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Bruce Coville

Extraits

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Littérature française

Un long voyage ou l'empreinte d'une vie. Tome 13 - Joseph

Un Long Voyage ou L'empreinte d'une vie est le parcours d'un homme, Louis Bienvenu, qui naît avec le siècle (le 20e) et meurt avec lui. Cet homme n'a jamais attiré l'attention publique sur lui, ni réalisé aucun exploit susceptible de lui valoir la manchette des journaux. Et pourtant ce voyage, tant vers les autres qu'au bout de lui-même, est plus long et plus riche que celui accompli par la plupart de ses contemporains. La soif de ressentir et de comprendre, l'élan vers la poésie et la beauté sous toutes ses formes, et la quête de l'Amour avec un grand A, le filial d'abord, puis celui de l'autre sexe, en sont les fils conducteurs. Les six femmes qu'il a aimées, à commencer par Germaine, sa mère, ponctuent justement les six Epoques de cette vaste fresque. Dans ce 13e tome, Louis, veuf depuis peu, balaie ses scrupules et commence à scruter les annonces matrimoniales du Chasseur français. Il en découvre une, mirobolante : célibataire, vingt-sept ans, 200 000 francs de dot, espérances... Ecrasé par la somme, il aiguise sa plume pour une missive capable de séduire l'héritière et d'évincer les rivaux. Sans nouvelles, il y va de sa propre annonce. Mais les réponses reçues ont tôt fait de pâlir quand l'héritière se manifeste. Diplômée d'anglais, taille moyenne, brune, un peu forte, père mort à Verdun, sa mère vit sur ses terres, une ferme de 180 hectares en Champagne, exploitée par son frère cadet. Encore un chiffre astronomique ! Enfin, elle a une voiture ! Rendez-vous est pris à mi-chemin sur la route de l'Est. Fébrile, Louis décide de se grandir au moyen de semelles à talonnette sur mesures, et de passer le permis de conduire. Echec complet : son pas est par trop instable, et il rate le Code. Lors de la rencontre, fort de son seul verbe, Louis constate qu'Henriette Rousset a la tête sur les épaules, et pressent que si un jour elle est tendre, ce ne sera qu'avec son mari. La Pologne envahie au nom de l'espace vital - le fameux Lebensraum -, et la guerre déclarée, Louis est mobilisé au chef-lieu. Affecté à l'Intendance, il aura le privilège de revenir à a maison tous les soirs. Drôle de guerre, mais période heureuse pour lui, jusqu'à un certain matin de mai 1940 : un froid sibérien s'est abattu sur la ville durant la nuit, au point de geler la rivière d'une rive à l'autre. Joseph, le père, parti au travail avec sa vareuse d'été, va contracter une congestion pulmonaire et en mourir peu après. Suivront l'armistice et la démobilisation...

03/2018

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Sports

Les très sales gosses. Ces champions au-dessus des lois

Quinze jours à peine après les attentats du 13 novembre, dans une France en pleine sidération, entre le deuil, l'état d'urgence, les débats sur la Constitution et les déclarations du procureur François Molins, une actualité a priori aux antipodes des thèmes du moment fait la une des médias : l'affaire de la sextape du footballeur Mathieu Valbuena, qui met en cause son coéquipier chez les Bleus, Karim Benzema. A première vue, le nouveau scandale apporte un peu de légèreté à des Français à cran. Or, très vite, on assiste à ce qui ressemble au combat entre deux France. Valbuena est plaint, mais aussi moqué de s'être tourné vers la justice pour régler son problème. Mis en examen, Benzema agace, une nouvelle fois, et les critiques pleuvent sur sa tête. Au point d'obliger le président de la FFF, Noël Le Graët, à annoncer, contre son gré, celui de son sélectionneur Didier Deschamps et à six mois de l'Euro, que le n°9 ne sera plus appelé en équipe de France tant que son sort judiciaire ne sera pas réglé. Benzema n'est pas le seul, pourtant, parmi les sportifs tricolores de classe internationale, à bafouer la loi, à piétiner la charte d'exemplarité signée avec leur Fédération. Les frères Karabatic en hand, l'athlète Tamgho, les exemples sont nombreux. Parfois, ces champions sont issus de milieux compliqués, souvent originaires d'Afrique, du Maghreb... Mêmes origines, donc, que les auteurs des attentats de janvier et novembre 2015. Il y a alors un risque terrible de raccourcis, d'amalgames, de délits de sale gueule : Karim Benzema n'est pas le seul à avoir fauté mais aucun autre n'a eu droit à ce traitement - PV d'instruction publiés, intervention publique du Premier ministre, en " off " du président de la République, déchaînement d'une rare violence de l'opinion publique avant même d'être jugé... presque une affaire d'Etat ! Pourquoi ? En cette période de crispations identitaires, reproche-t-on au joueur de ne pas être "assez" Français ? A l'opposé de ses détracteurs, quelques mois plus tôt, le rappeur Booba, idole des jeunes qui fustige la République et ses valeurs dans la moindre de ses rimes, déclarait au sujet des attentats de Charlie : "Quand on joue avec le feu, on se brûle". Benzema et Booba sont différents, mais leurs fans sont les mêmes : ils se reconnaissent dans ces idoles au regard pour le moins mitigé sur l'Hexagone. Pourtant, ce pays tant décrié est le leur. Au-delà de "l'affaire Benzema", une enquête dérangeante sur ces "idoles des jeunes" et les repères (faussés ?) qu'ils incarnent dans une société en plein doute.

06/2016

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Bretagne

Contes et nouvelles du pont pissette

Contes et nouvelles, contes ou nouvelles ? La frontière n'est pas nette. Un seul impératif les gou­verne : ils doivent être brefs, pour pouvoir être lus d'un coup, dans une salle d'attente, ou entre deux stations de métro. C'est le format de ces vingt Contes et Nouvelles du Pont Pissette, écrits entre fé­vrier et juillet 2017. Bien qu'ils doivent leur titre à une célèbre passerelle quimpéroise, ainsi nom­mée en référence à un défunt édicule, seulement cinq d'entre eux ont un lien direct avec Quimper. Les autres, s'évadant du pont Pissette, embarquent le lecteur dans un tour de Bretagne à sensation, via Plomelin (Le match), Pont-l'Abbé (Trépas), Douarnenez et le Raz de Sein (Qui voit Ouessant), Boston et Brest (La Marseillaise), Huelgoat (Arlette), Silfiac et Séglien (Jeu de vilains), le camp de concentration de Neuengamme ? en rapport avec la Bretagne ? (Typhus) etc. Même lorsqu'ils s'ap­puient sur des faits réels, sont bien documentés et donnent aux personnages et aux lieux leurs noms véritables, ces contes et nouvelles ne visent pas la vérité historique. L'ima­ginaire les habite aussi ; l'approche, le style, le ton, sont littéraires : ce sont des oeuvres de fiction. Mystères de Quimper : à la lueur des becs de gaz, le fourgon de la guillotine entre en gare, arrimé sur un wagon-plateforme. Deux chevaux hissent la machine jusqu'à la Place Mesgloaguen : à l'aube, un homme va mourir. Au manoir de Kerlagatu, un duel à l'épée échappe à ses arbitres. Un funeste voyageur, arrivé dans la nuit, se répand sur la ville. Mystères d'autres lieux de Bretagne : la charrette de l'Ankou traverse Pont-l'Abbé ; une tragédie se joue la nuit, dans le Raz de Sein ; un lion sème la terreur du côté de Treffiagat ; un Lancaster de la RAF, chargé de bombes incendiaires, s'abat sur la Feuillée ; des marins dansent la gavotte sur le port de Guilvinec ; l'étudiant Arthur écrit à son père, médecin à Lamballe ; la laïcité reçoit le baptême à Landudal ? Tandis que l'eau coule sous le pont Pissette au rythme des marées, sous la garde de la dame-pipi, Tarzan brûle dans les chaudières de la préfecture, les serpents-minute tombent des arbres dans la jungle de Cochin­chine, et le SS Fiekers, alias Bel Ami, joue de son gummi et fait tirer dans le tas. Pépé, dans son pantalon garance, charge à la baïonnette contre un nid de mitrailleuses, le lieutenant Jim Europe dé­barque en jazz sur les quais de l'arsenal de Brest, et tout cela vous tombe dessus sans crier gare. On pourrait lire ces Contes et nouvelles du pont Pissette à voix haute, mais peut-être pas toutes aux enfants, avant de les coucher.

03/2021

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Suspense romantique

Quand tout le monde dort...

Quand il dort, Daniel est capable de commettre l'irréparable... sans s'en souvenir le lendemain. Alors, pour protéger les habitants de la ville, l'agent Joe Belman n'a plus qu'une possibilité : passer ses nuits avec le somnambule afin de le contrôler... Daniel Whitlock est terrifié à l'idée de dormir, et il a de quoi : il est somnambule et n'a aucun souvenir de ce qu'il fait quand il est inconscient. Comme d'avoir brûlé la maison de Kenny Cooper alors que le jeune homme était à l'intérieur, et ce après que celui-ci l'avait agressé à cause de son homosexualité. De retour dans la petite ville de Logan après avoir purgé sa peine de prison, Daniel s'isole dans une cabane au milieu d'une forêt et, la nuit, il s'enchaîne à son lit. Comme tout le reste de la ville, le policier Joe Belman ne croit pas un mot de la défense de Daniel. Pourtant, quand, en guise de représailles, quelqu'un essaie d'incendier sa cabane et que Bel sauve le jeune homme, il découvre que ce garçon n'est peut-être pas ce que tout le monde pense : un assassin, un menteur, un drogué, un monstre. Bel accepte de surveiller Daniel la nuit pour le bien de ses concitoyens. Daniel est fascinant, mais l'inspecteur ne veut pas s'engager sur ce chemin. Cependant, alors qu'il s'enfonce progressivement dans le monde obscur du jeune homme, Bel se rend compte qu'il aime être aux commandes. Quant à Daniel, se soumettre lui apporte une paix qu'il n'a jamais connue jusque-là. Malheureusement, les démons de Daniel refusent de le laisser tranquille et il va avoir besoin de l'aide de Bel pour les neutraliser une bonne fois pour toutes. Enfin, en admettant que Bel soit prêt à risquer de tout perdre pour le soutenir. #Somnambulisme #Meurtre #Policier #Traumatisme #LightBDSM #Enquête "Il s'agit d'une histoire intense et sombre, marquée par un sentiment de menace pendant la majeure partie du livre. [... ] J'ai été rapidement entraînée dans l'histoire, fascinée par la façon dont tout cela allait se terminer, et je le relirai probablement plus lentement un jour". - Kaje Harper, autrice de la série Se reconstruire "Ce livre n'est pas une simple lecture, c'est une expérience d'immersion totale dans les émotions. Deux des personnages les plus mémorables que j'aie jamais rencontrés". - Kazza(Goodreads) "Ce livre m'a vidé. Il est sombre, abrasif et très angoissant, mais il contient aussi une incroyable romance et des thèmes forts de rédemption et d'espoir". - Adam(Goodreads)

12/2022

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Ecrits sur l'art

Peindre l'hiver. Notes sur la Pie de Claude Monet

Suivre du regard la lumière déclinante d'un jour d'hiver, prêter attention aux infimes miroitements des couleurs dans l'étendue blanche, trouver les mots pour dire cette "? intuition d'un éternel présent toujours en suspens ? ", telle est la méthode rêveuse suivie par Gérard Titus-Carmel, pour préciser son émotion devant La Pie de Claude Monet. Contemplant La Pie du peintre de Giverny, qui fut refusée au Salon de 1869, et qui se trouve aujourd'hui au Musée d'Orsay, l'écrivain Gérard Titus-Carmel, également peintre lui-même, se laisse envelopper par son atmosphère ralentie de journée enneigée... Ce tableau devient pour lui "? une allégorie de la lenteur, une secrète entente avec ce fragment de campagne endormie, une trêve, c'est-à-dire un instant de paix à la fois intime et immense suspendu dans la marche du temps. ? " Tout se passe comme si la neige tombée suspendait la course folle du monde, et que la peinture aggravait ou prolongeait encore cela. Pour dilater de cette manière notre sentiment du temps, il semble que Claude Monet ait cherché une manière de révéler ce qui est en le voilant. Selon Gérard Titus-Carmel, la présence des êtres et des choses est d'autant plus vive dans sa peinture qu'elle passe par une forme de dissimulation ? : "? Le soleil, lui aussi, est tamisé de peinture : dissimulé sous le voile lourd et nacré du ciel, il est là, mais on ne le voit pas. ? " Il s'agit de brouiller l'éclat de ce qui est, pour en raviver l'intensité? : "? Car il y a chez [Monet] une propension sinon avouée, en tout cas régulière, pour la brume, le brouillard, la pluie ou la neige, où il cherche à saisir toutes les variations de la lumière qui estompe les contours pour révéler nue la couleur. ? " Le regard de Titus-Carmel, vagabondant au sein de l'étendue blanche, finit par se poser sur la discrète présence de l'oiseau solitaire. La pie enseigne, en silence, à aimer l'insaisissable, l'éphémère, le miracle d'un instant suspendu ? : "? Elle devient signe et oracle, il n'y a qu'elle pour alerter le monde qui se terre et se tient coi dans l'attente. Et pour Monet, il s'agit de peindre cette attente dans la crainte que l'intrus ne s'envole, et de saisir le miracle de ce laps de temps où tout semble s'ajointer dans la même urgence. Car le monde est éphémère, pense le peintre, je n'ai que le temps d'en saisir la lumière ; il est avant tout espace, semble rétorquer l'oiseau, avant de s'échapper hors du tableau. ? " L'écrivain libère l'oiseau du cadre, comme il libère la peinture de ses dorures, pour la rendre au sentiment de brièveté, de fugitivité, de précarité d'où elle provient.

