mondiale. Avec des philosophes, des gens d'églises, des écrivains, des femmes et hommes d'action, elle fut en France un moteur de la conquête de la liberté et du développement humain, un pilier de la civilisation occidentale et universelle. Sa destruction commencée à la Renaissance s'achève aujourd'hui dans le monde de l'urbanité. Pour autant, la lutte pour la liberté et le développement humain se poursuit. L'analyse socio-historique de l'auteur résultant des recherches qu'il a pu conduire dans le monde des sciences humaines et sociales nous offre un panorama inédit de cinq siècles d'exode rural, qui nous conduit du mouvement des enclosures dans l'Angleterre des Tudors aux collectifs de jardins du Brésil, de Russie et de l'Union européenne. Les analyses biographiques et ethnographiques portent sur ses expériences personnelles d'ancien agriculteur, sur l'observation attentive de sa famille, de son enfance, de son village, des chrétiens sociaux qui ont renouvelé le monde des organisations agricoles. Il nous fait part des découvertes qui en résultent : qu'il nous faut guérir les séquelles des traumatismes du passé pour ne plus les transmettre à nos enfants et petits-enfants ; et que nous pouvons prendre appui sur l'exceptionnel capital d'expériences et de projets accumulé au cours de 20  siècles pour poursuivre dans le monde d'aujourd'hui l'éternel combat pour le développement humain et pour la liberté.

03/2023

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Poésie

Le Mariage du Ciel et de l'Enfer précédé de Le Livre de Thel et suivi de L'Evangile Eternel

Introduits par le Livre de Thel (1789), figure de la prise de conscience enfantine de la Mort, le Mariage du Ciel et de l Enfer (1793) et l'Évangile éternel (1818), réunis ici pour la première fois en seul volume, sont les deux " réécritures " blakiennes de la Torah juive et des Évangiles chrétiens. Blake l'affirme lui-même : il veut écrire une autre Bible - il va jusqu'à évoquer une " Bible de l'Enfer ". Messie négatif, transgresse-t-il la " loi " pour mieux l'affirmer ? De quel " Exil " serait-il la promesse enfin tenue ? Au-delà des " influences " et des " sens ", qu'est-ce qui motive le poète ? Blake n'est pas, comme le voulut Bataille, un poète du Mal. Il " montre " le Mal, mais c'est pour le fondre dans la Contradiction universelle, pour démontrer qu'il mène à la possibilité du Bien ! Il s'en prend vigoureusement aux " institutions ", mais sa Bible noire et son Evangile blanc sont des approches poétiques et mystiques qui dessinent les contours de la même Loi fondamentale : il y a du symbolique et ce champ est la dimension et l'espace du Père. Excellent connaisseur de la Bible et de la Kabbale - jusqu'à apprendre l'hébreu pour les lire dans le texte -, loin de vouloir brûler les Livres, il en rappelle l'évidence poétique. Le feu qui y brille est celui de la révolte intérieure, de l'aspiration à l'Absolu, l'appel sans fin à la transgression suprême et quotidienne. Alain Suied.

09/2004

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Actualité et médias

RECONQUISTA ou Mort de l'Europe

Oui, nous les Européens, nous sommes coupables. Mais pas de ce dont on nous accuse en général. Coupables d'abord d'avoir sous-évalué les risques : nous avons laissé croire à nos peuples que l'islam pourrait se fondre dans nos pays et en faire partie sans les mettre en danger. Or, il n'en est rien et cet ouvrage nous explique pourquoi l'islam est notre ennemi. Coupables ensuite d'ignorance et de mépris : René Marchand nous montre les lâchetés de nos dirigeants et les intérêts des grands patrons qui les ont conduits à encourager une immigration inassimilable. Le constat est donc terrible : nous risquons de disparaitre, nous et les valeurs dont nous sommes porteurs. Néanmoins, nul désespoir ici, au contraire, puisque le dernier chapitre est porteur de la solution, les moyens de la reconquête, appelé Reconquista, en référence à la reconquête des terres musulmanes de l'Espagne du Moyen-âge par les souverains chrétiens. La Reconquista est possible, il nous faut juste l'organiser. C'est à cette condition qu'Athéna, déesse de la guerre, du savoir et l'intelligence ne sera pas remplacé par les Talibans haineux de la culture et de la liberté. René Marchand a fait l'essentiel de sa carrière dans l'audiovisuel, comme journaliste, producteur, cadre supérieur. Ancien élève de l'Ecole nationale des langues orientales vivantes, licencié de langue et littérature arabe (Sorbonne), il a publié, e, 2002, la France en danger d'islam. Entre jihad et Reconquista, en 2006, Mahomet - Contre-enquête

