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Patricia Vidal Schneider

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Actualité et médias

Nous n'avons pas fini de nous aimer

"Le lendemain du 13 novembre, je suis sortie, comme des milliers d'autres, avec des fleurs pour les morts, je suis sortie parce que c'était pour moi la seule chose à faire, et un micro s'est tendu. Certainement qu'avec ma tête de vieille dame comme il faut, bourge, catho, le journaliste s'est dit qu'il allait en avoir pour son argent, ça allait être un beau spectacle, avec un peu de haine, un peu de bien pensance, beaucoup de peur. Celle-là, elle va nous servir un discours bien comme il faut, ça va être saignant, parfait. C'est sûrement à ça qu'il a pensé, le journaliste. Mais le micro s'est tendu et j'ai dit, simplement, ce en quoi je crois. J'ai dit, c'est très important d'apporter des fleurs à nos morts. J'ai dit, c'est très important d'avoir déposé le livre d'Hemingway, Paris est une fête. J'ai dit, nous fraterniserons avec cinq millions de musulmans et nous nous battrons contre dix mille barbares. C'est sorti comme ça, c'était l'évidence, la fraternité d'abord ". En 28 secondes d'interview sur BFM TV, instantanément relayées par les réseaux sociaux dans le monde entier, Danielle Mérian, 78 ans, est devenue l'incarnation d'un sursaut vital, d'une résistance généreuse aux puissances mortifères qui ont attaqué Paris le 13 novembre 2015. Ses mots, clairs, spontanés, directs, ne sont pas le fruit du hasard. Ce sont ceux d'une militante infatigable contre la torture, la peine de mort, et aujourd'hui l'excision. Danielle Mérian, avocate, femme au coeur ouvert et à la main tendue, a voué son existence à la souffrance humaine, à l'engagement, à l'autre. A travers son parcours de femme libre, vivant la vie comme une aventure toujours renouvelée, elle nous invite à prendre en main notre destin, à tenir bon, ensemble, debout, inlassablement. Un message régénérant et exaltant.

11/2016

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Essais médicaux

Mauvais sang

Ce sang qu'on connait si mal, le spécialiste mondial de l'hématologie et sa patiente pas comme les autres le racontent. La bataille contre le pire est engagée. Pour la première fois ici, un médecin et une malade font à deux voix le récit émouvant, dense, inquiet aussi, de leur combat commun. Le 4 décembre 2017, le Pr Mohamad Mohty, une sommité en hématologie, reçoit en urgence Elisabeth Schemla atteinte d'un cancer du sang inguérissable. Les premières chimios échouent, elle y est réfractaire, le pronostic vital est mauvais. Alors le médecin lui propose d'entrer dans un protocole d'essai international. Elle accepte d'être cobaye. A partir de là, une confiance totale entre la malade et " son docteur " s'installe. Ensemble, ils vont mener la bataille du sang. Du sang malade qui a emporté jadis la mère du Pr Mohty. Il s'est alors juré d'y consacrer sa vie et de le vaincre. Il nous enseigne tout avec délicatesse, démontrant à quelle vitesse va la recherche et comment les nouveaux traitements révolutionnent la perspective thérapeutique. Entre les deux partenaires, c'est une négociation permanente entre la nécessité clinique et le confort existentiel. Elle raconte sa vie affective, professionnelle, sociale bouleversée, elle veut vivre, et bien. Mais aussi le regard des autres, ceux qui se détourne, la colère qui monte, la fatigue, les effets secondaires des médicaments, les espoirs, les rechutes, la bataille du coeur autant que du corps. Lui veut la sauver et qu'elle vive le mieux possible. Ainsi depuis six ans, avec en toile de fond la déliquescence hospitalière, le Covid, mais aussi ces immenses progrès, ils traversent, non sans humour, épreuve sur épreuve. Ce duo nous fait entrer dans l'intimité de sa vie quotidienne, de ses interrogations, de ses découvertes et de ses décisions dans lesquelles tant de malades et de médecins se reconnaîtront. Un livre magnifique, qui allie émotion, science, médecine, santé à portée de vie, servi par une plume magistrale.

10/2023

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Essais

La haine de soi et de l'autre. Psychanalyse de la stigmatisation

Hier comme aujourd'hui les humains manifestent du mépris de l'autre, inconnu ou différent. Ils peuvent le dévaluer, discriminer, négliger, haïr. Le sujet haï peut s'identifier à celui qui le rejette en attaquant son moi. Alors, son amour pour soi, sa croyance en soi et son narcissisme déclinent. Mais pourquoi le regard d'autrui devient-il aussi vital au point que l'identité de la personne en est tributaire ? Et pourquoi le sujet ne réussit-il pas à développer un regard intérieur autonome ? Les liens premiers seraient-ils à l'ordre du jour, et la haine de soi, l'écueil majeur ? Alberto Eiguer met en lumière les ressorts de la haine de soi et de l'autre, ses conséquences psychiques et psychosociales, autour de 4 axes : - Haine par l'autre : l'identité de celui qui opère la haine peut beaucoup nous affecter, par son degré d'amitié ou sa place d'autorité, tutélaire. La haine est sans nuances, sans appel. - Haine de l'autre : elle est moins personnalisée que la haine par l'autre ; c'est la haine qui fait mal, pas autant l'acteur. - Haine par soi : il s'agit là d'une prise en compte intime d'être dans l'erreur, d'avoir commis une offense, d'avoir une prédisposition mauvaise et, de ce fait, d'être " nocif " envers le monde ou soi-même. - Haine de (pour) soi : elle est alimentée par la haine d'autrui. Le sujet ne parvenant pas à exprimer son hostilité envers l'autre, il la détournerait sur soi. Ce live décortique les méandres complexes de la haine de l'autre et de soi, et propose une analyse éclairée et accessible à la fois avec un abondant matériel clinique. Les cliniciens y trouveront des éléments pour affûter leur diagnostic et leur prise en charge pour faire évoluer le regard du stigmatisé sur lui-même : du sentiment de honte à la pudeur ; de la culpabilité à la responsabilité ; du narcissisme blessé au narcissisme trophique ; du souhait de vengeance à la revanche.

