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Les cavaliers de Lunéville. Aux avant-postes de la Lorraine 1971-1918

Extraits

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Chili

Découvrir la révolution chilienne (1970-1973)

Il y a 50 ans, l'espoir d'une transformation démocratique, non armée et révolutionnaire de la société chilienne était écrasée dans le sang par le général Pinochet, avec le soutien des Etats-Unis. (Re)découvrir aujourd'hui, à l'occasion du cinquantenaire, le gouvernement d'Allende, les débats politiques sur la "voie chilienne au socialisme" ou la mécanique infernale de la contre-révolution en marche est riche d'enseignements pour comprendre le XXe siècle et les défis du monde actuel. Sur le modèle de la collection "Découvrir" , Franck Gaudichaud propose de nombreuses entrées thématiques sur le processus historique. Franck Gaudichaud est professeur en histoire et études de l'Amérique latine contemporaine et a publié de nombreux articles et ouvrages sur le Chili.

09/2023

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Edition

Lettres à la NRF. 1931-1961

De l'envoi du manuscrit de Voyage au bout de la nuit en 1931 à cette dernière missive adressée la veille de sa mort, ce volume regroupe plus de deux cents lettres de l'auteur aux Éditions Gallimard et réponses de ses interlocuteurs. Autant d'échanges amicaux parfois, virulents souvent, truculents toujours de l'écrivain avec Gaston Gallimard, Jean Paulhan " L'Anémone Languide " et Roger Nimier, entre autres personnages de cette " grande partouze des vanités " qu'est la littérature selon Céline.

05/2011

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Histoire de France

Les Américains à Tours (1917-1919). Edition bilingue français-anglais

A l'heure de la commémoration du Centenaire de l'entrée en guerre des états-Unis d'Amérique, à Tours, comment ne pas se rappeler de l'engagement de ces hommes d'au-delà de l'océan. Le territoire de la ville tout entier est empreint de leur présence depuis l'installation le 22 juin 1917 des premiers militaires de l'US Navy au camp d'aviation de Parçay-Meslay qui joua un rôle non négligeable dans la formation des pilotes, des observateurs et des photographes. Dès janvier 1918, le transfert des services administratifs et techniques, les Services of Supply, voulu par le général Pershing, fait de Tours la capitale de la logistique américaine et la ville prend alors une atmosphère particulière. Après deux ans de vie partagée, le départ des Sammies le 1er septembre 1919 laisse un grand vide et beaucoup de souvenirs que cet ouvrage retrace pour que ne soit pas oublié le sacrifice de ces soldats venus défendre la liberté et la démocratie sur notre sol.

08/2017

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Histoire internationale

La guerre du Cameroun. L'invention de la Françafrique 1948-1971

La légende veut que la France, " patrie des droits de l'homme ", ait généreusement amené ses anciennes colonies d'Afrique noire à l'indépendance en 1960. Une décolonisation pacifique en somme qui se serait faite dans la compréhension mutuelle et l'intérêt partagé de la France et de l'Afrique. Ce livre raconte une tout autre histoire : celle d'une guerre brutale, violente, meurtrière, qui a permis à Paris d'inventer un nouveau système de domination : la Françafrique. Cette guerre secrète a pour théâtre le Cameroun des années 1950 et 1960. Les autorités françaises, confrontées dans ce pays à un vaste mouvement social et politique, porté par l'Union des populations du Cameroun (UPC), décident à partir de 1955 de passer en force. En utilisant les mêmes méthodes qu'en Algérie (torture, bombardements, internements de masse, action psychologique, etc.), elles parvienent en quelques années à éradiquer militairement les contestataires et à installer à Yaoundé une dictature pro-française. En pleine guerre froide, et alors que l'opinion française a les yeux tournés vers l'Algérie, la guerre du Cameroun – qui a fait des dizaines de milliers de morts – est à l'époque passée inaperçue. Elle a ensuite été effacée des mémoires par ceux qui l'on remporté : les Français et leurs alliés camerounais. Le crime fut donc presque parfait : les nouvelles autorités camerounaises ont repris les mots d'ordre de l'UPC pour mettre l'indépendance du pays, si chèrement acquise, au service… de la France ! Mais la mémoire revient depuis quelques années. Et les fantômes du Cameroun viennent hanter l'ancienne métropole. Laquelle, de plus en plus contestée sur un continent africain en pleine ébullition, devra tôt ou tard regarder son passé en face.

