Recherche

Pia Petersen

Extraits

ActuaLitté

Sciences historiques

Un mandarin breton au service du roi de Cochinchine. Jean-Baptiste Chaigneau et sa famille

Ce livre revivre une page d'histoire extraordinaire, mais très peu connue : entre 1790 et 1802, des Bretons passèrent au service du jeune prince Nguyên-Anh, descendant des rois de Cochinchine. La cause du jeune prince, traqué et pourchassé par les Taï-Son qui avaient massacré toute sa famille, paraissait alors désespérée. Grâce à l'aide de cette poignée de Bretons, il allait pourtant, en quelques années, reconquérir le trône de ses aïeux et réunifier le Dai Viet - devenu le Viêt Nam en 1804 - dans les limites qui sont encore les siennes aujourd'hui, du Cambodge à la Chine. Jean-Baptiste Chaigneau, officier de marine natif de Lorient, joua un rôle majeur dans cette fabuleuse épopée. Il passa près de trente ans au service du roi de Cochinchine, devenu l'empereur d'Annam (sous le nom de Gia-Long), qui le fit général de l'armée du nord, marquis de Thang-Duc et grand mandarin. Publié à Hanoi en 1923, le livre d'André Salles consacré au destin incroyable de Jean-Baptiste Chaigneau était depuis longtemps épuisé et introuvable. Il reparaît aujourd'hui grâce à la collaboration des éditions Les Portes du large et de la Nouvelle Association des Amis du Vieux Hué. Le présent livre contient aussi un document exceptionnel, le Mémoire sur la Cochinchine rédigé par Jean-Baptiste Chaigneau en 1820. L'original en semble aujourd'hui perdu, mais une copie manuscrite en est conservée dans les archives du ministère des Affaires étrangères. Ce mémoire, un des tout premiers consacrés au Viêt Nam, un pays dont les Européens ignoraient encore tout ou presque tout, reste étonnant à parcourir aujourd'hui...

01/2006

ActuaLitté

Policiers

Deception Point

Quand un satellite de la Nasa détecte un météorite d'une exceptionnelle rareté enfoui sous les glaces du cercle arctique cela tombe à pic pour l'agence spatiale, impatiente de faire oublier une série d'opérations ratées et fort onéreuses qui mettent en danger son existence même. En effet, l'un des candidats à l'élection présidentielle imminente est décidé à revoir de façon radicale la politique spatiale. Alors que son avenir politique est en jeu, le Président des Etats-Unis envoie dans l'Arctique Rachel Sexton, analyste des services secrets, vérifier l'authenticité de cette découverte. Elle est accompagnée d'une équipe d'experts, dont le charismatique océanologue Michael Tolland. Ce que Rachel découvre est presque inconcevable : les preuves d'une falsification scientifique, une mystification audacieuse qui menace de déclencher une controverse mondiale. Mais avant même que Rachel puisse informer le président, elle-même et Tolland se trouvent aux prises avec une équipe de tueurs implacables. En fuite dans un univers aussi sauvage que dangereux, tous deux n'ont qu'un espoir de survie : découvrir qui se cache derrière une si magistrale supercherie. Traduit de l'anglais (Américain) par Daniel Roche "Un excellent thriller. Une histoire incroyable et pourtant plausible menée à un train d'enfer, dans des décors convaincants avec un bon mélange de personnages aimables et détestables un amalgame d'action et de machination ciselé de perfection". Publisher's Weekly "Brown prouve une fois de plus qu'il est l'un des plus intelligents et dynamiques auteurs de thrillers. Il combine habillement son esprit et son style propres avec le roman d'aventure à la Cussler et les technologies modernes de Clancey". Library Journal

02/2006

ActuaLitté

Littérature française

Economie de l'amour

« J’ai vingt-quatre ans et je laisse tout le monde dire que c’est le plus bel âge de la vie. Si un jour je suis vieux, je pourrai raconter aux jeunes que je suis né dans les années 1980, et même si je ne dansais pas le Mia, ils trouveront ça plus merveilleux que si j’étais né dans les années 1990. Je suis né dans un temps sans téléphone portable, sans internet, où fumer était normal, je serai parmi les derniers à avoir vu ça. Les jeunes me trouveront très vieux. »De Nanterre où il enseigne l’économie à des étudiants désabusés aux salles de cinéma où il apprend ce que l’amour devrait être, le narrateur d’Économie de l’amour se présente comme un observateur du monde « anguleux, hérissé de piquants » et dénué de toute complaisance. Pour lui, ni l’amour ni l’économie ne sont des domaines maîtrisables, alors même que tout le monde clame haut et fort en connaître les lois. Trop timide, souvent déçu, la solitude le guette. Il y a bien la jeune fille du magasin de photos, pourtant… Ne pourrait-elle pas lui faire découvrir les algorithmes du cœur ? Parce qu’« avoir fait Polytechnique » n’est pas synonyme de bonheur, parce qu’il est possible d’admirer à la fois Godard et Britney Spears ou de s’enfermer une semaine à Ribérac pour « vivre de l’inconnu », cet enfant de notre siècle, à la fois tendre et irritant, bouscule nos repères et pointe avec une lucidité haute en couleurs les travers de notre société.

03/2011

ActuaLitté

Critique littéraire

Proust contre Cocteau

Peu d'écrivains se sont autant aimés, enviés et jalousés que Proust et Cocteau. Tel un frère élevé une génération plus tôt, Proust montre une admiration sans borne pour ce cadet qui manifeste à 20 ans le brio, l'aisance et la facilité qui lui manquent encore, à près de 40 ans. Plus troublant, c'est Cocteau qui contribue à faire publier et à lancer le premier volume de la Recherche, que tous les éditeurs ont d'abord refusé. Ayant des doutes sur sa profondeur, Proust finit pourtant par le trahir au moment de sa gloire, aussi tardive qu'éclatante. Comment la situation s'est-elle retournée ? Pourquoi Proust, un siècle plus tard, pèse-t-il tant sur un paysage littéraire que Cocteau semble traverser en lièvre. Aurait-il contribué à lui nuire ?Des débuts flamboyants de Cocteau sous le regard admiratif de son aîné, à sa chute assourdie par le triomphe de la Recherche, Claude Arnaud revient sur les parcours mêlés de ces deux écrivains d'exception. On découvre l'amour impossible, maladif et jaloux, que Proust voua à ce jeune prodige que tous acclamaient, d'Anna de Noailles à la comtesse de Chevigné. Des salons parisiens à la chambre de liège du boulevard Haussmann, on revit l'amitié douloureuse qui les lia jusqu'à les séparer, lorsque Proust accéda à la gloire et devint le saint littéraire qu'on sait, mais aussi l'assassin amoureux que Claude Arnaud révèle.Dans cet essai remarquable, à la recherche d'une relation inexplorée, le biographe de Cocteau jette sur le «petit Marcel » un éclairage aussi nouveau que passionné.

