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Romans historiques

Saladin. Rassembleur de l'Islam

Qui connaît Saladin aujourd'hui ? Au XIIe siècle pourtant, ce nom fit trembler la Chrétienté. Dans les mémoires arabes, il résonne encore comme un symbole d'unité et de lutte de l'Islam contre l'Occident. Né dans une famille kurde, à Takrit, en Irak, dans le même village où naîtra huit cents ans plus tard un certain Saddam Hussein, le jeune Youssef, cadet de famille, vassal entre les vassaux, se sentait davantage attiré par l'aventure spirituelle que par la guerre et les vanités du monde. Obéissant à la volonté divine, il sera néanmoins obligé de se forger une âme de rassembleur et de conquérant pour reprendre Jérusalem, la ville sacrée, occupée par les Croisés depuis 1099. Devenu malgré lui le célèbre " Salah-ed-Din ", sultan d'Egypte, de Syrie, de Mésopotamie et du Yémen, il parviendra après trente ans de luttes à rallier sous sa bannière couleur soleil ses voisins arabes divisés, puis à les entraîner, à la tête d'une armée colossale, sur les chemins de la Guerre Sainte et de la victoire. Dans ce passionnant récit peuplé de héros, de traîtres, de rois, de reîtres, de sages, de fous sanglants que nimbent les noms magiques de Bagdad, Damas, Beyrouth, Le Caire, Byzance, St Jean d'Acre... c'est Saladin lui-même selon une reconstitution historique rigoureuse qui raconte son prodigieux destin d'homme de paix, condamné à se battre jusqu'à son dernier souffle et à affronter deux conceptions de Dieu, alors que, pensait-il, il n'existait qu'un Dieu unique pour rassembler tous les hommes. La grandeur d'âme, la clémence de Saladin bousculent bien des idées reçues. Elles permettent surtout de découvrir, non sans stupeur, l'envers trop souvent occulté des Croisades. Saladin n'est pas mort. Depuis plus de huit siècles son souvenir et son exemple entretiennent un incendie qui ne pourra s'éteindre tant que l'Islam et l'Occident ne manifesteront pas la réelle et mutuelle volonté de se comprendre.

01/1991

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Histoire de l'Eglise

Le Christianisme en histoire(s). Tome 1

Avec deux mille ans dhistoire, lEglise apparaît aujourdhui encore comme un continent largement inexploré. Plutôt que de laborder de front, Philippe Roy- Lysencourt a choisi de lexplorer à travers des événements ciblés, mêlant faits majeurs et anecdotes, offrant aussi des portraits de personnages connus ou méconnus mais aussi de lieux illustres et insolites qui sinscrivent dans la grande Histoire du christianisme. Chaque chapitre a été ciselé comme une véritable pièce dorfèvrerie, chaque affirmation ayant été vérifié et contre-vérifié afin de donner aux lecteurs des informations justes et agréables à lire. Plus quune longue description, le sommaire indique la richesse et loriginalité de cet ouvrage de belle facture. Au sommaire : Jésus-Christ centre et fin de lhistoire , LAve Maria ou Salutation angélique , Le procès posthume du pape Formose , Les frères Lémann et le Postulatum pro Hebraeis au concile Vatican I , La grippe espagnole dans le diocèse de Québec en 1918 , Le premier concile oecuménique du Vatican (1869-1870) , Le père Lagrange et lEcole biblique de Jérusalem , La Reconquista espagnole , Les premiers cultes rendus aux saints , La Chandeleur , François dAssise et le sultan Al-Malik al-Kâmil , Antonin Jaussen : un espion dominicain pendant la Première Guerre mondiale , Lattentat dAnagni contre Boniface VIII , La fondation du Séminaire français de Rome , Les massacres de Septembre 1792 , DIsraël au Carmel : le "chemin de Damas" dEdith Stein , La question sociale et lencyclique Rerum novarum , Le mariage fictif de Madame de la Peltrie , Les diaconesses dans lAntiquité chrétienne et au Moyen Age , Thomas More face à sa conscience , Les rugissements du Lion de Münster , Saint Dominique et la fondation des Frères prêcheurs , Paul de Geslin de Kersolon : un prêtre au service de la presse populaire catholique , Marie Guyart de lIncarnation A propos de l'auteur : Philippe Roy-Lysencourt est docteur en Histoire et docteur en Sciences des religions et chroniqueur dans le bi-mensuel LHomme Nouveau. Il est chargé de cours à lUniversité Laval (Canada) et à lInstitut catholique dEtudes supérieures (France). Ses recherches porte essentiellement sur lhistoire du christianisme contemporain.

08/2022

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Géopolitique

La Révolte

L'objection de conscience d'un ancien mercenaire de Wagner C'est la bataille de Deir ez-Zor, le 7 février 2018, qui aura tout changé pour Marat. Ce jour-là, les mercenaires de Wagner venus en Syrie pour combattre Daesh se retrouvent lancés dans un assaut contre les Kurdes, pourtant eux-mêmes adversaires déterminés de l'Etat islamique. Le combat sera meurtrier pour les soldats de fortune russes qui dénombreront deux cents morts que le Kremlin ne reconnaîtra jamais. Après une nuit blanche à réfléchir, Marat décide de tout remettre en cause. Pour qui se bat-il ? Pour qui accepte-t-il de servir de chair à canon ? Pour libérer la population syrienne de Daesh, comme on le lui a vendu, ou simplement pour soutenir le régime de Bachar al-Assad ? Déjà, auparavant, en mars 2018, le " nettoyage " sanglant de la Ghouta, un quartier des environs de Damas devenu un fief des opposants au pouvoir de Bachar al-Assad mais surtout à Daesh, avait ébranlé sa conscience de soldat. Le contact avec les populations, souvent pillées par l'armée régulière elle-même, l'intérêt exclusif des mercenaires russes pour l'argent avaient fait germer l'impression tenace de se trouver du mauvais côté. Malgré les risques encourus, Marat va démêler le fil des mensonges officiels et révéler les dessous d'une guerre sordide : intérêts particuliers des Présidents russe et syrien, incapacité de l'armée régulière à intervenir sur le terrain autrement que par des bombardements meurtriers... Enfin, son témoignage livre un portrait rare et inédit d'Evgueni Prigojine, le fondateur du groupe Wagner que Marat a beaucoup fréquenté à Saint-Pétersbourg : surnommé " Le cuisinier ", cet oligarque puissant et mystérieux serait l'un des " faucons " du Kremlin, capable de s'opposer frontalement au président Poutine pour amener le pays à épouser une ligne de plus en plus dure. Un livre essentiel pour comprendre la course folle où se trouve lancée la Russie d'aujourd'hui.