03/2013

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Histoire internationale

Les disparus de Damas. Deux histoires de meurtre rituel

Le 21 février 1840, le père Thomas, religieux d'origine sarde résidant depuis de nombreuses années à Damas, ainsi que son serviteur disparaissent. Aussitôt les Chrétiens de la ville accusent les Juifs d'avoir " immolé " le religieux afin de recueillir son sang. Ce drame se produit moins de quatre mois après l'arrivée du premier consul de France en Syrie, le comte Ulysse de Ratti-Menton. Or un traité franco-turc de 1740 reconnaît aux diplomates français un droit de protection sur les catholiques de l'Empire ottoman. Le nouvel arrivé en profite pour mener l'enquête concernant ces disparitions. Sa conviction, dès les premières heures, est établie : les coupables sont les membres d'une famille juive de notables. Ave la police du Pacha, il va s'attacher à le démontrer. Le consul, que les méthodes d'interrogatoire orientales ne rebutent pas, bouclera son instruction en quelques semaines. Ses conclusions devront forcément déboucher sur des exécutions. Les communautés juives de France et d'Angleterre -alors que leurs pays sont au bord du conflit- décideront d'envoyer deux hommes pour sauver de prétendus coupables dont l'innocence paraît évidente. Henri Heine, en poste à Paris pour La Gazette d'Augsbourg, consacrera plusieurs articles à l'Affaire de Famas. Dès le 7 mai 1840, révolté par ce qu'il a pu apprendre, il écrit : " ... tandis que nous rions et oublions... le bourreau exerce la torture et, martyrisé sur le chevalet de la question, le Juif de Damas avoue... ". pour bien des historiens, cette affaire marquera une date importante.

05/2003

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Histoire ancienne

LE HAUT-EMPIRE ROMAIN. 27 av J-C, 235 ap J-C

Dans ses structures mentales ou matérielles, le monde des hommes et des femmes de l'Antiquité est relativement éloigné du nôtre. Toutefois, pour nous, ces vies sont largement diseuses d'histoire, notre civilisation étant pour partie bâtie sur la leure. Tour à tour riche, guerrier, pacifique, parfois impérialiste, le vécu des hommes de cette époque dépasse ainsi le rôle de l'héritage pour être un fragment de l'histoire humaine. L'Antiquité, une histoire est une collection d'initiation pour tous ceux, étudiants ou non, qui veulent essayer de comprendre l'histoire des mondes anciens de la Méditerranée. Dire la Rome impériale, selon les règles de la tradition, revient à parler d'un fou (Caligula), d'un histrion persécuteur de chrétiens et peut-être incendiaire de Rome (Néron), tandis que se profile l'énorme tête de Caracalla et que monte encore la clameur de l'amphithéâtre. Cela est vrai. Mais est-ce là toute l'histoire ? Non certainement, car la romanité impériale fut aussi faite de luttes politiques implacables, connut une société régie par des règles complexes, une économie que nous commençons à entrevoir, une culture matérielle qui ne fut pas immobile, comme on l'a cru trop longtemps. L'examen de la pourpre, de la toge laticlave, des divinités d'un Orient envahissant ... doit alors être complété par celui des pressoirs à arbre, contrepoids et cabestan, des bateaux, qui ne furent pas toujours petits et caboteurs, des commerçants, riches et heureux de l'être ... Un nouveau monde.

