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Roussel Gaelle

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Histoire de France

Mitterrand, une histoire de Français. Tome 1, Les risques de l'escalade

Après tant de livres, pamphlets, récits subjectifs, plaidoyers ou réquisitoires consacrés à François Mitterrand, on attendait une ample biographie qui tenterait de remettre calmement en perspective cet exceptionnel destin. Au-delà des polémiques immédiates, des procès et des plaidoyers abusifs, le temps n'est-il pas venu d'un portrait minutieux qui ne cède ni à la complaisance ni à la vindicte mais s'attache à scruter la riche complexité d'un homme ? En indiquant qu'il raconte "une histoire de Français", Jean Lacouture, notre meilleur biographe, entend souligner à quel point la personnalité de François Mitterrand, jusque dans ses ambiguïtés les plus contestables, incarne les Français eux-mêmes, cet inépuisable enchevêtrement des époques, des cantons, des terroirs et des âmes. Peut-être par opposition à de Gaulle qui voulait, lui, incarner la France en son unité idéale. Entre le catholicisme des origines et le socialisme d'adoption, entre Vichy et Londres, entre vertu et cynisme, entre ruses et conviction, François Mitterrand réunit et exalte en lui les humaines contradictions françaises. Attentive aux nuances, sourcilleuse sur l'information et prenant, sans cesse, tout le recul possible, cette monumentale biographie s'organise en deux volumes. Le premier, de la jeunesse charentaise à l'accession à l'Elysée (en 1981), recompose le roman de la conquête. Le second retrace ces deux septennats assaillis par les vertiges que l'on sait. "Ce n'était là, conclut Lacouture, qu'une histoire qui fut la nôtre - et se poursuit." Prisonnière ou non des mêmes ambiguïtés ? La question reste ouverte...

10/1998

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Actualité et médias

Revue Charles N° 26, été 2018 : Animaux & politique

Dossier Politique & Animaux : Aymeric Caron : "Le consommateur de viande est un assassin", grand entretien avec le fondateur du nouveau parti le REV. Par Alexandre Chabert.·"Vies de chiens à l'Elysée", une histoire canine de la Ve République. Par Ghislain de Violet. Marine Le Pen : "Je suis dépendante aux chats", les Le Pen père & fille ouvrent à Charles les portes de leur ménagerie. Par Loris Boichot et Marc de Boni. La Success Story de L214 éthique & animaux, les fondateurs racontent. Par Clémence de Blasi. Les Aventures du Parti animaliste et de leur chaton mignon qui s'affiche sur les panneaux électoraux. Par Audrey Sailor. Le Roman secret des chasses présidentielles. Par Loris Boichot. Enquête sur le lobby des chasseurs. Par Marie-Pierre Bourgeois. Bestiaire politique : du vol de chien par Cahuzac, au chat Grigri du général de Gaulle, sans oublier les frasques de Nemo. Par Lucas Beulin, avec Thomas Thévenoud. Mais aussi : Le portrait de Jean-Pierre Chevènement par Florian Philippot. Graine de star : Mathilde Panot : "Je n'appartiendrai jamais à leur monde" par Alban de Montigny. Christophe Jakubyszyn : "Quand je sens que je pourrais devenir ami avec un politique, je lui joue un sale tour" par Constant Méheut. Pour qui votez-vous Stéphane Guillon ? Par Arnaud Viviant. L'interview d'un Charles : Charlotte Lecocq. Par Eloise Voudon. LCP : une élection en dessous de tout soupçon par Mathias Thépot. "Après la révolution #2", par Vincent Hein, deuxième épisode d'une nouvelle série littéraire "Les Politiques à la rue", le street art et la politique, par Zvonimir Novak.

06/2018

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Critique littéraire

L'inventeur de royaumes. Pour célébrer Malraux

"Plus encore que celui de l'aventurier ou de l'homme fasciné par l'action, le visage qui domine, à mon sens, chez Malraux, est celui d'un inventeur de royaumes. A vingt ans, il part vers la jungle de la Voie royale pour chercher de fabuleuses statues khmères. Quelques années plus tard, il survole au-dessus du Yémen les ruines hypothétiques de la reine de Saba. Enfin, au soir de sa vie de romancier et d'essayiste, il invente, auprès de De Gaulle, le royaume d'une France restaurée, et il se fait mécène, passeur des ombres, avocat d'une culture offerte au plus grand nombre, grand prêtre de la République. Mais on ne saurait résumer une vie aussi complexe et aussi foisonnante à cette triade d'inventions. Aussi, cet hommage s'emploie-t-il à retrouver d'autres visages de Malraux - celui du combattant de la guerre d'Espagne, du résistant, celui de l'esthète et de l'historien d'art, et celui, plus intime, d'un homme perpétuellement hanté et frappé par la mort. Il s'agit donc d'un ensemble de variations autour d'une figure admirée, à travers les livres, les lieux, les rencontres et les jalons d'une vie. Il s'agit surtout d'un hommage à un homme d'exception et à une oeuvre abondante et protéiforme. On connaît le mépris de Malraux pour les biographies. Les variations de cet hommage puisent leur source dans les textes du romancier, du théoricien, de l'orateur et du mémorialiste", Philippe Le Guillou.

11/1996

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Sports

Regards sur le sport. Hommage à Bernard Jeu

Les essais rassemblés dans ce volume représentent une sélection des textes de conférences prononcées dans le cadre des tables rondes organisées depuis 1976 par le centre de recherche en analyse du sport de l'université Charles-de-Gaulle - Lille 3. Si les rencontres ont pris peu à peu la forme de conférences-débats, l'esprit, lui, est resté le même, fidèle à ce que Bernard Jeu, fondateur et directeur du centre de recherche jusqu'en 1991, avait suggéré. A la fois prétexte pour faire se rencontrer la communauté universitaire et le milieu sportif associatif, invitation à une lecture plurielle du sport et appel à considérer ce dernier comme un authentique objet de recherche dans une université à dominante littéraire. Les thèmes abordés dans le présent ouvrage embrassent un vaste horizon. Ici en liaison étroite avec les préoccupations du milieu sportif (la déontologie, le club, le sport affinitaire,...), là dans une approche plus globale sur le sens et les significations du sport (la contre-société sportive, sport et jeu,...), les sujets traités constituent, pour l'universitaire, pour le cadre bénévole ou salarié du sport, pour l'étudiant, un échantillon des angles d'approche possibles, pour la partie sciences humaines et sociales, dans la mosaïque des recherches menées sur le sport. Ils sont enfin, pour les collègues ou amis de Bernard jeu, universitaires et non universitaires, l'occasion de rendre hommage à celui qui, universitaire et théoricien du sport mais aussi et surtout dirigeant sportif responsable, n'a eu de cesse de fustiger le moindre propos académique sur le sport.

