Recherche

Le cuirassé Bismarck (1939-1941)

Extraits

ActuaLitté

Poésie

Textes pour un poème . Suivi de Poèmes pour un texte 1949-1991

Depuis la mort d'Andrée Chedid en 2011, sa poésie ne cesse de s'affirmer comme une des plus fortes et des plus originales de la deuxième moitié du XX ? siècle. Témoin le succès qui ne se dément pas de Rythmes, le premier volume de la poétesse publié en Poésie/Gallimard. Si ce recueil de la fin de sa vie est assurément une franche réussite, il était nécessaire, pour rendre justice à l'importance de son apport, d'inscrire à notre catalogue les deux titres qui constituent le sommet de son oeuvre poétique : Textes pour un poème et Poèmes pour un texte. Ces deux volumes qui rassemblent des recueils parus entre 1949 et 1991 concentrent l'essentiel des thèmes qui font la singularité de sa parole, l'éloge de la vie invincible sur fond d'une lucidité sans compromis quant au tragique de la condition humaine, l'éloge de l'autre et de l'ouvert, la récusation obstinée de tout ce qui clôt et limite le pas et le regard. Ils montrent aussi la constance de son art poétique fait à la fois d'élan et de concision que Matthieu Chedid, son petit-fils à qui nous avons demandé d'écrire la préface de cette publication, définit d'une belle et juste formule comme "à la fois volatile et dense" . Cette parution coïncide avec le centième anniversaire de la naissance d'André Chedid.

03/2020

ActuaLitté

Histoire du cinéma

Une histoire du cinéma français. Tome 2, 1940-1949, Edition de luxe

Avec les années 40, le cinéma français est mis à l'épreuve des grands événements de l'Histoire. Et pourtant, sans relâche, le 7e art va se battre, se réinventer et exister de plus belle, parfois de manière étonnante : des chef-d'oeuvre du fantastique sous l'Occupation (Les Visiteurs du soir, La Main du diable) à la fabrication d'une légende commune à la Libération (La Bataille du rail, Le Père tranquille) jusqu'à la période d'après-guerre entre pessimisme (Panique de Julien Duvivier) et joie retrouvée (Rendez-vous de Juillet de Jacques Becker), la France va produire une oeuvre riche, contrastée, originale. Les années 40, ce sont de nouveaux maîtres de cinéma qui signent de grands films, le Clouzot du Corbeau, le Cocteau de La Belle et la Bête, Jean-Pierre Melville, déjà, avec Le Silence de la mer. Les années 40, ce sont de nouvelles stars qui éclosent et vont bientôt devenir des icônes, Simone Signoret, Gérard Philipe, Jean Marais. Les années 40, c'est également Les Enfants du paradis, peut-être le plus grand film du cinéma français. Une période entre ombre et lumière, pour reprendre la célèbre image du Corbeau, une des décennies les plus passionnantes de notre Histoire du cinéma.

04/2021

ActuaLitté

Biographies

Journal d'Anne Frank

Anne Frank est née le 12 juin 1929 à Francfort. Sa famille a émigré aux Pays-Bas en 1933. A Amsterdam, elle connaît une enfance heureuse jusqu'en 1942, malgré la guerre. Le 6 juillet 1942, les Frank s'installent clandestinement dans "l'Annexe" de l'immeuble du 263, Prinsengracht. Le 4 août 1944, ils sont arrêtés sur dénonciation. Déportée à Auschwitz, puis à Bergen-Belsen, Anne meurt du typhus en février ou mars 1945, peu après sa soeur Margot. La jeune fille a tenu son journal du 12 juin 1942 au 1er août 1944, et son témoignage, connu dans le monde entier, reste l'un des plus émouvants sur la vie quotidienne d'une famille juive sous le joug nazi. Cette édition comporte des pages inédites.

05/2022

ActuaLitté

Histoire internationale

Journal du ghetto de Lodz (1939-1943)

A la libération du ghetto de Lodz, cinq cahiers manuscrits furent découverts sur un poêle, prêts à alimenter le feu. C'était le journal d'un adolescent, Dawid Sierakowiak, l'un des 60 000 juifs qui périrent dans le deuxième plus grand ghetto établi par les nazis en Pologne. Le jeune homme y relate l'invasion allemande, la persécution des juifs de Lodz puis, une fois le ghetto instauré, sa rapide transformation en centre industriel pourvoyant aux besoins de l'armée allemande, véritable camp d'esclaves administré d'une main de fer par le très controversé Doyen des juifs Chaïm Rumkowski, sous la férule nazie. Passionné de politique et de philosophie, Dawid porte un regard engagé sur les nouvelles internationales que certains parviennent à capter clandestinement et sur l'organisation du ghetto, dénonçant la dégradation délibérée des conditions de vie, les déportations et la mise en place d'un effrayant système de classes. L'abîme entre les différentes classes du ghetto se creuse de plus en plus. Certains volent pour s'empiffrer, d'autres s'empiffrent officiellement, et le reste gonfle et meurt de faim, écrit-il le 27 mai 1942. Avec délicatesse, Dawid confie aussi à son Journal ses angoisses, ses espoirs, les souffrances de ses proches, ainsi que ses démarches incessantes pour tenter d'améliorer le quotidien de sa famille. Et affirme, jusqu'aux dernières pages retrouvées, sa volonté de continuer à grandir intellectuellement, lire, traduire, à lutter contre la mélancolie et tenir, tenir jusqu'à la fin de la guerre. Dawid Sierakowiak perdit la bataille en aout 1943, à l'âge de 19 ans, victime de la "maladie du ghetto" : tuberculose, faim et épuisement. Victime, surtout, de l'antisémitisme. Courageux et souvent ironique, son témoignage offre le portrait d'un brillant jeune homme, représentatif de la jeunesse intellectuelle juive polonaise de son époque, et constitue un document rare et précieux sur l'une des facettes les plus atroces de l'Holocauste. Le texte, augmenté d'un appareil critique, est accompagné de soixante-cinq photos du ghetto de Lodz.

