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Florentin

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Histoire de France

Le temps des cathédrales. L'art et la société, 980-1420

Devant le trésor de Saint-Denis ou les vitraux de Chartres, les fresques de Giotto ou les palais florentins, qui ne s'est interrogé sur les conditions sociales et les représentations mentales qui ont environné et inspiré le geste de leurs créateurs ? Cette vaste sociologie de la création artistique, chef-d'oeuvre d'un grand historien doublé d'un écrivain, replace l'ensemble des hautes productions de l'Occident médiéval dans le mouvement général de la civilisation. Elle offre des clés pour pénétrer cet univers de formes complexe et fascinant. Georges Duby montre donc comment, au XI ? siècle, ce que nous avons appelé la féodalité transféra des mains des rois à celles des moines le gouvernement de la production artistique ; comment, cent ans plus tard, la renaissance urbaine établit la cathédrale au foyer des innovations majeures ; comment, au XIV ? siècle, l'initiative du grand art revint aux princes et s'ouvrit aux valeurs profanes. Le temps des cathédrales est ainsi encadré entre celui des monastères et celui des palais. L'influence de cet essai n'a cessé d'être déterminante aux avant-postes de la recherche historique. Auprès du grand public, son succès est considérable. Et l'on sait que s'en inspira une longue série d'admirables images que la télévision continue de diffuser dans le monde entier.

10/1976

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Critique

La mode sauvera-t-elle Cendrillon ? Autour de trois romans et quelques tableaux

Esther Trépanier, spécialiste en histoire de l'art et ancienne directrice de l'Ecole supérieure de mode de l'Université du Québec à Montréal, s'ouvre à la présence de la mode dans trois romans majeurs de la littérature québécoise du xxe siècle : Bonheur d'occasion, roman de Gabrielle Roy, Au milieu, la montagne de Roger Viau et d'Elise Velder de Robert Choquette. Ces trois romans témoignent d'une attention particulière aux vêtements non seulement comme élément identifiant l'appartenance de classe, mais également comme moyen de matérialiser la volonté d'ascension sociale de certains protagonistes. C'est particulièrement le cas des trois héroïne, Florentine Lacasse (Bonheur d'occasion), Jacqueline Malo (Au milieu, la montagne) et Elise Velder , du roman éponyme, qui ont en commun de se lancer à la conquête d'un "prince charmant" pouvant les sortir de la misère. Or, chose assez rare dans l'écriture romanesque québécoise de l'époque, les auteurs insistent sur le recours aux artifices de la beauté -vêtement, maquillage, bijoux- utilisés dans leur quête par ces Cendrillons modernes. D'où l'interrogation propopsée par le titre : la mode peut-elle sauver Cendrillon ? Chacun des trois chapitres consacrés aux trois romans se terminent par des encartés richement illustrés qui donne à voir, à travers des tableaux d'époque des scènes urbaines propres à ces trois univers romanesques.

01/2024

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Machiavel

L'art de la guerre

Publié en 1521, après "Le Prince" qu'il complète, "L'Art de la guerre" traite de science militaire, qui est étudiée ici en détail tant dans ses aspects politiques (réflexion sur le pouvoir, l'armée comme base du problème politique) que techniques (tactiques, armes, etc). Machiavel précise ses idées sur l'absolue nécessité pour un Etat de disposer d'une armée de citoyens. Il oppose à la figure du soldat citoyen, seul vraiment capable de défendre la patrie, celle du soldat mercenaire, et accuse les princes italiens d'avoir ruiné le pays en employant ces milices pour mener leurs guerres. Sur le plan technique, ses considérations sont ce qu'elles peuvent être concernant une armée du XVIe siècle. Certes dépassées aujourd'hui, elles témoignent cependant de la culture militaire de l'auteur et des idées de son temps qui se réfèrent toujours aux systèmes et méthodes des légions romaines. Pour sa démonstration, Machiavel adopte la forme littéraire d'un dialogue cicéronien se tenant dans les jardins de son ami Cosimo Rucellai, où les jeunes Florentins ont l'habitude de se réunir pour discuter politique. Ses amis - Zanobi Buondelmonti, Battista della Palla et Luigi Alamanni - qui fréquentent ces réunions apparaissent comme interlocuteurs dans le livre mais le personnage principal est toutefois Fabrizio Colonna, fameux condottiere de l'époque, auquel Machiavel attribue ses propres réflexions.

06/2023

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Critique littéraire

Correspondance amoureuse

L'une était une riche héritière américaine, l'autre l'une des plus célèbres courtisanes de la Belle Epoque. La très jeune Natalie Clifford Barney se présenta un jour de 1899 au domicile de Liane de Pougy. Travestie en page florentin, elle se prétendit la messagère de l'amour envoyée par Sappho ; avec l'assurance invulnérable de ses vingt-trois ans, elle obtint ce qu'elle osa à peine demander. Cette liaison dura moins d'un an, laissant place ensuite à des sentiments plus complexes. Natalie n'était pas arrivée à arracher Liane à sa très lucrative vie de galanterie. De leur improbable rencontre naquit une passion dont les cent soixante-douze lettres présentées ici, totalement inédites jusqu'à ce jour, narrent les stations obligées, des illusions divines des débuts au goût amer des regrets. Nous suivons, au fil de ces pages, les développements d'un amour qui s'était écrit en même temps qu'il s'était vécu et qui, l'espace de quelques mois, dessina l'espoir immense d'une possible émancipation à deux, loin de l'oppression des hommes. C'est dans les feux de cette passion que se forgea le caractère indomptable de Natalie Clifford Barney, qui devint l'Amazone, multipliant amours et amitiés, salonnière incontournable et figure littéraire de l'entre-deux-guerres. A travers certaines lignes empreintes de lassitude s'entrevoit aussi ce que serait le destin de Liane de Pougy, qui après sa rencontre avec Natalie deviendrait princesse Ghika, avant de terminer sa vie dans l'ordre des soeurs tierces dominicaines. Ces lettres montrent une hardiesse et une liberté dans l'expression qui, jamais leste ni vulgaire, ne fait guère mystère de la nature de certaines extases. Elles offrent enfin le portrait inédit de deux personnalités qui furent, chacune à son propre titre, des figures de leur temps.

