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Histoire et aménagement des ja

Potagers & jardins d'utilité. En région Centre-Val de Loire

Fruit de la collaboration entre historiens du patrimoine, photographes et poète, cet ouvrage propose un aperçu de la diversité des jardins d'utilité dans le Val de Loire et ailleurs en région Centre-Val de Loire : jardins potagers, jardins fruitiers, jardins fleuristes, jardins de plantes médicinales, jardins familiaux... Ces sites présentent toujours un intérêt patrimonial, qu'ils soient historiques ou contemporains. Ce recueil photographique donne à voir la composition du jardin d'utilité et son architecture, l'importance du sol, de l'eau, des techniques culturales parfois anciennes et en filigrane le travail du jardinier. Les photographes du service patrimoine et inventaire ont porté un regard original sur une cinquantaine de sites, des jardins les plus reconnus (châteaux de Villandry et Chenonceau, jardins médiévaux du prieuré Notre-Dame d'Orsan...) aux plus confidentiels, des plus aristocratiques aux plus modestes. Cette promenade photographique au coeur de jardins enchanteurs, gourmands et colorés est riche d'une sélection de clichés issus du plus important fonds photographique professionnel consacré au patrimoine culturel en région Centre-Val de Loire. Le poète Christophe Manon, invité de cette édition, apporte son regard singulier et mélancolique sur le monde du jardin. Cette publication n'aurait pu se faire sans la collaboration de l'Association des parcs et jardins en région Centre-Val de Loire. Un livre réalisé par le service Patrimoine et Inventaire de la Région Centre-Val de Loire dans le cadre des événements "Nouvelles Renaissances 2021 - Centre-Val de Loire" . L'inventaire général du patrimoine culturel recense, étudie et fait connaître les éléments du patrimoine qui présentent un intérêt culturel, historique ou scientifique.

10/2021

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Sciences historiques

Terre des Justes

C'était la Seconde Guerre mondiale, quelque part au centre de la France. Deux familles en fuite, des Juifs venus de Pologne et de Roumanie, ont trouvé sur leurs routes des habitants de la commune de Moutier-Rozeille, et ceux d'Aubusson, la ville de la tapisserie. Il a suffi qu'une enseignante attachée à sa commune initie un projet pédagogique, et qu'à sa demande un journaliste lance une enquête au long cours, pour que l'histoire soit éclairée d'une profonde humanité. L'exil, l'école, la vie quotidienne, mais aussi les camps aménagés aux portes des bourgs, les serviteurs de Vichy, qu'ils soient gendarmes, préfets ou collaborateurs, les rafles... C'est tout un univers qui se dessine, marqué par les personnalités hors normes d'un maire et de sa secrétaire, par celles de la comédienne Françoise Rosay, du médecin Marcel Copé, le grand-père de Jean-François. C'est tout un monde qui réapparaît avec comme fil conducteur la saga des Obstander qui croise celle des Copé, mais aussi celle des Nétange et d'autres... C'est la mort qui rôde mais c'est la vie qui l'emporte. Terre des justes regorge de documents inédits, de témoignages, de paroles. La machine implacable lancée par Hitler, relayée par Vichy, s'est avérée impuissante face à la solidarité et au simple courage. Les anciens ne parlaient pas mais lorsque leurs enfants et leurs petits-enfants fouillent les mémoires des familles, des liens se créent au-delà des frontières et des nations, comme 70 ans auparavant. Une quête qui se termine au Mémorial de la Shoah, à Paris...

