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Tito Topin, Raymond Chandler

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Philosophie

Karl Popper : un philosophe heureux

Né en 1902 à Vienne dans une famille bourgeoise de Juifs convertis au protestantisme, francs-maçons de surcroît, et très musiciens, Karl Popper a été le témoin de l'effondrement de l'Empire austro-hongrois à la fin du premier conflit mondial. Avec le cercle des lycéens socialistes, il participa à l'effervescence de la jeune République, puis à la réforme scolaire de Vienne la Rouge. Autant que la découverte des théories d'Einstein et les discussions sur la psychanalyse, ces événements et leur atmosphère furent décisifs pour son itinéraire intellectuel. Communiste pendant quelque temps, il poursuivra pendant une partie de son existence une réflexion sur le marxisme et sa prétention à connaître les lois de l'histoire. Lorsque Popper publia la Logique de la découverte scientifique, en 1934, Einstein salua cette parution en lui écrivant du Connecticut, amorçant ainsi la longue complicité que le philosophe entretint, sa vie durant, avec des savants, physiciens et logiciens puis biologistes. Mais ses origines juives lui interdirent d'embrasser une carrière universitaire en Autriche, et il s'exila en Nouvelle-Zélande. L'Anschluss le persuada d'infléchir les enjeux de son œuvre, qui aboutit à la publication de Misère de l'historicisme et de La Société ouverte et ses ennemis. A la fin de la guerre, Popper fut nommé à la London School of Economics dont il devint l'une des grandes figures. Tandis qu'il poursuivait ses travaux d'épistémologie et de logique - Einstein souligne dès 1950 que les résultats de la Logique font désormais partie du " patri-moine commun " -, il sut acquérir, par un semi-paradoxe, le statut de grand penseur de la société libérale. La reine l'a anobli en 1965. Cet ouvrage est la première biographie de Karl Popper. Ce fait est d'autant plus significatif qu'en France, les obstacles opposés par un certain philocommunisme - pour reprendre le terme de Raymond Aron - ont entraîné une " réception en lignes brisées " de Karl Popper. Mais les temps ont changé. Et, profitant de la chute de certains murs (réels ou intellectuels), l'œuvre de Popper est peut-être en train de retrouver le rang qui lui est dû.

03/2002

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Beaux arts

Le double voyage : Paris-Athènes (1919-1939)

?" Paris m'a ouvert les yeux " écrit le sculpteur grec Apartis, élève de Bourdelle, arrivé dans la capitale française en 1919. " C'est l'Acropole qui a fait de moi un révolté ", déclare pour sa part Le Corbusier en 1933. Nous saisissons là l'essence même du " double voyage " : durant l'entre-deux-guerres, intellectuels et artistes traversent la Méditerranée orientale dans les deux sens, d'Athènes à Paris et de Paris à Athènes, chacun puisant dans ce va-et-vient fécond ce qui lui manque : les Grecs viennent se former à Paris et se frotter aux grands courants artistiques du moment, les Français partent en Grèce à la recherche d'une Antiquité renouvelée et découvrent un pays qu'ils ne soupçonnaient pas. Le poète Séféris, le romancier Théotokas, l'architecte Pikionis, le compositeur et chef d'orchestre Mitropoulos, tous sont passés par Paris, où deux Grecs, Christian Zervos et Tériade, jouaient un rôle déterminant au sein des avant-gardes artistiques. Dans l'autre sens, des personnalités aussi diverses que les architectes Ernest Hébrard et Le Corbusier, le photographe Eli Lotar, le sculpteur Ossip Zadkine, ou encore l'écrivain Raymond Queneau, ont trouvé en Grèce les éléments d'une autre modernité, tandis que Roland Barthes, venu en 1937 jouer Les Perses d'Eschyle avec les étudiants de la Sorbonne, éprouve à Athènes un trouble dont, comme Freud, il se souviendra quarante plus tard. Le double voyage est issu d'un programme franco-grec de recherche pluridisciplinaire qui exploite de nombreuses sources documentaires inédites ; il offre un aperçu de la richesse et de la variété des échanges littéraires et artistiques entre les deux pays durant l'entre-deux-guerres et vient combler une lacune dans un domaine de l'histoire culturelle encore très peu exploré. S'adressant aussi bien au chercheur spécialisé, qui y trouvera une bibliographie très complète et des données nouvelles, qu'au lecteur de bonne volonté, qui y découvrira un sujet passionnant, il a pour ambition de devenir un ouvrage de référence pour un public très large, en France comme en Grèce.

05/2018

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Romans historiques

Les enfants de la patrie Tome 1 : Les pantalons rouges

Huriel, 1er août 1914 : Léon Aumoine se marie avec Marguerite, une fille Bigouret. Ils ont vingt ans. Mais la messe est à peine finie que le tocsin résonne au loin. Le lendemain, après une nuit de noces à l'hôtel Terminus, Léon embarque à Montluçon. C'est la guerre. Marie Aumoine voit partir son fils aîné avec courage et résignation. Bientôt, elle le sait, ses trois autres fils suivront. Jean, le bachelier, rejoint le 121e. Raymond, le " mauvais garçon ", fait ses classes dans le deuxième contingent. Le plus jeune, Julien, devance l'appel. Ils ont le sentiment patriotique chevillé au cœur, et la conviction que ça ne durera pas. Quinze jours au plus. Sans le savoir ils partent pour la Grande Guerre, le premier conflit mondial de l'Histoire. En France, le plus long et le plus meurtrier. Les Aumoine sont de Villebret, dans l'Allier. Marie, qui est veuve, va devoir sauver une exploitation agricole sans soutien moral, sans bras, et même sans bétail en ces temps où les chevaux de trait sont réquisitionnés pour l'artillerie et les porcs pour la roulante des soldats. À travers cette famille de la France profonde, et cette unité de Montluçon qui voit se battre les frères Aumoine, c'est la vie quotidienne de l'été 1914 qui défile sous nos yeux. Et voici mises à nu les hantises ordinaires de ces jeunes gens hagards, épuisés au combat : la faim, la boue, l'atroce agonie des soldats transpercés par la ferraille des obus, l'impuissance des officiers mal informés, la peur impossible à tromper, l'amitié, l'héroïsme et les trahisons. L'amour, aussi. Qu'il s'agisse du furtif élan de Jean devant une gamine de Lorraine accusée d'espionnage ou de la passion qui l'unira à Clélia, belle aristocrate allemande dévouée aux combattants blessés, quel que soit leur camp. Hallucinante pour les jeunes Européens du début du siècle dernier, cette guerre ne le sera pas moins pour ceux d'aujourd'hui, évoquée par Pierre Miquel avec une puissance qui fait chavirer l'image d'Épinal dans un cauchemar presque à vif.

02/2002

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BD tout public

So british. L'art de Posy Simmonds

Célèbre au Royaume-Uni depuis les années 70 pour son travail de presse et sa longue collaboration avec le Guardian, quotidien de la classe moyenne progressiste britannique, Posy Simmonds n'a été révélée en France qu'à l'aube du XXIe siècle, avec la publication de son premier roman graphique, Gemma Bovery. Depuis, Tamara Drewe, Literary Life et Cassandra Darke ont paru ici, ainsi qu'une poignée d'albums jeunesse dont Fred, l'histoire d'un chat ordinaire le jour, rock star la nuit, ou le délicieux Chat du boulanger. Le public français ignore encore les deux tiers de l'oeuvre de cette artiste prolifique. Objet d'innombrables articles, de critiques et d'exégèses enthousiastes, le travail graphique de Posy n'avait encore jamais été rassemblé dans une monographie. C'est fait grâce à Paul Gravett, journaliste et critique anglais de bande dessinée, commissaire de nombreuses expositions - dont celle que le PULP Festival 2019 consacre en avril à Posy Simmonds, la première en France de cette importance. Proche de l'auteure, cet érudit du 9e Art réunit dans un ouvrage riche et concis un portrait intime et une étude en profondeur des méthodes de travail très spéciales de celle que la presse de son pays surnomme "la mère du roman graphique anglais" . On y découvre une Posy très drôle, d'une totale liberté de pensée, à la main sûre et à l'oeil acéré, redoutable caricaturiste de son temps, toujours lucide, jamais cruelle, fascinée par les rapports humains et les failles qui divisent sa société, riches contre pauvres, enfants contre parents, villes contre campagne, observatrice inlassable des grandeurs et vicissitudes de notre présent. Une artiste considérable qui s'inscrit dans la lignée des grands dessinateurs humoristes anglo-saxons tels William Hogarth, Osbert Lancaster, Ronald Searle ou Raymond Briggs. Cette promenade en 120 images dans la partie inexplorée de son oeuvre (incluant de très rares oeuvres de jeunesse) entraînera le flâneur français à la découverte de merveilles inconnues comme Les Trois Silencieuses de St Botolph, True Love ou Le Journal de Mrs Weber, qui font se tordre de rire ses contemporains depuis de longues décennies.

