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Esotérisme

Comment préparer notre corps à incarner l'esprit

"Notre corps a été construit avec une grande sagesse. Il est le meilleur instrument qui nous ait été donné, et si nous savons comment travailler chaque jour sur lui pour purifier et affiner sa matière, nous le rendrons capable de vibrer en harmonie avec l'esprit. Il n'y a pas notre esprit d'un côté et notre corps de l'autre. Notre esprit a pour première mission de travailler sur notre corps, et ensuite, grâce à lui, de travailler sur la terre entière, qui est, d'une certaine façon, le prolongement de notre corps". Omraam Mikhaël Aïvanhov Extraits de la table des matières : 1. Puisque Dieu créa l'homme à son image 2. Le corps physique, une incarnation de l'esprit 3. Le lien entre le haut et le bas ? : une leçon que nous donne notre corps 4. Nos cellules ? : des créatures que nous devons éduquer 5. Le jour où nous régnerons sur notre royaume 6. Notre destinée ? : des fils que nous tissons 7. La vie quotidienne ? : une matière sur laquelle nous aurons toujours à travailler 8. L'harmonie renforce en nous les puissances de vie 9. La croix que notre corps inscrit dans l'espace 10. L'étoile à 5 branches ? : un symbole à vivifier en nous 11. Notre peau ? : une frontière 12. Aucun de nos gestes n'est insignifiant 13. Les mains, instruments de notre pouvoir 14. Les pieds, leur relation avec la tête 15. Marcher sur nos deux jambes ? : un équilibre sans cesse à rétablir 16. Entre la tête et les membres ? : le coeur 17. La bouche ? : une expression des deux principes masculin et féminin 18. Afin de retrouver notre visage originel 19. ? Se nourrir, une nécessité vitale pour tout notre être 20. Le lait dont la mère nourrit son enfant 21. ? Retrouver en nous la saveur du sel 22. Le breuvage d'immortalité 23. Respirer ? : s'accorder aux rythmes de l'univers 24. L'eau et ses mystères - La purification 25. Le sang ? : la vie, la lumière 26. Entretenir notre feu intérieur 27. La région du silence - La prière 28. Un sommeil qui s'accompagne de l'éveil de la conscience 1. Nécessité d'être vigilant 2. Le passage du soir au matin 3. Au réveil 29. Ouvrir et fermer les yeux 30. Notre voix dans ses dimensions individuelles et universelles 31. Le rire et les larmes 32. Du corps physique aux corps subtils 33. La lyre à sept cordes - Le corps éthérique 34. Nos corps physique, psychiques et spirituels...

09/2023

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Droit

Le mystère de la chambre basse. Comparaison des processus d'entrée des femmes au Parlement France-Allemagne, 1945-2000, Edition 2005