10/2018

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Sciences politiques

Le protocole de l'Elysée. Confidences d'un ancien ministre sénégalais du pétrole

L'auteur de ce livre fait partie de la génération des Africains nés au début des indépendances, sous une forte illusion de Liberté. Son parcours professionnel le mit au contact des réalités de (dé)construction d'un Etat postcolonial qui, à bien des égards, se révèle la mise en place de nouvelles servitudes. Ce constat le poussa à s'engager en politique, avec l'espoir de participer à inventer une autre Afrique, plus libre. Il participa à la création de l'alliance pour la République, qui après une opposition forte au régime d'Abdoulaye Wade, conquit le pouvoir en 2012 au Sénégal, au terme d'une épopée réalisée par de larges pans de la Société mais dont l'unique dépositaire est le Président élu. Le livre dissèque, par l'analyse de faits précis tirés de l'expérience personnelle de l'auteur, le vaste et inégalé système de prédation que fut le régime de Wade. Il montre comment, après l'alternance de 2012, furent étouffées les espérances de la rédemption attendue, par la perpétuation de ce système rapine et, pis, sa sophistication. Le titre de ce livre, le Protocole de l'Elysée, en même temps qu'il relate des épisodes vécus, replace le maillon que représente cet Etat postcolonial dans une saga qui perdure depuis des siècles. On y retrouve, adapté au contexte néocolonial, le pacte qui ouvre un accès privilégié des ressources naturelles des pays africains à des multinationales comme Total mais aussi aux aventuriers du temps des colonies sous le label Petro-Tim, le tout avec l'onction des gouvernants peu portés à défendre les intérêts nationaux. L'indépendance formelle de 1960 a placé entre les mains d'un gouverneur élu par le peuple, un pouvoir politique et économique dont le Siège effectif se situe quelque part entre le Faubourg Saint-honoré et le Quai d'Orsay, à Paris. Contre cette réalité largement documentée dans ce livre, de plus en plus de jeunes africains s'indignent, parfois de manière virulente. En ce sens, une nouvelle génération libre se lève, différente de celle qui avait choisi en septembre 1958 de voter contre l'indépendance (à l'exception de la Guinée) et qui, deux ans plus tard, s'est retrouvée à son insu, poussée vers la liberté pensée précisément depuis l'Elysée par Charles de Gaulle assisté de Jacques Foccart. L'avenir de l'illusion si humaine de la liberté est dorénavant entretenu par de plus grands fidèles, de Dakar à Yaoundé, de Ndjaména à Libreville.

09/2020

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Histoire internationale

Les trois Rois. La monarchie marocaine, de l'indépendance à nos jours

À une année du cinquantième anniversaire de l'indépendance du Maroc, Les Trois Rois retrace l'histoire politique du royaume depuis la fin du Protectorat, histoire qui se confond avec celle des trois derniers représentants de la dynastie alaouite. C'est que, au centre du système marocain, comme le souligne l'anthropologue Abdallah Hammoudi, se trouve " la figure bipolaire du monarque qui, selon les circonstances, peut aussi bien incarner la sainteté qu'être source de violence, et cela sans transition aucune ni contradiction apparente ". " Père de l'indépendance ", Mohammed V vénéré par ses sujets, a laissé le souvenir d'un saint homme. La réalité, si l'on se fie à ceux qui l'ont bien connu ou aux archives diplomatiques, est beaucoup plus complexe. Hassan II, au contraire, a longtemps véhiculé une image déplorable. " L'image que j'avais au départ de Hassan Il était tellement négative que j'ai confondu l'immoralité et l'inintelligence ", note jean Daniel dont l'opinion a beaucoup évolué en rencontrant régulièrement le monarque. Chez Hassan II, la réalité est donc également plus nuancée. Chez lui, le meilleur - la " Marche verte ", les médiations au Proche-Orient, une certaine vision du monde - a côtoyé le pire : un déficit social considérable, la corruption, le bagne de Tazmamart et les multiples atteintes aux droits de l'homme. En fait, Hassan II a surtout conforté l'institution monarchique mais, malheureusement, le progrès social n'a pas accompagné la stabilité politique. Quant au chef actuel de la dynastie, Mohammed VI, il n'a pas encore été véritablement confronté aux épreuves de la vie. Appelé à ses débuts " roi des pauvres ", il a depuis rectifié le tir en affirmant qu'il était le roi de tous les Marocains, " y compris des riches ". Des entretiens avec quelques-uns des hommes qui ont le plus marqué la vie politique marocaine (les femmes n'y ont fait que tardivement leur entrée) ainsi qu'avec un certain nombre d'hommes politiques et de diplomates étrangers nourrissent abondamment ce travail qui a bénéficié par ailleurs des recherches et des multiples contributions de politologues, d'historiens ou de journalistes, marocains en majorité, mais aussi européens ou américains. Enfin, la consultation des archives du Quai d'Orsay, hélas limitée dans le temps puisque les dernières trente années ne sont pas encore ouvertes, a permis à l'auteur de mieux mesurer le poids de la France dans les années décisives qui ont suivi l'indépendance. Une synthèse irremplaçable sur un demi-siècle d'histoire du royaume chérifien, maillon fort de " l'Occident arabe ".

