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Florentin

Extraits

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Littérature francophone

La Dame d'argile

Sabrina, jeune restauratrice au Musée des Beaux-Arts de Bruxelles hérite par sa grand-mère, d'un buste de femme en argile d'une beauté remarquable. Piquée par la curiosité, elle se rapproche de Pierre, spécialiste de la renaissance italienne et ancien amant, pour l'aider à identifier l'origine de la sculpture et l'identité de son mystérieux créateur. Dans l'Italie d'après-guerre ravagée par la crise économique, Angela, jeune femme issue d'une famille pauvre se prépare au départ, à l'exil. Elle s'en va rejoindre son nouvel époux, parti travailler dans les mines de charbons en Belgique. Dans ses maigres bagages, quelques vêtements et, caché parmi eux, un buste qui appartenait à sa mère, le seul souvenir qu'elle emporte avec elle vers l'inconnu. A la fin du quatorzième siècle, Costanza Marsiato, fille d'un maître potier d'Impruneta, à côté de Florence, rêve de s'extraire de sa condition de femme pour devenir une artiste reconnue, et ce malgré les interdits et les tabous. Elle se rend à Florence avec quelques affaires et une petite madone de terre cuite qu'elle a façonné en s'inspirant des maîtres. En 1472, Simonetta Cattaneo fait ses adieux aux terres familiales de Portovenere. Sa famille l'a promise, à seulement quinze ans, en mariage à Marco Vespucci, fils d'une puissante famille florentine. Sa beauté sans pareille fera très vite d'elle la muse des artistes, une femme puissante et convoité. Mais cela suffira-t-il à la rendre heureuse ? Au travers des époques, Chrisitiana Moreau nous embarque dans quête d'identité avec les vies entremêlées de quatre femmes aux vies et aux destins très différents, toutes liées par une oeuvre d'art oubliée. Quatres femmes qui, pour vivre libre, vont devoir s'affranchir des désirs des hommes.

02/2022

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Desserts, pâtisseries

Les gâteaux de Noël

Ces recettes sont le fruit de plus de 40 ans de métier. J'ai repris des recettes traditionnelles d'Alsace, souvent retravaillées, mais aussi des recettes glanées au fil des rencontres et des voyages. Pour un Alsacien, et de plus un pâtissier, la période de Noël est très importante. Dès mi-novembre, on entre dans un monde de saveurs, d'odeurs exquises, les maisons se décorent et les lumières réchauffent les journées d'hiver. Chaque année, je replonge dans les souvenirs des Noël magiques de mon enfance. J'espère vous communiquer dans ce livre un peu de cette féerie du Noël alsacien. Daniel Rebert Table des matières Petits gâteaux Leckerlis de Bale Sablés au beurre Spritz Etoiles. la cannelle Anis bredele Schwowe bredele Brun de Bâle "Brunsli" Triangles aux noix Sablés à la vanille Sablés de Noël aux épices Sablés noisette-pistache Sablés au chocolat et à la fleur de sel Spéculos Tuile aux épices de Noël Tuiles aux amandes Diamants chocolat Diamants coco Délices moelleux à la pistache Mini linzer à la framboise Tranches royales à l'orange Pains d'épices au miel de sapin Financiers au chocolat noir et au streusel aux agrumes Bretzels à la vanille Macarons de Noël au quatre-épices et au coing Truffes à la cannelle de Ceylan Mini florentins à la banane et au gingembre Desserts et gros gâteaux Cake au pain d'épices Pain aux fruits Glace au vin de Noël Tarte Linzer aux coings et aux pommes Moelleux au chocolat et à l'orange Kougelhopf de Noël pomme-cannelle Crème brülée à l'orange et à la cardamome Bûche roulée aux éclats noirs Stollen de Noël Moelleux au chocolat et à la framboise Autres douceurs Délice à tartiner des rois mages Confiture aux épices de Noël Confiture de prunes aux arômes de Noël Chocolat chaud aux saveurs de Noël

10/2021

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Romans historiques

Les Lys pourpres

1538. La cour du roi François Ier est fastueuse. Un mouvement magnifique venu d'Italie, la Renaissance, exalte la beauté dans les arts. Architecture, peinture, sculpture : François est un esthète, un roi bâtisseur. Mais ses décisions politiques sont souvent influencées par sa redoutable et ambitieuse maîtresse, Anne de Pisseleu, duchesse d'Etampes. Arrivée de son Italie natale, la petite duchessina, Catherine de Médicis, a épousé Henri, duc d'Orléans, deuxième fils de François Ier mais la mort prématurée du dauphin la propulse au rang de dauphine. La voici, contre toute attente, appelée à devenir reine de France. Catherine est intelligente, discrète et cultivée. Elle ne tarde pas à conquérir le coeur de son beau-père avec qui elle partage l'amour des arts. Cette affection l'aide à vivre une situation douloureuse, car à peine arrivée dans son pays d'adoption, la jeune Florentine découvre que son époux est fou amoureux d'une femme de vingt ans son aînée, Diane de Poitiers, que hait la duchesse d'Etampes. Leur conflit a des conséquences politiques considérables. Les joutes de l'alcôve se répercutent dans les chancelleries. Aidée d'Oriane de Vaudricourt qu'elle sauve de l'enfermement au couvent, Catherine va s'adapter à cette cour hostile où règnent des clans, sur fond de guerres de religion. Incapable de donner un héritier à la France pendant plusieurs années, la dauphine doit lutter pour se maintenir à une place qui lui est disputée. Souvent en proie au désespoir, jamais au renoncement, sa ténacité, son sens politique, sa patience et son sang-froid l'aideront à surmonter tous les obstacles qui se dressent. Une femme sensible, aimante, pertinente et attachante , installée dans une époque flamboyante qu'elle marquera de son sceau. Une histoire, un destin. Un roman.

