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Virginie Lascension

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Littérature étrangère

Lily la tigresse

La jeune Lily, " 112 kilogrammes de femme ", vit seule depuis que son fiancé - effrayé par son poids - a annulé leur mariage à la dernière minute. Elle combat sa solitude et ses angoisses à coups de bains moussants et de gorgées de Porto, et surtout en passant ses soirées en compagnie de Ninouch, sa seule amie. Depuis leur rencontre dans la clinique où Lily travaille en tant qu'hygiéniste dentaire, les deux femmes sont inséparables. Du moins, autant que Léon, le compagnon violent et jaloux de Ninouch, le permet. Car Léon, devenu riche grâce à l'invention d'un panty électrique anti-cellulite, protège et couve la fragile Ninouch, qu'il a arrachée à la prostitution, en usant de méthodes parfois musclées. Mais un soir, alors que Léon refuse encore une fois de laisser sortir Ninouch, Lily décide de se rendre seule au cirque en taxi. Coincée dans un embouteillage, elle arrive après la fin du spectacle, d'autant plus dépitée qu'elle découvre sur le programme que le dompteur de fauves n'était autre que Taro, son premier amant, le jeune Japonais qui lui a fait perdre sa virginité dans les toilettes d'un Boeing 737 au-dessus de l'Atlantique ! Aidée par l'ineffable Mikhaëla, la conductrice de taxi, Lily retrouve Taro qui lui fait don d'un bébé tigre avant de repartir au Japon. Un cadeau qui donne alors à sa vie un tournant inattendu... D'une drôlerie et d'une fantaisie éblouissantes, ce deuxième roman impose définitivement Alona Kimhi sur la scène littéraire internationale comme un des écrivains les plus originaux de sa génération.

01/2006

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Histoire de France

André Fontès héros de la guerre de l'ombre. Résistance et contre-espionnage, Les services spéciaux à Toulouse 1940-1944

60 ans ont passé. Les aventures de la Résistance pendant la 2e Guerre Mondiale, appartiennent à l'histoire. Et celles d'André Fontès font partie de notre histoire. Les faits rapportés, d'après les écrits personnels ou dictés par André Fontès, sont très durs. A chaque ligne, on sent le halètement de la peur, la sueur glacée de la peur, mais jamais l'hésitation devant le devoir à accomplir. Le devoir, pour Fontès, comme pour tout le Groupe Groupe Morhange, consistait à défendre la Résistance contre les traîtres, les collabos actifs, les vendus qui dénonçaient, le plus souvent par cupidité, des Français Résistants aux Allemands. Mais une autre chasse également était menée, la chasse aux renseignements. Non seulement il fallait éliminer les salauds, mais il fallait profiter de leurs coupables relations pour récupérer documents et informations, et les utiliser ou les transmettre à Alger ou à Londres. Pour cela, nos Agents devaient s'infiltrer dans les rouages de l'administration allemande, des secrétaires devaient transmettre les copies des dossiers, les gendarmes prêter des uniformes, il fallait braver le danger, souvent la peur au ventre. Beaucoup y perdront la vie, torturés à mort par la Gestapo. Mais aussi, parfois, parmi la Résistance, il y a le salaud, l'ancien collabo qui a retourné sa veste, l'ancien truand qui se cherche une virginité. C'est alors que l'on comprend comment la Police allemande dispose en si peu de temps, d'un itinéraire de déplacement, ou du signalement d'une voiture. Ce livre raconte cas par cas, une vingtaine d'opérations contre l'ennemi et ses affidés. C'est un témoignage terrible, sur un combat terrible.

03/2010

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Cinéma

Fictions de l'histoire, de l'écrit à l'écran

Cet essai met en relation trois champs : l'Histoire, le cinéma et la littérature. A l'instar d'un noeud borroméen créant une unité à partir de trois cercles qui ne peuvent être rompus sans perdre leur consistance, les fictions de l'histoire fondent une unité qui excède le seul discours historique associé au principe de réalité, comme la fiction renverrait au non-sérieux et au principe de plaisir. Des entrelacs poétiques s'élaborent ainsi et questionnent les tensions propres aux notions de discursivité, véracité et narrativité qui structurent l'histoire objective pour en saisir le "signifié informulé" que Roland Barthes avait théorisé. Sept lectures de textes et leur version filmique sont proposées pour mettre en lumière la problématisation de cet informulé et appréhender la présence de l'histoire. L'approche convoque des époques marquantes qui mettent en scène la destinée de figures réelles ou imaginaires, de Marie Stuart, de révolutionnaires à l'heure de la Terreur, de Sudistes pendant la guerre de Sécession, de François Bizot et le Cambodge de Pol Pot, jusqu'au futur immédiat d'un roman de science-fiction qui laisse penser que la fin de l'histoire est imminente. A chaque fois, le contexte historique et la figuration de l'histoire font une place aux discordances, interférences et contradictions de destins individuels et imprévisibles. L'écart, les contre-histoires, le jeu entre l'intime et le collectif et l'histoire littéraire sont privilégiés pour souligner les enjeux esthétiques et idéologiques de voix singulières d'écrivains ou de cinéastes, comme celles de Josie Rourke, Tim Burton, Virginia Woolf, Sally Potter, J.G. Ballard et Ben Wheatley.

01/2021

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Ouvrages généraux et thématiqu

La Contessa

On croyait tout savoir de Virginia Verasis, comtesse de Castiglione, qui - à dix-huit ans à peine - s'était vu confier par le gouvernement piémontais la mission de "coqueter et séduire" Napoléon III. Tous les moyens étaient bons pour faire avancer la cause de l'unification italienne et obtenir le soutien de la France dans le conflit opposant le Piémont à l'Autriche. Les choses n'ont guère traîné : la belle Italienne, devenue sans perdre de temps la maîtresse de l'empereur et la coqueluche du Tout-Paris, a ensuite traversé les années du Second Empire et de la III ? République comme une diva en tournée, poursuivie par des nuées d'amants à ses ordres, tout en veillant à immortaliser son incomparable beauté par des centaines de photos destinées à marquer son époque. Puis, l'âge venant, elle a affronté le déclin avec la dignité d'une héroïne tragique. Ce livre raconte aussi une autre histoire. En se fondant sur de très nombreux documents inédits, il dessine le portrait d'une femme assoiffée de liberté, refusant toute emprise masculine : "Comme la justice est faite par les hommes, c'est l'injustice pour la femme". Bafouant les règles du siècle bourgeois, la Contessa ne renonça jamais à son indépendance, fidèle uniquement à ses changeantes passions. En reconstruisant ce destin, grâce à ses propres témoignages et à ceux de ses proches, Benedetta Craveri nous convainc que la devise de la Castiglione, "Moi, c'est moi", n'est pas tant une revendication préféministe que le cri d'une personnalité insaisissable et farouche. Une éternelle fugitive qui se dérobe à toute explication convenue.