10/2002

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Sciences politiques

Edmond Michelet, un chrétien en politique

L'action politique et la foi religieuse sont-elles compatibles ? La réponse de nos contemporains est a priori négative tant l'action politique suppose de compromissions voire de corruption. Pourtant au XXe siècle, Edmond Michelet affichait sa foi sans ambiguïté ; les fondateurs de l'Europe (Robert Schuman, Alcide de Gasperi). les promoteurs de l'amitié franco-allemande (Konrad Adenauer, Charles de Gaulle) étaient des catholiques convaincus. Avec des protestants, des juifs, puis des orthodoxes et des musulmans issus de l'immigration, ils ont construit la paix et bataillé pour la justice sociale et la défense de la démocratie. Cet ouvrage étudie l'action et les convictions d'un catholique qui a concrétisé les rêves d'une génération née dans l'idéal péguyste, des hommes formés dans les mêmes moules de l'Eglise romaine et de l'Etat républicain et qui se sont trouvés confrontés brutalement aux idéologies fascistes, aux guerres et à leur violence déshumanisante ; des hommes qui, revenus de l'enfer de la guerre, se sont voués à la reconstruction et à la décolonisation. Comment Edmond Michelet a-t-il pu agir en politique sans renier ses convictions religieuses ? Comment a-t-il pu agir en chrétien dans un Etat laïc face aux drames de l'après-guerre ? Ce dossier historique replace son action dans des contextes parfois oubliés ou interprétés de façon téléologique. Il permet de comprendre les ressorts de l'action de l'un des hommes qui ont voulu la réconciliation, la décolonisation et l'Europe.

03/2019

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Histoire de France

La cathédrale des sables. Bir Hakeim, 26 mai - 11 juin 1942

Mai 1942. Pour la première fois depuis la défaite de juin 1940, une bataille oppose des forces françaises aux troupes allemandes. En plein désert lybien, durant quinze jours, la Brigade française libre du général Koenig résiste aux assauts des Italiens et de l'Afrika Korps du général Rommel. Elle est composée d'hommes venant de tous les territoires de l'Empire colonial français, de Tahiti à l'Afrique équatoriale française. Leur résistance, saluée par l'ensemble du camp allié, marque le retour de la France dans la guerre. Elle apporte, selon la formule de Malraux, " la preuve que la France n'était pas morte ", et permet à de Gaulle d'apparaître comme un allié à part entière. Cette résistance acharnée contre un ennemi dix fois supérieur en nombre (3 700 contre 35 000 soldats) demeure comme un très haut fait d'armes et change le cours de l'histoire de la région : les Britanniques profitent de l'immobilisation des troupes de Rommel pour préparer leur victoire à El-Alamein et bloquer l'Afrika Korps dans son avancée vers le canal de Suez. Durant près de 50 ans, François Broche, fils du lieutenant-colonel Broche, tué à Bir Hakeim, a étudié cette bataille et accumulé les témoignages et les confidences de nombreux combattants. Il nous livre un récit au jour le jour centré sur l'expérience des combattants, qui – à l'exception des cadres appartenant à l'armée d'active – étaient des volontaires sans aucune expérience de la guerre.

03/2019

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Histoire de France

Oradour-sur-Glane. Faits générateurs du massacre...

Les événements qui vont s'enchaîner pendant quelques jours après le Débarquement, jusqu'aux nombreux massacres perpétrés par la Das Reich en France, sont contenus en germe dans le discours du général de Gaulle, prononcé à la BBC le jour du Débarquement, qui demande, notamment, à tous "les fils de France, où qu'ils soient, quels qu'ils soient, de combattre par tous les moyens dont ils disposent. Il s'agit de détruire l'ennemi qui écrase et qui souille la patrie, l'ennemi détesté, l'ennemi déshonoré". La bataille suprême est bel et bien engagée. C'est donc un appel au soulèvement général qu'ont bien compris toutes celles et tous ceux qui se battent déjà depuis longtemps dans la clandestinité. Le Maquis a désormais carte blanche pour se dresser face à l'ennemi. Ainsi, dés le lendemain du Débarquement, la Résistance va-t-elle s'efforcer de mettre en oeuvre les principaux plans qui lui ont été confiés par les Alliés, dans le but d'empêcher les mouvements des troupes ennemies, du matériel et des chars allemands. Cinq faits de Résistance majeurs sont rapportés dans cet ouvrage, lesquels, additionnés, peuvent être considérés comme des faits générateurs du massacre d'Oradour-sur-Glane. Chacun de ces événements apporte son lot de révélations sans précédent, établies à partir de la recherche d'archives inédites, mais aussi à partir de la collecte de mémoire, indispensable pour étayer les recherches. Pour le plus grand intérêt d'une meilleure approche de la vérité historique.

