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Anthony Cudahy Conversations

Extraits

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Littérature française

Oeuvres complètes

Bien loin de la légende forgée après sa mort, Raymond Radiguet (1903-1923) n'est pas seulement l'auteur d'un des plus célèbres romans du XXe siècle, Le Diable au corps, d'un second roman non moins fascinant, Le Bal du comte d'Orgel, et d'un recueil poétique Les Joues en feu - tous publiés par Bernard Grasset. Son inventivité et sa personnalité lui ont valu l'amitié des plus grands, parmi lesquels, et le premier, Jean Cocteau, qui l'a " lancé " chez Grasset et est beaucoup intervenu dans l'écriture du Bal du comte d'Orgel, mais aussi Max Jacob, Kessel, Francis Poulenc, Satie, Stravinsky et Picasso - pour n'en citer que quelques-uns. Fréquentant les ateliers d'artistes et les bars de nuit autant que les salons parisiens, il mène une vie réglée autour de l'écriture lors de ses séjours en province. Léger autant que profond, il a su concilier ces principes apparemment contradictoires de sa personnalité. Exhaustive, cette " édition définitive " de ses Ouvres complètes montre combien prolixe a été cet écrivain mort à vingt ans, et qu'il a abordé tous les genres littéraires - poésie, théâtre, essai, conte, roman - avec la même insolence et le même talent. Edition définitive établie par Chloé Radiguet et Julien Cendres Chloé Radiguet est la nièce de Raymond Radiguet. Elle est l'autrice de Raymond Radiguet - Jean Cocteau, Fragments - Traits, Portrait (Deo Editions, 2015), et de Brassens... à la lettre (Denoël, 2006). Julien Cendres est notamment l'auteur de Femme selon Chantal Thomass (Flammarion, 2001), d'A la splendeur abandonné suivi de La Censure, conversation avec Marguerite Duras (Joëlle Losfeld, 2002), du Pays de Perche (Concept Image, 2012), et de nombreux textes parus dans divers magazines et revues littéraires. En collaboration, ils publient Raymond Radiguet, Un jeune homme sérieux dans les années folles (Robert Laffont, 2023).

10/2023

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Critique

Dictionnaire amoureux des écrivains français vivants

A travers les portraits de 285 écrivains et de leurs oeuvres, Frédéric Beigbeder nous livre son Dictionnaire amoureux des écrivains français d'aujourd'hui avec le maximum d'émerveillement, de franchise, d'altruisme et de mauvaise foi ! " Puisque le pétrole est bientôt interdit, voici mon carburant : mes 285 meilleurs confrères. Avec ce travail qui a occupé deux ans de ma vie, ou peut-être trente-cinq, j'ai voulu faire le point sur la littérature française contemporaine. Balzac voulait concurrencer l'état civil ; je souhaite concurrencer Wikipédia. Aujourd'hui la principale source d'information sur les écrivains vivants est rédigée anonymement par n'importe qui. Je préfère assumer mes commentaires en les signant publiquement. Ceci est le jugement d'un romancier français sur ses collègues de bureau. C'est surtout le dialogue d'un écrivain encore en vie avec des auteurs pas encore morts. Une conversation est possible avec les confrères tant qu'ils ne sont pas décédés. Cette discussion doit avoir lieu avec le maximum d'émerveillement, de franchise, d'injustice, d'altruisme, de subjectivité et de mauvaise foi. S'il ne fallait retenir qu'une chose de ce projet délirant, c'est que la littérature française meurt mais ne se rend pas. Pour moi, ce fut un grand honneur que d'avoir vécu au milieu d'un tel vivier, à la fin d'un siècle riche et au début d'un autre, imprévisible. Tant pis si j'ai choisi de défendre la littérature contemporaine au moment où les Français lisaient moins. Un jour, je serai peut-être le dernier homme à lire ses congénères ; tel est mon sacerdoce, et je continuerai à l'exercer, goulûment, jusqu'à la mort définitive de la littérature française... et même après. "

09/2023

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Critique littéraire

Lettres de fuite. Séminaires 2001-2004

Le travail théorique et critique d'Hélène Cixous, plus connue par son oeuvre de fiction et pour le théâtre, a surtout été élaboré publiquement au séminaire qu'elle donne annuellement depuis près d'une cinquantaine d'années. Aussi ce séminaire appartient-il à l'époque "glorieuse" de la pensée française, aux côtés des séminaires de Jacques Derrida, Michel Foucault, Jacques Lacan ou Roland Barthes, mais, à la différence de ceux-ci, celui d'Hélène Cixous était resté inédit jusqu'à aujourd 'hui. Son séminaire se caractérise par le fait qu'il associe étroitement la littérature et la pensée : la voix d'Hélène Cixous, forte et séduisante, nous entraîne dans une lecture très personnelle de la grande littérature occidentale (nous y rencontrons Eschyle, Balzac, Dostoïevski, Freud, Joyce, Kafka et surtout Proust, mais aussi l'Odyssée et l'Ancien Testament, parmi bien d'autres oeuvres), jointe à la philosophie, puisque la lecture s'ouvre à l'interprétation du monde. Lettres de fuite regroupe trois ans de séminaire, de la rentrée 2001 (après le Il septembre, qui a changé nos vies et le monde que nous connaissions) à juin 2004 (date du dernier dialogue public avec Jacques Derrida, avec qui Hélène Cixous entretient une conversation permanente). Le séminaire fait une place essentielle au désir, à l'amour et à la sexualité, des thèmes universels, mais il est aussi toujours attentif à ce qui se passe sur la scène du monde. Ce volume possède ainsi une unité thématique autour de la perte, la mort et la guerre - mais aussi de l'amour, la beauté et la vie. Lettres de fuite est donc un hommage aux "puissances autres" de la littérature. Hélène Cixous conclut : "Dans sa fragilité, dans son côté désarmé, la littérature est absolument indispensable".

10/2020

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Penser l'écologie

En plein vol. Vivre et mourir au seuil de l'extinction

Mais qui sont ces oiseaux qui disparaissent ? Van Dooren explore intimement ce qu'est la vie pour ceux qui doivent vivre au bord de l'extinction, en équilibre entre la vie et l'oubli, en prenant soin de leurs petits et en pleurant leurs morts. Il étaye ses études par des témoignages de scientifiques et de communautés locales à la pointe de ces évolutions. Ces espèces, qui ne sont plus des entités abstraites aux noms latins, deviennent des personnages à part entière, imbriqués dans des modes de vie complexes et précaires, qui suscitent notre curiosité, notre inquiétude et notre sens des responsabilités envers les autres dans un monde en mutation rapide. Chaque chapitre d'En plein vol se concentre sur une espèce ou un groupe d'oiseaux différent : les albatros du Pacifique Nord, les vautours indiens, une colonie de pingouins en voie de disparition en Australie, les corbeaux hawaïens et les emblématiques grues blanches d'Amérique du Nord. Ecrit dans une prose éloquente et émouvante, le livre fait le point sur ce qui est perdu lorsqu'une forme de vie disparaît du monde - les ramifications étendues qui se répercutent pour impliquer un certain nombre d'humains et d'autres plus qu'humains. Personnalité de premier plan dans le domaine émergent des études sur les extinctions, Thom van Dooren met la philosophie en conversation avec les sciences naturelles et ses rencontres ethnographiques pour vivifier la signification culturelle et éthique des extinctions modernes. Contrairement à d'autres méditations sur le sujet, En plein vol intègre les particularités des animaux réels et de leurs mondes, attirant les philosophes, les spécialistes des sciences naturelles et les lecteurs en général dans l'expérience de la vie au sein de la biodiversité et de sa perte.