01/2022

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Philosophie

Auguste Comte, postérité épistémologique et ralliement des nations

La théorie de Comte, tant critiquée de nos jours pour son scientisme anachronique, demeure méconnue. Le travail d'historien des sciences qu'il engage l'amène à déstabiliser l'idée de système, à faire face aux connaissances approchées et à associer les normes de la certitude à celles du relatif. Comte va de la sorte se positionner comme précurseur de deux grandes figures de la philosophie des sciences et qui sont : Bachelard et Claude Bernard. Le premier élabore sa théorie en intégrant l'approximation, rencontrée par Comte, comme expression d'une certitude incertaine, le second penchera de l'autre côté. Il va se positionner davantage comme le défenseur irréductible de la théorie de la science positive ; il le fait d'ailleurs mieux que son fondateur. Ce "Newton de la physiologie" arrivera à résoudre, selon les normes positives, des questions biologiques laissées en suspens par Comte, telles celles inhérentes au substrat vital responsable de l'unité : l'organisme et celles qui concernent la continuité entre le monde des végétaux et celui des animaux. En plus d'une théorie de la science, Comte développe une pensée sociale. Celle-ci doit faire face à l'inaccompli de ses visions projectionnelles du temps, consacrées par la loi des trois états. Le telos pacifiste et universaliste vers lequel elles s'acheminent normalement est paradoxalement déstabilisé par la rétrogradation théologique, par les guerres sanguinaires et le colonialisme que Comte qualifie de "monstruosité" sociale. Il tente de faire face à une telle situation par un projet de démilitarisation des moeurs. La paix n'est pas pour lui une affaire de contrats et de décisions, mais d'une homogénéisation des valeurs émanant d'une réclamation profonde des peuples, qui aboutirait à ce qu'il appelle "la coopération humaine". Celle-ci est capable de superposer à la société politique une autre plus noble et plus vertueuse, celle de sages et de décideurs, à l'écoute de l'opinion publique, systématisant et propageant sa vitalité et son amour pour autrui et l'orientant vers la vénération de toute l'Humanité.

05/2005

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Psychologie, psychanalyse

L'amour du père. Un modèle lacanien

Nous voici dans le troisième modèle de la période de l'amour symbolique élaboré par Lacan entre les années 1959 et 1962. C'est une nouvelle conjoncture relative à l'amour, celle de l'enfant et de ses parents, à la suite de la relation de l'homme à la femme. Lacan pousse à bout la logique phallique en l'appliquant au père. Il déploie la fonction paternelle avec les mêmes concepts que pour l'amour. La subsistance de l'enfant en l'adulte amène à reprendre le mécanisme de l'amour en revenant sur la logique temporelle. Ainsi, Lacan explore ce sur quoi le registre du père ouvre. Du point de vue signifiant, c'est le séminaire sur l'identification. Du point de vue de la jouissance, c'est le séminaire sur l'éthique. Du point de vue de leur articulation, c'est le séminaire sur le transfert. Ces trois séminaires vont de pair ! Ils sont centrés sur l'amour. Le père comme modèle d'amour renvoie la subjectivité de sa vérité au savoir objectal de la mère. Cet amour vital se fonde sur la mort, interdite et repoussante. C'est directement lié au principe essentiel du deuil. C'est même à se demander pourquoi Lacan n'a pas consacré un séminaire entier au mystère de l'arrêt de l'amour. L'enjeu devient celui de la paternité de l'amour, de sa création métaphorique. Le transport amoureux hors de la famille s'engage autour d'un mode d'échange où l'inconscient monte en puissance. Lacan se focalise sur la façon dont, au-delà de la demande, se met en place l'amour, sur ce que cela produit subjectivement. Enfin, Lacan cerne comment l'éthique marque l'implication du père dans la confrontation désirante aux modes de satisfactions. Cela organise le fonctionnement phallique à se concentrer sur la signification, non sans que la jouissance trouve sa place. Cela tend à rabattre l'amour sur la morale du maître dans le cadre fantasmatique auquel convie le père.

10/2013

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Economie

Tant qu'il y aura des seniors

Il faut oser l'affirmer : l'allongement de la durée de la vie est une bonne nouvelle et le vieillissement de notre pays constitue une véritable opportunité. Loin de représenter un handicap, ce mouvement, démographique est porteur d'un potentiel socio-économique considérable : vivier d'emplois, facteur de développement de nouveaux marchés, mais aussi vecteur de lien social. Sans aucun doute, il représente une opportunité à saisir pour gagner quelques précieux points de croissance. Grâce à l'allongement de l'espérance de vie en bonne santé, nous voyons aujourd'hui émerger une population hétérogène de "jeunes seniors", désireux de continuer à jouer un rôle social, mais aussi économique. Génération pivot, ils forment une tranche d'âge essentielle à l'équilibre de leur famille et. de la société. Il est temps de faire évoluer notre regard sur les seniors, et d'en finir avec les idées reçues. On les croit à la charge de la, société, ils contribuent au contraire à financer l'économie et à nourrir la croissance, de façon directe, emploi, bénévolat, épargne, consommation ou indirecte développement des services à la personne ou des nouvelles technologies pour accompagner le vieillissement. La France doit répondre aujourd'hui à deux enjeux majeurs. Il lui faut parvenir à développer des politiques qui permettront une meilleure intégration des seniors dans la société et les entreprises. Cela passe notamment par une adaptation à cette nouvelle donne démographique du temps de vie professionnelle, pour en finir avec l'exclusion prématurée des seniors du marché du travail. Il sera également essentiel d'encourager les individus à mieux préparer leur retraite, en veillant notamment à réduire les inégalités entre hommes et femmes. Les seniors d'aujourd'hui sont performants, mobiles, flexibles, en phase avec les nouvelles technologies, recherchés pour leur expertise et leurs compétences et volontaires pour accompagner les juniors au sein de l'entreprise. Bien loin des stéréotypes, ils jouent d'ores et déjà un rôle vital pour la société, n'hésitons plus à les valoriser.

06/2013

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Généralités médicales

Mincir par l'hypnose

La cause la plus répandue de la prise de poids est le mal être. La cause la plus répandue de la reprise de poids après un régime est encore le mal être ! L'hypnothérapie vous permet d'apprendre la relaxation et la gestion du stress, permettant au cerveau d'arrêter la recherche du bien-être par la nourriture de confort et la suralimentation. De toutes les méthodes pour mincir, l'hypnose est la plus naturelle et la plus facile. Pas de rechute mais une renaissance en profondeur. C'est du plus profond de l'inconscient que les manques affectifs doivent cicatriser, remplir son estomac n'est pas combler son coeur. Si vous manger normalement, sans rien entre les repas, et que vous grossissez, il y a certainement un facteur psychologique. Si vous grignoter c'est certainement de la faim compensatoire et non de la faim biologique. Il faut "dénouer" tout ce qui bloque le parfait équilibre de votre fonctionnement vital. Grossir n'est pas une fatalité, vous pouvez dégonfler et retrouver le plaisir d'être bien dans votre peau. Avec l'hypnose, vous allez maigrir au rythme idéal pour votre équilibre physique et psychologique, avec l'assurance de résultats durables tout en renforçant amour et confiance en soi. Vous allez acquérir des comportements alimentaires sains qui vous permettront de garder votre poids d'équilibre. Quel que soit votre âge, vous apprenez à reconnaitre la faim émotionnelle de la faim physiologique. Vous allez acquérir des nouvelles habitudes de vie que vous allez aimer et apprécier (nourriture saine, exercice physique) naturellement. Vous allez apprendre à gérer autrement les émotions négatives à l'origine de la faim compulsive. En associant l'autohypnose et la visualisation vous pourrez agir sur la forme de votre corps, en le modélisant. Tout est à portée de main, il suffit de le vouloir. Prendre sa place dans l'univers c'est aussi prendre soin de soi.

