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Monsieur Ripley

Extraits

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Littérature française

Enfant du Togo - Maire en Aveyron

Sans la sagesse qui bouche les oreilles et retient les poings devant les a priori racistes, le parcours de ce colosse au coeur généreux aurait pu être tout autre. "Simon Worou évoque avec humilité, vérité et objectivité son destin qui l'a amené des rives du fleuve Anié au Togo jusqu'au bord du Viaur, dans le Ségala aveyronnais, en passant par le petit séminaire et le métier des armes. Athlétique et taillé pour le rugby qu'il affectionne tant, Simon ne cache rien de ce qu'il appelle son ambition, c'est-à-dire sa volonté de saisir toutes les opportunités qui se présentent à lui, dans le respect de la tradition et de l'éducation qu'il a connues dans son Togo natal, pour les mettre au service des autres. Simon est ainsi devenu un homme de devoir : à force de patience, d'intelligence et de modestie, il fait ce qu'il estime être son devoir pour aider à vivre ensemble les humains dont il a accepté la charge. Elu Maire de Sainte-Juliette-Sur-Viaur en 2014 malgré les oppositions féroces, réélu en 2020, il a montré que cette élection ne devait rien au hasard mais tout aux qualités d'intelligence, de coeur, à la compétence et à la volonté d'un homme, Noir africain issu d'une ancienne colonie française. Belle leçon que les électeurs et les électrices de Sainte-Juliette-Sur-Viaur ont donnée à la France des racistes, des antisémites, des fascistes et autres extrémistes de tous bords et de toutes obédiences. Puisse Monsieur le Maire de Sainte-Juliette-Sur-Viaur, en Aveyron, servir d'exemple en faisant des émules partout en France ! "

11/2021

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Viticulture, œnologie

Etudes scientifiques et autres communications

Jules Chauvet, enfant du Beaujolais, a été le premier oenologue à introduire la recherche fondamentale associée à l'expérimentation. De formation scientifique (Laboratoire de chimie biologie de l'université de Lyon), il dut interrompre ses études en 1942 à la mort de son père pour reprendre l'affaire familiale de négoce de vins. De 1942 jusqu'à sa mort en juin 1989, Jules Chauvet mena de front ses deux activités, son exploitation et la recherche oenologique. Très vite ses études s'orientent sur les mécanismes et les lois qui régissent la dégustation des vins. Il devint le meilleur spécialiste au monde et ses travaux furent repris par de grands chercheurs, Chauvet entreprit ensuite une étude sur les levures aromatiques il montra la spécificité de la vinification en beaujolais. Il expérimenta ensuite la vinification en rouge par macération carbonique. La rencontre avec Monsieur Bréchot, du Laboratoire des fermentations à l'Institut Pasteur, qui participa à ses travaux depuis 1960, orienta une partie des recherches sur les fermentations. "Cet homme, d'une grande modestie, d'une rigueur scientifique exemplaire, passionné du vin, a consacré toute sa vie à la recherche oenologique. Il a aussi formé à sa discipline les jeunes stagiaires qui ont participé à ses travaux ainsi que de nombreuses personnalités du monde du vin : scientifiques, oenologues, techniciens, restaurateurs. Pour les oenologues, il fut toujours un conseiller disponible, éclairé et sa compétence n'avait d'égale que son affabilité." Roland IRRMANN. Congrès national des oenologues, Macon, 16 juin 1990. Cet ouvrage a été complété par une préface de Pacalet Philippe et une note de Mathilde Magne.

10/2021

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BD tout public

Les innommables Tome 2 : L'aventure en jaune. Edition de luxe

Nous sommes le 29 juillet 1982 et Charles Dupuis, le vénérable fondateur de la maison d'édition éponyme, a failli en avaler son légendaire petit chapeau à carreaux en tweed anglais... Il venait de recevoir les épreuves de son beau journal de Spirou numéro 2311 et, comme il en avait l'habitude depuis 1938, il avait lu avec une délectation toujours renouvelée les pages fleurant bon la poésie et l'encre fraîche... lorsque, soudain, ses yeux s'arrêtèrent sur la planche 45 de l'"Aventure en Jaune", un épisode des Innommables de Conrad et Yann !... Il faillit en faire une crise d'apoplexie ! Pourtant, il les aimait bien, ces deux jeunes trublions marseillais, qui apportaient une note d'humour noir et d'insolence bienvenue parmi les autres pages empreintes de poésie et de bon goût ; certes, il avait déjà dû faire rhabiller une bonniche trop dénudée pour les jeunes âmes de ses lecteurs... Mais ça ! Un personnage nu, plus que nu... en érection ! Ces deux jeunes foutriquets venaient de profaner irrémédiablement les pages de son Spirou ! La sentence fut sans appel... Vox Dupuis, vox Dei ! L'épisode en cours de publication fut interrompu aussi sec, en plein récit, et les deux affreux jojos furent illico priés d'aller perpétrer leurs ignominies sous d'autres latitudes et dans les pages complaisantes d'autres maisons d'édition... Pour la première fois en album, voici l'intégralité des pages publiées dans le journal de ce bon monsieur Charles, dont un bon nombre de pages et de cases inédites, ainsi que l'ensemble des croquis réalisés, case après case, pour chacune des pages... Un must !

12/2014

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Littérature érotique et sentim

Au-delà de la chair. Liqueurs du corps

Après les obsèques de Gus, être asocial rescapé des camps de la mort, Anne G. hérite, à sa grande stupéfaction, de la maison de cet homme qu'elle a rêvé de séduire vingt ans plus tôt là, au cœur du Larzac. A la lumière des témoignages de Jeanne Grimal, la vieille femme confinée dans la rancœur et la frustration, de Monsieur Guibal, le père spirituel de Gus, elle va revisiter les souvenirs enfouis dans sa mémoire : quelques jours passés là autrefois, entre un couple improbable ( la mère juive et son compagnon, ancien kapo à Auschwitz ), la grande désolation du Causse écrasé de chaleur , et cet homme mystérieux obsédé par ses propres sécrétions. Elle découvre que, alors qu'elle était repartie vers son destin de jeune chorégraphe fascinée par le corps et le mouvement, Gus, lui, avait passé le reste de sa vie à nourrir pour elle un amour désincarné, sublimé dans un travail gigantesque et secret de sculpture sur pierre. Il avait cherché, semble-t-il, à la rejoindre dans la recherche éperdue de la Forme. Qui était cet homme, dont l'histoire dévoilée pouvait l'amener à penser qu'il pouvait être son frère... En quelques jours, Anna G. fera le douloureux apprentissage de l'impuissance face au temps qui passe et efface trop de choses ; elle devra affronter les questions qu'elle avait inconsciemment écartées dans sa jeunesse : comment accepter l'idée de la vie et de la finitude, la réalité du corps à la fois complice et ennemi, la folie de la mémoire, qui évince ce qui la dérange pour mieux nous en " bombarder " lorsqu'on s'y attend le moins...

