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Correspondance

Lettres à Elsa Triolet

Une découverte merveilleuse et attendrissante : les lettres d'amour envoyées par Victor Chklovski à Elsa Triolet, issues du fonds Aragon/Triolet. L'existence de ces Lettres était connue et trois avaient fait l'objet d'une traduction, mais les 64 lettres manuscrites en russe n'avaient jamais été déchiffrées dans leur intégralité et encore moins publiées. Ils s'étaient rencontrés lorsque, en exil comme tant d'autres après la révolution en Russie, ils avaient trouvé refuge à Berlin, devenue pour un temps "la 3e capitale russe". Leur brève liaison n'eut pas de suite pour Elsa, mais laissa le pauvre Victor profondément amoureux d'elle, ne cessant de la poursuivre de ses assiduités et de l'assurer de son amour. Chklovski, déjà écrivain reconnu, écrit à Elsa des lettres passionnées auxquelles celle-ci ne donne pas suite mais qu'elle conserva toute sa vie et qu'Aragon lui-même joignit à ses archives léguées au CNRS et maintenant entreposées à la BNF. Les lettres d'Elsa Triolet à Chklovski n'ont quant à elles jamais été retrouvées, sans doute détruites par la veuve de Chklovski à la mort de celui-ci. Ce sont les lettres d'un écrivain amoureux d'un amour non réciproque, mais qui ne perd pas son sens de l'humour et sa malice , qui allaient devenir sa marque de fabrique. Ce sont aussi les lettres d'un homme auquel celle qu'il aime a enjoint de cesser de lui parler de son amour : "Cesse de m'écrire combien, combien, combien tu m'aimes, parce qu'au troisième "combien" je commence à penser à autre chose." Chklovski se plie à l'injonction, et il tirera rapidement de ses lettres un chef-d'oeuvre : Zoo ou Lettres qui ne parlent pas d'amour (réédité en parallèle dans la collection semi-poche "Petite Bibliothèque Slave".) On assiste alors à la fois à la genèse d'un chef-d'oeuvre, Zoo, et au déroulement d'un amour qui dura toute une vie. "Cher ami", écrit-il à Aragon en 1970, à la mort d'Elsa. "C'est seulement maintenant que je me décide à t'écrire. La mort d'Elsa Triolet m'a bouleversé. Tu sais combien j'ai été amoureux d'Elsa. [...] Si elle m'avait aimé, je serais devenu un génie."

07/2023

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Littérature française

Le quatuor de Lucerne

L'auteur propose délibérément au lecteur l'hybridation d'une fiction romanesque avec l'enchaînement d'événements historiques cruciaux et dans laquelle la musique pose la question du sens et de la vie. C'est l'intime interpénétration de la musique et de l'histoire qui nous est racontée. Ainsi, l'histoire fait la musique et la musique fait l'histoire. Avec d'autres personnages, est mis en scène un journaliste français, Etienne d'Andigné, qui va être le témoin attentif et le narrateur des événements politiques et diplomatiques qui bouleversent le monde. Au printemps et à l'été 1938, des nuages menaçants s'accumulent sur l'Europe. L'Allemagne nazie est de plus en plus sûre d'elle et agressive. Elle persécute les Juifs, les minorités et tous ses opposants, elle annexe l'Autriche et menace sérieusement la Tchécoslovaquie tandis qu'en Russie le tsar rouge, après avoir affamé une grande partie de la paysannerie, déporte et assassine des centaines de milliers de ses concitoyens. C'est dans ce contexte qu'Arturo Toscanini crée un festival de musique à Lucerne en Suisse, là où Richard Wagner vécut une période heureuse de sa vie. Il invite de grands artistes dénigrés par le régime nazi ou qui ne se produisent plus dans les pays gagnés par la peste brune. C'est le dernier acte avant la catastrophe, avant la grande déflagration mondiale, le calme relatif avant la tempête, dans cette paisible station suisse. En imaginant la brève rencontre de quatre personnages célèbres au cours du Festival, l'auteur porte un regard émouvant sur les enchaînements menant à la tragédie. Ils sont tous les quatre russes, des compositeurs exceptionnels et des créateurs de génie qui auront profondément et durablement, chacun à leur manière, façonné le monde de la musique. Serge Rachmaninov, Serge Prokofiev, Igor Stravinski et Dimitri Chostakovitch vont être réunis et nous offrir un quatuor inattendu. Chaque acteur de ce théâtre d'ombres et de lumière projette ses doutes, ses blessures et ses espoirs. Dans ce contexte de périls et d'incertitude naît une histoire d'amour, une histoire qui se heurte au fracas des événements. Au final, c'est une interrogation sur le chemin de notre humanité et l'indicibilité de l'amour que la musique tente de résoudre.

12/2021

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Décoration

L'art du design. De 1945 à nos jours

Le mot design apparaît au milieu du XIXe siècle dans une Angleterre où l'industrialisation conduit à des questionnements sur l'aspect des produits nouveaux. C'est aux Etats-Unis, avant la Seconde Guerre mondiale qu'il se généralise pour qualifier une activité créatrice dont le but est de concevoir les formes des objets, afin d'en améliorer l'esthétique mais aussi les performances Son histoire est indissociable des grandes mutations qui ont marqué les sociétés occidentales au XXe siècle : la puissante accélération des processus de fabrication d biens "manufacturés" liés au machinisme et à la maîtrise de matériaux nouveaux, ainsi que l'aspiration du plus grand nombre à un cadre de vie meilleur. Cet ouvrage couvre la période de l'après-guerre à nos jours, qui constitue une sorte d'âge d'or du design dans son acception la plus courante. A partir de 1945, il se développe en effet sur le terreau de la modernité et de l'efficacité. En cherchant à se dépouiller des styles du passé, les créateurs et les industriels remodèlent les objets du quotidien: de l'électroménager de Dieter Ram. pour Braun en Allemagne aux objets de la table de Danese en Italie, en passant par le mobilier de Charles et Ray Eames pour Herman Miller aux États-Unis. Aucune uniformité dans ce paysage et, après la perfection nordique, l'Italie, elle, assoit son image tant par le dynamisme de son industrie que par les puissant, personnalités de ses designers, de Gaetano Pesce à Ettoi Sottsass. Au moment où les idées et les modèles circulent, Philippe Starck, par sa stature, incarne à part: des années 1980 le design pour le plus large public. Cette discipline en perpétuel mouvement revêt aujourd'hui de multiples expressions: du projet "Super Normal" de Jasper Morrison aux créations les plus fantasques du collectif Droog Design. Ce faisant, elle gagne en démocratisation et le design le plus sophistiqu d'Apple est aujourd'hui à la portée de tous. Fondée sur l'étude des grands pays industrialisés et écrite par les meilleurs spécialistes du sujet, cette vaste synthèse enrichie de plus de 650 illustrations permet d'aborder la variété des domaines touchés par le design tout en les replaçant dans le contexte de leur époque : expositions, aménagements intérieurs, campagnes publicitaires.

10/2013

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Généralités médicales

La vie est un cadeau. Une traversée du XXe siècle

Cette autobiographie tumultueuse est une traversée du XXe siècle, une fenêtre sur les événements qui l'ont jalonné. C'est aussi le parcours d'un homme né en 1923 à Strasbourg dans une famille juive venue d'Europe centrale avant la Première Guerre mondiale, et qu'il poursuit, toujours attentif aux hommes et aux soubresauts de l'Histoire. Après une jeunesse brève sur laquelle plane la menace nazie, c'est la guerre, la défaite et l'Occupation. En 1941, à 18 ans, Arthur Kriegel entre dans la Résistance, dans la section juive de la MOI, tout en suivant ses études de médecine à Toulouse. Il rejoint bientôt Lyon où il retrouve son frère Maurice, résistant connu sous le nom de Kriegel-Valrimont, mais aussi d'Astier de la Vigerie, Serge Ravanel, Jean-Pierre Vernant, Raymond et Lucie Aubrac... Le 4 septembre 1943, il gagne Paris où il poursuit son activité clandestine et ses études. En août 44, Paris s'insurge sous la direction de Rol-Tanguy et de Kriegel-Valrimont. Paris est libéré. Arthur Kriegel poursuit le combat dans la 1e Armée. Comme bon nombre d'intellectuels, il rejoint bientôt le PCF et milite à l'Union des Étudiants communistes, section médecine. Il fonde le journal Clarté en 1947, participe à maints engagements comme le Mouvement de la Paix ou l'affaire Lyssenko, et côtoie les grandes figures du Parti. Mais la divulgation du rapport Krouchtchev et la révolution de Budapest de 1956 achèvent de lui ouvrir les yeux sur la vraie nature du communisme qui, avec le nazisme, aura marqué le siècle de son empreinte totalitaire. Devenu rhumatologue, il se consacre à son métier, tout en participant à la révolution scientifique et technologique qui a renouvelé la médecine. Il s'interroge aussi sur les persécutions antisémites, la revendication nationale des Juifs et leur particularisme. Arthur Kriegel qui, ironiquement, se définissait comme un "inconnu entouré de gens célèbres", fut l'époux de l'historienne Annie Kriegel, l'ami proche de nombreuses personnalités du monde médical, littéraire, artistique et politique. La vie est un cadeau est, à ce titre, une galerie de portraits, émouvants et souvent savoureux ; mais, surtout, c'est un hymne à la vie et à l'amitié. Livre joyeux et lucide, il donne à entendre un homme qui s'est identifié à son époque, en a été un témoin et un acteur de premier plan.