" "Le mystère de la chambre basse", c'est ce titre en forme de clin d'œil que Catherine Achin a choisi, à juste titre, de donner à sa thèse. Que de mystères, il est vrai, autour des représentantes politiques en France et en Allemagne, les deux pays qu'elle a choisi d'étudier ! Comment expliquer tout d'abord que les députées soient si peu nombreuses en France aujourd'hui, et en Allemagne hier ? Comment comprendre plus encore que l'ordre politique et l'ordre social soient si discordants ? En effet, alors que les normes sociales en Allemagne ne permettent guère aux femmes de mener de front carrière professionnelle et éducation des enfants, que les politiques de la sexualité, "les lois de l'amour", à commencer par la législation sur l'avortement, ne sont guère favorables à leur émancipation, les Allemandes sont pourtant entrées au Bundestag en nombre. Réciproquement, alors que les Françaises ont des taux d'activité très élevés depuis la fin des années 60, qu'elles ont rapidement rattrapé leur handicap scolaire sur les garçons et que les politiques de la sexualité et en général les politiques sociales leur sont favorables, on ne compte qu'un pourcentage insignifiant de femmes à l'Assemblée nationale - la loi sur la parité leur ayant tout juste permis de dépasser les 12 % d'élus. Dans le détail, le mystère s'épaissit encore. Alors que toutes les instances politiques allemandes se sont féminisées du même pas, les instances politiques françaises semblent fonctionner à deux vitesses. Tandis que les élues (avant la loi sur la parité) représentaient un tiers ou un peu plus des députés européens ou des conseillers régionaux, les mairies (sauf celles de moins de 3 500 habitants), les conseils généraux et les deux chambres étaient peu accessibles aux femmes. De même, nouvel étonnement qui là encore approfondit la discordance entre les ordres social et politique, il semble qu'il n'y ait pas systématiquement de lien entre le pourcentage des femmes dans une assemblée et le "féminisme" des lois qui y sont votées.[...] La résolution des mystères organise l'architecture du livre. Tandis que la première partie trace le portrait de ces élues et en dresse les différents "types", la seconde passe en revue les explications sociales, religieuses, scolaires, partisanes... de ces disparités nationales et historiques. [...1 Catherine Achin fait la démonstration talentueuse que ne pas être "aveugle au genre" permet de réfléchir à de nombreux problèmes théoriques, sur l'autonomie du champ politique ou sur l'articulation entre ordre social et ordre politique, et de contribuer à renouveler la réflexion sur des objets canoniques de la science politique comme le sont, par exemple, l'étude des filières de recrutement du personnel politique, les fonctions des partis politiques ou le métier de député. "

04/2005

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Pléiades

Oeuvres de Jules Renard Tome 2

"Que cherche donc Renard quand il écrit ? La vérité et la perfection. Il n'était évidemment pas le seul, ni le premier. "La nature, donc, la nature et la vérité", s'écriait Hugo dans la Préface de Cromwell. Déjà bien avant lui, Boileau avait proclamé "Rien n'est beau que le vrai". Après les classiques et les romantiques, les réalistes et les naturalistes prétendaient à leur tour à cette "vérité", s'attachant à observer et à rendre la vie, sans aucun parti pris, le plus fidèlement, le plus exactement possible. Mais Renard se refuse à écrire comme eux des nouvelles, des romans, des pièces de théâtre où, malgré tout, l'art vient "arranger" la vie. Il veut une littérature qui ne soit pas trop de la "littérature", un théâtre qui ne soit pas trop "théâtre". Cet écrivain s'assied devant la table nue, devant la page blanche. Avec quoi remplira-t-il, de son écriture soigneuse, ses grandes feuilles de papier quadrillé ? Renard n'est pas un écrivain doué. Il n'a pas l'aisance et la facilité d'un Giraudoux, par exemple, qui, tout de suite, se met à écrire et se laisse aller, avec bonheur, à sa fantaisie. Et d'abord, il écarte les suggestions de l'imagination, qu'il dit avoir tuée par horreur du mensonge, et qui ne pourrait que l'égarer dans sa quête de vérité. Il est bien capable de concevoir un drame symbolise, Le Retour du poète, mais la peur de n'être pas vrai l'empêche de l'écrire. Il écarte aussi les livres des autres, et n'exploite pas le fait divers. Il n'écrira consciencieusement que des pages, quelques phrases, inspirées par ce que la vie la plus "quotidienne" pourra lui fournir, des "choses" vues, petites gens, petites choses : une rencontre, la pluie, la neige, des mots d'enfants, les animaux, les paysans, ses domestiques de Chaumot, sa cuisine, la promenade ou la chasse. On peut juger bien minces, insignifiants, les sujets des "proses" de Renard : un maçon au travail, un paysan qui fauche, un pinson qui chante, un oiseau qui plane. Renard s'en rendait parfaitement compte. Ce qu'il écrivait lui semblait parfois une littérature de furet. Et Bellessort le qualifiait de "termite de génie". A ses pages courtes, faites de phrases brèves, Renard donnait volontiers des titres diminutifs : Homuncules, Cocottes en papier, Minutes de la vie, Petites bruyères. Il travaille menu. "Pattes de mouche", disait Claudel. "Scalp de puces", disait je ne sais qui", Léon Guichard.