10/2016

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Littérature française

Oeuvres complètes. Volume 22, Romans Tome 5 (1917-1921)

Les années sombres de la Grande Guerre se reflètent dans l’œuvre romanesque de Ramuz : la proximité de cette tragédie collective modifie en profondeur le regard de l’écrivain. La critique est unanime à reconnaître dans Le Règne de l’esprit malin, paru dans les Cahiers vaudois en 1917, un tournant : Ramuz y abandonne les intrigues articulées autour d’un personnage-héros au profit d’un tissage de plusieurs trajectoires, affectées par un événement d’ampleur métaphysique. Roman « mystique », donc, puisqu’il donne à voir l’éternelle lutte du bien et du mal, et que le poète y cherche, par l’écriture, à rendre visible le surnaturel. Au diabolique Branchu qui, dans Le Règne de l’esprit malin, perturbe la quiétude villageoise, s’oppose la pure Marie Grin de La Guérison des maladies. Publié en 1917 dans les Cahiers vaudois, ce « mystère » lémanique met en scène un groupe de marginaux touchés par la grâce de cette jeune thaumaturge, dans une petite société fermée qui aspire à l’ordre bourgeois des bien-pensants. Paul Claudel, enthousiaste, souligne le paradoxe de ce « livre chrétien » où on ne « trouve pas une seule phrase qui parle de Dieu ». Dans Les Signes parmi nous, Ramuz agence en 1919, toujours à l’enseigne des Cahiers vaudois, une série de morceaux qui forment un « tableau » de l’atmosphère morose caractérisant la fin de la Première Guerre mondiale. Les catastrophes réelles (grippe espagnole, grève ouvrière, orages destructeurs) annonceraient-elles l’Apocalypse ? Si Caille, le colporteur biblique, incarne la face sombre d’un protestantisme sectaire, ce sont finalement les amoureux qui triomphent, témoins de l’éternel « recommencement » de la vie. Au début des années 1920, Ramuz met en chantier divers projets qui n’aboutissent pas. Seul « Travail dans les gravières » nous a semblé suffisamment achevé pour être publié. Dans ce roman inédit daté des premiers mois de 1921, l’écrivain concentre sa réflexion sur le destin d’un personnage qui illustre à l’extrême la condition de l’homme abandonné à lui-même. Le récit est représentatif de la production de cette période : audacieuse dans le style, exploratoire dans les formes narratives, philosophique quant au contenu. Ce volume contient Le Règne de l’esprit malin, La Guérison des maladies, Les Signes parmi nous et « Travail dans les gravières ». Le disque qui l’accompagne comprend une reproduction du manuscrit de « Travail dans les gravières » avec sa transcription en regard, les cinq versions du Règne de l’esprit malin (préoriginale de 1914, 1917, 1922, 1937, 1941), les trois versions de La Guérison des maladies (1917,1924, 1941) et les trois versions des Signes parmi nous (1919, 1931, 1941), qu’un logiciel permet de comparer.

09/2012

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Littérature française

Oeuvres complètes. Volume 23, Romans Tome 5 (1917-1921)

Les années sombres de la Grande Guerre se reflètent dans l’oeuvre romanesque de Ramuz : la proximité de cette tragédie collective modifie en profondeur le regard de l’écrivain. La critique est unanime à reconnaître dans Le Règne de l’esprit malin, paru dans les Cahiers vaudois en 1917, un tournant : Ramuz y abandonne les intrigues articulées autour d’un personnage-héros au profit d’un tissage de plusieurs trajectoires, affectées par un événement d’ampleur métaphysique. Roman « mystique », donc, puisqu’il donne à voir l’éternelle lutte du bien et du mal, et que le poète y cherche, par l’écriture, à rendre visible le surnaturel. Au diabolique Branchu qui, dans Le Règne de l’esprit malin, perturbe la quiétude villageoise, s’oppose la pure Marie Grin de La Guérison des maladies. Publié en 1917 dans les Cahiers vaudois, ce « mystère » lémanique met en scène un groupe de marginaux touchés par la grâce de cette jeune thaumaturge, dans une petite société fermée qui aspire à l’ordre bourgeois des bien-pensants. Paul Claudel, enthousiaste, souligne le paradoxe de ce « livre chrétien » où on ne « trouve pas une seule phrase qui parle de Dieu ». Dans Les Signes parmi nous, Ramuz agence en 1919, toujours à l’enseigne des Cahiers vaudois, une série de morceaux qui forment un « tableau » de l’atmosphère morose caractérisant la fin de la Première Guerre mondiale. Les catastrophes réelles (grippe espagnole, grève ouvrière, orages destructeurs) annonceraient-elles l’Apocalypse ? Si Caille, le colporteur biblique, incarne la face sombre d’un protestantisme sectaire, ce sont finalement les amoureux qui triomphent, témoins de l’éternel « recommencement » de la vie. Au début des années 1920, Ramuz met en chantier divers projets qui n’aboutissent pas. Seul « Travail dans les gravières » nous a semblé suffisamment achevé pour être publié. Dans ce roman inédit daté des premiers mois de 1921, l’écrivain concentre sa réflexion sur le destin d’un personnage qui illustre à l’extrême la condition de l’homme abandonné à lui-même. Le récit est représentatif de la production de cette période : audacieuse dans le style, exploratoire dans les formes narratives, philosophique quant au contenu. Ce volume contient Le Règne de l’esprit malin, La Guérison des maladies, Les Signes parmi nous et « Travail dans les gravières ». Le disque qui l’accompagne comprend une reproduction du manuscrit de « Travail dans les gravières » avec sa transcription en regard, les cinq versions du Règne de l’esprit malin (préoriginale de 1914, 1917, 1922, 1937, 1941), les trois versions de La Guérison des maladies (1917,1924, 1941) et les trois versions des Signes parmi nous (1919, 1931, 1941), qu’un logiciel permet de comparer.