06/2019

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Beaux arts

Léonard de Vinci par le détail

Ce livre reproduit comme jamais auparavant, à travers de saisissants détails en double page, les deux douzaines d'oeuvres attribuées à Léonard de Vinci (1452-1519). Léonard par le détail s'organise selon des chapitres thématiques qui explorent les motifs des sourires, des gestes, des enfants, des animaux et de la nature présents dans les oeuvres du peintre. Stefano Zuffi s'érige en guide à travers cet ouvrage, il explique la signification de chaque détail dans un vocabulaire clair et accessible et offre des aperçus originaux des oeuvres les plus connues telles que Mona Lisa, La Cène et La Dame à l'hermine. Le "maitre florentin" est considéré comme l'un des plus grands peintres de l'Histoire de l'art de tous les temps. Souvent décrit comme l'archétype de l'homo universalis, il était l'incarnation du polymathe de la Renaissance, ses connaissances s'étendant à des champs aussi divers que l'astronomie, la peinture, la sculpture, les sciences, les mathématiques, l'ingénierie, la cartographie et l'architecture. Le vrai génie de Léonard tient dans la combinaison des sciences et des arts : sa peinture reposait sur une compréhension profonde des fonctionnements du corps humain et des règles physiques de l'ombre et la lumière. Léonard incarne l'archétype de l'homme universel. Personnalité géniale et polyvalente, il a laissé une trace indélébile dans toutes les disciplines des arts et du savoir qu'il a pratiquées : la peinture et le dessin, l'architecture, les sciences, l'anatomie, les mathématiques, l'ingénierie, l'astronomie. Comme peintre, son génie naît aussi de la connaissance analytique du corps humain, alliée à celle de la nature et des lois physiques de la lumière.

02/2019

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Philosophie

Vie de Nicolas Machiavel

Machiavel est une énigme. Ce nom a traversé l'Histoire avec autant de fascination méfiante que de haine admirative. Né en 1469 à Florence où il meurt en 1527, Nicolas Machiavel sera tour à tour secrétaire de la république, diplomate, déchu par les Médicis, mis à l'écart de la vie publique, exilé, banni, loué, haï. Sa vie est un roman, son action politique méconnue, son oeuvre érigée comme l'un des plus importants chapitres de la philosophie politique, et sa postérité aussi sulfureuse qu'hétéroclite. En moins de quinze années, fort de son expérience, il rédigera parmi les plus influents livres d'histoire politique jamais écrits : Discours sur la première décade de Tite-Live (1513-1519), Histoires florentines, ce qu'il nommait des "balivernes" : la Mandragore... son oeuvre la plus célèbre ne fut pas publiée de son vivant : Le Prince (1532). Tous, de Frédéric le Grand à de Gaulle, en passant par Napoléon, l'ont lu. Ces deux derniers s'en sont d'ailleurs défendus. De lui, on a tout dit et l'on a peu conclu. Peut-être parce qu'il pose la question : que faire de la distance entre l'espoir et le réel ? Avec un remarquable talent de conteur et défaisant les stéréotypes, Roberto Ridolfi fait revivre Nicolas Machiavel. Sans jamais séparer la pensée de la vie, il dévoile l'humanité d'un homme en partie consumée par le travail du temps. Si l'empathie irrigue l'érudition, Ridolfi se montre implacablement attentif au mot juste - dans son entourage historique, littéraire et psychologique. Et c'est certainement du fait de cette double exigence que beaucoup considèrent cette biographie comme la meilleure jamais dédiée au grand Florentin.

02/2019

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Ouvrages généraux

Une histoire sociale du Nouveau Monde

En 1503 apparaît pour la première fois l'expression "Nouveau Monde" dans une lettre attribuée au navigateur florentin Amerigo Vespucci. Elle désigne les Amériques que les Espagnols puis les Portugais ont entrepris d'explorer et coloniser depuis 1492. Désormais, ces territoires constituent bien des mondes "nouveaux" , tant pour les Européens qui choisirent de s'établir outre-Atlantique que pour les Africains transportés de force et les Amérindiens confrontés à ces migrations. C'est à la construction de sociétés multiethniques d'un type inédit que la situation coloniale donna naissance, souvent dans la violence. En articulant les points de vue des trois populations en contact, l'approche comparatiste de cet essai collectif pose un regard neuf sur l'histoire sociale de l'ensemble des Amériques à la période moderne. Le dialogue entre des historiographies nationales qui d'ordinaire s'ignorent permet de dépasser l'opposition sociopolitique entre Amérique du Nord et Amérique latine, tout en révélant la centralité de la Grande Caraïbe. Trois perspectives sont mobilisées - hémisphérique, atlantique et impériale - qui mettent au jour autant de facettes des mêmes dynamiques sociales : migrations et mobilités, travail, marchés, territoire et propriété, famille(s), religions, droit et justice, ordre social. Ce livre démontre ainsi la spécificité de l'impérialisme et du colonialisme d'Ancien Régime, étroitement associé à la traite des esclaves et à l'esclavage et, plus largement, la singularité de l'histoire d'un monde atlantique qui sert de laboratoire social à la première globalisation. Avec des textes de : António de Almeida Mendes, Auge Argouse, Pedro Cardim, Charlotte de Castelnau L'Estoile, Vincent Cousseau, Manuel Covo, Cláudia Damasceno Fonseca, Jean Hébrard, Marie Houllemare, Aliocha Maldavsky, Federica Morelli, Dominique Rogers, François Joseph Ruggiu, Jean-Frédéric Schaub et Cécile Vidal.

10/2021

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Musées français

Les peintures italiennes du musée des Beaux-arts et d'Archéologie de Besançon. L'oeil et la main

Un an après sa réouverture, le musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Besançon a demandé à l'historien d'art et photographe Nicolas Joyeux de réaliser le premier catalogue des peintures italiennes des collections, du XIVème siècle au XVIIIème siècle. Un riche ensemble de près de trois-cent tableaux, formé depuis la Renaissance et le mécénat de la puissante famille bisontine des Granvelle, qui reçoit en cadeau du prince florentin, Cosimo I de'Medici, la Déploration sur le Christ mort d'Agnolo Bronzino, – certainement la peinture italienne la plus précieuse des musées de France. Une collection sauvée par l'entremise de l'abbé Jean-Baptiste Boisot et largement augmentée par les legs successifs d'hommes d'armes et d'esprit, artistes et politiciens franc-comtois, désireux d'enrichir, dans une visée encyclopédique, les cimaises du musée. Des tableaux quadrillant toutes les Ecoles de la Péninsule, de la Ligurie à la Sicile, offrant un véritable résumé des temps forts de l'histoire de la peinture italienne, avec deux noyaux durs de renommée internationale, à savoir l'Ecole vénitienne du début du XVIème siècle, illustrée par un des fleurons de la collection du musée, L'Ivresse de Noé de Giovanni Bellini, et la peinture napolitaine du XVIIème siècle, dont le musée possède l'échantillon le plus important des musées de France. Un catalogue qui propose enfin de retracer la grande aventure de la redécouverte des peintures italiennes en France à travers tout le XXème siècle, depuis les travaux pionniers des historiens d'art Roberto Longhi et Bernard Berenson, jusqu'à la création du Répertoire des Tableaux italiens dans les collections publiques Françaises, par l'ancien directeur du Musée du Louvre, Michel Laclotte.