04/2023

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Ecrits sur l'art

Edouard Manet. Le regard perdu

" Peintre du lointain intérieur s'il en est ", Edouard Manet incarne aux yeux de Gérard Titus-Carmel une déchirure étrangement féconde du rapport moderne au monde. Retiré dans la nuit de son être, dans ce que Georges Bataille nommait " une indifférence suprême ", le peintre lave le monde qu'il représente de toute interprétation pathétique. Cela, pour le rendre à son énigme brute : " L'écart que Manet instaure subtilement entre la peinture et le monde réel qu'il nous propose s'ouvre sur un état du monde bien plus énigmatique qu'il n'y paraît. " Dans son court essai, sinueux et inclassable, Gérard Titus-Carmel suggère que cette tentative de rendre les êtres et les choses à leur étrangeté vertigineuse passe essentiellement par un jeu de regards désabusés. Par une fuite, un évitement, une perte des regards : " Par l'incessant chassé-croisé des regards, on découvre alors ce qui échappe au peintre et qu'évite le modèle : le face-à-face qui rendrait le tableau impossible [...]. " Si les regards du peintre et de ses personnages se croisent sans vraiment se rencontrer, c'est parce qu'ils tendent, chacun depuis sa solitude, vers un ailleurs, un " nulle part rêveur et inscrutable ". Commentant La Prune, Titus-Carmel évoque ainsi la " délicate figure de femme, immobile dans un subtil arrangement de blancs et de roses fanés, assise, le coude sur la table de marbre et soutenant sa joue, avec tout le temps du monde au bout de ses yeux. " La manière dont le peintre représente ces regards perdus dans un lointain intérieur qui est aussi bien un dehors absolu, avec une adhésion mêlée de distance, fascine l'écrivain : " Là est la grâce de Manet [...], qui sait que ce point inaccessible de beauté que la peinture convoite ne se trouve que dans son inachèvement et dans la distance que le peintre saura mettre entre lui et son rêve. " Mais c'est par le Bar aux Folies-Bergères que Titus-Carmel raconte être entré dans l'univers d'Edouard Manet, profondément touché par la serveuse seule derrière son comptoir, ne regardant rien, ni la foule devant elle, ni le peintre qui la fit poser. Il voit en elle une " effigie de solitude et de désarroi où la peinture n'a plus que le dénuement de ses armes pour en dire l'irréductibilité ". Tout se passe comme si, dans son absence, quelque chose de sa singularité irréductible et silencieuse se dévoilait ; comme si son absence était aussi une forme de présence. Gérard Titus-Carmel le dit avec Yves Bonnefoy : la vocation de la peinture, comme de la poésie, " c'est précisément de rendre à ce qui est sa pleine et immédiate présence. "

04/2023

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Poésie

Silvatica

Au fond d'une forêt enneigée, aux confins de la Pologne, résonnent dans un monde de fièvre et de rêve les échos mythiques de la Chasse Sauvage, cette mythologie nordique des chasses du dieu Odin. Livre rugueux et féroce, livre de meute, de traque, livre de pièges de fusils et de chiens, Silvatica conte les amours entre le braconnier Eustachos et une figure féminine, tour à tour compagne et proie du chasseur, dans une indécision des rôles et des sentiments. Helga M. Novak peint une vie reculée dans les bois, au coeur de la force noire de l'hiver, où la vie s'organise au milieu des loups et des sangliers, des chevreuils et des lapins. Le monde y est à portée de main, à la fois visible et tangible ; dans ces motifs de chasse, nous lisons le cycle d'une existence concrète, viande, graisse, peau, vêtements, où l'on chasse un loup quand on a besoin d'une veste. Autour de ces contrées où Eustachos s'est réfugié comme "une dernière chance" , et de son rapport archaïque, âpre et artisanal à la nature, menace par contraste la chasse d'Etat de la nomenklatura, avec ses uniformes, ses tronçonneuses, ses hélicoptères, et leur traque du déserteur, du chasseur chassé à son tour. "Jamais n'a été accordée au tireur la liberté" avertit Helga M. Novak, dont la présence féminine porte le recueil, et qui a conscience de cette oppression sourde du châtiment. Son identité semble mouvante : elle est cette Silvatica qui accompagne le chasseur ou est son trophée, mais aussi Artémis qui suit sa trace, épie ses gestes. "Je n'aimerais pas être une femme sortie de ta côte" , ajoute-t-elle, et nous assistons à la "dernière sauvagerie" de l'amour vu lui aussi comme un ultime acte de chasse, avant de prendre racine dans la solitude, dans la "peau épaisse" de la terre, une fois les voyages révolus, la fuite soldée, l'homme disparu. C'est qu'il y a un âge sûrement pour chaque chose et Helga M. Novak dans les dernières pages du livre semble avouer par la voix de Silvatica qu'elle est désormais trop âgée pour l'amour, elle qui s'est retirée dans ses cachettes, dans sa maison recouverte de neige au fond de la forêt et qui attend sa fin - et peut-être aussi en creux la fin de notre espèce - entourée de murmures de ruches et de chants de coqs. Silvatica multiplie les niveaux de lecture malgré une langue brute et nue, dérive et s'approprie le mythe de la Grande Chasse dans une atmosphère de repli et de sous-bois, pour restituer la fable d'une femme vieillissante, où se mêlent pression politique, inquiétude écologique et quête intime et douloureuse, dans un monde "beau à en geler" .

05/2022

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Fantasy

Le septième guerrier-mage

Prix Imaginales des lycéens 2016 J'ai pillé, brûlé, tué. Puis j'ai déserté l'armée la plus puissante du monde. Je voulais être libre, vivre la belle vie loin de cette foutue guerre... Mais voilà que je dois défendre un village de paysans contre cette même armée dont je portais les couleurs. Des milliers de soldats sont en marche. Former des combattants, monter des fortifications, trouver des armes... Ces culs-terreux croient dur comme fer que je porte le pouvoir d'un Guerrier-Mage. Moi, je ne donne pas cher de nos peaux. Mais il y a au moins une personne dans cette vallée que je ne pourrai jamais abandonner, alors j'irai jusqu'au bout. Mon nom, c'est moi qui l'ai choisi : je suis Jal, celui-qui-ose. " Un roman passionnant qui arrive à vous accrocher dès la première page. Original, bien rythmé, bien écrit, au style simple, limpide - on tombe sous le charme des personnages. " Gamalive " Imaginez les Sept Samouraïs de Kurosawa, le tout revisité à la sauce western avec un déserteur bad ass qui n'a rien d'un enfant de choeur. " Jean-Sébastien Guillermou, auteur des Pirates de l'Escroc-Griffe Court extrait : Sache, dit-elle, que je suis le seigneur de ces lieux. Je défends la vallée de Thorkel, depuis la tête d'elfe taillée dans le roc jusqu'au col de l'aigle. La moindre brindille, le moindre caillou, est sous ma protection, ainsi que tous ceux qui vivent ici. Je l'écoute à peine, car elle vient de glisser un brin d'herbe-de-prince dans ma bouche et je suis bien trop occupé à essayer de l'avaler. Sa douce brûlure épicée envahit mon corps, et la douleur de mes blessures s'estompe peu à peu. S'il vous plaît... protégez Gloutonne... Dame Rikken se penche sur moi. Que dis-tu, Sudien ? Ses yeux d'un bleu glacial me ramènent à la réalité. La douleur a reflué, je flotte comme sur un nuage. Où sont... mes deux compagnons ? Morts. Chienne de guerre. Et les cavaliers du roi... , dis-je dans un murmure. Eux aussi, ils sont... ? Plus que morts. Ils sont démembrés, déchiquetés, en miettes, répond-elle avec un étrange sourire de connivence. Quoi ? C'est vous ? Qui... qui les avez tués ? Le sourire disparaît. Elle me jette un regard étonné. Bien sûr que non. Qui, alors ? C'est toi. Tous les quinze. Tu ne t'en souviens pas ? Hein ? Moi ? Elle hausse les épaules. Maintenant, joli coeur, je vais arracher la lance d'un coup sec. Je te préviens, ce sera douloureux. " Il n'y a pas de combat sans souffrance ", disait Maître Hokoun. © Bragelonne 2015

05/2022

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Cinéma

Marilyn Monroe à 20 ans. Les secrets de ses débuts

À 20 ans, Norma Jeane est une starlette telle qu'il en pullule dans le Hollywood des années 1940, une belle fille brune aux formes affirmées très tôt. Trop tôt sans doute pour elle qui a été violée par un voisin à 13 ans, et qui bientôt ne va vivre que pour et par le regard des autres, des hommes surtout. C'est qu'elle est désespérément en quête d'amour pour en avoir manqué, violentée par sa grand-mère, abandonnée par sa mère enfermée dans un hôpital psychiatrique, recueillie par des familles d'adoption pour 5 dollars la semaine. Si elle se marie à 16 ans, c'est pour échapper à l'orphelinat. Baker, Mortenson, et maintenant Dougherty, le nom de son mari est le troisième que le destin lui donne, et aucun n'est vraiment le sien. De quoi perdre la tête comme sa mère ! De quoi tout faire aussi pour devenir quelqu'un ! Bientôt, c'est elle qui décidera, acceptant celui qui sera célèbre dans le monde entier : Marilyn Monroe. La jeune Norma ne renonce pas, fait contre mauvaise fortune bon cour. Elle bégaie, s'attife mal mais, entre 18 et 25 ans, elle affiche le sourire et l'optimisme de la jeunesse. Elle incarnera plus tard l'Américaine dans toute sa splendeur, cette femme des temps modernes, émancipée grâce au travail et à un corps qu'elle assume. Pour l'instant, elle n'est qu'une anonyme, une jolie fille parmi d'autres. Ouvrière pendant la guerre, la voici remarquée par un photographe qui la propulse à la une des magazines. Le début du conte de fée ? Non, pas encore. Elle divorce, cachetonne et michetonne. Enfant de Los Angeles, Hollywood est son Amérique à elle. Elle accède aux plateaux par ses relations et son sex-appeal. Elle signe un premier contrat de six mois, elle pense sa carrière lancée. On ne le renouvelle pas, on lui dit qu'elle n'a aucun talent, que son physique ne convient pas. Elle vit dans la pauvreté, déprime puis se ressaisit. Elle dépense tout son argent en cours de chant, de danse et de comédie. Elle, elle croit à son talent ; les autres suivront. Derrière l'image rayonnante se cache une personnalité inachevée, une fragilité qui au fil des films transpercera sous les pellicules épaisses de son maquillage de star. La Marilyn que personne ne connaîtFondé sur des confessions intimes, des fragments d'ouvres peu connues de la femme et de l'actrice, des grandes interviews qui prennent avec le recul une résonance singulière, ce portrait donne à voir les débuts d'une personnalité complexe, souvent caricaturée en sex symbol démoniaque ou en femme-enfant un peu fêlée. Décrivant les moments-clés des années de formation, cette biographie permet de comprendre comment une jeune femme à l'avenir incertain est parvenue à prendre les commandes de sa vie, tant bien que mal. Une aventure à l'américaine, terriblement contemporaine.