09/1998

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Théologie

Les fondements bibliques de la consécration chrétienne

Quels sont les fondements bibliques de la consécration chrétienne ? Afin de les connaître, cette étude analyse les notions clés hébraïques et grecques, et, à partir des textes hébreu, grec, latin et français, examine comment le thème de la consécration est présent dans la Bible : Israël comme peuple consacré, les premiers-nés, les Lévites et les prêtres, la consécration de l'espace, le Temple avec ses objets, les offrandes et les sacrifices, son rapport avec le temps, les membres du peuple comme consacrés, le naziréat, la dimension éthique de la consécration, l'approche propre des traditions prophétique, sapientiale et liturgique, la guerre sainte avec la pratique de l'anathème et enfin, la consécration de Jésus et l'identité consacrée des chrétiens. Elle montre que la consécration biblique est une mise en relation avec Dieu, et que la consécration chrétienne, fondée sur l'événement double de la Pâque et de la Pentecôte, s'inscrit dans la ligne de l'Ancien Testament qui lui donne les outils pour la comprendre. Les deux Testaments s'éclairent réciproquement : le Nouveau Testament apporte la plénitude de signification à la consécration vétérotestamentaire, mais a recours aux catégories anciennes pour expliquer la consécration chrétienne, de telle sorte que le Temple apparaît comme la synthèse prototypique de la consécration néotestamentaire. Cette étude contribue à faire avancer la réfl exion théologique sur la consécration et complète celle publiée dans cette collection en 2019. Les deux ouvrages constituent en quelque sorte une unité et offrent un " panorama " sur la notion de consécration utile à l'exégète, au théologien biblique et au dogmaticien.

08/2021

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Thrillers

Le symbole sacré

Jérusalem : an 30. Jésus vient d'être dénoncé par les instances juives qui l'accusent de sédition. Arrêté par les soldats romains, il est présenté à Ponce Pilare, procurateur de la ville. Ce dernier soustrait au futur condamné un pendentif de pierre en forme de triangle gravé de signes mystérieux. Marie de Magdala qui a assisté à l'arrestation de Jésus possède un pendentif similaire. Seules la Magdaléenne et Marie la mère du futur crucifié connaissent l'origine et la signification des inscriptions. Mars 1244. Le château de Montségur est assiégé par les troupes du sénéchal de Carcassonne Hugues d'Arcis, soutenu par le pape Innocent IV. L'hérésie albigeoise vit ses dernières heures. Refusant d'abjurer sa foi à l'image de deux cents autres parfaits, Aurore d'Orcival prieure de la communauté s'apprête à périr de son plein gré sur un bûcher dressé à cette occasion. Juste avant de plonger dans le brasier, Aurore serre contre sa poitrine un triangle de pierre ayant appartenu à la compagne de Jésus. De nos jours, Julia Montel représentante du Vatican et Ethan Agron agent du renseignement Israélien recherchent sur le sol égyptien un pendentif en forme de triangle ayant pu appartenir au Christ. Rivaux dans cette même quête, la traduction des signes gravés sur la pierre pourrait mettre à mal certains dogmes catholiques. Juifs et chrétiens poursuivent un même but : rapatrier dans leur pays d'origine le médaillon afin qu'il livre son secret. Mais tout secret révélé peut engendrer un autre secret encore plus dérangeant.

12/2022

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Histoire des religions

Paix des Églises, paix du monde ?

Il apparaît comme une évidence à beaucoup que l'Evangile prône la paix et que le travail pour l'unité et la réconciliation est au coeur de la mission des Eglises. Pourtant, à travers l'histoire, des chrétiens et des Eglises ont eux aussi joué le jeu de la division et de la violence, pour des raisons non seulement politiques mais aussi religieuses. En effet, on peut difficilement extraire les croyants des solidarités nationales, ethniques, sociales, voire confessionnelles qui les habitent et qui entrent premièrement en jeu lorsqu'éclate un conflit. Devant de tels constats, il est légitime de se demander si l'engagement oecuménique n'a pas un rôle tout particulier à jouer dans la conversion des fidèles de nos différentes Eglises à une véritable culture de paix. Nous y apprenons en effet à vivre l'appel à l'unité comme une réalité concrète, difficile, qui demande un chemin patient et fragile de dialogue, de conversion et de guérison. C'est cette hypothèse qu'explore le colloque dont ce livre est issu, organisé par l'ISEO et ses partenaires (Institut protestant de théologie, Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge) du 9 au 11 mars 2022. A quelle paix la foi chrétienne invite-t-elle ? L'oecuménisme a-t-il fait émerger des voies et des méthodes concrètes permettant de mettre en oeuvre cet appel ? Peut-on en mesurer les fruits, non seulement pour les Eglises, mais aussi pour les corps politiques dans lesquels celles-ci s'inscrivent ?

