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Guillaume Lecointre

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Histoire de France

Le souvenir de Solferino. Aube de l'ère humanitaire

Fin octobre 1862, le livre d'Henry Dunant Un souvenir de Solferino déclenche une véritable explosion dès sa parution. Réalisé par l'orfèvre des imprimeurs genevois, Jules-Guillaume Fick, édité à compte d'auteur, sur grand papier, paré d'une coûteuse carte du lieu de la bataille en trois couleurs, ce hurlement d'indignation émeut bientôt l'Europe philanthropique. Non seulement, les bibliophiles apprécient la prouesse typographique, mais aussi les personnes sensibles à la misère humaine applaudissent à l'appel lancé en faveur des militaires blessés et abandonnés sans soins après la bataille. Enfin et surtout, le président de la Société genevoise d'utilité publique, Gustave Moynier, s'empare du problème pour le mettre en orbite sur la planète des congrès internationaux philanthropiques. Le mouvement est lancé, il sera couronné par la signature de la Convention de Genève. Et il y avait de quoi ! A l'époque, aucun accord international permanent et universel ne limitait la marge de manoeuvre des armées en guerre, vis-à-vis des blessés ou des troupes sanitaires. Le métier d'infirmière laïque commençait ses balbutiements. Aucune société de secours indépendante des Eglises n'était constituée de façon permanente. La neutralité des blessés ou des services sanitaires des armées n'existait pas. En deux mots, Un souvenir de Solferino a posé une nouvelle problématique, autant vis-à-vis de la guerre que vis-à-vis d'une catégorie d'hommes vulnérables. Dix-huit mois après sa parution, le 22 août 1864, l'humanité entrait dans une nouvelle ère, l'ère humanitaire, avec la signature de la Convention de Genève. Pour la première fois, des historiens se sont réunis pour examiner ce livre sous tous ses angles : contexte historique, auteur au moment de l'écriture, impact en Europe, traductions, usage qu'en font aujourd'hui les institutions héritières. Voici le résultat de leurs recherches.

10/2018

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Beaux arts

Titres. Une histoire de l'art et de la littérature modernes

Cette étude entreprend d'analyser, pour la première fois, la façon dont des protagonistes de l'art et de la littérature modernes intitulèrent leurs oeuvres. Si c'est au milieu du XIXe siècle que les peintres commencent à donner à leurs oeuvres des noms qui sont davantage que des titres de convention, l'histoire a commencé bien plus tôt pour les écrivains et les poètes. Des années 1890 aux années 1920, c'est le récit d'une émulation entre le mot et l'image qui est ici raconté. Mettant en parallèle et en relation les pratiques développées par Paul Gauguin et Alfred Jarry, Paul Cézanne et Emile Zola, André Gide et Henri Matisse, Guillaume Apollinaire et Pablo Picasso, Francis Picabia et Tristan Tzara, André Breton et Max Ernst, Donatien Grau met au jour une polarité entre deux lignées, l'une accordant à la forme employée, poème ou tableau, toute son attention, avec un refus du contexte, l'autre voyant dans l'oeuvre d'art picturale ou littéraire une matrice politique, n'existant que dans la relation à l'espace public. Examinant aussi bien des chefs-d'oeuvre que des documents méconnus et inédits, tout en prenant en compte les cheminements individuels de chaque figure évoquée, cet ouvrage propose une nouvelle généalogie des pratiques littéraires et picturales, écrite à la lumière des titres. En effet, la nomination par les peintres et écrivains de leurs oeuvres, source de bien des inventions, se révèle être l'outil majeur qu'ils partagent : image et texte portent également des titres, et c'est un signe de la liberté de l'artiste moderne que de pouvoir les concevoir. La prise au sérieux des titres modernes pourrait bien offrir la clef de compréhension des rapports intimes entre les arts dans une époque canonique, où beaucoup reste encore à découvrir.

11/2019

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Sciences historiques

Les Nouveaux Mystères de la Manche

Depuis qu'en terre manchoise, dame blanche d'Héauville, fées d'Argouges et du Hubilan, levrette obstinée et magicienne de Gruchy façonnent le légendaire, le mystérieux imprègne ce vert pays de vent et d'iode, offrant une matière abondante à narrer, une invitation à la découverte. Jean-François Miniac soulève à nouveau le voile de l'ordinaire et, de sa plume alerte, livre un patrimoine oublié, insolite et pittoresque, fourmillant d'anecdotes et de destins originaux. Comment ne pas être séduit par Henri Breuil, pape de Lascaux, épaté par l'épopée maritime de la Piémontaise, effrayé par le mystérieux assassinat de Rachel Hautot, étonné par le penseur révolutionnaire Georges Sorel, subjugué par la géniale intuition de Salvador Dali à propos de l'Angélus de Millet, intrigué par le trésor de Y et par l'énigmatique maison hantée de Camille Flammarion ? Ignorez-vous qu'un Cherbourgeois, Lortac, fut le pionnier du cinéma d'animation en Europe ? Auriez-vous imaginé que Torigni-sur-Vire fut à l'origine de la famille de Monaco et Chaussey une prison lors de la Der des Ders ? Savez-vous que nombre de Manchois ont également écrit la grande Histoire ? Savez-vous que Jacques Épron, à l'origine du désastre de Trafalgar, incarna le déshonneur aux yeux de Napoléon ? Du chercheur Dior aux aventures des Géricault, de la Manche des Templiers à la geste de Guillaume, de la mystérieuse cavale du duc de Praslin à l'affaire du bazooka, de l'exil de Charlot au fantastique Gustave Le Rouge, c'est à une plongée au cœur des mystères de ce terroir que vous êtes convié. L'auteur partage avec vous cette mémoire passée à la postérité et heureusement retrouvée.

04/2011

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Sciences historiques

Sainte-Suzanne, un territoire remarquable en Mayenne

Consacré à la petite ville mayennaise de Sainte-Suzanne et aux communes qui l'environnent, le 106e " Cahier du Patrimoine " offre une synthèse inédite sur un riche patrimoine qui n'est trop souvent abordé qu'à travers l'évocation de la résistance victorieuse de la forteresse face aux troupes de Guillaume le Conquérant. Issu d'une étude d'inventaire topographique, il révèle la densité insoupçonnée de l'architecture médiévale, tant militaire ou religieuse qu'aristocratique ou agricole. Il rend compte dans la longue durée de la permanence de l'architecture des fermes, par-delà la révolution agricole du XIXe siècle. Il met aussi en évidence une activité artisanale et industrielle basée sur l'utilisation de l'eau et l'exploitation de la forêt, du minerai de fer et du charbon jusqu'à l'aube du XXe siècle. Cet ouvrage permet ainsi de mieux comprendre les mouvements qui ont abouti à l'attachant paysage architectural que le visiteur peut encore observer et admirer actuellement. Abordant également le décor des églises, le livre fait, pour la première fois, un point sur la foisonnante production des ateliers de sculpture d'Evron. Il montre aussi l'attachement local à cet art, qu'illustre la nombreuse et remarquable statuaire en terre cuite qui ornait les retables lavallois construits après le concile de Trente. Ce " Cahier du Patrimoine" s'enrichit en outre de " regards croisés" de spécialistes qui apportent leur éclairage sur un point particulier, à la fin de chacun des quatre chapitres : le donjon de Sainte-Suzanne ; l'armure dite de Sainte-Suzanne; les charpentes de l'Ancien Régime ; enfin, le monument commémoratif d'un jeune prodige, décédé adolescent à la fin du XIXe siècle.

