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Maurice Herzog

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Poches Littérature internation

Un océan de pavots

L'Ibis, ancien transporteur d'esclaves reconverti en navire marchand, est au coeur de cette extraordinaire saga indienne. Parti de Baltimore, aux États-Unis, il rejoint Calcutta pour embarquer une cargaison de coolies attendue à l'île Maurice. Parmi eux Deeti, une paysanne ruinée par le commerce de l'opium tenu par les Anglais et qui accule les paysans indiens à la misère ; Kuala, son amoureux, qui l'a sauvée du bûcher funéraire sur lequel elle avait décidé de mourir ; Paulette Lambert, une jeune Française qui se fait passer pour indienne afin d'échapper au mariage sordide auquel l'a condamnée son tuteur ; enfin Jodu, son frère de lait, un jeune Indien, qui s'est engagé comme mousse sur l'Ibis, mais ignore la présence de Paulette parmi les coolies, à l'instar de Zachary Reid, le commandant en second, un Noir qui a tout l'air d'un Blanc et qui risquerait sa carrière si cela venait à se savoir. Dans les flancs de l'Ibis sont également enfermés deux prisonniers condamnés à l'exil : Neel Rattan, un raja trahi par son créditeur anglais, et Ah Fatt, un métis de Chinois et d'Indien, opiomane. Sur le pont, Baboo Nob Kissin est chargé de la surveillance générale. Convaincu que sa sainte tante, qu'il a aimée par-dessus tout, va se réincarner en lui, il se laisse envahir par la pitié et vient en aide aux prisonniers. Tous ces individus aux parcours et aux caractères si dissemblables, seront unis par le périple, un voyage au cours duquel chacun tentera de faire basculer son destin. Il leur faudra pour cela survivre à la rage de l'océan Indien, aux privations, aux maladies, aux révoltes et affronter la cruauté extrême du commandant en second et de son âme damnée.

03/2013

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Sociologie

Sociologie des jeux, des sports et de l'éducation physique. L'apport des Classiques français (1890-1939)

Les sociologues classiques français n'ont jamais ignoré les questions relatives aux jeux, aux sports et à l'éducation physique. Au cours des années 1890-1914, un clivage assez net se précise. Dans le prolongement des premières approches d'Alfred Espinas, des sociologues appartenant à l'Institut international de sociologie fondé par René Worms (en particulier Gaston Richard et Guillaume-L Duprat) proposent des analyses qui méritent l'attention. Les sociologues liés à Durkheim et à la publication de L'Année sociologique (Bouglé, Maître, Mauss, Henri Hubert, en particulier) examinent la place des jeux, de type rituel pour l'essentiel, et des techniques du corps telles qu'elles sont traitées par les anthropologues. Durkheim envisage surtout l'éducation physique, replacée au sein de l'éducation de l'enfant (un point souligné par Paul Fauconnet). D'autres auteurs encore (Charles Lalo, Jules Delvaille) présentent des éclairages intéressants, bien oubliés aujourd'hui. Pendant les années 1920-1930, l'enracinement de diverses approches dans une conception philosophique du " jeu ", visiblement inspirée par une lecture quelque peu réductrice du criticisme kantien, a pour effet de contraindre certaines approches alors que très tôt le " sociologue " Jean-Marie Guyau et un peu plus tard Charles Lalo avaient ébauché des méthodes pour étudier les jeux et les sports. Toutefois, des universitaires proposent une analyse des jeux récréatifs, des sports et des loisirs qui s'accorde mieux avec le changement culturel observable durant l'entre-deux-guerres. Tout en assumant l'héritage durkheimien, Maurice Halbwachs ouvre des perspectives novatrices. À la même époque, Richard, Duprat, mais aussi René Maunier, René Hubert et Henri Gouhier, voire Émile Lasbax ou Oscar Auriac abordent les pratiques physiques et sportives sous l'angle de la science sociale. Toutes ces publications méritaient d'être tirées de l'oubli.

02/2011

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Musique, danse

L'oeuvre de Daniel-Lesur. Catalogue raisonné

Fils de la compositrice Alice R. Lesur, élève puis suppléant de Charles Tournemire à l'orgue de Sainte-Clotilde, camarade d'Olivier Messiaen au Conservatoire de Paris et professeur de Maurice Ohana à la Schola Cantorum, Daniel-Lesur (1908-2002) a participé de près aux aventures musicales de son temps, en marge des avant-gardes. Depuis les concerts collectifs d'orgue à Paris jusqu'à la création du groupe jeune France avant la Seconde Guerre mondiale, du développement de la musique de film au journalisme musical à la radio et à la télévisison dans les années 1950, sans oublier la composition de plus de deux cents oeuvres dont trois opéras, cet ouvrage permet de découvrir l'itinéraire d'un compositeur éclectique, profondément ancré dans la tradition française, à travers les données fondamentales de sa vie (chronologie) et de son oeuvre (catalogue raisonné et bibliographie). Entrées à la Bibliothèque nationale de France en 2007, les archives personnelles du compositeur (manuscrits musicaux autographes et archives documentaires) ouvrent des perspectives de recherche tout à fait neuves déjà évoquées lors du colloque organisé en 2008 à l'occasion du centenaire de sa naissance. Donnant pour la première fois une image complète de l'activité créatrice de Daniel-Lesur en décrivant les manuscrits et les autres sources conservés à la Bibliothèque nationale de France et dans d'autres lieux comme les fonds d'éditeurs ou la bibliothèque musicale de Radio-France, ce catalogue donne les clés indispensables pour accéder à l'oeuvre polymorphe de Daniel-Lesur, qui, à l'instar d'autres grands compositeurs français du xxe siècle, n'a ignoré aucun média et a pratiqué dans son métier de compositeur la même ouverture d'esprit, la curiosité, la générosité qu'il a manifestées dans ses charges et responsabilités publiques.

01/2010

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Critique littéraire

J.-M.G. Le Clézio. Avec 1 CD audio

Sorti de sa chambre d'adolescence, revenu de ses incursions chez les Indiens, de ses recherches de signes codés, de ses combats pour l'homme, J.-M.G Le Clézio sait que depuis Le Procès verbal, son premier livre publié en 1963, et pour lequel il reçut le prix Renaudot, il a mis en marche une machine littéraire qui ne cesse de creuser dans la direction de Valmy, village que son ancêtre François Alexis Le Clézio a quitté pour prendre la mer. C'est là, pour lui, que le magnétisme de l'île Maurice commence. Divisé en sept chapitres, accompagné d'une anthologie, d'une chronologie, d'une bibliographie et d'un cahier iconographique, l'essai de Gérard de Cortanze aborde les grands thèmes de l'oeuvre de Le Clézio : l'appréhension sensuelle du monde, l'exploration de l'enfance et de l'histoire familiale, le voyage et les peuples amérindiens, la nostalgie des mondes premiers. Il nous dit pourquoi le prix Nobel de littérature 2008 sait, plus que nul autre, nous faire éprouver le désir du réel, nous donner à voir ce qui existe. En un mot : nous offrir un savoir acquis non avec l'abstraite intelligence, mais avec les sens, mais avec la vie. CD audio INA inclus : trois entretiens avec J.-M.G. Le Clézio où il est successivement question du désert et des Gens des nuages, du Mexique, et de l'Afrique et de son père : " Carnet nomade " (avec Jemia Le Clézio, France Culture, 1997), " Mexique, dernier : soleil " (France Culture, 1998), tous deux par Colette Fellous, et " Cosmopolitaine " (France Culture, 1998) par Paula Jacques. Des enregistrements des archives de l'Ina, l'Institut national de l'audiovisuel.