09/2013

ActuaLitté

Littérature étrangère

L'isle lettrée. Un roman de lettres

Dans ce roman épistolaire, Mark Dunn transporte le lecteur sur l'île imaginaire de Nollop, du nom de l'auteur du fameux pangramme : "Portez ce vieux whisky au juge blond qui fume". L'île est un lieu idyllique, où les Nollopiens cultivent les arts et vouent une quasi-vénération à la langue. Or la chute d'une tuile (celle portant la lettre "Z") du monument funéraire qu'ils ont érigé en l'honneur de Nevin Nollop et de son illustre phrase entraîne une séquence d'événements qui menacent les fondements mêmes de l'Etat nollopien. Le Haut Conseil insulaire y voit une injonction à cesser toute utilisation de la lettre "Z" , puis de celles qui tour à tour tombent du monument, contraignant l'héroïne Ella Minnow Pea et sa famille, ainsi que tout le reste de la communauté, à vivre en état de siège linguistique. Les livres sont détruits. Les journaux arrêtent de publier. Les citoyens sont publiquement fouettés ou mis au pilori, leurs biens sont confisqués et leur vie ruinée, pour le simple fait d'avoir commis une ou plusieurs infractions. Avec l'aide de Nate Warren, un chercheur de Caroline du Sud, les habitants décident alors de se révolter contre le Conseil et de le renverser en créant un pangramme encore plus court et donc plus éblouissant que celui pour lequel Nollop fut élevé à un statut divin. Mais pourront-ils y arriver avant que le langage et la totalité de la société telle qu'ils la connaissent ne soient irrémédiablement perdus ? La réponse pourrait bien être dans ce texte étonnant qui évoque un exercice à la Perec dans une ambiance orwellienne !

05/2013

ActuaLitté

Gestion

1200 milliards sur la table. Comment les prendre ? Créer des emplois et faire de la France la Silicon Valley de 2030

D'ici à 2030, 7 technologies numériques devraient créer plus de 1 200 milliards de dollars de valeur, répartis dans dix secteurs industriels. Une telle somme équivaut à 47 % du PIB de la France et permettrait de générer 20 millions d'emplois au salaire mensuel net moyen de 2 200 euros. Quelle part la France prendra-t-elle sur les 1 200 milliards en jeu ? 1 % ? 10 % ? 50 % ? Rien ? Combien ? En vérité, même si le contexte économique s'améliore, la performance française reste très décevante, relativement à celles de nos cousins de Californie et nos amis chinois. Or, souvenons-nous qu'à la Belle Epoque, le leader mondial était français dans deux tiers des industries avant-gardistes. Dès lors, une seule question : comment innover ? Avec un enthousiasme chevillé au corps, Guillaume Villon de Benveniste, fort de son expérience, décrypte 7 étapes-clés afin de tripler la qualité de l'innovation : 3 fois plus de revenus, une solution 3 fois plus pertinente, pour un retour sur investissement 3 fois plus élevé, et ce, avec les mêmes ressources, le même talent et le même capital ! Ce livre n'est pas un énième discours lénifiant sur les startups. Il s'agit d'un guide pratique, original et engagé, articulé autour de situations vécues et d'exemples concrets. Il montre comment mener à bien chaque projet novateur afin de déplacer, à terme, l'épicentre mondial de l'innovation en France. Parce que la France dispose du potentiel pour capter une belle part des 1 200 milliards de dollars en jeu. Parce que la Silicon Valley de 2030, c'est la France !

09/2018

ActuaLitté

Indépendants

Vermines Tome 2 : La porte de l'angoisse

Après le premier volume "le retour de Pénélope" sélectionné à Angoulême pour le prix du meilleur album en 2015, Guerse et Pichelin reprennent leur galerie de personnages déglingués. Alors que l'homme de théâtre amateur JR Mazouté tente de trouver les fonds nécessaires au montage de son fabuleux spectacle sons et lumières sur l'histoire de Blattaville, Markoz, écrivain en manque d'inspiration s'en va gaspiller l'argent du ménage au casino. Entre temps, on retrouve Gégé le peintre raté et alcoolique, Pénélope l'artiste de variété sur le retour qui amorce un changement de carrière surprenant, Bégon qui, accompagné de ses hommes de main Pif et Paf, recherche activement Joe astucieusement planqué sous un déguisement afin d'échapper à ses créanciers. Et Bluezy, l'homme à tout faire, se tape le sale boulot. Une fois de plus, tout ce beau monde se mélange au cabaret le Micropolis, au lieu de la culture locale et provinciale. Vermines est une série fleuve dont les eaux sont des plus troubles. Les personnages se refilent le fil de l'histoire comme on se débarrasse d'une patate chaude. Dans ce petit monde bancal et misérable, chacun tente de s'en tirer au mieux, quitte à marcher sur la gueule de son voisin. L'humour est ici caustique et noir. Après un premier épisode décapant dans lequel les auteurs présentaient l'univers de leur nouvelle série, ils arrondissent quelques peu les angles avec ce deuxième opus et tentent "d'humaniser" leurs personnages. Entre philosophie de comptoir et réflexions métaphysiques foireuses, ils s'amusent à mélanger les genres, à tordre le cou aux idéaux et aux rêves de réussite.

01/2023

ActuaLitté

Guerre d'Algérie

Douars et prisons

Livre-témoignage qui rend compte du parcours de l'engagement d'une femme européenne pour l'indépendance de l'Algérie, de la prise de conscience à l'action concrète. "Je n'ai pas essayé de faire une analyse de la situation, je raconte seulement ce dont j'ai été témoin" , dit-elle ; c'est ainsi que Jacqueline Guerroudj explique son livre. Mais ce qu'elle raconte, ce qu'elle et ses camarades ont vu et fait, est raconté avec une telle vérité que ce qui est dit donne toute leur profondeur et leur signification aux événements. Le récit est divisé en deux parties. Dans la première, l'auteure relate la prise de conscience de la colonisation algérienne d'une jeune institutrice française, qui la conduit à l'engagement politique pour l'indépendance de l'Algérie jusqu'à la lutte armée. La seconde partie est consacrée à son parcours dans les prisons françaises et algériennes. Interrogatoires, condamnation à mort, exécutions, brimades, débats politiques entre détenues, solidarité aussi, sont narrées avec la même lucidité. Ce livre est une immense leçon de courage, de tolérance et d'humanisme. Résistante durant la seconde guerre mondiale, Jacqueline Guerroudj part en 1948 enseigner en Algérie. Frappée par les ravages de la colonisation, elle s'engage auprès des combattants algériens pour l'indépendance de l'Algérie. Ses activités militantes au sein du PCA, puis du FLN, conduisent à son arrestation et à sa condamnation à mort. Graciée le 8 mars 1962, elle restera dans l'Algérie devenue indépendante jusqu'à sa mort en 2015, et sera élue député à l'Assemblée nationale algérienne.