06/2013

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Couple, famille

La famille adolescente. Conversations thérapeutiques

" Antoine : On voudrait parler aujourd'hui avec vous de la difficulté que représente notre départ pour les parents. Intervenant: Est-ce que les parents savent que vous vous faites du souci pour eux ? Antoine: Je pense qu'ils sont parfaitement conscients de notre présence à leur côté. Intervenant: Si on leur pose la question du souci que vous avez pour eux ? Antoine : Non, ils ne l'imaginent pas. Pour mes parents, la nouvelle vie à deux leur posait des problèmes, ils avaient besoin de l'avis des enfants pour prendre une décision. Ils voulaient faire de nous leurs avocats, on était les conseillers dans leur opération de ressoudage, ils ont bien compris qu'on les aidait à se cimenter entre eux. Sophie : C'est pareil chez moi. Ma mère est en train de se demander pourquoi ne pas partir voir ailleurs et tout recommencer. Et quand ma mère m'en parle, je suis très mal parce que je ne me sens pas le droit ou la capacité de m'ingérer dans leur amour. Moi, je ne suis plus à la maison. Ma sœur n'est pas à la maison le week-end. Tu imagines les deux face à face quand ça va mal, qu'ils n'ont rien à se dire. Tu sais, il y a des moments où je suis gênée parce qu'elle fait des comparaisons entre ma vie de couple et la sienne. C'est dur, parce que je suis adulte puisque je vis à deux et je suis encore leur enfant. " " La famille adolescente " désigne les familles qui doivent faire face aux bouleversements suscités par l'adolescence de leurs enfants, mais aussi le fonctionnement et la structuration des familles d'aujourd'hui. Entre histoires familiales et socles théoriques, les auteurs parcourent le cycle vital des familles, explorant les frontières entre développement harmonieux et dysfonctions douloureuses à travers des conversations thérapeutiques passionnantes.

09/2006

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Philosophie

Oeuvres. Tome 2

Bergson a connu une carrière à la fois brillante et traditionnelle : ancien élève de l'Ecole normale supérieure, agrégé de philosophie, il devient professeur de lycée et soutient sa thèse, Essai sur les données immédiates de la conscience, en 1889. Maître de conférence à l'Ecole normale supérieure en 1898, il est élu deux plus tard au Collège de France où ses cours vont attirer un auditoire considérable. En 1907, après la parution de L'Evolution Créatrice, sa réputation devient une gloire mondiale ; on parle de bergsonisme comme on a pu parler de cartésianisme ou de kantisme, plusieurs ouvrages d'importance lui sont consacrés, et la hauteur de sa pensée comme le brio de son écriture lui valent d'être élu à l'Académie française en 1914 et de recevoir en 1928 le prix Nobel de littérature. A partir de la découverte de la durée, un nouveau spiritualisme philosophique se met en place dans son oeuvre, appuyé sur l'étude critique des sciences, mais aussi lié à une conscience animée d'un élan vital, et l'intuition va devenir un thème majeur de la doctrine de Bergson qui s'attache à fonder un pragmatisme moderne et une doctrine d'élévation de l'âme. Et cependant sa philosophie suscite des hostilités : son spiritualisme lui vaut d'être taxé d'irrationalisme, sa philosophie de la vie est critiquée par les catholiques, et sa conception du temps par Einstein. Après sa mort, il arrive qu'on voit en Bergson un philosophe académique dont il convient de se détourner, et sa pensée, pour une part passée dans le domaine commun, perd sa force incisive : c'est précisément elle qu'il convient de retrouver pour une lecture renouvelée de son oeuvre. Cet ouvrage réunit : L'Energie spirituelle, Durée et simultanéité, Les Deux Sources de la morale et de la religion, La Pensée et le Mouvant, Edition de Jean-Louis Vieillard-Baron, en collaboration avec Alain Panero.

11/2015

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Littérature étrangère

Requiem pour une révolution. Le grand roman de la Révolution russe

Alors qu'il avait immigré, adolescent, à New York pour fuir les pogroms de, sa Russie natale, Alexander Til retourne àPetrograd à la veille de la révolution d'Octobre. Il s'engage dans le mouvement bolchevik, dans l'espoir de transformer la Russie en une société libre et égalitaire. Commence alors un périple mouvementé, qui le voit prendre part à chaque séquence de la grande révolution : idéaliste enflammé, il devient bientôt le témoin, horrifié des atrocités perpétrées au nom de la cause, qui plongent le. peuple russe dans des abîmes de souffrance. Entouré de Lili Ioussoupova, la sublime princesse rouge soeur de l'assassin de Raspoutine -, dont il tombe fou amoureux malgré lui, d'Atticus Tuohy, un mercenaire russo-irlandais au coeur noir; et de Ronzha, poète visionnaire qui a pressenti les purges staliniennes, il avancera pendant plus de trente-cinq ans aux côtés, tour à tour, de Trotski, Lénine et Staline, croyant en eux, doutant d'eux et enfin s'y opposant, toujours s'efforçant de trouver un sens à là marche terrifiante des événements, jusqu'à ce que l'horreur de la réalité. ait définitivement raison de ses roues. Avec sa maîtrise et son brio habituels, Robert Littell associe étroitement l'histoire et la fiction, imaginant un dénouement audacieux pour aider la Russie à sortir de l'enfer dans lequel l'ont plongée la folie de ses dirigeants et les dérives de l'idéologie. Tout au long de cette fresque portée par un souffle d'une rare puissance, initialement parue en 1989, Littell dessine le grand roman de la Révolution russe, comme il donnera, quinze ans plus tard, La Compagnie, son grand roman de la CIA. Et se repèrent déjà ici les traces d'une inspiration qui conduira à son roman consacré au poète Mandelstam, L'Hirondelle avant l'orage, qui mettra en lumière le rôle vital que l'art peut jouer dans la lutte contre le pouvoir.