06/2009

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Histoire internationale

La Dame de Tamatave. Une "princesse" dans l'histoire de Madagascar

Le temps a passé, que reste-t-il de Juliette Fiche ? Même à Tamatave, elle qui en fut "la Dame", le souvenir s'est envolé. J'ai questionné au gré des rencontres : - Vous avez entendu parler de Juliette Fiche ? - Non. Elle est de votre famille ? - Elle a vécu au XIXe siècle à Tamatave, elle était célèbre à l'époque. On l'appelait aussi Mlle Julie. Je cherche des renseignements sur sa vie mais je n'ai aucun lien avec elle. Coup d'oeil incrédule, voire soupçonneux. Pourquoi venir de France chercher des informations sur une morte qui ne fait pas partie de votre famille ? La réponse est aisée : si les auteurs Janine et Jean-Claude Fourrier se sont intéressés à la vie de Juliette Fiche, c'est que son existence est emblématique des bouleversements de l'histoire de la côte Est de Madagascar au XIXe siècle. Fille d'un chef betsimisaraka, éduquée "à la française" à Bourbon, honorée du titre de princesse hova, cette Malgache, qui fut "l'épouse" de trois Français - dont le puissant Napoléon de Lastelle - deviendra l'intermédiaire indispensable entre les Hova des hauts plateaux de l'Imerina, les Betsimisaraka de la côte Est et les traitants français, ces agents commerciaux venus de l'île Maurice et de La Réunion. Les auteurs vous invitent à découvrir, dans ce long périple qui les a menés de Mananjary à l'île Sainte-Marie, en passant par Tamatave, les traces, parfois insolites, qui témoignent de l'histoire confl ictuelle de la côte Est. Des photographies et dessins illustrent heureusement ce voyage dans le temps. A travers la longue vie de la dame de Tamatave, au carrefour des cultures, c'est toute une époque mal connue qui ressurgit

12/2014

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Histoire de France

Ces français qui ont collaboré avec le IIIe Reich

La poignée de mains de Montoire, le 24 octobre 1940, entre le maréchal Philippe Pétain et le chancelier du IIIe Reich Adolf Hitler, est le symbole d'une collaboration qui s'annonce entre un pays vaincu et son vainqueur. Dans son discours aux Français du 30 octobre 1940, le chef de l'Etat français emploie lui-même le terme de collaboration : "J'ai rencontré, jeudi dernier, le chancelier du Reich. Cette rencontre a suscité des espoirs [... ]. Une collaboration a été envisagée entre nos deux pays. J'en ai accepté le principe [... ]. Cette collaboration doit être sincère". Par ce discours, les bases d'un rapprochement politique entre les deux pays sont bien jetées. Dès lors, certains pousseront très loin leur collaborationnisme avec les nazis, au point d'avoir du sang sur les mains. Ce livre trace le portrait des plus significatifs d'entre eux : hauts ou modestes fonctionnaires, militaires (Raoul Dagostini, Joseph Darnand, René Bousquet...), responsables politiques et économiques (Jacques Doriot, Philippe Henriot dit le "Goebbels" français...), artistes, écrivains, journalistes (Robert Brasillach, Ferdinand Céline, Alphonse de Châteaubriant, Lucien Rebatet...), et voyous (Henri Lafont, André Francis dit "Gueule-Tordue" , Maurice Solnlen...) se mettent, pour beaucoup, au service de l'occupant. Un ouvrage passionnant qui s'intéresse aux individualités afin de comprendre comment ces hommes ont glissé, basculé dans la collaboration. Un travail d'enquête minutieux, s'appuyant sur de nombreux documents d'archives. Surnommé "le détective de l'histoire" , Jean-Paul Lefebvre-Filleau, ancien colonel de gendarmerie, diplômé de l'université en droit, criminologie et théologie, a publié une vingtaine d'ouvrages, dont le dernier, La Franc-maçonnerie au coeur de la République, de 1870 à nos jours, réédité aux éditions De Borée en 2016.

01/2017

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Histoire de France

Avoir 20 ans pendant la Grande Guerre. Carnets intimes 1914-1918 Abbeville-Cayeux/Mer

Magdeleine et Suzanne Tacquet ont respectivement 18 et 21 ans quand la guerre éclate en 1914. Elles sont les deux filles d'un médecin d'Abbeville. Catholiques et patriotes, elles écrivent quotidiennementdans leurs carnets intimes... Très vite, la guerre devient le sujet principal de leurs écrits, et sans s'en rendre compte, elles y laissent un témoignage riche et précieux concernant cette époque douloureuse. Pendant 4 ans, Abbeville est une ville de garnison située à seulement 40 km du front et parfois, sous la menace d'une invasion allemande, la famille Tacquet se réfugie souvent à Cayeux-sur-mer où elle passe traditionnellement l'été. Cet ouvrage est donc, en plus d'un témoignage d'un rare intérêt sur la Grande Guerre, un recueil d'anecdotes et de scènes quotidiennes à Abbeville et Cayeux-sur-mer durant le conflit. Ch'timi par son père, Picard par sa mère, Maurice Dupont est né en 1933 à Croisette. Après des études secondaires à Arras, il entreprend des études de géographie et d'histoire à Lille. Titulaire du CAPES, il enseigne en Algérie puis au lycée d'Etat Mixte d'Amiens. En 1967 il se fait détacher - par atavisme rural - au Ministère de l'Agriculture pour enseigner au lycée Agricole du Paraclet. Il s'y investit dans les échanges internationaux et dans la sauvegarde du patrimoine local, retraçant l'histoire de l'Abbaye cistercienne du Paraclet, s'engageant dans la restauration de la Chapelle de Sainte Ulphe. En 1994, il est fait "chevalier du Mérite Agricole" . En retraite depuis 1993, il s'est retiré à Cayeux-sur-mer où il se consacre, entre autres, aux archives familiales (fils de Magdeleine) dont ces Carnets sont un des plus beaux fleurons. Photos des archives familiales et documents d'époque. - Préface et notes de Jean-Jacques Becker.