10/2021

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Actualité médiatique internati

Born in the USA

Deux amis de longue date se lancent dans une conversation intime sur la vie, la musique et leur profond amour de l'Amérique, avec ses défis et ses contradictions. Prolongement du podcast produit par Higher Ground, ce livre magnifique recèle plus de 350 photographies, textes et documents d'archives inédits. Born in the USA retrace le dialogue passionnant entre le président Barack Obama et le musicien de légende Bruce Springsteen. Ils y explorent aussi bien leurs origines et les moments marquants de leurs carrières que la polarisation de la vie politique aux Etats-Unis et le fossé grandissant entre le rêve américain et la réalité du pays. Enrichi de photographies en couleur et de documents d'archives inédits, ce livre dresse un portrait fascinant de deux outsiders- un Noir et un Blanc - cherchant à mettre en relation leurs quêtes singulières de sens, de vérité, avec le grand récit américain. Dans un studio d'enregistrement où sont entreposées des dizaines de guitares, et le temps d'une virée en Corvette, Barack Obama et Bruce Springsteen discutent du mariage et de la paternité, de la race et de la masculinité, de l'ivresse de la route et du retour aux origines. Ils échangent aussi leurs réflexions sur leurs protest songs favorites ou encore sur les grandes figures américaines les plus marquantes. Chemin faisant, ils révèlent la passion qu'ils ont éprouvée (et ce qu'elle leur a parfois coûté) à raconter une histoire plus grande et plus vraie de l'Amérique tout au long de leurs carrières, et à envisager la manière dont ce pays fracturé pourrait retrouver la voie de l'unité. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Nicolas Richard

10/2021

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Littérature étrangère

Les Nétanyahou

Hiver 1959-1960, dans une petite ville de l'Etat de New York. Ruben Blum est historien, fils de parents (névrosés et excentriques) d'origine russo-ukrainienne, gendre de beaux-parents (plus névrosés et excentriques encore) d'origine germanique, et père d'une jeune fille qui a hérité de cette folie familiale. Il enseigne à l'Université de Corbin où il est le seul professeur de confession juive, ce qui fait de lui un sujet de curiosité, de conversation, et par de sombres raccourcis la personne idéale pour évaluer la candidature d'un spécialiste de l'Inquisition, juif lui aussi, qui postule à la faculté : Ben-Zion Nétanyahou. Ce dernier est attendu chez les Blum pour un cocktail de bienvenue avant ses entretiens, mais lorsque sa voiture s'arrête devant la maison, quatre autres personnes apparaissent à ses côtés - Ben-Zion a fait le voyage avec sa femme et ses trois garçons, l'aîné s'appelle Jonathan, le plus jeune Iddo, et entre les deux : Benjamin Nétanyahou, 10 ans. La soirée qui attend les Blum et les Nétanyahou restera dans les mémoires de tous les habitants de la ville, du directeur de l'université jusqu'au Shérif de Corbindale, de l'équipe locale de football jusqu'aux draps de la fille de Ruben... Dans les pas de Philip Roth et de Saul Bellow, Joshua Cohen signe un très grand roman sur la société américaine, les familles dysfonctionnelles et l'identité juive. Celui que certains considèrent comme " le plus grand auteur américain vivant " (The Washington Post) nous plonge, avec ce pastiche de campus novel, dans un épisode invraisemblable de l'histoire personnelle des Nétanyahou. Et rien de tel que l'humour pour revisiter le passé, parfois embarrassant, des hommes de pouvoir. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Stéphane Vanderhaeghe

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Expression orale

L'incroyable pouvoir de l'éloquence au quotidien. Un outil en or pour être à l'aise avec tout le monde et en toute situation

Maîtrisez tous les leviers de l'éloquence pour vous faciliter la vie ! Votre enfant ne vous écoute pas lorsque vous lui demandez d'aller se brosser les dents ? Vous ne parvenez pas à convaincre votre supérieur de vous accorder une augmentation ? Vous êtes démuni à l'idée d'aborder quelqu'un qui vous plaît ? Vous avez du mal à exprimer votre choix au restaurant ? Vous êtes maladroit lorsque vous cherchez à répondre à une attaque personnelle de votre famille ? Vous n'arrivez jamais à convaincre votre moitié de vous aider ? Vous ne savez pas comment engager la conversation avec un inconnu pour lui demander votre chemin ? Comment aborder un sujet qui fâche ? ... Et si, dans toutes ces situations du quotidien aussi différentes les unes que les autres, l'éloquence pouvait être la solution ? ! Chaque jour nous sommes amenés à prendre la parole et à entrer en interaction avec notre entourage. Et nous imputons souvent l'échec ou la réussite de ces interactions au " naturel " : timide, gaffeur, ou au contraire très à l'aise et jovial de nature ! Or, rien n'est fixé : il y a des " compétences relationnelles " qui servent la vie de tous les jours et que chacun peut acquérir et travailler, à sa mesure et selon ses besoins. Il serait abusif de prétendre définir une " rhétorique du quotidien " comme il y a une rhétorique politique ou judiciaire. Néanmoins, il y a un usage familier de l'éloquence susceptible de rendre la vie plus douce et les échanges quotidiens plus fluides. Car savoir " bien parler " contribue assurément à " mieux vivre ". Et c'est justement à cette pratique de l'Eloquence au quotidien que ce livre convie. Décryptages, conseils et outils pratiques feront de ce petit guide votre meilleur allié au quotidien !