04/2018

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Histoire internationale

Douala, un siècle en images

Il aura fallu en tout et pour tout un siècle pour voir la "Cameroon town", trois gros villages disposés le long des plateaux qui surplombent les rives du fleuve Wouri, devenir une ville moderne en passe de franchir la barre des trois millions d'habitants. Ce livre décrit cette progression irrésistible qui trouve son origine dans les événements politiques de l'Europe de la seconde moitié du XIXe siècle dont le projet expansionniste culmine dans ce Yalta de l'Afrique que fut la conférence de Berlin en 1884. S'appuyant sur des documents en provenance d'archives privées ou publiques au Cameroun, en France, en Allemagne et en Suisse, Douala, un siècle en images propose une reconstitution iconographique des transformations qu'ont connues les paysages urbains d'une ville que visitèrent ou habitèrent, entre autres, l'explorateur Gustav Nachtigal, l'écrivain Louis-Ferdinand Céline, le général Leclerc et le général de Gaulle. Film lacunaire et inachevé dont le récit se poursuit sous nos yeux et auquel on ne peut rien comprendre si l'on n'a pas présent à l'esprit les traits qui définissent le visage de son passé si récent. L'image, on ne le dira jamais assez, constitue aujourd'hui un enjeu considérable en Afrique subsaharienne où souvent les témoignages architecturaux concrets du passé ont été détruits ou sont voués à une disparition prochaine, en raison notamment de l'expansion exponentielle des grandes villes africaines. Ce livre se veut une contribution à ce sauvetage d'une mémoire qui est partie intégrante du patrimoine culturel du continent africain.

01/2018

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Humour

Le Canard enchaîné, 101 ans. Un siècle d'articles et de dessins

Né dans le fracas de l'été 1916, en pleine Première Guerre mondiale, Le Canard enchaîné fait clairement le choix, dès son premier numéro, de rire et faire rire de ce qui est à pleurer : " Mon premier mouvement, quand je vois quelque chose de scandaleux ", répétait son fondateur Maurice Maréchal, " est de m'indigner, mon second mouvement est d'en rire. C'est plus difficile, mais autrement plus efficace. " Bataillant contre toutes les censures, contre les " bourrages de crâne ", les intolérances, les abus de pouvoir, et les mensonges d'état, le journal, fidèle à cette ligne, a traversé gaillardement un siècle d'histoire en n'épargnant aucune autorité. Il est resté indépendant n'appartenant qu'à ses salariés. " L'hebdomadaire satirique paraissant le mercredi " ne vit depuis cent ans que de ses lecteurs. Sans publicité, il a su sauvegarder, sous trois Républiques, les moyens d'une indépendance économique et donc d'une liberté qui font aujourd'hui figure d'exception. Cette liberté de moyens et de ton confèrent à l'hebdomadaire que de Gaulle nommait " Le Volatile " sa force et sa crédibilité, y compris auprès des puissants qui, chaque semaine, y sont brocardés. C'est de cet " esprit Canard ", désormais séculaire, que plus de deux mille articles et dessins réunis dans ce livre retracent l'histoire. De son côté l'écrivain Patrick Rambaud, chargé d'assurer la chronique d'un siècle de Canard, a choisi d'en faire un roman, riche d'anecdotes savoureuses et de personnages hauts en couleur.

10/2017

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Sciences politiques

La politique africaine de la France : entre rupture et continuité

Au moment où les populations africaines s'interrogent de plus en plus, voire s'offusquent de la présence aujourd'hui encore de forces armées françaises dans leurs pays, de l'importance supposée ou réelle de multinationales françaises sur le continent noir, de la dépendance monétaire du Franc CFA vis-à-vis de l'euro, etc., un air nouveau semble souffler sur le "ménage franco-africain", avec des changements subtils mais réels, depuis quelques années. Il devenait alors important de se pencher sur les relations entre l'ancienne puissance coloniale (la France) et ses désormais ex-colonies d'Afrique. C'est à cet exercice complexe d'analyse de la politique africaine de la France, plus connue sous l'expression "Françafrique", que s'est soumis l'auteur du présent ouvrage. Cet ouvrage comprend une introduction revenant sur le contexte historique ayant conduit à la mise en oeuvre de la politique africaine de la France par le général Charles de Gaulle et sur les objectifs qui la sous-tendaient, deux parties portant respectivement sur les prémices d'une réévaluation de cette politique et sur sa persistante continuité, et une conclusion appuyant le nécessaire assainissement qu'elle doit subir et surtout les défis à relever par le continent noir. Ainsi, à travers un langage clair, simple et précis, l'auteur permet de comprendre la genèse de ladite politique datant des années 60, de mieux appréhender son évolution à travers des péripéties saisissantes, et permet d'en saisir la subtilité et les mutations.

10/2017

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Histoire de France

Jacques Foccart. Dans l'ombre du pouvoir

Réseaux parallèles, fonds secrets, barbouzeries, intox et manipulations : les stéréotypes ont la vie dure dès qu'il s'agit d'évoquer le caméléon de la Françafrique et des officines gaullistes. Ce mythe, Foccart l'a ciselé avec soin jusqu'à sa mort en 1997. Dès lors, comment faire la part des choses entre la vérité de l'homme et sa légende noire ? Comment dénouer l'écheveau d'une vie nimbée de mystères et de faux-semblants ? Voici la première biographie qui, loin des fantasmes réducteurs, retrace le parcours exceptionnel de cet organisateur de génie doublé d'un homme d'influence qui a toujours considéré que la fin justifie les moyens. Héros de la Résistance, Foccart joue un rôle capital dans le retour au pouvoir du général de Gaulle en 1958. Cloisonnant avec obsession son existence, il est au coeur des réseaux qui combattent, par tous les moyens, les nationalistes algériens du FLN puis les commandos de l'OAS. L'affaire de la mystérieuse disparition, en plein Paris, de l'opposant marocain Medhi Ben Barka assoit un peu plus sa réputation sulfureuse. Son image de "Monsieur Afrique" du Général puis de Georges Pompidou et enfin, dans une moindre mesure, de Jacques Chirac, ne s'impose que progressivement. Plus l'image de la Françafrique devient négative, plus Jacques Foccart est présenté sous les traits du "parrain", une sorte de père fondateur de relations franco-africaines viciées depuis l'époque des indépendances. Une biographie haletante et nourrie d'archives inédites sur l'homme le plus secret de la Ve République.

