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Miguel Mendonça, Barbara Lamb

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Critique littéraire

Revue de la Bibliothèque nationale de France N° 59/2019 : World-building. Création de mondes et imaginaires contemporains

A l'heure où la fantasy séduit de plus en plus (Le Seigneur des anneaux, Game of Thrones...), plaçant les "mondes inventés" au coeur de la culture populaire, ce dossier s'interroge sur leurs formes et leurs usages en confrontant le regard des historiens du genre à celui des spécialistes des médias et des créateurs, qu'ils soient écrivains ou concepteurs de jeux. L'invention de mondes imaginaires L'invention de mondes imaginaires est une idée aussi ancienne que l'humanité, depuis l'Atlantide de Platon, ou encore l'Utopia de Thomas More. Mais c'est dans la seconde moitié du XIXe siècle en Angleterre, avec Lewis Carroll et William Morris, que naissent la fantasy et sa pratique, le worldbuilding. Un genre qui connaîtra un succès prodigieux à partir des années 1960, à travers l'oeuvre de Robert E. Howard (Conan le Barbare) et celle de Tolkien (Le Seigneur des anneaux). Anne Besson retrace pour nous l'histoire du genre pour lequel Tolkien tient lieu de modèle, l'écrivain-démiurge qui, pour créer sa mythologie personnelle, dessine des cartes, crée une cosmogonie, élabore des chroniques... Les cartes jouent en effet un rôle spécifique dans la création des mondes imaginaires, ainsi que l'expose Julie Garel-Grislin dans son article. La fantasy connaît en France une apparition tardive (les premières traductions datent des années 1970) : il faut attendre le nouveau dynamisme éditorial de la fin des années 1990, décrit par Marie-Lucie Bougon, pour la voir s'affirmer et se singulariser (avec des éditeurs comme Mnémos, Bragelonne...). Ce succès éditorial, très marqué chez les jeunes enfants et les adolescents, nous conduit à nous interroger, aux côtés de Laurent Bazin, sur les raisons d'une telle fascination au-delà du simple besoin de divertissement. Un succès transmédia L'engouement pour ces imaginaires contemporains s'étend bien au-delà de la littérature, porté par le développement de nouveaux médias (bandes dessinées, pulps, films, séries télévisées, jeux vidéo, jeux de rôle...), chaque support nourrissant l'autre, avec l'ambition de construire un monde complet et consistant, quoique fictif. Les créations de nouveaux univers sont pléthoriques au cinéma (Star Wars, adaptation du Seigneur des anneaux), dans les séries (Game of Thrones ou Westworld), le jeu vidéo (World of Warcraft ou Assassin's Creed) et même les jouets (Lego)... Elles sont aujourd'hui au coeur de la culture populaire au point de faire émerger une nouvelle communauté de fans, les "geeks", qu'ils soient fervents lecteurs de fantasy, de mangas, ou de comics, "rôlistes", gamers, amateurs de séries fantastiques ou de films d'horreur. David Peyron nous dit quelles pratiques se cachent derrière ce vocable, tandis qu'Olivier Caïra revient sur les jeux de rôle sur table, tels que Donjons et dragons. Les genres de l'imaginaire sont également très présents sur le petit écran, depuis Star Trek jusqu'à Game of Thrones, au point de brouiller la frontière avec le cinéma. Une évolution que décrit Florent Favard. Alain Boillat se concentre quant à lui sur le cas de Westworld qui, tout en reprenant les codes du western, explore la problématique de l'intelligence artificielle et tend un miroir à nos préoccupations contemporaines... La parole aux "créateurs" Il s'agit aussi d'entendre la parole des créateurs, de ceux qui donnent corps à ces univers, qu'ils soient écrivains ou concepteurs de jeux. Des écrivains français se sont prêtés au jeu, tels que Jean-Philippe Jaworski, auteur de deux cycles de fantasy, Récits du Vieux Royaume et Rois du monde (éditions des Moutons électriques), Lionel Davoust, auteur des Chroniques d'Evanégyre (éditions Critic), ou encore la Canadienne Karoline Georges, auteur de romans d'anticipation (SF Folio). Côté jeux vidéo, la société Ubisoft expose sa ligne éditoriale et la manière dont elle reconstruit des mondes historiques disparus, comme dans son dernier opus, Assassin's Creed Odyssey (2018), dont l'action se situe en Grèce pendant la guerre du Péloponnèse. Tout doit concourir à l'immersion du lecteur ou du joueur... Rubriques : L'"Actualité de la recherche" mène l'enquête avec Laurent Demanze sur la passion de l'investigation dans la littérature contemporaine La "Découverte" des archives comiques de la photographie relate avec humour comment ce médium a été perçu dans la presse humoristique du XIXe siècle Une " Galerie " autour du typographe Christian Delorme La rubrique " Histoire de la bibliothèque " consacrée à l'Arsenal pendant la première moitié du XIXe siècle Le récit de Gaëlle Obiégly en " Résidence " à la BnF