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Monographies

Ambroise Dubois. Un maître de l'École de Fontainebleau

Le goût pour l'art antique se développe en France sous le règne de François Ier, et aboutit à l'avènement d'un mouvement artistique sans précédent dans le royaume, en tout cas en peinture, qui s'est développé lors des chantiers décoratifs du château de Fontainebleau, dirigés par le Florentin Rosso jusqu'à sa mort en 1540, puis par le Bolonais Primatice jusqu'en 1570. Bien qu'italiens, ces deux peintres et stucateurs participèrent à la création d'un style nouveau. Cet art élégant et sensuel, aux formes allongées et qui cultive la profusion ornementale, peut être considéré comme franco-italien. Il est en tout cas proprement bellifontain ; on l'a nommé l'Ecole de Fontainebleau. Si Henri IV fait réaliser de grands décors peints au Louvre, aux Tuileries ou à Saint-Germain, c'est Fontainebleau qui a sa faveur, et il y relance les travaux en 1594. Le nom d'Ambroise Dubois y apparaît pour la première fois dans les registres paroissiaux en 1595, et il commence l'exécution de son premier grand décor, la galerie de la Reine, en 1600. Ambroise Dubois est un des seuls peintres du tournant du XVIIe siècle dont autant de tableaux soient conservés aujourd'hui. L'oeuvre peint des autres artistes de l'Ecole de Fontainebleau a dans la plupart des cas été détruit. Cet ouvrage se propose de renouveler la connaissance de la vie et de l'oeuvre d'Ambroise Dubois, et de s'interroger sur les modalités d'insertion dans la cour de France d'un artiste flamand. Un retour systématique aux documents d'archives originaux et les plus anciens a permis, outre de découvrir de nouveaux documents ou d'en améliorer la lecture, d'en reprendre l'analyse afin de proposer, entre autres, de nouvelles dates de naissance et de décès. Cette étude précise la position du peintre dans le jeu social et professionnel de Paris et de Fontainebleau à l'époque, que ce soit vis-à-vis de la cour, ou de ses co-religionnaires flamands ou natifs de France, afin de mieux apprécier le succès de l'insertion de ce peintre, étranger et inconnu au départ, dans le paysage artistique français sous Henri IV et Marie de Médicis.

09/2022

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Policiers historiques

Les enquêtes de Simon Tome 6 : Les bâtards de picpus. Les Enquêtes de Simon

?Septembre 1925. Ils profitaient de quelques jours de soleil mérités et de bonnes bouteilles de vin, lorsque Simon et le commissaire furent appelés en urgence au chevet de la Gandolle, suicidaire depuis que toute l'équipe avait été mise à pied. A Paris, le jeune adjoint allait forcer la main du divisionnaire pour que Simon enquête néanmoins sur la découverte de fresques peintes à l'insu des commerçants du quartier italien de Picpus, dans les caves de leurs magasins. Toutes étaient exécutées de main de maître et affichaient le paysage que ces hommes assassinés avaient vu pour la dernière fois. Le premier corps fut celui du fils de Gabriele Di Marzo, un puissant parrain de la pègre italienne de Paris, et cette rencontre fit remonter à la surface des souvenirs difficiles pour Simon. Pendant que les fils des parrains tombaient sous le pinceau aiguisé d'un meurtrier maîtrisant les techniques de la fresque de façon rare, Simon évoluait dans le milieu italien, se fondant dans le décor et renouant avec ses racines malgré lui. Simon ne forcera pas les habitants de la communauté à enfreindre les lois de l'Omerta, connaissant trop les risques et il guidera le commissaire à travers cette enquête dangereuse. Giuseppe, un petit ramasseur de mégots florentin immigré, l'emmènera dans la zone des fortifications et Simon, qui retrouvera ces airs d'antan qui ont bercé son enfance aura du mal à confondre un meurtrier qui tout comme lui, est attaché a ses croyances et a ses coutumes autant qu'à son honneur. Simon se piquera aux épines des figues de barbaries de ces " Familles " qui règnent sur les quartiers parisiens qu'ils se sont partagés. Il se retrouvera au milieu d'une vendetta dont il pourrait bien être la cible. Il renouera avec certaines traditions, qu'elles soient hors-la-loi ou pas, rencontrera un marchand de couleurs pour qui le monde est bien trop terne, un curé qui protège ses ouailles sans faire de distinction ou presque, un amiral de la Marine à la retraite qui mène encore ses troupes de main de fer et n'oubliera certainement pas de danser la Tarentelle avec Violette...