04/2019

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Religion

Ma vocation : comment servir Dieu ? Des Hauts-de-France à Jérusalem : parcours d'un chrétien picard devenu juif israélien

Si vous vous promenez dans Jérusalem, du côté de la toute nouvelle Place de la Musique dont il a mené le chantier de bout en bout, vous le croiserez sans doute. Haute silhouette massive, barbe faussement naissante, rire tonitruant, verbe vigoureux toujours teinté d'un fort accent picard et, sous la casquette vissée sur le crâne, des yeux pétillants de malice et d'étonnement. Yaacov Bendavid, aujourd'hui maître d'ouvrage de multiples projets de rénovation au coeur de Jérusalem et auteur de ce livre, a eu un parcours exceptionnel, une de ces âmes juives perdues que Dieu a fait naître dans un environnement totalement improbable. Son chemin a été long, très long, parsemé d'aventures, de chutes et de rencontres inouïes mais habité d'une quête absolue : Comment servir Dieu ? Depuis l'âge de quatre ans, Yaacov, qui s'appelait alors Raymond, " cherche " Dieu. Il a tout essayé : les curés, les évangélistes, les missionnaires et les protestants, jusqu'à ce qu'un jour, à l'âge de vingt-huit ans, il pousse la porte d'une synagogue à Dunkerque. " Je ne suis pas venu au monde pour faire de la figuration, s'est-il toujours promis, jamais découragé. Je ne suis là que pour accomplir Sa volonté. " Et chacune de ses épreuves n'a fait que le renforcer dans sa quête spirituelle : " Etre au service de Dieu, affirme-t-il, c'est ne rien espérer, ne rien revendiquer, c'est prendre ce que Dieu nous donne et dire merci. " Son parcours du combattant vers la conversion puis, au sein même du judaïsme, est retracé dans ce récit. Un " roman de vie " haletant et intrigant mais aussi l'exploration des tâtonnements d'un homme, Juif d'instinct, aspirant à une vie juive authentique. Son dialogue sans concessions avec Dieu, émaillé de réflexions sur son approche du judaïsme, parcourt ces pages d'un souffle puissant. " Quand les gens liront ce livre, ils y trouveront, je l'espère, une nouvelle vision du monde, une nouvelle vision de la vie, ils aborderont ainsi tous les événements, de manière plus authentique et juste. "

10/2017

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Beaux arts

La revue "L'art sacré". Le débat en France sur l'art et la religion (1945-1954)

Cet ouvrage fait écho aux débats très vigoureux qui ont habité le XXe siècle, sur les rapports entre la foi et la pratique religieuse et leur expression artistique. Née dans le catholicisme du XIXe siècle, relayée par quelques cénacles au début du XXe siècle, cette question a suscité dans la France de l'entre-deux-guerres une floraison de vocations - soutenues par les théories de Jacques Maritain ou de Maurice Denis - d'artistes " chrétiens " qui ambitionnaient de réaliser pour l'Eglise des oeuvres inscrites dans l'art de leur temps. Le surgissement, en 1950, très médiatisé, des églises d'Assy, de Vence et d'Audincourt, conçues ou ornées par de très grands artistes, donna une considérable audience à la question d'un art " sacré " contemporain. La revue L'Art sacré se situe au coeur de cette histoire. Fondée en 1935 par Joseph Pichard, passée aux Editions du Cerf en 1937, son orientation principale fut le fruit du travail de deux dominicains d'exception, Marie-Alain Couturier et Pie-Raymond Régamey. Durant les années décisives qui suivirent la Seconde Guerre mondiale et qui précédèrent le concile Vatican II, ils défendirent l'idée de la nécessité d'accueillir dans l'Eglise des oeuvres de haute spiritualité issues de l'art des grands créateurs. Cela heurtait aussi bien les tenants de l'art dit de " Saint-Sulpice ", que ceux qui prônaient un art " moyennement " moderne. La " Querelle " qui en résulta enflamma une large part de la société. L'ouvrage retrace l'histoire de la revue, et la complète de dossiers monographiques sur les pères Couturier et Régamey, sur la Commission d'art sacré de Besançon (ses membres, son action), et sur les lieux qui nourrirent la dispute : la Sainte-Baume, Assy, Vence, les Bréseux, Audincourt, Ronchamp. La présentation et l'analyse des débats et des réponses de l'institution mettent en évidence leurs enjeux profonds et soulignent leur actualité. Un index permet de repérer les auteurs et les articles de la revue ; il est complété par la présentation des principales personnes citées. Une partie documentaire illustre quelques-unes des dimensions - didactiques et esthétiques - de cette riche revue et donne aussi l'occasion de voir les visages des acteurs majeurs de l'histoire.

06/2010

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Histoire régionale

Nouvelle histoire de Mulhouse

La nouvelle histoire de Mulhouse est le fruit d'un projet collectif initié en 2010 par trois enseignants chercheurs rodés au travail d'équipe. Il s'agissait pour eux de fabriquer la suite du volume écrit sous la direction de Raymond Oberlé en 1977. Ces trois auteurs ont apporté au projet leurs recherches menées en partie dans le cadre de la Société d'histoire et de géographie de Mulhouse. S'appuyant sur leurs compétences de spécialistes de telle ou telle période, ils ont observé et analysé le développement de Mulhouse dans la longue durée et dans un large contexte historique. L'enquête est résolument nouvelle par ses problématiques : l'eau puis les flux d'interconnexion de Mulhouse avec le monde et le système de gouvernance marqué au sceau de la liberté de décision. Elle est nouvelle par les illustrations et les techniques mobilisées. Marie-Claire Vitoux est maître de conférences honoraire en histoire contemporaine à l'Université de Haute-Alsace et membre du Centre de recherches sur les économies, les sciences, les arts et les techniques (CRESAT). Ses travaux ont porté d'une part sur les relations patrons-ouvriers au XIXe siècle à partir de l'exemple de Mulhouse et, d'autre part, sur la mémoire de la Seconde Guerre mondiale en Alsace. Odile Kammerer, archiviste paléographe puis professeur honoraire d'histoire médiévale à l'université de Haute-Alsace (membre du CRESAT), a mené essentiellement ses recherches sur l'Oberrhein des villes (Entre Vosges et Forêt-Noire : pouvoirs, terroirs et villes de l'Oberrhein, 1250-1350, Publications de la Sorbonne, 2001), et sur la cartographie historique (Atlas historique du Rhin supérieur / Der Oberrhein : ein historischer Atlas (dir.), Presses universitaires de Strasbourg, 2019). Bernard Jacqué est maître de conférences honoraire en histoire des arts industriels à l'université de Haute-Alsace (membre du CRESAT) après avoir fondé et dirigé le musée du Papier peint de Rixheim. Ses travaux ont porté sur l'histoire du décor et celle des arts industriels, en particulier mulhousiens. Il a présidé la Société d'histoire de géographie de Mulhouse pendant plus de vingt-cinq ans.