10/2019

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Décoration

Kaléidoscope. Claudio Colucci

Diplômé en design graphique de l'école des arts décoratifs de Genève (aujourd'hui HEADI et en design industriel de l'ENSCI-Les Ateliers à Paris, Claudio Colucci travaille avec Pascal Mourgue et Philippe Starck avant de fonder en 1992 les Radi Designers avec Florence Doléac, Laurent Massaloux, Olivier Sidet et Robert Stadler. Un père italien, une mère autrichienne, une enfance tessinoise. Influencé par ce mélange de cultures, Colucci invente une autre idée du monde. Tokyo, Paris, Genève puis Pékin et Shanghai viennent sous-titrer son nom, telle une enseigne de luxe. " Ma première source d'inspiration c'est le voyage... ces allers-retours qui modifient ma vision des choses. " Lorsqu'il arrive au Japon en 1996, ses créations à la fois ludiques et simples, parfois radicales, ainsi que sa compréhension des traditions produisent un impact fort et intrigant qui séduit ses contemporains japonais. La rencontre avec Teruo Kurosaki, qui lui demande de créer sa première collection pour Idée, marque un tournant dans sa carrière. En 2011, il ouvre une agence à Shanghai où, dans une ébullition extravagante, les projets se succèdent : une chambre nuptiale sur une île, le design d'un yacht de 75 pieds d'un luxe exceptionnel... et même un restaurant japonais ! Les objets sensuels et humoristiques qu'il dessine dans son carnet de croquis qui ne le quitte jamais nous projettent dans un univers coloré de formes souples, de poésie et de rêve. Scrutant les histoires que cachent les objets, généreux en pirouettes et paradoxes, il trouve le ferment de sa créativité dans l'art du conte. " J'aime la fabulation, raconter des histoires, inventer... vraies ou fausses... plutôt fausses avec un départ un peu vrai... Brouiller les pistes, jouer ! " Parmi ses innombrables créations, on peut citer le sofa JolyCceur, qui illustre la vision de Claudia Colucci de l'esprit kawaii tant par sa couleur que par sa forme ; sa première lampe en Corian, Squeeze Lamp; Mutant Chair, hommage à Thonet ; la Carafe un verre pour Sentou ; les collections Squeeze pour Christofle ; le Delicabar avec le pâtissier Sébatien Gaudard au Bon Marché à Paris ; le café Moph à Tokyo ; les restaurants Roll Madu et l'aménagement des boutiques Paul & Joe, Agnès B. et Cabane de Zucca, l'institut français de Tokyo, les stands Renault et Pirelli, toutes ces réalisations montrent l'étendue de son talent. Pour Hermès, il invente à chaque saison l'ensemble des vitrines au Japon, qui sont comme " des fenêtres d'art, peut-être même comme l'origine de l'installation artistique ". Entre les citations de Claudio Colucci qui ponctuent les pages du livre publié sous la direction de Sarah Carrière-Chardon, ses compagnons de route dressent le portrait d'un magicien, d'un personnage chaleureux, avide de plaisirs, de rencontres, d'une exceptionnelle curiosité et générosité, qui apporte au design un souffle de gaieté. Ces personnalités marquantes ont toutes pris part à son histoire, ce kaléidoscope où les idées se forment, se déforment et se répondent : les designers Tom Dixon, Christian Ghion, les Tsé & Tsé, le chef pâtissier Sébastien Gaudard, les architectes Astrid Klein et Mark Dytham, le styliste Paul Smith et la douce geisha Kagurazaka Chika ou Michel Temman, ex-correspondant de Libération au Japon, qui comme Claudio s'installe en Chine ; depuis Paris, l'agent Dominique Serrell, avec qui les galeristes Pierre Romanet et Pierre Staudenmeyer ont, les premiers, exposé et édité ses créations ; ses sempaï (" parrains "I nippons : l'incontournable Teruo Kurosaki, le producteur Takaya Iwasaki et le directeur général chargé de la communication d'Hermès Japon, Kozo Fujimoto, qui lui ont ouvert les portes du Levant ; enfin, Kanae Hasegawa, journaliste, Ryu Niimi, professeur à la Musashino Art University, Marie-Laure Jousset, conservateur au Centre Pompidou, Gérard Laizé, directeur du VIA, ou Christine Colin, du ministère de la Culture, ont participé à la reconnaissance de son oeuvre. Riche de plus de 340 illustrations en couleurs, l'ouvrage Claudio Colucci kaléidoscope présente objets, mobilier, installations, aménagements et projets qui mettent en lumière l'inventivité foisonnante de ce designer de renommée internationale nourri de culture européenne et asiatique, puisant son inspiration dans un quotidien qu'il imagine fantastique.