02/2023

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Orthodoxie

Pour ceux qui sont affligés et accablés : l'Apocalypse de Saint Jean. Pour ceux qui sont affligés et accablés : l'Apocalypse de Saint Jean

L'Apocalypse de saint Jean connaît en ce moment un indéniable regain d'intérêt. L'insécurité, voire l'angoisse suscitée par l'ambiance dépressive due au changement climatique et aux pandémies, aux troubles sociaux ou aux guerres, favorisent la recherche de révélations cachées dans le Livre de saint Jean. Les symboles utilisés par l'auteur sont souvent pris au pied de la lettre, et interprétés comme des prémonitions de la fin du monde, en passant par des calamités effrayantes, ce qui ne manque pas de créer une angoisse plus grande encore, comme si le "ciel allait nous tomber sur la tête" ! Ou encore, on ne lit pas ce livre, sous prétexte qu'il serait trop difficile à interpréter. Pourtant, c'est un écrit inspiré par l'Esprit-Saint, plein d'espérance et d'enthousiasme. C'est d'ailleurs ainsi que l'ont compris des générations de Chrétiens aux prises à toutes sortes de calamités ou d'épreuves personnelles. Pour nous aider à comprendre le sens du livre, l'Archimandrite Placide Deseille le décrypte sous nos yeux et en explique les symboles et leur portée. A sa suite, le père Elie Ragot en montre l'actualité, non pour nous effrayer, mais au contraire pour montrer comment l'Apocalypse dévoile la perspective d'un monde nouveau et harmonieux, non seulement pour notre vie après la mort, mais aujourd'hui même, directement perceptible et expérimentable aux yeux des "témoins" du monde de l'au-delà auquel nous introduit Le Sauveur, si nous savons le voir et Le suivre.

02/2023

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Moyen Age classique (XIe au XI

Les Plantagenêts dans les Pays de la Loire

"Ce tombeau suffit, à qui le monde n'avait pas suffi". Tel est le vers par lequel, en juillet 1189, Henri II, roi d'Angleterre, ordonne que débute l'élégie funéraire qui sera gravée sur son tombeau à Fontevraud, l'abbaye la plus chère aux Plantagenêts. La région des Pays de la Loire se trouve au coeur même de l'Empire Plantagenêt, l'une des constructions politiques les plus fascinantes du Moyen Age. A la fin du XIIe siècle, ce conglomérat de principautés territoriales couvre tout l'ouest de la France et une grande partie de la Grande-Bretagne et de l'Irlande. Son succès réside dans la stratégie savamment orchestrée par Geoffroy V Plantagenêt, comte d'Anjou et du Maine, et par son fils Henri II, roi d'Angleterre et duc de Normandie, à qui son mariage avec Aliénor d'Aquitaine apporte tout le sud-ouest de la France. Le plus connu des fils de ce couple tumultueux est Richard Coeur de Lion qui, au cours d'une croisade audacieuse, ajoute Chypre aux possessions des chrétiens latins et reconquiert le littoral palestinien. Cet ouvrage, fruit des dernières recherches menées par les meilleurs spécialistes, rassemble les principaux épisodes d'une histoire complexe : il expose les stratégies qui ont permis de gouverner un territoire très étendu, et nous fait pénétrer dans la vie quotidienne d'une dynastie qui s'est illustrée dans la politique mais aussi dans le domaine des arts, par le biais d'un mécénat brillant et avisé.

09/2021

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Religion

Le christianisme outragé. Le mystère religieux en procès

La libéralisation du secteur théologique en Afrique noire s'accompagne de grosses dérives sous prétexte de pentecôtisme, le premier venu peut désormais s'emparer de la Bible pour l'instrumentaliser à toutes sortes de fins lucratives ; d'où le foisonnement des violations des droits de l'homme par les diseurs de Dieu qui, de la sorte, blessent et discréditent le christianisme, sous le regard plutôt amusé et intéressé des gouvernants. Car le prieur n'a jamais été aussi friand du langage thaumaturgique, ni aussi aveugle à l'insincérité de l'intention religieuse du bonimenteur de Dieu dont le prêchi-prêcha enlaidit le christianisme de superstitions inventées, sur fond de théologie anthropomorphite et de prétentions d'accointances personnelles avec Dieu, comme si le mot Dieu était le nom propre d'un copain. Intrigué par ces mesquineries au coeur de l'entreprenariat prophétique, le philosophe interpelle ici le prophète et ses chrétiens, pour leurs exégèses populistes et révocables en doute. Car possèdent-ils assurément les clés de la métaphysique chrétienne ? Qui est Dieu/qu'est Dieu ? Existe-t-il une religion supérieure à la vérité ; en existe-t-il une qui soit la favorite de Dieu ? Les gens sans lettres échapperont-ils jamais au pseudo-apostolat des aventuriers du christianisme s'ils restent lents à laisser la philosophie éduquer leur regard ? Il s'en faut que le philodoxe du christianisme guérisse de ce que l'auteur nomme ici analphabétisme herméneutique. Le présent essai, assez franc, invite à une théophilie analytique, hybridée à l'exégèse théosophique.