03/2014

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Littérature française

L'âge de Rose

Les Vies des Saints dans la tradition chrétienne (mais cette remarque vaut, je crois, pour toutes les religions) constituent une fabuleuse richesse d'imaginaire. Celui qui a grandi, toute son enfance et son adolescence, consciemment ou inconsciemment, dans le sein de sa sainte mère l'Eglise, et qui est devenu, avec le temps, le rêveur nostalgique de sa propre existence, trouve, en ces récits surannés, matière à brassage de fantasmes et à fixations d'affects. Les personnages de la littérature hagiographique expriment, au degré supérieur, sur les hauts ciels de la sublimation et dans la proximité du sacré qui fait trembler, les pulsions de tous les désirs, les contradictions du moi et du monde, les conflits de l'élan vital et des forces de dissolution et d'annihilation. Ils expriment tout ce que l'humanité peut savoir de plus excessif sur l'amour, le sacrifice, la perdition, l'anéantissement. Ils incarnent de prodigieuses images libidinales et leur vie se tient sur un fil tendu et ténu, prêt à se rompre : celui qui sépare la sainteté de la perversité. Rose de Lima, qui vécut au temps des conquistadors et fut la première sainte officiellement reconnue de l'Amérique latine, apparaît comme le point focal d'une histoire sanglante, lourde de culpabilité collective. L'auto-punition, l'auto-destruction, le délire flagellatoire et mutilatoire de la vierge péruvienne signalent l'abcès de fixation qui draine toute la violence des inassouvissements de la chair comme de la foi. Le narrateur de cette histoire, quant à lui, saisit l'occasion de son investigation dans le passé et de sa rencontre avec une figure très singulière de la sainteté chrétienne au féminin, pour trafiquer et troquer celle-ci, des émotions, des sentiments, des visions qui lui appartiennent encore. Ce processus, hautement subjectif, d'identification, de projection, d'appropriation et d'échange est au cœur de l'entreprise mythobiographique dont Rose de Lima fait ici -dernier supplice- tous les frais.

01/1997

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Sciences historiques

La compagnie des ombres

Ils ont été pharaons, empereurs romains, rois de France, croisés, missionnaires, conquérants, bâtisseurs de palais et de cathédrales, découvreurs de mondes nouveaux. Ils ont connu l'ivresse de la gloire, l'amertume de la défaite, ils ont peiné dans les travaux. Ils ont incarné l'aventure de l'Occident jusqu'aux extrémités de la terre, ils ont dû faire face à la barbarie, à la guerre, à la terreur et à la tyrannie totalitaires. De la profondeur de l'Egypte ancienne aux conflits qui ont ouvert le XXIe siècle, ils offrent la plus étonnante des galeries de portraits. Marc Aurèle y croise Christophe Colomb, Louis XVI, Honoré d'Estienne d'Orves ou Hélie de Saint Marc. Ils forment la compagnie des ombres, surgie du passé pour nous offrir un tête à tête. Un dialogue singulier avec les morts. L'histoire est trop souvent traitée comme un cadavre par des médecins légistes si attentifs aux organes qu'ils prélèvent sur le corps dont ils font l'autopsie que leur échappe son mystère, ce qui lui donnait sa vie même. Elle est, ailleurs, considérée comme le divertissement d'un jour, l'occasion d'une promenade sans enjeu. Les textes réunis ici comme en un recueil de nouvelles voudraient s'inscrire dans une autre tradition, celle d'une histoire méditative : une histoire tournée vers la recherche de ce qu'elle a à nous dire d'essentiel, de vital sur nous-même. Ils se proposent de convoquer les ombres du passé pour nous donner à contempler ce qui n'est pas mort avec elles. Nous doutons aujourd'hui que l'histoire puisse être maîtresse de vie : "magistra vitae", disait Cicéron. Nous voulons croire que nous n'avons plus rien à apprendre d'elle. Il nous manque d'avoir les yeux ouverts sur ce qui fait échapper ses protagonistes à leur condition mortelle; ce qui leur donne leur part d'éternité.

09/2016

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Critique littéraire

Une gigantesque conversation

" J'ai découvert les aventures de Don Quichotte au fond de mon lit. Je venais d'avoir quatorze ans. Un médecin " distrait " ayant pris une banale intoxication alimentaire pour une méningite aiguë, on crut ma dernière heure venue. Je suppléai à la panique familiale en suivant l'ingénieux hidalgo et son fidèle Sancho sur les routes d'Espagne, dans la belle traduction de Louis Viardot. J'ai toujours pensé que l'édition reliée du bon docteur ès lettres m'avait sauvé de la mort. Cette hypothèse confère à la littérature un rôle vital. Don Quichotte, à la différence d'Hamlet qui ne voit dans les livres que des mots, nous adresse une leçon fondamentale : la lecture peut modifier le courant de l'existence et le sens de la vie - et ainsi changer le monde. Depuis cet étrange événement médical, j'entretiens avec les livres un commerce aussi nécessaire qu'agréable ; et lorsqu'on me demande " pourquoi ouvrir un livre ? ", je réponds invariablement : " Pour y puiser de belles raisons d'aimer la vie. " Ce recueil d'essais, voyage dans les littératures du monde, est un hommage à la lecture qui agrandit l'âme et élève l'esprit. Si Montesquieu a raison d'affirmer qu'il n'est pas de chagrin qu'une heure de lecture ne puisse ôter, il n'est pas inutile de rappeler simplement qu'on peut vivre sans lecture mais tellement moins bien. Quand j'ouvre un livre, je ne me fuis et ne me distrais que pour mieux me trouver. En lisant, je poursuis avec l'autre et avec moi-même une gigantesque conversation - ininterrompue, infinie, délectable. Un lecteur n'est jamais seul : les écrivains sont ses commensaux et leurs personnages ses amis. Un lecteur est unique : il est toujours le premier à tourner les pages du livre qu'il tient entre ses mains. Adepte des pratiques solitaires, il vénère l'échangisme ; en un mot, il cumule tous les plaisirs. "

04/2008

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Biologie et physiologie végéta

Quand les plantes se parlent. Entraide et rivalité (Allélopathie)

Les plantes communiquent entre elles de multiples façons. Elles signalent leur présence à leurs voisines par l'émission de lumière infrarouge. Cela permet à ces dernières d'éviter leur ombre. Elles ne sont pas sourdes, elles perçoivent et émettent des ondes sonores. En réponse à certaines fréquences, elles activent sélectivement plusieurs gènes (résistance aux insectes, aux maladies, photosynthèse, production d'hormones de croissance). Elles communiquent aussi par signaux électriques auxquels elles répondent en synthétisant des hormones de stress et autres molécules. Ces réactions dépendent de la présence de neurorécepteurs de glutamate (les mutants de ces derniers abolissent cet effet). Les plantes réagissent aux contacts physiques avec des obstacles physiques, cela active (via signaux électriques) de nombreux gènes impliqués dans la croissance, signaux d'alarme et résistance aux maladies. La communication chimique entre plantes est très versatile. Elle leur permet d'avertir leurs voisines de dangers imminents (abiotiques ou biotiques) et elles répondent à ces signaux par une synthèse de substances appropriées. La communication entre plantes peut se faire par un transfert (asexuel) de gènes de l'une à l'autre (transgenèse naturelle). Elles sont aussi interconnectées et communiquent entre elles par un réseau internet souterrain très complexe (champignons mycorhizes qui relient leurs racines), cela leur assure un échange efficace de différents messages (chimiques et physiques). L'usage de ces champignons mycorhizes est devenu une nouvelle pratique écologique en agriculture pour augmenter les rendements. La rivalité entre plantes se manifeste par de nombreux messages chimiques toxiques (allélopathie). Selon les espèces ce sont les graines, le pollen, les racines ou la plante entière qui émettent des substances allélochimiques qui font obstacle à la croissance de leurs voisines concurrentes, une façon de s'assurer leur propre espace vital. Il y a des plantes compatibles et celles qui ne le sont pas d'où la nécessité d'en tenir compte lors de la rotation des cultures ou du jardinage. Afin d'échapper aux substances allélopathiques, il y a également celles qui se spécialisent (résistance à la sécheresse, à la salinité ou aux métaux lourds).