10/2021

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Critique littéraire

Mes passions de toujours. Van Gogh, Proust, Woolf, etc.

C'est une autobiographie des plus intimes que forme cet ensemble de préfaces, critiques littéraires, conférences de Viviane Forrester. Pour elle, tout livre est une personne, toute œuvre en est une. Toute création est une créature. Sa voix musicale, étrangement convaincante, souvent pleine d'humour, mène irrésistiblement à la lecture, à la relecture. Celles des ouvrages si divers qui font dire à la langue ce qu'elle est faite pour taire et qui nous conduisent à découvrir ainsi nos propres et plus secrets secrets... Comme dans un perpétuel et fascinant roman, nous découvrons une kyrielle d'êtres, qui vont de Thomas Bernhard à la Bovary, de Hamlet à Jocaste, de Freud à Gauguin, de Joyce à Caliban, d'Emilie Dickinson au baron de Charlus ; des voix périlleuses du Christ, d'Antonin Artaud, Beckett ou Pasolini à celle de Virginia Woolf découverte sous toutes ses facettes, de Proust analysé au plus profond, de manière tout à fait inédite. Van Gogh y est défendu avec une verve des plus ironiques. Nous découvrons Nathalie Sarraute, Marguerite Duras, Julien Green, Jean Rhys à travers leur amitié avec l'auteur : intimité, rires et confidences souvent liés aux arcanes de la création. On découvre ici la pulpe, les affres et l'euphorie de la pensée, l'énergie qui conduit souvent du drame d'un auteur à la joie même tragique de l'œuvre. Viviane Forrester ouvre à la pensée des espaces nouveaux. Pour elle, à travers et malgré la langue, avec des auteurs si divers, mais voué au même regard et à la même attente, il s'agit de récuser l'impossible.

03/2006

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Thrillers

Crossroads. La dernière chanson de Robert Johnson

La dernière chanson de Robert Johnson Lorsqu'ils rec ? oivent une lettre de Simone Jackson les invitant à venir la rencontrer pour prendre possession d'objets ayant appartenu au légendaire bluesman Robert Johnson, l'historien Donald Kane et l'anthropologue Virginia Craft n'ont rien de plus en tête qu'une publication universitaire qui contribuera à l'avancement des connaissances sur les origines du blues. Mais le contenu de la boîte en fer-blanc que leur remet la vieille dame change tout. Parmi les objets attendus (un pick et une slide), se trouvent un doigt momifié, une amulette de protection et un carnet dans lequel Johnson a transcrit ses chansons, en plus de notes disparates en apparence anodines. Mais lorsque Kane découvre, caché dans la reliure, le texte de la mythique trentième chanson de Johnson, la légende de son pacte avec le diable prend un nouveau sens. Tandis que Kane et Craft suivent la piste que leur indique le manuscrit, les événements se bousculent : les bluesmen qui peuplent les rues de Memphis se suicident les uns après les autres de manière identique et sordide ; les mauvais sorts s'accumulent et Kane, le cartésien, doit finir par admettre qu'ils existent. De plus, la police le soupc ? onne d'être derrière les morts suspectes. Comme si cela ne suffisait pas, Ezekiel Thorne, un mystérieux personnage, cherche à acquérir le manuscrit pour un client. Au fil des péripéties, Kane doit accepter qu'une âme peut être sauvée. Crossroads est un roman trempé de bourbon, qui se déroule dans la chaleur moite du Delta du Mississippi, où le surnaturel se trouve toujours à l'envers du décor.

11/2021

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Littérature scandinave

Les jours sont comme l'herbe

Dans la veine de Virginia et Quelle n'est pas ma joie, Jens Christian Grondahl propose ici six courts romans. Les jours sont comme l'herbe évoque le Danemark sous l'Occupation à Skagen, et le lien qui se tisse à la Libération entre un adolescent danois et un prisonnier allemand de son âge. Dans Villa Ada, un couple italo-danois est totalement dépassé par les événements quand leur fils Francesco s'engage avec passion en faveur des migrants. Edith Wengler est la biographie d'une grande actrice danoise fictive, un texte grave et mélancolique sur la fuite du temps. Dans Je suis la mer, un policier enquête sur la disparition d'un riche industriel qui se serait suicidé, ayant appris qu'il était atteint d'un cancer. Dans Hiverner en été, une juge incorruptible du pôle financier va inculper le beau-père de sa fille, criminel en col blanc. Enfin, dans Adieu, on suit une jeune pasteure, ses amours avec un sculpteur des îles Féroé et la manière dont elle accompagne une jeune veuve, piétiste, dont le mari officier a été tué en Afghanistan. Par des approches différentes, Jens Christian Grondahl aborde la question du choix. Comme dans La chute de Camus - qui résonne dans ce livre -, chacun de ces protagonistes a fait un choix, ou des choix qui vont conditionner son existence. Dans Les jours sont comme l'herbe, l'auteur choisit un format plus resserré, comme s'il voulait aller à l'essentiel pour exprimer la vérité des personnages, avec une diversité et une finesse stylistiques d'une très grande maîtrise.

05/2023

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Romance sexy

High School Revenge

Règle n° 1 : ne pas tomber amoureux de sa proie... En plus d'être la star du lycée, Kenan Adams est également un prodige du basket. Ce sport est le seul domaine où il exerce un minimum de contrôle sur sa vie chaotique, et il s'y dévoue corps et âme. Alors le jour où il se fait voler sa place de capitaine par Mason, l'un de ses coéquipiers, il décide de se venger. Rayer sa voiture de luxe ? Trop facile. Coucher avec la fille dont Mason est amoureux depuis le collège ? Déjà fait... Non, il y a mieux, beaucoup mieux pour atteindre son ennemi en plein coeur : Kenan va séduire sa petite soeur, d'un an plus jeune qu'eux, lui prendre sa virginité et la larguer brutalement. Angel a de grands yeux innocents, elle se cache derrière son violon et ses vêtements informes, elle n'est clairement pas de taille à résister à Kenan ! Du moins, c'est ce qu'il croit... Il pourrait bien se retrouver face à une adversaire farouche, sur un terrain qu'il ne maîtrise absolument pas : celui du coeur. A propos de l'autrice Derrière le pseudo Fanny Twice, il y a deux autrices : Fanny DL et Fanny Najöy. Elles se sont rencontrées sur une plateforme d'écriture où le coup de coeur a été immédiat. En plus d'avoir de nombreux points en commun (leur prénom par exemple), elles ont le même style d'écriture et la même passion pour la romance. Sur un coup de tête, elles décident d'écrire un livre ensemble, et six mois plus tard l'aventure était lancée !