09/2004

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Art du XXe siècle

Maurice Denis. Amour, 1888-1914

Catalogue officiel de l'exposition Maurice Denis. Amour au musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne du 12 février au 16 mai 2021, organisée en partenariat avec le musée d'Orsay. L'ouvrage s'attache à retracer le parcours de Maurice Denis de la fin des années 1880 à la Première Guerre mondiale. D'abord, l'affirmation précoce d'une double vocation, artistique et religieuse. Puis la percée dans les avant-gardes synthétistes et symbolistes, au sein du groupe des Nabis qui rassemble, entre autres, Paul Sérusier, Pierre Bonnard, Paul Ranson, Edouard Vuillard ou encore Félix Vallotton. Enfin le rôle de théoricien du groupe, avec, en 1890, une définition demeurée célèbre : "Se rappeler qu'un tableau - avant d'être un cheval de bataille, une femme nue ou une quelconque anecdote - est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées. " Les années 1890 voient Maurice Denis affirmer sa volonté de prendre part au renouveau des arts appliqués avec la réalisation de décors d'intérieurs pour des amateurs parisiens, ou pour le marchand Siegfried Bing. L'artiste se lie à des musiciens et des hommes de lettres, tels Claude Debussy ou Paul Valéry. L'amour, titre de son principal recueil d'estampes édité en 1899, joue un rôle essentiel : l'amour profane est une source d'inspiration inépuisable après son mariage avec sa muse et son modèle Marthe Meurier et la naissance de leurs enfants ; l'amour sacré est le moteur constant de sa volonté de rénover l'art religieux. Une deuxième période déterminante s'ouvre en 1898, après un voyage à Rome en compagnie d'André Gide, lorsque Maurice Denis a la révélation de l'oeuvre de Raphaël, et des décors des grands peintres de la Renaissance. L'artiste poursuit désormais la définition d'un " nouveau classicisme " , qui rejette la planéité et la simplification des formes ainsi que l'arbitraire de la couleur, au profit d'un style et d'une méthode châtiés, nourris par les exemples de Cézanne et de Poussin. Le retour au modelé et à la profondeur, la palette plus lumineuse, presque électrique, et les compositions savamment équilibrées s'accompagnent de nouvelles iconographies, puisées dans les mythes de l'Antiquité ou inspirées par les plages de la Bretagne, sa terre d'élection. Artiste prolifique, lancé sa vie durant dans la quête idéaliste d'une refondation de la peinture moderne, Maurice Denis est une figure incontournable de l'art moderne au tournant du XXe siècle.