02/2022

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Littérature française

La Reine Margot - Tome II. Un roman historique d'Alexandre Dumas

La Reine Margot est un roman écrit par Alexandre Dumas. Sorti en 1845, il a été publié initialement dans le quotidien La Presse en roman-feuilleton entre le 25 décembre 1844 et le 5 avril 18451. Alexandre Dumas en a tiré un drame du même nom, représenté en 1847. Deux romans font suite à La Reine Margot : La Dame de Monsoreau et Les Quarante-cinq, formant ainsi ce qu'on appelle parfois la "trilogie des Valois" . Contexte historique L'action du roman se déroule entre le mariage de Marguerite de Valois avec Henri de Navarre, futur Henri IV, en 1572 et la mort de Charles IX de France en 1574. Alexandre Dumas y met en scène les intrigues de cour, l'assassinat de l'amiral de Coligny, le massacre de la Saint-Barthélemy, l'idylle inventée entre la reine de Navarre et le comte de la Môle ainsi que la pratique de la torture judiciaire à la Renaissance. Il fait de Catherine de Médicis une figure inquiétante, qui se sert de son astrologue et parfumeur florentin René Bianchi pour faire assassiner ses ennemis. Le roman met aussi en scène la conspiration visant à rendre la Navarre à son roi. Résumé On marie Marguerite de Valois à Henri de Navarre dans le but politique d'établir la paix entre protestants et catholiques dans une époque secouée par les guerres de religion. Le mariage de la soeur de Charles IX est l'occasion de grandes fêtes en France et notamment à Paris où le peuple est en liesse. A cette occasion, le roi de Navarre et l'amiral de Coligny ont réuni autour d'eux tous les grands chefs huguenots et croient la paix possible. Cependant, on a marié deux êtres qui ne s'aiment pas, et l'on observe dès le début du roman que les nouveaux mariés ont chacun d'autres liaisons. Si la nuit de noces n'est pas l'occasion de la consommation de ce mariage, elle est le témoin de l'alliance politique d'un roi et d'une reine, qui sont unis par la même ambition de pouvoir. La fidélité politique de Marguerite envers son époux est vite prouvée puisqu'elle plaide pour sa vie lors du massacre de la Saint-Barthélemy pendant lequel Charles IX fait tuer les grands chefs protestants à l'exception des princes de sang : le prince de Condé et le roi de Navarre...

01/2023

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Religion

Scapulaire noir des sept douleurs (servites de Marie)

L'Ordre des Servites de Marie a été créé en 1233 par sept riches marchands florentins laïcs qui ont quitté le monde du commerce pour s'adonner à la vie religieuse. Leur piété est centrée sur le culte de la Vierge Marie et particulièrement les douleurs qu'elle a éprouvées. En 1255 le pape Alexandre IV a approuvé la création de l'Ordre des Servites. Les personnes qui revêtent le scapulaire de l'Association des Sept Douleurs de Marie doivent se confesser et communier, pensant que dès cet instant ils sont admis au nombre des serviteurs de la Reine du Ciel. Cet habit doit être pour eux un souvenir continuel des douleurs extrêmes que Marie ressentit pendant la passion et à la mort de Jésus Christ. Chaque jour, ils réciteront sept Pater et sept Ave en mémoire des sept principales douleurs de la Mère de Dieu. En 1611, la confrérie des servites et le port du scapulaire noir des Sept Douleurs de Marie a reçu des indulgences du Pape Paul V. Fioretti sur le scapulaire noir des sept Douleurs de Marie : Jacques-Philippe, fils de Pierre-Jean Nari fut longtemps possédé du démon. Les esprits malins, forcés par les exorcistes de dire, pour la gloire de Dieu, par quel moyen ils pouvaient être chassés du corps de ce malheureux, répondirent que le plus efficace était de le revêtir du scapulaire noir des douleurs de Marie. Ce qui, ayant été fait, les démons se retirèrent aussitôt. Ce qui prouve que ce scapulaire est autant redouté des esprits infernaux qu'il est honoré par les anges du ciel. Pierre Battilani de Florence était né avec une telle faiblesse dans les jambes, qu'à l'âge de cinq ans, il ne pouvait pas se tenir sur ses pieds, et encore moins arriver à marcher. Voué par ses parents à Notre Dame de Sept Douleurs et revêtu de son saint scapulaire, il fut aussitôt délivré de cette débilité.