06/2010

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Histoire internationale

Un officier supérieur suisse dans la SS. Johann Eugen Corrodi (1897-1980)

En juin 1941, un officier supérieur de l'armée suisse traverse clandestinement la frontière pour rejoindre les armées allemandes. Le Biennois Johann Eugen Corrodi (1897-1980), commandant d'un bataillon jurassien, s'engage sous un faux nom dans la Waffen-SS. Il en deviendra le Suisse le plus haut gradé. Admirateur d'Hitler et de son régime, Corrodi a pour ambition de faire une grande carrière militaire. Il l'achèvera comme bras droit du commandant de la Waffen-SS en Italie avant de revenir en Suisse en mai 1945. Un tribunal militaire le condamne à deux ans et demi d'emprisonnement. Militaires et civils dénoncent une peine jugée scandaleusement clémente. Quelles ont été les motivations de l'officier supérieur, ses liens avec les milieux nationaux-socialistes suisses ? Qu'a-t-il réellement fait dans la Waffen-SS, sur le front de l'Est d'abord, en Italie ensuite ? Comment expliquer une peine largement inférieure à celles prononcées par contumace durant la guerre ? Pourquoi n'a-t-il pas été condamné pour trahison ? Ces questions sont longtemps restées sans réponse. Ce livre s'attache à les éclaircir, sur la base de documents suisses, mais aussi étrangers. Il s'efforce constamment d'établir si ce parcours est représentatif ou non de ceux des centaines d'autres Suisses qui se sont engagés au service d'Hitler. L'histoire de la Suisse durant la Seconde Guerre mondiale comprend aussi celle de ces Suissesses et Suisses qui - comme Johann Eugen Corrodi - ont agi pour le Troisième Reich, de celles et ceux qui - comme Maurice Bavaud à Berlin - ont été mis à mort par lui et de celles et ceux qui - comme Carl Lutz à Budapest - ont oeuvré en faveur de ses victimes.

10/2018

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Théâtre

Chroniques théâtrales ( les lettres françaises 1948-1951 )

S'il fallait d'un mot caractériser le propos critique d'Elsa Triolet, celui de générosité conviendrait sans doute le mieux. Il y a toujours, par tradition ou par tempérament, une critique tatillonne et quinteuse, toute rechignée, qui se donne comme la forme la plus achevée de la mondanité. Une critique des cours secs. Rien de tel ici. La critique d'Elsa Triolet est celle de l'encouragement, c'est-à-dire du respect par principe du travail d'autrui, de la disponibilité à aimer. Attentive aux plus grands, Barrault, Jouvet, Vilar ou Christian Bérard, elle ne l'est pas moins aux inconnus (et certains d'entre eux sont les grands d'aujourd'hui) des jeunes troupes qu'un concours rassemble à Paris ; le geste premier chez elle est celui de la sympathie. Peu ou pas de préjugés, ni sur les gens ni sur les genres. Le récital de Maurice Chevalier (comme, plus tard, tel show de Johnny Hallyday) vaut comme un grand spectacle, en aucun cas minorisé. Une critique du plaisir qui n'est pas une critique d'humeur. Non pourtant qu'elle se laisse duper ; le regard est vif, aussi vif à repérer tel rôle, cette silhouette, encore, qui va s'appeler bientôt Gérard Philipe, qu'à percevoir le clinquant ou le creux, le rabâchage solennel et le truquage. Parfois l'erreur, ou ce qui paraît relever de l'erreur. Et cela entraîne moins à condamner qu'à interroger ou s'interroger, moins à trancher qu'à proposer un dialogue. Le discours critique est profondément pédagogique en ce sens qu'il exprime la même estime pour la scène et pour la salle, pour les gens du métier et pour le public. Il tend perpétuellement à établir des passerelles entre l'auteur et l'acteur, et les spectateurs.

04/1981

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Littérature française (poches)

Autour du cairn

Dans Autour du cairn, Alexandre Chollier multiplie les points de vue. Il mêle analyse et références anthropologiques, philosophiques et sociologiques et propose un large éventail de références issues de ses recherches. Rythmé par les dessins de Marc De Bernardis - un ami peintre amoureux de montagne à l'origine de son intérêt pour le cairn, Autour du cairn convoque des lieux, des récits et des voix de poètes, d'anthropologues, de philosophes - pour faire entendre la "parole des pierres". Edouard Glissant, Jean Giono, Maurice Chappaz ou Roger Caillois sont invités à nourrir cette réflexion. Mais aussi Nicolas Bouvier, qui écrivait : "Je ne pars jamais des mots pour aller aux choses, toujours l'inverse". Si la figure du cairn se fait à l'occasion silhouette, ses noms ne manquent pas d'indiquer l'essentiel et de dessiner un monde où l'humain et le non-humain deviennent solidaires l'un de l'autre. Des noms dès lors à la présence vive : galgal, clapier, montjoie, monticule, murger, tumulus, castelet, champignon, garof, segnavia, ometto, uomo di sasso, mound, Steinmann, Steinberg, Steinpyramide, Wegweiser, radjma, kerkour, kalacha, nishan, chaps, chorten, stûpa, laptse, obo, apacheta, innunguaq, inuksuk... Dans le cairn rien n'est isolé, ni mot, ni chose, ni être, ni lieu. Indicateur d'une géographie concrète, le cairn dit le monde tel qu'il est. Dans l'Himalaya, les Alpes et en Laponie, sur les sentiers des anciens pays celtes et chez les Indiens d'Amérique, il indique une frontière, borne le chemin, marque le passage d'un col, une tombe ou un lieu de chasse. Les passants - bergers, nomades, randonneurs ou voyageurs - y ajoutent une pierre, prenant le risque de l'écroulement ; oeuvre collective en constante transformation, le cairn résiste au passage du temps justement parce qu'il est fragile, toujours changeant et reconstruit.

04/2019

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Littérature française

Louis-René des Forêts. Empreintes

Louis-René des Forêts incarne à coup sûr l'une des figures les plus importantes du XXe siècle littéraire français. L'aura que suscite l'écrivain, même en marge de la lumière médiatique où il s'est toujours lui-même tenu, son compagnonnage avec des auteurs aussi décisifs qu'André du Bouchet, Yves Bonnefoy, Marguerite Duras, Pascal Quignard, Georges Bataille ou encore Maurice Blanchot en attestent. Son oeuvre, récemment rassemblée dans une édition complète, se trouve au carrefour de l'histoire éditoriale de son temps : lecteur chez Gallimard, il a accès à une vaste production originale ainsi qu'aux traductions, lectures qui viennent directement nourrir son propre travail. Son savoir-faire est unique en son genre : il façonne ses livres dans cette écoute attentive à ceux des autres. L'essai d'Emmanuel Delaplanche, dans son remarquable analyse, livre quelques-unes des clefs de la composition des grands ouvrages que sont entre autres Les Mendiants, Le Bavard ou La Chambre des enfants. On découvre en effet comment des thèmes, des atmosphères, des noms, mais surtout des mots, des syntagmes, des membres de phrases parfois, sont réagencés pour produire des oeuvres originales. Loin d'un travail de copiste, loin d'un recel de plagiaire, des Forêts développe un art tout à fait singulier de l'agencement, de la variation, de la reprise. A l'ère de la reproduction numérique et du sampling, le livre d'Emmanuel Delaplanche vient nourrir la réflexion sur la naissance du texte et offre un singulier éclairage sur le laboratoire de l'écrivain et l'originalité de l'oeuvre d'art. Il s'accompagne d'un site internet qui présente quelques-unes des pages de l'oeuvre de des Forêts abreuvées par plusieurs grands textes du XIXe et du XXe siècle (notamment américain).

