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Chevaux

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12 ans et +

Garçon manqué

" Oh, la jolie petite fille ! " Je suis pas mal sûr que c'est ce qu'on a dit quand je suis né. On a regardé entre mes jambes et le sort en était jeté. Après, ça n'a plus arrêté. " Regarde ses beaux cheveux longs, comme ceux d'un ange ", disait toujours mon grand-père. Et mon frère refusait que je reste dans sa chambre quand il était avec ses amis : " Tu ne peux pas jouer avec nous, je ne veux pas d'une petite soeur dans les pattes. " Puis j'entendais ma mère me complimenter : " Eloïse, regarde-toi, ma belle, tu as l'air d'une princesse dans cette robe. " Eloïse. Je savais que c'était mon nom. Mais qui étaient la soeur, la belle, la poupée dont ils parlaient? Je ne me reconnaissais pas dans ces mots, je me sentais différent et je ne comprenais pas pourquoi. Quelque chose en moi avait mal. Les miroirs et le temps ont répondu à mes questions. J'ai vu un corps de fille. Et pourtant... Malgré mon corps féminin, je sais que ce n'est pas moi. Moi, je suis un garçon. Un gars, un homme, un ti-cul, un dude... Ou vous pouvez tout simplement m'appeler Eloi. Parfois, la nature fait une erreur, et un enfant naît dans le mauvais corps. Il se livre alors à un horrible combat intérieur, acceptant difficilement son physique comme étant le sien. Lorsque cette personne prend conscience de sa différence, lorsqu'elle décide que le changement de sexe est sa seule option, un immense processus s'enclenche. L'auteur, lui-même en transition, utilise son expérience pour raconter tous les obstacles inhérents à la transsexualité.

02/2015

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Policiers

Elvis et la vertu

« Il n’y avait donc pas un témoin à Largos à m’avoir vu au bras de cette jolie blonde d’à peine quarante ans ? Personne n’ayant aperçu le vieux Jon Ayaramandi ivre mort, au petit matin, errant la gueule cassée et les poings éraflés, semant l’effroi parmi les honnêtes gens ? Etais-je trop vieux pour le rôle ? C’est ce que tout le monde semblait penser. "Pas lui, pas ce vieil homme aux cheveux blancs." Est-ce que ça me vexait ? Ouais. Est-ce que ça m’arrangeait ? Encore plus. Ça faisait même sacrément mon affaire. » Où l’on retrouve les personnages hauts en couleur de Du son sur les murs, premier roman remarqué de Frantz Delplanque : Jon Ayaramandi, le papy tueur débonnaire, rocker dans l’âme et véritable juke-box vivant, la belle Perle, sa fille Luna, les Gitans et Valentin, le célèbre chanteur des Fucking Puppets… Cette fois, des cadavres tombent du Ciel. Du Ciel ? Avec une capitale ? C’est bien ce qu’on veut nous faire croire. Tiré une nouvelle fois de sa paisible retraite, dont il profitait pour écrire ses Mémoires d’assassin professionnel, Jon part à la chasse aux intégristes catholiques qui s’en prennent aux musiciens qu’il aime. Aidé de ses amis gitans, et d’une bombe sexuelle prénommée Mylène, la coiffeuse de Largos, il va sillonner le Sud-Ouest en Lamborghini Murcielago, des flingues plein les poches et la rage au cœur. Miracle : entre les Pyrénées et l’Atlantique, les morts se multiplient bientôt comme des petits pains. Pas de pitié pour la calotte, nom de Dieu ! Drôle et vif, énergisant, irrespectueux, si ce n’est d’une écriture millimétrée, ce deuxième roman de Frantz Delplanque devrait élargir un lectorat qui ne demande que ça.

01/2013

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Informatique

L'histoire de The Witcher

Sa silhouette et son visage sont maintenant connus de tous les joueurs : cheveux blancs, lames d'acier et d'argent, yeux de chat. En l'espace d'une vingtaine d'années, Geralt de Riv, le héros de la saga The Witcher, est passé du statut de personnage de la littérature fantasy polonaise à celui de star d'une des franchises les plus fructueuses et ambitieuses du RPG occidental. Le 22 mars 2018, l'éditeur et développeur CD Projekt annonce que sa série de jeux vidéo a atteint les 33 millions d'unités écoulées. Depuis la sortie du premier volet sur PC il y a dix ans, The Witcher est ainsi devenu un véritable phénomène international. Aux yeux de certains joueurs, CD Projekt RED a pris la succession de studios plus confirmés comme BioWare, en perte de vitesse, ou Obsidian Entertainment, qui n'a jamais vraiment décollé commercialement. Oui, The Witcher a réussi l'impensable : vendre un univers, une esthétique, une bande-son et des références issus de l'Europe de l'Est à un public américano-centré, bercé par le très cliché Donjons & Dragons. Mieux, Geralt a désormais détrôné des séries plus anciennes dans le coeur de certains joueurs. C'est cette histoire, celle du singulier triomphe de CD Projekt et de The Witcher, celle d'une Pologne qui se découvre un attrait pour le jeu de rôle et le jeu vidéo après l'ouverture de ses frontières, celle de développements chaotiques qui ont failli mettre fin au studio, que nous allons vous conter dans cet ouvrage. Pour ce faire, nous nous appuierons non seulement sur des articles, documents ou entretiens déjà publiés – parfois uniquement en polonais –, mais également sur des témoignages inédits, souvent loin de la langue de bois habituelle.

07/2019

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Science-fiction

Bifrost N° 105 : Leigh Brackett. La dame sur mars

Il pleuvait sur la vallée depuis trente-six heures, une pluie drue, ininterrompue. Le sol était saturé. Le moindre repli aux flancs hérissés crachait un torrent boueux qui courait s'agréger aux autres torrents en contrebas avant de se déverser par des chenaux naturels dans la rivière. Une rivière qui, tirée de sa torpeur coutumière, roulait en rugissant tel un nouveau Mississippi, déchirant ses berges, s'étalant en une vaste tache jaune sur les champs et dans les rues de Grand Falls fuies par ses habitants en quête de hautes terres. Arbres déracinés et poutres emportées heurtaient les murs des vieilles bâtisses en brique de la grand-rue. Dans le hall de l'hôtel, les crachoirs de bronze flottaient de plus en plus haut, entrechoquant en un glas pitoyable leurs flancs sonores. Au sommet des crêtes fermant la vallée au nord-est et au sud-ouest, cachés par une main méticuleuse, deux petits mécanismes bourdonnaient sans interruption - des minisemeurs qui ne devaient rien à la technologie terrienne. Leur énergie s'épuiserait en quelques jours, mais pour l'heure, ils fonctionnaient avec une efficacité remarquable, propulsant un courant régulier de particules chargées d'électricité vers le ciel, ensemençant les nuages qui s'amassaient sur les crêtes. Dans la vallée, la pluie tombait toujours... Leigh Brackett Toutes les couleurs de l'arc-en-ciel DOSSIER LEIGH BRACKETT : Dame de Mars, Vénus et autres mondes Interview de Leigh Brackett & Edmond Hamilton Colt & Chivalry : le cinéma selon Leigh Brackett Guide de lecture Bibliographie PAROLES DE REPRESENTANT : Olivier Legendre, diffuseur d'harmonie SCIENTIFICTION : la Cane aux OEufs d'Or : un entretien PRIX DES LECTEURS 2021 : les lauréats ET TOUTE L'ACTU DU LIVRE à travers 40 pages d'études et critiques