02/2021

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Ecrits sur l'art

Peindre l'hiver. Notes sur la Pie de Claude Monet

Suivre du regard la lumière déclinante d'un jour d'hiver, prêter attention aux infimes miroitements des couleurs dans l'étendue blanche, trouver les mots pour dire cette "? intuition d'un éternel présent toujours en suspens ? ", telle est la méthode rêveuse suivie par Gérard Titus-Carmel, pour préciser son émotion devant La Pie de Claude Monet. Contemplant La Pie du peintre de Giverny, qui fut refusée au Salon de 1869, et qui se trouve aujourd'hui au Musée d'Orsay, l'écrivain Gérard Titus-Carmel, également peintre lui-même, se laisse envelopper par son atmosphère ralentie de journée enneigée... Ce tableau devient pour lui "? une allégorie de la lenteur, une secrète entente avec ce fragment de campagne endormie, une trêve, c'est-à-dire un instant de paix à la fois intime et immense suspendu dans la marche du temps. ? " Tout se passe comme si la neige tombée suspendait la course folle du monde, et que la peinture aggravait ou prolongeait encore cela. Pour dilater de cette manière notre sentiment du temps, il semble que Claude Monet ait cherché une manière de révéler ce qui est en le voilant. Selon Gérard Titus-Carmel, la présence des êtres et des choses est d'autant plus vive dans sa peinture qu'elle passe par une forme de dissimulation ? : "? Le soleil, lui aussi, est tamisé de peinture : dissimulé sous le voile lourd et nacré du ciel, il est là, mais on ne le voit pas. ? " Il s'agit de brouiller l'éclat de ce qui est, pour en raviver l'intensité? : "? Car il y a chez [Monet] une propension sinon avouée, en tout cas régulière, pour la brume, le brouillard, la pluie ou la neige, où il cherche à saisir toutes les variations de la lumière qui estompe les contours pour révéler nue la couleur. ? " Le regard de Titus-Carmel, vagabondant au sein de l'étendue blanche, finit par se poser sur la discrète présence de l'oiseau solitaire. La pie enseigne, en silence, à aimer l'insaisissable, l'éphémère, le miracle d'un instant suspendu ? : "? Elle devient signe et oracle, il n'y a qu'elle pour alerter le monde qui se terre et se tient coi dans l'attente. Et pour Monet, il s'agit de peindre cette attente dans la crainte que l'intrus ne s'envole, et de saisir le miracle de ce laps de temps où tout semble s'ajointer dans la même urgence. Car le monde est éphémère, pense le peintre, je n'ai que le temps d'en saisir la lumière ; il est avant tout espace, semble rétorquer l'oiseau, avant de s'échapper hors du tableau. ? " L'écrivain libère l'oiseau du cadre, comme il libère la peinture de ses dorures, pour la rendre au sentiment de brièveté, de fugitivité, de précarité d'où elle provient.

04/2023

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Histoire de France

Journal 1940-1944. "Que passent les heures, les jours, les nuits et que la France renaisse"