02/2012

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Histoire de France

Napoléon II

A elle seule, l'énumération des noms successivement attribués au fils de Napoléon durant sa courte existence - vingt et une années - suggère le destin contrarié qui fut le sien : son père le voulut Roi de Rome (1811-1814) ; pendant quelques jours en 1815, il fut nominativement Napoléon II empereur des Français, mais les puissances européennes en firent un prince de Parme (1816) ; pour finir, son grand-père maternel, François II d'Autriche, lui donna le titre de duc de Reichstatd, du nom d'une petite bourgade de Bohême... Il serait excessif de dire qu'après l'abdication du Grand Empereur, Marie-Louise, sa mère, s'occupa de lui, et, à deux reprises (1815 et 1830), le " fils de l'Aigle " - l'Aiglon de Rostand - se vit préférer, pour régner sur la France, des rejetons de l'ancienne dynastie... Ultime grimace du Destin : ses cendres revinrent à Paris le 15 décembre 1940, restitués par l'Allemagne nazie qui croyait ainsi se gagner la faveur des vaincus... Bien qu'il n'y ait jamais un seul instant prêté la main, le duc de Reichstadt - élevé à Vienne comme un prince allemand sous la férule de l'empereur François - fut pourtant la cible de tous les regards, de toutes les craintes et de tous les espoirs : en France, mais aussi ailleurs, on redoutait ou on rêvait, selon que l'on approuvait ou non l'ordre de la Sainte-Alliance, de le voir se faire le porte-drapeau des idées nouvelles. Plus étonnant encore, c'est après sa mort (1832) qu'il se montra le plus dangereux : son nom devint un véritable mythe qui se conjugua avec la légende délibérément forgée par le Grand Empereur depuis son rocher de l'Atlantique sud. Aux poètes et dramaturges qui s'étaient emparés dès les années 1820 de l'histoire romantique d'un jeune homme à la santé chancelante, répond en écho toute une littérature (qui trouvera son accomplissement avec le drame composé par Rostand en 1900) frémissant d'émotion pour ce destin brisé. Rarement dans les temps modernes, un mythe politique aura connu une telle fortune et une telle force. L'évocation de sa genèse et des raisons de son succès importe à l'historien autant que le récit minutieux d'une vie brève et sans événements saillants...

12/1996

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Critique littéraire

Correspondance 1892-1945

L'amitié qui a uni André Gide et Maurice Denis est peu connue. Sans doute parce que, entre le peintre catholique et le romancier hédoniste, on imagine mal qu'un accord profond ait pu s'établir durablement. Et pourtant, les deux cent trente lettres ici rassemblées témoignent de la persistance, sur une quarantaine d'années, d'une estime et d'un attachement sincères. Ce qui les rapprocha, au mois d'août 1892, fut une entreprise assez exceptionnelle ; ces deux débutants, âgés de vingt-trois et vingt-quatre ans, allaient réaliser bien plus qu'un simple livre illustré, une commune œuvre d'art, où deux langages, l'écriture et le dessin, s'accompagnent et se fécondent mutuellement. Quand il conçut Le Voyage d'Urien, Gide n'était pas encore trop sûr de ce qu'il allait dire ; il peinait à se différencier du symbolisme, tandis que Denis était déjà le théoricien du groupe des Nabis ; et c'est en assistant à la naissance des illustrations qu'il fut encouragé à mener à bien son projet. Ainsi l'œuvre ultérieure de Maurice Denis allait-elle avoir pour lui un intérêt particulier, comme le développement sur un autre plan de sa propre pensée. Nous participons ici à quelques moments majeurs de ce commerce intellectuel, comme ce soir de janvier 1898, quand un parfait hasard les fait se rencontrer sur une place de Rome : Gide, qui connaît déjà les lieux, sert de guide à Denis, et les discussions qu'ils ont alors les aident à préciser de façon décisive leur évolution vers un art fait de maîtrise et de discipline. Neuf ans plus tard, c'est Denis qui entraîne Gide dans les musées d'Allemagne, où ce dernier trouve l'inspiration de son Retour de l'Enfant prodigue. Ponctuée par des faire-part de naissance illustrés par Maurice Denis, cette correspondance d'artistes, à laquelle s'invitent parfois Marthe Denis et Madeleine Gide, revêt aussi des aspects familiers. Il faudra attendre le lendemain de la Grande Guerre pour que ces liens se distendent, la mort de Marthe Denis coïncidant avec le premier différend idéologique entre les deux hommes. C'est tout un pan de la vie artistique de la Belle Epoque qui est ici restitué, grâce à ces lettres mais aussi aux illustrations de Maurice Denis, souvent inédites, qui les accompagnent.

10/2006

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Sociologie

L'origine des systèmes familiaux. Tome 1 : l'Eurasie

On connaît les apports décisifs d’Emmanuel Todd à l’anthropologie, particulièrement au rôle des types familiaux dans le temps. Au commencement, il y eut la volonté de montrer que la diversité des structures familiales traditionnelles explique les trajectoires de modernisation. Ainsi, la carte du communisme recouvrait-elle celle de la famille communautaire, associant l’autorité du père à l’égalité des frères ; la famille nucléaire absolue anglaise, libérale pour ce qui concerne les rapports entre parents et enfants mais indifférente à l’idée d’égalité, fut le substrat nécessaire aux développements de l’individualisme et du libéralisme politique anglo-saxons ; la famille nucléaire égalitaire du Bassin parisien, structurée par les valeurs de liberté des enfants et d’égalité des frères, légitimait l’idée a priori d’une équivalence des hommes et des peuples ; la famille souche, système fondé sur l’autorité du père et l’inégalité des frères, fut en Allemagne et au Japon le socle d’idéologies ethnocentriques dans le contexte de la transition vers la modernité. Pour autant, comment expliquer cette fragmentation de l’espèce humaine, sinon en remontant à l’unicité originaire, si elle avait jamais existé ? Au terme d’une enquête menée depuis plus de vingt ans, impliquant l’examen et la mise en fiche des organisations familiales de centaines de groupes humains préindustriels, Emmanuel Todd identifie et définit une forme originelle, commune à toute l’humanité : la famille nucléaire. Il reconstitue le processus de différenciation qui a mené aux émergences, successives ou simultanées, des divers types anthropologiques observables à la veille du déracinement urbain et industriel. Pour cela, il recourt à une anthropologie diffusionniste et non plus structuraliste et il emprunte à la linguistique le principe du conservatisme des zones périphériques. Il apparaît alors que l’Europe, placée sur la périphérie de l’Ancien monde, est sur le plan familial un conservatoire de formes archaïques ; nous sommes restés, pour ce qui concerne l’organisation anthropologique, assez proche de la forme originelle. Pour avoir ignoré des évolutions familiales paralysantes pour le développement technologique et économique, l’Europe a été, durant une brève période, « en tête » de la course au développement, bien que l’Occident n’ait inventé ni l’agriculture, ni la ville, ni le commerce, ni l’élevage, ni l’écriture, ni l’arithmétique.

09/2011

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Droit

La physiologie de l'arrêt de règlement du Parlement de Paris au XVIIIe siècle

Cet ouvrage est le complément logique et indispensable de celui paru en 1997 : Les arrêts de règlement du Parlement de Paris au XVIIIe siècle. Dimension et doctrine (Paris, PUF, " Les grandes thèses du droit français "). Ensemble, ces deux volumes mettent à jour une institution reconnue par tous les historiens comme fondamentale, mais sur laquelle on restait fort discret, faute de connaissances. A la suite d'une enquête totalement originale, par la méthode comme par les sources utilisées, cette lacune peut être considérée comme comblée. Dans le premier volet, l'auteur avait situé l'arrêt de règlement dans le double contexte de l'administration de la justice et de la législation de l'Ancien Régime. Ce faisant, l'accent avait été mis sur sa nature et sa fonction. L'une et l'autre s'expliquent par la Police générale que le Parlement possède sans partage dans son ressort. Cette notion, nullement réductible à la simple police, est essentielle, car elle légitime l'intervention de la Cour dans les domaines les plus variés du droit, tant public que privé. L'arrêt de règlement apparaît de ce fait comme l'instrument adéquat pour rendre efficace la Police générale. Restait alors à étudier l'arrêt de règlement en lui-même : son mécanisme et, ensuite, son individualisation parmi la production gigantesque et diversifiée du Parlement, tâche d'autant plus ardue que les repères étaient complètement ignorés. A toutes les étapes de l'élaboration : un seul maître d'œuvre, le Procureur général. C'est lui, en effet, qui donne forme et contenu à l'arrêt, même lorsque l'initiative lui est étrangère. C'est encore lui qui décide, sauf dans les cas rares où le Parlement impose le mode réglementaire, si tel problème juridique mérite de recevoir ce traitement et de quelle manière. Grâce à cette direction aussi avisée que vigilante, l'arrêt de règlement acquiert une dimension administrative pour gérer la société dans sa diversité. Outre les évidentes garanties juridictionnelles qu'il offre, les formes variées et insoupçonnées qu'il revêt lui confèrent une remarquable souplesse qui lui permet de s'adapter à toutes les situations et à tous les lieux. On est assurément très loin de la vision moniste qui régnait jusqu'alors dans l'historiographie. A tous égards, y compris dans ses signes de reconnaissance, l'arrêt de règlement déconcerterait si l'on oubliait qu'il est parfaitement accordé à l'esprit particulariste de l'Ancien Régime.