01/2022

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Littérature française

CONTES Tome 1

Liée d'amitié avec Charles de Saint-Evremond et avec plusieurs conteuses du siècle comme Julie de Murat et Marie-Jeanne L'Héritier, cette contemporaine de Madame de La Fayettecommence alors à publier, dès 1690, ses premiers récits, dans le goût de son temps, et qui s'intitulent les Mémoires sur la cour d'Espagne, l'Histoire d'Hippolyte, comte de Douglas ou laRelation du voyage d'Espagne (1691), les Mémoires des aventures de la cour de France (1692), les Mémoires secrets de plusieurs grands princes de la cour (1696). Ces productions littéraires estimées sont suivies des contes qui ont assuré sa notoriété. L'Ile de la félicité est le premier conte de fées à être publié en France. Après le succès des Contes de ma mère l'Oye de Charles Perrault en 1697, Marie-Catherine d'Aulnoy fait paraître les 4 volumes de Les contes des fées, suivis des Contes nouveaux ou les Fées à la mode, respectivement parus en 1697 et 1698 et qui lui valent la célébrité. Comptant parmi les plus authentiques chefs-d'oeuvre de la littérature féerique, ses contes l'Oiseau bleu, la Belle au cheveux d'or, Gracieuse et Percinet, le Prince lutin, la Biche au bois, la Chatte blanche, le Rameau d'or, Finette Cendron, le Nain jaune, la Grenouille bienfaisante, reflètent l'évolution d'un genre emprunté aux traditions populaires en un genre littéraire destiné au lectorat adulte de la société galante. Construits comme des aventures romanesques, où se découvre aisément l'influence de la pastorale, du théâtre et du roman contemporains, ses contes mêlent allègrement excès de préciosité, naturel désinvolte, réalisme et cruauté. Le vécu de Marie-Catherine d'Aulnoy se manifeste également dans son écriture lorsqu'elle se sert de l'allégorie pour dénoncer sans ambages l'épreuve du mariage forcé qu'elle a eu à subir.

01/2023

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Littérature française

CONTES Tome 2

Liée d'amitié avec Charles de Saint-Evremond et avec plusieurs conteuses du siècle comme Julie de Murat et Marie-Jeanne L'Héritier, cette contemporaine de Madame de La Fayettecommence alors à publier, dès 1690, ses premiers récits, dans le goût de son temps, et qui s'intitulent les Mémoires sur la cour d'Espagne, l'Histoire d'Hippolyte, comte de Douglas ou laRelation du voyage d'Espagne (1691), les Mémoires des aventures de la cour de France (1692), les Mémoires secrets de plusieurs grands princes de la cour (1696). Ces productions littéraires estimées sont suivies des contes qui ont assuré sa notoriété. L'Ile de la félicité est le premier conte de fées à être publié en France. Après le succès des Contes de ma mère l'Oye de Charles Perrault en 1697, Marie-Catherine d'Aulnoy fait paraître les 4 volumes de Les contes des fées, suivis des Contes nouveaux ou les Fées à la mode, respectivement parus en 1697 et 1698 et qui lui valent la célébrité. Comptant parmi les plus authentiques chefs-d'oeuvre de la littérature féerique, ses contes l'Oiseau bleu, la Belle au cheveux d'or, Gracieuse et Percinet, le Prince lutin, la Biche au bois, la Chatte blanche, le Rameau d'or, Finette Cendron, le Nain jaune, la Grenouille bienfaisante, reflètent l'évolution d'un genre emprunté aux traditions populaires en un genre littéraire destiné au lectorat adulte de la société galante. Construits comme des aventures romanesques, où se découvre aisément l'influence de la pastorale, du théâtre et du roman contemporains, ses contes mêlent allègrement excès de préciosité, naturel désinvolte, réalisme et cruauté. Le vécu de Marie-Catherine d'Aulnoy se manifeste également dans son écriture lorsqu'elle se sert de l'allégorie pour dénoncer sans ambages l'épreuve du mariage forcé qu'elle a eu à subir.

01/2023

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Livres 3 ans et +

Le loup et les 7 biquets, Le Petit Poucet, Aladin, La Belle au bois dormant. Avec 1 CD audio MP3

Alliant merveilleux, fantastique, magie ou encore aventure, ces contes offrent aux enfants et aux parents de multiples occasions de partager des moments inoubliables. Le loup et les 7 biquets D'après un conte traditionnel Maman Chèvre a laissé seuls à la maison ses sept adorables biquets... Quelle aubaine pour le méchant loup affamé des bois ! Oui, mais voilà, sa grosse voix menaçante et ses pattes noires toutes poilues ne trompent personne ! L'affreux animal va mettre à exécution un plan diabolique pour arriver à ses fins... Petits biquets, petits biquets... Méfiez-vous ! Le Petit Poucet D'après Charles Perrault Haut comme trois pommes, le Petit Poucet n'a peur de rien ! Il va guider ses frères perdus dans la grande forêt, retrouver le chemin de la maison et même les protéger de l'ogre terrible chez qui ils ont trouvé refuge. Grâce à ses bottes de sept lieues et à son courage, il va devenir un vrai héros ! Aladin et la lampe merveilleuse D'après les contes des Mille et Une Nuits La vie d'Aladin se transforme le jour où il découvre une lampe merveilleuse... Grâce à ses bons génies, à lui la vie de prince, les richesses et, qui sait, peut-être même la main d'une princesse des Mille et Une Nuits... Quelle chance d'avoir des amis aux pouvoirs aussi incroyables pour réaliser ses rêves ! La Belle au bois dormant D'après Charles Perrault Dans un splendide château caché au coeur de la forêt, dort une merveilleuse princesse aux cheveux d'or. Elle attend depuis de longues années le prince charmant qui saura briser le mauvais sort et la réveiller... Tu peux rêver tranquille princesse ; il finira bien par arriver, comme dans tous les contes de fées !