03/1971

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Pléiades

Oeuvres de Jules Renard Tome 1

"Que cherche donc Renard quand il écrit ? La vérité et la perfection. Il n'était évidemment pas le seul, ni le premier. "La nature, donc, la nature et la vérité", s'écriait Hugo dans la Préface de Cromwell. Déjà bien avant lui, Boileau avait proclamé "Rien n'est beau que le vrai". Après les classiques et les romantiques, les réalistes et les naturalistes prétendaient à leur tour à cette "vérité", s'attachant à observer et à rendre la vie, sans aucun parti pris, le plus fidèlement, le plus exactement possible. Mais Renard se refuse à écrire comme eux des nouvelles, des romans, des pièces de théâtre où, malgré tout, l'art vient "arranger" la vie. Il veut une littérature qui ne soit pas trop de la "littérature", un théâtre qui ne soit pas trop "théâtre". Cet écrivain s'assied devant la table nue, devant la page blanche. Avec quoi remplira-t-il, de son écriture soigneuse, ses grandes feuilles de papier quadrillé ? Renard n'est pas un écrivain doué. Il n'a pas l'aisance et la facilité d'un Giraudoux, par exemple, qui, tout de suite, se met à écrire et se laisse aller, avec bonheur, à sa fantaisie. Et d'abord, il écarte les suggestions de l'imagination, qu'il dit avoir tuée par horreur du mensonge, et qui ne pourrait que l'égarer dans sa quête de vérité. Il est bien capable de concevoir un drame symbolise, Le Retour du poète, mais la peur de n'être pas vrai l'empêche de l'écrire. Il écarte aussi les livres des autres, et n'exploite pas le fait divers. Il n'écrira consciencieusement que des pages, quelques phrases, inspirées par ce que la vie la plus "quotidienne" pourra lui fournir, des "choses" vues, petites gens, petites choses : une rencontre, la pluie, la neige, des mots d'enfants, les animaux, les paysans, ses domestiques de Chaumot, sa cuisine, la promenade ou la chasse. On peut juger bien minces, insignifiants, les sujets des "proses" de Renard : un maçon au travail, un paysan qui fauche, un pinson qui chante, un oiseau qui plane. Renard s'en rendait parfaitement compte. Ce qu'il écrivait lui semblait parfois une littérature de furet. Et Bellessort le qualifiait de "termite de génie". A ses pages courtes, faites de phrases brèves, Renard donnait volontiers des titres diminutifs : Homuncules, Cocottes en papier, Minutes de la vie, Petites bruyères. Il travaille menu. "Pattes de mouche", disait Claudel. "Scalp de puces", disait je ne sais qui". Léon Guichard.

11/1970

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Littérature française

De Quel Amour blessé...