03/1999

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Histoire de France

La vie des Français sous l'Occupation. 1940-1945

Les Français ? Ils sont plus de 40 millions en juin 1940 lorsque les Allemands occupent la France. Et ce livre raconte leur vie quotidienne. Au moment d'entamer de longues recherches, Henri Amouroux s'est aperçu lorsqu'il évoquait les années d'occupation, que ceux-là mêmes qui doutaient de l'opportunité d'un tel travail étaient très vite emportés par leurs souvenirs et qu'ils multipliaient alors les anecdotes. L'entreprise valait donc d'être tentée. Ce que les historiens ont fait pour les humbles contemporains de Jules César, de Louis XIV ou de Napoléon, pour ce peuple anonyme dont l'histoire, tout attachée aux rois et généraux, oublie souvent l'existence, Henri Amouroux l'a réalisé pour les acteurs encore vivants de l'une des périodes les plus dramatiques qui puisse s'imaginer. En effet, la tentation était grande de se faire l'historien de ces millions d'anonymes. Pourquoi ne pas raconter non seulement les aventures sanglantes des Français sur les routes de l'exode, mais aussi leurs difficultés à se procurer leur pain quotidien, leurs ruses, leurs expéditions et leurs batailles dans les campagnes nourricières ? Pourquoi ne pas dire les ersatz, le faux tabac, le faux café, le faux savon, les faux témoins, les divertissements d'une époque, qui n'a pas été " noire " pour tout le monde, mais aussi les souffrances des femmes des prisonniers de guerre, le martyre de tous ceux que la Gestapo traquait et attaquait ? Pourquoi ne pas évoquer les nuits d'alerte, les lendemains de bombardements, le climat de ces villes dont les rafles, le couvre-feu dépeuplent les rues, l'écoute de la radio anglaise dans l'odeur des rutabagas, la vie des maquisards, pour qui le combat n'est qu'une brève lumière dans la suite des jours ternes et dangereux ? Le livre d'Henri Amouroux est un livre neuf, car jamais pareil travail n'avait été mené avec autant d'application dans la recherche, autant d'aisance journalistique dans le récit. Très différent de tous les livres qui ont paru sur les années 1940-1944, La vie des Français sous l'Occupation complète les meilleurs et se révèle d'un intérêt passionnant pour ceux et celles qui vécurent sous l'Occupation... comme aussi pour leurs fils et leur petits fils.

11/2018

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Cinéma

Philippe Torreton

Pour beaucoup, les histoires sont écrites. Plus rares sont ceux qui réinventent leur destin. Philippe Torreton est de ceux-là. L'enfant né au milieu des années soixante à Rouen, d'une mère institutrice et d'un père employé d'une station-service, est un jour devenu le grand comédien que nous connaissons. Au cours de sa jeunesse, le collégien se montre plutôt timide, réservé. L'inscrire à un stage de théâtre organisé par son établissement scolaire l'aiderait peut-être à se désinhiber... L'expérience se révèle déterminante, une ferveur dévorante s'empare de l'adolescent, ne le quittera plus. Cet ouvrage est agrémenté d'entretiens exclusifs, le comédien se livre en toute simplicité et dévoile comment le gamin qui n'osait envisager une carrière artistique, s'est retrouvé littéralement happé par le souffle de la passion puis propulsé dans la spirale d'une irrésistible ascension. En 1987, Philippe Torreton passe le concours d'entrée du Conservatoire national supérieur d'art dramatique. Il va fréquenter les classes de Catherine Hiegel et Daniel Mesguich. En 1990, il entre à la Comédie Française comme pensionnaire. Il en devient sociétaire en 1994. Mais comment retracer les débuts de la carrière de l'acteur normand sans évoquer sa rencontre avec Bertrand Tavernier ? Cette collaboration avec l'immense metteur en scène contribuera à la naissance de sa carrière cinématographique. Philippe Torreton recevra le César du meilleur acteur pour son rôle dans Capitaine Conan en 1997. Quand on demande au comédien quelles sont les personnalités qui l'ont le plus marqué, il hésite, elles sont si nombreuses ! Après une brève réflexion, le quinquagénaire confie : " Je pense à Bob Villette de la Compagnie errante, à mes professeurs au Conservatoire puis au Français. A Daniel Mesguich mais aussi à Antoine Vitez qui m'a engagé à la Comédie Française. A Bertrand Tavernier pour le cinéma et sans doute à Jeanne Moreau, Claude Rich et Jean-Claude Brialy pour les acteurs... " Philippe Torreton porte un regard sur son époque mais se confie également sur ses hobbies, ses projets, ses espoirs... Un artiste dont le talent n'a d'égal que l'humilité. Un homme capable de relever tous les défis, celui de passer du rôle de Cyrano à celui de Napoléon, de Robert III d'Artois dans les Rois maudits à celui d'Hamlet de Shakespeare, un comédien sans frontières qui n'a pas fini de nous étonner !

02/2019

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Histoire des sciences

Histoire de la recherche contemporaine Tome 10 N° 2/2021 : Les outils documentaires de la science

DOSSIER : Les outils documentaires de la science La première génération d'Internet (1991-2021) et ses transitions. Regards croisés sur l'information scientifique et technique (IST) : contenus, destinations, usages Renaud Fabre Brève histoire de l'IST numérique Jean-Yves Mérindol Les évolutions transversales de l'information scientifique et technique avec l'apparition du numérique Michèle Dassa, Christine Kosmopoulos La fin de la publication scientifique ? Une analyse entre légitimité, prédation et automatisation Chérifa Boukacem Zeghmouri Se fédérer pour évoluer : les communautés de pratique de l'information et de l'édition scientifiques Sabrina Granger, Joanna Jannik Diffuser et pérenniser le savoir scientifique : 20 ans d'histoire de HAL Christine Berthaud, Daniel Charnay, Nathalie Fargier Recensements et mesures de la publication scientifique : l'article scientifique comme donnée Daniel Egret L'hypertexte et les sciences (1991-2021) : des voies navigables pour les routes de connaissances Renaud Fabre, Joachim Schöpfel Organisation des connaissances : approche historique et critique des classifications des savoirs Widad Mustafa El Hadi, Ismaïl Timimi Du papier à la science ouverte : évolutions des services d'accès à l'information Arnaud Moign, Anne-Marie Badolato, Claire François, Cécilia Fabry Analyse scientométrique du domaine de l'infectiologie de 2000 à 2020 Lesya Baudoin, Anne Glanard, Abdelghani Maddi, Wilfriedo Mescheba, Frédérique Sachwald REPORT : Documentary tools for science The first generation of the Internet (1991-2021) and its transitions. Cross-views on scientific and technical information (STI) : content, destinations, uses. Renaud Fabre Brief history of digital technical scientific information Jean-Yves Mérindol Transversal evolutions of scientific information with the emergence of digital technology Michèle Dassa, Christine Kosmopoulos The end of scientific journal ? An analysis at the crossroad of legitimacy, predation and automation Chérifa Boukacem Zeghmouri Federating for change : communities of practice in scientific information and publishing Sabrina Granger, Joanna Janik Disseminating and perpetuating scientific knowledge : 20 years of HAL's history Christine Berthaud, Daniel Charnay, Nathalie Fargier Referencing and metrics of the scientific publication : The scholarly publication as data Daniel Egret Hypertext and science (1991 -2021) : A safer navigation on roads towards Knowledge Renaud Fabre, Joachim Schöpfel Organisation of knowledge : historical and critical approach to knowledge classifications Widad Mustafa El Hadi, Ismaïl Timimi From paper to open science : developments in information access services Arnaud Moign, Cécilia Fabry, Anne-Marie Badolato, Claire François Scientometric analysis of the field of infectious diseases from 2000 to 2020 Lesya Baudoin, Anne Glanard, Abdelghani Maddi, Wilfriedo Mescheba, Frédérique Sachwald

05/2022

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Religions orientales

Cahiers d’Extrême-Asie n° 30 (2021). Autour de Roberte Hamayon. Son apport aux études du religieux dans le monde chinois 2021

Sommaire / Contents Alain ARRAULT A nos lecteurs / To Our Readers Introduction Fiorella ALLIO & Béatrice DAVID La forêt et le champ. Dialogue avec Roberte Hamayon Contributions Gilles BOILEAU Nature dangereuse et logiques d'alliance dans la Chine archaïque Roberte HAMAYON Un certain rapport à la nature ? Réflexions sur le texte de Gilles Boileau Fiorella ALLIO "Quatre jours d'épuisement, trois ans sans accident ! " Relations d'échanges avec les esprits et fonction chamanique dans un "rituel donneur de vie" à Tainan (Taiwan) Roberte HAMAYON Un exemple de "chamanisme agraire" . Réflexions sur le texte de Fiorella Allio Aurélie NEVOT Danser par la voix de l'écriture. A propos des chamanes scripteurs des Yi-Sani (Chine) Roberte HAMAYON Que révèle d'une religion la conduite de ses spécialistes rituels ? Réflexions sur le texte d'Aurélie Névot Stéphanie HOMOLA Jeu, divination et cognition. La portée de Jouer de Roberte Hamayon Roberte HAMAYON Rien à deviner, mais de la chance à fabriquer. Réflexions sur le texte de Stéphanie Homola Benoît VERMANDER Jouer (et donner) à penser. Une lecture de Roberte Hamayon en contexte(s) chinois Roberte HAMAYON Ni fini de jouer, ni fini de penser. Réflexions sur le texte de Benoît Vermander Béatrice DAVID Des offrandes aux ancêtres et des jeux. Agir pour le bon déroulement du nouveau cycle annuel lors des rassemblements saisonniers sur les collines rituelles du twa en pays sui (Chine du sud-ouest) Roberte HAMAYON De la récupération comme voie d'adaptation. Réflexions sur le texte de Béatrice David VARIA Hsun CHANG The Body-Mind Practices and New Media Technologies : Two Taiwanese Walking Pilgrimages PAN Junliang Le médiumnisme wenzhou en contexte diasporique : continuité et adaptation Michela BUSSOTTI The Images of the Merits of Shi and Hu Families : Between Popular Prints and Genealogies. Narratives of Loyalty to the Song Empire and the Edifying Practices of Huizhou Lineages in the Ming-Qing Dynasties Marie PARMENTIER Du Noir cosmologique au bleu aérien : une brève histoire de la couleur du ciel dans le Japon d'Edo (1603-1868) COMPTES RENDUS / BOOK REVIEWS François Lachaud Muriel Jolivet, Les dernières chamanes du Japon. Rencontres avec l'invisible au pays du Soleil Levant Rainier LANSELLE Ng Emily, A Time of Lost Gods : Mediumship, Madness, and the Ghost after Mao Vincent GOOSSAERT Sébastien Billioud, Reclaiming the Wilderness : Contemporary Dynamics of the Yiguandao Stephan FEUCHTWANG Mayfair Yang, Re-enchanting Modernity : Ritual Economy and Society in Wenzhou, China Auteurs du présent volume / Contributors to This Volume

