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Aurélie Breton

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Littérature française

Sur un fil

Un millier de kilomètres le long de la côte bretonne, sur le sentier de grande randonnée GR34. Deux mois de marche, de la baie du Mont-Saint-Michel à la rade de Brest. C'est l'histoire d'une aventure les pieds ancrés sur terre, les yeux grands ouverts aux multiples merveilles de la nature, le coeur savourant les rencontres fortuites, l'esprit vif, aux aguets pour recueillir tous les fruits intérieurs de cette belle expérience ! C'est aussi la rétrospection d'une jeune vie. Un temps que l'auteur a pris afin de regarder derrière lui les quelques noeuds de son histoire, les délier, les aplanir, et avancer sur le fil de sa vie plus libre et heureux. Ce chemin des douaniers restera pour Simon une étape sacrée sur son chemin de vie. Un voyage tant physique que spirituel, une incroyable odyssée entre terre et mer, entre notre monde extérieur et notre univers intérieur, entre le fini et l'infini. Breton pure souche de 31 ans et aventurier-chercheur dans l'âme, Simon passe sa jeunesse entre la campagne et l'océan. L'Europe, les étendues australiennes, les plaines kirghizes ou le Grand Nord canadien, le voyage lui coule dans les veines. Puis remontant vers ses racines bretonnes, il entame le chemin qui le mène à tout repenser...

07/2019

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Théâtre

Oeuvres théâtrales. Impressions d'Afrique - Locus Solus - L'Etoile au Front - La Poussière de Soleils

Entre 1911 et 1926, Raymond Roussel fit jouer quatre pièces de théâtre, les deux premières étant tirées de ses romans. Impressions d'Afrique (1911) présentait un grand spectacle digne du Châtelet : s'y succèdent le naufrage d'un paquebot, le couronnement d'un roi avec festivités indigènes, d'extravagants numéros de music-hall et des supplices très compliqués. En 1922, Locus Solus proposait sur fond d'intrigue policière une série de tableaux d'une grande violence poétique. Quant aux deux dernières pièces, L'Etoile au Front (1924) met en scène une collection de curiosités hétéroclites et La Poussière de Soleils (1926) une course au trésor échevelée dans un décor exotique et coloré. Les représentations furent l'occasion de mémorables scandales qui donnèrent à Roussel une gloire paradoxale : "je fus connu du jour au lendemain" rappelle-t-il dans Comment j'ai écrit certains de mes livres. S'il dérouta la plupart des critiques, le théâtre de Roussel enthousiasma artistes et poètes de l'avant-garde, Marcel Duchamp, Francis Picabia, André Breton, Robert Desnos ou Michel Leiris qui disait de L'Etoile au Front : "on n'a peut-être jamais touché d'aussi près les influences mystérieuses qui régissent la vie des hommes". Les versions théâtrales d'Impressions d'Afrique et de Locus Soins sont publiées ici pour la première fois dans leur intégralité.

01/2013

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Beaux arts

Ecrits

S'il est présenté " officiellement" dans les ouvrages traitant de l'histoire du surréalisme comme peintre et dessinateur, Adrien Dax a toujours clairement refusé de s'inscrire dans une perspective qui se définirait comme artistique. Adrien Dax a trente-six ans lorsqu'il rejoint, en 1949, le groupe surréaliste. Autour d'André Breton, le projet a rallié nombre de jeunes gens disposés à poursuivre l'exploration des voies de la libération de l'homme, étendue à tous les aspects de sa vie. Mettre fin à l'aliénation qui domine sa réalité sociale et ouvrir largement les portes étroites de sa perception du monde et de la vie, voilà un " programme " qui n'a rien perdu de son actualité dans l'immédiat après-guerre - nous ajouterons que l'heure actuelle n'a rien résolu. Cet ouvrage propose la réunion des textes qu'Adrien Dax a donnés aux revues qui jalonnent la vie du groupe surréaliste français et à celles qui ont conjoncturellement accueilli les écrits surréalistes. Parmi ces articles, des réponses à des enquêtes, pratique assez habituelle dans la vie du groupe surréaliste, dont celle, intégrale et inédite, extrêmement éclairante, au questionnaire " Rien ou quoi ? ". Cet ensemble de textes suggère non pas une stricte réflexion théorique mais plutôt la rencontre d'une réactivité sans faille aux préoccupations successives du groupe et d'une grande érudition alliée à une curiosité toujours en alerte.

12/2010

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Histoire de France

La plus longue des Républiques. 1870-1940

La IIIe République a duré soixante-dix ans. Cette longévité exceptionnelle par rapport aux deux précédentes rompt avec la fatalité qui vouait jusque-là le régime républicain à succomber aux attaques des ennemis de la liberté. Elle permet aussi de l'enraciner dans la nation. L'école primaire, en particulier, contribue à diffuser l'amour de la République identifié à celui de la Patrie. Certes, l'attachement aux institutions n'est pas unanime. La nécessité de les défendre entretient le débat démocratique et lui donne une vigueur aujourd'hui oubliée. Cependant, enfantée dans une défaite, cette république, trop coûteusement victorieuse en 1918, s'effondre dans une autre. De 1870 à 1940, on passe de la lampe à pétrole à l'électricité, du cheval à l'auto, de l'art nouveau à l'art-déco, de Monet à Picasso, de Verlaine à Breton, de Zola à Aragon, de Bizet à Ravel. Le cinéma naît, apprend à parler, grandit. Grâce à lui, on peut voir et entendre certains des personnages qui ont façonné notre modernité. C'est à une remontée aux sources que les auteurs nous invitent. Les grands-parents d'aujourd'hui sont nés sous la IIIe Républqique. Ce livre a pour ambition de faire découvrir à leurs petits-enfants quelle fut leur jeunesse, ce jasmin du temps, selon Apollinaire.