10/2023

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Littérature étrangère

Anne-Bäbi Jowäger. Ses expériences de ménagère et de guérisseuse

Après les quatre romans de Jeremias Gotthelf parus à L'Age d'Homme (Uli le valet de ferme, L'argent et l'Esprit, Le miroir des paysans et Uli le fermier), ainsi que sa fascinante histoire intitulée L'araignée noire, voici l'autre chef-d'œuvre romanesque du " Tolstoï suisse " : le portrait de la guérisseuse Anne-Bäbi Jowäger, et, au travers d'elle, de tout un monde campagnard tissé de superstitions, de croyances, de rites, s'accommodant du mal mais tendant toujours vers le bien ; bref, de cette humanité brute que l'ère moderne a fait disparaître. Outre sa valeur romanesque incontestable, Anne-Bäbi Jowäger constitue bien davantage qu'une mine d'informations sur les mœurs paysannes : il s'agit en définitive d'une ample symphonie tellurique, aux mouvements si puissants que nul n'y peut rester indifférent. Paraissant dans une traduction intégrale de Raymond Lauener, ce joyau de la littérature universelle vient marquer, en 2004, les cent cinquante ans de la mort de Gotthelf. Comme l'a écrit Walter Muschg, " Anne-Bäbi n'est pas méchante, mais son despotisme bestial pèse comme un cauchemar sur les siens. Il lui manque toutes les qualités d'un être humain noble : la raison, l'amour, la sérénité de l'âme ; elle n'est pour ainsi dire que la matière première nécessaire à un être humain. D'une authentique primitivité, elle est pieuse aussi, possédée de la foi en l'efficacité de forces surnaturelles et insaisissables. Anne-Bäbi repose d'une manière si inébranlable dans cet aveuglement froid, qu'il n'y a pas moyen de l'en libérer. Quand elle commence à reconnaître les fautes que sa déraison lui a fait commettre, elle n'est pas poussée, en bonne chrétienne, à la pénitence ni à la moralisation. " Le personnage d'Anne-Bäbi n'a aucun équivalent dans la littérature européenne ; la naïveté propre à sa condition, ses connaissances exactes du peuple ou encore la justesse de son jugement sur le caractère humain sont admirables. En somme, la nature primitive que l'on décèle chez cette paysanne n'est autre qu'une dignité humaine érigée par Gotthelf en une valeur universelle.

09/2004

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Critique littéraire

C'était Marguerite Duras. Tome 2, 1946-1996

Marguerite Duras a été une militante. Au PCF avec son mari Robert Antelme, l'auteur de L'Espèce humaine et son nouveau compagnon, Dionys Mascolo, le père de son fils Jean, jusqu'à leur exclusion en 1950. Rue Saint Benoît, quand ils accueillent notamment Edgar Morin, Claude Roy, Elio Vittorini, Raymond Queneau, Georges Bataille et Maurice Blanchot. La romancière, farouche opposante au général de Gaulle, s'insurge contre la guerre en Algérie (Manifeste des 121 et soutien au FLN), la guerre au Vietnam et l'ossification staliniste du PCF. Son obsession : défendre les faibles, les minorités. Une arme : le journalisme, avec des papiers dans France-Observateur et plus tard dans Libération, notamment lors de la célèbre affaire Villemin. Une constante : sa fidélité à la Gauche, qui la conduira à descendre dans la rue avec les étudiants en 1968 et à fêter l'accession de son ami François Mitterrand à la présidence de la République en 1981. En quête de reconnaissance, pendant cinquante ans, Duras s'est acharnée à forger un style, à bâtir une oeuvre : Un barrage contre le Pacifique, dont les droits cinématographiques lui permettent de s'acheter une maison à Neauphle-le-Château, Hiroshima mon amour, Les petits chevaux de Tarquinia, Moderato Cantabile, Le Ravissement de Lol V Stein, le Vice-consul et tant d'autres titres. Les succès au théâtre et au cinéma, les voyages et la reconnaissance à l'étranger l'encouragent dans son parcours ; rien ne l'arrête. Mais ce n'est qu'en 1984 qu'elle devient un auteur populaire avec L'Amant, prix Goncourt, dont plus de deux millions d'exemplaires vendus de son vivant et une cinquantaine de traductions dans trente-sept langues différentes vont faire connaître son nom dans le monde entier. La route a été longue, semée d'embûches, de passions amoureuses et de ruptures, de solitude et de lutte avec l'alcool. Grâce à une documentation remarquable enrichie d'entretiens inédits, Jean Vallier nous retrace la vie tumultueuse d'un de nos très grands écrivains qui fut aussi un auteur dramatique fêté et une réalisatrice de cinéma d'avant-garde particulièrement audacieuse.

09/2010

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Beaux arts

Venus d'ailleurs. Peintres et sculpteurs à Paris depuis 1945

“Le seul trait qui soit commun à ces artistes, c’est d’avoir un jour désiré Paris, d’y avoir fait œuvre, et de lui être resté, d’une manière ou d’une autre, profondément attaché. Ce sont des êtres de conviction et d’expérience auxquels Martine Franck rend visite. Leur apparence pourrait sembler ordinaire s’ils n’étaient pas totalement habités par le projet qui inspire leur vie. La photographe sait capter, pour chacun, ce qui fait signe : le regard, le langage des mains qui trahissent l’inquiétude ou le jeu qui est au cœur de toute œuvre (…).Certains de ces portraits affirment le vertige d’un éphémère éternel et toujours inattendu, comme ceux de Rebecca Horn ou de Yaacov Agam ; une violente détermination face à un réel qui s’impose pour Avigdor Arikha ou Raymond Mason ; la méditation de Lee Ufan sur l’acte de peindre, ou celle de Zoran Music face à la mémoire d’une humanité perdue. Martine Franck capte aussi bien Antonio Seguí, confondu dans l’alignement anthropomorphe de ses urnes funéraires précolombiennes, que la farce proliférante des créatures fictives qui semblent cerner Erró. Elle saisit l’acuité du regard de Vladimir Velickovic ou le défi de Dado face à la mort. Dans l’une de ces images, Fermín Aguayo, jeune encore, est atteint par la maladie et l’on comprend que sa fin est proche. En acceptant de se livrer au portraitiste, le modèle propose ou accepte la pose qui pourra le caractériser. Au-delà de cette première approche, Martine Franck sait surprendre chez Léonor Fini, Valerio Adami, Gao Xingjian, Christian Jaccard, Judit Reigl ou Barthélémy Toguo des attitudes simples, éternelles, qui composent autant de figures emblématiques de l’inquiétude du créateur. On y découvre rarement la nostalgie du pays perdu et l’évocation directe des aléas de l’existence comme chez Oscar Rabine. C’est sans doute l’intelligence d’un parcours accompli qui domine cette galerie de visages habités, mais aussi la modestie devant les surprises du destin, la lumière d’un entendement d’enfance ou d’une nostalgie surmontée, une ultime vivacité, le pétillement d’un regard qui affirme un possible avenir.”Germain Viatte

