Recherche

Evelyn Tribole, Elyse Resch

Extraits

ActuaLitté

Actualité médiatique France

Les produits toxiques, le vrai du faux. Glyphosate, radioactivité, médicaments… Quels risques pour la santé ?

Quelles sont les relations entre les produits toxiques dans notre environnement (COV, glyphosate, bysphénol, nitrites, etc.) et notre santé. Quels sont vrais risques ? De très nombreux produits toxiques sont présents dans notre environnement : dans l'air que nous respirons, dans notre alimentation, dans l'eau que nous buvons, dans les médicaments, etc. Les médias se font régulièrement l'écho de problèmes liés à ces produits toxiques et le grand public se pose de nombreuses questions bien légitimes. Des enseignants-chercheurs, spécialistes en toxicologie répondent de façon simple, compréhensible et sans jargon à un bon nombre de ces questions. Ils abordent simplement les grands concepts : - quelle différence entre le danger et le risque ? - la dose fait-elle le poison ? - qu'est-ce que l'effet cocktail ? - quelle différence entre le principe de prévention et le principe de précaution ? - comment les valeurs réglementaires de concentrations dans les différents milieux sont-elles élaborées ? - quel rôle joue l'environnement sur notre santé depuis notre naissance ? Les auteurs répondent ensuite aux questions posées actuellement par un certain nombre de produits toxiques. Il peut s'agir de pesticides dont on parle beaucoup comme le glyphosate ou le chlordécone, il peut s'agir aussi des contaminants de l'alimentation, de la pollution atmosphérique, des nitrites dans la charcuterie. Plan provisoire Les principes à bien comprendre -La dose fait-elle le poison (C. Batias) -Le danger vs. le risque, quelle différence ? (C. Batias) -Qu'est-ce que l'effet cocktail ? (C. Demeilliers) -Principe de précaution, principe de prévention (V. Danel) -Le risque relatif (V. Danel) -Evaluation de risques et valeurs toxicologiques de référence (C. Demeilliers) -Qu'est-ce que l'exposome (titre provisoire, sera changé) (C. Demeilliers) -Le règlement Européen REACH (C. Demeilliers) -Le bénéfice-risque en Santé (I. Verron, L. Ferrari, LA Vincent) -Applications mobiles et risque toxique (F. Pons, S. Billet) Les toxiques et groupes de toxiques -Contaminants et alimentation (J. Guitton & MC Chagnon) -Un exemple plus en détails : les nitrites (F. Pons) -Fausses allergies alimentaires (JP Arnould) -Les perturbateurs endocriniens (PH Villard & H. Schroeder) Y. Landkocz ? oUn exemple plus en détails : le diéthylstilbestrol (C. Batias) -Les médicaments dans l'eau (J. Guitton) -Glyphosate et chlordécone (F. Saint-Marcoux) -Les poisons autour de nous (E. Verron, L. Ferrari, I. Passagne, A. Courtois) -Les plantes sont-elles bonnes pour la santé ? (LA Vincent, L. Ferrari) -Tout ce qui est naturel est-il non toxique ? (L. Ferrari, LA Vincent) -La pollution atmosphérique, air extérieur, air intérieur (H. Schroeder, S. Billet, Y. Landkocz) -Les nano-particules (O. Joubert, E. Verron, A. Biola Vidamment) -Les rayonnements ionisants (F. Coudoré, JP Arnould)

09/2022

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Nous voulons tous mourir dans la dignité

Vivre et mourir dignement, c’est notre voeu à tous. Mais comment accorder cette dignité dans un pays où la vieillesse et la mort font peur et sont si mal accompagnées ? Dans son rapport "Penser solidairement la fin de vie" qu’il vient de remettre à l’Elysée, Didier Sicard s’est mis résolument du côté des personnes malades en fin de vie, globalement insatisfaites des conditions du mourir dans notre pays. Il a cherché une voie, une voie à la française, dit-il, pour répondre à leur angoisse, sans pour autant toucher à l’interdit de donner la mort, barrière infranchissable à ses yeux dans une société démocratique. Car il ne s’agit pas, en permettant aux uns d’avoir la mort douce qu’ils désirent, de mettre en danger ceux qui attendent autre chose de la société : une vie plus digne jusqu’au bout ! Il est donc opposé à toute législation sur l’euthanasie. C’est un point fort de son rapport. Mais il ne peut se contenter non plus du statu-quo. On meurt mal en France aujourd’hui. C’est donc que quelque chose ne va pas. Bien qu’il préconise de ne pas légiférer dans l’urgence, François Hollande a décidé de le faire ; il l’avait promis, il le fait. Nous aurons donc une loi sur la fin de vie en juin, laquelle ? Après avoir accompagné pendant dix ans des personnes en fin de vie, comme psychologue clinicienne au sein de la première unité française de soins palliatifs, avoir écrit de nombreux ouvrages inspirés de cette expérience, dont La Mort intime, avoir mis ma réflexion pendant cinq ans au service du Ministère de la santé, je suis aujourd’hui à l’écoute des générations du 3e et du 4e âge. Dans les séminaires que j’anime, nous abordons évidemment la question du mourir. L’inquiétude est palpable. Elle vient d’un paradoxe. D’un côté, dans un monde qui s’est fondé sur des valeurs d’autonomie, le désir de maîtriser les conditions de sa fin de vie est manifeste. Le seniors refusent de se voir voler leur mort par les médecins. Mais d’un autre côté, lorsqu’ils se projettent dans leur grande vieillesse, s’imaginant fragiles, ils craignent plus que tout d’être considérés comme les rebuts de la société, de terminer leur existence dans des lieux inhumains, et perçoivent avec une acuité étonnante les dangers d’une loi qui permettrait aux médecins de donner la mort ou les pressions qui pourraient être faites sur eux pour qu’ils se la donnent eux-mêmes. Ils tiennent à ce que la loi protège leur vulnérabilité à venir, en maintenant dans le code pénal l’interdit de tuer. Ce paradoxe doit être pris en compte dans la loi à venir. Je souhaite, en m’exprimant dans ce livre, faire entendre leur voix, leurs inquiétudes, et contribuer par mon expérience et ma réflexion au débat qui s’annonce.

03/2013

ActuaLitté

Histoire de France

La grande histoire des Français sous l'Occupation. Volume 1, Le peuple du désastre

Cet ouvrage, Le peuple du désastre, est le premier livre d'une série de onze ouvrages dédiés à La Grande Histoire des Français sous l'Occupation. Du 3 septembre 1939, date de la déclaration de la guerre à l'Allemagne, au 22 juin 1940, date de la signature de l'Armistice avec le IIIe Reich, la France allait entrer dans l'une des plus sombres périodes de son Histoire. Jusqu'au 10 mai 1940, tout se passa comme si les responsables militaires français s'étaient installés "confortablement" dans une Drôle de Guerre pour laquelle il semblait urgent de ne rien faire. Drôle, cette guerre l'a été par certains de ses aspects lorsque l'on songe au cas du lieutenant Lacombe, un pilote français de Morane 406, qui écopa d'un blâme sévère pour avoir attaqué l'aérodrome de Sarrebruck, détruit un Messerschmitt 109 ainsi qu'un hangar. Ce ne fut malheureusement pas un isolé. Ce manque de combativité (à quelques exceptions près) laisse-t-il supposer que les responsables militaires français étaient en attente d'un règlement pacifique du conflit ? Le 10 mai 1940, lorsque l'armée allemande passe à l'offensive en envahissant la Belgique et les Pays-Bas, on réalise qu'au manque d'initiative s'ajoute un manque de réactivité. Il est impossible de contrer la ruée des panzers conjuguée aux bombardements des Stukas de la Luftwaffe qui sèment la terreur chez les militaires comme chez les civils. La Blitzkrieg élaborée par le général von Manstein et validée par Hitler donne alors un avantage décisif aux forces allemandes. La mise en oeuvre de cette audacieuse stratégie n'avait pu être imaginée par les stratèges français. Cette carence dans l'anticipation fit que l'armée française ne sut profiter des quelques périodes de faiblesse que traversa la Wehrmacht lors de sa rapide progression et qui auraient pu entraîner un retournement de situation. Seule la volonté d'Hitler d'en découdre militairement donna la victoire à l'Allemagne. Cette même volonté belliqueuse allait l'amener plus tard à sa perte. Pour les civils, c'est l'exode. Pour les militaires, c'est la débâcle. Pour les politiques c'est la fuite vers Bordeaux. C'est un désastre dans lequel la France et ses élites se trouvèrent complétement dépassées par les événements. Grâce à son talent de journaliste et d'historien Henri Amouroux, membre de l'Académie des sciences morales et politiques, sait mieux que quiconque nous faire partager l'intensité dramatique de cette période où l'héroïsme le plus pur côtoya la veulerie la plus sordide. Dans ses analyses minutieuses, le facteur humain reste toujours omniprésent et facilite la compréhension de cette terrible période d'où émergera la France moderne, mais aussi l'Europe en tant qu'entité économique et politique en devenir.

12/2019

ActuaLitté

Histoire de France

Chantres maudits de l'Europe nouvelle ! Conférences du Groupe Collaboration

Le Groupe Colla­bo­ration, autorisé en février 1941 et forte­ment soutenu par l'ambassadeur Otto Abetz, continue l'oeu­vre du Comité France-Allemagne d'avant la guerre et tra­vaille en liaison étroite avec l'Institut allemand, émana­tion des ser­vi­ces cultu­rels de l'ambassade. Le président est Alphonse de Château­briant, directeur de l'heb­do­­ma­­daire La Gerbe. Son comité d'honneur com­prend le physi­cien Geor­ges Claude, le cardinal Baudrillard, les écrivains Abel Bon­­nard et Abel Hermant, Fernand de Brinon. Un groupe de jeunes est fondé par Marc Augier (le futur écri­vain Saint-Loup), bientôt rem­­­pla­cé par l'avocat Jacques Schweit­­­zer : Les Jeunes de l'Europe nou­velle (JEN). D'abord limité à la zone occupée, le groupe Colla­bo­ra­tion est autorisé en zone libre dès la fin de 1941 et orga­nise à tra­vers toute la France une soixantaine de sous-comités. L'association veut plus culturelle que politique et se tourne vers la diffusion d'appels en faveur de l'unité du continent euro­­­péen ; Drieu en est le chantre et compte sur le iiie Reich pour réaliser cette unité : "L'Allemagne est en train de se faire euro­péenne, de pren­dre cons­cience de toutes les éten­dues et de tou­tes les limites de l'Europe par une dou­ble expé­rience extérieure et intérieure dont nous ne soup­çonnons pas l'am­pleur. " En dépit de tous ces efforts, l'organisation de Cha­teau­­briant ne tarde pas à entrer en léthargie, la seule activité notable en devient la tenue régu­­lière de conférences en faveur de la politique d'en­tente franco-allemande". Sont réunies dans ce premier volume quatre conférences du Grou­pe Collaboration, données en 1941 à la Maison de la Chi­mie à Paris : "Vers une nouvelle Europe" ; "La Révo­lu­tion technique et ses conséquences" ; "L'avenir de la quali­té française dans la protection européenne" ; "Notre rôle européen" ! Sommaire La Révolution technique et ses conséquences - Jean Maillot, préambule de Jacques Duboin Conférence données le 5 avril 1941 sous les auspices du Groupe "Collaboation" à la Maison de la Chimie à Paris Vers une nouvelle Europe - Baron Werner von Rheinbaben Conférence données le 19 avril 1941 sous les auspices du Groupe "Collaboation" à la Maison de la Chimie à Paris L'avenir de la qualité française dans la protection européenne - Henri-Marcel Magne, préambule de Jean Weiland Conférence données le 10 mai 1941 sous les auspices du Groupe "Collaboation" à la Maison de la Chimie à Paris Notre rôle européen - Jacques de Lesdain Conférence données le 1er juin 1941 sous les auspices du Groupe "Collaboation" à la Maison de la Chimie à Paris

08/2014

ActuaLitté

Sciences politiques

Dans les archives inédites des services secrets : un siècle d'histoire et d'espionnage français (1870-1989)

"Tout un monde de l'ombre se révèle dans ce passionnant ouvrage" Le Monde "Passionnant comme un grand roman d'espionnage, où tout est vrai." l'Express. "Des documents exceptionnels, des photos et des rapports inédits. Un ouvrage magnifique." Télérama. "Nouveau coup d'éclat de l'Iconoclaste" Le Figaro. "Cet ouvrage est remarquable." Historia. Un siècle d'espionnage et de contre-espionnage français (1870-1989) où l'on retrouvera parmi les sujets traités : Les coulisses de l'Histoire Le dossier de l'affaire Dreyfus. La fiche de renseignement sur Hitler (1924). Les confidences du secrétaire particulier de Staline (1928). Les procès de Moscou (1937). Les lettres de Pierre Mendès France dans la clandestinité. Les préparatifs secrets du débarquement allié. Le dossier FFI de François Mitterrand et la fiche secrète du SDECE. Les documents "très secrets" sur la collaboration entre les services français et la CIA en Indochine. Les rapports des RG sur Messali Hadj, Georges Bidault et les milieux de l'Algérie française. La chasse aux trafiquants d'armes du FLN. Le dossier confidentiel de l'opération militaire de Kolwezi (1978). Le dossier complet de la DST sur l'affaire Farewell. De grandes figures d'espions Bolo Pacha, traître au service de l'Allemagne. L'affaire Fantômas : l'agent As 522 chez les communistes Jean Klee, un agent triple disparu dans la Tamise. Le dossier d'un nazi français, Fernand de Brinon. La traque d'Otto Skorzeny, chef des commandos du Reich. Georges Pâques, une taupe à l'OTAN. Un réseau est-allemand en France : l'affaire Bammler-Kranick. Des affaires d'espionnage économique Alfred Nobel et les secrets de fabrication de la poudre (1888). Les usines françaises d'armement espionnées au profit de l'URSS (1925). L'inquiétant réarmement japonais (1935). Le rapport d'un espion au salon de l'auto de Berlin (1939). La liste des entreprises ayant un compte à la "Banque des Soviets" et leurs relations avec Moscou (1950). Des inventions technologiques sans égales. Les interceptions radio de la tour Eiffel. Les premières photographies aériennes (1914-1918). Enigma et les codes secrets des nazis. Les premiers commandos des services spéciaux français. Appareils photos, faux passeports, talonnettes à double fond, etc. : un musée jamais vu. Une ambassade de France mise sur écoutes. Les rapports de gendarmerie sur les OVNIS. Des séductrices de légende. La Païva et son mari prussien (1871). Mistinguett, un coeur au service de la France (1916). Les documents inédits du dossier Mata Hari (1917). Joséphine Baker, l'agent de charme de la France libre (1944). La naissance des grands services de renseignement. Le 2e Bureau. Les Renseignements généraux. Le KGB. Le BCRA, service de renseignement de la France libre. La DST. Le SDECE et la DGSE avec le soutien de la Fondation d'entreprise La Poste.

