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Tina Brown

Extraits

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Bas Moyen Age (XIVe au XVe siè

Le procès en canonisation de Charles de Blois, duc de Bretagne (1319-1364). Tome I : Le procès d'Angers (1371)

La mort de Charles de Blois sur le champ de bataille d'Auray, le 29 septembre 1364, mit fin à la guerre civile qui ensanglantait la Bretagne depuis 1341. Ce conflit, né d'une crise de succession engendrée par la disparition sans héritier direct du duc Jean III, vit s'affronter le parti de Blois-Penthièvre, soutenu par la France, et le parti de Montfort, soutenu par l'Angleterre. L'accession au pouvoir de Jean de Montfort, devenu le duc Jean IV, ne fit pas taire les prétentions de la veuve de Charles de Blois, Jeanne de Penthièvre, et de ses enfants qui voulurent obtenir la canonisation du prince des lys. Le pape Urbain V puis Grégoire XI diligentèrent une enquête sur la vie, les vertus et les miracles de Charles de Blois. Elle se tint à Angers du 9 septembre au 18 décembre 1371 et vit comparaître 164 témoins. Les témoignages constituent ainsi un matériau précieux pour l'historien et il semblait nécessaire d'en proposer aujourd'hui une nouvelle édition. Cette édition, établie à partir de la collation de différents témoins manuscrits, donne le texte complet des procès-verbaux de l'enquête angevine, en l'accompagnant d'un apparat scientifique permettant l'identification des personnes et des toponymes cités. Cette édition critique, enrichie de notes historiques et de références bibliographiques, présente aussi l'immense intérêt d'offrir une traduction française, en style direct, du texte latin. L'ouvrage tient ainsi à rendre largement accessibles les témoignages de ces hommes et de ces femmes entendus à Angers, en 1371, par les commissaires pontificaux. Leurs récits nous plongent dans le quotidien d'une France de l'Ouest en proie à la guerre de Cent ans. Ils nous éclairent sur les attentes en matière de sainteté et permettent d'appréhender les mentalités médiévales. Au-delà du monde universitaire, ils intéressent les lecteurs curieux de mieux connaître le quotidien des populations du Moyen Age.

04/2023

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Théâtre

Journaux de répétitions avec Antoine Vitez et Klaus Michael Grüber

Ce livre reproduit les deux journaux de travail que la grande comédienne Dominique Reymond a tenus dans les années 1980 durant les répétitions de La Mouette de Tchékhov dirigée par Antoine Vitez et de La Mort de Danton de Büchner montée par Klaus Michael Grüber. L'actrice y décrit, au plus près de la pratique, la réalité quotidienne du travail au plateau, en particulier de la construction pas à pas du personnage de Nina dans La Mouette. Mais c'est avant tout un témoignage depuis le point de vue de la jeune comédienne novice qu'elle était alors, qui apprend son art sous la direction de ces deux géants de la scène contemporaine et travaille à s'inscrire dans ces mises en scène devenues légendaire. Ces documents révèlent donc l'approche du théâtre de ces deux metteurs en scène considérables dans le mouvement même de leur processus de création, en décrivant leurs échanges artistiques et humain avec leurs acteurs, et dans le même temps, ils racontent la naissance de l'une des personnalités d'actrice les plus singulières et les plus respectées du théâtre français d'aujourd'hui. Ils sont encadrés par un appareil analytique composé par David Tuaillon qui éclaire le contexte artistique dans lequel ils s'inscrivent. Dominique Reymond est une des actrices les plus singulières du théâtre et du cinéma français d'aujourd'hui. Outre Antoine Vitez (dont elle fut l'élève) et Klaus Michaël Grüber, elle a joué au théâtre sous la direction de Luc Bondy, Pascal Rambert ou Arthur Nauzyciel et au cinéma pour Sandrine Veysset, Benoit Jacquot, Olivier Assayas et de nombreux autres. David Tuaillon est docteur en arts du spectacle, spécialiste de la dramaturgie et de la mise en scène contemporaine. On lui doit Quittez le théâtre affamés de changement composé avec Alain Françon et des Entretiens avec Edward Bond publiés aux Belles Lettres en 2013.

01/2014

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Histoire internationale

Journal (1939-1943)

Rien ne prédisposait le jeune et mondain comte Galeazzo Ciano (1903-1944) à tenir un rôle de premier plan dans les affaires de l'Etat italien, si ce n'est peut-être sa prestance avantageuse et sa conversation brillante. Mais, en 1930, le diplomate en poste à Shanghai épouse Edda, la fille aînée de Benito Mussolini. Désormais, le destin des deux hommes sera indissolublement lié. De responsable de la propagande fasciste, le "héros" de la campagne d'Ethiopie devient en 1936, contre l'avis de la vieille garde qui n'apprécie guère son dilettantisme et ses liens avec l'aristocratie romaine, le nouveau ministre des Affaires étrangères et le numéro deux du régime. Sous son ministère, Ciano tint un journal quasi quotidien des événements, où il relate avec cynisme et sincérité la montée inéluctable de la guerre et la politique hasardeuse suivie par l'Italie. D'abord favorable à un rapprochement avec Hitler, on le voit s'opposer peu à peu, au lendemain de la signature du pacte d'Acier (mai 1939), à la politique pro-germanique agressive de son beau-père. Partisan de la conclusion d'une paix séparée avec les Alliés, puis de la démission du Duce, il est finalement exécuté comme traître en janvier 1944, un an après sa destitution qui conclut le Journal. C'est grâce à son épouse, qui les emporta avec elle, cachés sous sa jupe, dans sa fuite vers la Suisse, que les précieux carnets y furent publiés au lendemain de la guerre. Ce témoignage historique capital sur la Seconde Guerre mondiale, source de première main pour les historiens du fascisme, n'avait jamais été réimprimé en français depuis 1946. Il devient enfin accessible au grand public dans cette nouvelle édition, préfacée, annotée et entièrement révisée par Pierre Milza, professeur émérite à Sciences Po Paris et éminent spécialiste de l'histoire du fascisme (Conversations Hitler-Mussolini, 2013 ; Histoire de l'Italie des origines à nos jours, 2005 ; Mussolini, 1999).

09/2013

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Cinéma

24 images/seconde. Séquences de mémoire

" En scène " depuis l'âge de deux ans et demi, Marina Vlady donne sa première réplique à Gaby Morlay devant une caméra à l'âge de dix ans... 24 images/seconde est l'occasion de " tourner " avec elle autour du monde, d'Espagne en Italie et d'Afrique en Russie, d'évoquer maintes grandes figures du cinéma mondial : John Huston, Alberto Sordi, Anna Magnani, Marcello Mastroianni..., pratiquement tous les acteurs de cette génération ou de la précédente, autant de metteurs en scène, aussi divers que Jean-Luc Godard, Ettore Scola, Marco Ferreri ou Orson Welles. Mais ce ne serait là qu'un bel album, si chaque portrait de comédien ou chaque évocation de film n'était l'occasion de faire pénétrer le lecteur dans les arcanes du milieu lui-même et trouver réponse à ces questions que chacun se pose en voyant jouer un acteur ou une actrice comment choisit-on un scénario ? Pourquoi accepte-t-on de tourner un premier film promis à l'insuccès ? Comment se manifeste l'irrépressible envie d'un rôle quand on est prêt(e) à tout pour l'obtenir ? Comment mime-t-on l'amour sous l'ail de la caméra (et des techniciens) ? Comment évite-t-on de se répéter, de ressembler au " rôle-phare " auquel les autres veulent à tout prix vous identifier ? Et l'actrice n'oublie pas non plus d'évoquer la part la plus créatrice et sans doute la plus vibrante d'une carrière de comédienne : le théâtre. Ce livre est aussi l'occasion pour Marina Vlady de raconter des souvenirs beaucoup plus personnels. C'est Simone Signoret qui lui avait conseillé d'écrire son premier livre sur Vissotsky. C'est Léon Schwarzenberg, son dernier compagnon, qui lui tint lieu de premier lecteur pour le manuscrit de 24 images/seconde. Un livre où chacune et chacun de ceux qui ont hanté les salles obscures au fil de ces dernières décennies retrouvera le chemin parcouru par Marina Vlady en un demi-siècle d'histoire du cinéma.