02/2023

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Psychologie, psychanalyse

Paul, l'apôtre qui "respirait le crime". Pulsions et Résurrection

Ceci n'est pas un livre de plus sur saint Paul, l'inventeur du christianisme d'après Freud et le père fondateur de l'Eglise depuis ses origines. Il s'agit d'une lecture de ses courtes épîtres qui ont changé la face du monde, à la lumière de la psychanalyse et de l'imagination créatrice qu'elle libère. A suivre le chemin de Paul, il devient possible de comprendre comment la vie pulsionnelle est capable, de par sa plasticité, d'irriguer la vie spirituelle d'un individu mémorable. Loin de ne concerner que la religion, l'expérience de Paul est à même d'éclairer un lecteur, croyant ou non, sur les capacités du psychisme à subvertir la violence pulsionnelle qui l'habite pour la faire servir à la construction du vivant. Voici Paul de Tarse, un homme aux immenses qualités intellectuelles, qui aurait pu devenir un rabbin d'exception. Dès sa jeunesse, peu de temps après la mort de Jésus, il est impliqué dans des scènes cruelles, relatées dans les Actes des Apôtres, où ses pulsions de destruction se manifestent lors de la persécution des adeptes de Jésus. Ces représentations de la violence qui anime le futur saint de l'Eglise catholique complètent le tableau de l'inévitable alliance entre pulsions et passions mis à jour par la pensée freudienne. Mais elles relancent l'énigme de la destructivité à l'oeuvre en chacun. Une fois saisi par la force christique mystérieuse qui, en chemin vers Damas, le jette à bas de son cheval, Paul met au service du scandale et de la folie de la croix de Jésus, comme de sa résurrection, toute la violence et l'intelligence qui le caractérise. Il ne sert plus la loi de Moïse qui, selon lui, ne mène qu'à la mort, mais s'abandonne à une foi en Jésus ressuscité qui devient le centre et le sens d'une vie riche en péripéties.

10/2014

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Histoire internationale

Le Hezbollah. Un mouvement islamo-nationaliste, Edition revue et augmentée

Le Hezbollah libanais, au travers de ses vingt années d'existence, est une illustration vivante de l'émergence et de l'évolution d'un mouvement islamo-nationaliste. Créé après l'invasion du Liban par l'armée israélienne en 1982, ce parti devient en quelques années le principal acteur de la résistance nationale contre Israël. Les développements intervenus sur les scènes locales et régionales (fin de la guerre civile libanaise et du conflit Iran-Irak), vont inciter le Hezbollah à adapter sa stratégie et son action à la nouvelle donne. Son intégration au système politique national, son ouverture en direction des autres composantes du pays concourent à la construction d'un véritable consensus libanais autour de son combat contre l'occupation. Son efficacité militaire, son réalisme politique en font un allié de choix pour Damas, Téhéran et même, dans une certaine mesure, pour Le Caire et Riyad face à ce qu'elles appellent les " visées hégémoniques " d'Israël. Il devient également un interlocuteur reconnu par les diplomaties européennes, russe ou chinoise. En revanche, pour Washington, engagé dans sa campagne mondiale antiterroriste, le Hezbollah constitue " l'équipe A du terrorisme, alors qu'Al-Qaïda n'est actuellement que l'équipe B ". Après la seconde guerre d'Irak, de nombreux responsables, experts et analystes américains invitent l'administration Bush à l'éradiquer. Ce refus des Etats-Unis de reconnaître le Hezbollah comme l'une des composantes politiques essentielles du Liban révèle la nature et l'ampleur des bouleversements que Washington entend provoquer dans le cadre de son projet de " remodelage du Moyen-Orient ". Ce livre est à l'intersection de l'enquête journalistique et de l'analyse politique. Il traduit une volonté d'apporter un éclairage nouveau sur l'un des principaux acteurs de la scène proche-orientale, et celle de contribuer à créer les conditions d'un dialogue rendant possible une alternative commune aux confrontations régionales et à leurs conséquences désastreuses.

11/2006

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Ethnologie

Ces autres comme nous-mêmes. Carnet de route

A travers ces quelques pages, Bernard Blethon a voulu évoquer des souvenirs, des rencontres, partager des interrogations aussi, nées de l'apparente diversité des événements, des personnages. A y regarder de bien près, c'est une quête semblable d'absolu qui guide des cheminements en apparence distincts, que ce soit dans une version religieuse, philosophique ou politique. Une inclination à la félicité, à la plénitude, dans l'action, la réflexion ou, plus prosaïquement, dans la promenade des passants italiens sur le front de mer dans la simplicité d'un bonheur quotidien. Mais cette quête ne saurait masquer les angoisses, les inquiétudes du lendemain, les blessures de l'histoire, pour ceux que le destin a placés en ces lieux de conflits, que ce soit à Belfast, à Naplouse, Hébron ou Ramallah. Face à la détresse du moment, et l'auteur pense bien entendu à Alep, cette ville qu'il a aimée, à Damas aussi, il y a les espérances des hommes : le philosophe de Palmyre ou les "indignés" de New York ; lesquelles d'entre elles accoucheront de lendemains meilleurs ? Il y a des conditions de vie, liées à des rapports de force, de production, tout autant qu'à l'héritage des structures sociales (les saulniers de la Sebkha d'Idjil), mais aussi à celui des soubresauts de l'histoire (Irlande, Palestine). Le pèlerin de Lourdes, d'Alep, de Jérusalem ou d'un village proche du domicile de l'auteur, viennent dans une même disposition afin de trouver une solution à leurs maux. Le Peul comme le Maure portent une amulette renfermant un verset coranique, au même titre et dans la même intention que le hassid arbore son étui de cuir contenant la lettre du rebbe, initiateur de sa voie. Ce sont ces parentés, dans la finalité ou la perception de l'efficience de ces usages, qui sont mises en avant dans cet ouvrage. Elles sont parcelles de cette commune humanité, étincelles éparses que le hasard a placées sur cette route.

02/2017

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Histoire ancienne

Brutus. La République jusqu'à la mort

"Toi aussi, mon fils..." C'est à ce cri de Jules César que Marcus Junius Brutus doit sa célébrité. Né vers 85 av. J.-C. , Brutus n'est pas le fils de César, mais celui de sa maîtresse Servilia. C'est un jeune homme brillant que le grand général a pris sous son aile protectrice, le pensant promis à un grand avenir. Pourtant, le 15 mars de l'an 44, Brutus est l'un de ceux qui percent de vingt-trois coups de poignards le corps de César. Les conjurés reprochent à celui qui vient d'être proclamé dictateur à vie d'avoir piétiné une République déjà moribonde au profit de sa toute-puissance. Pire, on le soupçonne de vouloir être fait roi. S'il n'est pas l'instigateur du complot, Brutus en a pris la tête, poussé par les Républicains, en raison de sa réputation d'homme vertueux et de grande rigueur morale. Mais, faute d'un projet élaboré, l'attentat se solde par un fiasco politique. Poursuivi par la haine de Marc Antoine, qui se pose en vengeur de César, Brutus choisit l'exil. Féru de philosophie, ami de Cicéron, Brutus n'aime ni la violence, ni la guerre. S'il fait couler le sang de César, c'est au nom d'un idéal de liberté et de justice. S'il lève des légions avec son complice Cassius, c'est dans l'espoir de rétablir la République d'antan. Mais c'est encore un échec. Brutus meurt en octobre 42 à la bataille de Philippes, défait par Marc Antoine et Octave, le futur empereur Auguste. En tuant César, Brutus a-t-il rendu service à Rome ? Rien n'est moins sûr si l'on en juge par les quinze années de désordre qui ont suivi son geste. Une histoire aux multiples rebondissements entre amitié et trahison, idéalisme et duplicité, que nous racontent Plutarque, Appien, Suétone, Dion Cassius, Nicolas de Damas et Cicéron.