10/2010

ActuaLitté

Histoire de France

Jean Bichelonne, un polytechnicien sous Vichy (1940-1944). Entre mémoire et histoire

Ecrire une biographie de Jean Bichelonne demande tout d'abord de se débarrasser des certitudes assénées depuis soixante-dix ans à l'égard de l'un des polytechniciens les plus doués de sa génération. Reconnu pour son esprit presque anormal par sa puissance de travail et sa mémoire exceptionnelle, il dirige en septembre 1939, le cabinet de Raoul Dautry, au ministère de l'Armement. Il fait alors transporter en Grande-Bretagne le stock d'eau lourde. Cet épisode relativement méconnu s'avérera déterminant pour la suite du conflit. La trajectoire de Jean Bichelonne rejoint celle des technocrates, ces hauts fonctionnaires ou cadres dynamiques du secteur privé qui avaient " pantouflé ", issus des mêmes Grandes Ecoles et des mêmes Grands Corps. Avant la guerre, ces inspecteurs des Finances, ces polytechniciens, ces centraliens avaient participé à des colloques communs, s'étaient retrouvé dans des cénacles choisis tels X-Crise, Redressement français, Les Nouveaux Cahiers, ou Ordre nouveau. Bon nombre de ces technocrates se retrouvent à Vichy, convaincus de pouvoir réaliser leurs idées d'avant-guerre. Bichelonne est l'un d'entre eux. Persuadé qu'il est possible de réformer et de créer une "nouvelle société", il est surtout hanté, devant la situation économique et sociale de la France occupée, par l'idée de sauver l'essentiel en France sur le plan de la production, des machines et des hommes. Choisi avant tout pour ses compétences et non pour ses prises de position politiques, il agit essentiellement pour défendre les intérêts de la France. Nommé secrétaire général au Commerce et à l'Industrie sous la direction de René Belin (1940), puis ministre de la Production industrielle d'avri11942 à 1943, Bichelonne est notamment l'initiateur de l'accord conclu avec Albert Speer pour effectuer en France la production de guerre destinée au Reich, et limiter le nombre des départs en Allemagne. C'est au cours d'une opération chirurgicale pratiquée en Allemagne, par un médecin SS, qu'il trouva la mort le 21 décembre 1944, de manière assez mystérieuse. Au total, cette biographie permet de reconstituer le parcours atypique d'un homme exceptionnel, confronté à la tragédie de l'Histoire. C'est aussi une plongée dans une intelligence hors norme, rapide, précise, à l'incontestable efficience technique mais qui, aux prises avec l'énormité des événements, ne parvient pas à déployer un regard lucide sur son époque. Basé sur une documentation d'archives très riche, cet ouvrage propose notamment une réflexion sur le rôle des technocrates et celui de Bichelonne en particulier, en période de crise et de guerre. Son histoire nous en dit long sur l'évolution de l'historiographie concernant Vichy et la collaboration avec l'Allemagne nazie.

09/2015

ActuaLitté

Histoire de France

Gazage de concentrationnaires au château de Hartheim. L'action 14f13 1941-1945 en Autriche annexée, nouvelles recherches sur la comptabilité de la mort

Dans cet ouvrage que nous avons voulu nommer, sans concession de style ou d'esthétique, Gazage de concentrationnaires au château de Hartheim, l'auteur informe les lecteurs, avec précision et pertinence, des pratiques dans ce château de Haute-Autriche mis au service du camp de Mauthausen. Des malades sont soignés à l'institution caritative de Hartheim depuis 1898 par des soeurs de l'ordre religieux de Saint Vincent de Paul. Dans les premiers jours d'octobre 1939, Hitler décide de mettre en pratique l'" euthanasie " nationale-socialiste sur des patients dits incurables, pour " leur donner une mort miséricordieuse ", opération baptisée Aktion T4. Les nazis ont construit au château de Hartheim une chambre à gaz et un four crématoire. Dès le printemps 1940, des" soignants " en blouse blanche, divers bystanders, un " brûleur ", un photographe et du personnel administratif pratiquent leurs basses besognes au château de Hartheim, sous les ordres des membres de la SS, le D' Georg Renno (jugé inapte à comparaître par un tribunal allemand en 1970 et laissé en liberté après guerre) et son supérieur, le Dr Rudolf Lonauer (qui s'est suicidé le 5 mai 1945). Quand cessent officiellement ces assassinats, à partir de l'été 1941, ce sont les camps de concentration de Mauthausen, Gusen puis Dachau qui approvisionnent en vie humaine les terribles installations secrètes du château ; ce sera l'Aktion 14f13. Les criminels nazis formés en ce lieu sont ensuite, pour la plupart, affectés aux camps d'extermination, pour la mise en place de la " solution finale " au cours de l'Aktion Reinhard. Les concentrationnaires sélectionnés pour aller en " camp de convalescence " ou au " sanatorium ", vocables désignant la chambre à gaz, étaient acheminés par des autocars à l'effigie de la Reichspost. Espagnols, Polonais, Français, Italiens, Allemands du Reich, Hongrois, Juifs, droits communs, déserteurs, homosexuels, " asociaux " ou Tsiganes, les victimes venaient de divers camps de concentration, ou étaient des prisonniers de guerre soviétiques. Des listes existent et vous les consulterez dans ce livre incroyable de vérité, de sérieux, de recherche et porteur de cette histoire. Jean-Marie Winkler nous dévoile ces listes et leur méthodologie de dissimulation planifiée. Il donne la mesure de l'abjection humaine qui fait froid dans le dos. Dans son analyse minutieuse de " 14f13 ", l'auteur met au jour, jusque dans les écritures comptables, l'action machiavélique des autorités nazies et de leurs suppôts, non seulement pour exterminer des hommes, mais pour maquiller ces exécutions collectives. Environ 30 000 personnes furent exterminées au château de Hartheim entre 1940 et 1944, dont 8 000 concentrationnaires. Cette documentation sans précédent est non seulement une oeuvre de mémoire, mais la mémoire de notre histoire contemporaine et l'exhumation d'une vérité.

11/2010

ActuaLitté

Histoire de France

Secrets, Manoeuvres, Chocs et Volte-face de Charles De Gaulle à Nicolas Sarkozy

Spécialiste des civilisations préhistoriques de l'Afrique Noire qu'il aime profondément, Pierre BAS est collaborateur du Général de Gaulle de janvier 1959 à novembre 1962. C'est cette collaboration qui fait l'intérêt et l'agrément de son livre. Il n'est pas comme souvent, une collection de chroniques, susurrées, supposées, ou même fabriquées. Les paroles rapportées sont celles du Général, et son action citée, est à l'opposé de ce que prétendent de partiaux imaginatifs . Le 26 août 1958, Pierre BAS parle avec le Général dans son avion au dessus de l'Afrique des propos tenus la veille par Sekou Touré à Conakry. Aucun des historiens de ces journées décisives n'a assisté comme lui au voyage dans toutes ses péripéties. De même, lorsqu'il évoque les fameux déjeuners de l'Elysée, il montre le Général découvrant le fond de sa pensée, y compris sur lui-même. L'auteur produit d'étonnants documents prouvant le travail précis et minutieux que s'impose le Chef de l'Etat, résumant souvent en quelques mots riches et définitifs, la politique que va suivre désormais la France. Elu grâce à lui Député du 6ème arrondissement de Paris. Il sera 24 ans Député (notamment Président de la Commission des comptes), 24 ans Conseiller de Paris (notamment Adjoint au Maire, chargé de la Culture), et 21 ans à la Région où il présidera les commissions des finances, des transports et la Région elle-même. Il est un des artisans des grandes réformes dans les départements et territoires d'Outre-mer. Il a obtenu de Georges Pompidou la reprise des travaux d'Auber-Nation, la création de la ligne B du RER et le prolongement systématique des lignes de métro en banlieue. Il a équipé le 6ème, il a fait redonner à la Place de l'Etoile le nom du Général de Gaulle qu'une coalition de l'extrême droite et de la gauche avait débaptisé, il a fait donner le nom du Général au principal aéroport de Paris. Le 15 novembre 1976, il fait refuser par le groupe Paris-Majorité, la candidature à la Mairie de Michel d'Ornano, décidée par le Président de la République d'alors, sans l'accord des conseillers. Un rude combat s'engage qui amènera deux mois plus tard, la candidature réussie de Jacques Chirac. Par un amendement célèbre, supprimant les crédits du bourreau, il a fait rouvrir le débat sur l'abolition de la peine de mort, hermétiquement clos depuis 70 ans. Le 24 octobre 1978, le Gouvernement est réduit au vote bloqué, aveu que la peine de mort ne peut plus être appliquée en France, la Loi Badinter, le 9 octobre 1981 vient à juste titre, mettre le droit en accord avec le fait. De caractère vif, l'auteur est également bien connu pour avoir, à l'Assemblée Nationale cruellement puni un très éminent homme politique, qui avait cru pouvoir impunément mentir sur son compte. L'Assemblée Nationale, contrairement à la règle d'exclusion en pareil cas, l'absout car l'insulte calomnieuse est prouvée.

03/2012

ActuaLitté

Animaux, nature

Alpha chat

Les Alphachats sont une race à part : ce sont tout d'abord des chats (de race ou de gouttière) peints "au poil près" par l'illustratrice naturaliste Gabriella Gallerani, et bien rangés dans un ordre "alpha-bêtique". A chacun sa lettre, qui pour y grimper, se cacher, jouer, s'étirer, bailler ou simplement prendre la pose : A comme Angora, B comme Bengal, C comme Chartreux, ou encore G comme Greffier, M comme Maine Coon, P comme Persan, S comme Siamois... jusqu'à Zzz pour les 18 à 20 heures par jour qu'un chat passe à dormir. Les Alphachats sont aussi les chats qui ont fait l'histoire, la littérature, le cinéma, la BD, la musique et, naturellement, le bonheur des auteurs qui ont vécu en leur compagnie. Qu'ils soient tigrés ou écaille-de-tortue, roux ou noirs, avec ou sans pedigree, ces chats ont quelque chose en commun : chacun a un nom. En voici donc plus de 600 assortis d'autant d'anecdotes glanées par Paola Gallerani : sans Apollinaris, Bébert, Boise, Catarina, Giuseppe, Jellylorum, Murr et Tyke, est-ce que Twain, Céline, Hemingway, Poe, Morante, Eliot, Hoffmann et Kerouac auraient écrit les mêmes oeuvres ? Si nous sommes certains que c'est pour Pulcinella que Domenico Scarlatti a composé la fugue Le Chat pour clavecin, sans Elvis (le chat, what else) John Lennon aurait-il composé les mêmes chansons ? Et s'il n'y avait pas eu Spithead, Newton aurait-il inventé la chatière ? Sans parler du Fripouille de Klee, des Sam de Warhol et de la Polly de Kubrick... Les chats muses, dans le sens le plus traditionnel, mais aussi les chats comme Micetto qui se cachait sous la soutane du pape Léon XII, ou Brilliant, l'angora favori de Louis XV, Lucifer et Perruque, les éminences à fourrure de Richelieu, ou encore Jock, qui assistait avec Churchill aux conseils de guerre, et Socks "First Cat" à la Maison Blanche sous Clinton, tous ont contribué à inspirer bien des décisions. Et si Mitsou et Marcus sont les chats d'acteurs célèbres (Marilyn Monroe et James Dean), Orangey et Pyewacket montent eux-mêmes sur les podiums pour recevoir le PATSY Award (pour Diamants sur canapé et L'Adorable Voisine). Enfin qu'en serait-il d'Alice sans le chat du Cheshire, ou de Titi sans Gros Minet ? C'est pourquoi même les chats "de fiction" ont leur place ici. Et comme les derniers seront les premiers : CC, le premier chat cloné, Nadjem le plus ancien chat égyptien dont on connaisse le nom et All Ball, le premier chat adopté par une gorille. Voici donc un portrait inédit pour le style et la beauté des illustrations de ces fascinants "tigres de maison", en forme de recueil des faits et dits mémorables de tous les chats qui ont su se rendre dignes de leur nom.

09/2013

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance 1928-1968

En 1928, un autodidacte de 28 ans adresse à La NRF le manuscrit d'un roman, Zig-Zag. L'auteur, abandonné par son père, a couru les rues d'une très vieille ville du Midi pour y épier la vie et l'amour, a perdu sa mère à 12 ans et a dû faire toutes sortes de petits métiers pour survivre. Il est passé aussi par le syndicalisme, le Parti communiste et vient de faire son entrée à Monde, hebdomadaire de gauche dirigé par Henri Barbusse... "Considérez-vous comme accueilli à la NRF", lui répond d'emblée Jean Paulhan. Il est vrai que Jean Paulhan et Marc Bernard sont nés à Nîmes à seize ans de distance : 1884 et 1900. Le premier, dès 12 ans, a été emmené vers Paris par son père, bibliothécaire et philosophe, et ne retrouve le Gard de son enfance que de loin en loin. Le second est presque prisonnier de sa ville natale, vers où les difficultés matérielles, les contraintes de l'Histoire, mais aussi le goût de la vie simple le font toujours revenir : même après ses prix Interallié en 1934 (Anny), Goncourt en 1942 (Pareils à des enfants), Marc Bernard garde en ligne de mire les Nîmois, dont il observe les ambitions et les illusions (Les Exilés, 1939 ; La Cendre, 1949 ; Une journée toute simple, 1950). A Paulhan qui lui avoue "Je donnerais cher pour qu'il y ait beaucoup de révolutionnaires comme toi", il ne cache guère certaines conversions radicales : "Je crois qu'il faut en finir avec ce chantage sentimental sur la Russie. Il ne leur reste plus qu'à accumuler toutes les saloperies possibles et imaginables pour dire ensuite : si vous publiez la moindre ligne contre nous, vous attaquez la révolution". Passent Romain Roland, Henri Calet, Jean Blanzat, Jacques Chardonne, Gaston Gallimard... Viennent Madrid et Barcelone dans les années trente, puis la Seconde Guerre mondiale, pendant laquelle les errements de Bernard sont patiemment raisonnés par Paulhan. Avec sa "bien-aimée" Else, juive autrichienne, Marc Bernard doit se cacher en Limousin, où il se lie avec le photographe Izis : les portraits que celui-ci réalise en 1945 figurent dans ce livre (grâce à son fils, Manuel Bidermanas). "Mon petit Marc", "Mon petit Jean" : c'est ainsi que les deux écrivains s'interpellent encore à 84 ans et 68 huit ans passés. Le plus âgé n'a jamais renoncé à être le conseiller littéraire de l'autre, qui, de son côté, l'a toujours lu avec attention : "C'est terrible, ces grands sujets, écrit Jean Paulhan en janvier 1965. Il me semble que les gens modestes (comme nous) devraient se demander, avant de se lancer : "Mais moi, qu'est-ce que je puis apporter de différent, que je sois seul à dire?" et n'en pas démordre". Toutes leurs lettres n'ont pas été retrouvées, mais les 461 présentées ici montrent la courbe de leur amitié : une amitié différente, et qu'ils ont été les seuls à dire ainsi.