09/1994

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Littérature française

Triomphe de l'amour

Par une étrange complicité, Isabelle, prof en rupture de ban, et Désiré Mollard, fondateur devenu impotent d'un empire financier et industriel, se liguent pour découvrir les secrets d'une étrange et assez monstrueuse famille. Grâce à eux, nous saurons tout sur le passé de chiffonnier de Désiré. Sur Marcel qui a fait fortune aux U. S. A. dans le fast-food et qui guérit de son impuissance grâce à une minable mais sympathique danseuse nue de Las Vegas. Sur Fiacre, le banquier, qui vit un roman d'amour avec une autre danseuse, classique celle-là. Sur Jean-Edward, bon à rien qui réussit à merveille dans la presse, et surtout sur son épouse Guénolée. Fille d'un nobliau breton désargenté, Guénolée se fait payer un journal pour pardonner à Jean-Edward, car elle a découvert qu'il fréquente des demoiselles sans vertu. Elle devient féministe par snobisme, terrorise une de ses filles au point de la rendre muette, vole les petits amis de son autre fille. Mais que les âmes sensibles se rassurent : Guénolée court à sa perte. Mille histoires, mille romans, des personnages croqués sur le vif composent ce tableau d'un monde d'aujourd'hui, que n'aurait pas renié Balzac. Plus que jamais en verve, Catherine Rihoit marie un don d'observation féroce à la plus riche imagination.

12/1983

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Critique littéraire

Ecrits sur la littérature

" Je considère le poète comme le meilleur de tous les critiques ", dit Baudelaire dans l'étude qu'il consacre à Wagner, et lui-même, près de vingt ans durant, a écrit de nombreux articles ou préfaces. Ces textes ne dégagent sans doute pas l'unité d'une doctrine, et leur auteur ne s'interdit pas la contradiction mais, dès sa jeunesse, se sont formées quelques idées-forces auxquelles il sera fidèle. Car il s'engage tout entier : comme tout grand écrivain, c'est un peu lui-même qu'il lit chez les autres, et l'on ne s'étonne pas d'une partialité où s'affirment tour à tour l'admiration qu'il porte à Poe, les réserves que Hugo lui inspire, ou la sympathie attentive dont témoigne sa lecture de Madame Bovary. Après sa mort, la plupart de ses écrits sur la littérature ont été rassemblés dans L'Art romantique, mais ils s'y trouvent mêlés à des textes sur l'art. Le présent volume, au contraire, les regroupe selon leur ordre d'écriture. Ce qui se dessine ainsi, c'est un parcours chronologique où se révèlent une pensée en mouvement et une morale autant qu'une esthétique - un parcours où, de manière magistrale, s'inaugure la critique des créateurs, celle qui se poursuivra de Mallarmé à Valéry, et de Breton à Yves Bonnefoy.

12/2005

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Romans historiques

Et un jour de 1734 débarqua, à l'île Mascarin, Jean Nicolas de Vitry

" Pas facile de "se" raconter ou de "raconter" l'histoire des siens ; les mots ne viennent pas aussi aisément que lorsque nous parlons des autres. [...] Je ne suis ni historienne, ni généalogiste de formation. Je ne fais que rassembler des " faits ", quand c'est possible, pour relater des existences vécues par ceux que j'ai aimés et, au-delà, par ceux qu'ils ont aimé, eux-mêmes ; consciente, que sur cette terre où, tout n'est que souvenir, la vie renaît éternellement de la disparition humaine par la mémoire de ceux qui restent et qui, de génération en génération, continuent à chérir ceux qui sont partis. Ne dit-on pas que : tant que quelqu'un pense à nous, parle de nous, nous ne sommes pas morts ? " Une enquête minutieuse à la découverte d'un breton fameux, le navigant Jean Nicolas de Vitry qui débarqua à la Réunion en 1734. Voici l'occasion pour l'auteure de mêler la grande histoire à la petite en " grattant " les archives nationales et départementales et les " z'histoires " de sa famille. Livre privé et de famille dira-t-on, peut-être, mais livre de méthode et d'encouragement aussi à destination de tous ceux qui, pour raconter leurs origines, n'ont pas la formation du généalogiste, mais seulement la détermination que donne l'amour des siens.

06/2020

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Romans, témoignages & Co

Enora

Magnifique saga sur les débuts dans la vie d'une étudiante bretonne et de ses amis. Ou comment construire sa vie, miser sur la foi, l'espérance et la charité dans un monde difficile ? Le vent rugit dans les arbres, ployant les troncs, secouant les volets de la maison. Tempête sur BelleIle. Et pourtant, à l'heure du doute, Enora a plus que jamais besoin du granit breton, si solide, et de ces murs si familiers. Lancée à plein coeur dans sa vie d'étudiante parisienne, la benjamine de la famille Le Garec a pris, il y a quelques mois déjà, son envol loin de sa Bretagne natale. Malgré la solitude des premiers temps, un vrai tourbillon de rencontres l'a entraînée dans des amitiés profondes. Enora se trouve alors confrontée à de nombreux choix... Face aux bouleversements familiaux et aux épreuves, face aux passions et aux attentes des uns et des autres, comment savoir avec certitude où diriger ses pas ? De Belle-Ile à Avignon, de Paris à Jérusalem, un roman d'apprentissage, aux accents parfois dramatiques... A propos de Laure Angelis : Laure Angélis , professeur des écoles et mère de famille, est l'auteur de plusieurs ouvrages, notamment la trilogie à succès Ondine. Dans ce roman Enora qui est aussi un bestelle a mis son vécu d'étudiante avec ses joies, ses doutes et ses questionnements.