02/2017

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Genres et mouvements

Etoffes et littérature. Les étoffes dans la littérature au XIXe siècle

Le XIXe siècle voit se développer l'intérêt des écrivains pour les tissus d'ameublement, aussi bien dans la décoration de leurs demeures que dans l'écriture de leurs romans. Certains auteurs sont particulièrement investis dans le choix des tissus meublant leurs intérieurs : Honoré de Balzac, Victor Hugo, George Sand, Edmond et Jules de Goncourt, Emile Zola et Guy de Maupassant. A une époque où l'obsession de l'apparence et la recherche du confort s'amplifient, jusqu'à créer des pièces habillées du sol au plafond, les étoffes reflètent la manière dont les écrivains s'approprient leur univers intime. La décoration, voire la mise en scène comme chez Hugo ou les Goncourt, recouvre des dimensions multiples : sociale, professionnelle, économique, créative, esthétique, symbolique, sensuelle, psychologique. Avec la floraison des romans réalistes, les textiles décoratifs occupent une place importante au fil des pages, parmi les détails caractérisant les personnages, et constituent un langage à part entière. Les auteurs utilisent une grande diversité de tissus, dont les sonorités rythment le texte : la moire, le damas, le velours d'Utrecht ou de Gènes, le lampas, le brocart pour les plus évocateurs. Sous l'impulsion de la révolution industrielle, de nouveaux thèmes se déploient : le développement des manufactures, l'apparition des grands magasins, la transformation de l'économie et des métiers du textile. Le Cousin Pons, Bel-Ami, Au Bonheur des Dames, Nana, La Conquête de Plassans illustrent ces univers. A contre-courant, Chateaubriand était peu intéressé par les tissus d'ameublement pour ses demeures, mais utilisait le vocabulaire des étoffes pour tisser des métaphores en lien avec la nature, tandis qu'Atala et Les Martyrs furent transposés dans les toiles imprimées. Cet ouvrage invite à une réflexion sur le rapport de l'écrivain aux étoffes, tant dans la sphère privée que dans ses écrits. Il accompagne et prolonge une exposition consacrée aux textiles d'ameublement chez les écrivains et dans la littérature au XIXe siècle, présentée au Domaine départemental de la Vallée-aux-Loups - parc et maison de Chateaubriand, en partenariat avec la Maison Pierre Frey.

03/2022

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Histoire des techniques

Histoire de l'énergie hydraulique. Moulins, pompes, roues et turbines de l'Antiquité au XXe siècle, 2e édition

La découverte de l'énergie hydraulique a été l'une des plus grandes conquêtes de l'humanité. Dans un monde où les ressources énergétiques vont se raréfiant, cette énergie inépuisable constitue toujours un enjeu d'avenir. Ce livre en présente une fresque historique très illustrée des tout premiers indices de son apparition dans l'Antiquité, jusqu'aux perspectives offertes par l'hydroélectricité en ce début de XXIe siècle. C'est une grande page de l'histoire des machines à eau qui est ici relatée, depuis les premiers moulins pour moudre le blé dans les campagnes gallo-romaines, à Rome, à Athènes, en Orient ou en Afrique du Nord, en passant par les moulins du Moyen-Age, en Occident, en Andalousie et dans le monde arabe ? ; depuis les premiers pilons et soufflets métallurgiques de la Chine ancienne, à l'époque de la dynastie Han, en passant par les forges, les filatures, les papeteries hydrauliques et les roues à eau dans les mines, à l'époque de la révolution industrielle jusqu'aux étapes plus récentes du développement de l'hydroélectricité pour l'électrochimie et l'électrification des villes. Le livre cerne aussi les perspectives de développement de l'hydroélectricité. Ce livre décrit les techniques des roues hydrauliques romaines, les aménagements des rivières au Moyen-Age, les barrages à moulins et comment sont nées les turbines modernes. Il raconte l'histoire des pompes hydrauliques, des anciennes norias à la machine de Damas et à celles, renommées en leur temps, dont le souvenir s'est perpétué? : l'Artificio de Tolède, la pompe de la Samaritaine et celle du London Bridge, ainsi que la machine de Marly du roi Louis XIV. Il décrit aussi les interactions de la technique avec la société? : qui étaient les entrepreneurs et les scientifiques qui ont marqué cette histoire, les travailleurs des centres artisanaux et industriels qui utilisaient cette énergie, quels furent les conflits pour l'usage de l'eau ?? Ouvrage de référence pour l'histoire des techniques, ce livre offre de surcroît au lecteur un voyage passionnant à travers les civilisations.

08/2022

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Droit

Code civil annoté. Edition 2021

Une édition majeure, à jour notamment des textes sur les violences conjugales, la copropriété, la réforme de la justice, le divorce, le Covid-19... Les + de l'édition 2021 du Code civil : - Edition enrichie de plusieurs centaines de nouveaux arrêts - Création d'un appendice COVID-19 - Plus de 30 000 décisions citées - Une jurisprudence profondément remaniée RDO : table des renvois des articles portant sur la RDO, renvois systématiques entre les anciens et nouveaux articles, et inversement - Inclus : le Code en ligne, enrichi, annoté et mis à jour en continu Le Code civil Dalloz comprend le Code civil proprement dit et des centaines de textes complémentaires indispensables et rigoureusement mis à jour. Le code est complété d'annotations de jurisprudence indispensables à l'application des textes, constamment enrichies, avec plus de 30 000 décisions citées. Et toujours, pour la RDO : table des renvois des articles portant sur la RDO, renvois systématiques entre les anciens et nouveaux articles, et inversement. Le Code civil 2021 est à jour de : La loi du 19 juillet 2019 de simplification, de clarification et d'actualisation du droit des sociétés et l'ordonnance du 21 octobre 2019 modifiant les dispositions relatives aux offres au public de titres L'ordonnance du 30 octobre 2019 portant réforme du droit de la copropriété des immeubles bâtis Le décret du 30 décembre 2019 relatif à la nationalité française Les décrets des 11, 17 et 20 décembre 2019 réformant la procédure civile et le divorce La loi du 28 décembre 2019 visant à agir contre les violences au sein de la famille L'ordonnance du 11 mars 2020 relative au régime des décisions prises à l'égard des personnes majeures faisant l'objet d'une mesure de protection juridique - La loi du 19 juillet 2019 de simplification, de clarification et d'actualisation du droit des sociétés et l'ordonnance du 21 octobre 2019 modifiant les dispositions relatives aux offres au public de titres - L'ordonnance du 30 octobre 2019 portant réforme du droit de la copropriété des immeubles bâtis Le décret du 30 décembre 2019 relatif à la nationalité française - Les décrets des 11, 17 et 20 décembre 2019 réformant la procédure civile et le divorce - La loi du 28 décembre 2019 visant à agir contre les violences au sein de la famille - L'ordonnance du 11 mars 2020 relative au régime des décisions prises à l'égard des personnes majeures faisant l'objet d'une mesure de protection juridique. Ce code est autorisé par la Commission nationale de l'examen du CRFPA.