05/2017

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Calendriers et agendas

Almanach Notre Temps. Edition 2020

Notre Temps, le 1er mensuel français s'associe à France Bleu, la 1ère radio généraliste de proximité pour un ALMANACH 2020 riche en surprises et en divertissements. Un contenu très riche organisé au fil des saisons : - Jardinage, marché et recettes de saison : tout au long de cette année, vous découvrirez de délicieuses recettes à confectionner pour profiter des plaisirs de nos saisons. Vous apprendrez à discerner le secret des plantes et découvrirez nos astuces pour entretenir votre jardin. Quels produits sélectionner au marché cet hiver ? Et au printemps ? Retrouvez tous nos conseils pour une alimentation saine et respectueuse du rythme de la nature. - Culture : au fil des mois, vous retrouverez de l'humour avec les mots d'enfants et les histoires tendres et souriantes du dessinateur Gabs. Vous aimez les savoir-faire traditionnels et cette mosaïque de métiers qui composent le "Made in France" ? Nous vous racontons le parcours de ces entreprises qui sont devenus des symboles de réussite à la française ! Vous avez envie de redécouvrir notre patrimoine ? Nous avons déniché pour vous des sites et des monuments peu ou pas connus ; enfin, les pages chanson vous feront fredonner vos refrains préférés. Tous les éléments sont réunis afin d'enrichir votre culture générale ! - Des conseils pour rester en forme ET en beauté : chaque mois, préservez et améliorez votre forme à l'aide de nombreux conseils et astuces. Vous trouverez des solutions pour soulager vos maux quotidiens tels que les nausées, troubles digestifs ou problèmes articulaires. Vous apprendrez également à utiliser des méthodes et soins naturels... Transition vers les cheveux gris, ongles cassants, peau sèche ? Découvrez LE petit truc qui fait la différence ! - Et plus de 500 jeux pour doper sa mémoire et entretenir ses neurones !

09/2019

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Littérature française

Les brasseurs de la ville

Port-au-Prince. Une famille négocie sa survie au jour le jour. Il est maîtrepelle sur un chantier, portefaix au dos labouré par des sacs de farine ; elle est marchande ambulante de serviettes, repasseuse chez les messieurs célibataires du quartier, n'hésitant à se donner à eux car sinon " la chaudière ne monterait pas le feu ". Cinq enfants. Leur fille aînée, Babette, adolescente, est leur seul espoir : elle a son brevet, leur offrira un gendre riche car elle est belle, " longues jambes, un large bassin qui donne de l'ampleur à ses fesses rondes et hautes ". Sa mère la rêve en Shakira. Un certain M. Erickson se présente un jour, bien plus âgé qu'elle, très riche. Et surtout généreux pour la famille qu'il installe dans une confortable maison. Cet homme mystérieux pourvoit à tout. Mais pourquoi métamorphoset-il Babette en blonde dont " les cheveux se secouent et ne perdent pas leur pli ", au point que le quartier la nomme dorénavant la Barbie d'Erickson ? Sa mère constate, désolée : " ma fille n'est plus ma fille ". Qui est-il réellement, ce personnage louche aux trois maîtresses, vivant dans une luxueuse maison barricadée, entouré de gardes du corps ? En " putanisant " Babette, ses parents semblent s'être engagés sur une voie aux multiples périls, dont ils pressentent avec effroi qu'elle est sans retour. Dans Les brasseurs de la ville, épopée à travers les quartiers pauvres de Port-au-Prince, du matin au soir, chacun des multiples personnages invente ses propres pas pour danser avec sa croix. Evains Wêche signe un talentueux premier roman qui met en lumière la lutte du peuple contre la déchéance et la mort, un peuple qui brasse la ville entre les bruits et les fureurs où s'entremêlent des histoires de courage, d'amour et de folie.

01/2016

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Littérature française

Ici un paysage

"Si c'était un film, il serait truffé de longs plans fixes parfois un long travelling ou un plan rapproché sur un détail (son sac, une mèche de cheveux, sa main sur le changement de vitesse, la valise éventrée sur le lit, les frondaisons des arbres à travers les baies vitrées) pas de voix-off, surtout pas. Beaucoup de silence, les bruits de la maison, de la rivière, les rires des enfants, des touristes, le ronronnement saccadé d'une bétaillère passant sur le pont, les cloches de l'église, un volet qui claque, la rumeur du marché, de la brocante, des badauds commentant la procession". Aliénor Debrocq signe ici un objet littéraire rare, sensoriel, qui lorgne du côté de Rohmer et de Michon mais avec un regard, des préoccupations une approche qui n'appartienne qu'à elle. Ici un paysage est un livre qui se traverse. Dès la première phrase, nous sommes dépaysés, sortis de nos habitudes de lecture. "Il y aurait la voiture de location" . Tout vient de là, de ce conditionnel qui dit si bien ce qu'est la littérature : une étude des possibles, une étude du passé et des silences plantés aux quatre coins du monde afin de le comprendre mieux. Ainsi pourrait se résumer le programme de l'héroïne, débarqué dans la Creuse dans sa Fiat de location pour sonder la mémoire des sites industriels, et espère-t-elle en percer l'un ou l'autre secret. Il est là, le tour de force de cet opus : mêler dans un même souffle poésie et enquête sociologique, souci d'exactitude et voyage au-delà des apparences comme si, à écouter le paysage, commençait la vraie aventure, celle de tous les possibles et des apparitions les plus étranges, telle la vulve-champignon d'une dénommée Madame Michaud...

03/2023

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Pléiades

Oeuvres complètes. Volume 4

Au sommaire des Oeuvres complètes de Marguerite Duras figurent l'intégralité des livres publiés du vivant de l'écrivain et de nombreux textes ou documents peu accessibles, voire inédits. Les deux premiers volumes menaient le lecteur jusqu'en 1973, l'année d'India Song. Les tomes suivants couvrent chacun une décennie : 1974-1984 pour le troisième volume, 1985-1995 pour le quatrième. La décennie 1985-1995 (tome IV) est d'une certaine manière celle de la "réécriture". Certes, Emily L est un texte entièrement nouveau. Mais Duras revient souvent sur ses propres pas : en 1986, Les Yeux bleus cheveux noirs "récrit" La Maladie de la mort (1982) ; en 1990, La Pluie d'été "récrit" un livre pour enfants paru en 1971 ; en 1991, L'Amant de la Chine du Nord est en quelque sorte une nouvelle version de L'Amant. et le quatrième livre tiré de l'expérience indochinoise de l'auteur. L'oeuvre semble alors former une boucle, sentiment renforcé par la tonalité testamentaire de certains ouvrages (Ecrire, 1993), mais aussi par le retour opéré par Duras sur quelques-uns de ses textes les plus anciens. En 1985, La Douleur reprend des pages écrites dès le lendemain de la guerre. En 1990, à l'occasion de la rédaction de Yann Andréa Steiner (1992), l'écrivain revient au manuscrit de Théodora, un roman des années 1940, inachevé et resté inédit ; on en trouvera en appendice les passages les plus aboutis. L'édition se clôt sur des "Textes épars" : jamais recueillis par leur auteur, ces articles ont été rassemblés ici en raison de leur intérêt propre ou parce qu'ils font écho à de grands thèmes de l'oeuvre. Certains d'entre eux jouèrent un rôle dans la manière dont Marguerite Duras fut et demeure perçue : non seulement comme un écrivain, mais comme un "personnage", une légende, presque un mythe.