10/2012

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Philosophie

Habiter selon Tanella Boni

On n'y pense pas au verbe habiter. Pourtant, tout se passe comme s'il y avait sur la Terre plusieurs catégories d'humains : ceux qui habitent, qui sont " chez eux " parce qu'ils ont un toit et ceux qui, " sans toit " vivent de " passage ", " en transit " ou " sans domicile fixe ". Or habiter, ce n'est pas être figé quelque part. Ce n'est pas non plus passer son temps à buter contre des murs et des barbelés, sans trouver de chemin ouvert, sans voir un horizon. Il y a donc des images-chocs qui se rappellent à nous, qui nous interpellent. Images de migrations partout dans le monde, comme si des milliers d'humains ne savaient plus où aller, où habiter. Or migrer est-ce habiter ? C'est d'abord faire l'expérience d'un monde difficile à vivre, c'est affronter ses lois. Donc, au 21ème siècle, pour de nombreux humains qui traversent les mers, les vents et toutes sortes d'intempéries, rien n'est moins sûr que l'habiter. Et pourtant, les migrants habitent le monde, ils ont des histoires, des valeurs qui leur permettent de résister. On ne sait plus qui ils sont. Ils n'ont plus de pays, plus de provenance. Parfois, ils ont brûlé leurs pièces d'identité. Pourtant des bribes de cultures continuent de les habiter. Ainsi, Habiter n'est pas un verbe comme les autres. Il raconte qui nous sommes et où nous sommes. Il dit le sens du temps et de l'espace. Il exprime l'essentiel de notre rapport au monde : prendre possession, peupler, construire, bâtir, être relié, vivre, se nourrir, créer, utiliser des outils, laisser traces et empreintes, mourir. Habiter ou créer un chez soi quelque part : en pleine forêt, dans une région froide, dans un désert, faire monde avec la nature, ou un no man's land ou avec une mégapole du futur. De ce point de vue, les animaux et les plantes n'habitent pas la Terre, même s'ils ont d'ingénieux modes de vie. J'ose dire que l'habiter est une spécificité humaine. J'ose dire aussi que toute culture est une variété de l'habiter. Dans ce livre, chaque chapitre est construit comme un récit de voyage et la narratrice raconte de petites histoires de l'habiter : la découverte en Côte d'Ivoire, par une paysanne, de traces (pierres sculptées) d'une civilisation disparue ; la case d'une grand-mère et la vie qui l'entoure, comme mode de résistance à la colonisation ; villes et bidonvilles qui se côtoient mais ne se ressemblent pas. Le plastique envahissant qui transforme les modes de vie après les indépendances des pays africains. Et que signifie ces noms de quartiers et de bidonvilles (Dallas, Washington, Petit-Paris...) qui renvoient au rêve de l'ailleurs et particulièrement au rêve américain ? Tout comme fait, l'imaginaire et le rêve jouent un rôle important dans la manière d'habiter le monde...

10/2018

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Thrillers

Brouillards

HUGO BOLOREN A NEW YORK PAR L'AUTEUR DE TERRA NULLIUS, PRIX LE POINT DU POLAR EUROPEEN 2022 Marcel Marchand, excentrique espion des services secrets français, est assassiné par des agents de la CIA dans l'immense réserve d'accessoires d'un célèbre théâtre de New York : le Edmond Theater. Avant de mourir, il a eu le temps de dissimuler, dans le fatras de décors et accessoires de scène, un mystérieux objet que la CIA comme la DGSE veulent récupérer. Suspectant que l'identité de nombre de leurs agents est tombée entre les mains des renseignements américains à cause de cet espion décédé soupçonné de trahison, les services secrets français veulent envoyer un inconnu hors du circuit pour récupérer l'objet caché. Or, Marchand a eu le temps de griffonner un nom avant de pousser son dernier soupir : "Boloren" . Comme le nom de cet ancien flic, Hugo Boloren, qui s'ennuie dans sa formation de zythologue ("c'est comme oenologue mais pour la bière") dans un petit village de montagne. Le colonel Grosset, haut gradé de la DGSE et cousin de l'ancien commissaire d'Hugo Boloren, va donc le convaincre de partir à New York, de s'infiltrer dans le Edmond Theater, d'identifier et de récupérer l'objet caché. A son arrivée, Hugo va découvrir le monde étrange de ce théâtre de Broadway dirigé par une équipe de Français aux nombreux secrets... L'intransigeant Felix, le gardien trisomique de la réserve d'accessoires, un directeur exhibitionniste, une régisseuse qui ressemble à Mary Poppins, un éclairagiste aveugle, un perroquet alcoolique, une vieille actrice qui a perdu la tête, un janitor de Harlem qui parle français avec l'accent d'un lord anglais, sans compter Clara Colombo, l'agent de la DGSE à peine majeure qui veille sur Hugo de loin, et Germain Jary, l'ancien consul qui tire les ficelles dans l'ombre... Toute cette petite foule évoluant dans un New York plongé dans une brume inquiétante et tenace dont on murmure qu'elle ne serait pas totalement naturelle. Et même si le colonel Grosset lui rappelle que sa mission se limite à retrouver l'objet caché et le rapporter en France, la petite bille qu'Hugo a dans la tête lui souffle de regarder plus loin. Qu'est-ce qu'un agent de la DGSE faisait dans le sous-sol de ce théâtre ? Pourquoi tout le monde est intéressé par cette montagne d'accessoires poussiéreux ? Est-ce vraiment un agent de la CIA qui a assassiné Marcel Marchand ? Pourquoi a-t-il écrit ce nom de "Boloren" avant de mourir ? Hugo va avancer à tâtons dans le brouillard de son enquête, dans le brouillard de sa vie personnelle et dans le brouillard de la ville de New York... Alors qu'au milieu de ces brouillards, la tragédie re, prête à frapper Hugo Boloren de plein fouet.

04/2023

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Littérature française

Le coeur du pélican

La rage de vaincre. C'est le sentiment qui habite Anthime lorsqu'il court. Courir. Pourquoi ? Pour exister. Et peut-être finalement pour survivre... Lorsqu'Anthime, adolescent, arrive dans une banlieue de province avec son inséparable soeur Héléna, il craint de ne pas s'intégrer dans la petite communauté où il n'est pas attendu. A l'occasion d'une kermesse, il s'illustre par sa rapidité au jeu de quilles. Dès lors, sous la houlette de Brice, l'entraîneur obèse et bonhomme, il n'a de cesse d'être le meilleur dans ce domaine où il excelle. Il devient bientôt le "Pélican", un exemple et un symbole pour toute la région. Admiré de tous, il est adulé dans l'ombre par une voisine, Johanna. Mais c'est Béatrice, charnelle et sensuelle, qui suscite son désir. La veille d'une course déterminante, les deux adolescents se donnent enfin leur premier baiser. Mais, alors qu'il est aux portes de Une vingtaine d'années plus tard, alors qu'il est devenu un père de famille bedonnant travaillant à Pôle Emploi, il reçoit un électrochoc qui l'arrache à sa torpeur : lors d'un enterrement, il est la risée de ses anciens camarades qui le mettent - sur le mode de la vanne - au défi de traverser le pays en courant. Blessé au plus profond de lui-même, il les prend au mot et, de retour chez lui, il exhume un vélo d'appartement des décombres de son garage et commence à s'entraîner avec hargne. Pris sur le fait par sa femme, furieuse de sa révolte, il quitte son foyer et rejoint sa soeur, Héléna, qui devient la complice de ce projet insensé. Le "Pélican" trouvera-t-il en lui la force pour redevenir un champion, mais, par-dessus tout, à renouer avec l'estime de soi-même et son orgueil d'être ? "Anthime s'est arraché le coeur, le pélican s'est arraché le coeur. Et pas seulement pour moi. Je vous l'ai dit, mais vous n'écoutez pas : le monde ne sera jamais assez vaste pour accueillir des hommes comme lui. Le monde ne comprendra jamais que les grands hommes ne sont pas ceux qui gagnent, mais ceux qui n'abandonnent pas quand ils ont perdu." Porté par une tension extrême, Le Coeur du Pélican nous parle de la gloire et de sa fragilité, du sport et de sa souffrance. Il raconte le courage et la destinée à la fois banale et extraordinaire d'un homme qui réussit, connaît le succès, tombe et se relève. Celle d'un homme qui refuse de ne pas aller au bout de lui-même. L'auteur parvient formidablement à incarner ses personnages aux prises avec leurs désirs et aveuglés par les non-dits. Comment peut-on vivre "normalement" lorsqu'on a touché des doigts la gloire ?

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Esotérisme

Livre Jaune n°2. La guerre des francs-maçons

Sous le couvert de l'anonymat, un grand maître de la franc-maçonnerie répond aux questions pointues de Jan van Helsing. On apprend que le torchon brûle et que des membres sont insatisfaits de la situation actuelle dans la franc-maçonnerie. On assiste à une guerre intestine, même si des courants et des points de vue différents ont toujours existé dans la franc-maçonnerie. La pression de la base est actuellement très forte et les opinions qui ne rallient pas la majorité passent souvent à la trappe. Ce processus démocratique est étranger à la pensée maçonnique... La plèbe n'a jamais détenu la sagesse et la connaissance, comme le démontre l'Histoire. Ce fut toujours le privilège d'une minorité qui, selon son bon vouloir, pouvait en faire profiter le peuple, ravi. Il y a beaucoup de "frères" qui, du fond du coeur, vivent et partagent un idéal d'amour absolu du prochain. C'est tout à fait louable ! Mais illusoire ! Et ne mène pas à l'objectif souhaité. Qui veut agir et changer le cours des choses doit être ancré dans la réalité. "Si la franc-maçonnerie perd de sa force et de son leadership par opportunisme, il faut apporter des corrections. Il ne suffit pas de couvrir ses faiblesses sous le manteau de l'altruisme. En tant que francs-maçons, nous sommes aussi de vrais chrétiens dans le sens de l'amour du prochain, mais chacun est franc-maçon pour lui-même. Quand un franc-maçon vise un but élevé, il doit être prêt à être un franc-maçon, même contre lui-même. Il s'agit d'autre chose que de sa propre vanité. La franc-maçonnerie est reliée à une pensée mondiale". Il y a un grand bouleversement, même dans la franc-maçonnerie ! Un grand mouvement se lève en vue de faire éclater les frontières. La franc-maçonnerie états-unienne est très puissante et dominante. Nulle part dans le monde, il n'est indispensable d'être membre d'une loge pour faire carrière. Aux Etats-Unis ou en Angleterre, c'est impensable. Ils sont très dépendants, même économiquement. C'est une volonté de la part des loges états-uniennes et anglaises de déclarer les autres loges illégitimes, voire illégales, parce qu'elles veulent adopter leur propre voie dans l'interprétation des rituels. Heureusement, les loges deviennent de plus en plus autonomes et ne se soumettent plus aux diktats des Anglais, ni à ceux des Etats-Uniens. C'est une guerre déclarée dans l'ensemble de la franc-maçonnerie ! L'ambition première de la franc-maçonnerie a toujours été, depuis ses origines, de libérer les hommes enchaînés par ignorance et cupidité. Même si les gens ont encore l'esprit critique vis-à-vis du Nouvel Ordre Mondial, nous ne sommes qu'une seule et même humanité; le Nouvel Ordre Mondial sera une bénédiction pour le monde, telle est la vision moderne de la franc-maçonnerie. II reste peu de temps pour se faire une idée !