06/2018

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Sciences politiques

Faire mémoire. Regard croisé sur les mobilisations mémorielles (France, Allemagne, Ukraine, Turquie, Egypte)

Dans une perspective pluridisciplinaire, cet ouvrage réunit des historiens, des sociologues et des politistes qui proposent une lecture croisée de mobilisations mémorielles insistant sur la mémorialisation de lieux publics (places Taksim à Istanbul, Tahrir au Caire, Maïdan à Kiev), revenant sur la fabrique de mémoires collectives partisane, associative et syndicale et offrant une lecture inédite d'une mémoire collective configurée dans l'espace carcéral et au-delà des murs jusqu'à l'exil des militants de la gauche radicale turque. Les auteurs croisent les outils de la sociologie de la mémoire et de celle des mobilisations tout en rediscutant les paradigmes chers à Paul Ricoeur (travail de mémoire), Pierre Nora (lieux de mémoire) et Maurice Halbwachs (cadres de la mémoire). Les contributions rappellent toutes combien "faire mémoire" oblige les militants à des investissements politiques longs et coûteux où la rencontre avec les autorités chargées d'arbitrer leurs prétentions oscille entre négociation et conflit. Alors que la mémoire officielle ordonne un récit national, les "minoritaires" ou "vaincus de l'histoire" puisent dans les répertoires d'action, innovent afin que leur passé ne tombe pas dans l'oubli ou en sorte. L'ouvrage s'intéresse également à la transmission au sein des organisations militantes et revient sur la manière dont la mémoire peut être mobilisée à des fins de cohésion de groupes militants, montrant que cette quête est complexe tant les souvenirs individuels sont difficiles à agréger au collectif. Il s'agit aussi de réfléchir sur les (en)jeux d'échelles entre mémoire individuelle, mémoire de groupes mobilisés et histoire. A partir de ces analyses portant sur différents contextes politiques et sociaux (France, Allemagne, Egypte, Ukraine, Turquie), l'ouvrage invite les lecteurs à renouveler leur regard sur la fabrique mémorielle.

07/2018

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Histoire de France

La république apaisée : Aristide Briand et les leçons politiques de la laïcité (1902-1919). Volume 2, Gouverner et choisir

"Du très joli travail !" s'exclame Maurice Barrès. "Le premier programme sérieux de liberté", admet Charles Péguy. "La plus grande réforme qui ait été tentée dans notre pays depuis la Révolution française !" s'enthousiasme Jean Jaurès. Ces louanges vont à la séparation des Eglises et de l'Etat. A l'approche des fêtes de Noël 1905, la voilà réalisée. Après un siècle de tensions et de passions françaises, le Parlement a tranché : le divorce est consommé entre la France, "fille aînée" de l'Eglise et sa "Sainte-Mère", et plus généralement entre l'Etat et les cultes reconnus depuis 1801. Cette Séparation historique ne s'est pas faite n'importe comment. C'est une réforme libérale, souhaitée "sans violence et sans heurts", élaborée et discutée dans le même esprit. La victoire, en somme, du libéralisme républicain, loin de toute brutalité, la solution d'apaisement à la guerre religieuse. Ainsi naît véritablement la laïcité à la française, combinant liberté de conscience et libre exercice du culte. Au centre de ce travail législatif hors du commun, un homme, le rapporteur de la loi, Aristide Briand. Socialiste et réformiste, il a porté le texte au Parlement, au cours de longues séances exaltantes. A partir de 1906, il décline la nouvelle législation laïque, comme ministre des Cultes, avec la même souplesse et une détermination inentamée. Chef du gouvernement, fort d'une solide légitimité politique et soutenu par des majorités de "juste milieu", il introduit le même esprit de pacification et de modération dans la vie politique, économique et sociale. Expert des arcanes du pouvoir, il forge aux côtés de Poincaré, en 1914, l'Union sacrée, qui résistera aux trois premières années de la Grande Guerre. Ainsi, à chaque étape de son "chemin centriste", Aristide Briand l'indépendant aura su tirer les leçons politiques de la laïcité et promouvoir une République apaisée.

06/2016

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Histoire de France

La république apaisée : Aristide Briand et les leçons politiques de la laïcité (1902-1919). Volume 1, Comprendre et agir

"Du très joli travail !" s'exclame Maurice Barrès. "Le premier programme sérieux de liberté", admet Charles Péguy. "La plus grande réforme qui ait été tentée dans notre pays depuis la Révolution française !" s'enthousiasme Jean Jaurès. Ces louanges vont à la séparation des Eglises et de l'Etat. A l'approche des fêtes de Noël 1905, la voilà réalisée. Après un siècle de tensions et de passions françaises, le Parlement a tranché : le divorce est consommé entre la France, "fille aînée" de l'Eglise et sa "Sainte-Mère", et plus généralement entre l'Etat et les cultes reconnus depuis 1801. Cette Séparation historique ne s'est pas faite n'importe comment. C'est une réforme libérale, souhaitée "sans violence et sans heurts", élaborée et discutée dans le même esprit. La victoire, en somme, du libéralisme républicain, loin de toute brutalité, la solution d'apaisement à la guerre religieuse. Ainsi naît véritablement la laïcité à la française, combinant liberté de conscience et libre exercice du culte. Au centre de ce travail législatif hors du commun, un homme, le rapporteur de la loi, Aristide Briand. Socialiste et réformiste, il a porté le texte au Parlement, au cours de longues séances exaltantes. A partir de 1906, il décline la nouvelle législation laïque, comme ministre des Cultes, avec la même souplesse et une détermination inentamée. Chef du gouvernement, fort d'une solide légitimité politique et soutenu par des majorités de "juste milieu", il introduit le même esprit de pacification et de modération dans la vie politique, économique et sociale. Expert des arcanes du pouvoir, il forge aux côtés de Poincaré, en 1914, l'Union sacrée, qui résistera aux trois premières années de la Grande Guerre. Ainsi, à chaque étape de son "chemin centriste", Aristide Briand l'indépendant aura su tirer les leçons politiques de la laïcité et promouvoir une République apaisée.

06/2016

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Beaux arts

Valérie Favre. La première nuit du monde

Valérie Favre interroge les possibilités et les limites de la peinture, développant une oeuvre qui inclut aussi bien la figuration que l’abstraction, de grands formats panoramiques et de nombreuses variations aux formats intimes. Insectes, plantes, parades peuplées de créatures imaginaires, suicidés célèbres, habitent ainsi les toiles de l’artiste qui puise volontiers ses sujets dans la littérature et l’histoire de l’art, tout en se réservant des moments où la peinture vaut pour elle-même, où les formes émergent de la matière et de la couleur. Son oeuvre se développe essentiellement en séries, qu’elle nourrit pendant de nombreuses années, parfois des décennies. Absente depuis près de six ans de la scène publique française, Valérie Favre retourne à Strasbourg avec une exposition pensée autour de sa dernière oeuvre, hommage à Maurice Blanchot inspiré de la lecture deThomas l’obscur. Fascinée par ce récit étrange, l’artiste a entrepris de copier minutieusement l’ouvrage et de l’illustrer de dessins à l’encre et à l’aquarelle. Le catalogue en a été influencé également : non seulement son format est celui des pages recopiées par l’artiste, mais il présente un fac-similé de 48 pages de l’oeuvre. Autour de Thomas l’Obscur se déploient, à la fois dans l’exposition et dans le catalogue, six séries représentatives des multiples voies explorées par l’artiste : les « Fragments », proches des dessins à l’encre de Victor Hugo, les « Ghosts », inspirés par L’Envol des sorcières de Goya, les « Balls and Tunnels », véritable ode au hasard, ainsi que « Les Petits Théâtres de la vie », collages et dessins à l’encre où se rencontrent les multiples références à l’histoire de l’art et de la littérature mais aussi au monde contemporain qui nourrissent l’univers artistique de Valérie Favre.