12/2010

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Littérature française

La terre de Baptiste

" Il regarde les collines. Superbes. Entre deux mamelons, la brume, plus épaisse, plus blanche, semble une coulée de neige dans un couloir d'avalanche... Il a su, dès sa plus tendre enfance, que, lorsque, tôt le matin, elles ont couleur de figue mûre saupoudrée d'un léger brouillard, il va faire très chaud. Si, au contraire, la végétation, d'un vert sombre, en est parfaitement visible, si elles semblent avoir avancé dans la nuit, il pleuvra avant le soin ". Ce n'est pas un personnage banal que le vieux Baptiste. Planté ferme dans cette terre de Béarn qu'il n'a jamais quittée, sauf il y a longtemps, en 14, pour faire la guerre, il y coule maintenant, le béret sur la tête et toujours aux lèvres des airs d'opéra, une vieillesse sereine, active et solitaire. Pas si solitaire, pourtant : Julienne, la chienne au cœur tendre, Coco le coq rescapé et les successifs Adolphe - tous ses cochons se nomment ainsi - partagent sa vie, car Baptiste entretient avec les animaux des rapports amicaux, emplis de la même tendresse attentive et bourrue, jusqu'au crapaud qui a droit aussi à sa bienveillance. Les jours s'égrènent sans surprise, entre les mais et les arbres fruitiers, au rythme des saisons et des travaux, jusqu'à ce qu'un Monsieur de la ville franchisse, un matin, la clôture du champ de Baptiste... Un roman du réel, qui, avec autant de simplicité que de sincérité, donne vie à un personnage original et peu conformiste que vous n'oublierez pas, un chant discret mais profond à la nature, où passe souvent un sourire ou un rire, même si le drame n'est pas loin.

04/2000

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Littérature étrangère

Tous les noms

Monsieur José, seul personnage de ce livre qui porte un nom, est un obscur employé de l'Etat civil. Il travaille dans l'immense bâtiment où sont conservées et mises à jour les archives des vivants et celles des morts. Il vit seul, dans un modeste logement contigu à la grande salle où les employés sont soumis à une stricte hiérarchie bureaucratique. Dans cet univers concentrationnaire, son seul passe-temps consiste à collectionner des renseignements sur les cent personnes les plus célèbres du pays. Un jour, par hasard, il prend la fiche d'une jeune femme. Et sa vie, tout à coup, bascule. Délaissant ses célébrités, il décide de rechercher l'inconnue et se lance, au rythme des longs phrasés de Saramago, dans de rocambolesques aventures. Il fouille la nuit dans les archives de l'Etat civil, falsifie des autorisations, entre par effraction dans une école, se blesse en escaladant un mur, attrape la grippe, et se met à rédiger un journal. Mais au terme de ses recherches, cet Orphée des temps modernes ne rencontrera la jeune femme ni dans l'Enfer des archives ni au cimetière, " cette grande bibliothèque des morts ", où un berger s'amuse à changer les plaques funéraires sur les tombes. Sa quête de l'inconnue, l'espoir d'un amour qu'il ne vivra jamais l'auront mené, en le conduisant vers l'autre, au dépassement de soi, à lui-même. Enquête policière, conte philosophique, réflexion sur la vie et la mort, la lumière et l'obscurité, Tous les noms, l'un des romans les plus profonds et les plus émouvants du grand écrivain portugais, mérite déjà d'être défini comme un classique.

03/1999

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Histoire de France

Madame Palatine. Princesse européenne

" Voilà un deuil pour toute l'Europe. On perd une bonne princesse et c'est chose rare. " Cet éloge, écrit par le chroniqueur Mathieu Marais au lendemain de la mort de la Palatine, est sans doute la plus belle oraison funèbre d'une femme exceptionnelle, que l'on a trop souvent décrite comme une Allemande à peine dégrossie dont les manières rustiques et le caractère sauvage auraient déparé la cour la plus raffinée du monde... Epouse de Monsieur, duc d'Orléans, et donc belle-sœur de Louis XIV, mère du Régent, ennemie farouche de Mme de Maintenon, Madame est un témoin capital du Grand Siècle. Sa jeunesse mouvementée en Allemagne, son mariage avec un prince qui n'avait d'yeux que pour ses mignons, les cinquante années qu'elle passa à Versailles font d'elle un personnage hors du commun. Peu d'existences de cette époque sont si bien documentées et pourtant si mal connues. Née dans une famille d'incorrigibles épistoliers, la Palatine correspondit avec la plupart des cours d'Europe : elle aurait écrit près de 60 000 lettres, dont un dixième est conservé. Mais cet océan d'encre - paroles de femme, paroles d'exil -, qui nous renseigne avec un luxe inouï de détails sur la vie et les opinions de Madame, a été jusqu'à présent peu exploité ou mal traduit. Or le franc-parler de la Palantine, son solide bon sens détruisent l'image de " Commère du Grand Siècle " que le XIXe avait forgée d'elle et font par ailleurs revivre une femme aussi lettrée qu'une princesse pouvait l'être sans verser dans le ridicule.

12/1992

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Littérature française

Noces de paille

Lukas ouvrit la première valise et leur mit la loutre entre les mains. Les deux vieux caressaient le poil un peu sec, sans répulsion, avec même une tendresse dérisoire. Lukas était rassuré. Parfois ça s'effondre d'un bloc en voyant les premiers échantillons. Là, non. Au contraire. Les mains semblaient curieuses autour de la loutre empaillée. - C'est évidemment un article rural, dit-il. À Paris ça se fait peu. Chez le montagnard elle est remplacée par la marmotte. Tendance régionaliste. Il se sentit en confiance. Ces deux-là ne poseraient pas de difficultés. Et il sortit de la valise un article moins évident. Pour tester. - L'iguane d'Égypte. Ni lézard ni varan, le milieu. Deux couches de vernis doux. Un soupçon de patine pour la vie. À peine poussiéreux. Échange de regards entre les deux fauteuils. - " Un soupçon- de patine pour la vie. " - " A peine poussiéreux. " C'est beau. Les deux vieux étaient aux anges. - Monsieur au téléphone m'a parlé de " petit compagnon familier " ? Il attendait. - Mon drôle d'oiseau. - Ma petite chatte. Lukas finit son verre de grenache sans faire la grimace. - Pardon ? Vous voulez dire que... Les deux vieux le fixaient en souriant. -Attendez attendez. Vous voulez que j'empaille ?.... La réponse claqua dans le silence trop épais du salon. - Lui : mon Léonce. - Elle : ma Charlotte. Une relation étrange allait s'instaurer entre le taxidermiste et ses deux clients. Tendre et féroce, drôle et noire. Une complicité fantasque et très intime, faite de fantaisie, de tendresse et... d'amour ? Enthousiastes, tous les trois se passionneraient pour ce projet. Et bientôt chacun allait en faire un peu trop.