05/2014

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Littérature française

Le voltigeur

"Je ne suis jamais retourné à Lille. Mais ce que j'ai construit ici, avec Merve, moi qui ne savais pas faire grand-chose, la maison de Varna, c'est aussi la preuve d'avoir avancé. On ne change jamais vraiment, au fond. C'est seulement les années, seulement les années qui sont passées. Tous ces gens sont loin. Je ne sais pas ce qu'ils font de leurs vies. Moi, j'ai essayé d'être heureux". Dans une paisible maison d'hôtes en Bulgarie, un homme revient sur son passé et raconte tout à celle qu'il aime. Vingt ans plus tôt, c'était Lille, l'Institut, la jeunesse, l'insouciance. C'était Witold, le voltigeur, et la bande, quatre amis à l'âme vaste comme le monde, peur de rien sauf du temps qui passe et arrondit les angles. Mais la vie finit toujours par vous rattraper. Il faudra trois ans d'errance à notre narrateur, trois ans d'errance à travers le monde - pour oublier Witold, qui le fascine au-delà du raisonnable. Pour survivre à Nina, qui a failli causer sa perte. Pour finalement trouver sa place, au détour d'une auberge et des nuits d'Istanbul, dans l'odeur de musc et le fouillis des cheveux de Merve. Des rues pavées de Lille aux grandes avenues de San Francisco, de la place Rouge aux rives de la mer Noire, tout est affaire de voltige : être assez malin pour réinventer les choses, s'autoriser un pas de côté. Une voltige intérieure qui, à vingt ans de distance, montre toute la beauté du chemin parcouru. Le voltigeur, c'est aussi le nom du soldat dans l'armée de Napoléon, celui qui cavale sans cesse sur le champ de bataille, très légèrement armé pour aller plus vite.

08/2014

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Littérature érotique et sentim

Small Changes Tome 2 : Surpasser ses peurs

Une romance toute en douceur entre Jude, un pianiste déprimé et Faron, un tatoueur à la recherche d'une seconde chance. Il y a huit mois, Jude Lucen a fui Boston, son compagnon, sa carrière et sa chambre d'hôpital après une tentative de suicide. De retour à Philadelphie, il a l'impression d'être le dernier des ratés. Le piano a toujours été sa passion et son unique refuge. Sans ça, il n'a rien. Enfin, rien hormis un coup de foudre ridicule pour l'homme le plus magnifique que Jude ait jamais rencontré. Faron Locklear est venu à Philly en quête d'un nouveau départ et s'est jeté à corps perdu dans son travail de tatoueur au salon Small Change. Il a seulement croisé Jude à quelques reprises. Pourtant, quelque chose dans le regard brisé de cet homme aux cheveux roux l'attire inexplicablement. Faron est époustouflé par le talent de Jude. Mais il ne s'attendait absolument pas à ce que leur premier baiser soit aussi électrique. Il ne s'attendait pas non plus à ce que les besoins de Jude au lit fassent écho à ses désirs les plus enfouis. Entre Jude et Faron, l'alchimie est immédiate et intense. Mais Jude sait depuis longtemps qu'il ne peut pas être la personne dont les autres ont besoin. Quand l'opportunité de relancer sa carrière à Boston se présente, Jude pense être obligé de choisir entre la musique et Faron. Mais ce n'est qu'en prenant des risques énormes et en osant enfin se sentir digne d'être aimé tel qu'il est, que Jude sera capable de conjuguer les deux. #MM #SlowBurn #Musique #Maladie Chaque tome peut se lire indépendamment des autres.

10/2020

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Psychologie, psychanalyse

Psychanalyse des enfants séparés. Etudes cliniques (1952-1986)

"Médecin des hôpitaux, pédiatre, neuropsychiatre, psychanalyste, membre fondateur de l'Ecole freudienne de Paris, Jenny Aubry (1903-1987) fut la première en France à s'intéresser au destin des très jeunes enfants séparés de leurs familles. Dès 1946, elle avait eu conscience de l'effet désastreux de la carence de soins maternels en prenant la direction d'un dépôt de l'Assistance publique - la Fondation Parent de Rosan - où étaient hébergés soixante enfants fort bien traités par des infirmières qui ne s'occupaient que de leur santé et de la propreté des lieux. Privés de parole, d'affect et de désir, ils poussaient des grognements, demeuraient immobiles des heures durant, léchaient les barreaux de leurs lits ou s'arrachaient les cheveux. Jenny Aubry démontra que ces enfants souffraient de problèmes psychiques qui les condamnaient à la délinquance, à l'autisme ou à la folie. Il fallait donc mener avec eux un travail de psychothérapie précoce, seul capable de les sauver de l'enfermement dans le silence et le néant. L'idée était nouvelle et subversive. Elle s'est imposée aujourd'hui dans toutes les institutions hospitalières. En 1963, poursuivant sa lutte en faveur des enfants séparés, Jenny Aubry créa, à l'hôpital des Enfants-Malades, la première consultation de psychanalyse dans un service de pédiatrie. J'ai réuni ici les principales études cliniques réalisées par Jenny Aubry entre 1952 et 1986, et destinées aux praticiens de l'enfance en détresse: psychologues, éducateurs, assistantes sociales, médecins, psychiatres. Rédigées dans un style incisif portées par une souveraine espérance, elles témoignent que pour l'enfant, même atteint des pires blessures de l'âme et du corps, rien n'est jamais joué d'avance". Elisabeth Roudinesco

10/2010

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Littérature française

Le Zaroff

Zaroff manie du couteau comme personne. Il sait écraser une trachée en moins de deux. Noyer une victime est pour lui une promenade de santé. Il a un talent incontesté pour la dissimulation des corps et le recouvrement des traces. Une vieille peau qui bloque la caisse d'un supermarché le samedi, un chanteur moustachu irritant, une troupe de mimes, un théâtreux à écharpe, un pizzaïolo peu attentif... : il tue, il tue, c'est tout ce qu'il sait faire et d'ailleurs c'est son métier. Un métier qu'il exerce avec enthousiasme, sous la plume virtuose de Julien d'Abrigeon qui propose un parcours possible de son destin en forme de " chasses ", " traques " et autres " cavales ". A vous, lecteurs, de choisir le sens de la fuite, de renverser le suspens, en permutant les épisodes. " Je m'appelle Zaroff est le nom que l'on me donne. Je suis vieux, 23 ans, âgé depuis longtemps, j'accumule les richesses dans le dénuement le plus total, j'habite Paris, en Angleterre, sur le continent asiatique, une île de terre ferme. Je suis blond aux cheveux très noirs, le regard sombre, bleu clair, ma taille est imposante, je suis trapu, fort, ma faiblesse physique due à mon âge se ressent sur ma voix claire, étouffée, je déteste les pauvres car ils n'ont pas vécu ce que nous, les pauvres, avons vécu, c'est pour cela que j'abats les riches, j'en suis un, je sais ce que c'est, je suis pour plus d'équité sociale même si cela doit aggraver les inégalités, j'existe n'existe plus n'ai jamais existé sinon dans les rêves de ceux qui ne rêvent pas. J'aime tuer, cela me dégoûte. Je me sens moralement bon mauvais puisque je suis amoralement immoral. "

11/2009

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BD tout public

Mon oeil !