02/2021

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Histoire de France

Un voyage

André Breton, Jacqueline Lamba, Claude Lévi-Strauss, Victor Serge, photographies de Wifredo Lam, Anna Seghers, ce sont quelques-uns des passagers du Capitaine-Paul-Lemerle. A bord, on croise également Germaine Krull, la grande photographe allemande, ainsi qu'un jeune cinéaste, futur scénariste, Raymond Assayas, dit Jacques Rémy. Dans Capitaine, Adrien Bosc reconstitue cette traversée de Marseille à Fort-de-France en 1941, la vie sur le bateau de ceux qui fuyaient la France vichyste et leur arrivée en Martinique, parqués dans une ancienne léproserie, le Lazaret. A la fin du livre, il évoque sa rencontre avec Olivier Assayas qui lui ouvre l'album des photographies de Germaine Krull prises durant le voyage, lesquelles viennent, avec émotion, mettre en image son travail de romancier. Une importante série de tirages retrouvés en vrac dans un tiroir de la maison de campagne familiale et identifiés par Olivier Assayas qui en a reconstitué la genèse. Leurs recherches parallèles viennent alors se compléter et Un voyage, Marseille-Rio 1941 en est l'aboutissement. Et le prolongement, puisque le trajet, pour Germaine Krull et Jacques Rémy, se poursuit jusqu'à Rio, avec escale en Guyane Française, où Germaine Krull photographie les bagnards libérés et la vie indigène autour du fleuve. Un voyage accompagne une exposition de ces photographies et textes inédits aux Rencontres de la photographie d'Arles 2019.

06/2019

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Littérature française

Le Piéton de Paris

Texte intégral révisé suivi d'une biographie de Léon-Paul Fargue et d'un article de Joseph Kessel. Noctambule invétéré et marcheur infatigable, Léon-Paul Fargue, sans doute le plus célèbre des "Piéton de Paris", ne cesse d'arpenter Paris au gré des amitiés et des cafés, flânant dans son arrondissement préféré, le Xe, entre la gare du Nord et le boulevard de la Chapelle, allant de la rive gauche à Montmartre et de Clichy à Vincennes, faisant l'aller-retour entre la librairie d'Adrienne Monnier, rue de l'Odéon, et la brasserie Lipp, boulevard Saint-Germain, dont les carreaux de céramique proviennent de la fabrique paternelle dont il est le patron. Compagnon d'écrivains et d'artistes comme, entre autres, Pierre Bonnard, Pablo Picasso, Claude Debussy, Erik Satie, Igor Stravinski, Diaghilev, Paul Claudel, Paul Valéry, André Gide, Valéry Larbaud, André Breton ou encore Louis Aragon, il occupe dans la société littéraire de la première moitié du XXe siècle une position exceptionnelle, et son oeuvre est une véritable mémoire de la littérature française. Mais son importance ne se limite pas aux seules qualités documentaires de ses amitiés et de ses déambulations parisiennes. Son admirable "Piéton de Paris" est avant tout l'occasion de découvrir un grand écrivain et un poète riche d'humanité, de profondeur et de résonances.

12/2022

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Revues

Cahiers Lautréamont N° 3, 2021

K. SALIOU, "Editorial" - A. S. THOMAS, "In Memoriam Peter W. Nesselroth" - P. W. NESSELROTH, "Lautréamont et Poe, ou l'art de la composition tourbillonnaire" - D. ARCE, "Les 150 ans de la mort d'Isidore Ducasse à Montevideo" - M. CRACIUN, "A propos du Prix d'arts visuels Paul Cézanne 2020 "Hommage à Lautréamont"" - C. DUCASSE et Kevin SALIOU, "Des nouvelles de Cordoba" - K. SALIOU et G. TASSET, "Un éditeur reparu" - G. TOUZEAU, "François Dupuis, l'hôtelier suisse d'Isidore Ducasse" - B. COMBALDIEU, "Camera Obscura Ducasse" - G. BERJOLA, "Amours romantiques et sexualité décadente chez Lautréamont" - E. SUREAU, "Crime et (absence de) Châtiment dans Les Chants de Maldoror" - S. LEROUGE, "Denis Diderot est-il une Grande-Tête-Dure ? " - K. SALIOU, "Dialectique des Poésies" - E. Vidal, "Lautréamont, l'autre nom" - B. COMBALDIEU, "Deux exemplaires de 1869 en Belgique" - D. AZOULAY, "Maurice Blanchot et la figure du souvenir de Lautréamont" - F. GUARIGLIA, "Deux Lautréamont italiens" - Z. XIANG, "Lautréamont et la Chine dans les années 1880" - E. WALBECQ, "L'Invention du surréalisme" - Kevin SALIOU, "Une lettre de Fénéon" - E. Walbecq, "Un extrait d'une lettre inédite de Georges Rouzet à Pierre Lambert" - K. Saliou, "Une lettre de Maurice Heine" - E. Walbecq, "Lautréamont dans la correspondance Breton-Eluard" - K. Saliou, "Une correspondance surréaliste sous le signe de Maldoror" - K. Saliou, "Vampire liminaire : de Lautréamont aux Césaire"

