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Roberto Miguelez

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Poches Littérature internation

La ruine de Kasch

La légende de la ruine de kasch est l'histoire d'un royaume d'Afrique dont le roi était tué lorsque les astres formaient certaines configurations dans le ciel. Un jour se présenta un étranger, nommé Far-li-mas. Il faisait des récits extraordinaires qui envoûtaient tant son auditoire que les prêtres oubliaient de contempler le ciel. L'arrivée de ce conteur marqua la fin d'une ère sacrificielle : la ruine du royaume de Kasch. Mais bientôt le nouvel ordre lui-même, où était aboli le meurtre rituel du roi, allait connaître son déclin. A travers cette légende, Roberto Calasso pose la question de la légitimité du pouvoir, de la tyrannie et du sacrifice. Talleyrand, témoin privilégié de l'Histoire, guide le lecteur dans des lieux réels ou symboliques : la cour de Versailles, l'Inde des Véda, l'abbaye de Port-Royal, les galeries libertines du Palais Royal. Il a pour compagnons Marie-Antoinette, Bentham, Goethe, Fénelon, Baudelaire, Chateaubriand, un bâtard de Louis XV, Sainte-Beuve et d'innombrables autres comparses. Une étonnante vision de l'Histoire, à la fois érudite et poétique.

03/2002

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Philosophie

Communauté, immunité, biopolitique. Repenser les termes de la politique

Les communautés politiques contemporaines sont désormais de plus en plus renfermées sur elles-mêmes : la place centrale donnée à la sécurité et à la lutte contre le terrorisme dans les programmes de gouvernement, la question des vaccins, les manipulations biotechnologiques du corps humain ainsi que les guerres préventives témoignent d'un souci général et presque obsessionnel de l'auto-immunisation. Dans cet essai de philosophie politique Roberto Esposito remonte aux origines théoriques et historiques d'une idée d'Etat "immunitaire", c'est-à-dire d'une communauté qu'il fallait protéger contre toute agression ou ennemi extérieur, jusqu'au paradoxe effrayant des médecins des camps nazis qui produisaient la mort. Il faut donc éviter que celles qu'on appelle les "bio-politiques" deviennent plutôt des "thana-topolitiques", terme qu'Esposito forge pour décrire des systèmes d'immunisation qui se retournent contre les populations. En réfutant ce paradigme immunitaire, Esposito reconduit le terme "communauté" à sa racine étymologique latine de "munus", c'est-à-dire de don à l'autre : un environnement où l'instabilité, l'ouverture et l'exposition permanente à autrui sont des éléments constitutifs, à gérer par une approche politique nouvelle et non mortifère.

02/2019

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Littérature étrangère

Ca change quoi

Le G8 de Gênes, en juillet 2001. Une grande manifestation altermondialiste se déroule au moment même. La manifestation dégénère : d’abord des bagarres, des pillages, puis pendant les heurts avec la police, un jeune manifestant est tué d’un coup de pistolet par un carabinier. Le lendemain, sans justification, la police fait irruption dans l’école Diaz, où est installé le « media center » des altermondialistes, avec leur rédaction, leur radio, leur centre d’information. Quatre-vingt-dix-sept personnes de toutes nationalités sont matraquées, certaines finissent à l’hôpital, d’autres sont embarquées, torturées puis libérées au bout de plusieurs jours. Le narrateur de Ça change quoi, un journaliste, était à Gênes pendant ces journées ; il a suivi le cortège des manifestations, assisté aux bagarres. Il rapporte ses rencontres – Elisa – ses réminiscences, dans l'image d'Angela, la femme qu'il vient de quitter. Au début du livre, des années après le G8, le narrateur prend le train pour revenir à Gênes. Pour se remémorer les événements, les émotions de l’époque, pour comprendre ce que le temps a déposé en lui, il s’enferme dans la chambre d'un hôtel et se « repasse le film » du G8, grâce tout ce que peut offrir la technologie de l’information du XXIe siècle; Ça change quoi est aussi le roman d’un événement – le G8 de Gênes – où les nouvelles formes de communication de masse se sont affirmées pour la première fois. Ça change quoi est une image de notre temps, avec ses mouvements de masse, sa violence politique, ses innombrables clivages, sa technologie de l’information, et les passions impuissantes des individus.