Dans le premier tome de son Journal 1918-1933, Hélène Hoppenot (1894-1990), femme de diplomate, nous entraînait de Paris à Rio de Janeiro, Téhéran, Santiago du Chili, Berlin, Beyrouth, Damas et Berne. Dans le deuxième tome (1936-1940), elle racontait avec verve les tractations secrètes et les décisions erratiques du gouvernement français. Son mari, Henri Hoppenot, est alors à la tête de la "Sous-Direction Europe" et tous deux sont proches d'Alexis Léger (soit Saint-John Perse), secrétaire général du Quai d'Orsay. Au début du troisième tome, en 1940, nous retrouvons les Hoppenot en Uruguay : "Nous tous, exilés diplomatiques, sommes devenus des épaves." Soumis au rythme des chassés-croisés incessants, des ordres et contre-ordres incohérents, ils subissent l'illisible politique de Vichy. Malgré tout, Hélène Hoppenot garde espoir : "Depuis deux ans - et quels qu'aient été les désastres subis - j'ai toujours cru à la victoire de l'Angleterre. Par instinct et non, hélas, par raison. Un univers nazi est inconcevable". Elle va rapidement convaincre son mari qu'il lui faut choisir le général de Gaulle contre le "terrible vieillard" et le gouvernement de Vichy - dont Henri Hoppenot est pourtant le représentant légal à Montevideo - et contre Alexis Léger, qui voir en de Gaulle un futur dictateur. La tension et la complexité de ces années difficiles affectent le moral de Hélène Hoppenot, mais pas son sens critique qui ponctue, en temps réel, les échos, les fausses nouvelles et les rumeurs qu'elle consigne... Heureusement, elle retrouve de vrais amis sur le continent américain : Gisèle Freund, Darius Milhaud, Jules Supervielle, Henri Seyrig, la famille de Paul Claudel... Et le tumultueux séjour à Montevido de Louis Jouvet et de sa troupe de comédiens en 1941 est une distraction bienvenue dans le désert culturel uruguayen. Après la démission de Henri Hoppenot, le 25 octobre 1942, ils partent sans regret pour les Etats-Unis, où ils retrouvent Alexis Léger et des intellectuels européens exilés. Traversée du désert... Mais c'est Henri Hoppenot, nommé à la tête de la délégation française à Washington, qui organise en juillet 1944 - soit entre le Débarquement et la Libération de Paris - le séjour à Washington et New York du général de Gaulle. Soutenu par Hélène Hoppenot, il fait alors partie de ceux qui contribuent à arracher aux autorités américaines la reconnaissance officielle du chef de la Résistance française. Hélène Hoppenot était très consciente de l'importance de noter les propos entendus, les choses vues dans la coulisse, avant de les retrouver déformés ou censurés par les journalistes, comme Geneviève Tabouis ou "Pertinaz", selon leur orientation... Ce Journal 1940-1944 livre donc quantité d'informations pour les historiens, tout en constituant un témoignage d'une grande honnêteté intellectuelle. Edition établie et annotée par Marie France Mousli, qui a déjà proposé le Journal 1918-1933 de Hélène Hoppenot paru en 2012, puis le Journal 1936-1940, paru en 2015.

03/2019

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Histoire de la photographie

Like N° 15, hiver 2024 : Dolores Marat

Comme toujours, nous célébrons les photographes. Ils nous racontent leurs parcours, leurs aventures, leurs attentes et leurs réflexions sur le monde en mouvement. Sans oublier de publier leurs images. LIKE la revue est avant tout un moment de lecture et de découverte. L'équipe de LIKE la revue vous souhaite une bonne et heureuse année 2024. Au sommaire Soixante ans après ses débuts, malgré les vicissitudes d'une vie personnelle chaotique, Dolores Marat trouve enfin la reconnaissance méritée. Une visite à Avignon s'imposait. Olga Sviblova est celle qui a voulu populariser la photo en Russie en créant de toutes pièces, dès 1996, au centre de Moscou, le premier musée consacré à ce médium dans son pays. Retour sur cette incroyable saga. Franck Courtès est romancier après six livres publiés. Dans A pied d'oeuvre, il raconte son déclassement social, lui, le photographe reconnu qui gagnait si bien sa vie. Tout au long de 192 pages qu'on ne lâche pas, il se met en scène, dans un effet miroir qui parle de sa vie d'avant et de sa foi dans celle d'aujourd'hui. Isabeau de Rouffignac parcourt l'Inde depuis plus de vingt ans, entre approche documentaire, démarche artistique et enquêtes digne du meilleur journalisme. Hôtel dignité en Inde nous parle de ceux que le pays ne veut pas voir. Youry Bilak est un artiste et photographe d'origine ukrainienne. Il agit pour son pays plongé dans la guerre et a recueillit la parole des enfants. Autant de témoignages qui mêlent dans un même élan innocence et horreur. Il n'aura fallu qu'une minute pour que Théo Le Foll nous ouvre, généreux, les portes de son univers : celui d'un jeune photographe parisien récemment surgi avec brio sur le devant de la scène. Il bouscule la photo de mode et vit à 100 à l'heure ses multiples passions. Muriel Dovic a réalisée ce que personne n'est autorisé à faire ? : prendre des photos dans une cour d'assises. Voici pour vous le déroulement en images d'un procès, avec tous ses acteurs. Un reportage unique. Parmi les multiples aides à la création offertes aux photographes par différentes institutions, il en existe une de plus en plus prisée, la résidence. Carline Bourdelas, raconte l'expérience qui fut la sienne à Planches contact de Deauville. André Travert. Diplomate et plus encore. Dès les années 1850, le Quai d'Orsay décide d'équiper ses ambassadeurs d'appareils photographiques, avec pour mission de documenter les pays encore peu ou pas connus en Occident. L'immense Chine est l'une de ces parties du monde qui suscite curiosité et convoitise. En rencontrant Antoine de Galbert, on ne sait plus très bien si la photo est une photo ou une oeuvre, si elle contient un simple témoignage ou à vocation à être admirée comme une icône incontournable, ou les deux. Ce collectionneur passionné est insaisissable. Discussion en toute liberté.

