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Echanger les peuples. Le déplacement des minorités aux confins polono-soviétiques (1944-1947)

Extraits

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Histoire internationale

La guerre du Pacifique. Tome 2, 1943-1945

1943. Deux ans après Pearl Harbor, le "Grand Japon" est aux abois. Ses armées se sont implantées au coeur de la Chine, contrôlent l'Asie du Sud-Est, campent aux portes de l'Inde, verrouillent les îles du Pacifique. Mais les Alliés entament une vaste contre-offensive qui s'achèvera par l'horreur nucléaire d'Hiroshima et de Nagasaki, puis l'humiliante capitulation. Dans ce second volet de La Guerre du Pacifique, Nicolas Bernard retrace la course folle d'un empire vers sa chute. En ressort également la dimension herculéenne de la reconquête alliée, combinaison d'odyssées militaires à travers l'immensité de l'Asie et sur le plus grand océan du monde, non sans rivalités diplomatiques et coloniales. Le tableau devient complet lorsqu'il inclut la Chine — théâtre méconnu, territoire dévasté, peuple martyrisé —, et aussi les plaies mémorielles laissées par le conflit, qui tourmentent encore les anciens belligérants eux-mêmes.

10/2019

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Histoire internationale

La guerre du Pacifique. Tome 1, 1941-1943

7 décembre 1941 : la flotte impériale japonaise bombarde la base américaine de Pearl Harbor, dans les îles Hawaii. Le Japon s'étend bientôt sur un vaste empire qui court de la Chine à l'Asie du Sud-Est, des portes de l'Inde aux îles du Pacifique. Mais les Alliés parviennent rapidement à briser son expansion. Le premier volume de cette fresque revient sur les origines, controversées, du conflit : l'ouverture du Japon au monde au XXe siècle, son ascension, l'enracinement de la dictature, la marche à la guerre, l'alliance avec les fascismes, l'invasion sanguinaire de la Chine, jusqu'à la confrontation avec l'Occident.

10/2019

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Histoire de France

Souvenirs lointains de Buchenwald et Dora, 1943-1945

De 1940 à 1943 Jean-Claude Dreyfus a cherché sans relâche, de Paris à Toulouse, de Lyon au Bugue en Dordogne, de Rouen à Annecy, comment exercer son métier : médecin. Avec son humour particulier, J. -C. Dreyfus nous raconte son odyssée, témoignage rare d'un jeune interne des hôpitaux subissant les lois d'exclusion et de marginalisation sociale de l'antisémitisme d'Etat sous l'Occupation. Ce récit, historique et sensible à la fois, est traversé par une question universelle : comment passer ce temps-là, ce temps "empêché" , jour après jour ? Jean-Claude Dreyfus (1916-1995) a été arrêté fin 1943 et déporté. Libéré en 1945, il deviendra chercheur et professeur de biochimie médicale à la Faculté de médecine Cochin Port-Royal à Paris. Fac-simile, bibliographie Préface de Denis PESCHANSKI, historien. PRIX DE LA SOCIETE D'HISTOIRE DE LA MEDECINE 2009

02/2009

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Résistance

La victoire en pleurant. Alias Caracalla (1943-1946)

Les lecteurs d'Alias Caracalla vont retrouver dans le deuxième volume des Mémoires de Daniel Cordier le même bagarreur épris d'idéal et de sacrifice, le même témoin candide mais scrupuleux de la grande histoire, le même jeune homme sensible, avide d'art et de culture, le même timide trop fier pour ne pas souffrir de ses faiblesses, le même ami fidèle multipliant les rencontres avec des êtres d'exception. La Victoire en pleurant prend la suite d'Alias Caracalla, immédiatement après l'arrestation de Jean Moulin, en juin 1943, et accompagne Daniel Cordier jusqu'en janvier 1946, moment où il démissionne des services secrets quand le général de Gaulle quitte le pouvoir. On le retrouve accomplissant son harassante besogne de pivot de la Délégation du Comité français de la Libération nationale, avec une lassitude croissante et au milieu de dangers toujours plus menaçants. On l'accompagne dans ses vacances improvisées ; dans ses conversations avec Jean-Paul Sartre, Albert Camus ou Raymond Queneau ; dans son internement en Espagne ; à la tête de son " agence de voyage " de Londres, où il contribue de son mieux à la réussite du Débarquement ; dans son douloureux retour en France à l'automne 1944 ; dans ses fonctions au sein des services secrets, à l'intersection de la Résistance et du pouvoir politique. On l'entend s'entretenir avec Raymond Aron ou André Malraux. On est à ses côtés, quand il retrouve ses amis rentrant de déportation. Il y demeure le même, avec sa loyauté, ses emportements, sa passion, ses doutes, ses fous rires inattendus ou ses larmes. Toujours fidèle à son engagement au service de la liberté.