10/2015

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Théâtre

Ceux qui restent

"Dans mon souvenir nous sommes assis sur un banc, place du Général de Gaulle, à Lille, c'est le mois d'octobre 2011, et Véronique me parle de son père. Elle me dit que dans un an et demi ce sera le soixante-dixième anniversaire de l'Insurrection du Ghetto de Varsovie. Elle me dit que son père, Paul Felenbok, est né à Varsovie avant la guerre, qu'il a vécu enfant dans le ghetto, que jusqu'ici il n'a jamais pu en parler publiquement, mais que maintenant il veut le faire. [...] Véronique me dit qu'elle voudrait qu'on fasse quelque chose, un spectacle, une pièce, que j'écrive un texte de théâtre, peut-être, sur l'histoire de son père dans le Ghetto." David Lescot, brillant metteur en scène et comédien, a rencontré en 2011 Paul Felenbok et Wlodka Blit-Robertson, deux rescapés du ghetto de Varsovie, dont ils ont pu s'échapper alors qu'ils étaient enfants. A leur demande, il a accepté de recueillir leur témoignage et d'en faire une pièce de théâtre. Cette mise en scène a obtenu un grand succès au Carré Montfort en 2014 et elle vient d'être redonnée au Théâtre de la Ville avec un accueil enthousiaste. L'auteur nous donne de cet épisode un témoignage bouleversant pour la collection Haute enfance. Ce texte est d'une rare intensité, comme le souligne Fabienne Darge dans un article du Monde : "Il y a ceux qui restent de cette histoire-là [...] à qui il incombe maintenant de transmettre l'histoire."

10/2015

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Sciences historiques

Retrouver ses ancêtres bretons

«Partout où le soleil passe, le Breton passe», disait déjà Catherine de Sienne au XIVe siècle. Aujourd’hui, tout autour du monde et dans toutes les régions de France, bon nombre de nos contemporains comptent des Bretons dans leur ascendance. Sur place, la recherche des histoires familiales y est en très net essor et les associations de généalogie bretonnes sont celles en France qui comptent le plus grand nombre d’adhérents. Mais pourquoi un guide spécifique ? Parce que, même si la Bretagne a été rattachée à la France il y a près d’un demi-millénaire, ses archives d’Ancien Régime présentent des caractéristiques propres. Le droit ancien n’était pas celui du reste du royaume. On y trouve des institutions comme les décrets de mariage ou le bail à domaine congéable avec sa dévolution successorale au profit du juveigneur (le plus jeune enfant). La fiscalité de la province ignorait la taille et la gabelle, mais connaissait le fouage et la capitation. Les inventaires après décès n’étaient pas dressés par des notaires, mais par les greffiers des tribunaux. Aux XIXe et XXe siècles, si les administrations ont été unifiées, les noms de famille et de lieux peuvent encore provoquer bien des surprises. Ce guide s’adresse aussi bien au débutant qu’au chercheur aguerri : tant de pistes et de cas sont cités que chacun y trouvera matière à progresser. Le découpage en double page de la collection se prête particulièrement à cette pédagogie par l’exemple. Bonnes recherches !

03/2016

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Sciences historiques

Les présidents et la guerre. 1958-2017

Depuis 1958, ils sont sept hommes à avoir porté le titre prestigieux de chef des armées. Tous ont porté l'uniforme à un moment ou l'autre de leur vie. Cinq d'entre eux ont fait la guerre. Un seul, Charles de Gaulle a combattu et commandé au feu à deux reprises. Trois ont été des civils mobilisés ou engagés volontaire durant la seconde guerre mondiale : Georges Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing et François Mitterrand. Un seul a fait la guerre d'Algérie, Jacques Chirac. Enfin, les benjamins de cette petite cohorte, Nicolas Sarkozy et François Hollande, ont fait tous les deux un service militaire de douze mois. Dans l'examen clinique de la relation des présidents à l'armée, aux opérations militaires et aux guerres, Pierre Servent serre au plus près ce qui a pu façonner leur histoire, leur identité et leur psychologie dans leurs années de jeunesse et de formation et montre ensuite en quoi cette matrice offre des clés de compréhension de leurs décisions comme chef des armées. Un constat s'impose : à l'exception de Georges Pompidou, tous les présidents de la République ont enfilé la tenue de combat avec une délectation certaine. Ce livre explore également une face occultée dans nos sociétés convaincues jusqu'il y a peu que le phénomène guerre avait disparu : le positionnement très particulier et très efficace qu'occupent les grands chefs militaires français à l'articulation du politique et du militaire. Pour la première fois, plusieurs d'entre eux ont accepté de s'exprimer dans ces pages, avec une grande liberté.

02/2017

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Histoire de France

Le mythe du grand silence. Auschwitz, les Français, la mémoire, Edition revue et augmentée

Deux mythes ont longtemps structuré la vision que les historiens de l'ère contemporaine ont nourrie de la France : que les Français auraient prétendu avoir résisté dans leur immense majorité, alors que la Résistance n'a eu de cesse, De Gaulle le premier, de rappeler qu'elle fut une minorité ; que les Français n'auraient découvert le génocide des Juifs par les nazis qu'à partir des années 1980. Le premier mythe, Pierre Laborie l'a démonté dans Le chagrin et le venin. Occupation. Résistance. Idées reçues (Folio Histoire n° 232). Quant au deuxième, François Azouvi démontre magistralement que dès le lendemain de la guerre, une véritable pensée du génocide s'est élaborée où les catholiques et les protestants prirent une part immense, que nul n'avait mesurée jusqu'ici. Les intellectuels de tout bord ont été pris à la gorge par la spécificité de ce phénomène. La culpabilité, contrairement à une idée reçue, a été assumée, proférée, au point d'animer la progressive réception de l'événement par tout le corps social. Lorsque, en 1967, la guerre des Six-Jours éclate, elle rencontre une opinion publique déjà très bien instruite et sensibilisée au drame des Juifs par vingt années de romans, de films, de récits, de témoignages. Si les Français ont occulté Vichy, ils n'ont jamais occulté l'extermination des Juifs. Pour le prouver, François Azouvi livre ici la première étude systématique de tout ce qui a été écrit, publié ou produit en France sur le génocide depuis 1945.