09/2011

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Critique littéraire

Correspondance 1926-1962

"Avant même d'être surréaliste", Michel Leiris disait avoir été "fasciné par l'espèce de linguistique amusante - comme il y a une "physique amusante"- que le futur et imprévisible académicien Jean Paulhan, alors auteur des plus discrets, esquissait dans son bref mais substantiel ouvrage, très mine de rien, Jacob Cow le pirate ou Si les mots sont des signes ". Autant dire que Leiris et Paulhan n'étaient pas sans "lieux communs": l'un et l'autre, comme écrivains, s'attachèrent tout particulièrement à la question du langage ; l'un et l'autre furent critiques littéraires, critiques d'art et, à des degrés divers, linguistes et ethnologues ; l'un et l'autre s'intéressèrent à l'oeuvre de Raymond Roussel, Antonin Artaud, Laure, Jean-Paul Sartre... Si l'on découvre, dans cette correspondance quelques autres sujets de complicité, apparemment plus futiles - les boules, la nage, la tauromachie, les voyages, la peinture contemporaine -, il est ici essentiellement question de l'oeuvre de Leiris, de ses relations réservées de jeune auteur, puis d'écrivain confirmé, avec l'attentif éditeur et directeur de revues qu'était Paulhan. Ainsi, à l'occasion de la publication de Miroir de la tauromachie, le dialogue entre les deux hommes trouve-t-il son point d'équilibre en même temps que d'affrontement : "Je trouve très forte et très juste, reconnaît Jean Paulhan le 25 août 1939, votre tentative d'explication par la bande de la beauté littéraire. Ne pensez- vous pas, s'il est si rare de nos jours d'attaquer franchement le problème littéraire (je veux dire : d'expression), que la cause en pourrait bien être - malgré tant d'apparences contraires -- qu'il est aussi le plus dangereux ? " A cette réflexion de l'auteur des Fleurs de Tarbes, Michel Leiris fait un sort : "Le problème littéraire représente-t-il un vrai danger, c'est ce que je me demande... L'une des grosses questions qui m'embarrassent depuis longtemps est la suivante : où trouver, dans l'écriture, quelque chose qui soit l'équivalent de ce que sont les cornes pour le travail du torero ? est-on bien réellement fondé admettre comme un équivalent de ces cornes tout ce qui est, pour celui qui s'exprime, possibilité de "déchirement"? "

01/2000

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ouvrages généraux

L'exil des collabos. 1944-1989

Ministres à Vichy, chefs de police, patrons de presse, speakers de radio, acteurs de cinéma ou simples quidams, ils sont partis au mois d'août 1944 dans les wagons de l'ennemi, puis ils se sont cachés. Leur exil a duré 45 ans pour certains ! Yves Pourcher nous offre ici une galerie de naufragés de l'histoire. Ils partent de France dans les wagons de l'ennemi. Leurs routes les conduisent à Sigmaringen, Baden Baden, Vienne, sur les bords du lac de Constance et dans toute l'Allemagne. Au milieu des ruines, fidèles à leurs idées, ils sauvent leur peau. Certains y parviennent, d'autres sont rattrapés par la justice, condamnés, exécutés. Les plus chanceux continuent encore : en Espagne, en Italie, et de l'autre côté de l'Atlantique, Argentine, Brésil, Canada où ils vivent en ruminant le passé. Ils font le tour du monde des collabos. Hôtels suisses, monastères italiens, auberges espagnoles, cafés de Buenos Aires... Dans ces lieux on croise, entre autres, Raymond Abellio devenu précepteur du fils de Jean Jardin, le nageur Jacques Cartonnet, l'académicien Abel Bonnard qui écrit pour La Vanguardia, le sinistre Darquier de Pellepoix qui finit près de Málaga, l'acteur Robert Le Vigan qui, après avoir suivi Céline, rejoint l'Argentine et vivote à Tandil. Le dernier de ces exilés, Paul Touvier, n'est arrêté qu'en 1989. A côté des grands noms de collabos apparaît toute une série de personnages sur lesquels l'histoire avait, jusqu'à présent, omis de se pencher : le garde du corps de Déat, Jacques Bourin, devenu fou ou feignant de l'être, le SS Robert Blanc, qui écrit des livres sur le protestantisme, le journaliste Axel de Holstein et sa maîtresse Geneviève du Boys, confortablement logés à Madrid, l'énigmatique René Bonnefoy, alias BR Bruss, journaliste de Laval devenu un maître de la science-fiction, etc. L'exil de cette troupe, véritables " gueules cassées " de la Collaboration, finit donc par une errance où, le plus souvent, ne transparaissent que le désordre de l'histoire et la course pathétique des vaincus.

03/2023

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Littérature française

L'Assemblée nationale et moi

THierry Laget a pratiqué, pendant un quart de siècle et dans l’un des hauts lieux supposés de la joute oratoire et du discours, l’hémicycle de l’Assemblée nationale, l’art de se taire que célébrait l’abbé Dinouart. Cet exercice a eu pour corolaire un don de l’observation qui tend à prouver que, des deux bouts de la lorgnette, le petit est parfois le bon. Acteur de la vie politique — à son corps défendant —, détenteur de nombreux secrets d’État, il a préféré tout oublier pour se concentrer sur des questions que personne avant lui n’avait osé aborder : à quoi ressemblent et à quoi servent les chaussettes des ministres et des députés ? qui croise-t-on à trois heures du matin dans les couloirs du Palais-Bourbon ? quelle langue parlent exactement les parlementaires ? pourquoi n’a‑t-on pas purifié l’hémicycle après que des nazis l’eurent profané en 1940 ? quel est le rôle des machines dans l’activité législative ? peut-on établir un lien entre les circonscriptions, les fromages et leurs représentants ? les rapporteurs généraux du budget auraient-ils de superpouvoirs ? comment le silence peut-il survenir dans le temple de la parole ? quel est le destin de l’individu confronté à la loi de la foule ? 


Esquissées, en quelques traits d’une langue aux subtilités, reconnaissons-le, plutôt aristocratiques, nous voyons sous les colonnes flotter les silhouettes de députés fameux — Édouard Balladur, Nicole Catala, Patrick Roy, Henri Emmanuelli, Dominique Perben, Jean-Pierre Brard, Jean Lassalle, Didier Migaud, Nicole Bricq, Raymond Forni, Michel Crépeau, Gilles Carrez, Patrick Devedjian, et d’autres moins glorieux — sans omettre celle du député inconnu, dont personne, pas même les huissiers, ne saurait dire le nom et dont on n’a jamais entendu la voix. 


Cet usage d’un humour impassible, qui fait leur part au rêve, à l’histoire et à la littérature, compose un tableau qu’il serait imprudent de classer simplement dans la colonne de l’antiparlementarisme primaire, mais qui ne manquera pas d’instruire tout citoyen curieux ou inquiet de ce que l’on appelle la démocratie.

05/2024

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Histoire de France

Abel Danos, dit "le Mammouth". Entre Résistance et Gestapo

Le 14 mars 1952, le truand Abel Danos, dit " le Mammouth ", tombait sous les balles d'un peloton d'exécution dans les fossés du Fort de Montrouge en criant " Vive la France ! ". Un cri inattendu, puisque Danos avait été condamné à mort pour trahison. Avec cette condamnation, la France tournait une des pages les plus noires de son histoire : celle de la " Gestapo française de la rue Lauriston ", dont le chef, Henri Lafont, avait lui-même été fusillé en compagnie de l'ex-policier Bonny quelques années plus tôt. Le condamné avait contre lui un dossier des plus épais : outre ses trop nombreuses condamnations, ses évasions et sa participation au sanglant " premier hold-up de l'Occupation ", il avait accumulé un lourd passif au sein de la " Carlingue " : opérations contre le maquis, pillage, meurtres. Les juges l'avaient condamné sans état d'âme en accordant toutefois " des circonstances atténuantes ". Derrière le " tortionnaire ", le " tueur à gages de la Gestapo " que la police, relayée par la presse, s'était acharnée à dépeindre, existait-il quelques éléments qui auraient pu faire pencher l'autre plateau de la balance ? Certains témoignages, en particulier celui de son ancienne maîtresse Hélène Maltat, affirmaient en effet que Danos s'était engagé, dès 1941, aux côtés du commissaire Blémant du contre-espionnage français, et qu'il avait appartenu au réseau Marco-Polo en 1944. L'affaire Danos n'était-elle pas aussi simple ? Après quatre ans de minutieuses recherches, Eric Guillon rouvre le dossier. A travers l'histoire de Mammouth défile une galerie de personnages parmi les plus grands du banditisme français : Pierre Loutrel, dit " Pierrot le Fou ", le " Grand " Jo Attia et Georges Boucheseiche, qui forment avec Danos l'ossature du redoutable " gang des tractions avant " ; le " Chauve " Jean Sartore, gestapiste décoré pour faits de Résistance, Raymond Naudy, l'ancien maquisard et tueur de gendarmes, Roger Lentz, l'associé de toutes ses cavales, mais aussi " Mimile " Buisson, l'ami et le complice de la rue de la Victoire, qui le livra au commissaire Chenevier... Ou encore Auguste Ricord, Joseph Rocca Serra, André Jolivot, Jean Rossi, Charles Cazauba, Alex Villaplana et des dizaines d'autres figures d'un Milieu disparu.