05/2014

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Religion

Mariage et continence

L'histoire commence à la fin du XIVe siècle. Angéline de Marsciano, âgée d'à peine douze ans, fait voeu de virginité. Quelques années plus tard, son père lui prescrit de se marier malgré tout, la promettant à un jeune comte nommé Jean. La veille des noces, Angéline se jette aux pieds de son fiancé et lui confie qu'elle a promis à Jésus-Christ de rester vierge. La réponse de Jean, rassurante, dégage un parfum céleste : Devant le roi des rois, tout autre fiancé doit s'humilier et disparaître. Soyez en paix : je ne chercherai jamais à attenter à votre virginité... Je serai le serviteur de la fiancée de Jésus-Christ. Les deux époux, vivant sous le même toit, garderont la continence jusqu'à leur mort. C'est ce récit, et d'autres encore, que raconte Ivan Gobry. Il nous retrace l'histoire attachante de presque quatre-vingt-dix cas de chrétiens : engagés dans les liens du mariage - qui est naturellement orienté vers l'acte conjugal -, ils ont pourtant préféré suivre l'appel d'une grâce spéciale. Ils ont vécu comme frère et soeur, ou même se sont dirigés, l'un et l'autre, vers des lieux de retraite et de prière. L'auteur rappelle, en fin d'ouvrage, les enseignements de l'Eglise qui permettent d'y voir plus clair dans cette conjonction du mariage et de la chasteté parfaite. Un livre aux chroniques surprenantes mais surtout édifiantes. Il fait respirer un air pur et bienfaisant, aux antipodes du siècle.

09/2013

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Beaux arts

"Et ils s'émerveillèrent". L'art médiéval en Croatie, Musée de Cluny, musée national du Moyen Age, 10 octobre 2012 - 7 janvier 2013

Au Moyen Age, la Dalmatie - que recouvre l'actuelle Croatie - a connu une période de création particulièrement dynamique, enrichie par de nombreux échanges artistiques avec le reste de l'Europe. L'orfèvrerie, la sculpture, l'art textile et les manuscrits enluminés sont alors d'une exceptionnelle qualité. Les objets liturgiques, en particulier, sont somptueux. Les reliquaires "parlants" en forme d'éléments du corps humain (bras, jambes, pieds...) constituent un ensemble unique en Europe. Pièces maîtresses du patrimoine croate, toutes ces oeuvres attestent d'une histoire associée depuis le IXe siècle aux courants fondamentaux de la culture et des arts de l'Europe occidentale. Dans les années 600, des Slaves de Galicie descendent vers le sud-ouest sous le nom de Croates. Ils fondent des principautés, fédérées en un duché, puis royaume de Croatie, incluant la Dalmatie. Lors du schisme entre chrétiens, les Croates choisissent le catholicisme et y sont demeurés fidèles. En 1102, la Croatie, incluant la Dalmatie, s'unit à la Hongrie. De 1115 à 1420, la Dalmatie fut le théâtre de nombreuses confrontations entre le Royaume hongro-croate et la République de Venise, qui avait hérité les îles dalmates de l'Empire byzantin. Par la guerre, la négociation ou l'achat, Venise étendit son domaine en Dalmatie continentale, à l'exclusion de la République de Raguse (Dubrovnik). En 1403 le prétendant au trône de Hongrie-Croatie, renonce à ses droits sur la Dalmatie et Venise s'installe pour près de quatre siècles sur cette côte de l'Adriatique, sans jamais parvenir à conquérir ni éliminer Raguse.