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Ethnologie

Penser le corps au Maghreb

Ce livre traite du corps socialisé, que l'on habite et qui vous habite. Le corps que l'on regarde, que l'on danse, que l'on promène, que l'on photographie. que l'on écrit, que l'on touche, que l'on domine. Le corps vécu y est décrit dans ses expressions quotidiennes : selon la doctrine musulmane et les proverbes ou dictons populaires, à travers le culte du Saint et la spiritualité du Cheikh, par la transe et la communication avec l'au-delà, dans la déambulation de l'espace public, au hammam comme lieu de parole et d'expression du plaisir corporel, sous le hijab et le corps voilé et stratégiquement protégé du regard de l'homme. Le corps dominé est évoqué lors des illégitimes flâneries de femmes dans la rue. Mais c'est aussi le corps violenté. Violence symbolique par l'assignation d'une identité sociale au corps biologique. Violence physique du contrôle familial de la virginité, de l'excision et de l'amputation du désir, de la sexualité annexée et du corps féminin stigmatisé par le corps masculin. Le corps représenté est traité au prisme des arts qui en proposent une lecture critique et sublimée, voire transgressive : la danse contemporaine comme rejet des codes identitaires nationaux, la photographie comme témoin des transformations du corps social colonisé et des patrimoines à réhabiliter, le cinéma comme mise en images du corps intériorisé, la littérature et la poésie comme expressions du corps transfiguré. Puisant ses exemples dans des sociétés du Maghreb (Mauritanie, Maroc, Algérie, Tunisie), cet ouvrage s'interroge particulièrement sur la rencontre et sur la cohabitation souvent inégalitaires entre les corps masculin et féminin.

09/2012

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Anglais apprentissage

Le poids du passé. Barack Obama et la question raciale

L’arrivée d’Obama à la Maison Blanche a incontestablement marqué un tournant historique, et son ascension spectaculaire est souvent présentée comme une preuve irréfutable de l’entrée des États-Unis dans une nouvelle ère, dite « post-droits civiques ». Mais les divisions et les inégalités raciales, notamment entre noirs et blancs, demeurent pourtant profondément ancrées dans l’Amérique d’aujourd’hui. L’éminent historien Thomas Sugrue propose ici une analyse sans concession de la manière dont Obama s’est saisi de ce paradoxe. « Le passé n’est pas mort et enterré. Il n’est même pas passé », soulignait Obama dans son célèbre discours de campagne sur la question raciale, en invoquant William Faulkner. Le poids du passé retrace l’évolution des positions d’Obama sur la question des inégalités raciales au cours de sa carrière professionnelle, depuis ses premières années à Chicago en tant qu’organisateur de communautés, avocat et universitaire, jusqu’à son ascension politique en tant que candidat charismatique et aguerri à la présidence des États-Unis. Sugrue replace Obama dans le contexte de l’histoire de la lutte des noirs pour les droits civiques pour mieux comprendre ses conceptions des causes profondes de la pauvreté noire en Amérique, et les réponses qu’il a apportées aux défis qui l’attendaient une fois élu à la présidence. Mais plus fondamentalement, au-delà de la trajectoire personnelle d’Obama, ce livre est, écrit Sugrue, « l’histoire d’un voyage à travers l’une des périodes les plus turbulentes de l’histoire raciale américaine, qui nous conduit du tournant multiculturel des années 1970 au syncrétisme de la politique urbaine noire de la fin du XXe siècle, en passant par le terrain miné des controverses intellectuelles et culturelles sur la question raciale et les “politiques identitaires” de la fin des années 1980 et des années 1990, pour finalement aboutir en ce début du XXIe siècle, à ce moment de l’histoire où l’Amérique vit encore dans l’ombre des luttes inachevées pour les droits civiques du siècle précédent, mais où des journalistes, hommes politiques et universitaires influents saluent l’apparition d’un ordre post-racial. » Les cinquante années que retrace ce livre furent assurément des moments de grande turbulence pour les hommes politiques noirs américains, comme pour les blancs progressistes, qui durent tous se frayer leur propre chemin dans le conflit idéologique persistant entre indifférence à la couleur (color blindness) et conscience raciale. Cette situation est à l’origine de la dérive conservatrice du parti démocrate depuis la fin des années 1960. Suivre le parcours d’Obama à la découverte de son identité politique et raciale permet donc à la fois de comprendre l’évolution des Démocrates et de savoir dans quelle mesure on peut dire que la présidence d’Obama a permis d’entrer de plain-pied dans une nouvelle ère « post-raciale ». Spécialiste des droits civiques, des relations raciales et de l’histoire urbaine, Thomas Sugrue livre un bilan honnête et révélateur sur cette double question.

10/2012

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Histoire internationale

White Power ! George Lincoln Rockwell, le Führer américain

Dans la culture populaire américaine, il existe deux Rockwell. Le " gentil " : Norman Rockwell, le peintre adulé de la vie quotidienne des classes moyennes, l'illustràteur hyperréaliste des couvertures du Saturday Evening Post pendant plus de quarante ans. le " peintre préféré de l'Amérique ". Et puis il y a le (très) " méchant " : George Lincoln Rockwell, le fondateur de l'American Nazi Party (ANP), le champion de la provocation et de l'exubérance assumées, le créateur et le promoteur indomptable du " White Power ", le supposé " homme le plus haï d'Amérique ", celui dont l'une des biographies a tout simplement été intitulée : Hate ! Tout un programme, à première vue. Comment expliquer celte notoriété qui perdure encore, cinquante ans après sa disparition ? Certes, bien que l'American Nazi Party n'ait jamais revendiqué plus de 300 adhérents " actifs " (les fameux Stormtroopers) sur tout le territoire américain, chacune de leurs " prestations " était amplement commentée dans les journaux de l'époque. Et la personnalité même de Rockwell avait quelque chose de fascinant : décoré lors de deux guerres à de multiples reprises, très intelligent, cultivé, séducteur, excellent communicateur, il sut par ailleurs se montrer extrêmement courageux lors des affrontements " physiques ". En outre, son passé de publiciste lui permit de connaître toutes les ficelles pour embraser et provoquer inlassablement les médias, pendant les neuf ans que dura sa " croisade " antisystème. Mais cela ne suffit pas à expliquer pourquoi l'homme que " l'Amérique aimait haïr " n'est pas encore, à l'instar de tous ces innombrables fondateurs de groupuscules, tombé dans les oubliettes de l'Histoire du XXe siècle. La véritable raison de cette pérennité ne serait-elle pas que George Lincoln Rockwell clamait bien haut ce que beaucoup de ses compatriotes pensaient let pour certains, continuent à penser) tout bas ? Et qu'à contrario du " bon " Rockwell, il peignait l'Amérique telle qu'elle était vraiment : violente, inégalitaire, phagocytée, décadente, corrompue ? Franchement, l'Amérique a-t-elle beaucoup changé depuis le 25 août 1967, jour de son assassinat à Arlington, en Virginie ? Le spectre du " méchant " Rockwell n'est pas prêt de finir de hanter l'Amérique idéale de son " gentil " homonyme.