04/2010

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Littérature étrangère

Le chasseur céleste

Il fut une époque où, si l'on rencontrait d'autres êtres, on ne savait pas avec certitude s'il s'agissait d'animaux ou de dieux ou de seigneurs d'une certaine espèce ou de démons ou d'aïeux. Ou simplement d'hommes. Un jour, qui dura plusieurs milliers d'années, Homo fit quelque chose que nul autre n'avait encore jamais tenté. Il commença à imiter ces animaux qui le poursuivaient : les prédateurs. Et il devint chasseur. Ce fut un long processus, bouleversant et irrésistible, qui laissa des traces et des cicatrices dans les rites et dans les mythes, ainsi que dans les comportements, se mêlant avec quelque chose qui, dans l'ancienne Grèce, fut appelé "le divin", tò theîon, différent mais présupposé par le sacré et par le saint et précédant même les dieux. De nombreuses cultures, éloignées dans l'espace et dans le temps, associèrent quelques-uns de ces événements, dramatiques et érotiques, à une zone du ciel, entre Sirius et Orion : le lieu du Chasseur Céleste. Ses histoires sont tissées dans ce livre et se déploient dans de multiples directions, du Paléolithique à la machine de Turing, en passant par l'ancienne Grèce et l'Egypte et en explorant les connexions latentes à l'intérieur d'un même territoire impossible à circonscrire : l'esprit. Le Chasseur Céleste est la huitième partie d'une oeuvre en cours commencée avec La ruine de Kasch (Du monde entier, 1987).

11/2020

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Littérature étrangère

La folie qui vient des Nymphes

Avant de vouer un culte à la raison, les Grecs se sont enthousiasmés pour la notion de possession. Lié aux affres de la passion, ce phénomène de " folie divine " revêt diverses formes et génère la pensée même, la poésie, la divination. Roberto Calasso se penche sur l'histoire secrète de cette notion, méprisée et attaquée par les Modernes. Il rappelle qu'elle doit son origine à la figure de la Nymphe, instigatrice de la première possession, la possession érotique, qui touche non seulement les hommes mais aussi les dieux. Il redonne du sens à ces êtres délicats et sibyllins, fascinants et terribles. Dans cet essai d'une grande modernité, d'autres oeuvres affluent, recoupant le thème de la possession, parmi lesquelles Lolita de Vladimir Nabokov, Fenêtre sur cour d'Alfred Hitchcock, ou encore Gilda de Charles Vidor.

09/2012

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Littérature étrangère

Un petit roman Lumpen

Dans ce court roman, Roberto Bolaño abandonne les territoires qui ont marqué son parcours et son imaginaire personnel pour se déplacer vers la ville de Rome. C'est le décor où plusieurs personnages excessifs déambulent, tendus entre l'inquiétude et la folie. Après la mort soudaine de ses parents dans un accident de voiture, Bianca, la jeune protagoniste, commence en effet une véritable descente aux enfers, côtoyant la délinquance et le mal. Elle se rappelle sa vie avec son frère, tous deux adolescents au moment de la mort brutale de leurs parents. Livrés à eux-mêmes, ils abandonnent rapidement leurs études et vont essayer de survivre : Bianca, la narratrice, travaille dans un salon de coiffure, son jeune frère se fait engager dans un gymnase où il fait la connaissance de deux individus étranges, le Bolognais et le Libyen. Ces derniers finissent par proposer à la jeune fille de se prostituer à un ancien acteur de péplums, Maciste, afin de pouvoir le voler. De la même manière que le titre du roman est un écho ironique aux trois petits romans bourgeois de l'écrivain chilien José Donoso, Rome et son passé, ici rappelé par le personnage de Maciste, héros de péplum, ancienne figure du nationalisme et du fascisme italien, n'apparaissent que sous leurs aspects les plus défaits. Il n'y a plus rien d'épique, Maciste est aveugle, sa gloire n'est même plus un souvenir et il n'apparaît que parce que les deux personnages indifférenciés - le Libyen et le Bolognais - veulent le voler (est-il vraiment riche, le lecteur en doute). Bolaño recycle donc cette fin de l'épopée, du grand récit (de carton pâte), se rappelle sans doute de la prostituée fellinienne qui erre dans les Nuits de Cabiria, affirmant une nouvelle fois que l'expérience de la difficile frontière entre le bien et le mal est faite par les personnages à la marge, pasoliniens pour rester en Italie, pris entre la terreur à la solitude extrême et l'impérieuse nécessité de l'affection, comme le dit Patricia Espinosa. Le titre modeste et ironique de Petit roman lumpen ne doit pas tromper le lecteur : nous sommes bien face à une œuvre, la dernière publiée du vivant de l'auteur, où, une fois de plus, sont rassemblés des personnages touchants, luttant pour leur survie, cherchant l'amour, en équilibre au bord d'un abîme.