03/2005

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Littérature française

Battements de coeur

Tous je les ai rencontrés, dans la vie, ou ailleurs, leurs coeurs battaient trop vite, ou trop fort, ou n'importe comment. Mademoiselle a tant chéri les enfants des autres, accomplissant son devoir de parfaite gouvernante. Si Bernard de Récy regardait, haletant, le corps de ses jeunes camarades, c'est qu'ils étaient beaux, comme doivent l'être les fils de Dieu. Feldman, le bon élève, a pu travailler, donner des leçons, s'acharner à devenir professeur : l'étoile juive, cousue sur sa poitrine, veillait à détruire son rêve. Servante au grand coeur, Dolorès s'en est allée, si mince, si noire, bonne à rien, sauf à aimer. Aimer un peu, beaucoup, à la folie ? Aimer jusqu'à tuer, aimer jusqu'à mourir et au-delà, ils y ont cru, Auguste Velours et sa belle Emma, ils ont imaginé la vie et la mort mêlées comme leurs jambes. Monsieur Fouille avait donné son impartageable tendresse à sa vieille compagne et à sa jeune maîtresse, il aurait voulu qu'elles soient heureuses, mais l'une était de trop. Comme aucune mère Mademoiselle Write adora sa fille, mais elle avait peur pour elle, si peur que vînt l'âge de raison. Lorsque Lulu, notre ami, tomba amoureux d'une lapine, et qu'il voulut l'épouser, devant Dieu, devant les hommes, nous le crûmes un peu fou. Un peu fou ou trop sage, qu'en savons-nous ? Ce qui est sûr, c'est qu'aucun d'eux n'eut le coeur avare. Au bout du rêve, la mort a fait taire ces coeurs trop battants. La fièvre fut leur commune aventure, le froid son même achèvement. J. -D. B.

11/1991

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Théâtre

Les Sangsues suivi de Le Pain, La Folie de Salim, Les Thermes du Bon-Dieu

LES SANGSUES : En Algérie, aux premiers jours de l'indépendance ; un service administratif se met en place. Immédiatement, la corruption, la paresse et l'arbitraire y font leur nid, s'abritant derrière une langue de bois qui martèle sans nuances que l'administration est au service du peuple. Derrière la fable pointe clairement la dénonciation du pouvoir bureaucratique qui commence à prendre en otage la société algérienne. LE PAIN : Si-Ali, l'écrivain public, tire le diable par la queue : les petites gens pour lesquelles il travaille n'ont pas de quoi le payer. Alors, il décide de fermer boutique et d'écrire un livre sur eux ; mais pour cela, il doit partager leur quotidien, le vivre intimement. Sans oublier d'apprendre à lire à sa femme... Car s'instruire, c'est lutter contre la misère. Son livre s'intitulera Le Pain. LA FOLIE DE SALIM : Salim, petit fonctionnaire de l'État, tombe amoureux de la fille de son directeur. Afin de combler l'immense fossé qui le sépare d'elle, de son monde, il s'invente petit à petit un double, Salim Ier, roi de Bureaucratie. La folie de Salim, c'est aussi un message de bon sens : le rapport le plus naturel de l'être humain à l'être humain - l'amour - est-il possible dans une société hiérarchisée ? LES THERMES DU BON-DIEU : Comment approcher une personnalité officielle pour lui demander de l'aide, quand on est un petit paysan pauvre floué par la réforme agraire ? Mokhtar usera de tous les subterfuges pour s'introduire incognito dans l'établissement thermal où se trouve en villégiature "monsieur la Personnalité". Il ne sait pas ce qui l'attend...

11/2002

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Littérature française

Le carnaval des vents d'Islande

Port de Gravelines, 1898. Après six mois forcés à terre, à la suite du décès de sa mère, le jeune Pierre Blondeel embarque une nouvelle fois sur la Louise-et-Gabrielle. Au loin, l’Islande et ses eaux poissonneuses. Pour le jeune homme, la pêche à la morue est aussi mythique que vitale : elle fait vivre l’économie locale de Dunkerque et de ses environs. Surtout, en Islande se trouve la délicieuse Soley, aux cheveux roux pâle, qu’il compte bien épouser malgré les frontières de langue, de culture et de distance. Mais une tempête, un naufrage, un autre homme aussi, seront autant de périls qu’il devra affronter. Années 2000, Dunkerque. Raphaël Nemours, parisien pur souche, débarque dans le Nord pour suivre un stage de journalisme, enquêtant notamment sur des pollutions illégales. Accompagné de son amie Agathe, originaire de la région, il va découvrir l’une des plus solides traditions de la ville : le carnaval. Hymne à Jean Bart, déguisements rituels, bière qui coule à flots, rires francs et, bien sûr, le parlé ch’ti… La rencontre avec Antoine, un vieux monsieur charmant, mémoire vivante de Dunkerque, va entraîner Raphaël dans l’histoire de ce Nord méconnu. Antoine, en effet, est le descendant direct des pêcheurs à la morue d’Islande. Passionné par ce passé très riche, volontaire et curieux, Raphaël découvrira peut-être ce qui, vraiment, l’attendait à Dunkerque… Dans ce roman où s’entrelacent deux récits et deux époques, c’est toute une région qui se met à vivre sous nos yeux, avec chaleur, pour dessiner une véritable saga familiale.