09/2016

ActuaLitté

Régionalisme

Refuge et Résistance. La Tronche 1939-1945

Dans les années sombres de la Deuxième Guerre mondiale, une petite ville de huit mille habitants, La Tronche, le petit Nice des Alpes, nichée dans une vallée alpine à proximité de Grenoble devient un important foyer d'accueil de réfugiés dont le plus célèbre est sans doute Pierre Mendès-France. Le doyen Gosse, "chef moral" de l'active Résistance locale utilise sa villa, La Bérengère, comme une halte sécurisée pour de nombreux réfugiés. Encore plus étonnant, le pensionnat protestant Brise des Neiges, dirigé par Eva Péan-Pagès, une femme de caractère et de foi, cachera et sauvera de l'extermination près de 100 enfants, pour la plupart d'origine juive. Tous ces efforts n'empêcheront pas la déportation de certains réfugiés, dont Anni et Fritz Finaly ni l'assassinat du doyen Gosse.

05/2016

ActuaLitté

Histoire internationale

La frontière jurassienne au quotidien 1939-1945

L'auteur, Henry Spira natif de Porrentruy, s'est attaché à dénoncer toute une série d'accusations mensongères s'en prenant à l'attitude de la Suisse et des Suisses au cours de la Seconde Guerre mondiale, fruit de ses nombreuses recherches durant une douzaine d'années. Il démolit, documents probants à l'appui, des allégations honteuses à l'égard des Soeurs Ursulines bruntrutaines proférées par les survivants de la famille Sonabend et reprises par les médias, alors que cette famille n'avait pas été hébergée à Sainte-Ursule mais auprès d'une autre congrégation, toute aussi accueillante, celle des Soeurs de Charité bisontines. D'autres manipulations éhontées de faits et de chiffres, effectuées par des organes des Archives fédérales, des fonctionnaires et officiers subalternes, des tribuns, sont dévoilées. Des recherches ciblées sur certains personnages marquants, incluant leur vie privée, notamment Rothmund, permettent une nouvelle approche de leurs motivations. En revanche, cet ouvrage dévoile nombre d'activités positives en ce pays au cours des années de guerre, tant de la part des autorités que de la part de nombre de ses citoyens, tant en faveur des réfugiés et des Alliés, que de la Résistance dans les pays occupés. Cet ouvrage contient plusieurs milliers de données personnelles identitaires de fugitifs civils et militaires, accueillis ou refoulés, basées sur des sources inexploitées jusqu'à présent - tant par les historiens que par les Archives fédérales et la Commission Bergier - notamment les registres d'écrou des prisons et rapports d'interception de l'armée, des gardes-frontière de la police cantonale, le long de l'Arc jurassien.

03/2010

ActuaLitté

Non classé

Ma Normandie dans la tourmente, 1939-1944

Avec Ma Normandie dans la tourmente, l'auteur nous offre un témoignage exceptionnel sur la vie quotidienne des Français sous l'Occupation. Admirablement écrit, avec ses personnages principaux ou secondaires très vivants, croqués avec talent et souvent avec humour, René Morin nous livre ses souvenirs d'une époque qui a marqué l'histoire contemporaine. Le lecteur n'oubliera pas la truculence de Parrain, les amours de l'auteur avec la jeune Pauline, les mille et une aventures dont les membres de la famille Morin, comme beaucoup de Français, sont les héros - heureux ou malheureux - face à l'envahisseur allemand. De la Drôle de Guerre au Débarquement des Alliés, Ma Normandie dans la tourmente est un récit prenant, souvent drôle, qui a sa place dans notre collection Souvenirs de Normands.