02/2024

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Sciences politiques

Dans les coulisses du monde. Du Rwanda à la guerre d'Irak, un grand négociateur révèle le dessous des cartes

Mieux encore qu’un grand diplomate, Jean-Marc de La Sablière a été ce que les Américains appellent un « Deal Maker », un faiseur de paix. Dans tous les postes qu’il a occupés, qu’il s’agisse de la direction d’Afrique au Quai d’Orsay, de ses ambassades en Égypte et en Italie, de sa fonction de conseiller diplomatique auprès de Jacques Chirac et surtout de représentant de la France aux Nations unies, il a géré de nombreuses crises (Rwanda, Darfour, guerre d’Irak, Liban…) et contribué fortement à faire progresser la cause des droits de l’homme. Proche de Jacques Chirac, dont il a été un des conseillers les plus influents, il raconte la vie à l’Élysée sous la cohabitation avec la gauche, dévoile les mécanismes de décision sur les affaires internationales, brosse un portrait à la fois lucide et chaleureux de l’ancien chef de l’État, décrit les forces et les faiblesses de son entourage comme de tous les ministres des Affaires étrangères qu’il a eu à servir, d’Hubert Védrine à Alain Juppé. Il nous fait surtout vivre de l’intérieur l’incroyable bataille diplomatique qu’il a menée au sein du Conseil de sécurité, et en relation permanente avec Jacques Chirac et Dominique de Villepin, pour éviter la guerre d’Irak. Il nous livre ici un document historique de premier ordre, dans lequel on découvre aussi les coulisses des Nations unies, devenue l’instance de décision essentielle au niveau mondial, où les affrontements et les jeux d’influence entre grandes puissances et puissances émergentes peuvent conduire à des blocages ou des évolutions majeures. L’auteur nous fait entrer tout particulièrement dans le secret de quatre grandes négociations qui comptent dans l’histoire des Nations unies, où il a joué un rôle de premier plan. En avril 1991, alors que Saddam Hussein réprime les Kurdes, l’Onu fait une avancée majeure dans le « droit d’ingérence » en reconnaissant pour le première fois, par une résolution arrachée de justesse par la France, que les violations massives des droits de l’homme constituent une menace pour la paix et la sécurité internationale. En 2005, c’est sur l’initiative de Jean-Marc de La Sablière que la situation au Darfour est déférée devant la Cour pénale internationale, alors que cette instance, attaquée par les États-Unis, végétait depuis sa création. Durant cette même période, il est mandaté, au lendemain de l’assassinat de Rafic Hariri, pour faire adopter le texte qui conduira à la création du tribunal chargé de juger les auteurs de ce crime, ainsi que la résolution qui aboutira au départ des troupes syriennes et à la libération du Liban. En août 2006 enfin, il prend une part déterminante dans la résolution qui permettra mettre fin à la guerre entre Israël et le Hezbollah. Fort d’une expérience du monde peu commune et la connaissance qu’il a, en particulier, du monde arabe – son père était consul général à Jérusalem –, Jean-Marc de La Sablière livre ici une analyse très personnelle de la situation en Egypte ou en Syrie. S’agissant de la France, il s’avoue préoccupé par sa perte d’influence et d’une certain manque d’ambition dans son rôle international. Examinant nos atouts et nos faiblesses, il se demande s’il est encore possible de redresser la barre. Fidèle aux idéaux gaullistes, il plaide pour plus de courage et de volonté.