09/2015

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Histoire de France

Ma raison d'être. Souvenirs d'une famille de déportés résistants

Ma raison d'être est la transcription des réflexions et des souvenirs de Simone Jacques-Yahiel qui rend hommage à sa famille ayant payé un lourd tribut pour avoir résisté, à l'art de la danse et à ses bienfaiteurs : l'abbé Stock, les pères Fischer et Loslever, et le père Pire, prix Nobel de la paix en 1958, qu'elle a eu l'occasion de côtoyer en Belgique. Dans cet ouvrage, l'auteur relate sa jeunesse heureuse, son parcours entre la France, la Belgique et la Scandinavie avant l'engagement de toute sa famille dans la Résistance et sa déportation. Elle raconte son retour des camps de concentration, sa rencontre avec le général de Gaulle, l'exercice de son art quand elle devint professeur de danse à Bruxelles et qu'elle ouvrit une douzaine d'écoles en Belgique et dans le nord de la France, puis ses rencontres avec les écoliers, les collégiens, les lycéens et les personnes du troisième âge pour bannir la haine, source des conflits. Son témoignage bouleversant dans lequel elle révèle le "sublime" dans un monde inhumain est une leçon de vie, de courage et d'optimisme malgré tout... Brisé dans son élan par une action en justice intentée par une prétendue co-auteure, Ma raison d'être peut désormais reprendre son envol pour que nous, les "gens du dehors", n'oubliions jamais que, dans une des périodes les plus noires de notre histoire, des gens, que l'on dit ordinaires, se sont levés pour défendre la liberté au péril de leur vie.

03/2015

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Ouvrages généraux

Tyrans d'Afrique. Les mystères du despotisme postcolonial

Soixante ans après son lever, le "soleil des indépendances" peine à percer les brumes tenaces du despotisme. Au fil des décennies, la cohorte des autocrates plus ou moins élus, adeptes du pouvoir absolu et de la régression clanique, se sera échinée à dévoyer une souveraineté inaboutie. Qu'il s'agisse de Sa Majesté Bokassa Ier, empereur made in France de Centrafrique, de l'Ougandais Idi Amin Dada, du Congolo-Zaïrois Mobutu ou du Zimbabwéen Robert Mugabe, les ex-tuteurs européens se repaissent des frasques tantôt grotesques, tantôt cruelles, de satrapes qui furent leurs élèves, leurs soldats puis leurs alliés ombrageux. Feignant d'oublier que tous, du bouffon ubuesque au bourreau glaçant, ne sont au fond que les monstrueux rejetons de l'aberration coloniale. Bien sûr, l'ancien tirailleur togolais Gnassingbé Eyadéma ne ressemble guère au Guinéen Ahmed Sékou Touré, ce rebelle qui osa défier Charles de Gaulle ; pas plus qu'au Tchadien Hissène Habré, premier chef d'Etat du continent condamné par une juridiction africaine. Pour autant, on déniche souvent aux sources de leur dérive les ingrédients du même élixir toxique : enfance chaotique, blessures narcissiques, appétit de revanche, ivresse messianique et paranoïa. Au fil de cette captivante galerie de portraits, truffée de témoignages inédits, Vincent Hugeux croque aussi sur un ton alerte et inspiré quelques antihéros étrangers au "pré carré" francophone, mais tout aussi édifiants Yahya Jammeh (Gambie), Teodoro Obiang (Guinée équatoriale) et Issayas Afeworki (Erythrée). Les uns ont disparu, d'autres régnent encore. Et chacun d'entre eux nous raconte autant notre histoire que la sienne.

03/2021

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Energie

La guerre de l'information contre l'industrie nucléaire. Chronique d'un désamour orchestré

Pour comprendre la perception du nucléaire aujourd'hui, il est nécessaire de retracer l'histoire de cette énergie depuis la découverte de la radioactivité en 1895. L'utilisation de cette ressource a beaucoup évolué et est devenu rapidement un enjeu important de souveraineté mais surtout source de débats, parfois biaisés. L'engagement fort du Général De Gaulle pour l'atome en 1958 a ouvert un âge d'or du nucléaire fondé sur un fort consensus politique. Après quatre décennies pronucléaires, l'arrivée des Verts au gouvernement en 1997 fragilise ce consensus et ouvre une ère de déclin pour le nucléaire français. La fermeture en 2020 de Fessenheim, berceau des luttes antinucléaires, en est le point culminant. Cet ouvrage apporte un éclairage singulier sur la manière dont l'énergie nucléaire est devenue le terrain privilégié d'affrontements entre scientifiques, politiques et idéologues. Le lecteur est invité à une immersion unique dans le tréfonds du désamour du nucléaire et ce grâce à une analyse originale et impartiale, mettant en exergue l'impact des acteurs antinucléaires dans les échiquiers stratégiques. L'analyse des luttes antinucléaires par le prisme des échiquiers cognitifs, sociétaux et politiques permet non seulement de mieux appréhender les dynamiques et les rapports de force mais également de décrypter les rouages qui ont amené certaines luttes à la victoire et d'autres pas. D'un point de vue strictement analytique, le modèle extrait offre par extrapolation un manuel opérationnel pour mener toute lutte sociétale aussi bien que pour les contrer.

09/2022

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Histoire de France

Français, on ne vous a rien caché. La Résistance, Vichy, notre mémoire

Une croyance règne en France, depuis maintenant un demi-siècle : de Gaulle aurait été un "grand mystificateur" qui, avec l'aide des communistes, aurait menti aux Français à la Libération ; il leur aurait fait croire qu'ils avaient tous été de vaillants résistants, que Vichy avait à peine existé, que la collaboration avait été le seul fait d'une poignée d'égarés et que "l'Etat français" n'était pour rien dans la déportation des Juifs. Bref, communistes et gaullistes auraient administré à un peuple qui ne demandait qu'à être dupé le baume consolateur de mensonges édifiants. Faut-il vraiment penser que l'héroïsme des résistants et des Français libres n'a été qu'une valeur de contrebande destinée à faire oublier toutes les réalités fâcheuses des années noires ? Faut-il croire que les pouvoirs ont soigneusement célé pendant vingt-cinq ans la vérité et que les Français ont cru à ces illusions réparatrices ? Il faut le dire nettement : cette croyance en un mensonge consolateur est un mythe, et le présent livre montre comment et quand celui-ci s'est construit, quelle part de vérité il contient et quelle histoire a écrite la mémoire de la Résistance, cet événement hors du commun. Contrairement à ce que l'on pense, tout a été mis tout de suite sur la table ; les Français ont pu savoir tout ce qu'ils désiraient apprendre et aucune censure n'a empêché quiconque le souhaitait de regarder en face les années noires. Et les Français de l'après-guerre ne s'en sont pas privés.