06/2011

ActuaLitté

Sciences historiques

Histoire de l'armée allemande (1939-1945)

Instrument des crimes commis pendant la Seconde Guerre mondiale, l'armée allemande a incarné un modèle de puissance, analogue à ce que fut l'armée napoléonienne au XIXe siècle. De 1939 à 1942, elle remporte des victoires spectaculaires qui assoient la domination du Reich - pour le malheur de l'Europe - avant d'opposer une résistance acharnée à une coalition qui dispose d'une écrasante supériorité en effectifs et en matériel. Philippe Masson expose magistralement ce qui s'est passé sur tous les fronts : stratégie, tactique, évolution des moyens, renseignement... Il évoque naturellement le rôle central du Führer, qui suit les mouvements de chaque division et marginalise ses généraux jusqu'à précipiter la chute du " Reich de mille ans ".

03/2010

ActuaLitté

Pléiades

Journaux de guerre. Tome 2, 1939-1948

Tome I : "Un jeu magnifique et sanglant auquel les dieux prenaient plaisir" : on songe à Homère et à la guerre de Troie ; c'est 14-18 vue par Jünger. L'idée que des hommes aient pu consentir librement à une telle épreuve est presque scandaleuse aujourd'hui. On préfère penser que les combattants furent des victimes et souligner ce que leur héroïsme doit à la contrainte. Alors Jünger, évidemment, dérange. En 1920, Orages d'acier décrit une expérience des limites dont il a clairement consenti à payer le prix. Un jeu de vie ou de mort, comme une partie de chasse, mais dotée d'une justification morale : chasseur et gibier échangent constamment leur rôle. Jünger, qui n'est pas un fou, ne nie pas que la guerre soit terrible. Simplement, il montre qu'elle transforme l'homme de l'intérieur autant qu'elle l'agresse de l'extérieur. Sous le feu, il prenait des notes. Entre ces notes et les livres, "il y a toute la distance qui sépare l'action de la littérature". Littérature : il s'agit de cela, plus que d'histoire. C'est l'essence anhistorique de la guerre éternelle que Jünger découvre sur le front et consigne dans son journal. En joignant aux versions définitives un choix de textes et de fragments retranchés, ce volume prend en compte les journaux de Jünger dans toute leur complexité. Tome II : 1939. Mobilisé par un régime qu'il déteste, Jünger est à nouveau sous l'uniforme. Ce n'est plus le même homme, ni la même armée. L'expérience, elle aussi, sera différente. Après une campagne au cours de laquelle il n'est jamais en première ligne, et à part une mission dans le Caucase comme observateur, il est un occupant à Paris, puis le chroniqueur d'un coin d'Allemagne occupée. Les journaux de la Première Guerre s'organisaient en grands chapitres ; ceux de la Seconde sont datés au jour le jour. Dans un décousu apparent et très concerté, ils font place à des notations sur les opérations militaires, à des rencontres avec écrivains et intellectuels, à l'examen de soi, des hommes et de la nature, aux amours, aux rêves, aux lectures. Jünger lit notamment la Bible ; le christianisme devient pour lui un allié contre le nihilisme triomphant. Sans dissimuler son hostilité aux nazis et à l'antisémitisme officiel (il lui arrive de saluer militairement les porteurs de l'étoile jaune), il reste à son poste et n'attaque pas le régime de front. On parle d'émigration intérieure pour qualifier cette position complexe, que les contempteurs habituels de Jünger simplifient à l'envi. Hannah Arendt était plus nuancée. Tout en constatant les limites de cette attitude, elle voyait dans les journaux de l'occupant Jünger "le témoignage le plus probant et le plus honnête de l'extrême difficulté que rencontre un individu pour conserver son intégrité et ses critères de vérité et de moralité dans un monde où vérité et moralité n'ont plus aucune expression visible".

02/2008

ActuaLitté

Littérature française

82 rêves pendant la guerre 1939-1945

"Pendant une guerre, on rêve de guerre, et Emil Szittya a cherché à savoir sous quelle forme la guerre s'insinuait dans le sommeil des gens. Il a noté ce qu'on lui racontait aussi fidèlement que possible, en comptant sur l'éloquence de la transcription brute. Le résultat est saisissant, à la fois d'une grande unité de style et d'une grande variété de tonalités et d'affects. Il n'y a pas d'interprétation, mais chaque rêve est précédé par une brève présentation du rêveur, et ces 82 vignettes ne sont pas ce que le livre offre de moins précieux. Il y a quelque chose de Perec dans ces vies déroulées en quelques lignes. On y reconnaît le ton d'un véritable écrivain". Emmanuel Carrère. Sorti en 1963, devenu introuvable, 82 rêves pendant la guerre 1939-1945 est enfin réédité. Emil Szittya y fait le récit des rêves de Français ordinaires, de miliciens, de Juifs pourchassés ou de soldats allemands pendant l'Occupation. En dévoilant la part la plus intime des hommes et des femmes pendant cette nuit de six longues années, il signe une oeuvre littéraire et historique de premier plan. Un portrait saisissant de l'inconscient en temps de guerre.