03/2012

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Littérature étrangère

Fidélité à l'éclair

Chaque poème a quelque chose de l'éclair. Je ne dirais pas que le poème " est " un éclair, mais qu'il y a en lui un éclair. Tel est le point de départ, il implique une exigence, mais il est très difficile d'être fidèle à un éclair, de faire en sorte que le poème s'organise, croisse comme un organisme autour de cet éclair, cette petite illumination initiale. Très difficile qu'ensuite ne vienne pas s'y ajouter tout ce qui relève du caprice, de la virtuosité de celui qui connaît le langage. Non : il faut que les choses naissent comme naît un organisme, comme elles naissent dans un organisme ; que chaque cellule en laisse passer une autre, que chaque mot, chaque silence soient à l'origine d'un autre mot, d'un autre silence, qu'ils engendrent ce cycle, cette unité qu'est aussi un poème. R. J.

11/2001

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Policiers

Le but du jeu

Ex-terreur des tribunaux, Ana Tramel n'exerce plus son métier d'avocate et végète dans sa vie professionnelle et sentimentale. Accro aux tranquillisants, elle a aussi tendance à forcer sur la bouteille et à ramener chez elle de jeunes inconnus rencontrés dans les bars. Le jour où son frère Ale l'appelle au secours, accusé d'avoir assassiné le directeur du plus grand casino d'Espagne, elle reprend du service et décide de se refaire une santé. Flanquée d'un vieil enquêteur, deux blancs-becs pas encore inscrits au barreau, une secrétaire volubile, une blonde explosive polonaise et son amie de toujours, elle remonte un cabinet dans son appartement pour attaquer un des pontes du milieu du jeu. Grande gueule attachante, Ana sait recevoir les coups mais aussi en donner, et, dans le combat entre David et Goliath qu'elle vient de déclencher, le bluff est de mise des deux côtés. Le But du jeu est une plongée vertigineuse dans l'univers des addictions en tout genre, les violences faites aux femmes et les rouages de la machine judiciaire.

05/2018

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Littérature étrangère

Le rose Tiepolo

Toute sa vie, Tiepolo aura peint sur commande pour les églises et les palais, couvrant de fresques jusqu'aux vastes plafonds de la Résidence de Würzburg ou du palais royal de Madrid. Dans son oeuvre s'anime toute la vie d'une époque - le dix-huitième siècle - qui l'admira sans se préoccuper de le comprendre. Il ne fut que plus facile à Tiepolo de lui échapper, et de livrer son secret à ses seules gravures, trente-trois Capricci et Scherzi. Chacune est comme le chapitre d'un roman noir, éblouissant et muet, peuplé de personnages hétéroclites et déconcertants : éphèbes épanouis et Orientaux ésotériques, Satyres et Satyresses, hiboux et serpents - et même Polichinelle et la Mort. De page en page, nous les retrouvons côtoyant Vénus, le Temps ou Moïse, Armide ou la cohorte des anges, Cléopâtre ou Béatrice de Bourgogne : une foule bigarrée, une troupe de bohémiens itinérants, cette " tribu prophétique aux prunelles ardentes " dont parle Baudelaire. Plus qu'un brillant intermède dans l'histoire de la peinture, l'art de Tiepolo fut une manière à travers laquelle les formes se manifestèrent, un certain style dans le déploiement de leur défi. Ses figures révèlent une fluidité sans effort ni obstacle. Toutes accédaient au ciel sans oublier la terre, incarnant une dernière fois la vertu suprême de la civilisation italienne : la sprezzatura. Nul mieux que Tiepolo ne sut donner à voir ce que Nietzsche appelait " l'Olympe de l'apparence ". Après La ruine de Kasch (1987), Les noces de Cadmos et Harmonie (1991), Ka (2000) et K. (2005), Le rose Tiepolo se présente comme le cinquième volet d'une oeuvre en devenir, dont les différents moments, fortement articulés entre eux, élaborent les matières les plus diverses, sans qu'aucun ne puisse être assigné à un genre établi. Le présent ouvrage, entre récit et essai, est enrichi de plus de quatre-vingts illustrations faisant contrepoint au texte, et réalise une véritable osmose entre l'image et le mot.