04/2014

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Critique Poésie

Mes sept familles

Sept familles ? Ce sont celles que Jacques Réda reconnaît ici comme autant de familles d'adoption car elles auront littérairement nourri et édifié l'auteur de L'Herbe des talus. Sept familles ? Ce sont celles de sept écrivains, plus ou moins de la génération de son propre père, et qu'a connus l'auteur, comme on dit, de leur vivant. Le directeur de la NRF qu'il fut de 1987 à 1996 est devenu leur ami et il propose ici, comme une reconnaissance de dette, à la fois de parlants portraits et, pour chacun d'eux, une des poétiques des plus pointues, une esthétique des plus justes qui leur ait jamais été consacrées. Car Jacques Réda -on l'oublie trop souvent si on ne l'ignore pas - est l'un des lecteurs les plus fins qu'a connus la littérature française de notre époque. Sept familles ? Il s'agit, dans l'ordre alphabétique, de celles de Jean Follain, d'André Frénaud, de Lorand Gaspar, de Jean Grosjean, de Louis Guillaume, de Francis Ponge, de Jean Tardieu - et puisqu'il faut toujours qu'une pièce rapportée élargisse heureusement chaque famille, au risque de faire mentir notre titre : de l'impayable Raymond Queneau. Les lecteurs auront ainsi la chance de redécouvrir des auteurs essentiels pour la compréhension de l'histoire littéraire de la fin du XXe et du début du XXIe siècle et - clé unique pour la compréhension de son oeuvre- de la bibliothèque intime de Jacques Réda. Jacques Réda est né le 24 janvier 1929 à Lunéville. Du même auteur, les éditions Fario ont publié dans la collection Théodore Balmoral, Le Chant du possible, écrire le jazz, en 2021 et avec Alexandre Prieux, Entretien avec Monsieur texte en 2020.

11/2022

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Ouvrages généraux et thématiqu

De Staline à Hitler. Mémoires d'un ambassadeur (1936-1939)

Robert Coulondre (1885-1959) fut l'ambassadeur de France qui a signifié à Ribbentrop, le ministre des Affaires étrangères allemand, la déclaration de guerre de la France le 3 septembre 1939. Mais Coulondre n'a pas seulement été en poste à Berlin. Il a en effet réalisé la passe de deux des totalitarismes, représentant auparavant la France à Moscou, de 1936 à 1938. Vox clamantis in deserto, il a alerté en vain Paris sur la nécessité de maintenir des liens étroits avec l'URSS de Staline afin d'empêcher sa lente dérive vers l'ogre nazi. Juste avant la déflagration, un ambassadeur s'est donc retrouvé aux deux endroits les plus explosifs de l'Europe, à la fois témoin impuissant et acteur privilégié, placé au carrefour des équilibres et des manigances dans un climat de déréliction qui préside toujours aux grandes catastrophes. Cinq ans après la fin de la guerre, ce Cassandre aux gants beurre frais prit une plume brillante pour égrener de son point de vue le compte à rebours fatidique, de 1936 à 1939. Sans se donner le beau rôle, sans non plus verser dans le règlement de comptes, il nous fait revivre chaque moment où la France a foncé dans le mur. Il raconte aussi avec un luxe de détails étonnants la chape de plomb de la Russie stalinienne, dont il dresse le portrait des dirigeants avec un rare bonheur d'écriture. Il décrit enfin longuement Hitler, qu'il rencontra à plusieurs reprises. On connaissait les Mémoires de son prédécesseur à Berlin, André François-Poncet. On avait oublié ce De Staline à Hitler, leur complément indispensable. Le principal témoignage hexagonal qui permet de comprendre comment Hitler et Staline se tombèrent dans les bras. En voici la première édition critique, annotée et préfacée de main de maître par François-Guillaume Lorrain.

02/2021

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Préhistoire

Gallia Préhistoire N° 61

Cinq occupations du Paléolithique moyen du Début Glaciaire weichselien : le gisement de Soindres (Yvelines). Stratigraphie et industries lithiques Five Middle Palaeolithic occupations from the Early Weichselian glacial : the Soindres deposit (Yvelines). Stratigraphy and lithic industries Jean-Luc Locht, Christine Chaussé 5 Le site paléolithique de Roc-en-Pail (Chalonnes-sur-Loire, Maine-et-Loire). Etat des connaissances 150 ans après sa découverte The Palaeolithic site of Roc-en-Pail (Chalonnes-sur-Loire, Maine-et-Loire). State of knowledge 150 years after the discovery of the site Sylvain Soriano, Nelson Ahmed-Delacroix, Aurélia Borvon, Benoît Chevrier, Eva David, Mélina Dessoles, Jean-Marc Elalouf, Jean-Philippe Faivre, Philippe Forré, Guillaume Guérin, Christelle Lahaye, Loïc Lebreton, Vincent Lhomme, Marine Massoulié, Benoît Mellier, Jérôme Primault, Michel Rasse, Noémie Sévêque, Dominique Todisco, José Utge, Christine Verna, Bénédicte Voeltzel 55 Approche relationnelle des assemblages lithiques, en suivant la pointe de la Font-Robert A relational approach to the analysis of lithic assemblages, following Font-Robert style projectile points Damien Pesesse 87 Les coquilles marines de la nécropole mésolithique de La Vergne (Saint-Jean-d'Angély, Charente-Maritime, France). De leur collecte à la mise en scène des corps humains The seashells from the Mesolithic necropolis of La Vergne (Saint-Jean-d'Angély, Charente-Maritime, France). From collection to staging human corpses Luc Laporte, Catherine Dupont, Yves Gruet, Patrice Courtaud, Henri Duday, Laurent Quesnel, Jean-Yves Lefeuvre, Flavien Bambagioni, Vincent Miailhe, Karine Robin 133 Achenheim : un habitat fortifié du dernier tiers du Ve millénaire (groupe de Bruebach-Oberbergen) en Basse-Alsace Achenheim : a fortified settlement from the last third of the fifth millennium (Bruebach-Oberbergen group) in Lower Alsace Philippe Lefranc, Jehanne Affolter, Rose-Marie Arbogast, Fanny Chenal, Florent Jodry, Michel Mauvilly, Elisa Rollinger, Nathalie Schneider 227

02/2022

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Vie religieuse

Trois textes anciens dédiés aux Bénédictines de Fontevraud

Dans ces trois textes anciens, peu connus mais dignes d'intérêt et dédiés aux Bénédictines de l' Ordre de Fontevraud (qui formait un centre spirituel important en France), nous proposons l'édition en français moderne, introduite et annotée, des Quinze Fontaines vitales, utiles et salutaires (ca 1511) de Mgr Louis Pinelle, prédécesseur de Guillaume Briçonnet au siège épiscopal de Meaux, ainsi que des extraits du Miroir de pénitence (1512) du Bénédictin François Le Roy et du Château Périlleux (seconde moitié du 14e s.) du Chartreux Frère Robert. Chacun de ces auteurs très savants et contemplatifs s'exprime dans son langage propre, particulièrement imagé pour ce qui est de François Le Roy. Mais on peut faire des rapprochements entre eux et tous les trois proposent au lecteur, sur un fond ascétique et monacal, une authentique dévotion méthodique et pratique, une piété affective, une voie cordiale et mariale, aux accents souvent proches de saint Bernard ou de Gerson. Certains passages sont remarquables et particulièrement touchants. Les deux premiers auteurs, réformateurs, semblent proches de la devotio moderna et influencés par la philosophie nominaliste. Le premier texte est principalement une méditation sur le mystère de l'Incarnation montrant aux religieuses différentes étapes d'un chemin de perfection menant aux sources de la grâce divine et à l'effusion des dons du Saint-Esprit. Le deuxième, s'inspirant du psaume pénitentiel Miserere mei, Deus, insiste sur la nécessaire purification de l'âme dévote, notamment grâce au recours aux fontaines des Plaies du Christ, à son Précieux Sang. Le dernier offre, quant à lui, une synthèse d'une tradition médiévale prônant la construction spirituelle du "château du coeur" autour du donjon central de l'oraison, permettant ainsi de résister aux attaques du monde, de la chair et du Diable.