09/2012

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Histoire internationale

Gnassingbe Eyadema, Discours et allocutins. Volume 2, 1976-1981

Le Présent volume rassemble les discours et allocutions prononcés par le Président Gnassingbe Eyadema de mars 1975 à février 1981. Les textes de ce volume traduisent une présence de plus en plus affirmée du Togo sur la scène internationale notamment au sein des instances de décision ou de débat dans lesquelles se projette l'avenir de l'Afrique ou du monde. Un accent particulier est mis sur l'intégration sous-régionale un des thèmes majeurs des années soixante dix et de la politique togolaise. Cette orientation stratégique s'est concrétisée à travers la signature du Traité de la CEDEAO. Au plan intérieur, la promotion d'une production économique locale participe, comme en témoigne de nombreux discours, d'une politique de préservation de la souveraineté du Togo grâce à la recherche de l'autosuffisance dans plusieurs domaines.

02/2010

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Histoire de France

Jour de guerre. Reliefs de 1914-1918. Avec des lunettes 3D

A l'occasion du centenaire de la Grande Guerre, ce livre exceptionnel propose l'exploration en relief d'une sélection des plus belles plaques stéréoscopiques (photos sur plaques de verre) réalisées pendant le conflit et issues du fonds du "Mémorial de la Clairière de l'Armistice" de Compiègne. Chaque image a été recadrée, nettoyée, retravaillée et permet de découvrir la guerre dans ses détails crus, tragiques, souvent insoupçonnés. Grâce aux lunettes 3D insérées dans le livre, la profondeur et la netteté stupéfiantes de ces photos suscitent, un siècle plus tard, une émotion intacte. En complément du texte sensible et documenté d'Alexis Jenni, un professeur et historien spécialiste de 1914-18 apporte les précisions techniques et stratégiques qui donnent au lecteur une vision d'ensemble de la période. Grâce au talent d'Alexis Jenni et à la force des images, ce livre est un voyage unique dans le temps et l'espace de la Grande Guerre.

11/2014

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Histoire de France

Le temps des ruines (1914-1921)

La Première Guerre mondiale, ne fut pas la première guerre photographiée, mais elle fut certainement celle qui le fut le plus massivement des guerres du XXe siècle. Parmi toutes les photographies prises durant cette période les ruines - et notamment celles du patrimoine architectural dévasté - occupent une place de choix. Dès le début de ce conflit, les vues de dévastation et plus particulièrement celles des édifices culturels, furent instrumentalisées par la propagande française et devinrent des preuves matérielles qui illustraient les discours mettant en avant la «barbarie» de l’envahisseur allemand. Elles ouvrirent la voie à une guerre des images, guerre dans la guerre, dont un des aspects célébra la perte du patrimoine architectural. Au même moment, une réflexion s’élabora sur la préservation des vestiges de guerre et sur la mise en place d’un tourisme de champ de bataille. En effet, face à l’accumulation des ruines matérielles dans la zone des armées, les questions du dédommagement et de la valorisation de certains vestiges se posèrent vivement. De même, la zone de combats fut perçue précocement par les acteurs du développement touristique et les membres du gouvernement français comme un espace sacré, vers lequel devaient s’organiser la paix revenue, des pèlerinages en provenance de tous les coins de France, d’Europe, mais aussi d’Amérique et d’Océanie. Le Temps des ruines entend éclairer ce que les destructions de la guerre ont signifié pour les contemporains de 1914 et plus particulièrement la manière dont la société française s’est emparée de ces représentations de ruines pour en faire un symbole de douleur.

10/2015

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Correspondance

Que de baisers perdus.... La correspondance intime de Léon et Madeleine Plantié (1914-1917)