02/2019

ActuaLitté

Histoire internationale

1939-1945 Une démographie dans la tourmente

Le cataclysme de la Seconde Guerre mondiale, caractérisé par l'ampleur et la démesure des pertes humaines, l'est aussi par leur nature, les morts civils ayant largement dépassé les pertes militaires. On estime à plus de 40 millions le nombre de morts sur le continent européen. Un chaos qui a touché toutes les populations. Militaires au front, prisonniers de guerre, prisonniers politiques, populations déplacées, bombardées, massacrées, exterminées ou affamées. Cette démesure, outre l'énorme choc qu'elle engendra durant la guerre, a totalement bouleversé le destin démographique de centaines de millions d'hommes, de femmes, d'enfants. Séparations forcées dues à la guerre, familles éclatées et décimées, deuils, ont eu, sur une grande échelle, des conséquences non seulement sur la mortalité, mais aussi sur la fécondité, la courbe des naissances, les mariages. Autant de phénomènes qui se lisent sur la durée. Estimer des chiffres d'une telle envergure n'est pas allé de soi. Dès les premières années de l'après-guerre, les démographes ont tenté de dresser des bilans et d'en évaluer les conséquences sur la pyramide des âges. Au fil des décennies, les estimations ont été affinées, à la faveur notamment de la mise à disposition de nouvelles archives. Ce recueil de textes, articles, extraits d'ouvrages de démographes et d'historiens offre une vision globale, au niveau européen, d'un tournant unique dans l'histoire de la population.

11/2015

ActuaLitté

Généralités

Femmes dans la guerre. Témoignages 1939-1945

Ce livre présente une sélection de témoignages inédits de femmes sur la Seconde guerre mondiale, déposés dans les archives de l'Association pour l'autobiographie (APA). Questionner cette mémoire de la guerre à travers les témoignages de femmes "ordinaires" c'est en faire émerger des visages plus intimes et toucher du doigt une vie quotidienne qui, en dépit des événements, de l'absence des pères et des maris, doit continuer. On y découvrira le récit des bouleversements géographiques, qu'il s'agisse de fuir l'Alsace annexée ou les bombardements en Normandie ; les difficultés quotidiennes, à l'heure de se ravitailler, de poursuivre ses études ; les questionnements, la solitude, les espoirs et les engagements dans la lutte armée. Certaines femmes verront leur mari arrêté, connaîtront la prison et la déportation... Leur ténacité, leur intelligence, leur dignité, parfois même leur humour au milieu du drame, attestent qu'il existait mille et une manière de résister à ces années noires.

01/2022

ActuaLitté

Histoire de France

Croquer la France en guerre. 1939-1945

La Seconde Guerre mondiale s'est aussi gagnée par l'image et la France n'a pas dérogé à la règle. Malgré la censure et les pénuries, le dessin y a atteint une force politique unique. Qu'ils soient l'oeuvre de résistants ou de soutiens de la collaboration, ces dessins, ces caricatures ont été une source essentielle d'information, ou de désinformation, de l'opinion. Certains journaux comme Gringoire, Je suis partout, Révolution nationale ou Notre Combat ne renfermaient que des caricatures acerbes et haineuses. Critique habile du régime ou peinture d'une vie quotidienne soumise aux privations et aux restrictions, ces documents, qu'ils soient drôles, féroces ou tragiques, se transforment en miroir d'une société en crise. Politique, la caricature devient une arme redoutable et un contre-pouvoir parfois si déstabilisant que seule la censure peut en venir à bout. Dessins de presse, tracts, brochures, affiches, revues pour enfants... Emmanuel Thiébot dévoile des archives exceptionnelles, souvent inédites. Avec la rigueur de l'historien, il en décrypte le sens caché pour offrir une lecture originale de l'histoire depuis 1936 jusqu'à la fin de l'année 1945.

10/2014

ActuaLitté

Philosophie

Le chemin Walter Benjamin. Souvenirs 1940-1941

Le chemin Walter Benjamin n'est pas qu'une métaphore. C'est une réalité : un itinéraire de randonnée pyrénéen qui, en Catalogne, mène de Banyuls-sur-mer à Portbou, de France en Espagne. Son point d'arrivée est le petit cimetière suspendu au-dessus de la Méditerranée où Walter Benjamin fut inhumé, après sa mort le 26 septembre 1940. Création de l'artiste israélien Dani Karavan, le mémorial qui lui rend hommage plonge dans la mer, à l'endroit précis d'un incessant tourbillon. Il s'intitule " Passages ", en écho à l'oeuvre de l'intellectuel juif allemand qui s'est donné la mort à Portbou après avoir emprunté ce chemin pour traverser la frontière afin d'échapper à l'Europe national-socialiste. Ce sont les souvenirs de Lisa Fittko qui ont permis la renaissance de ce chemin de liberté. Résistante allemande au nazisme, elle fut en 1940- 1941, avec son mari Hans, l'âme d'un réseau clandestin organisant, depuis Banyuls, l'échappée en Espagne des persécutés par ce sentier que Walter Benjamin fut le premier à emprunter à ses côtés. Salué en Allemagne par le Grand Prix du livre politique lors de sa première parution, en 1985, son récit rappelle que les frontières sont faites pour être traversées et les exilés pour être accueillis. Artisan de cette réédition, Edwy Plenel dit l'actualité de ce Chemin Walter Benjamin comme l'on convoquerait un souvenir à l'instant du péril : " Ce livre n'érige pas un monument, ni ne commémore ou célèbre : c'est un acte d'engagement. Sa temporalité n'est pas celle d'un passé révolu, mais d'un passé plein d'à présent. " Prix spécial Walter Benjamin 2020