08/2021

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Poésie

Le Mouvement perpétuel. (précédé de) Feu de joie. (et suivi de) Écritures automatiques

"La belle insolence, l'insolence des poètes, la douloureuse fierté qui est la leur, c'est aussi leur courage : ils croient toujours, comme le croyait Breton en 1926, que chacun d'eux "a été choisi et désigné à lui-même entre mille pour formuler ce qui, de notre vivant, doit être formulé". Aujourd'hui comme en 1926, ou même comme en 1932, au moment de ce qu'on a appelé l'"affaire Aragon", les poètes ont leurs mots à dire, qu'ils disent parfois seuls, que ce soit en Tchécoslovaquie, à Cuba, aux Etats-Unis, en U. R. S. S. , où même, on a un peu trop tendance à l'oublier, - en France. En acceptant le principe de la réédition de ses deux premiers recueils de poèmes, Feu de joie et Le Mouvement perpétuel, qui correspondent à la période de la rédécouverte de Lautréamont, à l'époque de Dada et aux préparatifs du surréalisme, Aragon réactualise en fait ce que nous avons besoin, aujourd'hui plus que jamais, de réactualiser : la volonté de transformation du monde, l'exigence de refonte complète de l'entendement humain, le refus de toutes les formes de dictature et d'oppression de l'Etat, mais aussi tout ce à quoi peut faire appel ce qu'Aragon a nommé "le rire sauvage de l'existence"". Alain Jouffroy.

03/2007

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Ouvrages généraux

L'enquête infinie

Qu'y a-t-il de commun entre le petit Grégory, Alfred Jarry, Jack L'Eventreur, Ronald Reagan, David Bowie, Edgar Allan Poe, Nicolas Sarkozy, Vincent Van Gogh, Martin Shkreli, Philip K. Dick, Nelson Mandela, Otis Redding, ou André Breton ? Qu'ont-ils en commun, ces individus hantant le vingtième siècle comme s'il était un théâtre grinçant ? La réponse est peut-être que, sans eux, l'histoire de ce siècle – notre histoire – serait incompréhensible. Car il y a les récits de manuels, avec ses grands hommes et ses grands événements. Et puis il y a le reste – les légendes dont est tissée la réalité, et qu'on ne peut raconter qu'au coin du feu ou dans l'ombre d'une porte, de peur de passer pour fou. Pacôme Thiellement n'a pas peur de la folie. Et lorsqu'il choisit de raconter " son " vingtième siècle, c'est à travers le plus étonnant des réseaux de correspondance, où la poésie fait écho au fait divers, les stars médiatiques à d'obscures préoccupations mystiques, et les nobles déclarations politiques aux tentatives incessantes de rendre la vie des humains impossible. Qu'y a-t-il donc de commun entre toutes ces figures ? Elles cherchèrent toutes à faire de la question " Qu'est-ce que vivre ? " celle du siècle lui-même.

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Littérature française

La corruption des regards

"La cathédrale gothique est l'expression suprême de la corruption des regards. Une fois de plus, les corps d'artisans et d'architectes se subordonnent au pouvoir - l'argent est du côté de l'Eglise". [Et] "Nous voici arrivés aux portes du monde contemporain. La corruption des regards est omniprésente. De nombreux penseurs la découvrent dans sa forme contemporaine en ignorant les sources". La Corruption des regards remet en question frontalement l'habitude contre nature de l'obéissance sans discernement héritée des siècles passés. Des débuts de l'ère chrétienne jusqu'à nos jours, l'auteur s'empare des grandes périodes de notre histoire [de Latran à l'intelligence artificielle ; des Pères de l'Eglise à la Réforme ; des Evangiles au communisme ; des Lumières au surréalisme... pour démontrer et démonter les mécanismes insidieux qui toujours nous gouvernent. Au fil des temps et des pages, sont convoqués : Guillaume d'Ockham et Thomas d'Aquin ; Luther et Calvin ; François d'Assise et Bernard de Clairvaux ; Guy Débord et Noam Chomsky ; André Breton et Philippe Soupault... jusqu'à Michel Polac, Simone Veil et quelques autres encore. L'auteur, J. L. Clément, né en 1952, est avant tout autodidacte. Son éducation, d'abord négligée et confuse, s'est reconstruite tardivement au contact du surréalisme et à la lecture de la philosophe Marie-José Mondzain, théoricienne des images.

07/2023

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Littérature française

Le voleur

Georges Randal, jeune homme de bonne famille promis à l'existence d'un bon bourgeois, découvre sa vraie vocation quand son oncle le dépouille de son héritage. Il sent alors peser sur lui l'obligation morale de ne pas être complice des voleurs légaux : révolté contre le monde où il vit il fera du vol son métier. Il est vite repéré par le mystérieux abbé Lamargelle qui l'introduit dans la confrérie des voleurs et l'élite de la canaille. Suivent diverses aventures provoquées par des hasards et des rencontres dans des décors de théâtre et de bals masqués où les rideaux dissimulent des ombres et où les cadavres se mettent à parler. Mais l'essentiel n'est pas là car Georges Darien, anarchiste militant (et peut-être lui-même voleur professionnel, le doute demeure), se soucie peu d'écrire un roman traditionnel. Ses personnages, libérés des servitudes et des lâchetés bourgeoises, improvisent entre deux cambriolages des réquisitoires passionnés contre une société qui non seulement permet et encourage le vol légal, mais encore "poursuit, avec le knout du respect, l'unité dans la platitude" . Selon André Breton, "Le voleur", où se mêlent le romanesque le plus fantaisiste et la satire sociale la plus âpre, "est le plus rigoureux assaut que je sache contre l'hypocrisie, l'imposture, la sottise, la lâcheté" .