09/2019

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Histoire internationale

La véridique histoire par lui-même d'Olaudah Equiano. Africain, esclave aux Caraïbes, homme libre

Olaudah Equiano, dit Gustavus Vasa l'Africain, naquit en 1745 en pays Ibo — actuel Biafra, Nigéria —, et fut enlevé à l'âge de onze ans par des Africains, chasseurs d'esclaves, avant d'être embarqué à bord d'un navire de traite. = La grande traversée . le conduisit à la Barbade, puis en Virginie. Revendu à un commandant de vaisseau, Equiano arriva à Falmouth en Angleterre durant l'hiver 1757. Apprenti marin, il voyagea du Canada à Gibraltar, assista en Méditerranée à de nombreuses batailles navales entre Anglais et Français. Il fut baptisé en 1759, et apprit à lire. Acheté par un capitaine de vaisseau qui se rendait aux Antilles, vendu à un négociant de l'île de Montserrat, il commercera pour ce dernier, contre rémunération, à Saint-Kitts, Saint-Eustache, la Guadeloupe, Grenade, la Martinique, et sur les côtes des colonies nord-américaines. Après bien des tribulations, et à force d'opiniâtreté, il rachètera sa liberté pour quarante livres. De retour en Angleterre en 1767, d'abord coiffeur, puis de nouveau marin, il voyagera en Turquie, en Italie, en Jamaïque et fera partie en 1773 de la fameuse expédition de Phipps pour le Groenland. Il rédigera ses mémoires — qui seront publiés en 1789 —, tout en participant aux campagnes abolitionnistes, aux côtés notamment de Wilberforce. Il épousera une Anglaise dont il eut une fille. Il devait mourir en 1797, sans connaître l'abolition de l'esclavage. Le livre d'Equiano, très souvent ré-édité en Angleterre, n'avait jamais été traduit en français, bien qu'il fût connu par l'Abbé Grégoire, le grand abolitionniste. Equiano fut le seul esclave aux Antilles à avoir relaté le récit de sa vie. Son témoignage, important sur le plan historique, l'est encore plus sur le plan humain : ayant connu le déracinement, la condition servile, Equiano reste digne, équitable, sans animosité contre des maîtres souvent iniques. A travers ce récit d'aventures multiples, l'auteur pose parfois un véritable regard d'ethnologue sur les mentalités européennes d'alors. La biographie d'Equiano est un document exceptionnel, à plus d'un titre.

07/1987

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Histoire internationale

Georges Washington. Fondateur de la République des Etats-Unis

Georges Washington, 1er président des Etats-Unis, est indéniablement le père de la nation américaine. Les Américains lui doivent leur indépendance et leur liberté. C'est son histoire, remarquable et captivante, qui est racontée dans cet ouvrage publié pour la première fois en 1886 à l'attention aussi bien d'une jeunesse avide d'aventures et d'exemples à suivre que d'adultes désireux de mieux connaître l'épopée américaine et la naissance de la démocratie outre-Atlantique. Né en Virginie le 22 février 1732 dans une famille de propriétaires terriens, orphelin de père à l'adolescence, le jeune Georges exerce son autorité sur ses frères et soeurs et s'initie au métier d'arpenteur dans l'immensité des nouvelles terres à défricher, avant de s'enrôler dans l'armée britannique pour combattre les Français. Officier courageux et infatigable lors de la Guerre de Sept ans, il défie l'adversité avec une détermination inébranlable. Mais lorsque les Anglais piétinent les droits et l'honneur des Américains, c'est contre les armées de Sa Majesté que Washington se bat. Commandant en chef des troupes insurgées, à la tête d'hommes aussi inexpérimentés qu'indisciplinés, manquant de vivres et de munitions, il réussira à fédérer ses hommes et à les mener vers la victoire, l'indépendance et la liberté. Marié à une riche veuve, il aurait pu vivre sur sa plantation une fois la victoire acquise. Mais la démocratie était encore trop fragile et l'unité de cette nouvelle république trop précaire. Après une vie militaire héroïque, c'est sur la scène politique que le devoir l'appelle. Elu président des Etats-Unis d'Amérique le 4 mars 1789, il accomplira deux mandats au cours desquels les institutions se mettront en place, et se retirera une fois le devoir accompli. Vie extraordinaire que celle de cet homme, explorateur, maître d'une grande plantation, militaire, homme politique, chef de famille... resté inébranlablement droit et fidèle à ses principes pour le plus grand bien de son pays. Jacques Fernay est un nom d'emprunt. L'auteur, qui a vécu au 19ème siècle, reste un mystère. Sous sa plume, cette biographie à la fois très documentée et romancée fait revivre des personnages touchants et plus vrais que nature.

06/2015

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Sociologie

Penser l'histoire des médias

Penser l'histoire des médias ... le chemin historiographique et académique qu'elle a parcouru, mais aussi son actualité et ses perspectives, telles sont les ambitions relevées par la cinquantaine de contributions de ce livre. Quatre dimensions ont été placées au coeur de cette réflexion collective : les enjeux d'ordre méthodologique et la diversité des démarches mobilisées par les chercheurs qui ont les médias pour objet d'étude ; les singularités des rapports entretenus par l'historien avec ses sources ; le spectre des objets d'étude ; enfin les finalités et l'utilité sociale du savoir produit par l'historien des médias. Ces dimensions se dévoilent au fil des chapitres de synthèse, des études de cas et de récits d'égo-histoire qui se répondent et prolongent le premier Congrès international de la Société pour l'histoire des médias (SPHM), tenu à l'Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines en mai 2016. Au terme de cet ouvrage, le lecteur aura sans doute le sentiment que nous vivons un temps de redéfinition des frontières de l'histoire des médias, fécondée par d'autres approches et disciplines. Il en saisira d'autant mieux les défis en ayant son histoire à l'esprit, en un vaste panorama par médias, mais aussi par notions, thématiques et tendances de la recherche. Les auteurs : Jade Almeida ; Marine Beccarelli ; Delphine Benoit ; Laurent Bihl ; Claire Blandin ; Alexandre Borrell ; Jérôme Bourdon ; Josette Brun ; Virginie Cerdeira ; Delphine Chedaleux ; Jean-Jacques Cheval ; Emmanuelle Chevry Pébayle ; Frédéric Clavert ; Evelyn Cohen ; Ross F. Collins ; Diana Cooper-Richet ; Mario Cuxac ; Etienne Damome ; Simon Dawes ; Simona De Iulio ; Christian Delporte ; Mehdi Derfoufi ; Emmanuelle Fantin ; Adreas Fickers ; Claire-Lise Gaillard ; Isabelle Garcin-Marrou ; Alexie Geers ; Eric George ; Anne-Marie Granet-Abisset ; Pascal Griset ; Guylaine Gueraud-Pinet ; Pierre-Emmanuel Guigo ; Zdravka Konstantinova ; Pascal Laborderie ; Benoit Lafon ; Thibault Le Hégarat ; Fabiola Leone ; Sylvain Lesage ; Cécile Méadel ; Mike Meißner ; Michael Palmer ; Félix Patiès ; Léa Pawelski ; Géraldine Poels ; François Robinet ; Raphaëlle Ruppen Coutaz ; Aranzazu Sarria Buil ; Valérie Schafer ; Claire Sécail ; Michel Sénécal, Philomen Schönhagen ; Céline Ségur ; Mélodie Simard-Houde ; Evan Spritzer ; Beatriz Tadeo Fuica ; Sonia Temimi ; Philippe Tétart ; Marie-Eve Thérenty ; Dominique Trudel ; François Vallotton ; Nelly Valsangiacomo ; Isabelle Veyrat-Masson ; Graziela Mello Vianna ; Anne-Katrin Weber.