05/2011

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Théâtre

Théâtre. Tome 1

Ce volume contient vingt comédies et un grand nombre de répliques du genre de celles-ci : "Madame votre tante, après m'avoir examiné, m'a dit que je pouvais le présenter comme domestique mâle" (Un garçon de chez Véry). "Ah ! je ne veux plus tuer de charbonnières, c'est par trop salissant " (L'Affaire de la rue de Lourcine). "Pardonnez à mon émotion... j'ai un soulier qui me blesse..." ; "Ce soir, peut-être, je n'aurai pas même une chaise à offrir à ma femme pour reposer sa tête..." (Un chapeau de paille d'Italie). "Je suis domestique, c'est vrai, mais je n'oublierai jamais que je suis sorti du peuple ! " (Rue de l'Homme-Armé, n°8 bis). "Je veux dan... dan... danser. Toi ! Allons donc ! tu ne peux pas danser... tu es bègue ! " (L'avocat d'un grec). "Vous me devez tout, tout ! (Avec noblesse.) Je ne l'oublierai jamais ! " ; Pingley ? C'est mon cousin ! Vous le connaissez ? - beaucoup (A part.) Je ne l'ai jamais vu ! (...) C'est un bien grand malheur qu'il est son infirmité ! (...) Sourd à quarante-sept ans ! Tiens ! Il est sourd à notre correspondant ? C'est donc pour cela qu'il ne répond jamais à nos lettres ! " (Le Voyage de Monsieur Perrichon). Chez Labiche, l'intrigue, rebondissante, sécrète sans discontinuer d'énormes mensonges et des justifications ineptes. Les personnages, pris à la gorge, improvisent avec conviction de délicieuses absurdités. Bien entendu, pas un instant l'auteur ne songe à leur donner une portée métaphysique ! Nous avons connu d'autres sortes de "théâtre de l'absurde". Celui-là est drôle.

05/1991

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Critique littéraire

La bonté, une certaine folie ?

Don Quichotte, Jean Valjean, Monsieur Pickwick et l'Idiot sont des hommes au destin peu commun, des originaux ou des parias qui sont très souvent seuls tout en étant en contact avec la société. Ils ont un comportement inhabituel qui les fait passer pour fous aux yeux des autres. Comment se manifeste leur folie ? Ils se montrent bienveillants envers leurs semblables et tentent de faire triompher les valeurs du Christ : l'amour, le pardon et la paix. Mais c'est le contraire qui se produit car il y a une inadéquation fondamentale entre ces antihéros et la société dans laquelle ils vivent. À la lecture de l'Évangile selon Saint Jean on constate que certains passages semblent s'entretenir de nos quatre personnages : « Ce que je vous commande, c'est de vous aimer les uns les autres. Si le monde vous hait, sachez que moi, il m'a pris en haine avant vous. Si vous étiez du monde, le monde aimerait son bien ; mais parce que vous n'êtes pas du monde, puisque mon choix vous a tirés du monde, pour cette raison, le monde vous hait. » (Jn 15, 17-19) Youssef Ferdjani plaide donc ici pour la folie. Faire preuve de bonté s'apparente à une forme de suicide puisque les valeurs du Christ sont bafouées dans la société humaine. Cette idée a été développée par plusieurs philosophes : Érasme, Kierkegaard et Nietzsche. Mais ce sont les grands écrivains Cervantès, Hugo, Dickens et Dostoïevski qui ont le mieux donné vie à cette tension entre bonté et folie. Un ouvrage destiné à ceux qui ont pris le parti de la « douce » folie !

10/2015

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Critique littéraire

Correspondance 1920-1957

"Deux amis racontent ce qui les a intrigués, ou amusés, soulignent le détail qui a frappé leur curiosité toujours en éveil". Comme l'écrit Jean-Philippe Segonds : "Ils ne livrent qu'une part d'eux-mêmes, mais combien attachante, toute de spontanéité et de gentillesse. Dans ce plaisir d'écrire, les mots courent librement avec, çà et là, quelque négligence mais, plus d'une fois, un tour admirable, un rare bonheur dans l'expression". Jean-Philippe Segonds a travaillé pendant des années à la mise au point de ce volume, relayé à sa mort par Marc Kopylov. Au fil de trois cent dix lettres, nous voyons naître une amitié entre deux grandes figures de la littérature française. "Peut-on imaginer deux êtres aussi différents de caractère et même parfois de goût ? " demande Michel Déon dans sa préface. "L'un, Paulhan, est bref, il dit tout en trois lignes, se dissimule sous deux lettres, J. P. ou un pseudonyme, ses fonctions l'obligeant, il sait rester ouvert à l'autre, se montre conciliant ou émet des doutes quand il ne se retranche pas derrière les décisions de Gaston Gallimard, l'éditeur parfait. L'autre est un grand bourgeois de province, jamais plus heureux que dans sa propriété de Valbois, impératif malgré son extrême politesse. Trois ans durant, ils se donnent du "monsieur" avant de passer au peu compromettant "cher ami". Paulhan s'amuse, ironise, mais avec délicatesse. Pour la connaissance de l'élaboration de cette oeuvre et de l'immense générosité littéraire de Larbaud, il ne saurait y avoir de plus heureux retour en arrière que cette édition".

12/2010

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Droit

La modernisation de la justice au Sénégal. Vers la recherche de la performance

Ce livre porte sur les enjeux de la modernisation de la justice car le Sénégal, après avoir mis en place un système original d'unité de juridiction à dualité de contentieux en 1960, a procédé à des réformes majeures de son organisation judiciaire en 1984, en 1992, en 2008 et enfin en 2014. Entre-temps, le pays a signé le traité de Port-Louis instituant l'OHADA qui a mis en place une Cour commune de justice et d'arbitrage, une école de la magistrature et pris dix actes uniformes qui régissent le droit des affaires dans les 17 Etats parties. Le pays a également été le premier signataire du traité de Rome instituant la CPI et après avoir reçu mandat de l'Union africaine de juger l'ancien président tchadien monsieur Hussein Habré, a créé les chambres africaines extraordinaires dans son dispositif institutionnel. Le Sénégal avait amorcé également un vaste programme de modernisation de la justice dénommé programme sectoriel justice avec comme objectifs spécifiques d'accroître l'accessibilité de la justice, son efficacité et d'améliorer son cadre institutionnel. La mise en oeuvre de toutes ces réformes a certes donné, des résultats significatifs mais des contraintes majeures demeurent. Ce livre a donc pour vocation de présenter un système judiciaire qui s'est complexifié au fil de ses réformes, ambitionne de se hisser à des normes de standard international d'où la nécessité de changer de paradigmes pour atteindre les performances qui donnent satisfaction aux justiciables, aux citoyens et aux investisseurs. Dans ce sillage, la médiation et la conciliation sont inscrites au coeur du nouveau dispositif.