06/2021

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Critique

Journal de guerre. Roumanie, France, Suisse (1943-1945)

Après avoir commencé la guerre à Londres, après avoir appartenu plus d'un an au cabinet de Pierre Laval à Vichy, voici Paul Morand nommé ministre plénipotentiaire à Bucarest, alors que l'Armée rouge est aux portes de la Roumanie, alliée de l'Allemagne nazie. Le diplomate se met au travail dans des conditions difficiles qui le poussent à des allers-retours vers Paris et Vichy. Il assiste ainsi aux derniers mois de l'Etat français en déliquescence, avant d'être nommé in extremis ambassadeur à Berne. Il touche au but... pour cinq semaines. Révoqué, il choisit l'exil en Suisse pour échapper aux sanctions, au sein de cette communauté de "réfugiés" qui suit à distance la guerre, l'avènement d'un nouveau régime en France et les procès qui frappent le précédent. Tout au long de ces deux années, Paul Morand tient son Journal de guerre, sans jamais rien renier de ses convictions. Il y fait une place de plus en plus grande à l'écrivain, après avoir rêvé d'en faire le journal d'un ambassadeur. Rien n'a été retouché ni omis du manuscrit d'origine. C'est dans le respect de son désir initial de publication que paraît le second tome du Journal de guerre de Paul Morand, à la fois document historique passionnant - parfois aussi choquant - et apport inédit aux pages de sa biographie qui avaient semblé, jusque-là, étrangement vides.

11/2023

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Histoire de France

Un fou s'évade. Souvenirs de 1941-1942

André Postel-Vinay (1911-2007) est inspecteur général des finances et compagnon de la Libération. En octobre 1940, résolument hostile au nazisme et au pétainisme, il s'engage dans la Résistance. Le livre raconte la suite : arrestation par la Gestapo, tentative de suicide, simulation de la folie, évasion de l'asile Sainte-Anne, navigation clandestine vers Gibraltar, arrivée à Londres, entretien avec le général De Gaulle. Postel-Vinay apprend que le Général compte sur lui pour diriger la Caisse centrale de la France libre. Il réintègre alors la fonction publique. En 1974, il est nommé secrétaire d'Etat chargé des travailleurs immigrés, mais il démissionne au bout de six semaines, faute de moyens pour les logements sociaux. Sa distance, sa liberté et son engagement seront restés les mêmes toute sa vie.

11/2008

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Critique littéraire

Petit entracte à la guerre. Journal 1940-1943

"Un Journal tente de saisir une vie au passage : est-ce bien la peine ? Ce n'est jamais qu'une vie parmi d'autres, innombrables. On se dit parfois que c'est pourtant ce qu'on pourrait laisser de mieux : un document, où certains se reconnaîtront et se retrouveront. Parlant de soi, on parle de tout le monde, et pour bien d'autres, qui vous sauront gré de l'avoir fait. Peut-être leur communiquera-t-on ce qui a surnagé, survécu, après tant de naufrages, et nous a permis de vivre, un secret ? On se persuade ainsi qu'écrivant un journal, on n'a pas fait ouvre inutile. Cela, quand on est en veine de morale. À d'autres moments, il semble étrange d'avoir connu des états si divers, tant d'expériences qui vous ont désespéré ou comblé de joie, en un temps si court, et cependant si riche qu'il ne mérite pas un complet oubli. On se dit alors : quand tout s'efface, peut-être aurai-je laissé la trace de mes pas", José Cabanis.

01/1981

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Histoire de France

De Gaulle 1940-1945. Un combat contre tous

"Je crois que la Russie entrera dans la guerre avant l'Amérique, mais elles y entreront l'une et l'autre... Hitler ne résistera pas à l'envie de régler son affaire à la Russie et ce sera le commencement de sa perte... Si Hitler avait dû venir à Londres, il y serait déjà. Maintenant, la bataille d'Angleterre ne se livrera plus que dans les airs... En somme, la guerre est un problème terrible mais résolu. Il reste à ramener toute la France du bon côté." Ainsi s'exprimait Charles de Gaulle, avec une clairvoyance supérieure, le 30 juin 1940. Pour ramener la France du bon côté, le général de Gaulle, qui était au moment de l'armistice inconnu des Français, eut presque tout le monde contre lui. Les hommes de Vichy bien sûr, au premier rang desquels le maréchal Pétain, la quasi-totalité de la haute hiérarchie militaire, qui ne vit en de Gaulle qu'un aventurier, une partie non négligeable de la Résistance intérieure, communiste ou pas, le président des Etats-Unis d'Amérique, qui voulait placer la France sous tutelle, et tant d'autres dont le portrait figure dans cette galerie des hostiles et des opposants.

02/2018

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Royaume-Uni

La bataille d'Angleterre. Juillet 1940-mai 1941

La bataille d'Angleterre (juillet 1940-mai 1941) a changé le cours de la Seconde Guerre mondiale. En infligeant à Hitler son premier échec, elle a brisé le mythe de l'invincibilité nazie. Dans la mémoire collective, cette bataille marque le triomphe de la volonté sur la fatalité. Combat d'une nation pour sa survie et d'un peuple pour sa liberté, drame immense par sa portée (3o 000 morts, 2 millions de foyers détruits), elle apparait comme l'un de ces moments où, en quelques semaines, se joue le sort du monde. Loin de toute vision épique, ce livre présente le déroulement des événements - la bataille dans les airs, le plan d'invasion de l'Angleterre, le Blitz - et met en lumière les composantes techniques et logistiques de la bataille, les données politiques, en particulier le râle de Churchill et du peuple anglais, ainsi que les erreurs tactiques et stratégiques commises du côté allemand.