09/2006

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Enseignement primaire

Le Bibliobus n° 12 CP/CE1 Cycle 2 Parcours de lecture de 4 oeuvres littéraires : Les trois boucs, conte populaire norvégien ; Henri tête-en-l'air de Christel Desmoineaux ; Les blagues de Toto de Thirry Coppée ; Ouh ! La menteuse ! de Leslie Bedos. Cahier

Ce cahier d'activités, correspondant au recueil de textes, permet de lire et comprendre, lire et dire, lire et écrire. Ce cahier tout en couleurs propose, pour chaque oeuvre, un parcours de lecture . Outre la compréhension des textes, la production d'écrits, la mise en place de débats, ces séquences proposent l'étude de textes en réseau, un travail sur l'image et des activités de recherche sur Internet.
Les prolongements pédagogiques offrant une aide concrète à l'exploitation de ce cahier sont téléchargeables gratuitement sur le site.

10/2005

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Comics divers

Star Wars - Dark Droids Tome 2 : Executor Extirpatus

L'Etincelle Eternelle a fusionné avec des droïdes et se répand comme un virus à travers la Galaxie. La Rébellion comme l'Empire, sont la cible de ce nouvel être et nul ne peut s'opposer à sa faim grandissante de pouvoir. C-3P0 a déjà été contaminé, qui sera la prochaine cible de la menace droïde ? Les comics Star Wars se déroulant entre L'Empire Contre-Attaque et Le Retour du Jedi sont proposées dans de copieux volumes depuis le début de War of the Bounty Hunters. Après la trilogie sur Qi'ra, ce nouveau récit crossover (à noter que les liens entre les séries sont très marqués ici) s'empare des droïdes dans une ambiance horrifique.

04/2024

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Critique littéraire

Antiquités romaines. Tome 6 Livre VI, Edition bilingue français-grec ancien

Avec le livre VI de ses Antiquités Romaines, Denys d'Halicarnasse, historien grec et professeur de rhétorique de la période augustéenne, entreprend le récit des événements qui eurent lieu au cours des années 497 à 493, selon la chronologie adoptée par l'auteur (qui diffère légèrement de celle adoptée par Tite-Live). Cette période, qui s'étend sur cinq consulats, est marquée par les deux événements majeurs que sont la bataille du lac Régille opposant Rome aux cités latines et la sécession de la plèbe sur le mont Sacré, laquelle aboutit à l'institution du tribunat de la plèbe. La victoire des Romains au lac Régille marque l'échec définitif de la famille royale des Tarquins, alliés aux cités latines, pour reprendre le pouvoir à Rome. Le vieux roi achèvera par la suite sa vie, exilé dans la cité campanienne de Cumes. La seconde section du livre est centrée sur la montée progressive des tensions entre plèbe et patriarcat à Rome. Le soulèvement de la plèbe est présenté comme un drame qui s'achève par le discours de Menenius Agrippa, morceau d'éloquence comprenant la célèbre allégorie des membres et de l'estomac. Denys a recours pour décrire le conflit interne à la cité romaine à des concepts hérités de la pensée grecque. Ainsi, la sécession de la plèbe est décrite comme une stasis qui rappelle le récit des massacres fratricides des Corcyréens durant l'été 427 avant J. -C. chez Thucydide. L'édition du tome VI des Antiquités Romaines de Denys d'Halicarnasse dans la Collection des Universités de France comprend le texte grec de l'historien accompagné de la traduction de Jacques-Hubert Sautel. Le texte est précédé d'une riche introduction dans laquelle sont abordés divers aspects intéressants de l'oeuvre de l'historien, tels que le personnel politique présent dans le récit, le vocabulaire employé pour décrire les événements politiques et l'intérêt historique et littéraire de l'oeuvre. Enfin, le lecteur trouvera à la fin de cette notice un exposé de la tradition manuscrite du texte ainsi que des principes qui ont régi son édition.

05/2016

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Véhicules

Le train

"Les Trains", un titre pour découvrir le monde ferroviaire, différents trains et comment se passe un voyage en train, de l'achat du billet à son compostage en passant par l'arrivée à la gare, la montée sur le quai, l'installation dans sa voiture, la découverte du wagon-restaurant et le personnel à bord. "Mes p'tits docs", la collection de documentaires qui se racontent comme des histoires et accompagnent les enfants dans leur découverte du monde. Pour connaître plusieurs métiers du secteur ferroviaire 32 pages pour apprendre, entre autres, que les conducteurs de train prennent leur service très tôt et conduisent chaque jour les machines qui leur ont été attribuées : trains de marchandises ou trains de voyageurs. Dans leur cabine, ils restent également très concentrés durant tout le voyage. Les mécaniciens, eux, inspectent les grosses locomotives et les rapides TGV. Tout doit fonctionner parfaitement. Aux guichets de la gare, les agents renseignent les clients sur les horaires et les trajets. Sur les quais, le chef de train vérifie que tous les voyageurs sont à bord et siffle le départ. A partir d'un poste d'aiguillage, les agents de manoeuvre dirigent chaque rame sur les bons rails : la fluidité et la sécurité de chaque trajet en dépendent. D'autres agents, depuis le centre de régulation, surveillent l'ensemble du réseau et disposent pour cela de matériel à la pointe de la technologie. A l'intérieur du train, les contrôleurs valident les billets et aident à trouver la voiture dans laquelle on va voyager ou la place où on doit s'asseoir. Chacun veille à sa mission pour que tout fonctionne ! Différents modèles présentés, pour tous les petits fans d'engins ferroviaires Un titre pour découvrir et voir aussi différents modèles - train de marchandises, train de voyageurs, train régional, TGV, train japonais à la vitesse folle (Shinkansen 700 ou Alfa X), train nord-américain long, spacieux et confortable (California Zephyr) ou vieil engin comme la locomotive à vapeur, qui fêtera bientôt 100 ans... -, ici il y en aura pour tous les goûts ! Tous les petits fans d'engins ferroviaires seront séduits !

06/2023

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Criminalité

Lucky Luciano, testament

Petit immigré sicilien dans le New York des années 1900, Luciano fait les quatre cents coups avec d'autres gamins du Lover East Side : Meyer Lansky, qui restera son ami, Frank Costello ou Rugsy Siegel. Viendront ensuite Al Capone, Vito Genovese, Alberto Anastasia, Dutch Schultz ou Nucky Johnson. C'est le temps du trafic d'alcool, des braquages et des règlements de comptes. En 1920. Luciano rejoint la famille d'un des parrains de New York. Il veut bousculer les vieilles traditions de la mafia. Son projet de syndicat du crime et son sens aigu de la stratégie l'amènent à devenir après une guerre sanglante le chef des cinq familles de Cosa Nostra. Il est alors l'un des hommes les plus puissants d'Amérique, même lorsqu'il est incarcéré après avoir été lâché par Franklin Roosevelt qu'il a contribué pourtant à faire élire... Lorsque les Etats-Unis s'engagent dans la Seconde Guerre mondiale. Lucky Luciano profite de la situation. Il raconte dans son livre comment, en exerçant un incroyable chantage sur les autorités américaines, il obtiendra une libération anticipée. En 1946, à Cuba, alors aux mains de la mafia, Luciano organise la conférence de La Havane qui réaffirme son leadership sur le syndicat du crime. Considérant les énormes bénéfices potentiels d'un marché en pleine expansion, il va à la fin de sa vie tisser des liens avec les mafias italiennes, et organiser le trafic international de stupéfiants avec les trafiquants corses et la pègre marseillaise. Hollywood s'intéresse à sa légende : en 1961 le producteur Martin Gosch imagine avec Luciano un scénario basé sur la vie du parrain. Le film ne verra jamais le jour tant la mafia américaine craignait ses révélations. Alors, à la veille de sa mort, le parrain dicte cet incroyable testament à son ami Martin Gosch et au journaliste Richard Hammer. C'est à partir de ces mémoires que Mario Puzo et Francis Ford Coppola ont créé le personnage mythique de Don Corleone dans le Parrain. C'est à partir du testament de Lucky Luciano que Sergio Leone a imaginé Il était une fois l'Amérique.