07/2021

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Décoration

La splendeur des Brunhoff

Des Brunhoff, l'histoire a surtout retenu deux noms : celui de Jean, le génial créateur de Babar dans les années 1930, et celui de son fils, Laurent, qui fera du roi des éléphants un des plus célèbres personnages de la littérature enfantine. Si Jean se tenait hors du tumulte du monde, il en allait tout autrement pour les autres membres d'une famille qui a marqué son temps. Son frère Michel et son beau-frère Lucien Vogel furent à la pointe dans la presse, l'édition, la mode, la photographie ou encore l'art moderne. Ces éditeurs de génie ont créé les premières revues de mode au croisement de tous les arts : La Gazette du bon ton, Le Jardin des modes, Vogue - dont Cosette, l'épouse de Lucien, sera la première rédactrice en chef - mais aussi Vu, le mythique magazine de photoreportage, le premier à publier des photographies de camps de concentration. Guillaume Apollinaire, Pablo Picasso, Lee Miller, Salvador Dalí, Robert Capa, Jean Cocteau et tant d'autres ont tous participé, à un moment de leur carrière, à ces revues. Innovants dans les arts, les Brunhoff furent aux avant-postes de la lutte contre le fascisme durant toute la tragédie européenne, à l'image de Marie-Claude Vogel, future Vaillant-Couturier, héroïne bouleversante de la Résistance. De la Belle Epoque jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, la famille de Babar a traversé les tempêtes avec le panache des grands explorateurs de notre temps. Pour écrire la saga inouïe de cette famille de talent, Yseult Williams a eu accès à des archives familiales inédites et s'est entretenue notamment avec Marion de Brunhoff, la fille de Michel, avec Mathieu, le fils de Jean, et avec Thomas Ginsburger, le fils de Marie-Claude Vaillant-Couturier.

10/2018

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Sculpture

Henri Désiré Gauquié. Catalogue raisonné de l’oeuvre sculpté

Henri Désiré Gauquié. Catalogue raisonné de l'oeuvre sculpté. Henri Gauquié naît à Flers-lez-Lille en 1858. Très jeune, alors qu'il habite Valenciennes , il est remarqué pour ses dons de modelage et de sculpteur sur bois, et rentre aux Académies de la ville où il suit l'enseignement du sculpteur René Fache de 1872 à 1878. De 1878 à 1888, il étudie à l'Ecole nationale des Beaux-Arts de Paris dans l'atelier de Jules Cavelier. L'exposition universelle de 1900 est une aubaine pour le jeune sculpteur, qui se voit sollicité pour plusieurs oeuvres : ses rondes de petits Amours, sur les candélabres historiés du pont Alexandre III à Paris, sont connues de tous les touristes qui visitent la capitale, et de tous les amoureux qui, ignorant la valeur de ces bronze anciens, n'hésitent pas à y accrocher des cadenas... Henri Gauquié, dont les figures en marbre ou en bronze sont inspirées des sculptures italiennes ou françaises des 16e, 17e et 18e siècles, se revendique "sculpteur décorateur" , et offre un oeuvre sculpté riche et varié, prisé, qui plus est, des collectionneurs. Ce catalogue présente 159 oeuvres sans compter les études préparatoires ou différentes versions reprises par le sculpteur lui-même ou rééditées après sa mort. Henri Gauquié est un modeleur de talent. On lui connaît peu de dessins, mais il interprète avec bonheur les dessins proposés par les architectes avec lesquels il travaille tout au long de sa carrière et en particulier l'architecte Henri Guillaume (Paris, 1868-Paris, 1929). Ses oeuvres monumentales étudiées dans le catalogue sont situées dans de nombreuses régions de France. La région des Hauts-de-France en conserve le plus grand nombre avec dix-neuf monuments réalisés, tels L'Abreuvoir, Monument à la 58e division britannique à Chipilly, dans la Somme, et son Monument au maréchal de Villars à Denain.

07/2023

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Histoire internationale

Les rois ne meurent jamais. L'aventure des familles princières en Europe, de Victoria d'Angleterre à Albert II de Monaco

Le samedi 2 février 1901, à l'enterrement de Victoria d'Angleterre, " ils " sont tous là, de l'ardent Kaiser Guillaume II à l'élégant grand-duc Michel, frère du tsar de toutes les Russies, en passant par le sombre François-Ferdinand, archiduc héritier d'Autriche-Hongrie. Empereurs, rois et princes " par la grâce de Dieu ", ils sont liés par un sentiment plus fort que tout : la certitude d'appartenir à un monde différent. Aujourd'hui, plus d'un siècle après l'événement, " ils " sont toujours là. Les empires se sont disloqués, des familles royales ont été massacrées, d'autres se sont résignées à l'exil. Les souverains encore en place ont perdu l'essentiel de leur pouvoir, mais qu'ils règnent ou non, ils suscitent toujours autant de curiosité et de fascination. Pour raconter le destin de onze familles royales européennes, les auteurs ont choisi de croiser les chemins empruntés par les unes et les autres, en relatant avec précision les événements familiaux ou politiques qui les ont rapprochées ou séparées, de 1901 a nos jours. Au temps des brasiers, quand la guerre, la mort et la révolution emportent le quotidien de ces familles offertes à la violence, succède celui des flashes qui, dans leur intensité, les transfigurent et les assassinent. En témoigne la mort tragique des deux princesses, Grace et Diana, foudroyées en pleine gloire. S'il est donné au lecteur d'assister aux rencontres secrètes du comte de Paris et du général de Gaulle, à la nuit du 23 février 1981 quand Juan Carlos sauve la démocratie espagnole, à la survie flamboyante et désespérée des Romanov, à la victoire électorale du roi Siméon de Bulgarie, c'est en plongeant dans l'intimité officielle des princes, au cœur des secrets qui hantent ces palais de contes de fées.