03/2021

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Sciences historiques

La Baule : occupation-libération (1943-1945). Tome 2

L'année 1943 commence à La Baule par le crash d'un bombardier américain, après un combat aérien au-dessus de la station. Saint-Nazaire étant détruite par les bombardements en février. La Baule accueille 1700 réfugiés de cette ville et plusieurs services de l'état déplacés, en plus des sous-mariniers allemands déjà présents. Une compagnie de marins-pompiers français y est aussi créée. Les infrastructures sportives de la ville, intacte, la désignent comme centre de sport pour la marine allemande qui y organise ses jeux olympiques à l'été 1943. Alors que des casemates du Mur de l'Atlantique sont construites sur la plage, plusieurs réseaux de renseignements s'attèlent à recueillir des informations sur leur emplacement ainsi que sur les mouvements d'unités allemandes. Au printemps 1944, ces fortifications sont inspectées à deux reprises par le maréchal Rommel, la plage est ensuite recouverte de mines et d'obstacles. La Baule devient, au moment de l'encerclement de la poche de Saint- Nazaire en août 1944, la petite capitale où se trouvent les états-majors allemands. Elle réunit aussi, autour d'Henri Mahé, le plus important réseau de renseignement de l'arrondissement. Dirgé par le commandant Louis Desmars, les FFI baulois se prépare à seconder les forces alliées en cas d'attaque. Durant le siège, l'aérodrome d'Escoublac retrouve une certaine activité pour les liaisons nocturnes avec l'Allemagne. Quand les soldats français et américains libèrent la région en mai 1945, c'est encore dans les hôtels et villas de La Baule qu'ils sont cantonnés : une période de joie intense pour les Baulois qui sortent en masse, notamment pour saluer le général de Gaulle le 23 juillet 1945.

06/2015

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Résistance

L'arche de Noé. Réseau "Alliance" (1940-1945)

Pour brouiller leurs traces, les membres du réseau Alliance ne se connaissaient que sous des noms d'animaux, Aigle, Hermine, Rossignol, Tigre. Les Allemands les appelaient " l'Arche de Noé ". Trois mille soldats de l'ombre, cent postes émetteurs, une liaison aérienne tous les mois avec Londres, " l'Arche de Noé " a été selon le général de Gaulle " l'un des premiers et plus importants services de renseignement sous l'Occupation ". Fonctionnant sans interruption en France de 1940 à 1945, l'Arche a fourni aux Alliés des renseignements aussi précieux que l'existence des armes secrètes, l'emplacement de leurs rampes de lancement, le mouvement des escadrilles fascistes et des ravitailleurs allemands pendant la bataille du désert, celui des U-Boot dans l'Atlantique, la carte complète des plages du débarquement du 6 juin. Le roi George VI a pu dire que c'était " notre plus grande organisation indépendante de renseignenemt opérant en France ". Marie-Madeleine Fourcade avait trente ans quand elle participa, dès 1940, à la création de l'organisation de résistance qui allait devenir l'Alliance. Elle restera à la tête du réseau jusqu'à la fin des hostilités et a le rare privilège d'être le seul témoin vivant tout au long du " combat des animaux " contre le IIIe Reich. La qualité unique des archives utilisées explique pourquoi L'Arche de Noé donne, malgré le nombre de livres sur la Résistance, une impression de jamais lu. Construite de main de maître avec le riche matériau de faits réels vécus par l'auteur, vouée à l'évocation d'êtres auxquels des événements exceptionnels ont forgé un destin hors série, L'Arche de Noé est une bouleversante aventure qui se compare aux plus grands romans de la littérature contemporaine.

04/1998

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XXe siècle

La Madeleine Proust, une vie. 1942-1945, Libération

Tous les jours, un pauvre bout de ciel gris entre deux toits, un ciel de lait caillé. La seule couleur de Paris, c'est le rouge vif des drapeaux nazis et elle nous glace les os. L'hiver était revenu avec sa gouillasse et ses marchands de marrons chauds. Au printemps, il y aurait à nouveau les vendeuses de violettes. Et j'irais respirer ces fleurs en pleurant mon pays. La Madeleine, toujours bonne chez un fondé de pouvoir de la Banque de France, a le mal du pays. Grâce à sa rencontre avec Margot, jeune communiste pleine de gouaille, elle " se débroussaille " ! Avec ce style vif, coloré, qui fait de la Madeleine une héroïne haute en couleur et attachante, l'auteure nous donne à revivre l'Occupation à Paris avec ses drames et ses zones d'ombre, puis revenir dans le Haut-Doubs, où Madeleine retrouve les siens. Entre rires et larmes, pour notre plus grand bonheur !