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Littérature française (poches)

Contes et récits fantastiques

Fables de vampires, histoires de doubles et de sortilèges, ce recueil évoque par bien des traits une taverne allemande d'Hoffmann, avec ses monstres inquiétants et ses fantômes grinçants. On y retrouve, en effet, les thèmes chers à la première génération romantique, et notamment sa fascination pour le fantastique venu d'Écosse ou de Rhénanie. A ceci près, cependant, que Théophile Gautier imprime sa marque propre à cet univers trouble de la rêverie humaine : chaque récit reçoit un supplément d'angoisse et de surnaturel qui renforce sa dimension fantastique et l'agrémente d'un surcroît de mystère. L'un des proches de Théophile Gautier avait affirmé que "c'était peu de dire qu'il était superstitieux, il était la superstition même..." Ces Contes et récits fantastiques en sont la parfaite illustration. Derrière le bon vivant se cache en fait un homme taraudé par les sombres figures de l'irrationnel. A sa manière, peut-être, un devancier du Breton de Nadja, lequel dénonce la vanité de "la conventionnelle opposition de la folie et de la raison qui se refuse à faire la part de l'irrationnel". Ce volume comprend : La Cafetière, Omphale, La Morte amoureuse, La Chaîne d'or ou l'Amant partagé, Une nuit de Cléopâtre, La Toison d'or, Le Pied de momie, Le Roi Candaule, Arria Marcella, Avatar, Jettatura.

09/2002

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Bretagne

Rias de l'Aven à la Laïta

Au sud de la Cornouaille, entre l'Aven et la Laïta, s'étend un territoire littoral bien particulier où terre et mer s'entremêlent. Cette "Terre océane" est le "Pays des avens" ou le "Pays des rias". C'est un mélange subtil entre le vert et le bleu. Il existe parfois une sorte d'osmose entre ces deux couleurs qui en breton sont justement désignées par un seul mot : glas. C'est un territoire exceptionnel par sa géomorphologie, son histoire, sa culture et son environnement. Les fortes tempêtes automnales et hivernales portent loin dans les terres des embruns. Ce sont de fines gouttelettes d'eau salée qui imprègnent la nature et les hommes. C'est sans doute la raison pour laquelle on dit ici que les personnes ont un caractère singulier, "bien trempé" ! L'environnement de ce pays est superbe, fascinant dans sa diversité reliant les eaux marines, les eaux douces et la terre. Dès 1866, de nombreux artistes célèbres s'y sont retrouvés pour peindre, comme disait Paul Gauguin "le sauvage, le primitif". C'est ainsi qu'est née la première "Ecole de Pont-Aven". Elle essaimera dans le monde entier. De Névez à Quimperlé, en passant par Pont-Aven, Riec-sur-Bélon, Moëlan-sur-Mer, Clohars-Carnoët et Guidel, c'est autant de sites à découvrir dans un pays, hors du commun, où les rias étonnent à chaque pas.

06/2021

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Histoire de France

L'Interprète. Dans les traces d'une cour martiale américaine, Bretagne 1944

Le 24 novembre 1944, en plein village breton de Plunaudan. L'armée américaine va procéder à la pendaison de James Hendricks, un soldat noir de vingt et un ans. Ivre, il avait voulu entrer dans une ferme où il avait une jolie fille. Comme on ne lui ouvrait pas, il avait tiré à travers la porte et par malchance le père de la fille avait été tué. Ainsi commence cette grande enquête sur les cours martiales américaines pendant la dernière guerre. On se souvient que Louis Guilloux avait été enrôlé comme interprète devant ces tribunaux militaires et qu'il en a tiré un livre 'O.K., Joe ! Alice Kaplan, partant des cas évoqués par Louis Guilloux, s'est livrée à une longue enquête en Bretagne. dans le sud des Etats-Unis, aux archives du Pentagone. et jusqu'au cimetière discret, dans un bois de Picardie, où sont enterrés quatre-vingt-seize soldats condamnés à mort et exécutés. Entre l'histoire du jeune Noir pendu à Plumaudan et celle du flamboyant capitaine blanc Whittington, acquitté, elle fait vivre avec art toute l'ambiguïté d'une époque. Dans un coin du tableau, ce petit homme chétif, Louis Guilloux, représente la conscience morale de cette histoire. Ce livre sur les années 1944-1945 reste actuel à bien des égards.

04/2007

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Histoire ancienne

Le pays des Celtes. Mémoires de la Gaule

" Conquise, la Gaule a perdu la parole. Sa mémoire était tout entière dans le souvenir inquiet qu'en avaient gardé ceux qui l'avaient soumise. Rome a fait oublier la Gaule. Puis on a cru la reconnaître dans les "Sauvages" de l'Amérique, ou bien reflétant, à distance, notre image : celle de "nos ancêtres les Gaulois". Les découvreurs qui ont exhumé ses vestiges à partir de la fin du XIXe siècle, ont été surpris de la voir livrer des créations subtiles et magnifiques, que l'on croyait trop belles pour elle. Il a fallu attendre les surréalistes, comme André Breton, pour que l'on prenne la mesure de la force d'expressivité et de l'originalité de l'art gaulois. Nous y reconnaissons maintenant la marque d'une pensée et d'un savoir, voisin de celui de la science grecque. " L.O. Retraçant les réinventions successives dont les " Gaulois " ont fait l'objet depuis l'époque de César, Laurent Olivier remonte le fil du temps pour s'approcher au plus près d'un monde disparu, celui des Celtes. Laurent Olivier est archéologue, conservateur en chef des collections d'archéologie celtique et gauloise du musée d'Archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye. Auteur de nombreuses publications scientifiques, il a publié au Seuil Le Sombre Abîme du temps, mémoire et archéologie (2008).