04/2022

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Négociation

#Nego

Apprendre à se connaître pour mieux négocier. Une exploration unique en son genre des mécanismes comportementaux et des techniques de questionnement, qui aboutit à une passionnante découverte de soi et, surtout, des autres. Nous commençons rarement une conversation en disant : " Attention, je vais négocier avec toi ! " Et pourtant, nous négocions toute la journée. Que ce soit avec notre employeur, nos enfants, l'homme devant nous dans sa voiture... la négociation est le pivot de toute relation. A la fois crainte quand nous sommes à court d'arguments, elle devient oppressante par manque de techniques. Car, dès que nous échangeons avec quelqu'un, notre cerveau nous tend des pièges. Ce livre #nego nous apprend, très simplement, à les repérer et à les contourner. A chaque étape de #nego, son auteur nous prend par surprise en appuyant avec force et précision sur toutes nos maladresses dans l'échange. Impossible, ensuite, de recourir à nos excuses habituelles et à nos tentatives de trouver un coupable. Il est temps de revoir la situation sous un autre angle... Comment transformer des contraintes en opportunités inattendues pour l'autre ? Quelles sont les mécaniques invisibles et universelles qui structurent les choix de mon interlocuteur ? Dans quels pièges notre ego nous entraîne-t-il si nous n'y prenons pas garde ? Par quelles techniques peut-on influencer sans manipuler ? En nous guidant pas à pas dans l'art du questionnement et de l'écoute, #nego nous empêche de subir ou de vouloir systématiquement dominer la négociation, parce que nous avons peur. Cette méthode transforme radicalement notre rapport à l'autre, permet d'adhérer à des objectifs communs et de les atteindre ensemble. Fascinant, redoutablement efficace et même excitant... Testez autour de vous les outils proposés, l'effet est immédiat !

09/2022

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Littérature française

Vers les confins

20 ans après l'écriture et deux ans après notre réédition de La Traversée des monts noirs, son oeuvre littéraire majeure jusqu'alors, Serge Rezvani nous en propose la suite dans son dernier texte : Vers les confins. Celui-ci peut cependant se lire indépendamment du premier. Il en reprend essentiellement les personnages ainsi que le mode d'écriture singulier qui substitue l'oralité du dialogue à tout élément descriptif et narratif, lesquels ne sont présents qu'à travers les paroles des uns et des autres. Il n'y a donc pas tant une action à résumer que la mise en scène d'une conversation continuée commentant avec ironie et provocation le destin humain à partir d'une relecture critique de la Bible et de ses mythes dans le cadre historique du désert des Esséniens. Au fil du voyage mystérieux qu'accomplissent les personnages, les développements de ces mythes sont suivis jusqu'à leur retentissement actuel tout en passant par une interprétation de la peinture du Tintoret. La fin, sans fin, entraîne vers le fantastique. Ce récit polyphonique et enlevé conduit le lecteur de surprise en surprise, alternant jouissance verbale (traits d'esprit, joutes spirituelles, évocations drôles ou terribles, contes) et profondeur de pensée. Un livre confondant d'intelligence, d'invention et de poésie, qui ne se prend jamais au sérieux, se plaçant constamment sous le signe du jeu : jeu du langage, jeu des récits que les hommes se tiennent à eux-mêmes, ce jeu fût-il tragique dans ses conséquences historiques et morales. Assurément, le chef-d'oeuvre littéraire de Serge Rezvani. Et sans doute un des grands livres de notre époque. Un troisième volume est envisagé par l'auteur, qui viendrait clôturer dans une trilogie les deux premiers voyages.

01/2014

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Critique littéraire

Le livre des métaphores. Essai sur la mémoire de la langue française

Qu'est-ce qu'une métaphore ? Venu du grec ancien, le terme désigne le transfert purement mental d'un mot, ou d'une expression, de son sens premier, ou propre, à un sens second, ou figuré. Ces glissements de sens ressemblent à de vraies métamorphoses : le feu de cheminée se change le moment venu en feu de la passion, ou en feu de la conversation, ou en feu de l'éloquence, aussi naturellement que la baguette de la fée change à minuit le carrosse de Cendrillon en citrouille. La feuille d'arbre se change en feuille de papier, et la feuille de papier en page de journal imprimé. De ce pouvoir métamorphique du transport métaphorique, le langage reçoit son côté joueur, poétique et même sorcier. Les poètes et les grands écrivains s'en jouent avec art ; mais tout un chacun, dans son usage quotidien et quasi machinal, soit en parlant, soit en lisant, a affaire abondamment à cette propriété du langage, le plus souvent sans même s'en rendre compte. Notre langue, poète à notre place, a mémorisé, accumulé et augmenté au cours des siècles son propre trésor de métaphores, par transmission orale le plus souvent. Ce livre veut donner une idée aussi complète que possible de la présence si ancienne de cette figure dans la langue française. L'auteur a choisi de ranger ces très nombreuses fleurs par lieux (le corps, la ferme, le château, la chasse, la guerre, la marine, etc.), au lieu de les soumettre à un ordre alphabétique qui les aurait écrasées, invitant ainsi le lecteur à un voyage à travers une France quasi disparue, mais dont subsistent des mots qui se laissent humer comme le flacon de Baudelaire, d'où jaillit toute vive une âme qui revient.

03/2012

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Critique littéraire

Correspondance 1951-1990

Imaginons un lecteur curieux et ignorant tout des deux protagonistes de cette longue conversation. Il découvrirait par hasard ce volume. C'est sans doute lui, le lecteur sans a priori, qui savourera le plus sa première lecture, car il en vivra, pas à pas, le déroulement progressif, celui d'une histoire d'amour. Elle apparaît dans sa banalité comme dans son extraordinaire, avec cette chance supplémentaire qu'elle est écrite par un styliste hors pair et par son émule douée. Ainsi notre lecteur suivra-t-il les remous de leurs coeurs capricieux (il l'aime, elle l'aime moins. Il la persuade, elle se laisse faire. Elle a des amants, il souff re. Il la maltraite, elle se rebelle). Il verra la relation s'aff ermir : il lui enseigne, elle apprend. Ils se marient. Ils achètent un appartement. Elle lui off re un fouet, elle lui raconte ses aventures. Il bricole, elle décore. Il voyage. Elle écrit. Etc. Cette chronique d'un amour construit peut se lire comme telle, hors contexte, hors références et personnages illustres (et on en croise ici, des personnages illustres et éclectiques, à commencer par Jérôme Lindon en jeune éditeur courageux, Barney Rosset en hôte généreux et approximatif, Roland Barthes, Claude Simon, Alain Resnais, Pierre Alechinsky et tant d'autres). Elle ne fi nit pas. Elle se prolonge jusque dans l'écriture du livre que Catherine Robbe-Grillet publie en même temps que cette Correspondance, et qui s'intitule Alain. Ce volume est présenté et annoté par Emmanuelle Lambert (Imec), commissaire d'exposition, auteur de catalogues et d'articles et éditrice de deux recueils d'Alain Robbe-Grillet à qui elle a consacré le récit Mon grand écrivain (Les Impressions nouvelles, 2009).