08/2022

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Histoire de France

Les cheminots dans la Résistance. La Bataille du Rail 1940-1945

Les Cheminots dans la Résistance dont le titre original était Les Cheminots dans la Bataille du Rail est l'oeuvre ultime de l'historien de la Résistance Maurice Choury mort le 7 novembre 1969, moins de deux heures après avoir achevé le manuscrit. Basé essentiellement sur les témoignages directs des survivants de la Résistance Cheminots recueillis par l'Union des Résistants de l'ANCAC, l'ouvrage donne la parole aux patriotes de la base. Il montre les différentes formes de résistance, le travail dangereux des passeurs, la collecte d'informations avec le renseignement, l'efficacité des saboteurs et les techniques de sabotage. Le livre montre comment les cheminots noyautèrent les syndicats vichystes pour en faire une arme contre l'Occupant en combinant travail légal et action clandestine et en déclenchant des grèves revendicatives et patriotiques qui désorganisèrent les transports ennemis. Maurice Choury révèle comment fut organisée la grève du 10 ?août 1944 qui prit très rapidement un caractère insurrectionnel et fut décisive à la fois pour la libération de Paris et pour celle de tout le territoire. Dans ce combat ininterrompu de cinq longues années, les cheminots ont payé un lourd tribut : 730 morts à l'ennemi, 640 décès en service armé en 1939-1940, 819 fusillés et plus de 1 200 victimes des camps de concentration durant l'Occupation. A ceux-là le livre de Maurice Choury dresse un monument impérissable. Les Cheminots dans la Résistance, c'est l'hommage rendu à une corporation qui a su, dans les temps de malheur, faire preuve d'un ardent patriotisme et consentir de douloureux sacrifices, c'est aussi une contribution à l'Histoire de la Résistance et de la Libération que voudront lire tous ceux que passionne cette extraordinaire épopée.

03/2017

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Histoire de France

Son âme au diable. Jean-Marie Balestre 1940-1945

Jean-Marie Balestre fut sans doute le seul Français à porter l'uniforme des Waffen-SS et à se voir attribuer la carte de déporté interné de la Résistance. Déroutante jeunesse que celle de cet homme passé, quasiment du jour au lendemain, de la gauche "antiraciste" au socialisme hitlérien, engagé jusqu'au point le plus ultime de la collaboration, pour finir la guerre derrière les barbelés d'un camp de concentration. Qui fut au juste, entre 1940 et 1945, celui qui, avec son ami Robert Hersant, allait bâtir le plus grand groupe de presse français et, seul, régner pendant près de 15 ans sur le sport automobile mondial ? Ce livre rouvre un dossier qui, des décennies après la guerre, défraya la chronique, donna lieu à un retentissant procès et causa quelque embarras à un très haut niveau de l'Etat. Au-delà du cas Balestre, sont ici mises en lumière les ambiguïtés d'une époque propice à toutes les aventures et à tous les retournements, dans un Paris sous la botte allemande où, entre collabos patentés et résistants authentiques, évoluèrent d'insaisissables aventuriers. Si dans la longue nuit de l'Occupation, tous les chats, évidemment, ne furent pas gris, le pelage de certains matous, assurément, prête à confusion.

01/2020

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Critique littéraire

Guidargus du livre politique pendant l'Occupation (1940-1944)

Francis BERGERON (Agathon), spécialiste de la droite française, et Vulfran MORY, collectionneur érudit, ont publié, en 1990, un Guidargus Le livre politique sous l'occupation (1940-1944), rapidement épuisé, tentative, sans aucun précédent, de dresser une liste des écrits politiques au sens le plus large de l'expression parus en langue française, entre juillet 1940 et août 1944. Charles-Antoine CARDOT s'est employé, depuis 1991, à réviser, et surtout à compléter ce répertoire, considérablement augmenté puisque de quelques huit cents titres, pour la première édition, on passe aujourd'hui à plus de cinq mille dans un ouvrage qui a pris la forme d'un dictionnaire, pourvu de nombreux renvois thématiques. L'auteur de ce nouveau Cruidargus est né en 1930 ; c'est dire qu'il a connu l'occupation autrement que par ouï-dire, ou au travers des livres : il a assisté, le cœur serré, à l'entrée de l'armée allemande en Bretagne, le 18 juin 1940 et il a échappé de peu, quatre ans plus tard, aux bombes anglo-américaines ; entre-temps, vivant dans un milieu familial et relationnel plus sensible aux appels de Londres qu'à ceux de Vichy (et complètement sourd à ceux de Berlin ou de Paris), il a souvent tracé des croix de Lorraine sur le tableau noir de sa classe ; il se souvient d'avoir assisté à une manifestation anti-allemande le 14 juillet 1941 avant d'entrer, peu après, dans le mouvement Scout de France, alors clandestin ; il a lu, à l'époque, quelques-uns des auteurs cités : le colonel Alerme, René Benjamin, Serge Dalens, Roger Lefèvre et son inoubliable Raz de marée, Pierre Mariage et sa Passion des équipages et d'autres encore sans oublier le Maréchal et ses Maximes et Principes. Universitaire. Auteur d'une thèse sur le Parlement de Bretagne à la fin du XVIème siècle et de divers travaux consacrés à l'histoire du droit français public et privé, Ch.-A. CARDOT a consacré les premières années de sa retraite à l'élaboration d'un ouvrage conçu comme un instrument de travail pour les historiens et pour les libraires mais qui est aussi destiné à tous ceux qui, par delà les partis pris, veulent découvrir, dans toute sa complexité, le visage de la France pendant l'Occupation.