11/2013

ActuaLitté

Histoire de France

Les année 39-45 vécues et racontées par le "malgré nous" François Schaller

Depuis plus de 30 ans, Danièle Lheureux se consacre à la recherche des Combattants de l'Ombre de la région Nord-Pas-de-Calais. Pour les retrouver, elle a parcouru la France. Au cours de ses déplacements, elle a fait la connaissance de résistants d'autres régions. Comme dans la majorité des cas, beaucoup sont restés dans l'anonymat par modestie. Elle désire les faire connaître afin qu'ils prennent leu r place dans l'Histoire . de la Résistance. Cet ouvrage est dédié à François Schaller et relate son parcours durant les années d'occupation. En septembre 1939, l'université de Strasbourg s'étant repliée sur Clermont-Ferrand, François Schaller, jeune bachelier né à Muttersholtz (Bas-Rhin), s'inscrit à la Faculté de Lyon. Sur les insistances de ses parents, il est en Alsace en fin d'année scolaire 1940. A la rentrée suivante, il reprend ses études à Fribourg. Mais, très vite, les mesures prises par les autorités nazies menacent les jeunes Alsaciens. A leur embrigadement, suit le Service du Travail du Reich en mai 1941, la conscription obligatoire en août 1942, l'incorporation dans la Wehrmacht en septembre. Utilisant des astuces, François Schaller évite le départ d'octobre. Fin septembre 1943, il reçoit son ordre de mobilisation à Ulm, deux mois plus tard au Kühberg. La situation évolue, le 7 février il doit aller à Màhrisch-Weisskirchen (Tchécoslovaquie). Classé au service de garnison à l'hôpital-vétérinaire, il suit la progression sur tous les fronts, il voit passer les nombreux bombardiers alliés, les raids s'arrêteront à l'arrivée des troupes soviétiques sur la zone. Le 1er avril 1945, François Schaller est incorporé dans la 3ème Cie, puis la 1er Cie du bataillon d'assaut qui se dirige le 8 vers la Slovaquie. Le 14, les hommes sont en première ligne où ils relèvent une troupe épuisée, face à des soldats roumains sous commandement russe qui attaquent le 17 avril. A 19 h, la compagnie de Schaller est encerclée et doit se replier... mais un officier renvoie les hommes au front ! Les pertes sont lourdes... peu importe, il faut retourner au feu ! Schaller est blessé et envoyé à l'arrière. Déclaré guéri, il est renvoyé le 24 dans la 3ème Cie. Le 29, alors que le départ au front est prévu à 16 h, la rencontre avec un Alsacien fait basculer le destin de Schaller. Cantonné dans la zone, cet homme est introduit chez le chef local des partisans. Les deux hommes décident de déserter. Leur plan mis au point, ils rejoignent les Tchèques jusqu'à la fin de la guerre. Le 29 mai, ils entreprennent le voyage du retour vers la France avec les passages délicats d'une zone d'occupation à l'autre. Le 5 juin 1945 à 14 h 30, François Schaller pose le pied sur le sol de France.

03/2016

ActuaLitté

Histoire de France

Les sous-marins de la Kriegsmarine 1935-1945. Les "loups gris" de Dönitz (Volume 1)

Winston Churchill, Premier ministre britannique durant la Seconde Guerre mondiale, a déclaré : "La seule chose qui m'a vraiment effrayé pendant la guerre était la menace des sous-marins allemands". Dans ces deux volumes sur les U-Boote, l'auteur reprend l'intégralité des sous-marins allemands pour en décrire les caractéristiques, les commandements, les victoires et les disparitions, que ce soit au cours de la guerre ou après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Dans ce premier tome, l'auteur décrit la création de l'Unterseekriegsmarine, débutée dès 1922 malgré l'interdictionfaite aux Allemands de posséder à nouveau une arme sous-marine. Pour cela, il fallut employer de nombreuses ruses, jusqu'aux accords navals germano-britanniques du 28 juin 1935, qui permettront à Hitler de dévoiler officiellement son premier programme de constructions. Enfin, vous trouverez le détail des 770 premières fiches des U-Boote avec les noms des bâtiments qu'ils ont coulés. Le deuxième tome sur les sous-marins de la Kriegsmarinerelate la période noire de l'Unterseekriegsmarine qui débute après mai 1943. Les Alliés vont enfin disposer de suffisamment d'escorteurs, d'avions à long rayon d'action couvrant la totalité des zones jusque-là inaccessibles et de moyens de lutte ASM de plus en plus perfectionnés et performants. La poursuite des fiches techniques, de l'U. 771 à l'U. 6442, comprend une étude complète du K-Verband ; ces petits bâtiments de poche avaient la difficile mission de maintenir une activité offensive contre les navires alliés en attendant la mise en service des modèles XXI et XXIII destinés à renverser le cours de la guerre sur mer. L'auteur nous fait également découvrir les chantiers navals, les bases et les bunkers construits pour la protection et la maintenance des U-Boote, l'évolution des armements et des équipements de ces sous-marins et la vie des hommes à bord et en dehors de leurs activités guerrières. Enfin, un récapitulatif détaillé de tous les sous-marins étrangers capturés par la Kriegsmarineest inclus dans ce second tome. Au total, ces deux volumes, regroupant 672 pages, plus de 1 670 photos, 190 profils couleur et 815 insignes de U-Boote, constituent un ouvrage de référence auprès de tous les amateurs d'Histoire. Ces deux volumes rassemblent, pour l'essentiel, le matériel publié dans les cinq hors-séries Navires & Histoire, à présent épuisés. L'auteur s'est cependant appliqué à y apporter de nombreux compléments et corrections. L'ouverture de certaines archives autant que les découvertes récentes ont permis, par exemple, de fournir de nouvelles informations relatives à la position de certaines épaves. Cet ouvrage est donc le fruit d'un long travail minutieux entrepris par l'auteur depuis des années. Il permettra ainsi au lecteur de disposer d'une excellente base sur l'arme sous-marine du IIIe Reich ! Sommaire du Tome 01 : - L'Unterseekriegsmarine - 1940-1943 : la période de gloire de l'Unterseekriegsmarine - Fiches techniqu

11/2020

ActuaLitté

Histoire internationale

LA LUFTWAFFE FACE AU DÉBARQUEMENT_NORMANDIE 6 JUIN - 31 AOÛT 1944

Le cinéma façonne le plus souvent l'histoire ! Qui n'a jamais vu cette scène désormais célèbre du film de Darryl F. Zanuck Le jour le plus long, où deux avions de chasse de la Luftwaffe, seuls face à l'armada navale et aérienne des alliés, effectuèrent un bref mitraillage de Sword Beach, laissant aussi ébahis que pantois quelques centaines de tommys, avant de reprendre le cap à l'est pour se reposer sans dommage sur une base du nord de Paris. Cette image est restée et a conditionné des décennies durant l'idée que la Luftwaffe fut particulièrement absente du ciel de Normandie alors que se jouait la libération de la France et l'anéantissement des armées du IIIe Reich. C'est en 1999 qu'un ouvrage conséquent publié par les éditions Heimdal vint remettre les choses à leur juste place et offrir avec un luxe d'informations, de détails et de photos un panorama exhaustif de l'intervention de la chasse allemande dans le ciel de Normandie et de l'Ile de France puis en Provence, après le débarquement allié sur les côtes méditerranéennes. Si, à comparer aux 15 000 sorties effectuées par les appareils américains et britanniques durant la journée du 6 juin, la Luftwaffe n'avait pu de son côté en organiser qu'un peu plus de 300, quatre jours plus tard ce sont 1300 appareils aux croix noires dont près de 500 chasseurs appartenant à une vingtaine de groupes de chasse qui seront en mesure d'intervenir, un pic étant enregistré le 20 août suivant avec 580 Focke Wulf 190 A et Messerschmitt 109 G présents sur le front alors que la Wehrmacht est en pleine retraite. Combattant la plupart du temps dans un rapport de 1 à 10, les pilotes de chasse allemands auront payé du prix du sang leurs interventions dans le ciel de France, plus de mille d'entre eux, ayant été abattus avec leurs appareils lors des centaines de combats aériens les ayant opposés aux Mustang, Thunderbolt, Typhoon et autres Spitfire arborant étoiles blanches ou cocardes. Contrepartie de ces pertes terribles, ces mêmes pilotes allemands auront accompli jusqu'au bout de leurs forces morales et physiques leur devoir de soldats : plus de 1200 revendications de victoires aériennes, enregistrées entre le 6 juin et le 31 août témoignent de leur détermination et de leur courage. Le succès de la première édition de l'album historique La Luftwaffe face au débarquement allié - 6 juin 1944 au 31 août 1944 a rapidement intéressé son public pour devenir de nos jours pratiquement introuvable. Aussi, les éditions Heimdal ont-elles choisi de proposer près de vingt ans plus tard, aux lecteurs d'une nouvelle génération, une réédition revue, corrigée et augmentée, largement illustrée de photographies pour partie jamais encore publiées, enrichie de dizaines de profils en couleurs représentant des Focke Wulf et des Messerschmitt qui opérèrent dans le ciel de France durant ce terrible été 1944.

10/2018

ActuaLitté

Mer

Les sous-marins de la Kriegsmarine 1935-1945. Les "loups gris" de Dönitz (Volume 2)

Vous avez été très nombreux à nous réclamer les cinq hors-séries Navires & Histoire consacrés aux U-Boote, que nous avions publié en Winston Churchill, Premier ministre britannique durant la Seconde Guerre mondiale, a déclaré : "La seule chose qui m'a vraiment effrayé pendant la guerre était la menace des sous-marins allemands". Dans ces deux volumes sur les U-Boote, l'auteur reprend l'intégralité des sous-marins allemands pour en décrire les caractéristiques, les commandements, les victoires et les disparitions, que ce soit au cours de la guerre ou après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Dans ce premier tome, l'auteur décrit la création de l'Unterseekriegsmarine, débutée dès 1922 malgré l'interdictionfaite aux Allemands de posséder à nouveau une arme sous-marine. Pour cela, il fallut employer de nombreuses ruses, jusqu'aux accords navals germano-britanniques du 28 juin 1935, qui permettront à Hitler de dévoiler officiellement son premier programme de constructions. Enfin, vous trouverez le détail des 770 premières fiches des U-Boote avec les noms des bâtiments qu'ils ont coulés. Le deuxième tome sur les sous-marins de la Kriegsmarinerelate la période noire de l'Unterseekriegsmarine qui débute après mai 1943. Les Alliés vont enfin disposer de suffisamment d'escorteurs, d'avions à long rayon d'action couvrant la totalité des zones jusque-là inaccessibles et de moyens de lutte ASM de plus en plus perfectionnés et performants. La poursuite des fiches techniques, de l'U. 771 à l'U. 6442, comprend une étude complète du K-Verband ; ces petits bâtiments de poche avaient la difficile mission de maintenir une activité offensive contre les navires alliés en attendant la mise en service des modèles XXI et XXIII destinés à renverser le cours de la guerre sur mer. L'auteur nous fait également découvrir les chantiers navals, les bases et les bunkers construits pour la protection et la maintenance des U-Boote, l'évolution des armements et des équipements de ces sous-marins et la vie des hommes à bord et en dehors de leurs activités guerrières. Enfin, un récapitulatif détaillé de tous les sous-marins étrangers capturés par la Kriegsmarineest inclus dans ce second tome. Au total, ces deux volumes, regroupant 672 pages, plus de 1 670 photos, 190 profils couleur et 815 insignes de U-Boote, constituent un ouvrage de référence auprès de tous les amateurs d'Histoire. Ces deux volumes rassemblent, pour l'essentiel, le matériel publié dans les cinq hors-séries Navires & Histoire, à présent épuisés. L'auteur s'est cependant appliqué à y apporter de nombreux compléments et corrections. L'ouverture de certaines archives autant que les découvertes récentes ont permis, par exemple, de fournir de nouvelles informations relatives à la position de certaines épaves. Cet ouvrage est donc le fruit d'un long travail minutieux entrepris par l'auteur depuis des années. Il permettra ainsi au lecteur de disposer d'une excellente base sur l'arme sous-marine du IIIe Reich

12/2020

ActuaLitté

Sciences politiques

Dans les coulisses du monde. Du Rwanda à la guerre d'Irak, un grand négociateur révèle le dessous des cartes

Mieux encore qu’un grand diplomate, Jean-Marc de La Sablière a été ce que les Américains appellent un « Deal Maker », un faiseur de paix. Dans tous les postes qu’il a occupés, qu’il s’agisse de la direction d’Afrique au Quai d’Orsay, de ses ambassades en Égypte et en Italie, de sa fonction de conseiller diplomatique auprès de Jacques Chirac et surtout de représentant de la France aux Nations unies, il a géré de nombreuses crises (Rwanda, Darfour, guerre d’Irak, Liban…) et contribué fortement à faire progresser la cause des droits de l’homme. Proche de Jacques Chirac, dont il a été un des conseillers les plus influents, il raconte la vie à l’Élysée sous la cohabitation avec la gauche, dévoile les mécanismes de décision sur les affaires internationales, brosse un portrait à la fois lucide et chaleureux de l’ancien chef de l’État, décrit les forces et les faiblesses de son entourage comme de tous les ministres des Affaires étrangères qu’il a eu à servir, d’Hubert Védrine à Alain Juppé. Il nous fait surtout vivre de l’intérieur l’incroyable bataille diplomatique qu’il a menée au sein du Conseil de sécurité, et en relation permanente avec Jacques Chirac et Dominique de Villepin, pour éviter la guerre d’Irak. Il nous livre ici un document historique de premier ordre, dans lequel on découvre aussi les coulisses des Nations unies, devenue l’instance de décision essentielle au niveau mondial, où les affrontements et les jeux d’influence entre grandes puissances et puissances émergentes peuvent conduire à des blocages ou des évolutions majeures. L’auteur nous fait entrer tout particulièrement dans le secret de quatre grandes négociations qui comptent dans l’histoire des Nations unies, où il a joué un rôle de premier plan. En avril 1991, alors que Saddam Hussein réprime les Kurdes, l’Onu fait une avancée majeure dans le « droit d’ingérence » en reconnaissant pour le première fois, par une résolution arrachée de justesse par la France, que les violations massives des droits de l’homme constituent une menace pour la paix et la sécurité internationale. En 2005, c’est sur l’initiative de Jean-Marc de La Sablière que la situation au Darfour est déférée devant la Cour pénale internationale, alors que cette instance, attaquée par les États-Unis, végétait depuis sa création. Durant cette même période, il est mandaté, au lendemain de l’assassinat de Rafic Hariri, pour faire adopter le texte qui conduira à la création du tribunal chargé de juger les auteurs de ce crime, ainsi que la résolution qui aboutira au départ des troupes syriennes et à la libération du Liban. En août 2006 enfin, il prend une part déterminante dans la résolution qui permettra mettre fin à la guerre entre Israël et le Hezbollah. Fort d’une expérience du monde peu commune et la connaissance qu’il a, en particulier, du monde arabe – son père était consul général à Jérusalem –, Jean-Marc de La Sablière livre ici une analyse très personnelle de la situation en Egypte ou en Syrie. S’agissant de la France, il s’avoue préoccupé par sa perte d’influence et d’une certain manque d’ambition dans son rôle international. Examinant nos atouts et nos faiblesses, il se demande s’il est encore possible de redresser la barre. Fidèle aux idéaux gaullistes, il plaide pour plus de courage et de volonté.