10/2021

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Littérature française

La Reine Margot - Tome I. Un roman historique d'Alexandre Dumas

La Reine Margot est un roman écrit par Alexandre Dumas. Sorti en 1845, il a été publié initialement dans le quotidien La Presse en roman-feuilleton entre le 25 décembre 1844 et le 5 avril 18451. Alexandre Dumas en a tiré un drame du même nom, représenté en 1847. Deux romans font suite à La Reine Margot : La Dame de Monsoreau et Les Quarante-cinq, formant ainsi ce qu'on appelle parfois la "trilogie des Valois" . Contexte historique L'action du roman se déroule entre le mariage de Marguerite de Valois avec Henri de Navarre, futur Henri IV, en 1572 et la mort de Charles IX de France en 1574. Alexandre Dumas y met en scène les intrigues de cour, l'assassinat de l'amiral de Coligny, le massacre de la Saint-Barthélemy, l'idylle inventée entre la reine de Navarre et le comte de la Môle ainsi que la pratique de la torture judiciaire à la Renaissance. Il fait de Catherine de Médicis une figure inquiétante, qui se sert de son astrologue et parfumeur florentin René Bianchi pour faire assassiner ses ennemis. Le roman met aussi en scène la conspiration visant à rendre la Navarre à son roi. Résumé On marie Marguerite de Valois à Henri de Navarre dans le but politique d'établir la paix entre protestants et catholiques dans une époque secouée par les guerres de religion. Le mariage de la soeur de Charles IX est l'occasion de grandes fêtes en France et notamment à Paris où le peuple est en liesse. A cette occasion, le roi de Navarre et l'amiral de Coligny ont réuni autour d'eux tous les grands chefs huguenots et croient la paix possible... .

01/2023

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Ecrits sur l'art

Le Songe de Botticelli

La National Gallery de Londres conserve un mystérieux tableau, Vénus et Mars, peint par Sandro Botticelli entre 1475 et 1485. Peu documenté, ce long panneau devrait relever du genre traditionnel de la peinture nuptiale en usage dans le milieu de Botticelli. Mais cette Vénus trop boudeuse, ce Mars vraiment endormi et ce cortège de petits faunes espiègles constituent une énigme picturale qui résiste depuis plus d'un siècle aux historiens d'art. Qui donc est cette froide Vénus ? A quoi rêve ce Mars alangui ? Pourquoi ces satyreaux peinent-ils à l'éveiller ? Finalement, que veulent-ils nous dire en jouant avec les armes du dieu de la guerre ? Pour y répondre, en fin connaisseur de la Renaissance italienne et du milieu florentin, Stéphane Toussaint instruit une enquête fondée sur des textes le plus souvent ignorés, en exhumant des archives la veine populaire et parodique de Botticelli, grand lecteur du Décaméron de Boccace. D'un style alerte, sans sacrifier l'érudition ni dédaigner l'humour, l'auteur mène une recherche palpitante, signe à signe, qui entraîne le lecteur dans la Florence interdite et burlesque du Quattrocento. Relevant un à un les indices cachés dans la peinture, tout en décodant leur équivocité profonde selon les grilles de l'époque, Stéphane Toussaint rappelle que Botticelli confia jadis à Politien, le poète de Laurent le Magnifique, un cauchemar étrange où il s'enfuyait de terreur le jour de ses noces. Mars referait-il le songe de Botticelli ? De fil en aiguille, l'auteur relève le pari de ressusciter au grand jour un Botticelli irrévérencieux et grivois, quand la critique moderne l'avait oublié derrière sa peinture sacralisée à l'excès. Botticelli artiste des Madones ou Sandro peintre des amants de Mars ? Telle est la question fracassante susceptible d'attiser la curiosité et d'accroître la fascination de Botticelli dans un public élargi.

10/2022

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Vitraux, enluminures

Les tarots enluminés. Chefs-d'oeuvre de la Renaissance italienne

Les tarots enluminés du xve siècle fascinent. Leur qualité d'exécution, la richesse de leurs couleurs, leurs fonds d'or estampés en font des oeuvres à part, à la fois cartes à jouer et miniatures. Objets de luxe qui ont vu le jour dans les milieux aristocratiques et cultivés du nord de l'Italie au xve siècle, ils ont été mieux préservés que les tarots ordinaires imprimés. Dominés par les cartes peintes par Bonifacio Bembo et son atelier pour la cour de Milan, les tarots enluminés ont été aussi réalisés pour d'autres cours, comme celles de Ferrare ou de Florence. L'apparition sur le marché de l'art et l'acquisition par le musée de la Carte à jouer d'un superbe Chariot, un des atouts du tarot, totalement inédit, a bousculé les attributions faites jusque-là. Organisé autour de la carte du Chariot et de ses "? soeurs ? ", deux cartes clairement issues du même jeu exceptionnellement prêtées par le musée national de Varsovie, cet ouvrage présente de précieux tarots milanais et florentins, en provenance d'institutions prestigieuses telles le Louvre, la Bibliothèque nationale de France, la Morgan Library and Museum à New-York ou encore les musées de Sicile. Les tarots enluminés apportent des détails indispensables à la connaissance de la peinture italienne du xve siècle. "? Triomphes ? " de Pétrarque, plateaux d'accouchée, livres illustrés... en éclairent le contexte historique, artistique et intellectuel.