06/2019

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Thèmes picturaux

Jardins. Explorer l'art de l'horticulture

Jardins : Explorer l'art de l'horticulture emmène le lecteur dans un voyage unique à travers les continents et les cultures pour découvrir comment artistes, jardiniers, paysagistes et illustrateurs se sont inspirés des jardins depuis plus de 4 ? 000 ans, de l'Egypte antique à nos jours. Ce tour d'horizon superbement illustré réunit plus de 300 images spectaculaires couvrant un large éventail de styles et de techniques, des peintures, installations, sculptures et plans en passant par des images de cinéma, des bijoux et des textiles. Cette sélection, réalisée par un comité international d'experts, dévoile la diversité et la beauté des jardins, du jardin d'Eden aux jardins suspendus de Babylone en passant par les jardins paysagers anglais, les jardins zen japonais et de simples potagers. Cet ouvrage de référence inclut des oeuvres célèbres ou plus confidentielles d'artistes et de créateurs tels que Pierre Bonnard, Annie Faivre, Fergus Garrett, Jean Jullien, Roberto Burle Marx, Claude Mollet, Gertrude Jekyll, David LaChapelle, Marianne North, Piet Oudolf, Faith Ringgold, Vita Sackville-West, Jonas Wood et bien d'autres. Assemblées par paires, indépendamment de toute chronologie et toute géographie, les images révèlent des contrastes et des similitudes étonnantes. Observez des plans originaux de jardins, ceux du potager de Versailles au xviie siècle ou de Thomas Dolliver Church pour El Novillero, en Californie. Découvrez la campagne du gouvernement britannique pour promouvoir l'agriculture pendant la Seconde Guerre mondiale, et comment des horticulteurs envisagent de cultiver des plantes sur Mars. Apprenez tout de l'histoire du jardin de Claude Monet à Giverny, du sanctuaire créatif d'Anne Spencer à Lynchburg, en Virginie, pendant la Renaissance de Harlem et du jardin communautaire du "Gangster Gardener" Ron Finley à Los Angeles. Les jardins, qu'ils soient représentés sur d'anciennes fresques romaines, illustrés dans des manuscrits enluminés, rendus sur le papier ou capturés numériquement grâce aux dernières technologies de pointe, sont depuis longtemps un sujet de prédilection pour les artistes et les créateurs du monde entier. Des jardinières et des massifs de fleurs soigneusement entretenus aux jardins ouvriers, des oasis sur les toits-terrasses aux grands parcs publics, les jardins sont partout et nous connectent avec la nature.

10/2023

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Religion

Etre l'Eglise là où c'est difficile. Comment l'Eglise locale est une source de vie pour les pauvres et les démunis

Il est impossible de soulager la pauvreté, à son sens large, en dehors de l'Eglise locale. Depuis quelques années, les chrétiens évangéliques semblent s'engager de plus en plus dans la lutte contre la pauvreté. Toutefois, cet intérêt renouvelé pour le soulagement de la pauvreté est voué à l'échec s'il n'est pas fondé sur l'Eglise locale, le moyen établi par Dieu pour attirer les opprimés dans une relation transformatrice avec lui. Accentuant la priorité de l'Evangile, Mez McConnell et Mike McKinley, deux pasteurs oeuvrant dans des ministères fructueux auprès des pauvres, offrent des conseils bibliques et des stratégies pratiques pour l'implantation, la revitalisation et la croissance des Eglises là où c'est difficile, que cela soit dans nos propres communautés ou ailleurs dans le monde. "Je prie que ce livre inspirant et convaincant encourage les autres à oeuvrer pour l'avancement de l'Evangile dans les endroits où il n'y a à ce jour aucun témoin". MARK DEVER, pasteur principal de Capitol Hill Baptist Church, Washington, DC ; président de 9Marks "Etre l'Eglise là où c'est difficile arrive à point et enseignera la nouvelle génération à prendre au sérieux l'avancement de l'Evangile et l'implan- tation d'Eglises dans les milieux et les contextes difficiles". J. LIGON DUNCAN III, président et PDG du Reformed Theological Seminary, Jackson, Mississippi "Enfin ! Un livre qui aborde l'aspect crucial de la mission de l'Evangile et qui est saturé des Ecritures, centré sur l'Evangile et axé sur l'Eglise. Etre l'Eglise là où c'est difficile est un cadeau pour l'Eglise". JARED C. WILSON, directeur marketing stratégique au Midwestern Baptist Theological Seminary AUTEURS MEZ MCCONNELL (B. A. , Moorlands College) est le pasteur principal de Niddrie Community Church à Edimbourg, en Ecosse. Il est le fondateur de 20Schemes, un ministère dévoué à l'implantation d'Eglises centrées sur l'Evangile dans les quartiers de logements sociaux d'Ecosse. MIKE MCKINLEY (M. Div. , Westminster Theological Seminary) est le pasteur principal de Sterling Park Baptist Church à Sterling, en Virginie.

04/2019

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Pédagogie

Montessori. Une révolution pédagogique soutenue par la science

Au début du xxe siècle, l'Italienne Maria Montessori, une des premières femmes médecins d'Europe, proposait une approche éducative novatrice, adoptant une démarche scientifique fondée sur l'observation des enfants. Depuis, la recherche ne cesse de confirmer les propositions de cette grande pédagogue, dont la renommée internationale est toujours grandissante. Dans cet ouvrage, le professeur Angeline Stoll Lillard expose le fruit de ses propres analyses, ainsi que de nombreux travaux d'autres chercheurs, confirmant le bien-fondé des propositions montessoriennes. Elle y décrit clairement les idées essentielles de la pédagogie Montessori, explique pourquoi cette proposition est révolutionnaire, adaptée à notre société, à l'école comme à la maison, et ce qui fait son génie et son succès. Elle montre également en quoi les pratiques conventionnelles ne sont plus pertinentes. Ce livre révèle une autre manière de percevoir l'enfant et l'éducation, il permet aux parents et aux enseignants de bien comprendre ce qui se joue dans une classe Montessori. Angeline Stoll Lillard, PhD, est professeur de psychologie à l'université de Virginie, à Charlottesville. La préface est de Renilde Montessori (1929-2012), petite-fille de la pédagogue et formatrice de formateurs AMI. La traduction est coordonnée et adaptée par Charlotte Poussin, éducatrice Montessori AMI, auteur d'ouvrages de référence sur le sujet et membre du conseil d'administration de l'Association Montessori de France. Ce livre est essentiel à toute personne qui s'interroge sur la validité scientifique des observations empiriques que Maria Montessori a faites il y a plus d'un siècle... Le professeur Lillard, avec cette compilation et ses analyses, contribue de façon inestimable au débat sur l'éducation et la réforme scolaire. Carolina Montessori, historienne, arrière-petite-fille de la pédagogue. Ce livre est devenu un classique sur le sujet - la communauté montessorienne étant en quête de preuves académiques confirmant que la science sous-tend ses pratiques. Et c'est justement ce que Lillard démontre brillamment aux universitaires et aux professionnels de l'éducation. Cette troisième édition, parue en 2017, expose les toutes dernières recherches et apporte des informations supplémentaires importantes pour quiconque s'intéresse à l'éducation Montessori. Lynne Lawrence, directrice exécutive de l'AMI.