10/2012

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Littérature française

Sous la tonnelle

Pour garder vive la mémoire de sa grand-mère tout juste disparue, la narratrice se réfugie dans son boudoir, où se sont entassés au fil des ans lettres, dessins et carnets. Elle y retrouve la fantaisie, la liberté et la générosité de la vieille dame qui, pendant toute la guerre du Liban, a refusé, malgré les objurgations de sa famille, de quitter sa maison et son jardin, situés sur la ligne de démarcation entre Beyrouth Est et Beyrouth Ouest. Veuve à trente-et-un ans, cette encore jeune femme d'origine arménienne avait décidé de consacrer sa vie aux autres, après avoir juré fidélité à son défunt mari. Pour sa petite-fille, en instance de divorce, déchirée entre sa quête de liberté et son besoin d'amour, elle était un point d'ancrage et un modèle inatteignable. Au fil du roman apparaît pourtant, derrière la figure idéalisée, une femme plus complexe et plus mystérieuse aussi. S'arrachant à son isolement, la narratrice finit par rejoindre dans le salon les visiteurs venus présenter leurs condoléances, ceux qu'elle appelle les " corbeaux ". Elle y croise un inconnu, dépité d'être arrivé trop tard pour remettre à l'occupante des lieux l'épais dossier qu'il lui destinait. Pendant une longue conversation sous la tonnelle, la narratrice médusée va découvrir tout un pan caché de l'existence de sa lumineuse grand-mère. Car le visiteur que nul n'attendait n'est autre que le fils d'un homme épris d'absolu et d'archéologie, Youssef, que rencontra la jeune veuve lors d'une croisière en 1947. Construisant son deuxième roman comme une invocation à cette grand-mère disparue, tissant la trame de son intrigue dans celle des déchirements de l'Histoire, Hyam Yared dresse là un très beau portrait de femme, hanté par ses propres obsessions sur la passion, le désir et la violence.

10/2009

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Philosophie

Philosophie des salles obscures. Lettres pédagogiques sur un registre de la vie morale

Le livre que vous avez entre les mains s'inspire d'un cycle de cours que Stanley Cavell dispensa à l'université de Harvard : les mardis étaient consacrés aux grands textes de la philosophie morale, les jeudis aux chefs-d'oeuvre de l'âge d'or du cinéma hollywoodien. La composition de ce livre qui fait alterner un chapitre sur un philosophe avec un chapitre sur un film, reflète à la fois les circonstances de son élaboration et son ambition : nous replonger dans la salle de cours, nous faire redécouvrir et la philosophie et le cinéma. La plupart des histoires de la philosophie moderne relèguent au second plan sa vocation morale ; en ouvrant ce livre avec le philosophe américain Emerson et en le refermant avec Platon, Stanley Cavell nous invite au contraire à refuser l'éclatement de la philosophie en domaines séparés et à restituer à la philosophie morale toute sa place. Le cinéma ne tient pas lieu ici d'"illustration" philosophique : il ouvre au spectateur-lecteur une voie nouvelle, loin de tout conformisme, en faisant naître des questions que certaines théories philosophiques (voir les chapitres sur Kant, Mill ou Rawls, par exemple) n'ont parfois pas su formuler. Ces films magiques (New York-Miami, La Dame du vendredi, Indiscrétions, Cette sacrée vérité...) parlent du corps, du mariage, de l'aspiration à une vie et à un moi meilleurs, de l'éducation, des femmes, de la politique. Ils incarnent le perfectionnisme à travers l'une de ses caractéristiques constantes : la conversation. C'est peut-être cette dernière qui fournit l'instrument le plus efficace pour lutter contre la mélancolie, le cynisme ou le snobisme qui empêchent parfois de "désirer le monde et de désirer qu'il change".

03/2011

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Littérature française

Le muscle de l'amour

Une ethnographie de la vie bourgeoise d'une ironie noire. Une écriture virtuose. Pour fêter ses quarante ans, Sonia a loué une salle de boxe désaffectée. Ses amis les plus proches sont déjà là, sur la galerie qui surplombe la salle, affalés dans les canapés. Charlotte, la fille de Sonia, monte le son de la télévision afin que l'on puisse entendre son nouveau fiancé qui présente le Loto en voix off. Zaza est venue avec Boris, son nouvel amant. Mais la présence de ce dernier n'empêche nullement Palude de faire des avances à sa vieille amie. Séverin arrive. Avant de rejoindre ses amis sur la galerie, il se fait alpaguer par les riches et cruels Bigot. Schlicht entame la conversation sur les femmes en général et la séduction en particulier. Il cache de plus en plus mal son sexisme au fil des ans. En bas, dans la salle, le DJ fait danser les foules. Ariel, au champagne et à l'ecstasy, danse langoureusement avec Santiago. Sur la galerie, Palude et Boris en sont finalement venus aux mains. Zaza, exaspérée, va prendre l'air. Le baron de Melhuffle fait une entrée fracassante, il a beaucoup trop bu. Soutenu par Marco, Schlicht et Sonia, il monte se coucher au deuxième étage, dans le dortoir des enfants. Ces cinq petits bourgeois ont essayé tous les vices et les addictions, toutes les croyances et les philosophies. Revenus de tout, rien ne les étonne. Que leur reste-t-il ? L'instant présent. Tour à tour, chacun des cinq personnages se fait le chroniqueur de la soirée et ne se prive pas d'agrémenter son récit de commentaires très personnels, féroces ou hilarants. Submergés pas leur ego et leurs obsessions, ils ne voient pas venir l'apocalypse...

01/2003

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Littérature étrangère

J'ai tué la princesse

" Le jour de leur arrivée, elles étaient allées à une soirée donnée par un ami de Phuong, étudiant lui aussi. La conversation avait immanquablement tourné autour de la consommation de viande de cheval et du gavage des oies. Les Anglais se méprennent toujours sur les sourires polis des Françaises à l'évocation de tels sujets, persuadés qu'elles sont sincèrement amusées, et convaincus d'avoir trouvé là le meilleur moyen de s'offrir une petite partie de ooh-lo-la, comme ils disent. " Après une soirée arrosée et enfumée, Véronique, photographe parisienne un brin insouciante, quitte son amant rasoir en claquant la porte. Chagrin d'amour et gueule de bois l'attendent au réveil. Un cocktail familier pour la belle jeune femme, à un détail près : dans la nuit, sous l'influence de substances plus ou moins licites, Véronique a tué la princesse de Galles. Car sinon, comment expliquer la carrosserie cabossée de sa Fiat Uno blanche- la voiture recherchée par toutes les polices de France en ce matin du 31 août 1997 ? Il fallait une bonne dose de culot et d'irrévérence pour s'attaquer à l'un des événements les plus couverts par les médias mondiaux ces dix dernières années. Pluie de reportages touchants, hommages et témoignages bouleversants, messages d'adieu, fleurs et bougies par milliers... Face à une telle déferlante d'émotion, le regard ironique et léger de Dan Rhodes semble bien salutaire. Pour lui, l'accident n'est que prétexte à une peinture hilarante et décalée des Français tels qu'ils sont vus par leurs chers voisins anglais. Des personnages plus loufoques les uns que les autres et des situations aussi improbables que drôles : voilà la recette secrète d'un auteur qui ne se prend décidément pas au sérieux.