Louise, jeune trentenaire, découvre un "manuel d'éducation domestique à l'usage des jeunes filles", datant de 1960, qui lui fait dresser les cheveux sur la tête. Perplexe et révoltée, elle décide de partir en quête d'informations sur les femmes qui ont marqué l'Histoire. Elle s'adresse à une sorte d'oracle moderne qui distribue des tickets de projection ayant le pouvoir de faire revenir des personnages du passé pour les interroger. A travers le témoignage de femmes engagées dans une lutte difficile pour obtenir les mêmes droits que les hommes, mais aussi à travers des points de vue masculins plutôt machistes, Louise constate que les choses n'ont pas beaucoup évolué dans une société où la consommation est élevée au rang de religion. Louise décide alors qu'il est grand temps que les femmes changent leur image. Entraînant avec elle un groupe d'amis sensibles à sa cause, devenue commune, Louise passe à l'action. Le groupe fera alors l'expérience d'une gestion nouvelle du quotidien, génératrice d'un comportement non plus centré sur la consommation et l'achat de biens matériels mais sur la création de liens à travers une liberté reconquise. Drôle et incisif. Critique de la société de consommation et de la condition féminine. Avec un dessin dans la mouvance du dessin de presse, l'auteure présente à ses amis, les personnages féminins et masculins qui ont fait l'Histoire et en profite pour épingler quelques personnalités médiatiques actuelles telles qu'Eric Zemmour. Lucide, pertinent, dynamique, Mon oeil arrive juste pour le centenaire de la journée du 8 mars. Florentine Rey a 34 ans. "Mon oeil" est son troisième ouvrage. Ses deux premiers romans ont été publiés aux Editions Michalon, en 2006 et 2007.

03/2010

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Littérature étrangère

La nuit de l'infamie. Une confession

" Après avoir tué l'homme aux cheveux roux, je suis allé chez Quinn m'offrir un souper d'huîtres... " Ainsi débute l'extraordinaire confession d'Edward Glyver, fin lettré, bibliophile averti, grand fumeur d'opium et assassin à ses heures. Par une nuit brumeuse d'octobre 1854, près du Strand, à Londres, il vient de tuer froidement un inconnu. Cet acte est la répétition générale du meurtre projeté de celui qu'il appelle son " ennemi ". Edward Glyver se sent promis depuis toujours à un grand destin. Or une découverte fortuite le persuade qu'il a raison. Un grand destin l'attend, assorti d'une influence et d'une richesse immenses. Et la vie qu'il a menée jusqu'ici n'est qu'un mensonge, à commencer par le nom qu'il porte. Désormais il ne doit reculer devant rien pour recouvrer son identité véritable et l'héritage dont il a été spolié à sa naissance. Désormais le meurtre et la duplicité, l'amour, la trahison et la vengeance vont jalonner la route qui le conduit - qui nous conduit - de Londres, la plus grande ville de l'époque, avec sa splendeur et sa misère, jusqu'à Evenwood, la plus sublime, la plus enchanteresse des demeures d'Angleterre. Mais, à chaque pas, un autre le précède et l'entraîne irrésistiblement: Phoebus Daunt, son ennemi mortel. La Nuit de l'infamie reflète une formidable fascination pour l'ère victorienne et ses grands maîtres. Ce livre se rattache aux conventions du roman victorien à suspense, avec son intrigue à rebondissements et à sensations fortes. Il rend hommage au pouvoir de la narration et tient le lecteur en haleine de l'étonnante première ligne à la dernière révélation.

03/2007

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Policiers

Quand la neige danse

2014. L'hiver est le plus froid que Crystal Lake ait jamais connu. Cette petite ville paisible proche de Chicago semble pétrifiée, mais la neige et le blizzard ne sont pas les seuls coupables. Depuis un mois, quatre fillettes se sont volatilisées. Les habitants sont sous le choc. Ce matin-là, Joe Lasko s'équipe pour une énième battue dans les bois gelés lorsqu'on lui dépose un paquet. Dedans repose une poupée, une magnifique poupée aux cheveux longs et roux, comme sa fille Lieserl disparue. Comble de l'horreur : la poupée est vêtue exactement comme Lieserl le jour où elle s'est volatilisée. Ce matin de février 2014, toutes les familles des fillettes vont recevoir une poupée... C'en est trop pour Joe. Ce jeune divorcé n'a plus que Lieserl dans sa vie. Il décide de mener sa propre enquête, aidé par Eva Sportis, une détective privée dont il était secrètement amoureux des années plus tôt. Eva comprend très vite que l'affaire la dépasse et appelle à l'aide Hanah Baxter, son ancienne prof de fac, la célèbre et charismatique profileuse et son inséparable pendule. Hanah réalise au fil de l'enquête que quelque part, dans Crystal Lake, quelqu'un s'en prend aux enfants depuis très longtemps. Les détient-il prisonniers ? Sont-ils encore en vie ? Un criminel maintes fois condamné semble être le coupable tout indiqué, pourtant Hanah, Eva et Joe sont persuadés que la police se trompe de coupable. Dans un décor impressionnant de froid et de glace, Sonja Delzongle mène de main de maître une histoire trépidante dont les rebondissements et les fausses pistes trouvent leur sens dans le passé et nous mènent inexorablement vers un final terrifiant.

04/2016

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Critique littéraire

Portraits pour un siècle. Cent écrivains

Vous vous souvenez sans doute de la vigueur avec laquelle Baudelaire, à l'occasion du Salon de 1859, avait condamné la photographie en tant qu'aboutissement industriel du mauvais goût réaliste de la foule. " Un dieu vengeur a exaucé les voeux de cette multitude. Daguerre fut son Messie ". Les écrivains n'ont pas manqué de s'intéresser à cet art flatteur mais aussi dangereux et compromettant. On n'en finirait pas d'évoquer les rapports passionnés entre l'écrit et la photographie. Donc, pendant que certains écrivaient les livres ou même les éditaient, d'autres rassemblaient des photos d'écrivains. La rencontre entre une agence photographique et une maison d'édition donne ainsi naissance à une sorte de jeu mathématique. Cent ans, cent photographies, le choix est arbitraire mais l'échantillon nous permet d'errer à notre guise dans la forêt du Spectacle. Certains sont vivants, d'autres morts. Tous nous parlent. Force est donc de nous intéresser aux détails. Nous les scrutons avec toute l'attention d'un Sherlock Holmes et nous pourrions peut-être en tirer des vies imaginaires : la veste à chevrons de Faulkner, les perles d'Arendt, les cheveux en bandeau de Beauvoir, les guenilles de Céline, le gracieux col blanc de Yourcenar, le regard perçant de Char, la machine à écrire de Duras qui est peut-être aussi celle de Pirandello, le téléphone préhistorique de Paulhan, les mitaines de Tanizaki, les bagues de Joyce, la patte du vieux sphinx Borges posée sur sa canne, Apollinaire, couché bien au chaud, les yeux vagues, livres et papiers à portée de la main. On ne sait s'il va s'endormir ou s'il s'apprête à écrire un poème. Et pourtant, n'est-ce pas l'une des images qui en dit le plus sur l'écriture de l'homme ?