11/2018

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Finances publiques

Revue française de finances publiques N° 153, février 2021

Sommaire - RFFP N°153 - Février 2021 - Editorial : Autonomie fiscale locale : la longue marche vers un retour aux origines, par Michel Bouvier Contrôle fiscal des entreprises : Quelles évolutions ? Quels nouveaux enjeux ? Avant-propos, de Jérôme Fournel Nouvelles formes, nouvelles modalités Contrôle fiscal : nouveaux enjeux, par Philippe Thiria Le datamining et le ciblage des opérations de contrôle fiscal à la DGFiP, par Stéphane Créange Contrôle fiscal à distance : évolution ou révolution, par Jean Sayag Quelle gouvernance du contrôle fiscal ? Quelle évaluation et quel suivi par le Parlement ? par Laurent Saint-Martin La mesure de la fraude aux prélèvements obligatoires : un enjeu démocratique sous-estimé, par Christophe Strassel Quel devenir du principe de confiance légitime ? par Virginie Restino Quelle gouvernance du contrôle fiscal dans un contexte international globalisé ? par Bernard Castagnède Quelle appropriation par les acteurs ? La nouvelle relation de confiance dans le contrôle fiscal des entreprises : vers plus de sérénité ? par Patricia Sellière et Frédéric Iannucci Réinventer le contrôle fiscal des entreprises dans la nouvelle relation de confiance ? Point de vue d'un directeur fiscal, par Bernard Bacci La formation à la DGFiP : faire rimer quantité et qualité, par Antoine Magnant Les nouveaux acteurs du contrôle fiscal, par Jean-Raphaël Pellas - CHRONIQUE DE GOUVERNANCE BUDGETAIRE La comptabilité publique : achever ou parachever la LOLF ? Première partie : L'alignement progressif de la comptabilité des princes sur celle des marchands, par Bernard Adans Les limites de la comptabilité générale appliquée aux comptes publics, par Jean-Paul Milot Fiscalité verte et "budget vert" : Critiques écologiques et perspectives financières, par Robin Degron Que reste-t-il de la gestion de fait ? par Emilien Quinart - CHRONIQUE DE GOUVERNANCE FINANCIERE LOCALE La certification des comptes locaux. Approche comparée. Rapport de FONDAFIP, étude coordonnée par Marie-Christine Baranger Les budgets participatifs locaux : un outil de participation citoyenne en développement mais aussi en trompe-l'oeil ? par Eric Portal Réflexions sur le cadre juridique du budget participatif, par Emilien Goguel-Mazet - CHRONIQUE DE GOUVERNANCE FINANCIERE PUBLIQUE COMPAREE Constitution et lois de finances dans l'espace UEMOA. Quelques variations dans la régulation d'un domaine spécifique, par Moussa Zaki - CHRONIQUE BIBLIOGRAPHIQUE I. - Compte rendu d'ouvrage, par Noureddine Bensouda II. - Vient de paraître

03/2021

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Droit

Le renouveau des sources du droit du travail

La présente recherche trouve son origine dans un constat de "crise" fait en doctrine ces dernières années à propos de la façon dont les "sources" du droit se conçoivent aujourd'hui, ainsi que dans celui de profondes évolutions dans le champ plus spécifique du droit du travail. Nombreuses sont les dynamiques annoncées : internationalisation et constitutionnalisation du droit, ascension des droits fondamentaux, montée en puissance de la négociation collective, développement de la responsabilité sociale des entreprises, des normes techniques, comptables, managériales et des instruments de soft law, prétendu déclin de la loi, légitimité controversée du juge... L'objet de l'étude est d'identifier les traits saillants du bouleversement annoncé. Il est question de vérifier si la représentation travailliste que l'on se fait des sources conduit effectivement dans une impasse épistémologique. Les impensés ou les anomalies identifiées conduiront alors à explorer le droit du travail contemporain et ses processus de création. Il pourra alors, à partir de cet ancrage, être envisagé de proposer un renouvellement théorique dont l'ambition sera de proposer une meilleure appréhension de la réalité telle qu'elle se donne à voir dans cette matière. En proposant l'érection d'un pont entre droit du travail et théorie du droit, ce travail de recherche s'adresse aussi bien aux théoriciens du droit qu'aux juristes intéressés par le droit du travail contemporain.

12/2019

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Musique, danse

Frank Sinatra. Une mythologie américaine

Les balcons tremblent : on craint qu'ils ne cèdent sous tant d'agitation. La sécurité est débordée. Après le récital, les fans se précipitent à la porte des loges pour obtenir un autographe. Les spectatrices errent aux alentours du Paramount en guettant la sortie de l'idole naissante. Le trafic sur Times Square est perturbé, la police doit intervenir. Dans les jours suivants, la presse se fait l'écho de cette nuit mouvementée. Frank Sinatra est une révélation. Son ascension est jugée fulgurante, prodigieuse. Artiste intuitif et talentueux, Frank Sinatra a inventé les codes de la musique populaire contemporaine, album concept et 33-tours compris. Fils d'immigrés italiens engagé contre la pauvreté et l'intolérance, fervent partisan des droits civiques, self-made-man qui a chuté pour mieux ressusciter, acteur et homme d'affaires au tempérament volcanique, modèle de virilité et séducteur invétéré, il avait tout pour devenir le héros américain du XXe siècle. Ami des stars, intime des Présidents comme des parrains de la mafia, Sinatra incarne la mythologie de ce pays avec toutes ses parts d'ombre. Mais ce sont surtout sa voix, ses qualités d'interprète et son sens de la musique qui ont assis sa popularité, d'une longévité inédite, à travers des chansons comme "Fly Me To The Moon" ou "My Way".