02/2022

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Sciences historiques

Guide du Paris tragique & insolite, du Moyen-Age à aujourd'hui

L'envers de la ville lumière par l'inventaire des lieux maudits. de mémoire, de souffrance patibulaires, hantées ou des faits divers retentissants. Après avoir longtemps exploré les sous-sols de la capitale dans leurs moindres recoins, l'auteur, historien de passion, traqueur de l'insolite, chasseur de fantômes, a refait surface, battu le pavé, ratissé avenues, places, ruelles, fouiner dans tous les arrondissements du Paris médiéval et contemporain pour en exhumer leurs secrets, retrouver les traces sanglantes des plus grands criminels. Les investigations de ce titi-parisien ont abouti au recensement de 263 lieux obscurs, patibulaires, maudits, mystérieux, hantés, sinistres, de mémoire ou marqués par des événements tragiques, tous minutieusement classés par arrondissement et localisés avec précision. Si le tableau brossé sans concessions par Philippe Laporte sur l'envers de Paris, la ville d'art et de culture, la ville de plaisir et de lumière, du luxe et de la mode, première destination touristique au monde, n'est pas le premier en son genre, il se démarque des précédents guides par la révélation de faits inédits ou rarement évoqués. Ainsi, saviez-vous que des trains nazis avaient été attaqués par des résistants, qu'un célèbre musée parisien possède des livres reliés en peau humaine, qu'il existe une succursale des Catacombes ignorée du public aux portes de Paris , qu'un pont dans le XIXe arrondissement est surnommé le " pont des suicidés " ? L'auteur a rouvert les pages sombres de l'histoire parisienne passées à la trappe, comme cette annexe d'un camp nazi dans le XIIIe arrondissement, ou les cendres de plus d'une centaine de résistants mélangées avec du mâchefer utilisé comme couche de remblai pour la réfection des boulevards des Maréchaux dans les années 1950. Tantôt macabres tantôt cocasses ou franchement drôlatiques, de nombreuses anecdotes dénichées dans les gazettes ou dans des fonds d'archives agrémentent et enrichissent la lecture de ce guide. Ames sensibles, ne pas s'abstenir ! Philippe Laporte s'est vu décerner le prix Haussmann 2002 pour l'ouvrage collectif Atlas du Paris souterrain (Editions Parigramme). Il est aussi l'auteur de L'Aqueduc Médicis, ses souterrains entre Rungis et le palais du Luxembourg, aux Editions OCRA, 1998.

08/2020

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Littérature française

D'une Guyane. Le Singe rouge & La Biche Blanc

L'Amazonie française, qui ne se résume pas au mythique "enfer vert" de la forêt et des fleuves, alimente un imaginaire souvent fantasmatique. L'homme, ce chasseur, y a entamé un voyage, exploration également littéraire de la forêt originelle qui semble le happer en sa solitude au fil d'un itinéraire dont nous finissons par nous demander, presque envoûtés, s'il a jamais un jour réellement été tracé. Dans la forêt guyanaise vit ainsi le marcheur, subsistant de pêche et de chasse, d'aliments prélevés au hasard de ses tribulations. La verdure s'élance, se soulève, puis verse, décroît, décline, choit au long cours de vastes cycles. Le souvenir d'une inconnue faisant bientôt corps avec la selve s'évanouit, tandis que la marche est lente et que la forêt se livre dans ses moindres détails. Ou bien devrait-on parler d'une lente perambulation au cours de laquelle la marche devient divagation, le désir toujours plus inassouvi, la mémoire, toujours plus défaillante et l'expédition, une traversée poétique ? "C'est ainsi qu'on lui proposa un jour d'emmener une seule personne, mais pour un long périple sur la Mana, cette magnifique rivière qui conserve encore intacts nombre de ses sortilèges. N'ayant rien de plus attrayant en vue, il accepta, décidant de ne prendre aucun de ses coéquipiers d'occasion, le Boni Titou, le Hmong Tcho ou Basilio l'Indien brésilien ; la coque d'aluminium suffirait à un équipage si réduit, même si le petit hors-bord rendrait les premières journées fastidieuses sur les eaux encore vastes et fréquentées — ce qui lui importait personnellement était d'être sur l'eau, et tant pis si le vacancier en quête d'aventure en pâtissait. C'était en fait une excellente occasion de vadrouille, essence payée, dans les hauts du fleuve : pourvu que son client ne soit point trop pénible à vivre, il pourrait même, sous prétexte d'excursion, faire cette reconnaissance projetée depuis longtemps sur certaine branche perdue des mémoires, et où cependant l'épopée de l'or avait culminé autrefois. Jusqu'à ce que, la date du départ lui ayant été précisée, il apprît que ce passager était une femme."

06/2021

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Bibles

Paul de Tarse - Volume 3. Les Pastorales ; Epîtres aux hébreux ; conclusion générale

Les éditeurs qui se trouvaient devant un recueil de dix lettres de Paul, bouclé grâce à la belle porte de sortie, à savoirEphésiens, ont cherché à intégrer encore trois autres lettres, nées quelque peu plus tardivement. Elles étaient fictivementadressées à deux des meilleurs collaborateurs de lapôtre : Timothée et Tite. Elles cherchaient à répondre à de nouvellesquestions posées par des contextes sociaux et culturels nouveaux. La voix est de Paul mais la main rédactionnelle des troisépîtres diffère de celle de lapôtre de Tarse. On a appelé cette littérature : "Paul après Paul" (Yann Redalié). Nous voilà en face dun ensemble de treize lettres. 7 et 10 ou 12 sont des chiffres heureux, mais 13... ? Quatonfait, selon toute vraisemblance ? On a édité sous le nom de Paul un ensemble dhomélies quon a regroupées en une grandeconstruction nouvelle, et léditeur a cherché a imiter ici et là, et notamment en finale, la manières épistolaires de faire de lapôtre. Lhomélie prend vers la fin du texte toutes les allures dune exhortation paulinienne, et sa manière à lui de prendre congé de sesdestinataires. Ainsi se boucle un corpus remarquable de quatorze lettres pauliniennes qui recevront peu après le corpus des septlettres dites "Catholiques" : Jacques , 1 et 2 Pierre , 1, 2 et 3 Jean et Jude. Cest sans doute à Rome que ce travail éditorialsest fait, encore avant la fin du premier siècle. Historiquement, le noyau le plus ancien du Nouveau Testament, avant mêmelexistence du corpus des quatre évangiles, est ce remarquable corpus décrits pauliniens. Chronologiquement les écritsauthentiques de Paul ont pris forme déjà à peine vingt ans après la mort de Jésus, vers lan 5051. Le premier évangile, celuiselon Marc, suppose la destruction du Temple et date dun quart de siècle plus tard. A propos de l'auteur : P. Benoît Standaert est moine bénédictin du monastère de SaintAndré à Bruges, entré en 1964. Après des études à Anvers, Rome, Jérusalem et Nimègue en philosophie, philologie classique, théologie et spécialisation biblique, il a enseigné lEcriture sainte et la Christologie à lInstitut international Gaudium et Spes, au monastère de Bruges, donné des cours sur le Nouveau Testament à Rome (Saint Anselme) et à Bangalore (Sint Peters Seminary).