09/2020

ActuaLitté

Histoire de France

La France et la menace nazie. 1933-1939

Comment la France a-t-elle perçu la montée du péril nazi dans les années 1933-1939 ? Cette question a longtemps été négligée par l'historiographie. Les responsables français avaient-ils une perception claire des intentions d'Hitler et de ses capacités militaires ? Ont-ils fait bon usage des rapports de leurs services secrets ? L'historien canadien Peter Jackson a entrepris, le premier, de répondre à cette question-clé dans cet ouvrage qui a fait date dès sa première parution en anglais. Il raconte les missions d'espionnage français en territoire allemand et reconstitue la façon dont les services français ont évalué les forces et les menaces allemandes. Il démontre que le travail de ces services était très efficace, avec une évaluation exacte des plans allemands dès avant l'Anschluss ; mais leurs rapports furent le plus souvent négligés par les politiques et les diplomates qui jugeaient Hitler dans la continuité de ses prédécesseurs. Ce n'est qu'après Munich que la menace nazie les préoccupa réellement. Peter Jackson est professeur d'Histoire à l'université de Glasgow, chercheur associé au centre d'Histoire de Sciences po Paris et dirige la revue Intelligence and National Security.

09/2020

ActuaLitté

Essais

Ecrits sur le cinéma (1919-1937)

Pionnière du cinéma, Germaine Dulac (1882-1942) est une des grandes figures de l'avant-garde française des années 20. Personnalité importante, elle initiera et sera à la tête de nombreuses organisations et, parallèlement, mènera une activité inlassable pour la défense des droits des femmes. Dans ses réalisations, Dulac expérimente les nouvelles possibilités d'expression du cinéma. Elle réalisera une vingtaine de films à partir de 1916. La Souriante Mme Beudet (1923) et La Coquille et le Clergyman (1927), d'après Antonin Artaud, sont parmi ses films marquants. Les Ecrits sur le cinéma présentent une autre facette de la cinéaste et de la féministe, la Dulac écrivain, théoricienne, conférencière. La publication reprend les principaux textes, entretiens, interventions, où Dulac développe, dans un style passionné, ses conceptions du cinéma. Elle y défend un cinéma sans entraves, de création, essayant de tracer les spécificités de ce nouvel art autour du maître mot de l'avant-garde française : le cinéma comme mouvement. Y sont abordées toutes les grandes questions de cette époque comme l'apparition du parlant ou de la couleur, l'éducation par le film et plus généralement une réflexion sur l'image et la modernité qu'était alors le cinéma. Cette réflexion sur la représentation, véritable plongée dans les théories cinématographiques des années 20, n'a rien perdu de sa vigueur ni de sa cohérence à l'heure où émergent de nouvelles technologies et pratiques de l'image.

02/2021

ActuaLitté

Allemagne

La République de Weimar 1919-1933

Née de la révolution de novembre 1918, victime de la prise d'Hitler en 1933, la république de Weimar a laissé un souvenir ambigu. D'un coté, elle représente un régime fragile, ébranlé de 1919 à 1923 par les insurrections, les tentatives de coup d'Etat, la crise économique et l'occupation alliée, incapable d'enrayer la montée en puissance d'Hitler ; elle incarne, de l'autre, la première tentative de démocratie allemande, ère sans précédent de liberté politique, de foisonnement intellectuel et de créativité artistique. Dans ce livre, devenu un classique, Horst Möller nous met en garde contre tout déterminisme. Si ses chances de réussite étaient faibles, la république de Weimar n'était pas irrémédiablement vouée à l'échec.

08/2021

ActuaLitté

Critique littéraire

Le roman chinois moderne. 1918-1949

Le roman chinois moderne résulte d'un processus de synthèse et de transformation à partir de sources d'inspiration variées. L'influence occidentale y a laissé son empreinte, mais les liens avec la littérature classique ne sont jamais rompus, fût-ce sous une forme latente.

12/1992

ActuaLitté

Chine

La Chine depuis 1949. 2e édition

En quoi l'accession au pouvoir, en 1949, des communistes chinois a-t-elle constitué un tournant ? Comment expliquer les phases révolutionnaires meurtrières de l'époque maoïste ? Y a-t-il eu un totalitarisme spécifique à la Chine ? Pourquoi n'y a-t-il jamais eu de démaoïsation complète ? Comment la Chine est-elle redevenue une grande puissance ? Qu'inaugure la " présidence à vie " de Xi Jinping ? Le monde doit-il " trembler " ? Si la Chine constitue aujourd'hui un pôle majeur de l'économie mondiale, son insertion dans les relations internationales demeure l'un des enjeux les plus importants du XXIe siècle.