01/2005

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Religion

L'évangélisation en Afrique. Approche théologico-spirituelle de l'image de l'Eglise

Le choix du thème de notre recherche plonge ses racines dans un sentiment de profonde foi qui un jour nous surprit. L'amour que Dieu porte au continent africain veut que ce dernier mette à contribution ses richesses pour mener à bien son pèlerinage vers son Créateur. Dans les conditions qui sont les siennes, sur quelles bases spirituelles fondera-t-il son action pour réussir ce projet ? Comment contribuera-t-il à faire que les autres parties du monde, fidèles à leurs caractéristiques réussissent leur traversée ? Notre préoccupation trouva de parlants correspondants dans l'histoire de l'évangélisation de ces terres. Au cours de la décennie 1960-1970, quelques Eglises d'Afrique sentirent un urgent besoin de réviser les méthodes pastorales en vigueur jusque-là. D'un côté, les indépendances politiques auxquelles avaient accédé leurs pays, posaient le problème d'une Eglise à la remorque de la métropole de la veille. De l'autre, les nouvelles orientations issues du Concile Vatican II, imposaient une profonde réflexion, pour projeter un avenir où l'Eglise soit ce sacrement du salut pour l'homme et la femme concrets des temps qui courraient. La solution fut trouvée dans les Petites Communautés Chrétiennes, qui semblaient être un modèle pastoral qui pouvait lui convenir. La beauté des valeurs de la famille africaine fit prendre conscience que si ailleurs l'Eglise pouvait être exprimée préférentiellement par l'image de "Peuple de Dieu" ou de "Corps du Christ", elle est ici excellemment dite par celle de "Famille de Dieu". C'est sur cette ligne que s'orientèrent les recherches théologiques et l'édification d'une Eglise africaine en maturation, jusqu'à l'heure où se tint l'assemblée spéciale du Synode des Evêques pour l'Afrique. Ce dernier officialisa cette image comme celle en laquelle convergeraient toutes les initiatives libératrices. Il fallait dès lors mettre en évidence les ressources spirituelles que l'image propose, et montrer comment on pouvait arriver à une libération intégrale de ce continent, coopérant ainsi à celle de l'univers entier.

01/2012

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Littérature néerlandaise

Chambres antichambres

Une jeune femme dans son bain s'immerge volontairement et ne sort le visage de l'eau qu'au dernier moment. Veut-elle disparaître, ou au contraire se dévoiler à nos yeux dans sa nudité ? Elle a une trentaine d'années, a publié un premier roman dont le succès l'a prise au dépourvu. Elle essaie d'en écrire un second, mais l'inspiration la fuit. A moins qu'elle-même ne fuie l'écriture en installant le désordre dans sa vie : elle quitte Amsterdam pour retrouver l'île des Antilles où elle a grandi, elle quitte l'homme qu'elle aimait pour se jeter dans une relation tumultueuse avec une autre femme, elle part pour de banales vacances d'hiver dans les Alpes et se perd dans le brouillard a la neige... Mais attention, nous dit l'auteure, ceci n'est pas un roman ! D'étranges contradictions se glissent dans le récit des aventures tragicomiques de celle qui est tantôt présentée comme "la femme" et tantôt s'adresse à nous sous le masque du "je". Est-ce bien la même personne ? Que savons-nous de cette femme ? Pour Nina Weijers, la connaissance de la réalité, à commencer par celle de soi, et sujette à caution. Refusant la cohérence illusoire d'un personnage a d'une chronologie, elle nous offre un kaléidoscope de récits sans hiérarchie ni raccords. Nous allons de l'un à l'autre comme d'une antichambre à une chambre à condition de donner à ces mots les mêmes valeurs antagonistes qu'à matière et antimatière. Le premier étonnement passé, nous nous laissons séduire par cette brassée de mini-romans qu'on nous lance avec une généreuse nonchalance. Et, sensibles au caractère intime, existentiel, de ces récits, nous soupçonnons que l'auteure a eu besoin de nous tenir à distance pour mieux se livrer à notre regard. Avec une franchise désarmante, avec courage et audace, dans la vérité de la jeune femme qui sort du bain.

04/2021

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Sculpteurs

Brancusi et ses muses

Brancusi apparait dans le monde de l'art comme un personnage singulier dont l'oeuvre impressionnait tant par la pureté des formes et la modernité que par une forme d'archaïsme difficile à caractériser. En révolutionnant la sculpture du XXe siècle, l'artiste roumain a ouvert un vaste débat sur l'art moderne qui reste toujours d'actualité, sa création étant le sujet de multiples études. Ainsi toute l'oeuvre de Brancusi a éte marquée par les figures des femmes qui ont accompagné chacune des étapes de sa vie. Elles font intégralement partie de sa création et de sa démarche d'artiste qui a toujours tenté de saisir l'essence même de leur personnalité. Très apprécié des femmes en général, séducteur mais ami fidèle, il exercait une espèce de magnétisme auprès de celles qui ont fréquenté son atelier, et inspiré sa sculpture, échangeant avec lui une abondante correspondance. Brancusi et ses muses explore la nature de cette inspiration évoquant ainsi amies, maîtresses, et mécènes comme la danseuse Suisse, Marthe Lebherz et la pianiste anglaise, Vera Moore. Margit Pogany, Léonie Ricou, Eileen Lane, la baronne Renée-Irana Frachon, Agnes E. Meyer and ses quatre filles Marina Chaliapin, Nancy Cunard, Beatrice Wood, Mina Loy, Lizica and Irina Codreanu ont toutes inspiré des oeuvres majeures de la sculpture moderne. C'est le sujet de cet ouvrage qui apporte un éclairage inédit sur le plus grand sculpteur du XXe siècle. Un tel ouvrage s'adresse autant aux spécialistes d'histoire de l'art qu' à un public plus large intéressé par la vie artistique en France au début du XXe siècle. Conservatrice honoraire au centre Georges Pompidou, Donia Lemny a assuré la publication des archives Brancusi ainsi que le commissariat de nombreuses expositions consacrées à l'artiste roumain, à l'Atelier Brancusi du musée. Elle a déjà publié Brancusi, la chose vraie, aux éditions Gourcuff Gradenigo