01/2022

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Histoire ancienne

Ce que l'art préhistorique dit de nos origines

Que nous dit l'art préhistorique des sociétés qui l'ont produit ? À distance des interprétations religieuses communément admises, ce livre suggère d'en repenser la valeur sociale. Ce n'est pas sans raison, en effet, que l'art des grottes se signale, dès ses origines, par un goût marqué pour l'imitation. L'histoire de l'art nous rappelle à juste titre que le prestige suscité par l'imitation sert toujours les intérêts politiques d'une élite (voir la Grèce athénienne ou la Renaissance florentine). Mais plus encore, le savoir-faire exceptionnel qui est mis en œuvre dans les grottes révèlerait déjà des statuts différenciés entre les individus ; il nécessite à l'évidence un apprentissage et repose de surcroît sur des prédispositions naturelles que tous ne possèdent pas. La conséquence est majeure : les inégalités ne seraient pas nées, comme on le croit ordinairement, au Néolithique avec l'apparition de l'agriculture, mais dès le Paléolithique récent, en lien avec l'émergence d'un système économique fondé sur le stockage des ressources sauvages. La captation de ces surplus par une minorité aurait ainsi permis l'apparition de lignages dominants, et l'art des grottes aurait, dans cette optique, le rôle clé d'affirmer cette hiérarchie : équivalent d'un code héraldique, il permettrait à une caste de se différencier en se prévalant de ses origines mythiques. D'établir, en somme, les bases d'un « paléocapitalisme » préhistorique.

10/2017

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Beaux arts

Le Figaro hors-série : Michel-Ange, le corps et l'âme

POINTS FORTS> Un hommage au génie de l'artiste prodige> Découvrez le récit de 9 journées de sa vie> L'analyse de son oeuvre de titan comme dessinateur, sculpteur, peintre, architecte, poète Il aurait pu s'arrêter de sculpter à vingt-neuf ans ans, après avoir donné au monde deux chefs d'oeuvre, sa Pietà son David. A Florence, son maître Ghirlandaio avait compris, à la vue d'un dessin de son apprenti, que Michel-Ange en savait déjà plus que lui. Protégé de Laurent de Médicis, l'artiste prodige serait choisi par trois papes, qui lui confieraient l'exécution de chantiers aussi gigantesques que les 800 m2 de fresques au plafond de la chapelle Sixtine, le monumental Jugement dernier, la Coupole de la basilique Saint-Pierre de Rome. Dans la lignée de la splendide exposition du musée du Louvre sur la sculpture florentine, de Donatello à Michel-Ange, et de la sortie du film d'Andrey Konchalovsky sur l'artiste, le Figaro Hors-Série consacre un numéro double au génie tourmenté de Michel-Ange. Découvrez le récit de neuf journées de sa vie, de Florence à Rome, entre les guerres de clans et les luttes d'influence ; le portrait de ses amis, de ses protecteurs, de son rival Raphaël ; l'analyse de son oeuvre de titan, comme dessinateur, sculpteur, peintre, architecte, poète ; le décryptage des films qui lui sont consacrés. Michel-Ange de A à Z, magnifiquement illustré.

01/2021

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Théâtre - Essais

Genre et opéra. L'incertitude des sexes

Depuis sa naissance dans les palais florentins à la toute fin du XVIe siècle, l'opéra est le genre musical par excellence où la frontière entre les sexes paraît poreuse et où la notion de genre, telle que notre temps l'interroge, se construit à coup d'ambiguïtés et d'ambivalences. Le répertoire lyrique est gourmand de ces rôles travestis où le sexe de l'interprète ne correspond pas à celui du personnage qu'il ou elle incarne, ou même fluctue : on y trouve des personnages de femmes chantés par des hommes (parfois pour des effets comiques, mais pas toujours), de jeunes hommes chantés par des femmes (on appelle "rôles en pantalon" ces adolescents souvent plein d'élans sensuels, tels Chérubin dans Les Noces de Figaro, ou Octavian dans Le Chevalier à la rose), des personnages mâles devenant féminins, temporaiement ou définitivement... L'opéra est aussi un monde où l'identité sonore des sexes se floute, par la magie de la technique vocale... jadis forcée par la chirurgie. La voix de tête, que l'on associe communément aux femmes (en un raccourci abusif), fut ainsi la voix des castrats, qui interprétaient pourtant de valeureux héros guerriers. Elle est aujourd'hui celle des contre-ténors, dont l'usage à l'opéra est plus récent et questionne souvent l'enjeu de l'incarnation. En somme, s'il est un monde où le genre est libre, fluctuant et joueur, c'est l'opéra !

04/2022

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Littérature française

Marina A

A l'approche de Noël 2018, le docteur Paul Gachet emmène sa femme et sa fille à la découverte de Florence. Alors qu'il brûle de leur faire découvrir les Botticelli, les charmes de la vieille ville et du fleuve Arno, leur séjour est perturbé par l'apparition d'une performeuse serbe, Marina Abramovic, à travers les rues de la cité jusqu'aux salles du Palazzo Strozzi. Qui est cette femme soudain omniprésente qui bouleverse tous les repères de Paul Gachet et des siens, malmenant son propre corps pour parler à une humanité sourde et défaillante ? Chirurgien-orthopédiste, Paul Gachet répugne aux mutilations de l'artiste. Mais il est malgré lui envoûté par son univers qui, s'éloignant peu à peu d'une violence gratuite en apparence, exprime une recherche d'harmonie avec l'autre, en particulier avec son compagnon Ulay qu'elle enlace à l'étouffer avant de nouer sa chevelure à la sienne ou d'exposer son coeur à la flèche de son arc. Deux ans après cette apparition florentine, Paul Gachet tombe par hasard sur une photo ancienne de Marina A et d'Ulay intitulée L'impossible rapprochement. Prise en 1983 à Bangkok, elle montre deux êtres qui voudraient se toucher mais en sont mystérieusement empêchés et doivent rester à distance l'un de l'autre. Alors qu'éclate la pandémie planétaire, Paul Gachet comprend que les manifestations de cet art étaient une forme d'alerte dont il saisit enfin toute l'importance. Une incitation à protéger l'autre, à refonder nos sociétés sur ces deux petits mots : "après vous".