11/2021

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Littérature française

Le Labyrinthe du caméléon

Andréas, après un rêve prémonitoire, rencontre à La Paz un mystérieux chaman, qui lui révèle qu'il fut jadis Luna, prêtresse d'un temple de la Lune, sur le lac Titi-kaka, l'amante de Fils de Inti. A Cuzco, la réalité de cette existence se confirme. La certitude absolue s'impose lorsque Andréas, avec sa compagne Noémie, visite le Temple du Soleil, puis le Temple de la lune, sur les îles du lac. Des coïncidences troublantes lui prouvent qu'ils se croisèrent dans maintes autres incarnations. Ainsi fut-il Iljir, gitan amoureux de la belle Sûrya, indienne qui fut jadis Fils de Inti. Iljir dut fuir le continent indien et partit avec toutes les tribus gitanes dans la grande migration qui les mena jusqu'en Andalousie. Mais il mourut en chemin du chagrin qui fut le sien en abandonnant Sûrya. Alors il découvre que tous les pays où il a vécu ou qu'il a visités dans cette existence, il les a connus en d'autres temps et qu'il y a toujours croisé les mêmes personnes qu'il connaît maintenant... Et le roman nous mène tour à tour dans les forêts froides de Russie où il fut moujik, dans la France du Moyen Age où il fut proxénète. Parti enseigner au Bénin, il découvre la certitude d'avoir vécu dans ce royaume, d'y avoir été réduit en esclavage et déporté dans les bayous de l'embouchure du Mississipi et de là dans l'île de Karukera, l'actuelle Guadeloupe. Et maintes autres aventures surprenantes, maints événements dramatiques au cours desquels il croisa Sûrya, Noémie et d'autres personnes encore : son actuelle épouse Carmen, qu'il connut jadis en Grèce, le Cheik au turban vert connu à la mosquée de Cordoue, Axelle la yoruba blanche dont il fut le frère sous le nom de Yago, Astrid qui fut sa compagne lorsqu'il était chamelier berbère... Et d'autres personnages hauts en couleur. Jusqu'à la métamorphose finale, le baptême de l'Eau et du Feu, enfin l'ouverture de la Porte du Soleil...

09/2013

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Critique littéraire

Bibliothèque historique. Fragments Tome 3 Livres XXVII-XXXII, Edition bilingue français-grec ancien

Le tome III des Fragments de la Bibliothèque historique de Diodore de Sicile réunit les restes précieux et relativement nombreux des livres XXVII-XXXII. Les "fragments" proprement dits nous sont parvenu par le canal des Extraits constantiniens (dont ne subsistent que quatre volumes). Ces Extraits ont préservé soit des sentences morales sorties de leur contexte, soit des anecdotes, soit encore des épisodes historiques de quelque ampleur. S'y ajoutent des témoignages indirects tirés d'auteurs byzantins qui résument Diodore, comme Photius, ou en tirent la matière de leurs propres chroniques, comme Georges le Syncelle. Les livres XXVII-XXXII couvrent trois quarts de siècle, depuis le retour d'Hannibal en Afrique à la fin de la IIe guerre punique jusqu'à la destruction de Carthage et de Corinthe en 146/5 av J-C. C'est un moment important de l'histoire méditerranéenne puisque Rome abat la puissance séleucide en Asie, détruit le royaume de Macédoine et l'empire de Carthage et, à l'autre bout de la Méditerranée, réduit les Celtibères et les Lusitaniens. Il est admis que ces livres dérivent de Polybe. C'est en partie vrai, mais l'examen des textes réédités par nos soins montre que l'influence de Polybe est indiscernable dans les livres XXVII-XXVIII. Pour les livres XXIX-XXXII, des concordances apparaissent certes entre Polybe et Diodore, mais on constate aussi que celui-ci résume son modèle en l'adaptant à son propre dessein et n'hésite pas à modifier en la rajeunissant son interprétation des événements. Dans certains cas, il dit même autre chose que son modèle supposé, ce qui oblige à nuancer l'opinion reçue. Pour toute cette période de l'histoire et tout particulièrement pour les décennies où Tite-Live fait défaut, ces fragments constituent une source de valeur en dépit de son caractère incomplet. Il importait donc d'en donner une édition moderne accompagnée d'analyses et de notes historiques, en faisant apparaître, comme nous l'avions fait pour le tome III paru en 2006, le degré de fiabilité des textes, révisés et corrigés de manière à les rendre intelligibles.

09/2012

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Beaux arts

Les Etrusques

La civilisation étrusque naît à la fin de l’âge du bronze, dans les régions de l’Italie qui correspondent aujourd’hui à la Toscane et à une partie du Latium. Elle s’étendra au cours des siècles suivants à la Campanie septentrionale et à la région du Pô. Elle finira par être totalement absorbée par Rome. La fascination qu’elle a exercée dès l’époque romaine tient à l’aura de mystère qui l’entoure, due à l’absence complète de sources écrites directes, et à des découvertes extraordinaires, qui attestent une grande richesse artistique. C’est ainsi qu’en 1553, la construction des remparts d’Arezzo entraîne une trouvaille étonnante : une sculpture que l’on a appelée la Chimère, fabuleuse créature à tête de lion et queue en forme de serpent, sur le dos de laquelle surgit une tête de chèvre. Nombre de monuments et objets seront progressivement mis à jour, en particulier des tombeaux qui recèlent des peintures murales révélant bien des aspects de cette culture. Ces vestiges, auxquels il convient d’ajouter les témoignages des Anciens, qu’il s’agisse de Diodore de Sicile, d’Homère, de Tite Live ou de Strabon, nous apprennent que le monde étrusque se caractérise par son urbanisation, qui ira jusqu’à la création de cités-État, puis de dodécapoles, système fédérant entre elles douze villes. Ils nous montrent également des savoir-faire raffinés en matière d’artisanat – céramique, bucchero, orfèvrerie – et dans d’autres domaines comme la métallurgie ou l’exploitation de mines. L’abondance de sanctuaires est le signe d’une forte religiosité, marquée par le culte des ancêtres ; elle nous renseigne sur les rituels et sur le panthéon. Enfin, les Étrusques marqueront l’histoire de leur temps en dominant les mers. La civilisation étrusque est sans doute la plus brillante des civilisations de l’Italie avant les Romains. Elle rayonna pendant sept siècles entre le VIIIe et le IIe siècle avant Jésus-Christ et connut son âge d’or au cour du VIe siècle, il y a maintenant plus de 2 500 ans.

03/2010

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Sciences historiques

Retrouver ses ancêtres corses

Michel Vergé-Franceschi, avec la collaboration d'André Flori, de Christiane Padovani et de Philippe Lucchetti, répond à la question : comment retrouver ses ancêtres "Corses" ? Ce qui ne veut pas seulement dire "en Corse" car les Corses ont toujours été une immense diaspora omniprésente dans l'ensemble du Bassin méditerranéen. "Il n'y a pas un événement en Méditerranée où il n'y ait pas un Corse de mêlé", écrivait Fernand Braudel. A Alger, Oulet-Fayet, Tunis, Sousse, Casablanca, Fèz ou Saigon, les Corses ont toujours été partout et, pour commencer, à Marseille et Livourne. Les ancêtres corses se trouvent donc dans des archives éclatées aussi bien à Gênes qu'en Corse, à Marseille ("première ville corse de Méditerranée" avant Livourne), sans oublier Naples ou la Toscane, Séville, l'Andalousie et Madrid. L'objectif du livre est donc d'aider le chercheur à retrouver son aïeul corse, que ce soit dans un registre paroissial insulaire ou sur les piliers de l'Arc de Triomphe à Paris. La Corse est une île, un espace géographique où l'on accoste et d'où l'on appareille : les Bonaparte arrivent de Sarzana à Ajaccio en 1511, les Ornano et les Istria revendiquent des origines romaines (Colonna), Paoli prétend que ses ancêtres venaient d'Ombrie et le grand chroniqueur corse Filippini de 1594 dit avoir un trisaïeul venu de Sardaigne. La Corse c'est 50 000 habitants sous Diodore de Sicile. 300 000 aujourd'hui sans compter les 200 000 établis à Marseille et trois fois plus dans le monde. La Corse "fabrique" des Corses. Seuls les Etats-Unis ressemblent à ce gigantesque melting pot insulaire... C'est peut-être à cet extraordinaire mélange que les Corses doivent leur faculté d'adaptation partout, dans la chanson (Tino Rossi), le cinéma (Laetitia Casta), la politique (Charles Pasqua), la médecine, le barreau, les lettres (Paul Valéry). Héritiers de Sampiero Corso au service des Médicis, de Paoli mort à Londres, de Napoléon l'Européen, ils ont hérité d'un sentiment extraordinaire de tolérance au point que c'est la seule région française à ne pas avoir livré un Juif pendant la Seconde Guerre mondiale... à l'exception d'un cas isolé, victime non des Corses mais... d'une erreur...