05/2009

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Littérature étrangère

L'ardeur

Quelque chose d'immensément loin de notre présent est apparu il y a plus de trois mille ans dans l'Inde du Nord : le Veda, un "savoir" qui englobait tout en lui, depuis les grains de sable jusqu'aux confins de l'univers. Cette distance transparaît dans la manière de vivre chaque geste, chaque parole, chaque entreprise. Les hommes védiques accordaient une attention adamantine à l'esprit qui les soutenait et qui ne pouvait être disjoint de l' "ardeur" à partir de laquelle, pensaient-ils, le monde s'était développé. L'instant prenait sens dans sa relation avec un invisible qui débordait de présences divines. Ce fut une expérimentation de la pensée si extrême qu'elle aurait pu disparaître sans laisser aucune trace de son passage sur la "terre où erre en liberté l'antilope noire" (c'est ainsi que l'on définissait le lieu de la loi). Et pourtant cette pensée, un enchevêtrement d'hymnes énigmatiques, d'actes rituels, d'histoires de dieux et de fulgurations métaphysiques, a l'indubitable capacité d'éclairer d'une lumière rasante, distincte de toute autre, les événements élémentaires qui appartiennent à l'expérience de tout un chacun, aujourd'hui et partout, à commencer par le simple fait d'être conscient. Elle entre ainsi en collision avec nombre de ce que l'on considère désormais comme des certitudes acquises. Ce livre raconte comment, à travers les "cent chemins" auxquels fait allusion le titre d'une oeuvre démesurée et capitale du Veda, le Satapatha Brahma, on peut retrouver ce qui sous nos yeux en passant par ce qui est le plus loin de nous.

10/2014

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Critique littéraire

Dino, ou l'ombre des souvenirs

Dino se penche sur les souvenirs liés à l'enfance en créant l'étonnement de la mémoire sélective... En même temps, il pénètre et révèle les méandres d'une vie, ainsi que les ressources imprévisibles de la destinée de tout un chacun. Confronté au doute suite au comportement illusoire des adultes, il veut croire au bonheur possible au travers des désordres familiaux dont il a été le témoin. L'entente du couple suscite chez lui l'obsession, et tout au long de cet ouvrage il nous entraîne sur le parcours d'autres personnages...

06/2015

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Littérature étrangère

Ruine de Kasch

La légende de la ruine de Kasch est l'histoire d'un royaume d'Afrique dont le roi était tué lorsque les astres formaient certaines configurations dans le ciel. Un jour se présenta un étranger, nommé Far-li-mas. Il faisait des récits extraordinaires qui envoûtaient tant son auditoire que les prêtres oubliaient de contempler le ciel. L'arrivée de ce conteur marqua la fin d'une ère sacrificielle : la ruine du royaume de Kasch. Mais bientôt le nouvel ordre lui-même, où était aboli le meurtre rituel du roi, allait connaître son déclin. A travers cette légende, Roberto Calasso pose la question de la légitimité du pouvoir, de la tyrannie et du sacrifice. Talleyrand, témoin privilégié de l'Histoire, guide le lecteur dans des lieux réels ou symboliques : la cour de Versailles, l'Inde des Véda, l'abbaye de Port-Royal, les galeries libertines du Palais-Royal. Il a pour compagnons Marie-Antoinette, Bentham, Goethe, Fénelon, Baudelaire, Chateaubriand, un bâtard de Louis XV, Sainte-Beuve et d'innombrables autres comparses. Une étonnante vision de l'Histoire, à la fois érudite et poétique.