05/2021

ActuaLitté

Histoire du judaïsme

Les forces de vie des exilés. Témoignages historiques et thématiques intemporelles

Pourquoi écrire des lettres post mortem à trois exilés décédés en 2008 et 2015 ? Un jeune juriste autrichien de 27 ans condamné comme juif en 1939, pour échapper à la mort, à un exil sans retour en Bolivie. Un enfant de Vienne se découvrant juif en 1938, déporté seul à 13 ans de 1938 à 1945, véritable "héros", qui choisit un nouvel exil en Amérique latine en 1949. Jeune communiste juive de 22 ans originaire de Prague, seule de sa famille à avoir échappé à ah en 1939 grâce à des exils multiples en puis au Mexique, mais exilée aussi dans son propre pays à son retour du fait des purges nés en 1952. Ces frappent par les épreuves endurées, mais aussi par leurs forces de vie, qui leur ont de rebondir, de métaboliser leurs souffrances et de s'engager tout au long de leur vie, sur le plan culturel, politique ou tout simplement humain.

02/2021

ActuaLitté

Littérature française

Journal 1942-1945

Tête d'affiche et tête de Turc, tel est le sort paradoxal fait à Cocteau tant que l'aigle allemande étend son ombre sur la France. Les critiques ont beau l'injurier et déchaîner contre lui des "boy-scouts criminels", ses pièces, ses mises en scène, ses scénarios triomphent : Renaud et Armide, L'Eternel Retour, Antigone à l'Opéra. Après la Libération, et même si ce défenseur de Max Jacob, ce compagnon d'Eluard n'a pas à être "épuré", il entre dans une période de persécution silencieuse. Il mettra de longues années à sortir de cette semi-disgrâce. Cause unique : un article consacré en 1942 à l'artiste favori de Hitler, le "Salut à Breker" lancé par bravade, comme un acte gratuit, au nom de la liberté et de la fraternité des artistes, à l'abri de l'histoire et de tout mot d'ordre. Il ne "comprend rien à la politique" et le démontre de façon consternante en notant, avec une crédulité voisine de l'inconscience, les propos du sculpteur allemand. Cocteau voit passer des aventuriers, des opportunistes, des "zazous", des académiciens ; il s'attarde sur Picasso, Valéry, Colette, et sur Genet découvert en 1943. Les événements de la vie culturelle ou mondaine provoquent sa verve, alimentent un esprit parfois malveillant, fournissant à sa chronique des épisodes cocasses. Toutefois des pages graves et intimes, sur l'expérience du délaissement, sur la mort de sa mère, ruinent la fable de l'écrivain frivole et nous ramènent à ce qu'il va bientôt appeler "difficulté d'être".

04/1989

ActuaLitté

Ouvrages généraux

Toulouse 1940-1944

Jean Estèbe s'est appuyé sur une documentation largement inédite comprenant quelques sources allemandes surprenantes et des rapports clandestins de la Résistance pour étudier, sous des optiques variées, l'histoire de Toulouse au temps de Vichy et de l'occupation. Il évoque la vie quotidienne des Toulousains, l'évolution de l'opinion publique, le comportement de l'administration, de la presse, de l'Eglise, de la police et des acteurs économiques, l'activité de la Résistance, des partis collaborationnistes, de la Milice et de la Gestapo, et enfin le climat conflictuel de la Libération. Au passage, l'auteur égratigne certaines idées reçues et présente des perspectives nouvelles. Ce sont quatre ans de la vie d'une grande ville de la zone libre, d'une ville qui, par conséquent, à la différence de Bordeaux, sa voisine, n'a été occupée par les Allemands qu'à partir de novembre 1942. Ce ne fut naturellement pas sans incidence sur l'évolution des mentalités, des attitudes et des conditions d'existence.

02/2022

ActuaLitté

Résistance

Résistantes. 1940-1944

Coédition Gallimard/Ministère des Armées

09/2021

ActuaLitté

Histoire internationale

Journal 1943-1944

Leïb Rochman écrit son Journal entre 1943 et 1944 au moment où il vit caché derrière une double cloison chez une paysanne polonaise puis dans une fosse creusée dans une étable avec d'autres compagnons polonais, allemands, russes ou ukrainiens. Il ne livre jamais sa localisation exacte, il cite toujours, avec une extrême prudence, un village ou un lieu-dit à une certaine distance. Ils passent des jours entiers, en rang d'oignons, les visages tournés vers le mur sans possibilité de s'asseoir. Avec talent, Leïb Rochman réussit à faire entendre le monde extérieur, l'écho des animaux, les détonations des tueries, les conversations de leur hôte avec les villageois. Le texte frappe par la force de leurs relations, de l'amour qui les lie entre eux et avec le peuple juif, et qui leur permet de survivre. Leib Rochman nous fait entendre une voix folle de douleur mais il raconte aussi qu'en dépit de tout, lui et ses compagnons continuent d'observer l'essentiel des lois du judaïsme. Il nous livre ici une conception du monde pétrie de Torah (Pentateuque et plus largement Premier Testament) qui se déploie au fil des pages. Jusque dans son approche des animaux domestiques, des souris et des mulots, des déflagrations et du tonnerre des combats et, bien sûr, des eaux qui les submergent dans leur dernière cachette, l'empreinte divine, le caractère cataclysmique et annonciateur d'une ère nouvelle - ou de la fin du monde - sont omniprésents. Leur foi constitue l'un des aspects les plus poignants de ce témoignage. Ils ne cessent d'être portés par leur aspiration à construire une vie nouvelle comme à se reconstruire en tant qu'êtres humains, libres, dans un lieu où les Juifs seraient enfin les maîtres de leur destin. Un Etat juif, précise Rochman en Eretz-Israël. Là même où il s'éteindra en 1978.