03/2019

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Littérature étrangère

La vie commence vendredi

Vendredi 19 décembre 1897 : on retrouve un homme évanoui dans la neige, dans une forêt aux environs de Bucarest. Il est habillé bizarrement, ne porte pas la barbe, s'exprime d'une drôle de façon ; lui-même reconnaît ce monde tout en se sentant étranger. Tout Bucarest est en ébullition : est-ce Jack l'Eventreur, à la Une de tous les journaux, un voleur d'icônes, un Martien, un vrai faussaire ou un faux journaliste ? Monsieur Boerescu, chef de la police, est sur le coup. Pour le tenir à l'oeil, il fait engager l'inconnu au journal Universul, où Dan Cretu (tel est son nom) se révèle décidément compétent. Le talent de la narratrice nous entraîne dans le siècle de la joie de vivre, où l'on croyait aux progrès de la science et à l'avenir. Grâce à Ioana Pârvulescu, nous entrons tout naturellement dans l'intimité des personnages : le bon Dr Margulis, qui reçoit gratuitement les plus démunis dans son cabinet derrière le Théâtre National ; sa fille Iulia, plongée dans la lecture de Vanity Fair, avide de vivre et d'aimer, qui se livre dans son journal intime ; Nicu, ami dévoué du jeune fils Jacques Margulis, commissionnaire pour le journal Universul, Gavroche roumain connaissant comme sa poche les rues cossues comme les faubourgs populaires de Bucarest. Nous visitons aussi les bureaux des grands journaux, bruissant des échos du monde d'alors, avec ses scandales et ses affaires : le milieu où évoluera notre journaliste tombé du ciel, avant d'être adopté par la crème de Bucarest. Historique, fantastique, policier, sentimental, l'auteur tire habilement tous ces fils, nous offrant un roman pétillant et enlevé.

05/2016

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Policiers

V.I.T.R.I.O.L

Guidé par le testament d'un obscur moine alchimiste, le désormais célèbre – mais toujours aussi caustique – docteur Marcel Fortesse se lance dans une chasse au trésor improbable. L'objet de toutes les convoitises ? Rien de moins que la fortune de l'armée huguenote qu'Henri IV se fit dérober lors de son séjour à Mantes-la-Jolie. Dieu avait à l'évidence choisi de favoriser les desseins de Philopétres : en ce mois de juin 1593, il régnait sur le Mantois une canicule de métal en fusion depuis trois semaines. Les puits étant à sec, les habitants de Mantes-la-Jolie en étaient réduits à boire l'eau de la Seine. Les cas de dysenterie se multipliaient et la mortalité croissait rapidement, surtout parmi les enfants. Le jus de la vigne –?boisson « saine » – était devenu une denrée rare. Le petit moine, qui avait acheté au printemps un tonneau de vin rouge des coteaux de Limay, aurait pu le revendre au décuple de son prix. Mais il y avait mis à macérer la mixture sédative tirée de son livre de magie noire. Les soldats gardant le trésor du roi accueillirent le fût de vin avec des cris de joie. Le portefaix chargé de la commission avait été choisi par le nain car il était presque aveugle. Il raconta aux soudards qu'un grand et noble monsieur l'avait mandé pour les abreuver à la santé du roi Henri de Navarre. Philopétres s'était posté dans la pénombre grandissante en haut de l'escalier conduisant aux geôles pour suivre les évènements.Une demi-heure plus tard, le tumulte de la fête s'était changé en silence de cimetière.

02/2015

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Interprètes classiques

Le piano est mon orchestre

L'un des derniers grands chefs d'orchestre de music-hall, Pierre Porte raconte un demi-siècle sous les feux de la rampe qui l'a vu travailler aux côtés d'Ella Fitzgerald, Sammy Davis Jr, Charles Aznavour, Johnny Hallyday, Jean-Jacques Goldman... Au fil d'anecdotes, il fait ainsi revivre les figures légendaires dont il a magnifié le talent. Témoin des grandes heures du music-hall L'un des derniers grands chefs d'orchestre de music-hall, Pierre Porte s'inscrit dans la lignée des Ray Ventura, Jacques Hélian, Franck Pourcel, Raymond Legrand, Caravelli... Il a composé la musique des shows de Gilbert et Maritie Carpentier, celle des " Bon dimanche " de Jacques Martin dans les années 1970, publiant plus de trente albums et CD, quelque vingt bandes originales de téléfilms et de films (dont celle de Monsieur Klein, de Joseph Losey, Bleu comme l'enfer d'Yves Boisset, Van Loc, flic de Marseille, série TV). Il a signé des musiques pour Johnny Hallyday, Sylvie Vartan, Marie Laforêt, Dalida, donné des concerts à l'Olympia et au théâtre des Champs-Elysées, effectué des tournées triomphales au Japon. On lui doit les musiques de trois revues des Folies-Bergère et des deux dernières du Moulin Rouge, Formidable et Féérie, encore à l'affiche du célèbre cabaret. Généreux et passionné, Pierre Porte a croqué la vie comme les notes de musique. Cet épicurien, qui aime autant son piano que la bonne chère et les grands vins, évoque son parcours de chef d'orchestre et, au fil d'anecdotes, fait revivre les artistes avec qui il travaillé : Ella Fitzgerald, Sammy Davis Jr, Thierry Le Luron, Dalida, Charles Aznavour, Johnny Hallyday...

03/2023

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Fantastique

Château hanté

Le docteur B. se rend au château de Sirvoise, appelé par le duc de Castièvre qui lui demande de lui consacrer du temps pour lui prodiguer soins et attention. A son arrivée, il se rend compte en effet que le duc n'est pas dans son état habituel. Celui-ci lui avoue qu'il a acheté le château pour une bouchée de pain, sous prétexte qu'il était hanté, mais depuis, les gens l'accusent d'avoir monté cette fable. Pour dérider le duc, notre docteur lui propose d'organiser un bal costumé au château. Durant le bal, notre duc déguisé en Charles Quint harangue la statue équestre de François Ier qui s'anime. Mais, est-ce bien monsieur de Rocroy, le fiancé de la soeur de la duchesse de Castièvres, qui est dans l'armure ? Maurice RENARD use d'une prose élégante pour nous plonger tout de suite dans une histoire d'armures et de fantômes au coeur du château de Sirvoise. C'est fulgurant, maîtrisé, bâti autour d'un vocabulaire riche et recherché, toujours précis et difficile de ne pas se laisser emporter par l'histoire. Ce que j'ai du mal à comprendre concernant Maurice Renard, c'est qu'il s'agit là d'un auteur majeur de la SF et qu'il est quasiment tombé dans l'oubli. Ces histoires sont universelles, toujours d'actualité et il a eu le grand mérite de bâtir ses énigmes autour d'un vrai travail d'écrivain. Quand on voit l'indigence littéraire de la plupart des auteurs actuels du genre, on ne peut que se replonger avec délice dans les pages truculentes de Maurice Renard.