04/2005

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Littérature française

Nous aurons toujours Paris

Quelques mots singuliers entendus enfant dans la conversation ses grands, quelques cartes figurant les monuments d'une cité mythique, un livre qui tombe d'un rebord de table et s'ouvre à la page du 2 mai 1950, une villa blanche qui vous rappelle l'Afrique, et un vieux poste de radio, et revoilà la légende du Rosebud, le souvenir qui imprègne le présent et dont le parfum ne se dissipe jamais, et qui aide, transforme l'avenir en un jardin vivable, comme Bogart trouve la force de quitter Ingrid Bergman en lui disant, pendant que l'avion mouline du brouillard sur la piste, We'll always have Paris. " Et c'est ainsi, dans Casablanca, que les deux amants réussissent à continuer à vivre, à se séparer s'il le faut et à suivre chacun son propre chemin, en se souvenant de leur idylle dans le Paris d'avant l'occupation allemande. En puisant dans cette réserve de lumière. Avec ce livre entièrement dédié à un sentiment, celui du " merveilleux ", à sa naissance et son cours à travers la vie d'un homme - la sienne - l'auteur nous invite à le suivre dans son propre puits de lumière. Nous aurons toujours Paris est conçu sous forme de boucle, et c'est dans le perpétuel aller-retour entre les rêveries de l'enfant, ses projections et leur prolongeaient à l'âge adulte, dans leur décalage, souvent, que se glisse le merveilleux, que se construisent la vie et l'œuvre, avec leurs impasses, fausses pistes, déceptions et surprises. Il n'est donc pas, ou très peu, question de Paris dans ces pages. Mais plutôt de pérégrinations et de rencontres : du Japon à l'Afrique, et de julien Gracq à Ismail Kadaré ou Albert Cossery, quand ce n'est pas l'ombre du toujours énigmatique B. Traven.

02/2009

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Beaux arts

Michel-Ange Tome 1 : Jusqu'à la Chappelle Sixtine. De 1490 à 1512

Ovni dans le monde de l'édition, il est le fruit d'un dispositif éditorial hors norme : plusieurs centaines d'images, reproduisant les détails époustouflants de plus de cent peintures, sculptures et dessins, forment un récit visuel apparenté à la BD, où chaque image s'accompagne d'une phrase, ou d'une amorce de commentaire, dont la continuité produit une véritable et nouvelle histoire de l'artiste. A égale distance du livre d'art classique, doctoral, et de l'album d'images, enfantin, le Michelangelo d'Obalk dialogue autrement avec son lecteur : il s'agit tout d'abord de dérouler un texte, dont chaque segment de phrase est illustré, sur le mode de la conversation. Ce n'est donc ni une BD, ni un roman photo, d'abord parce qu'il n'y a pas de personnages ni de bulles (ou très rarement), mais aussi parce que seule la voix du narrateur court de case en case - et dirige la mise en pages. Bref, c'est un essai édité sous l'apparence d'une BD. Il découle de recherches conjuguées dans les champs de l'histoire de l'art (et de la critique d'art), du cinéma documentaire (puisqu'il a inspiré le scénario de la série Grand'Art diffusée sur arte), et du graphisme (la forme " BD "). On y retrouve le ton d'Hector Obalk, critique, lyrique, volontiers subjectif, parfois poétique, toujours pédagogique et non dénué d'humour. Ce premier volume passe en revue l'oeuvre de Michel-Ange depuis ses débuts (1490) jusqu'au plafond de la chapelle Sixtine (1508-1512), en passant par le Bacchus du musée Bargello, la Pietà de Saint-Pierre de Rome, le fameux David de Florence et le tondo Doni du musée des Offices.

10/2016

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Philosophie

Ce grand cadavre à la renverse

Pour BERNARD-HENRI LÉVY, ne pas s'attrister de l'état de crise, voire de décomposition, du progressisme contemporain ? Comment ne pas se souvenir du mot terrible de Sartre qui, dans la préface à Aden Arabie de Paul Nizan, définissait déjà la gauche de son époque comme " un grand cadavre à la renverse où les vers se sont mis"? Et comment ne pas s'inquiéter, enfin, de ce que les héritiers du dreyfusisme et des combats antifascistes ont fait de leurs valeurs et du souffle qui inspira leurs aînés? Trente ans après ses débuts, Bernard-Henri Lévy retrouve ici l'esprit de ses premiers livres. Et, pour qualifier la nouvelle pathologie qui menace, il propose une hypothèse provocante et féconde : la gauche n'a triomphé de sa première tentation totalitaire (le communisme) que pour verser dans une autre dont les sources sont à l'autre bord de l'échiquier politique (c'est-à-dire, bien souvent, à l'extrême droite) elle n'est sortie de la " barbarie à visage humain " que pour retomber dans 1'" idéologie française ". Au rendez-vous de cette " critique de la nouvelle raison progressiste ",Alain Badiou et Cari Schmitt ; une question de Michel Foucault ; l'Universel selon saint Paul ou selon Levinas ; une conversation avec Sarkozy ; le cas Royal ; les sophismes de Noam Chomsky ou de Régis Debray ; le spectre de Pierre Bourdieu ; le vrai visage de Tariq Ramadan ; la mémoire de Benny Lévy ; l'ombre d'un père magnifique ; un début d'autobiographie intellectuelle tissé, fil à fil, avec des fragments de biographie générationnelle. Et, à l'arrivée, deux injonctions dont il faut tout faire pour qu'elles ne soient plus contradictoires : il est moins que jamais question de quitter la " vieille maison " squattée par de mauvais fantômes - mais elle est, hélas, à reconstruire de fond en comble.

10/2007

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Critique littéraire

Correspondance 1947-1968

Avec près de trois cents lettres, cartes et billets échangés entre 1947 et 1968, la correspondance entre André Pieyre de Mandiargues et Jean Paulhan reflète l'actualité du monde des lettres de l'après-guerre et les débats intellectuels qui l'animent, principalement autour de la réapparition de La NRF que Jean Paulhan codirige à partir de 1953, et à laquelle André Pieyre de Mandiargues contribuera à la rubrique " Le Temps, comme il passe ". Il y publiera de nombreuses critiques et y donnera en avant-première plusieurs de ses oeuvres. Tant d'écrivains importants font en effet partie du monde de Jean Paulhan... Ecrivains qu'il a lui-même promus, grâce à sa place stratégique au sein de La Nouvelle Revue française, ou avec qui il entretenait de profondes affinités intellectuelles. Depuis leur première rencontre en 1946, André Pieyre de Mandiargues fait partie de ce cercle amical, poétique et artistique. Et c'est le point de départ de leur conversation épistolaire. Au fil de ces lettres, érudites ou bouleversantes, la personnalité des deux interlocuteurs se révèle dans toute la saveur de sa subtilité et de son ironie. Tous les deux partagent en effet un même goût pour l'insolite, les incongruités, le plaisir de voir... André Pieyre de Mandiargues et Jean Paulhan - Mandiargues appelle celui-ci le " playboy de l'art moderne " - aiment les artistes et en particulier les peintres. Leur écriture est souvent au service de l'image et de ses créateurs dont les noms - Braque, Dubuffet, de Pisis - apparaissent dans bien des lettres. Tant de connivence, par-delà la différence de génération, fait naître une affection et une intimité qui donnent à cette correspondance une chaleur surprenante et, pour le lecteur d'aujourd'hui, extrêmement touchante. Édition établie, annotée et préfacée par Éric Dussert et Iwona Tokarska-Castant.