09/2012

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Bouddhisme

Zen et physique quantique. Quand un moine rencontre le boson de Higgs

Comprendre la vacuité originelle de l'Univers par le regard croisé de la physique quantique et du bouddhisme zen. L'auteur est à la fois l'un des découvreurs du boson de Higgs au CERN de Genève et moine zen, directeur et enseignant du Dojo Zen de Genève en Suisse. " D'une manière générale, bien qu'il y ait quelques différences, je pense que la philosophie bouddhiste et la mécanique quantique peuvent se serrer la main sur leur vision du monde". - Le Dalaï-lama Menant à la fois une réflexion sur la physique quantique et corpusculaire et le bouddhisme zen, ce livre est un témoignage vivant que de telles visions du monde et de notre existence peuvent se rejoindre. En particulier, le mystère de la vacuité originelle de l'univers rejoint la notion centrale de sunyata située au coeur même du bouddhisme. Grâce à son expérience de vie fusionnant pratique du zen et physique, l'auteur apporte son regard à la fois sur la voie de la libération spirituelle, celle du bodhisattva, et sur la recherche d'une compréhension globale de notre univers physique. L'objet de cet ouvrage est simplement de suggérer que les deux approches peuvent être non contradictoires mais bien au contraire complémentaires, connaissance immédiate et intégrée et connaissance fondée sur l'observation extérieure et la logique. Souvent d'ailleurs les résultats des deux approches sont très similaires et conduisent à la même perception globale de notre univers. En ce sens les réunir, tout en connaissant leurs limites propres, l'une due à la vérification, l'autre due à l'approche fragmentaire, est en soi intéressant, chaque homme désirant au fond de lui-même intégrer les mondes scientifiques et disons, religieux. Revenons encore une fois sur les deux enseignements procurés par le zen et la physique. Dans le zen l'intuition de la vacuité, de l'impermanence de toutes choses ainsi que de leur interdépendance, alimentée par l'observation de la relation entre nos pensées conscientes et inconscientes, nous amène à concevoir plus facilement la non-existence de toute essence singulière des êtres et des choses. En place d'une réalité matérielle permanente, existentielle, d'un noumène, le zen met en avant le fait que la réalité n'est constituée que de formes, matérielles ou vivantes. Tout ne fait que prendre une forme particulière de la vacuité, du Tao, du Dharma qui constitue son origine première, sa source fondamentale. Aucun noumène, tout est vacuité. A partir de cette connaissance du zen, il est alors plus aisé d'envisager un univers peuplé à 70% d'énergie invisible, de champs énergétiques, de particules virtuelles, duquel naissent et disparaissent les constituants de la matière. Selon Einstein et la physique quantique, la matière n'est qu'une forme particulière de l'énergie. La matière existe bien sûr mais comme une forme localisée d'énergie au repos : E = mc2, où E est l'énergie, m la masse et c la vitesse de la lumière. L'observation du boson de Higgs vérifiant le mécanisme de Higgs a permis d'établir que l'origine de la masse et de la diversification des masses provient du couplage des quarks avec l'énergie contenue dans le champ de Higgs. Celui-ci n'est pas observable en lui-même, mais les formes qu'il prend, particules, bosons, matière, sont réelles. Elles naissent de ce fonds énergétique et y retournent. Ce mécanisme physique est semblable à celui décrit dans le Sutra du Coeur, l'Hannya Shingyo où les phénomènes (les particules) naissent de la vacuité (champ de Higgs) et retournent à la vacuité. Leur essence première est donc la vacuité elle-même, inobservable, inconcevable et hors du temps. On peut en déduire que le paradigme du zen, sa vision du monde, de la vacuité, des formes et des phénomènes, paradigme intuitif, se retrouve dans les dernières découvertes de la physique. Comprenez bien que les paragraphes suivants de ce livre ne prétendent aucunement composer un article scientifique, mais sont destinés à des gens qui s'intéressent sans à priori à la fois aux conceptions du zen et à son enseignement, et à la fois à la vision nouvelle apportée à notre connaissance du monde par la physique quantique et les constituants élémentaires pour la plupart éphémères de ce que nous appelons la matière.

10/2021

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Imagerie médicale

Savoir faire en radiologie ostéo-articulaire

Cet ouvrage est le neuvième numéro (2007) de la collection SAVOIR-FAIRE en radiologie ostéo-articulaire. Le principe du savoir-faire en radiologie ostéo-articulaire est d'apporter une connaissance qui soit directement et rapidement utilisable dans la pratique radiologique quotidienne. Les affections rares sont volontiers laissées de côté, pour privilégier la pathologie fréquente dont tous les aspects ne sont pas toujours connus. Les sujets traités font partie de la rhumatologie, de l'orthopédie et de la technique radiologique. L'information essaie de couvrir l'ensemble des données utiles, depuis l'anatomie pathologique jusqu'à la thérapeutique, en passant bien sûr par la clinique et l'imagerie. C'est pourquoi nos collègues rhumatologues et chirurgiens participent activement à notre enseignement. L'objectif de cette Collection est de permettre au lecteur de s'y rapporter facilement lorsqu'il sera confronté à un cas pratique problématique. L'index cumulatif permet de retrouver tous les sujets traités depuis le premier numéro (2000). Ce neuvième numéro traite de sujets d'actualité en imagerie des articulations (acromio-claviculaire, hanche, genou), des aspects de la pathologie post-opératoire (ligaments croisés, prothèse totale de hanche, arthrodèse lombaire), de la technique échographique (hanche, creux inguinal). La pédiatrie ostéo-articulaire a sa place avec l'histiocytose langerhansienne et les décollements épiphysaires. Le point est fait sur l'algodystrophie et sur les anti-TNF-alpha. L'actualité fait évidemment une large place à l'imagerie interventionnelle (injections foraminales cervicales, vertébroplastie, traitements percutanés de la hernie discale lombaire) et aux avancées techniques en IRM (arthro-IRM, IRM dynamique).