11/2011

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Poésie

Les anges bucoliques

Un grand philosophe a dit un jour que nous pouvons nous parer des plumes de quelqu'un d'autre, mais nous ne pouvons pas voler avec eux. En réalité, c'est une certitude mais, dans le monde de la poésie spirituelle, nous pouvons nous parer de la lumière qui nous inspire, ou des ailes des anges qui nous chuchotent les prières. Même avec des ailes d'ombre, si nous survolons le transcendant ou comprenons les processus antithétiques. La poétesse Marine Rose, brillante et mystique par essence, prouve sa capacité à voler avec les ailes des mots, par son désir de "respirer l'effluve mystique, une rose bougie qui brûle toujours". Sa foi est le fondement de tout ce qu'elle construit, de tout ce qu'elle envoie au ciel. La prière qui jaillit de son coeur est "une prière douce aux élans de taureaux". Elle "prie avec son coeur ouvert comme un livre". Voilà donc la sensibilité et la puissance de cette sublime invocation qui aide à révéler les mots. Une sorte de "prophétie pure", ce qui nous rappelle le merveilleux Gibrain ou le brillant Ai Qing. Cette fois, dans une version féminine, jeune et angélique. Une voix fraîche et chaleureuse dans la cathédrale renaissante de la poésie française. L'initiation est à la fois humaine et cosmique. La souffrance, les larmes, aident à purifier. Même les rêves ont le don du salut, de la guérison ; et l'amour, fruit de la révélation suprême, est sage, édifiant, exaltant. On sait que l'ange est un sujet sur-utilisé dans la poésie universelle, mais cette poétesse sait le réinventer en cascades de métaphores surprenantes. La poésie bucolique d'il y a quelques siècles se réinvente à son tour. Ainsi que le classicisme se réinvente d'une génération à l'autre, devenant néo et rétro. Cela démontre un retour aux origines, aux anciennes valeurs, à travers un langage moderne et actuel. Tradition, respect et réinvention. Changement, évolution, sans trahir les principes humains les plus élevés, les fondations. Art sans caractère de fronde. Reconnaissance. On pourrait reprocher à Marine de ne pas avoir exploré des dimensions plus sombres pour nous montrer comment elle est arrivée à cette illumination poétique. Trop de lumière peut aveugler l'oeil non initié, cependant elle nous présente brièvement la bête noire, pour nous montrer qu'elle connaît le danger, les tentations, l'obscurité. C'est juste qu'elle ne veut pas les rendre plus importants. Ils ne méritent pas la gloire. Elle préfère la volupté des éléments. L'origine des anges bucoliques. Marine Rose s'est réinventée dans ce recueil de poèmes, mais elle est restée fidèle à sa vocation, à son chemin mystique, au vol qui l'élève aux dimensions astrales. Nous lui sommes reconnaissants pour son voyage angélique et nous sommes curieux de savoir ce qui va se passer ensuite.

04/2021

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France

Expériences et micro-aventures en France

L'aventure est au coin de la rue, et accessible à tous. Nul besoin de prendre l'avion et de traverser les frontières pour vivre une expérience intense et inoubliable. Et nul besoin d'être un sportif de haut-niveau ! Ce livre va vous ouvrir de nouveaux horizons et vous reconnecter à la nature ! Nos auteurs ont sélectionné plus de 100 aventures et expériences à réaliser sur une courte durée et près de chez soi. Randonner et bivouaquer dans un paysage à couper le souffle, descendre une rivière en kayak sur deux jours, passer la nuit sur une île déserte, faire une rando vélo-fromage, traverser les Cévennes avec un âne, s'immerger dans les majestueuses forêts des Vosges, passer la nuit dans un igloo comme un vrai trappeur, se lancer dans une odyssée en chien de traineau... La France est un formidable terrain de jeu, et l'un des rares pays à offrir autant de diversités dans ses paysages : montagnes, forêts, lacs, torrents, rivières, océans. Cet ouvrage propose de nombreuses idées pour découvrir ces sites de manière active et agréable. Retourner à l'essentiel et s'émerveiller avec des activités simples comme la randonnée, le vélo ou le kayak, mais aussi plus originales comme des initiations au ski de randonnée ou à la spéléologie. Ces aventures variées et exaltantes sont à la portée de tous, et la plupart réalisables en famille. Visiter le mont-saint-Michel c'est bien, mais traverser sa baie à pied au petit matin entre brume et écume, est une expérience infiniment plus intense et inoubliable. Ce livre est une invitation à voyager autrement, selon son rythme et ses envies, mais de manière un peu plus pimentée. Vous ne vivrez plus vos week-ends et vos vacances de la même façon. Afin d'avoir le moins d'impact environnemental possible, nous vous indiquons les gares les plus proches pour accéder aux expériences proposées. Nous vous donnons également les conseils élémentaires et les bonnes pratiques à adopter pour s'inscrire dans la démarche la plus éco-responsable et zéro carbonne possible. Plusieurs index thématiques, ainsi qu'une carte de France avec toutes nos expériences positionnées vous permettront d'y accéder facilement en fonction de la zone recherchée ou de la thématique choisie. En bref, dans cet ouvrage : - Plus de 100 expériences et micro-aventures dans toute la France (plus de 50 activités différentes : rando, vélo, ski, kayak, spéléo, observation faune...) - Un descriptif précis de chaque expérience - Des pages thématiques pour aller plus loin (top 5 des plus belles randos à faire en Auvergne, dans les Pyrénées, les constellations...). - De belles illustrations - Des pages de conseils et d'informations pratiques sur la réglementation des zones naturelles, le bon comportement à adopter, la réglementation du bivouac... - Nous indiquons lorsqu'un accompagnateur guide est indispensable, ou lorsque l'aventure peur être réalisée en autonomie. Avec le Routard, réveillez l'aventurier qui sommeille en vous !

04/2022

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Haut Moyen Age (Ve au Xe siècl

La Mappa mundi d'Albi. Culture géographique et représentation du monde au haut Moyen Age

La Mappa mundi d'Albi (ms. 29 de l'actuelle médiathèque Pierre-Amalric d'Albi), constitue l'un des exemplaires les plus anciens de représentation du monde en Occident. La cartographie antique n'est en effet connue que par des descriptions textuelles et des copies plus tardives. Cette carte présente une forme rare, en fer à cheval ; elle est orientée vers l'est et figure les trois parties du monde médiéval serrées autour de la mer Méditerranée : l'Asie en haut, l'Europe à gauche, l'Afrique à droite, et le détroit de Gibraltar largement ouvert en bas de la page. Le tracé des terres, à l'encre brune, se distingue des mers peintes dans une couleur verdâtre, de même que les fleuves. Des noms de lieux en latin permettent de reconnaître les éléments géographiques représentés : noms de provinces romaines, de cours d'eau, de villes et des îles principales de la mer Méditerranée. Le tout forme une image schématique de l'ensemble du monde tel qu'il pouvait être connu à la fin de l'Antiquité et au début du Moyen Age en Europe occidentale. Or, la Mappa mundi ne se présente pas seule : elle est conservée dans un manuscrit de parchemin, constituant un recueil de vingt-deux textes, copiés et reliés ensemble vers la fin du VIIIe siècle. Depuis l'époque de sa création, le manuscrit fait partie du fonds de la bibliothèque du chapitre de la cathédrale d'Albi (transféré à la bibliothèque municipale à l'époque contemporaine). Modeste localité située dans une campagne prospère, Albi devint une cité et un évêché au début du Ve siècle ; dès le VIIe siècle, un scriptorium et une bibliothèque en font un centre intellectuel et culturel important. Bien que connus des spécialistes et souvent cités, la Mappa mundi d'Albi et le manuscrit dans lequel elle se trouve n'ont jamais fait l'objet d'une recherche approfondie. Lorsqu'en octobre 2015, ce document cartographique exceptionnel a été inscrit au registre Mémoire du monde de l'UNESCO, l'événement a été marqué par la création d'un groupe de recherche et d'un séminaire dont sont issus les articles de ce volume. Ils proposent d'aborder l'étude du manuscrit dans son environnement médiéval, ouvrant des pistes pour des recherches futures et soulignant des points de méthode. Il s'agit tout d'abord d'une interrogation sur le contexte historique et intellectuel du manuscrit et les preuves avancées pour sa datation. Il est question de la persistance des modèles cartographiques antiques, des possibilités matérielles de leur transmission et de leur réception à Albi, et du lien entre la mappemonde et les textes qui l'accompagnent. La comparaison avec d'autres mappemondes et d'autres ouvrages géographiques du haut Moyen Age permet de mieux comprendre les usages de cette image du monde dans le contexte monastique du chapitre d'Albi et plus largement, de l'essor intellectuel de l'Occident médiéval à l'aube de la Renaissance carolingienne.

04/2022

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Littérature française

Je suis une surprise

On trouvera ici : une table de ping-pong, une grosse enveloppe de la NASA, un fusil, une part de flan renversée, de nombreuses heures de colle, des diapositives du Sahara, un crâne humain exhumé et brisé, plusieurs vélos, un hôpital psychiatrique, un petit carnet décrivant la planète Mars, un voyage éclair à Bruges et un autre à Venise, des pins parasols, un immense bateau et un minuscule voilier. Et aussi, sans cesse, partout sous les pieds du narrateur, des caves sombres pleines de bouteilles. Autant d'étranges souvenirs que Marc Pautrel interroge pour nous dire : "Je est un autre, je est une surprise... j'écris, je suis une surprise". Je suis une surprise, Claudine Galéa Voix intérieures. Jeanne Bastide et Marc Pautrel mènent, chacun à sa façon, une enquête sur l'être et le non-être. Aux éditions de l'Amourier et chez In8. Sujets et objets Lucie se sent enfermée. Prisonnière d'une absence. Celle d'André, mais pas seulement. L'espace de la maison est devenu oppressant. Pour se reconnecter au monde réel, celui des sensations, elle s'allonge à même la terre. Plus tard, à la fin, elle franchira la porte, sortira. Jeanne Bastide raconte le lent réapprivoisement d'une femme par elle-même. "Un silence ordinaire" décrit l'histoire d'une perte qui est peut-être davantage celle du sentiment d'exister que de l'être aimé. Ce sont les objets qui prennent en charge le manque, le vertige. Il y a quelque chose de l'univers de la peinture dans ce lent et pointilleux récit d'un retour à la vie. Aux natures mortes de l'univers intérieur, s'opposent les éléments de l'extérieur, de la brume hivernale au renouveau de la lumière printanière. Jeanne Bastide prend la mesure du temps, et réussit à créer une suspension atmosphérique, entre asphyxie et reprise d'air. C'est une plongée en soi qui évite tout pathos et toute explication au mystère de la disparition. "L'autre" est un miroir où Lucie s'est peut-être perdue. Parfois, on frôle l'hallucination dans une sorte de syncope du verbe. Pour retrouver la continuité d'existence qui lui permettra de demeurer vivante, Lucie écrit. Une deuxième voix s'élève dans le livre, plus fluide, gaie, avec de forts accents d'oralité. Une voix de vivante, heureuse de l'être. Marc Pautrel est le sujet de son récit "Je suis une surprise". Tout à lui-même - il écrit à plein temps, son temps lui appartient jusqu'à l'obsession -, la scène du "Je" lui est familière ! Et pourtant, écrit-il, "en moi, tellement de morceaux me sont étrangers". Remontant le fil d'une existence où les déménagements successifs de ses parents le préparèrent à la solitude et au détachement dont il use avec ivresse une fois devenu adulte, l'auteur-narrateur impose l'idée d'un décollement de soi plutôt qu'un dédoublement. La collection Alter & Ego, pour laquelle il a écrit ce récit, est un écrin parfait à l'aventure en chambre de cet anti-héros. Il aurait désespérément aimé franchir les frontières de la fiction au point d'habiter le seul pays des mots,

02/2009

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Récits de voyage

En descendant les fleuves. Carnets de l'Extrême-Orient russe [EDITION EN GROS CARACTERES