03/2016

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Littérature Allemande

Le flou du monde. roman

Samuel naît dans un petit village en Roumanie, non loin de Timisoara et de la frontière hongroise. Sa mère, Florentine, est une femme rêveuse, descendante d'une famille noble. Hannes, son père, est pasteur, en charge des paroissiens de langue allemande qui vivent dans cette région d'Europe centrale depuis des siècles. Samuel est un garçon taciturne et timide, mais la famille est heureuse - autant que possible dans cette Roumanie encore sous la férule de Ceausescu. Le couple se lie d'amitié avec les Novacs, qui font partie de la minorité slovaque, et leur fille Stana va devenir la compagne de jeux de Samuel. Quand Hannes est convoqué par la Securitate, il se demande néanmoins si ce n'est pas son ami Konstanty Novacs qui l'a dénoncé, pour avoir hébergé deux jeunes Allemands, Beni et Lothar. A l'adolescence, Samuel et Stana tombent amoureux l'un de l'autre, mais peu après, le meilleur ami de Samuel, Oz, se met en délicatesse avec le pouvoir communiste, au point de devoir quitter le pays s'il ne veut pas risquer de mourir dans les geôles du régime. Samuel n'hésite alors pas une seconde : à l'aide d'un petit avion ULM qu'il a appris à piloter, il aide Oz à passer à l'Ouest. Il ne prévient pas ses parents de sa décision, mais laisse un mot à Stana, lui demandant de ne pas l'attendre. En Allemagne, il va essayer de reconstruire une vie loin des siens. Sa route va croiser celle de Beni, cet Allemand que son père avait accueilli chez eux des années auparavant, et quand l'effondrement des régimes communistes s'annonce, les deux prennent la route en direction de la Roumanie... En sept chapitres, Iris Wolff retrace le fabuleux destin d'une famille européenne. Sa langue, poétique et aérienne, sert à merveille cette histoire d'amour au carrefour de la grande Histoire, entre oppression et liberté, l'Est et l'Ouest. Traduit de l'allemand par Claire de Oliveira

02/2022

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Beaux arts

Michel-Ange. Les Esclaves

Enchaînés, les deux captifs s'opposent par tous les sentiments qu'ils expriment. L'un, superbement jeune et beau, semble s'abandonner à un sommeil peut-être éternel. On l'a surnommé l'esclave mourant. L'autre, plus brutal, se débat dans une torsion vibrante de tout son être. Il est dit l'esclave rebelle. Tous deux ont été conçus par Michel-Ange pour le somptueux monument funéraire que le pape Jules II rêvait de se faire élever et qui connut bien des vicissitudes. Enchaînés, les deux captifs s'opposent par tous les sentiments qu'ils expriment. L'un, superbement jeune et beau, semble s'abandonner à un sommeil peut-être éternel. On l'a surnommé l'esclave mourant. L'autre, plus brutal, se débat dans une torsion vibrante de tout son être. Il est dit l'esclave rebelle. Tous deux ont été conçus par Michel-Ange pour le somptueux monument funéraire que le pape Jules II rêvait de se faire élever et qui connut bien des vicissitudes, pendant quarante années de programmes successifs. Michel-Ange donna les deux grands marbres inachevés, considérés très tôt comme se suffisant à eux-mêmes, à l'exilé florentin Roberto Strozzi, lequel en fit hommage au roi de France. Les esclaves gagnèrent donc la France du vivant du sculpteur et ont successivement été placés dans deux niches du château d'Ecouen, construit par le connétable Anne de Montmorency, puis prélevés par le cardinal de Richelieu pour son château en Poitou. Ils purent enfin être vus et admirés à partir de 1814, date de leur entrée au Louvre. Ils sont présentés depuis 1994 dans la galerie qui, au rez-de-chaussée de l'aile Richelieu relie le pavillon Denon au pavillon Mollien et qui a pris le nom de galerie Michel Ange. Peu d'éléments permettent d'apprécier le thème iconographique. Symbolisent-ils les provinces soumises ? Les arts réduits en esclavage par la mort du pontife ? Participent-ils à son triomphe éternel ? Peut-on y voir les passions asservies, ou, selon le thème platonicien qui animait Michel-Ange, représentent-ils l'âme humaine enchaînée par la pesanteur du corps ? Jean René Gaborit, conservateur général honoraire, autrefois chargé du département des Sculptures, et spécialiste de Michel Ange, nous soumet dans cet ouvrage ses propres réflexions nourries des nombreuses recherches qu'ont suscitées ces chefs-d'oeuvre. C'est un véritable travail de retour aux sources et d'investigation qu'il nous propose, rapprochant des analyses, comparant des techniques, délaissant des hypothèses par trop ambiguës : un travail de chercheur au service de l'amateur

10/2020

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Romans noirs

Le Vol de la Muette

La Fondation de l'Hermitage de Lausanne organise l'exposition des oeuvres majeures du palais ducal d'Urbino, ville natale de Raphaël. Ce dernier sera singulièrement mis en avant à l'occasion des 500 ans de sa mort. La disparition d'un des camions de transport va mettre en émoi la directrice du musée. Elio Bertozzini, passionné d'art, est soupçonné d'avoir fomenté le vol. Il va user de tous les moyens, jusqu'aux plus saugrenus, pour mener sa propre enquête entre la Suisse et l'Italie. Au printemps 2020, la Fondation de l'Hermitage de Lausanne organise l'exposition des oeuvres majeures du palais ducal d'Urbino, ville natale de Raphaël. Ce dernier sera singulièrement mis en avant à l'occasion des 500 ans de sa mort. La disparition d'un des camions de transport va mettre en émoi la directrice du musée et le monde de l'art tout entier. Elio Bertozzini, un Lausannois autoproclamé détective privé au service de l'art, va mener sa propre enquête et passer outre les injonctions de la police, au risque d'être soupçonné d'avoir fomenté le vol. Il va utiliser tous les moyens, jusqu'aux plus saugrenus, pour mener sa propre enquête entre la Suisse et l'Italie. Cette aventure pleine de rebondissements l'entraînera dans une course-poursuite effrénée. Un ami florentin qui tient une librairie de livres anciens lui viendra en aide par ses connaissances étendues en histoire de l'art. Mal lui en prendra car il se retrouvera à son tour à être soupçonné et pourchassé. Parviendront-ils à leurs fins ? Trouveront-ils qui se cache derrière cette délicate affaire alors que leur situation ne fait que dégénérer ? Simultanément, le lecteur sera plongé en pleine Renaissance où il découvrira la véritable origine de l'une des oeuvres qui ont été dérobées. Raphaël a 21 ans quand il arrive à Florence à l'automne 1504. La ville abrite déjà de grands maîtres réputés tels que Botticelli, Léonard de Vinci ou encore Michel-Ange quand il se voit confier par le gonfalonier la commande du portrait d'une aristocrate de la ville. S'il est indéniable que Raphaël est bien l'auteur de cette oeuvre, communément appelée La Muette, les historiens et experts actuels ignorent encore qui en est le véritable commanditaire et la personnalité ainsi portraiturée. Il n'en fallut pas plus à l'auteur pour faire ses propres recherches et livrer, entre la réalité et la fiction, ce roman passionnant.