03/2013

ActuaLitté

Religion

Lyon

Histoire de l'Église de Lyon, plutôt que du diocèse, devrait-on dire, pour rendre compte de sa vénérable antiquité, qui fait d'elle la doyenne des Églises de France. Mais cette qualification d'Église vaut aussi en raison du poids qu'exerça toujours la métropole, - et d'abord sur les campagnes avoisinantes : par le promontoire de Fourvière, qui, de loin, la signale, elle paraît adossée à ces pays de Loire, véritable vivier des vocations, où elle puisa toujours ses ressources en hommes, et dominer ces terres « froides » et brumeuses de la rive gauche, beaucoup moins ferventes. Au-delà de la diversité géographique des pays qui la composent, l'Église de Lyon présente des contrastes profonds qui tiennent à sa longue histoire. Sa population, jusque dans ses masses laborieuses, associe étrangement au sens de l'efficacité pratique une franche inclination au rêve, à la méditation religieuse, comme Michelet l'avait fortement observé. Tournée vers les valeurs intérieures, à J'image de ses demeures jalousement encloses entre de hauts murs, elle n'est pas moins ouverte largement aux échanges de biens commerciaux et culturels, - qu'ils proviennent d'Outre-Rhin ou d'Outre-Monts, et de plus loin encore, d'Outre-Mer. Bien plus, entre ces deux tendances contraires, il se produit une communication naturelle, ainsi que le prouve sa vocation missionnaire, éclatante au début du XIXe siècle. Religieusement, Lyon a toujours été ville des frontières et des relations extérieures, comme l'a été la ville marchande, dont la prospérité fut inégalée à la fin du moyen âge et à l'aube des temps modernes : les palais du vieux-Lyon en témoignent… Grande sera la difficulté de cerner l'unité, l'identité de ce christianisme lyonnais, composé d'un curieux mélange d'audace et d'attachement à la tradition la plus vénérable, d'illuminations mystiques confinant à l'ésotérisme et de petits moyens, d' « œuvres » organisées admirablement, jusque dans leur moindre détail. L'ambition de cet ouvrage serait d'apporter à cette difficile question au moins quelques éléments de réponse. Ses spirituels et ses écoles de théologiens, loin de se référer de façon routinière à cette tradition, se la sont appropriée, l'ont ré-actualisée périodiquement. On vérifiera souvent chez elle, une capacité d'inventer les réponses adaptées aux situations inédites, auxquelles les Églises se sont trouvées régulièrement confrontées. Cette ressource lui a valu d'assumer une fonction de pilote à certains moments de crise grave, - par exemple au début de la Réforme catholique, au XVIIe siècle, à celui de la reconstruction concordataire, sous l'épiscopat du cardinal Fesch, ou, plus près de nous, au cours des années tragiques qui suivirent la défaite de 1940 : des initiatives nombreuses sont alors nées du sol de la chrétienté lyonnaise, qui devaient, dans les décennies suivantes, se révéler d'une grande fécondité… Cette primatie d'honneur dont elle s'est depuis longtemps prévalue au sein de l'Église de France ne trouverait-elle pas là sa signification réelle ? Ne serait-elle pas dès lors fondée à en prendre une plus vive conscience et à s'en réclamer, sans forfanterie aucune, pour construire l'avenir ?

01/1983

ActuaLitté

Thèmes photo

Photographie 2010-2020. Edition bilingue français-anglais

Arrivé à Paris à 16 ans, en 1967, s'ouvrant à la philosophie, Antoine Rozès lit avec intérêt Herbert Marcuse, les textes contestataires de Wilhelm Reich, Sigmund Freud et Michel de Certeau puis suit les cours de l'Ecole des Beaux-Arts. En19 71 , il part non loin de Copenhague, à Christiania, quartier auto-proclamé au droit illimité de vivre à sa guise. Puis de nombreux voyages, Inde, Norvège le mènent aux Etats-Unis. En 1975, la Californie, alors le seul lieu où la photographie est considérée comme un art à part entière et un langage de combat. La contre-culture de la beat Generation lancée par Jack Kerouac et Allen Ginsberg, rythme encore les jours et les nuits de San Francisco. Il suit auprès de Pirkle Jone, Jerry Burchard et Margery Mann des cours de photos au San Francisco Art Institute. Dès 1981, installé dans son atelier actuel qu'il partage avec Raymond Hains, Yves Oppenheim et Loïc Le Groumellec, Antoine Rozès se lance dans des compositions qui "déconstruisent" les choses "afin de voir ce qui arrivera ensuite". Tirés hors du registre classique, décalés afin de leur donner une autre densité grâce aux effets du procédé novateur de lames de lumière qu'il a mis au point, le temps et l'espace sont comme des outils qui se superposent, obéissent seulement à l'aléatoire, créent des profondeurs à la fois maîtrisées et laissées volontairement indépendantes. La rapidité extrême de cette décomposition échappe à l'oeil nu. Différentes expositions et publications de 2010 à 2015 lui valent un public fidèle et la reconnaissance par la critique d'un style résolument à part, unissant aux formes classiques de la beauté des chocs visuels modernes. Puis à partir de 2011 et pendant quatre années de suite en Dordogne. Tel Orphée qui charmait les bêtes, les montagnes et les arbres, il se fait l'ami à titre provisoire d'un petit territoire accroché à flanc de coteau et y établit un chantier éphémère au milieu d'une futaie poussant sans autre ordre que celui des caprices naturels. Tout en conservant sa ligne initiale, Antoine Rozès se lance à raison de quatre ou cinq semaines par an dans une tâche considérable. Profonde, fantastique, mobile, angoissante parfois, vide de toute présence, la nuit jamais oubliée de sa mémoire sert autant de décor que de personnage central et agit comme un nouveau champ pour ses créations. Le hasard intervient comme un metteur en scène et utilise les lames de lumière comme les vrais acteurs de la pièce. Le résultat aboutit à ces vues surprenantes, ces "chaotiques arborescences" dont parle le philosophe et historien d'art Matthieu Corradino. Seul dans la forêt, le sentiment d'impermanence ne le quitte jamais et demeure derrière lui comme une présence tutélaire, amicale certes, menaçante néanmoins. Sur ces arpents plantés de hauts arbres, une fois les ténèbres régnant, il reconnaît que l'atmosphère à l'évidence oppressante, invite à l'humilité face au Créateur, à la notion de fragilité et au respect de la durée infini du végétal et du minéral par rapport à celle, si fugace, de l'homme.

01/2021

ActuaLitté

Poésie

Sonnets de la prison de Moabit. Edition bilingue français-allemand

Les "Sonnets de la prison de Moabit" d'Albrecht Haushofer occupent une place particulière dans la poésie allemande du XXe siècle : leur auteur, avant de les écrire, n'avait composé que très peu de poèmes et était surtout connu pour ses travaux savants. Professeur d'université, géographe réputé, spécialiste de géopolitique, Haushofer, sans jamais adhérer au Parti nazi, avait occupé des fonctions officielles, notamment dans une organisation diplomatique du IIIe Reich (le "bureau Ribbentrop"). Impliqué, comme bon nombre de ses amis, dans le putsch manqué du 20 juillet 1944 (tentative d'assassinat de Hitler), il fut arrêté les jours suivants et incarcéré à la prison de Moabit, prison berlinoise tenue par les SS. C'est là qu'il composa, sur seulement cinq feuilles A4 recto-verso couvertes d'une écriture minuscule, les 80 sonnets qu'on retrouva sur lui après sa mort : il fut abattu avec quatorze autres prisonniers par un détachement de SS dans la nuit du 22 au 23 avril 1945, à la veille de l'entrée des armées soviétiques dans Berlin. Publiés en 1946, ces "Sonnets" eurent aussitôt de nombreux lecteurs et furent traduits dans de nombreuses langues européennes. Une première traduction française (la seule à ce jour) parut chez Seghers en 1954 (sous le titre "Sonnets de Moabit"). Elle n'a jamais été réimprimée. Il était grand temps de donner de ce chef d'oeuvre de la poésie allemande une nouvelle traduction : non seulement parce que le temps a passé, mais aussi parce que le texte publié en 1946 était tronqué par rapport à l'original, comportait des erreurs de lecture et ne présentait les sonnets dans l'ordre voulu par l'auteur. Ce n'est qu'en 1976 qu'une édition fiable et complète a vu le jour, en édition de poche, vendue à plusieurs dizaines de milliers d'exemplaires en Allemagne. Comparables en un sens aux "33 sonnets composés au secret" de Jean Cassou (1944), les "Sonnets de la prison de Moabit" ne sont pas l'oeuvre d'un "résistant" de la première heure, mais d'un homme qui fait son examen de conscience et s'accuse de ne pas s'être opposé plus tôt à un régime qu'il désapprouvait depuis longtemps, mais en silence. Haushofer n'est pas tendre pour lui-même, ni pour son père, Karl Haushofer, plus gravement compromis que lui, qui souffla à l'oreille d'Hitler la notion d' "espace vital" (avant de rompre, il est vrai, avec les nazis). Ces sonnets sont le testament d'un homme qui sait qu'il ne sortira pas vivant de sa prison : il y passe en revue les épisodes de sa vie, se remémore ses voyages, ses amitiés, ses amours, cherche à prendre exemple sur d'illustres persécutés (de Boèce à Thomas More), et se fraye un chemin vers la sérénité en s'inspirant surtout des sagesses orientales. Ce sont les circonstances qui ont fait éclore en Haushofer le poète. Ces 80 sonnets suffisent pour lui assurer une place dans la poésie du XXe siècle.

01/2019

ActuaLitté

Petits classiques parascolaire

Les Fleurs du mal

Dossier pédagogique de Julie Proust, revu pour les Nouveaux programmes par Denis Roche et Olivier Rocheteau. 1857 : la publication des Fleurs du Mal fait scandale et vaut à leur auteur, Charles Baudelaire, un procès retentissant. Aujourd'hui encore, la modernité subversive de ce recueil de poèmes, riche d'images et de symboles, ne peut qu'étonner : alliance inédite de la volupté et de la souffrance, exaltation du mal, fascination pour la laideur comme pour la beauté... Des profondeurs de la ville aux paradis artificiels, du spleen à l'évasion, suivez le poète dans son cheminement vers l'idéal.

05/2019

ActuaLitté

Philosophie du droit

Le droit saisi par l'art. Regards de juristes sur des oeuvres d'art

Un regard neuf sur le droit à travers 32 oeuvres d'art majeures. Et si notre formation juridique influençait nos émotions artistiques ? L'art peut, sans doute, interpeller de manière spécifique le coeur comme l'esprit du juriste. Chacun des contributeurs à l'ouvrage a choisi librement une oeuvre pour nous livrer ses émotions et ses réflexions de juriste, les partager avec le lecteur afin de mieux éveiller les siennes, favorisant un dialogue trop rare entre art et droit... Une reproduction de chaque oeuvre d'art illustre les propos des auteurs afin de favoriser cet échange. Table des matières Avant-propos, par Rémy Cabrillac Le Contrat de mariage de Mariano Alonso-Perez, par Christophe Blanchard / Droit civil / Régimes matrimoniaux Le Juriste de Giuseppe Arcimboldo : par Claire Bouglé-Le Roux / Culture juridique / Justice De Bach de Carl Seffner à Gould de Ruth Abernethy : par Yves Mayaud / Méthodologie / Raisonnement juridique Graffiti is a crime de Banksy : par Jean-Baptiste Seube / Droit pénal / Propriété intellectuelle La Nature se dévoilant d'Ernest Barrias : par Bénédicte Fauvarque-Cosson / Philosophie juridique / Nouvelles technologies Le Soir sur les terrasses (Maroc) de Jean-Joseph Benjamin-Constant : par Elise Charpentier et Simonne Pichette / Libertés fondamentales / Egalité homme-femme La Justice de l'empereur Otton III de Thierry Bouts : par Laurent Pfister / Histoire du droit / Droit à un procès équitable Le Sacrifice d'Isaac du Caravage : par François Ost / Philosophie du droit / Tiers La Nona Ora de Maurizio Cattelan : par Agnès Robin / Droit d'auteur / Liberté d'expression Statue équestre du Maréchal Lyautey de François-Victor Cogné : par Fouzzi Rehrousse / Droit comparé / Histoire du droit L'Origine du Monde de Gustave Courbet : par Valérie Malabat / Liberté d'expression / Nudité Homme-requin de Sossa Dede : par Christine Ferrari-Breeur / Droit international public / Restitution des prises de guerre Etude d'un noeud de ruban d'Edgar Degas : par Patricia Partyka / Droit de la propriété intellectuelle / Ouvre de l'esprit David de Donatello : par Anthony Crestini / Droit constitutionnel / Histoire du droit La Fée électricité de Raoul Dufy : par Charles-Edouard Bucher / Nouvelles technologies / Droit des biens Cheval sortant de l'écurie de Théodore Géricault : par Marine Ranouil / Enseignement juridique / Méthodologie Bonaparte visitant les pestiférés de Jaffa d'Antoine-Jean Gros : par Emmanuel Terrier / Droit de la santé / Gouvernance Sous la vague au large de Kanagawa d'Hokusai : par Blanche Sousi-Roubi / Nouvelles technologies / Droit de la propriété intellectuelle Dans l'arbre d'Alexandre Hollan : par Xavier Thunis / Droit des biens / Droit de l'environnement Jaune-Rouge-Bleu de Wassily Kandinsky : par Marie-Sophie Bondon / Justice / Déontologie Le Prêteur et sa Femme de Quentin Metsys : par Michel Vivant / Philosophie du droit / Droit de la propriété intellectuelle Deux femmes courant sur la plage de Pablo Picasso : par Camille Broyelle / Liberté d'expression / Nudité La Cueillette des pois de Camille Pissarro : par Laurence Mauger-Vielpeau / Spoliations de la Deuxième Guerre mondiale / Restitution d'oeuvre d'art Les Vertus cardinales et théologales de Raphaël : par Barbara Pozzo-Stanza / Introduction au droit / Sources du droit Le Boeuf écorché de Rembrandt : par Thierry Vignal / Statut de l'animal / Philosophie du droit Loth et ses filles de Pierre-Paul Rubens : par Laurent Saenko et Hervé Temime / Droit pénal / Inceste Carrefour à Sannois de Maurice Utrillo : par Gérard Sousi / Spoliations de la Deuxième Guerre mondiale / Restitution d'oeuvre d'art La Ronde des prisonniers de Vincent Van Gogh : par Rémy Cabrillac / Droit pénitentiaire / Histoire du droit La Femme à la balance de Johannes Vermeer : par Pauline Marcou / Droit des personnes / Liberté de conscience L'Intérieur du port de Marseille, vu du Pavillon de l'Horloge du Parc de Joseph Vernet : par Charlotte Broussy / Droit maritime / Dignité de la personne humaine Grande coiffe en plumes : par Marie Malaurie-Vignal / Droit de la propriété intellectuelle / Appropriation culturelle Agnus Dei de Francisco de Zurbarán : par Yolanda Bergel Sainz de Baranda / Bien culturel / Droit international public Index des notions juridiques Table des illustrations