02/2018

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Littérature française

Myrdhin, de la source à l’océan

Un homme, un destin particulier ... . La biographie artistique de Myrdhin, barde harpeur breton, suit les méandres d'une vie faite de grandes rencontres, de tournées en Europe où il joue en solo, où il partage la scène en duo ou bien membre du trio AN DELEN DIR et la musique Celte fait salle comble ! Aventures et anecdotes font croustiller ses 50 ans de scène. Nous suivrons le barde druide dans ses voyages à travers le monde et comprendrons comment il utilise avec génie ses découvertes musicales exotiques pour faire prospérer son imaginaire et créer sans cesse... Nominé aux Grammy Awards à Los Angeles, avec le groupe AFRO CELT SOUND SYSTEM, il obtiendra également 2 disques d'or pour leurs créations pendant les 10 ans de contrat avec Virgin. Ses 47 CD et disques ou ses nombreuses publications de livres attestent de son énergie créative. Sa nomination en tant que : "Chevalier des Arts et des Lettres" en 2002, scelle la pertinence de son action constante pour l'évolution de la culture bretonne. Mais à ses yeux, sa plus belle réussite est la création du "Festival International de Harpe de Dinan" où les harpeurs du monde entier viennent, pendant une semaine, assurer les stages de formation et les concerts du soir chaque début juillet, dans une chaude ambiance depuis 1984 ! (Sauf 2020 : COVID 19 oblige ! )

07/2021

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Critique littéraire

L'âme charnelle. Journal 1953-1978

Le journal commence en 1953 au moment où Guy Dupré entre chez Plon, l'éditeur de Barrès et de Bernanos, et publie son premier roman Les fiancées sont froides, qui lui vaudra une consécration littéraire immédiate : Mauriac, Albert Béguin, André Breton, entre autres, salueront l'arrivée de ce jeune écrivain. Il a comme amis Jean Cassou, Julien Green, Julien Gracq, Raymond Abellio et madame Simone (l'actrice Pauline Benda qui fut le dernier amour d'Alain-Fournier), croise Marguerite Yourcenar et rencontre Sunsiaré de Larcône. Le récit de ces jours se déploie en une langue incisive agrémentée de lectures et de propos rapportés. Guy Dupré relate également avec franchise et sans fard ses aventures féminines. Le livre s'articule en fragments journaliers, autant de portraits et d'impressions qui en peu de mots cernent l'essentiel. Souvent sans concessions, parfois caustiques et crues, ces impressions livrent la face cachée d'un écrivain, ses regards décapants sur la femme, la comédie du monde et la souffrance intime. Le journal s'interrompt en 1965 et reprend en 1974 pour se clore en 1978. Ce n'est qu'en 1980 que Guy Dupré publiera un nouveau roman, Le Grand Coucher. Ce journal comble les années de silence qui n'en constituent pas moins la genèse de l'oeuvre à venir.

08/2010

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Littérature française

Mémoires de Lacenaire

En 1829, Pierre-François Lacenaire, déserteur et petit escroc féru de poésie, tue en duel le neveu de Benjamin Constant. Condamné, il fait son université du crime en prison. Dès sa libération, il commet une série de vols, de chantages et d'escroqueries. De nouveau incarcéré, il écrit et publie plusieurs textes subversifs qui connaîtront un certain succès. Retrouvant la liberté, il commet de nouveaux vols et surtout un double assassinat à coups de hache qui défraie la chronique. Désinvolte et cynique, il avoue tout et au-delà devant la cour d'assises, transformant son procès en véritable tribune théatrâle où il fustige l'ordre moral et la société. Condamné à mort, il utilise les quelques semaines avant son exécution pour écrire ses Mémoires. Il est guillotiné le 9 janvier 1836. Son livre, "Mémoires, révélations et poésies de Lacenaire, écrits par lui-même à la Conciergerie", sera publié quelques mois plus tard, en partie censuré par l'éditeur. "Criminel romantique" , "Poète assassin" , "Dandy du crime" , Lacenaire a depuis fait l'objet de bien des figurations. De Marcel Carné ("Les Enfants du Paradis") à André Breton en passant par Michel Foucault, Guy Debord, René Char, Lautrémont ("Les Chants de Maldoror"), Stendhal ("Lamiel"), Baudelaire et Dostoïevski ("Crime et Châtiment"), son oeuvre et sa vie n'ont cessé d'alimenter la littérature.