02/2017

ActuaLitté

Histoire de France

Ardenne. 1944-1945

Fin 1944, les forces de l'Axe menées par l'Allemagne nazie semblent à bout de souffl e. Beaucoup de soldats alliés, quelque peu assommés par les récents combats de l'automne, ont quant à eux dans l'esprit la prochaine fête de Noël. Dans les villes libérées, la population profi te de sa liberté retrouvée tout en se préparant à faire face à un nouvel hiver encore conditionné par le rationnement. Le 16 décembre, à la surprise générale, Hitler lance sa dernière grande offensive en Belgique et au Luxembourg à travers les forêts d'Ardenne. Avec près de 300 000 combattants engagés, il veut renverser le cours de la guerre, jouer sa dernière carte... Ce livre présente la fameuse campagne d'Ardenne qui s'est déroulée durant l'hiver 1944- 1945. Après avoir été brièvement remise en contexte, l'offensive allemande du mois de décembre 1944 est résumée en ses principaux points. Les combats du mois de janvier 1945, moins connus, sont abordés à travers le destin d'une compagnie de la 84e division d'infanterie américaine au sein de laquelle se trouve un jeune d'origine allemande de 21 ans dénommé Henry Kissinger. Il n'est alors pas le célèbre diplomate que l'on connaîtra dans les années 1960-1970. Ce guide présente la bataille en prenant l'angle des combattants, en se centrant sur leur quotidien, sur les histoires personnelles en décrivant l'expérience humaine de ces hommes et de ces femmes, militaires ou civils qui ont lutté pour rester en vie durant ce terrible hiver 1944-1945. D'Elsenborn à Echternach en passant bien évidemment par Bastogne, nous vous emmenons sur les traces des combattants en vous faisant découvrir des vestiges et sites de mémoire qui se trouvent actuellement sur le champ de bataille.

06/2019

ActuaLitté

Littérature française

Carnets (1921-1944)

Louis Guilloux, pendant plus d'un demi-siècle, est resté à l'écoute des grands orages de l'histoire et de la voix de ceux qui, invisibles et modestes, font et subissent cette histoire. Il n'a pas tenu un "Journal" , avec ce que cela implique souvent de complaisance narcissique, ou de curiosité pour les minuscules commérages sur les "grands de la terre" ou les petits potins des grandes époques. Il a tenu le livre de bord d'une traversée des hommes. De la guerre de 14 à la Seconde Guerre mondiale, de la révolution d'Octobre à la Guerre d'Espagne, de la "Maison du Peuple" de sa jeunesse aux immeubles du petit peuple de Paris ou de Saint-Brieuc, de son voyage en U. R. S. S. à l'Occupation, de ses amis glorieux, Gide, Malraux ou Aragon, aux voisins du quartier et aux passants de la rue, Louis Guilloux garde l'oreille au guet, le coeur en éveil et l'esprit en alerte. Jour après jour, pendant cinquante-cinq ans, la trame de ces Carnets tisse une tapisserie d'une extrême richesse. Une époque s'y reflète, des milliers de voix y parlent ou chuchotent. Et dans le filigrane de ce beau livre attentif, modeste et généreux, préférant toujours écouter autrui plutôt que parler de lui, Louis Guilloux cependant est là, comme un hôte si discret qu'on ne sent sa présence que par la lumière d'un regard qui éclaire les autres et révèle une époque.

10/1978

ActuaLitté

Histoire internationale

Auschwitz. 1940-1945

Vite construit en 1940 en adaptant et en agrandissant une caserne de l'armée polonaise, Auschwitz est transformé en moins de deux ans en camp de concentration et en centre de mise à mort principalement destiné aux Juifs d'Europe, mais aussi aux Tsiganes, aux prisonniers de guerre soviétiques sur lesquels ont été expérimentés les premiers gazages et aux déportés jugés trop faibles pour travailler. Après des recherches dans les archives du Musée d'Auschwitz, à l'aide de témoignages et en dialoguant avec les études des historiens les plus qualifiés, Frediano Sessi reconstitue la vie quotidienne dans ce complexe de terreur sans pareil comprenant le camp principal (Auschwitz I), Birkenau (Auschwitz II) et Buna-Monowitz (Auschwitz III). Cette étude, à la fois détaillée et accessible à tous les publics, répond aux exigences fixées par Primo Levi : chaque homme est tenu de savoir qu'Auschwitz a existé et ce qui y a été perpétré, car si comprendre est impossible, connaître est nécessaire.