03/2023

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Histoire internationale

HISTOIRE DES POPULATIONS DE L'EUROPE. Tome 3, Les temps incertains, 1914-1998

En 1900, dominatrice, débordant d'hommes et de vitalité, l'Europe attend tout du siècle nouveau, qu'elle place sous le signe du progrès indéfini. L'homme blanc est partout, au-delà des mers, sur des terres qu'il a conquises et peuplées, dans des sociétés qu'il domine sans complexe. L'avenir est radieux, même si beaucoup d'Européens, trop pauvres, doivent s'expatrier. Ce qui n'empêche pas la population du continent de croître : jamais dans l'Histoire celui-ci n'a accueilli une si grande part de l'humanité. Mais cette superbe se heurte à la réalité des guerres, des massacres et des révolutions. A aucun moment sous nos cieux la violence ne s'est autant déchaînée. Parallèlement, les percées techniques, les progrès médicaux se poursuivent. Morts données d'un côté, vies sauvées de l'autre : ce XXe siècle sera un temps incertain. Incertitudes également dans l'évolution des comportements familiaux : du début de la Première Guerre à la fin de la Seconde, la fécondité des couples régresse dans nombre de pays et parfois s'effondre en dessous du seuil de remplacement des générations. C'est le temps des berceaux vides, voie de repli que la France a suivie depuis le XVIIIe siècle, mais où elle n'est désormais plus seule, dépassée même par des Etats comme l'Angleterre ou l'Allemagne, maintenant plus malthusiens qu'elle. Puis, en 1946, après les années d'horreur, survient l'étonnant baby boom, un sursaut vital. Personne alors ne prévoit un nouveau recul de la natalité, qui menacerait les équilibres : la révolution démographique paraît achevée, la croissance, qui atteint parfois des sommets historiques, semble suivre un régime de croisière. Or brusquement, à partir de 1965, c'est le reflux ; il s'accentue d'année en année, posant le problème du remplacement des générations. Simultanément, se manifeste un net allongement de la longévité. Moins de jeunes, toujours plus d'anciens dans une Europe qui vieillit : quel avenir se dessine au seuil du troisième millénaire ?

05/1999

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Littérature française

Le chagrin d'aimer

"On écrit pour comprendre ce que l'on ne comprend pas. Quand j'écrivais Vie de ma voisine, mon héroïne, Jenny Plocki, me parlait de sa mère, la magnifique Rifka. Elle me racontait ses mots, elle évoquait ses gestes. L'amour d'une mère. Je mesurais mon ignorance dans ce domaine. Ma mère ne savait pas ces mots, ni ces gestes. Impuissante à m'aimer. Je suis partie sur ses traces. Celles d'une petite fille apatride et de sa mère danseuse, théâtreuse des années 20, connue sous le nom de Lina de Varennes. Je suis partie sur ses traces de petite fille grecque et arménienne. Ma mère ne voulait rien savoir de son passé. Il a fallu que j'enquête et que je l'invente. Que je trouve les mots pour la retrouver. C'est ce livre, Le Chagrin d'aimer. J'ai tissé une toile pour y prendre ma mère, cette insaisissable libellule. Chaque scène ici renvoie à un lieu, une époque, un objet. Il a fallu passer par la cour du Roi de Grèce et les collines de Fiesole. Par un atelier d'écriture, une maison de retraite, un supermarché, un paquet de gauloises, une machine à écrire. Autant de circonstances, par-delà les guerres, les destructions, les irrémédiables pertes, où ma mère se trouve confrontée à ce qui est vital, et élémentaire, la nourriture, l'argent, le travail, l'amour. La preuve la plus tangible de sa singulière énigme, est un motif : celui de la voiture. Habitacle et projection du mouvement, des cahots d'une vie : au commencement (du livre) est la voiture, cheval de Troie ambigu de l'écrivain aussi. Telle est la vérité, avérée en légende. La voiture et, plus secrètement, la machine à écrire. Faisant ce portrait, j'ai tenté d'en savoir un peu plus sur elle, sur moi. Chemin faisant, j'ai compris que ce n'était qu'un début". G. B.

02/2018

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Psychologie, psychanalyse

La domination masculine n'existe pas

L'homme (avec un petit h et un pénis de taille variable) est une pourriture : c'est lui qui vole, viole, tape, tue, refuse de laver ses slips et préférerait crever plutôt que de vivre dans un monde où des bonniches ont le droit de devenir PDG. Voici la « version officielle » de notre histoire. L'histoire humaine est, dit-on, l'histoire d'une domination masculine, faite par et pour des hommes prêts à tout pour tenir les faibles femmes à leur botte. Sauf que cette histoire est fausse. Du moins en partie. Si les hommes ont le pouvoir, c'est parce que les femmes l'ont bien voulu, tout au long des 99,98 % de l'histoire de notre espèce. Et ces millions d'années qui nous ont vus devenir lentement ce que nous sommes, elles les ont passés à frétiller du derche au moindre indice de force, de puissance et de brutalité. Pourquoi ? Parce lorsque votre organisme renferme des ovaires et un utérus, que votre reproduction vous fait courir un danger vital aussi extrême qu'indispensable, et que vous vivez dans un environnement hostile, de tels attributs sont encore les meilleurs pour vous protéger, vous et le fruit de vos entrailles, et vous aider à transmettre vos gènes aux générations suivantes. En d'autres termes, il n'y a pas de domination masculine. Un tel système oppresseur, vertical et unilatéral n'existe pas. Ce qui existe, c'est une histoire évolutive qui aura poussé les deux sexes à des stratégies reproductives distinctes. En décortiquant les principaux territoires de la « domination masculine » – les inégalités scolaires et professionnelles, le harcèlement, les violences familiales et conjugales, le viol et les violences sexuelles, la culture de l'honneur, l'agressivité, la guerre et le terrorisme –, cet ouvrage non seulement les éclaire d'une lumière radicalement nouvelle dans notre paysage intellectuel, mais il permet surtout de mieux les comprendre et de les expliquer, quitte à risquer de saisir, au passage, que les femmes ne s'en sortent vraiment pas si mal…