02/2023

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Réchauffement climatique

Révolution énergétique. Solutions pour un avenir vraiment durable

Le changement climatique est une réalité que personne ne peut plus contester et de nombreuses solutions existent, qu'elles soient technologiques, écologiques ou sociétales. Pour autant, il est capital de comprendre leur capacité à répondre à une demande qui ne cessera de croitre. Face à la confusion des messages, face à la multiplicité et, parfois, la naïveté des feuilles de route pour atteindre un monde neutre en carbone, ce petit livre propose de revenir aux fondamentaux que nous devrions tous connaître avant de pouvoir choisir le type de développement que nous souhaitons. Il invite à sortir des positions dogmatiques, des idées reçues et partisanes, et à prendre conscience que tous les choix à notre disposition présentent des avantages et des inconvénients et que ceux-ci doivent être quantifiés de manière rigoureuse afin d'éviter que les choix d'aujourd'hui ne deviennent les catastrophes de demain ! Sommaire : Introduction 1. Un monde plein d'énergie Une brève histoire de l'énergie – Energie = qualité de vie : oui, mais pas pour tout le monde ! – Energie et croissance économique – Energie et démographie – Une croissance finie dans un monde fini – Croissance et santé de la planète – Croissance et préservation de l'environnement : faut-il vraiment choisir ? 2. Dérèglement climatiqueC'est quoi ? – CO2, c'est l'effet de serre, mais c'est aussi la vie ? – Comment sommes-nous donc passés de > ; 20 % à 0,03 % – Les causes du dérèglement – Peut-on arrêter le dérèglement climatique ? –Quelles sont les sources d'émissions de CO2 et autres gaz à effets de serre ? – Comment décarboner ? 3. Les solutionsLes solutions technologiques – Les solutions bas carbone – Les solutions naturelles – Les solutions personnelles – La solution de l'économie circulaire – La solution sobriétéConclusion. On s'y met quand ? Annexe : ACV des systèmes énergétiques Remerciements et conseils bibliographiques Cette section contient des informations encore jamais publiées dans un ouvrage grand public sur la transition énergétique, dont notamment une comparaison sur la base d'analyses du cycle de vie des différentes sources d'énergies à partir de 9 critères : 1) la densité énergétique, 2) l'efficacité énergétique, 3) les facteurs de charges, 4) les émissions de CO2, 5) la consommation de matière première, 6) l'impact sur la santé humaine, 7) la génération de déchets, 8) l'utilisation de la ressource eau, 9) le taux de retour énergétique.

05/2023

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Histoire du judaïsme

Présence juive en Bas Languedoc médiéval. Dictionnaire de géographie historique

On voit dans ce livre le flux et les reflux du judaïsme languedocien, tantôt dans le dialogue engagé avec des représentants des classes dominantes, souvent riche d'échanges culturels, tantôt au contraire, dans son absence, voire son refus. ""Telle une "longue mémoire enfouie", dans les dépôts d'archives ou sous les amoncellements de terre que sondent les archéologues, le passé juif n'a cessé d'intéresser, voire de fasciner tous ceux qui se sont penchés sur l'histoire des sociétés méridionales. L'introduction du présent ouvrage, comme la bibliographie qui en nourrit le contenu, témoigne de cet intérêt des historiens pour l'originalité du judaïsme languedocien. [...] Le lecteur le mieux informé de cette histoire séculaire ne pourra manquer d'être surpris par le nombre de localités languedociennes signalées ici comme ayant abrité des juifs, entre le XIIe et le XIVe siècle, avec leurs maisons et souvent leurs lieux de culte. Certes pas toujours de façon massive : à côté d'importantes communautés implantées dans les villes (Narbonne, Montpellier, Béziers, Nîmes, Lunel, Carcassonne) et dans les gros castra qui caractérisent dans une très large part l'habitat languedocien médiéval, il ne s'agit parfois que de petits groupes évoluant dans de modestes bourgades, ou de quelques familles ou individus dans un lieu repéré. Un toponyme isolé, une brève mention dans une charte, un vestige ténu mis au jour lors d'une fouille méritent attention, car il s'agit, à chaque fois, d'un témoignage révélateur d'une "présence", et donc digne de figurer dans ce Dictionnaire. L'ensemble des notices réunies émerveille ainsi par son abondance, par sa précision et, au-delà de son apport scientifique, par ce qu'il témoigne du travail minutieux de recherche archivistique et bibliographique accompli par les auteurs du présent ouvrage, révélant l'existence de juifs répartis sur la quasi-totalité de l'espace languedocien méditerranéen, comme le montrent les cartes. [...] L'essai de synthèse qui suit les notices extrait de façon raisonnée et argumentée la quintessence de ces données, en les mettant en perspective. L'on voit ainsi les flux et les reflux du judaïsme languedocien, tantôt dans le dialogue engagé avec des représentants des classes dominantes, souvent riche d'échanges culturels, tantôt au contraire, dans son absence, voire son refus. On saura gré à Michaël et Danièle Iancu d'avoir su, avec sens des nuances et souci du détail, nous offrir d'aussi fructueux motifs de réflexion." Daniel LE BLEVEC

01/2022

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Ecrits sur l'art

Franz Erhard Walther : l'usage de la forme . Les années fondatrices (1953-1972)

Franz Erhard Walther (Fulda, 1939) est une figure majeure de l'art occidental. Il développe depuis les années 1950 un travail qui questionne le rôle du spectateur dans l'appréhension de l'oeuvre de même que le statut de cette dernière. Créateur du fameux 1-Werksatz (Ensemble d'oeuvres n° 1) qui se compose de 58 objets à activer, il a fait de la participation du public un des éléments moteurs de son art. Cet essai, le seul disponible en français sur cette question, s'attache à proposer une archéologie de son oeuvre à travers l'histoire des premières années de son parcours. Il analyse en particulier un dispositif créé par Walther lui-même, avec lequel ce dernier met en espace sa propre interprétation de son ensemble majeur, le Werksatz (1963-1969). L'usage de la forme devient ainsi et aussi une pensée de l'acte et en acte. Thierry Davila (né en 1963) a étudié la philosophie aux universités de Toulouse-le-Mirailet de Paris IV Sorbonne. Diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, il est docteur en histoire de l'art de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales et a été directeur adjoint du musée Picasso d'Antibes, directeur par interim des musées d'Antibes de 1996 à 2001, responsable du département culturel du musée d'Art contemporain de Bordeaux de 2001 à 2007 et conservateur au Mamco de 2008 à 2022. Il collabore régulièrement à Art Press, aux Cahiers du musée national d'Art moderne, à Critique d'art. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur l'art contemporain (L'Art médecine (en collaboration avec Maurice Fréchuret), RMN, 1999 ; Marcher, créer. Déplacements, flâneries, dérives dans l'art de la fin du XXe siècle, Editions du Regard, 2002 et 2010 ; In extremis. Essais sur l'art et ses déterritorialisations depuis 1960, La Lettre volée, 2009 ; De l'inframince. Brève histoire de l'imperceptible de Marcel Duchamp à nos jours, Editions du Regard, 2010 et 2019) ; Uniques. Cahiers écrits, dessinés, inimprimés (en collaboration avec Jacques Berchtold, Nicolas Ducimetière et Christophe Imperiali), Flammarion, 2018. Thierry Davila est l'éditeur, avec Pierre Sauvanet, aux Presses du réel, du recueil Devant les images - Penser l'art et l'histoire avec Georges Didi-Huberman.

01/2024

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Pensée positive

L'enfant intérieur blessé. Dix étapes pour devenir son parent réparateur

L'enfant intérieur est ce qu'il y a de plus précieux en soi. Aller à sa rencontre est incontournable pour se lever des blessures profondes de l'abandon, du rejet et de l'humiliation, tout comme se défaire des schémas de survie mis en place inconsciemment à la suite de nos traumas, tels le schéma de fuite, le besoin de contrôler, d'être dépendant et tout donner pour l'autre jusqu'à se sacrifier soi-même. La clé principale de sortie de la dépendance affective est d'agir en parent réparateur, aimant, sécurisant, enseignant et guide. Réparer son enfant intérieur et le sécuriser tout en l'accompagnant à l'autonomie affective, ne peut que venir de soi. Personne d'autre ne pourra combler ce vide en vous, et vous amener à l'estime et à la confiance en votre valeur. Inutile donc de continuer à troquer ce deal avec l'autre qui est : " je m'occupe de toi et tu t'occupes de moi ! "... pour finalement passer à côté de ses potentiels. L'adulte que vous êtes devenu et l'enfant qui est là en vous, pour toujours, doivent avancer ensemble. Ils sont intimement liés, reliés et solidaires. C'est en vous que se trouvent les leviers pour vous prendre en mains de façon autonome, savoir quoi faire pour sortir du subir et des schémas de dépendance qui influencent votre vie d'adulte, jusqu'à la saboter. Alors n'ignorez plus les blessures et les besoins de votre enfant intérieur ! Dans ce livre, Geneviève Krebs vient vous parler de parentalité réparatrice, non pas au service de l'autre, mais pour soi, pour votre enfant intérieur. La première partie vous permettra de comprendre le fonctionnement de ces parties en vous et des enjeux pour votre vie actuelle. Elle pose aussi les grands axes de la mission du parent réparateur de votre enfant intérieur. La deuxième partie, au travers de dix fiches d'actions et d'instrospection, vous accompagne pas à pas dans le travail concret à mener. Geneviève Krebs, psychopraticienne en thérapie brève, spécialiste reconnue et renommée de la dépendance affective depuis 1997 est auteure de toute une série d'ouvrages à propos de la souffrance d'abandon, d'humiliation et de rejet, parus chez Eyrolles, et notamment le best-seller : Dépendance affective : six étapes pour se prendre en mains et agir, paru en 2018, et Combler ce vide en nous, paru en 2019.