11/2015

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Critique littéraire

Pierre Boutang

En 1998, toute la presse française se fait l'écho de la disparition de Pierre Boutang et le monde intellectuel, longtemps divisé à son sujet, rend un hommage unanime à ce maître – à la fois méta- écrivain, critique, poète et traducteur. Aujourd'hui, en dépit du centenaire de sa naissance (1916-2016), la postérité semble oublier injustement celui qui fut aussi le fondateur du journal La Nation française (1933-1961). A ceux qui en ont une image toute faite – celle d'un personnage colérique, d'un penseur sulfureux ou même "facho" –, cette biographie fournira bien des démentis et des nuances : en politique, fut-il maurrassien ou gaulliste ? pétainiste ou giraudiste ? traditionaliste, anarchiste ou antimoderne ? Fut-il un homme de droite, ce pourfendeur de l'Argent qui appelle à voter Mitterrand en 1981 ? Un homme de gauche, cet adversaire du marxisme et du Progrès ? Et comment situer un catholique en proie aux formidables débordements d'Eros ? Ceux qui ne le connaissent pas encore découvriront ici quelle immense figure de la vie intellectuelle française fut Pierre Boutang – lecteur phénoménal, professeur adulé après avoir été longtemps exclu de l'université, mais aussi pamphlétaire à la plume acérée, et surtout philosophe de la transcendance de l'être et du désir. Traversant un demi-siècle de pensée et de débats, où se croisent les voix des maîtres et amis de Boutang – de Gabriel Marcel à Jean Wahl, de Philippe Ariès à Roger Nimier, de Maurice (javel et Raymond Aron à George Steiner –, nourri de témoignages et de documents inédits, Stéphane Giocanti révèle la genèse d'une oeuvre en forme d'"odyssée du secret" et, sans éluder sa part d'ombre, brosse le portrait d'un inclassable géant du XXe siècle.

03/2016

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Musique, danse

La musique au coeur des enjeux de la société française (1896-1956). Histoire de la musique-société

Le développement de l'industrie culturelle à la fin du XXe siècle conduit aujourd'hui au triomphe d'une consommation musicale éclectique et éphémère, fondée sur la fabrication d'événements sans cesse renouvelés. Ce processus privilégie le divertissement et entraîne la promotion d'artistes peu enclins à considérer les activités musicales comme porteuses de sens et de valeurs. A l'inverse, dans la France de la fin du XIXe siècle et du premier XXe siècle, plusieurs musiciens et intellectuels se sont mobilisés pour impliquer directement la musique dans les enjeux de société. A travers six études de cas, cet ouvrage se propose de faire revivre ces expériences musicales passées et de mettre en lumière les différentes modalités d'articulation entre vie musicale et vie sociale. Ces études sont regroupées autour des trois grands types d'engagement sociétal majeurs de la période : ce peut être une volonté protestataire, qui choisit la musique pour exprimer la révolte et le désir d'une société plus juste - Chansons rouges de Maurice Boukay ; parti communiste et vie musicale après-guerre ; c'est aussi la défense des valeurs spirituelles chrétiennes, qui peut générer des dynamiques musicales importantes - Schola Cantorum ; A Coeur Joie ; c'est enfin l'attachement à un civisme éducatif, garant de la transmission des savoirs musicaux - inspection générale de l'enseignement primaire dans les années 1930 ; Conservatoire de Paris sous l'Occupation. Dans tous les cas, éthique de conviction et éthique de responsabilité, fondées sur la détermination des hommes, sont à l'oeuvre pour donner à la musique une portée sociale. Malgré la diversité de leurs positionnements et de leurs actions, une même volonté de faire et de faire face anime ces hommes et dessine un horizon qui exclut la soumission à l'ordre établi et aspire à une humanité réconciliée dans la musique.

03/2017

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Critique littéraire

Regards sur la vie et l'oeuvre de Louis Bertrand

C'est contre la malédiction de l'oubli que s'inscrivait ce colloque commémorant le 50e anniversaire du décès de ce grand écrivain français que fut Louis Bertrand (1866-1941), auteur original et puissant, Lorrain d'origine, Normalien des plus brillants, devenu successeur de Maurice Barrès sous la Coupole, mais aujourd'hui si injustement méconnu. Et pourtant ! Découvrant l'Algérie comme jeune professeur en 1891, il en fera une de ses principales sources d'inspiration, devenant avec ses romans "africains" (Le Sang des races, 1899, Pépète le bien-aimé, 904) le fondateur de "l'Algérianisme" dont Albert Camus sera plus tard le plus célèbre représentant (rapports de Marcel Cordier et Marc Baroli). Face à l'Islam (dont il pressent la menace) l'importance universelle des religions sur les civilisations s'impose à lui. Le passé romain et chrétien de l'Afrique du Nord découvert dans l'éblouissement et le catholicisme retrouvé dans la ferveur, lui inspireront un superbe Saint Augustin (1913) au succès considérable et Sanguis Martyrum (1918), l'histoire des premiers martyrs chrétiens d'Afrique du Nord (contributions de Gérard Blandin et des abbés Jean Bayot et Alain Lorans). Son éclatant Louis XIV (1923) suscitera de nombreux successeurs (intervention de François Bluche). Il s'intéressera aussi à l'Espagne, avec Philippe II (1929), Histoire d'Espagne (1932) et surtout Sainte Thérèse (d'Avila) aux tirages impressionnants (1927). Remarquable romancier de moeurs, il peut, avec Mademoiselle de Jessincourt (1911) légitimement rivaliser avec Madame Bovary de Flaubert dont il se veut le disciple fidèle (contribution du professeur Alain Lanavère). Guidé par les spécialistes les plus qualifiés (au premier rang desquels son irremplaçable biographe L.-A. Maugendre), on découvrira des aspects aussi passionnants qu'inattendus sur la vie et l'oeuvre de l'auteur auxquelles une première partie du volume introduit (texte de Daniel Heck).

06/2015

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Sociologie

Persévérance du fait juif. Une théorie politique de la survie

"Sur le livre biblique d'Esther continuent à se brocher des discours contemporains, au contenu sans surprise. Ici, on célèbre une œuvre littéraire qui donne à voir, à travers une intrigue où la dissimulation et l'acceptation apparente de règles imposées servent d'armes aux dominés, un art ancien de la résistance. Là, on magnifie au contraire, dans l'esprit d'une politique qui met en concurrence États et nations dans un jeu à somme nulle, [...] la capacité à exploiter sans hésitation un rapport de forces favorable. Danny Trom se dissocie de ces lectures faciles, mais cherche lui aussi à percer le secret d'un art politique, moins dans le livre biblique que dans son commentaire rabbinique. Il trouve en effet dans le principal ouvrage renfermant les gloses des sages rabbiniques sur Esther – Esther Rabba – le dépôt d'un riche enseignement politique qui a déterminé sur le long terme les formes courantes de la pratique du politique dans le monde juif. Mieux, fidèle sur ce point aux positions d'Hannah Arendt et de Yosef Yerushalmi, il pense que d'anciennes manières de comprendre, de sentir et de faire ont représenté un outillage mental si puissamment installé qu'elles ont conservé leur emprise même lorsque les bouleversements induits par l'Émancipation et l'entrée dans l'univers de la citoyenneté d'abord, par la confrontation avec l'antisémitisme moderne ensuite, devaient engager les Juifs à les transformer ou à s'en défaire. [...] Il y voit le ressort, non pas de conduites qui ont laissé les juifs démunis face à l'extrême, et ont pu faciliter l'entreprise d'annihilation, mais au contraire d'un sursaut qui a réussi à créer les conditions nécessaires pour que leur survie même ne soit plus mise en danger", Maurice Kriegel.