10/2023

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Poésie

Le verger abandonné

[... ] L'Ulysse de Michel Diaz ne reviendra pas, il n'accomplira pas son destin premier de tuer les prétendants et de reprendre sa place au foyer avec son épouse et son fils, proche de son père et de ses arbres. Il n'a pas fait un long voyage avant de retourner "plein d'usage et raison / Vivre entre ses parents le reste de son âge" comme l'a écrit Joaquim du Bellay. Mais peu à peu, au fil du cheminement, les contours de son monde intérieur s'effacent, et bientôt il ne reste rien de son identité première ni même de ses raisons d'être, sinon un renoncement progressif, une volonté de faire de son exil une errance perpétuelle au bord du monde dans la tentation de n'être plus personne. "Le lieu véritable est-il dans l'absence de tout lieu ? Le lieu, justement, de cette inacceptable absence" , nous dit Edmond Jabès. Telle est l'incise du texte de Michel Diaz de laisser dans l'esprit du lecteur un étonnement, un déséquilibre qui en fait tout le prix. Et c'est ce trouble, provoqué par son traitement inédit de l'image du principal héros de L'Odyssée, que Michel Diaz exploite poétiquement pour soulever l'éternelle question, primordiale et inépuisable, de notre relation au monde et du sens de nos existences. Extrait de la préface de David Le Breton

08/2020

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Pléiades

Oeuvres poétiques complètes

Sur l'horizon de la poésie française, Supervielle apparaît comme une brumeuse silhouette, une fumée volcanique absolument étrangère à notre paysage. Il n'a ni l'éclat du lyrisme, ni la précision oratoire des classiques, ni la rêverie des romantiques, mais une simplicité exigeante qui recouvre bien des conflits intérieurs. On le voit sur les confins de la perception, un espace où s'exerce l'Oublieuse mémoire, cette part d'obscurité dérobée à l'intime, à l'instant où déjà elle ne lui appartient plus. Derrière lui, la gigantesque Cordillère des Andes, un horizon hagard de pampa, un continent neuf, où plane encore une sorte d'horreur cosmique et d'énorme fantaisie créatrice, où les éléments ne sont pas encore domestiqués : elle semble traduire les messages d'une autre perception. Poésie du Nouveau Monde où s'exprime une sensibilité penaude et télépathique, une intelligence sourde et protéiforme, qui installe en nous, dans une proximité surprenante, l'énigme d'un changement indéfini, - une migration intérieure qu'il faut risquer avant de l'éprouver comme une ressource. Cette poésie à nulle autre pareille, difficile à classer parmi les courants qui se sont succédés tout au long du siècle, a cependant réussi à rallier les suffrages des grands écrivains contemporains (Breton, Paulhan, Michaux, Cocteau entre autres) : c'est eux qui le sacrèrent en 1960 Prince des poètes.

07/2009

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Critique littéraire

Crevel

A peine redécouvert, grâce à la réédition d'une large partie de son oeuvre, Crevel disparut à nouveau derrière une image aux clichés faciles : celle d'un jeune homme à la fois homosexuel, surréaliste, communiste et suicidaire. Le personnage est plus complexe. Fasciné par le Lafcadio d'André Gide, il hésite longtemps entre Cocteau et Breton ; il aime l'Afrique et Berlin ; il force les portes des sommeils hypnotiques mais reste, méfiant, au seuil de la psychanalyse ; enfin, s'il choisit le PC, il garde son indépendance et s'écarte des dogmes staliniens. François Buot a recueilli de nombreux témoignages, ceux, d'hommes et de femmes, qui l'ont croisé entre Barcelone et Pigalle, entre sanatorium et salles de rédaction ; il a étudié la correspondance - souvent inédite - échangée avec les amis qui l'aidaient à trouver la vie moins "vache", Paul Eluard, Marie-Laure de Noailles, Jean-Michel Frank, Dali et Gala ; il a retrouvé des photos et de nombreux textes inédits de Crevel... Autant de pièces patiemment réunies qui bousculent les idées reçues et raniment le portrait un peu figé de cette figure emblématique, de ce dandy qui aimait la Révolution, la nuit, les meetings, les bals et les cabarets. Une éblouissante biographie qui se révèle être, aussi, un extraordinaire voyage dans l'entre-deux-guerres.

03/1991

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Cuisine

La grande Casserole. Coulisses de la gastronomie

Plus de trente ans après l'avènement de la Nouvelle Cuisine, qui représente aujourd'hui la haute gastronomie ? Comment fonctionne-t-elle ? Dans les coulisses des bonnes tables, La Grande Casserole est une promenade gourmande à travers la France. Une large galerie de portraits. Des garants de la tradition et du terroir (Paul Bocuse, Michel Guérard, Bernard Loiseau, Jacques Maximin) aux créatifs (Pierre Gagnaire, Alain Passard). Des provinciaux en capitale (Ghislaine Arabian, Alain Dutournier, Guy Martin) aux philosophes (Michel Bras, Olivier Roellinger), jusqu'aux funambules (Thierry Breton, Yves Camdeborde). Tous sont gouvernés par une même obsession, éperonnés par un même désir : régaler le gourmet. Derrière l'enseigne prestigieuse se cache une profession âpre et exigeante où le souvenir de l'apprentissage est tenace, où la finance joue un rôle important, où des anonymes tiennent les fourneaux, au fil des saisons, au gré des produits... Figurative ou abstraite, régionale ou intuitive, sous une même étiquette se décline une carte gastronomique variée. Que propose-t-elle à table ? Comment, dans le menu, saveurs et textures s'articulent-elles ? Quels rapports casseroleurs et producteurs entretiennent-ils ? Une déambulation culinaire et poétique sans concession, illustrée par les photographies originales de Ludovic Lacroze. Un livre truffé de tours de mains, de recettes distillées sur le ton de la confession, de menus dégustation, saupoudré d'anecdotes bien relevées...