11/2006

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Jeux

Immersion N° 7, mai 2023 : Adolescences japonaises

Persuadés que le jeu vidéo sera l'art majeur du XXIème siècle, Immersion a l'ambition de faire émerger une vraie pensée critique sur le sujet. Histoire de l'art, sociologie, philosophie : chacun de nos articles est une proposition intellectuelle et graphique à part entière. A l'occasion de ce numéro 7, nous avons complètement repensé la revue afin de proposer à nos lecteurs et lectrices une expérience plus innovante. Une nouvelle maquette qui replace l'imagerie vidéoludique au coeur de la création contemporaine et numérique. Chez Immersion, nous sommes mus par la volonté de ne pas nous contenter de célébrer le jeu vidéo, mais de le questionner et d'en déconstruire les représentations. Pour cela, nous nous attachons à explorer les grands enjeux socioculturels et esthétiques qui traversent la création vidéoludique, au sein d'une revue à la fois accessible et d'une grande rigueur intellectuelle. Publication de référence sur le sujet, Immersion est un objet unique dans le paysage éditorial européen qui s'adresse donc autant aux passionnés qu'à celles et ceux qui souhaitent découvrir comment les jeux vidéo influencent la société et les pratiques artistiques contemporaines. Au sommaire : - Victor Moisan - Un monde sans adultes - Pierre Lovati - J-RPG et système éducatif - Julie le Baron - Interview avec Dan Salvato, créateur de Doki Doki Literature Club - Carin Klonowski et Alix Desaubliaux - Teenagers with baggage - Angelo Careri - Touhou, les fleurs de feu - Clémence Leleu - Interview avec Agnès Giard, anthropologue spécialiste du Japon - Guillaume Grandjean - Pokémon, l'enfant et la mort - Jérôme Dittmar - Haruka, grandir à l'ombre de Yakuzas - Angelo Careri - Interview avec Christophe Galati, créateur de Save me Mr Tako - Virginie Nebbia - Shin Megami Tensei, le voyage intérieur Portraits : Shigesato Itoi, Junko Kawano, Ikumi Nakamura

05/2023

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Littérature française

Le siècle des coureurs

Confetti sur la mappemonde, la Belgique a engendré parmi les plus grands cyclistes de l'histoire, hébergé parmi les courses les plus prestigieuses ; c'est encore vrai aujourd'hui, en dépit de l'émergence de nouvelles puissances du vélo. Une si vaste histoire ne se débobine pas sans ses secrets, ses récits cachés dans les replis de la pellicule, tantôt glorieux, tantôt honteux. Le film commence au début des années 1920, lorsqu'un escadron de cyclistes wallons annexait les premières places au Tour de France, dans une compétition qui exigeait du vainqueur un effort herculéen. Il se termine par le portrait de Guillaume Martin, coureur philosophe passé par l'équipe Wanty-Gobert ; curieux mélange entre pensée abstraite et Wallonie entrepreneuriale. Dans l'intervalle, trois monstres belges de la pédale revisitent leur époque et auscultent le cyclisme moderne : Patrick Lefevere, patron de Julian Alaphilippe et Remco Evenepoel ; Johan Museeuw, roi des classiques flandriennes au tournant du millénaire ; et Johan Bruyneel, ancien directeur sportif de Lance Armstrong et de l'US Postal, aujourd'hui banni à vie du vélo. Il était impossible d'évoquer l'histoire du cyclisme belge, aussi secrète soit-elle, sans se cogner au grand Eddy Merckx. Non pas pour raviver une millième fois le souvenir de ses exploits, mais pour enquêter sur les coulisses du départ du Tour de France 2019 organisé en son honneur à Bruxelles, où la Belgique a rappelé dans un barnum de bidons et de boyaux qu'elle tient à rester l'épicentre mondial du cyclisme, peut-être le seul sport qui par sa dramaturgie surpasse la vie. Les textes de ce recueil, légèrement remaniés par leurs auteurs pour l'occasion, sont initialement parus dans les magazines Wilfried et Eddy.

07/2022

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Penser l'écologie

Propos N° 1 : Une république vivante, une république du vivant

Au moment où s'ébauchent les grandes redéfinitions et recompositions politiques et où se prépare la bataille décisive de l'élection présidentielle, la revue PROPOS pour une République écologique est une contribution collective à la recherche d'horizons et de repères nouveaux, en lien avec les mutations du monde. Advenu par crises successives, l'Anthropocène signe l'obsolescence du modèle de développement occidental et invite à la réinvention de la gauche et de l'écologie politique comme des institutions. Inspirés par les principes porteurs d'émancipation humaine qui ont fondé nos systèmes politiques, sociaux et démocratiques, ces textes cherchent à éclairer la nouvelle relation de solidarité que l'humain doit établir avec son milieu pour garantir la pérennité d'une planète vivable, et donc sa survie, au travers de ce que serait une République écologique. Les expertes, universitaires, élues éminentes qui ont participé au premier cycle de séminaires (Esther Benbassa, Rachid Benzine, Nathalie Blanc, Valérie Cabanes, Amélie Canonne, Damien Deville, Guillaume Gontard, Violaine Huston, Caroline Izambert, Rémi Lefebvre, Claire Lejeune, Philippe Meirieu) et à la réflexion parlent d'une révolution d'un genre nouveau qui a déjà commencé et s'interrogent sur les conditions incertaines de son débouché. Ce recueil invite à revisiter les valeurs d'universalité, de liberté, égalité, fraternité, citoyenneté, de bien public ou d'intérêt général et à remettre dans le débat public les concepts de nation, de propriété, de citoyenneté, de santé, d'éducation ou de territoires à l'aune du respect du vivant. Ce premier numéro traite prioritairement des questions de société, les suivants seront le fruit de nouveaux cycles de séminaires, où le régalien (institutions, justice, éducation, sécurité, fiscalité, défense) et l'économie seront au coeur des débats.

01/2022

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Science-fiction

Le chemin qui menait vers vous

"C'est la mort violente de Nicolas Sarkozy qui a tout précipité". Nous sommes juste avant l'élection présidentielle de 2017 et, à la suite au dernier choc pétrolier, la France est plongée dans le chaos. Après l'essence, la nourriture se raréfie, il n'y a quasiment plus d'électricité, plus d'Internet, plus de téléphone. Le pouvoir est dépassé. L'administration tourne au ralenti. Les forces de l'ordre se divisent en autant de factions. Les journaux ne paraissent plus. Tous les repères de notre existence moderne, de notre confort moderne s'écroulent l'un après l'autre...Guillaume n'est ni un héros ni une tête brûlée mais il voit bien qu'à Paris la vie devient intenable. Alors, avec Laure, sa compagne, il conçoit ce projet un peu fou pour lui, le pur citadin pacifiste, gentiment bobo : rejoindre, à pied puisqu'il n'y a plus d'autre moyen, le Pays basque, où vivent ses parents. Embarquent avec eux dans l'aventure Cécile, l'exaspérante soeur de Laure, qui est enceinte, Clément, un colosse qui se prétend médecin, et Cyril, un jeune ado au coeur d'or sorti de nulle part. Aucun d'entre eux n'est préparé à ce qu'il va devoir affronter jour après jour : d'un côté la promiscuité permanente avec des compagnons de route qu'on ne s'est pas véritablement choisis ; de l'autre le quotidien d'un pays plongé dans l'angoisse et la violence de jours sombres, des scènes de pillages et de tortures, une ambiance de guerre civile. Tous n'arriveront pas au bout du chemin. Et pour ceux qui l'atteindront, plus rien, jamais, ne pourra redevenir comme avant...