10/2023

ActuaLitté

Histoire de France

Ces Alsaciens qui ont infiltré Vichy

Les ouvrages historiques n'ont pas manqué sur la brutalité de l'annexion de l'Alsace-Lorraine par le Ille Reich, le drame des Malgré-nous, le Struthof, la Résistance alsacienne, les combats de la Libération, les compromissions des "autonomistes"... Avec cet ouvrage, Jean-Claude Streicher revient une nouvelle fois sur l'autre versant de cette période, très, très rarement abordé : la relation alsacienne avec l'Etat français et Vichy. Elle avait une importance qu'on n'imagine pas. Le 1er octobre 1943, la direction vichyssoise des réfugiés avait en effet estimé à 142 472 le nombre des Alsaciens et Lorrains réfugiés en zone sud, à 24 659 ceux de la zone nord. Il s'y ajoutait 50 à 60 000 évacués de septembre 1939 non rentrés en Alsace ; plus 45 à 50 000 expulsés alsaciens et 90 000 expulsés de Moselle. Soit au total de 352 135 à 367 135 personnes pour les trois départements. Dix parlementaires alsaciens, sur les 16 qui avaient voté le 10 juillet 19401es pleins pouvoirs constitutionnels à Pétain, étaient de plus restés en zone libre. Cette diaspora a continué de profiter des institutions mises en place par la Ille République lors de l'évacuation de septembre 1939. Elle avait des intérêts matériels à défendre et vivait de l'espoir de revenir dans ses foyers libérés des Allemands. Espoir que les autorités vichyssoises ne négligeait pas d'entretenir, mais le plus discrètement possible, afin de ne pas réveiller la fureur de l'occupant. Ces intérêts matériels et moraux avaient leurs défenseurs - Alsaciens - à la périphérie et jusque dans le coeur de l'appareil d'Etat pétainiste. Ce livre remonte patiemment le fil de ces réseaux d'influence que le régime ne traquait pas, bien au contraire, puisqu'il tenait à leur marquer sa fidélité française. On découvre ainsi que ceux qui purent se hisser aux plus hautes fonctions (chefs de cabinet, de services ou préfets...) se connaissaient dès avant la guerre, notamment pour avoir combattu ensemble en Alsace par la presse et l'action politique l'autonomisme, le communisme et la germanophilie. Ils étaient maréchalistes avant l'heure, catholiques nationaux, Engagés volontaires de la Grande Guerre, Action française, Camelots du roi ou Cagoulards... Mais nullement collaborationnistes, façon Darnand, Déat ou Doriot. La grande révélation de cet ouvrage est que le concepteur de la francisque gallique, le capitaine Robert Ehret, était lui-même d'origine alsacienne, preuve généalogique à l'appui. C'est aussi le premier travail à apporter toute la lumière sur les déplacements très controversés à Vichy du député clérical autonomiste de Colmar, Joseph Rossé. Il éclaire par ailleurs des figures moins pétainistes (Alfred Gaessler, Schiesslé, Eugène Schueller...) pour mieux faire ressortir la diversité des engagements de ce temps. Marc Bloch, François-Georges Dreyfus, René Hirschler et Isaïe Schwartz, enfin, illustrent, le cas bien plus tragique des Juifs d'Alsace qui ont eux aussi été en contact direct avec l'Etat vichyssois, le dernier d'entre eux, grand rabbin de France, ayant même eu deux entretiens avec le Maréchal pour tenter de freiner Ies persécutions Comme à son habitude, Jean-Claude Streicher réalise ici un travail pionnier, factuel, très documenté, bien sourcé, se gardant de toute extrapolation à prétention psycho-psychanalytique.

10/2018

ActuaLitté

Critique littéraire

D'une langue l'autre. L'écriture de Charles-Ferdinand Ramuz à travers le prisme de sa réception germanophone

Charles-Ferdinand Ramuz (1878-1947) compte parmi les auteurs de Suisse francophone les plus traduits au cours du XXe siècle. Ses romans, nouvelles, poèmes et essais ont circulé à travers le monde entier dans une trentaine de langues, totalisant plus de trois cents documents traduits. Malgré cette très large diffusion, aucune étude détaillée n'a permis à ce jour de présenter les enjeux de sa réception en dehors de l'aire francophone. Cette recherche vise à combler en partie cette lacune, en s'attachant à l'analyse de la réception germanophone de Ramuz. Comme celle-ci se concentre essentiellement sur un espace de production, de circulation et de discussion alémanique, ce travail aborde aussi une histoire des échanges littéraires en Suisse. Les documents analysés permettent d'identifier les facteurs qui ont conféré à Ramuz, dans le contexte spécifiquement suisse, la stature d'un écrivain national. Après quelques incursions en bonnes feuilles dès 1908, puis une nouvelle traduite dans un recueil en 1918, c'est en 1921 que paraissent les premières traductions allemandes en volume, sous l'égide du traducteur bâlois Albert Baur. Werner Johannes Guggenheim, un homme de théâtre très engagé dans la vie culturelle suisse, lui emboîte le pas pour devenir dès 1927 le traducteur attitré de Ramuz. Entre 1927 et 1945, il signe vingt et une traductions qui feront l'objet de nombreuses rééditions. Durant cette large période, la lecture des textes de Ramuz est placée sous le sceau de la Défense spirituelle et le travail du traducteur contribue à renforcer les valeurs fondatrices du pays, par-delà les barrières linguistiques. Mais les textes de Ramuz prêtent aussi le flanc à un autre type de lecture idéologique : l'attachement de l'auteur au sol qui l'a vu naître fournit un terreau propice aux thèses du IIIe Reich et plusieurs travaux universitaires allemands investissent la mystique paysanne de Ramuz pour le rattacher au canon de la littérature " Blut-und-Boden ". Il faut attendre les années 1970 pour qu'un vaste projet éditorial s'engage dans une réévaluation de l'œuvre ramuzienne : entre 1972 et 1978, la maison Huber Verlag à Frauenfeld confie à différents traducteurs le soin de traduire les grands romans et les principaux essais de Ramuz sous le titre des Werke in sechs Bänden. La modernité de son écriture, son rythme et sa narration polyphonique ressortent alors à travers ces retraductions. Parallèlement, la réception germanophone de Ramuz est animée à la fin des années 1970 par une série de traductions en dialecte bernois réalisées par Hans Ulrich Schwaar. Depuis le début des années 1980, l'œuvre de Ramuz se trouve toujours au catalogue des éditeurs de langue allemande, mais principalement en réédition. Pastorale, un recueil de nouvelles traduit par Peter Sidler en 1994 chez Limmat Verlag, représente toutefois une exception et semble ranimer dans l'aire germanophone la discussion autour des œuvres de Ramuz. La recherche souligne ainsi les dynamiques particulières qui ont conditionné le transfert des textes de Ramuz en langue allemande. Elle révèle comment les traductions peuvent être le miroir des différentes politiques culturelles qui ont régi les échanges littéraires au sein de la Suisse durant tout le siècle passé. Cette étude permet aussi d'explorer la façon dont les instances littéraires suisses ont négocié le passage vers l'Allemagne, notamment sous le régime nazi. Enfin, sur le plan littéraire, l'analyse des textes traduits invite à une relecture des explorations stylistiques de l'écrivain romand : le regard transversal des traducteurs éclaire sous un jour différent les débats qui animent la réception de Ramuz en langue française, en même temps qu'il y apporte des réponses nouvelles et parfois inattendues.

10/2012

ActuaLitté

Histoire régionale

Angoulême BD. Une contre-histoire (1974-2024)

La thématique : Angoulême / la bande dessinée comme enjeu de pouvoir Le salon d'Angoulême est la queue de comète d'une longue campagne de valorisation de la bande dessinée en Europe francophone, amorcée en 1962 avec le Club des Bandes Dessinées. Le Club était une association Loi de 1901 née des lecteurs de la revue FICTION, composée de nombreuses sommités comme Alain Resnais, Francis Lacassin ou Evelyne Sullerot et ayant des antennes en Suisse, Belgique et Espagne. Par "valorisation" , il faut entendre la dimension immatérielle et matérielle, culturelle et commerciale, de ce moyen d'expression artistique. En janvier 1974, la bande dessinée est déjà reconnue comme un art à part entière, le 9ème, et elle représente un important marché dans le domaine du livre. Le salon d'Angoulême émerge en fin de ce long cycle. Malgré l'adjectif "international" affiché par les organisateurs dès sa naissance, il s'agit en réalité d'une version francophone du Salon italien de Lucca, qui préexistait depuis déjà huit années et dont les organisateurs avaient servi de parrains. C'est aussi la dernière action promotionnelle de la SOCERLID du Parisien d'origine corse Claude Moliterni. Cette société avait doublé puis enterré le Club des Bandes Dessinées. Moliterni, en charge de la Convention de (bande dessinée de) Paris depuis 1969, livre son carnet d'adresses à l'équipe du nouvel événement réunie autour de l'attaché culturel d'Angoulême, sans regret car il a perdu toute apparence de neutralité en vendant sa revue PHENIX à l'éditeur Georges Dargaud et en devenant son salarié. - "Est-ce que le terme de "Salon" utilisé pour la bande dessinée ne fait pas un peu trop "installé" ? ... Dans quel esprit avez-vous organisé ce salon ? " - "Le nom ? ! Vous savez, c'est toujours un peu pareil quand il s'agit de désigner quelque chose... Convention était déjà pris (nda : la Convention de Paris), Congrès et tout... on a pris Salon parce que ça ne veut rien dire et c'est parfait ! " Francis Groux au micro de la télévision nationale française (ORTF), lors du Salon d'Angoulême 1, Janvier 1974. "Aujourd'hui, le groupe ICON (International Comics Organisation) est devenu une maffia, rien ne peut se faire sans nous. Ce n'était pas du tout l'objectif de départ, mais ce sont les faits, certains l'ont compris à leurs dépends. . ". Claude Moliterni, extrait de LA CHARENTE LIBRE du 28 janvier 1974, au lendemain du salon Angoulême1. Si une équipe de bénévoles, chapeautée par Francis Groux, a bien attiré cet événement public au sein de sa ville, le terreau politique local était propice. La cité souffrait en effet d'un long complexe d'enclavement : isolée dans les terres loin du littoral, coincée sur son plateau entre ses murailles, sans autoroute et hors des circuits touristiques. Les élus d'Angoulême n'ont eu de cesse, année après année, de revendiquer une place à l'échelle nationale. Ils vont s'agripper à la campagne de régionalisation qui, à la fin des années soixante, marque la fin du gaullisme : Angoulême sera nommée "ville moyenne pilote" . C'est dans le cadre de cette dynamique que s'inscrit la campagne "Angoulême Art Vivant" dont sont issus les rencontres liées à la bd en 1972. Angoulême bénéficiera ensuite de la montée en puissance d'un natif du cru : le Charentais François Mitterrand... Un demi-siècle plus tard, comme toutes les institutions tentées de maîtriser le récit de leur propre histoire, le Salon devenu Festival international de la bande dessinée (FIBD) d'Angoulême a entrepris de réécrire son narratif, son "storytelling" , pour être plus conforme à la légende qu'il a entrepris d'édifier. Maintes fois retouchée, aménagée, tronquée, embellie, caviardée, l'histoire "officielle" de cet événement tel qu'il cherche à se raconter de la main même de ses promoteurs, le FIBD et son opérateur privé 9eArt+, est pleine d'oublis, de trous, de vides, d'escamotages et d'absences. Et il ne faut guère compter sur les médiateurs et les médias, majoritairement complaisants, amnésiques, approximatifs ou en affaires avec la manifestation - quand ils ne sont pas d'une servilité qui elle aussi interroge - pour poser les questions qui gênent, ou qui fâchent. Pourtant, le fil rouge qui traverse toute l'histoire de l'événement est éminemment politique - au sens le plus large et le plus générique du terme. Car ce qui se noue à Angoulême depuis un demi-siècle, autour d'un thème en apparence dénué d'enjeux d'envergure, c'est une intense, féroce et perpétuelle comédie du pouvoir - toutes les formes de pouvoir. Les personnes intéressées par la bande dessinée, donc par les politiques éditoriales des maisons d'édition, ne peuvent faire l'impasse sur ces cycles de rencontres entre amateurs et professionnels. Pour illustrer les propos de cet ouvrage, les auteurs iront puiser dans la riche iconographie de l'artiste Alain Saint-Ogan (1895-1974). Un homme qui a longtemps symbolisé "le dessin français" et qui ne s'est jamais reconnu comme un auteur de bande dessinée mais bien comme un homme de presse. Il a oeuvré dans la presse pour enfants et pour adultes. Son personnage de manchot, Alfred, l'ami de gamins Zig et Puce, a longtemps personnifié les prix délivrés aux salons de bande dessinée d'Angoulême.