10/2015

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Sciences historiques

Histoire des émotions. Tome 1, De l'Antiquité aux Lumières

Après le succè de l'Histoire du corps et de l'Histoire de la virilité, Alain Corbin, Jean-Jacques Courtine et Georges Vigarello dirigent cette très ambitieuse Histoire des émotions en trois volumes, héritière du programme des Annales, de l'histoire des mentalités et de celle des sensibilités, portée par les renouvellements historiographiques les plus récents. Elle réunit pour la première fois les meilleurs spécialistes français et étrangers de l'histoire des émotions, toutes générations confondues. Ce premier volume, dirigé par Georges Vigarello, commence en Grèce avec les larmes d'Achille et le rire de Lysistrata et nous conduit jusqu'à la veille de la Révolution, avec l'invention du sourire dans la peinture. Il nous fait traverser la christianisation des émotions, voyager dans les monastères et les familles du Moyen Age, nous initie aux colères des princes. On y retrouve la culture de cour et la mécanique des humeurs, les passions des mystiques, les douceurs et les douleurs de la mélancolie, les joies de l'amitié avec Montaigne, comme le code de l'honneur des chevaliers. Sans oublier bien sûr les grandes émotions populaires. Directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, Georges Vigarello est l'un des pionniers de l'histoire du corps et de celle des apparences auxquelles il a consacré de nombreux ouvrages. Il a dirigé au Seuil : Histoire du corps et Histoire de la virilité (avec A. Corbin et J.-J. Courtine). Avec les contributions de : Christian Biet, Damien Boquet, Gilles Cantagrel, Bruno Dumézil, Maurice Daumas, Hervé Drévillon, Martial Guédron, Yves Hersant, Sophie Houdard, Christian Jouhaud, Colin Jones, Lawrence Kritzman, Didier Lett, Alain Montandon, Piroska Nagy, Barbara Rosenwein, Maurice Sartre, Laurent Smagghe, Claude Thomasset, Anne Vial-Logeay, Georges Vigarello.

10/2016

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Histoire internationale

La renaissance de la Chefferie Milombè du Nord Makombé dans le littoral camerounais (XIXe siècle - 2015). Une contribution historique à la connaissance des peuples du Cameroun

L'ancêtre milombè est originaire de la région du Noun et son installation sur le site nommé Milombè de nos jours date de la fin du XIXe siècle. Cette implantation des Milombè s'est accompagnée de l'édification d'un système politique assez centralisé basé sur la chefferie. A la tête de la hiérarchie politique se trouve le Mokwanda ou Azimou. Il est assisté dans la gestion du village par un Kwebo, un Tafeu et une Mafeu. La chefferie est également dotée d'un conseil de 9 notables. La vie économique est dominée par l'agriculture : cultures vivrières (haricot, maïs, pistache et tubercules) et cultures de rente (caféier et palmier à huile). Mais la production est presque exclusivement réservée à la consommation en raison de l'absence des voies de communication. En ce qui concerne la vie sociale, l'aire socioculturelle milombè se caractérise par la croyance en un puissant esprit le Mingui. Cet esprit protège le village et procure à ses fils des bénédictions. Les danses traditionnelles sont nombreuses et la plupart ont une fonction ludique. Toutefois, les événements sanglants des années 1959-1965 ont marqué d'une tache indélébile l'histoire de Milombè. Les maquisards combattus à l'Ouest y trouvèrent refuge en raison de son relief difficile d'accès. Pour les combattre, le gouvernement déclara toute la région du Nord Makombé zone interdite aux populations civiles. Ainsi, toute la région y compris Milombè se vida de sa population. Les plantations furent abandonnées et les maisons détruites suite aux bombardements de l'armée. De 1964 à 2000, Milombè n'était plus qu'une forêt sans âmes. Il faudra attendre le 27 mai 2000, date à laquelle le chef Jean-Paul Ngassa retourna au village, pour que la chefferie reprenne vie.

04/2017

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Contes et nouvelles

Humanum in silico. Horizon perpétuel 2020

HP20, Humanum in silico est le premier tome de L'horizon perpétuel, anthologie thématique annuelle de Flatland éditeur. En 2020, le thème était le suivant : "A force de le seconder, elles ont fini par reléguer l'humain au second plan, voire à l'état de souvenir. Hier esclaves, elles dominent à présent le monde, quand elles ne redéfinissent pas la réalité. Ordinateurs quantiques ou bons vieux robots à boulons, cyborgs trop humains ou nouveaux horizons virtuels, les machines intelligentes sont l'avenir de l'homme. Sur ces bases, aujourd'hui comme hier et plus que jamais, il reste forcément des tas d'histoires à raconter". Trente auteurs et autrices francophones ont accepté de relever le défi. Au sommaire : Paul Borrelli, Mirrors Jean-Louis Trudel, L'obéissance des cadavres et des vifs Olivier Caruso, La Cisaille Thomas Geha, Les trois cloches Gabriel Joyce Blake, Planètes hurlantes Eugène Wody, Comme des bulles de savon Céline Maltère, Olam Denis Coëdel, U. N. G. I. E. Xavier Lhomme, Obsolescence non programmée Yves Letort, La maladie ligneuse Julie Conseil, Chair de métal Quentin Bongard, Les fleurs d'oranger Laurent Copet, L'objet du complot luvan, Eugénisme Matthieu Clerjaud, Agent autonome Ketty Steward, Ma meilleure vie Eric Vial-Bonacci, Eveil Mélanie Leroux, Marta va vous aider Xavier Serrano, Guide du naufragé en milieu inhumain Anthony Boulanger, IBM, Intelligence Bornée Ménagère Nicolas Liau, La Serinette aux Larmoyeux Louise Sbretana, Outils volés Antonin Sabot, L'IA qui rêvait Antoine Bourven, L'émergence Julien Heylbroeck, AD Adeline Brun, L'andréide en costume d'arlequin Fabrice Schurmans, Le virus de la Méditation seconde Bruno Pochesci, Humains de A à Z Laura P. Sikorski, Le moindre mal Martin Niementowski, Le départ