03/1987

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Littérature étrangère

Ka

«Qui est Ka ?» se demande l'immense oiseau Garu ? plongé dans les frondaisons de l'arbre Rauhi. Ka est le nom secret de Prajapati, le Géniteur, auquel les trente-trois dieux et les hommes innombrables doivent leur origine, mais Ka signifie aussi «Qui ?», et c'est la dernière question que l'on pose, quand toutes les autres ont été posées. Cependant, beaucoup d'éons devront d'abord s'écouler, beaucoup de mondes surgir et s'évanouir, en une suite de tourbillons dont l'oeil est Ka lui-même. C'est ainsi qu'apparaissent les Deva, qui se battent contre ces autres dieux, les Asura, pour conquérir le suc enivrant du soma ; les Sept Voyants ; Siva, Brahma, Vi, avec leurs histoires entrecroisées, se réfléchissant d'une ère à l'autre ; le jeune Ka et son cortège érotique de gardiennes de troupeaux, les gopi ; Ka dans son âge mûr, qui gouverne les destinées de la guerre funeste du Mahabharata ; et enfin, au beau milieu de notre âge, s'avance un prince qui abandonne la maison de son père et découvre un chemin de la libération qui n'avait jamais été foulé auparavant : le Bouddha. Dans l'esprit s'accomplit ce qui a commencé dans l'esprit. Pour répondre à la dernière question il faut traverser toutes les histoires. Et pour traverser toutes les histoires il faut se demander, comme il est arrivé à Garu ? qui est celui qui les accueille silencieusement : Ka.

03/2000

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Littérature étrangère

La littérature et les dieux

" Celui qui écrit sur la tablette est absorbé, comme s'il ne voyait rien autour de lui. Et peut-être ne voit-il rien. Il ne sait peut-être pas ce qui l'entoure. Il suffit du style qui grave les lettres pour capter son attention. La tête qui navigue sur les eaux chante et saigne. Chaque vibration de la parole présuppose quelque chose de violent, un palaion pénthos, un " deuil ancien ". Un meurtre ? Un sacrifice ? Ce n'est pas clair, mais la parole ne cessera jamais de le raconter. Apollon empoigne sa lance de laurier. En tendant l'autre bras, il indique quelque chose: impose-t-il ? défend-il ? protège-t-il ? Nous ne le saurons jamais. Mais ce bras tendu, comme dans l'Apollon du Maître d'Olympie, axe immobile au centre du tourbillon, embrasse et soutient la scène entière - et toute littérature. "

03/2002

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Romans historiques

Saga tsigane Première époque : Pâni et le peuple sans frontières

Cet ouvrage est un événement sociologique autant que littéraire. Pour la première fois un Tsigane se penche sur le passé de son peuple, avec le regard d'un romancier attentif à son histoire. Avec une ampleur qui projette d'embrasser tout son exode depuis son départ de l'Inde, dix siècles d'une longue marche qui l'a dispersé sur les cinq continents. Il s'agit d'aventures épiques dans l'Inde des maharadjas, autour de l'an mille, date de la première grande migration tsigane. Parce que c'est aussi l'époque de l'invasion musulmane par les troupes de Ghaznî, contre qui les intrépides rajputs, lointains ancêtres des Tsiganes, défendront chèrement leur liberté. La petite Pâni qui a connu des jours paisibles parmi les siens, dans la Tribu des Rivières, va se trouver bien malgré elle au centre de conflits destructeurs. Son paradis devenu un enfer où survivre tient du miracle lui donnera pourtant la possibilité de connaître d'autres cieux plus cléments mais pour un temps seulement... Outre les recherches qu'il évoque, l'auteur a nourri son imagination de BD et de films très proches par leur magnificence des épopées traditionnelles indiennes. Son style innovant en est marqué. Il use de procédés graphiques sur lesquels la littérature hésite encore, procédés qui s'y prêtent d'autant que le personnage principal est une fillette aux aventures extraordinaires, dont le parcours initiatique permet de frôler le jeu de rôles interactif. Le lecteur est véritablement transporté en Inde dans un campement de nomades et vivra en direct, aux côtés des personnages, leurs aventures. Non seulement il partagera leur quotidien mais il y participera. Comment ? On le découvre au fil des pages... Suspense, amour, émotions, tapissent des scènes grandioses. Un roman au thème apparemment très ciblé mais qui reste donc grand public : " J'ai voulu simplement faire un roman qui, je le souhaite, sera distrayant. " Dans le climat actuel de rejet d'un peuple qui a tant souffert, il est bon de rappeler sa culture profonde, même à travers un divertissement.