03/2022

ActuaLitté

Prière et spiritualité

Membres d'un même corps. L'Eucharistie et l'Eglise

Avouons-le : nous avons souvent bien du mal à nous considérer comme membres du Corps du Christ. Cela d'autant plus lorsque nos assemblées dominicales sont dispersées par les restrictions sanitaires ou que les scandales de l'Eglise mettent en lumière les fautes insupportables de certains d'entre nous. C'est donc qu'il nous faut apprendre à porter sur cette réalité un regard de foi, d'espérance et de charité. Lorsque nous méditons sur le "corps mystique" , notre conscience d'y appartenir est renouvelée, avec de nombreuses conséquences sur les plans éthique, politique, écologique et eschatologique. Savoir que nous sommes appelés, dans le prolongement de la messe et de la communion eucharistique, à ne former qu'un seul corps bouscule nos existences : cela nous pousse à lutter contre l'individualisme, à mieux comprendre l'Eglise comme une communion hiérarchique sans cléricalisme, mais avec une vraie diversité de ministères, à approfondir le dialogue oecuménique, à faire corps dans la société, à nous savoir gardiens de la création et appelés, ultimement, à l'unité en Dieu. Convoquant l'histoire du salut, le magistère de Pie XII à Lumen gentium et les grands théologiens contemporains du mystère de l'Eglise comme Henri de Lubac ou Jean-Marie Tillard, Isabelle de La Garanderie nous propose d'entrer dans l'intelligence et la contemplation du Corps du Christ, pour mieux vivre son unité. Isabelle Payen de La Garanderie, née en 1985, est vierge consacrée du diocèse de Nanterre. Agrégée de lettres modernes, licenciée en théologie dogmatique (Centre Sèvres - Facultés jésuites de Paris) et actuellement doctorante en théologie, elle enseigne aussi dans un lycée d'éducation prioritaire en banlieue parisienne.

10/2022

ActuaLitté

Essais généraux

Climax n°0,5 : Pas de pitié pour les croissants - automne 2022. Le fanzine plus chaud que le climat

Climax est un média trimestriel papier de 132 pages sans pub qui raconte la révolution climatique en cours avec franc-parler, impertinence et humour. Il ne contient aucune courbe anxiogène sur le réchauffement climatique, aucun discours inspirant de sociologue-star, et aucun "top des 10 start-up qui vont nous sauver". Mais au contraire, des tribunes impertinentes, des entretiens qui fâchent, des enquêtes bien trempées, des BD drôles et décalées, des portfolios d'artistes délurés, et même une recette de cuisine, pour parler d'écologie autrement. Le dossier central de ce nouveau numéro s'intitule "Pas de pitié pour les croissants" : il explorera les deuX utopies croisées de la croissance et de la décroissance. Notre pari : permettre à tout le monde de s'approprier les questions écologiques à travers l'humour, le sarcasme et la colère. Pas de pitié pour les croissants ! Que ceux qui trouvent ça dur le sachent : cette cinglante invective est signée "le Club Dorothée" (du nom d'une émission de gags ! ). Si l'on emprunte volontiers leur goût de l'humour et de l'absurde, Climax laissera la pâte feuilletée à Dorothée pour croquer un autre type de croissants : les partisans de la sainte croissance et du PIB. Pour parler, en creux, du sujet qui reste encore en travers de la gorge de certains : la décroissance. AU SOMMAIRE : ⢠Drôme : je décrois donc j'y suis ⢠Entretien 100% pur beurre : Thomas VDB ⢠Interview : l'avion de Bernard ⢠Attention job d'avenir : fermer les boîtes ⢠Anti-rentrée littéraire ⢠Les tricots du climat ⢠Test : Quel décroissant es-tu ? ⢠BD "Vince, le Super-Croissant" ⢠Inventaire des cadeaux de la sécheresse ...

10/2022

ActuaLitté

Autres éditeurs (A à E)

Anna et Ogre mangeur de mots

Au Pays des Sept Collines, Anna ne parle pas. C'est bien normal, car son père est Ogre-mangeur-de-mots, un ogre qui, par sa seule présence, fait taire tous ceux qui se trouvent à ses côtés. Quand Ogre-mangeur-de-mots approche d'un groupe d'habitants, plus un mot ; lorsqu'il entre dans une pièce, le silence se fait ; s'il pénètre la salle des fêtes, les chants cessent. Et cela le rend profondément triste, car il aimerait entendre sa fille chanter. Entourée de son amie, une pie très bavarde, de sa mère, d'une magicienne et d'une sorcière, Anna parvient peu à peu à trouver sa voix, pour devenir Anna-qui-chante, qui libéra le Pays des Sept Collines de son terrible roi. (voir l'album Anna qui chante, Biscoto, 2018.) Dans une seconde partie, on découvre l'histoire du père d'Anna, Ogre-mangeur-de-mots, son enfance en Ogrétat, où pour être un bon ogre, il faut être un ogre plus fort que les autres, et sa fuite vers le Pays des Sept Collines. On comprend alors pourquoi il devint malgré lui ce personnage à la vue duquel chacun se tait, et comment sa fille Anna va l'aider à trouver le chemin de la guérison. Dans Anna et Ogre mangeur de mots, il est question de l'importance de la parole et du dialogue entre adultes et enfants, et d'une éducation où l'entraide et la coopération seraient au centre. Il y est question aussi de réparation, de la douceur et du réconfort que peuvent mutuellement s'apporter parents et enfants.

10/2022

ActuaLitté

Critique littéraire

George Sand et la Creuse

Sa vie durant, George Sand tissa de nombreux liens avec la Creuse. À commencer par une histoire d'amour, celle qui la lia pendant deux années de vive passion à son compatriote Jules Sandeau. Elle retrouvait le jeune homme, alors timide et inexpérimenté, en lui donnant rendez-vous dans le petit pavillon de l'Astronome, sur le bord de la route de Châteauroux. Et le monde bien pensant de La Châtre s'émut d'autant plus de cette idylle que George était encore unie par les liens du mariage à son époux, Casimir… On ne saurait cependant réduire à cette liaison le grand amour que George Sand éprouva pour sa chère province. Dans son oeuvre, ainsi que s'applique à le démontrer ici Brigitte Rastoueix-Guinot, force détails à l'appui, la Marche et le Berry sont beaucoup plus qu'une toile de fond romanesque. Les personnages qui peuplent l'univers sandien sont fortement typés et les circonstances géographiques et historiques ne sont jamais fortuites. Pour autant, la Bonne Dame de Nohant n'a pas borné son regard à la ligne de l'horizon, si bien que la Creuse et les Creusois qu'elle nous permet de rencontrer de chapitre en chapitre, sont des espaces et des personnages universels. Brigitte Rastoueix-Guinot a patiemment retrouvé le fil de cette vie peu ordinaire et elle a su peindre, à travers maintes rencontres, le portrait d'une femme étonnante. Une femme qui a probablement puisé le meilleur d'elle-même dans ce terroir profond et mystérieux, dont Nohant demeure, entre Marche et Berry, l'immuable centre de gravité.