09/2021

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Histoire de France

Marie de Médicis

Elle est grande, elle est hautaine, elle a le teint très blanc, un double menton, mauvais caractère, 27 ans déjà. En l'an 1600, Marie de Médicis épouse Henri IV. C'est un mariage d'argent : les Médicis sont une richissime famille de banquiers florentins devenus grands-ducs de Toscane. C'est un mariage politique : le Pape et l'Espagne veulent amarrer la France au catholicisme après 45 ans de troubles et de guerres religieuses. Entre Henri IV et Marie de Médicis, la vie conjugale devient souvent un enfer. Maîtresses, scènes de ménage, histoires d'argent ; Sully arbitre comme il peut. Quand Henri IV est assassiné, son fils Louis XIII n'a que 8 ans et demi. Marie de Médicis devient Régente. Elle met la France au pillage pour acheter la tranquillité des nobles, remplir les poches de ses favoris Leonora Galligaï et Concino Concini, et satisfaire une passion sans frein pour les diamants. Chassée du pouvoir par Louis XIII en 1617, elle est exilée au château de Blois, s'en évade par une échelle de corde, et fait deux années de suite la guerre à son fils. Elle se raccommode avec lui grâce à Richelieu, un jeune évêque dont elle fait la fortune et qui grâce à elle devient cardinal et premier ministre. Reine-Mère assagie et respectée, elle construit le Palais du Luxembourg à Paris, et commande à Rubens l'histoire de sa vie - un peu arrangée - en 24 tableaux. Mais elle a le démon de la jalousie et de l'intrigue. Richelieu est devenu trop puissant à son goût. Elle veut sa disgrâce, ne l'obtient pas, et, en 1631, s'enfuit du royaume de France, qu'elle quitte pour toujours. Onze ans d'exil et d'errances en Belgique, en Angleterre, en Allemagne où elle meurt dans la ville de Cologne. Onze ans de complots, négociant avec l'Espagne ennemie de la France, dressant contre Louis XIII son jeune frère Gaston d'Orléans avant de se brouiller aussi avec celui-ci. Elle meurt solitaire et dans la gêne en 1642, quelques mois avant Richelieu et Louis XIII.

09/1994

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Critique littéraire

La silve. Histoire d'une écriture libérée en Europe, de l'Antiquité au XVIIIe siècle

Stace (c. 40-96) a conçu avec ses Silvae (" poèmes-forêts ") un genre d'écriture nouveau, qui doit beaucoup à Horace. Mais la perspective n'est pas celle du moraliste et Stace y déploie une inspiration du coeur, calor subitus, liée à une virtuosité improvisatrice. Dégagées de la fureur platonicienne, soumises à une inspiration humorale et mystérieuse, étayées par une culture profonde et multiple devenue seconde nature, les Silves, après les oeuvres ovidiennes, se jouent des tabous génériques, tâchent d'embrasser la variété du monde humain, au risque de se perdre dans les détails. L'écriture désormais ne connaît plus d'autre convenance que celle qu'imposent les mille facettes de la vie et de l'humeur de l'écrivain. L'exemple de Stace influencera profondément la latinité tardive, dont maints auteurs comme Ausone, Ambroise, Prudence, Claudien ou Sidoine Apollinaire reproduisent cet engouement pour une écriture " biographique ", éthiquement et scientifiquement cautionnée par sa spontanéité, liée à la varietas. Le Moyen Age n'a pas ou guère connu les Silves de Stace, mais il a connu ses imitateurs, notamment Sidoine Apollinaire. L'appellation " dit ", d'abord appliquée à des descriptions-digressions à la manière sidonienne, finit par désigner en particulier un type d'oeuvres poétiques très souple, un " mode de dire " caractérisé à la fois par la diffusion d'un certain savoir et/ou d'une morale de vie et la prise en charge explicite de ce savoir ou de cette morale par le " je " qui écrit. Cette nouvelle écriture s'épanouit au XIIIe siècle, grande époque de l'avènement de la subjectivité littéraire. Comme la silve, le dit, héritier indirect de la silva, représente donc au Moyen Age une forme d'écriture libérée. A la Renaissance, bien après la redécouverte des Silves par Poggio Bracciolini en 1417, l'humaniste florentin Ange Politien (1454-1494), relance la mode de l'écriture " silvaine ". Après lui, l'Italie puis l'Europe entière vont produire en abondance des oeuvres variées sous le titre de silves, ou sous d'autres titres connotant une écriture de la variété mêlée, de l'apparente spontanéité fondée sur une singulière érudition. Ces oeuvres, la plupart du temps inclassables dans les genres canoniques, touchent à tous les domaines intellectuels : poésie lyrique de circonstance, poésie épico-héroïque, poésie didactique, miscellanées encyclopédiques, traités philosophiques et scientifiques, arts plastiques, musique. L'écriture de la silve dépasse la chronologie traditionnellement attribuée à la Renaissance pour fleurir aux XVIIe et au XVIIIe siècles. Les auteurs de silves tendent généralement à souligner le caractère hors-norme, voire anti-normatif, de leur écriture, sa profonde individualité – une manière d'essai –, son plaisir spécifique : un rapport particulier au matériau traité, une dégustation vertigineuse du détail savant ou esthétique, que souligne d'ordinaire un style souvent paratactique simulant une certaine oralité. Le présent volume essaie de rendre compte, dans la diachronie, de ce phénomène protéiforme, commun à toute l'Europe du début des temps modernes.