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Littérature française

Les risées du lac

Emmanuelle Grangé décrit avec une grande justesse la violence ordinaire faite aux femmes. Il se dégage de ce roman une atmosphère toute chabrolienne. Les conventions bourgeoises, une famille parfaite, et ce sentiment d'étrangeté qui nous prend et ne nous lâche plus. Qu'y a-t-il sous la surface si lisse du lac ? Au bord d'un lac, une maison. Dans cette maison, une famille et un vieux monsieur venu d'Algérie qui s'occupe du jardin. Une situation confortable que les écarts des uns et des autres ne semblent pas troubler. On ferme les yeux sur les trahisons, on soupire beaucoup, on parle peu. On vieillit ensemble, vaille que vaille, on consent au vaudeville jusqu'à la rencontre improbable de l'épouse et la maîtresse. Tout change alors. Les lignes bougent lentement. Une amitié étrange est à l'oeuvre. Les deux femmes peu à peu s'apprivoisent. Elles sont très différentes. L'homme qu'elles partageaient, et qui les séparait, devient leur ennemi commun. Elles se voient, passent des moments ensemble, parlent de tout sauf du désamour, de la solitude, de la violence qui monte et qui leur fait peur. Elles attendent, chacune à sa manière, un dénouement comme une délivrance. Mais qui peut dire d'où elle viendra ? Dans ce troisième roman, Emmanuelle Grangé confirme son talent d'écriture. Elle décrit avec une grande justesse la violence ordinaire faite aux femmes. Il se dégage de ce roman une atmosphère toute chabrolienne. Les conventions bourgeoises, une famille parfaite, et ce sentiment d'étrangeté qui nous prend et ne nous lâche plus. Qu'y a-t-il sous la surface si lisse du lac ?

04/2021

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Littérature érotique et sentim

Everyday Heroes Tome 3 : Cockpit. Prendre des risques

Quand l'amour surgit alors qu'on s'y attend le moins... Toute cette histoire de concours était censée se dérouler simplement. Je sais. Même si je me suis plantée. Dans les grandes largeurs. Certes, c'était mon idée, de lancer le concours du "Papa le plus sexy", pour regagner la confiance de mon patron, sauver l'un de nos magazines en ligne et, au bout du compte, obtenir le boulot de mes rêves. Mais comment deviner que le concurrent numéro dix serait Grayson Malone, le terriblement sexy (ai-je besoin de le préciser ? ) Monsieur Compliqué en personne. Parce que hélas, Grayson me connaît. Ou du moins il m'a connue lorsque nous étions jeunes. Je lui rappelle son passé. Et aussi la femme qui lui a brisé le coeur, qui l'a endurci et qui l'a quitté, le laissant élever seul le petit garçon le plus adorable que j'aie jamais vu. Pas question pourtant d'entamer une relation. Et puis, les papas célibataires qui trimbalent des valises, ce n'est pas du tout mon truc. Même ceux qui ont des abdos d'enfer et un sourire ravageur. Et maintenant que le concours touche à sa fin, nous allons devoir décider si les six mois qui viennent de s'écouler, c'était juste pour s'amuser, ou si ce que nous avons créé vaut la peine de tout risquer ? Le jeu en vaut-il la chandelle ? Chaque roman de la trilogie EVERYDAY HEROES (CUFFED #1, COMBUST #2, COCKPIT #3) de K. Bromberg, auteure de la série culte DRIVEN, best-seller du New York Times, peut se lire indépendamment des autres titres.

05/2020

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Littérature française

Le Fils du forçat. Un roman d'Alexandre Dumas

Monsieur Coumbes, portefaix à Marseille, n'a que deux passions dans la vie : son cabanon de Montredon, entouré d'un coin de jardin où le mistral ne laisse rien pousser, et la pêche aux poissons de roche pour la bouillabaisse. Un soir, il entend des hurlements dans l'appartement audessus du sien. M. Coumbes est égoïste et insensible mais pas assez pour laisser se commettre un assassinat. Il intervient et empêche Pierre Manas de pendre sa femme Millette. Manas est envoyé au Bagne et Millette entre au service de M. Coumbes qui accepte de s'occuper également de son fils Marius. Les années passent. M. Coumbes et Millette vivent dans le cabanon. Marius grandit sans connaître le nom de son père. Il est beau, fier et noble, mais M. Coumbes ne l'aime pas, il le trouve trop beau pour ne pas être vil et intéressé. Un jour M. Riouffe, riche négociant marseillais, vient bâtir un chalet à côté de la maison de M. Coumbes dont la vie devient un enfer. Il ne peut supporter l'exubérance de son voisin qui a l'audace de se moquer de son cabanon. Et surtout, il enrage de voir la luxuriance du jardin attenant au chalet. Fou d'Haine, il exige de Marius qu'il aille provoquer M. Riouffe. Marius part pour Marseille où il est reçu par Madeleine, la soeur de M. Riouffe, dont il tombe amoureux. Il accepte un arrangement à l'amiable. Hors de lui, M. Coumbes accuse Marius de lâcheté... Une histoire d'amour, d'Haine et de vengeance, qui, sans être une des meilleures de Dumas, se laisse lire avec plaisir.

01/2023

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Littérature française

La comédie humaine. Pierrette

" En octobre 1827, à l'aube, un jeune homme âgé d'environ seize ans et dont la mise annonçait ce que la phraséologie moderne appelle si insolemment un prolétaire, s'arrêta sur une petite place qui se trouve dans le bas Provins. A cette heure, il put examiner sans être observé les différentes maisons situées sur cette place qui forme un carré long. Les moulins assis sur les rivières de Provins allaient déjà. Leur bruit répété par les échos de la haute ville, en harmonie avec l'air vif, avec les pimpantes clartés du matin, accusait la profondeur du silence qui permettait d'entendre les fer- railles d'une diligence, à une lieue, sur la grande route. Les deux plus longues lignes de maisons séparées par un couvert de tilleuls offrent des constructions naïves où se révèle l'existence paisible et définie des bourgeois. En cet endroit, nulle trace de commerce. A peine y voyait-on alors les luxueuses portes cochères des gens riches ! s'il y en avait, elles tournaient rarement sur leurs gonds, excepté celle de monsieur Martener, un médecin obligé d'avoir son cabriolet et de s'en servir. Quelques façades étaient ornées d'un cordon de vigne, d'autres de rosiers à haute tige qui montaient jusqu'au premier étage où leurs fleurs parfumaient les croisées de leurs grosses touffes clairsemées. Un bout de cette place arrive presque à la grande rue de la basse ville. L'autre bout est barré par une rue parallèle à cette grande rue et dont les jardins s'étendent sur une des deux rivières qui arrosent la vallée de Provins... ".