10/2012

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Romans historiques

L'homme à la proposition d'or

Paolo reprenait : "Une ère nouvelle est en train de naître. Les modernes vont gagner. Les artisans inventent des procédés inédits. Les artistes peignent comme jamais on n'a su peindre. Partout, en Italie, on construit des cathédrales et des palais d'une beauté inouïe. C'est la splendeur d'Athènes qui renaît ; les chrétiens d'aujourd'hui font revivre les Grecs d'autrefois. Dans moins de trente ans, peut-être, on découvrira un nouveau monde ! Te souviens-tu de notre discussion sur la route des Indes ? Je viens d'en parler avec mon confrère ici présent, Fernando Martins ; il est d'accord avec mes calculs ; nous sommes certains que le pays où poussent les épices se trouve à un tiers de la circonférence de la Terre par l'Ouest ... " L'enthousiasme de son ami arracha un petit sourire fatigué sur le visage de Nicolas. Il regrettait, finalement, de ne pas voir la suite de cette époque. Il aurait tant voulu guider ces hommes modernes. Dans cette nouvelle biographie romancée de Nicolas de Cues, Jean-Marie Nicolle, docteur en philosophie, spécialiste de Nicolas de Cues et agrégé de philosophie, nous présente un philosophe courageux n'hésitant pas à mettre à l'épreuve son principe philosophique - la coïncidence des opposés - pour en tester la validité dans une science - en l'occurrence, les mathématiques. Pendant 14 ans, de 1445 à 1459, Nicolas de Cues tenta en effet de résoudre le fameux problème de la quadrature du cercle. Le défi audacieux est suffisamment rare dans l'histoire de la philosophie pour mériter d'être raconté.

10/2010

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Histoire de France

Christianisme et totalitarismes en France dans l'Entre-deux-guerres (1930-1940). Tome 3, La chrétienté paradoxale

Après avoir exploré la contribution des intellectuels chrétiens à l'analyse des totalitarismes (fascisme, nazisme, communisme) en France, à l'aide d'une documentation souvent mal connue voire inédite, il convient de porter un dernier regard sur la "Fille aînée de l'Eglise". Au soir de sa vie, dans une Europe aux prises avec les totalitarismes, Pie XI reconnaissait que de France lui venaient les plus grandes consolations. Dans ce pays pourtant marqué par un laïcisme virulent, la vitalité spirituelle et sociale d'une Eglise en plein renouveau contraste avec une République en crise. Tel est le paradoxe d'une chrétienté en reconstruction, pierre d'angle d'un sursaut patriotique à l'heure des provocations hitlériennes. Mais le catholicisme français de ces années trente est confronté à des questions cruciales :Comment doivent se définir les rapports entre l'Eglise et l'Etat dans le climat nouveau du long gouvernement Daladier? Quel contenu spirituel faut-il donner au patriotisme face aux effets dissolvants du nationalisme et du pacifisme? Comment peut-on encore défendre la cause d'une guerre juste après le suicide européen de 1914 et face au nouveau défi de l'Allemagne hitlérienne? Et quelles formes de résistance contre les totalitarismes faut-il envisager? Avant la défaite de 1940, une réponse chrétienne à chacune de ces questions est ébauchée. Elle aidera ainsi au discernement des consciences à l'heure des choix décisifs. Une contribution magistrale pour redécouvrir le sursaut spirituel et intellectuel catholique dans la France d'avant-guerre.

02/2010

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Histoire ancienne

Byzance. Economie et société (VIIe-XIIe siècle)

L'histoire byzantine du milieu du VIIIe siècle à 1204 connaît de profondes transformations rendues nécessaires par la pression militaire qui s'est exercée quasiment sans répit sur l'empire. C'est à peine si l'on compte 25 années de paix pendant ces quatre siècles ! Pour assurer son salut l'empire a mobilisé toutes ses forces autour du seul signe capable de réunir les chrétiens, le signe de la Croix " victorieuse et vivifiante ". C'est l'iconoclasme (717-843) qui libère l'empire de la pression musulmane. Pour soutenir l'effort de guerre, pallier la perte des provinces méridionales d'Égypte et de Syrie, l'empire se réorganise à l'intérieur grâce à une population nombreuse en voie de christianisation et d'assimilation, les Slaves. Il en résulte une mise en valeur des terres sous une double poussée : celle des petits paysans libres que l'état s'efforce de maintenir au moins jusqu'au Xe siècle inclus et de la grande propriété nobiliaire et d'église engagée dans une agriculture de rapport dont la croissance est inéluctable à partir de la fin du XIe siècle. La vie des individus ne peut qu'en être transformée. Les règles du mariage se précisent; les droits des femmes et des enfants s'explicitent. Tout au long de cette période Byzance nous montre l'image d'un empire qui loin de s'enfermer dans un héritage du passé est capable de se transformer et de répondre aux conditions de son temps.