10/2013

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Ecrits sur l'art

Piero Di Cosimo ou la forêt sacrilège

" Avec Piero di Cosimo, l'incroyable est arrivé : grâce à Vasari, qui fut le premier et le dernier à le célébrer au XVIe siècle, les chercheurs et les historiens du XIXe et du XXe siècle ont tenté de reconstituer ce qui est resté de son oeuvre dispersée et que l'on attribuait souvent à d'autres peintres. L'énigme a resurgi, mutilée mais impressionnante par sa singularité : les surréalistes ne s'y trompèrent pas, qui furent les premiers à lui rendre hommage. " C'est dans cette lignée qu'il faut replacer l'essai d'Alain Jouffroy, premier livre français consacré à Piero di Cosimo, paru d'abord en 1982 dans la collection L'Atelier du merveilleux de Robert Laffont, où des écrivains de renom célébraient des artistes rares. Aussi ancienne, sinueuse et fragmentée que l'oeuvre aujourd'hui attribuée au peintre florentin, cette généalogie n'encombre pourtant pas Alain Jouffroy. Abreuvé aux recherches des érudits, celui-ci fait le choix de la subjectivité : " Je pleure, je ris, je veille et je suis sourd aux appels d'un homme extraordinairement ex-centrique, qui a situé le centre de tout hors de tous les cercles où pourrait subsister ce qu'on appelle un "centre". " C'est de fait son oeuvre profane et mythologique qui intéresse Jouffroy, au détriment d'une oeuvre religieuse dans laquelle il décèle une concession du contemporain des Médicis et de Savonarole " à la malveillance du pouvoir des princes et à la surveillance de l'Inquisition ". Ce n'est pas pour rien qu'il dédie son livre André Breton, défenseur des " briseurs de barrières " et auteur avec Gérard Legrand de L'Art magique : " Piero di Cosimo, affirme-t-il, n'a pas peint ces tableaux pour nous rassurer, mais pour dialoguer avec nous dans un autre langage que celui de la raison : un langage plus exact que celui des mots, où l'ordre que nous croyons par notre pensée introduire dans le chaos du monde est entièrement remis en cause, mais en douceur. " Vénus, Mars et amours, La Mort de Procris, La Chute de Vulcain ou Hylas et les Naïades, Vulcain et Eole, Combat des Centaures et des Lapithes, Persée libérant Andromède... : autant de tableaux qui doivent leur titre à l'iconologie et que Jouffroy scrute à frais nouveaux, avec passion autant qu'avec prudence, pour finalement y déchiffrer " un probable mouvement d'opposition clandestin aux dogmes de la philosophie néo-platonicienne à la mode, comme aux pouvoirs religieux et civils de l'époque ", l'oeuvre d'un " nostalgique du triomphe sur l'impossible, qui aurait trouvé le moyen de s'exiler dans sa propre cité ". Toiles longues et basses d'où le ciel de la transcendance est presque absent ; scènes de chasse, de combats et d'amours sensuelles et meurtrières célébrant l'existence terrestre ; rêveries d'un homme que Jouffroy présente à la suite de Vasari comme un demi-ermite pour qui la peinture fut le moyen de penser à l'écart.