10/2021

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Pléiades

Oeuvres de Jules Renard Tome 2

"Que cherche donc Renard quand il écrit ? La vérité et la perfection. Il n'était évidemment pas le seul, ni le premier. "La nature, donc, la nature et la vérité", s'écriait Hugo dans la Préface de Cromwell. Déjà bien avant lui, Boileau avait proclamé "Rien n'est beau que le vrai". Après les classiques et les romantiques, les réalistes et les naturalistes prétendaient à leur tour à cette "vérité", s'attachant à observer et à rendre la vie, sans aucun parti pris, le plus fidèlement, le plus exactement possible. Mais Renard se refuse à écrire comme eux des nouvelles, des romans, des pièces de théâtre où, malgré tout, l'art vient "arranger" la vie. Il veut une littérature qui ne soit pas trop de la "littérature", un théâtre qui ne soit pas trop "théâtre". Cet écrivain s'assied devant la table nue, devant la page blanche. Avec quoi remplira-t-il, de son écriture soigneuse, ses grandes feuilles de papier quadrillé ? Renard n'est pas un écrivain doué. Il n'a pas l'aisance et la facilité d'un Giraudoux, par exemple, qui, tout de suite, se met à écrire et se laisse aller, avec bonheur, à sa fantaisie. Et d'abord, il écarte les suggestions de l'imagination, qu'il dit avoir tuée par horreur du mensonge, et qui ne pourrait que l'égarer dans sa quête de vérité. Il est bien capable de concevoir un drame symbolise, Le Retour du poète, mais la peur de n'être pas vrai l'empêche de l'écrire. Il écarte aussi les livres des autres, et n'exploite pas le fait divers. Il n'écrira consciencieusement que des pages, quelques phrases, inspirées par ce que la vie la plus "quotidienne" pourra lui fournir, des "choses" vues, petites gens, petites choses : une rencontre, la pluie, la neige, des mots d'enfants, les animaux, les paysans, ses domestiques de Chaumot, sa cuisine, la promenade ou la chasse. On peut juger bien minces, insignifiants, les sujets des "proses" de Renard : un maçon au travail, un paysan qui fauche, un pinson qui chante, un oiseau qui plane. Renard s'en rendait parfaitement compte. Ce qu'il écrivait lui semblait parfois une littérature de furet. Et Bellessort le qualifiait de "termite de génie". A ses pages courtes, faites de phrases brèves, Renard donnait volontiers des titres diminutifs : Homuncules, Cocottes en papier, Minutes de la vie, Petites bruyères. Il travaille menu. "Pattes de mouche", disait Claudel. "Scalp de puces", disait je ne sais qui", Léon Guichard.

03/1971

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Pléiades

Oeuvres

Philippe Jaccottet a lui-même choisi les oeuvres rassemblées dans ce volume, y recueillant tout ce qu'on pourrait qualifier d'écriture "de création" et laissant de côté son travail de critique et de traducteur, ainsi que certains textes de circonstance liés à des voyages ou à des hommages ; il a veillé à ce que ses livres apparaissent selon la chronologie de leur publication initiale, qui était jusqu'alors parfois masquée par des regroupements éditoriaux ultérieurs. Recueils de poèmes et livres de prose alternent d'abord, bientôt ponctués à intervalles plus ou moins réguliers par les notes de carnets qu'égrènent les différentes livraisons de La Semaison. Retrouvant leur titre unique, celles-ci sont ici restaurées dans toute la cohérence de leur projet et complétées par les Observations, 1951-1956, longtemps inédites et qui sont comme l'amorce de ces semences littéraires rassemblant choses vues, choses lues et choses rêvées. L'évolution des poèmes est frappante : des sonnets rimés de L'Effraie (1953) aux pièces brèves et épurées d'Airs (1967) se fait sentir l'influence des révélations majeures que furent les paysages de Grignan et les haïku japonais. Par les chants plus tourmentés des livres de deuil qui se succèdent ensuite, de Leçons (1969) à Pensées sous les nuages (1983), le poète tente de maintenir le flux des mots malgré la mort qui semble faire vaciller jusqu'au langage. À partir de Cahier de verdure (1990), proses poétiques et vers se mêlent au sein d'un même recueil. Une forme éminemment personnelle s'invente, se concentrant sur les éclats de joie épars dont il s'agit de restituer la lumière. Comment embrasser à la fois le clair et le sombre, le grave et le léger, le tout et le rien ? L'ouvre de Jaccottet s'impose par l'exigence de sa quête, la pureté rayonnante et sans affectation de son chant - «L'effacement soit ma façon de resplendir», écrivait-il dès L'Ignorant (1957). Sans céder jamais à l'épanchement, se refusant autant au nihilisme qu'à l'exaltation - à «l'écourant brouillard d'un certain lyrisme» -, elle trouve certes dans la beauté subtile et poignante de la nature - lumière d'hiver, vergers en fleurs - une réponse vitale à la violence du monde et au désenchantement. Mais cette beauté n'a rien d'un refuge éthéré ; elle est comme une lame qui permet de creuser dans l'opaque. Cette poésie, nourrie d'ombre, s'écrit avec le vide et contre lui.

02/2014

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Littérature française (poches)

Histoire véritable et autres fictions

La fiction apparaît chez Montesquieu comme un véritable mode de pensée, ou même d'expérimentation : libéré de toute entrave, parfois même sans que la publication soit envisagée de manière précise (elle pouvait connaître, comme pour l'Histoire véritable, des obstacles redoutables), il peut grâce à elle aborder tous les sujets, envisager frontalement les questions les plus ardues, tout en laissant intact le plaisir d'écrire et de lire. Tout écrit peut donc être investi d'une profondeur philosophique, et inversement la philosophie ne se concoit pas chez lui autrement que comme un exercice où l'esprit s'aiguise au contact des mots. C'est une pensée complexe, ondoyante, qui jamais ne se contente des apparences et encore moins des idées reçues, qui cherche toujours un nouveau moyen d'aborder le réel, de rendre compte de l'inexplicable, de saisir ce qui paraît rebelle à toute raison. Et pour cela, rien ne vaut l'imagination et la fantaisie qui se déploient dans le roman, le conte, l'apologue, la lettre, le dialogue, la fiction antique, le poème prétendument imité du grec, toutes ces formes diverses et voisines que l'on trouve rassemblées ici : opuscules qui, sauf exception, ne furent pas publiés de son vivant, brèves compositions conservées dans les Pensées en attendant un sort meilleur, ou extraits de plus vastes ensembles (comme les contes insérés dans les Lettres persanes), auxquels les éditeurs donnent ici leur pleine valeur. Cette formule, on l'a reconnue : c'est celle du "conte philosophique", qu'il faut se garder d'identifier avec la production du seul Voltaire. Ainsi s'impose le modèle d'une écriture "totale", qui permet d'incorporer dans la même trame, comme le fait le chef d'œuvre du genre, l'Histoire véritable, la satire sociale et les considérations morales comme la réflexion politique et philosophique, le tout sur un ton allègre qui permet de détourner en les pastichant toutes les règles du genre. Comme les personnages éponymes des fictions antiques, le héros ou anti-héros est revenu de tout. Son expérience est celle de toute une humanité, conçue dans sa plus grande diversité. Dans une France où, en 1737, sous l'influence des autorités religieuses, le pouvoir n'a pas trouvé d'autre moyen pour restaurer la morale publique que d'interdire les romans, Montesquieu défend l'idée qu'on y trouve au contraire le meilleur moyen de rendre meilleurs l'individu et la société. Toujours soucieux de rendre compte du réel, Montesquieu sait que la fiction devient alors le meilleur moyen d'agir sur le monde.

01/2012

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Pléiades

Oeuvres de Jules Renard Tome 1

"Que cherche donc Renard quand il écrit ? La vérité et la perfection. Il n'était évidemment pas le seul, ni le premier. "La nature, donc, la nature et la vérité", s'écriait Hugo dans la Préface de Cromwell. Déjà bien avant lui, Boileau avait proclamé "Rien n'est beau que le vrai". Après les classiques et les romantiques, les réalistes et les naturalistes prétendaient à leur tour à cette "vérité", s'attachant à observer et à rendre la vie, sans aucun parti pris, le plus fidèlement, le plus exactement possible. Mais Renard se refuse à écrire comme eux des nouvelles, des romans, des pièces de théâtre où, malgré tout, l'art vient "arranger" la vie. Il veut une littérature qui ne soit pas trop de la "littérature", un théâtre qui ne soit pas trop "théâtre". Cet écrivain s'assied devant la table nue, devant la page blanche. Avec quoi remplira-t-il, de son écriture soigneuse, ses grandes feuilles de papier quadrillé ? Renard n'est pas un écrivain doué. Il n'a pas l'aisance et la facilité d'un Giraudoux, par exemple, qui, tout de suite, se met à écrire et se laisse aller, avec bonheur, à sa fantaisie. Et d'abord, il écarte les suggestions de l'imagination, qu'il dit avoir tuée par horreur du mensonge, et qui ne pourrait que l'égarer dans sa quête de vérité. Il est bien capable de concevoir un drame symbolise, Le Retour du poète, mais la peur de n'être pas vrai l'empêche de l'écrire. Il écarte aussi les livres des autres, et n'exploite pas le fait divers. Il n'écrira consciencieusement que des pages, quelques phrases, inspirées par ce que la vie la plus "quotidienne" pourra lui fournir, des "choses" vues, petites gens, petites choses : une rencontre, la pluie, la neige, des mots d'enfants, les animaux, les paysans, ses domestiques de Chaumot, sa cuisine, la promenade ou la chasse. On peut juger bien minces, insignifiants, les sujets des "proses" de Renard : un maçon au travail, un paysan qui fauche, un pinson qui chante, un oiseau qui plane. Renard s'en rendait parfaitement compte. Ce qu'il écrivait lui semblait parfois une littérature de furet. Et Bellessort le qualifiait de "termite de génie". A ses pages courtes, faites de phrases brèves, Renard donnait volontiers des titres diminutifs : Homuncules, Cocottes en papier, Minutes de la vie, Petites bruyères. Il travaille menu. "Pattes de mouche", disait Claudel. "Scalp de puces", disait je ne sais qui". Léon Guichard.