03/2014

ActuaLitté

Critique littéraire

Sexe, opium et charleston. Les vies surréalistes Tome 4, De 1931 à 1945

Amours, rêves, révoltes, sexes, drogues, suicides, alcools, rencontres, sommeils, bagarres, bordels, hasards, bars, mythes, guerres, manifestes, articles, poèmes, communisme, romans, amour, poésie, meetings, trahisons, pertes, déceptions, amitiés, photos, overdoses, anarchisme, objets, tableaux, asiles, jazz, voyages, fuites, folies, paranoïas, fétichismes, putes, muses, poupes, rues, villes, ondines, tarahumaras, montres molles, couilles enragées, mauvais movies, chiens andalous... Pourquoi Breton ne prenait-il que des boissons à la couleur verte ? Pourquoi Brauner perdit-il son oeil droit ? Pourquoi Desnos essaya-t-il de poignarder Éluard ? Pourquoi Rigaut fonçait-il sur les miroirs et Tanguy sur les boîtes à lettres ? Pourquoi le sang est-il plus doux que le miel ? Les éléphants sont-ils contagieux ?... Sexe, Opium et Charleston... Ainsi pourrait commencer l'histoire de ce mouvement qui précéda la bohème existentialiste et la dérive "beat", la révolution sexuelle hippie, l'explosion punk et le vide intérieur de la génération X. Contemporain de l'autre génération perdue, celle des Américains expatriés, avec qui l'unissent des liens profonds, le mouvement surréaliste est avant tout une aventure dans la vie de quelques dizaines de jeunes révoltés et noctambules. Voici le dernier tome de la série.

04/2012

ActuaLitté

Histoire internationale

Les crises d'Orient. Volume 2, La naissance du Moyen-Orient 1914-1949

Dans ce volume, Henry Laurens montre de manière originale comment la Première Guerre mondiale est aussi une guerre pour l'islam. L'Allemagne impériale cherche à organiser un jihad contre les empires coloniaux de la France, de la Grande-Bretagne et de la Russie quand Britanniques et Français tentent de prendre le contrôle des villes saintes de l'islam. A la faveur du Premier Conflit mondial, né de la question d'Orient, et de l'effondrement de l'Empire ottoman, une multitude d'Etats se constituent dont les élites travaillent avec acharnement à se libérer de la tutelle étrangère. Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale toutefois, les Britanniques parviennent à maintenir leur monopole. Mais l'entrée en scène des Etats-Unis et de l'Union soviétique, qui reprend à son compte le Grand Jeu du tsarisme, déstabilisent la région. D'autant que la création d'Israël en 1948, soutenue par les Occidentaux, initie un nouveau cycle de conflits au Moyen-Orient. Ce livre révèle une fois de plus combien l'enjeu des ingérences et des implications a façonné la réalité politique de la région et créé de terribles tragédies humaines comme la destruction de la chrétienté anatolienne ou l'exode des Palestiniens. Les drames d'aujourd'hui y trouvent leurs origines.

02/2019

ActuaLitté

Beaux arts

L'institution de la conservation du patrimoine culturel dans l'Entre-Deux-Guerres

Contrairement à une idée reçue, l'ONU et l'UNESCO n'ont pas créé les réseaux de conservation ou de préservation des biens patrimoniaux que nous connaissons aujourd'hui, mais en ont hérité. C'est ce que Pierre Leveau explique dans cet ouvrage, en analysant les archives de la Commission internationale de Coopération intellectuelle (CICI) et de l'Office international des Musées (01M), actifs durant l'Entre-Deux-Guerres. En suivant les liens qui existaient entre ces institutions internationales et les sociétés savantes avant-guerre, il restitue un monument oublié de l'histoire du patrimoine, qu'il attribue à un petit comité d'experts : le C.2b2. Il rappelle les noms de ses membres, les valeurs et les projets qui les unirent, en montrant que les conservateurs, les professionnels de la conservation-restauration et les scientifiques du patrimoine sont leurs débiteurs inconscients. L'ouvrage, toujours d'actualité par ses enjeux, se divise en trois parties, successivement consacrées aux réseaux de coopération intellectuelle dans l'Entre-Deux-Guerres (19191925), à l'acteur qu'ils firent émerger pour mener différentes enquêtes dans le champ du patrimoine (1926-1929) et aux quatre conférences internationales qu'il organisa enfin (1930-1939) : d'abord à Rome sur les peintures et les sculptures (1930), puis à Athènes sur les monuments et les sites (1931), à Madrid sur l'architecture des musées (1934) et pour finir au Caire sur le régime des fouilles (1937). Ce panorama d'une grande envergure intéressera tous les professionnels du patrimoine : les experts d'hier y lèguent leurs archives à ceux d'aujourd'hui.

03/2017