Les époux Plantié, métayers lot-et-garonnais, se sont écrits chaque jour ou presque du 12 août 1914 au 18 août 1917. Millecinq- cents lettres au total qui embrassent chaque moment de la vie du couple : de l'ordinaire le plus banal, à l'arrière comme au front, des réflexions sur la guerre et sa logique destructrice, aux tendres déclarations d'amour. Dès juillet 1915, Léon renvoie au domicile les lettres de Madeleine. Ainsi, nous disposons d'une correspondance à deux voix qui a été préservée à dessein : Petit, [Etienne, leur fils] lira [les lettres] pour se distraire, mais une fois homme il les lira alors pour se faire une idée de ce que c'est que la guerre, de ce qu'un père souffre loin de sa femme et de son enfant et peut-être il apprendra aussi à me connaître et il verra comme je l'aime. Ces lettres, transcrites mot-à-mot par une historienne puis sélectionnées, sont un témoignage rare. Epargné par la censure grâce à sa position de vaguemestre, Léon, soldat dans la territoriale, partageait cafard et colère avec sa femme : Zut. J'en ai assez de ces gens là, partisans de la guerre, de ces tueurs d'hommes de ces mangeurs d'enfant de 20 ans. Mais surtout, il nommait la peine et le manque qui le lancinaient : "Que de baisers qui se perdent..." écrivait-il souvent. Au-delà de leurs emportements et de leur lassitude, ces écrits du for privé sont une manifestation de l'intime des épistoliers, de ce qu'il y a de plus profond, de plus essentiel, de plus original chez eux, de leur douleur commune d'être séparés.

04/2021

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Histoire de France

Focus Langres pendant la Grande Guerre

Presque 45 ans après la guerre de 1870, qui avait opposé la France à la Prusse, le jeu des alliances plonge l'Europe dans un nouveau conflit en 1914. Située à l'écart du front, Langres conserve pourtant son statut de place forte militaire : mise en défense, casernement de troupes, réglementations spécifiques liées à la présence de soldats... Si la ville n'a jamais connu le feu entre 1914 et 1918, elle assiste toutefois aux événements en spectatrice privilégiée. Depuis la mobilisation du 2 au 18 août 1914, jusqu'au retour du 21e Régiment d'Infanterie en mars 1919, la cité vit au rythme des mouvements de troupes, des convoiements de blessés, des pénuries, accueille temporairement les réfugiés et devient un important centre de formation pour l'armée américaine à partir de l'automne 1917.

09/2019

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Comics divers

Tarzan L'intégrale des Newspaper Strips Volume 3 : 1971-1974

Russ Manning qui s'est illustré en produisant les adaptations en BD des romans d'Edgar Rice Burroughs se voit confier la création des pages de Tarzan qui paraissent chaque jour dans la presse depuis le 7 janvier 1929, avec comme condition que celles-ci soient en harmonie avec la vision du créateur. Assisté de Bill Stout, Mike Royer et Dave Stevens, qui deviendront des dessinateurs réputés, Manning illustre 9 histoires complètes en noir et blanc et 22 histoires en couleurs. L'action couvre l'ensemble des mondes créés par Burroughs : Afrique équatoriale et saharienne pleine de mystère, mais aussi les mondes perdus de Pal-ul-don aux animaux préhistoriques, Opar la cité atlante oubliée dirigée par la séduisante reine Lâ, Pellucidar le monde au creux de la Terre, Xuja la cité des fous, des mondes pharaoniques surgit du passé... Ce volume couvre la période 1971-1974 et représente 6 aventures complètes. Cette édition souple est proposée à un prix accessible à tous.

10/2021

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Littérature française

Les nouvelles du front (1914-1918)

Un recueil de huit nouvelles, au travers desquelles Thierry Bonneyrat aborde avec beaucoup d'humanité de nombreuses thématiques de la Première Guerre Mondiale : la peur et l'horreur des tranchées, bien entendu, ou les rapports entre combattants, mais également des aspects plus méconnus tels que la participation des troupes coloniales, l'emploi des travailleurs chinois, les missions des sapeurs, l'utilisation des aérostats, ou les relations épistolaires avec "l'arrière". Une véritable réflexion sur la nature de l'Homme en temps de guerre, qui se veut aussi un hommage rendu aux combattants et victimes, et qui nous touche d'autant plus que toutes ces nouvelles sont basées sur des faits parfaitement authentiques.

06/2013

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Travail social

L’Action publique dans les domaines des matières culturelles,de 1970 à 1974

Coordonné par Roland de Bodt, directeur de recherche, cet ouvrage est publié à l'initiative de l'Observatoire des politiques culturelles, à l'occasion du cinquantième anniversaire de la création de la Fédération Wallonie-Bruxelles. De près de six cents pages, cet ouvrage est avant tout un outil de travail géant, une somme de données historiques sur les politiques culturelles mises en place durant les cinq premières années d'existence de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Il en offre une vision panoramique, détaillée et transversale, enrichie de témoignages et regards rétrospectifs d'acteurs culturels, de l'époque ou actuels. Cette vision inédite oblige d'ouvrir des perspectives sur les politiques culturelles à venir. Complété de photos et oeuvres d'artistes de l'époque, d'annexes et d'un index, de ADAMO (Salvatore) à ZWICK (Jacques).