07/2020

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Beaux arts

Djedda patrimoine mondial. Archives françaises commentées

La fierté de Djedda s'investit notamment dans des records de hauteur. Le plus haut mât du monde pour un drapeau, 170 m de haut, inauguré le 23 septembre 2014 à l'occasion de la fête nationale de l'Arabie saoudite. Le plus haut jet d'eau du monde, 312 mètres. Qu'on imagine la puissance des canons à eau nécessaires pour envoyer l'eau à une telle hauteur ! Mais le monument le plus emblématique du futur est sans conteste la "Tour du royaume", rebaptisée "Tour de Djedda", dont la construction devrait s'achever en 2020.
Paroxysme de sa hauteur qui doit atteindre plus d'un kilomètre, en dépassant toutes les tours du monde. Djedda a été classée au Patrimoine mondial de l'UNESCO, sur la liste des biens culturels, en juin 2014, comme Porte de La Mecque : pôle spirituel de l'islam du monde entier, vers lequel les musulmans se tournent cinq fois par jour pour la prière, et où les pèlerins affluent désormais, tous les ans, par millions.
Dès le début du XIXe siècle, des voyageurs ont remarqué la hauteur des maisons et la qualité de la décoration en bois ajouré des moucharabiehs, loges en encorbellement sur les façades. Cette architecture aérienne et éolienne s'est épanouie entre 1800 et 1950, époque où la mer Rouge est devenue une des principales voies maritimes du monde, surtout après l'ouverture du canal de Suez en 1869. Le noyau historique de Djedda est le témoin d'un "style de la mer Rouge", fait d'empreintes croisées de deux sphères d'influence commerciale et artistique : vers le nord-ouest, le monde de la Méditerranée orientale, autour d'Istanbul, du Cafre et de Damas ; vers le sud-est, le monde de l'océan Indien, autour de la côte indienne du nord-ouest.
Les archives françaises possèdent de nombreuses photos sur l'architecture domestique de Djedda et des ports de la mer Rouge. Prises durant la première guerre mondiale, elles illustrent abondamment cet ouvrage. Quasi inédites, elles sont riches d'enseignement sur le centre historique de la ville avant les transformations drastiques dues aux retombées de la rente pétrolière.

12/2019

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Rock

Close up Daniel Darc. Je me souviens je me rappelle

Daniel Darc est un des artistes les plus mythiques du rock français. Durant les années 80 ce sera avec Taxi Girl et durant les années 90 en moments solitaires et cet ouvrage retrace son influence et sa vie. Si dans le monde du rock Kurt Cobain est mort pour nos péchés, que dire en France de Daniel Darc ? Pour beaucoup de ses contemporains, dont moi-même, sa vie de 1959 à 2013 a ressemblé au refus d'une existence trop normale jusqu'à en être morne. Mais à quel prix ? Le chanteur de Taxi Girl a longtemps joué le jeu du musicien maudit et drogué dont les nouvelles plus ou moins rassurantes se doublaient d'une anticipation morbide. Daniel Darc nous a offert la possibilité d'une vie rock par procuration. Le Livre de Daniel ne se veut pas biographie voire récit d'un chemin de croix doloriste devenu de Damas sur le tard. Si l'auteur a fini par interviewer Daniel Darc, il n'a jamais été un intime et ne prétend pas l'avoir rencontré, à peine aperçu. Lui reste prudemment à l'abri quand Daniel Darc cherche et détruit, expérimente à son détriment, repousse ses limites, explore les confins entre la vie et l'art, ouvre des portes sur des voies souvent sans issue, se perd en route, tout ça pour nous rapporter, revenu d'entre les morts, ce qu'il a vu et ressenti. Comme en sursis. Avant les réseaux sociaux, Daniel Darc propose déjà un autre monde, sans révolution et sans danger pour qui garde ses distances. L'alternative n'est rien d'autre ici qu'une forme de réalité virtuelle mais préhistorique, où Daniel Darc, incapable d'être un bon guide, devient berger sacrifié pour l'éducation des masses et incarne jusque dans son corps la figure du témoin ultime. Merci à toi Daniel d'avoir pris tous ces risques à notre place et de nous en avoir instruit. D'avoir traversé le miroir pour nous offrir une fenêtre sur un monde inconnu. Nous avons plus ou moins tranquillement assisté à ta perte

10/2023

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Histoire de France

Les corps francs de 1814 et 1815. La double agonie de l'Empire, les combattants de l'impossible

Du Moyen Âge à nos jours, des troupes irrégulières (corps francs, partisans, francs-tireurs, résistants, etc.) ont secondé les armées officielles. Interceptant vivres, armes et courriers, tendant des embuscades, attaquant les arrière-gardes, leurs actions de guérilla n'ont toujours eu qu'un objectif : inquiéter l'ennemi. On se souvient encore des corps francs du conflit franco-prussien de 1870. Suite aux décrets du 8 janvier 1814 et du 22 avril 1815, pour freiner l'invasion étrangère, Napoléon délivra des brevets de colonel à ceux qui levaient à leurs frais des corps francs, créés dans toute la France mais surtout aux frontières de l'Est, armées de bric et de broc, regroupant d'anciens militaires (dont des retraités et des invalides), des déserteurs, des civils de tous âges. Leurs effectifs s'étoffèrent avec l'arrivée de douaniers et de gardes forestiers. Indisciplinés par nature, les corps francs devaient affronter la méfiance des administrations et la réticence des populations locales qui craignaient des représailles. Leurs chefs venaient d'horizons fort divers. Des opportunistes voyant là une occasion de gagner du galon, des pillards sans foi ni loi, mais aussi de fervents bonapartistes ainsi que des patriotes voulant à tout prix repousser l'envahisseur. Les actions de ces corps francs furent à l'image de leurs chefs. La seconde Restauration chassa sans pitié ceux auxquels on reprochait d'être restés fidèles à l'Empereur. Des têtes tombèrent. Certains de ces combattants s'exilèrent pour échapper aux cours prévôtales et aux assises. D'aucuns, forts de leur expérience, offrirent leurs services aux démocraties naissantes, de la Grèce à l'Amérique du Sud. La grande épopée du Premier Empire et ses héros ont éclipsé ces soldats de l'ombre, ces résistants de la dernière heure. Même si leur action est restée limitée, il convient de rendre hommage à ces combattants de valeur, tels que Damas, Frantz, Viriot, Brice, Simon, Wolff, etc., qui eurent le courage de tenter Y impossible ! Exhumer ces délaissés de l'histoire, dresser un panorama de leur recrutement et de leur combat, tel a été l'objectif des auteurs qui, durant des années, ont conduit des recherches rendues difficiles par la rareté des archives ou des récits déformés s'apparentant à des légendes. L'aventure éphémère des corps francs appartient de plein droit à la tragédie de la fin de l'Empire.