06/2016

ActuaLitté

Languedoc-Roussillon

Résurgence

En février de l'année 1913, un chalutier sombre au large de Port-la-Nouvelle. Sébastien, père de Louis, 2 ans, périt dans le naufrage. L'enfant devenu orphelin à l'âge de 5 ans, a grandi. Apprenti boulanger dans un petit village de l'Aude, il fait la connaissance de Fane tte. La jeune femme vit chez sa mère. Ce tte dernière, veuve, a élevé seule ses trois enfants aujoued'hui en âge de se marier. Louis épouse Fane tt e en mai 1940, le mois suivant, il est tué à la guerre. Jo, maçon ariégeois du Pays d'Olmes, retrouve après-guerre, un compagnon de captivité dans le village de la jeune veuve. Un hasard va faire se croiser Fane tte et Jo ; ils se marient. Le couple meurtri par la guerre s'e fforce de reconstruire leur vie d'après. De leur union va naître Jean. Un jour de moisson en Ariège, Jean 20 ans, tombe amoureux d'Anne 18 ans. Elle est la fille de Bertrand, ingénieur audois (futur artisan du projet Concorde) et Ginette ariégeoise du Pays d'Olmes. Commence alors une aventure humaine qui prend racine dans les lointains passés de Fane tte et Bertrand. Une belle résurgence... Hélas, les caprices du destin vont en troubler l'eau claire et en in fléchir le cours. Mai 1988, un planeur survole le Pays d'Olmes et se dirige vers le pic d'Aneto, le plus haut sommet pyrénéen. A son bord, Jean et Bertrand. Ensemble, ils auront fait un long et bouleversant voyage... Le point culminant de celui-ci, les attend

01/2022

ActuaLitté

Ecrits sur l'art

Le Regard

Réédition d'un texte fondamental de l'histoire de l'art, Le Regard de Georges Salles. En 1939, alors qu'il est conservateur au département des arts asiatiques du Louvre, Georges Salles publie Le Regard (avec le sous-titre : La collection - Le musée - La fouille - Une journée - L'école). Il a 50 ans et travaille depuis dix-huit ans au Louvre. Il en connaît toutes les facettes puisqu'il s'est vu confier des missions de plus en plus importantes dans un musée en mutation. En une centaine de pages, il résume avec une grande clarté et une sensibilité teintée de nostalgie son rapport d'esthète à la collection. Une collection, celle du Louvre, qu'il voudrait universelle. En six chapitres, Georges Salles cherche à nous faire ressentir dans ce livre considéré comme essentiel par Walter Benjamin la valeur esthétique des choses, l'attrait de la forme et de la matière plus que le substrat savant qui l'entoure. Il parle du goût et rattache son propos à une histoire de l'oeuvre qui rejette toute surcharge de médiation. S'il ne nie pas le rôle éducatif du musée, il constate que " l'objet pour exister doit se laisser goûter ". La réédition de ce texte fondamental et depuis trop longtemps épuisé est publié avec un appareil critique de Françoise Mardrus, une préface de Muriel Pic, et illustré par l'artiste Jean-Michel Alberola qui a rendu significative la rencontre entre Walter Benjamin et Georges Salles à travers son oeuvre Cosmos 1939. Georges Salles/Walter Benjamin présentée en 2018 au Centre Dominique-Vivant Denon au Louvre.

04/2022

ActuaLitté

Vie des saints

La découverte de la tombe de Saint Pierre

Si les deux plus grands exploits archéologiques à ce jour sont la découverte de Troie par Heinrich Schliemann et celle de la momie de Toutankhamon par Howard Carter, aucune n'arrive à l'importance que représente l'identification de la tombe de l'Apôtre Pierre par Margherita Guarducci.Lorsqu'en 1939 le Pape Pie XI demanda à être enterré près du compagnon de Jésus, par manque de place, des travaux de sondage furent entrepris sous la basilique. Et c'est lors de ces travaux de préparation qu'un ouvrier a soudain été happé dans l'excavation qu'il préparait : comme dans un film "Retour vers le Futur" sa chute de plusieurs mètres l'a instantanément transporté du XXe au Ier siècle ! Margherita Guarducci, celle qui a réussi l'exploit en 1956 à identifier l'emplacement de l'Apôtre, est également épigraphiste, ce qui l'a définitivement aidée à trouver son chemin dans le labyrinthe complexe de cette gigantesque nécropole romaine dont le Vatican ignorait l'existence.En donnant le contexte historique, le Pr Guarducci raconte elle-même dans ce livre (traduit pour la première fois en français) comment, décryptage après décryptage des graffitis sur les murs, elle est parvenue jusqu'à la dernière demeure de l'apôtre.L'aventure de Margherita Guarducci est digne d'un Indiana Jones : sa découverte sera même reconfirmée au XXIe siècle par des analyses scientifiques complémentaires.Son livre est illustré par de nombreuses photos, documents et dessins uniques qui ont mis un point final aux affirmations de certains archéologues israéliens ayant toujours soutenu que Pierre n'a même jamais mis les pieds à Rome !

07/2024

ActuaLitté

Sciences politiques

Les communistes et l'Algérie. Des origines à la guerre d'indépendance 1920-1962

C'est un paradoxe : l'histoire du communisme reste aujourd'hui encore, alors que ce mouvement n'a plus dans la vie politique ni le poids ni la force d'attraction d'antan, un objet de controverses à nul autre pareil, en " pour " et en " contre ". Cet état d'esprit atteint un paroxysme lorsqu'il s'agit d'évoquer les actions et analyses du communisme — français et algérien — face à la question coloniale en Algérie, des origines dans les années 1920 à la guerre d'indépendance (1954-1962). Et s'il était temps, écrit Alain Ruscio, de sortir des invectives ? C'est l'ambition de cette somme exceptionnelle, qui propose une plongée dans les méandres — le mot s'impose — des politiques communistes des deux côtés de la Méditerranée (PCF et PCA) durant plus de quatre décennies. Des tout premiers temps, lorsque le jeune parti commençait à s'affirmer et tentait de briser le consensus colonial, aux tempêtes de la guerre d'Algérie, en passant par les espoirs et illusions du Front populaire. Les relations avec le nationalisme algérien, qui ne furent jamais simples, sont finement analysées, avec le récit d'un grand nombre d'épisodes ignorés ou mal connus et l'évocation de parcours de multiples acteurs, qui donne chair à cette saga. Novateur, l'ouvrage d'Alain Ruscio ne l'est pas seulement par son esprit. L'historien a utilisé tous les fonds d'archives spécialisés, dont ceux du PCF, désormais accessibles, révélant des documents totalement nouveaux. On découvrira, au fil des pages, non pas une ligne politique, mais une succession, et parfois une cohabitation, de logiques et de pratiques.