02/2024

ActuaLitté

Littérature française

Gare d'Osnabrück à Jérusalem

Aller à Osnabrück c'est comme aller à Jérusalem, c'est trouver et perdre. C'est exhumer des secrets, ressusciter des morts, donner la parole aux muets. Et c'est perdre la liberté absolue d'être juif ou juive ou de ne pas l'être à volonté, liberté dont je jouis conditionnellement. Lorsque Omi ma grandmère est sortie d'Allemagne en 38 et nous a rejoints à Oran, quand un juif ne pouvait plus s'échapper sauf par une chance rare de l'Histoire, les Récits d'Osnabrück ont commencé. On croit communément que le grand Malheur s'est abattu en 1933 mais c'est une erreur à l'usage des manuels d'Histoire. Déjà en 1928 l'antisémitisme ordinaire était devenu nazi et extraordinaire. Et la mort était le maître de la Ville. Si tu vas à Osnabrück comme à Jérusalem, derrière le rideau de la Grande Histoire mondialisée, tu entr'apercevras d'innombrables grandes petites tragédies singulières, qui se sont gardées au secret dans les quartiers de cette ville qui fut glorieuse par Charlemagne, infâme sous le règne du NSDAP, et relevée aujourd'hui en courageuse Ville de la Paix, et militante des droits de l'Homme. Si tu vas à Osnabrück, me dit le Secret, passe dans la Grande Rue, devant la fameuse Horlogerie-Bijouterie, à cent mètres de la maison Jonas, celle de ta famille, et regarde dans les vitrines. Peut-être y verras-tu trembler au fond de la mémoire une planche de photos épinglées, papillons spectraux, images de tous les gens qui osaient entrer chez des commerçants Jude, dans les années noires. Peut-être pas. C'est ici, sous les fenêtres de la maison Jonas, qu'Omi regardait les rues et les places se remplir à craquer d'une foule ivre de haine, et les bannières du Reich qui lui donnaient l'éclat d'un opéra terrible montaient jusqu'à son balcon. Le ciel au-dessus de Rolandstrasse était rouge du bûcher de la Synagogue. On ne sait pas. On croit savoir. On ne sait pas qu'on ne sait pas. L'Histoire en (se) faisant la lumière fait aussi l'aveuglement. J'étais aveugle et je ne le savais pas. Mais un pressentiment me murmurait : va à Osnabrück comme à Jérusalem et demande aux murs de la ville et aux pavés des trottoirs ce qui t'est caché. Tout le temps où Eve ma mère était en vie j'ai souhaité aller à Osnabrück, la ville de la famille maternelle de ma mère, les Jonas. Berceau et tombe, ville de la prospérité et de l'extinction. - C'est pas intéressant, dit ma mère. Pas la peine. - Allons-y, dis-je. - On a été, dit ma mère. On a été. Maintenant, on n'est plus. Alors, maintenant qu'elles ne sont plus, Eve, Eri, Omi, ... maintenant qu'il n'y a plus personne, et que la mémoire cherche où, en qui, se réfugier, maintenant qu'il est trop tard, à toi d'aller, me dit le destin, gardien des mystères généalogiques. La taille d'une ville est un instrument du destin. Osnabrück n'offre pas aux condamnés les maigres chances de survie que le vaste Berlin compliqué accorde. Ici, la ville toute entière est une simple souricière. Le petit peuple des souris n'a aucune chance. Nul ne s'échappe. Ni la famille Nussbaum. Ni la famille van Pels. Ni la famille Remarque. Ni la famille Jonas. Ni. Je demande à Omi pourquoi elle n'a pas filé en 1930 avec ses filles. Et en 1933 ? Et en 1935 ? Naturellement elle ne répond pas. Quand Omi demande à son frère Andreas : qu'attends-tu dans Osnabrück, que fais-tu en 1941, et jusqu'au train de 1942 ?, une voix remue dans les pavés, c'est Andreas qui murmure, j'attends la mort à la Gare d'Osnabrück. Ne touchez pas à mes cendres. Dans les rues les voix fantômes timides taillées dans le Silence soufflent : descends chez les Cendres derrière le Rideau. Je suis allée derrière le rideau, réclamer mon héritage de tragédies au secret. Et on me l'a donné. On : les Archives de la Terreur, gardées, ordonnées, par la Mairie et ses Bibliothèques. J'ai suivi les traces de Job piétiné et écorché vif en allemand. Hélène Cixous

01/2016

ActuaLitté

Mini Castor

Blanche-Neige

Nouveau : Edition de 64 pages enrichie de nombreuses illustrations. Il était une fois une jeune princesse qu'on appelait Blanche-Neige. Le roi son père, devenu veuf, se remaria avec une femme aussi belle qu'orgueilleuse. Chaque jour, la nouvelle reine consultait un miroir magique pour s'assurer qu'aucune femme du royaume ne l'égalait en beauté. Mais un jour, le miroir lui révèle que Blanche-Neige est désormais plus belle qu'elle. Folle de rage, la reine va alors user de tous les stratagèmes pour éliminer la jeune princesse... Blanche-Neige parviendra-t-elle à déjouer le sombre dessein de sa marâtre ?

03/2022

ActuaLitté

Romans historiques

Elie. Al-Kahira, 1914-1948

AL-Kahira, 1913-1942 est le second volume de la trilogie "Bien-aimés les souffrants. ". . , la "grande saga de la dhimmitude" explorée à partir du cas égyptien. Il couvre la période 1913-1942 avec cette vie des familles dont les péripéties ont occupé le premier volume. Cest lépoque de la Première guerre mondiale, des nationalismes et du génocide des Arméniens dans lempire ottoman agonisant, du sionisme. Un peu plus tard apparaissent le fascisme italien et le nazisme dans lAllemagne vaincue. Elie est un journaliste du Caire, très au fait des idées nouvelles, sioniste, et bien informé par ses amis chrétiens arméniens et assyriens des massacres et des persécutions quils subissent pendant la guerre. Lombre des génocides dans lempire ottoman assombrit les perspectives davenir des communautés raïas , dans les nouveaux Etats issus du dépècement de la Turquie triomphent le panarabisme et le panislamisme. Au Caire (Al-Kahira), Kemal, fils de l'officier turc Ramadan et ami d'enfance dElie, opte pour une Egypte indépendante, et rejoint, après son mariage avec une Allemande, les milieux nazis et les Frères Musulmans. Les descendants de la famille Lourtiel militent quant à eux pour le communisme. Kemal ne découvrira quà la veille de sa mort que sa mère, la belle et passionnée Nourmahal, était une esclave juive yéménite. Le livre se termine en 1942 quand son fils, devenu à son tour officier dans larmée égyptienne, s'éprend d'une arrière-petite-fille de Moïse... Le livre d'ELIE traverse ainsi la période la plus déterminante de notre histoire, de la veille de la première guerre mondiale à "l'apogée" du IIIe Reich au début des années quarante. Ce sont ces événements qui ont profondément ébranlé la puissance et le prestige des Européens dans le monde jusqu'à aujourd'hui, mais ils ont été si considérables pour notre continent que nous connaissons peu la manière dont ils ont affecté les puissances et les populations d'Orient. Or c'est à ce moment-là, dans cette partie du monde que furent jetés les germes de ce qui se joue à présent en plein cÅur du continent européen : l'explosion des revendications religieuses et communautaires. C'est là que s'est noué en détail ce qui aujourd'hui s'affirme de toutes parts et à quoi la défaite des Empires centraux puis du nazisme, la décolonisation des anciennes conquêtes européennes, l'épuisement de l'Union soviétique n'ont pas pu mettre un frein. Ainsi la fin du joug ottoman n'aura pas été la libération des Arméniens mais le prélude d'un génocide qui servira de modèle à celui des nazis, alliés des Turcs à ce moment, et ceux-ci ne semblent pas avoir épuisé aujourd'hui toutes les conséquences de cet héritage. Les romans de Bat Ye'or nous rappellent que l'histoire n'est pas laffaire dune seule génération et qu'elle ne se laisse saisir quà laffut de la vie secrète des peuples. L'AUTEURVoici la légende de Bat Ye'or, racontée par Valérie Toranian dans la Revue des deux mondes (décembre 2020) : "Lorsqu'elle fuit fuit avec sa famille les persécutions antisémites du régime de Nasser en 1956, Bat Ye'or (Fille du Nil) a 23 ans. Elle menait une vie aisée au sein de la bourgeoisie juive du Caire et rêvait de devenir romancière. En Egypte jécrivais beaucoup mais jai tout brûlé avant de partir par peur dêtre fouillée à la frontière. Réfugiée à Londres, elle reprend la plume. Elle veut raconter l'histoire de ce monde englouti, la fin de la communauté juive dEgypte. Elle se plonge dans l'étude de la condition des juifs et des chrétiens en terre d'islam pour mieux documenter son roman. Et cette quête va dominer sa vie pour les cinquante années qui suivent. Bat Ye'or se fera connaître par son travail sur la dhimmitude, qui décrit le statut des non-musulmans et bouscule le consensus historique irénique de l'époque. Non, juifs, chrétiens et musulmans ne vivaient pas en paix et en harmonie en Orient. Cétait même tout le contraire. Et hormis quelques heureuses parenthèses, le sort de ces peuples fut plutôt une longue succession de persécutions. Aspirée par l'étendue de sa tâche, s'obstinant à faire connaître cette réalité historique dautant plus quelle était vivement contestée par certains universitaires institutionnels, Bat Ye'or retarde lécriture du roman qui pourtant continue de lobséder. Elle produira de nombreux et importants essais. Il aura fallu toute une vie et quelle vie ! pour que puisse se déployer dans toute sa richesse cette saga familiale que Bat Ye'or publie enfin à lâge de 87 ans. MOÏSE. AL-KAHIRA, 1818-1882 a été le premier tome d'une trilogie épique et bouleversante, Bien-aimés les souffrants... Ce grand roman de la dhimmitude du XIXe et du XXe siècle (...). Bat Ye'or est une conteuse. Ses personnages lhabitent depuis si longtemps quils sont façonnés, pétris de vérité, comme seul le roman peut rendre la vérité. (...)Ce livre vous hante longtemps après sa lecture. Comment ne pas le mettre en résonance avec notre actualité ? (...) La Guerre aux raïs, aux infidèles nest pas finie. Ceux dEgypte ont été chassés à jamais. Bat Yeor leur redonne vie dans ce roman somptueux". (Valérie Toranian, Revue des deux mondes, décembre 2020.)Bat Yeor a publié notamment (chez Les provinciales) : Le Dhimmi. Profil de lopprimé en Orient et en Afrique du nord depuis la conquête arabe (2017) , LEurope et le spectre du califat (2010) , De la découverte du dhimmi à Eurabia. Autobiographie politique (2017) , Le dernier khamsin des Juifs dEgypte, roman (2019) , Moïse. Al-Kahira, 1818-1882, roman (2020). PRESSE (à propos des précédents récits de Bat Yeor) "Moïse, de Bat Yeor, juive originaire dEgypte, est le premier tome dune somptueuse saga familiale qui commence au Caire (Al-Kahira) au XIXe siècle. Un livre qui, en cet automne, brille comme une lumière dans un tunnel". Franz-Olivier Giesbert, Le Point. "Un roman mélodieux, puissant et beau comme un psaume de David". Sébastien Lapaque, Le Figaro. "Ce récit est une respiration incroyable en même temps quune plongée dans lhistoire glaçante de notre monde moderne. Sy dévoilent des épreuves de vie, corrélées à la grande Histoire de façon magistrale. Cela agit exactement comme si une pièce maîtresse avait manqué jusquà présent et se trouvait exposée sous la narration. ". . Jérôme Ellul, Commentaire. "Ce livre vous hante longtemps après sa lecture. Comment ne pas le mettre en résonance avec notre actualité ? La Guerre aux raïs, aux infidèles nest pas finie. Ceux dEgypte ont été chassés à jamais. Bat Yeor leur redonne vie dans ce roman somptueux". Valérie Toranian, Revue des deux mondes.

09/2021

ActuaLitté

CD K7 Enfants

Blanche-Neige

Folle de jalousie face à sa beauté, sa belle-mère décide de se débarrasser de Blanche-Neige. La jeune fille trouve alors refuge dans la demeure des sept nains. Mais la reine réussit à lui faire croquer une pomme empoisonnée. Qui pourra sauver Blanche-Neige ?