07/2011

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Sciences politiques

Musulmans, osez la démocratie

Le titre de ce livre n'est pas une provocation, mais à la fois une invite et une ode aux valeurs universelles à l'adresse de la jeunesse de foi ou de culture musulmane. Laisser entendre que cette sphère géographique appelée "monde musulman" - et qui ne doit désigner rien d'autre sinon une sphère géographique - serait inapte à la démocratie est incontestablement une expression raciste qui laisserait croire que ces populations issues de cette civilisation - qui, à travers l'histoire, a pourtant tant donné à l'humanité - seraient, d'une certaine manière, inaptes aux valeurs universelles et singulièrement à la démocratie. Ce serait aussi une expression méprisante qui ne reposerait sur rien d'autre sinon sur une série de préjugés qui ne prendrait en compte ni le poids de l'histoire, ni les réalités sociologiques, ni les manipulations géopolitiques. Lors du déclenchement du "Printemps arabe" , nous avions caressé un voeu, celui de voir les jeunesses de ces pays prendre leur destin en main et agripper le train du progrès et ainsi quitter définitivement les archaïsmes, notamment religieux. De Tunis à Damas, en passant par le Caire et Tripoli, nous espérions la chute des tyrans, mais surtout l'édification de vraies démocraties. Certes Ben Ali, Kadhafi ou encore Moubarak ont fini par chuter, mais à la place de la démocratie, il y a eu souvent le chaos. En Syrie, Bashar Al Assad a estimé que la fin du monde était préférable à une écorchure à son doigt, pour paraphraser le philosophe écossais David Hume. Il a donc préféré faire connaître un sort tragique à son pays et à son peuple grâce notamment au soutien de l'Iran et surtout la Russie, mais aussi à cause de la lâcheté des Etats-Unis. La déstabilisation a fini par profiter aux djihadistes de Daesh et ainsi la démocratie a été renvoyée aux calendes grecques. En Libye, la mort de Kadhafi, n'a pas été synonyme de stabilité, encore moins de bonne gouvernance. Les différentes factions et tribus continuent de s'entredéchirer. En Tunisie, Ben Ali a laissé sa place d'abord, aux islamistes, ceux liés aux Frères musulmans et à une extrême gauche pathétique qui sait s'accommoder de l'islam politique avant que Kaïs Saied ne vienne s'imposer à travers un discours populiste et démagogique qui est à la démocratie ce que le cactus mexicain est au jasmin de Tunis. Le constat est en effet amer.

02/2024

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Histoire de France

Nous n'étions pas des héros. Les Compagnons de la Libération racontent leur épopée

Il y a soixante-dix ans, en 1944, la France libérée a voulu en faire des héros pour mieux se racheter de ses lâchetés. Ils étaient Résistants, soldats de la 2e DB, officiers de la Légion étrangère ou pilotes de chasse. Ils étaient la France combattante. Ils étaient les Compagnons de la Libération. En juin 1940, ils étaient parias. Alors que la France était abasourdie, tétanisée par sa défaite, que la plupart des vaincus acceptaient cette fatalité et entraient dans les dispositions d'esprit et les petits arrangements de l'Occupation ("Les premiers agenouillements et les premiers reniements", écrira Jean-Louis Crémieux-Brilhac), ils ont tout de suite refusé ce que chacun disait inéluctable. Tandis que la France remettait son destin entre les mains de Pétain, eux ont choisi de poursuivre la lutte. Ils ont trouvé un bateau pour Londres et se sont ralliés à un obscur général, un certain Charles de Gaulle, ou bien se sont réfugiés dans la clandestinité. Ils n'étaient qu'une poignée. François Jacob, Daniel Cordier, Hubert Germain et dix autres Compagnons racontent le contexte de leur engagement et leurs parcours, en humbles figurants de la grande histoire qui se jouait. Mais à travers ces récits simples, sans gloriole, se dessine par kaléidoscope une fresque de la France libre, de Bir Hakeim à la libération de Strasbourg. On y voyage de Londres à Tunis, de Damas à Mourmansk. On y croise les figures de Leclerc, Koenig, Jean Moulin et De Gaulle bien sûr. On y évoque le Débarquement ou l'insurrection de Paris. Ces hommes décrivent aussi leur vie quotidienne, le rôle des troupes "coloniales" ou les conflits avec les soldats vichystes qui n'en démordaient pas. Ils parlent de leurs copains morts sur le champ de bataille ou en déportation. Ils expliquent aussi sans fard leurs joies et leurs déceptions une fois revenus en France, leur difficulté à se réadapter dans une société qui avait retrouvé ses habitudes. Finalement, se dessinent des histoires de gens ordinaires qui ont fait le bon choix et, pour cela, ont ensuite été plongés dans des destins extraordinaires. "Nous ne sommes pas des héros", disent-ils. "C'était une évidence", expliquent-ils à l'unisson. Pas tant que ça puisqu'ils étaient si peu nombreux.

04/2014

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Collection Terre humaine

De la pierre à l'âme. La prescience sauvage

Une immersion au coeur du chamanisme inuit, en suivant le parcours et les combats de Jean Malaurie. De la pierre à l'âme, ce grand livre est l'aboutissement d'une vie de recherches et d'exploration menées par Jean Malaurie dans l'Arctique, tout autour du cercle polaire ; du Groenland, point de départ du périple, jusqu'à la Tchoukotka sibérienne, durant plus de cinquante ans. C'est aussi une oeuvre de mémoire, un retour sur soi, une tentative jamais achevée d'élucidation intérieure, une somme intellectuelle qui plonge dès le début le lecteur dans l'effervescence intellectuelle des années de l'immédiat après-guerre. " Je n'enseigne pas, je raconte " dit Jean Malaurie, dont le propos scientifique ou ethnographique n'est jamais didactique, mais s'inscrit dans une aventure personnelle faite de rencontres, d'épreuves, d'obstacles au travers du récit d'une errance souvent périlleuse au milieu d'un décor grandiose. Jean Malaurie est un conteur donnant à lire, à la manière d'un Jules Verne, les tribulations d'un géographe dans le grand nord. De la pierre à l'âme est un texte d'apprentissage et une quête initiatique menant de l'étude de la pierre à travers le prisme d'une science exacte, la géomorphologie, à l'animisme et au sacré. L'histoire d'un chemin de Damas qui conduit un jeune géographe épris de chiffres et schémas à une conversion du regard au contact des Inuit. Au terme d'une lente et douloureuse chrysalide, le narrateur est " inuitisé " et Jean Malaurie raconte ici les moments exceptionnels de communion avec le cosmos vécus auprès d'un peuple animiste. On ne peut qu'être frappé par l'actualité et le caractère prophétique de ce livre entrepris il y a déjà une décennie et revenant sur une aventure humaine inaugurée il y a soixante-dix ans. Jean Malaurie y dénonce le lien rompu avec le cosmos, la destruction de la faune et des milieux naturels, la réduction de la bio - diversité, l'exploitation productiviste des ressources, l'agonie programmée de ces " sentinelles " que sont les peuples racines. " Dans le regard d'un chien ou d'un oiseau, il y a une telle humanité que l'on est pris par la nostalgie d'un paradis perdu ".

10/2023

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Beaux arts

Le bruit des bonbons ; The astounding eyes of Syria. Edition français-anglais-arabe