03/2022

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Ecrits sur l'art

Intensités. 12 artistes aujourd'hui

Ce livre, résultat de plusieurs années d'écriture, se présente sous la forme de trois sections, regroupant 12 artistes, précédées d'une introduction qui cherche un chemin théorique, en marge de toute esthétique prédéfinie. Face à la charge émotionnelle qui constitue l'affirmation originelle de l'oeuvre sur le corps du spectateur, Yannick Mercoyrol affirme en effet une forme de solidarité, devant toute image, entre pensée et sensation, de sorte que "l'image serait une sensation de (et pour) la pensée" . Si "toute image est aussi un mode spécifique de la pensée" , alors écrire devient comme une réponse au désir, en soi, suscité par l'oeuvre. L'auteur propose ainsi une "lecture" des oeuvres au motif que l'art contemporain exige toujours cet effort d'élucidation, par le spectateur, de ce qui est donné à voir, mais sans se référer exclusivement à une grille de lecture instituée, même si l'ombre portée de la phénoménologie semble encore sensible dans ces pages. L'effet physique de l'oeuvre est en effet ce qui fait advenir dans sa réflexion la notion centrale d'intensité, que l'auteur lie d'ailleurs étroitement aux polarités tangibles dans les oeuvres, et dont il va jusqu'à penser qu'elles définissent un principe de contradiction interne, un champ de forces opposées qui en garantissent la puissance de formulation, l'irréductibilité et, in fine, la portée à la fois sémantique et pulsionnelle. A rebours de l'esthétique de la modernité, il refuse toute équivalence du texte à l'image, pour lui préférer une ambivalence qui fait de l'écriture le lieu de l'expérience d'un "insavoir" , d'une "archéologie de la sensation" qui n'aboutirait ni à une vérité, ni à une unité de sens, encore moins à une connaissance stable. Mercoyrol revendique de parler à partir du silence de la sidération première face à l'oeuvre, mais sans verser dans une philosophie absconse, un manifeste de cénacle ou une littérature qui prendrait prétexte de l'artiste pour faire briller sa lyre. Dès lors, les 12 artistes dont il questionne l'intensité ne représentent pas un panorama, mais plutôt différents horizons de l'art d'aujourd'hui : "contre l'univocité d'une chapelle ou la subjectivité olympienne d'une "sensibilité" , les oeuvres éveillent des voix, parfois inaudibles, qui traversent notre corps". A l'opposé d'un livre monographique ou monosémique, il propose une traversée d'esthétiques et de genres très divers : peinture, dessin, sculpture, photographie, installation - les artistes étant eux-mêmes de notoriété et d'âges fort différents. En outre, l'abondance des illustrations permet de nouer de manière très étroite le texte et l'objet auquel il se rapporte, évitant autant le discours "hors sol" que le livre d'image. Néanmoins, il ordonne leur présence en 3 temps. Le premier, intitulé "Rages" , fait la part belle à une expressivité dont les récentes expositions, entre autres, de Baselitz ou Leroy attestent la prégnance dans l'univers contemporain. S'ouvrant avec le seul artiste disparu (Rebeyrolle), cette section rend hommage à son importance, sous-évaluée aujourd'hui, notamment dans sa volonté de concurrencer le réel par la peinture. Les deux chapitres suivants, consacrés à une artiste à la carrière déjà avancée (Arickx) et à un de ces Français exilés à Berlin (Bruère), présentent les facettes multiples de ces "expressionnisme" qui peuvent tout autant regarder du côté de Bacon que de Dodeigne ou des Allemands. Comme en contrepied, la deuxième section explore des univers du silence, des oeuvres qui semblent repliées sur leur question intérieure, parfois une forme de minimalisme, tout en ouvrant à une des questions centrales de l'art contemporain : la relation au vivant. L'arbre, dessiné, peint (Hollan) ou photographié (Bae Bien-U), la terre (Kurita), les objets du quotidien (Pozzo) forment le portrait éclaté d'une réalité presque invisible, bafouée, et pourtant éminemment résistante, à l'écriture aussi qui doit s'inventer, dans la patience de la contemplation, afin d'approcher l'être-là d'oeuvres assourdies et pénétrantes. On songe à Morandi bien sûr, mais aussi à bien des artistes aujourd'hui (Laib, Neu, Penone, etc.) dont le geste se pose dans des parages voisins. C'est, particulièrement dans cette section, que la pra-tique de description analytique de l'auteur manifeste sa nécessité et, aussi, sans doute, sa pertinence pour le lecteur, qui se rapproche parfois de sa propre sensation muette devant ces travaux. La dernière section, enfin, intitulée "Pla-cer/Déplacer" , parcourt des oeuvres plus distinctes encore, et pourtant rassemblées par ce souci, central aujourd'hui, du point de bascule, de jeu de retournement, de recyclage : que ce soit par la sculpture cinétique redéployée dans les dispositifs de Weil ou Shingu, dans la réinvention de l'anamorphose chez Rousse ou du dessin chez Zonder, ou encore dans la subtile et magistrale critique de l'image dans la peinture installée de Cognée, Yannick Mercoyrol montre comment ces univers agencent un regard, multiple et percutant, qui écrit un segment du monde d'aujourd'hui.