09/2023

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Religion

Les évêques alsaciens-lorrains pendant la Grande Guerre (1914-1918). Journée d'étude, Strasbourg, 17 novembre 2018

Les évêques et futurs évêques de Strasbourg ont connu des destins très différents durant la Grande Guerre : Français ou Allemand de naissance ou de fait, nommés par les autorités allemandes ou françaises... On le voit, les différents évêques de Strasbourg illustrent d'une manière éminente le destin tourmenté de l'Alsace et des Alsaciens durant cette période. Cet ouvrage aborde aussi le destin des évêques de l'autre diocèse du Reichsland – à savoir celui de Metz – et les figures d'évêques alsaciens établis en dehors de leur province d'origine – en France, en Allemagne ou en terre de mission –, ainsi que quelques figures de prélats, qui illustrent elles aussi, dans un monde en guerre, la situation particulière des Alsaciens-Lorrains. L'ouvrage est le fruit d'une collaboration entre les Universités de Strasbourg et de Lorraine, la Société d'histoire de l'Eglise d'Alsace dans le cadre des célébrations du centenaire 14-18.

01/2019

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Littérature étrangère

Journal : 1918-1921, 1933-1939

C'est toujours un rare privilège de pénétrer dans la vie quotidienne d'un grand écrivain. Avec le Journal de Thomas Mann, le privilège est multiple : nous participons à ses petites joies et à ses petites misères de tous les jours, mais aussi à l'élaboration de son ouvre au fur et à mesure qu'il y travaille, qu'il forme des projets pour l'avenir, qu'il livre ses textes à la publication. Mais l'intérêt essentiel de ce Journal, ce sont sans doute les réactions à chaud de l'auteur face à la situation politique, d'abord dans les années 1918 à 1921, période où il vit intensément la fin de la Première Guerre mondiale, les troubles de la République des Conseils de Munich et les débuts de la République de Weimar. Il faut ensuite attendre 1933 pour que le Journal reprenne son fil. Nous ne saurons donc jamais comment Thomas Mann a ressenti la première tentative de faire fonctionner en Allemagne un Etat démocratique. Surpris par la prise de pouvoir de Hitler alors qu'il effectuait un séjour en Suisse, il comprend aussitôt la gravité de ce qui se passe et décide de ne pas rentrer en Allemagne. Dès lors, son Journal nous fait vivre sa répulsion vis-à-vis du national-socialisme, les problèmes que lui pose l'abandon en Allemagne de sa maison et de l'essentiel de sa fortune, mais aussi les espoirs et les joies que lui procure l'accueil que lui réserve l'étranger. Les séjours en France et en Amérique jalonnent cette période, et l'attitude antinazie de l'écrivain ne se dément jamais.

05/1985

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Littérature française

Un soldat de France : lettres d'un médecin auxiliaire, 31 juillet 1914-14 avril 1917 (Éd.1919)

Une promenade aux bruyères de SucyDate de l'édition originale : 1880Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces œuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.fr

09/2014

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Histoire de France

La vie quotidienne des députés en France de 1871 à 1914

De 1871 à 1914, des hommes politiques de premier plan ont siégé au Palais-Bourbon. Mais si l'histoire a braqué ses projecteurs sur Jules Ferry Gambetta, Clemenceau, Jaurès, Poincaré, Briand, Caillaux... elle a, le plus souvent, laissé dans l'ombre le député moyen et celui-ci est mal connu, malgré ses fréquents contacts avec ses "chers électeurs". Sa vie est épiée, ses paroles sont pesées, ses moindres déclarations examinées. Mais nul ne le regarde avec un oeil objectif. C'est donc ce qu'ont voulu faire les auteurs de ce livre en étudiant, grâce à une énorme documentation, rigoureusement analysée, la vie quotidienne des députés de 1871 à 1914. Qui avait le plus de chances d'être élu député ? Le propriétaire foncier, l'avocat, le médecin ? Comment devenait-on député ? Quel était le train de vie des députés ? Jusqu'à la loi de 1907 qui fait passer l'indemnité parlementaire de 9 000 francs à 15 000, le député qui n'avait pas de fortune vivait difficilement. Enfin, que représentait la Chambre pour le député ? Un club où les députés se tutoyaient ? Un théâtre où s'affrontaient les idéologies les plus opposées et les personnalités les plus fortes ? Les deux, pour Maurice Barrès, qui nous a laissé des pages inoubliables sur les houles de l'hémicycle au temps de Panama.

06/1980

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Histoire internationale

La damnation de Woodrow Wilson. Président des Etats-Unis (1913-1921)

André Baeyens signe avec cet ouvrage la première biographie francophone consacrée à la figure du vingt-huitième président des Etats-Unis (1913-1921). Il y dépeint la destinée d'un homme tourmenté et foncièrement pacifiste qui eut pourtant une influence décisive sur le déroulement de la Première guerre mondiale. Il met en lumières les rôles de personnages illustres comme le général Pershing ou méconnus comme le " colonel " House. Alliant un souci de vérité intimiste à la vision géopolitique, Baeyens reconstitue la gestation de la puissance mondiale en devenir, nous faisant comprendre la transition, à l'aube du XXe siècle, des intérêts nationaux vers des enjeux globaux.