4 e de couverture L'amour est là. Un bonheur qui paraît neuf et simple pour Ariane. Mais Laurent parviendra-t-il à se laisser prendre ? Son esprit est omniprésent dans l'ombre de cette autre qui s'impose encore. Cette autre, c'est Elise, sa blessure. Dans ce roman, Ariane et Elise se superposent et se confondent en une écriture ciselée avec la précision d'un orfèvre. En toile de fond, la campagne romaine, de Florence à Venise, de Trieste à Vérone. Antoine d'Ormesson, compositeur et cinéaste, conjugue ici ses talents pour nous plonger au tréfonds de l'âme humaine. A propos du livre : "Ariane, ma soeur, de quel amour blessée Vous mourûtes aux bords où vous fûtes laissée ! " Le célèbre vers de Racine, dans Phèdre, annonce déjà la couleur des sentiments de ce récit psychologique. Le thème de l'amour blessé, conjugué cette fois au masculin, sous-tend ce récit comme un leitmotiv : celui de la blessure, personnalisée ici par Elise. On la croyait cicatrisée, insignifiante, mais cette blessure se rouvre au fil des souvenirs. Fugace, légère, elle enfle et devient, lancinante, douloureuse... Peu à peu insupportable, obsédante. Les sentiments, comme les pensées les plus intimes de l'être, sont esquissés, analysés, ciselés avec une grande sagacité. Alors que tout était serein au départ, voici que trois êtres - Ariane, Elise, Laurent - entrent en lice, se confondent et se déchirent dans l'esprit du narrateur. (...) "Plus Laurent y songeait, plus il lui paraissait que ces pèlerinages du souvenir prenaient l'allure d'un baume que l'on met sur une blessure et qui avive la dou¬leur. Mais Ariane était là. Il attendait d'elle l'apaisement. Il aurait voulu l'aimer. Il n'y parvenait pas". Antoine d'Ormesson nous mène dans les profondeurs et les replis de l'âme humaine sans détours et avec beaucoup d'élégance. Son écriture, subtile et musicale est celle du compositeur et du réalisateur de films. L'émotion et la réminiscence sont suscitées par de beaux plans sur la campagne romaine et les trésors de ses villes, où le regard se pose... Sa plume fait jaillir une cantate à trois voix aux reliefs et couleurs saisissants. (...) "Laurent avait cherché à comprendre comment il lui aurait été possible de reconstituer cet accord parfait qui, comme en musique, était formé d'Elise, de lui-même, et de leur complicité tierce majeure ou mineure à la fois, qui rendait tout lumineux ou secret. Mais voilà que deux notes, comme deux fonctions, étaient séparées, n'étaient plus dans le même ton. S'il est clair que certains rapports humains ne peuvent que difficilement se réformer, il est du moins admissible qu'il en existe toujours la semence".

12/2015

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Romance historique

Castonbury Park Tome 1 : Retour à Castonbury Park ; Tentée par le lord

Le somptueux domaine de Castonbury Park est à l'image de ses résidents : noble, prestigieux et jalousé. Et leurs coeurs passionnés n'ont aucun souci des convenances... Retour à Castonbury Park, Carole Mortimer Angleterre, Derbyshire, 1816 Les guerres napoléoniennes ont cruellement frappé la famille du duc de Rothermere, et privé la lignée de ses plus beaux fleurons : Jamie, l'héritier en titre, a disparu en Espagne ; Edward, le plus jeune fils, est tombé à Waterloo. Ravagé par le chagrin, le vieux duc vit désormais en reclus, et Castonbury Park, son magnifique domaine d'autrefois, se délite avec lui... Lily se désole : elle a beau n'être que la fille adoptive du pasteur, une orpheline insignifiante, elle a grandi à Castonbury et connu sa splendeur. Si bien qu'elle redoute le retour annoncé du nouvel héritier. Lord Gilles Montague... Qui pourrait faire confiance à cet homme qui n'a jamais vécu que pour son bon plaisir ? Qui pourrait nourrir l'espoir qu'il redore son titre et fasse renaître Castonbury de ses cendres ? Sans compter qu'au côté du futur duc il faudrait une épouse exceptionnelle, une lady. Or Gilles est bien connu pour n'aimer que les filles frivoles... Tentée par un lord, Helen Dickson En acceptant de devenir la femme de chambre de Mlle Araminta, Lisette savait que la tâche serait rude. Non que cette jeune noble lui donne du fil à retordre - elles s'entendent à merveille ! - ni qu'elle ait à se plaindre du somptueux domaine de Castonbury Park... L'objet de son tourment est le propre frère de sa maîtresse : le colonel Montague. En séducteur impénitent qu'il est, il lui dit cent fois son désir de faire d'elle sa maîtresse... et sans cesse elle tremble à l'idée que la chose s'ébruite et qu'on la chasse. Mais combien de temps pourra-t-elle résister, et surtout garder son secret ? Aux Indes, toute une nuit, le colonel Montague l'a longuement, ardemment tenue dans ses bras. Et si, manifestement, il n'en a pas gardé le moindre souvenir, de son côté, Lisette n'a jamais oublié les sensations extrêmes de leur brûlante étreinte... A propos des auteurs Née en Angleterre, Carole Mortimer ne pensait pas devenir écrivaine. En effet, c'est pendant ses études d'infirmière que le démon de l'écriture vient la piquer. Un démon qui ne cesse de l'habiter depuis 1979, date à laquelle elle a publié son premier roman. Aujourd'hui, avec plus d'une centaine d'ouvrages à son actif, elle est l'un des autrices les plus connues et appréciées des lectrices. La clé de son succès ? Des histoires alliant romantisme et modernité ; un style original ; une imagination inépuisable, et, surtout, un amour évident pour ses personnages. Situés aux siècles les plus mouvementés de l'histoire anglaise, les romans d'Helen Dickson, toujours fertiles en rebondissements, nous tiennent en haleine jusqu'à la dernière page. Ses héroïnes, fougueuses et anticonformistes, vont jusqu'au bout de leurs rêves.