03/2011

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Beaux arts

Un seul corps. La Vierge, Madeleine et Jean dans les Lamentations italiennes (ca. 1272-1578)

Beauté, jeunesse, blondeur, clarté du teint, émotivité, amour du Christ. Dans la peinture de la fin du Moyen Age et de la Renaissance, ils partagent ces quelques points communs et de nombreux autres. Parfois, ils se ressemblent même jusqu’à la confusion. Pourtant, ils sont trois personnages bien distincts de l’histoire sainte. Deux se conjuguent au féminin. L’une est la Vierge Marie, la plus parfaite d’entre toutes. L’autre est Marie Madeleine, l’incarnation de la pénitence. Le troisième est un homme, celui que Jésus aimait : Jean. On connaît l’androgynie de l’apôtre dans la fameuse Cènede Léonard de Vinci pour le couvent milanais Santa Maria delle Grazie (1494-1498) : les longs cheveux, les doigts délicats ont fait dire – à tort – à quelques-uns qu’il s’agissait d’une femme, sans doute de Madeleine. Il ne peut pas en être ainsi. De toute façon, même quand les deux personnages sont présents dans l’image, cette ressemblance est récurrente. Mieux encore, elle s’élargit à la Vierge Marie. Comment, dès lors expliquer les répétitions visuelles (posture, couleur, expression faciale) qui unissent ces personnages et qui viennent contredire l’exigence de variété des traités de peinture, depuis Alberti (ca 1435) jusqu’à Lodovico Dolce (1557) ? Les Lamentations (ou déploration) italiennes autour du Christ mort sont au fondement de cette enquête iconographique. Au croisement de l’histoire de l’art et de l’anthropologie, cette étude, ancrée dans le contexte historique, religieux et liturgique portant sur l’ensemble de la période qui va de la fin du XIII e siècle à la fin du XVI e siècle, comble une lacune historiographique concernant ce thème. De plus, elle constitue une réflexion approfondie sur la répétition et la ressemblance dans la peinture religieuse, autant à l’échelle de l’image, que du réseau figuratif tout entier.

08/2014

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Littérature française

Confidentiel

Elle lui tendit l'enveloppe. "Comment avez-vous réussi? dit-il, surpris. - J'ai des ressources que vous ne soupçonniez apparemment pas. Vous voyez, il ne faut jamais juger les gens à leur apparence. J'ai réussi là où vous avez échoué." Elle jubilait, ses yeux brillaient. En cet instant elle sentait sa force et sa domination sur celui qui avait été si fourbe, menteur et manipulateur avec elle. C'était un instant de pur bonheur où sa fierté lui donnait l'impression de pouvoir anéantir d'un seul mot tous ces lâches pour qui l'éthique et les valeurs morales n'avaient aucun poids face à la corruption de l'argent. Il se pencha vers elle, effleura son visage de sa main et passa ses doigts dans ses cheveux encore humides. Tout bascula... (...) Les yeux mi-clos, il enfonça son visage dans ces draps de satin blanc immaculés pour respirer encore et encore son parfum épicé. L'aube le saluait dignement au travers de la fenêtre entrouverte qui laissait danser dans la pièce une fraîcheur matinale vivifiante. Il se leva en sursaut. Elle n'était plus là... Sentant son coeur battre à toute allure, il regardait cette chambre soudain vide d'elle et se souvint alors de ses mots murmurés à son oreille : "Je ne veux pas vous faire perdre la tête..." Démence et frénésie s'emparèrent de son âme et de son coeur qui, meurtri en mille déchirures, se mit à verser des larmes d'amour... Pour la première fois depuis tant d'années. Une histoire poignante, une ambiguïté sous-jacente dans les sentiments et la personnalité des personnages, des émotions prenantes et une intrigue à la fois intense et frustrante.

09/2010

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Littérature érotique et sentim

Jusqu'à ce que le divorce nous sépare

Je m'appelle Julia, j'ai 38 ans, un mari, deux adorables enfants, un appart sur plan et même un monospace mais, à ce stade de ma vie de couple, j'ai plus de chances de finir pendue à la rambarde de l'escalier avec un tuyau de douche que de devenir un jour quadra. Pourtant, le mariage, c'était le rêve de ma vie ! Je me revois, petite fille, découpant les modèles de robes façon meringue dans des catalogues pour les coller dans mon journal intime à côté de la liste des prénoms de mes futurs enfants. Innocente, insouciante, je rêvais secrètement du jour où, après avoir glissé une superbe bagouse dans un écrin de velours rouge, mon mec se roulerait par terre en costard dans un resto ultra-chicos pour que j'accepte de l'épouser... Mais ça ne s'est pas exactement passé comme ça. Ma vie s'est transformée en pauvre remake de Cendrillon version moderne et, par un beau matin d'été, j'ai pété les plombs et j'ai claqué la porte de mon château de princesse. Me voilà donc au seuil du premier jour du reste de ma vie, avec une smala à temps quasiment plein sur les bras, un job qui paie les factures et mes premiers cheveux blancs. A moi le retour aux sources dans une maison meublée sur le Bon Coin, à moi la liberté, mais aussi les galères de maman solo, les sites de rencontres, les vacances pas chères, le quotidien en mode foldingue et les love-story foireuses. Autant vous dire que ma nouvelle vie version 2.0 n'est pas de tout repos mais... elle vaut le détour !