01/2023

ActuaLitté

Littérature comparée

Revue de littérature comparée N° 377, janvier-mars 2021 : La RLC a 100 ans

Daniel-Henri PAGEAUX, Regards sur cent ans de comparatisme On a souhaité donner d'abord, de façon tout à la fois précise et synthétique, un historique de la RLC, en insistant sur les orientations intellectuelles, voire philosophiques qui ont présidé à sa fondation, puis en donnant un panorama aussi détaillé que possible des questions et des thèmes abordés, en particulier à partir des numéros dits "spéciaux" . En un siècle, la RLC a su tenir, tant au plan national qu'international, un rôle et une fonction de tribune, de lieu permanent d'échanges, de propositions et de réflexions. Bernard FRANCO, Fernand Baldensperger et les premières définitions de la littérature comparée Dans le tout premier article de la Revue de Littérature Comparée publié peu de temps après la fin de la Première Guerre mondiale, Fernand Baldensperger propose une définition de la littérature comparée imprégnée d'un idéal humaniste qui a traversé l'histoire de la discipline. Il la rapproche de la méthode de l'histoire littéraire prônée par Lanson et de l' "histoire comparée des littératures" évoquée par Joseph Texte, dans une relation ambivalente d'opposition avec la méthode des parallèles. Une telle conception est proche des origines romantiques de la discipline, qu'il s'agisse des premières définitions de la littérature comparée chez Ampère ou du relativisme esthétique propre à la critique romantique en général. Mais dans sa volonté d'embrasser les sciences humaines, Baldensperger défend également une conception de la discipline bien plus moderne qu'on ne l'a souvent dit. Francis CLAUDON, Fernand Baldensperger (1871-1958). Retour sur une ambition F. Baldensperger (1871-1958), premier directeur de la RLC, a laissé des mémoires. Une vie parmi d'autres (1940) comporte bien des indications intéressantes. L'expérience de l'étranger s'est faite, pour lui, vers 1880-1890, à Saint- Dié et à Zurich, par et contre l'Allemagne du Reich wilhelminien. D'autre part Baldensperger s'est élevé contre une certaine myopie intellectuelle de l'époque. Sa carrière s'est développée grâce à des appuis politiques (L. Liard, S. Charléty, M. Barrès), ses emplois, (Strasbourg en particulier, au moment de la fondation de la revue) ont été des choix calculés. Sa conception des "interrelations littéraires" s'inscrit dans la tradition historiciste de Taine ; elle diffère, sans l'exclure, de celle, formaliste et esthétisante, de ses contemporains germaniques (Walzel, Jolles). Pierre BRUNEL, Paul Hazard (1878-1944) Trop tôt disparu, Paul Hazard a fait une brillante carrière, qui l'a conduit au Collège de France en 1925 et à l'Académie française en 1940. Originaire du Nord, il a été attiré par l'Italie et il est devenu le maître des études sur les littératures du Midi, mais sans jamais perdre le contact avec ses origines tant comme écrivain que comme comparatiste. Plus jeune que Fernand Baldensperger et à certains égards pouvant être considéré comme son disciple, il a été choisi par lui pour diriger, à sa fondation même en 1921, la Revue de littérature comparée. Elle lui doit beaucoup, même si, très respectueux de celui qui présida à ses destinées de comparatistes, il tendait à s'effacer derrière lui. Il a d'ailleurs, après 1935, assuré une continuité indispensable et, grand voyageur, comme Baldensperger, il s'est comme lui, largement ouvert au monde. Etienne CROSNIER, Paul Hazard, l'amour d'une vie pour les littératures du Nord Né à Noordpeene, près de Dunkerque, Paul Hazard (1878-1944), ancien élève de l'ENS et agrégé de Lettres classiques, est considéré aujourd'hui comme le grand spécialiste de la littérature italienne du XVIIIe siècle. Sa thèse de doctorat, La Révolution française et les lettres italiennes (1789-1815), en est la pierre angulaire. Mais Paul Hazard ne s'est jamais détourné de ses premières amours, les littératures nordiques. Il met ainsi en lumière, dans "L'invasion des littératures du Nord dans l'Italie du XVIIIe siècle" (RLC, 1921), l'influence et la modernité des oeuvres d'Ossian, Shakespeare et Goethe. Avant de nous surprendre avec un essai, Le Charme d'Andersen (1930), qui révèle, au-delà de son attachement aux littératures enfantines, l'humanisme profond de l'enseignant et du chercheur qu'il n'a jamais cessé de manifester dans ses écrits. William MARX, Comparatisme et nationalisme au lendemain de la Grande Guerre Fondée au lendemain de la Première Guerre mondiale dans une Europe saignée et dévastée, la Revue de littérature comparée se donna pour mission d'ouvrir à un "nouvel humanisme" adapté à ce monde sortant à peine des cendres, et susceptible de retarder un feu qui ne demandait qu'à renaître. Or, dans un contexte marqué de nationalismes exacerbés, l'histoire comparée des littératures ne fut pas toujours considérée comme une entreprise neutre et pacifique. La Revue elle-même, qui fut dès le départ traversée de ces tensions, sut toutefois se doter d'un programme théorique suffisamment solide pour s'en délivrer. Yves CHEVREL, Vingt-cinq ans après : le recommencement Durant l'occupation de la France par les nazis, de 1940 à 1945, la direction de la RLC a décidé de ne pas publier la revue. L'année suivante en Grande-Bretagne parait, à Cardiff, une revue qui en assure l'intérim : Comparative Literature Studies. F. Baldensperger y publie, en 1945, un article où il revient sur les débuts de la RLC, en rappelant les espoirs soulevés par la fin de la "Grande Guerre" et en les confrontant aux réalités qui ont suivi. De son côté, J. -M. Carré titre "Recommencement" l'article de tête de la première livraison de la RLC à reparaître en 1946. Les deux articles, de tonalités différentes, manifestent l'un et l'autre la volonté de concevoir la littérature comparée comme une discipline au service d'un humanisme moderne. Véronique GELY, Les "femmes de lettres" dans les quatre premiers numéros de la Revue de littérature comparée La Revue de littérature comparée en 1921 reflète la difficile entrée des femmes dans le champ littéraire, aussi bien comme objets que comme sujets d'étude et d'analyse. Mécènes, étudiantes et chercheuses, les écrivaines sont peu visibles dans les titres des différentes rubriques. Elles sont toutefois bien présentes. La RLC mentionne et commente les travaux de chercheuses qui sont parfois citées comme des autorités. Le phénomène le plus marquant est la référence constante faite à "Madame de Staël" , véritable "mère fondatrice" de la littérature comparée. Jean CANAVAGGIO, Un maître des études hispaniques et sa collaboration en 1921 à la Revue de littérature comparée. Alfred Morel-Fatio (1850-1924) On doit à Alfred Morel-Fatio une brève contribution au premier numéro de la Revue de Littérature comparée. Le présent article, après en avoir résumé le contenu, retrace la carrière du fondateur des études hispaniques en France et s'emploie à montrer comment on peut comprendre qu'il n'ait pas donné une étude plus importante aux deux éditeurs de la revue. Chantal FOUCRIER, De She à L'Atlantide : une polémique questionnée par La Revue de littérature comparée en 1921 On connaît le succès remporté par L'Atlantide, roman que Pierre Benoit fit paraître en 1919 et qui valut à ce dernier l'accusation d'avoir plagié She, récit qu'avait publié Henry Rider Haggard en 1887. L'affaire ayant suscité un procès, la presse se divisa dans d'innombrables articles qui ont contribué à donner à la question judiciaire la portée d'un débat intellectuel. En 1921, la Revue de Littérature Comparée fit état de cette polémique comme point d'appui d'une réflexion sur l'exploitation des sources dans la création littéraire. C'est à ce titre qu'elle intégra l'analyse des deux romans qu'avait rédigée l'angliciste P. -H. Cheffaud à la demande de Pierre Benoit en 1920. Après avoir éclairé le type d'arguments développés dans ce texte-plaidoyer, la présente étude se propose de montrer que celui-ci trouve plusieurs échos dans les problématiques comparatistes du moment, telles que l'influence des oeuvres étrangères comme ferment de l'originalité dans les littératures européennes. Dominique MILLET-GERARD, Claudel - Dante 1921 Cet article étudie l'Ode jubilaire pour le six-centième anniversaire de la mort de Dante, composée par Claudel sur la suggestion de l'italianiste Henry Cochin et publiée dans le Bulletin du jubilé du Comité catholique français. L'Ode est évoquée à deux reprises dans la Revue de littérature comparée de 1921. Doublé - comme dans la Vita Nova - d'un texte en prose explicatif, ce long dithyrambe en vers libres, nourri de citations de Dante, est esentiellement constitué d'une double prosopopée, celle de Béatrice suivant celle de Dante, sur les thèmes de l'exil, de l'amour et de la Joie, ce qui en fait un palimpseste du Soulier de Satin. De fait, l'impact autobiographique de l'Ode apparaît manifestement au regard des Lettres à Ysé contemporaines, et récemment livrées au public. Célébration et comparaison semblent ici céder le pas à une discrète substitution.

08/2021

ActuaLitté

Concurrence, consommation

La loyauté en droit économique. Mélanges en l'honneur d'Yves Picod

Un hommage de nombreux confrères à un éminent juriste en droit commercial. Depuis Le devoir de loyauté dans l'exécution du contrat, le Professeur Yves PICOD n'a cessé de marquer de son empreinte plusieurs pans du droit privé. Il est devenu au cours de sa carrière une véritable autorité en droit de la consommation et en droit des sûretés. En témoignent ses travaux qui n'ont cessé de conjuguer excellence scientifique et rigueur au bénéfice de nombreux étudiants, enseignants-chercheurs et praticiens. Doyen honoraire de la Faculté de droit et des sciences économiques de l'Université de Perpignan, Cofondateur du Centre de droit économique et du développement Yves SERRA et ancien directeur de l'équipe d'accueil, le Professeur Yves PICOD a également contribué à la formation, puis à la direction de diplômes d'excellence qui continuent de rayonner au-delà des frontières. Ces Mélanges, écrits en son honneur, témoignent de la reconnaissance et de l'amitié de leurs auteurs envers le dédicataire ainsi que de leur estime à l'endroit d'une oeuvre consacrée à " la loyauté en droit économique ". COMITE D'ORGANISATION Christophe ALBIGES, Professeur à l'Université de Montpellier Sarah ANDJECHAIRI-TRIBILLAC, Maître de conférences en droit privé à l'Université de Perpignan Via Domitia Romain BOUNIOL, Maître de conférences en droit privé à l'Université de Perpignan Via Domitia Karine DE LA ASUNCION-PLANES, Maître de conférences en droit privé à l'Université de Perpignan Via Domitia Jérôme JULIEN, Professeur à l'Université Toulouse Capitole Alexandre RIERA, Maître de conférences en droit privé à l'Université de Perpignan Via Domitia CONTRIBUTIONS Avant-Propos, par Yvan AUGUET, professeur de droit privé, doyen honoraire de la Faculté de droit et des sciences économiques, président de l'Université de Perpignan Via Domitia Préface, par François MOLINS, procureur général près la Cour de cassation DROIT DE LA CONSOMMATION L'interprétation à la lumière du droit européen de l'article L. 112-1-1 du Code de la consommation relatif aux annonces de réduction de prix, par Carole AUBERT DE VINCELLES, agrégée des facultés de droit, professeure de droit privé à CY Cergy Paris Université, directrice de la Chaire Droit de la consommation Droit pénal de la consommation : un droit très spécial, par Christine GAVALDA MOULENAT, maître de conférences en droit privé à l'Université de Perpignan Via Domitia L'animal, objet de consommation ? , par Christine HUGON, professeur de droit privé à l'Université de Montpellier Le droit de la consommation, vecteur d'un nouveau modèle économique ? , par Jérôme JULIEN, agrégé des facultés de droit, professeur de droit privé à l'Université Toulouse Capitole Droit du surendettement des particuliers et consumérisme, par Karl LAFAURIE, agrégé des facultés de droit, professeur de droit privé à l'Université de Limoges Consommateur vulnérable et consommateur âgé, par Elena LAUROBA, professeur de droit à l'Université de Barcelone, présidente du groupe Espagne de l'Association Henri Capitant Abécédaire de droit chinois de la consommation, par Cécile LE GALLOU, professeur de droit privé à l'Université Toulouse Capitole Protection des consommateurs et libertés de circulation entre Etats membres de l'Union européenne, par Fabrice PICOD, agrégé des facultés de droit, professeur de droit public à l'Université de Paris Panthéon-Assas La régulation des comportements par le droit de la consommation à l'aune des préoccupations environnementales, par Nathalie PICOD, maître de conférences en droit privé à l'Université Toulouse Capitole La transparence en matière d'obligation d'information, par Stéphane PIEDELIEVRE, professeur de droit privé à l'Université de Paris-Est Droit maritime et droit de la consommation, par Gaël PIETTE, agrégé des facultés de droit, professeur de droit privé à l'Université de Bordeaux Complexité de l'office du juge dans l'appréciation des critères des clauses abusives à la lueur de la jurisprudence de la Cour de Justice de l'Union Européenne, par Karine PLANES DE LA ASUNCION, maître de conférences en droit privé à l'Université de Perpignan Via Domitia Smart contracts et protection du consommateur, par Albert RUDA, professeur, doyen de la Faculté de droit de l'Université de Gérone La réparation au titre de la garantie légale de conformité : d'un droit vers une obligation pour le consommateur ? , par Natacha SAUPHANOR-BROUILLAUD, agrégée des facultés de droit, professeur de droit privé à l'Université Paris Nanterre Le droit des consommateurs à l'éducation, par Elise POILLOT, professeur de droit civil à l'Université du Luxembourg, directrice de la Clinique de droit de la consommation : La protection de l'environnement par le droit de la consommation, par Vanessa VALETTE-ERCOLE, professeur de droit privé à l'Université de Perpignan Via Domitia DROIT DE LA CONCURRENCE Le dopage : un nouvel acte de concurrence déloyale ? , par Romain BOUNIOL, maître de conférences en droit privé à l'Université de Perpignan Via Domitia Refonder le droit de la concurrence par le bien-être du consommateur, par Guy CANIVET, ancien membre du Conseil constitutionnel, premier président honoraire de la Cour de cassation La question prioritaire de concurrence. Libres propos sur une innovation procédurale désirée, par Walid CHAIELOUDJ, agrégé des facultés de droit, professeur de droit privé à l'Université de Perpignan Via Domitia La concurrence déloyale dans le droit de la concurrence, par Muriel CHAGNY, agrégée des facultés de droit, professeur de droit privé à l'Université de Versailles St-Quentin-en-Yvelines Inspiration des préjudices de contrefaçon et de concurrence déloyale, par Sylvain CHATRY, maître de conférences HDR en droit privé à l'Université de Perpignan Via Domitia La segmentation du droit de la concurrence en question dans le traitement des abus de puissance d'achat face à l'inflation, par Nicolas DORANDEU, professeur de droit privé à l'Université de Perpignan Via Domitia Le déréférencement vert, par Cheik GALOKHO, maître de conférences en droit privé à l'Université de Perpignan Via Domitia La non-concurrence perpétuelle, par Marc GOMY, maître de conférences en droit privé à l'Université de Perpignan Via Domitia Marketing d'influence et protection des consommateurs, par Marie MALAURIE-VIGNAL, agrégée des facultés de droit, professeur de droit privé à l'Université de Versailles St-Quentin-en-Yvelines Les lois de police en droit de la concurrence, par Gérard NGOUMTSA ANOU, agrégé des facultés de droit, professeur de droit privé à l'Université de Grenoble-Alpes Le règlement 2022 : une nouvelle constitution pour les relations verticales, par Louis VOGEL, agrégé des facultés de droit, professeur de droit privé, président honoraire de l'Université de Paris-Panthéon-Assas DROIT DES CONTRATS, DES AFFAIRES ET DES SÛRETES Retour sur l'opposabilité des exceptions en droit des sûretés, par Christophe ALBIGES et Marie-Pierre DUMONT, professeurs à l'Université de Montpellier Libres propos sur la nature juridique des locaux à usage de dark stores : Le regard du commercialiste, par Sarah ANDJECHAIRI-TRIBILLAC, maître de conférences en droit privé à l'Université de Perpignan Via Domitia Le nantissement de compte : triompher ou disparaître ! , par Jean-Jacques ANSAULT, agrégé des facultés de droit, professeur de droit privé à l'Université de Panthéon-Assas : Les principes latino-américains du droit des contrats, regards comparatistes, par Rémy Cabrillac, agrégé des facultés de droit, professeur de droit privé à l'Université de Montpellier Rupture d'une relation commerciale et transport, par Xavier DELPECH, rédacteur en chef de la Revue trimestrielle de droit commercial, professeur associé à l'Université Jean-Moulin Lyon 3 Le contrat de mandant dans l'avant-projet de réforme de droit des contrats spéciaux, par Nicolas FERRIER, agrégé des facultés de droit, professeur de droit privé à l'Université de Montpellier Le risque de requalification dans les contrats de distribution, par Aurore FOURNIER, maître de conférences en droit privé à l'Université de Nîmes Bref retour sur l'obligation de révélation dans l'arbitrage, par Hugues KENFACK, agrégé des facultés de droit, professeur de droit privé, président de l'Université Toulouse Capitole Le déséquilibre significatif dans les baux commerciaux, par Frédéric LECLERC, agrégé des facultés de droit, professeur de droit privé à l'Université de Perpignan Via Domitia La bonne foi en droit européen des contrats, par Javier LETE ACHIRICA, professeur de droit privé à la Faculté de droit de Saint Jacques de Compostelle L'impact de la crise climatique sur la direction des sociétés, par Jean-Marc MOULIN, professeur de droit privé à l'Université de Perpignan Via Domitia La loyauté augmentée, par Jacques MESTRE, agrégé des facultés de droit, doyen honoraire de la Faculté de droit et de science politique d'Aix-Marseille, président de l'Association française des docteurs en droit : Le nouveau statut de l'entrepreneur individuel et ses responsabilités, par Jean PRIEUR, agrégé des facultés de droit, professeur émérite de l'Université de Perpignan Via Domitia, président d'honneur de la FNDP L'influence de la bonne foi sur les restitutions, par Alexandre RIERA, maître de conférences en droit privé à l'Université de Perpignan Via Domitia Le droit européen des contrats face aux défis de l'ère numérique, par Reiner SCHULZE, professeur de droit à l'Université de Münster, président du groupe Allemagne de l'Association Henri Capitant Statut de l'entrepreneur individuel et régime de communauté, par Philippe SIMLER, agrégé des facultés de droit, professeur émérite de l'Université Robert-Schuman, doyen honoraire de la Faculté de droit De l'émergence d'une conception relationnelle du contrat, réflexions comparatistes, par Sandrine TISSEYRE, agrégée des facultés de Droit, professeur de droit privé à l'Université Toulouse Capitole DOMAINES PARTICULIERS DE LA LOYAUTE Concurrence, loyauté et hypocrisie à l'université, par Mathieu DOAT, professeur de droit public à l'Université de Perpignan Via Domitia et Nathalie DOAT, docteur en droit La loyauté des agents vis-à-vis des organisations internationales, par Jacobo RIOS RODRIGUEZ, maître de conférences HDR en droit public, doyen de la Faculté de droit et des sciences économiques de l'Université de Perpignan Via Domitia La loyauté dans le couple, par Sébastien ROBINNE, maître de conférences HDR en droit privé à l'Université de Perpignan Via Domitia La concurrence déloyale en matière électorale, Le cas de l'élection présidentielle américaine de 2020, par Philippe SEGUR, agrégé des facultés de droit, professeur de droit public à l'Université de Perpignan Via Domitia La loyauté dans le procès administratif, par Marcel SOUSSE, professeur de droit public à l'Université de Perpignan Via Domitia