06/2018

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Questions du quotidien

Découvrez Comment Prévenir Et Guérir; Votre Déficience Auditive Et Surdité

Savez-vous que la déficience auditive et la surdité sont un fléau mondial ? Selon l'organisation mondiale de la santé (OMS), 1,5 milliard de personnes sont atteintes d'une déficience auditive plus ou moins révélée. Parmi elles, 430 millions ont besoin de rééducation. Les prévisions indiquent qu'en 2050, près de 2,5 milliards de personnes seront atteintes de déficience auditive plus ou moins prononcée, et plus de 700 millions de personnes auront besoin de rééducation. La déficience auditive est constatée, lorsqu'une personne n'est pas capable d'entendre aussi bien, qu'une personne qui a une audition normale, dont le seuil du niveau sonore est d'environ 20 décibels (dB), ou mieux dans les deux oreilles. La déficience auditive peut être légère, moyenne ou profonde. Elle peut atteindre une oreille ou les deux et être à l'origine des difficultés, pour suivre une conversation ou entendre les sons forts. Comme toute personne, vous observez que la déficience auditive et la surdité sont systématiquement traitées, par des médicaments, la chirurgie et surtout par le juteux marché de la prothèse auditive. Pourtant, le docteur Albert Maurice prouve de manière irréfutable, sur la base de nombreuses observations sévèrement contrôlées et des données précises, la puissance de la valeur thérapeutique du traitement des sourds-muets, et un grand nombre de sourds de guerre par les exercices acoustiques. Surtout, les résultats sont encore bien supérieurs, en associant la thérapeutique déjà citée ci-dessus aux thérapeutiques naturelles, qui ont fait leurs preuves depuis des millénaires sur l'ensemble des maladies aiguës et chroniques, y compris pour la prévention et la guérison de la déficience auditive et la surdité. Entendre à nouveau aussi bien, qu'une personne qui a une audition normale, est un rêve à votre portée. Les conseils de ce livre peuvent bien changer le cours de votre existence, dès aujourd'hui !

12/2022

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Romans policiers

Les enquêtes de Julie Tome 1 : Le macaron meurtrier

Une nouvelle série française et inédite de cosy mystery ! Julie a tout quitté pour revenir à Beldoc, son village natal en plein coeur de la Provence. Sa pâtisserie (sans gluten, s'il vous plaît) a ouvert il y a peu : entremets, génoises et cannelés affichent leur plus beau sourire pour appâter gourmets et touristes. Hélas, des grumeaux font leur apparition quand l'un des participants à l'atelier macaron s'écroule raide mort sur le plancher du labo. Si la gendarmerie conclut rapidement à un banal infarctus, le mal est fait : la réputation de Julie est ruinée ! Or, pour une raison qui lui appartient, la jeune femme est convaincue que Maurice Sauve a été empoisonné bien avant de mettre les pieds dans sa boutique. Et, puisqu'elle n'a rien à perdre, Julie décide de mener l'enquête. Pour l'aider, une équipe championne de l'amateurisme : une grand-mère excentrique, une soeur grincheuse, un sous-chef geek et un chien plus proche de Rantanplan que de Rintintin. Le meurtre - si c'en est bien un - a été exécuté avec la plus stricte précision. La pâtissière saura-t-elle résoudre ce crime parfait ? A propos de l'autrice ANA T. DREW est l'esprit tordu qui se cache derrière la récente vague de meurtres survenus dans la petite ville de Beldoc. Lorsqu'elle n'est pas en train d'écrire, vous la trouverez peut-être en train de concocter des cookies - c'est d'ailleurs durant un atelier de pâtisserie qu'est né le personnage des Enquêtes de Julie. Elle vit à Paris, mais son coeur est en Provence. " C'est drôle, frais et ça reprend tous les codes du genre. L'héroïne a en plus une particularité qui donne envie de lire la suite... " Virgie_Monica, sur Babelio

05/2022

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Critique littéraire

Paul Celan, contre-parole et absolu poétique

Quatre décennies ont passé depuis la mort de Paul Celan. Son suicide, dans la nuit du 19 au 20 avril 1970, a créé un vide qui, d’une certaine manière, n’a pas été rempli. Vide parmi ceux qui avaient eu la chance de le connaître, vide dans la poésie de langue allemande qu’aucune grande figure n’est parvenue depuis à combler. La très forte croissance des études qui lui sont consacrées l’atteste à sa façon : tout se passe comme si, pour reprendre le titre de l’article de Maurice Blanchot, Celan avait été, du moins en poésie, « le dernier à parler », comme si la poésie de langue allemande s’était tue avec lui. Il se trouve qu’ayant commencé à lire Celan vers 1966, j’ai été le témoin de la croissance de sa notoriété. C’est pourquoi, lorsque Yves Bonnefoy et Antoine Compagnon m’ont fait l’honneur de me demander quatre leçons au Collège de France, j’ai pensé que le moment était venu d’essayer de faire le point sur ce que je croyais être parvenu à comprendre d’une œuvre dont le mystère et la beauté n’ont jamais perdu le pouvoir de fascination qu’elle exerça sur moi dès que je la découvris. Les leçons eurent lieu le 12, 19, 26 mars et 2 avril 2010 à l’auditoire Guillaume Budé. Je n’en ai guère retouché le texte, sinon pour faire deux chapitres de la dernière d’entre elles qui m’a paru aborder deux aspects différents de l’œuvre (l’affaire Goll et le changement de poétique introduit depuis Atemwende), ajouter une brève postface, quelques références bibliographiques et atténuer les marques d’oralité qui sont le propre d’un texte prononcé.