"Le voyage que nous avons effectué pendant l'été 2010 vers l'Extrême-Orient de la Russie répondait à un vieux désir que nous avions l'un et l'autre. Hormis l'attrait que nous éprouvions depuis longtemps pour cette région du monde, à chacun de nous avaient été vantées la sauvagerie et la beauté des paysages autour de l'immense fleuve Lena, qu'il était possible de descendre depuis la ville de Iakoutsk jusqu'à son embouchure dans l'océan Glacial Arctique, bien au nord du cercle polaire. Ce livre est la relation de ce périple. Il débute par l'arrivée à Iakoutsk, la plus grande ville au monde bâtie sur permafrost, et dont les immeubles reposent sur pilotis. Puis la descente du fleuve Lena, qu'aucun pont ne traverse, et dont le lit s'étend parfois sur des dizaines de kilomètres. Les haltes dans des villages abandonnés du monde. Les lectures sur le pont au soleil de minuit. Le débarquement dans l'incroyable ville de Tiksi, sépulcrale, sinistrée, post-soviétique, sur les bords de l'océan Glacial Arctique - Tiksi, interdite aux étrangers jusqu'à la fin de l'URSS. Nos premiers pas dans la toundra. Le retour sur Iakoutsk dans un coucou bringuebalant. Le départ vers Khabarovsk, bien plus au sud, sur le fleuve Amour, juste en face de la Chine. Une journée à Birobidjan, première république juive créée par Staline en 1929, où le yiddish est une des deux langues officielles. Et enfin Vladivostok, au bord du Pacifique, à deux pas de la Corée du Nord, de la Chine et du Japon, Vladivostok-la-grise, dont le nom fait rêver, mais dont l'urbanisme chaotique et l'omniprésence des véhicules à moteur masque parfois la beauté. Que ce soit par la rudesse de leur approche ou par la réalité brute dont ils témoignaient, ces lieux, tout sauf touristiques, ont été un moteur d'écriture puissant. Très vite il nous est apparu essentiel de ne pas composer un livre à deux voix, mais uniquement à deux mains : les textes ont été composés soit par l'un, soit par l'autre, soit par les deux, avec dans ce cas insertion de passages de l'un au milieu du texte de l'autre. Par ailleurs, la voix narrative est toujours la même : un "je" qui recoupe parfois la réalité d'un de nous, parfois celle des deux - un "je" muni de quatre jambes, quatre yeux et quatre oreilles, une chambre d'écho démultipliée". Christian Garcin et Eric Faye Biographie de l'auteur Eric Faye est l'auteur, chez Stock, de romans et de récits de voyage, dont Mes trains de nuit (2005), L'homme sans empreintes (2008), Nagasaki (2010, Grand prix du Roman de l'Académie française) et, chez José Corti, du recueil de récits Je suis le gardien du phare, prix des Deux-Magots en 1998. Christian Garcin est l'auteur de nombreux ouvrages (romans, nouvelles, essais, carnets de voyage...), parmi lesquels Le vol du pigeon voyageur (Gallimard, 2000), La piste mongole (Verdier, 2009) et Des femmes disparaissent (Verdier, 2011).

04/2012

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Poésie

Douleur

Holan est né à Prague en 1905. Il a connu la fondation de la Tchécoslovaquie, l'occupation hitlérienne, la libération par l'Armée rouge, le régime soviétique. Il renonce alors à l'idéologie communiste et se retire du monde pour se consacrer à l'écriture. Après une interdiction de publication pendant près de vingt ans, l'horizon s'ouvre à partir de 1964 : Une nuit avec Hamlet est traduit dans une dizaine de langues et publié chez Gallimard (préfacé par Aragon), il reçoit le Grand Prix d'Etat, il est même pressenti pour le prix Nobel. Mais ces appels du monde ne suffisent pas à rompre sa solitude et il meurt en ermite en 1980. Cet "enfoncement en lui-même" est pleinement voulu : Holan est le poète de l'espace intérieur. Il est comme "le gardien de la maximalité du coeur" (Dominique Grandmont) : "Un tel amour / que tu n'as pas assez du monde, ne serait-ce que pour un pas". ("Il y a"). A la conscience, il préfère l'intuition. Au vivre, l'être. Aux mots, "un poème si simple et si limpide (...) qu'il ne puisse qu'être invisible" ("Témérité"). C'est là cette "dette" envers lui que se reconnaît Bouvier, qui signe la préface du présent recueil : "Cette impossibilité à dire absolument la création, cette marche nocturne et tâtonnante vers un point d'eau que la fugacité, la précarité mais aussi la lourdeur de la condition humaine nous interdisent à tout jamais d'atteindre, est sans doute le plus grand cadeau qu'un vivant puisse faire à son semblable". Douleur et Une nuit avec Hamlet sont les deux grandes oeuvres de Holan, découvertes par les lecteurs francophones surtout grâce au traducteur Dominique Grandmont, lui-même poète, et qui disait de lui : "Sa parole n'était que la partie émergée de son silence, son brasier intérieur". Dans sa préface à Une nuit avec Hamlet, Aragon lui rend à son tour un vibrant hommage : "Il est le plus haut des arbres de la forêt tchèque, celui qui est le plus près de l'orage, et ses yeux reflètent naturellement les éclairs" . Car cette oeuvre réputée sombre est pourtant fulgurante et souvent tout simplement lumineuse. Et surtout, empreinte d'un amour (complexe) de la poésie dont Holan fait, pour ainsi dire, son manifeste : "... car la poésie ne consent à nous parler qu'à une condition, à la seule mais inexorable condition de l'aimer. Je ne dis pas cela dans le vide : On ne peut rien faire sans amour. Sans amour, on ne peut même pas mourir". (Sur la poésie, 1940). Avec notre recueil Douleur, publié pour la première fois en 1967 par Pierre Jean Oswald et réédité chez Metropolis en 1994 grâce à l'intervention de Nicolas Bouvier, c'est une poésie de la sobriété, qui ne cède pas au moindre artifice, qui ne se veut même pas littéraire : "C'est ce qui n'est que poésie qui tue la poésie" ("Et de nouveau"). Une poésie qui ne demande qu'à s'invisibiliser pour rejoindre le monde, dans son impression la plus brute, la moins médiatisée possible. Cette disparition, ce tremblement de légèreté, pour reprendre les mots de Nicolas Bouvier, Holan en fait l'acte poétique par excellence. Que la forme poétique de ses textes ne fait que préparer, et dont ils ne donnent, comme par une infinie humilité qui n'est rien de moins que leur titre de noblesse, pas plus que le titre : "Même le poème le plus long du monde / n'en reste qu'au titre et la fin manque" ("L'automne à Vsenory").

03/2024

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Théâtre

La différence ; Le tueur de Venise ; Pôkomeu ; Paroles d'hommes ; Destins de rues

Croix-rouge du Coeur, Restos de l'Ame, Secours cathodique, Sécurité Bancaire, autant d'organismes absents d'une société déboussolée. Vivre, aimer sans tricher n'est pas à la portée de tous. Le combat entre l'idéal et nos réalités est sans relâche, comme s'ils ne pourraient jamais s'entendre. La société a des maladies incurables. Que choisir : le réel, le possible, la perfection ? Pouvoir, savoir, espoir ? Il ne suffit pas d'écrire, il faut écrire vrai. La différence de Claire Lise Charbonnier. Ces scènes de la vie quotidienne veulent présenter, sur un mode ludique, et en associant le public à la représentation à travers l'introduction de chansons dont l'air est connu de tous, un certain nombre de situations où la façon de traiter les individus n'est malheureusement pas la même, que ce soit suivant leur couleur de peau, leur provenance, leur handicap physique, etc. Réagissons, en théâtre et en chansons! Le tueur de Venise de Jean Manuel Florensa est une comédie dramatique où le drame côtoie l'humour et où le trivial surgit dans les situations les plus délicates. Sous le soleil de la Côte d'Azur, avec sa femme Hortensia, Toni tient une gargote au nom racoleur de " Venise ". Brice, jeune homme au chômage, accepte de travailler au noir. Ostensoire, un transsexuel aux biceps de poids lourds, en tombe follement amoureux(se). Sous le clinquant d'une comédie à la Pagnol, se cache un réquisitoire impitoyable contre les sociétés d'abondance. Tout tourne au drame car " le coeur des fils des hommes est bourré de méchanceté. " La comédie se termine sur la tuerie des " hypocrites, faussaires, détourneurs de fonds, traîtres, corrompus, courtisans lécheurs de bottes et de cul, couards et les tièdes ". Humour acide, rage, émotion et poésie. " Aux armes, citoyens ! ". "Ce soir, avec Sirèna ", l'émission de la générosité et du don de soi, nous fait découvrir dans pôkomeu de Michel Gendarme un monde inconnu dans lequel des êtres souvent mal aimés tentent de survivre. Des êtres extraordinaires qui, malgré leurs différences, recèlent des trésors de bonté et de tolérance. Et pourtant, ces femmes et ces hommes voudraient, Mesdames et Messieurs, vivre simplement comme vous et moi. Paroles d'hommes de Marwil Huguet: trois monologues croisés qui fonctionnent de la même manière que ceux de la pièce Un amour de femmes (l'Embarcadère éditions). Ils sont en quelque sorte la réponse du "berger à la bergère", mais il n'est cependant pas nécessaire d'avoir lu ou vu l'autre pièce car ces monologues fonctionnent de façon parfaitement autonome.Trois hommes de trois générations différentes s'expriment à propos de leur vie amoureuse dans un contexte particulier à chacun : les années 1940 pour le premier, la période 68 pour le deuxième, les années 1980 pour le troisième. Destins de rue de Philippe Vintejoux se demande que peut, que doit faire un écrivain face aux drames de la vie sociale et sentimentale d'inconnus qu'il croise ? Ce chômeur qui perd jusqu'à son identité, ces deux femmes qui s'aiment jusqu'à la tragédie, ces deux amis dont la galère abolit la couleur de peau ? Leur offrir l'impossible : qu'ils s'emparent de la scène et jouent de leur propre destin. Ces personnages portent en eux les mythes de l'humanité derrière le fait divers.

07/2007

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Histoire de France

Le Siècle des Platter. Tome 1, Le mendiant et le professeur (1499-1628)

Peut-on rêver plus beau - et plus rare - corpus de textes que les écrits autobiographiques de trois générations d'hommes du XVIe siècle (1499-1628), plus belle étude de cas aussi de l'apparition d'une dynastie de la bourgeoisie urbaine caractéristique des sociétés d'Ancien Régime ? Au commencement est le père, Thomas Platter, dit le Vieux (1499-1582), petit berger misérable du Valais qui va tenter sa chance comme mendiant itinérant dans une partie de l'Europe germanique puis à Bâle. Il y est ouvrier cordier et bientôt devient un authentique intellectuel sur le mode humaniste : l'ancien illettré est un professeur renommé de latin, de grec et d'hébreu. Mieux encore, il s'établit comme patron imprimeur dans une ville très tôt et largement (mais avec modération) passée à la Réforme : c'est de ses presses que sortira la première édition latine de L'Institution chrétienne de Calvin en 1536. Assez à l'aise pour acquérir un domaine à la campagne, il peut aussi payer à son fils (né en 1536) des études de médecine à Montpellier, université très réputée en ce domaine, et lui offrir une pérégrination (à cheval, alors que lui-même circulait à pied dans sa jeunesse) en France et dans certaines contrées circonvoisines - une sorte de voyage initiatique. Investissement judicieux : Felix Platter, " médecin de ville " à Bâle, brûle les étapes. Le voilà professeur de médecine, doyen, recteur, auteur de livres médicaux et de physique, nouant des liens avec le réformateur David Joris comme avec Montaigne. Il épouse la fille d'un grand chirurgien bâlois. Le praticien est à présent un patricien. L'histoire ne s'arrête pas là. Sur le tard, à près de soixante-dix ans, en 1574, Thomas a, d'une seconde femme, un autre fils (prénommé Thomas également), qui représente en quelque sorte la troisième génération - il sera élevé en partie par son aîné. Thomas II lui aussi voyage, lui aussi embrasse la carrière médicale, lui aussi racontera certains épisodes de sa vie. A eux trois, les Platter traversent en tous sens le temps et l'espace de l'Europe de la Renaissance, de la Réforme et du Baroque. Leurs souvenirs et les informations recueillies par ailleurs jettent sur leurs personnalités et sur le monde dans lequel ils se meuvent une lumière incomparable. Acteurs (et bénéficiaires) d'une ascension sociale remarquable (le mendiant a fait de son fils un grand professeur et un médecin des princes), nés dans l'Europe rhénane (l'un des foyers les plus novateurs de la civilisation du temps), voyageurs, écrivains, collectionneurs, ces protestants répondent pleinement au portrait de l'homme de la première époque moderne. Comment l'historien aux mille curiosités qu'est Emmanuel Le Roy Ladurie - l'analyste attentif de la vie des habitants de Montaillou au XIVe siècle, le chercheur qui a décrit l'histoire du climat depuis l'an mil, le spécialiste des paysans du Languedoc et l'évocateur du Carnaval de Romans, l'auteur de deux des cinq volumes d'une ample Histoire de France - aurait-il résisté à la fascination exercée par cette famille ? A partir des récits qu'elle a laissés, il dresse avec verve, à travers ses trois héros, une chronique pittoresque et savante de treize décennies durant lesquelles l'Europe du Moyen Age a donné naissance au Grand Siècle.