02/2023

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Histoire régionale

Noms de lieux du département des Vosges

Le département des Vosges évoque d’abord dans tous les esprits la chaîne de montagnes qui lui a donné son nom. La ligne bleue des Vosges rappelle non seulement un des aspects topographiques du département mais aussi des souvenirs historiques car le département a subi les ravages des deux guerres mondiales. Les bombardements de villes comme Saint-Dié, Charmes, Rambervillers, Raon-l’Étape, Épinal sont encore dans toutes les mémoires des Lorrains. Heureusement d’autres noms, bien connus de tous les Français, évoquent des souvenirs plus agréables : Gérardmer, « la perle des Vosges », station de sports d’hiver, mais aussi haut lieu du cinéma fantastique, dont le festival est désormais universellement connu, les stations thermales de Vittel, Contrexéville, Plombières, Bains-les-Bains ont su se moderniser et attirer d’autres publics que les curistes de naguère. Le site gallo-romain de Grand, à l’écart des grandes voies antiques, à la limite des territoires des Leuques et des Lingons n’a pas encore livré tous ses secrets et à quelques kilomètres, Domrémy, village natal de Jeanne d’Arc, est un lieu de pèlerinage très fréquenté et cher aux Lorrains. Si certains noms de lieux nous parlent encore, d’autres sont difficilement compréhensibles et parfois énigmatiques. La toponymie a pour but d’essayer d’expliquer le sens de ces noms propres qui ont été d’abord des noms communs pour beaucoup, mais, par suite de l’évolution des langues, des réfections de toutes sortes, fruits de l’essai d’interprétation d’un scribe, pour leur donner un sens, ces noms sont devenus incompréhensibles : ils sont parfois tellement défigurés que leur sens originel n’apparaît plus...

12/2023

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Littérature française

La comédie humaine. L'élixir de longue vie

" Dans un somptueux palais de Ferrare, par une soirée d'hiver, don Juan Belvidéro régalait un prince de la maison d'Este. A cette époque, une fête était un merveilleux spectacle que de royales richesses ou la puissance d'un seigneur pouvaient seules ordonner. Assises autour d'une table éclairée par des bougies parfumées, sept joyeuses femmes échangeaient de doux propos, parmi d'admirables chefs-d'oeuvre dont les marbres blancs se détachaient sur des parois en stuc rouge et contrastaient avec de riches tapis de Turquie. Vêtues de satin, étincelantes d'or et chargées de pierreries qui brillaient moins que leurs yeux, toutes racontaient des passions énergiques, mais di- verses comme l'étaient leurs beautés. Elles ne différaient ni par les mots ni par les idées ; l'air, un regard, quelques gestes ou l'accent servaient à leurs paroles de commentaires liber- tins, lascifs, mélancoliques ou goguenards. L'une semblait dire : Ma beauté sait réchauffer le coeur glacé des vieillards. L'autre : J'aime à rester couchée sur des coussins, pour penser avec ivresse à ceux qui m'adorent. Une troisième, novice de ces fêtes, voulait rougir : Au fond du coeur je sens un remords ! disait-elle. Je suis catholique, et j'ai peur de l'enfer. Mais je vous aime tant, oh ! tant et tant, que je puis vous sacrifier l'éternité. La quatrième, vidant une coupe de vin de Chio, s'écriait : Vive la gaieté ! Je prends une existence nouvelle à chaque aurore ! Oublieuse du passé, ivre encore des assauts de la veille, tous les soirs j'épuise une vie de bonheur, une vie pleine d'amour ! La femme assise auprès de Belvidéro le regardait d'un oeil enflammé. Elle était silencieuse. Je ne m'en remettrais pas à des bravi pour tuer mon amant, s'il m'abandonnait ! Puis elle avait ri ; mais sa main convulsive brisait un drageoir d'or miraculeusement sculpté... . ".

02/2023

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camps, déportation

Femmes bourreaux. Gardiennes et auxiliaires des camps nazis

"Ce sont des créatures fantastiques, effrayantes qui font penser à des légendes sombres. Sans pitié, elles sont probablement encore plus dangereuses que les bourreaux SS car ce sont des femmes. Est-ce que ce sont vraiment des femmes ? " Ainsi témoigne Lina Haag, rescapée du camp de Lichtenburg. Elles se nommaient Irma Grese alias "La hyène d'Auschwitz" , Maria Mandl, Johanna Langefeld ou encore Hermine Braunsteiner pour les plus célèbres. Dans chaque camp de concentration et d'extermination où elles étaient affectées, elles incarnaient la peur, la brutalité et la mort. Ces femmes qui participèrent activement à l'appareil génocidaire nazi, ce sont les gardiennes. La loi nazie imposant que les prisonnières et les déportées soient surveillées par des femmes, un corps de métier dépendant de la SS fut créé spécialement à cet effet, fort d'environ 4000 recrues. Rouage essentiel dans l'administration des camps, les gardiennes, généralement issues de milieux modestes - ouvrières, employées de maison ou postières- sont recrutées par petites annonces, bouche à oreille ou directement sur leur lieu de travail. C'est à Ravensbrück, le premier et le plus grand camp pour femmes, qu'elles sont formées à partir de 1939. Dans l'univers concentrationnaire, elles deviennent vite des spécialistes de la violence. En 1942, quand les camps se multiplient et que la "solution finale" est décidée en secret, elles sont envoyées à l'Est pour seconder les SS dans leur travail macabre : humiliation, torture, sélection pour les chambres à gaz. Leur cruauté n'a rien à envier à celle des hommes. Si après la guerre, certaines gardiennes sont jugées et exécutées par la justice alliée, la majorité parvient à se faire oublier. Il faudra toute l'opiniâtreté de chasseurs de nazis, comme Simon Wiesenthal, pour les traquer et les débusquer, parfois jusqu'aux Etats-Unis. Femmes bourreaux retrace l'ascension et le quotidien de ces gardiennes au sein des camps : une histoire qui n'avait encore jamais été écrite.

10/2022

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Histoire antique

Les Ptolémées. De Ptolémée Ier à Cléopâtre

Pourquoi le royaume d'Egypte fut-il à ce point craint et convoité par Rome ? Comment un royaume où régnait la dynastie des Ptolémées, que les Romains jugeaient décadente, pouvait-il être si riche, si puissant et si dangereux pour Rome ? Lorsque l'on aborde la lignée des Ptolémées qui régna sur l'Egypte pendant trois siècles, il faut dépasser les a priori. La dynastie lagide a connu de très grands rois qui ont fait de l'Egypte, au IIIe siècle avant J. -C. , la première puissance de Méditerranée. Des monarques indignes auraient pris leur suite. Mais comment alors expliquer la renaissance égyptienne sous la Grande Cléopâtre ? Les Ptolémées furent à la fois rois macédoniens et pharaons. Cette double identité a créé une monarchie nouvelle. Honorés comme des dieux, les hommes et les femmes revêtus du pouvoir royal ont suivi pendant trois siècles la même politique avec des résultats plus ou moins heureux. Les vicissitudes de l'histoire ne les ont pas épargnés : révoltes, défaites, invasions, montée inexorable de la puissance romaine, querelles dynastiques. Pourtant, l'Egypte devenue province romaine fut une des perles de l'Empire. Et Alexandrie, longtemps, tint la dragée haute à Rome pendant plusieurs générations. Ici, l'auteur redonne aux Ptolémées une place plus conforme que celle que la mémoire collective leur a dédiée. Ce sont près de 30 Ptolémées, Arsinoé, Bérénice et Cléopâtre dont le portrait est ressuscité à l'aide de l'ensemble des sources dont l'historien dispose. L'Egypte lagide est une époque fascinanteoù la culture grecque et la culture pharaonique se nourrirent mutuellement sans que jamais l'une ne prenne le pas sur l'autre. L'auteur invite ainsi le lecteur à se plonger dans la cour fastueuse des Ptolémées, un monde oublié, parfois méprisé, afin de mieux saisir ce que fut leur lumière. Philippe Rodriguez, membre du laboratoire Hisoma, est maître de conférences à l'université Jean Monnet de Saint-Etienne. Ses recherches concernent l'Etat lagide dans ses aspects militaires et monétaires.