05/2021

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Beaux arts

Titien

Titien (1488-1490 - 1576) est le contemporain de Vasari, Michel-Ange, Tintoret et Véronèse. Il reste le souverain indiscuté de la scène vénitienne durant trois quarts de siècle. Formé dans l'atelier des Bellini et bientôt associé à Giorgione, il est dès son adolescence l'un des artistes le plus en vue à Venise. À la mort de Giovanni Bellini, en 1516, il est nommé peintre officiel de la République de Venise. Le cercle de ses commanditaires s'étend rapidement, grâce notamment au soutien de l'Arétin : son ami écrivain et essayiste ne cesse, dans ses Lettres, de décrire et de louer ses tableaux, et, ce faisant, lui permet de tisser un puissant réseau de relations. Malgré les guerres de religion et les voyages, les succès s'enchaînent : Mantoue et Ferrare auprès de Frédéric II Gonzague, Rome auprès du pape Paul III, Augsbourg auprès de Charles Quint. Enfin, il peint pour Philippe II, roi d'Espagne, et se fixe définitivement à Venise où il meurt en 1576. Titien est l'auteur d'une oeuvre immense. On lui connaît directement deux cent soixante-dix oeuvres : portraits, scènes religieuses, mythologiques, allégoriques ou érotiques. La vision sereine de ses débuts s'estompe dans sa période maniériste, au profit d'une maîtrise toujours plus libérée. Puis les guerres de religion donnent à ses travaux un ton plus dramatique, mais avec un chromatisme plus expressif. Titien est avant tout un peintre de la liberté. Une liberté thématique. Il privilégie le rendu expressif de l'aspect physique et moral de ses sujets et donne naissance au nouveau genre qu'est le portrait officiel. Parallèlement, il détourne les thèmes religieux pour exalter les plaisirs terrestres et les fastes de la mondanité. Sa peinture transpire le bonheur païen et innocent. Une liberté technique. Le recours aux tout nouveaux liants et pigments, comme à la toile, suscite à Venise recherches et inventions. Alors que l'école florentine continue d'accorder la primauté à la ligne et au dessin préparatoire, Venise privilégie la spontanéité de la touche et la richesse des coloris. S'attachant moins aux détails, Titien va jusqu'à mélanger et projeter les couleurs du bout des doigts, dans une gamme chromatique plus restreinte où se juxtaposent des taches qu'on dirait informes. Une liberté de diffusion. La toile ne présente pas les contraintes des panneaux ou des fresques. Elle se transporte aisément, même de grands formats, se montre et suscite l'envie des amateurs. C'est dans ce climat d'ouverture que l'artiste déploie son talent et connaît fortune et reconnaissance.

10/2012

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Ecrits sur l'art

Histoires vraies. Edition bilingue français-anglais

Histoires vraies 320 pages Bilingue français-anglais 250 reproductions Format : 22 x 15 cm Broché Textes : Sarah Ihler-Meyer, Frank Lamy, Nicolas Surlapierre Graphisme : Paulin Barthe Editions du MAC VAL ISBN : 978-2-900450-15-4 Office : 7 avril 2023 25 euros L'exposition "Histoires vraies" réunit les oeuvres d'une quarantaine d'artistes de générations diverses. Poursuivant les recherches, autour de la construction du Sujet, développées dans les expositions temporaires depuis 2005, "Histoires vraies" prend la suite de "Lignes de vies (une exposition de légendes)" (2019) qui explorait les passages poreux entre art et autobiographie, entre réel et fictions. "Histoires vraies" prolonge cette déambulation dans des territoires fictionnels en s'attachant, cette fois, moins aux effets d'aller-retour entre l'art et le monde, mais en proposant des approches parallèles de la Réalité. Ce nouveau volet réaffirme l'idée selon laquelle tout est fiction, le réel étant superposition, feuilletage, tissé d'histoires diverses et variées. Les entités artistiques réunies dans "Histoires vraies" ont en commun de recourir à des dispositifs, stratégies et postures fictionnelles qui, néanmoins, s'ancrent dans des tentatives de description du monde, teintées, notamment, de narration spéculative et de regards documentaires. Ca invente, ça raconte, ça imagine. Alter ego, personnages sont légion. Elles et ils effeuillent les couches des apparences pour mettre à jour d'autres narrations, pour faire émerger d'autres récits, pour réfléchir au mieux le réel. Réel qu'il ne s'agit en rien de fuir, bien au contraire. S'y planter pleinement, s'y ancrer tout en le contournant. "Histoires vraies" ... Un titre pour le moins paradoxal. Qu'en est-il de la vérité ? De la véracité ? Doit-on croire ce que les artistes nous racontent ? Le réel existe-t-il en dehors de sa formulation ? (Se) raconter des histoires : ce besoin immémorial de storytelling, pour comprendre, articuler, réfléchir le monde, résonne tout particulièrement à l'heure de la postvérité et autres avatars peuplant les métavers. Les réseaux sont emplis de ce que l'on nomme symptomatiquement "Réels" , "Stories" ... Décidément, tout est histoires. La publication qui accompagne l'exposition a une portée exhaustive. Chacun des artistes se voit consacré un cahier de 8 pages mêlant images et contribution originale de la critique d'art Sarah Ihler-Meyer. Complété par des contributions du directeur du MAC VAL et du commissaire de l'exposition, le catalogue documentera ainsi toutes les oeuvres présentées dans l'exposition, irradiant l'ensemble de la production des artistes. Exposition au MAC VAL : 4 février-17 septembre 2023 Avec les oeuvres de Aletheia, Alexis Foiny, Alice Brygo, Anaïs-Tohé Commaret, Anne Brégeaut, Anne-James Chaton, Aurélie Ferruel et Florentine Guédon, Aurélien Mauplot, collectif 1. 0. 3, Esther Ferrer, Etienne Charry, Farès Hadj-Sadok, Hippolyte Hentgen, Jean-Charles de Quillacq, Jordan Roger, Katia Kameli, Kenny Dunkan, Kent Monkman, Laura Bottereau & Marine Fiquet, Marie Losier, Mary Sibande, Mehryl Levisse, Olivier Nottellet, Pejvak, Regine Kolle, Romain Kronenberg, Sam Moore, Sebastien Loghman, Suzanne Husky, SMITH, Sylvie Ruaulx, Véronique Hubert, Vincent Volkart, Virginie Barré, Yan Tomaszewski, Youri Johnson.