05/2000

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Romans historiques

Regarder

Ce 18 mars 1933, à Leipzig, Gerta Pohorylle vient d'être arrêtée sous prétexte que ses frères auraient distribué des tracts hostiles au régime. Tout en répondant avec dédain aux questions d'une brute national socialiste (" Nationalité ? polonaise " " Date de naissance ? le 1er août 1910 "), ellelaisse son esprit vagabonder, s'interrogeant sur les deux hommes qu'elle aime : un représentant des cotons américains à Stuttgart, où elle est née, et Georg Kuritzkes, étudiant en médecine et communiste. Dans la cellule où on la jette, son aplomb et son élégance détonnent. D'abord méfiantes, les autres détenues sont vite conquises par sa bonne humeur, et par le colis de vivres qu'elle partage volontiers. Relâchée, la jeune femme comprend qu'elle est en sursis partout en Allemagne, et décide de partir pour Paris. Dès l'ouverture du nouveau roman de Serge Mestre qui lui rend hommage, la personnalité de celle qui deviendra la photographe Gerda Taro est posée : toute sa courte vie, elle restera libre, audacieuse, généreuse et déterminée à disposer elle même de son sort. A Paris, elle ne tarde pas à tomber amoureuse d'un réfugié politique hongrois, rencontré parmi les émigrés arrivés en nombre. André Friedmann est photographe, et Gerta, lassée des petits boulots qu'elle accumule, apprend avec lui le métier, tout en prenant en main, avec sa générosité habituelle, sa carrière. Comme les contrats sont rares, elle lui invente une nouvelle identité de photographe américain, et un nouveau nom : Robert Capa. Elle-même se trouve un pseudonyme, Gerda Taro – " un vrai nom de photographe ", l'encourage son compagnon. La légende est née, dont le romancier s'empare avec l'ironique acuité et le sens de l'ellipse qui lui sont propres. Epousant le point de vue de Gerta/Gerda, il met en lumière la singularité, le talent et la modernité de celle dont l'histoire a surtout retenu le tandem qu'elle a formé avec Capa. En Espagne où ils sont envoyés par Vu après le putsch du 18 juillet 1936, les deux reporters travaillent côte à côte, et Gerda n'hésite pas à rembarrer sèchement Capa quand il s'approprie les photos qu'elle a prises. Jamais elle ne sera la femme d'un homme, elle le revendique haut et fort : malgré son lien avec Robert, elle n'a pas rompu avec Kuritzkes, mène sa trajectoire comme elle l'entend, mue par un courage et un appétit de vie exceptionnels, jusqu'à sa mort absurde, écrasée par un char républicain le 26 juillet 1937. Fascinante figure que celle de Gerda Taro, dont Pablo Neruda et Louis Aragon prononcèrent l'éloge funèbre au Père-Lachaise. Plusieurs ouvrages lui ont été consacrés : par Robert Capa lui-même qui, dans l'album Death in the Making (New York, 1938), retrace leurs douze derniers mois passés à couvrir la Guerre civile ; par François Maspero, qui publia L'Ombre d'une photographe en 2006 (Le Seuil) ; plus récemment, Après Gerda, du romancier Pierre-François Moreau (Editions du Sonneur, 2018) et La ragazza con la Leica, prix Strega 2018 de l'Italienne Helena Janeczek (Guanda, pas encore traduit en français). Regarder, portrait d'une féministe en avance sur son temps, est aussi une traversée tambour battant de la si brève et passionnante période pendant laquelle Gerda Taro sut inscrire son nom au firmament des photographes.

02/2019

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sociologie du genre

Féminisme

Féminisme : mot explosif, chargé de batailles, d'identifications et de contradictions. Mot d'importance donc pour la collection Le mot est faible, dont la professeure en études de genre Eléonore Lépinard s'empare ici avec brio pour le recharger d'une exigence toujours renouvelée de penser ses propres contradictions et de réinventer de nouvelles pratiques d'émancipation. Si le mot " féminisme " est explosif, c'est qu'il serait pour certaines porteur d'excès, d'une demande d'égalité risquant de renverser l'ordre établi, d'un désir d'imposer de nouvelles identités ou de prescrire un nouveau langage. Le féminisme brûle en effet : des " pétroleuses " incendiaires de la Commune de Paris, aux soutiens-gorges que les féministes du Mouvement de libération des femmes auraient brûlés, ces mythes tenaces associent dans notre imaginaire collectif les féministes avec un feu ravageur. L'incandescence de ce mot est aujourd'hui ravivée, à coups de hashtags, de témoignages et de colères rendues publiques, de manifestations et de chorégraphies à dimension planétaire. Il y a aussi danger quand certaines voudraient non pas s'opposer au féminisme et à ses demandes, mais au contraire se l'approprier, en donner une définition commune et légitime pour toutes celles et ceux qui voudraient se revendiquer de ce projet politique. Les luttes pour imposer ce que devrait être le " vrai " féminisme, sont aussi chargées d'affects, d'histoires et de conflits. Les rassemblements de toutes, #NousToutes, contrastent avec les conflits et colères, les #NousAussi clamés par les excluexs d'un discours qui se veut universaliste mais qui ne manquerait pas de toujours ériger des frontières, des clôtures autour d'un " bon " féminisme, accessible à certaines et pas à d'autres. Il faut dire qu'avec les féminismes revendiqués de Beyoncé, de Sheryl Sandberg, de Chimamenda Ngozi Adichie, d'Elisabeth Badinter, d'Annie Ernaux, d'Amandine Gay, d'Adèle Haenel... ou d'Emmanuel Macron, on dispose d'autant de versions, contradictoires, opposées, oxymoriques ou alliées à explorer. La tendance à qualifier le féminisme indique que ces versions semblent pouvoir se multiplier à l'infini : business feminism, féminisme radical, féminisme néolibéral, féminisme matérialiste, afro-féminisme, transféminisme, féminisme queer, écoféminisme... Devant cette avalanche de tendances on peut se demander si le mot a vraiment encore un sens, s'il peut désigner un projet commun dont les contours seraient identifiables. Comment un mouvement qui semble s'énoncer au nom d'un sujet qui a l'apparence de l'évidence, les femmes, peut-il s'avérer si protéiforme ? Comment peut-il être étiré jusqu'aux limites de ses possibilités et de son histoire puisqu'il devient revendiqué par des fractions de ceux-là même qui l'ont tant combattu, les idéologies de droite voire d'extrême droite ? Y a-t-il encore un dénominateur commun ? Le féminisme est-il voué à l'éclatement et la récupération ou peut-il continuer de nourrir nos imaginaires, nos désirs, nos luttes et nos vies ? L'autrice défend ici brillamment que ces luttes et ces conflits sont essentiels au féminisme, au sens où ils en constituent l'essence même et sont aussi essentiels à sa dynamique propre. Pour autant, accepter l'importance de ces conflits n'est pas céder au relativisme : toutes les versions du féminisme ne sont pas bonnes à adopter ou équivalentes. Loin de là. Le féminisme porte une exigence toujours renouvelée de penser ses contradictions, de répondre à celles qui en contestent les frontières, de réinventer de nouvelles pratiques d'émancipation.

02/2024

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Littérature française

Les villes de la plaine

Les Villes de la plaine est un roman antique, campé dans une civilisation imaginaire qui emprunte des traits à l’Egypte et à la Babylonie, mais aussi à l’Ancien Testament. Une civilisation du Livre, monothéiste avant l’heure, qui malgré son exotisme nous est bien plus proche qu’il n’y paraît. Asral, le personnage-clef du roman, est scribe : sa mission est de produire une copie neuve du « testament d’Anouher », ce héros mythique qui donna des lois à la ville de Sir. Très vite il s’avise que la langue sacrée qu’il transcrit est vieillie, que ses mots ont changé de sens, et que par conséquent la vraie fidélité à l’esprit des lois consisterait à les reformuler, afin qu’elles soient à nouveau comprises telles qu’elles avaient été pensées quatre ou cinq siècles plus tôt. Il se lance dès lors, secrètement, dans la rédaction d’une deuxième « copie », qui est en fait une traduction. Son garde, un fruste montagnard, est pour lui un soutien précieux : pas seulement pour aller chercher des rouleaux de papyrus supplémentaire dans les magasins du haut palais, en prétextant que la réserve a brûlé. Mais aussi pour l’aider, par son bon sens et son recul d’étranger nouvellement arrivé, à trouver le mot juste : c’est qu’Ordjeneb (Ordjou pour les intimes, écrit malicieusement l’auteur) ne maîtrise ni la langue ni les codes de cette ville, qui en est confite. Il le paie chèrement le jour de son arrivée, c’est la première scène du livre, quand, demandant sur la place du marché le sens des paroles d’une chanson, il transgresse un interdit en prononçant le nom d’Anouher. Trois solides gaillards le tabassent et il ne doit le salut qu’à une jeune veuve qui l’héberge pour la nuit… Le lendemain matin, elle lui conseille d’aller voir le scribe, dont elle est la lingère et dont elle sait qu’il cherche un domestique. C’est tout le talent de Diane Meur que de parvenir, dès les premières pages de son livre, à incarner ses personnages dont les puissants affects embarquent le lecteur pour des épisodes haletants. Car il n’est pas question que de lettre et d’esprit dans ce formidable roman. Ordjou s’est follement épris de la belle lingère dont tout le sépare pendant qu’Asral soupire pour un jeune chanteur du faubourg des vanniers… Quant à l’entreprise de traduction du scribe, elle n’est pieuse qu’en apparence : les juges de la ville, exégètes attitrés de l’Ecriture, ont tôt fait d’en avoir vent et d’en mesurer le caractère subversif. Et les découvertes d’Asral sur un texte dont il comprend qu’au fil du temps il a été amendé, interpolé, voire amplifié, seront démystifiantes sur un plan religieux et, sur un plan politique, proprement révolutionnaires. Au point que, l’entreprise d’élucidation devenue hérésie et schisme, le cadre figé de la vie à Sir explose, entraînant une guerre civile qui devient rapidement guerre tout court. Car l’autre ville de la plaine, peuplée de transfuges et de bannis de la première (elle est à Sir ce que le Nouveau Monde est à l’ancien), se lance dans un jeu retors d’alliances. La dissension religieuse tournera à l’affrontement territorial et ethnique… La ville de Sir survivra-t-elle ? A long terme, il semble bien que non, quelques flash-forwards nous montrent une expédition d’archéologues prussiens, vers 1840, en train de mettre au jour ses premiers vestiges. Diane Meur, entre mythe et archéologie, érudition et parodie, brosse une fresque d’autant plus éblouissante qu’elle donne d’intéressantes clefs de réflexion sur le monde d’aujourd’hui… sans que jamais ne soit perdu le pur plaisir du mensonge romanesque.