07/2014

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Aventure

24 Heures du Mans : 1975-1978 : L'art dans la course

Porsche : la naissance du mythe. Immortalisée par Steve McQueen dans son film Le Mans, la Porsche 917 est devenue une des plus grandes icônes de la course automobile. Mais avant cela, la 917 est l'aboutissement du travail de Porsche au plus haut niveau de la compétition. Grace à ce prototype, mis au point avec l'aide des plus grands pilotes de l'époque (Rodriguez, Siffert, Redman, Piper, etc.), Porsche peut enfin viser la victoire au classement général des 24 Heures du Mans 1970, voire remporter le championnat d'endurance. Les Ford GT40, après 4 ans de domination, sont vieillissantes, les Matra, elles, sont encore trop jeunes. En revanche, Ferrari, avec ses nouvelles 512 S et ses pilotes de talent, font figure d'épouvantail et vont rendre la tâche difficile à Porsche. Mais rien n'arrête une légende qui s'écrit, surtout à cette vitesse ! Ce nouvel album de la collection "Plein Gaz" consacré à la célèbre course mancelle revient sur une période mythique, certainement la plus attendue par les fans !

06/2022

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Histoire de France

Récits des tranchées. 1914-1918 - Des Poilus racontent

Reclus dans leurs tranchées, des soldats de la Grande Guerre prirent la plume à l'occasion d'un concours littéraire initié par l'Armée. Chacun à leur manière, ils racontèrent alors une histoire, leur histoire, marquée au fer de leur quotidien. Au fil de récits très personnels, mettant en scène des hommes ordinaires confrontés à une expérience " extraordinaire ", vivent et revivent ainsi des lieux, un temps, un univers rythmés par une succession incessante de grands drames et de petites joies.

11/2017

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Critique littéraire

Le 13 juillet 1915, à Courtémont - D’une guerre mondiale à un drame familial

Avec cet ouvrage, Didier Wallon s'arrête à la date du 13 juillet 1915, à Courtémont, dans la Marne, non loin du front. C'est le jour où un bombardement va transformer ce conflit mondial en drames familiaux avec 10 tués et 17 blessés. Parmi ces tués, le lieutenant André Wallon, du 41ème régiment d'artillerie de campagne. Didier Wallon nous invite à partager, à travers leurs correspondances, l'intimité de tous les proches d'André Wallon, familles, militaires et amis, frappés de plein fouet par la soudaineté de sa disparition. Ses 6 précédents ouvrages : "Chronique familiale de Paul Wallon, Correspondances, 1914, 1915 (2 tomes), 1916, 1917, 1918" , nous ont fait découvrir le vécu de mobilisés d'une même famille et la relation épistolaire particulière que cela induisait avec leurs parents et amis.

07/2018

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Humour

Les cavaliers de l'apocadispe Tome 3 : Les cavaliers de l'apocadispe vont bien

Ils se trompent en voulant tricher, quand il s'agit de faire un exposé... A force de ne pas écouter en classe, ils se retrouvent coincés dans une sortie pédagogique, à laquelle ils sont les seuls élèves à s'être pointés... Pour échapper à une interro, ils en viennent à brûler l'école et éborgner un prof... Olive, Jé et Ludo n'aiment pas l'école et les trois chenapans ne savent pas quoi inventer pour se dérober aux obligations scolaires ! Toujours fiers de leurs stratagèmes, ils sont en réalité les rois de la boulette, des cancres professionnels très doués pour déclencher des catastrophes, champions malgré eux des réactions en chaîne. Cette fois encore, il semblerait qu'ils aient perdu le contrôle. Mais ils vont bien !