01/2016

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Histoire de France

La dernière division. Sacrifiée à Soissons pour sauver Paris (27 mai 1918 - 5 juin 1918)

Emergeant de la brume, des silhouettes casquées et grisâtres franchissent l'Ailette et s'emparent des crêtes du Chemin des Dames, sévèrement bombardées les heures précédentes. Trois jours plus tard, les Allemands atteignent la Marne et menacent Paris, comme à l'été 1914. Surpris, le commandement français doit improviser pour endiguer coûte que coûte la déferlante que personne n'attendait sur cette portion du front. La bataille se raidit sur l'aile droite de l'offensive allemande et Soissons devient rapidement une charnière pouvant ouvrir la route vers Paris. Stationnée à Saint-Dié dans les Vosges, la 170e division d'infanterie est en manoeuvre dans la forêt de Compiègne lors de ces événements. La " p'tite dernière " de l'armée française est aussitôt jetée dans la fournaise à Soissons... Avec "La dernière division", l'auteur, s'appuyant sur les archives officielles et les écrits inédits laissés par les protagonistes dont il a retrouvé les familles à l'issue de longues recherches, vous fait revivre heure par heure un épisode méconnu de l'histoire qui aurait pu modifier le cours de la guerre, à un moment où les Allemands bénéficiaient de la supériorité numérique, juste avant que les Américains n'entrent en lice. Vous découvrirez comment l'un des secteurs les plus emblématiques du Chemin des Dames a si facilement été reconquis, puis vous suivrez la 170e division dans la Cité du vase et sur les rives de l'Aisne, tout en faisant connaissance avec des hommes dont l'histoire avait déjà retenu les noms, comme l'aspirant Louis Jaurès, fils du parlementaire socialiste Jean Jaurès assassiné le 31 juillet 1914, ou le lieutenant Léon Forzinetti dont le père fut le tout premier défenseur du capitaine Dreyfus. " Sacrifiée ", la 170e division a payé le prix fort avec la perte de plus du tiers de ses effectifs et une ingratitude du commandement qui releva ses chefs parce qu'elle avait été contrainte de reculer sans pour autant concéder la victoire à l'adversaire. Or, cette résistance opposée jour et nuit durant une semaine a sans doute permis au général Foch de s'organiser et de rassembler les forces nécessaires pour lancer une contre-attaque victorieuse, celle qui débouchera sur l'armistice quelques semaines plus tard...

01/2018

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Santé, psychologie

L'hôpital

L'hôpital est souvent un lieu synonyme d'inquiétude pour les tout-petits. Ce "P'tit doc" explique son fonctionnement et montre ce qui s'y passe pour rassurer les enfants. Trente-deux pages pour découvrir ce lieu, le personnel qui y travaille et tous les services qui le composent, de l'accueil aux salles d'examen, en passant par le bureau des anesthésistes, la salle d'opération, la salle de réveil, la chambre pour passer la nuit, la salle de jeu pour les enfants... C'est parti pour une visite guidée de l'hôpital ! "Mes p'tits docs", la collection de documentaires qui se racontent comme des histoires et accompagnent les enfants dans leur découverte du monde. Un titre qui présente le milieu hospitalier dans son ensemble Pourquoi on s'y rend, qui y travaille, quels sont ses différents secteurs (la salle d'attente, les admissions, les consultations, les urgences, la chirurgie, la pédiatrie...), comment ça se passe quand on y passe un examen ou qu'on y reste quelques jours... Un titre informatif et qui rassure : quand on comprend, on a moins peur ! Un livre pour désamorcer des sujets qui peuvent être sources d'inquiétude pour les enfants et leurs parents. Pour s'informer avant une première visite ou un premier séjour à l'hôpital A travers des exemples précis mais qui ne font pas peur - recoudre une petite plaie, se faire poser un plâtre, des diabolos dans l'oreille, se faire opérer de l'appendicite - l'enfant découvre le milieu hospitalier et les soins qu'il pourra y subir. En suivant une petite fille qui se fait opérer de l'appendicite ou un petit garçon qui se fait poser des diabolos dans les oreilles, les enfants verront comme se passe une opération : comment on se prépare avant (douche, doudou et habits propres, être à jeun), comment ça se passe pendant (l'anesthésie, la salle d'opération, la salle de réveil) et après (la chambre pour passer la nuit, le plateau-repas, les parents qui peuvent rester dormir, la gestion de la douleur, les soins post-opératoires, la salle de jeu...). Un ouvrage parfait pour tout savoir du lieu et informer tous les enfants qui veulent se renseigner avant d'y aller.

02/2024

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Photographes

Bettina

Artiste mythique du New York des années 1960, Bettina Grossman (1928-2021) a développé pendant plus de soixante ans une oeuvre prolifique passant de la photographie, à la sculpture, du cinéma au dessin. Cet ouvrage est le premier qui présente son exceptionnel travail photographique, nourri de la pratique d'une sculpture concep-tuelle. Personnalité excentrique totalement dédiée à son art, Bettina réside à partir de 1968 au célèbre Chelsea Hotel, suite à l'incendie de son atelier dans lequel elle perd toutes ses archives. Vivant telle une recluse dans cette communauté d'artistes, qui a vu passer aussi bien Jack Kerouac que Sid Vicious. Dans ce bouillon culturel, elle produit et accumule dans son minuscule studio une oeuvre considérable et majeure qui s'inscrit pleinement dans la grande histoire des avant-gardes artistiques du xxe siècle. Ses recherches sur la forme, qu'elle soit graphique, sculpturale ou photographique, la conduisent à expérimenter, questionner, l'idée même de processus artistique. Durant des années, images, dessins, modelages, élaborent une oeuvre singulière qui reconsidère en permanence l'idée d'oeuvre d'art. Ses pièces sont suspendues dans l'atelier, accrochées aux murs, posées à même le sol : elles envahissent l'espace dans un continuum menant au vertige, le geste artistique se fait expérience physique et visuelle. Aux confins de l'abstraction, Bettina manipule, tord, étale, étire matière, lumière et ombre. Sa pratique sérielle - sujet majeur des arts con-temporains - donne à voir un univers hypnotique et d'une grande puissance visuelle, présenté ici pour la première fois.

06/2022

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Pocket jeunesse (6 à 9 ans)

Les P'tites Poules : Album collector 5. Les P'tites Poules et l'oeuf de l'Empereur ; Les P'tites Poules et la rivière qui cocotte ; Un p'tit dodo au poulailler ; Les Cocottes ont les chocottes

C'est reparti pour de folles aventures au poulailler ! Retrouvez Carmen, Carmélito, Bélino et tous leurs copains pour voyager, rêver, frémir, et surtout rire ! Dans ce recueil, les P'tites Poules s'envolent vers l'Asie ; luttent contre de grands pollueurs puants ; réveillent un p'tit dodo dodu d'un trop grand dodo ; et frissonnent de froid et d'effroi...

02/2024