04/2024

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Littérature française

Le chagrin d'aimer

"On écrit pour comprendre ce que l'on ne comprend pas. Quand j'écrivais Vie de ma voisine, mon héroïne, Jenny Plocki, me parlait de sa mère, la magnifique Rifka. Elle me racontait ses mots, elle évoquait ses gestes. L'amour d'une mère. Je mesurais mon ignorance dans ce domaine. Ma mère ne savait pas ces mots, ni ces gestes. Impuissante à m'aimer. Je suis partie sur ses traces. Celles d'une petite fille apatride et de sa mère danseuse, théâtreuse des années 20, connue sous le nom de Lina de Varennes. Je suis partie sur ses traces de petite fille grecque et arménienne. Ma mère ne voulait rien savoir de son passé. Il a fallu que j'enquête et que je l'invente. Que je trouve les mots pour la retrouver. C'est ce livre, Le Chagrin d'aimer. J'ai tissé une toile pour y prendre ma mère, cette insaisissable libellule. Chaque scène ici renvoie à un lieu, une époque, un objet. Il a fallu passer par la cour du Roi de Grèce et les collines de Fiesole. Par un atelier d'écriture, une maison de retraite, un supermarché, un paquet de gauloises, une machine à écrire. Autant de circonstances, par-delà les guerres, les destructions, les irrémédiables pertes, où ma mère se trouve confrontée à ce qui est vital, et élémentaire, la nourriture, l'argent, le travail, l'amour. La preuve la plus tangible de sa singulière énigme, est un motif : celui de la voiture. Habitacle et projection du mouvement, des cahots d'une vie : au commencement (du livre) est la voiture, cheval de Troie ambigu de l'écrivain aussi. Telle est la vérité, avérée en légende. La voiture et, plus secrètement, la machine à écrire. Faisant ce portrait, j'ai tenté d'en savoir un peu plus sur elle, sur moi. Chemin faisant, j'ai compris que ce n'était qu'un début". G. B.

02/2018

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Littérature française

Trénelle

A Trénelle, quartier populaire de Fort-de-France, Max grandit entouré des siens. Man Suzanne, mère courage, son frère Claude, ses soeurs Dina et Marcelle. Et puis, il y a aussi l'ombre terrifiante d'Ami Georges, le nouveau mari de Suzanne, et celle rêvée du père qu'il n'a pas connu. L'enfant va devenir jeune homme et se dresser pour trouver sa voie, malgré les coups et les cicatrices. Tracer sa route et devenir Max. "Trénelle était un morne si escarpé qu'il fallait par temps de pluie crapahuter dans la pente à quatre pattes pour ne pas y glisser. Charrier à la force des bras tout ce dont on a besoin pour vivre. Lever les pieds bien haut dans le chemin pour ne pas exploser les stupides crapauds qui ne sautaient jamais droit. Marcher tête baissée pour ne pas s'enrouler les chevilles dans les anneaux du serpent à tête de Vache-qui-rit. Un morne où les gens ne parlaient jamais doucement, sauf pour murmurer des ragots, où il valait mieux s'enfiler un dernier coup de feu dans le gosier et sombrer ivre mort plutôt que de réfléchir au lendemain. Un coin trop inaccessible pour que les voitures de l'en-ville puissent y ramener leurs pétarades nouvelles et ajouter au vacarme de la forêt, trop reculé pour être la France décrite dans les manuels scolaires. On y construisait sa case en bric-à-brac de fûts de pétrole, bois-caisse, caisses-morues, briques et bouts de tôles. Tout tenait jusqu'à la prochaine tempête. Il fallait alors tout recommencer pour se hisser à nouveau vers le ciel. A Trénelle, les enfants, qu'on appelait timoun, étaient soit dehors-sauvages soit dedans-dressés. Ils devaient se rendre à l'école en file indienne, le plus âgé devant, le plus jeune derrière, rester silencieux en toute circonstance, ne jamais répondre à un adulte sans y avoir été invité. Un morne aux 1 000 mamans où les papas étaient nulle part - et partout à la fois. "

05/2023

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Thèmes photo

Insulaire. Sur les traces de Saint-John Perse. Entretien avec François Sureau

Saint-John Perse, de son vrai nom Alexis Leger, né à Pointe-à-Pitre en 1887, s'installe au lieu-dit La Polynésie, sur la presqu'île de Giens, en 1957. "Je viens d'habiter presque un absolu", témoigne-t-il dans une lettre à Mina Curtiss, l'amie américaine qui lui a fait don d'une villa plantée face à la mer, Les Vigneaux. Perse y retrouve des parfums, un ciel, une étendue qui évoquent l'île antillaise de son enfance, mais il s'approprie aussi peu à peu une lumière, un relief, une terre méditerranéenne qui deviendront en partie la matière poétique de ses dernières oeuvres. La photographe Sandrine Expilly a elle-même une connaissance intime de ce lieu qu'elle a maintes fois arpenté depuis l'enfance : "Je connais presque par coeur ce bout de terre à l'extrême sud du Var, il ressemble à un navire tourné vers le large et m'emmène chaque fois vers un ailleurs. Plusieurs années durant, j'ai tourné autour de la maison où Saint-John Perse avait vécu, tenté de suivre ses traces, deviné et imaginé ses pas sur la presqu'île. Dans cette série photographique, je questionne la frontière entre terre et mer, entre paysage réel et onirique. J'utilise la matière naturelle du lieu afin d'apposer à mon tour ma propre trace". Si les photographies de Sandrine Expilly nous invitent à redécouvrir l'oeuvre de Saint-John Perse par le biais de la sensation, elles sont loin d'assigner sa poésie à un seul lieu. François Sureau, éclairant le parcours du poète dans un entretien en ouverture de ce catalogue, rappelle ainsi "le curieux exil qu'a été sa vie entière". Les images parviennent ici à entrer en résonance avec la poétique persienne, qui n'a de cesse de louer le monde dans toutes ses dimensions, d'élever ce chant à un absolu et de célébrer les forces élémentaires de la vie.