04/2023

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Critique littéraire

Des initiatives. Edition bilingue français-grec ancien

Le Perì katarchôn de Maxime Le Perì katarchôn (Des initiatives) est un poème astrologique qui traite de l'influence de la Lune et des signes zodiacaux sur l'issue d'activités humaines telles que les voyages, les mariages, les opérations chirurgicales, l'éducation des jeunes gens ou l'agriculture. D'après la Souda (174) l'auteur du Perì katarchôn serait ce même Maxime qui fut également philosophe néoplatonicien et maître de l'empereur Julien l'Apostat (361-363 après J. -C. ) ; c'est au jeune souverain que le poème aurait été dédié par son mentor, de même qu'un traité Des objections irréfutables, un traité Des nombres, un commentaire à Aristote, et d'autres ouvrages dont l'auteur de la notice biographique ne cite pas les titres. L'exactitude de ces informations a toutefois été mise en doute, car le didaskalos de l'empereur Julien est connu d'habitude comme Maxime d'Ephèse, alors que la Souda dit Maxime "d'Epire ou de Byzance". Quant à la tradition manuscrite et à l'histoire éditoriale du Perì katarchôn, le seul témoin médiéval du poème est le Laur. plut. 28, 27 (L) du troisième quart du IXe s. après J.-C. , alors que l'editio princeps ne date que de 1717, L'année où J. A. Fabricius le publia dans le huitième tome de sa Bibliotheca Graeca ; suivirent l'édition d'E. Gerhard (Leipzig, 1820) et celles d'A. Koechly (Paris, 1851) et A. Ludwich (Leipzig, 1877). Seules l'edition princeps et l'édition de Koechly comportent une traduction latine du Perì katarchôn, alors que ce texte n'a jamais été commenté. La nouvelle édition du Perì katarchôn de Maxime. Il s'agit de la première édition de cette oeuvre comportant un texte établi selon les principes de la philologie moderne, ainsi qu'une traduction, également la première dans une langue vivante. Le travail d'établissement du texte est précédé d'une longue introduction où l'auteur traite le problème de l'attribution du Perì katarchôn à Maxime d'Ephèse, ainsi que de la langue, la métrique et la tradition manuscrite du poème. En ce qui concerne l'établissement du texte du Perì katarchôn, un réexamen approfondi de la paradosis de L a permis de constater le bon état de la tradition manuscrite et de s'éloigner souvent du texte publié en 1877 par Ludwich pour en revenir à celui du manuscrit florentin. Quant à la traduction, elle essaie d'unir la rigueur philologique à l'ambition de rendre au moins en partie le style raffiné et soutenu de Maxime, ainsi que ses efforts constants pour varier son vocabulaire. Parmi les nombreux buts du commentaire il suffira de rappeler ici le compte rendu des choix textuels ; l'analyse des rapports entre Maxime et la production poétique de ses devanciers (d'Homère au IVe siècle après J.-C. ) et de l'influence de Maxime sur Nonnos de Panopolis (Ve siècle après J. -C. ) et ses épigones ; l'explication des passages difficiles et la rédaction de notes de contenu littéraire, astrologique, historique, ou mythologique ; la mise en lumière des rapports entre le Perì katarchôn et les littératures techniques auxquelles il puise ses contenus (écrits de la tradition hippocratique et galénique, médecine astrologique, lois et documents concernant l'esclavage). Cette édition vient compléter toute une série d'études récemment consacrées à la figure de Maxime d'Ephèse, auteur probable du poème : Michel Patillon vient en effet de publier l'opuscule Des objections irréfutables de Maxime (Corpus Rhetoricum V, Paris, 2014) ; notre philosophe néoplatonicien est en outre l'un des protagonistes des Vies de philosophes et de sophistes d'Eunape de Sardes dont une nouvelle édition critique par Richard Goulet vient de paraître (Paris, 2014). Elle se place plus en général dans le fil de travaux qui pendant les quarante dernières années ont permis de redécouvrir et apprécier dans une juste perspective la poésie grecque de l'antiquité tardive, considérée jusque là comme une production dépourvue de tout intérêt. De nombreuses éditions critiques comme celle, monumentale, des Dionysiaques de Nonnos de Panopolis conduite aux Belles Lettres sous la direction de Francis Vian (1976-2006), ainsi que des études d'ensemble comme celle que Laura Miguélez-Cavero a récemment consacrée à la poésie dans l'Egypte des IIIe - VIe siècles (Berlin/New York, 2008), témoignent de la vitalité de ces études, qui est bien loin de s'épuiser.

05/2016