09/2001

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Romans historiques

Resistance en deux-sevres 1940-1944 (geste) reedition (poche)

Grace notamment a l'ouverture de la plupart des depots d'archives publiques (y compris a l'etranger) et au recueil de nouveaux temoignages, cet ouvrage contient des revelations surprenantes sur les agissements de certains acteurs principaux de la Seconde Guerre mondiale et resout des mysteres de la Resistance, jusqu'a ce jour insoupconnes.

05/2023

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Histoire de France

Etre Juif. A Lyon et ses alentours (1940-1944)

Je pensais avoir fait le tour sur la réalité de la "question juive" en France pendant les années de notre déshonneur ; mais je dois l'avouer avec humilité et même honte que l'ouvrage Etre Juif... m'apporte un flagrant et frappant démenti. Sylvie Altar met à nue la réalité de notre mémoire trop souvent tue. Si nous pensions et affirmions que le grand public avait une connaissance peu pertinente et relative sur la persécution juive en ces années 1940-1944, avec la parution de Etre Juif.., cela ne peut plus être vrai. Cet oeuvre devient incontournable sur la connaissance des mécanismes de la Shoah. Comme l'écrit Serge Klarsfeld : On est en présence d'une grande fresque [...]. Et poursuit dans sa préface : C'est un récit passionnant [... ] une histoire qui se lit comme un roman. Si les faits se déroulent dans la n Capitale de la Résistance" et ses alentours, l'esprit dans sa réalité historique générale est de tout notre territoire, de cette science incomparable des faits, de cette horreur mis à crue, de toutes ces choses qui font oeuvre d'histoire. Nous avons, grâce à l'auteure, au travers du microcosme lyonnais, un lieu, un laboratoire où tout chercheur ou tout un chacun de nous peut apprendre, comprendre, reconstituer, analyser le vécu de celui désigné "Juif", et s'imprégner de l'ambiance, saisir les comportements des victimes et des bourreaux. Comme le constate Laurent Douzou : Cet ouvrage est à marquer d'une pierre blanche [...]. Dans ces pages est inscrite l'histoire de ces femmes, de ces vieillards, de ces enfants, de ces hommes qui étaient dénoncés et recherchés pour "Etre Juif". Ces persécutés — pour nombres futurs assassinés —, par leurs parcours personnalisés, leur résistance, leur diversité sociale ou religieuse, ici leur est donné enfin une humanité, sinon une vie d'humains, des êtres simplement et terriblement restés debout. Car même menacés, traqués, bafoués, outragés, méprisés... les Juifs tenteront de garder le contrôle de leur vie, de leur résistance, de leur désobéissance à un Etat scélérat, et sauvegarder une dignité face à l'imposture. Dans sa postface le Grand Rabbin de France Haïm Korsia avisera : Ce livre s'appuie sur un matériau humain, une densité des émotions, des sentiments et des valeurs qui ne laissent pas indifférent [...]. Dans ma volonté de vous faire partager cette découverte, je reprendrai à mon compte ces mots de Serge Klarsfeld : Ce livre est irremplaçable [...]. Michel Reynaud

10/2019

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Littérature française

Oeuvres complètes. Volume 28, Romans Tome 10 (1942-1947)

Entre 1932 et 1937, Ramuz publie ses derniers grands romans. Explorant tantôt le contexte montagnard, tantôt le décor des rives du lac, la production de ces années illustre de manière particulièrement éloquente la richesse et la variété de la palette de l'écrivain. Adam et Eve, roman du désespoir ontologique publié en 1932, apparaît comme un point culminant de la recherche esthétique de Ramuz. Derborence, en 1934, est un roman à la fois poétique et populaire, qui conjugue imagination et invention, lyrisme et intrigue palpitante, tragédie de la condition humaine et dénouement heureux ; son succès est retentissant, auprès du public mais aussi de la critique. Dans Le Garçon savoyard, publié en 1936, la figure du lac accompagne et module l'intrigue, et c'est à cette présence que le texte doit sa spécificité. Quant à Si le soleil ne revenait pas (1937), dernier roman évoquant la montagne, Ramuz y questionne à sa manière le statut de la modernité en tant que dépassement des sociétés traditionnelles, par le biais d'un récit valaisan ancré dans l'époque contemporaine. Ce volume contient Adam et Eve, Derborence, Le Garçon savoyard et Si le soleil ne revenait pas ; l'édition d'Adam et Eve est accompagnée de deux documents. Le disque qui l'accompagne comprend les quatre versions d'Adam et Eve (préoriginale dans La NRF, 1932, 1933, 1941), les cinq versions de Derborence (1934, 1936 - chez Grasset et à la Guilde du livre -, 1941, 1944), les quatre versions du Garçon savoyard (préoriginale dans Vendredi, 1936, 1937, 1941) et les cinq versions de Si le soleil ne revenait pas (1937, 1938, 1939, 1940, 1941), qu'un logiciel permet de comparer.