05/2023

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XVIIe siècle

Je n'appellerai pas à l'aide Tome 2

Irlande, 1685-1729. Dès le début du livre, nous sommes transportés dans l'ancien ordre gaélique : école de poésie, festins de chefs de clan, course de chevaux et Cour de Bardes. Mais la Guerre des Deux Rois mène à la trahison de LImerick, et nous accompagnons le héros, Egan O'Rathaille, sous l'oppression puis dans la résistance, et lors d'une très éclairante tour des Grandes Maisons du Munster. Il brave les épreuves les plus cruelles sans renoncer, jusqu'au délirant voyage dans les sept vallées de son esprit. Après nous avoir promenés des allées vertes du Kerry aux couloirs du pouvoir de Dublin, l'auteur nous entraîne sur la frégate d'un corsaire en guerre, puis sur l'île de Montserrat aux Antilles ; il nous présente des dizaines de personnages qui viennent de chaque couche de la population. Leurs amours sont tragiques, fortes ou frivoles, et leurs destins sont clivés comme celui de leur pays. L'écriture évolue de scène en scène : poétique, liée ou coupée selon l'ambiance, comme ces mélodies tour à tour sombres et entraînantes qui animent encore les soirées irlandaises. Cette immense fresque illumine le demi-siècle le plus noir de l'histoire de l'Irlande, et met en honneur la poésie gaélique, mais c'est surtout un monument au courage d'un homme qui - dit tout simplement - avance malgré tout. Tome 2 : L'oppression anglaise a brisé la famille d'Egan, mais aussi son propre entêtement dans la poursuite de son idéal. Poursuivi par des chasseurs de prime, il se réfugie chez les hommes forts du Munster qui résistent encore à l'envahisseur anglais. Ils soutiennent les guerres, en Europe et sur l'Atlantique, qui procurent espoirs et déceptions renouvelés. Hélas, le pire est encore devant Egan, mais il restera fidèle à lui-même jusqu'au bout. L'ancien ordre gaélique est inexorablement écrasé, mais au fond des vallées isolées, Egan trouve de l'amitié et du secours. Puis la menace jacobite s'éteint, le gouvernement guillaumite desserre son étau et la chasse aux poètes est oubliée. La famille Browne rentre dans ses terres et apporte un espoir de reconstruction : ce sera la dernière chance d'Egan. Cependant, ayant intériorisée la ruine de son pays, il lutte contre la folie. Amitié et résilience le porteront, d'indigence en dénuement, jusqu'à la famine de 1729. Son fils Cormac rentrera-t-il à temps ? Sauf exception, seules quelques strophes des poèmes apparaissent dans le récit. Ils sont disponibles en entier sur www. alphonsusstewart. org

01/2023

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Littérature française

Le livre de la pitié et de la mort. Un ouvrage sensible et émouvant de Pierre Loti pour évoquer le deuil et le souvenir des êtres chers

Pudique, Le livre de la pitié et de la mort est l'ouvrage le plus émouvant de Pierre Loti (1850-1923), qui sut trouver les mots justes pour évoquer le deuil et le souvenir d'êtres chers - humains ou animaux - et marquants. Deux textes magnifiques, parmi les plus célèbres de l'auteur de Pêcheur d'Islande, " Tante Claire nous quitte " et " Vie de deux chattes ", viennent éclairer notre rapport intime au " passé mort " et rappeler que Loti fut aussi un ardent défenseur de la condition animale. Ce que nous demandons à la littérature ne tient pas au loisir. Mais bien à notre rapport au monde. Nous n'en attendons pas leçon, mais nous lui demandons d'agrandir nos questions, de nous aider à être plus forts pour déchiffrer le réel. Et ce n'est pas, pour un auteur, le moindre défi. On connaît Loti pour ses romans : ils vieillissent. Mais ses carnets de voyage, et les récits par lesquels il se saisit à bras le corps d'un minuscule fragment de réel et nous l'offre, on a encore ce continent d'écriture devant nous. Le livre de la pitié et de la mort, central dans l'oeuvre de Loti, rassemble une série de textes autobiographiques ayant tous pour objet le rapport à la mort, ses rituels. Rien de morbide ni de glauque : ce que nous approchons, ce sont les maisons, ces deux chaises de jardin où les deux soeurs âgées vont s'asseoir tandis qu'on enterre le chat, mais qu'on retrouvera lorsque la tante Claire, une des deux soeurs, passera elle aussi. Si Loti aborde ce qui ne peut se décrire, c'est en toute connaissance de la leçon à prendre pour l'art des histoires : la présence et les visages, comme ces enfants malades de Pen-Bron (le cimetière en existe toujours), ou ces scènes de son quotidien d'officier naval (lire aussi cette exhumation de marins morts, dans mon Aimez-vous assez Loti ? ). L'écriture, depuis le XIXe siècle finissant d'où nous vient Loti, jusqu'à notre atelier contemporain, n'a cessé de se donner pour tâche l'immédiat présent. C'est ce qui fait la haute modernité de ce qui se joue ici sous ces textes, l'éclatement à quoi ils procèdent, dans l'ordre pourtant le plus élémentaire.

11/2022

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ST2S (Sciences et technologies

Toutes les matières 1re ST2S. Edition 2021-2022

Un ouvrage tout-en-un, à jour des derniers programmes et des oeuvres de français : - Les cours complets dans toutes les matières, pour comprendre et mémoriser l'essentiel - Les méthodes indispensables - Tout pour réussir le bac de français : les 12 oeuvres du programme, avec des sujets-types corrigés

07/2021

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Comics Super-héros

Reign of X T09 (Edition collector) - Compte ferme

Psylocke contre Betsy Braddock ! Quel parti vont prendre les Hellions ? Wolverine contre Dracula ! Quels sacrifices seront nécessaires pour assurer la survie des humains et des mutants ? En plus : une révélation fracassante pour les membres de Facteur-X, le lancement par M et Angel d'une nouvelle société visant à gérer les biens du peuple mutant et une aventure de Diablo. La période la plus enthousiasmante pour l'univers mutant se poursuit avec des séries aussi variées que Hellions, Wolverine, New Mutants, S. W. O. R. D. , X-Factor, Marauders... mais aussi deux nouveaux titres : X-Corp et Way of X !

03/2022

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Comics Super-héros

Reign of X T10 (Edition collector) - Compte ferme

Psylocke contre Betsy Braddock ! Quel parti vont prendre les Hellions ? Wolverine contre Dracula ! Quels sacrifices seront nécessaires pour assurer la survie des humains et des mutants ? En plus : une révélation fracassante pour les membres de Facteur-X, le lancement par M et Angel d'une nouvelle société visant à gérer les biens du peuple mutant et une aventure de Diablo. La période la plus enthousiasmante pour l'univers mutant se poursuit avec des séries aussi variées que Hellions, Wolverine, New Mutants, S. W. O. R. D. , X-Factor, Marauders... mais aussi deux nouveaux titres : X-Corp et Way of X !

03/2022

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Géopolitique

Je ferai le tour du monde

Alexandra Szacka, journaliste de télévision et de radio, ex-correspondante de Radio-Canada à Moscou et à Paris, nous raconte ici que derrière chaque reportage, il y a toujours un supplément d'âme, une histoire qu'on n'a pas pu raconter, mais qui éclaire et ajoute un fil invisible au canevas des vies qui y ont été à peine effleurées. A l'aube de l'adolescence, Alexandra Szacka est chassée de son pays natal et forcée de renoncer à sa citoyenneté polonaise. Est-ce cela qui a fait d'elle une passeuse de frontières, toujours curieuse de comprendre ce qui a lieu à des milliers de kilomètres de chez elle ? On l'a balancée dans la gueule du loup. Elle a choisi d'apprivoiser la bête. Elle raconte dans ce livre son arrivée à Trois-Rivières, à la fin des années 1960. Sa découverte de la grise banlieue nord-américaine, mais aussi le militantisme, le théâtre, l'anthropologie et le combat du Québec pour l'affirmation de sa langue et de sa culture. Avant bien sûr la rencontre avec le journalisme, qui allait tout changer. S'amorce alors une carrière qui la mènera chez les planteurs de coca boliviens, sur la place Tian'anmen envahie par les manifestants, au coeur de la guerre russo-géorgienne ou encore en Pologne, où se réveille la douloureuse mémoire de l'antisémitisme. Derrière chaque reportage, il y a toujours un supplément d'âme, une histoire qu'on n'a pas pu raconter, mais qui éclaire et ajoute un fil invisible au canevas des vies qui y ont été à peine effleurées. C'est ce fil invisible qu'Alexandra Szacka fait dérouler ici pour nous. Elle soulève d'importantes questions liées à l'exercice de ce métier, comme l'objectivité ou le devoir moral envers les personnes interviewées. Les journalistes doivent prendre des décisions rapidement, parfois sans repères ni balises. Pourtant, ces décisions ont un effet non seulement sur le résultat de leur travail, mais aussi sur leur propre vie. Car les journalistes, elle en est aujourd'hui persuadée, ne racontent pas seulement le monde, mais se racontent toujours un peu eux-mêmes.