02/2011

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Sociologie

Sociologie des jeux, des sports et de l'éducation physique. L'apport des Classiques français (1890-1939)

Les sociologues classiques français n'ont jamais ignoré les questions relatives aux jeux, aux sports et à l'éducation physique. Au cours des années 1890-1914, un clivage assez net se précise. Dans le prolongement des premières approches d'Alfred Espinas, des sociologues appartenant à l'Institut international de sociologie fondé par René Worms (en particulier Gaston Richard et Guillaume-L Duprat) proposent des analyses qui méritent l'attention. Les sociologues liés à Durkheim et à la publication de L'Année sociologique (Bouglé, Maître, Mauss, Henri Hubert, en particulier) examinent la place des jeux, de type rituel pour l'essentiel, et des techniques du corps telles qu'elles sont traitées par les anthropologues. Durkheim envisage surtout l'éducation physique, replacée au sein de l'éducation de l'enfant (un point souligné par Paul Fauconnet). D'autres auteurs encore (Charles Lalo, Jules Delvaille) présentent des éclairages intéressants, bien oubliés aujourd'hui. Pendant les années 1920-1930, l'enracinement de diverses approches dans une conception philosophique du " jeu ", visiblement inspirée par une lecture quelque peu réductrice du criticisme kantien, a pour effet de contraindre certaines approches alors que très tôt le " sociologue " Jean-Marie Guyau et un peu plus tard Charles Lalo avaient ébauché des méthodes pour étudier les jeux et les sports. Toutefois, des universitaires proposent une analyse des jeux récréatifs, des sports et des loisirs qui s'accorde mieux avec le changement culturel observable durant l'entre-deux-guerres. Tout en assumant l'héritage durkheimien, Maurice Halbwachs ouvre des perspectives novatrices. À la même époque, Richard, Duprat, mais aussi René Maunier, René Hubert et Henri Gouhier, voire Émile Lasbax ou Oscar Auriac abordent les pratiques physiques et sportives sous l'angle de la science sociale. Toutes ces publications méritaient d'être tirées de l'oubli.

02/2011

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Beaux arts

Kisling, prince de Montparnasse

Polonais de naissance, juif d'origine, mais naturalisé Français, Moïse Kisling (1891-1953) a été, entre les deux guerres, le prince incontesté de Montparnasse, puis, après la Seconde Guerre mondiale, l'hôte le plus célèbre de Sanary-sur-Mer (Var). A Paris où il avait son appartement et son atelier au 3 de la rue Joseph Bara, comme dans sa propriété du Midi, il a reçu à sa table des personnalités illustres : Picasso, Modigliani, Max Jacob, Pascin, Soutine, André Salmon, Jean Cocteau, Colette, Erik Satie, Antoine de Saint-Exupéry, Aldous Huxley, Arthur Rubinstein, etc. Et il a peint les plus séduisants modèles, dont Alice Prin (la fameuse Kiki de Montparnasse), Marcelle Chantal, Édith Méra, Suzy Solidor, Arletty, Madeleine Sologne, Michèle Morgan, Madeleine Lebeau... Le livre de Jacques Lambert retrace fidèlement le long parcours de cet artiste exceptionnel, né à Cracovie en 1891, venu à Paris en 1910, qui a mordu la vie à pleines dents du côté du carrefour Vavin. Au fil des pages, on y rencontre, sous un jour parfois inattendu, tous les personnages qui ont approché Kisling ou qui ont partagé avec lui les bons et les mauvais moments de l'existence : Juan Gris, Guillaume Apollinaire, Marie Laurencin, Maurice Utrillo, Henri Matisse, Blaise Cendrars, André Warnod, Léopold Zborowski, Marie Vassilieff, la baronne d'Oetingen, André Derain, Maurice de Vlaminck, Foujita, Joseph Kessel, Florent Fels, Georges Charensol,... Deux hors texte en noir et blanc nous restituent le Paris et la faune de cette époque foisonnante, mais aussi la Côte d'Azur. Trois hors texte en couleur donnent à voir la richesse et la variété de l'art de Kisling où les nus d'une exquise suavité, ceux de Kiki, d'Arletty et autres, voisinent avec les bouquets somptueux et les paysages aux coloris éclatants.

03/2011

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Gestion

La boîte à outils du marketing digital. 2e édition

La transformation digitale dont tout le monde parle, c'est quoi ? Le référencement naturel est-il si important qu'on le dit ? Quelle différence entre brand content et content marketing ? Quand faut-il s'exprimer sur les médias sociaux ? Qu'est-ce que l'inbound marketing ? Le growth hacking est-il une solution efficace ? Comment définir avec précision vos persona ? 60 outils indispensables pour transformer en profondeur vos pratiques marketing ou tout simplement mieux les maîtriser. Pour s'adapter aux nouvelles attentes des clients connectés, les fonctions marketing, communication et vente doivent profondément se réinventer. Cela peut parfois sembler complexe, mais passé le cap des acronymes barbares et des concepts nébuleux, de nouveaux horizons apparaissent. Liste des contributeurs : Guilhem Bertholet, CEO Invox - Content Marketing Agency @guilhem Christophe Boisson, graphiste freelance Fabrice Brianson, président fondateur de Just Amazing @ab_brianson Stéphane Couleaud, CEO Webmecanik @scouleaud Emeric Ernoult, fondateur & CEO Agorapulse @eernoult Florent Hernandez, CEO Sociallymap @Flo__Hernandez Sylvie Lachkar , Sales Education Lead, Social Selling evangelist & certified coach - SAP Sales University EMEA & MEE @sylswan Guillaume Mikowski, Directeur Général de l'agence Brainsonic @guimikowski Christian Neff, CEA Markentive @Markentive_CEO Alina Petrova, responsable de Content Marketing chez SEMrush France @AlinaSEO Sébastien Morizot, VP Digital, @sebarizot Bruno Scher, Consultant en Management de Projets digitaux @SCHERBruno21 Yann Gourvennec, Author and Entrepreneur, CEO Visionary Marketing @ygouvern Frédéric Canevet, Product Manager & Blogeur @conseilsmkg David Victor, Web Project Manager, Fondateur d'UNIKWEB @unikweb Emilie Ogez, Social Media Planner @eogez Emmanuelle Leneuf, Journaliste, Fondatrice du FlashTweet @EmmanuelleL9 Pascal Trambouze, Acteur et metteur en scène du social selling B2C @acteurvente Hervé Kabla, CEO Be Angels @HerveKabla Alban Jarry, Chief Digital Technology Officer, speaker & author @Alban_Jarry Yann Dirheimer, Marketing Manager Hootsuite @YannDirheimer Laure Canart, Directrice Marketing Cegos @LaureCan