02/2019

ActuaLitté

Littérature anglo-saxonne

Cardiff, près de la mer

Une plongée au coeur de la psyché féminine, entre cauchemars et délicieux frissons Dans ce recueil de quatre longs récits à suspense, Joyce Carol Oates se joue de secrets familiaux tous plus glaçants les uns que les autres. Ainsi en va-t-il de Clare, adoptée à l'âge de deux ans, qui reçoit en héritage de parents inconnus une étrange propriété à Cardiff, dans le Maine. Malgré l'accueil chaleureux que lui réservent ses tantes excentriques, ce legs empoisonné contraint la jeune femme à exhumer le douloureux passé enfoui dans sa mémoire. Ainsi en va-t-il aussi de Mia, enfant solitaire qui apprivoise une chatte sauvage et qui, plutôt que d'en faire son animal de compagnie, trouvera en elle sa plus fervente protectrice face aux hommes violents de son entourage, jusqu'au point de non-retour. Ou d'Alyce, brillante étudiante qui, se découvrant enceinte de son chargé de travaux dirigés, laisse un éminent professeur passionné de Lewis Carroll la prendre sous son aile. Et enfin Elisabeth, nouvellement mariée, bien résolue à protéger le fils de son époux miraculeusement épargné au moment du suicide de sa mère, célèbre poétesse qui a également tué sa fille cadette. Hantée par la voix de celle qui l'a précédée dans la vieille demeure de Cape Cod, Elisabeth résistera-t-elle à sa fascination pour le garage interdit où mère et fille ont perdu la vie ? En instillant dans chacun de ces récits un oppressant et délicieux sentiment de malaise, Joyce Carol Oates brouille avec brio les frontières entre rêve et réalité, semant le doute dans l'esprit du lecteur terrifié.

ActuaLitté

Fantasy

Le Sorceleur : Les chroniques de Ciri

Les Chroniques de Ciri retrace la trajectoire du personnage féminin emblématique de la saga du Sorceleur. Ciri est un personnage central, sinon le personnage central de la saga d'Andrzej Sapkowski, marqué par une destinée hors du commun et le rejet des normes sociales, dans un monde où le patriarcat pèse lourdement sur le destin des femmes. Orpheline de sang royal, la princesse en détresse fuyant le siège de Cintra tombera sous la protection de Geralt, père de substitution avec qui elle entretient un lien indicible. Objet de nombreuses convoitises royales et malveillantes, source de légendes elfiques ancestrales, Ciri va au fil des rencontres devenir une combattante hors pair, une magicienne aux pouvoirs inégalés, une voyageuse capable de traverser le temps et des mondes auxquels peu ont accès. Ecrit par Justine Breton (The Witcher, un monde de légendes : romans, jeux vidéo, séries) et richement illustré (plus de 50 illustrations) par Mathilde Marlot (Manuel du Sorceleur), Les Chroniques de Ciri permet de retrouver tous les êtres que la princesse de Cintra croise sur sa route : ceux qui l'ont formée, faite grandir, aimée ou abimée, mais qui ont contribué à faire d'elle l'être exceptionnel qu'elle est devenue. Sommaire de l'ouvrage 1-Les Origines de Ciri 2-Grandir en étant aimée (Geralt, les sorceleurs, Triss Merigold, Yennefer de Vengerberg, Yarpen Zigrin, Vysogota, Kelpie, Petit Cheval) 3-L'expérience d'autres mondes (Brokilone, Gros Velen et la wyvern, Désert de Korath, les Rats, la Traque Sauvage, Tir ná Lia) 4-Apprendre dans la violence (Cahir et la chute de Cintra, Stefan Skellen, Vilgefortz, Rience, Léo Bonhart, Emhyr var Emreis) 5-Ciri, la légende

06/2024

ActuaLitté

Littérature française

Exposée

Par Raphaëlle Pia Le titre à plusieurs sens, " Exposée ", annonce une histoire qui se déroule sur plus d'un registre. L'argument principal ne manque pas d'originalité. Au cours d'un dîner mondain un marchand d'art connu prend la parole et se pare de l'importance fantasmée par le personnage principal, femme et peintre. Une rencontre entre eux finit par se produire. Le galeriste apprécie les oeuvres de cette artiste et lui programme une exposition.
Eblouie par le projet, elle se met à travailler comme jamais. L'exposition a lieu, ne se passe pas très bien et même de façon plutôt bizarre... Les épisodes se truffent de souvenirs, scénettes, petites choses du quotidien, complications et coups de théâtre. Le rythme nous tient en haleine. Le moins qu'on puisse dire de Béatrice, est qu'elle sait écouter. De là, sa sensibilité au rythme formel de l'oeuvre écrite ou peinte, de là aussi la cadence du livre, structuré comme un poème ou un essai, à la façon du " discours amoureux " de Roland Barthes.
Il s'ordonne en douze strophes, chacune annoncées par un titre long comme un vers ou une sentence ou un proverbe, résumant non sans humour le contenu du chapitre, comme le fait la " morale " des fables. La relation des faits, toujours concise comme un scénario de film, s'anime de nombreuses remarques graves, pour ainsi dire rejetées sur les côtés - rasant les murs - pour passer inaperçues. La plupart du temps, elles trébuchent dans des jeux de mots : dérapages sur les deux sens d'un même vocable, dérives sur un élément secondaire, associations d'idées pour déboucher en poésie.
La décision de ne surtout pas se prendre au sérieux, domine. Pour y parvenir l'auteure se dédouble et invente un " autre " qui lui parle et la semonce. Ce " surmoi " prend l'aspect d'un courant d'air, des murs de la galerie ou de l'ami Edouard. Chaque fois le dialogue pose des questions importantes mais aussitôt il s'allège, se tourne en dérision et évite de conclure. Le passage vers l'imaginaire se fait d'une manière quasi rationnelle.
Basé sur des locutions à plusieurs sens, celui qui est choisi se trouve, d'une part, raccordé logiquement au contexte, d'autre part, le plus propre à développer le rêve. Le passage du réel à l'irréel ainsi se justifie ce qui surprend et amuse. Une grande liberté de ton traverse la langue. Des manières du langage parlé ou de l'argot côtoient les termes les plus châtiés et provoquent le même effet de drôlerie.
Le déroulement verbal ressemble au déroulement de la ligne dans les peintures de l'auteure (celles de sa dernière exposition). Le dessin se déploie sans idée préconçue, après de nombreuses esquisses pas tout-à-fait recouvertes, il reste, un profil, un corps à l'envers, des jambes en pleine course, s'enchaînant avec un autre profil tout aussi agité, qui s'avère être la tête d'un personnage, invisible d'abord, puis peu à peu révélé.
Une nécessité autre que la raison enchaîne les éléments. Extraits de la masse par trituration ils finissent par se fi