06/2023

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Littérature étrangère

Les Enfants de l'Arbat Tome 1

Premier volet de la trilogie du même nom, Les Enfants de l'Arbat est aussi le premier roman russe contemporain à prendre à bras-le-corps la tragédie stalinienne, en mettant en scène le dictateur lui-même. Il raconte le destin de jeunes Moscovites du quartier de l'Arbat (dans lequel l'auteur était né et avait grandi) dans les années 1930. Sacha est un jeune étudiant brillant, bon communiste, suspecté d'être un ennemi du peuple, il finit par être exilé en Sibérie pour trois ans. Tandis que son destin bascule on suit l'itinéraire de Varia, de Nina, de Charok, qui intègre le NKVD, de l'oncle de Sacha, haut dignitaire du régime incapable de sauver son neveu, et d'autres encore... Rybakov dresse ainsi le portrait de toute la société soviétique, en ces années charnières où Staline consolide son pouvoir. Mais le sujet principal du roman, c'est Staline lui-même. Après avoir suivi les aventures des jeunes gens, on le retrouve régulièrement, et le lecteur pénètre dans sa pensée. Et de sa pensée naissent les drames qui ont influencé les héros du roman, à commencer par les purges au sein de l'appareil communiste ; inévitables, pense-t-il, puisqu'on y conspire contre lui. Ce qu'il y a de remarquable dans ce roman fleuve, c'est la possibilité donnée au lecteur de penser comme le dictateur, avec le dictateur. On finit par croire qu'il a raison, que l'Etat est menacé, qu'il faut agir, sévir, exterminer. Mais, lorsqu'on revient aux jeunes héros de l'histoire, on retrouve sa raison : on voit Sacha, de retour de déportation, condamné à errer de ville en ville, ne pouvant rejoindre Varia, la jeune femme qu'il aime, et qu'il ne retrouvera qu'à la fin dans du troisième tome, pendant la guerre. On voit aussi les malheureux emprisonnés, torturés, les méthodes du NKVD, etc. Les Enfants de l'Arbat est le premier volet de la trilogie du même nom ; La Peur évoque les purges des années 1935-1938 ; Cendre et Poussière, enfin est consacré à la Seconde Guerre mondiale.

06/2017

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Religion

Biographie d'Yvonne-Aimée de Malestroit (1901-1951). Tome 1, La sainte enfance (1901-1922), 2ème édition

Après un silence contraint d'un quart de siècle pendant lequel il avait été interdit d'écrire sur Yvonne Beauvais (1901-1951), le cardinal Seper, préfet de la Congrégation de la foi, a invité l'abbé René Laurentin à reprendre l'étude de ce dossier hors du commun. La vie brève qu'il a publiée en 1985: Un amour extraordinaire. Yvonne-Aimée de Malestroit, a été plébiscitée à plus de 30 000 exemplaires. Fondatrice et première supérieure générale des Augustines Hospitalières, Mère Yvonne-Aimée fut reconnue héroïne nationale par le général de Gaulle. Il tint à la décorer personnellement. Sa conduite généreuse et risquée pendant la guerre n'était qu'une manifestation de sa charité sans bornes. Après huit monographies exploratoires sur ses charismes, une étude d'ensemble s'imposait. Cette biographie en plusieurs volumes s'achèvera par un bilan des charismes ordinaires et extraordinaires et, surtout, de la sainteté qui les inspire. Voici d'abord l'enfance d'Yvonne Beauvais. Jamais les premiers pas d'une destinée ne furent plus significatifs et plus décisifs. A neuf ans, elle écrit de son sang un pacte de don total au Christ, que suit et vérifie à la lettre une ascension irrésistible et sans défaillances, mais à travers une nuit spirituelle semée de rares étoiles. La sainteté des enfants est le plus caché des chefs-d'œuvre de Dieu. C'est une chance rare d'y pénétrer, grâce à une documentation unique en son genre. Yvonne a beaucoup à nous apprendre en notre siècle où la crise de l'éducation proprement chrétienne fait dire à Daniel Ange : " Ce sont les saints du siècle prochain qu'on assassine. " Cette vie est un aboutissement, écho limpide de cette enfance. Après trois nouvelles années de silence, l'abbé Laurentin la publie sous sa seule responsabilité, solution jugée préférable, en dialogue avec les autorités qui n'ont pas à préjuger du résultat. Selon la méthode qui a fait le succès de ses autres biographies, le père Laurentin cherche, non à discuter ou à démontrer, mais à montrer. Cette vie limpide parle d'elle-même.

09/2001

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Non classé

Mon ennemi, c'est la finance, une campagne pour Friponnes rpg

Mon ennemi, c'est la finance est une grande campagne pour le jeu de rôle Friponnes rpg. Elle comporte dix scénarios complets, chacun jouable en deux à quatre séances, dans compter les voyages qui rythment les passages d'une île à une autre. Elle peut donc vous occuper longtemps ! Néanmoins, à une exception près, chacun de ces scénarios peut aussi être joué isolément pour ceux qui n'ont pas le temps ou la possibilité de se lancer dans une campagne ou long cours. Elle contient la description de plus de cent PNJ et de maints lieux pouvant être mis en scène dans vos propres créations. Elle a pour ambition de vous faire voyager dans presque toutes les Folandes (Libreterre, Borène, Mina-Roka, Rahajida, Entreville - plusieurs fois -, Lanareta, Xejogue, les Milîles et Verrou), telles qu'elles qu'elles sont décrites dans les romans d'Etienne Bar. Vos friponnes se mesureront aux terribles Steffy et Julie d'Armale, à des démons, des Sangrelin, des barbares cannibales, des assassins, des pirates, des banquiers et leurs sbires, des sorciers et naturellement des Verougues. - Une campagne de Friponnes rpg sans Verougues manquerait de sel ! -. Elles seront confrontées à des administrations tatillonnes, des flics incorruptibles (et d'autres plus souples), des servants de l'Unique plus ou moins bornés, des elfes libertins et d'autres empêcheurs de friponner tranquillement. Ce faisany, les friponnes auront à affronter diverses injustices et situations dangereuses et ne tarderont pas à se rendre compte que, le plus souvent, elles sont dues à une même cause : une cupidité sans limitesn si opposée aux valeurs libreterrannes. D'où son litre : Mon ennemi, c'est la finance. Cependant, n'allez pas y voir un manifeste politique Friponnes rpg reste un jeu, qui n'a pas d'autre objectif que de vous permettre de passer de bons moments entre amis ! Tout le plaisir sera de vivre et de défendre une utopie positive, où la paix, la douceur de vivre... et la joie de s'aimer finissent toujours par l'emporter. Pour cela, il faudra botter quelques culs de vilains qui veulent contrarier ces plaisirs simples et qui ont parfois des points communs avec des personnes de notre monde dont les postérieurs sont malheureusement hors de portée de nos bottes.