Le bruit des bonbons - The Astounding Eyes of Syria aborde la force de langage de la confiserie et des objets quotidiens. L'oeuvre explore les condensations de l'histoire, la résistance de nos héritages passés. Si le bonbon est un transmetteur universel qui humanise les relations entre les individus, il est ici l'objet moteur qui a le pouvoir de rassembler, de transmettre comme de se souvenir. C'est à travers la confiserie syrienne, que l'installation évoque et partage des souvenirs qui survivent au temps et à l'horreur de la guerre. Elle tisse des temporalités à la fois vraisemblantes et réelles sur fond de traditions partagées. Beaucoup de Syriens se retrouvent aujourd'hui autour de leur héritage vivant dont les souvenirs collectifs et individuels engagent la survie d'un immatériel qu'on ne saurait faire plier, réduire et oublier. Le Louloupti est un véritable petit bonbon qui nous rappelle les Abaib Ghouwar, petits sabots syriens en sucre, le souk d'Al-Hamidiyah et la Booza qui sont aujourd'hui plus que jamais dans la mémoire des Syriens en Jordanie, en France, au Canada, en Italie... Ces confiseries, objets-images et de liens, réparent notre regard et réveillent notre capacité à voir et à mobiliser. Imaginées par Benjamin Loyauté, ces sucreries narratives sont des agents transmetteurs, des actants. Durant plusieurs siècles, les peuples arabes introduisent le sucre dans la pharmacopée. Au XVIe siècle, le sucre était vendu par les apothicaires. Le bonbon avait ses vertus que l'histoire ne lui a pas depuis, reprises. Découverte en Syrie par Max Mallowan en 1937, l'idole aux yeux est une sculpture qui intrigue toujours et dont la fonction n'a jamais été véritablement tranchée. Le Louloupti dessiné à partir de cette archéologie est aussi spéculatif que tangible. En meringue et à la rose de Damas, il aurait aussi la fonction de prolonger le temps et les souvenirs comme de préserver l'avenir... En collectant les mots, les histoires et les "mémoires sucrées" de ses amis syriens sur des cartes postales, l'artiste et designer participe à la protection d'une culture dont la trace forme une armure. L'installation est une expérience "fictio-fonctionnelle" , où les objets-mots ont une force perlocutoire. Benjamin Loyauté utilise pour la première fois le terme design sémantique en 2014. Il définit alors le design comme un langage et développe ses premières installations autour des actes de langage. Il engage depuis une réflexion sur la géopolitique du design, nos sociétés contemporaines et l'ensemble de ses actes conditionnés par la langue, la culture, le temps et l'espace. "Les objets sont comme des mots et mes installations comme des histoires, aussi factuelles que spéculatives elles révèlent nos comportements, affectent nos certitudes et notre perception des choses" . B. L.

08/2016

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Histoire de France

Journal 1936-1940. "Hitler sait attendre. Et nous ?"

Dans le premier volume de son Journal, couvrant les années 1918 à 1933, nous avons suivi Hélène Hoppenot de Paris à Rio de Janeiro, puis à Téhéran, Santiago du Chili, Berlin, Beyrouth, Damas et Berne. En 1933, grâce à leur grand ami Alexis Léger (en littérature, Saint-John Perse), secrétaire général du Quai d'Orsay, son mari est nommé en Chine : "Dans ce pays tant aimé, j'aurais volontiers envisagé de demeurer jusqu'à la mort", confie Hélène Hoppenot, au terme de quatre années si éblouissantes qu'elle n'a plus éprouvé l'envie de tenir son Journal... En 1937, elle retrouve sans enthousiasme la France et le Quai d'Orsay, mais reprend la "conversation" avec elle-même. A Paris, Hélène Hoppenot se révèle une observatrice très perspicace, qui décrit avec justesse et humour le milieu de la politique et de la diplomatie, où elle se meut avec aisance. Elle renoue aussi avec ses amis écrivains et artistes, qui gravitent autour des librairies de la chère Adrienne Monnier et de Sylvia Beach, autour de Darius Milhaud et de Paul Claudel... Elle fait également la connaissance de Colette, Helen Hessel, Gisèle Freund, Jean Giraudoux, Marcelle Auclair, Paul Valéry et quelques autres, dont elle note les propos, parfois détonnants ! En janvier 1939, alors que Hitler se montre de plus en plus offensif et dominateur, Henri Hoppenot prend la tête de la "sous-direction Europe"... Grâce à ses confidences angoissées, Hélène Hoppenot peut relater au jour le jour les efforts erratiques des gouvernements pour éviter la guerre : son témoignage, plein d'anecdotes et de commentaires critiques, permet de décrypter les faits et gestes d'Alexis Léger, Edouard Daladier, Georges Bonnet, Paul Reynaud, Philippe Pétain... A l'heure où la France est acculée à prendre part au conflit, Hélène Hoppenot anticipe le repli du gouvernement en Touraine. Le 10 juin 1940, elle cherche à joindre son mari : "A six heures, j'appelle à nouveau et j'attends. Longtemps ? Très longtemps. Tout à coup, j'entends une voix de femme, enrouée, lointaine : "Paris, dit-elle, ne répond plus..." Paris ne répond plus ? Le voilà, le grand choc, qui traverse le coeur de part en part. . La voici, cette défaite redoutée. Paris ne répond plus ?... Cette voix de femme va résonner dans mes souvenirs et je ne pourrai l'oublier... Mais, un jour, Paris répondra. Ressuscitera." Avec son mari et leur fille Violaine, Hélène Hoppenot prend le chemin de l'Exode qui la mène à Bordeaux, Madrid, puis Lisbonne. Dès le 24 juin 1940, elle sait que le général de Gaulle représente "tout ce qui nous reste d'espoir", mais les Hoppenot doivent se résoudre à l'exil et rallier le lointain poste diplomatique de Montevideo.

11/2015

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Poésie

Syrie, l'invention de la guerre. Suivi de Sednaya

Relevant de " l'art documentaire " (Carole Talon-Hugon) ou d'une " factographie " (Marie-Jeanne Zenetti), ce livre de poésie est composé de deux récits d'investigations complémentaires dont l'ambition serait de produire un savoir inédit sur le conflit qui sévit en Syrie depuis 2011. Syrie, L'invention de la guerre (qui donne son titre au livre) se concentre sur les événements qui ont eu cours tout au long de l'année 2013. Fondée sur des " Rapports de la commission d'enquête internationale indépendante sur la République arabe syrienne " - soumis en application de la résolution 22/24 du Conseil des droits de l'homme des Nations unies, cette série de récitatifs s'intéresse aux protocoles de production, d'attestation et de transmission de la vérité des documents sources et, dans une perspective forensique, tache d'ouvrir des points de vue et des lignes de dire pour essayer de renouveler la valeur discursive et démonstrative des représentations de la guerre. La seconde partie du livre s'intitule " Sednaya " et se concentre sur cette prison d'Etat située à 20 kilomètres au nord de Damas où des milliers d'opposants au régime syrien y trouvent la mort, sous la torture ou exécutés par pendaison. Cette fois, à partir de plusieurs types de rapports officiels émanant des sphères juridique et diplomatique (Amnesty international, Observatoire syrien des droits de l'homme, commissions d'enquêtes internationales), s'organise un récit qui tache de rendre compte des états de faits établis au sein de la prison en reconstituant le " parcours " des victimes depuis leur arrivée en détention jusqu'au jour de leur mort. Ce texte de Frank Smith se propose de "dérouter la politique par la poésie" en reprenant les Rapports de la commission d'enquête internationale indépendante sur la République arabe syrienne, illustrant ce que Goldsmith revendique : un " geste d'écrire [ qui] est un transfert littéral de langage d'un lieu à un autre, proclamant que le contexte est le nouveau contenu ". Il ne s'agit pas tant ici de montrer et mettre à disposition une masse de documents que de permettre de la voir, de se familiariser avec, de " mettre en évidence " et " rendre manifeste ", à partir d'un traitement et d'une expérimentation singulièrement poétiques. Le texte explore les effets détonants que peut produire le simple déplacement d'un même texte, dès lors qu'il se voit attribuer un nouveau public, un nouveau statut, un nouveau voisinage, un nouvel horizon d'interprétation, de nouveaux branchements institutionnels, avec chaque fois de nouvelles attentes, de nouvelles normes éthiques, de nouvelles formes de sensibilité et de nouvelles implications politiques - bref, de nouveaux effets de sens. Frank Smith a travaillé à France Culture, il est cinéaste.