05/2021

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Histoire de France

Les mémoires de la guerre 1914-1918 du poilu Georges Savy

Ces "mémoires" ne sont pas une simple évocation ou compilation de souvenirs. Il s'agit bien au contraire du récit autobiographique, méticuleux et précis, tant dans la chronologie que dans la localisation géographique, de ce que Georges Savy, Français de Belgique, rappelé le 3 août 1914, a vécu dans les tranchées de Meurthe et Moselle, à Verdun, dans le Soissonnais ou dans les hôpitaux, pendant toutes les années de guerre ; il participa même à quelques mois d'occupation en Allemagne jusqu'à sa démobilisation en 1919. Toute cette précision, il la doit aux notes qu'il prenait soigneusement dans des carnets qui ne le quittaient jamais. Au printemps 1916, lors d'une période plus calme, il achète un appareil photo, avec les cuvettes et le matériel nécessaire pour le développement. Pendant les périodes de repos, il prend des dizaines de clichés (il n'y a donc pas de photos de scènes de combat), qu'il développe sur place et dont il revend certains à ses camarades. Il les utilisera pour illustrer son récit. Georges a réalisé trois copies successives de ses "mémoires" : la première, écrite sur un papier gris, constitue une sorte de brouillon ; la deuxième, inachevée, est calligraphiée à la plume sur papier quadrillé ; ces deux copies se complètent : de la première ne subsistent que les pages qui n'ont pas été recopiées dans la deuxième ; la troisième version, complète, réalisée bien plus tard à l'âge de la retraite, est retranscrite dans un cahier quadrillé, format A4. Il n'y a pas de différence majeure entre le texte des trois versions. Le récit utilise à la fois le passé simple, l'imparfait, ou le présent ; nous l'avons laissé tel quel. Le texte est monolithique, sans aucune césure de la première à la dernière ligne ; pour en faciliter la lecture, les repères et étapes chronologiques ont été mis en exergue. Ces "mémoires" débutent "ex abrupto" le jour de sa mobilisation à Bruxelles et son départ pour la France. Le récit se termine de la même manière à sa démobilisation. Il nous a donc paru nécessaire de le faire précéder par un bref chapitre "Avant...", qui explique le contexte familial ainsi que les étapes de l'établissement en Belgique, et de le conclure par un autre texte "Après...", encore plus succinct. May Verdickt, A Bon papa, mon Grand-père...

10/2018

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Histoire de France

Les poilus du pays de Seyne dans la tourmente. 1914-1918

La guerre 1914-1918 a transformé le Pays, rien ne sera plus comme avant ! Ils étaient jeunes, ils étaient fiancés ou déjà mariés et père de famille, dans leur tête plein de projets pour leur avenir. Mais voilà que ce 2 août 1914, les cloches vont sonner à la volée pour annoncer le début de la plus longue et la plus effroyable guerre. Ils sont partis la fleur au fusil, persuadés qu'ils allaient revenir très vite, les journaux le disaient... Hélas ils vont rapidement connaître l'enlisement des tranchées, l'incertitude et le doute. Ce sont près de 1400 hommes qui au cours de quatre années de ce conflit partiront au combat et 180 y laisseront la vie. Où sont ils morts ? Pourquoi une telle hécatombe dans nos populations de ruraux ? Que faisons-nous pour commémorer notre aïeul que nous n'avons pas connu ? Les témoignages de ces hommes confrontés à l'ennui, à la peur, au doute, nous feront partager cet enfer qui a duré plus de quatre années.

11/2018

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BD tout public

Abstraction (1941-1968)

Après Branchages et Panorama du Feu, Abstraction (1941-1968) représente la version livre d'un travail exposé à la biennale d'Art Contemporain du Havre (mais contrairement aux deux ouvrages précédents, il ne s'agit pas là d'un tirage numéroté). Abstraction (1941-1968) poursuit les réflexions de Gerner autour des bandes dessinées populaires de l'époque de la Guerre Froide, et ajoute à cette exploration une question esthétique qui rejoint les enjeux de l'expressionnisme abstrait américain de ces mêmes années 50-60.

04/2011

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Correspondance

Correspondance 1941-1958

"A mesure qu'on avance en âge, les idoles changent et se déforment, vous êtes resté le même pour moi." L'idole ? Georges Nicole (1898-1959), critique de poésie renommé et professeur au collège de Nyon. L'admirateur ? Son élève Yves Velan (1925-2017), futur écrivain au parcours hors du commun. Leur correspondance s'ouvre au début des années 1940 sur La Côte lémanique. Alors que Velan vient de perdre son père, Nicole l'entoure d'une sollicitude durable : à la fois figure paternelle de substitution et mentor, il accompagne le romancier durant ses années de formation, au fil d'un échange qui permet au lecteur de plonger dans la genèse d'une oeuvre toute d'exigence et de rigueur. Aux antipodes l'un de l'autre à bien des égards, Georges Nicole et Yves Velan sont pourtant liés par une connivence profonde, fondée sur leur affection mutuelle, le partage de leurs tourments existentiels et un amour viscéral pour la littérature. Correspondance établie, annotée et présentée par Océane Guillemin, responsable de recherches au Centre des littératures en Suisse romande de l'université de Lausanne.