02/2022

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Littérature française

La rencontre de Santa Cruz

En route de São Paulo vers Lima, un avion est contraint de se poser à Santa Cruz, quelque part en Amérique latine. Les passagers en repartiront sans histoire sauf un Français qui, inexplicablement, a décidé de rester. Inexplicablement, c'est peu dire. Santa Cruz, en cette saison des pluies, est une ville de boue... " noirâtre, épaisse, gluante ". L'hôtel, infesté de scorpions, où le narrateur demeure, croule sous la lèpre et la crasse. L'humanité, en ce pays, est dure, misérable, résignée à une séculaire détresse. Pourtant ici, dans cet enfer, le narrateur pressent qu'il peut trouver quelque chose qui s'appelle vérité, fidélité à soi. Les trouvera-t-il ? A quel prix ? La Rencontre de Santa Cruz est pleine de personnages promis à la gloire d'être inoubliables. Alvaro, le patron fielleux de l'hôtel ; Alfonso, le chauffeur du taxi Vida y Muerte qui est aussi, avec son phare unique, le corbillard de la ville ; le colonel Carachuga, dit El Cascabel, " le serpent à sonnette " ; Giséla, la prostituée blanche, qui fait pendant à Encarnación l'Indienne ; Andrès le chanteur, que les mitrailleuses descendront du clocher de l'église ; Luis, le rebelle assassiné ; et surtout Ruiz, le révolutionnaire, " chat osseux tombé d'une gouttière de la nuit ". Ce roman de Max-Pol Fouchet - son premier ! - est bien l'événement que l'on pressentait. L'auteur fait passer là sa fantastique culture et la passion politique qui l'ont rendu célèbre : quête de soi, respect de la liberté, affirmation de l'éternité de la Révolution, la Rencontre de Santa Cruz, livre de désespoir et d'" espoir quand même ", crie l'amour des hommes. Le grand livre d'un grand écrivain qui traite un grand mythe humain.

09/1976

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Immobilier, droit de la constr

Immobilier. Le guide pratique, Edition 2022

Le livre de référence pour les propriétaires ou futurs propriétaires Un guide pratique et parfaitement à jour pour tout savoir sur : l'achat ou la vente de votre bien ; le financement, l'investissement et la transmission ; les travaux et les rénovations ; la fiscalité et les assurances ; la copropriété et les troubles de voisinage ; la location et les relations propriétaire-locataire.

10/2021

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Histoires à écouter

Albums - histoires - mon grand livre de contes + 2 cd ne

Un beau livre de 24 contes classiques, avec 2 CD pour 2 heures d'histoires. Les contes sont classés par temps de lecture, de 5 à 10 minutes, à choisir selon le temps disponible pour l'histoire du soir. Sur les CD, une très belle voix raconte les histoires sur un fond d'animation musicale. Pour encore plus de magie, la couverture est incrustée de dorure.

11/2022

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Carrières sanitaires et social

Titre professionnel ADVF Activités 1, 2 et 3. Préparation complète pour réussir sa formation, 8e édition

L'assistant de vie aux familles (ADVF) exerce auprès de familles, de personnes dites " fragilisées " ou " sensibles " (jeunes enfants, personnes malades, en situation de handicap, personnes âgées). Ce titre professionnel se décline en 3 activités regroupant 13 compétences : Activité 1 - Entretenir le logement et le linge d'un particulier. Activité 2 - Accompagner les personnes dans les actes essentiels du quotidien Activité 3 - Relayer les parents dans la prise en charge des enfants à leur domicile Pour réussir cette formation, l'ouvrage propose : toutes les informations nécessaires sur la formation et le métier ; les connaissances indispensables associées à chaque activité et compétence ; les techniques professionnelles à mobiliser ; de nombreux exemples de mises en situation et de cas concrets.

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Carrières sanitaires et social

Titre professionnel ADVF Activités 1, 2 et 3. Préparation complète pour réussir sa formation, 7e édition

Une préparation complète pour obtenir le titre professionnel d'assistant de vie aux familles (ADVF) ! L'assistant de vie aux familles (ADVF) exerce auprès de familles, de personnes dites "fragilisées" ou "sensibles" (jeunes enfants, personnes malades, en situation de handicap, personnes âgées). Ce titre professionnel se décline en 3 activités regroupant 13 compétences : Activité 1 - Entretenir le logement et le linge d'un particulier. Activité 2 - Accompagner la personne dans les actes essentiels du quotidien Activité 3 - Relayer les parents dans la prise en charge des enfants à leur domicile Pour réussir cette formation, l'ouvrage propose : - toutes les informations nécessaires sur la formation et le métier ; - les connaissances indispensables associées à chaque activité et compétence ; - les techniques professionnelles à mobiliser ; - de nombreux exemples de mises en situation et de cas concrets.

03/2022

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BD religieuses

Les Chercheurs de Dieu : Les grands lieux de pèlerinage

Bernadette Soubirous est une jeune fille pauvre à la santé fragile quand elle a ses premières apparitions mariales, dans une grotte aux abords de Lourdes (dans les Pyrénées). Aujourd'hui, des millions de pèlerins viennent se recueillir devant la grotte et boire à l'eau de la source. Jean-Marie Vianney, est un saint très populaire en France. De son vivant, un grand nombre de personnes viennent le voir pour se confesser. Aujourd'hui encore, beaucoup se rendent à Ars pour se recueillir et découvrir la terre où il a vécu. Frère Roger est le fondateur de la communauté de Taizé. C'est en Bourgogne, pendant la Seconde Guerre mondiale, que ce frère décide de créer un lieu oecuménique où peuvent se rencontrer et prier ensemble des jeunes chrétiens de toutes les confessions (catholiques, protestants et orthodoxes). Ce lieu est aujourd'hui très populaire pour les adolescents et jeunes adultes, en France et en Europe.

04/2021

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Ecrits sur l'art

Poussin et l'amour

Le génie de Nicolas Poussin n'a pas encore livré tous ses secrets. L'artiste est toujours considéré comme le maître de l'école classique française, l'archétype du peintre-philosophe. Qui sait aujourd'hui qu'il s'est également adonné au pur plaisir de peindre, en déployant une iconographie des plus licencieuses, et que certains de ses tableaux ont été jugés si érotiques qu'ils ont été mutilés, découpés, voire détruits, dès le XVIIe siècle ? C'est grâce au thème de l'Amour, -qui a rarement été aussi central dans l'oeuvre d'un artiste-, que l'exposition fera découvrir un Poussin inconnu, séducteur et séduisant, qui s'est fait remarquer par l'hédonisme titianesque de ses premiers tableaux romains, où les modalités de la domination de l'Amour sur les hommes comme sur les dieux sont déclinées et mises en scène à travers les mythes de l'antiquité gréco-romaine. L'Amour a constitué un sujet et une inspiration constante pour l'artiste, jusqu'aux derniers chefs-d'oeuvre, méditations picturales sur les ressorts de la puissance inflexible de l'Amour, aussi bien créatrice que destructrice. Bien loin de l'image austère du peintre-philosophe, qui s'est imposée pour le grand public, il faut aujourd'hui montrer un Poussin sensuel, voire érotique, mais aussi peintre-poète proposant une méditation profonde sur la puissance universelle et tragique de l'amour.