05/2023

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Histoire de France

Journal 1940-1944. "Que passent les heures, les jours, les nuits et que la France renaisse"

Dans le premier tome de son Journal 1918-1933, Hélène Hoppenot (1894-1990), femme de diplomate, nous entraînait de Paris à Rio de Janeiro, Téhéran, Santiago du Chili, Berlin, Beyrouth, Damas et Berne. Dans le deuxième tome (1936-1940), elle racontait avec verve les tractations secrètes et les décisions erratiques du gouvernement français. Son mari, Henri Hoppenot, est alors à la tête de la "Sous-Direction Europe" et tous deux sont proches d'Alexis Léger (soit Saint-John Perse), secrétaire général du Quai d'Orsay. Au début du troisième tome, en 1940, nous retrouvons les Hoppenot en Uruguay : "Nous tous, exilés diplomatiques, sommes devenus des épaves." Soumis au rythme des chassés-croisés incessants, des ordres et contre-ordres incohérents, ils subissent l'illisible politique de Vichy. Malgré tout, Hélène Hoppenot garde espoir : "Depuis deux ans - et quels qu'aient été les désastres subis - j'ai toujours cru à la victoire de l'Angleterre. Par instinct et non, hélas, par raison. Un univers nazi est inconcevable". Elle va rapidement convaincre son mari qu'il lui faut choisir le général de Gaulle contre le "terrible vieillard" et le gouvernement de Vichy - dont Henri Hoppenot est pourtant le représentant légal à Montevideo - et contre Alexis Léger, qui voir en de Gaulle un futur dictateur. La tension et la complexité de ces années difficiles affectent le moral de Hélène Hoppenot, mais pas son sens critique qui ponctue, en temps réel, les échos, les fausses nouvelles et les rumeurs qu'elle consigne... Heureusement, elle retrouve de vrais amis sur le continent américain : Gisèle Freund, Darius Milhaud, Jules Supervielle, Henri Seyrig, la famille de Paul Claudel... Et le tumultueux séjour à Montevido de Louis Jouvet et de sa troupe de comédiens en 1941 est une distraction bienvenue dans le désert culturel uruguayen. Après la démission de Henri Hoppenot, le 25 octobre 1942, ils partent sans regret pour les Etats-Unis, où ils retrouvent Alexis Léger et des intellectuels européens exilés. Traversée du désert... Mais c'est Henri Hoppenot, nommé à la tête de la délégation française à Washington, qui organise en juillet 1944 - soit entre le Débarquement et la Libération de Paris - le séjour à Washington et New York du général de Gaulle. Soutenu par Hélène Hoppenot, il fait alors partie de ceux qui contribuent à arracher aux autorités américaines la reconnaissance officielle du chef de la Résistance française. Hélène Hoppenot était très consciente de l'importance de noter les propos entendus, les choses vues dans la coulisse, avant de les retrouver déformés ou censurés par les journalistes, comme Geneviève Tabouis ou "Pertinaz", selon leur orientation... Ce Journal 1940-1944 livre donc quantité d'informations pour les historiens, tout en constituant un témoignage d'une grande honnêteté intellectuelle. Edition établie et annotée par Marie France Mousli, qui a déjà proposé le Journal 1918-1933 de Hélène Hoppenot paru en 2012, puis le Journal 1936-1940, paru en 2015.

03/2019

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Littérature française

Hâtez-vous les oiseaux

Atalante, Cassandre, Gaspard, ThéodoreAtalante - Les mains expertes et agiles de Clotho courent sur le fuseau, se hâtant de créer cette nouvelle vie avant qu'Althée ne mette au monde son enfant. De ses doigts aériens comme des papillons, elle peigne les brins avec habileté, car le fil du destin du garçon qui va naître se doit d'être solide, satiné et brillant. Cassandre - Une lumière vive coule à flots des flambeaux, des torches et des chandelles de cire couronnant les lustres circulaires. Ruisselant des plafonds à caissons, jaillissant des parois surchargées de la salle de bal, elle joue avec les matières et les couleurs. Les brocarts, les satins, les soies et les damas resplendissent dans un chatoiement explosif de violets, d'orangés, de verts, de bleus, de jaunes. Gaspard - En ce 25 octobre de l'an de grâce 1781, avant que je ne meure, ils m'ont dit : « Repens-toi ! Tu sauveras ton âme ! » Je leur ai ri au nez. Moi qui riais déjà, à ma venue au monde, de ma première farce - celle de ma naissance - il était naturel que mon dernier soupir s'exhalât dans un rire !... Théodore - La nouvelle explosa comme un coup de canon : « Le Roi Soleil est mort ! » Je me trouvais alors à la cour de Bavière, grâce à ma protectrice, l'épouse de Monsieur, duchesse d'Orléans et belle-sour du Roi. J'y étais capitaine du régiment d'infanterie de l'Électeur Maximilien-Emmanuel, que le traité de Bade venait de remettre sur le trône.Découvrez un recueil de nouvelles historiques qui vous feront voyager dans des histoires et des univers bien différents !EXTRAITLe jour tombait déjà. Alors que je lançais mon cheval au galop, j'aperçus des lueurs s'élevant du château de Julhans, juché à flanc de coteau sur la colline de Font-Blanche. Julhans était en fête ! Et l'on avait omis d'y convier Gaspard !Je ne pus résister à mon esprit frondeur et, saisissant au vol l'occasion qui m'était donnée de me gausser aux dépens des noceurs, je fis signe à mes hommes de rentrer au bercail tandis que je fonçai vers la propriété des dames de Garnier.À l'époque où le comte de Provence Guillaume II, vassal de Conrad le Pacifique, roi de Bourgogne et Provence, chassa les Sarrazins, les terres de Julhans furent concédées au Vicomte de Marseille. Le château qu'il bâtit dès le Xe siècle échut à Roncelin, un moine défroqué qui, pour payer ses dettes, le céda aux évêques d'Antibes et de Riez, moines de Saint-Victor. Passé sous la houlette de Hugues Geoffroy Sarde puis de Hugues de Baux, Baron d'Aubagne, le domaine fut vendu à Jacques de Condolle, avant de devenir propriété de la famille de Garnier par l'union des deux frères Garnier avec deux demoiselles de Condolle.À PROPOS DE L'AUTEURLiliane Cesari est née à Marseille en 1954. Après des études littéraires, elle suit les cours du CPAG à l'IEP d'Aix-en-Provence et passe le concours d'Inspecteur à la Poste. Depuis 2010, elle se consacre enièrement à l'écriture, et à sa passion pour l'Histoire et l'Antiquité.