03/2010

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Livres 3 ans et +

Mon bateau

Mon bateau et moi, nous avons fait le tour du monde. Je vais vous raconter notre histoire.

10/2018

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Lecture 9-12 ans

Les Footballissimes Tome 6 : Au pays des châteaux hantés

Les Footballissimes sont invités en Ecosse à participer au mythique Tournoi des Six Clans. Les sept amis vont devoir surmonter bien des épreuves, sur le terrain pendant la compétition, mais aussi au Château MacLeod où ils séjournent. Car c'est bientôt connu, en Ecosse, tous les châteaux sont hantés...

04/2016

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Musique, danse

Je ne suis pas le fruit du hasard

" Au printemps dernier, j'étais à New York pour chanter Faust au Metropolitan Opera. Les fenêtres de ma chambre, au trentième étage, donnaient sur les arbres de Central Park. Je repensais aux récits de mon arrière-grand-mère Antonietta : son arrivée en bateau dans cette ville, voici bien longtemps, l'émouvante vision de la Statue de la Liberté dans le petit matin, sa rencontre avec son futur mari, ce Mister Jimmy à la voix légendaire. Je repensais à la lignée qu'ils engendrèrent, les hommes et les femmes de ma famille, tous amoureux de la voix, qui bercèrent mon enfance de grands airs et de chansons. Je ne suis pas le fruit du hasard, mais l'enfant d'une longue évolution des générations. "

01/2007

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Psychologie, psychanalyse

Le fou impur

" Et un jour ce fut le grand crime - sous le règne de Frédéric II de Prusse, mais aussi sous le règne de Guillaume II, et aussi pendant l'interrègne : le temps qu'il fallut aux " horloges cosmiques " pour vider leurs mécanismes -, le crime qui avait sans aucun doute produit la déchirure irrémédiable dans l'Ordre du Monde. Ici, notre chronique, après son prologue céleste, s'attachera dorénavant aux vicissitudes de deux grandes familles saxonnes, parentes et ennemies : les Schreber et les Flechsig, appartenant toutes deux à la "plus haute noblesse céleste". " Daniel Paul Schreber, président de chambre à la cour d'appel de Dresde, fut interné dans différents asiles entre 1893 et 1902. C'est notamment à partir de ses célèbres " Mémoires d'un névropathe " que Freud a élaboré sa théorie de la paranoïa. Mais c'est l'histoire secrète du président Schreber, ce fou impur interné par Flechsig, que Roberto Calasso raconte dans ce texte brillant et inclassable qui emprunte, par contamination, la forme la plus impure : celle du roman.

02/2000

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Historique

Les 4 saisons de la Résistance Tome 1 : L'hiver de Diego

Hiver 1943 ; l'Italie a déclaré la guerre à l'Allemagne, la République sociale de Salò est née et la guerre civile a éclaté. Pendant ce temps, le jeune Diego Varruti doit choisir : d'une part combattre aux côtés de nazis avec son père dignitaire fasciste, ou rejoindre Luisa et ses compagnons partisans pour une nouvelle Italie, libre et démocratique. L'hiver de Diego est une histoire d'amour et de quête de soi durant les premiers mois de la résistance italienne. Une série forte où l'auteur a puisé dans la mémoire de sa famille et de sa région natale.

11/2022

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Historique

Les 4 saisons de la Résistance Tome 1 : L'hiver de Diego. Edition collector

Hiver 1943 ; l'Italie a déclaré la guerre à l'Allemagne, la République sociale de Salò est née et la guerre civile a éclaté. Pendant ce temps, le jeune Diego Varruti doit choisir : d'une part combattre aux côtés de nazis avec son père dignitaire fasciste, ou rejoindre Luisa et ses compagnons partisans pour une nouvelle Italie, libre et démocratique. L'hiver de Diego est une histoire d'amour et de quête de soi durant les premiers mois de la résistance italienne. Une série forte où l'auteur a puisé dans la mémoire de sa famille et de sa région natale.