12/2022

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Poésie

Du Zénith au Nadir

Ce recueil résulte d'une commande de la Maison de la poésie de Nantes à l'occasion du festival de poésie Midi-Minuit d'octobre 2019. Dans son troisième recueil, la poète, à la recherche d'une vérité, d'un infini perdu, d'une immensité spatiale dont elle cherche à se remplir, est en contemplation permanente des étoiles qu'elle rêve d'absorber. Dans Ultime Atome, elle mitraille ses intuitions comme un philosophe à coup de marteau "L'adulte n'existe pas" . Du Zénith au Nadir radicalise cette mise en abime sous la forme d'un long chant tourné vers l'être aimé, l'astre perdu. L'expérience du deuil est au coeur du poème et lui confère une dimension élégiaque. La mort renforce la vanité de toutes choses, elle oblige à un véritable décentrement, "Tout est faux, rien n'existe" . "La ville est un théâtre à ciel ouvert observé par toutes les étoiles de l'univers" . Le Nadir ne dit pas uniquement l'absence de lumière mais il dit aussi les profondeurs de l'âme, les fondations, la naissance d'autre chose, la possibilité pour Orphée de retrouver à travers le chant, cet astre perdu "dans un quartier de lune" . Le lyrisme de Rosalie Bribes se caractérise par la métamorphose liée à l'interaction des différents individus dans la matière interstellaire "pendant que le monde continue de tourner, une chrysalide sans cesse se réinvente dans l'immensément grand avant de redevenir atome" . A l'ouverture du recueil, l'Autre permet d'accoucher de soi-même. La maïeutique opère un renversement dialectique du désir comme manque, mélancolie au désir comme élan vital qui permet de faire accoucher les âmes dans la beauté afin qu'elles donnent naissance à une parole nouvelle. Le poème apparait ainsi comme un long chant traversé de fulgurances magnifiques, de doutes, de douleurs, de rire et de sourires qui signifient que la vie a du sens avec et pour autrui car si l'écriture est un acte d'amour, le chant est celui d'un dialogue, d'une intersubjectivité poétique, d'un grand rire cosmique : "c'est bien à l'échelle du cosmos que nos rires deviennent ce qu'ils sont, le véritable trésor".

08/2020

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Droits des étrangers

Administration sans contact, étrangers déconnectés. 2022

La transformation numérique des services publics doit théoriquement améliorer les relations entre le public et l'administration. La " dématérialisation " est toutefois loin d'être bénéfique pour les publics les plus précaires qui n'ont qu'un accès limité ou plus malaisé à l'outil informatique. Cette inégalité face au " tout numérique ", qui entrave, voire interdit, la possibilité de faire valoir ses droits, le public étranger la subit plus durement encore. Et cela alors même que, dans son cas, accéder à l'administration revêt un caractère vital : en dépendent la reconnaissance de son droit au séjour et, au-delà, l'ensemble des droits qui en découlent. Le " sans contact " s'impose comme la nouvelle norme du service public : fini l'agent de guichet, place à l'agent instructeur-valideur face à un public sommé de devenir l'entrepreneur de sa propre vie administrative. Une mutation qui permet de justifier la réduction drastique des effectifs des préfectures, avec pour conséquence un accueil de plus en plus dégradé du public. La dématérialisation a ainsi remplacé les files d'attente devant les préfectures par des files d'attente virtuelles : formées, devant les plateformes numériques, de tous ceux et celles qui n'arrivent pas à obtenir sur internet un rendez-vous en préfecture, elles sont désormais invisibles. La Défenseure des droit et les associations n'ont de cesse de dénoncer le caractère aussi kafkaïen qu'ubuesque d'un dispositif à la fois sous-dimensionné et mal conçu, qui exclut toute possibilité de joindre un interlocuteur et écarte la spécificité de certaines situations. Avocat·es, associations, travailleurs sociaux, délégué·es du Défenseur des droits, de plus en plus sollicité·es, dénoncent cette forme d'externalisation sauvage qui les amène à remplir, à la place de l'administration, les tâches d'information et d'assistance qui lui incombent. A force de mobilisations associatives et d'actions contentieuses il a certes été acté que le tout numérique doit être aménagé pour laisser une place à d'autres modes d'entrée en contact avec l'administration. Mais les remèdes proposés ne sont à l'évidence pas à la hauteur des problèmes engendrés par une dématérialisation à marche forcée.

10/2022

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Histoire et Philosophiesophie

Le troisième chimpanzé. Essai sur l'évolution et l'avenir de l'animal humain

La chose est désormais connue de tous : l'homme, partageant plus de 98 % de ses gènes avec le chimpanzé pygmée et le chimpanzé commun, représente, dans le monde animal, le troisième chimpanzé. On en mesure habituellement peu les implications. Le langage, l'art, la technique et l'agriculture - qui distinguent ce chimpanzé - sont le fruit d'une évolution non pas seulement anatomique, comme on le dit trop souvent (station debout, grossissement du cerveau), mais également comportementale : le cycle vital de l'homme se particularise par le faible nombre de petits par portée, les soins parentaux bien au-delà du sevrage, la vie en couple, l'espérance de vie, la ménopause. Autant de traits qui soulèvent le problème de l'éventuelle présence de précurseurs dans le monde animal, et du stade auquel le troisième chimpanzé fit le saut quantique en matière de réussite évolutive - non pas avec l'apparition de l'outil de pierre, voilà deux millions et demi d'années, mais avec l'acquisition de l'aptitude au langage, il y a moins de cent mille ans. Alors l'animal humain déploie tous ses traits particuliers - à commencer par son aptitude unique à détruire massivement son genre (c'est la soudaine disparition des Néandertaliens après l'arrivée de Cro-Magnon, première destruction massive de l'histoire de l'homme) et sa capacité, manifestée elle aussi dès l'époque préhistorique, à détruire les écosystèmes, à ruiner la base même de sa propre alimentation. L'expansion géographique de l'espèce s'accompagne toujours de l'éradication de grands mammifères ; de Pétra à l'île de Pâques, de Mycènes au Chaco Canyon, le déclin des civilisations est rythmé par la déforestation, le surpâturage, l'érosion des sols. Génocide et holocauste écologique - ces deux caractéristiques de l'homme que décuple potentiellement aujourd'hui la technologie - posent désormais la question cruciale de l'extinction de l'espèce humaine, à l'instar de milliards d'autres espèces disparues au cours de l'histoire de l'évolution. Telle est l'ampleur de la perspective que Jared Diamond ouvre, avec une impressionnante culture scientifique, géographique et historique, dans cet ouvrage sans égal.

11/2000