08/2013

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Histoire internationale

Sigmaringen. Une France en Allemagne, septembre 1944 - avril 1945

L'ultime phase d'une histoire commencée en juillet 1940, celle du régime de Vichy et d'hommes qui avaient cru dans la victoire allemande. Louis-Ferdinand Céline en a fait la matière du célèbre D'un château l'autre, en voilà l'histoire réelle.

11/2014

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Comics

B.P.R.D. Origines Tome 1 : 1946/1947

Après la Seconde Guerre mondiale, le Pr Trevor Buttenholm, détective de l'occulte et tuteur de Hellboy, fonde le Bureau de Recherches et de Défense sur le Paranormal pour enquêter sur les conséquences des projets de guerre de l'Axe et d'éventuelles menaces soviétiques. Avec l'aide de soldats américains et de leurs alliés d'URSS, le professeur dévoile le mystère qui se cache derrière le Projet Vampir Sturm...

10/2015

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Littérature étrangère

Journaux de bord. 1947-1954

"Dans l'Evangile qui porte son nom, saint Matthieu pose l'équation : "Car beaucoup sont appelés, mais peu sont élus". Quelque vingt siècles plus tard, un écrivain français si peu français la retourne : "Très peu d'appelés, encore moins d'élus." Jack Kerouac, plus criminel encore peut-être, retourne le retournement : "Car beaucoup sont élus, mais peu sont venus." C'est dans ces Journaux de bord - tenus entre 1947 et 1954, publiés aux Etats-Unis en 2004 et accueillis avec une indifférence qui tentait vainement d'être à la hauteur de ce crime discret contre l'humanité - que Jack Kerouac a élaboré, dans le secret absolu, sa formule. Ses amis jaloux à l'époque, ses lecteurs distraits par la suite, ses cinéphiles hébétés d'aujourd'hui le croyaient sur la route. Cette proposition baroque, irrégulière, requiert désormais toute notre attention. Lisons". P G

11/2015

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Histoire internationale

Les Italiens sur le front de l'Est. Juillet 1941 - Mars 1943

A la fin du mois de juin 1941, Mussolini parvient à convaincre Hitler d'accepter un corps expéditionnaire italien sur le front russe. Le dictateur latin souhaite à la fois donner une nouvelle vigueur à l'alliance avec l'Allemagne nazie, redorer le blason des armes italiennes terni par le fiasco de la "guerre parallèle" et réclamer son dû une fois la victoire acquise. Accueilli avec scepticisme, le CSIR combat dans le secteur sud du front, encadré au sein d'armées ou de groupes d'armées de la Wehrmacht. Les relations avec les Allemands sont ambiguës. Qu'ont à gagner les Italiens sur un théâtre d'opérations où ils ne sont que de simples subalternes ?

08/2019

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Histoire de France

Le Grand tournant. Pourquoi les Alliés ont gagné la guerre 1943-1945

La Seconde Guerre mondiale fut gagnée par les Alliés entre la conférence de Casablanca de janvier 1943 et la libération de Paris en août 1944. Mais ce succès ne fut pas obtenu par la simple application des idées de Roosevelt et de Churchill. Il nécessita des mois d'expérimentation d'une stratégie de défaite de l'Axe. Pour l'expliquer, Paul Kennedy raconte et analyse cinq grandes campagnes, qui sont autant de moments clés sur le chemin de la victoire : la bataille d'Angleterre ou les enjeux de la suprématie aérienne ; celle de l'Atlantique ou la question de la domination sous-marine ; les combats d'Afrique du Nord et du front de l'Est ou comment la Blitzkrieg fut contrée ; le débarquement de Normandie ou la complexité des opérations amphibies ; la guerre du Pacifique, enfin, ou l'étude des contraintes posées par la "tyrannie de la distance". Au coeur du récit se trouvent les "hommes de l'ombre", ces membres des corps intermédiaires oubliés de l'histoire - capitaines du génie, Seabees, ingénieurs civils et militaires. Car rien ne pouvait être fait par les seuls chefs ou les seuls soldats, marins et aviateurs, quels que furent leur talent et leur sacrifice. En éclairant les cinq moments décisifs du conflit, en questionnant le rôle des "cultures de l'encouragement" et de l'innovation, en reliant entre elles les histoires individuelles de ces acteurs charnières, Paul Kennedy découvre plusieurs données essentielles qui manquaient à l'explication de la victoire des Alliés et renouvelle en profondeur l'histoire de la Seconde Guerre mondiale.