04/2013

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Histoire de France

Le putsch des généraux. De Gaulle contre l'armée 1958-1961

Au début de 1946, le général de Gaulle quitte le pouvoir et entame une traversée du désert qui durera douze ans. Mais une partie de ses compagnons ne se résignent pas et vont se servir des frustrations de l'armée pour revenir aux commandes politiques. Très politisés, quelques-uns vont comploter en permanence contre la IVe République. Diverses conjurations et tentatives de putsch, détournées par les gaullistes à leur profit, finissent par aboutir au retour du Général en 1958. Mais comment le nouveau pouvoir pourra-t-il gérer cette entité prompte à la désobéissance et l'insérer dans le grand dessein gaullien d'une armée nouvelle moderne et apolitique ? Une fraction des leaders gaullistes monte une manipulation pour pousser les plus enragés des militaires à tenter, en avril 1961, un putsch en Algérie, tout en inventant à destination des métropolitains un projet imaginaire de débarquement de parachutistes. Il s'agit de dramatiser une situation en réalité entièrement sous contrôle, de jeter dans la rue des millions de " gaullistes " d'occasion et de promulguer, pour la seule fois de lave République, l'article 16 de la Constitution qui donne les pleins pouvoirs au chef de l'État. (Lors de sa dernière interview avant son décès, Maurice Papon, alors préfet de police, se félicitait auprès de l'auteur d'avoir fait défiler les communistes en faveur du chef de l'État !) Cinquante ans après, les multiples révélations de ce livre proviennent des nombreux témoignages de témoins et d'acteurs du putsch, recueillis entre 1991 et 2006. Elles s'appuient également sur des documents inédits issus des archives, en particulier de Michel Debré, Premier ministre à l'époque, et du Parti communiste, acteur incontournable des dramatiques semaines d'avril 1961.

03/2011

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Philosophie

Simone Weil. Le courage de penser

Simone Weil est une des personnalités les plus extraordinaires du XXe siècle. Il fallait un "redoutable dénicheur d'archives, connaissant admirablement les courants intellectuels de la première moitié du XXe siècle" (Daniel Lindenberg) comme Domenico Canciani pour brosser le portrait de l'étudiante en philosophie dans la mouvance d'Alain, suivre ses premiers pas d'enseignante, ses engagements de militante, syndicaliste, pacifiste et anticolonialiste, en faisant une large place aux témoignages de ceux qui ont croisé son chemin : Pierre Monatte, Robert Louzon, Boris Souvarine, Daniel Guérin, Albertine et Urbain Thévenon et combien d'autres de ces "intellectuels mineurs" qui ont fait l'originalité de l'histoire politique et sociale des années trente. Sans chercher à la loupe les traces de son génie ni en faire le produit mécanique de son époque, l'auteur voit sa spécificité dans les réponses qu'elle a apportées aux sollicitations de son temps. Cette méthode historique qui, selon Robert Chenavier, "fait merveille dans l'analyse de la première partie de la vie de Simone Weil", n'est pas abandonnée dans la reconstruction de la seconde. Les Cahiers, les lettres, les inédits, l'apport d'interlocuteurs privilégiés, tels le père Joseph-Marie Perrin, le philosophe paysan Gustave'l'hibou, le poète Joë Bousquet, Maurice Schumann, porte-parole de la France libre, permettent de la suivre dans ses engagements derniers, la Résistance, la rédaction de textes admirables où le politique, le religieux et le mystique s'éclairent mutuellement. Inlassable dans la recherche de la vérité, ne séparant jamais la pensée de l'action, elle griffonne peu avant de mourir son utopie extrême : "Bâtir une civilisation nouvelle - Antique d'esprit - Vivante - Si nous pouvons..." Toute recherche ne fait qu'ouvrir une porte. Ce n'est que dans le tête-à-tête que le lecteur peut poser sur Simone Weil la question fondamentale : "Dit-elle vrai ou non ?"

11/2011

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Littérature française

Le jour des caméléons

Une île : Maurice, la narratrice du roman. Quatre personnages : un oncle las de la vie, sa nièce, unique lumière pour lui, une femme qui vient de quitter son mari, un chef de bande assoiffé de vengeance. Une journée où tout va exploser : la cité, les haines, peut-être l'île. Enfin, d'étranges animaux qui attendent patiemment que les humains finissent de détruire ce qui leur reste - leur humanité, leur foyer - pour vivre seuls, en paix : les caméléons. Unité de lieu, de temps, d'action. Le compte à rebours est lancé, le drame peut commencer. Mais reprenons. Le roman s'ouvre, la ville est à feu et à sang. Zigzig, le caïd meneur, tient dans ses bras une fillette ensanglantée. Les plus pauvres viennent de s'attaquer aux plus riches dans le centre névralgique de l'île : le shopping center, désormais en ruines. Au loin, un volcan gronde. Comment en sommes-nous arrivés là ? Quelques heures plus tôt, Zigzig partait avec les siens attaquer ses rivaux tandis que Sara regardait danser une femme libérée sur une plage abandonnée. L'île rembobine et nous raconte. On suivra tour à tour chacun des personnages jusqu'à ce que leur destin se mêle. On remontera aussi le cours de l'Histoire pour comprendre comment les peuples, les servitudes et les logiques du monde moderne ont saccagé cette terre de merveilles et divisé ses habitants. Avec sa langue tour à tour tendre et ironique, tranchante et poétique, Ananda Devi nous emporte dans un roman impossible à lâcher pour nous plonger dans le chaos des hommes. Le destin est en marche. Mais dans cette histoire-là, ceux qu'on croit les plus féroces seront peut-être les seuls héros.

08/2023

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Analyse littéraire

Paul-Jean Toulet, les "prismes" de l'écriture

Né à Pau en 1867 et décédé à Guéthary en 1920, Paul-Jean Toulet offre à lire une oeuvre à la fois ancrée dans le Sud-Ouest et ouverte sur les terres qu'il affectionnait comme Paris, l'Ile Maurice, où il a séjourné, mais encore sur ses lieux de voyage en Europe, Afrique ou Asie. Son oeuvre polymorphe est composée de récits, poèmes, théâtre, maximes, journal personnel, écrits sur l'art et la littérature. Cet ouvrage rend hommage à l'oeuvre dans sa diversité pour en dessiner les lignes de force. Le terme de " prismes ", revient sous la plume de Paul-Jean Toulet pour qualifier notamment le regard des enfants dans Monsieur du Paur : " Tout ce qu'ils voient, serait-ce la plus fade lumière, leur prisme en fait de la pierrerie ". Le régime euphorique de la pierrerie laisse aussi entendre son caractère illusoire ou artificiel lorsque " Ce n'est que prismes, reflets, soleil de minuit, et tous ces mille prestiges dont pas un ne chauffe le coeur ". Du chatoiement produit par le prisme de cristal, de la réfraction et de la décomposition optique qu'il permet, nous avons retenu ce qu'ils supposent de variations et d'organisation de ces variations. Au fil des chapitres de cet ouvrage, l'oeuvre de Toulet est ainsi abordée sous ses aspects multiples, qu'il s'agisse d'en dessiner les caractéristiques au regard de cette période de transition dans laquelle elle s'inscrit - période marquée par le symbolisme, l'esprit nouveau et les premières avant-gardes -, de souligner l'ethos qu'elle met en scène, d'interroger sa réception, son actualité et sa postérité. Cet ouvrage réunit les actes du colloque organisé à Pau et à Guéthary du 23 au 25 septembre 2020, à l'occasion du centenaire du décès de Paul-Jean Toulet.