01/2021

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Littérature française

La bataille d'Anghiari

Quelques jours après le poème, Txabi quitte la maison familiale pour l'engagement révolutionnaire. Peut-être, ai-je lu chez Lorenzo Espinosa, résolvait-il ainsi les grandes souffrances de son âme adolescente. Entre l'absurdité de la vie et la lutte pour la liberté, il n'y a qu'un pas. Il fallait que la lutte fût absolue. Le destin n'est rien s'il ne possède dans le tapis, en image tressée, quelque mort exemplaire. Marie Cosnay gratte l'Histoire comme certains grattent les murs du Palazzo Vecchio à la recherche de la fresque perdue. Elle trouve, enfouie, la poésie de Txabi Etxebarrieta, des bribes, des vues - mais pas l'ensemble de la scène. La bataille d'Anghiari eut lieu le 29 juin 1440, opposant Milanais et Florentins ; elle mobilisa onze mille soldats et dura quatre heures ; leur champ de bataille, un pont. De cet affrontement, il ne reste rien dans la mémoire commune, rien, mise à part la représentation qu'en fit Léonard de Vinci (1504-1506). Cette image peinte sur le mur de la salle du Grand Conseil du Palazzo Vecchio de Florence a été recouverte par une fresque de Vasari. De l'oeuvre de Léonard, ont été conservées des études préparatoires dont aucune ne montre l'ensemble de la scène. La partie centrale appelée La Lutte pour l'étendard est connue par des copies : celle appelée Tavola Doria (anonyme, 1504-1506) et celle attribuée à Pierre Paul Rubens (1600-1608), tableau conservé au Louvre.

04/2013

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Littérature française (poches)

Cocktail à la Russe

Eté 2014, Slovénie. Thibaut, ingénieur en nucléaire s'éprend de la délicate Natacha, une vraie bombe glacée, qui fond d'amour pour lui. Mais, elle est aussi la petite soeur de Dimitri, un important homme d'affaires peu scrupuleux. Notre incurable maladroit, promu espion à la petite semaine, va devoir déployer tous ses talents pour sauver sa vie et celle de sa bien-aimée. Allergique à l'odeur du macchabée, il ne tient pas à déguster des spécialités locales qui déchaussent les dents et aseptisent la gorge, le genre à vous mettre du plomb dans la tête. C'est ce que sa soeur Elisa va découvrir en les accueillant dans sa villa florentine. Encore de nouveaux ennuis pour toute sa petite famille ! Une comédie explosive, pleine d'humour et d'effets spéciaux. Un cocktail à savourer frais et bien frappé ! "Femme de lettres, romancière et professeur de français. Elyssea di Marco a passé la majeure partie de sa vie entre Paris et les régions du terroir si chères à son coeur. La nature, les découvertes, les voyages, les rencontres lui ont permis d'avoir un regard ouvert et lui ont donné l'envie de partager encore plus. Pétillante et de belle humeur, elle exprime son entrain sous une plume qui ose caresser les mots avec un naturel déconcertant. Elle offre ainsi une écriture contemporaine et enjouée où la maîtrise de la langue associe la maîtrise du bon mot. Sous l'influence d'Audiard et du piquant de l'humour anglais, elle a un style unique très expressif, frais, moderne et dynamique.

03/2015

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Histoire de l'art

Temps modernes. XVe-XVIIIe siècles

METHODOLOGIE - Commenter une peinture : question de méthode - Commenter une peinture : le sens - Commenter des sculptures - L'art du buste - Analyser une gravure - L'image et la lettre de l'estampe - Lire l'architecture - Lire une façade. A L'AUBE DES TEMPS MODERNES- La singularité florentine - Le nouveau cours de la peinture toscane - La diffusion de l'art nouveau - L'art des cours - Du nord au midi - Au temps de Laurent de Médicis - Renaissance en Italie du nord. LA RENAISSANCE ACCOMPLIE- L'Europe séduite - La question du classicisme à Venise et à Florence - "Roma Instaurata" - La Renaissance nordique - La "manière parfaite" et le maniérisme - D'une école de Fontainebleau à l'autre - Triomphe des ordres d'architecture - Maniérismes et Renaissance tardive - Luxe, faste et intimité - Une culture de l'image - L'Europe du nord et le maniérisme. RHETORIQUE CLASSIQUE^prg>- Autour de 1600 : réforme et rénovation de la peinture - Rome, capitale européenne des arts - Paris : aux sources du classicisme - Les écoles du nord - Foyers et artistes - Les genres - Rhétorique architecturale - Dévotions - Espaces publics, espaces privés - Paris, nouvelle Rome - L'architecture à la française. L'EPOQUE DES LUMIERES- Tradition et "goût moderne" - Crise et métamorphoses de la peinture - Scénographie urbaine et espaces paysagers - Rome, académie de l'Europe - L'Antiquité et le renouveau classique - Les arts et le citoyen : la théorie des Lumières - L'hégémonie de la nature - Le sentiment mis en scène - Les arts au service de l'Histoire - La révolution et l'ordre, la raison et l'ombre.

04/2022

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Histoire de l'art

Des visages entre les draps. La ressemblance inquiète, II

La ressemblance, particulièrement à l'époque de la Renaissance, n'est souvent qu'un mythe : à la fois une opération "légendaire", littéraire, et un "bricolage", un montage technique destiné à réunir dans le concret des ordres de pensée au de réalité tout à fait hétérogènes. C'est ainsi que le fameux "portrait de Dante" par son "ami Giotto" - qui a fixé jusqu'à aujourd'hui notre image du poète - n'aura été qu'une invention rétrospective destinée à fonder, au XVIe siècle, l'idée d'une Renaissance tout entière ordonnée par la conquête des ressemblances optiques et picturales... et à refouler de notre culture historique l'importance des ressemblances par contact en usage dans maints objets florentins du Trecento et du Quattrocento. Une réflexion sur un célèbre portrait en buste, moulé et modelé en terre cuite, poursuit ce parcours critique : à travers son destin dans le discours de l'histoire de l'art - chef-d'oeuvre de Donatello ou, au contraire, oeuvre indigne du qualificatif même d'"artistique" ? - on verra émerger quelques présupposés théoriques majeurs de la discipline elle-même qui, trop souvent, ignore qu'elle regarde aussi avec ses... mots. Dans l'autoportrait "christique" de Dürer, enfin, nous aurons à découvrir que l'image peinte n'avait rien, pour lui, d'une simple conquête virtuose sur le monde visible. Envisagée au prisme de son inquiétude religieuse, elle s'imposait plutôt comme un drame de la ressemblance : ainsi dans la hantise de visages disparaissant sous le blanc des linceuls.