02/2022

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Beaux arts

Herri Met de Bles. Les ruses du paysage au temps de Bruegel et d'Erasme

Herri met de Bles (c 1500-1558) est avec Joachim Patinir et Pieter Bruegel l'un des peintres majeurs du paysage flamand du XVIe siècle. C'est aussi l'un des peintres les plus énigmatiques de l'histoire de la peinture de paysage, dont le corpus varié et abondant suscite encore de nombreuses questions. "Les ruses du paysage", première monographie d'envergure publiée sur ce peintre, nous offre une interprétation inédite des tableaux fascinants de ce peintre érudit et exégète. L'ouvrage retrace le contexte historique d'émergence des paysages flamands, celui de la ville d'Anvers qui se transforme alors en une métropole économique et culturelle internationale : lieu d'intense production artistique et éditoriale, lieu de questionnement sur le sens des Ecritures ; lieu aussi de contestation des dogmes de l'église dans un esprit érasmien - opposant la matière et l'esprit, le visible et l'invisible, affirmant la responsabilité personnelle en matière de religion et la croyance en une rédemption salvatrice par le Christ - dont les paysages religieux de Bles se font l'écho. "Les ruses du paysage" nous propose aussi une réflexion de synthèse sur un phénomène pictural qui participe activement à l'exégèse visuelle mise en ouvre par ces paysages : la présence d'énigmatiques figures anthropomorphes cachées dans la trame végétale et dans les rochers. En prenant en compte les images doubles et ambiguës de Bles, ce livre pose à l'histoire de l'art et à celle du paysage des questions fondamentales : sur le rapport de l'image au texte, de la figure et du fond, sur la fonction interprétative de l'image religieuse, sur le défi que ce phénomène représente pour une approche iconographique des oeuvres d'art qui privilégie traditionnellement la recherche de motifs, de thèmes et de significations clairement lisibles et identifiables. Loin d'être marginal et insignifiant, ce phénomène pictural se révèle être une voie privilégiée pour la compréhension des paysages de Bles, étroitement liés à la pensée d'Érasme et à l'idée chrétienne du "livre de la Nature". Rapportées à la pensée de l'analogie et du microcosme, à la tradition picturale des portraits composites d'Arcimboldo et des "têtes paysages" de Joos de Momper qu'elles anticipent historiquement, les images doubles de Bles se distinguent par leur caractère crypté et par leur rôle au sein du dispositif de la représentation : provoquer l'attention et garantir la conversion du sens littéral vers le sens spirituel. Qu'il s'agisse de l'analogie du Christ et du Silène, du songe du pèlerin ou du marchand ambulant incarnant l'attachement aux biens illusoires, de la conversion de saint Paul ou des hallucinations infernales de saint Antoine : dans chaque cas, les figures ambiguës et cachées et les protagonistes des paysages de Bles exemplifiant des états de vision variés - discernement spirituel, aveuglement, illusion - sont les composantes structurelles d'une même rhétorique de transformation de la vision à laquelle ces paysages sont voués. Bles se rendit célèbre sous le nom de "peintre à la chouette", l'oiseau de la dissimulation et du discernement qu'il cachait dans chacun de ses paysages. Karel van Mander, son biographe, qui répétait avec insistance l'anecdote de la signature figurée du peintre, entendait ainsi signifier la valeur emblématique qu'elle possède dans ses paysages, celle de l'avertissement adressé à "ceux qui ont des yeux pour voir mais qui ne voient pas".