02/2023

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Critique littéraire

Revue de littérature comparée N° 354, 2/2015 : Les Littératures du Nord de l'Europe

Sylvain BRIENS, La mondialisation du théâtre nordique à la fin du XIXe siècle. Le fonds Prozor de la Bibliothèque nordique de Paris lu au prisme de la sociologie de l'acteur-réseau, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 137-150. Le fonds Prozor de la bibliothèque nordique de Paris témoigne de la percée du théâtre scandinave en France et en Europe à la fin du XIXe siècle. Par l'analyse du travail du traducteur Prozor, des porte-paroles et intermédiaires agissant comme médiateurs, des points de passage, cet article examine les mécanismes de diffusion internationale du théâtre nordique, il s'articule autour de trois acteursréseaux : Prozor dans sa fonction complexe d'agent littéraire ; Paris et ses chaines de traduction ; le réseau de théâtres libres dans sa fonction de diffusion mondiale du théâtre nordique. Thomas MOHNIKE, "Le Dieu Thor, la plus barbare d'entre les barbares divinités de la Vieille Germanie" . Quelques observations pour une théorie des formes narratives du savoir social en circulation culturelle, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 151-164. En 1915, l'imprimerie d'Epinal, connue pour ses estampes amusantes, publia un résumé symbolique des événements de la première année de la Première Guerre mondiale. Sur cette gravure, le dieu norrois Thor est présenté comme le dieu du Kaiser allemand, détruisant des cathédrales gothiques et ainsi la civilisation. Thor symbolisait ainsi la nature prétendument barbare des Allemands. Cet article se propose de cartographier les chemins et opérations historiques qui conduisirent le dieu nordique Thor de l'Islande du XIIIe siècle en France du XXe siècle en le transformant en symbole de l'hostilité allemande. Des contextes importants sont l'Anneau de Nibelung de Richard Wagner et tout particulièrement la philologie comparée. Ces observations peuvent servir de point de départ pour une théorie des formes narratives du savoir social en circulation culturelle. Régis BOYER, Méditation sur Rosmersholm, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 165-173. De l'avis de tous les connaisseurs, Rosmersholm (1886) est le chef-d'oeuvre d'Ibsen, même si ce n'est ni la plus connue ni la plus fréquemment jouée de ses pièces. On peut se demander pourquoi. Cette pièce, extrêmement difficile à jouer, est favorable à toutes les confusions ou erreurs d'interprétation possibles, pièce dont il est permis d'avancer qu'Ibsen n'est jamais allé aussi loin dans sa quête du tragique. Cet article cherche à élucider les modalités et les raisons d'un tel chef-d'oeuvre dans une perspective moderniste. Sans entrer dans la discussion sur le post-tragique, il s'agit de cerner ce qui fait en soi l'originalité moderne de cette étrange pièce. Corinne FRANCOIS-DENEVE, Anne Charlotte Leffler, dans l'ombre portée de Strindberg, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 175-186. "Auteure" prolifique du "genombrott" suédois, "féministe" affichée, dont les pièces étaient davantage populaires que celles d'August Strindberg, Anne Charlotte Leffler a peu à peu disparu des anthologies de la littérature scandinave. En a-t-elle été chassée par des critiques phallocrates, comme ont pu le clamer les partisans des gender studies dans les années 1970 ? Son oeuvre était-elle trop datée ? La redécouverte récente de son théâtre, en Suède, puis en France, permet de recontextualiser cette "oubliée" qui a sans doute toujours des choses à dire. Harri VEIVO, Cosmopolite en crise. Décentrements de modernité et fractures de subjectivité dans les récits de voyage d'Olavi Paavolainen, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 187-203. Dans les années 20 et 30, l'écrivain finlandais Olavi Paavolainen (1903-1964) s'est donné la tâche d'interroger et analyser la modernité dans toutes ses manifestations et dans tous les lieux où elle se fait ressentir. Ce projet l'amène à s'intéresser d'abord à la modernité jouissive et émancipatrice des années folles, ensuite à la montée du totalitarisme en Europe et, après ce tournant dysphorique, aux pays de l'Amérique latine, jugés capables de transcender les conflits européens. Les récits de voyage de Paavolainen produisent ainsi un décentrement de la modernité ; en même temps, ils expriment la crise de la subjectivité de l'auteur, fondée sur l'idéal européen du cosmopolitisme. Philippe CHARDIN, Un beau roman d'éducation estonien : Vérité et Justice d'Anton Tammsaare, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 205-217. Le long chef-d'oeuvre de Tammsaare, écrit durant l'après-guerre et retraçant 50 ans d'histoire de l'Estonie, apparaît comme une synthèse extraordinairement originale de plusieurs genres européens différents parmi lesquels un roman rural dans sa première partie et un roman du Crime et du Châtiment, sorte de tragédie familiale du péché originel ; mais on remarque aussi de fortes analogies avec trois formes de romans d'éducation : un roman pédagogique tragi-comique à l'Ecole de M. Maurus, le roman d'une éducation sentimentale douloureuse et par-dessus tout un roman de la transformation d'un jeune homme qui vient de son village en intellectuel avec son ironie dévastatrice contre toutes les valeurs sociales et religieuses, sa "conscience malheureuse" et ses engagements à demi forcés dans la vie politique ou dans sa vie privée qui rappellent d'autres grands romans contemporains, de Musil, de Proust, de Thomas Mann et de Svevo. Frédérique TOUDOIRE-SURLAPIERRE, Phèdre et la Suède : un "décentrement de modèles" ?, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 219-230. Cet article examine, à partir de la pièce de l'écrivain suédois, Per Olov Enquist, Till Fedra, les modalités et les enjeux de ce transfert culturel que constitue cette réécriture de la célèbre tragédie de Racine. Utilisant les ressources scientifiques de l'imagologie et de l'ethnocritique, cet article met en évidence les différentes opérations de ce que nous avons appelé un "décentrement de modèles" , par le biais de la déconstruction de la langue française, de l'oedipianisation du mythe, un transfert d'images et un déplacement de concepts. Mickaëlle CEDERGREN et Ylva LINDBERG, Vers un renouvellement du canon de la littérature francophone. Les enjeux de l'enseignement universitaire en Suède, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 231-243. Même si la circulation de la littérature francophone est aujourd'hui en pleine expansion à travers le monde, sa diffusion et, par conséquent, sa place dans les circuits de canonisation, reste encore inégale. Cet article analyse la place octroyée aux lettres francophones dans l'enseignement universitaire du français langue