01/2022

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Critique

Mérimée sous le signe de Vénus. Thème et variations

Comme son titre l'indique, le présent recueil consacre une large place à La Vénus d'Ille, nouvelle que Mérimée considérait, à juste titre, comme son chef-d'oeuvre. Si Vénus s'avère le thème majeur de cet ouvrage, c'est que la signature ou l'empreinte de celle-ci semble partout présente dans l'oeuvre à travers les métamorphoses mériméennes qu'incarnent ses héroïnes, comme Clara Gazul, Colomba ou Carmen. A partir de 1834, Mérimée devient inspecteur des Monuments historiques. C'est alors que l'oeuvre littéraire de notre auteur puise son inspiration dans l'archéologie. La quête se double d'une enquête. Et si La Vénus d'Ille, pour notre érudit inspecteur, renvoyait comme en miroir à la découverte de la Vénus de Milo ? D'autres aspects de la production mériméenne sont abordés dans ce livre. Qu'il s'agisse de la figure de la Bohémienne, de la corrida ou de l'Art – marqué du sceau de la beauté grecque – Vénus apparaît encore et toujours en filigrane. L'Espagne des bohémiens et de la corrida, de l'errance et du combat, la terre promise de l'authenticité et de l'énergie, surgit alors du calame de Mérimée que seul un " Espagnol à outrance " comme l'érudit écrivain Serafín Estébanez Calderón pouvait vraiment apprécier. C'est que la péninsule ibérique, ou la Corse, offrent aux Romantiques l'image d'un monde archaïque où Mérimée, toujours en quête des mystères de la nature humaine, peut s'adonner à une sorte d'archéologie, anthropologique celle-là. Un ensemble de varia complète l'ouvrage : intertextualité et démarquage avec Pouchkine, Mme de Staël, Holmes, Labiche, Dumas, Djâmi, Fulgence Fresnel, échos mériméens dans les pages de Maurice Sand et de Joseph-Sébastien Pons, des précisions sur le gaspacho, fort goûté par Mérimée, et enfin une évocation de son entourage familial.

01/2024

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Sociologie

Les Aventuriers de la radio

C'était le temps où, quand on parlait audimat et part de marché, on pensait radio et non télévision. Les annonceurs se disputaient le privilège de patronner des émissions et jeux à succès comme " Reine d'un jour ", " Quitte ou double ", " Cent francs par seconde ", " Vous êtes formidables ! "... La France vivait au ralenti quand Radio-Luxembourg ou Europe n° 1 diffusaient " La Famille Duraton " de Jean-Jacques Vital, " Sur le banc " avec Jeanne Sourza et Raymond Souplex, et " Signé Furax " de Pierre Dac et Francis Blanche. Les animateurs vedettes, aussi adulés que des stars de cinéma, s'appelaient Zappy Max, Marcel Fort, Pierre Bellemare, Maurice Biraud et Rodolphe, un enfant de cinq ans. Leur passage dans une ville, sous le chapiteau du " Radio-Circus " ou du " Radio-Théâtre ", déplaçait autant de monde que l'arrivée d'une étape du Tour de France. Et pour être bien informé, il n'était pas question de manquer " Dix millions d'auditeurs ", " Europe Soir ", ou les éditoriaux de Jean Grandmoujin, Geneviève Tabouis, Claude Terrien. Autant de personnages truculents, inventifs, passionnés, ayant fait les grands moments de ces années radio dans lesquelles les producteurs et présentateurs de notre télévision ont largement puisé. Manuel Poulet, réalisateur entre 1944 et 1981 à la Radiodiffusion Française puis à Radio-Luxembourg, a été l'un de ces aventuriers des ondes. Jacques Pessis, avec verve et fougue, raconte son parcours fait de rencontres étonnantes, de coups de gueules et d'instants de joie, d'émotion et de colère. Il narre les destins heureux ou malheureux de tous ceux qui, du jour au lendemain, ont alterné le sommet de la notoriété et la descente aux enfers de l'oubli. La radio ? La plus étonnante des aventures.

11/1998

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Récits de voyage

La terre est l'oreille de l'ours. Une célébration du vivant

"D'après les Altaïens, l'ours n'a qu'à poser son oreille contre la terre pour tout apprendre, principalement l'hiver, quand il règne dans la taïga un silence glacé. "La terre est l'oreille de l'ours" , disent les Uriangkhaï". Marqué par son premier contact, douze ans plutôt, avec la forêt subarctique, Jil Silberstein décide de se livrer aux mystères des futaies qui s'élancent plus près de chez lui, de poser son oreille contre cette terre, d'apprendre au contact de cet univers animal et végétal. Durant trois ans, il consigne dans ses carnets l'infinie richesse de la nature, approfondit son rapport au monde, se remémore d'autres expériences, au Canada, parmi les Indiens, et prend la mesure de la folie techniciste de notre civilisation. C'est l'émerveillement pourtant qui prédomine, devant le miracle et la polyphonie du Vivant. Publiés en 2012 par les éditions Noir sur Blanc, La terre est l'oreille de l'ours. Une célébration du Vivant est accompagné dans cette nouvelle édition d'une préface inédite de Geneviève Erard, professeure au Lycée-collège de l'Abbaye de St-Maurice et modératrice culturelle. Né à Paris en 1948, Jil Silberstein quitte très jeune la France pour la Suisse, où il a travaillé dans l'édition et dirigé entre 1988 et 1992 la revue d'anthropologie culturelle Présences. Poète, chroniqueur, essayiste et critique littéraire, lauréat du Prix Schiller, il est également traducteur de Georg Trakl, Czeslaw Milosz et Lawrence d'Arabie. Grand voyageur, il partage durant plus d'un an la vie des Indiens du Québec-Labrador. Naissent ainsi une série de textes, entre voyage et ethnologie : Innu, Kali'na et Dans la taïga céleste, publiés par Albin Michel.

09/2023

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Monographies

Eugène Chigot, Peintre de la Côte d’Opale

A l'occasion du centenaire de la mort de l'artiste, la Maison du Port départemental d'Etaples-sur-mer et le Musée de la marine d'Etaples-sur-mer ont organisé l'exposition "Eugène Chigot, Peintre de la Côte d'Opale" (du 24 juin au 10 décembre 2023). Présentation : Les oeuvres rassemblées dans cet ouvrage permettent de découvrir un artiste fidèle à sa région et à ses amis. Eugène Chigot, né à Valenciennes en 1860, a vingt-sept ans quand il vient séjourner à Etaples où il retrouve Henri Le Sidaner, son ami d'enfance et son condisciple à l'Ecole des Beaux-Arts. La carrière du peintre connaît alors un tournant décisif : le littoral de la Manche lui devient une terre d'attache autant qu'une source d'inspiration. Les lumières et les paysages pittoresques de la Côte d'Opale exercent sur lui une puissante séduction : sur ses toiles, plages et rivages s'animent - retours des bateaux, débarquement des poissons, pêcheuses de crevettes dans la baie de la Canche. Fort de cet enchantement, le peintre joue un rôle clé dans la création de la "colonie étaploise" . Il fonde la Société des Amis des Arts et, avec l'aide de Le Sidaner, organise en 1892 l'exposition des Beaux-Arts d'Etaples. Grâce à cette initiative, plus de deux cents artistes de toutes nationalités découvrent Etaples et ses environs, et y installent leur chevalet. Même s'il loue un atelier à Paris, Eugène Chigot s'établit à Berk puis au Touquet. Sa notoriété est prompte : il expose au Salon des Artistes français de 1883 à 1922, et collectionne les distinctions. En 1903, il crée le Salon d'automne avec Cézanne, Dufy et Maurice Denis, et bénéficie, dès 1905, d'une première exposition rétrospective à la Galerie Georges Petit.

10/2023