05/2019

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Histoire internationale

Passions scolaires en Côte d'Ivoire. Ecole, Etat et société

En Côte d'Ivoire, l'École est au centre de passions privées et publiques, de luttes individuelles et collectives, autant de la part des familles que des syndicats d'élèves et d'enseignants. Sur la scène publique, mais aussi dans les coulisses de l'intimité familiale, elle pose la " question sociale " dans toute sa brutalité : plus inégale que libératrice, elle conserve malgré tout, en l'absence d'autres alternatives de mobilité sociale, une force paradoxale d'attraction. Nul ne veut ou ne peut y renoncer complètement, nul ne s'en exclut non plus sans en payer le coût social. L'École semblait garantir à tous une promotion sociale. Elle tint cette promesse jusque dans les années soixante-dix, au moins pour un certain nombre de diplômés des classes populaires et moyennes. Nombreux furent les enseignants du secondaire et du supérieur qui accédèrent à des postes dans l'appareil politique ou dans la haute fonction publique. Le diplôme fut ainsi valorisé par la promotion sociopolitique qu'il autorisait, bien plus que pour les connaissances qu'il était censé valider. L'École et les illusions qu'elle entretenait participaient ainsi à la perpétuation du régime politique autoritaire de Félix Houphouët-Boigny, qui prétendait apporter en mieux-être économique ce qu'il retirait en liberté publique. La fin du " miracle " ivoirien se manifesta dès la fin des années soixante-dix : soumises aux plans d'ajustement structurel, à la réduction drastique du marché du travail et à une paupérisation constante, les fractions sociales moyennes en subirent de plein fouet les effets et firent l'expérience des limites de la transmission à leur descendance d'un " destin " collectif en ascension. La " crise de l'école " apparaît ainsi comme une " crise de croyance " en l'efficacité de l'institution scolaire en tant que moyen de promotion sociale et comme condition d'accès au champ du pouvoir. Elle exacerbe également les conflits et les luttes entre les agents du champ scolaire (enseignants, syndicats, entrepreneurs privés, élèves, étudiants, parents d'élèves) et les responsables politiques qui en avaient défini les objectifs. L'École pose ainsi non seulement la " question sociale " mais aussi la " question politique ".

12/2002

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Histoire de France

Les larmes de la rue des Rosiers

Rue des Rosiers : le quartier juif de Paris. Il remonte au Moyen Âge. À partir du XIXe siècle, beaucoup de juifs d'Europe de l'Est, fuyant l'antisémitisme, y ont posé leurs valises. Ils l'ont appelé le Pletzl, la " petite place ", en yiddish. Aujourd'hui, le Pletzl s'est " modernisé ". Mais ses murs n'ont oublié ni les joies du passé ni les malheurs endurés. Ils parlent pour peu qu'on sache les écouter. Comme parlent les anciens, dont les parents s'étaient enracinés sur ces quelques hectares parisiens. Avant-guerre, ils avaient connu un village chaleureux, avec ses odeurs de charcuterie, de fromage fermenté et de hareng mariné, ses paliers vétustes et surpeuplés, ses ateliers... L'Occupation leur a volé leur enfance, leur adolescence. Au 36, rue des Rosiers, le père de Suzanne Malamout, Joseph, ouvrier boulanger, venait de Russie, sa mère, Malka, de Roumanie. Ils furent assassinés à Auschwitz, ainsi que trois des cinq frères de Suzanne et ses deux soeurs. Des parents de Victor, Maurice et Régine Zynszajn, épiciers au 54, il ne reste que quelques lettres écrites à Drancy, avant leur départ pour une " destination inconnue ". Egalement déportés, le père de Léa Stryk-Zigelman, Salomon, maroquinier à domicile, 9, rue des Guillemites ; celui de Sarah Romen-Traube, Jacob, poissonnier sous le porche du 27, rue des Rosiers ; celui de Clément Lewkowicz, Hersz, boucher au numéro 12, arrêté avec sa fille, Rosette, 12 ans. Mordka, le père de Milo Adoner, disait à ses six enfants : " Il faut rester ensemble." Milo est le seul survivant de la rafle qui vida le 10-12, rue des Deux-Ponts, de sa cinquantaine de familles. Jacob, le père d'Alexandre Halaunbrenner, 25, rue des Rosiers, fut fusillé pour acte de résistance. Son frère, Léon, 14 ans, mourut en haute Silésie. Ses deux petites soeurs, Mina, 9 ans, et Claudine, 5 ans, furent raflées par Klaus Barbie, à Izieu...Des histoires dramatiques qui scellent un chapitre de l'Histoire de France. " Une description de la rue des Rosiers et des rues avoisinantes... bouleversante de vérité vécue et partagée ", écrit Elie Wiesel.

03/2010

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Réussite personnelle

The 4-Hour Workweek. Totul în 4 ore!

In lucrarea The 4-Hour Workweek, autorul, antreprenorul ? i oratorul american Timothy Ferris împarta ? e ? te propria sa metoda pentru a lucra mai pu ? in ? i a câ? tiga mai mult, care include optimizarea, externalizarea ? i dezvoltarea personala. Acest rezumat ? i aceasta analiza clara ? i detaliata reprezinta o resursa valoroasa pentru oricine dore ? te sa în ? eleaga cartea extrem de originala a lui Ferris : include o explica ? ie amanun ? ita a experien ? ei personale a autorului, a conceptelor-cheie care stau la baza operei sale, cum ar fi Legea lui Parkinson, ? i a contextului în care se înscrie opera sa, inclusiv mi ? carea hippie. Acesta ofera, de asemenea, o introducere la propria sa în ? elegere a principiului Pareto, la criticile cheie ale lucrarii sale ? i la posibilele extinderi ale abordarii sale, oferindu-va tot ce ave ? i nevoie pentru a în ? elege aceasta carte inovatoare în doar 50 de minute. Despre Saptamâna de lucru de 4 ore : The 4-Hour Workweek este un bestseller care i-a adus autorului sau faima ? i i-a adus statutul de , ,guru", în mare parte datorita promovarii active a car ? ii de catre bloggerii asocia ? i cu Ferris. De ? i a avut, fara îndoiala, un mare succes, cartea a primit numeroase critici, mai ales pentru ca recomandarile pe care Ferris le face se bazeaza pe propriile experien ? e ? i, prin urmare, nu sunt aplicabile tuturor. Prin urmare, The 4-Hour Workweek (Saptamâna de lucru de 4 ore) este lipsita de o anumita relatabilitate, de ? i cartea nu este niciodata comercializata pe internet ca o carte de management sau de economie - pare a fi într-o categorie aparte ! Despre Timothy Ferriss : Timothy Ferriss s-a nascut în 1977 ? i a absolvit Universitatea Princeton cu o diploma în studii est-asiatice, dupa ce a studiat pu ? in neuro ? tiin ? a. Dupa ce s-a mutat în lumea muncii, a devenit curând nemul ? umit ? i ? i-a înfiin ? at propria companie, Brain Quicken, ? i a început sa dezvolte o serie de alte proiecte, inclusiv lansarea de videoclipuri online, o emisiune TV ? i cursuri de înva ? are, toate axate pe abordarea sa de autodezvoltare.