12/2023

ActuaLitté

Critique littéraire

Études germaniques - N°1/2015. Friedrich Heinrich Jacobi

Pierre Jean BRUNEL : Oti et dioti. Les enjeux métaphysiques de l'éthique aristotélicienne dans Woldemar de Friedrich Heinrich Jacobi While Aristotle's authority is being challenged by modern philosophy, Jacobi quotes from his Nicomachean Ethics in Woldemar. Daniel Jenisch's edition of the Aristotle Ethics proves to be a major source for the understanding of the novel's "philosophical intent" . What is the significance of such a philosophical revival of Aristotle as the result of the novel ?? To what extent does the variance between the "commercial society" and the ancient doctrine of virtue throw light upon ethical and metaphysical stakes ?? How does the novel handle the philosophical question of immediate knowledge ?? The reading of Nicomachean Ethics does provide us with a model of conversion for the crisis of the modern subject. Während die Autorität des Aristoteles von der modernen Philosophie in Frage gestellt wird, bezieht sich Jacobi in Woldemar auf die Nikomachische Ethik. Daniel Jenischs Übersetzung (1791) stellt eine wichtige Quelle dar, um die "philosophische Absicht" dieses Romanes zu verstehen. Was bedeutet diese Rückkehr des Aristoteles dank des Romans ?? Inwieweit hat der Konflikt zwischen der modernen commercial society und der alten Tugendlehre eine ethische und metaphysische Tragweite ?? Wie wird die philosophische Frage nach der unmittelbaren Erkenntnis im Roman behandelt ?? Bedeutet die Lektüre der Ethik ein Bekehrungsmodell für die Krise des modernen Subjektes ?? Ives Radrizzani : La Destination de l'homme - la réponse de Fichte à la Lettre ouverte de Jacobi ?? The Vocation of Man is Fichte's response to Jacobi. Fichte follows a double strategy : he provides us with his system of defense against the accusations made to the Doctrine of Science in the Letter to Fichte (subjectivism, solipsism, nihilism), on the other part, he tries to build a link to the non-knowledge of Jacobi. With the ternary structure of the work, Fichte shows its commitment to the position that was already his at the time of the Quarrel of pantheism : he still holds necessary a mediation of Knowledge between Doubt and Faith and doesn't agree the Jacobian salto mortale. But the Knowledge and the Faith staged in the last two books of the work are precisely calibrated to demonstrate to Jacobi their agreement in these two areas. The reaction of Jacobi shows the discrepancy between the expectations of Fichte and the result. Die Bestimmung des Menschen bringt Fichtes Antwort auf Jacobi. Fichte verfolgt zwei Ziele : es gilt auf der einen Seite für ihn, sein Verteidigungssystem gegen die im Brief an Fichte entgegen der Wissenschaftslehre geäußerten Anschuldigungen (Subjektivismus, Solipsismus, Nihilismus) darzustellen, auf der anderen Seite einen Übergang zum jacobischen Nichtwissen zu ermitteln. Mit der dreiteiligen Struktur der Schrift zeigt Fichte, daß er der Position, die er schon beim Pantheismusstreit vertrat, treu bleibt : er hält eine Vermittlung durch das Wissen zwischen dem Zweifel und dem Glauben für notwendig und setzt sich dem jacobischen salto mortale entgegen. Aber die in den zwei letzten Büchern der Schrift inszenierten Wissen und Glaube sind genau darauf abgezielt, um Jacobi ihre Übereinstimmung in jenen zwei Bereichen unter Beweis zu stellen. Jacobis Reaktion zeigt die ganze Diskrepanz zwischen Fichtes Erwartungen und dem Ergebnis. Patrick Cerutti : Naître à l'existence "Je me souviens de cet instant plein de joie et de trouble, où je sentis pour la première fois ma singulière existence" . This paper traces the historical evolution of a metaphor, the one of awakening or birth to being, as it appears in Buffon's, then Rousseau's, Jean Paul's and Jacobi's works. Jacobi, after many modifications of meaning, bases his whole conception of a feeling of existence on it, since it depends on the spirit rather than the senses. "Je me souviens de cet instant plein de joie et de trouble, où je sentis pour la première fois ma singulière existence" . Der vorliegende Artikel gibt die Geschichte der Metapher des Erweckens oder der Geburt zur Existenz wieder, wie sie in Werken Buffons, dann Rousseaus, Jean Pauls und Jacobis erscheint. Durch manche Bedeutungsveränderungen baut Jacobi auf diesem Bild seine ganze Konzeption des Gefühls der Existenz auf, insofern als sie eher von einem Gefühl des Geistes als von der Empfindung abhängt. Alain muzelle : Friedrich Schlegel lecteur critique de Jacobi Jacobis Woldemar is a review Friedrich Schlegel wrote in 1796 from the final version of the novel. With this work, the young writer inaugurates the series of his "Charakteristiken" . Under the influence of Fichte's philosophy, he develops a new form of criticism, a genetic method that explains the poetic works from the point of view of their progressive construction, on the basis that "one can understand a book or a mind only through reconstructing its internal dynamics" . After having showed the weakness of the plot and portrayed Woldemar as a vulgar and selfish immoralist, he refuses to acknowledge the work any specifically philosophical value, arguing that he cannot succeed in finding any consistency in the course of the argument. Finally, the profound unity of the book is to be found, for Schlegel, in the individuality of its creator, whom he defines as a "mystical sophist" . Mit Jacobis Woldemar, einer Rezension, die Friedrich Schlegel 1796 über die endgültige Fassung dieses Romans verfasst, entsteht die erste seiner Charakteristiken. Unter dem Einfluß von Fichtes Philosophie entwickelt Schlegel eine neue Art von Kritik, eine genetische Methode, welche die poetischen Werke aus ihrem Werden erklärt, da man erst "ein Werk, einen Geist [versteht], wenn man den Gang und Gliederbau nachkonstruieren kann". Nachdem er auf die innere Brüchigkeit der Romanhandlung hingewiesen und von der Titelgestalt das Porträt eines immoralistischen groben Egoisten entworfen hat, was ihn dazu führt, Jacobis ethische Lehre in Frage zu stellen, spricht er dem Werk jegliche echt philosophische Dimension ab, da es ihm an einer Kontinuität der philosophischen Gedankenführung fehle. Schlegel erkennt schließlich die eigentliche Grundeinheit des Romans in der Persönlichkeit des Schriftstellers selbst, den er als einen mystischen Sophisten definiert. Sylvie LE MOËL : La traduction française de Woldemar, "roman philosophique et sentimental" - une médiation avortée ?? This study proposes to reassess the only translation in French of the novel Woldemar, published soon after it appeared in Germany but which quickly sank into oblivion. As the first attempt of Franco-German mediation by the publicist Charles Vandenbourg, who, at the time, had emigrated to Germany, it represents an enlightening example of the philological and philosophical stakes specific to the Franco-German intellectual transfer around the 1800s. The current article analyses the initial conditions and the publishing modes of the transfer, the translation strategy of Charles Vandenbourg as well as the revealing role played by the text in resetting the intellectual fields under the Directoire. Although it was a failure, this translation lead up to the penetration of Jacobi's philosophy in France, in a context of the philosophical debates opposing the Idealists and the Ideologists, later echoed by Madame de Staël. Vorliegender Beitrag untersucht die einzige französische Übersetzung von Jacobis Roman Woldemar, die zwar kurz nach der deutschen Originalfassung erschien, dafür aber schnell in Vergessenheit geriet. Als erster Versuch deutsch-französischer Vermittlung durch den nach Deutschland emigrierten französischen Publizisten Charles Vanderbourg stellt sie ein einleuchtendes Beispiel für den philologischen und philosophischen deutsch-französischen Transfer um 1800 dar. Die Studie befasst sich mit den Ausgangsbedingungen und den verlegerischen Modi des Transfers sowie mit Vanderbourgs Übersetzungsstrategien, wobei der französische Text die Neugestaltung des französischen intellektuellen Feldes zur Zeit des Direktoriums erkennen lässt. Dieser scheinbar gescheiterte Transfer nimmt also doch die Einführung von Jacobis Philosophie in Frankreich vorweg, und zwar im Kontext von Debatten zwischen Idealisten und Ideologen, an die Madame de Staël kurz darauf anknüpft. Norbert WASZEK : La référence à Adam Ferguson dans Woldemar de Friedrich Heinrich Jacobi At the centre of this article is an analysis of the presence of Adam Ferguson, a leading member of the Scottish Enlightenment, in Jacobi's philosophical "novel" Woldemar. Although often neglected by Jacobi scholarship, Ferguson is mentioned and quoted approvingly on several occasions in Woldemar, and his implicit impact might reach even further. Initially, the ground for such an analysis is prepared by recalling the empirical evidence for Jacobi's reading of Ferguson as is to be found in the catalogue of his personal library and in his voluminous correspondence. Then, standing back from details of the reception, the wider question is opened, whether an appropriate appreciation of Jacobi's indebtedness to Ferguson might contribute to a correction of certain older images and clichés of Jacobi's thought. Der Beitrag geht einem noch zu wenig beachteten Bezugspunkt von Jacobis Woldemar nach, dem schottischen Philosophen Adam Ferguson, welcher in Jacobis Buch mehrfach ausdrücklich und zustimmend erwähnt und zitiert wird und dessen Einfluss implizit vermutlich noch weiter reicht. Vor dieser zentralen Analyse werden einleitend noch weitere Belege für Jacobis Beschäftigung mit Ferguson aus seinem Briefwechsel und seinen Bibliotheksbeständen vorgestellt und eine kurze Charakterisierung von Fergusons Werk geboten. Ein Ausblick nimmt ein wenig Abstand von den Einzelheiten der Rezeption und eröffnet die weiterführende Frage, ob eine angemessene Würdigung seiner Lektüre von Ferguson dazu beitragen kann, noch immer verbreitete Klischees über Jacobis Denken zu korrigieren. Niall Bond : Ferdinand Tönnies und seine Wechselwirkungen mit der französischsprachigen Welt Research on the institutional establishment of sociology in Europe has for the most part ignored exchanges between the earliest leading French and German sociologists. Yet our research in Ferdinand Tönnies' estate in Kiel has shown us that there were fruitful exchanges and mutual effects between Tönnies and Emile Durkheim, René Worms, Gabriel Tarde and other French-speaking sociologists and philosophers. At the same time, constructions and representations of national traits were obstacles to the fluid transfer of scientific interests and knowledge even across the borders of Europe. This becomes particularly clear when we read Tönnies' and Durkheim's writings during the Great War. Nevertheless, the transposing of Tönnies, who had resisted National Socialism, to other cultural contexts such as the French-speaking world made it possible to deal with his thought in a more neutral and objective fashion than was possible in post-war Germany, which had been traumatised by the recuperation of the term "Volksgemeinschaft" by the Nazis. Dans une grande mesure, la recherche sur la mise en place institutionnelle de la sociologie en Europe a fait jusqu'alors abstraction des échanges entre les premiers sociologues français et allemands. En puisant dans les archives de Ferdinand Tönnies à Kiel, nous constatons toutefois des échanges fructueux et des actions réciproques entre Tönnies et Emile Durkheim, René Worms, Gabriel Tarde et d'autres sociologues et philosophes de langue française. En même temps, les constructions et les représentations de traits nationaux représentaient autant d'obstacles à un passage fluide d'interrogations scientifiques et de savoirs même à travers les frontières de l'Europe. Cela devient surtout clair à la lumière des écrits de Tönnies et de Durkheim sous l'influence de la Grande Guerre. Cependant la transposition de Tönnies, résistant au nazisme, à d'autres aires culturelles comme l'aire francophone a permis un traitement davantage neutre et objectif que celui qui a été possible dans une culture allemande de l'après-guerre traumatisée par l'exploitation du terme de "Volksgemeinschaft" par les nazis. Sonja VANDERLINDEN : Journal fictif, vie romancée, roman, mémoires, confession. Le cas de Tine of de dalen waar het leven woont (1987) de Nelleke Noordervliet The central theme of this contribution is the interaction between fiction and reality in Noordervliet's novel about Multatuli's wife. Speaking is Everdine van Wijnbergen during the last months of her life ?; in a fictional diary she looks back on episodes out of her whole life, with or without Douwes Dekker at her side. This fictional (auto)biography of a historical person is also a confession, an introspection, a self-examination. In this novel three "Tines" appear side by side : the real Everdine, Multatuli's and Max Havelaar's idealized Tine, and Noordervliet's Tine. Nelleke Noordervliet gives a voice to this writer's wife ?; she brings her out of the shadows and offers a nuanced and complex image of her personality. De rode draad in deze bijdrage is het spel met fictie en realiteit in Noordervliets roman over de vrouw van Multatuli. De auteur laat Everdine van Wijnbergen aan het woord tijdens haar laatste levensmaanden ?; in een fictief dagboek kijkt zij terug op episodes uit haar gehele leven, met of zonder Douwes Dekker aan haar zij. Deze fictieve (auto)biografie van een historisch personage is tegelijkertijd ook een biecht, een introspectie, een gewetensonderzoek. In deze roman komen drie "Tines" naast elkaar te staan : de werkelijke Everdine, de geïdealiseerde Tine van Multatuli en van Max Havelaar, en de Tine van Noordervliet. Nelleke Noordervliet geeft een stem aan deze schrijversvrouw, haalt haar uit de schaduw en biedt een genuanceerd en complex beeld van haar persoonlijkheid.

09/2015