02/2023

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Littérature française

CHÂTEAU HANTÉ

" Le docteur B. se rend au château de Sirvoise, appelé par le duc de Castièvre qui lui demande de lui consacrer du temps pour lui prodiguer soins et attention. A son arrivée, il se rend compte en effet que le duc n'est pas dans son état habituel. Celui-ci lui avoue qu'il a acheté le château pour une bouchée de pain, sous prétexte qu'il était hanté, mais depuis, les gens l'accusent d'avoir monté cette fable. Pour dérider le duc, notre docteur lui propose d'organiser un bal costumé au château. Durant le bal, notre duc déguisé en Charles Quint harangue la statue équestre de François Ier qui s'anime. Mais, est-ce bien monsieur de Rocroy, le fiancé de la soeur de la duchesse de Castièvres, qui est dans l'armure ? Maurice RENARD use d'une prose élégante pour nous plonger tout de suite dans une histoire d'armures et de fantômes au coeur du château de Sirvoise. C'est fulgurant, maîtrisé, bâti autour d'un vocabulaire riche et recherché, toujours précis et difficile de ne pas se laisser emporter par l'histoire. Ce que j'ai du mal à comprendre concernant Maurice Renard, c'est qu'il s'agit là d'un auteur majeur de la SF et qu'il est quasiment tombé dans l'oubli. Ces histoires sont universelles, toujours d'actualité et il a eu le grand mérite de bâtir ses énigmes autour d'un vrai travail d'écrivain. Quand on voit l'indigence littéraire de la plupart des auteurs actuels du genre, on ne peut que se replonger avec délice dans les pages truculentes de Maurice Renard".

07/2023

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Actualité et médias

Dans les cuisines de la République. Enquête sur les tables du pouvoir

Puisque la table est au centre du pouvoir, les petits plats des édiles révèlent à coup sûr les différentes facettes de notre monde politique. Les élus de droite ou de gauche partagent le même poivre, le même sel, et les mêmes idées. François Hollande embrasse Jacques Chirac qu'il croise dans un restaurant hors de prix situé près de l'Élysée. Olivier Besancenot, Dominique de Villepin et Martine Aubry goûtent aux mêmes raffinements italiens à Saint-Germain-des-Prés. A chacun ses caprices. Nicolas Sarkozy exige ses truffes, en macaronis, en soupe ou en sandwich. Xavier Bertrand se dit prêt à se prostituer pour un cassoulet. Malheureusement, l'intérêt des politiques pour leurs plaisirs de bouche ne se traduit pas par une réflexion plus générale sur l'alimentation des Français, massivement industrialisée et standardisée. Nos concitoyens rêvent de bio, mais Christian Jacob, le Monsieur Environnement de l'UMP, l'estime "dangereux". Le couscous s'impose comme le deuxième plat préféré des Français, mais, jugé trop éloigné de notre culture, il ne sera jamais servi dans les palais de la République. Une fracture alimentaire voit le jour. La gastronomie, cet "art du ventre" reste pour les politiques un plaisir égoïste et un marqueur social. Elle s'imposerait pourtant comme un fil conducteur idéal pour qui souhaiterait agir durablement sur le renouveau de l'agriculture, la santé publique, l'environnement et l'économie. Pendant plus d'un an, Pascale Tournier et Stéphane Reynaud ont partagé la table des politiques, recueilli les témoignages de Christine Lagarde, Anne Hidalgo, Jack Lang, Roselyne Bachelot, Dominique Voynet, Jean-Louis Debré, Bruno Lemaire, et de dizaines d'autres parlementaires et grands chefs.

11/2010

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Divers

Gaspard et la marmite magique

A quoi sert une marmite de compote magique à notre époque ? Un jour, Gaspard croise le chemin d'un vieux magicien un peu désemparé. Le vieil homme lui fait don d'une marmite un peu spéciale. Une marmite... de compote magique ! Cette vieille casserole transformée en arme aussi improbable que redoutable va donner une idée au petit garçon : devenir un super-héros et sauver l'Humanité ! Entouré de sa bande de copains qui se sont inventés de sacrés déguisements pour l'occasion, Gaspard doit cependant se rendre à l'évidence. Il n'y a aucun crime à combattre dans leur petit village de 328 habitants... Peut-être qu'à "Nouillorque" , il y aurait de quoi faire ! Pourtant, la terre va bientôt se mettre à trembler... est-ce un séisme, les activités de la mine qui reprennent ou une chose monstrueuse tapie là sous la terre ? Nos trois amis vont découvrir un secret bien caché sous la surface depuis des années, un secret qui dépasse largement leur imagination et qui serait lié au vieil homme triste... D'ailleurs ce monsieur a-t-il toujours été triste ? Quelle est son histoire et pourquoi cette marmite s'est-elle retrouvée entre les mains de Gaspard ? Après R. U. R et le soulèvement des robots, la jeune prodige tchèque Katerina Cupová revisite, avec beaucoup de fantaisie, un conte traditionnel en bande dessinée de super-héros rural et loufoque ! Avec son inventivité narrative et son style graphique coloré, l'autrice nous offre un album drôle et décalé, qui reste un régal tout public, que l'on aime ou non la compote.