04/2007

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Religion

LE MANTEAU D'ELIE. Itinéraire spirituel pour la vie religieuse

Elie monta au ciel dans le tourbillon... Elisée ramassa le manteau d'Elie qui était tombé près de lui, et en frappa les eaux du Jourdain en disant: "Où est le Seigneur, Dieu d'Elie ?" (2 Rois 2,11.14). Le manteau, dans la Bible, participe au pouvoir de l'homme avec qui il a été en contact. Pour Elisée, "recueillir le manteau d'Elie" signifie recevoir de Dieu la "double part" de l'héritage charismatique de son maître, devenir l'héritier du grand prophète, en qui la tradition voit le prototype du moine. D'Elie à Jean-Baptiste, de Pacôme à nos jours, le manteau d'Elie - toujours le même et toujours renouvelé - se transmet par des hommes que Dieu a lui-même choisis. "La vie religieuse ne s'invente pas, on la reçoit et, par elle, on est engendré dans l'obéissance à l'Evangile et à la voix de Dieu présent dans l'histoire." Dans ces pages sur la vocation, la vie commune, l'obéissance, la persévérance dans la fidélité.... Enzo Bianchi, prieur de la communauté monastique de Bose, - l'auteur de Prier la Parole -, s'adresse directement à ses frères et ses soeurs engagés dans la vie monastique, mais tous les chrétiens n'en sont pas moins concernés par ce qu'il rappelle, parfois avec vigueur : l'essentiel de la vie chrétienne, dans le célibat comme dans le mariage, c'est d'accueillir le don que Dieu nous fait, de "vivre radicalement l'Evangile" du Christ.

07/1997

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Religion

La condition sexuée

Les partages traditionnels entre hommes et femmes sont aujourd'hui profondément remis en cause, en dépit des inégalités persistantes qui affectent leur traitement respectif. Au cœur de ces bouleversements se trouve le principe de non discrimination qui gouverne l'ordre politique de nos sociétés : comme si écarter la référence aux sexes passait par leur indifférenciation. Les incertitudes qui en résultent sont notre lot, celui d'une condition sexuée qui n'est pas plus réductible à l'état civil qu'elle ne se déduit d'une nature ou d'un destin. Se mettre en devoir de penser cette " condition " amène à s'interroger sur le rôle déterminant qu'a joué dans sa mise en place le christianisme, au cours de l'histoire occidentale. L'affirmation de ce rôle peut sembler paradoxale, vu la méfiance que les chrétiens sont réputés avoir entretenue par rapport au sexe et à la sexualité. Se décident là pourtant des processus d'intériorisation et de subjectivation, avec l'investigation de l'intime; la distinction publique des ordres civil et religieux, avec le choix des états de vie ; voire, une fois le mariage propulsé au centre de la vie sociale, le vœu qu'amour et plaisir se conjoignent. L'enjeu de ces remaniements, opérés sur la longue distance, n'est pas mince : nos repères ne sont plus le besoin, la mesure, l'équilibre, ni le plaisir tempéré ou la rivalité amicale entre pairs. Nous nous voyons comme des êtres de désir, l'altérité est notre orient et l'amour notre justification. Nous demandons l'impossible.