10/2013

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Criminalité

Affaires de style

Molière a-t-il tout spoilé à Corneille ? Qui a écrit la Bible ? Comment a-t-on démasqué l'Unabomber ? En passant au crible les textes et leurs styles, linguistes et statisticiens mènent l'enquête grâce à la stylométrie. Cette méthode d'investigation révolutionnaire qui prend ses sources chez les scribes de Galilée, s'est solidifiée il y a plus d'un demi-siècle dans les couloirs de Harvard avant d'arriver dans nos tribunaux. L'objectif ? Identifier qui se cache derrière n'importe quel texte. De César à Shakespeare, en passant par les complotistes de l'affaire QAnon, Elena Ferrante ou encore le corbeau de l'affaire Grégory, la stylométrie n'épargne rien ni personne au point d'élucider certains des plus vieux cold cases et mystères de l'histoire. Pour le meilleur - et pour le pire ? Chapitre 1 : La stylométrie, comment ça marche ? -Des chiffres et des lettres : Il faut tout compter (syllabe, occurrences, fréquences, etc.) -" Ce n'est pas la taille qui compte ", vraiment ? : Analyser la longueur des mots ne sert à rien, la longueur des phrases oui ! -Les mathématiques et l'informatiques sont des très bons outils -L'auteur se cache dans les détails : -Pièce à conviction : L'affaire des Federalist Papers : In " of " we trust -Pièces à conviction : Les affaires Maupassant et Villon, le lourd poids des mots " insignifiants " Chapitre 2 : Le style : ADN la langue ? -Le style reflète l'individu, le groupe, la société -Du génome au stylome ? -Peut-on séquencer les textes comme on séquence l'ADN ? Chapitre 3 : La stylométrie au service des plus vieux cold cases de l'histoire -L'affaire Homère : A-t-il vraiment existé ? -L'affaire Enheduena : Une femme peut-elle transmettre la parole divine ? -L'affaire de la Bible : Whodunit ? -L'affaire Platon : Un léger problème de chronologie Chapitre 4 : Le club des auteurs disparus -L'affaire César : Reprendre à César ce qui n'est pas à César -L'affaire des troubadours : Leurs vies, leurs oeuvres, pour de vrai ? -L'affaire Héloïse et Abélard : Un (faux) couple pour la fame ? Chapitre 5 : De Shakespeare à Molière : la malédiction des comédiens poètes L'affaire Shakespeare : Etre ou ne pas être ? L'affaire Molière : Molière a-t-il tout spoilé à Corneille ? Chapitre 6 : Le masque et la plume L'affaire des épîtres de Saint Paul et du Livre de Mormons : Est-ce bien Dieu qui nous parle ? Les affaires Madeleine de Scudéry, Harriet Taylor Mill et Colette : " Anonyme " est-elle toujours une femme ? L'affaire J. K. Rowling : Grillée par un logiciel informatique L'affaire Elena Ferrante : L'Amie prodigieuse a-t-elle été écrite par un homme ? Chapitre 7 : Le style sur le banc des accusés L'affaire Unambomber : 35 000 mots pour résoudre l'enquête la plus chère et la plus longue du FBI L'affaire QAnon : Un ou des leaders du mouvement complotiste ? L'affaire Grégory : Le corbeau enfin identifié ? Conclusion / Chapitre 8 : Une méthode aux conséquences redoutables ? L'affaire d'Etat : Des dérives gouvernementales autoritaires possibles ? L'affaire des lanceurs d'alertes : Un danger possible ? L'affaire de toutes et tous : Vos messages en disent-ils plus longs sur vous que vous ne le pensez ?

04/2022