10/2009

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Religion

La cité sans Dieu

Une crise économique et sociale, mais avant tout éthique, s'est abattue sur nous. Ses ravages sont partout. Mais quand des hommes de foi appellent au partage des richesses, au respect des pauvres, à la dignité de toute personne, ils ne sont pas entendus. Les religions, pense-t-on, s'occupent de Dieu et n'ont rien à dire du monde comme il va. Et qu'importe s'il va plutôt mal... Pourquoi cet ostracisme? Jusqu'à quel point une cité peut-elle exister sans Dieu ? Tocqueville, en 1840, se posait déjà la question. Les religions ne sont-elles pas en effet plus nécessaires à l'heure où nos démocraties déboussolées se trouvent affranchies de toute tutelle? Prétendre chasser par la porte les Dieux et les Maîtres n'est-il pas la meilleure manière de se voir imposer, par la fenêtre, d'autres dieux et d'autres maîtres plus pernicieux? Pour faire écho à ce questionnement, Damien Le Guay a interrogé trois personnalités éminentes - Luc Ferry, le cardinal Barbarin et le grand rabbin Bernheim - toutes trois ouvertes aux interrogations spirituelles et conscientes de la profondeur de la crise éthique actuelle. Quelles solutions ont-elles à proposer? Comment aller plus loin dans l'analyse? Quand les forces de dispersion dominent, la puissance agrégative des religions peut-elle être utile? Et si oui, de quelle façon? Au terme de cet échange, l'auteur en appelle vigoureusement à un new deal qui permettrait aux religions de prendre enfin ouvertement part à la conversation commune et aux débats de société. II propose même un "Grenelle du symbolique" pour mieux préserver notre savoir-vivre. Dédaigner les religions n'est-ce pas la meilleure façon de faire le jeu du marché et des fondamentalismes?

11/2010

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Critique littéraire

Louise de Vilmorin. Une vie de bohème

Comment connaître quelqu'un dont les yeux changent de couleur selon les interlocuteurs ? Ceux de Louise de Vilmorin sont pailletés de vert pour le peintre Jean Hugo, violets selon Paul Morand, ou encore gris-bleu pour ses amis. La célèbre romancière s'en est toujours amusée, elle qui aimait brouiller les pistes, accentuer ses contradictions et construire sa légende. " Inconstante, je suis fidèle... " répétait-elle à l'envi. Née en 1902 dans une illustre famille de botanistes, Louise a raconté son enfance mélancolique à l'ombre d'une mère peu aimante, auprès de quatre frères joueurs et veillant sur elle. D'une maladie qui lui imposa une longue convalescence, elle conservera un déhanchement qui accentuera son charme et lui donnera le goût de rêver. Tour à tour poète, romancière, scénariste pour Max Ophüls ou Louis Malle, dessinatrice, la femme de lettres réussit tout ce qu'elle entreprend au tournant des années 50. Elle devient l'égérie bohème des artistes de l'après-guerre et, avec sa silhouette impeccable et ses longues jambes, l'icône des couturiers. Dans la maison de ses ancêtres à Verrières, elle tient un salon, le dernier du genre, où sa conversation enjouée attire le Tout-Paris des écrivains, des journalistes, des musiciens. Tout brille, tout pique dans le destin de cette amoureuse de l'amour. Mais, entre Saint-Exupéry et André Malraux, ses amants aux noms célèbres et ses deux maris, connut-elle vraiment le bonheur ? Rien ne fut jamais simple dans la vie de Louise de Vilmorin. Sans nul doute, la vérité de sa personne est à rechercher ailleurs, dans ces révélations cryptées au hasard de lettres redécouvertes, entre les pages de ses romans, dans les recueils de poèmes qu'elle nous a laissés comme un testament gracieux à son image, avec élégance.

10/2019

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Esotérisme

L'oracle Belline. Clef de votre avenir

Si le Belline est présent dans tous les cabinets de voyance. Tous les festivals. Tous les Salons d'Arts Divinatoires : ce n'est pas pour "la frime". C'est simplement parce que c'est l'outil divinatoire le plus précis. Le plus éloquent. Le plus facile à interpréter, même pour les débutants. Les dessins de l'Oracle Belline n'ont rien d'exceptionnel. Ce ne sont pas des œuvres d'art. Ils ne recèlent aucune vérité cachée derrière une forêt de symboles. Ils disent ce qu'ils ont à dire. En toute simplicité. Quant à ceux qui hésiteraient encore sur la manière de les décoder, le repère inscrit sur chaque carte : paix, héritage, rencontre... ne laisse aucune place au doute, ni à une extrapolation vaseuse. Mais attention ! Ce n'est pas parce qu'il est simple que Le Belline manque de conversation. Ses cartes, acoquinées entre elles, forment un véritable discours, clair et cohérent. Et c'est précisément là que la main du maître se révèle indispensable. Djami Barry, qui explore le Belline depuis près d'un quart de siècle, en connaît toutes les subtilités. Toutes les finesses, Toutes les ficelles. Doté de ces deux outils exceptionnels : l'Oracle et ce Manuel d'Initiation, aussi simple à lire que le Belline lui-même, vous n'aurez plus aucun doute sur ce que l'avenir vous réserve, au jour le jour. Il vous suffira d'une carte, avant un rendez-vous, pour connaître, par avance, quelle sera son issue. Il vous suffira d'une carte pour savoir si la chance, l'amour, l'amitié sont au rendez-vous. Grâce à des tirages faciles et inédits, votre Belline en poche, vous maîtriserez votre Destin et transformerez de possibles orages en coups de foudre providentiels.