11/2019

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Romans historiques

Le roi de papier

France, 1715. Le règne de Louis XIV s'achève en laissant le pays exsangue et ruiné. Philippe d'Orléans devient régent. Dos au mur, il fait appel à un financier écossais, John Law, pour tenter de redresser les finances du royaume. Celui-ci introduit une invention apparue quelques années auparavant en Angleterre - le billet de banque - et relance le commerce colonial, notamment en Louisiane, à coups d'immenses campagnes de souscription d'actions de la toute nouvelle Compagnie des Indes. Le Système de Law est né. Deux vétérans de la guerre de Succession d'Espagne, les lieutenants Eugène de la Faille et Paul Belmin, prennent part à la fièvre spéculatrice qui s'empare de Paris en se mettant au service de la princesse de Carignan, propriétaire du plus grand hôtel de jeu de la capitale. En Louisiane, l'intendant Marc-Antoine Hubert, aidé du lieutenant Bienville, fait pousser tabac et coton et se lance à la recherche de métaux précieux avec la bénédiction de la Compagnie et des spéculateurs. Au sommet du royaume, princes et ducs observent avec méfiance et fascination l'irrésistible ascension de Law et de son Système. Où celui-ci s'arrêtera-t-il ? Une plongée dans l'une des pages les plus passionnantes de l'histoire de la monnaie et de la France du XVIIIe siècle

10/2019

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Sciences politiques

Le nouvel extrémisme de droite. Une conférence

En 1967, Theodor Adorno tient une conférence à l'université de Vienne, à l'invitation de l'Union des étudiants socialistes d'Autriche, sur la remontée de l'extrême-droite en Allemagne, et notamment l'ascension inquiétante d'un parti, le NPD, qui a toutes les apparences du néonazisme et manquera de peu son entrée au Bundestag allemand deux ans plus tard. Transcrit d'après un enregistrement, cet essai inédit a les avantages d'un texte pour partie improvisé : un style direct et très accessible. Adorno y recense les " trucs " auxquels recourt le discours d'extrême-droite, et qui ressemblent à ceux qui reviennent actuellement en vogue sur les réseaux sociaux : la volonté de mêler tous les problèmes dans une accumulation de faits invérifiables ; la " méthode du salami ", ou le fait de découper, dans un complexe de réalités, une réalité particulière sur laquelle on concentre le débat ; l'utilisation d'arguments absurdes, etc. En somme, Adorno décrivait en 1967, à peu de choses près, une réalité proche de celle de nombreux pays européens aujourd'hui. Sa conclusion est un appel à l'intelligence et au combat : refusant de pronostiquer l'avenir de ces mouvements, Adorno rappelle que " la manière dont ces choses évolueront, et la responsabilité de cette évolution, tiennent en dernière instance à nous-mêmes" .

10/2019

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Sciences historiques

Le grand Colbert

Jean-Baptiste Colbert, qui fut jadis une des figures mythiques du "roman national", est aujourd'hui violemment remis en cause, comme le sont la plupart des "grands hommes" de l'histoire de France. On s'interroge sur les ressorts de son ascension, on s'inquiète de l'origine douteuse de sa fortune, on conteste la pertinence de ses réformes, on souligne son penchant pour l'autopromotion. Pour y voir plus clair, les auteurs explorent de nouvelles sources, dressent pour la première fois un bilan d'ensemble de l'action de Colbert pendant les deux décennies où il fut le ministre de Louis XIV et suivent, sur près de quatre siècles, les avatars du "mythe Colbert". L'itinéraire de Jean-Baptiste n'est pas séparé de celui des Colbert qui l'ont précédé et de ceux qui l'ont suivi. Le portrait de famille éclaire la personnalité de l'homme, dont la psychologie est à son tour révélatrice de l'imaginaire des élites françaises. Replacée dans la longue durée de l'histoire de France, son oeuvre se révèle complexe, foisonnante, pas toujours couronnée de succès sur le court terme, mais incroyablement féconde avec le temps. Elle est une des bases sur lesquelles repose l'Etat tel que nous le connaissons : en ce sens, Jean-Baptiste Colbert mérite bien de demeurer le "grand Colbert".

10/2019

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Histoire internationale

La fortune des Médicis. Le siècle d'or de Florence

Le siècle dit "des Médicis" passe pour un moment d'exception, un modèle d'équilibre politique comme de perfection esthétique. Au XVe siècle affluent effectivement à Florence, en ce brillant Quattrocento, artistes, architectes, érudits et philosophes qui en font le phare de la Renaissance italienne. Mais rien n'aurait été possible sans la toile économique patiemment tissée depuis des dizaines d'années par les fondateurs méconnus de la dynastie des Médicis, des banquiers qui, en dépit des graves soubresauts qui agitèrent l'histoire de la ville, montèrent un réseau de succursales qui firent la fortune de la famille. Fort de sa connaissance intime de la période, Jean-Yves Boriaud montre comment les Médicis, appuyés sur cette solide infrastructure, réussirent à s'emparer, sous Cosme (1434-1464) puis Laurent "le Magnifique" (1469-1492), de la réalité du pouvoir politique dans cette "république" aux rouages compliqués et à conforter cette puissance en se constituant une cour de haute culture, à même de célébrer les exceptionnels mérites du clan. Cela avant que le système montre ses limites et qu'en sollicitant à l'excès les ressources de la banque familiale, Laurent et ses successeurs ne le conduisent à l'échec final, la faillite de 1494. L'ascension, l'apogée et la chute d'une famille mythique, racontée avec brio par l'historien des Borgia.

09/2019

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Beaux arts

L'âge d'or de la peinture anglaise. De Reynolds à Turner, Exposition présentée au Musée du Luxembourg (Sénat), Paris, du 11 septembre 2019 au 16 février 2020

Les années 1760, au début du règne de George III, ont marqué un tournant pour l'art britannique, avec l'ascension triomphante de Joshua Reynolds (1723-1792) et de Thomas Gainsborough (1727-1788), ainsi que la fondation, en 1768, de la Royal Academy of Arts. Reconnus comme les maîtres du portrait, Reynolds et Gainsborough ont rivalisé pour élever le genre à des niveaux d'innovation visuelle et intellectuelle inédits. Ces deux artistes ont redéfini l'art britannique et ont hissé toute une génération vers de nouveaux sommets en réinventant les règles et les conventions de la peinture sur des thèmes récurrents comme la lignée, la famille et le foyer dans les portraits, la peinture de genre et d'histoire, le paysage... Les artistes britanniques ont fait également évoluer la figuration narrative pour tendre vers le sublime. Les travaux d'Henry Fuseli, de John Martin et de Philippe Jacques de Loutherbourg, ainsi que l'oeuvre de Joseph Mallord William Turner, ont ouvert la voie à une nouvelle conception de l'art comme support de l'imaginaire. Soutenue par le roi, mais aussi et surtout par les acteurs du commerce et de l'industrie, la peinture britannique s'épanouissait dans une diversité de styles, qui fut alors perçue par les contemporains comme le signe d'un âge d'or artistique.