03/2013

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Sciences politiques

Les chemins de Damas. Le dossier noir de la relation franco-syrienne

Le livre explore les méandres de quarante ans de relations entre la France et la Syrie. Des relations jonchées de cadavres, jalonnées de périodes de confrontation mais aussi de lunes de miel pendant lesquelles Paris et Damas font des affaires ou s’allient contre les djihadistes. Des relations fondées sur un malentendu entre l’ancienne puissance mandataire et Damas. Si la France a toujours été dans l’émotion, la dictature syrienne, elle, se comporte comme un monstre froid. Les Français prennent pourtant régulièrement le chemin de Damas. En 1984, trois ans après l’assassinat de notre ambassadeur au Liban par des agents pro-syriens, François Mitterrand se rend en Syrie. En 2008, Nicolas Sarkozy rompt avec la politique d’ostracisme de Jacques Chirac et replace Bachar el-Assad sur le devant de la scène internationale. La France a tracé les frontières de la Syrie moderne et a formé ses élites et pourtant ses dirigeants se sont souvent trompés. Quand Jacques Chirac adoube le jeune Bachar, pensant que ce dernier l’écoutera. Quand le même Jacques Chirac, meurtri par l’assassinat de son ami Rafic Hariri, s’acharne à prévoir la chute prochaine du régime. Quand, enfin, Alain Juppé d’abord puis Laurent Fabius ensuite annoncent que "les jours du régime" sont comptés, après le début de la révolution syrienne. Pourquoi autant d’erreurs alors que notre pays est probablement celui qui connaît le mieux la Syrie ? Le Chemin de Damas expose quelques-uns des dossiers noirs de cette relation quasi schizophrène. En 2006, alors que Chirac veut faire "rendre gorge à Bachar el-Assad", la France lui livre dans le plus grand secret deux hélicoptères Dauphin convoyés en pièces détachées pour ses besoins personnels. Mais aussi un système de communications sécurisées pour la quinzaine de barons du régime. Et en pleine révolution, une entreprise française prolonge des tunnels entre le palais et la résidence de Bachar dans le centre de Damas. Bref, à l’ombre de la politique, les affaires continuent. Comme à Kadhafi, Nicolas Sarkozy a beaucoup promis à Bachar el-Assad, notamment la fourniture d’Airbus. Les auteurs racontent les dessous de cette affaire emblématique. Ou encore comment Alcatel a équipé en matériel de communication sensible la garde présidentielle, un contrat géré personnellement par Bachar el-Assad, alors qu’il n’était encore que l’héritier. Ils dénouent les fils de la coopération entre les services de renseignements syriens et français dans la lutte antiterroriste : la visite secrète du général Philippe Rondot à Damas le jour de l’assassinat de Rafic Hariri ; les "téléphones rouges" installés par Jacques Chirac dans le bureau d’Hafez el-Assad dès la fin des années 1990, mais aussi celui posé dans la chambre à coucher de son ami Hariri à Beyrouth à la même époque. Le livre nous plonge dans les coulisses de cette relation d’amour-haine. Des témoins clés parlent, mettant au jour le dysfonctionnement au sommet de l’Etat français entre des diplomates et services de renseignements qui depuis Damas estiment que Bachar ne va pas tomber et les annonces péremptoires de l’Elysée et du Quai d’Orsay. Comment a-t-on fait taire l’ambassadeur sur place ? Comment les services DGSE et DCRI, après s’être fait la guerre, ont-ils dû se plier aux oukases de l’Elysée ? Comment la France a-t-elle ensuite instrumentalisé l’opposition ? Bref, c’est l’histoire tourmentée de la "FranSyrie" qui défile dans ce livre écrit à partir des témoignages des plus hautes autorités françaises et syriennes (Assad, Hollande, etc.).

10/2014