étrangère en Suède. Proposant une réflexion sur le canon littéraire traditionnel et montrant la nécessité de reconsidérer sa valeur dans un contexte universitaire étranger, la Suède apparaît tantôt comme le pays promoteur de la haute-culture française tantôt comme le bastion des littératures francophones souvent contemporaines et/ou de la littérature couronnée de prix littéraires. Sylvain BRIENS, The globalization of Nordic Theatre. The Prozor collection at the Nordic library in Paris read through the Actor-network Theory, RLC LXXXIX (in French), no. 2, april-june 2015, p. 137-150. The Prozor collection at the Nordic library in Paris demonstrates the breakthrough of Scandinavian theatre in France and Europe at the end of the 19th Century. Through an analysis of Prozor's translations, the work of spokespeople and intermediaries acting as mediators, and points of passage this article will attempt to understand the mechanisms promoting Nordic theatre's international distribution. The study is centred on three actor-networks : Prozor in his complex function as literary agent ; Paris and its translation supply chains ; the network of free theatres in its role in the worldwide distribution of Nordic theatre. Thomas MOHNIKE, "The god Thor, the most barbarous of all barbarous gods of the Old Germany". Some observations for a theory of narrating forms of social knowledge in cultural circulation, RLC LXXXIX (in French), no. 2, apriljune 2015, p. 151-164. In 1915, the Epinal printing company, known for its often amusing illustrated one page prints, published a summary of the first year of the First World War, depicting the Old Norse God Thor as the god of the German Kaiser, destroying gothic cathedrals and thus civilization. Thor thus served as symbol for the supposedly barbarous nature of the Germans. In my article, I try to map some of the ways and historical operations that took the Old Norse god Thor from 13th century Iceland to 20th century France and transformed him to a symbol for German warfare. Major contexts appear to be Richard Wagner's Ring of the Nibelung and particularly comparative philology. These observations, I propose, could serve as a starting point for a theory of narrating forms of social knowledge in cultural circulation. Régis BOYER, Meditation on Rosmerholm, RLC LXXXIX (in French), no. 2, apriljune 2015, p. 165-173. In the opinion of all the experts, Rosmersholm (1886) is the masterpiece of Ibsen, even though it is neither the most famous nor the most frequently performed of his plays. One may wonder why. This piece, extremely difficult to play, supports all the confusions and errors of interpretation possible, and it is permitted to put forward that Ibsen never went as far in his tragedy quest. This article seeks to clarify how and why such a masterpiece in a modernist perspective. Without going into the discussion of the post-tragic, we try to identify what is in itself modern originality of this strange room. Corinne FRANCOIS-DENEVE, Anne Charlotte Leffler, the forgotten one, RLC LXXXIX (in French), no. 2, april-june 2015, p. 175-186. A prolific female writer belonging to the Swedish "genombrott" movement and a staunch feminist, Anne Charlotte Leffler, whose plays were even more successful than Strindberg's, slowly disappeared from Scandinavian literature anthologies. Did male critics expel her from them, as researchers in "gender studies" began to claim in the 1970s ? Or was it that her works were thought to be too old-fashioned ? Her theatre has been recently re-discovered, in Sweden as well as in France : it is high time to put again into perspective this "forgotten one" , who has still many things to say. Harri VEIVO, Cosmopolite in Crisis. Decentring Modernity and Fracturing Subjectivity in Olavi Paavolainen's Travelogues, RLC LXXXIX (in French), no. 2, april-june 2015, p. 187-203. In the 1920s and 30s, the Finnish writer Olavi Paavolainen (1903-1964) took up the task of exploring and analysing modernity in all its manifestations and in all the places where it was felt. This project focalised first on the emancipatory and joyful modernity of the années folles, then on the rising of totalitarism in Europe and, after this dysphoric turn, on Latin America, considered capable of transcending the European conflicts. Paavolainen's travelogues produce thus a decentring of modernity, while leading at the same to the crisis of the author's subjectivity, based on the European ideal of cosmopolitism. Philippe CHARDIN, Truth and Justice, a beautiful Estonian novel of education, RLC LXXXIX (in French), no. 2, april-june 2015, p. 205-217. Tammsaare's long masterpiece, written after the first world war and retracing 50 years of Estonian history, is an extraordinary and original synthesis of several different literary European genres among which in its first part a "Rural Novel" and also a novel of "Crime and Punishment", a kind of Tragedy of Original Sin in a family but there is also a strong analogy between Taamsaare's Justice and Truth and three kinds of Educational Novels : a tragi-comical pedagogical novel in Mr Maurus's College, a painful sentimental apprenticeship and above all the novel of a young man coming from his village who becomes an "Intellectual" with his devastating irony against all social and religious values, his "Unhappy Consciousness" and his half forced bad commitments in political or private life which recall other great contemporary novels by Musil, Proust, Thomas Mann, Svevo. Frédérique TOUDOIRE-SURLAPIERRE, Phaedra and Sweden : a "shift model" ?, RLC LXXXIX (in French), no. 2, april-june 2015, p. 219-230. This paper examines, from the part of the Swedish writer Per Olov Enquist, Till Fedra, terms and issues of this cultural transfer : the rewriting of the famous tragedy of Racine. Using scientific resources of imagology and ethnocritic, this paper shows the various operations of what we called a "shift model" through the deconstruction of the French language, the oedipalization of the myth, the image transfer and the movement concepts. Mickaëlle CEDERGREN - Ylva LINDBERG, Towards a renewal of the Francophone literary canon. The role of higher education in Sweden, RLC LXXXIX (in French), no. 2, april-june 2015, p. 231-243. Even though francophone literature is expanding its territory throughout the world, its status remains ambiguous on the global field and in canonization processes. The analysis is focusing on a re-evaluation of the literary canon in the academic context abroad. Various didactic demands are revealed as essential criteria for a selection divergent from the traditional canon. It is also found that Swedish universities promote both French high-status literature, extra-occidental francophone literature and prize-winning literature, which is often commercial.