11/1970

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Equitation

Les écrits de jeunesse de Nuno Oliveira. Cadence, légèreté, géométrie (1951-1956)

De 1951 à 1956, Nuno Oliveira a écrit une soixantaine d'articles concernant le cheval et l'équitation dans deux revues portugaises, Diana de 1951 à 1954, puis Vida Rural jusqu'à la fin de 1956. Oliveira est alors autour de ses trente ans, pourtant il est déjà un écuyer accompli, il a une longue expérience. Formé à la haute école par son parent, l'ancien écuyer de la maison royale Joaquim Gonçalves de Miranda, il décide très jeune de se consacrer à l'art équestre et acquiert vite une grande réputation au Portugal. Les articles qu'il écrit alors, qui peuvent sembler des propos à bâtons rompus, ne se départissent jamais d'une grande hauteur de vue concernant l'équitation. La plupart de ces textes sont des modèles de cette grande intelligence équestre qui était l'une des marques de sa personnalité. Ils n'étaient jusqu'à présent ni rassemblés en un unique volume, ni traduits intégralement en français. Certains de ces articles ont été repris dans deux livres, l'un au Portugal dès 1955, Breves notas sobre uma arte apaixonante (a equitaçao), et l'autre en France en 1965 Réflexions sur l'art équestre, dans une traduction de René Bacharach. Aucun de ces livres ne prenait en compte l'ensemble des articles. Le livre portugais ne reprenait pas certains des articles antérieurs, et évidemment pas ceux qui furent postérieurs, fin 1955 et en 1956. Or beaucoup de ces derniers sont d'un très grand intérêt. Quant au livre français, il n'a pas non plus retenu l'ensemble de cette production, même s'il a largement recouru à l'ensemble des articles jusqu'à fin 1956. Mais il a laissé de côté un certain nombre de textes, et a largement réorganisé ceux qu'il a conservés, en dénaturant parfois l'intégrité du propos. Il était donc nécessaire de proposer aux lecteurs français une version intégrale de ces textes, leur donnant l'occasion d'apprécier en particulier certains d'entre eux dont l'intérêt nous semble toujours actuel et qui pourtant dorment depuis maintenant soixante ans à l'abri des regards. Les articles consacrés aux effets diagonaux et latéraux, à l'accord des aides, par exemple, sont de véritables joyaux de littérature équestre, témoins de cette immense capacité de synthèse dont faisait preuve Oliveira vis-à-vis des débats théoriques de la discipline. Nous présentons ici une traduction intégrale et nouvelle de ces articles, y compris pour les passages déjà traduits par Bacharach, agrémentée de quelques photographies des mêmes années.

02/2021

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Littérature française

Journal de Diogène

Ce Journal de Diogène est une réécriture contemporaine de la vie de Diogène le cynique, célèbre figure de l'antiquité qui vivait dans une jarre en marge de la société. Cédric Le Penven s'appuie sur les événements saillants de la vie du philosophe provocateur et virulent, tels que racontés dans Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres par Diogène Laërce au IIIe siècle. Avec sa chienne Arga qui est son seul compagnon, le Diogène d'aujourd'hui vit en surplomb de la ville, près d'un centre commercial en bordure d'autoroute. Dans ce monde de parkings, de baies vitrées et d'agents de sécurité, le clochard affamé se nourrit de poubelles et de sa détestation de ceux qu'il appelle ses "frères humains" , dénonce les travers d'un mode de vie vissé à la surconsommation, l'aliénation au travail, les vies à crédit et les antidépresseurs. Si Le Penven n'édulcore rien des outrances de son modèle antique - invectives acerbes, scatologie, cynisme noir -, sa volonté de retour à la nature trouve de puissants échos avec l'urgence écologique contemporaine. Un rapport au monde, au sol, aux étoiles, le plaisir d'entendre la neige crisser sous les pieds, de s'asseoir au bord du fleuve et de regarder "l'eau qui fumait dans l'aube" , d'oublier son regard dans la nuit. Il existe tout autour de nous quelque chose de plus vivant que nous et à quoi nous tournons le dos. Diogène se veut loin des hommes sous tous les aspects, alors qu'il n'en est qu'à l'écart, à portée de vue. Il ne peut s'empêcher de les observer, de leur parler, même s'il semble rêver d'une humanité sans hommes, mais à quoi bon ? Et peut-on regarder l'humanité de haut ? Ce sont les rencontres impromptues qui vont l'ouvrir à la tendresse, avec Jésus, un autre mendiant qui vient vers lui le soir de Noël, puis Gatzo le tzigane, avec qui va se nouer une histoire entre amitié et amour. Deux rencontres brèves, dont l'issue douloureuse, si elle ébrèche la haine de Diogène, et lui montre qu'il "a tort" dans sa posture, précipitent sa fin. Les repères sont brouillés et le moraliste finalement est fou. En conclusion de ce livre amer et solitaire, Le Penven opère une transfiguration littérale du cynisme de son clochard philosophe qui se réfugie dans une société de canidés, une meute aussi violente que celle des hommes où voracité et dévoration sont les seules façons de s'approcher et de s'aimer.

10/2022

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Français 3e

Terre des Lettres Le labo de grammaire 3e. Edition 2021

Une méthode bimédia pour progresser en grammaire, en conjugaison et en orthographe et se préparer au Brevet ! Cette méthode comprend : Un cahier d'activités pour s'approprier la grammaire et garder une trace écrite La plateforme TDLab, un parcours d'apprentissage fondé sur un algorithme pour aider chaque élève à progresser à son rythme - Une méthode conforme aux nouveaux repères annuels de progression du BO du 28 mai 2019 - Une progression méthodique assurant le réinvestissement permanent des notions étudiées - La performance du numérique pour des parcours d'apprentissage individualisés - La même rigueur dans l'enseignement de la grammaire que dans la collection Terre des Lettres Dans le cahier de l'élève : Des leçons sous forme d'exercices pour une appropriation active Des exercices simples pour " acquérir des automatismes" Des problèmes orthographiques et syntaxiques pour développer la réflexion Des exercices complémentaires pour enrichir et améliorer l'expression écrite La plateforme TDLab, l'outil de classe idéal : Un parcours associéà chaque fiche du cahier Pour chaque fiche, deux modules progressifs : apprendre et mémoriser, s'entraîner Une fonction "réviser" grâce àl'algorithme pour retravailler les notions qui ont déjà été vues Du feedback, des tableaux de bord, des scores en évolution qui permettent à chaque élève de voir sa progression La plateforme TDLab permet de : Consolider les apprentissages en instaurant des automatismes Faire travailler vos élèves en autonomie, en classe ou à la maison, grâce à un suivi personnalisé Suivre les résultats et la progression de vos élèves Créer vos devoirs et vos évaluations avec des exercices autocorrigés Pour découvrir la démo de TDLab, cliquez ici. Comment accéder à TDLab ? - Si votre établissement est dans le GAR ou utilise Pronote, le gestionnaire de votre établissement ou l'administrateur de votre ENT effectue les démarches de commande des licences sur le CNS, comme il en a pour habitude, muni d'une attestation d'achat des cahiers. Il doit affecter les licences aux enseignants et aux élèves concernés. Les licences sont ensuite disponibles dans l'outil numérique propre à votre établissement et sont attribuées à chacun par le gestionnaire. - Si votre établissement utilise Ecole Directe, le gestionnaire de votre établissement ou l'administrateur de votre ENT effectue les démarches de commande des licences sur le CNS, comme il en a pour habitude, muni d'une attestation d'achat des cahiers. L'enseignant doit ensuite affecter les licences aux utilisateurs de la plateforme (lui-même + les élèves). Les licences sont ensuite disponibles dans l'outil numérique propre à votre établissement et sont attribuées à chacun par le gestionnaire. - Si votre établissement n'utilise ni le GAR, ni Pronote, ni Ecole Directe, le gestionnaire doit créer les utilisateurs dans l'outil d'administration corres. cns-edu. net. Une fois leurs comptes paramétrés, les enseignants et les élèves pourront alors se connecter à partir du portail CNS portail. cns-edu. net ou de votre ENT. Une fois leurs comptes paramétrés, les enseignants et les élèves pourront alors se connecter à partir du portail CNS portail. cns-edu. net ou de votre ENT. - Dans les établissements sans ENT, une fois que le gestionnaire de l'établissement ou le documentaliste a attribué les licences à l'enseignant et à ses élèves, ces derniers peuvent accéder à la plateforme via le site portail. cns-edu. net.