03/2020

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Jardinage

André Le Nôtre. Biographie

André Le Nôtre ? Un nom connu de tous, associé à un siècle, le XVIIe, à un roi, Louis XIV, à un art, celui des jardins. Même si la légende est belle, ce petit-fils de jardinier du roi et fils de dessinateur des jardins de Sa Majesté n'a jamais été cet homme que l'on dit parti de rien, bêche et chapeau à la main. Héritier de deux charges royales et d'une clientèle prestigieuse, Le Nôtre développe ses talents en se frottant aux esprits cultivés de son temps avant de devenir contrôleur général des Bâtiments, Arts et Manufactures de Louis XIV. Protégé des Guise et des Orléans-Longueville, proche des milieux précieux et scientifiques, formé par Vouet, influencé par ses rencontres avec Poussin et le Bernin, Le Nôtre sert soixante-cinq années durant plusieurs générations de monarques et de particuliers. Gaston d'Orléans, les Condé, Guillaume III d'Orange mais aussi Fouquet ou l'ensemble du clan Colbert : rebelles au pouvoir royal, ennemis de Louis XIV ministres et courtisans, tous font appel à lui. Son intelligence hors du commun, sa force de travail surprenante et son équipe de praticiens, liée à sa famille depuis des décennies, lui permettent de conquérir le plus exigeant : Louis XIV. Sa passion pour la grandeur et son obsession pour le naturel marquèrent profondément l'ensemble de ses réalisations, renouvelant de manière féconde l'art des jardins. Connaisseur de l'antique et collectionneur acharné de modernes, il a enrichi notre patrimoine national en léguant au roi les chefs-d'oeuvre de sa collection. Le Nôtre, qui cultivait les paradoxes, réussit le tour de force d'acquérir "de la gloire et de l'honneur" tout en demeurant simple et libre. Dans cette biographie richement documentée, Patricia Bouchenot-Déchin nous retrace avec brio l'extraordinaire histoire d'un homme qui inspira le monde entier.

08/2013

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Cinéma

Les bonnes chansons ne meurent jamais... De 36 Chandelles à The Voice, l'histoire des variétés à la télévision

En avril 1960, Line Renaud joue la marraine d'un jeune artiste invité sur le plateau de L'Ecole des vedettes, un rocker âgé d'à peine 17 ans. Son nom ? Johnny Hallyday. Les cheveux gominés, la guitare autour du cou, il semble très intimidé par les caméras. Mais lorsqu'il entonne "Laisse-toi aimer des filles", le succès est assuré. Et sa carrière prend son envol. En 1984, en direct du studio Gabriel, au cours de l'émission Champs-Elysées, Barbra Streisand et Michel Legrand entonnent " What are you doing the rest of your life "... Et les téléspectateurs retiennent leur souffle : le moment est magique. Durant la première saison de The Voice, la plus belle voix, en 2012, plus de 9 millions de téléspectateurs se pressent devant le petit écran. Un score historique, la meilleure audience d'un lancement de télé-crochet français, toutes chaînes confondues. A travers ces trois exemples - et il y en a bien d'autres -, une vérité apparaît : les émissions de variétés traversent les époques, pour peu que la formule soit bonne ! Une histoire fabuleuse, qui parle à tous, qu'un passionné connaissant bien les coulisses de ces émissions a décidé de raconter : Jacques Sanchez. De la première émission de variétés, 36 Chandelles, animée par Jean Nohain en 1952, à The Voice présentée par Nikos Aliagas, en passant par Numéro Un de Maritie et Gilbert Carpentier, Palmarès de Guy Lux, Champs-Elysées de Michel Drucker, sans oublier les émissions de Jacques Martin, Pascal Sevran, Jean-Pierre Foucault ou Nagui, Jacques Sanchez raconte pour la première fois la grande histoire des émissions de variétés. En connaisseur, puisque depuis vingt-cinq ans il collabore avec les plus grandes stars de la télé, parmi lesquelles Laurent Ruquier, Thierry Ardisson, Stéphane Bern, Guillaume Durand, Patrick Sabatier...

11/2015

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Récits de voyage

Voyage d'un européen à travers le XXe siècle

Au début de 1999, j'ai quitté Amsterdam pour entreprendre un périple d'un an à travers l'Europe. Un dernier état des lieux, en quelque sorte: où en était le continent en cette fin de XXe siècle ? Et en même temps un voyage dans l'histoire, dont j'ai suivi littéralement les traces, tout au long du siècle, d'un pays à l'autre, en commençant en janvier par les vestiges de l'Exposition universelle de Paris et le souvenir de l'effervescente Vienne, pour finir en décembre sur les ruines de Sarajevo. J'ai donc voyagé avec le siècle, empruntant un dédale de routes et de chemins qui m'ont conduit de Londres à Saint-Pétersbourg, de Lisbonne à Berlin... J'ai conversé avec les témoins du siècle: écrivains, politiciens, résistants, officiers. Le petit-fils de Guillaume II, des descendants de réfugiés espagnols dans les Pyrénées françaises, le secrétaire de la reine Wilhelmine, des dizaines d'Européens m'ont raconté leur histoire. Dans ce récit de voyage, il est question du passé et de ce que le passé fait de nous. De discorde et d'incertitude, d'histoire et d'angoisse, de pauvreté et d'espoir. De tout ce qui divise et unit L'Europe d'aujourd'hui. Au fil de quelque mille pages, Geert Mak dresse le tableau des principaux événements du siècle passé. A partir de témoignages et de rencontres, à travers l'expérience intime du voyageur sur des lieux chargés de mémoire, il nous donne à lire la dimension humaine, individuelle, des grandes destinées des peuples. D'une virtuosité rare, cet ouvrage, véritable vade-mecum du XXe siècle, nous entraîne à notre tour dans un voyage unique.

10/2010

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Beaux arts

André Derain, le titan foudroyé

André Derain (1880-1954) est l'une des figures les plus fascinantes et les plus méconnues de l'histoire de l'art moderne. A Collioure, en 1905, il déclenche avec Matisse la première révolution picturale du XXe siècle : le fauvisme. A Londres, où Vollard l'envoie rivaliser avec Monet, il découvre l'art nègre qu'il fait connaître à Montmartre. Eternel insatisfait, Derain participe avec Braque et Picasso à l'invention du cubisme. En 1910, il décide de partir "à la recherche des secrets perdus de la peinture". Sa démarche préfigure le retour au classicisme de l'entre-deux-guerres. Après les épreuves de la Grande Guerre qu'il subit stoïquement, il connaît la gloire. Sacré "plus grand peintre français vivant", Derain devient à Paris l'un des princes des Années folles. Géant mélancolique, il mène grand train au volant de ses Bugatti, entouré de ses conquêtes féminines. Débonnaire et dédaigneux, gamin et grave, jouisseur et mystique, Derain avance masqué dans la vie, dévoré par le doute. En 1935, après la mort de son marchand Paul Guillaume, il se retranche dans sa maison de Chambourcy où il peint encore quelques-uns des plus beaux tableaux de son temps. Après 1945, l'homme comme son oeuvre sont décriés. Sa vie personnelle devient un enfer. Il meurt presque oublié. Ce récit alerte, accompagné d'une riche iconographie, conduit le lecteur à se poser en même temps que l'artiste les problèmes esthétiques rencontrés par les tenants de l'art moderne. Rigoureusement documenté, bénéficiant d'archives et de témoignages inédits, Derain, le Titan foudroyé est l'ouvrage de référence qu'on attandait depuis longtemps. Il permet de redécouvrir l'un des artistes les plus audacieus et les plus controversés de son époque.