09/2015

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Droit

Droit social international et européen en mouvement. Liber amicorum en hommage à Pierre Rodière

L'hommage qui est rendu aujourd'hui à Pierre Rodière est, comme le veut l'étymologie, une marque de respect à son égard. Peu de ses élèves, collègues, amis ou membres de sa famille ont décliné la proposition de participer à ces Mélanges. Il est vrai qu'il n'a jamais laissé indifférents ceux qui ont traversé son chemin. Tant à Dijon qu'à Paris, de très nombreux étudiants ont d'abord eu la chance de découvrir avec lui le droit du travail, ainsi que le droit social international et européen, très souvent pour ne jamais en oublier l'approche particulière qu'empruntait le professeur de droit en vue de rendre clair ce qui était disparate, obscurci ou lacunaire. Ses cours étaient devenus des lieux non pas seulement de connaissances, mais aussi d'échanges et de réflexion. A la fin d'un troisième cycle, les étudiants étaient toujours nombreux à solliciter son attention sur un sujet pour envisager une thèse de doctorat dans les domaines qui lui étaient chers : le droit de la négociation collective, le droit syndical, les élections professionnelles dans leurs dimensions nationales, européennes ou internationales. Le droit des étrangers faisait aussi partie du champ de ses compétences. Ses collègues aimaient plus particulièrement la rigueur de ses analyses et la densité de ses écrits. Les travaux personnels de Pierre Rodière, qui ont toujours été le fruit d'une rédaction longue et réfléchie, ornent les rayons des bibliothèques en raison de leur originalité et de l'innovation qu'ils portent. Car son souci n'a jamais été de multiplier les interventions et les publications : il a toujours su privilégier la qualité à la quantité. En témoignent sa thèse portant sur un sujet inédit – La convention collective en droit international –, son magistral Traité de droit social de l'Union européenne, ainsi que ses articles toujours accueillis avec impatience par les esprits curieux et soucieux d'y trouver des nouveautés. Les revues Droit social et Droit ouvrier, ainsi que La Semaine sociale Lamy ont souvent été le creuset de ses réflexions, tant en matière interne qu'internationale. Il aimait également exposer ses analyses du droit européen dans des revues spécialisées, telles que la Revue trimestrielle de droit européen, le Journal de droit européen et la Revue des affaires européennes. Derrière le professeur et le chercheur, il y a aussi un homme attachant, dont les amis ont été nombreux et fidèles. Il l'est beaucoup par sa liberté d'esprit, qui lui permet d'aller sur des terrains inexploités. Ses analyses fines et inventives l'ont conduit naturellement à découvrir d'autres peuples et d'autres systèmes juridiques à travers les missions qui lui étaient confiées et les colloques auxquels il était invité. Ces Mélanges ont été voulus pour rendre hommage aux valeurs défendues par Pierre Rodière. On y trouvera, à travers la diversité des thèmes abordés, la trace de l'influence de ses travaux sur l'évolution du droit social au-delà des frontières. Ouvrage réalisé à l'initiative de Etienne Pataut, Franck Petit, Sophie robin-Olivier et Alain Supiot. Avec le concours de Linxin He. Prix de souscription : 109 € Prix public après parution : 149 € Date limite de souscription pour figurer dans la liste des souscripteurs (imprimée en fin d'ouvrage) : 29 mars 2019 Date limite de souscription au tarif préférentiel : 15 mai 2019 ISBN : 978-2-275-06166-5 39 contributions en droit social Nikitas Aliprantis La compétitivité sauvage mondialisée et le droit social - Aspects sociologiques du néolibéralisme Loïc Azoulai Mobilité, collectivité, territorialité (aspects de droit social de l'Union européenne) Ségolène Barbou des Places Où en est l'esprit de système ? - A propos de la fragmentation