04/2024

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Histoire des institutions

La Cour des comptes au palais d'Orsay. Chronique d'un drame de pierre

L'installation de la Cour des comptes au Palais d'Orsay, aux côtés du Conseil d'Etat, résulta d'une double nécessité. D'un côté, l'affirmation du Palais de Justice en cité judiciaire contraignait la juridiction financière à quitter un lieu, l'ancien palais des rois médiévaux, qui en avait été le berceau. De l'autre, il fallait trouver une affectation au bâtiment dont Napoléon avait ordonné l'érection pour le ministère des relations extérieures, mais dont ce dernier ne voulait pas. Le génie du régime de Juillet fut de décider en même temps les travaux du Palais de Justice avec ses trois niveaux de juridiction, la restauration de la Sainte Chapelle, la construction d'un nouveau ministère des Affaires étrangères et l'achèvement du palais d'Orsay. Sortie des dédales de l'Ile de la Cité pour s'installer sur les rives de la Seine dans un luxueux palais florentin, la Cour des comptes, dont Napoléon avait décidé la re-naissance, y gagna en lisibilité urbaine et en moyens matériels. Le rôle qu'elle remplit dans la vie publique du Second Empire s'explique sans doute par cette situation nouvelle. Du coup, la Commune la rangea parmi ces "grands corps" (Louise Michel) dont la destruction permettrait le passage à l'utopie d'un monde nouveau : le Palais fut incendié parmi d'autres symboles de l'Etat. Mais, à la différence de l'Hôtel de Ville, du Louvre, du Palais de Justice et l'hôtel de Salm, il ne fut pas reconstruit ; pas plus que l'ancien palais des Tuileries. La République hésita longuement puis vendit le terrain et les mines à la compagnie des chemins de fer d'Orléans : ainsi fut édifiée la gare d'Orsay. La Cour des comptes, quant à elle, fut réinstallée dans les vestiges d'un ancien couvent de la rue Cambon. Ce livre entreprend de débrouiller l'écheveau complexe d'une histoire séculaire.

02/2021

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XIXe siècle

Le Poème de l'âme

Le Poème de l'âme, cycle pictural et littéraire unique dans l'histoire de l'art français, occupe une place majeure dans le parcours artistique de Louis Janmot (Lyon, 1814-1892). Entrepris à Rome au milieu des années 1830, présenté pour la première fois en 1854, puis, après plusieurs expositions au rythme des Salons parisiens, parvenu à une version presque définitive en 1879, il connaît en 1881, grâce à son ami Félix Thiollier, une diffusion plus large que les expositions dont il a bénéficié jusque-là à Lyon et à Paris, sous la forme d'un album, où les dix-huit tableaux et les seize dessins sont reproduits, accompagnés des deux mille huit cent quatorze vers qui en forment le commentaire. La présente édition reprend le contenu de l'album de 1881, augmenté d'un texte introductif de Patrice Béghain, et complété par la version peinte du Supplice de Mézence conservée au musée d'Orsay. Le cycle pictural du Poème de l'âme est présenté en permanence au musée des Beaux-Arts de Lyon. "Il y a chez Janmot un parfum dantesque remarquable. Je pense en le voyant à ces anges du purgatoire du fameux Florentin ; j'aime ces robes vertes comme l'herbe des prés au mois de mai, ces têtes inspirées ou rêvées qui sont comme des réminiscences d'un autre monde. On ne rendra pas à ce naïf artiste une parcelle de la justice à laquelle il a droit. Son exécution barbare le place malheureusement à un rang qui n'est ni le second, ni le troisième, ni le dernier ; il parle une langue qui ne peut devenir celle de personne ; ce n'est pas même une langue ; mais on voit ses idées à travers la confusion et la naïve barbarie de ses moyens de les rendre. C'est un talent tout singulier chez nous et dans notre temps". Eugène Delacroix

08/2023

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Ecrits sur l'art

Dante en paysages

C'est à un Dante " pas à pas " que nous invite le poète et essayiste Bernard Chambaz en suivant, dans une sorte de double fascination pour l'Italie de Dante et pour l'oeuvre gravé de l'artiste contemporaine Florence Hinneburg, un " retour aux sources ". C'est à un Dante " pas à pas " que nous invite le poète et essayiste Bernard Chambaz en suivant, dans une sorte de double fascination pour l'Italie de Dante et pour l'oeuvre gravé de l'artiste contemporaine Florence Hinneburg, un " retour aux sources ". Deux prétextes qui lui servent à la fois de motif, de mobile et moteur pour ce texte d'une grande liberté de ton, en prise directe avec une actualité de notre temps et l'intemporalité de l'oeuvre de Dante. Texte libre mais qui ne cède en rien à une érudition assumée, vécue de l'intérieur, en toute subjectivité. Texte tout aussi sensible que savant. En remontant le temps et en revivant à rebours ses propres lectures de Dante, conscient de l'éblouissement que lui procurent les tracés et les hachures des " défets " de Florence Hinneburg, il ouvre un chemin et cherche des passages entre les deux Florence (l'artiste et la ville de Toscane). Cette quête lui donne l'occasion de revisiter ou du moins de revoir mentalement les lieux à travers les indices et les traductions qui ont jalonné la fabrication de la Divine Comédie et de son illustre auteur à travers les siècles. Le " portrait de Dante en paysage " réalisé ainsi à quatre mains par l'écrivain et l'artiste fourmille de détails (Chambaz n'oublie pas de mentionner à plusieurs reprises le célèbre bonnet rouge) s'établit ainsi dans une sorte d'interférences ente le texte et les images que renforcent les citations extraites de la Divine Comédie comme une double invitation à découvrir (pour y mieux recourir) le grand poète florentin, emblème littéraire de l'Italie.

03/2023

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Critique

La bibliothèque de Dante. Le poète au miroir de la tradition

La bibliothèque de Dante propose d'aborder l'oeuvre du grand poète florentin à travers certains des auteurs de la tradition qui ont le plus compté dans l'élaboration de sa trilogie poétique. Il s'agit, pour la plupart, de poètes de l'ancienne latinité que Dante a largement pratiqué et qu'il reconnaît explicitement comme modèles, auctoritates et références primaires : Virgile, bien sûr, mais également Horace, Ovide, Lucain et Stace. S'y ajoutent Homère, dont l'oeuvre n'était connue de Dante qu'indirectement, et les philosophes et théologiens Albert le Grand et Thomas d'Aquin, son élève, l'un des penseurs qui a le plus influencé la pensée de Dante. L'intérêt croissant des chercheurs pour ces thèmes s'explique par la prise de conscience progressive de la complexité des liens établis avec ses auteurs par Dante. Si ces liens-ci restent encore largement inexplorés, il n'en reste pas moins vrai qu'ils s'éclairent parfois grâce à la compréhension de détails du texte ou à la prise en compte plus attentive de la tradition exégétique utilisée par Dante pour lire ses auteurs. Les contributeurs de ce volume sont tous des spécialistes expérimentés des sujets qu'ils abordent. La variété des voix et des approches contribue à animer la lecture, et fournit également un bon exemple de la vivacité de la critique dantesque. L'immensité des questions concernant les personnalités prises en considération a exigé que les auteurs des essais donnent à leurs contributions soit une synthèse générale (comme dans le cas d'Homère et de Lucain), soit un examen approfondi de lignes ou d'aspects particulièrement significatifs et en quelque sorte exemplaires (Horace, Ovide, Statius, Albertus Magnus) ou même centraux (Virgile). Outre sa fonction de haute vulgarisation, le volume pourra également jouer un rôle non secondaire dans le débat scientifique actuel, grâce à quelques clarifications et à la suggestion de perspectives d'étude ou de lecture plus correctes ou plus convaincantes.