08/2011

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Beaux arts

Kandinsky, sa vie

Première biographie consacrée à Kandinsky, cet ouvrage s’attache à restituer dans toutes ses dimensions la vie mouvementée du célèbre peintre et théoricien qui ouvrit le passage vers l’abstraction, ainsi que la pensée et la personnalité d’un homme resté très secret. Appuyée sur un ensemble de sources considérables, les textes théoriques publiés et les inédits, les poèmes de l’artiste, sa correspondance privée et ses oeuvres qui constituent un véritable journal de bord de sa vie, les témoignages de ses contemporains et de ses proches, et prenant en compte les travaux les plus récents des nombreux chercheurs qui se sont intéressés à lui, cette biographie replace Kandinsky à l’intérieur des mouvements d’idées qu’il a inspirés, de ceux qu’il a traversés et parfois rejetés : positivisme, symbolisme, théosophie, courants de la philosophie russe et des mouvements prophétiques de l’aube du XXe siècle. Elle le présente face aux explosions formelles de son siècle et aux débats passionnés qu’elles ont soulevées. Né en 1866 dans une famille de marchands à Moscou où se déroula sa prime enfance, achevant son adolescence à Odessa, Kandinsky n’oublia jamais sa ville natale où il revint pour accomplir des études de droit. A la suite de diverses expériences personnelles marquantes, une mission ethnographique qui le met en contact avec l’art populaire russe dans « les maisons magiques « de Vologda, la rencontre d’une toile de Claude Monet qui lui fait pressentir la possibilité d’une peinture tout autre, il décide d’entrer tardivement en peinture à l’âge de trente ans, hanté par l’image première du coucher de soleil sur Moscou qui représente pour lui l’image absolue, se sentant investi d’une véritable mission spirituelle. C’est toute l’extraordinaire aventure de l’abstraction que l’on peut suivre ici, la recherche fiévreuse et obstinée d’une nouvelle voie de passage de la peinture vers un autre monde, l’effort vers la réalisation de la grande synthèse des arts. Le lecteur accompagnera Kandinsky dans une passionnante recherche intérieure et extérieure qui l’amène à Munich, initie voyages et épreuves. Il se retrouvera aux côtés de ses amis et compagnons de route, peintres, musiciens, sculpteurs célèbres, il participera à leurs discussions, aux expositions, rencontrera ses correspondants tant en Russie, en Allemagne, en France, en Belgique, en Italie, en Suisse qu’aux Etats-Unis. Eclairant bien des points obscurs ou méconnus de l’oeuvre et de la personnalité de Kandinsky, ce livre ouvre de nombreuses perspectives sur une vie extraordinairement riche et féconde qui a balayé, et souvent inspiré, l’ensemble des avant-gardes européennes. Peintre de génie, Kandinsky a touché à la poésie et au théâtre, produit des ouvrages et textes théoriques fondamentaux, s’est passionnément attaché à réunir les artistes mus par la « nécessité intérieure « par-delà préjugés de sexe ou de nation, jetant pour la première fois des ponts entre les différents arts, peinture, poésie, théâtre, musique, art populaire, art religieux, art des enfants, arts africains ou orientaux. Membre initiateur de groupes aussi variés que Mir Iskousstvo, la Neu Künstlervereinigung, le Blaue Reiter, die Brücke, der Sturm, Dada, le Valet de carreau ou Cercle et carré, Kandinsky a connu plusieurs vies. Chassé d’Allemagne par la guerre de 1914, livré aux aléas de la révolution russe, exilé à Berlin, fuyant à cause de la montée du nazisme en France, où il subit la seconde guerre mondiale, abandonnant à chaque fois ses oeuvres derrière lui, cette nature libre se montre là dans toute sa vigueur, animée jusqu’au bout de la ferme croyance que par-delà les tribulations de la vie, adviendra l’ère du « Grand Spirituel «.

04/2016

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Actualité et médias

Barbaresques. Tome 1, Algéropholies françaises : Dessous de la guerre en Lybie et au Mali ; Coup d'Etat en Algérie ; De la religion en politique

Algéropholies françaises. On sait que l'on approche la vérité à mesure qu'on s'éloigne des versions officielles ; on " brûle " dès que les " intellectuels faussaires " sortent du bois pour dénoncer les thèses " abracadabrantesques " qui contrarient les jeux malsains de leurs commanditaires. Pourtant, on a beau être avisé, on ne manque pas d'être surpris en lisant cet ouvrage. Non que les faits qui y sont dépeints paraissent irréels : la démonstration est implacable, les faits irréfutables, les sources irréprochables. Le malaise vient de ce qu'on est soudain saisi par la gravité de la situation : les peuples (du Nord et du Sud) sont les belligérants désarmés d'une guerre féroce que leur mènent leurs propres gouvernants. Une fresque abominable, l'oeuvre de nouveaux barbaresques : assassinat des moines de Tibhirine, implantation d'Aqmi au Sahel, chute du régime de Kadhafi, opération Serval, attaque de Tiguentourine, crash du Vol AH5017 terrorisme sous fausse barbe, attentats de janvier 2015 à Paris, etc. Les turpitudes franco-algériennes décryptées ici sont innombrables et soulèvent le coeur. Côté Algérie, on retrouve la trace sanglante et macabre de l'une des dictatures les plus répugnantes de la planète. Outre-Méditerranée, Sarkozy a mené une aventure coloniale échevelée et brutale ; François Hollande est quant à lui passé un cran au-dessus : il s'est lancé dans un inconcevable coup d'Etat en Algérie. En fait, les attentats et les barbaries que l'élite présente comme aveugles sont pour une large part la riposte chirurgicale de ceux que la France a tenté de " détruire " - non pas dans l'Adrar des Ifoghas, mais au coeur du système politique algérien. Non pas pour aider le peuple à s'affranchir, mais pour mettre le grappin sur sa souveraineté. Ce que relate cet ouvrage, pire que dans un roman, c'est aussi l'impitoyable rapt des richesses des " pauvres africains ". Dassault, Bolloré, Total, Areva, BP, EDF-GDF, Vinci, Bouygues, Albert Frère, Paul Desmarais, des prédateurs qui cultivent la discrétion. Bernard-Henri Lévy, Alain Minc, deux redoutables entremetteurs, qui n'aiment la lumière que quand elle n'éclaire pas leur profil ingrat. La classe politique ? Des VRP à la solde des vautours. Bruguière, Sifaoui, Jacquard, Guidère, Calvi ? Des mercenaires chargés de cantonner le débat dans le périmètre islamiste. Il n'y a jamais eu autant d'islamistes en France, autant de femmes voilées, de barbes ostentatoires, que depuis que ces " intellectuels négatifs " - dont c'est le seul fonds de commerce - ont accaparé le débat, à la télé, à la radio, dans les journaux, de façon totalitaire. Des médias qui appartiennent à qui ? Et on reprend à zéro. Les " terroristes islamistes ", dans cette distribution ? Les " idiots utiles " à toutes les opérations hégémoniques du globe... Tous ces conglomérats d'intérêts oligarques et leurs élites initiées se prétendent évidemment les ultimes remparts contre l'effondrement de la démocratie ; ils en sont ses plus redoutables ennemis. Le cercle est aussi vicieux que les acteurs qui l'animent... Les USA et leur puissant Pentagone sont évidemment là, à l'affût, omniprésents, receleurs de toutes les dynamiques infâmes. L'armée française, partie pour lui damer leur pion dans son pré carré colonial, en arrive à solliciter leur assistance. Elle a une voilure trop faible et la bataille contre l'" Empire du chaos " était perdue d'avance. Alors François Hollande se console en portant à leur pinacle les réseaux françalgériens de la bande à François Mitterrand. Tout ceci peut être si effrayant pour le citoyen honnête qu'il préfère se réfugier dans le confort des illusions... Et croire que tout ira bien tant qu'il soutient les décisions attentatoires à ses libertés, ses acquis, son intimité, sa sécurité. Mais gare aux réveils tardifs ! La chute risque d'être vertigineuse.

12/2015

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Littérature étrangère

Swamplandia

"Quand on n'est qu'au commencement de la fin, on peut très bien se croire déjà au milieu. Quand j'étais petite, je ne voyais pas ces nuances. C'est seulement après la déchéance de Swamplandia que le temps s'est mis à avoir comme un début, un milieu et une fin. En bref, je peux résumer toute l'histoire d'un seul mot : chute". Swamplandia a longtemps été le parc d'attractions le plus célèbre de toute la Floride, et sa star, Hilola Bigtree, dompteuse d'alligators de classe internationale, cuisinière exécrable et mère de trois enfants, n'y était pas pour rien. Mais à sa mort, l'entreprise sombre dans le chaos. Seule sa fille Ava, treize ans, semble en mesure de sauver les Bigtree du naufrage et de la menace du Monde de l'Obscur, leur redoutable concurrent... Sélectionné par le New York Times comme l'un des cinq meilleurs romans américains de l'année 2011, Swamplandia plonge le lecteur dans l'univers luxuriant et magique de Karen Russell, dont l'écriture inventive n'est pas la moindre des qualités. La presse "Richesse de la langue, exubérance des personnages... Une merveille ! Des écrivains de la trempe de Miss Russell, il s'en trouve un sur un million. ". . The New York Times "Une histoire excentrique, merveilleusement extravagante. Un auteur brillant, doté d'une étonnante imagination". The Times "Un vrai tour de force". Elle U. S. "D'une originalité stupéfiante". The Boston Globe "Magnifique, sombre et drôle". Rolling Stone "Chant d'amour au paradis et à l'innocence perdue, ce premier roman d'une incroyable richesse est une révélation". Library Journal "Karen Russell s'impose déjà comme une voix singulière et forte de la jeune littérature américaine". Livres Hebdo "Vaste succès public et critique aux Etats-Unis, Swamplandia est un puzzle surprenant aux multiples facettes... L'apparition d'une nouvelle voix dans le concert de la littérature américaine, une voix envoûtante où la sensibilité s'épice de vénéneux... La voix d'une auteure à suivre. Magnétique". Page "Un vrai grand huit d'émotions subtiles. Epatant". Elle (Belgique) "Une merveille de fantaisie, d'immersion dans l'enfance, de divagation poétique". Les Inrockuptibles "D'une grâce infinie". Be "Un roman délirant et fantaisiste, joli capharnaüm insensé voyant Mark Twain lorgner vers John Kennedy Toole. Une féérie azimutée très recommandable". Le Figaro Magazine "Un roman palpitant, brûlé jusqu'à l'os par le malheur et la lumière de la Floride". Biba "Un miracle de fantaisie, d'immersion dans l'enfance et de délire poétique". Les Inrockuptibles "La sensation US du moment (finaliste du prix Pulitzer). A lire fissa en attendant la future adaptation par HBO". Technikart "Une belle surprise". L'Optimum "Un imaginaire luxuriant à la Lewis Carroll, une sensibilité et une profondeur rares et un style ultra-inventif... Si ce roman foisonne d'idées et de suspense, Karen Russell éblouit aussi par son écriture imagée. Une petite merveille, un joyau. On adore ! " Le Parisien "Fantaisiste et poétique, une sublime dérive adolescente". Grazia "Bienvenue dans le monde décati de Swamplandia. Bienvenue dans la prose luxuriante de Karen Russell ! " Libération "Un premier roman qui a enchanté l'Amérique... Une fulgurante "failure story" , le récit vertigineux d'un mauvais rêve américain... Une conteuse sans doute un peu sorcière". Les Echos "Roman initiatique rude et sincère, conte exotique et réaliste, Swamplandia est un monde à lui tout seul". Elle "Amusant et mélancolique (effrayant à l'occasion), Swamplandia touche le lecteur grâce à la singularité de son univers et la poésie de sa langue particulièrement inventive". Lire "Le lecteur est projeté dans ce parc d'attractions comme dans une sorte de galerie des mystères et parfois des horreurs. Amateurs de réalisme s'abstenir. Mais les amoureux de Lewis Carroll sont priés d'aller voir. Ceux de Stephen King aussi... Comme Flannery O'Connor et Carson McCullers, Karen Russell a élagué, concentré, pour que son lecteur ne soit jamais détourné de la folle histoire des Bigtree. Et c'est une réussite". Le Monde des livres "Baroque et aussi foisonnant qu'une mangrove". 20 Minutes "Ce premier roman est une pépite. A croquer".