09/2012

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Correspondance

Correspondance avec des écrivains. 1948-1984

Sur une photographie ancienne, il est cet enfant sage et mélancolique, déjà penché sur son livre... "Tout au long de notre vie, écrit François Truffaut, nous devenons des personnes différentes et successives, et c'est ce qui rend tellement étranges les livres de souvenirs. Une personne ultime s'efforce d'unifier tous ces personnages antérieurs". Depuis sa première lettre de jeune cinéphile à Jean Cocteau, en 1948, jusqu'à sa disparition prématurée en 1984, c'est son goût commun pour la litt érature et le cinéma qui traverse cette Correspondance inédite. Truffaut s'y réinvente une famille de coeur auprès de ses écrivains de prédilection (Genet, Cocteau, Audiberti, Louise de Vilmorin), sollicite des figures renommées de l'édition (Jean Cayrol, Marcel Duhamel, Robert Sabatier) et les auteurs qu'il veut adapter à l'écran (Maurice Pons, David Goodis, Ray Bradbury, Henri Pierre Roché, René-Jean Clot...). Ce sont les coulisses de la création, les passions des tournages que l'on découvre ici, mais aussi les remises en question et les zones d'ombre d'un homme pressé, auquel le temps va cruellement manquer... Et c'est à son ami Jean Mambrino, le père jésuite rencontré en 1954 dans le sillage d'André Bazin, que Truffaut adresse ce dernier petit mot, quelques mois à peine avant sa mort : "Bonne année 1984, mon cher Jean. Je remonte la pente, je lis vos poèmes, ils m'aident et vos signes d'amitié me touchent beaucoup, affectueusement vôtre, françois".

03/2022

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Histoire de France

La Normandie occupée. A travers les photos personnelles de soldats allemands (1940-1944)

Ce livre évoque l'occupation militaire de la Normandie de 1940 à 1944 à travers le regard de l'occupant et de son quotidien. Cette période fut une dure épreuve pour la population normande, mais pas pour les soldats allemands qui y séjournaient. Les photos réunies ici en témoignent. Elles étaient destinées à leurs familles, à Leurs amis. De ce fait, elles donnent plutôt une vision "constructive" et "positive" des événements... Tous ces clichés sont extraits de leurs albums personnels et constituent un ensemble exceptionnel. Ce livre débute par l'invasion allemande dans le nord et l'est de la France, prélude à celle de la Normandie. Il se poursuit par le quotidien du soldat allemand dans le Calvados, La Manche, l'Orne, l'Eure et la Seine-Maritime jusqu'en juin 1944. Des clichés pris après les combats de l'été 1944 complètent cet ensemble.

11/2019

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Critique littéraire

Les derniers jours de Drieu la Rochelle (6 août 1944-15 mars 1945)

Entre ses deux tentatives de suicide et son suicide final, 15 mars 1945), Pierre Drieu la Rochelle, l'écrivain fasciste, le directeur de la NRF sous l'Occupation, est en convalescence, protégé et caché par ses amis (des résistants, sa première épouse juive) près de Paris et à Paris (cinq cachettes) pour éviter l'arrestation et l'épuration. Etrange parenthèse forcée pour cet homme complexe qui ne sait plus où il en est. Le basculement de la Grande Histoire, en lui, se confond avec sa propre tragédie. De ces huit mois, Aude Terray reconstruit, jour par jour, le récit minutieux et fascinant. Au passage, bien entendu, elle reconstitue la vie de cet écrivain qui fut l'intime d'Aragon et de Malraux et qui, au final, se trompera de combat. L'historienne, ici, recompose son cheminement intellectuel, sa solitude. L'auteur de " Gilles " et de " Rêveuse bourgeoisie " s'est réfugié dans une forêt, il cueille des pommes, coupe du bois, pense à ses maîtresses enfuies ou mortes : il ne sait plus qui il est. Personne, à ce jour, n'avait éclairé aussi bien la psychologie du Drieu des " Derniers jours ". Description de l'enferment mental et physique de Drieu au cours de cette retraite forcée. Description de ses rêveries, de ses insomnies, de ses longues promenades ; on le suit, tandis qu'il rédige " Récit Secret " et se documente sur Van Gogh et Judas. Défilent, dans sa tête, les visages de ses amours et de ceux qui ont compté dans sa vie ? Quels ont été leurs choix ? Que reste-t-il des engagements des années 1930 ? Drieu est face à son erreur, face au néant qui l'attend. Et il ne s'épargne pas. Doit-il fuir à Sigmaringen avec Céline et Pétain ? S'exiler en Suisse ou en Espagne ? Ou en finir dignement ?De cette tragédie, Aude Terray brosse un récit terrible et bouleversant. Son " héros " n'a aucune circonstance atténuante. Et, pourtant, son lent cheminement vers la mort ne laissera personne indifférent.

01/2016

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Littérature étrangère

La tombe est dans la cerisaie. Journal du camp de Mikhaïlovka (1942-1943)

Le Journal du peintre Arnold Daghani, La tombe est dans la cerisaie, a été publié en roumain en 1947. Il parait pour la première fois en français dans une traduction de l'allemand et du roumain de Philippe Kellmer — ami d'enfance de Paul Celan —, l'un des rares compagnons de déportation de Daghani ayant survécu. Ce livre constitue un témoignage essentiel de la déportation des Juifs de Bucovine et de Bessarabie en Transnistrie, région d'Ukraine annexée parla Roumanie pendant la Seconde Guerre mondiale, de 1941 à 1944. Il s'agit d'un document décisif mettant ajour l'un des aspects de la Shoah aujourd'hui encore largement méconnu. Arnold Daghani y évoque le camp de Mikhailovka entre 1942 et 1943, où ont été assassinés, parmi mille autres victimes juives, les parents de Paul Celan et la poétesse Selma Meerbaum. Il fait partie des multiples lieux de déportation installés le long du Boug, fleuve d'Ukraine dont le territoire était occupé par les Allemands. Le Journal d'Arnold Daghani, qui livre des données factuelles terrifiantes, est écrit sur un ton qui confère au Mal l'aspect d'une banalité absolue aux conséquences quotidiennes implacables. Il se termine parle récit haletant de l'évasion de Daghani et de sa femme, Anisoara.