02/2023

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Policier-Espionnage

Les enquêtes de Machiavel Tome 1 : La voie du mal

L'avènement du Prince. 1498, Florence. Machiavel est un jeune idéaliste, plein d'insouciance insolente, travaillant aux archives de l'Etat où il s'ennuie à classer des documents. Il voudrait voir, sentir et toucher le monde, plutôt que de l'appréhender au travers de ces innombrables parchemins... Alors, quand le cadavre d'un inconnu est retrouvé dans l'Arno, il saisit l'opportunité de quitter la salle des archives pour devenir le secrétaire de Piero Soderini, personnage central de l'administration de la cité. Commence alors une enquête pleine de surprise pour le jeune homme, alors que l'atmosphère en ville est lourde des prêches du frère dominicain Savonarole, autour duquel se rassemblent chaque jour davantage de disciples fanatisés. Le rôle grandissant de ce personnage inquiète et gêne une partie de l'élite florentine. D'autant que Savonarole aurait fait acte de trahison. Partout sur les murs de la cité italienne, une lettre du Roi de France est affichée : elle promet le trône papal à Savonarole et expose son alliance avec la couronne française. Bientôt la ville sera à feu et à sang. Construite comme un polar-historique, la série des Enquêtes de Machiavel présente le fameux intellectuel sous un jour nouveau. Grand connaisseur de la Renaissance italienne, Jean-Marc Rivière raconte l'homme d'action, humain et encore naïf de la réalité du pouvoir ; un être en devenir dont chaque aventure est l'occasion de forger l'esprit brillant du rédacteur du Prince. Gabriel Andrade met la précision de son dessin réaliste pour sublimer la cité toscane dans une ambiance rappelant le Nom de la Rose.

09/2021

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Actualité et médias

La bulle de la République. Enquête sur le Sénat

Le Sénat, chambre dite " haute " de la démocratie parlementaire française, est un drôle d'endroit, une " bulle " au sein de la République, en plein centre de Paris mais loin des fureurs de la ville. L'endroit est superbe, les rémunérations et les avantages en tous genres sont royaux. Il s'y livre des combats feutrés dans une ambiance florentine qui contraste avec l'agitation médiatique de l'Assemblée nationale. Le grand public n'est pas témoin des tractations et des trahisons auxquelles donne lieu en particulier l'élection du président du Sénat. Luxe, calme et volupté. Confidentialité et... inutilité ? Certains dirigeants, scandalisés par cette " bulle " dont ils voyaient bien les défauts ont tenté en vain, au fil des temps, de réformer une institution dont ils discernaient mal les services qu'elle rendait à la République. Tous, du général de Gaulle à Lionel Jospin, s'y sont cassé les dents. Si le Sénat a la peau si dure, c'est qu'il sert les intérêts de la classe politique. Refuge pour les recalés du suffrage universel ou les mis en examen, maison de retraite de luxe pour hommes politiques sur le déclin, sas de décompression entre deux campagnes, il rend bien des services. Pour la première fois, le fonctionnement, les dysfonctionnements, les zones d'ombre et la culture particulière du lieu sont passés au scanner par un journaliste connaissant tous ses secrets et n'hésitant pas à mettre les pieds dans le plat - pour parler, par exemple, de l'influence des francs-maçons, des complicités contre-nature, du rôle des lobbyistes ou des avantages consentis aux élus comme au personnel...

02/2006

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Littérature française

L'homme qui savait tout

Novembre 1494. Le roi de France s'apprête à conquérir Florence. Dans une cellule du couvent de San Marco, la philosophie a rendez-vous avec le fanatisme. Pic de la Mirandole attend Savonarole pour le mettre en garde contre les excès de sa foi. Ce fou de Dieu, qui fascine les Florentins, annonce un grand bûcher des vanités où seront sacrifiés les livres scélérats. Tout en se préparant à cette confrontation décisive, le jeune philosophe explore les palais de sa mémoire. En naissant, il avait tous les dons : la beauté, la noblesse, la fortune, la curiosité, l'enthousiasme, la sincérité, une mémoire prodigieuse. A seize ans, ce génie précoce débattait avec les plus grands théologiens. A vingt-trois ans, les érudits venaient consulter cet expert en langues anciennes et modernes. Ami intime de Laurent de Médicis, il fréquente tous les grands esprits de son temps. Et les femmes, dit-on, ne peuvent l'écouter sans l'aimer. Tissée de gloire, d'amour et de soufre, la renommée de Pic de la Mirandole, prince de Concordia, a franchi les frontières de l'Italie pour se répandre dans toute l'Europe. Chacun connaît ses prouesses d'orateur, ses livres subversifs, sa réputation de séducteur. Certains le tiennent pour un Mage, d'autres pour un hérétique. En cet hiver fatidique de 1494, il n'a que trente et un ans et il est peut-être le seul à pouvoir arrêter le bras vengeur de Savonarole. Il songe à son œuvre future, à la Concordia qu'il voudrait écrire... Mais peut-on éteindre un incendie avec de belles paroles ?