07/2017

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Histoire des religions

Les coulisses revisitées du Christianisme. L'Evangile selon Barnabé

Barnabé d'Antioche, dont on sait peu de choses, fut le compagnon de Paul de Tarse, un Juif connu sous le prénom de Saul. Il a rassemblé des textes et des témoignages qui servent de base à ce livre imaginatif, fécond et à la limite du blasphème, tant il convoque des concepts qui mélangent les genres et invite à une réflexion derrière les apparences. Il comporte un ésotérisme ouvert à tous. Barnabé se fête chaque 11 juin. Créatif, l'auteur retrace l'Histoire, reprise sous divers angles dans la Bible. Il s'ingénie, pistes à l'appui, à décrire les personnages idéalisés, réels ou légendaires, "héros" , comme de simples humains, avec leurs qualités, leurs faiblesses et leurs défauts. Il déstabilise. "Les textes" de Barnabé d'Antioche nourrissent les portraits et les "témoignages" de l'ouvrage. Il remet en question les idées reçues, à interpréter. Il s'adresse à tous et en particulier à qui veut ouvrir les yeux et voir la lumière sans être aveuglé. Il concerne donc celles et ceux qui n'ont plus de bandeau. L'histoire narrée se déroule au 1er siècle. Elle plonge le lecteur dans une ambiance spirituelle des judaïsme, paganisme, judaïsme, mithraïsme et christianisme primitif. Nul ne pense plus que le Nouveau Testament a tout révélé. Imaginatif, l'auteur comble le vide avec force surprises. Nul ne peut nier que le christianisme apparaît comme l'outil le plus accessible pour retrouver des traditions perdues. A sa naissance, les contemporains voyaient dans cette hérésie juive un culte ésotérique. L'adepte du premier siècle était un vrai initié. Il se recrutait par cooptation. Il assistait aux cérémonies dans la plus grande discrétion. Il vivait sa foi pour lui-même. La présence, encore tue aujourd'hui, de femmes apôtres confirme le changement total des mentalités. L'auteur nous plonge dans des réalités qui pétillent de fécondité pour qui veut. Points fortsA : Légende biblique - Jésus - Paul de Tarse - Barnabé d'Antioche - Marie-Madeleine - Mithra - Esdras - Judas - Joseph - Cana - Jérusalem - Capharnaüm - Damas - Dieu - Mysticisme - Esotérisme chrétien - Quête de vérité - Imagination- Remise en question - Ouverture d'esprit - Interprétation initiatique - Franc-maçonnerie des hauts grades - Libre arbitre. Communication de l'éditeurA : Il fallait oser et ne pas craindre de blasphémer. Oser revoir et revisiter les textes d'une des religions du Livre sans pour autant lui porter atteinte, ni à elle ni à ses adhérents, mais en provoquant une élévation de l'esprit par la critique, celle qui élargit l'angle de vue de toute personne éclairée, celle qui convoque la lumière et la recherche de la vérité à travers la liberté d'interprétation. Didier De Tavernier l'a fait. Il se sert de son Evangile de Barnabé pour repeindre les personnages bibliques et leur donner une consistance de proximité humaine, lisible et féconde. Il ouvre des portes, celles de la connaissance, de l'Histoire et de l'ésotérisme tout à la fois. L'auteur trace des ponts, titille l'imagination et remet en réflexion des idées reçues. Il imagine des situations inédites et insoupçonnées. Son ouvrage secoue et perturbe. Il postule de ne pas avoir un bandeau sur les yeux, et donc d'avoir pu l'ôter. L'auteurA : Bruxellois, et proche de Rueil et de Nanterre, de famille, Didier De Tavernier a exercé la médecine longuement. Il est passionné d'histoire des religions et d'une grande érudition à portée du grand public. Il aime à faire réfléchir. Comme Alexandre Dumas, quand il retrace la petite histoire de France, De Tavernier, humblement, reprend le procédé, mais au départ de la Bible. Libre-penseur, il examine les textes et les légendes religieuses avec un recul qui impressionne. L'Evangile de Barnabé aurait pu, lors du concile de Nicée, être retenu comme le cinquième aux côtés de Jean, Matthieu, Luc et Marc. Qui sait ? L'imagination peut tout.

06/2024

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Critique littéraire

Les poètes de 27. Edition bilingue français-espagnol

Les "poètes de 27" , regroupés parfois sous l'appellation de "Génération de 27" - appellation créée après coup par l'un d'entre eux, Dámaso Alonso - sont ces poètes qui, à partir des années 20, en Espagne, se sont particulièrement illustrés, d'abord dans leur pays, mais aussi, très vite, à l'extérieur de la péninsule ibérique, via des traductions, se faisant connaître par le caractère novateur et audacieux de leurs vers, tout en ne jetant jamais au feu ceux de leurs plus lointains prédécesseurs, les chantres de la poésie classique espagnole. Modernes et souvent, même, avant-gardistes, ils n'oublièrent pas pour autant l'ancrage populaire et oral de la poésie de leur terre. Si le plus connu d'entre eux, en Espagne comme en France et ailleurs, reste Federico García Lorca, à la fois pour son génie et sa mort en martyr au tout début de la Guerre Civile espagnole, il ne faudrait pas que "Federico" soit l'arbre (pour majestueux qu'il soit) qui cache la forêt de tous les autres poètes qui écrivirent et publièrent eux aussi à son époque. De la même manière que 1927 est une date essentiellement symbolique, car elle fut celle du banquet donné à Séville, en Andalousie (région qui donna beaucoup de poètes de cette mouvance ! ) en l'honneur du tricentenaire de la mort du grand poète Luis de Góngora par bon nombre des poètes réunis dans cette anthologie, on n'oubliera pas non plus de dire que ces poètes avaient commencé à écrire quelques années avant cette date, et que les années 30 verront aussi leur oeuvre se poursuivre, parfois s' "humaniser" et même s'engager... jusqu'à la déflagration de 1936 et cette "Guerre d'Espagne" qui vit l'immense majorité d'entre eux, ayant défendu la République, s'exiler, ou alors rester dans l'Espagne franquiste, mais en créant alors à demi-mot dans un exil tout intérieur, à l'exception notable d'un Gerardo Diego. Mais, surtout, si ces poètes se connaissaient et s'appréciaient pour la plupart et s'ils écrivirent tous, au départ, pendant la dernière partie de cet "âge d'argent" que furent les années 25-35 - comme pour les autres arts, d'ailleurs -, les pages les plus mémorables de la poésie espagnole contemporaine avant la longue nuit de la Dictature franquiste, ils furent, aussi, tous différents et irréductibles à l'écriture type d'une "Génération" qui n'a d'existence, in fine, que chronologique - doublée d'une fonction de commodité taxinomique assez discutable -, ce que le lecteur curieux constatera au fil des pages extrêmement variées et diverses de cette anthologie bilingue. Onze poètes ont été retenus pour cette anthologie, ceux dont les noms reviennent le plus souvent quand on parle de cette époque, il en manque sans doute d'autres, au gré des goûts des uns et des autres, mais l'absence de femmes, par exemple, n'est que le reflet du peu de place qui leur avait été accordé par ces hommes, ce qui, sans doute, explique qu'elles n'aient pas pu donner toute la mesure de leur talent : dans cette anthologie qui donne à lire les "grands" , on ne refait hélas pas l'Histoire. Chacun de ces poètes est présenté ici par un ou une hispaniste universitaire enseignant et investiguant en France, spécialiste de "son" poète, qui a donc, aussi, choisi quels poèmes il ou elle voulait traduire. Une introduction générale et une bibliographie qui pensent, aussi, aux lecteurs non hispanophones, complètent cet ouvrage. Précisons enfin que c'est là le but de cette anthologie bilingue : donner accès à ces poètes qui, excepté Lorca et quelques autres, comme Jorge Guillén, dans une mesure bien moindre, n'avaient plus été traduits depuis des décennies, sinon, parfois, par bribes, ou encore jamais, alors qu'ils le méritaient amplement de l'être, au regard de l'importance primordiale de leur place, non seulement dans l'histoire littéraire de leur pays, mais également de l'histoire de la poésie, donc de la littérature, en général. Cette anthologie s'adresse donc à la fois aux étudiants de langue et de littérature espagnoles, bien entendu, mais aussi à tout amateur curieux de (grande) poésie.

12/2019