07/2006

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Littérature française

La nuque raide

Incarcéré à l'âge de vingt-deux ans, comment Gabriel Mouesca a-t-il survécu à dix-sept années d'emprisonnement ?? Comment a-t-il pu préserver sa dignité et son humanité sans être broyé par la machine pénitentiaire ?? Quelle place a-t-il pu retrouver dans la société hors des murs ?? La force de résistance de celui qu'un directeur de prison qualifia un jour de "? ? nuque raide ?? " remonte à son enfance au Pays Basque nord (français) où il naît dans les années soixante. Lorsqu'il entre à l'école de la République à 6 ans, Gabriel "? ? Gabi ?? " Mouesca doit abandonner le basque, sa langue maternelle. Adolescent, il comprend que sa langue et sa culture sont menacées de disparition à court terme et s'engage dans le mouvement culturel. Jeune adulte, il devient militant d'Iparretarrak, une organisation armée qui refuse cette mort lente et décide de prendre son destin en main. Son engagement, Gabi sait qu'il va le payer très cher ? : la prison ou la mort l'attendent inévitablement. Pour lui, ce sera la prison ? et pour longtemps. Depuis sa remise en liberté, Gabriel Mouesca continue la lutte entamée derrière les barreaux contre l'anéantissement programmé des personnes détenues. En 2004, il a été élu président de la section française de l'Observatoire International des Prisons (OIP) qui milite pour la défense des droits fondamentaux de tous les prisonniers. Il intègre ensuite la Croix Rouge Française puis le mouvement Emmaüs. Aujourd'hui, Gabriel s'investit pleinement dans le processus de paix en cours au Pays Basque. Au travers d'une conversation, il revient ici sur son parcours et partage son cheminement personnel. Cet échange simple et direct dévoile la richesse de l'existence militante d'un homme révolté par les injustices de notre société. Un homme résolument debout, qui ne renoncera jamais ? !

09/2014

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Philosophie

L'invitation à la beauté. L'ouverture au monde par l'empathie esthétique

Qu'est-ce que la beauté ? La beauté ne se réduit pas à la notion d'esthétique. William Shakespeare l'écrit clairement dans sa pièce Macbeth (acte I scène 1) : "(...) Le beau est affreux et l'affreux est beau". La rencontre avec la beauté par sa contemplation pourrait se percevoir comme la révélation de la justesse humaine créant une harmonie singulière entre le soma et la psyché. Face aux effets cathartiques de la rencontre avec elle, grâce à l'empathie esthétique, notre association "L'invitation à la beauté" désirait organiser ce colloque. Par la mise en conversation avec chercheurs et artistes de différents horizons, l'association nous a invité à réfléchir ensemble sur cet axe de recherche : De quelle manière la rencontre avec la beauté, distillée entre autres par la culture, aide-t-elle à prendre soin de chacun (fonction préventive) et de ceux fragilisés par une souffrance somatique et/ou psychique par des désordres familiaux, sociaux, culturels, médicaux, économiques (fonction curative) ? Ce colloque avait tout son sens d'être organisé dans la faculté de médecine et de maïeutique de Lyon Sud dans la mesure où elle oeuvre au quotidien à former des étudiants qui sont l'avenir du soin et qui ont le goût à des innovations thérapeutiques. Nous avons créé plusieurs rencontres entre scientifiques et artistes de différents horizons pour affiner de nouvelles hypothèses de recherche et développer nos axes de recherche qui ont déjà commencé afin de comprendre les composantes, les propriétés de la beauté et ses effets préventifs et cathartiques sur la santé humaine. Dans ces temps d'échanges, nous avons entendu que la rencontre avec la beauté ouvre le monde par l'empathie esthétique et depuis l'origine de notre humanité.

10/2019

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Récits de voyage

Pontée

Ce livre, sorte de carnet de voyage, conjugue l'écriture poétique et l'écriture documentaire pour décrire l'atmosphère de l'un des plus grands porte-conteneurs du monde, au cours d'un trajet de trente-huit jours entre la Chine et l'Europe. Dans le vocabulaire de la marine marchande, le mot Pontée désigne la cargaison chargée sur le pont. Ce livre, sorte de carnet de voyage, conjugue l'écriture poétique et l'écriture documentaire pour décrire l'atmosphère de l'un des plus grands porte-conteneurs du monde, au cours d'un trajet de trente-huit jours entre la Chine et l'Europe. Il évoque toutes sortes d'aspects de cet univers singulier, itinérant, divers, à la fois industriel et naturel, où l'être humain est central, mais infime. Le texte prend la mer, lentement, comme un cargo, et progresse au rythme de cette traversée. Il n'adopte la forme d'une relation linéaire, chronologique, mais celle d'une juxtaposition de moments qui s'enchaînent selon des affinités plus discrètes, comme on voit se superposer les conteneurs que transporte un grand navire. L'auteur, seul passager de cette traversée, se décrit à distance, en observateur décalé dans cet univers où un terrien n'a rien à faire. Il rend compte, dans une écriture où l'on retrouve l'humour, la rêverie poétique, parfois la conversation, de ce qu'il a vu à bord, mais aussi à quai. Tout nous est conté, du matériel colossal, comme le moteur du navire, les portiques de transbordement, aux équipements plus modestes comme la couchette, la coupée, la machine à laver du bord. Et, bien sûr, la mer, dans tous ses états. Pontée est une magnifique invitation au voyage, où se mêlent l'émerveillement, la fascination, l'empathie et quelquefois l'inquiétude.

02/2019

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Religion

Photo de Maria Valtorta à 25 ans en 1922

Au verso : Jésus dit aux disciples : "Si c'était par la parole que je devais vous changer, je devrais vous garder dix et cent années et vous seriez toujours imparfaits. Maintenant c'est le moment de me servir de vous et, pour cela, je dois vous former. Je recours au grand remède, à la grande arme : la prière. J'ai toujours prié pour vous. Mais maintenant, je veux que vous priiez par vous-mêmes. Je ne vous enseigne pas encore ma prière, mais je vous fais connaître comment on prie et ce que c'est que la prière. C'est une conversation de fils avec le Père, d'esprits à Esprit, ouverte, chaude, confiante, recueillie, franche. La prière est tout : c'est aveu, c'est connaissance de nous-mêmes, c'est pleurs sur nous-mêmes, c'est engagement à notre égard et à l'égard de Dieu, c'est demande à Dieu, le tout aux pieds du Père. Elle ne peut se faire dans le vacarme, parmi les distractions, à moins d'être des colosses en fait de prière (...). Vous atteindrez l'âge de raison spirituel. Le reste viendra ensuite". Vision du mardi 15 mai 1945, Jésus prépare les douzes par une retraite. (Tome 3, Chapitre 24) Clouée au lit depuis de nombreuses années, Maria Valtorta reçoit, au plus sombre de la 2ème guerre mondiale, la vision complète des scènes de l'Evangile. Cette vie de Jésus, étonnante de précisions, a été lue, à titre personnel, par trois Papes, des théologiens et biblistes et rencontre un succès populaire ininterrompu depuis 60 ans. Les visions de Maria Valtorta sont publiées en France sous le titre "L'évangile tel qu'il m'a été révélé" .