11/2022

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Poches Littérature internation

La danse du feu

La réédition d'un des grands romans de Roberto Arlt.

01/2021

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Philosophie

Vie de Nicolas Machiavel

Machiavel est une énigme. Ce nom a traversé l'Histoire avec autant de fascination méfiante que de haine admirative. Né en 1469 à Florence où il meurt en 1527, Nicolas Machiavel sera tour à tour secrétaire de la république, diplomate, déchu par les Médicis, mis à l'écart de la vie publique, exilé, banni, loué, haï. Sa vie est un roman, son action politique méconnue, son oeuvre érigée comme l'un des plus importants chapitres de la philosophie politique, et sa postérité aussi sulfureuse qu'hétéroclite. En moins de quinze années, fort de son expérience, il rédigera parmi les plus influents livres d'histoire politique jamais écrits : Discours sur la première décade de Tite-Live (1513-1519), Histoires florentines, ce qu'il nommait des "balivernes" : la Mandragore... son oeuvre la plus célèbre ne fut pas publiée de son vivant : Le Prince (1532). Tous, de Frédéric le Grand à de Gaulle, en passant par Napoléon, l'ont lu. Ces deux derniers s'en sont d'ailleurs défendus. De lui, on a tout dit et l'on a peu conclu. Peut-être parce qu'il pose la question : que faire de la distance entre l'espoir et le réel ? Avec un remarquable talent de conteur et défaisant les stéréotypes, Roberto Ridolfi fait revivre Nicolas Machiavel. Sans jamais séparer la pensée de la vie, il dévoile l'humanité d'un homme en partie consumée par le travail du temps. Si l'empathie irrigue l'érudition, Ridolfi se montre implacablement attentif au mot juste - dans son entourage historique, littéraire et psychologique. Et c'est certainement du fait de cette double exigence que beaucoup considèrent cette biographie comme la meilleure jamais dédiée au grand Florentin.

02/2019

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Elisabeth de la Trinité

Habiter le secret de ta Face

Ô mon Dieu, Trinité que j'adore... Ô mon Dieu, Trinité que j'adore... Cette prière d'Elisabeth de la Trinité, canonisée en 2016, a fait le tour du monde. Synthèse et sommet de son expérience trinitaire, elle révèle la richesse de sa spiritualité, mûrie depuis sa vie dans le monde jusqu'au secret du cloître. L'auteur ne retrace pas ici la vie de la Sainte : il la laisse parler. En bibliste exercé, il nous révèle l'esprit contemplatif de la jeune carmélite à partir des méditations bibliques - notamment saint Paul - qui l'ont nourri. Il explore la profondeur du langage, où s'exprime l'épouse amoureuse, mais aussi l'artiste sensible : les symboles fondamentaux de la maison, du foyer, de l'être habité se mêlent aux métaphores du visage, de la lumière, de la sponsalité et de la nuit. Cette prière adorante, "petit-chef d'oeuvre de la contemplation" , est une invitation à "habiter la maison de ce Dieu qui habite en nous, au centre de nous-mêmes" .

11/2022

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Poésie

Poésies verticales. Edition bilingue français-espagnol

Roberto Juarroz est né en 1925 et mort en 1995 à Bueno Aires. Parmi les poètes argentins il est de cinq ans l'aîné de Juan Gelman et de six ans celui d'Alejandra Pizarnik. Il publia sa première Poésie verticale à compte d'auteur, en 1958. Ce qui n'empêche pas Cortazar de le remarquer très tôt et Paz de le considérer comme "un grand poète d'instants absolu" . Ses recueils n'ont porté qu'un seul et unique titre : Poésie verticale, suivi d'un numéro. L'oeuvre poétique est d'un seul tenant, monolithique, et constitue un livre inachevé à jamais ouvert. Relisons Juarroz, car peu de poètes nous conduisent aux frontières du réel, nous y laisse seul, plein et entier, c'est-à-dire responsable de notre langage et de la relation que nous établissons, par celui-ci, avec la réalité - et dès lors responsable de notre humanité. Peu de poètes nous permettent, par la poésie, de naître à nous-même, au monde et dès lors de mieux nous connaître ainsi que d'être par là mieux ajusté au monde - c'est-à-dire au réel. Juarroz était de ceux-là, rares, qui firent de la poésie une expérience de vie.