06/2013

ActuaLitté

Littérature française

Cellule dormante

Une fiction bouleversante qui met en scène un adolescent de la banlieue parisienne, pris dans la tourmente de la violence, récupéré par la mouvance terroriste en Algérie, puis exilé en Europe sous un faux nom, qui décide finalement de trahir le djihad pour sauver des innocents, et dont la cavale au sud de la France s'achève sur une note d'espoir ; car quand la conscience émerge enfin rien n'est perdu. " Mon vrai nom est Nissam mais j'ai commencé à le perdre quand maman a sauté par la fenêtre de notre tour parce que j'avais tué par accident un chrétien roumi de Montreuil. Je suis monté dans un bateau et j'ai traversé en clandestin l'océan algérien. J'ai vécu dans le zoo abandonné du Hamma d'Alger avec le vieux Baba saha qui est muet et l'ours Natacha qui est aveugle. Au Djebel Koukou, je suis devenu un enfant terroriste et les moudjahidines m'ont appelé Tom algéri parce que je lisais des Tom et Jerry. Ensuite j'ai été une cellule dormante et j'ai eu d'autres noms comme Tomi Botezariu, Pessoa et Tom Mathieu. J'ai habité dans une ambassade de Suisse, aux Pâquis de Genève, sous un pont, dans un wagon, une résidence pour le grand âge, un couvent, une maison déchirée au bout de la piste de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle et puis dans une grotte de la préhistoire. J'ai trahi le djihad islamique parce que j'ai sauvé des gens pendant les attentats. Alors je me suis caché dans les yeux de Livia. Elle vit dans un fauteuil roulant et elle chante comme Edith Piaf. C'est une étoile ".

05/2019

ActuaLitté

Sciences politiques

Beyrouth, l'enfer des espions

Le Liban a été de tous temps une plaque tournante des services de renseignement des puissances étrangères. Nombre d'attentats à la bombe, d'enlèvements, d'assassinats ne sont en réalité qu'une des facettes de la " guerre des services ". Pendant la guerre froide, Beyrouth, où les agents de la CIA sont omniprésents, est la plate-forme du KGB pour ses opérations d'espionnage contre Israël. De leur côté, les commandos du Mossad livrent aux services de renseignement palestiniens une guerre sans merci, tandis que les Moukhabarat - les services secrets syriens - cherchent à mettre le pays sous le contrôle de Damas. Dans les années 1980, les ayatollahs iraniens, en lutte contre Israël, installent à leur tour leurs Pasdaran dans les régions chiites de Beyrouth avec le soutien des agents syriens. Mais ce livre dévoile surtout le rôle de la France du général de Gaulle et de ses successeurs. Barbouzes, spécialistes de l'action clandestine, anciens de la guerre d'Algérie sont envoyés dans la tourmente libanaise sous le couvert du SAC (Service d'action civique). Soucieuse de voir le Liban conserver son autonomie, l'intégrité de ses frontières et craignant un exode massif de la population chrétienne, semblable à celui des pieds-noirs d'Algérie, la France joue un rôle d'intermédiaire capital entre les phalangistes chrétiens, les Libanais musulmans et les fedayins palestiniens. Jean-René Belliard, aujourd'hui consultant, a effectué de nombreux et longs séjours au Liban et notamment pendant les heures les plus dramatiques de la guerre. Il a recueilli le témoignage de Victor, un barbouze français, lié aux chefs militaires des dyérentes factions chrétiennes et en contact avec les Druzes, les chiites modérés et de nombreux Palestiniens. Une double expérience qui fait de ce document un témoignage unique et irremplaçable pour ceux qui veulent comprendre les conflits du Moyen-Orient.

02/2010

ActuaLitté

Religion

Regards sur la crise moderniste en France. Une Eglise intangible dans un monde en mouvement

Durant la première décennie du XXe siècle, l'Eglise catholique a été secouée par une des crises majeures de son histoire, la "crise moderniste", née de l'attitude intransigeante adoptée par Rome, après la Révolution française, vis-à-vis de la modernité culturelle et politique. Durant les dernières années du XIXe siècle, principalement en France, des laïcs et des prêtres, inquiets de l'écart grandissant entre les positions traditionnelles de la théologie et les avancées des différentes sciences, ont tenté de faire admettre par le magistère romain l'urgence d'une réforme afin d'assurer l'avenir de l'Eglise en modifiant son regard sur le monde moderne. Un évêque, Mgr Mignot, fut l'un des plus actifs, parmi les clercs, à tenter de faire comprendre au Saint-Siège qu'il fallait laisser le champ libre à la recherche et prendre en compte l'évolution des mentalités. Un autre prêtre, l'abbé Lucien Lacroix, fonda la Revue du clergé français pour mettre au service du clergé un outil d'information et de formation adapté à un apostolat en phase avec les aspirations du monde moderne. A Lyon, un groupe de catholiques libéraux et progressistes soutint l'hebdomadaire Demain fondé par un laïc, Pierre Jay, pour faire évoluer les mentalités catholiques hors du modèle intransigeant. Ces efforts furent condamnés par Pie X en septembre 1907, dans l'encyclique Pascendi dominici gregis, comme étant le "carrefour de toutes les hérésies". Il s'ensuivit un climat délétère dans l'Eglise avec son lot de sanctions, de dénonciations. Surtout le soupçon de modernisme a pesé tout au long du XXe siècle sur toute initiative intellectuelle originale. Reprenant 13 articles parus dans différentes publications, ce livre offre un panorama original sur ce moment crucial de l'histoire récente de l'Eglise.

03/2018

ActuaLitté

Montagne

Raide vivant

Ténor d'un nouvel alpinisme qui allie virtuosité technique et vitesse, Paul Bonhomme s'est révélé au grand public à l'occasion d'une impressionnante série de descentes à ski et de traversées vertigineuses. Raide vivant, écrit comme un hommage trop longtemps attendu à un frère disparu, est une autobiographie sensible. " ? Paul est un poète de la raideur . ? " Préface de Kilian Jornet "? Maman, demain je pars pour la face nord du pic Sans Nom. Tu trouveras peut-être ce mot un peu tard mais au cas où, tu sauras où me retrouver. J'aurai fait attention, tu sais ? ! ? " Paul vit pour la montagne, il s'y consume à la recherche de quelque chose d'insaisissable, qui se dessine au fil des ascensions. Il fume, grimpe souvent en solitaire, hésite, se fait peur, skie des pentes de neige raides comme les toits des clochers, visite la très haute altitude, court sur les arêtes... Parfois il s'arrête et se retourne sur les instants incandescents de son passé, ces moments où " ? le monde entier se concentre dans un geste ? ". Souvent ils sont là, les disparus là-haut ou là-bas, les mentors, les proches, les amis népalais morts sur la route ou sous l'avalanche, les amis encore... Car " ? la mort n'est jamais loin au plus intense de la vie ? ". La vie que raconte Paul Bonhomme avec la maîtrise d'un écrivain de l'action, c'est la sienne ? : la vraie vie d'un as de l'alpinisme d'aujour d'hui. Une vie fiévreuse, rapide, hantée parfois mais toujours intense. Où la recherche de la beauté en montagne se prolonge dans l'écriture. Paul Bonhomme est guide de haute montagne et "? ultra-montagnard ? ". Raide vivant est son premier livre.