du droit de la libre circulation des travailleurs Nicolas Bouffier Les restructurations hors du droit du licenciement collectif Jean-Pierre Chauchard L'Union européenne et les travailleurs de plateformes Laetitia Driguez L'entreprise sociale en droit de l'Union européenne Muriel Fabre-Magnan La responsabilité du fait du cocontractant - Une figure juridique pour la RSE Laurène Gratton Entre rupture et continuité, de quelques difficultés entourant la qualification de cession de contrat de travail Linxin He Le droit d'actions collectives en mouvement Fabienne Jault-Seseke La coopération loyale au sens des règles de coordination des régimes de sécurité sociale, une évolution nécessaire - Interrogations autour des certificats de détachement Emmanuel Jeuland Le juge et l'émotion Marianne Keller Lyon-Caen Action collective en justice et défense des droits des travailleurs dans une économie globalisée Sophia Koukoulis-Spiliotopoulos Les institutions de l'Union ne peuvent échapper à la Charte, mais elles sont exonérées de leur responsabilité par des mécanismes externes. Quid alors de l'autonomie du droit de l'Union ? Jean-Pierre Laborde Nationalité (française), citoyenneté (française et européenne), extranéité - Quelques éléments de réflexion Jean-Philippe Lhernould Les doctrines divergentes du droit de l'Union et de la Cour de cassation sur les avantages aux femmes - A propos de deux arrêts de la chambre sociale des 12 juillet et 21 septembre 2017 Grégoire Loiseau La conventionnalisation du droit du travail - Regards croisés sur la liberté contractuelle et sur la liberté conventionnelle Pascal Lokiec De l'usage du droit comparé en matière sociale Eric Loquin Lex sportiva et droit du travail - Réflexions sur le contenu des sentences arbitrales rendues sous l'égide du Tribunal arbitral des sports de Lausanne Prodromos Mavridis Y a-t-il encore de règles de conflits de lois en matière de sécurité sociale ? - Quelques réflexions Emmanuelle Mazuyer Retour sur l'âge d'or du dialogue social européen Florence Mehrez La consultation dans les petites entreprises : l'introuvable mandat Nicolas Moizard La vigilance des organisations syndicales lors de la négociation collective d'entreprise Carole Moniolle La représentativité des organisations syndicales dans la fonction publique au sein des comités techniques avant la réforme de 2010 Florelle Moreau L'immigration de travail dans le droit de l'Union européenne Marie-Ange Moreau Le rôle de la cartographie sociale - Perspectives pluridisciplinaires à partir de l'analyse des accords mondiaux d'entreprise Horatia Muir-Watt Droit et critique sociale : de l'interdisciplinarité chez les juristes Ismaël Omarjee L'Europe sociale a-t-elle (encore) un avenir ? Etienne Pataut Relire " Compagnie des Wagons-lits " - La représentation collective des salariés dans l'espace international Franck Petit Les modes dérogatoires de négociation collective François Pinatel Les espoirs déçus de la négociation collective européenne Jean-Emmanuel Ray Très libres propos sur les G.A.M.E. - (" Garanties au moins équivalentes ") Sophie Robin-Olivier Le droit social européen absorbé par l'Union économique et monétaire Catherine Rodière-Rein Echappées belles Mélanie Schmitt Concurrence, coopération, conflit - Jalons pour une reconceptualisation du droit social de l'Union européenne Petros Stangos Guerre des valeurs entre l'Union européenne et la Charte sociale européenne : la " pacification " tant attendue Alain Supiot La guerre du dernier mot Isabelle Vacarie Vice et vertu des dispositifs européens de portabilité Fernando Valdés Dal-Ré Flexibilité interne et réforme du marché du travail : le cas espagnol Pierre-Yves Verkindt Améliorer les conditions de travail pour protéger la santé et la sécurité des travailleurs - Retour sur le rôle du droit européen dans la construction d'un droit de la santé au travail

06/2019