04/2021

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Informatique

Android. Coffret en 2 volumes : des fondamentaux au developpement d'applications java

Ces deux livres offrent au lecteur un maximum d'informations sur Android pour le développement d'applications mobiles en Java. 1068 pages par nos experts. Des éléments complémentaires sont en téléchargement sur le site www.editions-eni.fr. Le livre de référence de la collection Ressources Informatiques : Android 7 - Les fondamentaux du développement d'applications Java Ce livre est destiné aux développeurs, même débutants, qui souhaitent connaître et maîtriser le développement d'applications Java sur Android 7 (versions 7.0 et 7.1 - alias Nougat - au moment de l'écriture). Sa lecture nécessite des connaissances basiques en programmation Java et XML mais aucun prérequis particulier sur Android. Après une présentation de la plateforme Android et des principes de programmation qui lui sont spécifiques, vous apprendrez à installer et configurer l'environnement de développement (Android Studio et SDK Android). Vous évoluerez ensuite de façon progressive afin de connaître toutes les briques essentielles à la création d'applications Android. Ainsi, vous apprendrez à créer des interfaces de plus en plus complexes (layouts, ressources, toolbar, recyclerview, popups, webview, fragments, onglets, etc.), à gérer la navigation et la communication entre les différentes interfaces d'une application ou entre plusieurs applications. Vous apprendrez à créer des interfaces personnalisées (gestion des thèmes, animations, police) et à gérer les différents évènements utilisateurs (clic, rotation, etc.). Vous apprendrez également à optimiser le code de l'application, ses interfaces, et à gérer la fragmentation de la plateforme (versions d'Android, taille et résolution des écrans, différences matérielles, etc.). Vous verrez comment récupérer des données nécessaires à une application (webservice, gestion de la connectivité, parsing Xml / Json), les stocker (sharedPreferences, fichiers, base de données SQLite) et les partager avec d'autres applications (ContentProvider, Intent, etc.). Vous pourrez créer et interagir avec des cartes (Google Map, localisation, conversion position/adresse). Enfin, vous apprendrez à gérer les différents traitements et interactions effectués dans une application et à identifier ceux qui doivent s'exécuter en tâches de fond (AsyncTask, Thread, Service, Broadcast Receiver, Widget, etc.) ainsi que les méthodes d'accès aux différentes fonctionnalités d'un appareil sous Android (appels, sms, caméra, accéléromètre, Bluetooth, etc.). Environ 50 projets Android illustrant les différents exemples présentés dans le livre et directement importables dans Android Studio sont disponibles en téléchargement sur le site www.editions-eni.fr. Le livre de la collection Expert IT : Android - Guide de développement d'applications Java pour Smartphones et Tablettes (4e édition) Véritable guide d'apprentissage, ce livre accompagne le lecteur dans le développement d'applications Android pour smartphones et tablettes tactiles. Il s'adresse aux développeurs disposant d'un minimum de connaissances sur la programmation orientée objet, le langage Java et les environnements de développement intégrés type Eclipse et couvre toutes les versions d'Android jusqu'à la 9 incluse. Le livre présente l'intégralité du processus de création d'applications, de la mise en place de l'environnement de développement Android Studio jusqu'à la publication de l'application, et décrit une large sélection de fonctionnalités proposées par le système Android. Vous découvrirez dans un premier temps la plateforme Android, vous installerez l'environnement de développement Android Studio et vous créerez sans attendre votre première application. Vous étudierez ensuite comment se construit l'interface utilisateur et prendrez connaissance des composants applicatifs fondamentaux ainsi que des nouveaux composants d'interface. Vous apprendrez à développer des interfaces complexes qui s'adaptent aux écrans des tablettes et smartphones et à construire vos propres composants réutilisables. Puis seront présentées la persistance des données, la programmation concurrente, la sécurité et la communication réseau, en intégrant la bibliothèque spécialisée Volley. Un chapitre vous expliquera comment intégrer les réseaux sociaux dans vos applications. Pour pouvoir proposer des applications les plus qualitatives possibles, vous découvrirez comment déboguer efficacement vos applications et tester votre application en utilisant les fonctionnalités dédiées d'Android Studio. Vous serez enfin guidé pas à pas pour publier vos applications vers les utilisateurs du monde entier. Le livre se termine en présentant les mécanismes de géolocalisation, l'intégration de solutions de cartographie type Open Street Map et l'utilisation des capteurs intégrés dans les terminaux Android. Sont également traités en détail des sujets avancés tels que la création d'AppWidget, la protection des applications payantes (LVL), les achats in-app ainsi que les communications NFC et les objets connectés. A l'issue de cette lecture, vous serez capable de développer et publier des applications, de qualité, natives Android (dans ses différentes versions) pour smartphones et tablettes tactiles. Pour illustrer de façon pratique ses propos, l'auteur propose en téléchargement sur le site www.editions-eni.fr un ensemble de projets reprenant toutes les notions présentées dans le livre. Tous les modules sont fonctionnels, directement exploitables et fournissent une solide structure de base pour vos développements.

08/2019

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Littérature française

Les nouvelles aventures du fakir au pays d'Ikea

Rappelez-vous l'épisode précédent : L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea ? ; soit Ajatashatru Lavash Patel, qu'on expectorera selon les goûts et la virtuosité phonique achète-une-truelle ou jette-un-tas-de-choux, as de l'arnaque fakirique en tout sens et madré épateur de gogos. Après un soubresautant tour du monde emboîté dans une armoire Ikea qui l'avait vu, par avion ou par cargo, transbahuté d'Angleterre en Espagne et de Paris à Tripoli, nous avions laissé l'homme coulant les plus doux des jours avec Marie Rivière, la dame de son coeur et écoulant par palettes entières le récit de sa déménageante saga. Les gens heureux étant privés d'histoires et comme d'urgence il nous en faut une, voilà. Alors que notre héros macère dans l'aisance avec la volupté d'un cornichon dans la saumure et se confit dans le plus gras bien-être, son éditeur retoque son second opus, lisse à l'excès et bien bouffi de consensualité. Pour la faire brève, notre fakir est devenu mou du clou, glabre du sabre et son tapis de braises vire à la moquette haute laine. Réagissez, mon bon ? ! Et notre Patel de repartir à la reconquête de soi. Cap sur la Suède pour rencontrer Dieu lui-même, l'Allah de la clé Allen, le maître d'Ikea, et se fournir en Kisifrotsipik, la Rolls du tapis à clous. Par chance, dès l'aéroport, les choses vont mal : emporté dans une louche affaire de diamants, confronté au baron Shrinkshrankshrunk, patron de Nespressé et roi de la dosette corsée, au professeur Ronaldo, gemmologue brésilien, sauvé de la mort par une édition polonaise d'Autant en emporte le vent, il se retrouve cloué dans une commode et largué en pleine Baltique, d'où il sera sauvé pour coulisser dans la confraternité d'un cirque belge et apporter une assistance magique à des réfugiés syriens. Tout cela entrecoupé de souvenirs d'enfance marqués par la férule et la duplicité de son maître et initiateur Baba Ohrom. Alors, on avale sa boussole, on ravale sa carte et on mise à l'aveugle. Avec la seconde aventure de son fakir, Romain Puértolas, en digne fils de Verne et parfait gendre d'Alexandre Dumas, réaffirme cette vérité d'évidence : le monde n'est qu'une commode Ikea, assemblée par un fakir, pleine de fausses portes et de doubles fonds, et que l'on assemblera jamais ? !

05/2018

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Littérature étrangère

Confiance, confiance...

Pour John Updike le roman est le genre où se manifeste avec le plus d'éclat son talent de narrateur, sa verve et son imagination. La poésie, elle, est un simple divertissement et la critique littéraire un exercice de style qui est à la littérature «ce que le cabotage est à la navigation de haute mer». La nouvelle est le mode d'expression où s'affirme le mieux, en même temps que sa vision désabusée des choses et des êtres, son imagination et son goût du paradoxe. Confiance, confiance... : au titre de ce nouveau recueil de nouvelles, fait écho la devise qui ponctue l'oeil magique gravé au verso du dollar américain : IN GOD WE TRUST. Entre ces deux pôles - affirmation d'une foi transcendante et intuition de la relativité de toutes choses - s'inscrivent vingt-deux petits textes qui, par-delà leurs disparités de situations et de décors, sont autant de variations douces-amères sur le thème de la confiance, et de son homologue la foi. Ni état de nature, ni état de grâce, aveugle ou lucide, menacée ou trompée, la confiance est sans cesse remise en cause ; la trahison (dont nul n'est à l'abri) revêt de multiples formes : lâcheté, mensonge, égoïsme, mais aussi goût du pouvoir et quête du plaisir, tout ce qui incite l'individu à transgresser les lois et les valeurs de la société, aux dépens de l'amour et de la famille, de la paix du corps et de l'âme et, en définitive, de la vie. Un constat illustré par des situations et des événements à l'apparente banalité, démentie par leurs dimensions dramatiques et baroques, et qui débouche sur la certitude de la nature éphémère et de la fragilité humaines. D'où la prévisible conclusion, qui clôt l'une des nouvelles, que «l'Homme n'est pas fait pour vivre au Paradis». Comme dans toute son ouvre romanesque et dans ses nouvelles antérieures, entre autres Des musées et des femmes et La concubine de saint Augustin, c'est en moraliste que s'exprime John Updike. Ces récits-paraboles sont tous marqués par le reflet de ses préoccupations métaphysiques, ainsi que par la nostalgie ou le rêve d'un monde où l'Homme pourrait avoir confiance en soi, en les autres et en la vie. Toujours sarcastique et irrévérencieux, écartelé entre Eros et Thanatos, Updike poursuit son étude sans concession, mais non sans une certaine tendresse, d'une humanité résignée à sa condition, à son «incarcération dans une immédiateté sans perspective». Il dissèque son mal de vivre et évoque ses paradoxes d'une plume acerbe et brillante.