09/2015

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Littérature française

Julien Green. Journal intégral, 1919-1940

Ouvre monumentale qui couvre soixante-dix ans de la vie de l'écrivain, le Journal de Julien Green n'avait pourtant jamais été publié dans sa version intégrale et définitive. L'auteur en avait délibérément écarté les pages les plus intimes, l'évocation de sa vie amoureuse et certains portraits littéraires dans lesquels il livrait une opinion sans fard sur quelques-uns de ses pairs. Jugeant impubliable de son vivant cette "confession qui rétablissait la vérité" et où l'on saurait "tout" de lui, selon sa formule, Julien Green s'est cependant toujours montré favorable à l'idée que cet ensemble soit exhumé le moment venu par ses héritiers, leur laissant le choix d'en décider en fonction des instructions qu'il leur avait laissées. C'est chose faite aujourd'hui, grâce à cette édition conçue à partir des manuscrits originaux par Guillaume Fau, Alexandre de Vitry et Tristan de Lafond. Entre préoccupations métaphysiques et notations relatives à son travail de créateur, le grand romancier catholique, porté par une exaltation incessante de la jeunesse et de la beauté, livre ici, avec une sincérité sans détour et de la façon souvent la plus crue, le récit de ses rencontres et aventures homosexuelles, de ses rapports avec des amants de passage comme avec son compagnon de l'époque, Robert de Saint Jean. Julien Green n'ignorait pas que ces pages restées longtemps confidentielles pourraient surprendre, voire scandaliser, le jour où elles seraient révélées. Mais il tenait les exigences de la chair pour indissociables de celles de l'esprit : une conviction qu'il ne cesse d'illustrer à travers cette magnifique célébration du désir et de la passion. Son "journal complet", comme il le qualifiait, offre ainsi une approche plus authentique de sa vie comme de l'ensemble de son oeuvre.

09/2019

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Romans historiques

Passé au bleu de Prusse

Un roman historique à l'aube du xxe siècle dans cette province orientale de l'Empire allemand aux confins de celui des tsars, avec ces terres plates, infinies, dominées de part et d'autre par de grandes propriétés où l'ordre ancien règne encore. Entre la Prusse et Berlin va se jouer le destin d'une famille aristocratique liée aux sphères du pouvoir. Destin d'un père, le baron Ludwig et de ses deux enfants, Frédéric et Alexandra ainsi que de leurs domestiques. Tragédie en trois actes où le sort de chacun va être intimement lié à l'histoire de l'Allemagne. Durant le premier acte, avant 1914, tout paraît encore immuable dans un monde qui semble idéal pour cette société de junkers tout puissants. On est encore dans la Belle Epoque et " l'Allemagne heureuse de Guillaume II ". Mais bientôt l'acte deux, acte majeur qui arrive avec la crise de juillet 1914 et ses enjeux diplomatiques. La Prusse est envahie brièvement par les troupes russes en août 1914 et tout va basculer durant ces quelques semaines où la propriété est occupée. Le dernier acte se confond avec la chute des aigles russe et allemand. C'est la défaite et l'amertume, les troubles qui suivent l'abdication de l'empereur, la crainte de la contagion révolutionnaire. Chacun de ces épisodes marque l'histoire des personnages, leurs idées politiques aussi bien que leurs sentiments entre la douceur de vivre et la tourmente : découverte de la vie et ses premiers émois, plaisirs de la haute société, entrée en scène d'un bel officier russe et amour de guerre, frustration de la défaite, violence des combats sur le front ou dans la guerre civile, déchirements familiaux, espoir déçu d'un retour au passé d'avant 14 et volonté de maintenir ce passé prestigieux.

07/2015

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Royaume-Uni

Historia Hors Série : Cromwell. La République anglaise

CROMWELL, LA REPUBLIQUE ANGLAISE En 1653, quand la France était une monarchie absolutiste incarnée par le tout-puissant Louis XIV, l'Angleterre devient une République ! Une République parlementaire issue de l'" Assemblée des saints " qui décapite son souverain et qui promeut à la tête de l'Etat un soldat issu de la gentry : Oliver Cromwell. Son titre : lord-protecteur du Commonwealth, c'est-à-dire du " bien commun " de l'Angleterre, de l'Ecosse et de l'Irlande. Cromwell naît de la guerre civile, de l'effervescence puritaine et protestante, et de débats philosophiques et théologiques d'une rare qualité. Des " niveleurs " et autres " bêcheurs " radicaux militent pour le suffrage universel et la liberté religieuse. On écrit un projet de Constitution. La future monarchie constitutionnelle britannique doit pour une part son ADN à ce grand déballage d'idées. Mais la révolution plurielle sombre vite dans la dictature et la terreur. La mémoire anglaise de Cromwell est à la fois tétanisée par les souvenirs de violence, les massacres d'Irlande, et fascinée par la subversion des arbitraires monarchiques. Cromwell meurt en 1658 et est enterré en grande pompe à Westminster. Revenus au pouvoir, les royalistes exhumeront son corps. Le jugeront. Puis le décapiteront. Et planteront son crâne devant la cathédrale. Reste que la Révolution française doit beaucoup aux idées qui émergent alors. Hasard du calendrier : le Grand Angle d'Historia consacré à Cromwell et à la République anglaise paraîtra la première semaine de mai 2023, quand Charles III sera couronné. Successeur d'un autre Charles, le premier, qui il y a 374 ans exactement, en 1649, était décapité à Londres sur ordre de Cromwell. Un événement qui inspira à Alexandre Dumas une scène d'anthologie dans Vingt Ans après, avec le mousquetaire Athos dissimulé sous l'échafaud. Guillaume Malaurie

03/2023

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Généralités

1917. L'année trouble

Dans ses souvenirs au service de la France, Raymond Poincaré mentionne 1917 comme " l'année trouble ", celle de tous les dangers, celle qui recèle une dimension inédite au coeur de la Grande Guerre et fait douter des équilibres du monde. Cette année-là, l'incertitude de l'issue des combats fait écho aux difficultés des gouvernements pour définir une ligne stratégique assumée permettant d'entrevoir une sortie du conflit avant 1918. Sur le front des opérations, les initiatives directes ou indirectes tentent de sortir les nations en guerre de l'enlisement et dessinent les contours d'affrontements ultimes au coeur des armées et de leurs armements toujours plus puissants. A l'Ouest, le gouvernement des Etats-Unis ne tarde pas à déclarer la guerre à l'Allemagne et prend prétexte de la guerre sous-marine à outrance décrétée par Guillaume II en janvier pour sortir de son isolationnisme. A l'Est, l'empire tsariste s'effondre et la Russie quitte peu à peu le camp de l'Entente. En de nombreux points du globe, la neutralité ne semble plus de mise. La guerre totale s'est durablement installée et conduit les belligérants à un nouvel épuisement au front comme à l'arrière. Dans une épreuve partagée aussi par l'ensemble des populations et des nations, les ambitions vaines des uns à remporter la bataille décisive nourrissent la désillusion, l'indiscipline, voire le refus de guerre des autres. Comment modifier alors la manière de conduire la guerre ? 1917 offre donc un bilan contrasté que le colloque organisé par le Service historique de la Défense a souhaité éclairer en présentant des travaux d'une importante variété, montrant ainsi une grande diversité des espaces et des champs d'investigation.