01/2020

ActuaLitté

Religion

La vigne ravagée

Dietrich von Hildebrand (1889 - 1977), que le pape Pie XII appelait "le docteur de l'Eglise du XXe siècle", fut l'un des plus grands philosophes et théologien catholiques de ce temps. II a écrit de nombreux ouvrages importants et influents sur la philosophie, l'éthique, le mariage, la sexualité, la liturgie et la spiritualité. Le pape Jean-Paul II admirait beaucoup le travail de von Hildebrand, s'adressant à sa veuve, Alice von Hildebrand, il disait "Votre mari est l'un des grands spécialistes de l'éthique du XX` siècle". Le pape Benoît XVI, alors qu'il était encore le cardinal Joseph Ratzinger, a écrit en 2000, à son sujet : "Je suis fermement convaincu que, dans un futur plus ou moins proche, lorsqu'on écrira l'histoire intellectuelle de l'Eglise Catholique du XXe siècle, le nom de Dietrich von Hildebrand ressortira comme l'une des figures les plus éminentes de notre temps". Dans La Vigne ravagée Dietrich von Hildebrand expose clairement, les erreurs fondamentales de l'"esprit post-conciliaire" notamment, et présentées, de nos jours, comme un moyen d'atteindre les hommes modernes à qui ont ne pourrait plus présenter l'enseignement de l'Eglise dans sa forme antérieure. En second lieu, il démasque les erreurs plus cachées et subtiles qui se sont introduites, le plus souvent, sous des titres attrayants et apparemment nobles, et dont le danger n'est pas toujours perçu, même par des catholiques croyants. Il traite aussi du réveil de beaucoup de gens, de tout ce qui doit nous remplir d'espérance dans les circonstances actuelles, de l'opposition à la falsification du véritable esprit de l'Evangile et de la Sainte Eglise, qui grandit chaque jour.

10/2012

ActuaLitté

Tourisme France

Le royaume des bergers. Les ardoises sauvages

A la fin des années 70, en vallée d'Ossau, vit l'ultime génération des bergers transhumants à avoir leur vie durant, rallié les Pyrénées aux plaines d'Aquitaine. Les vertiges de la société d'après-guerre, confort, réussite, rentabilité, oublièrent cette poignée d'hommes, qui dans la solitude des montagnes, de mémoire en mémoire, avec presque rien, de l'herbe et une source, un bâton, une besace, leur chien, menaient les troupeaux… Après une alliance séculaire, la plaine n'aimera plus les bergers ; désormais ils vivront, l'hiver dans la vallée, les beaux jours dans la montagne " leur seule terre promise "… … et les troupeaux, aujourd'hui encore, rallient les montagnes d'Ossau, ces royaumes endormis que réveille le cri du berger… Madé ne pouvait taire sa rencontre avec ces transhumants d'un autre âge. A leur côté elle a partagé la lente métamorphose de ce monde particulier qui se croyait si tristement perdu, elle a été un témoin privilégié de la ténacité, du renouveau du peuple des bergers. C'est au pied du Pic du Midi d'Ossau, dans la cabane-refuge de Pombie que Renée et Madé se croisent une première fois, elles ont une vingtaine d'années. Si leurs parcours s'éloignent, elles ont un même point d'attache, la vallée d'Ossau des amitiés communes, et l'attrait du monde pastoral : Madé y est au coeur, Renée vit à proximité. Leurs expériences parallèles vont se rejoindre autour des textes de Madé pour les illustrer. Les mots écrits contiennent déjà des images. Il s'agira d'en prolonger l'atmosphère par des dessins originaux afin d'évoquer une époque : celle qu'elles ont connue et traversé, dans les montagnes du Haut-Béarn.

09/2016

ActuaLitté

Sciences politiques

Une seule voie : l'insoumission

Dix-huit mois d'écriture. Plus de quatre cents pages. Une somme. Un ouvrage à la fois intime - j'y dévoile mon parcours et les menaces de mort dont je fais l'objet depuis trente ans - et universel puisqu'il met en lumière l'état de notre monde et les périls qui le menacent. Pêle-mêle, parce que tout se rejoint, dans ce récit hors norme je raconte l'Algérie, la guerre civile, Charlie Hebdo, le FN, Al-Qaïda, l'Afghanistan, le Proche-Orient, le monde arabe, la gauche laxiste, Eric Zemmour, Tariq Ramadan, la droite débile, Charb, le blasphème. Mais aussi Alain Finkielkraut, les intellectuels, Georges Bensoussan, la laïcité, le microcosme, Emmanuel Macron, Michel Houellebecq, les diffamateurs, Daech, les Frères musulmans, le racisme, les dictateurs, les autocrates, les hypocrites, mes détracteurs, les extrémistes, l'antisémitisme, les attentats manqués, nos ennemis... Et encore les rumeurs, le conspirationnisme, les alliés, les amis, les déceptions, les lâchetés et bien d'autres choses. Homme de conviction, Mohamed Sifaoui n'a jamais triché ni caché ses idées. Résultat : les positions de ce journaliste spécialisé dans le terrorisme islamiste, de cet enquêteur courageux et débateur informé, lui valent nombre d'adversaires et de menaces. De son parcours en Algérie dans les années noires du GIA à ses combats en France pour la laïcité et contre l'islam radical, de ses batailles contre les "idiots utiles" de l'islamisme (certains intellectuels et politiques) à ses prises de position contre l'extrême droite, les tenants du "grand remplacement" et les autres, il ne cache rien. Voici le livre sans concession d'un véritable insoumis, un texte majeur qui remet les pendules de la démocratie à l'heure de nos valeurs.