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Littérature française

Histoire de la grandeur et de la decadence de cesar birotteau. Scenes de la vie parisienne

" Durant les nuits d'hiver, le bruit ne cesse dans la rue Saint-Honoré que pendant un instant ; les maraîchers y continuent, en allant à la Halle, le mouvement qu'ont fait les voitures qui reviennent du spectacle ou du bal. Au milieu de ce point d'orgue qui, dans la grande symphonie du tapage parisien, se rencontre vers une heure du matin, la femme de monsieur César Birotteau, marchand parfumeur établi près de la place Vendôme, fut réveillée en sursaut par un épouvantable rêve. La parfumeuse s'était vue double, elle s'était apparu à elle-même en haillons, tournant d'une main sèche et ridée le bec de canne de sa propre boutique, où elle se trouvait à la fois et sur le seuil de la porte et sur son fauteuil dans le comptoir ; elle se demandait l'aumône, elle s'entendait parler à la porte et au comptoir. Elle voulut saisir son mari et posa la main sur une place froide. Sa peur devint alors tellement intense qu'elle ne put remuer son cou qui se pétrifia : les parois de son gosier se collèrent, la voix lui manqua ; elle resta clouée sur son séant, les yeux agrandis et fixes, les cheveux douloureusement affectés, les oreilles pleines de sons étranges, le coeur contracté mais palpitant, enfin tout à la fois en sueur et glacée au milieu d'une alcôve dont les deux battants étaient ouverts. La peur est un sentiment morbifique à demi, qui presse si violemment la machine humaine que les facultés y sont soudaine- ment portées soit au plus haut degré de leur puissance, soit au dernier de la désorganisation... . ".

02/2023

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Biographies

A la recherche de Céleste Albaret. L’enquête inédite sur la captive de Marcel Proust

Longtemps encore, le nom de Céleste Albaret sera associé à celui de Marcel Proust, qui la nommait "mon amie de toujours" et lui avait déclaré : "Sans vous, je ne pourrais plus écrire". Entrée à son service en août 1914, elle y restera jusqu'au dernier souffle de l'écrivain. Si la légende dorée de "la servante au grand coeur" est bien connue, l'histoire de la véritable Céleste, muse et inspiratrice, demeurait inédite. Le hasard - ou est-ce la providence ? - a décidé de la rencontre improbable entre cette belle jeune femme tout juste arrivée de sa Lozère natale et "Monsieur Proust" . Entre eux, le coup de foudre est immédiat, la fascination réciproque . Plus rien ne pourra les séparer : Céleste sera de tous ses jours et ses nuits, de tous ses secrets ou presque... En 1922, la mort de Marcel la laisse comme apatride, étrangère parmi les siens, incapable de s'adapter à la vie ordinaire. Elle deviendra la témoignante, incarnation de l'écrivain dès les années 50 pour tous les aficionados. S'appuyant sur des archives originales et sur l'abondante correspondance proustienne, Laure Hillerin a mené une enquête rigoureuse et fouillée. Pas à pas, elle fait revivre l'héroïne, vive, nature, dont le quotidien avec Proust sera l'un des temps forts du récit ; la biographe bouscule les stéréotypes pour dessiner le portrait d'une femme étonnante, un portrait d'autant plus nécessaire qu'il participe d'une extraordinaire aventure humaine : l'écriture de la Recherche, oeuvre majeure du XX ? siècle. Après la comtesse Greffulhe, l'ombre des Guermantes, voici, enfin retrouvée, Céleste "Albaretine" ...

02/2024

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Littérature française

Papi Mariole [EDITION EN GROS CARACTERES

" Benoit Philippon excelle dans le comique de situation, alternant scènes renversantes et répliques percutantes. En tout point réjouissant". Le Parisien WE "Accrochez-vous à vos bretelles, ça va valser". "Bon sang de bon soir, mais qu'est-ce que je fous là ? " A l'entrée du périph, un vieux monsieur, peignoir en velours et chaussons en peluche effilochés, se répète inlassablement cette question. Echappé de son Ehpad, Mariole, tueur à gages, ne se souvient plus de rien, sauf d'une chose : il lui reste une mission à accomplir. Seul problème, il ne sait plus laquelle. Mathilde, elle, se bourre d'anxiolytiques pour oublier. Victime de revenge porn, jetée en pâture sur les réseaux sociaux, elle se dit que le plus simple est peut-être d'en finir... à moins de faire équipe avec le vieil amnésique venu à sa rescousse : en l'aidant à retrouver la mémoire, Mathilde pourrait se payer une revanche en or. Après le succès de Mamie Luger, Benoît Philippon nous embarque dans un trip fantasque, drôle et bouillonnant. Célia (L'ombre du vent, Niort) : "Je l'aime, je l'aime, je l'aime. C'est touchant, c'est drôle, ça balance. J'ai ri aux punchlines (...) Je me mets à pleurer en disant que je peux pas les laisser (...)". Aurèle (Médiathèque de l'Astrolabe, Figeac) : "Quelle prouesse d'écrire un livre qui explose dans tous les sens, qui soit fin, qui évoque des sujets graves et qui fasse rire, qui donne envie de mordre sans être méchant, qui soit loufoque tout en étant tendre". Céline (Cultura Niort) : "Jubilatoire. Un roman noir, lumineux, féministe, engagé, drôle et émouvant. Des personnages inoubliales".

04/2024

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Littérature française

La Sarcelle Bleue. .

"C'était l'heure où, sur toute la surface de la France, le fonctionnaire s'évanouit, et l'homme s'épanouit. Le déclin du soleil brise des milliers de chaîne% qui se renouent au matin. Le conservateur du musée se retira dans un coin de la salle, pour changer sa veste de travail contre une redingote noire qui dessinait son torse maigre, se coiffa d'un chapeau de paille à bords plat% et prit une canne de buis à gros noeuds. Pendant ces préparatifs, Claude s'était approché de l'aquarelle pendue près de la fenêtre. elle représentait, à demi caché dans les roseaux d'un étang, un chasseur qui rabattait son arme après avoir tiré. le canon fumait encore. un oiseau fuyait, déjà très loin, rasant la nappe daire de l'eau. _ Tiens ! dit Claude, quel est cet oiseau bleu que le chasseur vient de manquer ? M. Maldonne se détourna vivement, sans prendre le temps de passer la dernière manche de sa redingote. _ Bah ! répondit-il, peu importe ! des oiseaux bleus, il yen a de beaucoup d'espèce% des perruche% par exemple, des colibris... _ Ce n'en est pas un, assurément. on dirait plutôt un canard ? Ne trouvez-vous pas ? _ Venez, monsieur ! dit M. Maldonne en s'avançant et, légèrement embarrassé : la peinture ne doit pas avoir grand intérêt pour vous, c'est un souvenir, un cadeau d'ami... venez. Claude jeta un dernier coup d'oeil sur le chasseur malheureux, qui lui parut, en ce moment, ressembler au conservateur du musée, et, traversant le laboratoire, descendit l'escalier " René Bazin, dans La tutelle bleue.

01/2024