10/1989

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Progiciels

SolidWorks 2022. Conception détaillée de pièces et d'assemblages 3D

Ce livre sur SolidWorks 2022 est destiné à tout technicien, dessinateur, projeteur, concepteur, ingénieur ou designer amené à concevoir des pièces et assemblages 3D paramétriques. Il présente les fonctionnalités essentielles pour maîtriser cette application de CAO et acquérir les bonnes pratiques pour une utilisation optimale. Chaque chapitre se termine par un ou plusieurs exercices qui permettront au lecteur de mettre en pratique les connaissances acquises au fil des chapitres. Il débute par quelques généralités puis se concentre sur l'environnement de travail : l'interface y est précisément décrite ainsi que les différents outils de navigation afin de mieux maîtriser par la suite la conception de pièces, d'ensembles et de mises en plan. Sont abordés également l'organisation des fichiers dans SolidWorks ainsi que les échanges de données (importation et exportation de fichiers d'échange). Vous apprendrez ensuite à gérer des esquisses 2D notamment à travers les fonctions de création, de transformation et l'ajout de contraintes. Ce chapitre se termine par deux exercices qui vous permettront de mettre en application pas à pas les fonctionnalités présentées. Dans le chapitre suivant sur la création de pièces, sont développées les différentes fonctions de création de volumes (extrusion, révolution, nervure, etc...), de retraits de matière (poche, gorge, rainure, trou, etc...) et de modification de volumes (congés, chanfreins, dépouille, coque, etc...). Vous y découvrirez également l'utilisation des éléments de référence tels que les points, les axes et les plans. Deux exercices viennent compléter ce chapitre : vous créerez pas à pas deux pièces volumiques à partir des esquisses réalisées au chapitre précédent. Le chapitre suivant est consacré à la création d'assemblages. Après une brève présentation de la structuration d'un assemblage, sont détaillées les différentes manières d'insérer des composants (pièces ou produits) et de les placer les uns par rapport aux autres à l'aide des contraintes géométriques, de gérer les assemblages complexes. Sont également étudiées l'utilisation de composants de catalogue (vis, écrous, etc...), les fonctions d'analyse d'assemblage (mesure, masse, interférence, section 3D), la création de scènes (éclaté) ainsi que la gestion de la nomenclature. Trois exercices vous permettront de revoir les connaissances acquises dans ce chapitre en créant trois assemblages. Un chapitre est consacré à la mise en plan. Vous y verrez les différents outils de création de vues (vue de face, coupes, vues isométriques, etc...), l'utilisation des cartouches, les outils d'habillage de plans (cotes, textes, symboles, etc...) et l'insertion d'un tableau de nomenclature. Deux exercices vous permettront d'utiliser les outils vus dans ce chapitre...

11/2022

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Régionalisme

L'enseigne à Lyon. Son histoire, sa philosophie, ses particularités, les boutiques, les maisons, la rue, la réclame commerciale

John Grand-Carteret nous entraîne dans une découverte pour le moins originale : l'étonnante histoire des enseignes commerciales. Publicité de proximité et témoin privilégié tant des évolutions du commerce urbain que de la personnalité changeante des rues qui l'accueillent, l'enseigne devait être traitée par le biais d'une ville de choix, à la hauteur des ambitions encyclopédiques du chercheur passionné. La richesse précoce des enseignes lyonnaises et leur raison d'être ne lui ont pas échappé : " De bonne heure, Lyon fut une grande cité, un centre commercial et industriel prospère. " John Grand-Carteret réussit en 1902 à faire publier cette œuvre de référence dont il définit lui-même l'objet singulier : " Ce volume est double ; je veux dire qu'il est, à la fois, conçu à un point de vue général et à un point de vue particulier, - général, parce que sans remonter au déluge, sans m'occuper des Romains, J'ai voulu faire ressortir ce qu'on avait, encore, à peine entrevu, la philosophie et les particularités multiples de l'Enseigne - local, parce que je me suis cantonné pour la partie moderne, en une ville unique et en une ville de province, bien toujours la première malgré les surprises des recensements, Lyon. " Cette déclaration d'un homme non natif du lieu répond bien à celle, plus ironique, du père Commire dans les Carmina : " Lutèce, ne soit pas si fière, à peine tu étais née que déjà la Gaule m'avait proclamée reine de ses cités. " Pour parachever son travail, John Grand-Carteret a demandé au graphiste lyonnais renommé Gustave Girrane d'illustrer abondamment ses propos. Résultat : près de quatre cents dessins où, pour reprendre les termes du Courrier de Lyon, il " transcrit ce qu'il voit avec exactitude, minutie. L'on peut être assuré qu'il ne trompe point son monde et cela est une qualité dans un temps où tout n'est que façade, où la moindre babiole revêt des aspects qui la font prendre pour une chose précieuse. " Nous découvrons ainsi une enseigne Au tailleur ni riche ni pauvre, avenue de Saxe, un seigneur féodal détroussant les marchands, un bas-relief antique transformé en enseigne à Vaise, la maison aux 365 fenêtres vue du quai Saint-Vincent, Au Bon Gnafron qui annonce un marchand de chaussures cours Gambetta, l'étiquette de la Crème de Cocu, le prospectus Au Gagne-Petit d'un magasin-bazar, et des centaines d'autres représentations cocasses, insolites, amusantes ou excentriques. Louis de Lacroy

11/1999

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Religion

Ioudaïsmos-Hellènismos. Essai sur le judaïsme judéen à l'époque hellénistique

Cet essai procède de la conviction de ce que le monde hellénistique oriental n'était pas sans parenté avec les mondes coloniaux modernes et de ce qu'il pourrait être avantageux de lui appliquer certaines démarches de l'anthropologie politique, sociale et culturelle du XXe s. : dans quelle mesure les phénomènes d'acculturation et de contre-acculturation provoqués par l'irruption grecque en Orient pourraient-ils 'être saisis, en Judée, non seulement dans leurs résultats (connus), mais dans leur dynamique propre ? La première conclusion à laquelle a conduit cette démarche est que la confrontation judéo-grecque s'est déroulée non autour d'un problème religieux relatif au yahwisme (Yahweh et son culte face à la religion ou à la philosophie grecques), mais autour du problème du légalisme en tant que fondement de la vie juive, problème opposant les tenants de la stricte observance de l'écrit (de la torah) aux tenants de la jurisprudence orale en voie d'expansion continue : de quel côté se situe la volonté d'ouverture à l'hellénisme ambiant, de quel côté le refus de l'hellénisation et la volonté de clôture sur la tradition ethnique ? Question à laquelle la réponse apparaît complexe et à certains égards paradoxale : le rigorisme scripturaire autorisait en effet des innovations révolutionnaires sur des points dont la torah ne parlait pas (la forme de l'Etat en est un), mais l'attachement à la jurisprudence orale, multipliant les obstacles à l'acculturation en comblant les lacunes de l'écrit, n'interdisait pas pour autant des innovations non moins révolutionnaires dans l'ordre spirituel et moral. Ceux qui introduisirent en Judée des formes politico-sociales grecques, la polis, la monarchie de type hellénistique, loin d'être des apostats (à l'exception du groupe qui provoqua la fameuse "persécution d'Antiochos IV"). apparaissent comme les tenants du strict légalisme scripturaire (ils sont, après tout, prêtres...) : mais ils étaient minoritaires et durent compter avec les jurisconsultes traditionalistes, dont la longue lignée s'épanouit dans le pharisaïsme. Entre les deux tendances s'instaure, à l'époque de la royauté hasmonéenne, un débat sur ce que pourrait et devrait être un Etat authentiquement juif, mais non absolument étranger au monde du temps — débat interrompu par les interventions de la politique mondiale (mais poursuivi théoriquement dans les milieux rabbiniques). Cette issue, au terme de la brève période d'indépendance hasmonéenne, laisse les légistes pharisiens maitres du terrain : la Loi de Yahweh transcende les institutions politiques au point de pouvoir s'en passer. La tentation hellénique et les expériences hellénisantes menées dans le cadre du yahwisme aboutissent à la confirmation de l'irréductible originalité judaïque.

06/1991

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Ethnologie et anthropologie

Au fait Décembre 2022-janvier 2023 : Le Lien. Ne coupez pas

C'est le mot-clé de ce premier quart de siècle. Plus tu es liké plus tu existes. La notoriété exige des millions de liens virtuels, de pouces levés et d'émoticônes réjouies. Qui ne pèsent pas grand-chose lorsque l'on franchit la porte de son chez-soi. Certes l'univers numérique démultiplie les contacts comme jamais on pourra en connaître dans la vie réelle (à condition que ces liens ne soient pas actionnés par des robots). Mais dans cette période historique que nous traversons, et où s'est élaboré ce numéro d'Au fait, avec le recours de la distance physique, de la technique Zoom, de masques et de pièce aérées, le lien revêt une tout autre nature, une tout autre nécessité. La pandémie et ses effets ont montré avec netteté, les effets délétères d'un monde sans lien social. Un manque de chair, de contact et d'interactions. Dans le monde d'avant il y a longtemps, lorsque l'aède du tour de France, le romancier Antoine Blondin établissait ses notes de frais, il mentionnait "verres de contact" . Or, les lieux de sociabilité sont fermés depuis quelque temps, et l'histoire retiendra l'expression "Grand confinement" . La période a révélé une société aux multiples fractures et aux distances établies. Le lien est un liant. Un bien humain, civilisationnel, social, politique. C'est ce lien précieux, commun dont nous nous sommes entretenus avec des penseurs, des chercheurs, des experts, des artistes. Dans le désert façonné par l'hyper-individualisme, il y aura toujours des oasis, des personnes et des lieux inventifs pour créer du lien. Le vieillissement de la population entraine ainsi l'impérieux besoin de liens de proximités. Dans ces moments crisiques, on remarque la force des "liens faibles" , ces petits liens de rien qui forment et enrichissent la trame interactive des sociétés. Sans eux, l' "archipélisation" de la société, selon l'expression de Jérôme Fourquet, paraît inévitable. Un lien toxique qui travaille autant l'individu qu'une société démocratique nous menace : le ressentiment. Celui-ci est puissamment charrié par les réseaux dits sociaux et des pulsions autoritaires. A ce sentiment dangereux, difficile à contrer, la culture s'emploie ici et là à réinventer le lien social, la vie en société, les rencontres inattendues. Il ne faut pas perdre le fil du lien. Liker, liker, mais partager c'est encore mieux. Observons ces liens qui nous attachent ou nous délivrent avec Edgar Morin, Corine Cauvin Renault, Pascale Molinier, Sandra Laugier, Jean-Laurent Cassely, Cynthia Fleury, Mathieu Simonet, Jean-Michel Besnier.

11/2022