01/2023

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Sciences historiques

Retrouver ses ancêtres corses

Michel Vergé-Franceschi, avec la collaboration d'André Flori, de Christiane Padovani et de Philippe Lucchetti, répond à la question : comment retrouver ses ancêtres "Corses" ? Ce qui ne veut pas seulement dire "en Corse" car les Corses ont toujours été une immense diaspora omniprésente dans l'ensemble du Bassin méditerranéen. "Il n'y a pas un événement en Méditerranée où il n'y ait pas un Corse de mêlé", écrivait Fernand Braudel. A Alger, Oulet-Fayet, Tunis, Sousse, Casablanca, Fèz ou Saigon, les Corses ont toujours été partout et, pour commencer, à Marseille et Livourne. Les ancêtres corses se trouvent donc dans des archives éclatées aussi bien à Gênes qu'en Corse, à Marseille ("première ville corse de Méditerranée" avant Livourne), sans oublier Naples ou la Toscane, Séville, l'Andalousie et Madrid. L'objectif du livre est donc d'aider le chercheur à retrouver son aïeul corse, que ce soit dans un registre paroissial insulaire ou sur les piliers de l'Arc de Triomphe à Paris. La Corse est une île, un espace géographique où l'on accoste et d'où l'on appareille : les Bonaparte arrivent de Sarzana à Ajaccio en 1511, les Ornano et les Istria revendiquent des origines romaines (Colonna), Paoli prétend que ses ancêtres venaient d'Ombrie et le grand chroniqueur corse Filippini de 1594 dit avoir un trisaïeul venu de Sardaigne. La Corse c'est 50 000 habitants sous Diodore de Sicile. 300 000 aujourd'hui sans compter les 200 000 établis à Marseille et trois fois plus dans le monde. La Corse "fabrique" des Corses. Seuls les Etats-Unis ressemblent à ce gigantesque melting pot insulaire... C'est peut-être à cet extraordinaire mélange que les Corses doivent leur faculté d'adaptation partout, dans la chanson (Tino Rossi), le cinéma (Laetitia Casta), la politique (Charles Pasqua), la médecine, le barreau, les lettres (Paul Valéry). Héritiers de Sampiero Corso au service des Médicis, de Paoli mort à Londres, de Napoléon l'Européen, ils ont hérité d'un sentiment extraordinaire de tolérance au point que c'est la seule région française à ne pas avoir livré un Juif pendant la Seconde Guerre mondiale... à l'exception d'un cas isolé, victime non des Corses mais... d'une erreur...

01/2016

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Art contemporain

Art contemporain africain. Histoire(s) d'une notion par celles et ceux qui l'ont faite

Une histoire de l'art contemporain africain ? Non. Une histoire performative de cette notion si longtemps polémique ! Tel est le sujet de cette anthologie conçue et introduite par Cédric Vincent, chercheur en anthropologie sociale et spécialiste des festivals panafricains. Articulant les réflexions de figures fondatrices (Ulli Beier, Michel Leiris, Pierre Lods, Frank McEwen), d'artistes (Aina Onabolu, Eddie Chambers, Ben Enwonwu, Ernest Mancoba, Hassan Musa, Everlyn Nicodemus), de commissaires d'expositions (Clémentine Deliss, Okwui Enwezor, Jean-Hubert Martin, Simon Njami) et de chercheuses et chercheurs (Salah M. Hassan, Sidney L. Kasfir, Kobena Mercer, Olu Oguibe), cet ouvrage rend compte de la pluralité des points de vue, de la vigueur des controverses, des avancées contrariées d'un champ théorique en perpétuelle évolution. Mettant en valeur les débats récurrents que suscitèrent les concepts d'authenticité, de transmission, de modernité, d'identité et de colonisation culturelle, les 27 textes réunis se déploient des années 1920 à l'Age des Indépendances, des débuts de la globalisation artistique au contexte mondialisé actuel, aussi bien au Nigéria, en Afrique du Sud, en Ethiopie et au Sénégal qu'en France, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Comment ouvrir, définir et défendre le périmètre de l'art contemporain africain ? Comment analyser la succession de ces expositions panoramas, initiées en 1989 par Magiciens de la terre (Paris) et The Other Story (Londres), qui provoquèrent désaccords curatoriaux et processus d'inclusion ? Comment articuler la création endogène des pays du continent africain et celle de leurs diasporas, ainsi que leurs appréhensions mutuelles ? Loin d'aborder l'art contemporain africain comme une catégorie stabilisée, cet ouvrage en propose une généalogie polyphonique pour élucider le cheminement séculaire d'une notion esthétique au plus près des batailles sémantiques, des affrontements institutionnels et des enjeux géopolitiques. Donnant la parole aux actrices et acteurs ayant animé l'un des champs artistiques les plus polémiques qu'il soit, cette anthologie offre un parcours heuristique, par rebonds successifs, pour appréhender une notion qui demeure, aujourd'hui encore, un lieu de débats idéologiques. Introduite par Cédric Vincent, cette anthologie est enrichie d'une "expologie de l'art contemporain africain" et d'études sur la présence de l'Afrique à la Biennale de Venise et les biennales d'art contemporain en Afrique.

03/2021

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ST2S (Sciences et technologies

Toutes les matières Tle ST2S. Edition 2022

Un ouvrage tout-en-un, à jour selon les nouveaux programmes : - Les cours complets dans toutes les matières, pour comprendre et mémoriser l'essentiel - Des exemples et des schémas - Les méthodes indispensables pour réussir les épreuves du bac - Des sujets-types pour le Grand Oral

07/2021

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Histoire de France

UNE SINGULIERE FAMILLE. Jacques Necker, Suzanne Necker et Germaine de Staël

" Tous trois à genoux, en constante adoration les uns des autres. " Ainsi Napoléon Ier a-t-il décrit Jacques et Suzanne Necker et leur fille Germaine, les yeux évidemment fixés sur cette insupportable Madame de Staël qu'il poursuivit de sa haine. Celle-ci a revendiqué hautement cette " adoration familiale " : " Je laisserai donc dire à qui se plaira dans cette observation bien gaie à côté de la mort que nous sommes une famille qui nous louons les uns les autres. Oui, nous nous sommes aimés, nous avons eu besoin de le dire, et, dédaignant de jamais repousser les attaques de nos ennemis, de faire usage de notre talent contre eux, nous leur- avons opposé un ferme sentiment d'élévation et de fierté. " " Singulière famille que la nôtre ", assurait de soit côté Jacques Necker, et sa fille ajoutait : " Singulière peut-être, mais qu'il lui soit permis de rester telle ; la foule ne se presse pas dans la voie qu'elle a choisie. " C'est cette fière famille que ce livre évoque. Jacques Necker, trois fois ministre de Louis XVI - et deux fois congédié - idolâtré par les Français en Juillet 1789 parce qu'il leur semblait le symbole de la liberté, est entré dans l'histoire, exalté par les uns, vilipendé par les autres. Sa femme Suzanne, qui tint avant la Révolution un salon très influent et fonda l'hôpital qui porte toujours son nom, fut une épouse dévouée corps et âme à l'homme qu'elle adorait, et la mère trop rigide d'une fille trop douée. Quant à Germaine, elle a conquis la gloire par son œuvre littéraire, par ses amours, par son courage, par cet exaltation du cœur et de l'esprit dont elle demeure un extraordinaire exemple. Tous trois, ils ont vécu la plume à la main. Tous trois ont eu le culte de la vertu, même s'ils ne l'ont pas toujours vue de la même façon. Tous trois ont aimé Dieu, l'amour, l'amitié, la liberté - qui ne devait, pour eux, jamais se séparer de la modération - et encore la mélancolie et le désespoir et aussi toutes les images de la mort. Tous trois se prêtèrent mutuellement du génie. Tous trois, ils ont rêvé d'incarner la noblesse de l'âme et la grandeur de l'esprit.

04/1999