11/2018

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Critique littéraire

Correspondance 1946-1954

D'origine arménienne, créateur de la Turkish Oil Company et grand homme d'affaires, Calouste Gulbenkian rencontra Alexis Leger, alors directeur de cabinet d'Aristide Briand (1925). Gulbenkian avait une des fortunes les plus colossales de son temps et une collection de peinture reconnue mondialement. En France, il se partageait entre un hôtel particulier avenue d'Iéna surmonté d'une terrasse avec volière d'oiseaux et un parc au-dessus de Deauville, Les Enclos, où il projetait de construire une maison. La correspondance entre l'homme d'affaires et le poète diplomate, archivée à la Fondation Calouste Gulbenkian de Lisbonne, commence après l'exil aux États-Unis de celui-ci et se termine un an avant la mort de Gulbenkian (1946-1954). Elle est composée de 52 lettres d'Alexis Leger (surnommé Douglas), longues et denses, et de 37 lettres de Calouste Gulbenkian (surnommé aussi Douglas.). Devinant les difficultés morales et financières d'Alexis Leger, le milliardaire et philanthrope lui proposa une allocation régulière, en échange de quoi il obtiendrait de la part de l'ancien diplomate des informations régulières sur la situation politique internationale vue des États-Unis. La conversation entre les deux hommes entrelace deux thèmes principaux : les préoccupations liées, en pleine guerre froide, aux menaces d'une éventuelle troisième guerre mondiale ; les projets d'aménagement du parc des Enclos. On découvre donc deux visages nouveaux de Saint-John Perse : un diplomate aux visions planétaires, marqué par son expérience personnelle du désastre de l'entrée en guerre et informé aux sources américaines ; un paysagiste, connaisseur en terre et climat normands et expert en botanique. Le ton amical de la conversation permet des évocations plus intimes, en particulier chez ces deux hypocondriaques, les préoccupations de santé, le deuil et la tristesse de l'éloignement. La publication de cette passionnante correspondance, totalement inédite, a été possible grâce à l'autorisation et à la générosité de la Fondation Calouste Gulbenkian.

02/2013

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Poésie

Poésie. 1946-1967

"A l'approche de ces poèmes s'éveille une confiance. Notre regard, passant d'un mot à l'autre, voit se déployer une parole loyale, qui habite le sens, comme la voix juste habite la mélodie. Nulle feinte, nul apprêt, nul masque. Nous pouvons accueillir sans ruse interposée, cette parole qui s'offre à nous sans détour. Un émerveillement, une gratitude nous saisit : la diction poétique, le discours poétique (mais délivré de tout artifice oratoire) sont donc possibles, toujours possibles ! C'est ce dont, à considérer la plupart des productions du jour, il semblait qu'il fallût désespérer, pour ne plus rencontrer que le souvenir brisé de ce que fut la Poésie. . ". Jean Starobinski.

03/2007

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Poésie

Poésies. 1934-1943...

"L'homme déconcerte, autant que l'oeuvre. Nul moyen de les inféoder à tel groupe, à tel parti, à tel mouvement. La violence et la grandeur d'un météore surgi d'on ne sait où et qui n'entre dans aucun système solaire. Abrupt au premier contact, mais d'une tendresse qui se révèle peu à peu ; massif, torrentiel, mais d'une extrême finesse. D'un profond pessimisme, mais d'une confiance totale dans les forces de la vie ; obsédé par la souffrance et la misère, mais avide de bonheur et de pureté ; il possède la puissance du primitif et le raffinement du civilisé. Son mépris du jeu mondain de la littérature l'a longtemps privé des suffrages du grand public ; il préférait rester libre, apprécié des seuls connaisseurs. D'une gourmandise universelle, Audiberti s'intéresse à tout ; sa curiosité demeure sans cesse en éveil ; les plus hautes sciences comme les réalités les plus humbles requièrent son attention. Tout fournit prétexte à sa sollicitude. Homme du Midi, natif d'Antibes, il aime le langage ; il le triture et le malaxe avec un plaisir sans mélange. Archaïsmes et néologismes, vocables rares et recherchés, tout lui est bon ; et il ne se prive pas d'innover en matière linguistique. Il soutient un haut grief contre l'habituelle séparation du dire et du faire ; car il veut rétablir la puissance créatrice du langage et, magicien véritable, agir par le langage. Ambition démiurgique dont, le premier, il ressent toute la difficulté" Yves-Alain Favre.

04/1981