10/2020

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Biographies

Ma vie avec Mauriac

"C'est sans doute comme témoin de son temps, appliqué à l'écriture exigeante de son Bloc-Notes, qu'il exprima le mieux le goût qu'il avait de la vérité. C'est avec ce Mauriac-là, plus qu'avec l'écrivain tourmenté dont la vie était très éloignée de la mienne, que je devais me sentir le plus en harmonie, non parce qu'il était de gauche - car je n'ai jamais pensé qu'à aucun moment il le fut -, mais parce qu'il se méfiait de l'air du temps et des meutes constituées, dont il percevait mieux que quiconque la propension à la violence". Issu d'une famille républicaine, laïque et déracinée ayant quitté l'Algérie au début des années soixante, Bernard Cazeneuve s'est tôt lancé dans la quête de ses racines, qui l'a conduit à s'intéresser aux romans de Mauriac, issu de la bourgeoisie catholique girondine. Mais autant que l'auteur du Noeud de vipères et de Thérèse Desqueyroux, c'est celui du Bloc-Notes qu'il met en avant ici - celui qui brossa le portrait de De Gaulle, Mendès France ou Mitterrand, et qui fut de toutes les grandes batailles politiques du siècle dernier, dans une recherche inlassable de justice et de vérité. Ce bref opus rédigé dans une langue sensible, où Bernard Cazeneuve raconte tout à la fois sa découverte de la littérature et la naissance de sa vocation politique, donne à voir la rencontre de deux êtres engagés.

04/2023

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Actualité médiatique France

L'aventurier

"Tout est vrai dans ce livre, même le moins vraisemblable", nous promet son auteur. On comprendra néanmoins que vous puissiez en douter, tant la vie de Marc Francelet est d'une intensité romanesque qui devrait rendre jaloux tous les auteurs du genre. Son destin bascule en 1963 : grâce à un scoop époustouflant sur le général De Gaulle, Francelet "entre" à Paris Match à l'âge de seize ans. La suite est un tourbillon, où se mêlent des tableaux volés et pas des moindres, des amitiés célèbres, des services rendus, des fêtes, un soupçon de folie, une bonne dose de courage, et surtout cette volonté de vivre toutes voiles dehors. Photographe à ses débuts mais journaliste dans l'âme, Francelet avoue avoir parfois trahi sa vocation, y revenant toujours, pour épuiser sa passion du métier comme pour brasser des affaires aux quatre coins du globe. Ne craignant ni les criminels ni les puissants, ne briguant jamais la gloire à laquelle il préfère "le travail bien fait", Francelet a connu la fortune puis ses revers - entre lesquelles la guerre et les prisons. De la Madrague de Bardot aux palais de Saddam, l'auteur nous entraîne derrière les figures françaises des cinquante dernières années ainsi que dans les coulisses ambiguës de la Ve République. Lucide, sans regrets, assagi peut-être mais encore au coeur de bien des secrets, l'ami ô combien intime de Johnny Hallyday et de Belmondo, le confident de Sagan et de tant d'autres, nous emporte dans sa vie comme on embarque l'Aventure - la vraie.

05/2021

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Ouvrages généraux

Félix Eboué. Le gouverneur nègre de la République (1936-1944)

L'on découvre ou redécouvre parfois dans l'histoire contemporaine des personnages, qui malgré les préjugés de l'époque où ils tracent leurs sillons, ressortent comme des symboles sur la route de l'aventure humaine. Félix Eboué (1884-1944) est de ceux-là. Natif d'une colonie connue pour son passé esclavagiste et son bagne redoutable, le Guyanais Félix Eboué, imprégné de l'éducation laïque de Jules Ferry a su faire siennes les valeurs de la République. Il n'a cessé de nous démontrer sa vie durant, que notre destin est le fruit de nos convictions et le résultat de nos actions. Premier gouverneur noir d'une ile des Antilles (La Guadeloupe) en 1936, c'est en tant que gouverneur du Tchad en 1940, qu'il est le premier officiel de haut rang, à prendre le risque audacieux d'offrir au général De Gaulle, la base territoriale et La légitimité politique qui lui font défaut après son Appel du 18 juin. Sa décision de rallier le chef de la France Libre, à partir de l'Afrique Equatoriale Française, changera radicalement les données de la guerre, alors que la France déshonorée et trahie vit les heures les plus tragiques de son histoire. Ainsi naîtra l'armée d'Afrique fidèle à la France, aux alliés et à la République. L'analyse solidement documentée de l'auteur met en lumière l'esprit de solidarité et le rôle décisif d'un personnage oublié de la deuxième guerre mondiale. Jean-Claude Degras a su restituer objectivement la place que mérite Félix Eboué dans la mémoire collective.