12/2006

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BD tout public

Le Journal

Un soir glacial de 1974, derrière un pilier de Notre-Dame, la voix du Seigneur (impénétrable, comme on le sait) ordonne à Jean-Pierre d'écrire de grands romans chrétiens et à un certain François Mauriac de fonder le plus beau journal de bande dessinée de tous les temps. Pour le bonheur des générations futures, les deux hommes échangent leurs missions¿ La suite, c'est une décennie d'épopée éditoriale et un demi-siècle de culture pop (des pulps aux punks) racontés par un artiste qui dévore son sujet et le restitue dans cet alliage néomoderne entre Ligne Claire et Style Atome, qui fit sa gloire dans les pages du mythique Métal Hurlant - dont il fut le Mozart. Serge Clerc est de retour après une longue période de silence et de maturation, avec un sujet fantastique qu'il aborde comme s'il l'avait vécu, ce qui est le cas, puisqu'il s'agit de sa vie. Graphiquement, narrativement, celui qu'on nommait le dessinateur-espion, le créateur de La Légende du Rock & Roll, de La Nuit du Mocambo et de Meurtre dans le phare, qui donna ses lettres d'élégance à la BD rock, est dans une forme éblouissante. En 230 pages sidérantes, il fait revivre une époque qui fut le levain de la nôtre, marquée par le génie ombrageux des Moebius, Swarte, Chaland, Clash, Sex Pistols et J. -P. Manchette, que l'on retrouve dans cet ouvrage majeur, aussi frais, dispos et vivants que si on les avait quittés hier au bar du Rose Bonbon.

01/2008

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Psychologie, psychanalyse

Étrangers à nous-mêmes

Vous en avez assez des étrangers ? Vous êtes vous-même un étranger ? Ou bien vous sentez-vous étranger dans votre propre pays ? Ce livre s'adresse à vous, à votre douleur, à votre agacement. A l'heure où la France devient le melting pot de la Méditerranée, une question se pose, qui est la pierre de touche de la morale pour le XXIe siècle : comment vivre avec les autres, sans les rejeter et sans les absorber, si nous ne nous reconnaissons pas " étrangers à nous-mêmes "? Ce livre invite à penser notre propre façon de vivre en étranger ou avec des étrangers, en restituant le destin de l'étranger dans la civilisation européenne : les Grecs avec leurs " Métèques " et leurs " Barbares " ; les Juifs inscrivant Ruth la Moabite au fondement de la royauté de David ; saint Paul qui choisit de prêcher en direction des travailleurs immigrés pour en faire les premiers chrétiens, sans oublier Rabelais, Montaigne, Erasme, Montesquieu, Diderot, Kant, Herder, jusqu'à Camus et Nabokov qui ont chacun médité avant nous les merveilles et les malaises de la vie étrangère. Au coeur de cet avenir cosmopolite : les Droits de l'Homme sous la Révolution française, qui commence par honorer les étrangers avant de faire tomber la Terreur sur leurs têtes. En contrepoint : le nationalisme romantique et, pour finir, totalitaire. L'" inquiétante étrangeté " de Freud conclut ce parcours en suggérant une nouvelle éthique : ne pas " intégrer " l'étranger, mais respecter son désir de vivre différent, qui rejoint notre droit à la singularité, cette ultime conséquence des droits et des devoirs humains.

12/1988

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Religion

Les mots du christianisme. Catholicisme, protestantisme, orthodoxie

De la terre promise à la parabole des talents, du bon larron et du bon Samaritain au fils prodigue, notre langage est pétri de références bibliques dont le sens originel échappe pour une bonne part à notre monde sécularisé. Cette perte des points de repère s'étend aussi à de larges pans de notre culture alors pourtant que les expositions de peinture ancienne, les musées, les concerts de musique sacrée et les édifices religieux connaissent une faveur croissante auprès du public. Savons-nous ce que désignent au juste des mots comme indulgence, dormition (de la Vierge), reliques, visitation, action de grâce, agneau pascal ou carême - sans parler d'ostensoir, de manipule, d'ambon, de pain bénit et de quantité d'autres choses qui ont fait le quotidien de nos aïeux ? Sommes-nous bien sûrs de savoir saisir tous les enjeux d'une pièce comme Polyeucte, de tableaux comme ceux de Botticelli, de Poussin ou de Rouault, des cantates de Bach, des messes de Messiaen, faute de maîtriser le vocabulaire et la " grammaire " du christianisme - à plus forte raison celui qui appartient à des univers peu familiers des Français : les chrétientés d'Orient, le monde protestant ? Avec 7 300 définitions de termes et de notions - certains répandus mais mal compris, d'autres un peu passés d'usage, d'autres franchement techniques -, ce foisonnant dictionnaire s'adresse à tous : aux chrétiens à la recherche d'enracinement tout autant qu'aux non-croyants désireux de connaître avec précision ce qui constitue le principal fondement de la civilisation européenne.

10/2005