04/2019

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Littérature française

Memory Lane

Nous sommes devenues amies très vite. Inséparables, chacune était le pendant de l'autre. Je ne comprends toujours pas pourquoi elle m'a choisie. Nous n'avions besoin de personne. On se moquait des autres sans cesse, on parlait des heures au téléphone on échangeait tout sur tout. Puis, nous avons commencé à porter les mêmes fringues. Nous avions le même physique, même taille, même corpulence. Nous avons poussé le vice jusqu'à la coupe et le couleur de cheveux. chacune voulait être l'autre. ceux qui ne nous connaissaient pas nous prenaient pour deux soeurs. Je passais tout mon temps avec Lucie, elle était devenue ma drogue. L'année du BAC, je prétendais des révisions pour ne plus rentrer à la maison. Je dormais chez Lucie... avec Lucie ! A la fin, nous avions complètement fusionné. J'avais mal, Lucie pleurait, elle était heureuse et je riais. L'absence de nous était ce qui pouvait nous arriver de pire. A force d'y croire, nous étions devenues des jumelles, non, c'était bien plus encore, chacune était devenue le clone de l'autre. Que quelqu'un interpelle Lucie et c'est moi qui me retournais. Le matin, nous jouions à pile ou face l'identité de la journée. Un jour sur deux, j'étais Lucie. Lors de l'examen, je suis allée à sa place à l'épreuve de maths et elle m'a remplacée en philo. Pour l'inscription au baccalauréat, nous avons fait refaire nos cartes d'identité en prenant soin de nous maquiller à l'identique. le résultat était bluffant, alors nous avons décidé de les intervertir. J'ai envoyé mon dossier avec les photos de Lucie et elle a fait la même chose...

12/2013

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Littérature érotique et sentim

Crush . Couple improbable, T1

Tia Monroe est une jeune femme intelligente, vive et accomplie. D'accord, elle est aussi légèrement toquée - la vie n'est jamais ennuyeuse avec elle - mais ça fait partie de son charme. Et même si elle ne se voit pas comme une "beauté classique", elle ne manque pas d'options quand il s'agit de petits copains. C'est juste qu'aucun n'a su retenir son attention. Jusqu'à ce qu'elle pose les yeux sur Eric Larsson. Là, ce fut le désir au premier regard. Les cheveux blonds, les yeux bleus, une carrure d'un mètre quatre-vingts incroyablement sexy, il incarne le mélange parfait entre chaleur torride et flegme à toute épreuve. Un sourire de sa part suffit à la retourner de l'intérieur, lui procurant des frissons délicieux. Et s'il n'y avait que son apparence... mais il est également brillant et drôle - adorablement charmant, en somme. Le seul problème... c'est que Tia ne l'a jamais rencontré. Eric Larsson est l'un des acteurs les plus en vue d'Hollywood, une star au sommet de sa carrière qui ne laisse que des petites culottes désintégrées sur son passage. Celle de Tia n'échappe pas à la règle, mais elle ne se fait pas d'illusions. L'amour, le mariage et les enfants ne font pas partie de son fantasme. Elle veut simplement le rencontrer. Juste une fois. Une seule. Elle se dit que le voir en chair et en os lui permettrait d'en finir avec cette obsession. C'est donc fermement décidée à oublier Eric qu'elle se lance dans une véritable mission pour rendre cette rencontre réelle - si possible en évitant de devenir une criminelle recherchée. Ce qui est sûr, c'est qu'elle aura une sacrée histoire à raconter.

02/2019

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Science-fiction

Hanami Sonata

1999. Kyoto Dans une demeure antique, nichée sous l'épaule des forêts d'Arashiyama, la mangaka Izôkage Fuyue est perdue dans la neige d'un écran, connectée à la matrice par ses cheveux. Près d'un saule, le parfumeur Hatsuyuki, son frère, révèle à cinq visiteurs venus d'occident le secret des tatouages de Kamen. Sous la pluie diluvienne du Grid, un hacker fay court, entre les lames des unités contre-mesures et les strates de Glace Noire. Sous l'aiguille et le sourire d'une ancienne, le destin de la prêtresse de Frontier prend vie comme une étincelle vouée à ne jamais craindre l'extinction, tandis que les couleurs descendent du ciel blanc sur l'aile des feuilles d'érables. Sur un store teinté de bleu nocturne, la silhouette d'un homme inscrit les stances du Bushido, en contrepoint des métaux d'un tableau oublié de Klimt. 1999-2013 -- Seattle / Kyoto / New York / Tokyo... Entre les Fays de Frontier et les Izôkage, de part et d'autre de l'océan, la trace de ce qui a été noué demeure, le long des fils coruscants de la matrice, de la brûlure des encres, du rouge du sang, du grand blanc des deuils, et de la chute incessante des pétales des cerisiers. Puisque la fraternité et l'amour sont, comme l'Hanami, une boucle qui n'a pas de fin. Léa Silhol a été nippophile obsessionnelle et 'éleveuse d'érables japonais' avant même de devenir écrivain. Le Seppenko Monogatari relie ses cycles du Dit de Frontier, Vertigen, et l'ensemble de ses textes japonais au carrefour de la Fantasy, de la Fantasy Urbaine, et du Cyberpunk. Hanami Sonata sera immédiatement par le diptyque de romans Gridlock Coda et le recueil de nouvelles Masshiro Ni.

10/2018

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Photographie

Ulysses

Leïla Bousnina est photographe. Depuis près de vingt ans, elle rencontre aux quatre coins de la France des travailleurs immigrés vivants en meublés et en foyers. Des "chibanis", des anciens aux cheveux blancs donc, comme on les désigne communément, non sans affection parfois, trop souvent avec un brin de condescendance et toujours une drôle de certitude : les nommer ainsi suffirait à ce que l'affaire soit entendue. Ces hommes, sont donc, au mieux, réduits à cette catégorie commode, leur âge, Et si l'on se prête à songer à eux, quelques mots surviennent immanquablement : pauvreté, solitude, abandon. Les photographies de Leïla Bousnina nous invitent à ce que nous résistions à les nommer ainsi. Confusément d'abord, puis au fil des pages nous sommes, comme Leïla Bousnina au fil des ans, gagnés à une autre perspective. Nous sommes gagnés à la leur. Les incarnations singulières que nous donne à voir la photographe mettent en pièces la catégorie commode. Ce sont d'abord des travailleurs immigrés, des hommes sans famille à leurs côtés, des exilés, et l'âge n'est venu qu'après. Et chacune de leur vie, leur héroïsme quotidien, composent une geste ordinaire, celle d'Ulysses sans Ithaque. Ces Ulysses sont nos contemporains. C'est le travail d'une photographe qui rêve autant de sons que d'images, que de parvenir à ce que ses photographies nous invitent à l'écoute. Leïla Bousnina a aussi patiemment recueilli des dizaines de récits de vie, quatre d'entre eux ponctuent le livre, ils ont inspiré à Kamel Khelif quatre dessins originaux qui les sertissent. C'est sans doute la geste de Leïla Bousnina que de nous donner à entendre et à voir un autre vocabulaire, le leur, pour dire qui ils sont, ont été, auraient pu être...