11/2021

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Criminalité

Gomorra. Dans l'empire de la camorra

Naples et la Campanie sont dominées par la criminalité organisée - la camorra - sur fond de guerre entre clans rivaux et de trafics en tout genre : contrefaçon, armes, drogues et déchets toxiques. C'est ainsi que le Système, comme le désignent ses affiliés, accroît ses profits, conforte sa toute-puissance et se pose en avant-garde criminelle de l'économie mondialisée. Roberto Saviano, au péril de sa vie, a choisi l'écriture pour mener son combat contre la camorra. Il met au jour les structures économiques et territoriales de cette mafia surpuissante. L'œuvre de Saviano s'est vendue à plus de quatre millions d'exemplaires dans le monde et a été traduite dans plus de quarante pays. Porté à l'écran par Matteo Garrone, Gomorra a été récompensé par le Grand Prix du Festival de Cannes en 2008.

09/2009

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Sciences politiques

Mon journal des temps de lutte et de victoire

Roberto Farinacci, dit "le Ras de Crémone" , fut un des fondateurs des Faisceaux italiens de combat et leur organisateur dans le Nord de l'Italie. Son Journal des temps de lutte et de victoire, que l'on peut comparer à Combat pour Berlin de Joseph Goebbels relate l'action qu'il mena de la réunion fondatrice des Faisceaux, place du Saint Sépulcre à Milan, jusqu'à la Marche sur Rome contre les rouges et pour la grandeur de l'Italie. A ce titre, c'est un document historique important qui était cependant, jusqu'à maintenant, resté inédit en français.

08/2022

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Science-fiction

Mémoires d'outre-corps : Beta. Buffet d'extraterrestres anonymes

Me voilà désormais à mener une vraie vie d'agent secret, enchaînant les missions un peu partout. Certains en rêveraient ? Moi, je me sens surtout exploité. Et comme en plus on ne sait toujours pas qui je suis - ou plutôt ce que je suis -, mon humeur est exécrable. Pour couronner le tout, des types s'acharnent à vouloir ma peau. Qui sont-ils ? Que me veulent-ils ? Qui les envoie ? Ce n'est pas parce que je peux ressusciter qu'il faut constamment essayer de me tuer...

02/2023

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Erotique

Casa Howhard L'intégrale

" Baldazzini est un ange qui nous laisse entrevoir le rêve aveuglant de nos désirs... " Moebius La Casa HowHard est un paradis hédoniste ouvert à tous, où tout n'est que volupté et plaisir. Les créatures qu'on y rencontre ne sont ni hommes ni femmes : elles sont les deux à la fois. On tourne fébrilement les pages, on dévore ces beautés de papier livrées aux plus fines orgies, on s'y perd et, si l'on n'y prend pas garde, on ne ressort plus jamais de la Casa HowHard...

11/2022

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Histoire de l'architecture

Architecture positive. Le Cradle to Cradle et ses pionniers en France

La dernière décennie a vu s'épanouir le modèle de l'économie circulaire. Son application dans de nombreux domaines a suscité une série de démarches innovantes, parmi lesquelles se distingue tout particulièrement celle du Cradle to Cradle (C2C). Cette approche, qui s'inspire des systèmes naturels et de leur capacité d'autorégénération, prône le passage d'un paradigme de réduction de notre empreinte négative vers celui d'une augmentation de l'empreinte positive de nos modes de vie. Si un certain nombre de matériaux et de produits manufacturés sont d'ores et déjà conçus selon ces principes, leur application aux domaines de l'architecture et de l'urbanisme n'en est qu'à ses débuts et les retours d'expériences concrètes manquent. En France pourtant, des projets C2C voient peu à peu le jour grâce à des professionnels engagés et animés par cette nouvelle philosophie. Roberto D'Arienzo est parti à la rencontre de ces architectes et urbanistes afin de saisir leurs motivations, d'apprécier les résultats de leurs projets et d'évaluer les limites et les perspectives de cette dynamique. Cet ouvrage, dont l'objectif est à la fois scientifique, pédagogique et opérationnel, nous propose onze entretiens qui témoignent de l'émergence d'un nouveau mouvement et d'une architecture qui se veut "positive".

03/2022