11/2002

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Littérature française (poches)

Mémoires d'outre-tombe. Tome 1, Livres 1 à 12

Quand vers 1830 Chateaubriand revient aux Mémoires de ma vie entrepris depuis plus de vingt ans, il les juge trop intimes et réoriente son projet. A travers le récit de sa propre existence, les Mémoires d'outre-tombe seront également l'épopée de ce temps qu'il a vécu et comme témoin et comme acteur. Au-delà de ce qu'il fut lui-même, son destin deviendra ainsi exemplaire de celui d'une génération qui connut à la fois l'effondrement de l'ancien monde et le commencement du nouveau, issu de la Révolution. La première partie de ces Mémoires traversés par l'Histoire, où la mélancolie dit la difficulté à croire en la réalité du monde, où la vanité des choses toujours transparaît, est la plus personnelle. Car l'écrivain n'y retrace pas seulement ce qu'il appelait sa première carrière de soldat et de voyageur, mais le commencement d'une vie qui se découvre à nous comme un récit de formation : celui du jeune chevalier breton bientôt parti pour l'Amérique et de l'aristocrate qui combat dans l'armée des Princes, émigre en Angleterre, avant de revenir en France pour y devenir Chateaubriand. Edition de Jean-Claude Berchet, comprenant également les Mémoires de ma vie, les pièces retranchées des Mémoires d'outre-tombe, ainsi que la préface de 1826 et la préface testamentaire.

10/2001

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Actualité et médias

Adhérer au parti communiste ?

Ce troisième volume des Archives du surréalisme se situe dans le prolongement direct du deuxième : il porte sur la position à prendre devant le Parti communiste. Il contient des procès-verbaux de réunions qui se sont toutes tenues à la fin de 1926, au moment où le problème de l'adhésion militante agitait fortement non seulement les surréalistes, mais nombre de leurs proches, et cela malgré les relations conflictuelles entretenues alors avec l'appareil du Parti. De ces procès-verbaux, celui de la large réunion du 23 novembre 1926 a été jugé assez important par les surréalistes eux-mêmes pour qu'un état dactylographié en ait été, exceptionnellement, établi sur-le-champ. On y assiste à des discussions passionnées, des échanges vigoureux et toujours éclairants qui dissipent bien des légendes et permettent d'opérer des mises au point précises (attitude d'Antonin Artaud, comportement de Philippe Soupault, réaction d'André Breton - bien plus mesurée qu'on ne l'a dit - devant le projet de roman-fleuve d'Aragon, La Défense de l'infini, etc.). Des documents annexes - lettres, projets de résolutions, motions - accompagnent ces comptes rendus. C'est, ainsi, l'existence interne du groupe qui revit, avec, au-delà des discussions d'idées, les traits de caractère et les mouvements d'humeur de l'un ou l'autre de ses membres.

02/1992

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Critique littéraire

Musil et la littérature européenne

L'œuvre de Musil qui jusqu'à présent a surtout donné lieu de la part de la critique française à des ouvrages d'orientation philosophique sera abordée ici d'un point de vue essentiellement littéraire, dans un contexte européen. Chaque chapitre étudiera un aspect différent de cette œuvre capitale qui est loin de se réduire à L'Homme sans qualités à partir de problématiques comparatistes successives qui mettront les livres de Musil en rapport avec ceux de Flaubert (" la bêtise consiste à vouloir conclure "...), de Dostoïevski (l'application laborieuse du " tout est permis "...), de Joyce, de Proust et de James (" les désarrois " dans les nouveaux romans de formation), d'André Breton et des surréalistes (les représentations de la folie et de ses " sympathisants "), de Valéry (la vision de l'Europe et la conception " extraterritoriale " du rôle de l'intellectuel)... D'autres questions rarement posées à propos de cette œuvre comme celle des formes brèves - importante malgré les apparences ! - ou des rapports entre le livre et la vie (" parler comme un livre ", persiflait le jeune Musil, " vivre comme on lit ", propose son héros Ulrich) complètent cet essai que conclut une évaluation des pouvoirs respectifs de la littérature et de la philosophie selon un écrivain qui disait " accorder à la littérature une importance qui dépasse de beaucoup celle des autres activités humaines ".

10/1998

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Romans historiques

Jan Cocheril, enquêteur à Saint-Briac

" Je me prénomme Jan Cocheril et je suis né à Saint Briac, en Ille-et-Vilaine, en Bretagne, en 1771. A cette époque-là, sous l'autorité de l'église et de ses puissants représentants, la date de naissance n'avait que peu d'importance. [...] Maintenant, bien des années sont passées, mais je vais vous raconter les événements qui se sont déroulés en 1788 et en 1789, dans mon village, petit port de pêche et de constructions de navires à l'époque, et qui ont guidé mon choix d'être ce que je suis maintenant, à savoir, capitaine dans la gendarmerie. " Orphelin d'un père marin dès l'âge de 10 ans, Jan Cocheril grandit en soutenant sa fratrie et en aidant sa mère. Cette dernière, à jamais meurtrie par la disparition de son mari, ne souhaite pas que ses enfants envisagent leur futur professionnel en mer. Dans ce petit village breton, laboureur est le métier le plus répandu, mais il n'enthousiasme pas Jan qui, pourtant, ne veut pas accroître l'angoisse maternelle. Cependant, l'assassinat de la femme de l'aubergiste offrira au jeune homme une autre perspective d'avenir puisqu'il sera sollicité pour enquêter discrètement sur ce crime. Cette investigation secrète et réussie marquera le début de sa carrière... Une intrigue ingénieusement menée et relatée dans un style captivant.

04/2019