03/2001

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Histoire internationale

Les renards et les lions. Les Médicis, Machiavel et la ruine de l'Italie

Quel fut le destin de la lignée de Laurent de Médicis ? De ces trois fils, Pierre était dit le Fou, Julien le Bon, qui fut peut-être l'amant de Mona Lisa, et Jean le Sage ou le Renard, qui devint le pape Léon X et dont la réputation de sagesse et de générosité dissimulait en réalité une soif de pouvoir et une férocité sans bornes. Exhumant, après des années de recherche, d'obscures archives, Marcello Simonetta nous fait pénétrer dans les coulisses de la célèbre dynastie florentine, depuis la mort de Laurent le Magnifique en 1492 jusqu'au sac de Rome par Charles Quint en 1527, depuis l'apogée de cette génération de grands mécènes et d'habiles politiciens jusqu'à sa faillite finale. A travers une galerie de portraits pittoresques de ducs et de cardinaux, de banquiers et d'aventuriers, de politiciens et de philosophes, de courtisans et de bouffons, Marcello Simonetta dresse le tableau d'une Italie renaissante qui, sous le vernis étincelant des arts, du faste et de la religion, est le théâtre d'une vie politique orageuse et corrompue, où s'affrontent les personnages les plus rusés et les plus léonins. Sous le regard critique de Machiavel, les protagonistes de cette fresque aux allures de roman policier sur les mystères de la Renaissance nous révèlent que, si les Borgia ont été de fiers serviteurs du mal, les Médicis, eux, furent d'hypocrites apôtres du bien. Historien réputé, spécialiste de la Renaissance et de Machiavel, Marcello Simonetta est l'auteur, notamment, d'une trilogie sur les Médicis : L'Enigme Montefeltro (paru en 2018), Les renards et les lions et Catherine de Médicis (à paraître en 2020).

09/2019

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Philosophie

Le Travail de l'oeuvre Machiavel

Cette interprétation ne ressemble à aucune autre. Elle est interprétation de l'œuvre de Machiavel et interprétation des interprétations que celle-ci a suscitées au cours des siècles. Elle comporte une réflexion sur l'œuvre de pensée comme telle et l'interprétation comme telle ; sur le temps qui à la fois sépare et lie l'écrivain et son lecteur ; sur l'étrange jonction qui se fait dans l'expérience de la lecture entre le désir de comprendre et le désir d'écrire. Elle implique aussi, en liaison avec le commentaire du Prince et des Discours sur la Première Décade de Tite-Live, une exploration des conflits qui déchirèrent la République florentine et des idéologies dont Machiavel fait sa cible. En examinant la multiplicité des représentations de Machiavel et d'abord le mythe du machiavélisme, Claude Lefort ne cède pas au scepticisme ; il sonde seulement l'imaginaire que recèle la pensée politique. Pas davantage ne cède-t-il à ces versions plus sophistiquées du scepticisme que sont le sociologisme et l'historicisme quand il replace l'œuvre de Machiavel dans les horizons d'une époque et d'une société. Mais il ne verse pas non plus au dogmatisme lorsqu'il propose une nouvelle lecture de Machiavel. Cette lecture exigeante, puisqu'elle accompagne pas à pas la pensée de Machiavel dans Le Prince et les Discours du début à la fin de chaque ouvrage, ne dissimule pas la présence de celui qui la fait, et elle entretient une constante interrogation. Ainsi le lecteur de Lefort se sent-il incité à partager cette interrogation et, à son tour, d'un seul mouvement, à revenir à Machiavel et à reformuler pour lui-même la question : qu'est-ce que penser politiquement et maintenant ?

04/1986

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Beaux arts

Ouvrir Vénus. Nudité, rêve, cruauté

Botticelli, poète et orfèvre de Vénus : c'est ainsi que nous regardons encore, et à juste titre, le célèbre tableau que Laurent de Médicis commanda au peintre vers 1484, La Naissance de Vénus. C'est ainsi que nous nous représentons l'idéal du nu que la Renaissance florentine fit revivre à partir de modèles antiques, telle la Vénus des Médicis. Ce livre propose un contre-motif : Botticelli, bourreau de Vénus. A travers un réexamen des sources littéraires, le lecteur découvrira comment, dès le Quattrocento, l'image de la nudité forme un ensemble impur, inquiet, menacé et menaçant tout à la fois. Humiliation ou damnation chrétiennes (Botticelli a écouté les sermons de Savonarole, illustré l'Enfer de Dante), sadisme ou métamorphoses des thèmes païens : une analyse de quatre panneaux illustrant un conte cruel de Boccace fera découvrir comment, chez le grand peintre, la nudité se tresse de cruauté et la beauté de malaise, en un travail formel qui puise dans le rêve et dans le fantasme ses opérations fondamentales. Botticelli repensé avec Freud, avec Bataille, voire avec Sade ? L'anachronisme n'est qu'apparent. Car c'est d'un même instrument que le peintre se montre tout à la fois l'orfèvre et le bourreau de Vénus : c'est bien avec son style qu'il incise et qu'il ouvre, froid et cruel, l'image du corps féminin. De plus, l'humanisme médicéen, dans la longue durée de son histoire, révèle ici toute son ambivalence, déjà notée par Aby Warburg : entre la Vénus des Médicis du musée des Offices et la Vénus des médecins du musée anatomique de Florence (1781) il n'y a que le mouvement structural, historique et esthétique d'une nudité offerte transformée inexorablement en nudité ouverte.

11/1999

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Littérature française

Le Cadeau de soie ou Le Satané Mensonge

L'écriture de ce livre couleur gitane puise sa source dans le sud de la France et les Pyrénées-Orientales. Originaires du même quartier de Perpignan, deux femmes en désarroi extrême ne se connaissent pas. Malgré des vies et une condition sociale que tout oppose, elles vont étonnamment se rencontrer à l'hôpital nord de la ville. L'une pleure la santé fébrile de son enfant qui ne guérit pas. L'autre ne trouve plus le sommeil depuis la perte de son bébé. Qui donne et qui reçoit dans l'échange qui se noue ? La femme pauvre à la riche ou la riche à la pauvre ? Un pacte d'adoption est signé, non sans déchirure. Une coutume courante, déjà au Moyen Age, entre gens du voyage, associés aux prédictions de bonne aventure et aux boules de cristal, et châtelains argentés cherchant à conjurer le destin d'une absence de descendance. C'est ainsi que la petite fille, arrachée aux siens, bascule dans un autre univers. Ce mardi 11 mars 1930, Fernande Solès, dix-huit mois, devient chez le notaire Renée, Yvette, née de l'Audois Gabriel Noy et de la Florentine Clara Incerti. Pendant quelques années, la famille adoptive et la fillette vivent dans le bonheur quand, soudain, à l'orée de l'adolescence, la vie rêvée perd soudainement de son éclat : de l'armoire au secret surgit malencontreusement le mensonge maquillé. Rien ne sera plus comme avant. Une histoire vraie, aux rebondissements inattendus, qui me propulse, moi, héritière de sang, vers l'inconnu de mes racines. Se débobine et se rembobine le temps... de la nuit des temps vers la lumière. Non, maman, tu ne mourras pas tout à fait !

06/2019