08/2012

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Géopolitique

Le Régiment immortel ou La guerre sacrée de Poutine

" Il fallait tout le sérieux de l'historienne et tous les souvenirs d'une Russe exilée en France depuis la perestroïka pour écrire ce livre quasi testamentaire sur la dérive militariste de la Russie de Vladimir Poutine. " Le Journal du dimanche Réédition poche augmentée d'une postface inédite. " Avez-vous entendu parler du fusil de Tchekhov ? Il s'agit d'un principe dramaturgique énoncé par le grand écrivain russe, selon lequel tout détail mémorable dans un récit de fiction doit être nécessaire et irremplaçable. "Si, dans le premier acte, vous dites qu'il y a un fusil accroché au mur, écrivait-il, alors il faut absolument qu'un coup de feu soit tiré avec au deuxième ou au troisième acte. S'il n'est pas destiné à être utilisé, il n'a rien à faire là. ' Le Régiment immortel décrit ce "fusil de Tchekhov' qui, en 2019, était encore accroché au mur. Je décris dans ces pages la formation d'une nouvelle identité russe qui s'organise autour de la victoire remportée à l'issue de la "Grande guerre patriotique' (1941-1945), la création d'un nouveau récit national basé sur de multiples omissions et mensonges, la militarisation de la nation entière - à commencer par les enfants -, les aspirations impérialistes visant à élargir autant que possible la sphère d'influence russe, le culte païen du "peuple éternel et invincible' et la haine de l'Ukraine et de l'Occident. Ce fusil était devant nous. Il aurait dû nous sauter aux yeux. Pourtant, nos politiques n'ont rien vu venir, débattant sereinement avec Vladimir Poutine de la sécurité européenne, multipliant les échanges commerciaux et culturels, sans comprendre que la nuit noire allait bientôt s'abattre sur la Russie, capable d'entraîner dans l'abîme non seulement l'Ukraine, mais également nos autres voisins. L'Ukraine est à feu et à sang, le fusil a servi. " Galia Ackerman, mars 2022 ___________________________________________ " Un livre indispensable pour comprendre les ressorts d'une politique identitaire et belliqueuse. " Michel Eltchaninoff, Philosophie Magazine " A lire absolument si vous vous intéressez à la Russie. " Télématin, France 2 " [Galia Ackerman] démontre comment les "technologues politiques" du Kremlin ont accaparé le Régiment immortel, "apothéose païenne du culte de la nation", pour l'accorder à la nouvelle idéologie de l'Etat russe basée sur un patriotisme effréné et une militarisation sans précédent. " Isabelle Mandraud, Le Monde " Le Régiment Immortel éclaire, à la lumière de sa longue histoire, la "folie ultra nationaliste" d'un pays où règne encore le soviétisme - l'appareil autoritaire -, mais délesté de son essence communiste " Jean-Marie Durand, Télérama " Un livre formidable et passablement inquiétant. [... ] Il faut absolument [le] lire. " RFI " C'est l'évolution de la Russie poutinienne que décrit Galia Ackerman dans un tableau impressionnant et remarquablement documenté. " Etudes " Une enquête intellectuelle passionnante. (...) Courez acheter ce livre lumineux, complet et précis. " Michel Eltchaninoff, Les Nouveaux dissidents " Dans son livre Le Régiment Immortel, l'historienne Galia Ackerman (...) analyse le piège mental créé par Poutine. En réécrivant l'histoire du vingtième siècle, ce dernier a produit la vision délirante d'une Russie combattant de nouveau le "fascisme" en Ukraine -- comme si le fait de revivre, en permanence, la "Grande Guerre patriotique" de 1941-1945 était le seul moyen de rallier son peuple. " Nathalie Nougareyde, The Guardian " Un captivant essai. " L'Express " Dans Le Régiment Immortel, Galia Ackerman revient sur les relations de la Russie à son Histoire, à partir des commémorations du 9 mai, [et] analyse surtout la récupération politique qui en est faite par Vladimir Poutine, plus de 70 ans après. " Olivia Gesbert, France Culture " Un essai profond et instructif. " Laure Mandeville, Le Figaro " L'histoire du Régiment Immortel peut être considérée comme l'allégorie de ce qui est arrivé à la Russie depuis que Poutine y a imposé un tournant politique décisif. " Brice Couturier, France Culture " Le livre de Galia Ackerman permet bien de mettre à nu le travail de construction d'une nouvelle idéologie d'Etat qui est actuellement conduit en Russie, au prix parfois d'une réécriture de l'histoire. " Alain Guillemoles, La Croix " Spécialiste de l'Ukraine, de la Russie post-soviétique et de son idéologie officielle, [Galia Ackerman] analyse dans ce livre passionnant l'utilisation très politique par Poutine de la victoire sur le nazisme. " Politis " Galia Ackerman propose un essai aussi cohérent dans la thèse qu'il défend que large dans les aspects qu'il envisage. " La Vie des idées " Magistral. "The Conversation " (...) Indispensable pour comprendre la Russie actuelle mais aussi pour défaire les rouages de l'idéologie poutinienne. " Emmanuel Languille, Fnac Nantes

09/2023

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Actualité médiatique France

Hors de moi

Ce premier volume d'un journal-fleuve couvre une seule année de la vie de l'auteur, de juin 2016 à juin 2017, durant laquelle il fut notamment chroniqueur dans l'émission " On n'est pas couché ", année fertile en rencontres, observations et expériences. Personnalité controversée, Yann Moix est avant tout un des meilleurs écrivains d'aujourd'hui, salué comme tel par l'ensemble de la critique au-delà des polémiques qu'il peut susciter. C'est la raison de son entrée dans " La collection " Bouquins et de la publication de cette oeuvre inédite qui traverse tout son univers à la fois intime et public. On y découvrira le grand lecteur qu'il est, l'homme fou de musique, de littérature et de philosophie. L'amoureux dans ses relations avec les femmes de sa vie. L'observateur implacable de la comédie sociale, littéraire et médiatique à travers les multiples portraits qu'il brosse de ses confrères écrivains, des personnalités politiques et médiatiques qui ont eu la chance ou la malchance de croiser sa route. Un régal de tendresse pour ceux qu'il apprécie et de férocité pour ceux qu'il démasque sans merci. Au nom d'un souci contestant et absolu de sincérité brute, comme il l'explique dans ces extraits : Dimanche 10 juillet 2016 : Ecrire un journal exige non pas exactement de la paresse, mais un certain laisser-aller qui, finalement, oscille entre l'inconscience, le suicide et le courage. Se faire un destin, pourtant, est impossible si l'on n'est pas d'abord - pour un temps du moins - détesté, honni, proscrit, voué aux gémonies, marginalisé, " grillé ". Tous ceux qui ne passent pas par cette sale période ne font, au mieux, qu'une " carrière ". Plutôt crever que de faire carrière. Faire carrière : réussir dans la vie ; il s'agit de réussir sa vie. Traduction concrète : la soumettre à tous les dangers (intellectuels, physiques). Lundi 11 juillet 2016 : Tout journal intime est une burlesque lutte contre cet invisible titan qui nous pousse vers cet abyme : l'âge. L'âge est un cosmos que gouverne le ridicule. Il s'agira donc de s'y amuser ; j'ai bien fait de pleurer d'abord. Viennent les jours, doucement, où je n'aurai d'autre choix que de m'abandonner sans vergogne à ce que je crois que je suis - jusqu'à le devenir. Jeudi 11 août 2016 : Dans ce journal, je tiens à constater, quand je le relirai - si je le relis jamais ? les contradictions qu'il contient, et qui me disent mieux que ne le sont mes cohérences. Un être n'est jamais que le perpétuel contraire de ses décisions, la démission de ses certitudes, l'inverse de ses pensées, la dénégation de ses actes, le contre-exemple de sa morale. Je ne suis que le brouillon de ce que je crois que je suis. Je suis vivant, c'est-à-dire que je n'ai pas la personnalité que je m'assigne, encore celle qu'on m'accole. Je m'échappe sans arrêt de ce que je décide, je m'évade de ce que je prévois, je rature ce que j'échafaude, je m'enfuis de moi-même sans m'en rendre compte, et lorsque j'en suis conscient, au lieu que d'en avoir mauvaise conscience, il s'agirait plutôt que j'en jouisse. Echapper à soi : voilà le motif de l'existence. Je ne supporte pas celui qui est fidèle à ses principes, parce qu'une vie de fidélité n'est pas une vie, et qu'une vie de principes tutoie la mort. Fidélité aux êtres, oui. Aux choses ? Plutôt mourir. Mercredi 24 août 2016 : La profondeur de la vie fait craindre à chaque paragraphe d'un journal intime l'imminence de la mort. Lundi 5 septembre 2016 : Ce journal intime est un journal de guerre. Mercredi 26 octobre 2016 : Si je ne suis plus d'accord avec ce que j'ai déjà écrit, ne pas raturer, mais continuer, dire que je me suis trompé plus haut, ou me contredire parfaitement. Cela n'a aucune importance. On se contredit sans cesse dans la vie. Je suis capable de me contredire par écrit. C'est le cheminement qui compte, les errances et les erreurs évidemment. Je n'improvise pas ce que je pense, mais ne pense qu'en improvisant. Je ne voudrais pas tricher. Je laisse à ce journal sa fraîcheur spontanée. J'avance au coupe-coupe en même temps que le lecteur ; je veux dire : c'est le lecteur qui avance avec et en même temps que moi. Dans la jungle.

08/2023

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Runes Améthyste - lot de 25 dans pochette suédine

L'Améthyste, qui est un Quartz violet, est une pierre qui était très utilisée dans la magie ancienne. Mais elle est peut être aussi populaire aujourd'hui qu'elle ne l'était il y a deux milles ans. Placée sous l'oreiller ou portée sur soi pendant la nuit, l'Améthyste chasse l'insomnie et les cauchemars. Elle produit un sommeil paisible, ainsi que des rêves agréables, guérisseurs voire même parfois prophétiques, mais elle permet aussi à celui qui la porte de ne pas trop dormir non plus. L'Améthyste est une pierre spirituelle, sans effets négatifs, c'est d'ailleurs la pierre de la paix. Lorsque le stress de la vie de tous les jours vous assaille, serrez une Améthyste dans votre main gauche (si vous êtes droitier, droite si vous êtes gaucher), et laissez ses vibrations destressantes, calmantes et apaisantes pénétrer en vous. Ou mieux encore, portez de l'Améthyste de telle façon qu'elle touche votre peau, et cela vous permettra d'éviter d'entrer dans des états de stress trop violents. L'Améthyste calme les peurs, augmente l'espoir, élève l'esprit et facilite les pensées spirituelles dans la vie de tous les jours. Portée sur soi, elle protège de la culpabilité et de l'auto-dépréciation, elle aide à surmonter les addictions comme l'alcoolisme, à freiner la trop grande indulgence et améliore le bon jugement. De façon générale l'Améthyste calme tous types "d'orages" émotionnels. L'Améthyste confère aussi du courage à celui qui la porte, et c'est une amulette puissante pour les voyageurs. Portée sur soi elle protège des voleurs, des coups, de la maladie et du danger. Dans la magie de la Renaissance, les améthystes sur lesquelles était gravée l'image d'un ours étaient portées comme amulettes de protection. A l'époque Gréco-romaine des anneaux d'améthystes sertis dans du bronze étaient portés en tant que charmes contre le mal, et des coupes magiques taillées dans de l'améthyste étaient censées bannir la tristesse et le mal de tous ceux qui buvaient dedans. Du fait que c'est une pierre hautement spirituelle, l'Améthyste est souvent portée durant la méditation, ou placée sur de simples autels de contemplation. D'ailleurs quelques Améthystes placées devant une chandelle blanche et un encensoir dans lequel brûle un encens de haute vibration (comme le bois de santal), aide aux pratiques de méditation. L'Améthyste est aussi utilisée pour amplifier l'éveil psychique et pour aiguiser le 6ème sens. Certains placent une Améthyste avec leurs cartes de tarot, leurs pièces ou leurs bâtons de I Ching, ou leurs runes pour accroître leurs énergies internes. Elle est aussi , naturellement, portée lors d'actions psychiques ou divinatoires. L'Améthyste étant aussi une pierre de sagesse, elle permet à l'information reçue à travers le moi psychique d'être utilisée de façon adéquate. Cette pierre aiguise aussi l'esprit conscient, accélère les capacités de réflexion et développe les pouvoirs psychiques. Elle est utilisée pour améliorer la mémoire, pour soigner les maux de tête, et pour maintenir ses pensées dans l'axe des buts que nous nous sommes fixés dans notre vie. L'Améthyste est aussi une pierre d'amour pur, et elle est souvent échangée entre amants pour renforcer leur couple. C'est aussi une pierre que les hommes peuvent utiliser pour attirer à eux les femmes. Bien que l'on pense souvent que c'est une pierre de chasteté, cela n'est qu'une conception récente issue des siècles passés où l'amour idéal était platonique. Aujourd'hui de plus en plus de gens voient le sexe comme quelque chose de naturel, et cette conception tombe en désuétude. L'Améthyste est aussi utilisée par ceux qui sont en procès, afin de s'assurer que le bon droit sera respecté. Enfin, elle est utilisée en magie de prospérité, et on a longtemps cru qu'elle apportait le succès en affaires, peut être à cause de sa correspondance Jupitérienne. Interprétation divinatoire : Dans un tirage divinatoire par les pierres, l'Améthyste désigne une personne très portée sur la spiritualité, une personne qui se tourne vers la spiritualité, ou une personne très pieuse qui montre sa foi sous forme d'altruisme profond. Il peut s'agir d'un membre du clergé, d'un enseignant ou d'un guérisseur. Elle peut aussi signifier la perte de repères dans la réalité, la fuite en avant, l'usage de drogues, les excès, l'isolement, le despotisme et le manque de discernement.

03/2005