11/2018

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Littérature érotique et sentim

Les hommes de Tokyo : Tigre blanc Tome 2 : Un bonheur inattendu

Ayant désespérément besoin de vacances, Koji passe la semaine la plus délicieusement érotique de sa vie au Tigre Blanc, un luxueux hôtel pour les hommes gays. Naoto, son "serviteur" personnel, est tout ce que Koji a fantasmé dans sa vie : musclé, de longs cheveux, robuste, beau et doux. Naoto est un Tigre Blanc après tout, formé dans les arts érotiques, bien informé de tous les moyens existants afin d'amener un homme à la félicité. L'oeil connaisseur de Naoto voit l'homme honorable et sexy que Koji-san est sous la coquille. Peu à peu, ses massages - et plus - amènent l'homme réel, le Koji passionné, artistique, amoureux du sexe, à la surface. Pourtant, plus Naoto passe de temps avec Koji, plus sa propre âme désire un partenaire à nouveau, la seule chose qu'il pensait ne plus jamais trouver après que son amant a été tué trois ans auparavant. Il n'est pas certain d'être prêt à se laisser approcher comme ça à nouveau. Et même s'il était prêt, cela ne signifie pas que Koji veuille la même chose. En fait, Koji a mentionné une fois qu'il était censé se marier. Pourtant, quand un secret du passé de Naoto lui est révélé, ce dernier ne veut que se tourner vers Koji. Quand il vient lui demander de l'aide, Koji est soudain confronté à une décision angoissante : rester dans son monde guidé par travail et dévoreur d'âme, ou suivre le chemin que son corps et son coeur ont vraiment choisi pour lui ? Et il doit choisir - car dans un monde où la passion et l'esprit trouvent l'union, il n'y a pas milieu.

04/2017

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Roman d'amour, roman sentiment

Inavouable attirance

Un printemps à San Franscisco Au cours d'une promenade sur les quais de San Francisco, Cassidy est abordée par un homme au physique époustouflant : Colin Sullivan, le célèbre peintre... et don Juan invétéré ! Celui-ci lui propose bientôt de poser pour lui quelques heures par jour pendant deux mois. Une offre inespérée pour Cassidy, qui peine à gagner sa vie, et qui a besoin d'argent et de temps pour se livrer à sa passion : l'écriture. Commence alors entre elle et Colin un jeu sensuel et dangereux. Tout en sachant que pour lui, elle n'est qu'une conquête de plus, et qu'il la chassera sans l'ombre d'un regret lorsqu'il aura terminé sa toile... Aussi fort qu'autrefois Des cheveux blonds, des yeux bleus, une silhouette gracieuse... Dès qu'il revoit Asher, la célèbre joueuse de tennis, Tyler sent aussitôt le désir renaître en lui, comme un torrent tumultueux. Comment pourrait-il en être autrement, alors que, trois ans plus tôt, il a vécu avec elle une intense histoire d'amour, avant qu'elle ne le quitte brutalement ? Une rupture dont le souvenir l'emplit encore de colère... Pourtant, Tyler le sait, ces trois années ont laissé une trace profonde dans leurs vies. Et bien des secrets et des mensonges se dresseront sur son chemin s'il veut reconquérir celle qu'il n'a pas oubliée... A propos de l'auteur Nora Roberts est l'une des autrices les plus lues dans le monde, avec plus de 400 millions de livres vendus dans trente-quatre pays. Elle a su comme nulle autre apporter au roman féminin une dimension nouvelle ; elle fascine par ses multiples facettes et s'appuie sur une extraordinaire vivacité d'écriture pour captiver ses lecteurs.

04/2022

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Médecine ayurvédique

L'ayurvéda et ses soins de beauté

Après l'immense succès de "L'Ayurveda adapté à l'Occident" , Christine Blin-Chandrika nous revient avec ce nouveau livre consacré aux soins de beauté selon l'Ayurveda. A l'heure où l'on parle de plus en plus d'écologie, de remèdes naturels, de nourriture biologique et d'efforts pour enrayer les excès de toutes sortes, ce livre apportera des réponses concrètes à tous ceux qui adhèrent à ces valeurs. Un des grands principes de l'Ayurvéda est que "ce qui est mis sur la peau doit pouvoir se manger" . Christine Blin-Chandrika nous propose ici une alchimie, un art, une méthode forte et précise pour utiliser les produits qu'offre la nature afin de rendre l'être humain beau et lumineux grâce aux soins du corps. Elle utilise pour cela les principes fondamentaux de l'Ayurvéda que sont, notamment, l'unité du Tridosha (Vata, Pitta et Kapha) et les cinq éléments (Terre, Eau, Feu, Air, Ether) utilisés au service de notre bien-être. Cet ouvrage est divisé en dix chapitres qui présentent de manière claire et précise les soins de la peau, des cheveux, du corps, du visage, des yeux, de la bouche et des lèvres, des mains et des ongles, des jambes et des pieds. Cependant, il nous initie aux secrets ayurvédiques ancestraux non seulement des soins de beauté, mais aussi de l'alimentation, des huiles essentielles, des couleurs et des pierres, de la musicothérapie, des techniques de méditation et de respiration, afin de nous permettre de refléter notre beauté intérieure à l'extérieur. Ce livre, novateur en Occident, aura sans aucun doute un grand retentissement à notre époque où ces approches alternatives sont de plus en plus recherchées.

03/2021

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Sciences politiques

Ton père honoreras

Bel homme de cinquante-neuf ans aux cheveux gris, Bonanno ne répondit pas. Ce soir-là il était sorti sans garde du corps ni arme. Même s'il y avait eu foule sur l'avenue, il n'aurait pas appelé à l'aide, parce qu'il considérait déjà son enlèvement comme une affaire privée. Il s'efforça de recouvrer son calme pour mieux saisir la situation. Les deux truands continuaient à l'entraîner le long du trottoir en lui paralysant les bras. La pluie froide et le vent filtrant à travers son complet de soie gris le firent frissonner. Dans la brume de Park Avenue il ne vit rien que les feux rouges arrière de son taxi qui s'éloignait et n'entendit que la lourde respiration des deux forbans. Tout à coup un bruit de pas rapides retentit sur le trottoir derrière lui et Maloney cria : «Hé, que diable ! qu'est-ce qui se passe ?» Un mardi d'octobre 1964, un homme est enlevé. Il s'agit de joseph Bonanno, alias «joe Bananas», parrain d'une famille de la mafia new-yorkaise. Ainsi commence l'enquête de Gay Talese. Ainsi commence la «guerre des Bananes», conflit opposant les principales familles du crime organisé. Fascinante plongée dans l'univers de la Cosa Nostra, ce chef-d'oeuvre du journalisme n'est ni un roman ni un livre d'histoire. Dans Ton père honoreras, rien n'est imaginaire, tout est vrai. Mais la vérité de la mafia est plus extraordinaire que la fiction. Et aussi plus émouvante. Considéré par Tom Wolfe comme le père du «Nouveau journalisme» – ce type de reportage croisant les exigences du journalisme aux techniques de la fiction –, Gay Talese, maître dans l'art d'évoquer «le courant fictif qui coule sous le flux de la réalité», capte dans l'ombre d'une histoire l'esprit d'une époque.

03/2015