09/2019

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Thèmes photo

Chiens de Lanester

Un trombinoscope des chiens du quartier En attendant de travailler sur de futurs aménagements, Olivier Leroi propose unA projet intermédiaire mettant tous lesA chiens du quartier à l'honneur. En mars 2021, dans la ferme de Kerfrehour, la Maison de quartier, ont défilé 80A chiennes et chiens pour venir s'y faire portraiturer par l'artiste, accompagné duA photographe Guillaume Le Baube. L'inventaire photographique exhaustif de laA population canine du quartier est le sujet de ce livre. En photographiant leursA chiens, Olivier Leroi révèle laA présence desA habitants, comme la photo d'une grande famille. Une mise ludique jouant sur la taille des chiens. On commence par le plus petit Loulou et on termine par Titou. Les cinquante-cinq chiens du quartier de Kerfréour (Lanester 56660) se sont donnés rendez-vous pour se faire tirer le portrait dans le laboratoire improvisé de la ferme du quartier, du plus petit chien du monde (chihuahua) au plus grand chien du mode (lévrier irlandais). Tous se sont agréablement plié au jeu des échelles en montrant leur meilleur profil. Aussi on peut voir dans le reflet de leur oeil la présence attendrie et pudique de leur maître. Ce livre a été réalisé par Olivier Leroi grâce à la Fondation de France (programme nouveaux commanditaires) piloté par Eric Foucault (Eternal network) et soutenu par la ville de Lanester dans le cadre d'un programme de réhabilitation du quartier de Kerfrérour. L'artiste Olivier Leroi, qui lui semble convenir au contexte. Tour à tour dessinateur, sculpteur, vidéaste..., il travaille toujours en écho au milieu où il intervient, avec les outils du langage, des formes et des lieux pour en réaliser une oeuvre qui s'affranchit de tout contexte sociologique. C'est le décalage qui l'intéresse, que ce soit par le biais de l'humour ou de la poésie.

03/2023

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Acteurs

Gérard Depardieu à nu

Depuis Les Valseuses, Gérard Depardieu s'est construit une filmographie de premiers plan, en collaboration avec les plus grands noms. Pourtant, rien ne prédestinait ce jeune Castelroussin à un tel parcours... Retour sur la trajectoire de cet acteur hors norme. Un colosse aux pieds d'argile Cela ne fait aucun doute : Gérard Depardieu est un acteur hors norme, sa filmographie en atteste. Mais derrière l'acteur se cache une personnalité fragile, avec des failles. Et cela, Gérard Depardieu le sait. C'est ce qui le rend ivre de vie. Il ne cesse de repousser les limites pour se donner davantage d'oxygène et de liberté. Depardieu est un homme libre, " une force qui va ", pour reprendre l'expression de Victor Hugo. Tout commence à Châteauroux, où il naît de parents illettrés le 27 décembre 1948. Ado bagarreur, voleur, inculte, il bégaie : ses mots s'entrechoquent dans sa gueule de bad boy. Jusqu'à sa rencontre avec Jean-Laurent Cochet, metteur en scène et professeur d'art dramatique, qui initie le jeune Gérard au théâtre et lui donne l'envie de rattraper le temps perdu. Dès lors, c'est l'ascension : d'abord avec Les Valseuses (1974), film culte qui fait de lui l'icône d'une génération et d'une époque. Il joue avec les plus grands, pour Godard, Truffaut, Pialat, Resnais, Chabrol, Ridley Scott, Bertolucci... Mais, au-delà de sa filmographie, cette biographie explore également la figure d'un homme qui se déteste après la mort de son fils Guillaume en 2008 ; du rabelaisien qui torture son corps ; de l'homme d'affaires qui côtoie des personnalités atypiques, voire infréquentables (Poutine, Kim Jong-Un...). Une biographie vivante et remuante, à l'image de son sujet qui a toujours dévoré la vie.

04/2022

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Grandes réalisations

La basilique St-Denis du 19e siècle à nos jours

A l'heure de la reconstruction de la flèche nord de la basilique cathédrale Saint-Denis, cet album consacré à ses transformations au XIXe siècle permet de replacer celles-ci dans l'histoire millénaire de ce monument exceptionnel. A la fois ancienne basilique romaine, mausolée chrétien, demeure abbatiale, chef-d'oeuvre de l'art gothique, la basilique Saint-Denis est avant tout la célèbre nécropole des rois de France. A la fin du XVIIIe siècle, elle subit les profanations engendrées par la Révolution française et les vicissitudes du temps. Napoléon Ier y rétablit le culte catholique et lui attribue des crédits d'exception : la basilique devient un laboratoire de la restauration architecturale en France. A la suite de Guillaume Legrand et Jacques Cellerier qui la reconstruisent et l'aménagent selon le goût néo-classique du moment, François Debret utilise savamment les technologies inventées par la révolution industrielle : verrières polychromes, charpente métallique, portes en bronze... Mais, trop indépendant face à l'administration des monuments historiques de Prosper Mérimée, il est critiqué et discrédité : on l'accusera d'erreurs de restauration à propos de la flèche du XIIIe siècle, en réalité fortement déstabilisée par les vents violents. Debret finit par démissionner, remplacé par son pire détracteur, Viollet-le-Duc. Jean-Michel Leniaud réhabilite ici le rôle de Debret, mis au ban de l'histoire depuis sa disgrâce. D'importants fonds de dessins, opportunément redécouverts, révèlent un tempérament d'artiste remarquable. D'importants travaux de fouille se sont tenus au début du XXe siècle : on découvrit par exemple la tombe de la reine Arégonde (515-573/579) témoignant de l'ancienneté du site en tant que sépulture royale. Récemment décidé, le remontage de la flèche nord, prochain grand chantier patrimonial de la basilique, devrait durer une dizaine d'années.

04/2022

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Art contemporain

Voir en peinture. La jeune figuration en France

Longtemps considéré comme le parent pauvre de la création contemporaine, la peinture est actuellement un médium choisi et revendiqué par nombre de jeunes artistes qui en renouvellent l'attrait. Dans les dernières décennies, alors que peu de centres d'art, de FRAC ou de musées lui consacraient leurs cimaises, quelques institutions - parmi lesquelles le MASC des Sables d'Olonne, le musée des Beaux-Arts de Dole et le musée Estrine de Saint-Rémy-de-Provence figurent en bonne place - ont su défendre des peintres de différentes générations. Au sein des écoles des Beaux-Arts, qui pendant longtemps n'ont eu que peu de peintres dans leurs corps professoraux, c'est grâce à quelques "outsiders" que cet art continue à être enseigné. Autour de ces artistes, tels Denis Laget à Saint-Etienne, Jean-Michel Alberola, Philippe Cognée, François Boisrond et Nina Childress à Paris, Laurent Proux à Toulouse, Marc Desgrandchamps à Lyon ou Jean François Maurige, François Perrodin et Guillaume Pinard à Rennes, de nouvelles générations viennent de nouveau enrichir le langage pictural. L'ouvrage met en lumière ces pratiques, qui revendiquent une nouvelle peinture d'histoire ou tissent des liens avec la littérature ou l'histoire de l'art, autour du travail d'une trentaine de peintres nés dans les années 1980. Leurs oeuvres, fraîchement réalisées et choisies par la commissaire directement dans le secret de l'atelier, portent la marque de la "physicalité" de la peinture, medium qui implique bien entendu une "cosa mentale" mais aussi une présence physique, tributaire d'éléments intrinsèques (tels que les dimensions, le support, la matière ou les couleurs de l'oeuvre) mais aussi de facteurs extérieurs qui déterminent ses conditions de présentation sur la cimaise et son rapport à l'espace environnant.

02/2023