03/2021

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Littérature française

Le père Dutourd

« Il ne sera donc plus jamais là, dans ce grand appartement un peu sombre, rue Guénégaud, où j’allais quelquefois, timide, pour le voir. On causait de tout et de rien. Et avec l’air de rien, cet homme me disait tout. “La politique ? Foutez-vous de ça, Taillandier ! Votre politique, vous la faites dans vos livres. Il n’y a que ça qui doit compter. Relisez-vous, et barrez tous les mots inutiles !” Jean Dutourd m’a fait découvrir, quand j’avais vingt-cinq ans, une grande chose : qu’il ne fallait jamais croire ce que la société dit d’elle-même. Que seuls nos écrivains, nos peintres, ceux qui se sont brûlés juste pour donner au monde leur petite mélodie unique, sont les seuls à dire la vérité. Comment, me dira-t-on ? Cet écrivain bourgeois, cet académicien ? Oui. Il savait et il me l’a dit. Il a ouvert ça devant moi. Le père Jean. Il savait tout de notre langue, de notre histoire, de nos poèmes. Il n’aimait que ça. Il aimait comme il faut aimer : par coeur ! Il croyait, comme son cher général de Gaulle, que la France ne cesserait jamais, à cause de Corneille, à cause de Balzac, à cause de Toulet. Il espérait qu’il y aurait toujours des écrivains français. Qu’ils soient auvergnats ou qu’ils soient nègres, qu’ils se croient lorrains comme Barrès ou parisiens comme Proust. »Par François Taillandier,quelques jours après la disparition de son père en littérature.

05/2011

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Actualité politique France

J'ai tiré sur le fil du mensonge et tout est venu

A la fin d'une conversation qui roulait sur la "construction européenne", l'ancien ministre des Affaires étrangères du général De Gaulle, qui savait tout sur tout le monde, laissa tomber d'un air entendu : "Philippe, il vous suffira de tirer sur le fil du Mensonge et tout viendra...". Des décennies plus tard, en y consacrant un temps discret et beaucoup d'ardeur, bénéficiant par ailleurs de complicités au plus haut niveau des arcanes de l'Europe, Philippe de Villiers décide de tirer sur le fil. Alors tout est venu. Il a mené ses recherches jusqu'au bout du monde, à Stanford, à Berlin, à Moscou et partout où pouvaient se trouver des documents confidentiels récemment déclassifiés. Et les archives ont parlé. Elles ont livré des secrets dérangeants. L'envers de l'Europe est apparu. Ce n'est pas du tout ce qu'on nous avait dit. De ce travail d'enquête, Philippe de Villiers a fait un livre de révélations sur le grand Mensonge. Il a résolu de publier les preuves. Elles sont accablantes. Tout y passe : les Mémoires apocryphes, les dollars, la CIA, les agents, le passé qu'on efface, les allégeances qu'on dissimule, les hautes trahisons. Le récit est parfois glaçant. Mené au rythme d'une enquête haletante, il se lit comme un polar. On n'en ressort pas indemne. C'est la fin d'un mythe : ils travaillaient pour d'autres et savaient ce qu'ils faisaient, ils voulaient une Europe sans corps, sans tête et sans racines. Elle est sous nos yeux.

03/2019

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Actualité politique France

Le bal des illusions. Ce que la France croit, ce que le monde voit

" Le déclin est un sport national français. L'Hexagone souffre de son déclassement, de l'impression d'un délitement de sa puissance dans le monde. C'est une réalité de tous les jours pour qui scrute son rayonnement, son action diplomatique ou la conduite de ses opérations militaires extérieures- comme en témoigne le fiasco du contrat avec l'Australie sur les sous-marins ou la débâcle récente au Sahel. Hôte des Jeux Olympiques d'été 2024, avec les projecteurs du monde entier braqués sur lui, le pays de Richelieu, Louis XIV, Napoléon, Talleyrand, Clemenceau, de Gaulle, Mitterrand n'est pas pour autant condamné à perdre sa puissance et son aura. Alors comment va vraiment la France ? Nous avons posé cette question à Washington, Singapour, Bruxelles, Genève, Berlin, Varsovie, Bangui, Rabat, Athènes, New Delhi, Sao Paulo... Partout, nos interlocuteurs l'ont confirmé : celle-ci a encore un rôle à jouer sur la scène internationale. Sa stature est enviée, sa parole attendue, à condition qu'elle ouvre les yeux sur elle-même et sur le monde. "Regarder la France comme si on n'en était pas" écrivait Charles Péguy. Tel a été notre fil rouge. Nous avons enquêté, en donnant en priorité la parole à ceux qui l'observent depuis l'étranger. Leur regard démontre que le décalage entre les perceptions françaises et les réalités internationales n'a peut-être jamais été aussi grand. Alors, à quand l'indispensable sursaut ? Et si l'orchestre cessait de jouer, à Paris, le bal aux illusions ? " Richard Werly et François D'Alançon

03/2024

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Actualité et médias

Le suicide français

" La France se couche. La France se meurt. La France avait pris l'habitude depuis le XVIIe siècle et, plus encore, depuis la Révolution française, d'imposer ses idées, ses foucades mêmes, sa vision du monde et sa langue, à un univers pâmé devant tant de merveilles. Non seulement elle n'y parvient plus, mais elle se voit contrainte d'ingurgiter des valeurs et des moeurs aux antipodes de ce qu'elle a édifié au fil des siècles. Nos élites politiques, économiques, administratives, médiatiques, intellectuelles, artistiques, héritières de mai 68, s'en félicitent. Elles somment la France de s'adapter aux nouvelles valeurs. Elles crachent sur sa tombe et piétinent son cadavre fumant. Elles en tirent gratification sociale et financière. Elles ont désintégré le peuple en le privant de sa mémoire nationale par la déculturation, tout en brisant son unité par l'immigration. Toutes observent, goguenardes et faussement affectées, la France qu'on abat ; et écrivent, d'un air las et dédaigneux, les dernières pages de l'Histoire de France . Ce vaste projet subversif connaît aujourd'hui ses limites. Le voile se déchire. Il est temps de déconstruire les déconstructeurs. Année après année, événement après événement, président après président, chanson après chanson, film après film... L'histoire totale d'une déconstruction joyeuse, savante et obstinée des moindres rouages qui avaient édifié la France. " Eric Zemmour se livre à une analyse sans tabou de ces quarante années qui, depuis la mort du général de Gaulle, ont " défait la France ".