08/2017

ActuaLitté

Sciences politiques

SECRETES AFFAIRES. Les services secrets infiltrent les entreprises

Ils ont hanté les films noirs des années cinquante, fait les beaux jours de James Bond, alimenté la chronique politique et judiciaire, mais depuis la chute du mur de Berlin, nombre d'entre eux sont au chômage. Aujourd'hui, où grenouillent ces hommes de l'ombre, ces ex-agents secrets dont les méthodes ont longtemps occupé la une de la presse ? Dans les entreprises, qu'ils surveillent, espionnent, infiltrent. Car la guerre des temps modernes n'est plus seulement militaire, elle est financière et économique. Tandis que les services secrets officiels - DST, DGSE en France, CIA aux Etats-Unis - ont trouvé dans l'industrie de nouveaux terrains de chasse pour leurs espions et contre-espions, des sociétés privées se sont créées sur ce marché lucratif. Qu'elles soient multinationales - comme l'américaine Kroll - ou artisanales, elles visent toutes un objectif : savoir. Traquer les projets en préparation, découvrir les stratégies dissimulées, gagner du temps, donc de l'argent, sur la concurrence. Et ce par des moyens légaux - collecte d'informations, manipulations médiatiques... - mais aussi parfois douteux cambriolages, lettres anonymes, poses de micros, filatures... C'est ce monde de mystère que Guillaume Dasquié est parvenu à pénétrer. Après avoir rencontré les hommes de Kroll, des responsables des services français, d'ex-espions reconvertis, il dévoile les dessous des cartes du renseignement moderne et révèle de nombreuses manipulations. Et si l'affaire du benzène dans le Perrier n'avait été qu'une opération d'intoxication médiatique montée par des as de la manipulation ? Et si l'affaire des frégates vendues à Taïwan, liée au scandale Elf, était le résultat d'une déstabilisation orchestrée ? Et si les alliés d'hier, les Etats-Unis et la France, étaient devenus ennemis, chacun expulsant à tour de rôle des espions venus fouiner dans les coulisses de leurs sociétés phares ?

03/1999

ActuaLitté

Economie

Le libéralisme contre le capitalisme

Et si nous nous trompions d'ennemi ? Et si le capitalisme et le libéralisme n'étaient pas du tout la même chose ? Et si le moyen le plus efficace pour sortir de la domination capitaliste était de se réapproprier le libéralisme ? Nous sommes persuadés de vivre la victoire du libéralisme. Pourtant, le capitalisme qui nous gouverne est profondément antilibéral. Il suffit de comparer les grands principes dont se réclame l'économie et les règles financières que nous appliquons au quotidien pour voir apparaître des contradictions flagrantes : le travail est la principale source de richesse pour les théoriciens du libéralisme, mais la " masse salariale " n'a tout simplement pas de valeur dans les comptes de nos entreprises ; le marché fonctionne sur le mode de la concentration et de la contrainte alors que la concurrence devrait justement garantir l'absence de position dominante. Quant à l'Etat, qui est censé corriger les inégalités les plus criantes causées par le système, il ne fait souvent qu'en amplifier les effets. Ce livre dénonce la confusion entretenue dans le débat public entre les termes de " libéralisme " et de " capitalisme " et montre en quoi ces deux systèmes s'opposent radicalement. Si nous ne voyons pas clairement cette différence, c'est que nous vivons l'économie sur le mode de l'idéologie, comme un ensemble de dogmes face auxquels nous serions impuissants. Or il est possible de définir autrement l'entreprise et la place que le travail y occupe ; les politiques publiques peuvent être orientées différemment et promouvoir de nouvelles règles ; la croissance du PIB n'est pas la seule échelle pertinente pour mesurer le succès en économie. Un essai qui démonte avec brio nos idées reçues et qui ouvre des perspectives stimulantes.

11/2006

ActuaLitté

Sculpture

Terredevie

Entièrement consacré à ses sculptures en terre cuite, cet ouvrage présente un panorama du travail de l'artiste sur près de vingt ans, à travers plus de cent photos d'oeuvres et une dizaine de textes. Le lecteur pourra ainsi assister au spectacle du monde, avec tout un peuple de têtes nommé Teatrum Mundi : "Elle vole des instants, des émotions intenses, des faiblesses attachantes, des sourires, des regards, des grimaces, des forces inavouées et invite le spectateur à en faire autant". (Silvestra Mariniello) Puis avec Les Voyageurs, il parcourra la Terre à dos d'animal, se laissant guider par lui, car l'animal connaît la route : "Sans aucun artifice, indomptables et affables. Telle une fable. Une trêve. Un rêve. umain, animal. Animus, anima". (Laurence Dugas-Fermon) Dans Oh Terra mia aura lieu le triste constat des outrages que l'humanité fait subir à la planète, dont une "Réinterprétation contemporaine de La Pietà fortement marquée par l'extinction progressive de la biodiversité". (Romain Arazm) Avec Only One se réalise comme une synthèse entre les personnages : "Monica anoblit chaque posture, humaine ou animale, restaurant le lien invisible du cosmos, de l'être et du regard". (Christian Noorbergen) Enfin dans Terrehumaine, il sera temps pour les Hommes d'opérer une forme de retour aux sources en ne faisant plus qu'un avec la végétation : "Le rêve s'intensifie, le silence s'enrichit du bruit mperceptible de la végétation qui croît. Angoisse ou union sacrée, tout le vivant s'unifie pour perpétuer le miracle". (Monica Mariniello) Ainsi espérons avec Monica que "Le spectateur entre dans une dimension espace-temps différente, où se retissent les liens entre l'homme et son esprit, et où chacun retrouve la part de sacré enfouie au fond de lui-même".

02/2022

ActuaLitté

Guides étrangers

Une vie de Pintade à Moscou

Saviez-vous qu'en russe, « pintade » se dit tsesarka, un mot qui a la même étymologie que « tsar » et « César » ? On n'en attendait pas moins des pintades moscovites, qui s’apprêtent à élire leur nouveau président en mars 2012 ! Elles s'appellent Macha, Natacha, Olga, ou encore Ksenia, leurs griffes sont affûtées, leur peau est mordorée même en plein hiver, et elles ont su transformer leurs talons de 12 cm en pic à glace sur les trottoirs verglacés. Leur seule devise ? Il faut que ça brille. Et que ça saute ! Les Moscovites sont pressées, pressées de rattraper des décennies de soviétisme, dans une ville devenue l'épicentre d'un nouveau monde. Celui des somptueuses créatures qui filent parfaire leur total look à Milan ou à Paris, histoire d'amadouer les physios des clubs branchés ou de trouver un mari. Mais aussi celui des femmes fortes, babouchkas, immigrées ou chefs d'entreprise, capables de s’imposer dans une société qui ne leur fait pas de cadeaux.   Découvrez des tranches de vie savoureuses, passant d'un cours de strip-plastika, à une banya surchauffée où l'on se fait fouetter avec des branches de bouleau pour goûter au « BDSM » local (Bouleau Détente Sueur Massage), d'une messe pascale à la visite d'un élevage de sangsues réputées pour soulager les hémorroïdes.   Une vie de Pintade à Moscou vous donnera toutes les clés pour savoir où acheter les meilleurs œufs de saumon et les malossols les plus croquants, dans quels restaurants savourer la « perestroïka culinaire », quels ateliers de mode, patinoires et rivières fréquentés, le cours des pots de vin et le dresscode des clubs les plus réputés tout comme les recettes des remèdes de babouchka, à commencer par la vodka qui, déclinée en grogs et en frictions, semble sauver autant de Russes qu’elle n’en tue.

02/2012