09/2019

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Littérature française

Dans le décor

Thomas est beau, jeune, musicien et fou amoureux de Caroline. Un soir, dans un virage après un pique nique en tête à tête, il perd le contrôle de sa voiture : Caroline restera à vie dans un fauteuil roulant. Thomas ne peut le supporter, et encore mois l'assumer. Il décide de fuir. Rejeté par sa famille et ses amis qui ne comprennent pas sa réaction, Thomas vit quelques mois dans la rue avant de devenir le protégé d'une bande de loufoques sympathiques et sans le sou, fous comme lui de musique. Nouveau locataire du "Château", le squat de ceux qui sont devenus sa nouvelle famille, il passe ses journées à aider les autres à entretenir la bâtisse et à jouer de la guitare dans des bouges parisiens. C'est dans un de ces bars qu'il se fait repérer par un grand producteur de cinéma qui lui présente un projet de film que Thomas ne peut pas refuser. Après des essais concluants avec le réalisateur, il est embauché comme premier rôle. Le film est un succès, Thomas devient une star internationale. Mais le spectre de Caroline revient le hanter. Thomas supportera-t-il la pression du succès mêlée au poids de sa culpabilité ? Et si son ascension fulgurante n'était qu'un tremplin pour mieux plonger ?

03/2015

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Economie

La finance autoritaire. Vers la fin du néolibéralisme

Donald Trump part mais ses soutiens demeurent et l'on ne peut que s'interroger face à la montée de régimes autoritaires aux Etats-Unis, au Royaume-Uni de Boris Johnson ou au Brésil de Jair Bolsonaro. A travers le cas du Royaume-Uni, ce livre montre que, loin d'être une insurrection électorale des classes populaires, l'ascension de ces régimes est Le produit de L'action organisée d'une nouvelle forme de patronat. Les sources de financement du Brexit révèlent le poids considérable d'une partie de La finance, celle des fonds d'investissement et des hedge funds, qui voient l'Union européenne comme un obstacle à la libre circulation de leurs capitaux. Cette seconde financiarisation promeut un courant idéologique puissant mais méconnu : le libertarianisme. Niant toute forme de solidarité collective, ses partisans prônent un Etat minimal destiné à protéger la propriété privée, quitte à réduire les libertés civiques et démocratiques. Soucieux d'élargir leurs sources de profits, ces acteurs financiers s'attaquent dorénavant à l'environnement, qu'ils sont prêts à acheter et vendre par morceaux. Le désordre économique mondial qui ne cesse de croître est loin d'être un frein à leurs ardeurs prédatrices — et bien au contraire, ils envisagent désormais L'éventualité de conflits militaires qui se dessinent au Sud comme au Nord.

01/2021

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Littérature étrangère

Situation provisoire

II n'est pas facile d'entretenir une relation adultérine quand on est fonctionnaire au sein d'une institution culturelle sous le règne de Ceausescu, dans la Roumanie des années soixante-dix. La politique s'infiltre partout, que ce soit dans les bureaux et les couloirs de l'édifice où travaillent Letitia Arcan et Sorin Olaru, à l'ombre de la statue de Lénine, ou dans l'appartement miteux que leur prête un ami en banlieue pour leurs ébats. Sorin cherche l'amour et Letitia une échappatoire à sa vie conjugale décevante, mais tous deux ne parviennent à oublier ni les contraintes du système ni les risques liés à leurs "dossiers personnels". Le passé de leurs familles, dont l'une fut engagée en faveur des légionnaires, l'autre simplement bourgeoise, risque de rendre leur ascension problématique au sein du Parti. A travers ce couple et la multitude des personnages secondaires qui gravitent autour, Situation provisoire nous plonge dans l'univers quasi kafkaïen des fonctionnaires du régime de la Roumanie communiste, mais le roman évoque également avec beaucoup de justesse les années qui ont précédé l'arrivée de Ceausescu. Sur un plan plus général, Gabriela Adamesteanu parvient à sonder la tristesse de nos existences marquées par le mensonge et la trahison. Son regard très aiguisé sur la comédie humaine trouve son expression dans une écriture fluide et une narration parfaitement maîtrisée.

03/2013

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Psychologie, psychanalyse

Wilhelm Reich ou le complexe de Prométhée

Cet ouvrage se propose de revisiter tous les grands concepts qui ont fait aussi bien la renommée que le rejet dans les milieux psychanalytiques de Wilhelm Reich. Une place est également accordée à la biographie tant l'oeuvre du savant est indissociable de sa vie. Son ascension foudroyante en psychanalyse le propulse, pour un temps, sur le devant de la scène. La fonction de l'orgasme (1927), L'irruption de la morale sexuelle (1932), L'analyse caractérielle (1933), La psychologie de masse du fascisme (1933), Les bions (1938) sont autant d'ouvrages qui suscitent le scandale et le mettent bientôt en marge du milieu psychanalytique. Contraint de s'exiler aux Etats-Unis, il poursuit néanmoins ses recherches dans d'autres domaines : physique, biophysique, astrophysique, le point culminant de celles-ci étant l'orgone, énergie qui, selon lui, est le moteur de tous les organismes vivants (La superposition cosmique) mais que l'homme moderne, en rupture totale avec ses origines, n'arrive plus à appréhender tant sa vision du monde est déformée (L'éther, Dieu et le diable). Bien que la mode Reich soit maintenant passée, la relecture de son oeuvre avec plus de recul et d'ouverture d'esprit résonne soudain, dans cette période troublée que nous vivons actuellement, comme un avertissement d'une terrible lucidité que son époque n'a pas voulu entendre.

01/2017

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Théâtre

1920 ou la Comédie de la fin du monde. Harry suivi d'Annette

Dans les années 1920, porté par l'expérience expressionniste, Ferdinand Bruckner, encore sous son nom véritable de Theodor Tagger, débute au théâtre avec ce diptyque de la Comédie de la fin du monde. En pleine tourmente sociale, politique et économique, le plateau est le lieu idéal pour dénoncer les maux d'une société ébranlée. La jeunesse occupe le premier plan. La langue percutante, sèche, directe et une dramaturgie serrée pulsent à l'unisson avec le rythme haletant de l'époque. Les pièces sont d'une modernité saisissante par leur langage lapidaire et l'enchaînement rapide des scènes. Dans Harry, le jeune fils de 17 ans d'une famille de financiers est autant grisé par l'argent qu'il le méprise. Dans des temps incertains qui tanguent entre réaction et révolution, Harry navigue entre la figure paternelle austère, parangon du cynisme capitaliste, des amours naissantes et l'aventure interlope d'un cercle de jeu. Annette, jeune femme de chambre d'origine modeste, est déterminée à se hisser socialement. Très belle et plaisant à tous les hommes qui passent, elle utilise l'arme de la séduction pour son ascension et se fait épouser par un riche veuf. Mais, rêvant de musique et d'un monde détaché des contingences matérielles, cette Lulu arriviste et déterminée trouvera dans la figure d'un pianiste son maître en cynisme.

02/2013