10/2014

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Littérature française

Si le soleil s'en souvient

Dans ce roman vrai, un narrateur revisite son adolescence pendant les derniers jours d'une Algérie encore française quand, sous un soleil trompeur, la violence, la haine et la folie des hommes s'y déchaînaient. Tout commence en 1960, dans une petite ville des hauts plateaux, avec l'inauguration d'un cinéma trop luxueux pour ce monde en sursis. On doit y projeter Moby Dick, le film de John Huston tiré du chef-d'oeuvre de Herman Melville, mais le racisme local, peu familier des baleines blanches, aura vite fait de transformer ce titre à la faveur d'un lamentable jeu de mots aux sanglantes conséquences. A partir de cette scène primitive, tout se tisse ici d'allers-retours entre hier et aujourd'hui. Sur ce manège de mémoire, on rencontrera Churchill et un certain Omar-le-fou, Camus et Assuérus, de Gaulle et Giono, Sartre et des djinns, Lacan et un Berbère bientôt islamiste, un légionnaire hollandais et, bien sûr, Herman Melville — qui ne se prive pas de rendre quelques visites oniriques au narrateur afin d'en savoir davantage sur cette étrange guerre d'Algérie. Ce roman n'est pas l'évocation d'un paradis perdu. Il convoque plutôt un enfer lumineux, un concentré d'injustices, d'aveuglements, de fausses allégresses, d'exils imminents. C'est l'éducation sentimentale, érotique, littéraire et politique, d'un adolescent qui s'égare et se retrouve en parcourant en tous sens le chemin qui le sépare de l'adulte qu'il va devenir.

03/2024

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Histoire de France

Jacques Chevallier, l'homme qui voulait empêcher la guerre d'Algérie

Juin 1962 : l’Algérie française vit ses derniers instants dans une violence crépusculaire. L’OAS menace de détruire Alger et le FLN se prépare à lancer un millier d’hommes sur les quartiers européens. Jacques Chevallier va réussir à éviter le pire en permettant un compromis entre les ennemis irréductibles.Destin exceptionnel que celui de cet homme qui, à onze ans, débarque à Alger avec sa mère, américaine de Louisiane, et son père, descendant de Français installés en Algérie depuis deux générations. Plus jeune maire de France en 1941, honorable correspondant des services secrets du général de Gaulle à Washington en 1944, il est élu triomphalement député, puis maire d’Alger, avant d’être appelé au gouvernement par Pierre Mendès France.Très vite, il comprend que la politique coloniale n’a plus d’avenir et prône un nouveau dialogue entre Européens et musulmans, tout en menant une politique ambitieuse de construction qui va remodeler la ville.S’il a toute la confiance de la communauté musulmane, il devient la cible des ultras de l’Algérie française, qui le font éjecter de sa mairie en 1958 par le général Salan. En juillet 1962, il sera l’un des rares Européens d’Algérie à ne pas choisir l’exil.Ce livre raconte, à partir d’archives inédites et d’entretiens avec des acteurs de ce drame, l’histoire d’un homme qui fut, avec Albert Camus, l’une des figures tutélaires des « libéraux » – ceux-là mêmes qui, si on les avait écoutés, auraient pu empêcher la guerre d’Algérie.

05/2012

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Sciences politiques

Ma vie dans les services secrets. L'école des espions de Chruchill

Lorsque la France s'effondre en 1940, Winston Churchill aide de Gaulle à passer à Londres et fonde le SOE, ou Special Operations Executive. Objectifs de cette armée secrète : infliger le maximum de pertes aux Allemands dans les pays qu'ils occupent, créer des réseaux de résistance et informer Londres des mouvements de l'ennemi. Pour cela, il faut former des agents bilingues capables de sauter en parachute, de tuer par tous les moyens, d'envoyer des informations par radio, de faire sauter des ponts. Et tout cela dans le plus grand secret, sécurité oblige. Noreen Riols sort à peine de l'adolescence lorsqu'elle se voit contrainte de travailler dans une usine de munitions ou de rejoindre la Royal Navy. Mais s'apercevant qu'elle parle couramment français, quelqu'un l'expédie dans un bâtiment de Baker Street où règne une activité aussi folle qu'entourée de mystère. Sans le savoir, Noreen Riols vient d'atterrir au QG du SOE. Recrutée à la section F (comme France), elle va travailler quatre ans durant sous les ordres du colonel Buckmaster et débriefer des agents revenus de France, servir d'appât, trouver des codes, faire passer des messages. Soixante-dix ans plus tard, seule survivante de la section F avec Bob Maloubier, Noreen se souvient de ce que furent ces années et nous dit les êtres d'un courage exceptionnel qui aidèrent tant la France à retrouver la liberté. Tour à tour aimables, plaisants, humoristiques et terrifiants, ces souvenirs sont l'oeuvre d'une femme aussi exceptionnelle qu'extraordinairement modeste.

09/2014

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Histoire de France

1940 ! Paroles de rebelles. L'engagement des compagnons de la Libération

En juin 1940, la défaite militaire consécutive à la bataille de France, le chaos provoqué par l'invasion des deux tiers du territoire en l'espace de six semaines, l'exode, les bombardements, les victimes militaires et civiles, l'effondrement des structures de l'Etat ont provoqué un traumatisme national. Dans une France " éblouie par son malheur ", selon les mots de Joseph Kessel, un nombre infime d'hommes et de femmes prennent la décision de s'engager pour contribuer à la lutte menée alors par les Britanniques contre l'Allemagne et l'Italie. Les compagnons de la Libération se caractérisent par la précocité de leur engagement auprès du général de Gaulle ou dans la Résistance intérieure. L'ouvrage tend à mettre en lumière leurs diverses motivations : patriotisme, refus de la défaite et de l'occupation, de la collaboration, du national-socialisme, de la suppression des libertés individuelles, mais aussi, humanisme, idéalisme... Tout du long de cette présentation du processus de l'engagement, la parole est donnée à ces Compagnons, pionniers de la Résistance ; leurs mots et leurs souvenirs illustrant les trois éléments que sont la décision, les motivations et l'action au cours de la seconde partie de cette année 1940. Une lettre d'époque pour décrire un état d'esprit à l'écoute de l'armistice, un journal intime relatant un désir de continuer le combat pour faire honneur à un parent tombé lors de la Grande Guerre, un déguisement enfilé pour fuir la France, un plan d'évasion dessiné...

09/2020