06/2022

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Critique littéraire

Correspondance 1919-1961

" Je comprends pourquoi Paulhan ne goûte pas ma peinture. Elle est trop vraie. Il se meut dans un univers abstrait et ne voit rien autour de lui, que des idées. C'est un autre Zénon d'Elée. Pas la peine de lui prouver le mouvement en marchant, il ne vous voit pas marcher." Ces lignes trouvées dans un carnet d'André Lhote donnent le ton des quelque six cents lettres échangées entre le peintre, qui fut le premier critique d'art de La Nouvelle Revue française, et Jean Paulhan, directeur de la prestigieuse revue. Voici quarante ans de conversations intimes entre deux personnalités, au faîte de leur maturité, qui s'interrogent, s'affrontent, mais toujours se comprennent. Entre les deux amis, aucune flagornerie, plutôt de la complicité, ils débattent. Tout en bataillant pour la parution régulière de chroniques artistiques dans La NRF, Lhote trouve en Paulhan un interlocuteur redoutable, grand amateur de peinture. Petit à petit celui-ci, recherchant dans le langage plastique une nouvelle approche du monde des idées, commencera à écrire sur la peinture. Ces discussions, presque ininterrompues, nous offrent un véritable panorama des grands courants de la pensée artistique et des polémiques qui ont marqué le vingtième siècle. La correspondance nous livre tout sur les deux amis : les péripéties de leur vie domestique, leur vision de la politique en ce siècle tourmenté par les guerres et les après-guerres, leurs engouements, leurs querelles, leurs dissentiments, et finalement l'éloignement de deux silhouettes qui partent vers leur destin sans se douter du secret qu'elles ont dévoilé.

04/2009

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Critique littéraire

Correspondance 1915-1975

En août 1914, Henri Hoppenot fait son entrée au Bureau de la presse du ministère des Affaires Etrangères. Alexis Léger, reçu au concours, est déjà dans la place. Quand ils entrent au ministère, s'y trouvent déjà les diplomates écrivains, Giraudoux, Morand, Claudel. Pendant plus de soixante ans, Alexis Léger et Henri Hoppenot se côtoyèrent, s'éloignèrent au gré des postes, firent à nouveau route ensemble au Quai d'Orsay et se retrouvèrent sur le continent américain. Leur correspondance retrace leur parcours diplomatique et témoigne d'une amitié née dans les bureaux parisiens du ministère et qui se prolongea bien au-delà. L'existence de ces deux hommes traverse l'histoire du XXe siècle. Leur correspondance nous fait pénétrer dans leur intimité, et se fait l'écho de leurs questionnements et engagements politiques. On y voit aussi comment la campagne entreprise par les amis américains de Léger pour le prix Nobel est relayée du côté français. Le journal d'Hélène Hoppenot procure un éclairage utile à cette correspondance. Témoin privilégié, diariste inlassable, elle relate, d'un regard critique et d'une plume acérée, les aléas de la carrière diplomatique, la vie politique, littéraire et artistique du XXe siècle. Elle note, en particulier, les différentes rencontres avec Alexis Léger, raconte par le détail les rapports que les deux hommes entretenaient dans leur travail, dans l'intimité de réunions amicales, à leur domicile ou chez des amis. Nous découvrons, au fil du temps, un autre visage de cette amitié de plus de soixante ans.

10/2009

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Critique littéraire

Correspondance 1921-1968

L’abondante et surprenante correspondance qu’ont échangé Marcel Jouhandeau et Jean Paulhan entre 1921 et 1968, année de la mort de Paulhan, présente un document passionnant pour ceux qui s’intéressent à l’histoire littéraire ; de plus, elle nous révèle deux personnalités aussi différentes qu’attachantes : Jouhandeau, l’écrivain intimiste, l’auteur prolifique d’une incessante autobiographie éclatée dans plus de cent titres, et Paulhan, l’éditeur, l’auteur, l’ami des peintres et des poètes, le directeur officieux puis officiel de La Nouvelle Revue française, lui, beaucoup plus secret. Sur quelques 4 000 lettres recensées, ce volume en retient 904, que l’on peut considérer comme les plus significatives. L’ensemble se lit comme un roman de l’époque, du petit monde des lettres, de la NRF et des Editions Gallimard. On y voit Paulhan, magnanime et amusé, considérer avec le plus grand sérieux les plaintes incessantes de Jouhandeau, qui s’épanche sur sa mère, sur les injures que lui adressent les surréalistes alors qu’il a tout fait pour les introduire à la NRF, sur les scènes incessantes que lui fait Elise alors même qu’ils ne sont pas encore mariés et devraient être en pleine lune de miel… Mais c’est à l’occasion de l’Occupation et de ses séquelles que leur relation prend une tournure dramatique : Paulhan est un résistant de la première heure bientôt contraint de vivre dans la clandestinité ; Jouhandeau, auteur du pamphlet antisémite Le péril juif, participe avec empressement au voyage des écrivains collaborationniste à Weimar, "pour les beaux yeux bleus du lieutenant Heller", affirmera-t-il plus tard pour se dédouaner. Plus grave : Paulhan apprend avec certitude que c’est Elise Jouhandeau en personne qui l’a dénoncé à la Gestapo, ce que Marcel refusera toujours de reconnaître. Pourtant, le lien n’est pas rompu, la correspondance se poursuit pendant encore plus de quarante ans comme si de rien n’était, sans être altérée par une quelconque froideur ou distance. Alors que tout devrait les opposer, les pousser à s’affronter, les deux hommes nous laissent ainsi entrevoir ce qui préside au mystère de l’amitié.

04/2012