10/2017

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Histoire de France

Au service de la France. Tome 6, Les tranchées. 1915

Voici qu'à une année de deuils et de tourments succède une nouvelle année dont la France attend avec confiance la victoire et la paix. J'accomplis, sans le moindre apparat, les gestes rituels du ler janvier. Accompagné de René Viviani, je me rends, sans escorte ni cortège, chez les présidents des deux Chambres. Dans mon automobile qui roule inaperçue, le président du Conseil me parle avec une expansive et frémissante inquiétude des opérations militaires engagées depuis le 20 décembre dans les plaines de Champagne. Il a. ce matin, les nerfs à fleur de peau et s'abandonne, dans l'intimité, à. une crise de découragement. II ne croit pas au succès des offensives en cours ; il va jusqu'à reprocher à notre commandement de n'avoir aucun plan stratégique et de se laisser conduire au jour le jour par les événements. Revenus à l'ßlysée, où je retiens les ministres à déjeuner, nous reprenons la même conversation avec Briand, qui s'exprime, d'un ton plus mesuré, dans le même sens que Viviani. Tous deux se demandent s'il ne serait pas possible de préparer, en collaboration avec les Anglais, un corps expéditionnaire de 4 ou 500 000 hommes, destiné à prendre l'Autriche à revers par la Serbie. On débarquerait dans l'Adriatique ou à Salonique ; on marcherait sur Budapest et sur Vienne, en essayant de soulever au passage tous les Slaves de la monarchie dualiste. Idée séduisante, que m'a suggérée naguère Franchet d'Esperey, lorsque je suis allé visiter son armée et dont je me suis entretenu avec d'autres généraux. La plupart, il est vrai, m'ont fait des objections. Ils se demandent comment on pourrait établir les bases du corps expéditionnaire et, s'il pénètre dans le pays, assurer son ravitaillement et son approvisionnement en munitions.

06/2015

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Théâtre

Les cannibales

Pièce humaniste et militante, portée par l'humour corrosif de Tabori, Les Cannibales commence à New York par une conversation de facture quotidienne entre deux survivants de l'Holocauste. Ils forment un duo cruel et comique, débattent de leurs habitudes alimentaires et concluent : "Le goût, cela ne se discute pas". Aidés par les fils de ceux qui ont péri dans leur baraquement, ils font une incursion dans le passé pour revenir sur les événements qui leur ont permis de survivre. La pièce qu'ils jouent se déroule dans le bloc 6 d'Auschwitz. L'état de famine est à son comble et les détenus tuent accidentellement l'un de leurs compagnons en lui arrachant un morceau de pain. Le défunt Bouffy est obèse, son cadavre est découpé et un coin cuisine est improvisé. Oncle, aîné du baraquement et ancien acteur, s'égosille, invoquant la Bible et tous les arguments possibles pour empêcher les autres de commettre cette abomination. Mais l'appétit est tenace et l'idée d'un festin a été lancée. Soupe aux boulettes de matza, saucisse de foie, rognons sautés, chaque souvenir de repas est évoqué avec délectation. Même Bouffy se relève de la marmite où il mijote pour nous instruire sur la bonne tenue d'une table. La nourriture sert de vecteur à un voyage dans le temps, de prétexte à des joutes oratoires et à des jeux de scène qui font irruption dans le théâtre le plus improbable. Faut-il, ou ne faut-il pas, manger de la chair humaine ? Va-t-on, ou ne va-t-on pas, goûter à un camarade ? Cette question de goût ultime sera une question de vie ou de mort. Un choix qui ne se discute pas.

03/2015

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Littérature anglo-saxonne

Personne ne nous verras

En rupture de ban après une histoire d'amour malheureuse, le narrateur, Paddy, a accepté de convoyer un poids lourd vers le Sud de la France. Dans la cale du ferry, au moment où, à Calais, s'abat la porte de déchargement, l'homme, supposé voyager seul, échange des bribes de conversation avec une silhouette dissimulée derrière le rideau tiré de la cabine : la vingtaine, l'aspect rebelle et négligé, la passagère clandestine n'est autre que sa fille. Pendant la semaine que doit durer leur équipée, ils reprennent un dialogue interrompu, convoquant dans une langue bien à eux leurs souvenirs : l'enfance heureuse de Kitty aux Etats-Unis, quand ses parents vivaient encore ensemble, leurs vacances en Irlande, ses visites à son père reparti seul en Angleterre... Mais tous deux évitent soigneusement d'aborder "la chose, sa chose, dont nous ne parlons jamais", épisode douloureux survenu dans la vie de la jeune fille. Au fil des étapes marquant leur huis-clos, un voile d'étrangeté semble troubler les repères de cet hypnotisant road-movie : que penser de Kitty se glissant furtivement hors du camion dans la chaleur de l'été 2015, vêtue du manteau de vison de sa grand-mère ? Et de l'ombre de celle-ci, s'invitant à bord comme pour aviver l'obsession du narrateur pour sa maison d'enfance perdue ? La dérive de ces figures hantées, flottant entre passé et présent, est ponctuée par d'incessants messages éclairant l'écran du téléphone de Paddy, sortes de balises destinées à l'ancrer dans le réel : ceux de son frère, mais aussi ceux d'un interlocuteur mystérieusement lié à la violente rupture amoureuse qu'il vient de vivre. Poétique, syncopée, d'une grande modernité, l'écriture de Conor O'Callaghan nous entraîne dans l'envoûtant sillage d'un chagrin qui ne dit pas son nom.

03/2022

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Systèmes d'exploitation

Windows 11 - Prise en main de votre ordinateur ou votre tablette

Ce livre vous présente les principales fonctionnalités du système d'exploitation Windows 11 ; il est destiné à toute personne souhaitant prendre en main rapidement ce nouvel environnement. Si vous êtes novice en informatique, ce livre vous guidera pas-à-pas pour vous apprendre à utiliser votre ordinateur ou votre tablette tactile équipée de Windows 11 ; si vous avez déjà utilisé un ordinateur sous une précédente version de Windows, il vous aidera à vous retrouver dans ce nouvel environnement. Il s'agit de clarifier des notions essentielles pour apprendre à travailler efficacement : qu'est-ce qu'un compte Microsoft, à quoi peut me servir OneDrive, comment retrouver mes applications et quelles sont les bonnes méthodes de travail à acquérir sur ordinateur mais également sur tablette ? Les principaux éléments d'interface vous sont présentés dans le détail (le Bureau, le menu Démarrer, les fenêtres...) ainsi que toutes les manipulations qui vous permettront de gérer vos fichiers, images, vidéos... : classer ces fichiers dans des dossiers pour les retrouver facilement, apprendre à les déplacer, les copier sur une clé USB, les rechercher ou encore les partager sur OneDrive pour que d'autres personnes puissent y accéder. Les principales applications livrées en standard avec Windows vous sont présentées : le navigateur Internet Microsoft Edge, les applications Courrier (pour envoyer et recevoir des e-mails), Calendrier (pour gérer vos rendez-vous), la messagerie instantanée Conversation, l'application Photos, le Lecteur Windows Media (pour écouter votre musique et visionner vos vidéos), Paint 3D et la nouvelle application Capture d'écran et croquis. Pour terminer, nous vous présentons comment personnaliser votre environnement (changer les couleurs de l'interface, ajouter une photo en fond d'écran...), gérer votre compte Microsoft, installer des applications à partir de Windows Store et installer une imprimante.

03/2022